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 (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 1:08

as long as it takes I will prove my love to you
— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Paris, c’était le genre de ville dans laquelle Isolde avait eu envie de visiter, quand elle avait été plus jeune, la tête pleine de rêves et d’envies de voyages. Ça lui était passé en grandissant, parce que sa vie avait changé et que ses priorités aussi. Après la mort de son père, y avait beaucoup de choses qu’elle avait complètement laissées de côté pour se concentrer sur des trucs plus importants. Elle avait toujours estimait qu’elle ne faisait qu’être plus réaliste, qu’elle avait de toute évidence plus de chance de trouver un travail dans la police plutôt que de devenir dessinatrice ou une connerie de ce genre.  Son père il avait toujours dit qu’elle y arriverait, mais quand il était mort, elle avait complètement changé de voie et partir que ce soit à Paris où ailleurs, c’était le genre de rêve qu’elle avait enfermé au fond d’un placard sans jamais avoir l’intention de revenir là-dessus un jour. Elle s’était vite concentrée sur son boulot, sans jamais prendre de véritables vacances et ça lui convenait très bien comme ça. Ça faisait des années maintenant qu’elle avait oublié ce que ça faisait de vraiment déconnecter du quotidien pour prendre un peu de temps pour soi et après les derniers événements de sa vie, elle en avait sérieusement besoin. Elle avait eu un bébé, ce qui n’était pas rien. Elle avait eu à peine le temps de s’en remettre qu’elle avait perdu sa meilleure amie avant d’avoir la merveilleuse idée de se lancer dans une campagne électorale pour devenir maire de la ville de Radcliff. Elle l’avait gagné cette campagne et nettoyer le bordel laissé par Lancaster, ce n’était pas de tout repos. Puis la cerise sur le gâteau sans doute, on l’avait attrapée et torturée pendant des heures et des heures. Ça avait été le moment ou jamais, sans doute de venir se rattacher à ses rêves de jeunesse et de vouloir voyager, faire un break loin de Radcliff.

Partir ça faisait du bien et elle savait déjà que revenir, ce serait beaucoup plus compliqué. Elle était bien là, à Paris avec Cesare et Clara, elle ne pouvait rien demander de plus. Ça ressemblait presque à un rêve duquel elle n’avait vraiment pas envie de se réveiller. Elle y pensait pourtant souvent, au moment où il faudrait rentrer, parce que dans le fond, faudrait bien le faire à un moment. Elle avait voulu partir pour prendre le temps de se reposer et de réfléchir à tout ça et elle avait beau réfléchir, y avait pas de réponse qui lui venait. Elle ne voulait pas laisser tomber la mairie, tout autant qu’elle avait envie de lâcher tout ça et de profiter de la vie. Elle n’avait pas envie de continuer de prendre des risques à longueur de journée comme elle l’avait déjà trop fait et pourtant, y avait une partie d’elle qui se disait que le simple fait de porter le titre de maire de Radcliff ça revenait déjà à mettre sa vie en danger. Elle n’était pas plus avancée dans ses réflexions que l’autre soir à l’hôpital dans le fond. Au moins, elle n’était plus sous morphine, ni même à Radcliff. Elle était à Paris, en sécurité, avec l’homme qu’elle aimait et sa fille. Dans sa tête y avait une petite voix qui lui disait que c’était ça qu’elle voulait alors qu’y avait aucune bonne raison de rentrer à Radcliff et y en avait une autre qui lui disait qu’elle ne pouvait pas abandonner. Elle n’avait jamais abandonné quoi que ce soit dans sa vie, elle s’était toujours battue pour défendre ses valeurs, c’était pas aujourd’hui qu’elle allait laisser tomber. Mais en même temps l’autre voix lui disait qu’elle était vraiment bien là, loin du bordel de Radcliff et qu’elle s’en contentait largement et l’autre venait lui parler des regrets qu’elle pourrait avoir, d’ici un ans, deux ans, peut-être un peu plus, simplement parce qu’elle aurait laissé tomber ses amis et les objectifs qu’elle avait pu se fixer. Alors elle ne savait pas. Plus elle y réfléchissait, plus les réponses semblaient devenir floues. C’était plus simple sans doute de toujours repousser tout ça et de profiter du voyage. Pourtant y avait des moments où y avait plus que ça dans son esprit et elle réfléchissait encore et encore, si bien qu’elle perdait le contact avec la réalité. Quand elle revint à elle, elle ne savait pas depuis combien de temps Clara s’était endormie dans ses bras. Elle soupira avant de se relever du fauteuil dans lequel elle était installée pour aller remettre Clara dans le berceau et de quitter la petite chambre du bébé pour rejoindre le reste de la chambre d’hôtel dans laquelle ils séjournaient. Dans un nouveau soupire, elle se laissa tomber sur le lit, les picotements lui rappelait les plaies à peine cicatrisées qu’elle avait un peu partout et qui venaient s’ajouter comme argument dans sa colonne laisser tomber Radcliff. Faudrait qu’elle s’en occupe de ses blessures, les nettoyer, changer les pansements, rien qui lui faisait très plaisir, lui rappelant  cette fichue journée qu’elle avait envie d’oublier.  


Dernière édition par Isolde Saddler le Lun 1 Aoû 2016 - 14:04, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 5:46


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
when you're in the half light
it is not you i see
and you'll live a half life
you only show half to me
☆☆☆

L’étranger portait bien son nom ; l’étranger était bizarre, particulier, imprévisible. Cesare venait de perdre vingt minutes à tourner, de long en large, dans le rayon pour bébé d’un supermarché qui se trouvait à quelques rues de l’hôtel où ils séjournaient avec Isolde. Une chambre tous frais payés par un stupide truc qu’il avait gagné par il ne savait quel miracle – sans doute le fait qu’il avait multiplié les tentatives, encore et encore, galvanisé par les envies de la jeune femme de partir en vacances. Ç’avait payé, il n’savait pas comment, il n’savait pas pourquoi, mais partout autour de lui, les gens parlaient une langue qu’il ne comprenait pas vraiment, l’atmosphère était différente, et le décor était à mille kilomètres de tout ce qu’il avait pu voir dans sa vie. Il savait bien, maintenant, pourquoi les gens parlaient de ville romantique quand ils pensaient à Paris ; il paraissait pourtant que ce n’était pas la ville la plus agréable du monde ou même de ce pays – mais une poignée d’heures, de jours ici, c’était toujours mieux que toute la vie qu’il avait menée à Radcliff. Radcliff- ça semblait appartenir à une autre vie, un autre Cesare qui n’avait pas embarqué dans l’avion. C’était si bon de laisser tout ça derrière lui - derrière eux - qu’il savait qu’y’avait des conversations, des doutes, des frissonnements de volonté qui pointaient dans l’air et dont ils n’osaient pas parler. La vie à Paris avait ses préoccupations quotidiennes : c’était déjà bien compliqué de s’adapter. Parler français, ça se révélait assez facile pour lui, puisque la langue avait quelques traits pour ressembler au latin ou à l’espagnol qu’il pratiquait depuis longtemps déjà. Pour le reste… pour le reste, il découvrait peu à peu sa capacité – ou son incapacité – à s’adapter dans de telles circonstances. Comme au supermarché : aucun des produits proposés devant lui n’avait une allure familière et rassurante- soudainement, il s’était souvenu des préoccupations matérielles qu’Isolde avait pu avoir, et qu’il avait balayées d’un coup de main idéaliste. Y’avait bien des choses qu’on n’pouvait plus embarquer dans un avion désormais, et ils avaient donc décidé de laisser la plupart des éléments pratiques pour Clara derrière eux, afin de se faciliter la vie : sauf que le lait, les couches, les autres produits, ils n’avaient pas du tout la même tête ici qu’au pays. M’enfin, suivant les indications de la Saddler sur les tailles et toutes ces histoires de nurserie auxquelles il n’avait jamais été acclimaté, Cesare avait embarqué ce qu’il avait trouvé ; et à la caisse, il avait improvisé, entre les billets, les pièces, l’échange avec la caissière.

Heureusement avait-il encore un assez bon sens de l’observation, de l’orientation et une assez bonne mémoire pour pouvoir retracer tout le chemin jusqu’à l’hôtel en sens inverse. Son sachet de courses avec lui, il revint donc jusqu’à la chambre, ne manquant pas de récupérer au passage des prospectus de lieux à visiter dans les environs. Ils essayaient, tant bien que mal de voir des choses, mais il fallait bien parfois faire une halte dans la chambre pour pouvoir permettre à Clara de dormir posément pour sa sieste : c’était toujours mieux que de la balader endormie à travers la ville dans la chaleur oppressante qui flottait dans l’air. Mais plus tard, après la sieste de la petite, et quand la température serait redescendue, ils pourraient sortir à nouveau- d’toute manière, faudrait bien qu’ils aillent manger, et c’n’était pas un cliché, que de dire que la cuisine française avait son propre gallon. Dans une de ses poches, Cesare retrouva la carte magnétique pour ouvrir la porte, bien content de retrouver l’atmosphère climatisée de l’hôtel. C’était ça aussi, le point positif, à gagner des trucs avec des jeux, des concours et des occasions toutes frais payées : l’hôtel dans lequel ils logeaient était bien plus luxueux que tout ce qu’ils auraient pu se permettre. Dans un soupir, il déposa ses achats sur un meuble dans un coin, pour se rapprocher du lit où Isolde se trouvait- sur la table de chevet juste à côté de celui-ci, le brun déposa les prospectus et autres dépliants ; par force d’habitude, il allait atteindre sa ceinture, à la recherche de son arme, pour se rendre compte encore une fois, qu’il ne la portait pas. Et que c’était bien pour ça qu’il se sentait si léger – en partie, le reste étant rattaché à des doutes et des tortures intérieures qu’il n’éprouvait pas ici. C’était fou, comme il était passé en très peu de temps, à se sentir nu et vulnérable sans son flingue, à en retirer un genre de libération inattendue. « Okay, si j’ai réussi à avoir tout juste dans les courses… c’est toi qui y vas la prochaine fois. Et si j’ai fait une erreur… faudra que t’y ailles quand même parce que j’ai vraiment essayé. » et les jambes raides et droites, il se laissa tomber sur le matelas à côté d’Isolde, lâchant un grognement d’aise- ce lit était vraiment confortable. « Elle est endormie, Clara alors ? » qu’il demanda, quand bien même rien qu’à lire le visage de la Saddler, il avait d’autres questions qui pointaient à son esprit : des préoccupations véritables, insidieuses, qui les poursuivaient jusqu’ici, et dont ils parlaient relativement peu. Ici ou à Radcliff, y’avait une part d’eux qui fuyait toujours bien des choses ; ici, ils pourraient s’dire que ce serait dommage de perdre de leur temps paisible en des discussions compliquées – mais combien de fois avaient-ils repoussé ces conversations ? Il le savait, elle le savait probablement aussi ; ils allaient bien falloir qu’ils s’y mettent.


Spoiler:


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Mar 24 Mai 2016 - 5:10, édité 2 fois
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 18:52

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— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Ils étaient bien là à Paris, tous les trois. En famille. C’était un mot qu’elle aimait tout particulièrement les concernant tous les trois. Une famille, ça voulait dire beaucoup de choses, c’était le symbole de quelque chose qui se construisait des engagements qu’ils pouvaient s’être faits, l’un envers l’autre ou envers Clara. Elle aimait vraiment que tous les trois ils puissent former une famille. Elle n’en avait plus depuis longtemps de famille, alors que sa mère était morte sans qu’elle n’ait pu la connaitre et que son père avait été tué huit ans plus tôt. Et puis, c’était mieux de parler de famille quand ils étaient tous les trois que dès lors que Cesare retournait vers le reste des DeMaggio, parce qu’eux, y avait pas moyen pour qu’ils soient un jour sa belle-famille, quand bien même elle épouserait Cesare et prendrait son nom ; l’ajouterai au sien, parce qu’elle ne pourrait jamais lâcher son Saddler, elle ne pourrait jamais considérer le reste des DeMaggio comme sa famille. En même temps, le père de Cesare était un psychopathe qui avait tué son père à elle, ainsi que sa meilleure amie, alors non, jamais elle ne pourrait prétendre faire partie de la famille de ce type. Que la famille ça s’arrête à eux trois, c’était mieux pour tout le monde, y compris Clara qui de toute façon, serait toujours mieux loin de son grand-père, si elle pouvait ne jamais en entendre parler de sa vie de ce type, elle ne s’en porterait que mieux et si lui, il pouvait continuer d’ignorer l’existence de Clara, c’était forcément une bonne chose. Ça semblait être une raison de plus à ajouter dans sa colonne des arguments qui pourrait la pousser à ne jamais remettre les pieds à Radcliff, à bien y repenser, cette colonne-là, elle devait être bien plus remplie que celle des arguments qui la poussait à rentrer. Mais ça n’aidait pas pour autant à faire un choix.

Y avait absolument rien qui l’aidait de toute façon. Elle aurait voulu être juste capable de remettre ses réflexions à plus tard, ce qu’elle faisait souvent, profitant des vacances à Paris, de Cesare et de Clara. Mais y avait des moments, quand elle se retrouvait toute seule ou juste avec une Clara endormie, où ça revenait sans qu’elle ne puisse rien faire pour lutter. Y avait toujours des trucs comme ça qui finissait par revenir dans les moments de silence. Y avait des tonnes de pensées qui revenaient et qu’elle n’arrivait pas à faire taire tant qu’on ne l’interrompait pas. Pour le coup, elle pouvait presque s’estimer que ses pensées ne soient hantées que par ses interrogations, alors même qu’habituellement quand elle se retrouvait toute seule ou juste avec Clara, elle avait tendance à flipper complètement, craindre que quelqu’un débarque pour s’en prendre à elle. Des peurs qui avaient disparues depuis qu’elle était à Paris. Sans doute que ça pouvait encore prouver qu’elle ferait mieux de quitter Radcliff, parce qu’elle se portait définitivement mieux loin de cette ville et de ses responsabilités. Elle eu un léger sursaut quand la porte de la chambre s’ouvrit, soudainement ramenée au monde réel. Elle l’observa du coin de l’œil avant de lui adresser un sourire quand il se posa à côté d’elle. « Je suis certaine que tu as assuré, mais d’accord, j’irai, la prochaine fois. » Quoi qu’elle n’était pas encore sûre de réussir à sortir dans la rue toute seule, elle n’avait pas tenté l’expérience ici à Paris, mais elle savait qu’à Radcliff, c’était compliqué, tout comme rester toute seule trop longtemps dans une pièce, ce qu’elle réussissait plutôt bien ici. Elle pouvait bien passer pour une cinglée complètement paranoïaque, mais on pouvait bien lui accorder un peu de temps pour s’en remettre. Elle avait tendance à penser que ça irait mieux déjà quand elle n’aurait pu à remarquer toutes les blessures sur son corps, les plaies qu’elle se sentait obligée de cacher, dans la rue, histoire que personne n’aille penser qu’elle était battue ou connerie du genre, ou même ici dans la chambre où elle pouvait bénir la clim pour la laisser porter un sweat malgré la chaleur de l’été. C’était pas demain la veille qu’elle ressortirait les robes sexy du placard de toute évidence. Au moins, elle portait des shorts, ses jambes ayant été relativement épargnées. « Ouais, elle dort, on devrait avoir la paix pour quelques heures. » Ils étaient surtout coincé à l’hôtel pour quelques heures, parce que partir en vacances avec un bébé, ça les obligeait à rester à enfermés aux moments les plus chauds de la journée, quand bien même Clara pouvait dormir dans sa poussette, elle était mieux là au frais que sous la fournaise de dehors. Elle laissa échapper un léger soupire avant de se redresser pour venir s’asseoir en tailleur tout près de Cesare. « Alors, t’as eu l’occasion de pratiquer un peu le français ? » Il s’en sortait de toute évidence mieux qu’elle avec le français, elle au-delà des formules toutes plaquées et indispensables, elle était déjà perdue. Heureusement que beaucoup de personnes parlaient un peu anglais, ça rendait quand même les choses beaucoup plus faciles.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 21:56


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Ce serait mentir, que de dire qu’elle ne sautait pas aux yeux, l’évidence selon laquelle ils étaient mieux ici. Etait-ce de la fuite, une échappatoire, une course désespérée, ou simplement une pause dont ils avaient tous les deux eu besoin, et qu’ils avaient bien évidemment amplement méritée ? C’était là tout le cœur du problème, probablement : Cesare et Isolde tout autant, ils n’semblaient pas savoir de quoi était fait ce voyage – était-ce juste un voyage, était-ce une révélation, était-ce une distraction ? Ce serait si facile, d’écarter ces doutes et ces questions pour profiter, se balançant l’un l’autre une nouvelle salve de prétextes pour ne pas y penser : le DeMaggio aurait bien voulu pouvoir se l’dire, qu’ils devaient surtout apprendre à apprécier les temps paisibles qu’ils glanaient si difficilement. Mais les signes des tortures silencieuses que la mutante s’infligeait à elle-même, il les voyait : ils avaient beau n’être que tous les deux ici et maintenant, la jeune femme avait au moins la chance d’avoir embarqué dans un avion direction l’autre bout du monde, avec un grand expert en doutes et en pensées tortionnaires. Alors au moment de se laisser tomber sur le lit à côté de la mutante, Cesare se doutait bien, déjà, que quelques petites choses ne tournaient pas rond : ça arrivait, parfois, et il s’demandait si elle croyait qu’il n’s’en rendait pas compte. Mais Isolde partait de son côté avec ses propres pensées, et le brun se retrouvait alors à devoir lutter entre de nombreuses hésitations. Celle de la ramener à lui, l’air de rien ; celle de la laisser couler dans son propre esprit, comme si elle y trouverait une épiphanie dont elle avait désespérément besoin. Ou celle de parler, ouvrir la bouche pour s’mettre à avoir cette discussion concrète, brute de béton, qu’ils fuyaient depuis tellement longtemps. Après tout, Paris était au moins un terrain neutre, une terre où personne ne les connaissait, personne ne les reconnaîtrait, et d’où ils étaient voués à devoir partir à un moment donné : ils pouvaient bien faire c’qu’ils voulaient ici. Ça consistait dans le fait de pouvoir marcher dans la rue ensemble, attrapant la main de l’autre sans se poser de questions. Ça consistait dans le fait de n’pas avoir à dévisager tous les gens qu’ils croisaient entre la conviction qu’ils allaient leur bondir dessus, et l’assurance qu’ils en étaient définitivement devenus paranoïaques. Mais Cesare s’posait une question, aussi, qu’il n’avait pas matérialisée en mots concrets, et le forçait encore aujourd’hui à garder le silence face aux souffrances muettes d’Isolde – était-il vraiment le plus à même de parler avec elle, alors même qu’il avait la profonde conviction de n’pas avoir réglé ses propres problèmes ? Lui, par défaut, il avait été seul dans ses doutes, et il s’était souvent laissé complètement noyer par ceux-ci. Mais près d’un an plus tard, il n’avait pas plus avancé – du moins, il n’en avait pas l’impression. Alors quoi ? Quelque chose chez le chasseur lui disait que si Isolde perdait toute une année, indécise et blessée par ses propres pensées, elle n’se le pardonnerait jamais.

Peut-être que ça pouvait commencer par elle, allant à quelques quartiers de là pour aller chercher quelques trucs ; parce que c’était bizarre de voir Isolde comme ça. Tout autant que c’était agréable, d’prendre du temps pour eux, d’la voir prendre du temps pour elle, enfin saisir les minutes qui défilaient partout autour d’eux, y’avait quelque chose de dérangeant dans le déséquilibre, entre le cœur et la tête de la mutante. Parfois, elle n’était pas totalement là. Tout comme parfois, il n’était pas totalement là, quand il était avec elle. « Assuré, j’aime bien quand tu dis ça… » releva-t-il dans un sourire, alors même que sa tête était déjà partie à se demander tout ce à quoi Isolde avait pu penser quand il n’était pas là. Quels songes avaient pu remuer dans sa tête alors même qu’elle était seule dans cette chambre. Seule, avec Clara. Et au moins, ils avaient mis tellement de distance entre eux et la première personne apte à savoir ce qu’ils étaient, qui ils étaient, et quoique ce soit de leur passé, qu’elle avait pu au moins être tranquille sans craindre de voir un quelconque ennemi passer cette porte. Ni son père à lui, ni aucun autre chasseur – ç’avait quelque chose de rassurant, d’avoir un des plus grands océans du monde de distance avec cette ville de malheur : quelque chose que Cesare n’aurait jamais cru possible dans sa vie, avant même de rencontrer la Saddler. Plus encore, maintenant qu’il était avec elle. Devait-il pourtant se sentir coupable, que la ville n’lui manque absolument pas ? Que Radcliff soit un petit coin de monde qu’il avait si aisément balayé de ses préoccupations ? Est-ce qu’ils reviendraient pour trouver le coin en ruines ? Quelque part, il en doutait, parce que malgré les guerres qui se jouaient là-bas, les habitants y vivaient toujours, et Radcliff tenait toujours debout. Non, elle serait toujours là quand ils reviendraient et le DeMaggio était égoïstement incapable de savoir si c’était une bonne chose ou non. Et au moment où Isolde se redressa pour s’asseoir en tailleur, Cesare ne se fit pas prier, pour venir remonter un peu sur le lit, posant sa tête sur une de ses jambes, la gratifiant d’un léger ricanement à ses paroles. « Un peu ouais-… t’en pratiquerais plus aussi, si t’avais quelqu’un d’autre à qui faire la conversation que Clara. » parce que bon, déjà qu’elle était loin d’apprendre sa langue natale, alors des langues étrangères relativement compliquées comme le français. Le fait était qu’Isolde se laissait plus facilement happer par des doutes qui la ramenaient à l’autre bout de l’océan plutôt qu’elle ne profitait – comment pouvait-elle espérer faire le tri dans ses pensées, si elle n’profitait pas de tout ce qui se trouvait en dehors des frontières de Radcliff ? Certes, ça paraissait ironique venant de lui, mais au moins pouvait-il prétendre parler d’expérience. Et pour assagir la réaction de la blonde, ou même compenser ses paroles, le brun était venu prendre une de ses mains, l’amenant à ses lèvres pour y déposer un léger baiser. « Tu sais que tu peux me parler, hein ? » elle le savait, probablement, et ça renvoyait à cette discussion qu’ils avaient eu la nuit de la mort d’Anthea. A la main d’Isolde, qu’il n’avait toujours pas lâchée, il vint entrelacer ses doigts aux siens, pour pouvoir relever ses yeux sombres vers elle, la sondant à la recherche d’une réponse qu’elle livrerait ou non à haute voix – ici et maintenant, il était incapable de savoir ce qu’ils allaient avoir.


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Mar 24 Mai 2016 - 5:10, édité 2 fois
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 23:01

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Radcliff, c’était quand même la ville de son enfance, là où elle avait grandi, tous ses souvenirs ils étaient dans les rues de cette ville, les bons comme les mauvais. C’était dur de s’en détacher, d’imaginer complètement partir en laissant tout ça derrière elle. Elle ne l’avait pas fait souvent, s’imaginer quitter cette ville, comme si elle avait toujours cru qu’y avait pas d’autres endroits sur terre où elle pourrait vivre à part à Radcliff. Pourtant, quand bien-même ça ne faisait pas longtemps qu’ils étaient à Paris, elle avait l’impression que c’était beaucoup plus simple de respirer ici – et pourtant, l’air était nettement plus pollué qu’à Radcliff. Y avait quelque chose de libérateur dans le fait d’avoir quitté Radcliff et elle n’allait pas prétendre qu’elle n’appréciait pas ça, bien au contraire. Elle se sentait bien à pouvoir marcher dans les rues de la ville avec Cesare et leur fille, elle aimait pouvoir lui tenir la main et l’embrasser en pleine rue sans en avoir qui que ce soit à faire des regards qui pourraient se poser sur eux. Elle avait l’impression d’être en sécurité, alors même qu’après ce qui venait de lui arriver, elle avait l’impression qu’une telle sensation lui serait désormais inconnue pour le restant de ses jours. A Radcliff en tout cas, elle n’était pas certaine de pouvoir ressentir un tel sentiment. Les choses semblaient tellement plus belles, tellement plus simples ici à Paris que ça lui donnait envie d’y rester jusqu’à la fin de ses jours, quand bien même son français était carrément limité. C’était sans doute plus facile dans le fond, de s’adapter à un pays étranger, qu’à l’horreur dans une petite ville qu’on connaissait comme sa poche. Elle aurait voulu que ce soit possible de rester ici toute sa vie, mais y avait toute une partie d’elle qui lui disait que ça ne l’était pas. Elle ne pouvait pas se le permettre, certainement pas après les engagements qu’elle avait pu prendre auprès des habitants de Radcliff.

Elle venait d’être élue maire de la ville et si les gens avaient voté pour elle, elle osait croire que c’était parce qu’ils croyaient en elle et en ses idées et pas seulement par défaut, parce que Lancaster craignait tout ou parce qu’elle avait été blonde aux yeux bleu, pas trop mal foutue. Ouais, elle avait tendance à penser que les gens lui faisait confiance et peut-être bien que c’était loin d’être le cas, mais c’était ce qu’elle croyait et ça la poussait à se dire que ce serait mal venu de sa part de les trahir en se barrant définitivement à l’autre bout du monde deux mois à peine après son élection. Y avait des moments où elle se disait qu’elle était folle sans doute, à culpabiliser pour laisser tomber les autres alors même qu’elle avait déjà assez pris pour eux. Elle avait déjà assez sacrifié et elle n’avait plus rien qu’elle pouvait abandonner pour aider les habitants de cette ville. Est-ce qu’elle les avait aidés de toute façon pendant ces derniers mois ? Elle n’en savait rien. Il lui restait en tête, un bilan assez déplorable, des explosions qui avait suivi son élection. Y avait eu tellement de mauvaises choses dans cette ville que rééquilibrer la balance c’était vraiment compliqué et là dans l’immédiat elle avait l’impression de ne pas avoir la force nécessaire pour y parvenir. Qu’elle reste ou qu’elle parte dans le fond, est-ce qu’elle n’allait pas les décevoir les habitants de Radcliff ? Elle n’en savait rien, elle ne savait plus grand-chose dans le fond. Elle savait au moins que pour l’instant, elle était à Paris avec Cesare et qu’elle avait envie de profiter de ça. Peut-être bien qu’elle ne pourrait pas le faire pleinement, tant qu’elle aurait encore des millions de questions au fond de son crâne. Elle lui adressa quand même un sourire, malgré les duels qui se jouait au fond de son esprit. Parce qu’il assurait, fallait bien qu’il le sache et s’il aimait quand elle le disait, peut-être bien qu’elle tâcherait de le répéter plus souvent. Alors qu’il avait posé sa tête contre l’une de ses jambes elle était venue passer ses doigts dans ses cheveux, dans une caresse qu’elle laissait redescendre le long de sa joue, pour revenir dans ses cheveux et ainsi de suite. « Au moins, Clara elle risque pas de se foutre de moi si je dis n’importe quoi, avec un accent tout pourris. » Clara, elle était encore trop jeune pour comprendre ce qu’on lui racontait de toute façon. Plus les mois passaient, plus elle allait commencer à comprendre, à faire des liens entre les mots prononcés et les actions qui suivaient, mais pour l’instant, elle était trop petite alors y avait aucun risque qu’elle se foute d’elle. Lentement elle continuait ses caresses, le regard fixé dans le vide. « Je sais … » Elle savait bien qu’elle pouvait parler à Cesare et en anglais qui plus est, au moins, y avait moins de risque de problème de compréhension que si elle devait parler à n’importe qui d’autre dans cette ville. « Je sais juste pas quoi dire. Ça ressemble à un champ de bataille dans ma tête. » Y avait deux idées que tout opposaient et qui se livraient bataille, sans qu’elle ne soit capable de déterminer qui gagnait et qui perdait. Elle avait deux options, un choix à faire et elle était incapable de le faire en sachant pertinemment qu’y aurait, dans l’un comme dans l’autre, quelque chose qu’elle regretterait.
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Cesare DeMaggio
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MESSAGES : 45269
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeLun 23 Mai 2016 - 3:11


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Paris. Cesare n’avait jamais été un expert en géographie : il n’avait jamais pris une map du monde en se demandant où il aurait envie de voyager – sa destinée toute tracée, le DeMaggio avait toujours su que les voyages de c’genre, capricieux et impétueux, ne seraient jamais pour lui. Il avait pourtant traversé son pays, de long en large, ça, il connaissait bien la géographie des Etats-Unis. Pour le reste du monde, c’était une autre histoire : même le Mexique, terre des origines de sa famille, il ne connaissait pas. Encore moins le Honduras, auquel avait appartenu sa mère : et malgré la mort de celle-ci, le fils ne s’était pas senti expressément attiré par cette zone-là, pour préparer ses vacances avec Isolde. Au fond, il n’avait pas préparé grand-chose – ç’avait été totalement spontané, pour une fois, un coup de pouce du destin qui allait en leur faveur : Isolde avait eu besoin de faire un break, et Cesare s’était donné tous les moyens de le lui donner, alors même qu’il avait désespérément su qu’il ne pourrait jamais lui offrir deux – trois – billets d’avion vers une destination particulièrement exotique. Et pourtant. Pourtant, Paris avait son charme : non seule c’était une ville mondialement reconnue pour son ambiance, sa beauté, son romantisme, mais pour eux deux, insidieusement, c’était devenu la terre refuge, l’endroit où ils pouvaient vivre sans concession et sans craindre la moindre répercussion. Ici, en France, il semblait bien qu’y’avait pas toutes ces histoires qui ravageaient leur pays ; et quand bien même y’avait beaucoup plus d’habitants à Paris qu’à Radcliff, l’atmosphère était moins pesante dans la capitale française que dans ce minuscule coin de Kentucky qu’il avait toujours détesté. Alors d’une certaine manière, le brun n’aurait rien contre le fait d’apprendre encore mieux le français, peaufiner ses savoirs afin de pouvoir rester ici le plus longtemps possible. Et pourtant, malgré ses caprices, malgré ses envies, le DeMaggio savait bien qu’il ne resterait pas ici si Isolde en décidait autrement. Lui, il était dans une phase de son trajet mental où il était capable d’apprécier pleinement la libération que ça créait, la distance, la trêve, la complaisance ; il semblait bien que les maux de la mutante étaient trop récents, trop pressants. Elle avait eu besoin d’une pause, mais elle n’était pas capable de pleinement apprécier celle-ci : y’avait un paradoxe dans cette histoire, mais le chasseur savait bien que c’n’était aucunement le résultat d’une volonté d’Isolde elle-même – mais plutôt bien quelque chose qui la ravageait de l’intérieur plus que ça ne les handicapait au quotidien. L’important, c’était probablement qu’Isolde ne revienne pas à Radcliff parce qu’elle le devait, se retrouvant prisonnière de cette ville une fois leur voyage arrivé à sa fin – quelque part, dans l’injustice du monde, y’avait une part de réalité qui exigeait de la Saddler qu’elle fasse le tri dans sa tête, et vite. Mais il avait beau être là, Cesare, au quotidien il lui semblait plus qu’il se heurtait à un mur de silence qu’à quelqu’un qui s’ouvrait peu à peu vers une conversation quelconque ; qu’est-ce qui pouvait bien lui passer par la tête ? Cesare n’avait aucun mal, pourtant, à prétendre qu’il connaissait bien Isolde, mais ces derniers temps, y’avait des moments où il la dévisageait sans savoir ce qui allait advenir de la prochaine seconde. Et c’était douloureux- douloureux comme l’impuissance qu’il avait ressentie lorsqu’elle avait disparu, et qu’il l’avait cherchée à travers toute la ville.

Au moins, elle était là, ici et maintenant ; personne ne l’avait enlevée, et plus personne ne l’enlèverait jamais – au-delà des paroles mielleuses vendues pour la rassurer, c’était un serment qu’il s’était fait à lui-même dans le silence tendu de la chambre d’hôpital où elle avait dormi, dormi pendant d’interminables heures. Pour avoir ses propres doutes à lui, les avoir laissés souvent se poser lourdement entre eux, briser les illusions pour les ramener à la réalité, Cesare savait c’que ça faisait – l’avalanche d’idées, l’avalanche de n’pas savoir. Au moins avait-elle encore le réflexe de la tendresse, Isolde, celle qui glissa sous la peau du chasseur aux tendresses qu’elle déposa du bout des doigts ; des caresses qui l’apaisèrent, alors qu’il la dévisageait d’où il était, un fin sourire accroché aux lèvres. « Moi j’me moquerais pas de toi. » qu’il releva, amusé, les sourcils haussés dans une expression nette qui disait qu’ils étaient tous les deux dans le même sac – même s’il savait dire plus de phrases qu’Isolde, ça n’voulait pas dire qu’il les disait mieux qu’elle. Et sous les attentions d’Isolde, il en vint à fermer les yeux, prenant une longue inspiration pour saisir la moindre seconde à apprécier ses caresses, la douceur, la tendresse, la façon dont ici, ce genre de moments semblait totalement normal. Même pour eux deux. Paris avait vraiment un air de romantisme. Mais il se força, tant bien que mal et malgré tout, à se redresser lorsqu’Isolde lâcha ses premières confessions ; Cesare se retrouva assis sur le lit, au moment où sa main s’accrocha à celle avec laquelle elle avait touché ses cheveux. « Honnêtement, le champ de bataille il n’s’arrêtera pas si tu restes toute seule avec tes pensées. » et toutes les attentions de Cesare, son regard franc ancré pour trouver celui d’Isolde, hurlaient que c’était la vérité, et qu’il savait bien ce que ça faisait. Qu’il savait bien que ça n’partirait jamais vraiment, et elle devait elle-même savoir que c’était bien pour ça que si souvent, ils se retrouvaient dans des situations tortueuses à cause des doutes que le DeMaggio mettait lui-même en mots. Il soupira, finalement, cherchant la patience. « Peu importe c’que tu décides… j’serai avec toi. Toujours. » au moins, peut-être que ça pourrait la rassurer ; quoiqu’elle choisisse, elle ne l’perdrait pas lui. « T’as rien à craindre ici. A part le fait de manquer plein de trucs, si tu restes avec tes propres pensées, tout l’temps. » elle avait elle-même demandé ça, respirer, partir, prendre du temps pour elle : comment pourrait-elle faire ça, si elle avait embarqué Radcliff avec elle, dans un coin de sa tête ?


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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeLun 23 Mai 2016 - 12:57

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There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Quitter Radcliff, elle en avait eu besoin. Elle n’aurait probablement pas demandé de partir jusqu’à Paris si Cesare n’avait pas réussi à gagner ce voyage. Elle avait bizarrement un peu de mal à l’imaginer participer à des jeux pour gagner ce genre de trucs, mais fallait croire qu’il avait eu assez de chance pour le gagner, ce séjour à Paris. S’ils avaient pu partir juste un peu plus loin, dans une autre ville des Etats-Unis, ça aurait déjà été parfait pour elle. Après tout, à l’hôpital, elle avait été celle qui s’inquiétait pour les heures à passer dans l’avion avec Clara, un bébé qui se mettait à pleurer toutes les trois à quatre heures parce qu’elle avait faim ou parce qu’il fallait lui changer sa couche, alors forcément passer des heures dans un avion, dans lequel y avait plein de gens qui râleraient dès que le bébé se mettait à pleurer, ça ne semblait pas être l’idéal. Alors, elle s’était dit qu’il valait mieux rester sur le sol des États-Unis, plutôt que d’aller traverser l’océan, que ce soit pour aller à Paris, Viennes, Venise ou en Australie. Mais finalement, Cesare avait gagné ce voyage alors ça aurait été idiot de ne pas en profiter, tout ça parce que prendre l’avion avec un bébé ce n’était pas une chose évidente. Y en avait d’autres qui prenaient l’avion avec des enfants qui eux ne dormaient entre les heures où ils étaient chiants, alors dans le fond, un petit bébé qui pleurait régulièrement ce n’était pas si insupportable que ça. D’autant plus que ça avait été un bon jour pour Clara, elle n’avait pas été particulièrement chiante, plutôt facile à calmer alors ça avait été une préoccupation presque inutile et maintenant qu’elle était à Paris, elle ne regrettait pas d’avoir pris le risque d’embarquer Clara dans un avion. Parce qu’ils étaient bien tous les trois ici et que, malgré les pensées qui envahissait sa tête, elle pouvait quand même admettre que ça faisait un bien fou d’être là et non dans le feu de l’action, dans la petite ville de Radcliff.

Les difficultés qui découlaient du fait qu’elle ne parlait pas un mot de français elles étaient vite oubliées de toute façon. D’après elle, plutôt que de s’embêter à essayer de se faire comprendre en français il suffisait de trouver quelqu’un qui avait quelques notions en anglais, après tout, c’était la langue la plus parlée à travers le monde. La plupart des gamins du monde devaient apprendre l’anglais, alors l’avantage d’être né dans un pays anglophone c’était que la barrière de la langue quand on partait à l’étranger était un problème qui pouvait facilement se résoudre. Elle en avait eu des cours de français au lycée, mais ça faisait partie des nombreuses qu’elle avait effacé de son esprit en quittant le lycée, parce que c’était pas franchement utile à sa vie quotidienne. Continuant ses caresses, elle avait légèrement rigolé à la suite de la réplique de Cesare. « Si ça t’ennuies pas, toi, je préfère te parler en anglais. » Y avait quand même plus de chances qu’ils se comprennent comme ça et ce serait débile d’essayer de se parler en français, alors qu’ils n’étaient tous les deux pas très doués et qu’aux dernières nouvelles, ils se comprenaient très bien dans leur langue maternelle. Elle aurait pu continuer ses caresses encore longtemps, si Cesare ne s’était pas redressé et n’avait pas attrapé sa main entre la sienne. Elle avait baissé le regard un instant, avant de le relever vers Cesare esquissant un léger sourire à la suite ses propos, dans une volonté qu’il ne s’inquiète pas trop pour elle. « Je me sens vraiment bien ici, avec toi et Clara, tout est parfait. » Elle avait l’impression d’être la personne la plus heureuse du monde ici, avec eux, quand elle n’était pas encombrée par ses pensées. Mais y avait forcément un mais dans l’histoire, sinon, elle ne serait pas préoccupée par tant de choses. « Tout ça, c’est vraiment tout ce que je veux … » Peut-être bien qu’elle en avait le droit en plus, après tout ce qu’elle avait déjà essayé de faire pour les autres, y avait bien un moment où elle aurait dû avoir le droit de ne penser qu’à elle. « Mais, si je choisi ça, ça voudra dire que j’ai abandonné le reste. Je sais pas si je peux faire ça, abandonner … » Ce n’était pas dans ses habitudes, elle ne laissait rien tomber, c’était souvent ce qui la rendait particulièrement chiante. Et là ce qu’elle laisserait tomber ce serait des amis, des gens qui avaient assez cru en elle pour l’élire maire, mais aussi ses objectifs, ceux qu’elle s’était fixées des années plus tôt. C’était toutes les auxquelles elle croyait, tout ce qui faisait d’elle la personne qu’elle était aujourd’hui. « Ce type, il … et j’ai tenu bon pendant des heures et des heures, si c’est pour abandonner maintenant, ça sert à rien d’avoir tenu, j’aurais pu laisser tomber plus tôt et m’épargner tout ça. » Le mot torturer, il ne passait toujours pas, mais y avait pas besoin de lui pour que ses propos aient du sens. Ça aurait été idiot de sa part de tenir si longtemps pour abandonner maintenant, elle avait encore baissé les yeux alors qu’elle reparlait de cette journée qui restait difficile, pour elle comme pour lui. Elle les releva encore une fois vers lui. « Mais j’ai pas envie que ma vie ce soit ça, j’veux pas passer mon temps à me demander si je peux faire un truc sans risquer qu’on s’en prenne à moi après. De toute façon, je servirai plus à rien si tout ce que je fais c’est influencé par cette peur. » Parce qu’elle n’avait pas envie de se faire agressée, torturée ou tuée pour une décision qu’elle prendrait à la mairie, alors forcément, guidée par cette peur, elle ne ferait plus grand-chose d’utile. « Alors je sais pas quoi faire et je voulais pas ramener ça ici alors que tout ça, c’est vraiment, vraiment merveilleux. Je suis désolée … » Elle avait cru qu’en gardant tout ça pour elle au moins, elle ne viendrait pas gâcher le moment, mais fallait croire qu’elle n’était pas douée pour cacher toutes les choses qui pouvaient la déranger, elle avait essayé pourtant, mais Cesare la connaissait trop bien pour se faire avoir de toute évidence.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeLun 23 Mai 2016 - 19:23


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Il aimait Paris ; c’était curieux de pouvoir dire ça comme ça, d’pouvoir penser comme ça alors même qu’ils étaient dans un endroit totalement inconnu, où ils se laissaient bien facilement dépasser par tout ce qui se passait, ou tout ce qui se disait autour d’eux. Cesare n’avait pas pour habitude de se sentir comme ça, arpentant des rues où il ne comprenait qu’à peine ce que les gens se disaient ; la France, c’était somme toute, bien différent des Etats-Unis où il avait passé toute sa vie. Alors probablement que son point de vue sur ce voyage était totalement biaisé, alimenté par tout ce qui se passait à Radcliff ou dans le pays qu’ils avaient quitté, au profit de ce qui ressemblait à une vaste échappée. Une longue trêve, qui avait pour décor paisible un endroit auquel le DeMaggio ne pouvait s’empêcher d’associer l’aise qui dénouait ses entrailles un peu plus à chaque matin délicieux où il se réveillait à côté d’Isolde, ou à chaque moment imprudent où ils pouvaient se prendre la main dans la rue sans pour autant s’attendre à se prendre une salve de conséquences sur le coin de la tête. Inconsciemment, le chasseur savait déjà que la plupart de ses préoccupations n’étaient pas parties, simplement endormies, et qu’elles reviendraient bien assez tôt dès lors qu’ils auraient à nouveau posé le pied sur le sol américain : c’était bien pour ça qu’il aimait tant Paris. Paris, ce serait désormais toujours la ville associée à la paix qui s’était faite dans son esprit, le silence paisible qui guidait son cerveau jusqu’à un sommeil bien plus calme que ce qu’il aurait cru connaître dans sa vie. Même avec Isolde, juste eux deux lovés l’un contre l’autre dans un coin de Radcliff, ça n’avait pas été pareil – ici, l’air n’était pas étouffant, les regards qu’il échangeait avec les autres n’étaient pas hostiles, et les pressions qui nouaient habituellement les muscles de son corps n’avaient plus lieu d’être. Personne n’connaissait Cesare DeMaggio ici, et personne n’connaissait Isolde Saddler non plus ; ils étaient des anonymes parmi la foule, qui marchaient avec leur bébé, et jouaient les touristes comme s’ils n’avaient rien de mieux à faire de leur vie, ou comme s’ils connaissaient l’existence des gens lambda. Et Cesare savait déjà, qu’y’avait bien qu’avec Isolde qu’il pouvait imaginer les choses tourner aussi bien, le bonheur être aussi évident, aussi indispensable, aussi relaxant. Il n’avait pas envie qu’elle se perde dans les tempêtes de ses propres songes, de ses hésitations, des tortures que lui imposait sa raison – quelle cruelle raison, qui reflétait trop bien celle qu’il avait éprouvée lui pendant trop longtemps. Encore aujourd’hui, d’ailleurs, mais fallait croire qu’il s’y était assez fait pour pouvoir la balayer plus aisément sur le côté, que la mutante n’était prête à le faire.

Alors il était prêt à l’écouter, et elle devait bien savoir qu’il était un des mieux placés à pouvoir faire l’oreille attentive, même s’il passait la plupart de son temps à tatillonner, hésitant, quand il était question de répondre avec sens. Il n’avait pas d’solution miracle pour faire disparaître les hésitations, les débats qui se jouaient entre le cœur et la tête – le DeMaggio n’avait pas encore trouvé la réponse idéale, c’était bien pour ça qu’il endurait si souvent les journées qui s’allongeaient à Radcliff. Quand il était loin d’elle, tous les doutes tonitruants qu’il avait sur lui, sur eux deux, sur l’impact qu’il avait sur sa vie, revenaient gronder comme un torrent assourdissant. Quelque chose qu’il n’avait pas envie de dire, là maintenant, ni jamais, parce qu’il savait qu’elle n’avait que trop souvent enduré ça. Mais quoiqu’il se passe dans la tête de la blonde, Cesare comprenait, Cesare savait, et il ne cilla qu’à peine, patient, silencieux, lorsqu’elle commença à parler : elle avait à peine commencé sa diatribe que le brun savait qu’un ‘mais’ aller se pointer à un moment ou un autre. C’qu’elle disait, maintenant, Isolde, ça ressemblait à de ces choses qu’il racontait souvent lui aussi, la manifestation en mots concrets des pensées qu’il avait gardées pour lui-même à une époque, en d’autres temps – endurer tout ce qu’ils avaient enduré pour laisser tomber, ça sonnait creux, il le savait, parfois il s’disait la même chose. D’autres fois il s’disait qu’au bout d’un moment, ils avaient bien l’droit d’faire autre chose qu’endurer, en se disant qu’ils le devaient parce qu’il fallait continuer. D’autres fois, il s’disait qu’endurer serait moins difficile, s’ils n’étaient pas ensemble, à se blesser l’un l’autre, dans leurs chagrins, leurs douleurs, leurs colères. Et tout autant qu’il n’voulait plus avoir à penser comme ça pour lui-même, ça le pesait, qu’au final, cette trêve, cette pause loin de Radcliff soit venue trop tard : c’était la même chose pour Aria – Cesare avait tant repoussé son choix de la laisser partir, qu’elle était morte avant de pouvoir vivre, trop jeune, trop imprudente, trop brisée. Avait-il répété la même erreur avec Isolde ? Certes, ça n’avait pas été son choix, pour l’une comme pour l’autre ; ça n’aurait pas été sa place à lui de déterminer qu’elles avaient besoin d’une vie meilleure, qu’elles y avaient droit – et pourtant, c’était tout ce qu’il aurait eu envie de leur donner. Même si ça signifiait qu’il n’devait pas être dans cette vie idéale. Il en serra les mâchoires, se forçant au silence jusqu’à ce qu’Isolde ait fini de parler, de livrer tout ce qui la tracassait- Cesare en était arrivé à baisser les yeux, sur les draps du lit qui se trouvaient sous eux, plus qu’une fuite de regards, il essayait de faire le tri dans sa tête. « Tu dois rien à personne, Isolde… » qu’il lâcha finalement, alors qu’il rassemblait sa contenance pour venir remonter sa main libre jusqu’à sa joue, dans une caresse délicate, reposante, comme s’il espérait qu’avec ces quelques touchers, du bout des doigts, il pourrait aspirer et effacer ses doutes et les tortures qu’elle s’infligeait à sa propre tête. « Si t’as pas lâché, ce jour-là… c’est pas pour les autres, Isolde. C’est pour toi, pour survivre. » peu importait ce qu’elle avait pu endurer, pour lui, il était clair qu’elle serait morte si elle avait baissé les bras – parce que c’était ce que les hunters faisaient, ils tuaient à tour de bras, tant et si bien que le sang sur leurs mains n’avait plus la moindre importance. Et il en connaissait un rayon, sur les chasseurs- y’en avait pour qui le statut de maire d’Isolde ne la protégeait absolument pas. Et peut-être que ce taré avait fait partie de ce groupe-là. Quelle importance, maintenant c’était passé. « Revenir à Radcliff, recommencer-… ça doit pas être une responsabilité, Isolde. Ça doit être un choix. Sinon t’auras jamais pris la bonne décision. » et doucement, il était venu repousser ses cheveux derrière son épaule, derrière son oreille en quelques caresses, avant que son front ne se presse contre celui de la mutante. « Mais ce qu’on a, tous les deux... tu le perdras pas si tu décides de faire ce que tu veux faire de ta vie. Si tu veux continuer à t’battre, j’me battrai avec toi. » et là, alors qu’elle ne le voyait probablement pas, il eut un fin sourire ; « Et même à Radcliff, Isolde- on va vivre… parce qu’on y a droit, comme tous les autres. » il aimait Paris, ouais, parce que c’était vraiment merveilleux comme elle avait dit- c’était tranquille, paisible, un autre décor où tourner la tête dans une direction n’ramenait que de bonnes choses, plutôt qu’un avenir bouché. Mais était-ce Paris qui les faisait ressentir ça ? Ou était-ce ça, eux deux, leurs mains, la présence de l’un et de l’autre, la quiétude qu’ils s’offraient si naturellement ? « J’veux pas-… j’veux pas que ma vie ce soit ça non plus. Plus maintenant. J’veux pas que la vie de Clara ce soit ça. » qu’il admit enfin, ses mâchoires s’enserrant, au moment où il s’était écarté d’Isolde pour la regarder à nouveau, dans une confession qu’il n’voulait pas mettre en mots pour la forcer en quoique ce soit : « Ca veut pas dire-… que tu dois faire ton choix avec ça. Mais y’a des choses-… y’a des choses que j’ai plus envie de sacrifier sous prétexte qu’on n’abandonne pas. » il le lui avait déjà dit, d’une certaine manière, quand elle avait été assommée par la morphine, lui tiraillé par un mélange de rage, d’épuisement, de lassitude. Maintenant, c’était différent, ils étaient bel et bien conscients, et rien n’avait changé dans les intentions.


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Mar 24 Mai 2016 - 5:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeLun 23 Mai 2016 - 22:27

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Isolde, elle avait toujours su quoi faire de sa vie, sans vraiment prévoir à l’avance, plus souvent guidée par les décisions impulsives que par de véritables réflexions, mais ça avait toujours plutôt bien marché pour elle. Au moins, elles étaient rares, les fois où elle s’était vraiment laissée happée par les doutes. Y avait eu des moments dans sa jeunesse, quand elle avait commencé à remettre en question sa sexualité et qu’elle avait découvert son pouvoir où clairement elle n’avait eu que ça, des doutes, pendant un long moment, avant que son père vienne l’aider à remettre de l’ordre dans sa tête. Elle en avait eu aussi concernant Clara, ce qu’elle devait faire avec ce bébé dont elle n’avait pas franchement eu envie. Elle en avait eu d’autres concernant Cesare, pendant les mois qu’ils avaient passés séparés, à se demander pourquoi elle n’arrivait pas à passer à autre chose, mais au-delà de ça, elle avait toujours été plutôt sûre d’elle. Elle l’avait été assez de fois en tout cas pour essayer de rassurer Cesare quand lui, il s’était laissé emporter par les doutes et elle avait cru qu’elle serait toujours assez confiante sur tout pour toujours être là pour tenter d’apaiser tout ce qui pouvait le tracasser. Elle se rendait compte aujourd’hui que ce n’était pas le cas. Quand bien même, ce n’était pas d’eux qu’elle doutait, ça ne l’empêchait pas d’être complètement paumée sur tout un tas de truc. Dans le fond, elle aurait aimé qu’y ait encore une décision stupide et impulsive à prendre, une troisième option à cette histoire, vers laquelle elle se dirigeait en un clin d’œil, sans passer bien longtemps à réfléchir. Mais y en avait pas de troisième option et elle ne pouvait pas s’empêcher de réfléchir à tout ça. Des fois elle se disait qu’elle ferait bien de tirer au sort entre les deux choix qu’elle avait, ça lui simplifierait la vie, mais c’était probablement la pire des choses à faire.

Alors, elle se contentait de ruminer tout ça dans son coin, en espérant que le conflit au fond de son crâne finisse par s’arrêter et que la solution au problème lui vienne comme ça d’un coup. C’était idiot sans doute d’espérer que les choses puissent se passer comme ça. Ça aurait été bien trop simple. Et puisque c’était son père qui l’avait aidé à remettre le tri, quand elle avait été plus jeune, prise dans un conflit qui d’une certaine façon, avait pu ressembler à celui-là, elle aurait dû en savoir que peut-être qu’en parler à quelqu’un ça pouvait l’aider. Ça avait été pareil dix ans plus tôt, elle en avait passé du temps enfermée dans sa chambre à se demander ce qu’elle allait bien pouvoir faire de sa vie, sans jamais en parler à personne. Il avait fallu que ce soit son père qui vienne vers elle, comme Cesare venait de le faire là. Il savait bien qu’elle était douée pour gueuler à tout va et donner son point de vue sur tout et n’importe quoi, mais quand il s’agissait de parler d’elle, de ses problèmes ou des décisions qu’elle pouvait prendre c’était beaucoup plus compliqué. Elle avait besoin d’en parler pourtant, elle le savait au fond d’elle, mais là, ils étaient en vacances et elle aurait voulu que tout aille bien sans qu’elle n’ait besoin d’étaler ses problèmes. Elle avait écouté les propos de Cesare en silence, s’en imprimant avec l’espoir que ses mots puissent à un moment où à un autre, l’aider à démêler le foutoir au fond de ses pensées. La seule chose qui pouvait l’aider pour le moment, c’était de savoir que quoi qu’elle décide de faire, elle aurait Cesare à ses côtés pour l’épauler. « Est-ce que tu crois que j’ai réussi à faire quelque chose de bien dans cette ville ? » Elle l’avait cru elle à un moment, maintenant c’était plus compliqué. Tout était devenu soudainement plus compliqué pour elle, tellement qu’elle ne savait vraiment plus où elle en était. « Si je sers à rien, autant laisser tomber. Mais si je peux aider, j’ai l’impression que je serais égoïste d’abandonner. » Encore deux idées qui s’opposaient dans sa tête en continue, c’en était que deux parmi tant d’autres, y en avait tellement dans sa tête qu’elle avait bien l’impression que ça n’avait pas de sens. « Mais ce serait égoïste de la part des gens de me blâmer alors que j’ai vraiment essayé et que personne d’autre l’a fait. » Y avait bien qu’elle qui avait décidé de se présenter à la mairie après tout. Y avait eu qu’elle contre Thaddeus, sans quoi, peut-être qu’elle se serait retirée pour laisser la place à quelqu’un d’autre, après tout, être tout être maire ça n’avait pas été dans ses ambitions.  Elle ne se serait jamais présentée de toute façon, si y avait eu quelqu’un d’autre pour oser tenir tête à Lancaster. « A chaque bonne raison de rester que je trouve, vient s’opposer une bonne raison de partir. » Les quelques idées qu’elle avait balancé, ce n’était qu’une toute petite partie de celles qu’elle avait en tête  et qui menaçaient peu à peu de la rendre cinglée. « Si je choisi de rentrer et qu’il arrive à toi, à Clara ou même à moi, ce sera de ma faute parce que j’aurais choisi de rentrer. » Elle serait bien incapable de ne pas s’en vouloir si quelque chose devait leur arriver à cause d’une décision qu’elle aurait prise. « Et si je décide de partir, je laisserais des gens auxquels je tiens derrière moi et s’il doit leur arriver quelque chose, j’m’en voudrais de pas avoir été là, de pas avoir essayé assez … » C’était comme si y avait aucune décision qui pouvait convenir. Y aurait des regrets, de la culpabilité quoi qu’elle fasse. Parce qu’elle avait du mal à penser que tout se passerait bien à Radcliff, qu’elle soit là ou pas, rien ne se passait jamais bien à Radcliff.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeMer 25 Mai 2016 - 1:55


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S’il ne devait se plonger que dans sa tête à lui, chercher au fond de ses tripes les convictions qui s’étaient détruites et reconstruites en lui au fil du temps, Cesare verrait probablement les choses comme une évidence. Et c’était bien la première fois, qu’il avait la possibilité de voir les choses aussi simplement : habituellement, il était celui qui se posait mille questions à la minute, celui qui avait le regard qui se détournait, parfois, hagard et pris dans ses propres pensées tortionnaires. Il savait au moins d’expérience, qu’il n’y avait pas de meilleur ennemi que la conscience- ces mots lancinants qui tournaient et retournaient dans la tête de quelqu’un jusqu’à presque l’assommer. Cesare avait porté la croix de ses hésitations, de ses doutes et des conséquences de ses actes en solitaire, pendant bien longtemps : il avait d’ailleurs mis de nombreux efforts à faire en sorte que ses propres problèmes ne débordent jamais sur la vie de sa sœur – comme si les deux n’étaient pas compatibles, comme s’il n’pouvait pas se permettre de penser à lui-même, à son passé avec Isolde, à combien elle lui manquait, combien il regrettait, combien il voulait lui dire la vérité, et protéger sa sœur en même temps. Et il avait fait passer Aria en premier, dans un choix qui lui avait semblé être un peu plus évident à chaque fois qu’il avait vu Isolde à Radcliff et qu’ils avaient eu une de leurs conversations musclées dont ils avaient le secret. Alors la Saddler aurait pu être la meilleure comédienne du monde, ravaler ses tortures mentales pour faire croire à tous les autres que tout allait bien, y’avait des symptômes qui transparaissaient à travers elle, des trahisons que Cesare avait bien souvent senti déborder sur lui- ça n’lui aurait pas échappé, donc. Il savait c’qu’elle endurait. Il connaissait les doutes. Il connaissait les envies qui s’opposaient aux devoirs. Et n’était-ce pas Isolde elle-même, qui lui avait permis de trier quelques-uns de ses ressentiments, de faire le clair dans sa tête, parfois ? N’était-elle pas en train de se plonger dans les mêmes débats qu’il avait lui-même éprouvés, endurés, pendant tant de temps, dans son coin ? N’étaient-ce pas ces mêmes doutes qui avaient poussé leur couple, leur alliance, parfois, au bord du gouffre, à cause de mots qu’il avait lui-même prononcés, par la force du désespoir ? Et pourtant dans tout ça, Cesare n’savait pas s’il pourrait être l’oreille attentive, la voix de la raison, ou même celui qui serait capable de balayer ses propres envies, au profit d’une vision neutre. La neutralité, il le savait d’expérience, c’était quelque chose de bien compliqué, et qui n’avançait pas toujours à grand-chose. Mais c’qu’il voulait, surtout, c’était qu’Isolde revienne à lui, qu’elle renoue avec cette part évidente d’elle-même, même si ça devait signifier qu’ils s’retrouveraient à Radcliff à nouveau, d’ici trop peu de temps, et pour ils n’savaient pas combien de temps. Des mois, des années ? Cesare n’savait plus maintenant, ce qu’il était prêt à sacrifier de lui ou d’son temps, pour une cause qu’il jugeait si sévèrement, perdue.

Supporter l’idée d’écouter les doutes d’Isolde était difficile pour lui ; déjà en soi-même, c’était toute une étape : lui, il pouvait toujours continuer de se torturer la tête et la conscience, avec tout ce qu’il avait fait dans sa vie, il méritait bien d’être poursuivi par ses démons pour encore des années. Mais Isolde. Isolde c’était différent. Il ne put s’empêcher de baisser les yeux, donc, face au poids de ses mots, les douleurs qu’elle s’imposait à elle-même, en plus de ce qu’elle avait déjà enduré : plus souvent qu’elle n’voulait le croire, probablement par fierté, la mutante avait été plus victime des conséquences que réellement volontaire dans l’histoire. N’avait-elle pas voulu avoir une carrière dans le dessin, avant de devenir flic, parce que son père était mort ? C’était comme si une grande partie de sa vie, déjà, était écrite à cause de tout ce qu’elle avait enduré. Mais dès qu’elle ouvrit la bouche pour parler de lui, pour parler de s’il lui arriverait quelque chose, Cesare franchit la distance qui les séparait, sa main se retrouvant sur la joue d’Isolde, dans une caresse qui se voulait presque déstabilisante, comme s’il cherchait à la rendre muette de surprise afin qu’elle ne remue pas ce couteau dans une plaie encore béante. Anthea, c’n’était pas sa faute. Son père non plus. Aria, c’n’était pas sa faute à lui. Et y’avait probablement mille façons de tourner ça de manière perverse pour se blâmer : et s’il excellait dans ce domaine, il n’pouvait pas supporter l’idée de laisser la jeune femme s’infliger ça. « Si quelque chose m’arrive, Isolde. Ce sera de ma faute, pour des décisions que j’aurais prises. » et peut-être que l’opposé était vrai aussi, quand bien même le trajet de pensées était plus difficile à faire dans ce sens-là. « Y’a aucun moyen, d’toute manière, pour que j’te laisse avoir des pensées comme ça. Parce que j’les connais ces pensées- la prochaine fois, tu croiras que j’suis mieux sans toi, ou que Clara est mieux sans toi. Et c’est pas vrai. » parce que combien de fois le lui avait-il dit, qu’il n’pourrait pas vivre sans elle ? « Rien n’arrivera à Clara, j’te promets. Et-… et si ça doit arriver-… » quand bien même sa gorge se serrait nerveusement à cette idée, fallait bien en parler. « Ce sera jamais d’ta faute. Rien de c’qu’y est arrivé à Anthea, ou à ton père, n’est ta faute, Isolde. Quand ton père est mort-… t’étais juste une fille de dix-huit ans, qui voulait vivre normalement. Et Anthea… t’as essayé de l’aider. » elle avait déjà eu la force de faire plus que ce que lui il avait réussi à faire avec sa sœur – alors qu’il avait été encore trop occupé à lutter entre le besoin de la laisser partir et l’envie de l’avoir avec lui, il avait perdu sa sœur sans pouvoir la protéger. « Radcliff-… c’est une ville, Isolde. Je-… j’crois pas qu’tu pourras la changer, parce qu’y’aura toujours dans les milliers d’habitants là-bas, des connards qui n’changeront pas. » son père à lui, par exemple. « Des gens qui continueront d’faire de cet endroit, une ville dangereuse. » n’était-ce pas pour ça, qu’elle s’était toujours entêtée à se battre pour son bled natal ? « Mais avant tout ça-… Isolde, tu changeais les gens, t’aidais les gens. Tu m’as aidé moi, et si t’avais abandonné trois ans plus tôt ou quelque chose du genre, j’sais pas où j’serais, moi, aujourd’hui. » fallait bien qu’il reconnaisse ça aussi, un fin sourire qui se voulait rassurant, et mélancolique, se dessinant sur ses lèvres. « C’que tu fais-… ça m’a toujours inspiré. Et ça inspirera plein d’gens. Mais t’as pas à vouer ta vie à ça, parce que sinon, y’aura jamais de fin à tout ça. Et-… et j’pense pas que les gens qui t’aiment peuvent vouloir ça pour toi. J’veux pas ça pour toi, moi. » et il n’disait pas ça parce que c’était facile, parce qu’il savait que où elle irait, il suivrait. « J’irai cogner dans le nez tous les gens qui oseront dire que c’qui peut arriver à Radcliff, ce serait d’ta faute. Je t’aime, Isolde-… alors d’toute manière, même si on retourne à Radcliff, tu vas devoir t’faire à l’idée qu’on partira plus souvent comme ça. Et qu’y’aura des jours où j’t’empêcherai complètement d’aller travailler pour te garder avec moi. » il tenta un sourire à nouveau, un peu plus franc, avec l’espoir peut-être démesuré qu’elle y répondrait.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeMer 25 Mai 2016 - 14:03

as long as it takes I will prove my love to you
— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Isolde avait cette impression d’être coincée avec un choix à faire qui aurait forcément des conséquences. La solution la plus simple, ce serait de quitter Radcliff et d’aller faire sa vie ailleurs, elle le savait. Ça sonnait comme une évidence depuis qu’elle était arrivée à Paris. Elle avait mis peu de temps à se rende compte qu’ici, elle avait vraiment l’impression d’être en paix, tranquille, loin des problèmes qu’elle avait à gérer à Radcliff, loin de toutes les responsabilités qu’elle s’imposait, quand bien même y en avait sans doute la moitié qui n’auraient pas dues êtres siennes. Est-ce que c’était Paris, la distance avec Radcliff ou simplement le fait d’être en vacances ? Elle ne savait pas trop dans le fond. Est-ce qu’elle partirait cette sensation de tranquillité si elle devait rester ici pour le restant de ses jours ? Peut-être bien qu’elle commencerait à rapidement remarquer tous les défauts de la capitale française si elle y restait trop longtemps. A croire que dans le fond, y avait pas d’endroit parfait et certes, ce ne serait jamais pire que Radcliff, mais y avait une partie d’elle qui se disait que pour connaitre cette sensation qu’elle avait au fond d’elle depuis qu’ils étaient arrivés, faudrait déménager souvent. Peut-être bien que c’était mieux, de rester dans la pire ville du monde – ou presque, y avait pire que Radcliff quand même – pour pouvoir mieux apprécier les moments d’envolés comme celui-ci. Encore faudrait-il survivre assez longtemps pour pouvoir se prévoir un voyage comme celui-là. Elle ne voulait pas que ce genre d’échappées ne revienne que parce qu’ils se seraient passé un énième malheur dans leurs vies et qu’ils auraient besoin de prendre du recul. Elle voulait un tas de choses, tellement de choses pas compatibles les unes avec les autres, qu’elle avait l’impression qu’elle ne s’en sortirait jamais. Elle voulait que ça s’arrête pourtant, elle voulait retrouver l’assurance qui lui avait permis de se dresser contre Lancaster sans penser aux conséquences, sans craindre pour sa vie, quand bien même ça avait été imprudent.

L’imprudence, ça avait du bon parfois, sans doute pas quand elle finissait par se faire attraper et torturer par un type. Mais toutes les décisions qu’elle avait pu prendre un peu à la va vite, sans prendre le temps de peser le pour ou le contre, au moins, elles ne l’avaient pas plongée dans un torrent de doute dans lequel elle avait l’impression de se perdre un peu plus à chaque fois qu’elle y réfléchissait un peu. Elle avait eu l’habitude d’être toujours sûre d’elle, déterminée, prête à se battre et là elle était complètement perdue, craintive et là où elle avait trop souvent ignoré les conséquences de ses actes, elle ne voyait à présent plus que ça. L’ancienne Isolde, elle serait retournée à Radcliff, c’était certain, elle se serait pas laissée abattre comme ça, elle n’aurait certainement pas offert la chance de laisser croire aux hunters qu’ils avaient réussi à la battre. Parce qu’abandonner dans le fond, c’était leur offrir une petite victoire, ce genre de chose qu’elle n’avait jamais pensé possible auparavant et là pourtant elle s’en fichait presque. Presque, parce que son égo n’était pas non plus complètement mort, juste considérablement affaibli. Malgré les paroles de Cesare, elle avait du mal à se dire qu’elle n’aurait part de responsabilité s’il devait lui arriver quelque chose là-bas à Radcliff. « Mais si tu retournes à Radcliff ce sera à cause de moi, pas parce que tu veux vraiment être à Radcliff, non ? » Il avait dit que quoi qu’elle décide, il serait avec elle. Mais il n’avait jamais dit qu’il avait particulièrement envie de retourner dans cette ville, s’il le faisait ce serait pour elle, pas pour lui. Il détestait cette ville, elle en avait conscience. Elle agita la tête de gauche à droite en signe de négation avant d’attraper sa main entre les siennes. « Je penserai jamais un truc comme ça … » Quand bien même ça pouvait être prétentieux de ne jamais douter que Cesare pourrait être mieux sans elle, ça revenait à dire qu’elle était la personne idéale pour lui et peut-être que c’était le cas, parce qu’elle était bien incapable de l’imaginer avec quelqu’un d’autre. Quant à Clara, c’était sa fille et malgré toutes les horreurs qu’elle avait pu penser au début de sa grossesse, maintenant elle savait qu’elle avait besoin de sa mère autant qu’elle, elle avait besoin d’elle. « Désolée, on aura jamais l’occasion de voir si t’es mieux sans moi, parce que j’te laisserai jamais tomber et ça, j’en suis vraiment sûre. » Ça elle n’en doutait pas, le reste, c’était plus compliqué, mais eux trois, la famille qu’ils formaient, c’était la meilleure chose qu’elle avait dans sa vie alors y avait pas moyen pour qu’elle doute de ça un jour. Elle baissa les yeux quand il évoqua son père et Anthea. Elle avait l’impression qu’elle aurait pu faire quelque chose pour son père, qu’elle aurait pu le tirer de force avec elle ou se battre pour arrêter Rafael ou, elle juste pas faire confiance à la mauvaise personne. Quant à Anthea, elle s’était contentée de la repousser, de l’envoyer en dehors de la ville comme si ça pouvait régler le problème. Elle avait été enceinte jusqu’au cou à ce moment-là alors dans le fond, elle avait juste choisi la solution de simplicité pour elle. « Si je m’étais battue un peu plus, peut-être que j’aurais pu les sauver. » Ce n’était encore qu’une hypothèse dont elle n’aurait jamais confirmation, ce qui était fait était fait. Mais le futur, lui, il était encore à construire. « J’pourrais jamais sauver tout le monde dans cette ville, mais j’peux peut-être sauver quelques personnes. La mairie, je pensais que ce serait plus efficace qu’un petit groupe … » Elle ne parlait pas d’Insurgency mais bien du groupe dans lequel elle avait rencontré Cesare, peut-être bien qu’elle l’avait aidé lui à ce moment-là, mais les autres ils étaient morts. « Je voudrais juste pouvoir me battre encore, assez longtemps pour sentir que j’ai vraiment servi à quelque chose. Mais je voudrais aussi une vie normale avec toi et Clara et peut-être un autre bébé un jour, parce que je pourrais me le permettre parce qu’on sera plus à se demander ce qu’on mangera demain qu’à essayer de prédire le prochain problème qui va s’imposer. » Ce n’était absolument pas compatible ce qu’elle voulait. Parce que les préoccupations qu’elle ne les aurait pas ailleurs et les préoccupations que les gens normaux pouvaient avoir, elle avait l’impression qu’elle ne les aurait pas à Radcliff. Elle laissa échapper un petit ricanement suite à sa réplique. « Ça sonne bien ça, j’aime beaucoup ces idées. » Partir plus souvent en vacances ou qu’il l’empêche d’aller travailler pour qu’elle reste avec lui toute la journée, ça rendrait déjà la vie à Radcliff plus facile, mais ça ne rendait pas les projets qu’elle avait plus compatibles entre eux.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeJeu 26 Mai 2016 - 21:55


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
when you're in the half light
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Même si cette discussion était nécessaire, y’avait au moins des choses entre eux deux auxquelles il ne semblait pas indispensable de penser : il n’était pas question de leur couple, ici, mais plutôt de tout le reste. Si souvent, ils avaient traité le reste du monde et leur histoire comme incompatibles, deux parts d’univers qui n’pouvaient pas vivre ensemble. Avait-ce été une erreur ? Avait-ce été la progression normale de leur histoire ? Tous les deux, aussi peu experts en amour qu’ils étaient, semblaient bien incapables d’exprimer clairement ce qu’ils avaient pu avoir tort de faire, ou ce qu’ils avaient eu raison de faire. Et pourtant, peut-être bien que s’ils avaient fait les choses différemment, les circonstances menant à l’enlèvement d’Isolde n’auraient jamais existé. S’il n’avait pas senti le besoin de continuer de lutter contre son père, sa famille, l’idée de faire un choix net et précis : encore aujourd’hui, il fuyait trop souvent ces pensées tortionnaires qui s’imposaient à lui. Trahir sa famille n’était certainement pas un problème, mais sans Aria, sans sa place parmi les DeMaggio, sans plus rien pour le connecter aux racines de son être, que lui restait-il ? Ouais, il lui restait cette famille qu’il construisait peu à peu avec Isolde ; c’était bien pour ça que s’il devait revenir à Radcliff, ce serait pour être ça avec elle, pour vivre avec elle, pour avancer avec elle, à la vue de tous, sans honte et sans concession. Y’aurait toujours le reste du monde pour se foutre entre eux ou sur le chemin qu’ils avaient l’intention de tracer ensemble : et au fond, ça semblait déjà être une assez grosse épreuve pour qu’ils n’aient pas à craindre de s’ennuyer. C’était ça l’élément invariable de leur discussion, la chose sur laquelle il n’y avait aucun point d’interrogation, et l’évidence qui transpirait ici et maintenant : ils étaient bien ensemble, ils étaient faits pour être ensemble, et à Paris ou ailleurs, ils seraient ensemble. N’était-ce pas ce qu’elle avait voulu pendant tout ce temps ? Certes, il savait bien que tous les troubles qui passaient sur le visage doux d’Isolde étaient dus à des choses dont il n’était pas responsable – pour une fois – il savait aussi que ces mêmes troubles étaient légitimes, normaux, fondés ; mais tout ce qu’il avait envie de voir, ici et maintenant, c’était une Isolde qui appréciait la vie – l’Isolde qui était là, quelque part, et lui avait donné à lui, l’envie de vivre comme ça. C’n’était pas pour rien, qu’il semblait presque que c’était un voyage initiatique pour l’un comme pour l’autre : pendant combien de temps avaient-ils foutu leur vie entre parenthèses pour tant de gens, tant de responsabilités qui les bouffaient plus qu’ils ne les récompensaient ? Ils n’cherchaient pas la gloire évidemment, et pour ses actes passés, ces années de sacrifice inutile, Cesare n’pourrait rien attendre d’autre qu’un procès en bonne et due forme, mais dès qu’il plongeait dans ses souvenirs, la vérité était trop criante pour qu’il l’ignore.

Depuis combien de temps n’avait-il pas vécu simplement ? Et pas pour une simple nuit à l’abri des regards, obligé d’oublier le reste du monde pour pouvoir pleinement profiter de ces moments-là. Ça lui faisait un mal de chien plus encore, lorsqu’il se plongeait plus loin encore, vers sa sœur, vers Aria qui, à vingt-et-un ans à peine, était morte, assassinée, sans jamais avoir pleinement pu profiter de la vie. Ouais, elle avait eu ces instincts rebelles, ce caractère de chien qui avait toujours fait d’elle une jeune fille revêche et rebelle – mais toujours, toujours, y’avait eu l’omniprésence de la chasse, l’omniprésence de leurs parents sur leurs existences pour les guider dans une direction. Une direction qui avait été la leur par la force des choses, certainement pas par choix. Choisir, c’était nouveau pour lui, quand bien même pendant les vingt premières années de sa vie, il aurait pu jurer qu’il avait choisi de devenir un hunter. L’évidence de sa condition lui avait explosé en pleine tronche, et Isolde était entrée dans sa vie pour donner un sens à l’errance qui s’était soudainement incrustée sous ses veines lorsqu’il avait perdu toute raison de continuer. Choisir, évidemment que ça se présentait comme un truc complètement fou, qui aurait plein de conséquences, mais c’était aussi le sentiment le plus grisant qu’on puisse vivre, probablement ; alors au moment de lever les yeux vers Isolde à ses paroles, il eut un sourire, baigné d’un genre de compassion, parce qu’il n’comprenait que trop bien ce qu’elle ressentait. Et si lui, en choisissant de rester avec elle, il mettait sa vie à elle et la vie de leur fille en danger ? Elle n’pouvait pas prétendre, la Saddler, que les paroles qu’elle lâchait ici et maintenant avaient des intonations similaires à ces hésitations qu’il avait lui-même eues. « Et si tu n’retournes pas à Radcliff, juste pour que rien ne m’arrive – est-c’que ça n’voudra pas dire que tu as arrêté juste pour moi ? Est que s’il arrive quelque chose à quelqu’un à qui tu tiens, sans que t’aies pu l’empêcher, ce sera à cause de moi ? A cause de nous ? » l’éternel débat. C’n’était jamais ce qu’il avait voulu, malgré tout ce qui avait pu se passer, que l’eux deux se dresse entre la mutante et ses convictions ; c’était bien pour ça, que la laisser renoncer à leur histoire aurait été plus facile. Il n’pouvait s’empêcher de croire, qu’y’avait une Isolde en elle, quelque part, qui s’était fustigée, se fustigeait peut-être encore aujourd’hui, de n’pas avoir pu se détacher émotionnellement de lui. N’y avait-il pas toujours une part d’elle qui craignait que les choses tournent à nouveau de la même manière qu’elles avaient tourné, la dernière fois ? Lui, il le craignait. Et pour reprendre contenance, il força un ricanement à passer ses lèvres : « J’reste le type qui a été formé à chasser pendant près de vingt ans. Sans vouloir en faire trop… techniquement, je peux survivre sans toi, sans que tu viennes avec ta super-force pour me sauver. » et fallait croire qu’il vendait les mêmes arguments qu’Isolde lui avait elle-même donné, à une époque. Mais c’était vrai, c’était d’autant plus vrai s’ils étaient aptes à fonctionner ensemble. Ce qui leur avait tant coûté jusque-là, c’était la distance qu’ils s’efforçaient de garder : les mensonges qu’il avait mis entre eux deux en n’lui disant pas la vérité sur ses origines, le fait qu’il n’ait pas été là pour voir qu’elle avait disparu. « Mon choix, c’est d’te suivre où que tu ailles, quoique tu décides. » qu’il asséna, fermement, parce que même Isolde n’pourrait pas lui prendre ça. « Ouais j’suis pas le plus grand fan de Radcliff, et- et, je sais qu’à un moment, dans un, deux ou trois ans, si c’est toujours comme ça on va devoir avoir une autre conversation de c’genre. Pour Clara. Mais y’a aucun moyen que j’te laisse faire ça toute seule. J’ai pas l’intention de mettre ce qu’on a – nous deux – dans la balance, dans un genre de chantage pour qu’tu fasses ton choix. » il soupira, l’observant les dents serrés. « Si c’est pas un choix que tu fais pour toi, Isolde-… tu seras toujours comme ça… qu’à moitié avec moi, avec Clara. » avec des si, ils se l’étaient déjà dits, ils pourraient réécrire toute leur histoire. Alors il releva une main vers sa joue, un de ses doigts glissant juste au coin des lèvres de la jeune femme, comme s’il essayait d’effacer l’empreinte des mots qu’elle venait de prononcer. « Et si tu t’étais battue un peu plus, tu serais peut-être morte, toi aussi. » et il vint prendre les mains d’Isolde entre les siennes, l’accrochant fermement à lui, parce qu’il n’avait pas l’intention de la laisser partir au profit d’un si qui n’pourrait jamais exister de toute manière. « Mais t’es là, avec moi. A Paris. Et on a une fille merveilleuse. Et on a tout pour être heureux. Peu importe la façon dont tu décideras de vivre ta vie-… ç’aura pas rendu tout ça inutile, tout c’que t’as vécu- la mort de ton père, la mort d’Anthea… tout ça, t’as fait une différence, avec tout ça. Plus que si t’étais morte dans ces moments-là… t’as changé ma vie, et t’as changé la vie de beaucoup d’gens qui ont décidé d’te suivre. T’as sauvé la vie de combien de gens, hein ? » il eut un sourire, preuve que c’était une question rhétorique, plus que quelque chose à quoi elle devait répondre. « N’dis jamais que tu t’es pas assez battue, Isolde. T’as voué sept ans de ta vie à tout ça… t’as abandonné certains d’tes rêves. T’as-… perdu plus de proches que n’importe qui pourrait comprendre. Cette vie-… sans souci, et sans préoccupations, tu la mérites. Et personne chez Insurgency, à Radcliff ou ailleurs n’a le droit de dire autrement. Et pour l’instant, t’es la seule à te blâmer de juste envisager saisir cette chance. » même s'il n'savait pas exactement de quoi lui-même il avait envie, la plupart du temps, le DeMaggio pouvait au moins prétendre savoir que ça, une Isolde déchirée, une Isolde qui se torturait elle-même, c'n'était pas ce qu'il voulait. C'n'était pas l'Isolde avec laquelle il voudrait vivre, la regardant mourir peu à peu sous ses yeux, à cause de ces doutes lancinants.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeJeu 26 Mai 2016 - 23:47

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Partir ou rester à Radcliff, c’était cette interrogation qui hantait ses pensées depuis cette nuit-là, à l’hôpital. Parce que ce qu’elle avait vécu pendant cette journée, elle ne pouvait pas imaginer que ça puisse recommencer un jour. Radcliff était ce qu’elle était, une ville complètement pourrie dans laquelle y avait plus de notion de loi, ni de justice. C’était devenu une de ces villes que ni le gouvernement – complètement bancal du pays – ni celui de l’état du Kentucky n’avait envie de s’occuper. Lancaster avait isolé cette ville su reste du monde que le reste du monde l’avait totalement oubliée ou délaissée. Maintenant qu’elle en était maire, elle avait juste l’impression qu’on lui disait de se débrouiller comme une grande, les plus hauts placés avaient plus importants à gérer ou juste pas envie de se mêler d’histoires qui avaient déjà tué plus d’un politicien dans le pays, dont, l’ancien président. C’était le gros bordel dans cette ville comme dans le reste du pays, mais Isolde devait avouer qu’elle avait bon espoir avec les élections présidentielles qui approchaient que les choses puissent enfin changer. Y avait personne qui parlait clairement de ce qu’on avait injustement qualifié de problème transmutant, alors même que ça devrait s’appeler problème hunter d’après elle. Comme personne n’en parlait c’était difficile de savoir si ce serait mieux ou pire avec le prochain président. Ils avaient une chance sur deux et elle comptait bien sur cette chance pour que les choses se stabilisent un peu plus à Radcliff. Jusqu’à présent, elle avait eu bon espoir en un redressement du pays. Sans doute que si le président devait être du côté des hunters mais se contentait de cacher son jeu dans ses discours actuels, là elle n’hésiterait pas bien longtemps avant de décider de quitter ce pays pour aller voir ailleurs si c’était plus simple. Y avait encore un peu d’espoir de ce côté-là, malgré toute la merde accumulée à Radcliff et le danger que vivre là-bas représentait, mais elle ne savait pas si elle avait encore la force de s’y accrocher à cet espoir.

Pourtant, Radcliff, c’était sa maison. C’était tout ce qu’elle avait toujours connu et tous les bons souvenirs qu’elle avait dans cette ville, ça lui avait toujours donné le courage de se battre. Parce qu’elle savait que Radcliff, ça n’avait pas toujours été ce que c’était aujourd’hui. Certes, y avait toujours eu un côté très conservateur dans cette ville, des mœurs ancrés dans la vie des gens qui avaient été un problème pour elle à une époque, mais ça ne l’empêchait pas d’avoir toujours su trouver des trucs à apprécier à Radcliff. Y aurait toujours cette partie d’elle qui penserait que ça valait le coup de se battre. Elle le pensait encore à l’heure actuelle, le problème c’était qu’elle n’était pas sûre d’en avoir la force, l’envie peut-être, mais elle était vite dissipée par la crainte qui était née en elle ce jour-là, sous les coups de ce type. « Je sais pas … Je veux pas penser comme ça … » Et elle n’aimait pas ne pas savoir, elle n’aimait pas non plus imaginer un monde dans lequel elle pourrait en vouloir à Cesare parce qu’ils auraient quitté la ville, mais y avait tellement de choses qui pourraient se passer qu’ils restent ou qu’ils partent, qu’elle ne savait pas et ça la rendait folle et s’ils recommençaient à voir le monde en et si tout devenait possible. « J’avais l’habitude de penser que ma force, elle me rendait invisible. Je le suis pas. Tu l’es pas non plus. » Bizarrement sa vie était devenue beaucoup plus fragile à ses yeux qu’elle ne l’avait été auparavant et elle n’avait pas l’impression, qu’un entrainement de hunter ou un don – hormis quelques-uns – pouvait rendre invisible. « Ils le sont pas non plus … » Y avait comme un cheminement de pensées qui s’imposaient à elle maintenant. Les hunters ils n’étaient pas invisibles qu’importait leur influence ou leur fric. Dans le fond, qui est-ce qui avait gagné entre elle et ce type ? Peut-être bien qu’elle avait souffert à cause de lui, qu’elle avait encore du mal aujourd’hui, mais c’était pas elle qui allait passer le restant de ses jours en prison. Elle hocha la tête en signe d’approbation aux paroles de Cesare, quand bien même elle ne choisissait toujours rien. « Okay. Si, on retourne à Radcliff et que ça change pas, j’veux pas qu’elle grandisse au milieu de tout ça … » C’était toujours une raison qu’elle avait mis au cœur de ses motivations pour se battre. Elle ne voulait pas que sa fille grandisse dans une ville pareille, alors, si ça ne changeait pas, elle n’imposerait pas ça à Clara. Mais son choix, il n’était pas fait pour autant. Mais elle le ferait. Pour elle-même, quand bien même ça semblait vraiment compliqué à l’heure actuelle. Elle laissa un léger sourire passer sur ses lèvres aux propos de Cesare. Ça faisait du bien de se dire qu’elle avait pu sauver des vies, même si, si elle avait dû répondre à sa question, son réflexe aurait été de demander si elle en avait sauvé plus qu’elle n’en avait détruite. Ceux qui étaient morts dans cet entrepôts, ils étaient morts parce qu’ils l’avaient suivie tout comme les membres d’Insurgency qui étaient morts. Sans parler des soixante-trois personnes tuées dans les explosions, parce qu’elle était devenue maire. Est-ce que le bilan serait pire si Thaddeus avait gagné ? Elle n’en savait rien, elle se plaisait à croire que oui, parce que ça aidait. « Huit ans. Ça fera huit ans dans six jours. » Elle avait jamais précisé quand est-ce que son père était mort précisément. Maintenant il lui suffisait d’ajouter six jours à la date actuelle et il le saurait précisément et s’ils devaient être à Radcliff à ce moment-là, mieux valait qu’il le sache, parce que ce jour-là depuis huit ans elle le vivait toujours très mal et ce serait forcément pire à Radcliff qu'ailleurs. « C’était vraiment un type bien. Il aurait fait n’importe quoi pour n’importe qui. C’était un héros pour moi … Il m’a dit de jamais les laisser gagner, c’est la dernière chose qu’il m’a dite. J’ai toujours cru qu’il voulait que je me batte comme lui il l’a fait … » Elle avait envie de pleurer en repensant à ce jour-là, puis à ces huit dernières années qu’elle avait de toute évidence bien ruinées. « C’était pas ce qu’il voulait dire hein ? » Ouais, après huit ans, il lui semblait qu’elle n’avait fait qu’entendre ce qu’elle voulait, comprendre ce qu’elle voulait. Pendant huit ans, elle s’était servie des mots de son père pour justifier sa rage et ce n’était que maintenant qu’elle s’en rendait vraiment compte. « Mais, je sais plus comment faire autrement … » Elle avait passé huit ans à croire que c’était ce qu’elle devait faire que ça avait fini par devenir la seule chose qu’elle voulait faire. Elle voulait être quelqu’un de bien, comme son père. C’était tout ce qui lui restait et elle ne savait pas comment faire autrement. Abandonner maintenant alors qu’avec la mairie elle pouvait faire quelque chose, elle avait l’impression que ce serait la chose la plus stupide au monde, mais en même temps ça faisait huit ans qu’elle faisait ça, Cesare avait raison, elle méritait une vie mieux que ça.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeLun 30 Mai 2016 - 21:00


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
when you're in the half light
it is not you i see
and you'll live a half life
you only show half to me
☆☆☆

C’était compliqué d’avoir la foi de se battre, de continuer coûte que coûte, de ne jamais lâcher malgré les coups qu’on se prenait dans la gueule en retour. Cesare était bien de ceux qui pouvaient aisément témoigné de la difficulté à toujours se relever, toujours endurer, et perpétuellement apprendre de chacun des trucs difficiles, douloureux qui s’imposaient dans une vie. Par la force des choses, le chasseur avait tiré bien des expériences, de chacune des choses qu’il avait eu à endurer dans son passé : n’était-ce pas aussi à travers l’échec, qu’on apprenait certaines des leçons les plus évidentes de la vie ? Du moins, c’était comme ça parfois, que le DeMaggio essayait de regarder en arrière. Mais il n’savait pas ce qu’il avait pu apprendre de la mort de sa sœur… le fait qu’il n’pouvait jamais faire confiance à personne, pas même à son propre jugement ? Le fait qu’il n’pouvait jamais se permettre de baisser sa garde, d’égarer un tant soit peu ses pensées du but bien tracé vers lequel sa raison le ramenait sans cesse ? Le fait qu’il était condamné à toujours perdre, quoiqu’il fasse, quoiqu’il tente, et peu importaient les choix qu’il faisait. Pendant des mois et de mois, il avait renoncé à Isolde, à la moindre chance de construire quoique ce soit avec elle, retenant des vérités cruciales entre ses lèvres en se répétant qu’il devait se concentrer sur sa petite sœur, qu’il n’pouvait pas se permettre de replonger dans cette situation impossible à pleinement décrypter. Entre Aria et la femme qu’il aimait, il n’aurait jamais été capable de protéger les deux : et ça, n’était-ce pas la leçon qu’il avait apprise quand ses parents étaient brusquement venus le chercher à l’entrepôt, lui posant cet ultimatum, faisant peser la vie de la Saddler et de sa propre sœur sur ses épaules ? N’était-ce pas aussi ce savoir-là, qui avait tout changé dans sa tête- ce qui lui avait si souvent fait croire qu’à perdre son temps à tenter de se réconcilier avec Isolde, à l’embrasser, à lui révéler enfin ses secrets et les événements qui avaient composé cette nuit-là, il avait perdu à chaque seconde un peu plus Aria, jusqu’au point de non-retour. Alors même ici, loin de Radcliff, il connaissait le poids des conséquences de leurs actes et de leurs choix. Il devinait les martyrs qui se multipliaient dans la tête d’Isolde, parce que depuis l’temps, ils faisaient partie intégrante de lui tout autant. Même ici, à Paris, dans le plus luxueux des hôtels qu’ils auraient la chance d’occuper dans leur vie, à entendre partout autour d’eux des gens parler une langue différente, y’avait des choses qui n’changeaient pas. Une empreinte assassine que Radcliff avait laissée sur eux. Combien de temps devrait-il passer, s’ils choisissaient de rester ici, avant que les traces dégueulasses de leurs actes meurtriers ou de leurs peines tortionnaires, ne finissent par disparaître ? C’était assez difficile d’évaluer- et d’toute manière, Isolde ne semblait même pas capable de se dépêtrer avec ses propres hésitations.

Elle n’semblait pas être capable de grand-chose, malgré les efforts, malgré les tentatives, malgré la distance qui les séparait de tout ce qui pouvait un tant soit peu lui nuire à Radcliff ou dans cette vie. Y’avait probablement pas de destination plus sauve que où ils se trouvaient maintenant, dans un pays étranger où personne ne les connaissait, où les gens n’prêtaient même pas attention à eux, et où leurs seules préoccupations pouvaient bel et bien être ce qu’ils allaient manger ce soir. Mais-… mais, tout autant qu’elle disait que c’était ce qu’elle voulait, elle n’essayait même pas d’s’y accrocher, d’en profiter, d’y goûter rien que pour voir ce que ça faisait. Et qu’est-ce qu’il pouvait faire, lui ? Cesare soupira à ses paroles, l’oxygène trop pesante dans son poitrail, parce qu’il se sentait impuissant, inutile, tout comme chacune des tentatives qu’il entreprenait à faire quoique ce soit. Tout c’qu’ils disaient, tout ce vers quoi ils s’engageaient, finissait en un putain de cul-de-sac qu’Isolde ramenait sur eux sans même avoir essayé quoique ce soit. Etait-ce comme ça qu’il sonnait quand il désespérait sur leur histoire à eux ? Probablement- mais Isolde elle n’hésitait pas à lui envoyer des gifles en pleine gueule et à le frapper soi-disant pour le ramener à ses sens, ou juste pour se défouler. Quelque chose qu’il ne pourrait pas faire, lui, bien évidemment. « Qu’est-c’que tu veux que je dise, Isolde ? Combien d’fois tu m’as repoussé en utilisant comme prétexte que tu pouvais t’occuper de toi-même et que t’avais pas besoin de moi pour te protéger ? J’ai pas besoin de toi non plus, donc arrête de croire que tu dois prendre quoique ce soit m’concernant en considération dans ta décision. » parce que s’ils devaient fonctionner comme ça- « Parce que c’est exactement comme ça que j’fonctionne quand je crois qu’on peut pas être ensemble, que tu seras mieux sans moi. Alors autant laisser tomber complètement, parce que tu peux prétendre autant qu’tu veux, qu’tu veux pas penser comme ça, ça arrivera forcément à un moment ou un autre. » il parlait d’expérience, alors pourquoi est-c’qu’elle continuait de tourner et retourner des choses dans sa tête, avec cette même empreinte défaitiste qu’il avait lui-même si souvent eue ? « J’dis pas que j’suis invincible, contrairement à c’que tu disais. A tort. Alors ouais-… qu’est-c’que tu veux que j’dise ? Que j’aurais jamais dû te laisser faire c’que t’as fait ?- » il s’interrompit, dans un énième soupir, ses mains lâchant celles d’Isolde parce que là maintenant, il n’savait plus à quoi il servait. Dans cette discussion qui n’en était pas vraiment une, cette histoire qui n’avançait pas – tout ce qui lui revenait en tête, c’était toutes les façons dont il s’était fustigé pour tout ce qui s’était passé. Le fait qu’il ait accepté ce qu’Isolde avait choisi de faire, sans argumenter, préférant passer sa nuit à s’envoyer en l’air avec elle plutôt que d’essayer de faire quelque chose de concret. « Ouais- c’est pas c’que ton père aurait voulu, c’est ça que tu veux que j’te dise ? J’le connaissais pas, et j’ai certainement pas le droit de parler pour lui- mais s’il t’aimait d’la façon que j’t’aime, s’il était prêt à sacrifier sa vie pour toi, c’était pas pour que tu t’prennes pour le Messie des transmutants à faire le tour de la ville pour te sacrifier à chaque menace qui se pointera. » et il n’savait pas ce qu’il disait, il savait juste qu’y’avait toute un part de frustration qu’il avait à l’égard de lui-même, mais qui était concentrée autour de cette histoire. « J’ai pas envie d’retourner à Radcliff, au cas où on puisse changer les choses. Parce que- merde on est pas bon qu’à ça, on est pas faits pour sacrifier nos vies, et tout c’qu’on a pour trois péquenauds qui auront une vie meilleure grâce à notre sacrifice. Clara mérite mieux, et tu mérites mieux. C’est ça que tu veux m’entendre dire ? Tu veux que j’te pose un ultimatum pour que tu fasses ton choix ? Alors ce sera pas un choix, et tu m’détesteras quoiqu’tu fasses, et j’vois pas à quoi j’sers alors dans cette histoire. » maintenant, même le décor ne faisait plus la moindre différence-  partout ailleurs, c’était comme à Radcliff. Trop dur. Et le déni n’y faisait plus rien. « J’croyais que c’qu’on avait, c’était pas une question de mérite. » parce que dans ce cas-là, il pouvait lui aussi retourner à son cercle vicieux de torture intérieure quant aux dizaines de gens auxquels il manquait de respect et aux responsabilités qu’il désertait en étant ici, avec elle. A essayer d’être heureux alors qu’il n’avait fait que porter partout autour de lui un chagrin que rien ne réparerait. « Tu méritais pas, de dev’nir la figure d’un mouvement de transmutants extrémistes, de gens qui font que t’suivre et t’jeter en pâture comme visage officiel contre Lancaster, histoire que tu sois celle qui t’prennes les conséquences. » et l’amertume revenait, tranchante et sévère ; oh Aldrich pouvait le juger autant qu’il voulait, mais y’avait quand même une certaine perversité dans tout ce qu’Isolde était prête à faire pour sa cause et la façon dont tous les gens censés aimer Isolde ignoraient le besoin, le droit qu’elle avait de vivre, de voir sa fille grandir, et de n’pas être marquée à vie par tout ce qu’elle faisait pour eux, comme une responsabilité sans laquelle elle n’pourrait pas vivre dignement. « Je sais même pas c’que tu crois devoir à ces gens. » et même si Insurgency avait soi-disant changé, même si Isolde n’faisait plus exploser les quatre coins de la ville, Cesare s’découvrait toujours haïr l’idée d’un groupe tel que celui dans lequel elle s’était retrouvée impliquée. Elle pouvait dire tout autant qu’elle le voulait, qu’elle avait choisi de créer ce groupe, ça n’changeait rien au fait que maintenant, elle se sentait responsable des dizaines de moutons qui avaient rejoint ses rangs ; et que ça, ça lui pèserait toujours, et que pour ça, elle penserait toujours que sa vie leur appartenait, alors que c’n’était pas le cas- que personne n’avait le droit de réclamer quelque légitimité sur la vie d’Isolde ; elle n’avait juste pas assez vécu pour s’en rendre compte. Un peu comme lui, avant de la connaître.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitimeMar 31 Mai 2016 - 1:23

as long as it takes I will prove my love to you
— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Les doutes, c’était plus compliqué à gérer qu’elle n’avait pu l’imaginer. Elle ne s’était peut-être jamais assez mise à la place de Cesare quand ça avait été lui qui s’était senti crouler sous les doutes. Elle s’était contentée de s’énerver, comme si ça pouvait vraiment aider. Elle était douée pour ça, s’énerver à la vitesse de lumière en oubliant de réfléchir avant. C’était son truc à elle ça, Isolde, agir sans réfléchir et regretter après. Elle n’arrivait pas à faire autrement, impulsive qu’elle était. Ça lui avait fait faire exploser des bâtiments, fonder un groupe de transmutants qui ressemblait plus à une armée qu’à autre chose. La mairie aussi, ça avait été parfaitement arbitraire et il n’y avait eu que lorsque Cesare s’était pointé chez elle qu’elle avait commencé à réfléchir un peu plus sérieusement à la situation. Elle était idiote, c’était la triste conclusion à laquelle elle arrivait ces derniers temps. Elle avait été sûre d’elle, fière d’elle-même, avec cet égo un peu surdimensionné qui l’avait rendue parfois exécrable. Y en avait combien des mecs au commissariat qui avait fini par la détester, simplement parce qu’elle avait décidé de toujours chercher à prouver qu’elle valait mieux qu’eux ? Ce qui n’était sans doute pas le cas dans le fond. Elle n’était qu’une pauvre fille qui s’était toujours donné plus d’assurance qu’elle n’en avait en vrai et maintenant que le voile était levé, elle s’effondrait complètement. Elle n’avait jamais été aussi forte qu’elle l’avait cru. Elle ne valait pas grand-chose au final. C’était l’impression qu’elle avait depuis des jours et des jours alors que ce qui lui été arrivé ça avait au moins eu le mérite de la confronter à ses faiblesses. Et elle l’aimait pas ça, c’était certain. Elle avait envie de la regagner son assurance, de retrouver sa force et ce même si ça ne devait être qu’une illusion. Ça l’avait aidée jusqu’à présent à se relever dans les moments difficile, à tenir bon aussi longtemps que possible et dès qu’elle avait lâché prise, elle avait tout perdu.

Et c’était difficile maintenant de faire le tri dans ses pensées, de choisir entre les possibilités qui s’imposaient à elle. Elle réfléchissait encore et encore et ça rendait les choses encore plus compliquées. Ça hantait trop souvent son esprit, même là à Paris alors qu’elle était censée se détendre. Est-ce qu’il fallait qu’elle la prenne maintenant sa décision ? Elle avait l’impression d’avoir besoin de temps, plus de temps pour que tout ça ne reprenne un sens et elle ne savait plus ce qui était le mieux à présent, tout garder pour elle ou en parler avec Cesare. Ouais, parler, ça semblait être la meilleure chose à faire, combien de fois ils s’en étaient rendus compte que s’ils avaient pris le temps de parler, les choses auraient pu être différentes ? Alors maintenant qu’ils l’avaient compris ça aurait été idiot de rester encore dans le silence le plus complet. Mais ça n’aidait pas là sûrement elle avait juste l’impression d’être en train de l’agacer. Peut-être que c’était ce qu’il s’était passé à la mort d’Anthea dans sa cuisine, il avait voulu parler et elle s’était contenté de s’agacer, parce que ça ne menait à rien cette conversation. Elle ne voulait pas que ça se termine comme ce matin-là. Elle baissa les yeux vers le lit, n’osant plus soutenir son regard. « C’était une grosse partie du problème, avec la mairie, que j’t’ai pas pris en considération dans ma décision. » Il le lui avait reproché ça, d’avoir pris sa décision sans penser à lui, sans penser à eux. Cette fois, elle le faisait et ça semblait encore poser problème. Elle était pas douée pour gérer ce genre de situation et en plus fallait croire que ce qu’on lui reprocher une fois de ne pas faire, la fois suivante on lui reprochait de le faire, y avait de quoi être encore plus paumée. « T’as carrément l’air de détester tout ce que je fais à Radcliff, alors quoi, si je décide de rentrer, tu vas quand même me laisser continuer et prétendre que t’es d’accord avec ça ? » Parce que si elle décidait de rentrer et qu’il était d’accord avec ça, il fallait qu’il soit aussi d’accord avec le reste. Parce que Radcliff ça n’allait pas sans tout ça. « J’ai pas l’intention de me sacrifier, c’est pas ce que je veux. C’est pas ce qu’ils attendent de moi. » Cesare n’avait pas été le seul à ne pas approuver la mairie, parce qu’elle se présentait devant Lancaster et que ça pourrait facilement la tuer, mais elle n’avait juste pas écouté les autres, toujours trop sûre d’elle, une erreur, elle le savait bien maintenant. « T’as peut-être raison, je dois rien à personne. Mais j’aime gagner, j’aime vraiment ça. » Ouais elle était pas de celles qui jouaient pour participer, c’était l’effort qui comptait, nan fallait aller jusqu’au bout et se donner les moyens de réussir d’après elle. « Et j’aime aider les gens et j’aime l’impression d’être forte et de le montrer au reste du monde. J’aime me battre pour ce qui me semble juste. » Et c’était ce qui l’avait poussé à agir comme elle l’avait fait jusqu’à présent. « Et ça me fait faire n’importe quoi et je veux plus faire n’importe quoi, mais je veux faire quelque chose quand même. » Parce qu’elle aimait ça et qu’y avait un sentiment vraiment appréciable dans le fait d’être à la tête d’un groupe ou à la tête d’une ville. « Mais je t’aime, plus encore que j’aime tout ça. Alors je peux pas prendre une décision sans te prendre en compte dedans. Parce que je veux pas rentrer à Radcliff pour faire des trucs que tu auras pas envie que je fasse et avec lesquels tu seras jamais d’accord. » Ça ne serait clairement pas bon pour leur relation s’ils devaient en arriver là, alors non, elle ne pourrait jamais prendre une décision sans être certaine que ça lui convenait à lui. « Si faut que j’arrête de me battre, je préfère autant le faire ailleurs. Alors c’est pas tant une question de rentrer à Radcliff ou non le problème. Plus une question de ce que je dois faire de ma vie et tu représentes une énorme part de ma vie alors j’veux pas faire du reste de ma vie quelque chose de tu aimeras pas. » Il fallait bien qu’elle arrive à joindre toutes les parts de sa vie et ce serait jamais joignable si Cesare maudissait la mairie, Insurgency et tout ce qui allait avec et qu’elle se relançait la dedans en rentrant à Radcliff. « Je veux que tu aimes tout en moi. Pas que t’aies besoin de fermer les yeux sur certains trucs pour que ça passe mieux. Ça sera toujours plus important que tout le reste. C’est ma décision, c’est ça que j’veux. Toi qui m’aimerait pour tout ce que je suis et tout ce que fais. » A grande échelle en tout cas, elle lui demandait pas non plus d’aimer ces petits trucs comme son côté bordélique ou ce genre de trucs, mais ce qu’elle faisait de sa vie c’était important.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  Icon_minitime

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