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 (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 23:14

as long as it takes I will prove my love to you
— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Isolde était une battante, elle avait cru qu’elle était le genre de personne qui n’abandonnait jamais, qui ne cédait jamais et qui n’envisagerait même jamais une telle possibilité. Elle avait été comme ça, hargneuse et déterminée. Bornée même. Elle voulait toujours avoir raison, toujours gagner et c’était bien ce qui la motivait au quotidien, dans ce combat qu’elle avait décidé de mener un beau jour, l’envie de gagner. Parce que la victoire, elle revenait trop souvent aux hunters et c’était injuste comme ça. Ils ne méritaient pas de gagner, alors qu’ils n’étaient que des monstres qui n’hésitaient pas à tuer tout le monde et n’importe qui, sous le couvert d’une cause qui n’avait pas le moindre sens. Elle se demandait bien ce qu’il prétendait défendre le père de Cesare, alors que de là où elle se tenait, ce qu’elle voyait, c’était qu’il ne faisait même plus la différence entre les transmutants et les humains, comme si la seule chose qui le motivait, c’était le meurtre. C’était à se demander comment des types comme ça pouvaient être encore en vie alors qu’ils n’étaient que des tueurs. La frontière entre le hunter qui voulait défendre l’humanité et le simple meurtrier était mince et Rafael DeMaggio, ils faisaient partie de ceux qui l’avaient franchie depuis longtemps. Ça le rendait encore moins crédible que les autres hunters, qui déjà ne l’étaient pas beaucoup. Ils n’étaient que des monstres d’après Isolde et jamais elle ne comprendrait leur façon de penser. La cause aurait pu être noble, si jamais ils avaient choisi de se battre contre les transmutants dangereux, mais ceux-là, ils s’en sortaient toujours mieux que les autres. Ça faisait partie de toutes ces raisons qui faisaient qu’Isolde elle avait de plus en plus de mal à comprendre le monde dans lequel elle vivait. Elle le voulait meilleur et son combat il n’avait peut-être pas beaucoup de sens dans une ville comme Radcliff, mais c’était déjà ça.

Elle aurait pu abandonner pourtant, elle qui s’était cru si forte et indestructible. C’était bien la première fois de sa vie qu’elle s’était sentie aussi faible, alors que le traumatisme de cette journée restait gravé dans sa mémoire tout autant que sur sa peau. Elle aurait voulu partir, ne jamais remettre les pieds à Radcliff, se cacher quelque part et espérer qu’on lui foute la paix une bonne fois pour toutes. Mais fallait croire que, contre toute attente, y avait bien une part de la Isolde battante qui avait survécu à tout ça. Celle qui avait pris la décision de revenir à Radcliff après ces deux semaines de vacances. Celle qui s’était finalement décidée à retirer ce sweat dans lequel elle était pourtant si à l’aise puisque ça lui évitait de voir les cicatrices contre son corps. Ce n’était peut-être qu’un petit pas avant qu’elle accepte vraiment ce qui lui était arrivé, mais c’était un bon début. L’avantage, c’était qu’avec Cesare, elle pouvait facilement tout oublier et maintenant, elle n’avait plus du tout envie de cacher son corps, bien au contraire. Lui non plus, mieux valait éviter qu’il ne cache sa peau. Y avait rien à dissimuler de toute façon, son corps, il était parfait, elle le lui avait déjà dit des millions de fois. Alors, elle l’avait rapidement débarrassé de son sous-vêtement, devenu complètement inutile, tout autant que celui qu’elle portait encore de toute évidence. Ses mains se perdant en caresses, elle avait l’impression d’avoir parfaitement répondu aux demandes de Cesare et pourtant, il semblait bien qu’elle interprétait tout de travers, d’après lui, en tout cas. « Ouais, j’ai vraiment l’esprit tordu hein et tu en fais les frais en plus. Mon pauvre chéri va. » Elle esquissa une grimace légèrement déçue, il avait vraiment pas de chance ce pauvre Cesare. Tant pis pour lui, elle n’avait pas décidé d’arrêter ses caresses et vu comment il avait commencé à s’aventurer contre ses cuisses, elle se sentait encore moins l’envie d’arrêter, au contraire. C’était provocation sur provocation, alors elle se mordit la lèvre pour essayer de résister, au moins un peu au désir qu’il faisait naitre en elle, pour s’appliquer sur ses caresses, toujours plus provocante, c’était à ses demander qui lâcherait le coup en premier. C’était un combat comme un autre après tout, mais le genre qu’elle, en tout cas, elle n’aurait pas honte de perdre. Enfin, elle ne rendait pas les armes, pas encore.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeJeu 7 Juil 2016 - 1:30


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
when you're in the half light
it is not you i see
and you'll live a half life
you only show half to me
☆☆☆

Les épreuves, les traumatismes, ces souvenirs qui semblaient insurmontables – Cesare connaissait bien ça ; il n’pouvait pas juger, il n’pouvait pas jeter la pierre. Tout ce qu’il avait eu envie d’faire ce jour-là, c’était continuer d’écraser son poing contre la face du type qui avait enlevé Isolde, jusqu’à c’que mort s’ensuive probablement. S’il n’y avait eu personne alentours pour l’arrêter, il n’se serait pas arrêté et encore aujourd’hui, des semaines plus tard, avec Isolde à ses côtés, et tous les éléments possibles et imaginables pour qu’ils essayent de se reconstruire malgré ça, il n’savait pas s’il devait le regretter ou non. Au moins, si c’type avait fini six pieds sous terre, il n’serait plus une menace quelle qu’elle soit : encore vivant, il pouvait toujours sortir de prison, et revenir. Y’avait bien des types pourris comme Callahan qui seraient capables de s’déplacer pour défendre un tel déchet, alors rien n’garantissait qu’il passerait bel et bien le restant de ses jours en taule pour ce qu’il avait fait. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, le DeMaggio, lui, il avait appris que le système judiciaire américain était une machinerie pleine de défauts, facilement bernable par des gens qui en avaient les moyens – ç’avait aidé les chasseurs à de nombreuses reprises, mais ç’avait aussi été un bon prétexte pour galvaniser les troupes jusqu’au meurtre pur et dur, plutôt qu’à faire confiance en la société pour faire ce qui était juste. Et même à des milliers de kilomètres de Radcliff, Cesare n’se fiait pas à la justice, et au sort qu’elle réserverait au chasseur qui avait fait ça à Isolde. Le truc, c’était que quoiqu’il lui arrive à ce connard, les dommages étaient faits, ils s’étaient lus dans les yeux de la jeune femme pendant tous ces jours, ils se devinaient encore dans les sursauts et les tensions qui trahissaient dans ses attitudes. Et ce serait une marque permanente, inscrite sur ses chairs. Rien que pour ça, rien que s’il s’mettait à fonctionner, penser comme ça à nouveau, Cesare serait prêt à retraverser la moitié du monde pour finir le travail qu’il avait entrepris à la force de ses poings. Un aspect monstrueux de lui-même diraient certains, probablement, mais quand il était question d’protéger Isolde ou Clara, le chasseur, lui, il n’pouvait se résoudre à trouver cette part de lui inhumaine ou de trop.

Pourtant, c’était cette même noirceur qui l’avait poussé à s’attaquer à Moira Kovalainen ; cette même noirceur qui l’avait aspiré dans le néant après la mort de sa cadette. Fallait croire que c’était une chimie à double-tranchant, que le brun n’maîtrisait absolument pas, malgré ce qu’il se plaisait à croire si souvent. Heureusement, pour ça, la trêve loin de Radcliff l’aidait lui aussi – ici, y’avait pas besoin de craindre un quelconque moment où il péterait un câble, y’avait pas besoin qu’ils regardent par-dessus leur épaule en s’demandant qui des personnes qu’ils dévisageaient dans la rue, était le plus susceptible de les attaquer. Isolde était sauve, Clara était sauve, alors la bête meurtrière lovée dans les entrailles du chasseur était en paix. Et c’était de tous autres instincts que la présence d’Isolde, la voix d’Isolde, les caresses aventureuses d’Isolde éveillaient – de bons instincts. De ceux qui tendaient tous ses muscles, faisant gronder l’appétit grandissant à travers ses veines – le souffle court, un sourire accroché aux lèvres, Cesare s’plaisait, à s’perdre dans ce monde de désir qui n’appartenait qu’à elle et lui. « C’est ça, plains-moi. » grommela-t-il en retenant le râle qui était remonté tout le long de sa trachée, crispant sa gorge alors qu’il reprenait contenance. Elle devait bien savoir, qu’il n’se laisserait pas perdre la tête sous ses attentions sans répliquer à sa façon à lui ; elle finirait par être à plaindre elle aussi, et ils verraient bien. Lui, ça n’le dérangeait pas de se perdre dans un genre de duel, à celui qui céderait le premier. Il se prit bien vite au jeu, donc, ses lèvres, sa langue serpentant le long de l’extérieur de la cuisse offerte juste à côté de lui, roulant à peine des hanches vers le côté, pour pouvoir se diriger peu à peu, lentement mais sûrement, vers les tracés chauds et intérieurs de ses cuisses. Là où son nez se retrouva à taquiner le tissu de son sous-vêtement, savamment et presque innocemment, alors qu’il poursuivait ses attentions, si patientes en comparaison de ses caresses à elle. Heureusement, se concentrer un peu sur ce qu’il faisait, exigeait de lui qu’il n’perde pas complètement le nord, et il en était bien content – s’il devait perdre, il n’le ferait pas sans se battre, pour sûr. Galvanisé par les premiers émois de la blonde, il se redressa un peu plus, remontant, remontant de ses lèvres jusqu’à trouver sa poitrine, ces seins qui avaient trop longtemps été caché à l’abri de son regard, alors même qu’elle n’avait rien porté sous ce fameux sweat si problématique – comment avait-il pu être si aveugle ? Qu’il se demanda pour un instant, se rattrapant bien vite, de sa langue, de ses lippes, de ses dents, ravalant ses souffles empressés pour s’appliquer.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeJeu 7 Juil 2016 - 14:35

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There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Les jours qu’elle avait passé à Radcliff depuis son enlèvement, ils avaient été compliquées, elle en avait passé une bonne partie à l’hôpital, le temps qu’elle se remette de ses blessures et on l’avait pas mal poussée pendant tout ce temps à consulter le psychiatre de l’hôpital, ce qu’elle avait systématiquement refusé, persuadée qu’elle n’en était pas encore à ce point. Elle avait cru pendant un moment que les blessures seraient plus physique que mentale, elle s’était plongé dans le déni, refusant d’admettre que son esprit avait été fissuré par ce qu’elle avait connu et pourtant, elle l’avait été, déjà à l’hôpital, alors que rester toute seule dans sa chambre lui avait semblé presque impossible et que le moindre bruit avait eu pour effet de mettre tous ses sens en alerte. Ça n’avait pas été rare non plus qu’elle se retrouve hantée par les cauchemars quand elle fermait les yeux pour essayer de se reposer, tant et si bien, qu’elle avait souvent compté sur les médicaments qu’on lui fournissait pour trouver le sommeil et que pour les quelques jours qu’elle avait passé chez elle avant de partir à Paris, la boite de somnifères avait été déjà bien entamée. Elle l’avait ramenée avec elle à Paris, au cas où, avec l’espoir que ça ne lui serait pas utile. Y avait pas que ça qu’elle avait ramené avec elle à Paris, y avait ses craintes, ses doutes, ce sweat dont elle avait besoin pour cacher son corps. Tant de signe que ça n’allait plus très bien, même dans sa tête qu’elle s’efforçait d’ignorer totalement. Elle n’avait pas besoin d’un psy, elle avait juste besoin de temps et de prendre du recul. Elle avait besoin de ces vacances pour aller mieux et elle espérait qu’après ces quinze jours, tous les petits soucis qu’elle avait seraient complètement effacés. Elle était sans doute trop ambitieuse de ce côté-là.

Elle avait remis un peu d’ordre dans ses pensées et elle avait retiré son sweat, c’était déjà un bon début. Elle se sentait plus sereine dès qu’elle se retrouvait dans les bras de Cesare et elle avait moins peur de se retrouver toute seule. Mais c’était peut-être parce que c’était Paris et que tout était moins hostile ici. Elle était à des milliers de kilomètres de ses problèmes, alors forcément, ça aidait, mais qu’est-ce qu’il en serait quand ils seraient de nouveau à Radcliff et que Cesare serait obligé de la laisser toute seule ? Elle ne voulait même pas y penser. Ils verraient bien sur le moment. Elle voulait croire que ça irait à ce moment-là, mais dans le fond, elle n’en avait pas la moindre idée. Ils n’y étaient pas encore. Et qu’importait ce qui pourrait se passer là-bas, elle finirait bien par les vaincre ses craintes, elle en était capable, il fallait qu’elle le soit. Pour l’heure, ça allait mieux, là avec Cesare elle en oubliait tout le reste, y compris les plaies encore trop récentes qu’elle portait sur elles, les marques trop fraiches qu’elle portait sur le corps. Heureusement, c’était sur celui de Cesare qu’elle était concentrée, certainement pas le sien. « Ouais, t’es l’homme le plus malheureux du monde. » Au moins ça ouais. Manquerait plus que ça, qu’il soit vraiment à plaindre alors qu’elle s’occupait de lui. Elle, elle ne se plaignait jamais des attentions qu’il avait pour elle, même là alors que ça la déconcentrait dans ses gestes. Son corps était trop vite pris de frissons et ça ne s’arrangeait pas alors qu’il s’attaquait à sa poitrine qui avait été vraiment trop longtemps cachée sous ce sweat pour ne pas apprécier, trop vite ses baisers. Elle en laissait déjà échapper des soupirs, tremblants, alors qu’elle luttait pour garder contenance et continuer ses caresses, plus fermes, qu’il puisse bien les sentir ses mains, plus rapides, que ça puisse l’empêcher de se concentrer lui aussi. C’était pas juste que ce soit elle qui cède la première, elle avait l’impression de toujours fondre en un clin d’œil dès qu’il commençait à l’embrasser, à balader ses doigts sur son corps. C’était à se demander si ça faisait pas d’elle une fille complètement faible, dénuée de toute résistance des fois. Mais pas cette fois, cette fois, elle essayait de résister, elle le ferait autant que possible.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeVen 8 Juil 2016 - 0:40


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
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Pour les derniers jours qu’ils avaient passé à Radcliff, tout ce que Cesare avait voulu, c’était précipiter leur départ. Il n’avait pourtant que grossièrement préparé bien des choses, notamment l’excuse qu’il allait faire avaler à son père pour prétexter tout ce temps d’absence ; au final, le fils s’était presque contenté de disparaître sans rien laisser paraître, sans rendre de compte à personne, comptant évidemment sur le fait que des milliers de kilomètres le sépareraient de son patriarche pour que quoique ce soit n’arrive. Ça, en plus du fait qu’Isolde et Clara, elles étaient avec lui, sauves et totalement inatteignables pour les gens comme son père, ou tous les chasseurs malintentionnés qui avaient des envies d’grandeur maintenant – pourquoi ne pas être reconnus en s’attaquant à une grande figure ‘ennemie’ à Lancaster, comme Isolde Saddler ? Le prochain crétin qui devrait retenter l’expérience par orgueil et appétit de gloire, en affronterait sûrement des conséquences bien plus assassines que celles que le brun avait abattues sur le bourreau de la mutante. Et encore aujourd’hui, vis-à-vis de cette histoire, y’avait plein de choses qu’il regrettait ; pourtant, Cesare n’pouvait pas savoir si Isolde irait vraiment mieux, s’il avait froidement abattu ce type pour bonne mesure. Serait-elle plus rassurée pour autant ? Ou l’aurait-elle complètement repoussé, pour une raison ou une autre ? Ils n’pourraient jamais savoir – tout ce que le brun savait, c’était c’qu’il avait vu pour les derniers jours qui avaient semblé une éternité, avant qu’ils n’embarquent dans cet avion, destination un pays nouveau et inconnu, libérateur et lointain. Et ce qu’il avait vu, c’était une Isolde plus souvent recluse sur elle-même qu’ouverte à la discussion. Une Isolde distante, silencieuse, insondable. Une Isolde hantée par ce qu’elle avait eu à endurer, qui tentait tant bien qu’mal de garder le nord, plus parce qu’elle le devait qu’elle ne le voulait. Et lui, il avait essayé d’être au maximum avec elle – mais bien trop souvent à son goût, il avait dû la laisser derrière, seule dans la maison qu’elle avait si récemment acquise et restait encore, fort heureusement, un lieu sauf dont personne ne connaissait la localisation. Quand il avait pensé à ce qu’ils feraient une fois à Paris, le DeMaggio n’avait osé espérer que les choses puissent vraiment progresser : au mieux, il s’était dit que peut-être, un instinct de survie quelconque en la blonde se réveillerait, la poussant vers le déni avant de devoir affronter les choses de plein fouet.

Mais était-ce du déni, là, de la fuite en avant, ou une acceptation progressive des maux qui continuaient de l’habiter ? Seuls les prochains jours pourraient le dire – ici et maintenant, au moins, la mutante n’semblait plus autant distante et silencieuse, hantée et effrayée qu’avant. Non, elle était apaisée, souriante, présente, et il aimait la façon dont il la sentait contre lui. Avec lui. Oh, elle aurait pu tout autant garder son sweat et ne pas avoir les mains baladeuses à ce point, que ça n’aurait pas fait une grande différence : c’était les lueurs dansant dans ses yeux, l’honnêteté de ses sourires qui captaient son attention à lui. C’était tout ce qu’il avait espéré, et plus encore ; et pour aujourd’hui, il n’serait pas celui qui s’interrogerait sur ça, chercherait à la pousser plus loin ou demanderait d’elle à ce qu’elle mette des mots sur ce qui était si longtemps resté innommable, quand ils avaient été à Radcliff. Heureusement, ils avaient encore bien des jours pour ça, à Paris non seulement, puis dans le reste de la France – et même de retour dans cette ville maudite, ils continueraient leurs progressions. Ils s’l’étaient dit, les choses seraient différentes – encore. Mais maintenant, tout ce dont il se savait avoir envie, c’était d’passer tout son temps avec elle : de rentrer tous les soirs pour la retrouver, de s’endormir toutes les nuits en la sachant en sécurité avec lui, de se réveiller tous les matins en pouvant sentir sa présence juste à côté de lui. Il lui en avait fallu, du temps, avant de s’rendre compte que la vengeance, la poursuite de celle-ci, c’genre de trucs, n’lui avait rien apporté d’autre qu’un vide que seule sa vie avec Isolde et Clara pourrait un jour combler d’une quelconque manière. Elles faisaient sens à sa survivance, et c’était la seule chose qui importait dans ses tripes maintenant. Alors Cesare avait bien l’intention d’apprécier chacun des moments insouciants auxquels ils s’offraient tous les deux, pour aujourd’hui et pour les temps à venir. Ses caresses, ses baisers, il comptait bien lui rendre la moindre des impressions qu’elle égarait sur lui, quitte à se montrer taquin, provocateur, flirtant dangereusement, avec elle, juste aux abords des désirs qui brûlaient dans leurs veines. Et les caresses de la main fine de la blonde l’enivraient toujours plus, menaçant de lui faire perdre la tête, tandis que son souffle s’emportait, s’entrecoupait, s’écrasait lourdement sur les chairs où il avait tout juste commencé à attarder ses attentions. Et les frissons ne cessaient pas, électrifiant son épiderme, alors que ses baisers, ses dents, se faisaient de plus en plus mordants dans les chairs de la blonde ; quand il n’attardait pas sa langue sur les sommets réceptifs de sa poitrine, son souffle le trahissait, en des râles de plus en plus tendus – des grognements, qu’il lâchait sans gêne aucune, sa concentration trop focalisée sur ses gestes pour qu’il n’puisse penser à quoique ce soit. Alors comme ça, juste en flirtant avec le tissu du sous-vêtement qu’elle, elle portait encore, Cesare égara ses doigts entre ses cuisses, se délectant de la sensation de l’avant-goût, les premiers arômes de sa chaleur, séparés de lui encore par une infime barrière qu’il avait juste envie de réduire à néant.
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Isolde Saddler
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MESSAGES : 46349
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeVen 8 Juil 2016 - 16:02

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Isolde ne savait pas trop comment se seraient passées les choses si jamais elle avait dû rester à Radcliff après tout ce qui s’était passé récemment. Elle avait été plus mal en point qu’elle n’était prête à l’admettre, sa fierté l’empêchant d’admettre qu’elle était complètement à bout. Elle se serait peut-être enfoncée dans un état complètement catastrophique sans même s’en rendre compte, elle aurait probablement fini complètement dépressive ou quelque chose dans ce gout-là. Elle était bien loin la Isolde qui s’était crue – à tort – complètement imbattable. Elle avait bien besoin de se ressourcer et partir n’importe où en dehors de Radcliff c’était probablement la meilleure chose à faire pour y arriver. Elle avait beau ne pas vouloir se laisser abattre par ce qui lui était arriver, c’était plus facile à dire qu’à faire et lentement mais sûrement, pour le peu de temps qu’elle était restée à Radcliff c’était ce qu’elle avait fini par faire. C’était cet état d’esprit qui l’avait suivie jusque dans les rues de la capitale française, avec la tête encombrée de doutes et de questions qu’elle n’osait même pas formuler à voix haute. Alors ça faisait des jours et des jours qu’elle était seule avec ses pensées, l’impression d’être en train de devenir cinglée qui naissait dans ses tripes. Isolde elle fonctionnait probablement mieux sous pression et cette discussion avec Cesare, la façon dont elle avait commencée à tourner, plus houleuse qu’autre chose, ça l’avait aidé à se vider la tête, une bonne fois pour toute elle l’espérait. Elle avait cette impression qu’elle avait presque besoin qu’on commence à lui crier dessus pour qu’elle s’en sorte. Ce n’était pas pour rien sans doute que pendant les derniers mois, quand ils s’étaient disputés, peu à peu, les paroles de Cesare avaient fait leur chemin jusqu’à une Isolde qui pourtant avait semblée bornée au possible.

Elle espérait que ça resterait loin d’elle à présent, au moins le temps où ils seraient ensemble en France, loin de tous les problèmes qui composaient leurs vies à Radcliff. C’était des vacances après tout et les vacances c’était le moment idéal pour se vider l’esprit. C’était ce qu’elle voulait maintenant Isolde. Elle n’avait pas envie de se laisser happer de nouveau par les craintes et les doutes qui étaient devenues son quotidien ces derniers jours. Elle voulait profiter du bon temps qu’elle pouvait avoir ici et elle voulait pouvoir se mettre en bikini au bord de la plage, s’ils finissaient par y aller, sans avoir peur d’être confrontées aux cicatrices qui barraient son corps. Parce qu’elle aurait l’air complètement débile après tout, avec un sweat sur la plage. Elle avait peut-être été complètement débile déjà de se cacher là-dessous pendant tout ce temps, alors même que maintenant qu’il était loin de son corps, elle avait l’occasion de se dire que son corps, il était vraiment mieux nu. Sans parler de la chaleur étouffante de l’été, ça a la limite, elle s’en fichait. Ce qu’elle pouvait regretter dans le fait d’avoir gardé ce sweat trop longtemps, c’était de s’être privée des baisers de Cesare, qui là, juste contre sa poitrine suffisaient largement à la faire frissonner. Il la déconcentrait avec trop d’aisance, y avait une partie d’elle qui avait envie de le détester pour ça, d’autant plus que dès lors qu’il commença à aventurer ses mains contre son sous-vêtement, elle avait cette impression qu’il avait définitivement le dessus sur elle, alors que ses muscles qui se tendaient rendaient ses caresses de plus en plus difficile. Si elle en aurait eu le courage elle l’aurait repoussé juste pour pouvoir reprendre un peu de contrôle, mais c’était peine perdue, elle n’arrivait de toute façon pas à lui résister. C’était ce genre de faiblesse dont elle n’avait pas honte, quand bien même ça pourrait la pousser à se demander si elle n’était pas complètement nulle, elle à ce jeu pour que lui il lui résiste aussi bien. « Si j’abandonne, je suis gagnante techniquement non ? » Une phrase entrecoupée de souffles qu’elle ne maitrisait déjà plus alors qu’elle bouillonnait déjà de l’intérieur. Elle n’aimait pas abandonner, tout comme elle n’aimait pas perdre, il le savait très bien Cesare. Mais à ce jeu-là, si elle laissait tomber le peu de concentration qui lui restait pour le laisser faire absolument tout ce qu’il voulait d’elle, ce serait quand même une victoire, après tout, pour le désir qui faisait pulser son cœur à toute allure, ce serait forcément une victoire.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Juil 2016 - 0:34


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Pendant les dix mois qui avaient composé leur guerre incessante, faite d’incompréhensions, de disputes, de distance et de mensonge, Cesare n’avait jamais osé imaginer qu’ils se retrouveraient comme ça un jour. Bordel, il n’avait même jamais imaginé qu’ils se retrouveraient d’une quelconque manière : à chacun de leur face à face, le DeMaggio s’était surtout senti perdre pieds un peu plus – et la perdre elle-même par la même occasion, les amenant progressivement au bord d’un gouffre qui menaçait de les avaler, droit dans les abysses. Les abysses d’un passé qu’il serait voué à regretter, ou ressasser jusqu’à ce que tous ses souvenirs ne soient plus que de vieilles histoire rendues amères par la vie qui passait toujours à toute allure. Dix mois- ils avaient bel et bien perdu dix longs mois à s’affronter de la sorte, toujours pour une nouvelle raison, toujours avec de vieux arguments qui en devenaient presque redondants. L’entrepôt, la mairie, ce qu’ils ne se disaient pas, mais était là, juste aux abords de leurs lèvres- ces gens qu’ils estimaient avoir dû faire, alors que Radcliff ne leur laissait que trop rarement le temps de respirer. Depuis combien de temps est-ce que Cesare ne s’était plus senti l’esprit libre, soulagé, défait de la moindre préoccupation ? Maintenant, y’avait quelques éléments comme ça, auxquels il pouvait penser de la sorte, une progression de circonstances qui l’avaient ramené vers Isolde, vers un calme paisible de ce qu’ils avaient si durement acquis- ce dont ils voulaient profiter, coûte que coûte, même quitte à laisser Radcliff derrière eux pour essayer. Et dire que c’était la première fois qu’ils vivaient enfin pour eux-mêmes, avec eux-mêmes, était un euphémisme qui aurait tôt fait de mourir, dès lors qu’ils retourneraient dans ce coin miséreux de Kentucky pour reprendre cette existence miséreuse dans laquelle ils avaient trop nagé déjà, pour même s’rendre compte qu’ils allaient retomber droit dans ces mauvaises habitudes qui leur avaient tant coûté depuis qu’ils se connaissaient. Ici, au moins, ils étaient loin des gens comme Rafael DeMaggio – ils pouvaient toujours s’dire que le chasseur aurait bien des efforts à faire avant de les retrouver ; probablement que pour le père DeMaggio, il serait si difficile d’imaginer son fils quitter le pays de la sorte, qu’il n’penserait même pas aux autres pays du monde, et à une fuite aussi lointaine que la France et sa grande capitale où ils ne seraient, tous les deux, que des éléments oubliés dans la foule. Indéniablement, Paris, ou n’importe quelle autre ville à travers le monde, serait la meilleure réponse qui soit face à l’adversité – une course vers l’avant qui précipiterait les choses dans le bon sens, pour eux deux, tant qu’ils n’penseraient pas à tout ce et ceux qu’ils avaient laissé derrière. Ici, y’avait Clara, y’avait Isolde, et juste quand il y réfléchissait comme ça, le brun était incapable de trouver quoique ce soit qui le ramènerait instinctivement à Radcliff. Et pourtant.

Pourtant, il n’comptait certainement pas rester ici pendant que la Saddler, elle, elle rentrerait à Radcliff – échapper à tout ça, vivre simplement, ça n’aurait pas la moindre valeur sans elle, et sans avoir la possibilité d’offrir ce genre d’existence à Clara. Y’avait bien une petite voix, un instinct malsain dans la tête de Cesare qui lui disait que dès qu’ils retourneraient à Radcliff, les choses deviendraient vite compliquées à nouveau ; et des semaines, des mois, des années passeraient plus vite qu’ils n’s’en rendraient compte. Et est-ce qu’ici deux ans environ, Isolde serait capable d’enfin tout lâcher pour aller vivre ailleurs ? Irrémédiablement, cette question gagnerait en importance à mesure que Clara grandirait – lui, il savait déjà avec toute la force de son cœur et de ses convictions, que c’n’était pas la vie qu’il souhaitait pour sa fille. Et que si Isolde ne s’décidait pas à prendre sa vie en mains, ce serait alors le point déterminant de leur histoire – peut-être même, un genre de point final. Parce qu’il n’avait certainement pas l’intention de devenir un père comme celui qu’il avait eu ; il n’avait certainement pas l’intention d’savoir sa fille en train de grandir comme il avait grandi lui – pour les hunters, pour les transmutants, y’avait aucune différence dans la misère quotidienne, parce que soi-disant un camp se disait plus juste que l’autre. Insurgency, c’combat, la mort, la guerre, les conflits, prendre des précautions, savoir se battre pour survivre – tout ça, ça n’aurait jamais sa place dans la vie de Clara, et il était prêt à en crever si ça devait changer quoique ce soit. Une évidence qu’il espérait aussi évidente pour Isolde elle-même, sinon, ils étaient condamnés d’avance. Heureusement pour eux, ce songe était encore une idée à peine murmurée par sa conscience, une petite voix qu’il oubliait facilement : ils avaient encore des mois et des mois devant eux, une éternité qui, au moins, ne happait pas quotidiennement son esprit. Non, difficile de penser à autre chose que l’Isolde nue qui se trouvait juste à côté de lui – nue ou presque nue, comme le hurlaient ses instincts, ses tripes papillonnant avec frénésie au creux de son abdomen, tandis que ses doigts, eux, continuaient leurs caresses baignées de chaleur au creux des cuisses de la blonde. Là, encore contre cet obstacle à peine gênant qu’était le sous-vêtement de la mutante. Il ricana à ses mots, d’un souffle qu’il eut du mal à contrôler, partagé entre l’appétit insatiable et la béatitude chimique dans laquelle semblait nager tout son esprit. « C’est sûr, ça. » qu’il grogna, juste dans la vallée de son buste, presque sans réussir à achever sa si courte phrase. Dans sa gorge, l’oxygène était aussi brûlante qu’une flamme, aussi enivrante que les caresses d’Isolde, et les sensations de plus en plus vivaces qui tendaient tous ses muscles. « Si tu continues-… on aura rien l’temps de faire. » ricana-t-il de plus belle, son cœur tambourinant dans sa trachée, juste au creux de son cou, au rythme frénétique du pouls qu’il n’arrivait pas à calmer d’une quelconque manière.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Juil 2016 - 12:13

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There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Quitter Radcliff, prendre quelques semaines de vacances, ça ne faisait sans doute de mal à personne, bien au contraire. Isolde et Cesare en avaient eu besoin après les événements qui s’étaient enchainés dans leurs vies ces derniers temps. Si elle devait y repenser maintenant, Isolde n’aurait pas de mal à se dire qu’au final, ça faisait des années qu’elle ne s’était jamais arrêtée pour prendre un peu de repos. Elle courrait partout sans jamais s’arrêter, même enceinte jusqu’au cou, elle avait été incapable de prendre une véritable pause. De toute façon, à l’époque, elle avait été mère célibataire, probablement condamnée à le rester qu’elle s’était dit presque après chaque rencontre avec Cesare, alors elle n’avait pas eu le temps de se poser. Elle avait été toute seule pour préparer l’arrivée du bébé et elle avait eu une liste de choses à faire tellement longue qu’elle n’avait pas eu l’occasion de se détendre un peu. Ça faisait partie des nombreuses choses qu’elle avait enviées chez les autres femmes qu’elle croisait souvent lors de ses rendez-vous médicaux. Celles qui parlaient avec leur conjoint des préparatif et que le gars semblait au petit soin, attentif, présent et prêt à se bouger le train pour que tout soit prêt le jour-j. Elle, elle s’était débrouillé toute seule et juste après la naissance de Clara, elle s’était lancée dans une campagne pour la mairie. Une campagne qu’elle avait gagnée, ce qui lui donnait moins l’occasion de profiter d’un congé maternité pourtant bien mérité. Alors, ça faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas pris de temps pour se détendre qu’elle en aurait presque oublié comment faire. Mais ça revenait très vite ici à Paris. Malgré les conflits à l’intérieur de son crâne, les problèmes qui l’avaient poussée à se refermer sur elle-même, elle avait quand même été beaucoup plus détendue ici qu’à Radcliff.

Elle espérait qu’ils auraient l’occasion de repartir et pas parce qu’y aurait eu un autre problème, une nouvelle agression, un nouveau traumatisme pour les pousser à prendre la fuite. Elle avait envie d’avoir une vie à peu près normale et équilibrée maintenant, pouvoir faire son job sans avoir peur qu’on lui tombe dessus dans la rue pour le lui faire regretter. Est-ce que c’était possible ça à Radcliff ? Elle avait de nombreuses raisons d’en douter après tout ce qu’elle avait pu connaitre là-bas, mais y avait une partie d’elle qui y croyait, celle qui l’avait emporté sur la seconde, lui permettant de prendre une décision. Si elle avait cru que sa vie serait vraiment complètement pourrie si elle remettait les pieds à Radcliff, y avait quand même peu de chance pour qu’elle ait choisi cette possibilité. Elle n’en voulait pas de la vie complètement pourrie. Elle voulait qu’ils puissent se laisser une chance de se construire une vie idéale ou quelque chose y ressemblant, là-bas à Radcliff, tout en étant à présent convaincue qu’elle n’y resterait pas pour le restant de ses jours à Radcliff. La vie idéale, pour l’instant, elle avait l’impression de l’avoir. Y avait Clara qui dormait tranquillement dans la pièce d’à côté et tout un nouveau pays qui s’offrait à eux juste en dehors de cette chambre d’hôtel. Et puis y avait Cesare, ses baisers, ses caresses, qui réduisaient facilement à néant toute la maigre résistante qu’elle aurait pu avoir. Il la déconcentrait dans ses caresses, il tendait ses muscles tant et si bien que la seule chose qu’elle allait finir par faire se serrait serrer les poings et y avait fort à parier que ce serait beaucoup moins appréciable que les caresses qu’elle s’appliquait encore à faire. Elle ricana légèrement à sa réplique. « Tu sais à quel point j’aime gagner … » Il le savait, elle n’avait aucun doute là-dessus. Alors à quoi bon continuer dans le fond, si laisser tomber c’était gagner, elle avait plus vite fait de laisser tomber. « Evidemment, ce sera de ma faute à moi … » Pourtant, aux dernières nouvelles, ils étaient bien deux dans cette histoire. « Tu me résistes tellement bien que je vais finir par croire que j’ai aucun effet sur toi … » Y avait d’autres choses auxquelles il ne résistait pas bien longtemps, fallait voir la façon dont les robes sexy qu’elle avait pu mettre juste pour lui avaient tendance à ne pas rester longtemps sur elle. Mais là il résistait quand même trop bien alors qu’elle, elle se sentait trop vite partir, au moins, elle pouvait utiliser ce qui lui restait de concentration pour le taquiner un peu.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeMar 12 Juil 2016 - 5:39


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
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Se chercher, se taquiner, se provoquer un p’tit peu, fierté contre fierté, volonté contre volonté, ça semblait bien leur ressembler, à Cesare et Isolde. Une petite routine qui s’était installée entre eux, et faisait rapidement grimper la température, vers ces travers tendancieux auxquels ils ne résistaient jamais vraiment bien longtemps : lui, il avait au moins toujours l’excuse d’être un mec, alors qu’Isolde avait déjà fait clairement comprendre au jeune homme, qu’elle avait des opinions bien arrêtées sur la gente masculine. Il n’pouvait pas éternellement être différent de toute cette tranche-là de la population ; alors oui, aussitôt les mains devenaient-elles un tant soit peu baladeuses, que la patience et la bonne volonté du DeMaggio s’effritaient à une vitesse ahurissante, rattrapées par les hormones qui tournaient à flot dans ses veines. De toute manière, ce serait bien dommage qu’ils se trouvent dans une des villes les plus romantiques du monde, en plein dans une chambre qu’ils n’auraient jamais les moyens de se payer, tranquilles et avec la climatisation pour échapper à la chaleur suffocante, sans en profiter. Paris, ils n’y retourneraient pas de sitôt – et même au-delà du paysage étranger qui s’étendait par la fenêtre, la belle vue qu’ils pouvaient avoir de la Tour Eiffel, y’avait des moments intimes, calmes, paisibles, reposants, qu’ils n’auraient pas non plus l’occasion de pleinement retrouver à Radcliff. Pas avant un moment. Pas avant d’endurer d’autres luttes, d’autres difficultés, des hauts et des bas, des disputes peut-être, des rixes, des menaces ; bref, tout ce qui faisait leur quotidien lancinant et assommant dans cette ville. Non, heureusement, ils s’entendaient sur ça, Isolde et Cesare – sur l’évidence qui disait qu’ils devaient au moins en profiter : fort heureusement, ils avaient encore de nombreux jours devant eux, et quelque chose comme au moins plus d’une bonne heure avant que Clara ne se réveille de sa fameuse sieste.

Et maintenant, c’était comme à chaque fois qu’ils se réconciliaient, ou se retrouvaient après une trop longue période : peu importaient les moments difficiles qu’ils venaient tout juste d’endurer et de laisser derrière eux, le brun était bien content qu’ils aient saisi l’opportunité. Il n’y avait rien de mieux que leur façon à eux de profiter de leur union retrouvée – leurs esprits s’accordant dans une aisance qui leur ferait si volontiers oublier le monde. Combien d’fois est-c’que ça leur était arrivé, déjà ? Mais ici, dans la capitale française, au moins, ils pouvaient le faire sans s’attendre à voir quelqu’un passer la porte pour les ramener dans le monde réel ; non, si loin du Kentucky, ils flottaient littéralement sur un petit nuage. La rechute vers la réalité allait irrémédiablement être bien difficile : heureusement, c’n’était pas pour aujourd’hui, et pour près de deux semaines encore, ce ne serait pas à l’ordre du jour. Tout ce que Cesare avait à faire, là, c’était profiter – profiter des caresses égarées, tentatrices et demandeuses, par les mains d’Isolde ; il en perdait progressivement la tête, oubliant les troubles du sweat que la blonde avait tant tenu à garder sur le dos, un peu plus tôt – oubliant tout le reste aussi. C’était si facile, si facile alors que son cœur tambourinait ardemment contre son poitrail, le sang vibrant à travers ses chairs crispées comme de la passion sous forme liquide, sans cesse échaudée et réveillée par une Isolde qui savait toujours très bien s’y prendre. Et qui aimait gagner, ça, il n’en était pas surpris. Cesare, lui, ça faisait bien longtemps qu’il n’pensait plus au moindre duel de résistance que ce soit, le pouls au creux de sa gorge emporté par l’appétit grandissant qui faisait désormais gronder ses tripes. « J’parlais pas dans ce sens-là, en disant qu’on aurait rien le temps de faire. » ricana-t-il, au prix de longs efforts ; « Crois-moi… tu me fais de l’effet. » et il aurait pu continuer d’en ricaner, si son souffle dans sa trachée ne se serra pas à nouveau, en un nœud compact qui rendit sa respiration encore plus erratique ; sans aucune autre précaution, lâchant ses attentions à lui – pour l’instant – Cesare se redressa, une de ses mains glissant dans la nuque d’Isolde, jusqu’à ses cheveux, pour fondre sur ses lèvres et l’embrasser. « Tu sais que tu me fais de l’effet. » qu’il sourit entre d’eux baisers ; c’était si évident qu’il espérait quand même qu’elle disait ça avec la volonté de plaisanter – en robe sexy, en sweat, même avec de vieilles fringues après s’être pris un coup de couteau, elle lui avait fait de l’effet sans grande difficulté ces derniers temps, et elle était la mieux placée pour le savoir. « Beaucoup d’effet. » grommela-t-il à l’orée de ses lippes, partant vers son oreille vers laquelle il attarda des attentions ; celles de sa langue, de ses dents, de l’oxygène chaud qui passait sa bouche, dessinant les contours de son cou, à un rythme de plus en plus désespéré.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeMar 12 Juil 2016 - 13:35

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Résister à Cesare, ça n’avait jamais fait partie des grands talents d’Isolde. Y avait quelque chose qui l’avait poussé vers lui, la première fois qu’ils s’étaient parlé dans ce groupe de transmutants et puis, jour après jour, elle avait été incapable de s’en défaire de cette force d’attraction qu’elle ressentait vers lui à chaque fois qu’il avait été dans les parages. Il avait fini par devenir ce type qu’elle attendait plus que les autres, la poussant à fixer avec assistance, la porte de l’entrepôt où le groupe se réunissait, jusqu’à ce qu’enfin, il la passe cette porte et puis un jour, les dernières traces de sa résistance étaient tombées, si bien qu’elle avait fini dans ses bras, complètement éprise de lui, elle qui se refusait pourtant à tomber amoureuse, certaine que sa vie était beaucoup mieux sans ça. Si jamais elle avait été capable de lui résister à Cesare, même après l’explosion, sans doute qu’elle n’aurait jamais cherché à le revoir et qu’au lieu d’alimenter les conflits, elle aurait eu la force de simplement l’ignorer et tracer son chemin pour avancer dans la vie sans avoir à se soucier de Cesare DeMaggio. Mais ça n’avait jamais été le cas. Elle avait toujours foncé tête baissée dans leurs disputes, comme si ça avait été le seul moyen de passer un peu de temps en sa présence. Elle avait eu besoin de retourner vers lui encore et encore, qu’importait la façon dont, en face l’un de l’autre, ils essayaient de se repousser, une fois qu’elle était loin de lui, elle avait eue l’envie de le retrouver, même si elle s’agaçait en moins de deux secondes quand elle était avec lui. Y avait pas à dire, leur relation pendant les mois où ils s’étaient séparés, elle avait été tordue au possible. Mais, elle ne s’était jamais arrêtée définitivement. C’était sans doute un bon point pour eux, c’était ce qui leur permettait d’être ensemble aujourd’hui.

S’ils avaient réussi à tourner la page, chacun de leur côté, ils n’en seraient pas là aujourd’hui, c’était certain. Peut-être que ça aurait été plus simple, comme l’avait dit Cesare plusieurs semaines plus tôt, mais elle avait du mal à penser que ça aurait pu être mieux, ils avaient une fille ensemble après tout, alors rien que pour Clara, le mieux, c’était probablement que ses deux parents soient encore ensemble, malgré les difficultés, les problèmes et les disputes. Au moins maintenant, ils étaient une petite famille tous les trois et Isolde, elle avait bien du mal à imaginer qu’il puisse y avoir quelque chose de mieux que ça. Elle était contente qu’ils aient réussi à se retrouver comme ils l’avaient fait, même si ça n’avait pas été facile, qu’il leur avait fallu trop de temps pour communiquer et que des fois encore aujourd’hui, la notion de communication était encore un point difficile pour eux. C’était encore lui qui était venu vers elle pour qu’elle parle, quelques minutes plus tôt alors que la logique aurait été qu’elle vienne se confier à lui. Dès qu’ils abordaient des sujets compliqués, le ton avait tendance à monter à un moment où à un autre et l’un comme l’autre, peut-être qu’ils en avaient besoin que les choses se passent comme ça, ça ne voulait pas dire qu’ils ne s’entendaient pas, mais que c’était leur façon de fonctionner et qu’en principe, ça marchait plutôt bien. La preuve étant qu’à peine le ton redescendu, ils étaient déjà partie sur une toute autre voie, bien loin de toute potentielle dispute, à se chercher l’un l’autre en baiser et en caresses. Ça non plus, Isolde, elle n’y résistait pas longtemps. Dans le fond, elle savait bien que Cesare non plus, il ne résistait pas longtemps, c’était la faiblesse de leurs volontés à tous les deux qui les poussait l’un vers l’autre presque à chaque fois qu’ils se retrouvaient dans la même pièce. Elle remonta ses mains le long de son torse, en gardant une contre son poitrail alors que l’autre avait rejoint sa joue pendant qu’il l’embrassait. « Tu me rassures … » Qu’elle répondit, un sourire sur les lèvres, comme si elle avait vraiment eu besoin de ça. Ses mains vinrent se poser contre ses épaules alors qu’il était reparti à l’embrasser dans le cou. « Parce que tu me fais beaucoup d’effet aussi. » Beaucoup trop même, alors qu’elle fondait à la vitesse de l’éclair dès qu’il commençait à glisser ses mains contre son corps, des fois rien qu’un regard, ça suffisait à abaisser toutes ses barrières. « Je t’aime tellement … » Tellement qu’elle s’offrait à lui corps et âme sans la moindre hésitation et qu’elle voulait bien avoir cette impression de lui appartenir, de n’être qu’à lui, sans que ça pose le moindre souci à son égo et à ses volontés d’indépendance. Contre toute attente, Isolde Saddler était ce genre de femme qui voulait bien dépendre d’un homme, tant que l’homme en question, c’était Cesare.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeJeu 14 Juil 2016 - 0:47


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Ils n’pouvaient pas dire que leur vie était plus facile lorsqu’ils ne pensaient qu’à leur couple, Isolde et lui ; depuis le temps, leur histoire était devenue trop ancrée à Radcliff et à toutes les histoires qui s’y précipitaient, pour que ce soit simple de détacher les deux. Avec ses luttes, ses volontés, ses choix, son combat, Isolde était une partie intégrante de tout ce qui se précipitait dans la vie – les bonnes et les mauvaises choses tout à la fois : irrémédiablement, dans un coin de leur tête ou de leurs tripes, y’avait une responsabilité qui les ramenait là-bas. Ce serait probablement le cas pour longtemps encore, alors que cette impression organique et viscérale avait surtout l’don de l’agacer lui, Cesare. Il aurait bien voulu que tout soit si facile, qu’être amoureux et s’retrouver tous les deux, ait pu totalement éloigner tout le reste, comme quand si souvent, lorsqu’ils étaient ensemble, le monde semblait soudainement cesser d’exister. Mais ils le découvraient bien à chaque fois – ils faisaient toujours partie de la réalité, celle qui continuait d’tourner autour d’eux, ou celle qui faisait partie intégrante de leurs vies respectives. Isolde, elle avait Insurgency. Et lui, s’il devait gratter la surface, il n’savait même pas de quoi il ferait son avenir, si celui-ci devait s’tourner vers une destinée paisible. Quel job pourrait-il bien faire ? Déjà ici, se promener sans la moindre arme sur lui, lui donnait l’impression d’être plus vulnérable que jamais, et abandonner ses réflexes, ses méfiances élémentaires et cette distance qu’il avait toujours creusée entre lui-même et le reste du monde, était une véritable mission impossible. Dans laquelle Isolde ne l’avait même pas aidé, d’ailleurs, pour les derniers temps : même ici, ils ne vivaient que tous les deux – tous les trois – dans un petit monde où ils flottaient presque dans l’ignorance et l’inconscience, comme si ça pouvait aider en quoique ce soit. A chaque fois, il s’avérait surtout qu’ils retombaient trop lourdement dans le monde réel, que la chute faisait mal, et qu’ils en gardaient de lourdes séquelles pendant trop longtemps.

Comme les cicatrices qu’elle avait sur le corps de manière permanente désormais, Isolde. Ou le poids des deuils qu’ils avaient à subir depuis que leurs vies commençaient à s’effilocher, dès que Radcliff et sa réalité débordaient sur leurs esprits. Après tout, qui n’aurait pas l’envie, l’instinct, de se concentrer sur des moments inconscients comme ceux qu’ils vivaient à l’autre bout du monde, quand, au-delà de ça, il y avait la mort, la guerre, la lutte, les douleurs ? Peut-être était-ce là de mauvaises raisons, de mauvaises motivations qui poussaient le brun à aspirer à autre chose, alors même qu’il n’était même pas prêt à appréhender l’autre chose. La vie normale, ça n’avait jamais été pour lui ; et Cesare n’était que trop rarement assez honnête avec lui-même pour clairement s’demander s’il serait un jour capable d’embrasser la vie normale avec tout ce que ça incluait. De toute manière, même ici, cette perspective semblait trop lointaine pour être palpable ou atteignable : d’ici deux semaines, ils reviendraient à leur normale à eux, séparés par des secrets, la réalité et Radcliff, tout simplement. Alors mieux valait qu’il ne s’accroche pas trop à ce qu’il avait là- ce train-train qui pouvait si facilement endormir ses instincts de toujours ; car tôt ou tard, il en aurait à nouveau besoin, de ceux-ci. Certes, y’avait toujours les promesses qu’ils s’étaient faites, avec Isolde ; l’idée de trouver un moyen de vivre ensemble, de faire les choses ensemble, de se rapprocher, de ne plus laisser rien ni personne les faire repousser quoique ce soit – l’espoir n’était pourtant pas quelque chose qui naissait facilement chez le DeMaggio. Alors tant que c’n’était pas concret, ça n’existait pas, et il en avait bien conscience : quels prétextes se trouveraient-ils, une fois revenus dans le Kentucky, pour justifier le fait qu’ils ne seraient pas ensemble finalement, ou que ce serait mieux plus tard ? Les mauvaises habitudes avaient la vie dure, et Cesare n’était pas la bonne personne pour y croire, envers et contre tout. Des désespoirs qui déborderaient bien assez tôt sur lui, mais pas maintenant – c’n’était jamais quand il était avec Isolde, que ces impressions étaient pesantes comme du plomb, étouffant la moindre lueur à l’horizon. Non, au contraire, quand il était avec elle, il se sentait pousser des ailes au point d’croire à tout et n’importe quoi – ça l’avait poussé à en faire des conneries, à une époque. Les promesses en l’air, pourtant, ils avaient dit qu’ils n’s’en feraient plus ; et Cesare n’voulait pas croire qu’elles étaient en l’air… mais pourtant. Pourtant, tout c’qu’ils pouvaient dire, c’était advienne que pourra, juste le temps de profiter de l’instant présent, celui qu’ils avaient juste-là, encore, bien heureusement, à des milliers de kilomètres de leur pays natal. « Je t’aime aussi. » qu’il souffla donc tout contre ses lèvres, entre deux baisers de plus en plus passionnés, et avec toute l’honnêteté du monde ; c’était bien ça, l’habituel truc dans l’histoire. Ses mots d’amour transpiraient à jamais d’une franchise qui grondait dans ses veines et dansait sous ses chairs, ce qu’il aurait juré comme une évidence – c’était toujours après que la réalité, des choix, les autres, ou le reste noircissaient le tableau, et compliquaient ce qui était si évident. Le problème, d’eux deux, c’était qu’ils existaient dans un réel qui les avait toujours voués à se déchirer, bien plus qu’à s’aimer. Paris n’était qu’une interlude – tout c’qu’il voulait, c’était en faire une bonne interlude, mémorable et facile, où ils auraient le droit, à chaque détour de leurs vies, d’croire en tout ce qui était impossible à Radcliff.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeJeu 14 Juil 2016 - 13:50

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There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Ici à Paris comme là-bas, à Radcliff, Isolde était au moins sûre d’une chose, elle aimait Cesare. Elle aimait Clara et elle aimait tout ce qu’ils étaient tous les trois, quand bien même, ce n’était pas forcément tout ce qu’elle aurait voulu. Ce qu’ils avaient ici à Paris, la chance d’être tout le temps tous les trois, en continue sans avoir à se séparer à un moment ou à un autre, elle ne savait pas si ce serait vraiment possible à Radcliff, malgré tout ce qu’ils avaient pu se dire l’autre fois à l’hôpital, ou même ici quelques instants plus tôt. Ce qui arriverait quand ils seraient de nouveau à Radcliff tous les deux, c’était encore un grand mystère pour elle. Elle savait ce qu’elle voulait et tout ce qu’elle avait envie de faire différemment, mais elle ne savait pas comment les choses pourraient se passer au-delà des volontés qu’elle pouvait avoir et ça faisait certainement partie de ces choses qui continueraient de l’effrayer tant qu’elle n’aurait pas concrètement remis les pieds à Radcliff. Une fois sur place, elle verrait bien et ça irait. Si ça n’allait pas de toute façon, y avait peu de chance pour qu’elle accepte de rester à Radcliff bien longtemps. Parce qu’elle n’en voulait bien des sensations dans lesquelles elle s’était retrouvée coincées ces derniers jours, avant leur départ pour Paris. Elle ne voulait pas continuer à être cette fille qui vérifie au moins trois fois que tout est bien fermé chez elle avant d’aller se coucher, qui sursaute au moindre bruit, refuse catégoriquement de sortir le nez de chez elle et qui en plus se retrouve obligée de prendre des somnifères pour arriver à trouver le sommeil. C’était clairement pas elle ça. Elle se sentait mieux quand Cesare était à ses côtés, mais il ne serait pas toujours là, alors il faudrait bien qu’elle laisse toutes ses peurs de côté si elle voulait que la vie à Radcliff puisse marcher.

A Paris, maintenant et pour les semaines à venir, elle n’avait pas à se préoccuper de tout ça. Parce que tout allait bien ici, elle avait Cesare, elle avait Clara et Radcliff était tellement loin qu’aucun problème ne semblait pouvoir remonter jusqu’à eux. Elle avait cette impression qu’elle n’avait aucun souci à se faire pour l’instant et ça faisait vraiment du bien, après les derniers jours qui avaient été vraiment compliqué. A la limite son seul souci ici c’était que son français était complètement nul et qu’ainsi la communication n’était pas toujours facile, mais après avoir passé des heures et des heures à se faire torturer, c’était le genre de problème qui pourrait lui donner envie de rire au final. Tant qu’ils seraient en France, ils n’avaient pas d’inquiétude à avoir et c’était encore plus vrai maintenant qu’elle avait discuté avec Cesare de tout ce qu’elle pouvait avoir en tête. Elle se sentait plus libre qu’elle ne l’avait été au auparavant, encore plus sans doute, maintenant qu’elle avait retiré ce sweat qu’elle avait eu sur le dos dans le but de cacher toutes les blessures encore trop visibles qu’elle avait sur elle. Elle était vraiment mieux sans ça sur le dos, sans rien sur le dos. « Prouve-le. » Elle lui lança un regard explicite, un sourcil arqué, après tout, ils étaient bien partis, ça aurait été dommage de s’arrêter en si bonne voie pour se perdre en déclaration d’amour. Elle revint l’embrasser, ses mains venant se glisser derrière sa nuque alors qu’elle se laissait tomber dos contre le matelas, l’entrainant avec elle. Clara dormait encore, il leur restait donc du temps devant eux, autant en profiter et puis, il l’avait confirmé, si elle abandonnait, elle était gagnante, elle avait abandonné, maintenant, elle avait bien envie de la savourer sa victoire.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 21:23


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Il n’y avait pas grand-chose à avoir en tête, à Paris. L’étranger était surprenant, sans être dangereux ou préoccupant. Et irrémédiablement, Isolde et lui se retrouvaient plus souvent à penser à ce qu’ils allaient manger une fois le soir venu, plutôt qu’à quelle menace pourrait leur tomber sur le coin de la gueule au moindre geste suspect. N’était-ce pas ce qu’elle avait voulu, Isolde ? Et pourtant, il comprenait bien, Cesare, l’instinct qui la ramenait à Radcliff – esprit et corps, c’était toute une dévotion qui galvanisait la mutante, un sens du devoir qu’il ne connaissait que trop bien. Ce devoir qui deviendrait un vaste sentiment d’inachevé et de lâcheté, s’ils devaient partir sans se retourner. Il comprenait, et endurait parfois le même cheminement de pensée – de remord en culpabilité – aussi injuste était-il. Vingt ans d’sa vie étaient écrits comme ça. Mais ils n’devaient rien à personne, pourtant. Et Radcliff était plus synonyme pour eux, de lutte, dangers et sacrifices que n’importe où ailleurs dans leur pays natal, ou même à travers le monde. Ces sentiments qui les poussaient à toujours être ensemble sans vraiment l’être. En couple, sans pleinement le vivre, l’assumer ou le dire – se l’dire à eux-mêmes, ou l’avouer à d’autres gens qui seraient potentiellement curieux. Au moins on pourrait dire d’ici peu qu’ils l’avaient cherché, s’ils devaient à nouveau s’plaindre d’un truc qui leur tomberait dessus après leur retour dans le Kentucky : ils n’pourraient s’en prendre qu’à eux-mêmes, pour tout ce qui arriverait une fois qu’ils repartiraient là-bas. Cesare appréhendait, insidieusement, comme c’genre de personne qui prenait une décision en étant trop conscient que ce n’en était pas vraiment une, et qu’elle pouvait s’avérer bien plus facilement dangereuse que libératrice d’une quelconque manière. Ouais, à force de vivre de responsabilité en responsabilité, ils n’vivaient pas beaucoup – insidieusement, même pour cette fois-ci, y’avait jamais eu vraiment de choix à faire.

Leurs échappées seraient aussi rares et sporadiques que celle-ci : après des mois entiers à se détruire l’un l’autre, à se ruiner l’esprit et la santé, à être blessés et attaqués de toute part, ils étaient enfin là, à prendre une trêve. Et y’avait fort à douter que leurs prochaines vacances n’seraient pas de sitôt, dès qu’elle aurait repris sa place à la mairie et qu’il aurait… qu’il aurait, il ne savait quoi. Ça, ça faisait partie d’une des nombreuses questions qui tournaient inlassablement dans la tête du jeune homme, mais qu’il était bien content de n’pas formuler à haute voix : à quoi bon ? Là encore, trop souvent, ça n’semblait même pas être une question de choix à proprement parler. C’était si facile désormais, de s’aimer, des milliers de kilomètres de ces territoires trop familiers où ils avaient déjà trop souvent repoussé leurs bons moments, et ravalé leurs sentiments. Ici, juste dans les yeux d’Isolde, Cesare se sentait toutes les possibilités du monde d’exprimer c’qui lui traversait les entrailles – chaque impression réconfortante, apaisante, vivifiante qui faisait vibrer son être. Comment allaient-ils un jour – dans quinze jours, même, ça semblait si près – pouvoir renoncer à tout ça, pour plonger à nouveau droit dans les abysses d’un Enfer qui ne réclamait que leurs vies ? Ils étaient fous, incontestablement. Voilà qu’au fond, leurs promesses, elles dépendaient subitement de bien plus de choses que ce qu’il y avait autour, des autres ou des ennemis potentiels qu’ils auraient autour d’eux : tous ces vœux qu’ils s’étaient faits l’un à l’autre, pouvaient si facilement être accessibles maintenant qu’ils étaient loin de Radcliff ; là, juste à portée de main – mais pourquoi n’les saisissaient-ils pas ? Comme quoi, peut-être bien qu’il n’y avait pas que lui, qui s’posait en limite claire et précise entre ce qu’ils pouvaient se dire, et ce qui devenait une réalité tangible et indéniable. C’était toujours aussi douloureux, pourtant, d’penser comme ça et d’ressentir les choses comme ça : peu importait l’nombre d’ennemis qu’ils affrontaient, les luttes qu’ils enduraient… ils passaient toujours au second-plan, renvoyés à un après qui, peut-être un beau jour, aurait complètement fini par leur échapper. Il n’voulait pas penser comme ça, pourtant, Cesare ; mais il s’doutait bien que toutes ces impressions, à l’état de murmure ici, gagneraient en puissance une fois qu’ils seraient de retour dans leur misère quotidienne. Et pourtant, il l’aimait, Isolde ; ils s’aimaient tous les deux, aussi évidemment que leurs sens se trouvaient, s’incendiaient, se complétaient les uns les autres. La façon dont son cœur battait quand il était avec elle, il n’avait tout simplement jamais connu ça – pour personne, jamais : alors oui, il savait bien que c’était différent, unique, merveilleux, et que maintenant qu’il s’était pris au jeu, c’était indispensable à sa vie. Quel paradoxe, que toutes ces évidences soient si facilement balayées par une inadéquation qui s’imposait perpétuellement dans sa tête. « Oh, j’dois te le prouver, maintenant ? » ils pouvaient encore en ricaner pour l’heure, Cesare levant les yeux au ciel comme s’il était vexé par la demande de la jeune femme, quand bien même elle avait été aussi anodine qu’explicite, cette fameuse demande. Oh, il savait très bien comment elle voulait qu’il le lui prouve ; ne l’avait-il pas déjà assez fait ? Ne se rendait-elle pas déjà compte, qu’il ne pouvait pas détacher ses lèvres des siennes à elle plus d’un certain temps, comme si l’air perdait de sa saveur et de son importance, quand ils étaient loin l’un de l’autre ? « Et comment tu crois que j’peux te le prouver ? » et malgré le ton mielleux, la voix faussement innocente et le baiser tendre qu’il appliqua sur sa bouche, Cesare n’en attendait pas moins, que de n’avoir à faire que ça. Encore et encore lui prouver à quel point il l’aimait, de toutes les façons possibles et imaginables, au point que même une vie miséreuse à Radcliff, ça lui semblait mieux que n’importe quelle autre existence à des milliers de kilomètres de là-bas, sans elle.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 22:55

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— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Elle avait décidé de retourné à Radcliff en sachant très bien que ce serait plus compliqué là-bas que s’ils devaient choisir de partir pour faire leur vie n’importe où ailleurs. Peut-être que c’était complètement fou de prendre une décision pareille en sachant très bien que ça allait peur compliqué la vie, mais elle avait cette sensation qu’elle ne pouvait pas laisser tomber, pas pour le moment. Elle avait l’impression que si elle devait lâcher Radcliff, y aurait toujours une impression au fond d’elle qui l’empêcherait de vraiment apprécier ce qu’elle aurait. Bâtir une nouvelle ville avec une impression d’inachevé, ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire. Si Radcliff l’avait hantée jusqu’ici, dans les rues de Paris, alors qu’elle était en vacances et qu’elle avait un besoin fou de se reposer, c’était l’évidence que cette maudite ville la suivrait partout où elle irait, tant qu’elle n’aurait pas eu l’impression d’avoir fait quelque chose de vraiment utile pour cette ville. C’était débile, complètement fou peut-être, mais elle pouvait difficilement lutter contre tout ce qu’elle ressentait. Radcliff, ce serait compliqué, mais peut-être que s’ils s’en donnaient la peine, ils finiraient par trouver un moyen de simplifier les choses. Cette ville, elle les poussait toujours à tout voir de façon négative et pourtant, s’il fallait faire le bilan de leur histoire depuis quelques mois, est-ce qu’on ne pouvait pas dire que les choses allaient de mieux en mieux ? Ils étaient passés de cette période où ils n’avaient eu de cesse de se disputer, à un moment où ils se retrouvaient, encore et encore à cause des mauvaises nouvelles qui tombaient un peu partout, puis, à ces instants où ils se retrouvaient parce qu’ils l’avaient décidé. Les fois où ils s’étaient vus avant qu’elle se fasse agressée, ça n’avait dépendu que de leur volonté et maintenant, ils prenaient même des vacances ensemble, alors y avait clairement du mieux dans leur relation.

Elle avait tendance à se dire que de toute façon, ça ne pourrait jamais être pire que pendant ces longs mois qu’ils avaient passé à se disputer. Ni que les plusieurs semaines qu’ils s’étaient efforcés de passés loin l’un de l’autre. Y aurait des bas, des problèmes, des disputes et des pleurs, sans l’ombre d’un doute, parce qu’y avait rien qui pouvait les protéger complètement de tout ça. Mais, y aurait aussi des hauts, elle en était convaincue, de bons moment passés ensemble, après tout, il avait dit qu’il serait là pour son anniversaire et la date approchait rapidement, ça leur prévoyait de toute évidence un bon moment. Y avait plein d’autres trucs dont ils avaient parlé et qu’elle avait l’intention de tout mettre en œuvre pour que ce ne soit pas juste des paroles en l’air. Ouais, ce serait compliqué dès lors qu’ils rentreraient à Radcliff, mais y avait toujours moyen de rendre les choses plus simples et elle n’avait pas envie de s’apitoyer sur son sort à toujours imaginer le pire, sinon autant faire ses valises et partir, parce que si y avait toujours et encore que le pire qui arrivait, ça voulait dire qu’elle n’arriverait jamais à faire un véritable changement à Radcliff. Ils auront de bons moments aussi à Radcliff, des moments comme celui qu’ils étaient en train de partager là. Clara qui dormait tranquillement dans la pièce d’à côté et eux qui s’étaient débarrassés de leurs vêtements plus vite qu’elle s’en serait cru capable, avec les complexes qui étaient venus s’emparer d’elle. « Ouais, j’aime tes preuves d’amour. » Il l’avait prouvé de bien des façons qu’il l’aimait, ne serait-ce qu’en lui sauvant la vie, et ses mots, ses regards, ça suffisait à prouver ses sentiments, mais ce n’était évidemment pas à ce genre de preuves qu’elle pensait. Sa question laissa un sourire contre ses lèvres, comme si elle n’avait pas été assez explicite jusqu’à présent. « Fais-moi crier de plaisir. » Elle le savait très doué pour répondre à ce genre de demande après tout. Entre ses mains de toute façon, le plaisir montait vite, très vite en elle et il devait bien le savoir lui aussi, parce qu’y avait pas une fois depuis qu’ils étaient ensemble qu’il n’avait pas réussi à lui arracher ce cri de plaisir prouvant qu’il lui avait fait atteindre des sommets. Il était doué pour ça Cesare et sans doute que l’amour qu’ils se vouaient facilitait les choses, comme si ce sentiment tout puissant suffisait à rendre les choses absolument parfaites.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 4:47


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Il ne savait pas, Cesare, pourquoi les autres avaient besoin de vacances. Pourquoi les gens lambda qui avaient une existence commune, se sentaient subitement le besoin d’échapper à leur vie de tous les jours pour aller voir ailleurs, si la vie pouvait être plus agréable. Lui, il n’avait pas eu envie de quitter Radcliff pour aller lambiner sur une plage, ou rien que par attrait culturel pour un pays étranger qu’il n’avait jamais côtoyé : non, leur échappée à eux avec Isolde, avait des allures désespérées qui en disaient long, probablement, sur la façon dont ils vivaient leur existence quotidienne, là-bas, à Radcliff. Au moins, le Kentucky semblait infiniment loin – à la fois des songes du DeMaggio et géographiquement parlant : la France avait ça au moins, c’était plus beau, plus agréable que n’importe lequel des coins qu’il avait pu côtoyer dans cette ville où il s’était si souvent senti agoniser et étouffer. C’n’était un secret pour personne, le fait tout simple qu’il détestait cette ville – pour des raisons arbitraires, diraient certains. Juste parce que c’était en venant ici, que sa vie toute entière avait basculé : mais depuis le temps, y’aurait eu assez d’éléments pour inverser la tendance, non ? Isolde était née à Radcliff, et Clara également. C’était le coin de monde où ils s’étaient rencontrés et où, malgré les épreuves, ils avaient connu de beaux moments, reposants et merveilleux, aussi. C’était l’endroit où il avait connu de bons jours avec sa sœur aussi, conservant d’Aria uniquement des souvenirs rattachés à cette ville en particulier. Comme quoi, fallait croire que Cesare avait un genre de rancœur indécrottable à l’égard d’une Radcliff constamment aux abords de l’explosion : partout où il regardait, le brun n’voyait pas de gens dignes qu’il fasse quoique ce soit d’autre qu’alimenter une profonde hargne. A Radcliff, les habitants n’trouvaient rien de mieux à faire au quotidien qu’à s’attaquer les uns les autres, essayer d’se tuer avec des bombes ou des fausses ambitions politiques qui dissimulaient surtout une soif de sang jamais tarie. Isolde, elle avait des espoirs pour Radcliff, que le DeMaggio n’serait jamais capable de partager, probablement – non, c’n’était pas pour sauver cette ville ou les gens là-bas, qu’il reviendrait, lui. C’n’était que pour elle, que pour eux deux, et peut-être bien pour ces quelques responsabilités qui se rappelaient à lui : tout c’qu’il espérait, c’était que d’ici à ce qu’ils en aient fini avec leurs devoirs respectifs, il n’y ait pas un autre Thaddeus Lancaster à la mairie pour mettre en place un nouveau barrage autour des frontières, les empêchant de partir. Cette fois-ci, il n’se laisserait pas faire, Cesare, d’toute manière : pour qui resterait-il désormais, si Isolde et lui s’accordaient un beau jour sur la volonté de partir, en laissant tout ça derrière eux ?

Ici et maintenant, et si souvent quand ils ne se retrouvaient que tous les deux – ou tous les trois, avec Clara – Cesare n’trouvait pas le moindre autre nom pour le rappeler à l’ordre, et le forcer à une quelconque patience. Y’en avait, pourtant, des gens à qui il tenait encore un tant soit peu ; des responsabilités qu’il s’devait bien de ne pas oublier : mais se retrouver ici avec Isolde, était déjà oublier et repousser ces fameuses responsabilités sur le côté, choisissant de privilégier ce qui ressemblait plus à du déni qu’autre chose. Peut-être bien – probablement, même, avec une ville comme Radcliff – qu’il finirait par l’regretter : mais pour le moment, y’avait aucun élément, aucun murmure de conscience, aucun sursaut d’instinct, qui ne pouvait le ramener à la réalité. Du moins, pas la réalité de Radcliff, celle qui était physiquement si loin de lui : pour cette fois, tous les deux, ils n’étaient pas juste ce couple clandestin qui s’oubliait dans la maison de la jeune femme pour une nuit, avant que l’aube ne les ramène sur terre. Ils étaient loin, et ils avaient quinze jours devant eux – quinze potentiellement longs jours, durant lesquels ils ne vivraient que pour ce qu’ils étaient. Amoureux, avec une fille, prompts à vivre jour après jour ensemble ; le changement s’faisait dans le bon sens, pour le moment. Mais tôt ou tard, ce serait Cesare qui se retrouverait facilement happé par ses songes, appréhendant le retour à la maison, qui les ramènerait à ces prudences qu’ils devaient avoir au quotidien. Pour ne pas s’faire repérer, pour se protéger l’un l’autre, ou pour protéger Clara, tout simplement ; y’avait toujours de trop bons prétextes pour repousser ce qu’ils étaient, c’que leurs cœurs battant à la chamade hurlaient avec toute l’impulsivité du monde. Y’avait bien qu’ici, qu’en fuyant le plus loin possible, qu’ils pouvaient s’donner toutes les chances d’écouter ces sentiments ; et c’était injuste. Alors s’il le fallait, le brun n’hésiterait pas à prouver, encore et encore, à une Isolde rien qu’à lui pour les deux semaines à venir, qu’il l’aimait plus qu’il n’avait jamais aimé personne. Par la voix, par les actes, par ses choix, même s’ils devaient s’mettre à danser, ou à se chanter des chansons romantiques à nouveau, il le ferait. Pour l’heure, les idées qu’avait la blonde vis-à-vis de tout ça, le satisfaisaient parfaitement ; il en rit juste contre ses lèvres, haussant les sourcils comme s’il ne doutait pas une seule seconde de ses capacités à remplir la requête de la jeune femme. « Si tu cries trop fort, tu vas réveiller Clara. » qu’il grommela, toujours avec ce rictus carnassier accroché à ses lippes, charmeur et provocateur : « Qu’est-c’que tu vas faire pour ça ? » parce que lui, maintenant qu’elle en avait fait la demande, il n’se voyait pas lui refuser quoique ce soit ; pas alors qu’il était déjà parti dans son cou – juste pour venir flirter avec son oreille le temps d’y égarer ces paroles, une de ses paumes remontant le long de sa cuisse pour retrouver ces territoires échaudés qu’il avait délaissés bien trop tôt.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 5 Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 14:59

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Radcliff était loin, à des milliers de kilomètres de Paris, à des kilomètres d’eux et maintenant qu’Isolde avait réussi à chasser cette petite ville de ses pensées, elle voulait la chasser de sa vie pour ces deux prochaines semaines. Elle n’avait pas envie de continuer à penser à ce qui pourrait arriver quand ils seraient de retour là-bas, à toutes les choses compliquées qu’ils devraient affronter. Ils n’y étaient pas encore, ils avaient encore de nombreux jours devant eux avant d’en arriver là et est-ce qu’ils n’étaient pas venus jusqu’en France pour ça ? Se vider l’esprit et se ressourcer loin de leur pays natal. C’était tout ce dont Isolde avait eu envie. Déjà à l’hôpital, quand elle le lui avait demandé, c’était parce qu’elle avait su qu’elle avait besoin de prendre du recul, de passer quelques temps loin de tout ça, de ne plus se prendre la tête avec Radcliff au moins pour quelques jours. Ça n’avait pas été une réussite dans les premiers temps alors qu’elle s’était laissée sombrer dans ses pensées sans réussir à y faire un tri assez efficace pour pouvoir passer à autre chose. Mais maintenant, c’était chose faite alors elle voulait profiter du temps qu’elle avait devant elle pour oublier un peu tout ça, toutes les responsabilités qu’elle pouvait avoir à Radcliff, entre Insurgency et la mairie. Et surtout, elle voulait oublier tout ce qu’elle avait vécu ces dernières semaines, entre la mort d’Anthea, les explosions et ce qui lui était arrivé plus récemment, elle avait de quoi être totalement au bout du rouleau, alors la France, c’était l’occasion de laisser tout ça derrière elle pendant quelques semaines et elle avait vraiment l’intention de le faire. Ils étaient en vacances après tout, une chose qui ne lui était pas arrivée depuis tellement longtemps qu’elle aurait été vraiment idiote de gâcher tout ça avec des pensées dont elle ne voulait pas.

Chaque chose en son temps. Ils étaient en France, alors autant pensé à la France, à eux deux, à Clara. Ils avaient cinq jours assurés à Paris avant de se retrouver livrés à eux même pour une dizaine de jours. Ils feraient certainement mieux de se demander de ce qu’ils allaient faire pendant les dix jours où ils n’auraient plus cette chambre d’hôtel plutôt que de se concentrer sur Radcliff. Là encore, sans doute qu’ils feraient mieux de profiter de cette chambre de luxe pendant qu’ils l’avaient plutôt que de se poser trop de questions sur la suite du voyage. Ils étaient bons en improvisation de toute façon alors ça irait. Ils avaient parlé d’aller à la plage et maintenant qu’elle avait réussi à se défaire de son sweat, c’était encore plus facile de s’imaginer aller enfiler un maillot de bain pour profiter un peu de la mer. Mais ils verraient les détails plus tard. Pour l’instant, Isolde, elle n’arrivait déjà plus à penser à ça, alors évidemment que le retour à Radcliff était bien loin de son esprit à présent. C’était à peine si elle pensait encore à Clara qui dormait paisiblement dans sa chambre. Pour sûr, elle serait vite ramenée à l’ordre si elle devait entendre sa fille pleurer dans la pièce d’à côté, mais tant que ce n’était pas le cas, elle pouvait bien continuer de ne penser qu’à Cesare et elle, à la façon dont elle voulait qu’il lui prouve son amour, lui qui était si doué pour ça. Si elle criait trop fort, elle pourrait réveiller Clara qu’il disait. Est-ce qu’elle serait une mauvaise mère si elle répondait qu’elle s’en fichait complètement ? Faudrait bien qu’elle se réveille au bout d’un moment Clara après tout non ? Elle laissa échapper un léger rire, très vite coupé par les baisers de Cesare et sa main, lui arrachant quelques frissons. « Je vais prier très fort pour qu’elle ait le sommeil assez profond pour ne rien entendre … » C’était la seule solution au problème de toute façon espérer que Clara soit trop profondément endormie pour entendre les bruits aux alentours et en principe quand elle dormait, la petite elle dormait bien, alors elle avait raison d’espérer Isolde. « Parce que j’m’sens vraiment pas la force de m’retenir. » C’était trop facile de complètement se laisser aller quand elle était avec lui et tellement agréable qu’elle n’avait vraiment pas envie de retenir quoi que ce soit. Alors que Clara dorme à poing fermé encore un moment, ça ne pouvait que les arranger tous les deux.
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