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 (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeMar 28 Juin 2016 - 21:58


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
when you're in the half light
it is not you i see
and you'll live a half life
you only show half to me
☆☆☆

Cesare n’avait jamais eu beaucoup de rêves, et les rares ambitions égoïstes qu’il avait alimentées pendant un temps, avaient bien vite été balayées par ceux qui avaient toujours arbitrairement décidé de dicter sa vie. Ses parents, ses proches, ceux qui l’ont façonné avec le temps, faisant de lui un hunter surentrainé qui savait survivre, manipuler, menacer, nuire, et ruiner des vies sans éprouver le moindre remord ; il avait touché le fond, déjà, ça n’faisait aucun doute. Lentement mais sûrement, le DeMaggio espérait bien s’orienter vers la remontée désormais- avec Isolde, cette même Isolde qui essayait de faire avec les expériences plus ou moins désastreuses qui avaient fait sa vie pour les derniers mois qui venaient d’se passer. Et le temps n’avait pas semblé passer moins vite, depuis qu’il avait fêté son anniversaire : s’il avait eu du mal à croire que toute une année était passée dans cette suite de causes et de conséquences, désormais, il avait bien du mal à s’faire à l’idée que seulement quelques semaines s’étaient égrenées depuis cette nuit-là. Si heureuse, si simple, si insouciante – ç’avait été le Nirvana d’un bonheur inconscient et imprudent, un anniversaire tout simple, intime et reclus dans son petit coin de monde. Il avait passé du temps avec Clara, avec Isolde, et même avec le chiot qu’elle avait eu la folie d’adopter avec la volonté de le lui offrir en guise de cadeau – depuis, le chien était devenu Magnus, et il avait déjà grandi de quelques bons centimètres. Mais depuis cette nuit d’anniversaire, aussi, Isolde s’était installée plus fermement dans ses fonctions de maire – grâce aux informations qu’il avait récoltées auprès de Callahan, elle avait commencé à s’attaquer à certaines des plus grandes familles de hunters qui résidaient à Radcliff, et usaient de leur influence pour continuer de polluer la ville avec leurs envies de meurtre. Des gens comme les DeMaggio – à défaut de pouvoir encore atteindre Rafael, ç’avait été Rayen la première à en payer le prix ; qu’est-ce qui allait arriver pour elle ? Par loyauté, en souvenir du bon vieux temps, d’un lien qui avait existé à une époque entre eux, Cesare s’était posé la question, avant de rapidement l’oublier dès qu’Isolde avait disparu. Parce qu’y’avait pas deux jours qui pouvaient bien s’passer à Radcliff, la mutante avait payé ses récentes actions, et encore aujourd’hui, des milliers de kilomètres plus loin, des jours entiers plus tard, la jeune femme était encore hantée par ce qu’elle avait vécu. Il le savait. Il le voyait. Il la connaissait. Et pourtant, cette fois, Cesare n’pouvait pas dire qu’il comprenait ce qu’elle ressentait ; il comprenait c’que ça faisait, d’être de l’autre côté de la barrière, d’être celui qui cherchait et cherchait à travers toute la ville avec la volonté de retourner chaque bâtiment si c’était nécessaire. Mais il n’avait jamais enduré ce qu’Isolde avait enduré- ils n’étaient pas hantés par les mêmes cauchemars, désormais.

Fallait qu’il fasse preuve de patience, il le savait – un trait de personnalité qui n’était pas sa qualité première, à Cesare ; même cette discussion qu’ils avaient eue, une poignée de minutes plus tôt, en était la preuve. Il écoutait, il répondait, parfois, essayant d’trouver les mots justes ; mais la frustration couvait toujours entre eux, amassée par les jours, les semaines, les mois difficiles. C’était presque trop dur, d’avoir tant enduré, et d’être encore victimes de certaines circonstances, d’événements qu’ils n’arrivaient pas à prévoir. Si seulement ils pouvaient juste rester à Paris, ou n’importe où, loin de Radcliff. Un souhait que le chasseur n’pouvait pas avoir, si la Saddler n’était pas elle-même décidé à laisser toutes ces responsabilités derrière : à choisir entre elle et la liberté quelle qu’elle soit, il avait déjà fait son choix depuis longtemps. Plus longtemps qu’elle n’s’en doutait, probablement. Dans la vie qu’ils avaient choisie, maintenant, tout ce qu’ils pouvaient faire, c’était arracher tant bien que mal des moments heureux et insouciants, rien qu’entre eux deux, et faire leur maximum pour les vivre de la meilleure façon qui soit – curieusement, à penser comme ça, Cesare avait l’impression que les rôles avaient été inversés, entre elle et lui, depuis la mort d’Anthea. Maintenant c’était elle qui désespérait, lui qui essayait d’combler ça, mais sûrement était-il moins convaincant que la jeune femme. Mais le sourire d’Isolde, l’aisance avec laquelle elle laissait celui-ci passer sur son visage, toutes ces sensations qui le traversaient de part en part dès qu’il se perdait dans les yeux de sa vis-à-vis pour y trouver une présence, juste à ses côtés- ç’avait au moins le don d’alléger leurs hantises et leurs remords. C’était un progrès, indéniablement. « Ouais, c’est sexy. Du coup j’devrais préférer que tu n’pratiques pas ton français en dehors de cette chambre, rien que par précautions. » il arqua un sourcil, avec son sourire goguenard à lui – au fond, le fait qu’Isolde n’ait jamais essayé jusque-là, avait surtout traduit de la distance qu’elle avait conservé, entre elle-même et leur voyage, leurs vacances, leur échappée ensemble. Tout ce qu’il pouvait espérer, c’était qu’elle se laisse porter par le courant et ses envies, maintenant. Pour le temps qu’il leur restait, ici. « T’es vraiment très pessimiste-… j’suis sûr que tu peux lire une recette, la suivre, et t’en sortir avec un résultat décent, quand même. » grogna-t-il légèrement, en s’confrontant à nouveau à la mauvaise volonté de la blonde – de toute manière, rien que pour la forme il allait le lui acheter, ce livre, si elle continuait de râler. « L’envie d’avoir des macarons quand tu l’veux, ça devrait te motiver… » certes, ça devait être humainement impossible d’exceller ou d’égaler ceux qu’ils avaient mangé ici, mais bon. D’toute manière, au-delà de la volonté, ils n’auraient probablement pas beaucoup le temps de faire quelque chose de culinairement bon. Tout comme ils n’avaient jamais eu l’opportunité de danser ensemble depuis qu’ils se connaissaient- là encore, ça n’semblait pas se profiler à l’horizon de sitôt. « Oh- tu es triste et t’as l’droit de m’faire des têtes comme ça, alors que tout c’que tu fais depuis le début, c’est râler sur ce que je propose. » ici, ils auraient probablement l’temps de faire tout ça, l’opportunité de saisir toutes les chances de vivre avec insouciance, qu’ils perdraient dès qu’ils retourneraient à Radcliff. Mais ils étaient trop bien sur ce lit pour envisager quoique ce soit – Cesare pourrait presque s’en rendormir, rien que pour faire une sieste, un truc qu’il n’avait pas fait depuis des années et des années maintenant. « Ugh, bon dieu, quand même. Comment tu fais pour rester avec ça sur le dos ? Tu m’donnes chaud. » ne put-il s’empêcher de grommeler en s’agitant sous elle, quand même, au bout d’un moment ; il n’avait pourtant pas vraiment l’habitude de râler sur la chaleur – ou de râler tout court. « Tu sais que t’as pas besoin de porter ça avec moi, quand même. Surtout si on dort. » encore heureux elle n’dormait pas avec son sweat quand ils allaient se coucher, et elle n’pourrait pas toujours vivre cachée sous celui-ci d’toute manière – il allait bien falloir qu’il aille à la machine, à un moment. En bref, c’était aussi une opportunité à saisir, avant qu’ils ne retournent à Radcliff, parce que là-bas, la vie irait bien trop vite pour qu’ils gèrent leurs vieux problèmes. Ces vacances, elles étaient censées leur permettre de faire table-rase du passé, ou d’essayer, du moins.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeMer 29 Juin 2016 - 21:26

as long as it takes I will prove my love to you
— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

S'échapper de son quotidien, profiter d'une vie plus simple, loin des problèmes qu'elle avait l'habitude de rencontrer, Isolde elle ne l'avait probablement que trop rarement fait. Elle était ancrée dans ses responsabilités, persuadée qu'il fallait qu'elle continue, qu'elle s'occupe de tout comme si y avait qu'elle qui pouvait gérer. Pourtant là elle n'était pas à Radcliff et y avait personne qui lui avait envoyé un message pour lui dire que la ville s'était effondrée pendant qu'elle n'était pas là. Non Radcliff allait bien et pourtant elle n'était pas là pour tout gérer. Comme quoi elle n'avait pas besoin de tout gérer, ni la mairie, ni insurgency. Elle pouvait très bien laisser tout ça de côté sans que tout n'explose. Elle aurait pu tout laisser tomber, choisir de quitter Radcliff et aller faire sa vie ailleurs que les choses auraient continuées de tourner même sans Isolde Saddler. Pourtant elle y retournerait, c'était la décision qu'elle avait prise, celle à laquelle elle ne pouvait pas résister. Elle était attirée par cette ville comme une idiote qui ne pouvait pas lâcher l'affaire. Pourtant Radcliff n'avait plus rien de bon à lui apporter dans le fond, pas tant qu'elle serait dans cet état. C'était bien pour ça qu'elle voulait continuer ; pour changer un peu les choses et rendre cette ville meilleure. Peut-être qu’elle ne pouvait simplement pas améliorer les choses. Parce qu’elle ne pourrait pas supporter le contrecoup à chaque fois qu’elle tenterait de changer les choses dans cette ville. Ce qu’elle avait subi la dernière fois, entre les mains de ce type, elle ne pouvait pas accepter que ça lui arrive encore. Elle n’était finalement pas cette fille qui avait la force de survivre à tout, cette héroïne qui aurait pu mourir pour une noble cause. Elle y avait cru, elle l’avait dit tellement de fois, à Cesare, à d’autres personnes, mais ce n’était que du vent. Elle le savait maintenant, elle n’était pas cette femme et elle finirait par fuir, si vraiment les choses ne pouvaient pas changer.

Mais avant de baisser les bras, il lui semblait important d’essayer. Parce qu’abandonner sans vraiment essayer, à quoi ça rimait ? Elle n’était pas maire depuis bien longtemps, elle avait besoin d’encore un peu de temps pour essayer d’améliorer un peu les choses ou pour au moins voir plus clairement le fruit de ses efforts. Ouais, pour Isolde, abandonner bien trop vite, ce n’était pas en option, ce n’était pas son genre. Elle était bornée et déterminée et ça lui revenait peu à peu ça, ces trucs qu’elle pensait avoir perdu au milieu de la torture. Au moins, cette discussion avec Cesare, ça avait été comme le truc nécessaire pour qu’elle commence, lentement mais sûrement par se reconstruire. Elle allait s’en sortir. Il lui en avait fallu du temps pour se le dire à elle-même. Maintenant, elle pouvait au moins se dire que le français et la cuisine, c’était comme tout le reste, ce n’était pas en abandonnant qu’on y arrivait. Mais du coup, je risque pas de m’améliorer beaucoup. » Elle grimaça, faussement déçue. Il lui faudrait plus d’une quinzaine de jours pour s’améliorer de toute façon et puis Cesare, elle savait que dans le fond, il préférait qu’elle essaie, qu’elle donne plus d’énergie qu’elle ne l’avait fait jusqu’à présent, pour profiter de tout ça et essayer de communiquer, ça faisait aussi partie du voyage dans le fond. Ouais, à condition que la recette soit en anglais, j’ai déjà du mal à faire des conversions de millilitres en centilitres, ne surestime pas mes capacités en cuisine. » Bha en même temps elle se demandait toujours pourquoi dans les rares recettes qu’elle tentait, ils lui foutaient des trucs en centilitres, personne n’utilisait les centilitres, elle en tout cas, son machin pour mesurer les quantités – objet mystérieux dont elle ignorait le nom – il était en millilitre. Ouais, si fallait se mettre à faire des calculs pour cuisiner, ce n’était peut-être pas fait pour elle. Je devrais peut-être prendre des cours de cuisine. T’sais genre une fois par semaine, histoire de penser à autre chose. » Ça pourrait être pas mal dans le fond. Ce n’était pas forcément là où on l’attendait, mais mine de rien, ça pouvait peut-être vraiment l’aider à oublier tout le reste et à un jour servir des repas à peu près convenable à Clara. Et peut-être qu’un jour, elle saurait vraiment faire des macarons, quoi qu’il faudrait qu’elle apprenne déjà à ne pas oublier les pâtes sur le feu avant de passer à cette étape. Puis, peut-être qu’elle pourrait préparer un vrai repas à Cesare et réclamer sa danse en échange. C’est parce que tu m’as pas proposé de danse. » Nan, c’était qu’elle avait été complètement ailleurs, alors elle plaisantait, bien entendu, elle savait qu’elle avait été complètement à la masse ces derniers temps, mais ça irait mieux maintenant, elle l’avait promis. T’as pas chaud toi en pantalon ? » Elle était en short elle après tout, ça compensait le fait qu’elle ait un sweat. Je sais. C’est moi. Je préfère pas les voir. » Elle parlait des plaies encore trop récentes qui marquaient sa peau, dès qu’elle les voyait, elle avait l’impression de sentir à nouveau la lame d’un couteau contre ses chairs.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeJeu 30 Juin 2016 - 4:44


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Déjà, Cesare se prenait à espérer qu’y’aurait de nouveau un jour où ils saisiraient l’opportunité de prendre des vacances à nouveau : il était évident désormais qu’ils allaient rentrer à Radcliff à la fin de ce séjour, et la vie allait reprendre son cours, précipité et impitoyable. Ce serait à eux, d’à nouveau faire l’effort de prendre l’air loin de cette ville pour souffler un peu – de préférence, sans qu’aucun des deux n’se fasse kidnapper, torturer ou presque assassiner juste avant. Quelle vie ils allaient mener, s’ils fonctionnaient comme ça ? C’était un peu comme au début de leur histoire, quand ils n’s’étaient vus que parce qu’il s’était passé quelque chose de particulier, leurs retrouvailles précipitées par un drame plus que par leurs réelles envies de s’revoir. Au fond, s’ils avaient dû écouter leurs envies de s’voir à l’époque, ils ne se seraient jamais quittés – c’était bien pour ça qu’ils avaient toujours dû faire l’effort de ravaler ce qu’ils voulaient, au profit de ce qu’ils devaient faire. Irrémédiablement, ça leur avait construit des vies pleines de responsabilités et de devoirs pour s’poser entre le quotidien confortable qu’ils pourraient connaître, tous les deux, comme ça, tous les jours. Parce que c’n’était pas Paris qui rendait leur étreinte plus délicieuse, c’n’était pas le décor – grandiose, il fallait bien l’admettre – qui le faisait l’aimer plus qu’il ne l’aimait quand ils étaient à Radcliff, dans leur petit coin paumé et arriéré de Kentucky. Le mieux dans tout ce qu’ils vivaient au jour le jour depuis qu’ils étaient en France, c’était l’opportunité d’être ensemble, toujours : de s’réveiller tous les matins l’un à côté de l’autre, dans le lit, pour pouvoir s’embrasser, s’enlacer, profiter de la chance folle de lambiner dans les draps sans se préoccuper de quoique ce soit – une activité que Cesare commençait à un peu trop apprécier, il allait avoir bien du mal à se défaire de ce mode de vie une fois qu’ils seraient de retour aux Etats-Unis. Quoique, s’il n’y avait pas Isolde dans le lit, quel pourrait être l’intérêt de s’y attarder ? Il était sûr qu’y’avait toujours une certaine façon de théoriser la chose. Mais ils avaient aussi découvert les plaisirs de s’endormir tous les soirs ensemble, de manger leurs repas ensemble, de se balader dans la rue ensemble, de passer des moments juste tous les trois, à regarder Clara comme si elle était l’une des merveilles de c’monde. Tant de choses qui rendraient la séparation bien plus difficile que n’importe quoi d’autre, une fois qu’ils reviendraient à Radcliff – même si ça n’devait être que pour quelques heures ou quelques jours, voilà plusieurs matins que Cesare se réveillait pour aller trouver Clara dans son berceau, plusieurs jours entiers qu’il était avec elle vingt-quatre heures sur vingt-quatre sans s’en lasser. Isolde, Clara- il n’avait plus envie d’les quitter, et peu importait c’que ça pouvait amener comme dangers, comme menaces potentielles dans leurs vies – y’en avait déjà tout un tas sans ça, d’toute manière.

Et pourtant, y’avait bien une part réaliste du brun qui savait que quand ils reviendraient, forcément les choses seraient différentes d’ici : peut-être, ouais, que sur le long terme, ils finiraient par définitivement s’installer ensemble – progressivement, Cesare passerait moins de temps avec sa famille, le temps de régler certaines choses ; c’était maintenant ou jamais qu’il pouvait laisser les DeMaggio derrière lui, après tout. Son père était isolé, trop occupé à assurer ses arrières pour même se préoccuper du fils qui échappait trop souvent à son contrôle. Mais y’avait des responsabilités à Radcliff, qui dicteraient leurs vies bien plus qu’elles ne le faisaient ici, indéniablement. Alors il était encore loin, le temps où il lui offrirait un livre de cuisine français, et où Isolde aurait tout l’temps du monde pour le lire, le décrypter, et faire les recettes qui étaient dedans – ou même apprendre à les faire pour progresser. Il était loin le temps où elle pourrait prendre des leçons de cuisine une fois par semaine pour se vider la tête. Quoique. Il en haussa les épaules à cette proposition – lui qui aurait cru qu’un certain instinct féministe de la Saddler l’empêcherait de penser à c’genre de chose. « J’pensais que tu choisirais n’importe quoi sauf cuisine… » ricana-t-il d’ailleurs, avant de prendre le temps d’y réfléchir, glissant le dos de ses doigts sur la joue de la mutante. « Mais-… tu sais déjà c’que j’pense de toutes les opportunités d’penser à autre chose. » le sourire goguenard aux lèvres, il arqua un sourcil, clairement charmeur ; déjà la dernière fois qu’ils avaient parlé de décompresser, Isolde lui avait proposé de la retrouver quelquefois dans son bureau pour lui faire oublier tous ses problèmes en un rien de temps. « D’toute manière, t’avais déjà toi-même planifié de m’faire cuisiner des lasagnes, nu sous un tablier- alors j’ai bien l’droit d’ambitionner d’t’acheter un livre de cuisine en français rien que pour rendre ça sexy. » ils en faisaient clairement plein, des projets domestiques un peu sexy – d’aucun ne s’était clairement concrétisé. Pas même le simple fait de danser, avec tous leurs vêtements sur le dos et sur une chanson qui n’était même pas française ; « Bah, souvent j’me disais que si j’t’en proposais une tu trouverais ça… tu sais, genre cliché romantique, ou quelque chose comme ça. » clairement, il ressortait tous les dossiers de l’Isolde qu’elle avait été, quelques mois plus tôt, celle qui disait que les fleurs ça allait comme preuve d’amour, mais que le reste, ça devenait vite trop. Celle qui avait pensé à s’marier à Las Vegas, plutôt qu’à faire au moins les choses un petit peu bien. D’toute manière, il n’allait pas l’inviter à danser en short et sweat- fallait quand même faire les choses un peu mieux que ça. Il savait bien, Cesare, qu’ils s’aventuraient là sur un chemin compliqué et imprévisible ; pourtant, il tenta d’avoir un sourire un brin insouciant, au moment de la défier du regard. « Est-c’que c’est un message subtile pour essayer d’me faire enlever mon pantalon ? » mais elle avait déjà dit, aussi, qu’elle avait du mal à se concentrer quand il n’avait pas de pantalon sur lui, alors bon. « Comment tu vas faire, avec ton sweat, si on va à la plage-… ou si tu dois mettre une robe blanche un jour ? » parce que bon, il semblait évident que si elle n’enlevait pas son sweat aujourd’hui, ni aucun autre jour malgré la température étouffante et l’été, et l’exotisme des vacances, elle ne le ferait pas plus à Radcliff. Ni après. C’était une forme de déni, de fuite plus qu’autre chose – comme la façon qu’elle avait eu, jusque-là, de s’perdre dans ses propres pensées. Il se perdit dans ses pensées à lui, d’ailleurs, Cesare, avant de soupirer, repoussant doucement la jeune femme pour se lever. « Honnêtement, j’crois surtout que c’est ma couche de muscles qui me donne chaud. » qu’il ricana, clairement sarcastique, au moment de défaire sa ceinture pour enlever son pantalon, l’envoyant sur une chaise un peu plus loin avant de revenir s’allonger – voilà, au moins elle n’avait plus de prétexte contre lui, et il était vrai, c’était un peu plus confortable.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeJeu 30 Juin 2016 - 18:20

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Il allait s’en passer des trucs quand ils rentreraient à Radcliff, parce qu’il se passait toujours tout un tas de choses là-bas. Cette ville, ça avait beau être une toute petite ville perdue au milieu de nulle part, elle avait parfois l’impression qu’il s’y passait beaucoup plus de trucs que dans les grandes villes. Peut-être que c’était une impression qui lui venait du fait qu’elle était en plein cœur de l’action. Elle savait déjà qu’une fois de retour là-bas, les vacances seraient finies et qu’elle aurait plutôt intérêt à se remettre rapidement au boulot, parce qu’à la mairie de Radcliff, y avait vraiment beaucoup de boulot. Repasser derrière toute la merde que Lancaster avait pu faire, ce n’était pas de tout repos. Mais y aurait pas que la mairie à gérer. Y aurait sa vie aussi, parce qu’il n’était plus question à présent qu’elle mette sa vie entre parenthèses pour s’occuper de cette ville. Elle avait une fille après tout, pour qui elle avait toujours du temps, mais peut-être que Clara, elle méritait qu’elle s’en trouve encore plus du temps. Et puis, avait Cesare. Elle ne savait pas comment allaient se passer les choses entre eux là-bas, parce qu’ils ne pouvaient pas simplement décider d’emmerder complètement le reste du monde et de faire leur vie comme ils l’entendaient. N’importe où ailleurs, ça aurait été possible. Mais à Radcliff, c’était nettement plus compliqué. Ils y arriveraient, Isolde en était certaine. Mais ça ne se ferait pas toute suite. Une chose était sûre, elle allait aussi s’en trouver du temps pour Cesare, parce qu’indéniablement, les moments avec lui, ils étaient plus agréables que tout le reste de sa vie, tout autant que pouvaient l’être les moments qu’elle passait avec sa fille. Ici à Paris au moins, elle avait les deux avec elle, toute la journée et elle voulait vraiment qu’un jour, ça puisse être pareil à Radcliff.

Faudrait aussi qu’elle trouve du temps pour s’occuper d’elle et rien que d’elle, parce qu’elle ne le faisait vraiment pas assez, toujours en train de courir à droite à gauche, entre Insurgency et la mairie, ou à se prendre des coups de couteaux pour des parfaits inconnus. Elle avait bien le droit dans tout ça de penser à elle-même. Y avait son permis de conduire qu’il fallait vraiment qu’elle repasse – bien qu’à présent, elle se sentait assez d’avis d’utiliser le taxi Cesare qu’elle pouvait payer en bisous. Et puis, peut-être qu’elle n’était pas du genre à aller passer des heures au salon beauté ou à faire les boutiques, mais elle pouvait bien trouver quelques trucs pour se vider l’esprit, en plus de la salle de sport. La cuisine, c’était un peu loufoque, pas du tout dans ses habitudes, mais ça pouvait lui permettre de penser à autre chose tout en étant utile après tout. Ça ne coutait pas grand-chose d’au moins essayer. « Bha, j’adore manger alors … » Elle haussa légèrement les épaules, apprendre à cuisiner, même si ça avait l’air d’être un truc trop catégorisé pour les filles, ça allait de pair avec sa passion pour la bouffe. Elle laissa échapper un léger rire suite à sa réplique. « Ouais, je sais. Je vais bientôt avoir un bureau tout neuf. » Précision qu’y avait bien que lui qui pouvait comprendre et ce n’était pas plus mal pour lui. Mais elle espérait qu’il viendrait la voir, dans son bureau tout neuf dès que la mairie serait reconstruite. Elle rigola de plus belle quand il lui rappela cette histoire de lasagnes, cuisinées par lui, nu sous un tablier. « Oh mon dieu, ça fait quand même fantasme hyper bizarre dit comme ça. » Ils avaient leur propre délire avec les lasagnes, mais quand même. » Je t’accorde le livre de cuisine en français du coup. » S’il avait vraiment envie d’en ramener un, qu’il le fasse après tout. Elle ne savait pas si elle aurait vraiment l’occasion de s’en servir, mais ça leur ferait un souvenir de leur voyage en France. Tout autant que des délires qu’ils pouvaient se payer ensemble. « Nan, la danse c’est pas un cliché trop romantique pour moi. » Ce serait juste une occasion de plus d’être dans ses bras. « Je t’ai déjà entendu chanter, évidemment que maintenant je veux te voir danser. » Dans le thème de la musique, après tout, la danse ça passait très bien. Un slow avec lui, ce serait forcément bien. Au moins, il pouvait être sûr qu’elle ne lui demanderait pas de danser avec elle s’il se retrouvait en caleçon. Y avait pas besoin d’être sur son trente-et-un pour danser, mais quand même. « C’est pas mon genre ça. » Elle lui adressa un sourire presque innocent alors qu’elle lui avait déjà dit plusieurs fois qu’elle aimait son corps et que forcément, sans vêtements, c’était toujours plus agréable à regarder. « Je suis certaine que le sweat et la robe blanche, c’est très tendance. » Non, si elle devait porter une robe blanche un jour, elle ne viendrait certainement la gâcher avec un sweat. Elle allait l’enlever ce sweat. Elle ricana de nouveau suite à la réplique du jeune homme en le regardant se lever. « Heureusement que tu peux pas retirer de couches de muscles comme ça … » Si ça avait été aussi simple de retirer des muscles que son pantalon ça aurait été dommage quand même. A peine fut-il revenu sur le lit, elle glissa ses doigts en dessous son t-shirt. « Tu devrais retirer ça aussi, je suis sûre que comme ça, mon sweat te donnera beaucoup moins chaud. » Après tout, s’il avait trop chaud, qu’il commence d’abord à retirer ses vêtement à lui avait de s’intéresser aux siens. « Tu l’as dit, il fait chaud, alors c’est possible que j’ai rien en dessous mon sweat. » Tant qu’ils étaient à l’hôtel, elle faisait bien ce qu’elle voulait, si elle avait envie de se balade avec juste un sweat sur le dos et rien d’autre en dessous, y avait personne qui n’avait rien à dire là-dessus. Elle se redressa pour s’asseoir juste à côté de lui. « Vraiment rien. » Qu’elle ajouta avant de tirer son sweat au niveau de l’épaule pour appuyer ses propos, y avait pas de bretelle, ni celle d’un potentielle débardeur ou d’un soutien-gorge. Elle lui adressa une fausse grimace, comme si ça pouvait vraiment lui poser problème à lui, qu’elle soit complètement nue en dessous ce sweat.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeSam 2 Juil 2016 - 16:44


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Avec tout ce qui s’était passé récemment dans leurs vies, mieux valait pour Cesare et Isolde, qu’ils gardent l’esprit ouvert à tous les changements positifs qui pourraient influencer sur leurs vies. C’était triste à dire, mais sans l’attaque qu’avait subie Isolde, ils n’auraient jamais pris les vacances dont ils avaient eu tant besoin, déjà bien avant l’enlèvement de la mutante. Ç’avait été une impulsion, un choix démesuré créé par leurs ennemis tout autant que par eux deux ; pendant si longtemps ils n’avaient fait qu’écouter tout ce qui les entourait, plutôt que ce qui les concernait eux-mêmes, qu’ils auraient pu continuer indéfiniment à être sourds à tout ce qui était si évident. La vie à Radcliff avait toujours ses conséquences, quand bien même partout ailleurs, l’existence semblait si simple et dénuée de toute guerre – fallait être fou, pour goûter au plaisir de la liberté dans un autre coin du monde, mais malgré tout ambitionner de retourner dans ce coin maudit du Kentucky, à un moment ou un autre. Cesare, s’il s’était écouté lui-même, s’il n’avait jamais rencontré Isolde, il serait probablement loin de cet endroit qu’il avait toujours haï, traçant son chemin sans aucune arrière-pensée ; plus encore, maintenant qu’il avait même perdu sa sœur. Mais quand il se mettait à gratter la surface, à envisager le plus grand tableau de toute cette histoire, au-delà d’Isolde et lui, il comprenait – il savait, aussi, qu’y’avait des choses qui le ramèneraient toujours à Radcliff. Skylar, par exemple – même si elle était distante, et encore entourée d’un nombre infini de secrets, il n’avait pas l’intention d’la laisser tomber, maintenant qu’il l’avait retrouvée, contre toute attente. Et puis, y’avait aussi Gabriela, sa toute nouvelle cousine qu’il avait promis d’aider comme il le pourrait ; pour l’heure, il n’avait même pas encore réussi à poser les yeux sur le fameux James, ou à entendre parler d’un bébé gardé par son oncle et sa tante. Même malgré tout ça, c’était bien difficile d’envisager le jour où ils embarqueraient à nouveau dans l’avion, direction le sens inverse – destination les Etats-Unis et ce quotidien maudit qui leur avait déjà tant pris. Alors au fond, ça n’faisait pas de mal de penser à des façons presque anecdotiques de changer leur vie au jour le jour, là-bas ; les cours de cuisine, malgré tout, ça n’aurait pas été la première idée qui lui serait venu en tête, à Cesare, en pensant à comment changer leurs vies à Radcliff. Mais après tout, c’était à Isolde de trouver ce qui pourrait l’inspirer, et peut-être devrait-il en faire de même. « Bah j’espère que t’auras l’droit de ramener tout c’que tu cuisines. Faudra espérer que ça m’transforme pas en macho. » ces fameux machos dont ils avaient tant parlé à une époque, le meilleur tue l’amour pour Isolde probablement. Avec ce fameux bureau à venir, il n’avait d’toute manière pas envie de la froisser d’une quelconque manière ; entre la piscine et cette histoire de visite dans son bureau pendant la pause déjeuner, ils avaient encore plein de promesses à remplir – comme quoi, y’avait des trucs pas si difficiles à appréhender dans leur retour à Radcliff. « J’espère que c’est un grand bureau, hein… » ne put-il s’empêcher de relever, levant les yeux au ciel comme s’il parlait de la chose la plus évidente qui soit. Après des mois passés dans un espèce de gymnase à combler les trous et à compter les sous, elle pouvait bien se le permettre, c’n’était pas les gens comme Lancaster qui s’en étaient privés, avant elle.

Ils savaient toujours s’entendre sur ce qu’ils méritaient et c’qu’ils ne méritaient pas – ils étaient durs en affaires, même quand il était question de leurs petits délires bien à eux ; la planète en avait été victime une fois, lorsqu’ils s’étaient attardés bien longtemps dans la douche, pris dans un débat très intéressant sur les inégalités hommes/femmes. Au moins, là, le sujet était quand même beaucoup moins prise de tête – à Paris, ils n’avaient pas l’droit de s’mettre à penser féminisme et droit de la femme de toute manière, ils n’avaient qu’à profiter. « Quelque chose me dit que t’en as encore en réserve, des fantasmes bizarres. » en haussant les sourcils d’un air moqueur, Cesare la défia du regard ; « On va voir… si l’occasion se présente. » d’un air mystérieux, comme s’il s’demandait bien quelles circonstances pourraient les amener à se retrouver à danser l’un avec l’autre. Même ici, la ville du romantisme, les opportunités quasi-spontanées et simples, semblaient difficiles à trouver. Surtout avec ce fameux sweat si problématique, et l’aisance avec laquelle la mutante avait oublié tout ce qui l’entourait, happée par ses songes et ses hantises. Ils n’avaient pas beaucoup eu l’opportunité d’apprécier toute la vie française jusque-là, mais heureusement, il leur restait encore de nombreux jours pour s’améliorer. Ils s’orientaient déjà dans la bonne direction, alors que profiter de la sieste de Clara pour passer du temps avec Isolde, était une opportunité qu’ils avaient rarement eue, avant Paris, avant maintenant. Même malgré le sweat, il était prêt à en profiter jusqu’au bout – quitte à devoir lui-même se déshabiller, quand bien même les intentions de la blonde étaient plus qu’évidentes. S’il devait finir presque à poil pendant qu’elle restait habillée des pieds à la tête, ça allait beaucoup plus lui plaire à elle qu’à lui, quand même ; aussi, il ricana en sentant sa main glisser sous son tee-shirt, arquant un sourcil comme s’il lisait dans ses pensées. « J’me préoccuperai toujours plus de t’enlever tes vêtements que d’enlever les miens. » et pour une fois, il eut bien l’ambition de résister, n’esquissant pas le moindre mouvement pour se défaire de son tee-shirt, coinçant un de ses bras juste sous sa tête. Mais elle n’savait que trop bien comment le chercher et le trouver, attiser ses envies et ses curiosités – plus vite que la lumière, Cesare se retrouva légèrement redressé sur lui-même, usant de son coude pour pouvoir bien observer et admirer chacun des gestes de la blonde. « Ce serait encore plus intéressant sans ça-… » qu’il désigna son short, rien qu’histoire qu’ils soient plus ou moins à égalité – et elle ne s’était pas avidement couvert les jambes, bien moins complexée par celles-ci que par tout ce qu’elle cachait sur son sweat ; alors qu’elle enlève le short, ça n’ferait pas beaucoup de différence, hein. Mais la main de Cesare était déjà partie à l’aventure, juste du bout de son index, trouvant la naissance des reins de la jeune femme, sous son sweat, avant qu’il ne suive discrètement le tracé de sa colonne vertébrale. Vers où il aurait pu y avoir un débardeur, ou un soutien-gorge, la sensation de la peau nue d’Isolde frissonnant tout juste sous sa distraite attention, faisant naître un sourire orgueilleux à ses lippes à lui. « Me dis pas que ça fait des jours que tu te balades avec ce truc sans rien dessous. » grogna-t-il légèrement, faussement frustré d’avoir perdu tant d’opportunités, alors qu’il ne pouvait s’en empêcher, aplatissant la paume de sa main contre son dos pour redescendre vers ses hanches, en des caresses suaves – son esprit infiniment loin de la moindre cicatrice.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeDim 3 Juil 2016 - 0:25

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There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Le retour à Radcliff, quand bien même c’était son choix, ce n’était pas difficile de l’appréhender, parce que tout ce qu’ils avaient ici, le fait d’être ensemble, la tranquillité, tout ça, ils allaient le perdre dès qu’ils remettraient les pieds à Radcliff. Peut-être bien qu’Isolde elle n’avait pas été très concentrée sur tout ce qui se passait autour d’elle ces derniers jours, mais ça ne l’avait pas empêché de remarquer à quel point les choses étaient différentes ici. Elles étaient mieux, sans conteste. Plus faciles, plus évidentes, si bien qu’elle aurait facilement pu pencher vers l’option qui la pousserait à quitter définitivement Radcliff. Mais y avait toujours des trucs qui la ramenaient vers sa ville natale. Des responsabilités qu’elle n’arrivait pas à abandonner, un combat qu’elle avant envie de mener aussi loin que possible. Isolde, elle voulait changer les choses dans cette ville, à défaut de ne pas pouvoir changer le monde, elle pouvait au moins améliorer un peu la ville de Radcliff, ou au moins, elle pouvait essayer. Elle en avait besoin de cette victoire, aussi petite puisse-t-elle être. Pas seulement parce qu’elle aimait gagner, mais aussi pour elle-même, comme dans un besoin de se prouver que les nombreuses années de sa vie qu’elle avait consacrées à tout ça, elles n’étaient pas complètement vaines. Elle n’allait pas se débarrasser des hunters, ni faire de Radcliff la ville la plus agréable des États-Unis, mais elle pouvait au moins améliorer un peu les choses. Elle n’en demandait pas plus de toute façon. Là-bas en tout cas, comme ils l’avaient souvent dit, ils feraient les choses différemment et ça voulait aussi dire trouver le moyen de se changer les idées et si ça devait être des cours de cuisine, alors ce serait des cours de cuisine, y avait rien à perdre à essayer. « Ah nan hein. Je cuisine par pour les machos moi. » Il avait très bien ce qu’elle pensait de ce genre d’hommes. Heureusement que Cesare ne faisaient pas partie de ces gens-là, sans quoi elle ne l’inviterait certainement pas dans son bureau. « Ouais, il sera grand. Faudra absolument que tu viennes le visiter. » Elle avait hâte de l’avoir ce bureau, le gymnase c’était pas top, d’autant plus qu’elle emmenait souvent Clara avec elle et qu’elle avait un tout petit bureau et c’était loin d’être pratique.

Au moins le grand bureau, ce serait mieux, pour bien des choses. Y compris les potentielles visites de Cesare. Elle pourrait facilement s’en créer des fantasmes dans ce bureau. C’était pas difficile avec Cesare d’en avoir plein, mais au moins lui en train de faire la cuisine avec juste un tablier, ça relevait plus du délire que du fantasme. S’il devait se balader à poil dans la cuisine de toute façon, il n’aurait pas le temps de sortir ne serait-ce qu’une casserole qu’elle lui sauterait déjà dessus. « Ils sont pas bizarres mes fantasmes. » Elle était quand même parfaitement saine d’esprit, loin d’imaginer des trucs complètement farfelus, il pouvait être rassuré là-dessus, elle ne lui demanderait jamais de faire des trucs trop bizarres. A part s’il considérait que danser avec elle, c’était vraiment bizarre, mais c’était pas de l’ordre du fantasme ça. C’était un truc plutôt normal après tout. « J’espère qu’elle se présentera … » Après tout, ils pouvaient même la créer l’occasion, c’était pas comme si c’était impossible de mettre un peu de musique pour danser juste un slow, même ici en plein milieu de cette chambre d’hôtel. Maintenant qu’elle était bien concentrée sur ce qui se passait autour d’elle, alors s’il voulait bien danser avec elle, il pouvait être sûr qu’il aurait toute son attention. Maintenant qu’il avait retiré son pantalon, il avait clairement toute son attention aussi. Il avait même sa bonne volonté alors qu’elle se disait qu’elle pouvait bien faire un effort et retirer son sweat, ne serait-ce que pour lui montrer qu’elle voulait vraiment faire des efforts. « Ça ne me surprend pas beaucoup ça. » Elle aussi elle se préoccupait plus de lui sans vêtement que d’elle-même. Après tout, c’était probablement plus normal d’apprécier regarder son conjoint nu que soi-même et elle, elle savait déjà qu’elle ne s’en laissait pas du corps de Cesare. « On va voir ça. » Qu’elle répliqua avant de retirer son fameux short pour le balancer plus loin, sur la chaise où Cesare avant laissé son pantalon. Malgré ce qu’elle pouvait penser de sa peau, de tout ce qu’elle pouvait cacher sous son sweat, les caresses de Cesare restaient agréables. « Pas quand on sort, mais sinon … » Elle haussa légèrement les épaules, elle avait bien le droit de retirer une partie de ses vêtements pour être plus à l’aise.
 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeDim 3 Juil 2016 - 4:16


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Il savait, Cesare, qu’ils auraient bien du boulot dès qu’ils reviendraient à Radcliff ; insidieusement, retourner là-bas reviendrait à remettre leur histoire, leur tranquillité de côté, au profit de combats compliqués et imprévisibles, dans lesquels ils mettaient sans cesse leur vie en jeu. Si ça n’tenait qu’à lui, le DeMaggio aurait volontiers – enfin – laissé cette existence-là derrière lui ; après près de vingt ans d’existence, gouvernés par des responsabilités plus vastes et soi-disant plus importantes que lui, peut-être était-il temps pour le jeune homme de faire des choix qui n’concernaient que lui, presque égoïstement. Mais pourrait-il simplement finir seul, les doigts de pieds en éventail sur une plage tropicale pendant que d’autres luttaient pour leur survie ? Peut-être qu’au fond, ça faisait trop longtemps que sa vie était écrite de la sorte- il n’pouvait plus faire marche-arrière désormais, certainement pas pour mener un quotidien défait de toute responsabilité, en solitaire. Au moins, avec Isolde pour compagnie, ça semblait avoir un sens, vivre rimait à quelque chose ; maintenant qu’il s’était laissé prendre au jeu de la vie dans toute sa splendeur, à appartenir avec d’autres, à vivoter au milieu d’autres, Cesare n’avait pas l’intention d’abandonner tout ça derrière lui. Même si ça devait le ramener à Radcliff, même si ça devait prolonger pour des mois, peut-être des années encore, les luttes qu’il mènerait pour survivre. Et d’quoi seraient faites ces années ? Combien de gens qui lui étaient proches, ou lui avaient été proches, allait-il perdre encore ? C’était facile d’échapper à une telle idée en restant à des milliers de kilomètres de l’endroit où l’Enfer se déchainait au sein de la population – ça restait une forme de déni, qui n’changeait pas grand-chose à ce qu’il se passait. Cesare comprenait, les motivations d’Isolde – et quelque part, presque contre son gré, il les partageait : comment pourrait-il tracer sa route sur la destinée des autres, en sachant qu’il pourrait faire quelque chose, aider au moins, ou même avoir une quelconque influence vers un potentiel bon sens ? Comment pourrait-il tenir Clara dans ses bras, la voir grandir, en sachant qu’il avait laissé sa cousine se débrouiller pour essayer de récupérer le fils qu’elle avait perdu depuis près d’un an désormais ? Beaucoup jugeraient leur sens du sacrifice, à Isolde et Cesare, comme quelque chose de parfaitement stupide – mais fallait croire qu’ils étaient faits comme ça ; après des années et des années à vivre ainsi, c’était bien difficile d’voir autre chose. Pourtant, l’autre chose, il était bon, reposant, réconfortant – pour eux deux et pour Clara tout à la fois. Mais ne pourraient-ils pas avoir ça à Radcliff ? Y’avait un côté réaliste, presque pessimiste en Cesare qui s’doutait que là-bas, les choses se détérioreraient d’elles-mêmes, qu’ils le veuillent ou non, les replaçant dans un statu quo qu’ils avaient presque oublié ici. Pourraient-ils vraiment être un couple, à Radcliff ? Pendant des mois, ç’avait juste semblé être impossible et incompatible – c’était à croire qu’ils s’étaient laissés prendre par cette machinerie des circonstances, jusqu’à n’plus vraiment y croire. Souvent, c’était ce qui arrivait au chasseur en tout cas, dès lors qu’il se laissait happer par toute la noirceur ambiante de Radcliff, la lourdeur de sa vie, les responsabilités qui si souvent, repoussaient le plaisir, l’aisance, le bonheur à plus tard. Plus tard quand ? Tout c’qu’ils avaient ici et maintenant, ils étaient juste fous de vouloir le troquer contre tout c’qu’ils avaient laissé dans cette ville maudite. Ils feraient les choses différemment qu’ils avaient dit – mais qu’est-c’que ça pouvait vouloir dire, concrètement ? Une question que Cesare n’osait pas poser, parce que d’toute manière, rien n’pourrait s’exprimer aussi clairement que la pratique, qui prendrait le pas sur la théorie, comme toujours. « Si tu m’promets de bons repas, j’viendrai forcément visiter ton bureau. » qu’il préféra donc ricaner, à toutes les perspectives trop réelles et trop négatives d’un avenir où ils n’auraient pas le temps, ou où ce n’serait pas prudent, d’ces prétextes qu’ils s’étaient si souvent donnés – avec le quotidien qu’ils avaient mené jusqu’alors, Cesare n’avait pas vraiment eu l’opportunité de devenir un macho d’toute manière, c’était à peine s’ils avaient goûté à la vie ensemble.

D’toute manière, ils pouvaient difficilement faire pire que certains tournants de leur histoire – toutes ces fois où ils n’s’étaient même pas disputés, où ils avaient essayé mais ç’avait quand même été compliqué, chaotique, imprévisible. Leur romance, elle avait été faite de moments si compliqués, que les simples comme celui-ci, ils paraissaient presque bizarres, inhabituels, et pourtant, il n’les troquerait pour rien au monde. C’était reposant, reposant comme il n’avait jamais rien connu dans sa vie auparavant, l’fait d’être avec Isolde, juste à côté d’elle, en sachant que dans la pièce voisine, Clara dormait à poings fermés, sauve et sereine. « J’ai jamais dit que j’avais quelque-chose contre le bizarre, hein. » en haussant les sourcils toujours avec ce sourire sur ses lèvres, Cesare observa la blonde comme s’il essayait de chercher ce qu’elle n’osait dire à haute voix, juste dans ses prunelles. Encore une fois, ça faisait probablement partie du fait qu’ils n’avaient jamais vraiment été comme ça, ou las d’eux deux au point de devoir rajouter du piment à leur relation – c’n’était pas plus mal, hein, après tout ce qu’ils avaient enduré et traversé, ce serait bête que ce soit juste la lassitude qui les ruine. Ils n’avaient même pas encore dansé ensemble, et c’n’était qu’un exemple parmi tant d’autres : aussitôt qu’ils se mettaient à gratter la surface, ils trouvaient toujours tout un tas d’trucs dont ils n’avaient jamais fait l’expérience ensemble. Même vivre à trois, ç’avait été rare, sporadique, fait de quelques heures comme ça, volées dans la nuit avant qu’il ne doive repartir, perdant un peu plus de fibres de son cœur à chaque fois, sans pour autant toujours le montrer – y’avait qu’ici, à Paris, qu’ils en avaient vraiment eu l’opportunité. Et quoi ? Quand ils reviendraient à Radcliff, est-c’qu’il devrait juste… partir ? Retourner dans la baraque familiale qui ne lui manquait absolument pas, troquant Isolde et Clara contre la compagnie de son père, acculé et rendu paranoïaque par le récent emprisonnement de Rayen ? Il pensait à ça, parfois, depuis qu’ils étaient arrivés ici – il y penserait peut-être de plus en plus quand l’heure du retour se rapprocherait ; mais heureusement, il n’pensait pas à ça maintenant. Maintenant, il était surtout occupé à bien savoir l’effet qu’il avait sur Isolde quand il enlevait son pantalon- le même effet que celui qu’elle avait sur lui, captivant son regard dès qu’elle dégagea son short, direction l’oubli, pour mieux le rejoindre sur le lit. Et la main libre du chasseur retrouva sa zone de caresse, descendant de son dos pour trouver le tissu de son sous-vêtement, la finesse bien choisie de celui-ci. « C’est pas sympa de pas m’avoir dit ça plus tôt… » qu’il grogna à la confession de la blonde, alors que pour l’heure, il n’utilisait encore que ses doigts, la pulpe de ceux-ci ou la chaleur de sa paume pour semer des caresses – vers les cuisses d’Isolde, remontant vers ses courbes, le creux de ses reins, son bas-ventre. « J’parie que si on fait encore grimper la chaleur, on va devoir enlever le reste. » et malgré le ricanement qui lui échappa, il n’eut aucun geste pour concrétiser sa taquinerie, continuant juste ses caresses, les empreintes de ses doigts, ses attentions ici et là – patient, parce qu’elle devait bien savoir dans quoi elle s’embarquait, à s’mettre à parler de sous-vêtements et de nudité, de son air tout à fait charmant.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeDim 3 Juil 2016 - 15:11

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Y avait un tas de choses qu’elle n’avait jamais faites dans sa vie Isolde. Venir en vacances ici à Paris, ça en avait fait partie, encore quelques semaines plus tôt. Elle n’avait quitté l’Amérique qu’une seule et unique fois dans sa vie, quand elle avait gamine pour aller en Australie, dans la famille de sa mère, mais sinon, elle n’avait pas beaucoup voyagé, malgré les envies qu’elle avait pu avoir quand elle avait été plus jeune. Elle n’avait clairement non plus jamais pris le temps de cuisiner quoi que ce soit d’un peu sophistiqué pour qui que ce soit. Même pas pour elle-même sans doute, puisque ses talents en cuisines avaient toujours été inexistants et qu’elle avait tendance à considérer qu’elle n’avait pas de temps à perdre à se plonger dans un livre de cuisine pour suivre une recette et essayer de faire un truc à peu près potable. Elle n’avait pas le temps, c’était le genre de truc qu’elle s’était souvent répété pour tout un tas de chose, trop occupée à travailler, à s’investir dans un combat qui ne semblait même pas voué à se terminer un jour. Et dans tout ça, à vingt-cinq ans, Isolde elle pouvait réaliser qu’y avait plein de choses qu’elle n’avait jamais eue l’occasion de faire, simplement parce qu’elle ne s’en était même pas donné la peine, continuant de tout justifier par le temps qui lui manquait, alors même qu’en vérité, le problème c’était juste qu’elle ne le prenait pas le temps. Prendre des cours de cuisine, ça n’avait jamais fait partie de ses grands objectifs dans la vie, mais y avait un moment où elle avait vraiment besoin d’en prendre du temps, pour faire autre chose que ce qu’elle faisait au quotidien, le boulot, les responsabilités, tout ce qui finirait tôt ou tard par le rendre folle si elle ne se gardait pas un peu de temps pour souffler. « Deal. » Elle vint déposer un baiser sur ses lèvres, comme pour sceller ce fameux pacte. Peut-être bien que tous les deux, ils devraient apprendre à prendre un peu de temps pour eux, parce qu’ils pouvaient bien le réaliser ici à Paris, que ça faisait du bien.

Rentrer à Radcliff, c’était forcément retrouver plein de problèmes, plein de dangers et peut-être même l’incapacité de rester ensemble comme ils le faisaient là, alors ça ne pourrait certainement pas leur faire du mal à tous les deux, parfois de laisser les problèmes de côté pour faire tout et n’importe quoi, même s’ils ne devaient pas le faire ensemble. Parce que dans le fond, Isolde le savait bien, elle ne soufflait que dans Cesare était avec elle et encore, y avait eu des moments où ça avait été compliqué entre eux, ajoutant un peu de tension là où elle n’en avait sans doute pas besoin. Alors peut-être bien qu’elle pensait que le meilleur moyen de se détendre, c’était d’être avec Cesare, mais dans le fond, c’était juste d’en faire un peu moins au quotidien et de se laisser le temps de vivre, même quand Cesare n’était pas là. Radcliff ne s’effondrait pas parce qu’elle était à Paris ; elle ne s’effondrait pas non plus parce qu’elle ne travaillerait pas jour et nuit. Pour l’instant, ils n’en étaient pas là et elle avait tendance à se dire qu’ils verraient bien comment ça se passerait une fois rentrer. Maintenant qu’ils étaient là tous les deux et qu’elle était décidée à en profiter, elle préférait ne pas penser à Radcliff. « Ah oui ? Est-ce que tu as des fantasmes bizarres ? » Un sourire sur les lèvres, elle arqua un sourcil tout en soutenant son regard. Ici ou à Radcliff, de toute évidence, ils avaient vraiment des tas de trucs à découvrir pour se détendre. Des fantasmes jusqu’aux choses les plus simples qu’on pouvait faire en couple. Ils en découvraient des choses à Paris, des trucs qui lui manqueraient s’ils ne pouvaient pas continuer comme ça à Radcliff, comme le simple fait de pouvoir lui tenir la main dans la rue. Heureusement, dans l’intimité de sa maison comme dans celle de cette chambre d’hôtel, y avait des choses dont ils ne seraient jamais obligés de se priver et rapidement, il n’avait plus eu de pantalon et elle, plus de short. Ses caresses suffisaient déjà à tendre un peu ses muscles et à dessiner de légers frissons contre son épiderme. Finalement, cicatrices ou non, elle n’était pas sûre de pouvoir le garder longtemps son sweat, ne serait-ce qu’y avait des parcelles de sa peau, cachées sous ce sweat, contre lesquelles elle avait envie de sentir ses mains, il en fallait peu pour qu’elle se sente envieuse d’en avoir plus. « Au moins maintenant tu sauras que c’est souvent que je me balade sans rien sous mes sweats, quand je suis chez moi. » Et comme il avait la clé de chez elle, il pourrait toujours venir en profiter. « La question, c’est de savoir qui enlèvera le reste en premier. » Y avait pas de raison que ce soit elle après tout, elle se pencha sur lui pour venir l’embrasser, d’abord sur les lèvres, puis dans le cou, descendant lentement, jusqu’au tissu de son t-shirt. « C’est quand même dommage que je puisse pas aller plus loin. » Elle lui adressa une légère grimace déçue, comme quoi, il serait vraiment mieux sans ce t-shirt après tout.  
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeLun 4 Juil 2016 - 5:44


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De toute sa vie, Cesare ne s’était probablement jamais senti aussi détendu, et apaisé. Il n’avait pas besoin que tout soit parfait, sans nuage, sans discussion compliquée et imprévisible entre Isolde et lui, pour que déjà, le changement d’atmosphère par rapport à Radcliff ait quelque chose de reposant : parfois, à force de passer trop de temps dans ce coin de monde maudit, avec la quarantaine et toutes ces choses imposées par Lancaster qui les avait définitivement coupé du monde, Cesare avait été prêt à croire que ç’avait été le monde entier, qui avait été en guerre comme à Radcliff. Mais non, Radcliff n’avait été rien d’autre qu’une toute petite ville d’un coin de Kentucky, un des petits et insignifiants états des Etats-Unis. Encore, le Texas, la Californie- ces états étaient connus à travers le monde, et faisaient probablement partie de ceux cités par n’importe quelle personne étrangère qui parlerait de leur pays natal. Mais le Kentucky ? Celui-ci, il devait surtout faire partie de la liste de ceux qu’on oubliait de nommer, tant ils ne représentaient pas grand-chose ; une perspective toute nouvelle, que le chasseur avait acquise maintenant qu’ils étaient allés voir d’autres horizons, Isolde et lui. La France, c’était bien petit en comparaison de là où ils venaient – pourtant, le pays semblait bien plus en paix avec lui-même que la fameuse grande et révolutionnaire Amérique qui se targuait d’être la première puissance mondiale. Première puissance de quoi ? Vu de l’étranger, Washington n’avait pas encore de nouveau Président, et le chaos s’étendait progressivement à travers les grandes villes – une perspective qu’ils n’avaient même pas eue, eux, avant, depuis le plein cœur de Radcliff. Curieux changement de situation, d’ailleurs, il semblait presque que la ville était plus encline à se redresser maintenant qu’Isolde en était à la tête, que le reste du pays, encore paumé et marqué par l’assassinat du président. Ici en tout cas, il n’y avait pas encore eu de nouvelle désastreuse, de message paniqué ou de coup de fil alarmant pour les faire rentrer à toute blinde et Cesare en était bien content. Ils méritaient ce voyage – s’ils n’devaient se baser que sur ça, après tout ce qu’ils avaient enduré, ensemble ou chacun de leur côté, ils méritaient un tour du monde gratuit, pour compenser leurs pertes, leurs sacrifices et toutes les difficultés qu’ils avaient affrontées. Malheureusement, c’n’était pas comme ça que la magie de la chance marchait, Cesare n’avait gagné qu’un voyage, et tout ce qu’il leur restait à faire, c’était quand même le privilège d’en profiter au maximum.

Il l’espérait, quand même, et même pas pour lui, qu’elle en profiterait maintenant Isolde. Parce que dès qu’ils retourneraient au Kentucky, qu’elle retrouverait sa place de maire et ces piles de dossiers qu’elle haïssait tant, il n’y aurait plus rien pour lui permettre d’y échapper – du moins, rien, jusqu’à ce qu’ils trouvent tous les deux un nouveau moyen de prendre du temps pour eux. Ces quinze jours, ils passeraient vite, et un jour ils ne seraient qu’un passé lointain, baigné de souvenirs pour eux deux ; et Cesare avait envie que ce soient surtout de bons souvenirs, et ce, même si la moitié de leurs journées était passée dans la chambre d’hôtel de luxe qu’ils avaient obtenue – à cause des siestes de Clara, mais aussi parce que d’toute manière, avec cette chaleur, il était tout simplement inconcevable de se contenter de la laisser dormir dans la poussette pour aller faire du tourisme ici ou là. Ils en faisaient, du tourisme, malgré tout, et de toute manière, le brun préférait déjà Paris sous la nuit qu’en plein jour, avec plus de voiture, plus de monde pressé, plus de chaleur. Au-delà du paysage, des monuments à découvrir et de la richesse culture bien connue de la ville et même du pays dans lequel ils se trouvaient, l’étranger, c’était aussi un bon moyen d’se ressourcer, se recentrer, quitte à c’que des questions bien curieuses percent dans la conversation. Comme celle venant d’Isolde, qui lui arracha un ricanement sans équivoque : « Définis ‘bizarre’ et on verra bien. » taquina-t-il, haussant à nouveau les sourcils, alors qu’insidieusement, il vint coincer sa lèvre inférieure avec ses dents, juste pour un instant. Lui, il n’s’imaginait pas Isolde en train de cuisiner nue sous un tablier – il savait très bien que si Isolde devait se balader nue sous son nez, elle n’aurait pas vraiment l’occasion de cuisiner ou de faire quoique ce soit, avant que ce n’soit déjà trop pour sa patience. Déjà la savoir nue sous ce sweat qui cachait bien la vue semblait insurmontable – d’toute manière, Isolde faisant la cuisine ne faisait pas partie de ses fantasmes ; elle pourrait au moins être contente de ça, il n’avait pas de fantasme bizarre l’incluant elle, faisant des tâches ménagères typiques d’une femme dans l’esprit de certains. Mais d’toute manière, tout ce qui occupait son esprit maintenant, c’était la perspective d’une Isolde qui s’était souvent promenée à moitié nue, comme ça, juste avec un vêtement sur le dos, sans qu’il n’en ait la moindre idée : rapidement, Cesare se retrouva donc à repenser à toutes les fois où il l’avait vue avec un sweat – heureusement, pas récemment avant leur départ de Radcliff, puisque ç’avait été l’été étouffant là-bas, et qu’elle avait porté d’autres choses. Mais pour l’avenir, il avait noté cette idée, et il n’était pas prêt de l’oublier. Des songes trop réels, qui fondirent sous les lèvres de la blonde, alors qu’il se retrouvait déjà à relever doucement le menton pour dégager un peu plus de son cou à ses attentions. Evidemment, pourtant, le tee-shirt l’arrêta bien vite ; il ricana à sa remarque, roulant des yeux, comme s’il était contraint et forcé : « Okay je vois… » qu’il grommela, faussement boudeur, au moment de se redresser tout juste pour dégager son vêtement, lâchant un ‘ah’ appréciateur à la fraicheur que ça lui apportait, au moins. Il n’avait pas encore retrouvé le matelas, qu’il profita de la distraction pour se pencher à son tour, vers cet angle qu’il avait d’elle, lui, déposant ses lèvres sur le tracé du haut de ses cuisses, le début du galbe de ses fesses, doucement taquin juste pour quelques secondes, incapable de pouvoir résister à sa bouche plus qu’à tout le reste. Il l’embrassa donc à nouveau, plus demandeur, plus langoureux qu’elle ne l’avait fait un peu plus tôt, sans pour autant précipiter les choses plus loin.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeLun 4 Juil 2016 - 14:43

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There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Les derniers temps à Radcliff, ils avaient été compliqués. En quelques semaines, Isolde avait l’impression d’avoir traversé bien plus d’épreuves que durant toute sa vie. Pourtant, elle avait connu des périodes difficiles au cours de sa vie. Quand elle avait perdu son père et que sans lui, elle avait eu l’impression que le monde entier était en train de s’écrouler. Ça avait été dur aussi avec Cesare, pendant les trop longs mois qu’ils avaient passé à se disputer plus qu’à essayer de se comprendre. Mais depuis le début de l’été, les choses s’étaient précipitées à une vitesse qu’elle ne savait même plus où donner de la tête. Elle était devenue mère, c’était une épreuve en soi, quand bien même ça faisait partie des meilleures choses de sa vie, ça et le fait d’avoir retrouvé Cesare, deux évènements étroitement liés. Mais à côté de ça, y avait eu la mort d’Anthea, elle restait encore trop fraiche à sa mémoire, bien plus douloureuse au quotidien qu’elle ne le montrait, mais ce n’était pas rare qu’elle pense à sa meilleure amie avec cette envie de se laisser de nouveau aller à pleurer, parce qu’elle lui manquait, parce que ce qui lui arrivait était injuste, parce que c’était Anthea. Mais peu de temps après la mort de la jeune femme, y avait eu la mairie, la séparation avec Cesare, le travail qu’elle enchainait sans s’arrêter, puis l’explosion de la mairie, Moren qui avait tenté de la tuer et après ça, elle aurait presque pu croire que ce serait assez pour les dix prochains mois au moins, mais non. On l’avait enlevée, on l’avait torturée et elle sentait encore parfois, les douleurs dans ses muscles, celles qui avaient rendu son corps incapable du moindre mouvement, rendant son pouvoir complètement inutile, l’empêchant de se défendre comme elle l’aurait voulu. C’était trop d’un coup tout ça, alors Paris, c’était une échappée qui était nécessaire.

C’était dur d’oublier tout ce qui avait pu se passer pour se concentrer sur Paris et ce que ça pouvait leur apporter. Y avait eu tellement de craintes, encore gravées dans ses veines, des questions qui tournoyaient dans son esprit et qui réussissaient toujours à prendre le dessus sur le reste. Mais elle avait besoin de repos. Elle avait besoin que ça s’arrête, tout ce qu’elle ressentait à cause des évènements récents. Elle voulait oublier tout ça, faire le vide dans son esprit, se reposer. Elle en avait bien besoin et comme disait Cesare, sans doute qu’elle le méritait tout ça. Ils le méritaient tous les deux. Alors, ils pouvaient oublier tout le reste et profiter de ce qu’ils avaient là. Maintenant qu’elle avait évacué tout ce qu’elle avait sur le cœur et au fond de son crâne, ça semblait déjà beaucoup plus facile. Maintenant, ça lui semblait presque loin tout ça, alors qu’elle parlait de fantasmes avec Cesare. « Je sais pas, des trucs peu conventionnels, genre, vraiment osés ou carrément étranges. » Des fantasmes bizarres quoi. De son point de vu à elle, il en fallait peu pour que ce soit bizarre de toute façon, elle était assez ouverte d’esprit, mais elle partait du principe que les autres faisaient ce qu’ils voulaient avec leurs corps, mais elle, elle restait quand même plus simple, par exemple, y avait peu de chance pour qu’ils puissent un jour se mettre à se faire du mal dans le cadre d’un fantasme, parce que ça faisait partie des délires qu’elle ne comprenait pas Isolde, elle n’était peut-être pas la fille la plus romantique au monde, à s’imaginer faire ça, entouré de pétales de roses, avec une belle musique romantique en fond et des bougies, mais quand même. Des fantasmes, ils devaient tous les deux en avoir, mais peut-être jamais assez de temps pour en parler, alors qu’ils se provoquaient déjà de bien des façons et finalement, c’était lui qui avait retiré son haut en premier. Elle ne tarda pas à venir passer ses doigts contre sa peau, là, sur son torse qui avait été trop longtemps couvert, alors qu’elle frissonnait déjà sous ses baisers et que la chaleur en dessous son sweat devenait vraiment de plus insupportable. Elle aurait voulu l’embrasser encore, mais elle s’écarta légèrement, plongeant son regard dans le sien, comme si elle venait y chercher le courage de retirer ce fichu sweat. Elle hésita encore un moment, ses doigts ayant quand même attrapé les bords du sweat dans une volonté de le retirer. C’était pas bien compliqué de retirer un sweat, ce qui était compliqué, c’était de se débarrasser de ce qu’il représentait. C’était sa façon de cacher ce qui lui était arrivé, comme si ça pouvait suffire à oublier. Elle avait vingt-cinq ans et elle ne s’était jamais sentie complexée par son corps, même pas à son adolescence, même pas avec sa grossesse. C’était débile de se laisser avoir par ça aujourd’hui. Elle laissa échapper un léger soupire, sans lâcher les yeux de Cesare, avant de finalement prendre son courage à deux mains et retirer son sweat, s’efforçant de le balancer le plus loin possible. Niveau chaleur, elle ne pouvait pas nier que c’était mieux comme ça, pour le reste, elle préférait encore continuer de fixer Cesare plutôt que de risquer un regard vers sa peau sur laquelle étaient imprimées les cicatrices encore trop fraiches de cette maudite journée.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeLun 4 Juil 2016 - 18:52


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Ce serait facile – c’était même, presque tentant – que de tomber dans cette logique de pensées désastreuses qui les dominait si naturellement lorsqu’ils étaient à Radcliff. Ce serait facile, de simplement s’laisser engloutir par tout ça, et n’raisonner qu’autour de ça – penser à ça nuit et jour, chaque événement douloureux et désastreux dans leurs vies, comme rappel de toutes les fois où ils avaient été trop imprudents, trop impétueux, trop heureux. Cesare était un genre d’expert pour ça ; il savait très bien comment ressasser des songes parasites qui n’avaient pas vraiment leur place, après tant de temps passé : mais peu importaient les mois, les semaines qui circulaient, les instincts du chasseur retournaient toujours plus facilement que les mauvais souvenirs qu’il avait en tête que ceux qui étaient si bons, si naturels, si enivrants. Une drôle de façon d’voir la vie – et même s’il essayait de faire les choses différemment, combattre ces réflexes, ces impulsions à retomber dans la noirceur et la froideur, était parfois plus compliqué qu’il ne l’aurait imaginé. Tout c’qu’il savait, c’était que ce serait encore plus compliqué, sans Isolde pour faire partie de sa vie – ce serait même impossible. Parce que qu’avait-il de bon à ressasser, sans la blonde dans son existence ? Y’avait toujours ses souvenirs avec Aria, éparses et couverts de poussière- mais même ça, aujourd’hui, c’n’était plus que des impressions d’un autrefois inatteignable, qui remuait le couteau d’une évidence mordante entre ses chairs. Aria était morte, et dès qu’il se souvenait de ça, chaque brin de mémoire duquel il aurait pu s’enivrer, devenait comme un véritable amas de ronces, créant de petites plaies insidieuses et piquantes à travers son âme et son corps tout entiers. Positiver, c’n’était pas une chose aisée, et Cesare était bien placé pour savoir ça : au moins, Isolde pouvait toujours penser ainsi – si elle devait parler de quoique ce soit, de n’importe laquelle de ses hantises, de ses remords ou de ses rancœurs, il serait une des oreilles les plus réceptives qui soit, apte à comprendre, à s’imprégner de ce qu’elle lui livrait, ce qu’elle ressentait sans parvenir à mettre des mots dessus. Pour lui, c’en était presque devenu une seconde nature, plus qu’autre chose – il était bien plus disposé à comprendre, à savoir, qu’à trouver des mots baignés d’espoir et de volonté pour lui faire retrouver le haut de la pente- cette même pente qu’il avait lui-même dégringolée bien des mois auparavant, et qu’il essayait encore de grimper à nouveau, vers la lumière, ou l’espoir, ou la vie tout simplement. Souvent, lui-même, il n’savait pas ce qu’il cherchait ; pourtant, dans des moments comme ça, simples, où il n’y avait plus qu’elle et lui, c’était si simple pour lui d’réaliser tout ce qu’il pouvait attendre de son avenir. Mais ça ressemblait si souvent à un délire, une ambition démesurée et inatteignable, comme si Radcliff toute entière se liguait contre eux.

Radcliff, oui – au moins, c’n’était plus le reste du monde, la destinée ou le hasard comme il avait été prêt à le jurer quelques semaines plus tôt, alors qu’ils se prenaient encore une mauvaise nouvelle sur la tronche, et affrontaient de nouveaux jours compliqués et chaotiques. Paris, ça lui avait permis d’voir qu’y’avait des endroits où les autres n’semblaient pas hostiles à Isolde et lui, vivant heureux et complètement détachés de leurs responsabilités : c’était reposant, indéniablement – du genre de repos qui le faisait dormir pour des heures à la suite sans qu’aucun bruit suspect, aucun cauchemar, aucune hantise trop réelle ne le fasse se réveiller en sursaut. Ouais, ils étaient fous, vraiment fous de penser à retourner dans cette ville maudite, une fois leurs vacances terminées – ici, ils en arrivaient à avoir de ces conversations qu’ils n’auraient jamais songé appréhender dans leur coin de Kentucky. Mais il comprenait… il comprenait tout ce par quoi Isolde passait comme logique de pensées. Il comprenait ce qui la motivait, ce qui la ramenait là-bas – et au fond, tout au fond, au-delà des moments dont il profitait si aisément avec la jeune femme ici, y’avait aussi des choses qui devaient le ramener à Radcliff. Au moins pour un temps. C’était juste ça, l’problème ; leurs ennemis à Radcliff ressemblaient à une hydre, de laquelle il ne cessait de pousser de nouvelles têtes, d’nouvelles menaces, d’nouveaux ennemis. Quand est-c’que ça s’arrêterait ? Ca relevait du rêve, s’disait-il souvent. D’ces fantasmes qui n’avaient rien de sexuel, de bizarre ou de si extravagants que ça – et pourtant, ils semblaient encore plus irréalisables que tous les délires qu’il aurait pu avoir sur le sexe. La pensée le fit ricaner, au moins, juste sous le regard de la mutante. « J’en sais rien. » qu’il grommela en guise de réponse, haussant les épaules – ça devait bien être la première fois qu’il parlait d’un truc comme ça, de toute sa vie. Ses histoires précédentes, elles n’avaient certainement jamais été comme ça, assez longues pour qu’ils parlent de trucs pareils. Et même au-delà de ça, il n’avait jamais eu l’occasion de se montrer particulièrement exigeant ou imaginatif, de ce côté-ci- sans compter, qu’y’avait rien de mieux que la spontanéité. « Tu attises mon imagination, d’toute manière… j’l’ai jamais fait dans un pays étranger, d’ailleurs. » ricana-t-il de plus belle, haussant les sourcils alors que ce lit ne demandait que ça – recevoir des couples en pleine passion ; c’était dur d’y résister rien qu’avec ça, cette si belle suite, faite pour les jeunes couples, probablement. « J’l’ai jamais fait dans une chambre aussi chère, non plus. » ne put-il s’empêcher d’ajouter, le regard moqueur, quand elle commença à avoir ses attentions à elle plus aventureuses qu’auparavant – baladeuses, ici et là, au point de le pousser à enlever ce tee-shirt, en plus du reste. Heureusement qu’ils avaient l’été pour prétexte. Mais même au-delà de la chaleur de la journée, et de la climatisation qui rafraichissait largement la température de la chambre, leurs baisers créaient leur propre fièvre ; un feu qui grimpait, grimpait au creux des reins du jeune homme. Tant et si bien qu’il s’en retrouva légèrement frustré lorsqu’elle s’écarta, grognant une plainte qui mourut lorsqu’il croisa son regard. Patient, il l’observa, sans ciller, pour ce qui lui sembla être une éternité – trop longue à être loin d’elle, mais en même temps, totalement délicieuse à se perdre dans ses prunelles de la sorte. Cesare finit par en avoir un sourire, en la voyant enlever ce sweat si problématique ; au-delà de la vue ou de n’importe quoi de c’genre, elle devait se sentir mieux. Et ça signifiait beaucoup – le premier pas, demandant une longue suite d’événements, de décisions, de luttes. Mais on disait bien que le premier pas était justement l’plus difficile à faire. « Alors t’es vraiment nue là-dessous. » certes, s’il soutenait encore son regard, s’il n’avait pas attardé d’œillade lascive sur elle, il avait quand même eu un regard éclair, avant de retrouver ses yeux à elle. Sans grande difficulté cette fois-ci, il vint lui prendre une de ses mains, l’enroulant dans la sienne, déposant un baiser tendre sur ses phalanges. « Je t’aime. » qu’il sourit, au moment de se redresser un peu, venant l’embrasser, elle, de ses lèvres, patient et suave- bien loin des fantasmes bien érotiques qu’il pouvait avoir en tête. Un baiser pour elle, pour l’aimer et l’admirer comme elle le méritait.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeLun 4 Juil 2016 - 21:50

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La vie en amoureux, c’était quelque chose qu’Isolde n’avait jamais vraiment expérimenté, ça faisait des années qu’elle n’avait pas vraiment été en couple, ses histoires d’avant avaient été assez courtes et remontait à l’époque du lycée. Alors, jamais elle n’avait imaginé pouvoir s’installer avec quelqu’un, avoir un enfant ou même partir en vacances comme elle le faisait avec Cesare. Ils ne vivaient pas ensemble, mais ils en avaient parlé et elle espérait vraiment que ça se ferait. C’était qu’elle s’y habituait vite à avoir Cesare à ses côtés jours et nuit, quelqu’un sur qui se reposer quand ça n’allait pas, quelqu’un pour prendre le relais quand elle était trop épuisée pour s’occuper de Clara. Ça fait des mois et des mois qu’elle était toute seule avec ce bébé, d’abord quand il, avait été dans son ventre, puis quand la petite était venue au monde, alors, indéniablement être tout le temps avec Cesare, c’était pas seulement agréable, apaisant et rassurant, ça avait même quelque chose de pratique. Ça lui simplifiait la vie qu’il soit à ses côtés, tout autant que ça la rendait plus belle. Elle avait besoin de lui à ses côtés et là, à Paris, il était là, tout le temps. Ils avaient ce train de vie semblable à ceux des autres couples et elle n’avait pas envie que ça s’arrête quand ils rentreraient à Radcliff. Elle ailait ça, pouvoir s’endormir dans ses bras et se réveiller à ses côtés, ou même pouvoir lui donner des coups de coudes quand Clara se mettait à pleurer pour qu’il se lève et aille s’en occuper. Quand elle était chez elle, toute seule dans son lit, elle pouvait bien demander autant qu’elle le voulait, si elle n’allait pas s’occuper de Clara, y avait personne pour le faire à sa place. Elle pouvait en trouver plein des avantages de la vie comme ça, à deux, toute une liste de chose qu’elle aimerait pouvoir garder même à Radcliff.

Mais, ils n’en étaient pas encore là. Ils avaient encore de nombreux jours devant pour profiter de tout ça ensemble et continuer de découvrir ce que ça faisait d’être toujours ensemble. Elle avait vraiment l’impression que c’était ce genre de trucs dont elle ne se laisserait jamais, contrairement à certains couples dont la flamme s’éteignait peu à peu au fil des moments ensembles. Eux, ils méritaient tellement leurs moment ensemble, qu’y avait pas moyen pour qu’ils s’en lassent un jour. Y avait encore plein de choses qu’ils n’avaient pas encore exploré de la vie en amoureux, bien au-delà d’une simple danse ensemble. Y avait tout le domaine des fantasmes, dont ils ne parlaient pas, parce qu’ils n’en avaient jamais l’occasion sans doute et qu’ils se sautaient dessus trop rapidement pour avoir l’occasion d’y penser. Elle n’avait pas l’impression d’avoir des trucs bizarres en tête quand elle pensait à Cesare. En tout qu’à elle savait qu’y avait plein d’endroits qu’ils n’avaient pas encore essayés avec Cesare, le pays étranger, la chambre d’hôtel de luxe, ce n’était que des exemples parmi tant d’autres. « Moi non plus. Faudrait pas manquer une occasion pareille. » Après tout ce n’était pas comme s’ils auraient souvent l’occasion de partager une chambre pareil ou de partir à l’étranger, ce n’était pas donné après tout et quand bien même financièrement, elle s’en sortait pas trop mal et lui, lui elle ne savait pas vraiment, elle savait en tout cas qu’elle ne comptait pas sur la fortune des DeMaggio pour partir en vacances. Alors fallait pas louper cette occasion et ils étaient plutôt bien parti pour la saisir, retirant peu à peu les vêtements qu’ils avaient sur le dos. Il lui en avait fallu du temps pour jeter son sweat plus loin et elle avait bien envie de juste venir se blottir contre Cesare, comme pour sentir son corps encore couvert, caché, mais elle tenait bon, quand bien même elle savait qu’elle finirait blottie dans ses bras, mais pour d’autres raisons. « Faut croire que oui. » Elle haussa les épaules, un sourire sur ses lèvres. Elle n’avait pas menti, elle n’avait rien sous ce sweat, rien d’autre qu’une peau abîmée par les épreuves à laquelle elle avait du mal à se faire. Elle sourit à la suite de ses baisers, encore plus à sa réplique et elle avait envie de lui dire qu’elle l’aimait aussi, mais elle n’avait pas envie de lâcher ses lèvres, elle s’arrangea pour le faire durer ce baiser, assez longtemps pour avoir l’impression de manquer d’air et là seulement elle s’autorisa à lâcher ses lèvres pour lui répondre, glissant sa main contre sa joue. « Je t’aime aussi. » Elle l’aimait vraiment, plus qu’elle n’avait cru pouvoir aimer quelqu’un un jour. « Mais je t’aimerai encore plus sans celui-là … » Un sourire provocant sur les lèvres, elle avait glissé sa main contre son torse vers son sous-vêtement, le seul truc qu’il avait encore sur le dos et c’était encore de trop. « Parce que tu me connais, j’aime vraiment ton corps. » Et tout le reste bien entendu. Mais puisqu’il était question de son corps, elle n’hésita pas à glisser sa main sous le tissu qui recouvrait encore sa peau. Ce serait dommage après tout de laisser la température redescendre.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeMar 5 Juil 2016 - 23:46


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☆☆☆

Paris, c’n’était pas une fuite. Cesare n’voulait pas penser comme ça, il n’voulait pas voir les choses comme ça : même s’ils avaient dû choisir de ne pas retourner à Radcliff à la fin de leurs vacances, ça n’aurait jamais été une fuite. Après tout ce qu’ils avaient sacrifié, tout ce qu’ils avaient enduré, perdu, affronté, ils ne fuyaient pas. Qu’y aurait-il de mal, à simplement vouloir vivre sans avoir à constamment regarder par-dessus leur épaule ? Sans avoir à craindre tous leurs ennemis possibles et imaginables ? Qu’y avait-il de mal, à aspirer à pouvoir passer une nuit paisible, sans être réveillé au moindre petit bruit alentours ? Pour sûr, quand il était question de bravoure de c’genre-là, Cesare n’était pas un lâche ; il avait été éduqué pour répugner les attitudes lâches, et les combattre coûte que coûte. Quand il fallait se jeter tête la première, presque sans réfléchir, dans une situation périlleuse, il était le premier à le faire. De même qu’Isolde de son côté : combien de choses folles, démesurées et potentiellement dangereuses pour sa vie était-elle prête à faire pour quelqu’un qu’elle aimait, quelqu’un à qui elle tenait, ou tout simplement sa cause ? Des choses qu’elle avait été prête à faire ; et s’il fallait qu’elle lève le pied et calme sa dévotion extrême quand ils reviendraient à Radcliff, ce n’serait pas Cesare qui s’en plaindrait, bien au contraire. Combien de fois l’avait-il entendue dire qu’elle était prête à mourir pour sa cause, et qu’au moins ça ferait une bonne raison pour laquelle se sacrifier ? Combien de fois avait-il dû combattre le réflexe, l’instinct, de la prendre par les épaules pour la secouer en lui hurlant dessus quand elle faisait ça ? Qu’est-c’que ça pourrait vouloir dire pour Clara, si elle devait grandir sans mère à cause d’une histoire pareille ? Cesare s’était bien souvent posé cette question, dans les heures qu’avait durée la disparition de la jeune femme, quelques semaines plus tôt : il avait été incapable, tout simplement incapable de prendre sa fille dans ses bras, d’essayer de l’apaiser ou de s’occuper d’elle, alors que ses pensées s’égaraient si souvent vers Isolde, en une douleur lascive et meurtrière. Comment leur fille grandirait-elle, s’il devait échouer ? Cette question était devenue une véritable obsession, tournant et tournant dans sa tête jusqu’à lui coller un mal de crâne, et le pousser jusqu’à la rage la plus extrême qui soit. Pour Clara, pour Isolde, il n’pouvait pas, il n’pouvait tout simplement pas continuer à vivre, à penser, à fonctionner comme ça : eux, toujours, sans cesse sur la sellette à cause d’une menace quelconque – à cause d’un connard qui s’donnait le droit de kidnapper les gens pour les torturer. Et tout ça pour quoi ? Pour que Lancaster retrouve sa stupide place de maire ? Et avec des types comme Callahan, Moren ou son père comme hommes de pouvoirs aux alentours de Radcliff, y’avait encore fort à douter que le bourreau de la mutante ait un quelconque crime à payer d’ici quelques temps – ça le débectait, Cesare, ça le rendait complètement fou… au fond, c’était peut-être bien mieux qu’il soit, ici et maintenant, à des milliers de kilomètres de cette Radcliff qu’il avait rêvé de réduire en miettes rien que pour retrouver Isolde, si peu de temps auparavant.

Alors non, ils n’fuyaient clairement pas – prendre un break, c’n’était pas une si mauvaise chose que ça ; et si les remords, l’hésitation devaient venir rattraper Isolde dans les jours à venir, il n’la laisserait certainement pas retourner sur leurs pas pour revenir prématurément en plein milieu de cette situation pourrie et désastreuse. Non, elle avait besoin de ça ; de repos, de l’opportunité de laisser ses pensées s’envoler, s’envoler loin de tous les problèmes trop réels qui avaient dicté sa vie et ses choix ces derniers temps. Les discussions sur le budget de la ville, sur les criminels, sur les transmutants et leur sécurité, sur les groupes rebelles et le risque qu’ils pouvaient encore représenter, sur des détails insignifiants qui faisaient partie de la fonction de maire, tout ça, elles étaient pour quelqu’un d’autre, pour les quinze jours à venir. Et Isolde, elle n’avait que d’elle-même à se préoccuper. Et Clara. Et eux deux, ce couple qu’ils n’avaient que trop rarement laissé respirer, grandir, s’émanciper, à la recherche de ce que ça pourrait devenir. Maintenant, avec du recul, et la façon si logique, si naturelle dont ils fonctionnaient quand ils étaient l’esprit tranquille, il était indéniable que c’n’était bien que Radcliff, l’atmosphère de la ville et les menaces incessantes qui leur mettaient des bâtons dans les roues, et créaient des problèmes entre eux deux. Alors y’avait plein d’opportunités, toutes simples, fantaisistes ou presque insignifiantes, qu’ils auraient été bêtes de manquer. Isolde aurait été bête de manquer de prendre ce temps loin du reste pour faire le tri dans sa tête, à la recherche de ce qu’elle pensait, de ce qu’elle voulait, de ce qu’elle vivait au quotidien. Heureusement, elle l’avait fait – et peut-être que cette discussion, compliquée et houleuse qu’ils avaient eue un peu plus tôt, avait au moins eu l’effet positif de semer un calme reposant dans tout l’esprit de la blonde. Elle semblait déjà plus détendue, plus souriante, et bel et bien , avec lui, enfin. Maintenant, il avait juste hâte de voir le reste des jours se présenter à eux – il avait hâte de voir quel potentiel ils avaient, à juste être un couple, à être des imbéciles de touristes qui s’émerveillaient sur tout et n’importe quoi, et parlaient un mauvais français. Pour l’heure, Clara faisait encore sa sieste, et pendant c’temps, fallait bien s’occuper – et pour une fois que les choses glissaient si naturellement entre eux, depuis ce jour-là, il n’allait certainement pas s’en plaindre. Bien au contraire, alors que les baisers avec Isolde étaient toujours aussi délicieux, que la caresse de leurs lèvres, la danse de leurs langues, les touchers aventureux égarés par leurs mains, étaient toujours aussi électrisants à son âme. Jamais il ne se lasserait de ça – des mille sensations que ça éveillait en lui, l’fait d’être amoureux, pleinement amoureux, et pleinement aimé pour tout ce qu’il était. Avait été. Et la sensation délicieuse et invisible, devint un frisson soufflé juste contre les lèvres d’Isolde, sous sa main aventureuse et la chair de poule qui naissait sur sa peau à lui, dans le sillage de ses doigts à elle. Là, maintenant, tendu comme il était, il se serait levé plus vite que l’éclair pour répondre à sa demande, et se débarrasser de son dernier vêtement sans honte aucune ; mais la main qu’elle aventura sous le tissu le déconcentra bien assez tôt. « Et j’suis censé avoir assez de volonté pour me lever alors que tu m’fais ça ? » qu’il ricana contre ses lèvres, levant vaguement les sourcils, alors qu’une de ses mains à lui, grimpait le long de sa cuisse pour taquiner le tissu de son sous-vêtement à elle. « Tu me surestimes, là. » il en eut une expression presque contrite et désolée – tout ce qu’il était loin d’être, « Peut-être que tu devrais m’donner un coup de main. » sans mauvais jeu de mots, normalement… même s’il le remarqua bien assez tôt, lâchant un nouveau ricanement. De toute façon, s’il lui prenait, à Isolde, l’idée folle de faire quelque chose d’un peu trop provocateur, elle savait très bien qu’il le lui rendrait, et plus encore.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 17:21

as long as it takes I will prove my love to you
— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Dans cette chambre d’hôtel, loin de leur quotidien, il semblait à Isolde que tout était mieux, beaucoup plus simple. Dès qu’elle était avec Cesare à Radcliff, elle se sentait mieux, elle avait l’impression que les problèmes étaient loin d’elle, les responsabilités et qu’il n’y avait plus qu’elle, Clara et Cesare qui comptaient. C’était souvent qu’elle avait cette impression de s’isoler du monde quand elle était avec Cesare, comme s’ils étaient à l’intérieur d’une bulle loin du monde réel. Mais le temps il continuait de filer et c’était toujours un problème, parce qu’à un moment où à un autre, ils étaient toujours obligés de se séparer. Ils étaient doués pour grappiller du temps et pour profiter de ce qu’ils avaient jusqu’à la dernière minute, mais l’inéluctable finissait toujours par arriver et ils devaient partir chacun de leur côté. C’était différent à Paris. Ici, ils n’avaient pas besoin de fermer la porte entre eux et la réalité, le reste du monde qui était dehors, ce n’était pas un problème et assez rapidement, ils retourneraient se mêler à la foule parisienne sans craindre les représailles. Ils pouvaient se balader ensemble, se tenir la main, s’embrasser sans que ça aille la moindre conséquence. Ils pouvaient être tous les trois dans les rues de la ville sans que personne ne les juge. Ici, ils n’avaient pas non plus besoin de compter le temps. Ils pouvaient s’endormir dans les bras l’un de l’autre en sachant très bien que le lendemain, ils seraient encore ensemble et ils n’auraient pas besoin de se séparer. Paris, ça avait clairement plein de trucs que Radcliff n’avait pas. Indéniablement, elle se sentait plus en sécurité ici. Depuis qu’elle s’était faite agressée, Isolde avait toujours trouvé quelqu’un pour rester près d’elle, complètement flippée à l’idée de se retrouver toute seule. Mais ici à Paris, Cesare s’était absenté plusieurs minutes et ça n’avait pas été complètement insurmontable.

Elle craignait que ça lui revienne trop vite cette crainte quand elle serait de nouveau à Radcliff. Elle n’avait pas envie d’imaginer le moment où Cesare partirait, la laissant toute seule dans une maison qui des fois lui semblait incroyablement grande. Il faudrait bien pourtant qu’elle se fasse à l’idée, parce que malgré les discussions qu’ils avaient pu avoir, elle se doutait bien qu’il ne pourrait pas s’installer chez elle sans avoir réglé un tas de choses et elle ne savait pas combien de temps ça prendrait à régler. L’avenir à Radcliff, il était assez incertain, mais elle savait qu’elle ferait vraiment en sorte de se vider l’esprit assez souvent pour ne pas devenir complètement cinglée, parce qu’elle ne pouvait pas continuer comme elle l’avait fait trop souvent et elle le ressentait bien, ici à Paris que la tranquillité, le fait de penser à autre chose qu’au reste du monde, ça lui faisait du bien et elle ne le faisait définitivement pas assez souvent. Alors maintenant, elle était bien décidée à laisser les problèmes derrière elle et profiter de Paris. Elle avait même réussi à retirer ce sweat trop problématique, censé cacher les cicatrices qu’elle ne voulait pas voir. Avec ça de moins sur le dos et les vêtements de Cesare qui avaient eux aussi disparu, ce n’était pas compliqué de penser complètement à autre chose qu’aux cicatrices qui barraient son corps. A se chercher comme ils le faisaient, c’était certain qu’ils n’iraient pas loin. Mais Clara dormait alors il fallait bien qu’ils s’occupent. « Oh, monsieur a besoin d’un coup de main ? » Un sourire sur les lèvres, un sourcil arqué, elle retira sa main de là où elle était pour venir tirer sur son sous-vêtement, se redressant assez pour le retirer complètement. « Ce genre de coup de main là ? » Elle glissa ses mains contre ses cuisses pour revenir vers son entrejambe. « Ou plutôt comme ça ? » Et elle reparti dans ses caresses, plus vivement, alors que sans le sous-vêtement, ça devenait d’autant plus facile de venir attiser son désir de ses mains taquines. Elle continuait de le regarder, le sourire aux lèvres, après tout, sa phrase avait eu un double sens, fallait qu’il en assume les conséquences maintenant.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 4 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 21:26


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
when you're in the half light
it is not you i see
and you'll live a half life
you only show half to me
☆☆☆

Il connaissait Isolde, Cesare- sans prétendre pouvoir la connaître mieux qu’elle n’se connaissait elle-même, ou décrypter ses attitudes mieux qu’elle ne pourrait le faire, mais il avait déjà eu une bonne idée de ce qu’elle voulait, quelque part, dans un coin de sa tête. Même en embarquant dans cet avion avec elle, direction une retraite paisible où ils profiteraient d’un peu de temps ensemble, le chasseur ne s’était pas construit mille illusions, mille plans dans lesquels ils resteraient à Paris, ou iraient dans n’importe quel coin paisible du monde pour refaire leurs vies. Il avait su qu’irrémédiablement, les désirs d’Isolde, la dévotion d’Isolde, les ambitions d’Isolde, la ramèneraient sur le chemin vers Radcliff. Alors sa réponse, elle n’l’avait franchement pas surpris – ni déçu, ni perturbé, ni mis en colère. Ça n’avait pas créé en lui le sentiment que leurs rêves de vie meilleure s’éloignaient un peu plus ; tout simplement parce qu’il n’avait jamais eu l’idée stupide de croire que tout était acquis désormais. Et autour de quoi, est-c’que tout ceci serait acquis ? A cause de ce qu’Isolde avait vécu ? Une décision créée par ses peurs, ses angoisses, son insécurité ? Si tel avait dû être le cas, il était évidemment bien content qu’elle ait creusé assez profondément pour chercher cette vérité si évidente pour lui, qu’il n’avait jamais douté, de son côté. Ce séjour à Paris n’était pas la première trêve dans une des premières destinations de leur fuite en avant – c’était des vacances, quinze jours qui passeraient irrémédiablement bien trop vite, mais desquels ils allaient devoir se satisfaire : parce que tout au fond, derrière les couches de trouille et de déni, les volontés d’Isolde n’avaient pas été satisfaites – elle n’avait pas atteint son but, aussi ambitieux était-il. Et Isolde, elle avait toujours été l’genre de personne à se donner les moyens d’atteindre ce qu’elle voulait atteindre ; ça faisait partie des choses qu’il aimait chez elle, des côtés de son caractère qui l’avaient toujours faite subsister, survivre malgré l’austérité qui tournait partout autour d’elle. Elle avait enduré bien des choses grâce à cette force de caractère, et il n’pouvait d’toute manière pas envisager un jour où celle-ci serait envolée, ruinée, au point où elle voudrait tout simplement prendre la fuite. Cette perspective, l’effrayait donc malgré tout ; parce que lui, il n’voulait pas passer toute sa vie à vivre comme ça. Il n’voulait certainement pas voir Clara grandir dans c’genre de monde, dans cette atmosphère si épuisante qui leur avait déjà tant coûté, à eux deux. Alors parfois, quand il songeait au long terme, Cesare s’prenait à espérer qu’y’avait quand même un jour, où Isolde se réveillerait – pour les bonnes raisons, et choisirait de vivre, plutôt que de sans cesse sacrifier des parts d’elle-même pour des autres qui n’en valaient pas nécessairement la peine. Le monde, il était compliqué, et peu importait tout ce qu’ils enduraient, l’histoire tendrait à se répéter, et même, s’ils devaient changer Radcliff, ils n’changeraient toujours que Radcliff, là où les inégalités continuaient de subsister partout ailleurs.

Ils rentreraient à Radcliff, donc. Et maintenant que c’était une décision qui avait été prise, exprimée à haute voix et gravée dans le marbre de tous ces choix qu’ils avaient fait jusqu’alors, Cesare n’avait juste… plus envie d’y penser. Cette ville et ses habitants se rappelleraient bien assez tôt à eux ; et plutôt que d’penser à l’avenir comme il le faisait trop souvent, le DeMaggio s’découvrait bien mieux à songer au présent. L’instant qui était là, juste sous les caresses de ses mains, accessible par ses prunelles, qui scrutaient si intensément le regard d’Isolde. C’n’était pas par déni, qu’il n’voulait pas admirer le reste de son corps ; lui, il savait très bien qu’il n’y aurait rien en elle, rien dans cet aspect extérieur qu’elle craignait tant, qui le rebuterait d’une quelconque manière. Il serait bien hypocrite de penser comme ça, alors qu’encore aujourd’hui, il devait probablement arborer bien plus d’anciennes plaies et de stigmates qu’elle. Chaque cicatrice avait son histoire, tout comme chaque traumatisme, chaque mauvaise expérience, chaque mauvaise décision. Le pire, c’était probablement d’savoir que celles-ci étaient inscrites sur les chairs de manière définitive et irrémédiable – Cesare savait bien c’qu’elle endurait, Isolde. Les rares plaies qu’il avait eues, qu’il aurait pu croire héroïques, symboles de sa survivance, étaient désormais le synonyme des meurtres qu’il avait commis à travers les années – les cadavres qu’il avait amoncelés sur son sillage. Il comprenait l’impulsion d’vouloir les cacher sous une couche de vêtements, la non-envie de les regarder, de s’y faire, de s’adapter. Mais d’toute manière, ce ne serait pas lui qui amènerait ce sujet ; trop souvent, le brun se découvrait à brusquer les choses par une impétuosité qu’il n’parvenait pas à maîtriser. Mais son corps, sa peau, Isolde allait devoir vivre tous les jours du restant de sa vie avec – et peu importait l’temps dont elle aurait besoin pour en parler, il serait patient. Déjà, le fait qu’elle ait enlevé ce sweat, était une victoire qu’il n’aurait pas imaginé atteindre aujourd’hui – mais comme il s’l’était dit bien souvent, Isolde, elle n’était pas du genre à se défiler face aux épreuves. Irrémédiablement, lorsqu’elle se redressa sur lit pour lui donner ce fameux coup de main, Cesare laissa ses yeux glisser tout le long de son corps, lâchant un rire capricieux alors qu’elle avait, évidemment, parfaitement saisi le double-sens auquel il n’avait même pas voulu faire allusion lui-même. « Je proteste, c’est toi qui as l’esprit tordu, là. » ricana-t-il de plus belle, grognant sous ses caresses comme si c’était la plus injuste des punitions – ça l’était probablement, de réduire ses sens et sa raison à néant comme ça, si simplement, de quelques touchers insidieux de ses doigts. « A voir des allusions là où y’en a pas. » et malgré le sourire goguenard qu’il lui envoyait, fier d’être l’innocent de ce duel, il n’pouvait certainement pas dire qu’il avait envie qu’elle arrête, de toute manière. Tout ce dont il avait besoin, c’était de lui rendre la pareille, rien que par orgueil, ou parce qu’elle était un peu trop sure d’elle, là. En se penchant dans sa direction, Cesare repartit donc de ses lèvres arpenter la courbe d’une de ses cuisses, remontant le long de celle-ci, mordillant moqueusement la chair parfois, avant d’atteindre ses premières courbes, sa langue hasardeuse, glissant entre sa peau et le tissu qu’elle portait encore sur elle, taquin, tentateur, affamé un peu plus par tous les désirs qui battaient, brûlaient, incendiaient ses veines.
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