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| (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. | |
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Auteur | Message |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Mar 31 Mai 2016 - 2:04 | |
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WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT? when you're in the half light it is not you i see and you'll live a half life you only show half to me ☆☆☆
Pourquoi est-ce qu’ils devaient avoir cette conversation ? Probablement parce qu’ils l’avaient faite trainer pendant trop longtemps, et irrémédiablement à chaque fois, il y avait eu de nouvelles choses pour s’ajouter à l’histoire. S’ils l’avaient eue à l’époque de la fête foraine, il n’aurait même pas eu cette crainte, trop réelle, trop mordante, trop fraiche de la perdre comme il avait perdu sa sœur. S’ils l’avaient eue avant la mort d’Anthea, elle n’aurait pas eu ce sentiment béant d’avoir trop perdu déjà. S’ils l’avaient eue avant qu’elle ne se fasse enlever et torturer… il n’savait pas, parce qu’il avait comme l’impression que c’était le cœur du problème, tout autant que le résultat du problème. Comment était-ce possible ? Et s’ils avaient eu cette discussion plus tôt, est-c’qu’ils n’auraient pas été à même d’éviter qu’une telle chose arrive ? Cesare sentait que la chambre autour d’eux, aussi gigantesque était-elle, était minuscule, oppressante, comme si les murs se rapprochaient inlassablement les uns des autres. Il l’avait su dès le moment où il avait commencé à sentir la frustration se mêler à tout le reste- une frustration plus vieille qu’il n’avait été prêt à l’admettre avant tout ça. Aussi vieille que quand il avait eu ces débuts de conversation avec sa sœur aussi, et qu’elles n’avaient finalement mené nulle part. Où est-ce que ça les mènerait, eux ? Si souvent, Cesare avait eu l’impression de marcher sur des œufs, d’arrondir les angles afin de n’pas dire le mot de trop. Parfois, il l’avait dit avec Aria, le mot de trop, et ils avaient manqué de peu d’exploser, parce qu’y’avait tant de vérités insidieuses qui avaient plané entre eux qu’une fois dites, elles s’étaient avérées plus douloureuses que salvatrices. Et au fond… ne l’avait-il pas perdue, en faisant tout ça ? Aria avait bel et bien prévu de quitter la ville avec quelqu’un d’autre, le soir de sa mort, sans même lui en parler, sans même attarder la moindre pensée vers lui. Alors… ? Alors il sentait déjà cette chimie de sentiments contradictoires lui serrer les tripes alors qu’il évitait le regard de la Saddler, qu’il ne savait pas s’il en avait dit trop, pas assez. S’il s’énervait, s’il désespérait, ou s’il plongeait simplement dans les abysses d’un réel bien lourd de sens. Qu’est-ce qu’elle attendait de lui ? Souvent, ç’avait simplement été qu’il accepte ses choix – elle avait fini par les lui imposer brutalement la plupart du temps, lorsqu’elle avait décidé de se présenter à la mairie par exemple. Tout ce qu’il avait fait, c’était se pointer trop tard : et quelles armes aurait-il pu avoir pour dire quoique ce soit ? Lui faire du chantage ? Lui planter un ultimatum juste devant le nez ? Maintenant, il semblait presque que toute la situation dépendait de ce qu’il dirait, de ce qu’il ressentait, de la place qu’il avait si brusquement prise, si importante dans la vie d’Isolde. Il en évita sa présence encore plus, se levant pour quitter le lit – il avait juste envie de repartir pour aller chercher n’importe quoi d’autre dans le supermarché du coin : même les paquets de couches en français s’avéraient moins oppressants que l’enclume qui l’empêchait de respirer normalement.
Et dos à elle, il passa une main sur son visage, un de ses doigts dessinant son sourcil, puis les traits de son front, crispés, tassés. Même ici, il était épuisé, alors qu’il dormait plutôt paisiblement ; maintenant, il se rendait compte que quelques nuits de sommeil n’étaient pas assez pour rattraper toutes les années de labeur qui pesaient sur son âme. « Y’a une différence, entre parler aux gens, et complètement faire dépendre ton choix sur les autres. Là maintenant, les seules raisons que tu trouves pour justifier de n’pas revenir à Radcliff, c’est Clara et moi. » tout comme quand il disait qu’ils ne pouvaient pas être ensemble, c’était à cause d’elle et à cause de Clara. Pour les protéger. Pour s’assurer que rien ne leur arriverait. Et combien de fois avait-elle réagi si rudement à ses paroles, incapable de comprendre, incapable de vouloir accepter les choses comme ça ? « Je-… t’as qu’à me dire c’que tu veux que j’dise, Isolde, parce que ma réponse, tu l’aimeras pas quoiqu’il en soit. » et que tout ce qu’il avait l’impression de dire jusque-là, ça tombait dans l’oreille d’une sourde, ou ça n’trouvait pas sens. Ou ça n’aidait pas. Comment était-il censé faire avec le fait qu’il était incapable de l’aider, incapable de l’atteindre, incapable de faire sens dans sa tête ? « Qu’est-c’que tu veux que je dise, hein ? Que j’ai admiré ton altruisme quand t’es allée te mettre toi-même dans un bâtiment pour le faire exploser, alors que t’étais enceinte, que n’importe qui aurait pu te trouver, juste pour dénoncer trois hunters ? Que t’as fait une différence là-dedans ? » oui peut-être que c’n’était pas ce qu’Isolde voudrait entendre – probablement pas – et que c’était bien sévère comme sentence à faire peser sur elle maintenant, mais ouais, il détournait le regard la plupart du temps. Faute de mieux. Parce qu’elle ne lui avait que très rarement donné la chance de faire mieux. « Tu veux que j’dise, que pendant toutes ces semaines où on n’pouvait pas être ensemble, où t’étais obligée de t’cacher parce que t’avais décidé de devenir la cible numéro un des hunters de toute cette ville, j’regardais ma télé à chacun d’tes discours, pour t’admirer, admirer ta dévotion et ton sacrifice ? » la vérité, elle était aussi brutale que le bulletin blanc qu’il avait glissé dans l’urne – non, il n’pouvait pas la soutenir. Il essayait, il essayait, il avait essayé ; mais il n’y arrivait pas. « Si la situation était inversée, là maintenant, si j’te disais que c’est à toi de choisir, entre – je sais pas – ma poursuite de Kingsley Moren et nous deux, qu’est-c’que tu ferais ? » parce que tout autant qu’elle avait trouvé sa vengeance débile, il trouvait ses décisions débiles. Il trouvait le fait qu’elle était en permanence la seule à s’exposer aux menaces, aux attaques, visage public numéro un, débile et horripilant. « J’serais jamais en paix avec cette part de toi qui aimes gagner par orgueil, ou qui crois que sa vie vaut moins que celle des autres. » il avait tué des dizaines d’innocents, pour elle. Parce qu’il l’aimait plus que n’importe quelle autre vie insignifiante de Radcliff. Et aussi dérangé, pervers, meurtrier que ça pouvait paraître, c’n’était pas prêt de changer. « Mais je sais très bien que si tu prends ta décision comme ça- ces parts de toi, ces trucs qui font qui tu es, mourront peu à peu. A cause de moi. A cause de c’que j’viens de dire. » il soupira, resserrant tous les muscles de son corps alors qu’il sentait ses jambes faiblir, juste pour pouvoir observer Isolde, mâchoires crispées. « Ouais. Si on revient, ce sera ensemble-… et ce sera différent. J’te l’ai dit, j’serai avec toi quoique tu choisisses. Mais toi, là, t’es pas avec moi. Et selon l’choix que tu feras, tu l’seras pas non plus, plus tard. Et j’te laisserai pas te ruiner encore une fois à cause de moi. » y’avait une différence, entre la conversation qu’ils avaient maintenant, et celle qu’ils avaient eu à l’époque de son engagement dans la politique de la ville – « Si tu veux que j’pose une condition, c’est celle que j’ai dit à l’hôpital. Si on doit continuer, ce s’ra pas comme avant, où j’ai aucune chance de faire autre chose que détourner le regard et faire avec. J’veux être avec toi. Et pas que quand on oublie le reste du monde pour l’temps que ça dure… » ils marchaient bien, ensemble, quand ils allaient dans une base militaire pour faire exploser des vaccins, après tout. Ils n’étaient peut-être pas invincibles, mais ils étaient quand même pas mal forts, quand ils étaient tous les deux. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Mar 31 Mai 2016 - 12:44 | |
| as long as it takes I will prove my love to you — cesare demaggio & isolde saddler — There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you. Isolde ne s’était jamais voilée la face, elle savait très bien ce que Cesare pensait des choses qu’elle avait pu faire. Ce n’était pas parce que la plupart du temps, il le lui avait dit en lui hurlant dessus au cours d’une de leurs trop nombreuses disputes que ça voulait dire qu’il n’avait pas pensé un mot de ce qu’il racontait. Elle n’avait pas besoin qu’il le lui redise, maintenant qu’ils étaient de nouveau ensemble pour qu’elle sache très bien ce qu’il pensait de tout ça. Il détestait Insurgency et tout ce qu’ils avaient pu faire, il détestait tout ce qui était à l’origine de ce groupe et il détestait aussi le fait qu’elle se soit présentée à la mairie tout autant qu’il détestait le fait qu’elle soit maire de cette ville. Si elle devait rentrer à Radcliff, y avait des choses qu’elle ferait différemment mais elle n’allait certainement pas lâcher son poste de maire, ni celui qui la mettait encore aujourd’hui à la tête d’Insurgency. Alors si ça ne plaisait pas à Cesare, est-ce que ça ne finirait pas tôt ou tard par compliquer les choses entre eux ? Elle n’en avait pas envie, mais elle savait que si elle rentrait à Radcliff ce ne serait pas pour tout plaquer. Laisser tout tomber, changer radicalement de vie, y avait qu’en dehors de Radcliff qu’elle pourrait le faire. C’était trop compliqué cette décision qu’elle devait prendre et elle la sentait vraiment lourde de conséquence, bien plus que quand elle avait décidé de fonder Insurgency ou de se présenter à la mairie. Parce que là, elle n’avait pas pris le temps de réfléchir et il fallait quand même avouer que l’impulsivité ça avait du bon parfois, au moins, ça ne la condamnait pas à se prendre la tête pendant des heures et des heures à se demander ce qu’elle devait faire, ce qui était le mieux pour elle, mais aussi pour son couple et sa famille, parce que pour elle, ça ne pouvait pas être dissocié.
Ça lui avait fait mal au cœur de le voir se lever et lui tourner le dos si bien qu’elle ne voulait plus relever les yeux vers lui, son regard étant posé sur ses mains, sur ses ongles qu’elle triturait nerveusement depuis qu’il avait relâché ses mains. Dans le fond, est-ce que Clara et Cesare, ils n’étaient pas les seules raisons qui la poussait à hésiter à rentrer à Radcliff ? Ouais, ça lui faisait peur Radcliff à cause de ce qu’elle avait pu vivre là-bas, mais s’ils n’avaient pas été là, elle n’aurait pas aspiré à autre chose qu’à continuer ce qu’elle avait commencé. Radcliff, c’était sa ville natale, là où y avait ses amis, alors évidemment que si elle avait été toute seule elle retournerait vers ça plutôt que de partir à l’autre bout du monde complétement seule. Mais ils étaient là et ils avaient changé sa vie, alors elle était obligée de penser à eux. Elle aimait Paris, la paix que ça lui apportait, cette impression de légèreté et de liberté qu’elle ressentait ici et ça lui donnait envie de rester loin de Radcliff, mais est-ce que ça venait d’elle ou du fait qu’elle était avec Clara et Cesare, elle n’en savait rien, ça semblait être un tout dont elle n’arrivait pas à dissocier les différentes partie, y avait quand même quelque chose en elle qui lui disait que même aux côtés de Clara et de Cesare à Radcliff, ce serait différent, alors non, c’était peut-être pas juste pour eux qu’elle hésitait mais aussi pour elle-même. « Je me sens bien ici. Mieux que je me suis jamais sentie à Radcliff, même avec Clara et toi. C’est ça la raison qui me donne envie de rester loin de Radcliff. » En vérité, partir c’était simple, c’était évident, c’était la solution de facilité, celle pour laquelle la seule question sous-jacente, c’était à se demander si elle ne regretterait pas d’avoir abandonné tout le reste. Mais si elle rentrait à Radcliff c’était beaucoup plus compliqué, alors elle avait besoin de savoir ce qu’il en serait pour prendre sa décisions. Elle ne pouvait pas choisir sans penser à comment les choses se passeraient si elle devait rentrer à Radcliff et là fallait bien qu’elle pense à Cesare à leur relation, parce qu’elle ne voulait pas que Radcliff ait raison d’eux. Elle resta un moment les yeux baissés sur ses ongles, alors qu’il parlait, elle l’écoutait, elle réfléchissait à tout ça, elle essayait de mettre de l’ordre dans ses pensées. Elle n’aimait pas l’idée d’être autant attirée par Radcliff, malgré ce qui s’était passé, malgré ce que Cesare disait. Mais y avait cette volonté d’agir qui la repousserait toujours vers Radcliff malgré tout ce qu’elle pouvait vouloir à côté. Y aurait peut-être toujours un gout d’inachevé si elle devait quitter Radcliff et y aurait toujours le regret de pas avoir saisi sa chance de partir si elle devait rester à Radcliff. Elle resta un moment les yeux rivés sur ses ongles, laissant peu à peu le silence s’installer dans la pièce, prise dans ses propres réflexions. Sur ses mains, y avait encore des marques de tout ce qui l’avait poussée à partir, sur lesquelles elle resta focalisée un moment, avant de tirer sur les manches de son sweat pour venir les cacher, puis elle releva enfin son regard vers lui, un léger soupire passant ses lèvres. « J’veux rentrer à Radcliff … j’veux continuer tout ça, mais différemment, je sais pas comment, mais … je veux pas que ce qui s’est passé l’autre fois ça ait une chance de recommencer et je suis pas sûre de savoir comment m’y prendre. J’ai besoin de toi. » C’était sa façon de lui dire qu’elle ferait jamais rien sans lui, qu’elle ne le laisserait jamais de côté et qu’elle voulait être avec lui. « Et j’veux aussi ce que tu as dit tout à l’heure, qu’on parte plus souvent, parce que j’aime vraiment ça … » Et même si ça devait être trois jours dans une autre ville un peu plus loin dans le Kentucky, ça lui irait. « Et si un jour y en a un de nous deux qui réalise qu’il veut vraiment partir, on se le dira hein ? » Et ils le feraient. Parce qu’elle le pensait vraiment quand elle disait qu’il était plus important que le reste et elle savait qu’elle pourrait tout sacrifier, sauf leur histoire. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Mar 31 Mai 2016 - 16:17 | |
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WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT? when you're in the half light it is not you i see and you'll live a half life you only show half to me ☆☆☆
Il semblait bien que les doutes étaient récurrents dans leur histoire, à croire que leurs cerveaux tournaient trop vite pour leur laisser une quelconque trêve : toujours, il fallait qu’Isolde ou Cesare se réveille sur une pensée parasite et finisse dévoré de l’intérieur par celle-ci. Ouais, il n’pouvait pas nier que l’attitude que la Saddler exposait juste sous ses yeux, là maintenant, le DeMaggio la connaissait bien, pour l’avoir lui-même jouée bien souvent, y’a encore pas si longtemps que ça. Les questionnements étaient omniprésents, lancinants, assommants, et fallait croire que quand bien même ils essayaient de lutter, de positiver, y’en avait toujours pour se rajouter aux précédents, et alourdir considérablement la couche de leurs doutes et de leur culpabilité. Et pourtant, Cesare détestait la moindre idée qui pouvait germer dans la tête d’Isolde : comment pouvait-il la regarder se torturer l’esprit pour des gens qui étaient loin d’eux, là maintenant, et à qui elle ne devait rien ? Si elle trouvait stupide le fait qu’il se croit condamné à vivre une vie malheureuse à cause de tous les actes dégueulasses qu’il avait accomplis, qu’est-ce qu’il devait penser en la voyant se fustiger de la même façon parce qu’elle pouvait toujours faire mieux ? Oh, il l’avait toujours su, probablement dans un coin de sa tête, qu’eux deux étaient différents presque au point d’en être opposés – lui il avait été un chasseur, fils de chasseur, fils de parents qui le sacrifieraient volontiers au nom d’une cause plus grande qu’eux. Elle, mutante, fille de gens qui n’avaient rien demandé, et n’avaient eu de cesse de sacrifier leur vie, leur énergie, leurs efforts pour elle. Alors est-ce que c’était pour ça qu’Isolde se pensait obligée de retourner à Radcliff pour pouvoir continuer ? Parce qu’elle avait vécu le sacrifice à travers ses deux parents, toutes les années pendant lesquelles son père l’avait protégée, et le fait qu’il n’avait pas hésité une seule seconde à mourir pour elle ? Mais c’était ça le problème- son père, il était mort, abandonnant une jeune fille de dix-huit ans derrière lui, seule au monde et partagée entre la peur et la hargne. Et si le DeMaggio avait déjà bien du mal à se dépêtrer avec l’idée de laisser Isolde se sacrifier pour le plus grand bien dans une impulsion altruiste, maintenant qu’il y avait Clara, c’était pire encore. Lui, il n’voulait plus envisager la moindre cause autre qui pourrait valoir quelque sacrifice que ce soit : de son temps, de sa vie, ou de chaque parcelle d’esprit et de cœur qu’il leur vouait à toutes les deux. Egoïstement, il voulait voir Clara grandir, et il voulait savoir que sa fille serait heureuse pour toujours, avec ses deux parents, et loin du tumulte de Radcliff.
Alors ouais, il était clair, net et précis, que cette discussion s’accompagnait de conditions qu’il n’ressentait pas le besoin de mettre à hautes voix. Dès que la vie de Clara serait en danger, il comptait bien tout abandonner, et protéger leur fille plus que le reste ; et mieux valait à ce moment-là qu’Isolde ait fait son choix, parce qu’il n’hésiterait pas à partir sans elle, si ça devait signifier protéger Clara de qui que ce soit. Ils en étaient là, maintenant, insidieusement ; mais plus encore qu’une simple responsabilité, c’était un besoin qu’il avait maintenant, de la savoir sauve. Et parfois, il n’savait pas si c’était l’objectif principal d’Isolde- maintenant qu’il émettait à haute voix chacune des choses qui l’avaient toujours dérangé dans les choix de la mutante et les actes qu’elle avait commis, il était bien incapable de savoir. Parce que la jeune femme avait bel et bien fait exploser une bombe dans une mairie, alors qu’elle ne se trouvait qu’à quelques mètres du bâtiment, qu’elle avait été enceinte à l’époque, et que ç’aurait pu avoir tous les impacts possibles et imaginables sur Clara. Et quand il se mettait à penser comme ça, y’avait une interrogation brûlante qui montait jusqu’au bord des lèvres du DeMaggio. Une question qu’il garda pour lui, encore aujourd’hui : le silence, c’était sans doute mieux que toute réponse qu’il pourrait obtenir en lâchant ces mots si lourds de sens. Alors autant ne pas flouer les limites entre l’acceptable et l’inacceptable plus encore. « Est-c’que tu t’sens vraiment bien, honnêtement ? C’est pas comme si t’avais vraiment l’air d’en profiter la moitié du temps. » il n’avait pu s’empêcher de lâcher cette réplique amère, la regrettant bien assez tôt. Il savait qu’y’avait d’autres choses pour voiler l’esprit de la blonde que cette histoire d’hésitation entre partir de Radcliff ou retourner dans cette ville maudite. Mais rien n’changeait, et même dans cette conversation, rien n’changeait. C’était ça ouais, le problème de survivre ; on n’pouvait pas continuer à prendre des décisions impulsives, à lâcher cette même phrase encore et encore ‘si j’meurs en faisant ça eh bah tant pis’ – il espérait bien que ce n’serait plus jamais une réplique qu’il aurait à affronter de la part de la Saddler. Il soupira, frustré, parce qu’au fond, c’était sa chance à lui tout autant que sa chance à elle – et comment pouvait-il profiter de quoique ce soit quand, en égarant une œillade vers elle, il la voyait plus souvent absente que vraiment présente ? Et qu’est-ce qu’il devait faire, hein, la forcer à se concentrer sur ce qui l’entourait ? « Si tu veux y retourner eh bah on y retournera… » qu’il signifia simplement, haussant les épaules- parce que là, il se retrouvait à court de mots. Il n’savait pas quoi dire d’autre, parce que bien souvent, quand ils s’étaient retrouvés dans une situation comme ça, toutes les bonnes solutions qu’ils s’étaient engagés à suivre pour faire les choses mieux n’avaient toujours été que des mots en l’air. « C’que tu m’as dit, à l’hôpital-… que t’attendras aussi longtemps qu’il le faut, que j’ai réglé mes affaires. Ça tient pour moi aussi. J’peux aussi attendre, aussi longtemps qu’il faudra. » tant qu’y’avait quelque chose au bout- tant que eux deux continuaient de survivre coûte que coûte. Tant qu’elle lui parlait, l’incluait dans sa vie et dans ses choix plutôt que de grossièrement prendre des décisions impulsives mettant sa vie en danger dès qu’il avait le dos tourné. Il n’savait pas si c’était clair, parce qu’y’avait des phrases qu’il avait envie de dire, grave et sérieux, si une telle chose devait arriver à nouveau. Mais elle devait bien le savoir, maintenant. Et il revint bien assez tôt vers elle, s’asseyant sur le bord du lit, de travers, avant d’enfin la regarder. « Mais on part pas d’ici. Pas maintenant. Le monde va pas s’effondrer parce qu’on fait rien pendant deux semaines-… tu sais que t’en as besoin. Qu’on en a besoin tous les deux. » y’avait bien une part de lui qui avait presque envie de la secouer, tellement les jours passés l’avaient frustré ; mais il se retint bien évidemment, se penchant vers Isolde pour poser une main sur sa joue, une caresse, une demande. « Clara est bien ici. Et personne n’se moquera d’toi pour ton accent. Et quand on sort dans la rue, personne n’menace de nous attaquer pour une raison ou une autre. On n’a même pas besoin de vivre cachés, ou d’regarder par-dessus notre épaule-… et d’ici trop peu d’temps, ce sera passé tout ça. Et j’peux pas promettre d’avoir de la chance au point de gagner un autre voyage comme ça en claquant des doigts. » il en eut un vague sourire ironique, bien trop conscient que s’ils devaient économiser, ce serait encore plus compliqué, probablement. « Je t’aime. Et j’ai envie qu’tu sois là, avec moi… sinon, ça vaut rien tout ça. » tout comme une vie ailleurs sans qu’elle n’ait fait sa paix avec l’idée de laisser tomber n’rimerait à rien, et les détruirait plus efficacement que Radcliff ou n’importe quel ennemi matériel et palpable qui se trouvait dans cette ville de malheur. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Mar 31 Mai 2016 - 18:11 | |
| as long as it takes I will prove my love to you — cesare demaggio & isolde saddler — There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you. Ça avait toujours été plus facile pour elle quand elle avait été absolument certaine de ce qu’elle faisait, quitte à crier haut et fort qu’elle était prête à mourir pour la cause qu’elle défendait. Au moins, peut-être que ce qu’elle avait vécu, ça pourrait lui servir de leçon, ça lui avait permis de réaliser ses erreurs et de comprendre à quel point, elle se mentait à elle-même sur bien des points. Elle n’était pas prête à mourir pour sa cause, elle n’en avait vraiment pas envie, aussi héroïque que ça puisse être. Elle n’était pas non plus invincible ou forte comme elle aurait voulu l’être. Elle avait plein de faiblesses qu’elle ne pouvait plus nier aujourd’hui. Elle avait appris de ses erreurs à la manière forte alors même que dans le fond, pour comprendre ça plus tôt, il lui aurait suffi de ravaler son égo et de bien vouloir écouter ce que Cesare lui disait. Il l’avait souvent amenée à réfléchir, même quand ils passaient leur temps à se crier dessus, il l’avait poussée à la réflexion. Mais ça n’avait jamais été suffisant sans doute, elle était trop têtue, trop bornée et carrément trop sûre d’elle pour bien vouloir entendre raison. C’était triste quand même qu’il lui ait fallu plusieurs heures de torture pour commencer à se poser de sérieuses questions sur ce qu’elle faisait. Mieux valait tard que jamais sans doute, quand bien même elle avait préféré l’époque où tout lui avait semblé être beaucoup plus simple, beaucoup plus évident. Ces moments où elle, elle avait eu l’impression de ne douter de rien. C’était fini ça à présent et sans doute de façon définitive, parce qu’elle savait qu’elle se poserait toujours tout un tas de questions avant de prendre une décision et peut-être que c’était mieux, parce que les décisions impulsives l’avaient souvent poussée à faire n’importe quoi, mais en même temps c’était une prise de tête qu’elle n’aimait pas tant que ça.
Mais faire les choses différemment, les faire mieux, ça incluait forcément y réfléchir plus sérieusement, quand bien même ça pouvait l’agacer, la perturber ou hanter son esprit dans des moments où elle n’en avait pas envie. Evidemment qu’ici à Paris, elle n’avait pas envie de penser à tout ça, qu’elle voulait tout oublier pour ne penser qu’à tout ce qu’ils avaient là maintenant et pour le reste ils verraient plus tard. Elle ne demandait que ça, pouvoir se détendre en oubliant tout ce qui pouvait la tracasser, mais est-ce que Cesare n’était pas bien placé pour savoir que ce n’était pas évident, alors que lui, ses doutes, ils les avaient faits exploser au pire moment, cette matinée-là, après la mort d’Anthea où elle avait eu l’impression que ça faisait vraiment trop pour une courte période. Sa question lui fit lâcher un soupire. « Oui, je me sens bien, je te jure que je me sens vraiment bien ici. » C’était juste qu’elle se laissait un peu trop souvent happer par ses pensées, mais ça ne l’empêchait pas de se sentir bien ici, mieux qu’à Radcliff et elle savait bien que ce serait vraiment parfait que si elle pouvait faire taire les doutes au fond de son crâne et se concentrer sur ce qui comptait vraiment. Elle était à Paris après tout, dans un hôtel de luxe, c’était pas le genre de trucs qu’elle aurait tous les jours et elle savait qu’elle n’avait pas envie d’en manquer la moitié parce qu’elle se perdait dans ses propres pensées. Alors trouver une solution, ici et maintenant, prendre une décision et s’y tenir, c’était la meilleure solution pour chasser les questions et les doutes et profiter de ce qu’elle avait pour le moment. Rentrer à Radcliff, est-ce que c’était la meilleure solution ? Elle n’en savait rien, mais dans son cheminement de pensées, c’était ce qui lui paraissait le plus logique. Rentrer, essayer et garder la possibilité de s’en aller si les choses devenaient ingérables. « Merci … » Pour tellement de choses qu’elle n’aurait pas pu les lister sans y passer un moment. Pour la laisser essayer, pour être là avec elle, pour lui faire confiance, pour la suivre, pour faire de son mieux, malgré ce qu’il pensait de tout ça, pour l’avoir écoutée, même si elle avait eu l’impression de le pousser à bout. Elle le regarda alors qu’il revenait s’asseoir sur le lit et hocha la tête à la suite de sa réplique, elle ne voulait pas rentrer maintenant, c’était certain et oui, elle avait conscience qu’ils en avaient besoin. « Je croyais qu’on avait cette chambre seulement pour cinq jours, on ira où les dix prochains jours ? » Elle lui adressa un léger sourire. Elle, elle avait pris deux semaines, qu’elle pouvait toujours allonger si elle en ressentait le besoin, vu ce qui lui était arrivé, on comprendrait qu’elle avait besoin de temps. Mais s’ils devaient rester quinze jours à rien faire, fallait bien chercher un plan pour les prochains jours. « Je sais, je sais qu’on est bien ici, tous les trois. » Et elle savait aussi qu’ils ne pourraient pas partir comme ça à Paris hyper souvent, mais elle n’en demandait pas tant de toute façon et être maire, ça payait quand même pas si mal que ça, alors ils pourraient toujours compter là-dessus s’ils avaient un vrai besoin d’exotisme un jour. « Je suis désolée pour avoir été ailleurs ces derniers temps. Je suis là maintenant, c’est promis. » Elle était là et elle allait faire de son mieux pour rester là, bien présente avec Cesare et Clara, pour ne pas perdre encore plus de ce précieux temps. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Mer 1 Juin 2016 - 19:29 | |
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WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT? when you're in the half light it is not you i see and you'll live a half life you only show half to me ☆☆☆
Les limites entre la patience et l’impatience, l’attente et le fait d’en demander trop : parfois, Cesare ne savait pas où il se trouvait dans sa façon de fonctionner avec les autres. Même avec Isolde elle-même. On lui avait plus souvent appris à avoir des rapports de force avec les autres : avec toute sa famille, avec ses ennemis- même avec sa sœur, finalement, leur relation sur sa fin avait plus ressemblé à deux chiffonniers qui se repoussaient l’un l’autre dans leurs retranchements. Fallait bien croire que les relations normales et équilibrées, c’était bien compliqué à appréhender pour lui : est-ce qu’il commettait un pas de trop en lâchant une telle réplique plutôt qu’une autre ? Bien souvent, Isolde et lui s’étaient apprivoisés à la dure, se confrontant l’un l’autre avec force : pendant combien de temps, à cette époque, est-ce que Cesare avait gravité dans le chaos, passant d’une dispute à la suivante, entre les deux femmes qu’il aimait le plus dans cette vie misérable ? Il en payait les conséquences aujourd’hui, au quotidien, portant en plus du deuil de sa petite sœur, le savoir qu’elle avait fini par laisser tomber, choisissant d’abandonner leur relation et leur passé, leur potentiel avenir à se supporter l’un l’autre, pour aller courir le reste du pays avec un type qu’elle ne connaissait pas depuis si longtemps que ça. Est-ce qu’il aurait envisagé de partir, lui, même avec Isolde, s’il y avait toujours eu sa sœur dans les parages ? Est-ce qu’ils seraient ici, en vacances, comme des amoureux transis et chanceux, si Aria était restée à Radcliff, abandonnée derrière ? La réponse était aussi évidente que destructrice- pendant combien de temps est-ce que Cesare avait-il vécu uniquement à travers sa sœur et pour elle seulement ? Isolde, ç’avait été son seul véritable égarement, au-delà du chemin bien tracé par sa famille toute entière : Aria n’avait probablement jamais eu d’attentes pour lui, différentes que celles qu’elle avait eues pour elle-même. Et le jour de sa mort, Aria n’avait jamais commis le même voyage initiatique que lui, à la recherche de l’acceptation de ce qu’elle était devenue : une transmutante- quelque chose qui n’était pas l’ennemi ou inhumain. Souvent, le DeMaggio égarait ses pensées vers un avenir qui n’existait que dans sa tête, où sa petite sœur était encore vivante ; il se demandait ce qu’elle aurait pensé d’Isolde, de Clara, de tout ça. Est-ce qu’elle aurait accepté qu’il soit heureux avec quelqu’un comme la Saddler ? Ou est-ce qu’elle aurait, d’une certaine manière au moins, agi de la même manière que leurs parents ? C’était écrit dans leurs gènes et dans leurs croyances depuis si longtemps-… et avec du recul, c’était sûrement pour ça que la jeune femme n’avait jamais eu connaissance de son histoire avec la blonde. Ou de leur bébé à naître si prochainement. Ouais, c’était ça parfois, le pire, de réaliser que plus il pensait à des choses comme ça, plus il se rendait compte qu’il aurait été bien incapable de prédire le comportement de sa sœur-… est-c’que ça n’voulait pas dire qu’à la fin, il n’l’avait jamais connue comme il l’avait cru ? Jamais il n’aurait sa réponse, et il devait s’contenter de porter cette frustration avec le reste.
Une frustration si vieille, qui revenait au bord de ses lèvres si souvent- les maux d’Aria, il avait parfois l’impression de les lire sur Isolde depuis qu’elle avait subi ces heures de torture dont elle ne parlait que trop peu. Et pendant combien de temps, Cesare avait-il simplement regardé sa sœur se détériorer avec ses propres démons lovés dans sa tête ? Combien de fois s’était-il dit qu’il devait attendre qu’elle daigne en parler, plutôt que d’essayer de forcer la chose ? Est-ce qu’il avait eu tort avec Aria ? Ou avait-il tort maintenant, dans ses mots sévères, ses attaques nettes et tranchantes, brisant les petites faibles illusions qui avaient pu flotter dans l’air ici ? Il se voyait bien, frapper des zones sensibles là où bien souvent, Isolde avait fait preuve de plus de patience et de confiance à son égard à lui- et où est-ce que ça les avait menés, hein ? Au point où Cesare pensait bien souvent, qu’elle nageait plus dans le déni que dans la réelle acceptation de leur histoire, de ce qu’il était, et de ce qu’il avait fait. Lui, il n’avait pas envie de laisser cette impression-là. Il n’avait pas envie de laisser croire à Isolde qu’il acceptait de la voir jour après jour se torturer l’esprit avec des images tortionnaires, et des hésitations plus lourdes encore : peut-être était-ce ça, ce que le type dont Aria avait été amoureuse, lui avait offert alors que lui, le grand-frère, il n’avait fait que s’noyer dans sa propre culpabilité. Il fallait bien qu’ils soient actifs dans leur relation, plus que simplement passifs, à regarder les jours avancer sans vraiment rien changer. Alors est-ce qu’il avait bien fait ? Au moment de regarder Isolde, à quelques centimètres de lui à peine, la question lui brûla les lèvres, vaine et aux allures orgueilleuses, alors qu’il s’inquiétait surtout de savoir si oui ou non il avait vraiment fait une différence dans le brouillard qui embrumait la tête de la mutante. Probablement que seuls les prochains jours, seuls les actes pourraient répondre à cette interrogation. ‘Merci’ qu’elle lui répondit, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi- un simple mot qui suffit à lui faire relever un regard circonspect en sa direction, alors qu’il gardait le silence, incapable de trouver la moindre légitimité à ce mot, ou l’utilité qu’il avait vraiment eue, autre que celle de lui secouer les puces bien plus vivement qu’elle ne l’aurait fait elle-même, avec le temps. Il eut un sourire, malgré tout, qui pointa au coin de ses lèvres, pour relâcher la tension, pour laisser la possibilité à l’espoir de glisser sous sa peau- un sourire qui se renforça, s’allongea bien assez vite, alors qu’il haussait les épaules. « J’en sais rien-… tu crois qu’on peut faire quoi en dix jours, ici ? Peut-être qu’on va dormir dehors. » même si l’idée ne l’enchantait pas spécialement, et que logistiquement, ce serait compliqué avec Clara ; ici et maintenant, il avait bien envie de gentiment se moquer, haussant les sourcils d’un air explicite alors qu’il se rapprochait d’elle. « Mais maintenant que t’es vraiment là, avec moi-… on va peut-être pouvoir regarder c’qu’on va faire. » elle avait bien dit qu’elle aurait aimé depuis un moment, découvrir Paris parce que c’était une ville romantique et tout ce qui allait avec. Ils n’en avaient certainement pas encore fait le tour, alors ils avaient probablement encore des choses à voir. Et ça, c’était en comptait les prochains jours à peine, alors qu’y’avait tout un gigantesque territoire qui s’offrait à eux, au-delà de ça. C’était un truc positif, avec l’Europe, ça s’étendait beaucoup plus loin que juste la France. Au Sud, y’avait l’Espagne, l’Italie, au nord l’Allemagne. Y’avait même la Suisse, s’ils voulaient aller à la montagne ; de quoi se faire un programme bien chargé. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Mer 1 Juin 2016 - 23:25 | |
| as long as it takes I will prove my love to you — cesare demaggio & isolde saddler — There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you. Fallait croire qu’Isolde, elle avait besoin qu’on la mette au pied du mur pour qu’elle se reprenne en mains. C’était ce qui s’était passé déjà l’autre fois chez elle, quand il était venu après avoir appris qu’elle se présentait aux élections municipales contre Thaddeus. S’il n’était pas venu, son plan serait probablement resté sans faille dans sa tête, simplement parce qu’elle n’y avait pas réfléchi à ça et que ça semblait être une bonne solution au problème de Radcliff, ou au moins une partie de la solution. Là encore, elle avait probablement eu besoin que Cesare la confronte à ses doutes d’une façon plus claire qu’elle ne le faisait elle-même au fond de sa tête. Ça faisait des jours et des jours que ça tournait dans son esprit mais qu’elle ne faisait rien de vraiment efficace, dans le fond, ce n’était pas une solution qu’elle avait cherché, mais des arguments dans l’espoir de faire peser la balance d’un côté plutôt que de l’autre. Ça ne menait à rien, parce qu’elle trouvait toujours un moyen, trop rapidement de venir rééquilibrer les choses et de rester avec ses questions, dépourvues de réponses. Là, Cesare, il l’avait plus ou moins poussée à faire son choix, avec ses arguments à lui et une franchise dont elle avait probablement eu besoin. Peut-être bien que tout ce qu’il avait dit, ça aurait dû la pousser dans l’autre sens, parce qu’il détestait clairement ce qu’elle avait fait jusqu’à présent et que l’idée qu’elle soit maire ne l’enchantait pas des masses. Mais il avait souligné ses erreurs, ses faux pas et ça lui donnait l’espoir qu’elle pouvait faire mieux que ça et ne pas juste donner l’impression qu’elle était prête à se sacrifier pour un oui ou pour un nom, parce que c’était loin d’être le cas. Et puis, elle gardait en tête que rentrer à Radcliff ce n’était pas définitif. Si les choses devaient mal tourner, ils pourraient toujours partir.
Parce que dans le fond, elle ne savait pas si elle avait pris la bonne décision et y aurait peut-être toujours une part de doute en elle qui ne la quitterait jamais, à se demander, comment ça se serait passé si elle avait décidé autrement. Là au moins, elle se laissait une ouverture. Si elle avait fait le mauvais choix et qu’elle s’en rendait compte, il lui suffirait de le dire à Cesare et sans doute qu’il n’opposerait aucune résistance à quitter la ville. Le contraire en revanche, ce serait impossible. Si elle quittait Radcliff pour revenir plusieurs mois plus tard, elle aurait loupé sa chance, elle aurait perdu ce qu’elle avait commencé à construire, alors ce serait complétement débile. Ça semblait logique de faire les choses dans ce sens-là et c’était plus simple de faire un choix sans simplement jeter l’autre option à la poubelle comme si elle n’avait plus de raison d’exister. Nan, y avait rien qui les empêcherait de partir plus tard. Ne serait-ce que pour Clara, comme il l’avait dit plus tôt, pour lui éviter de grandir là-dedans si vraiment y avait rien qui changeait dans cette ville. Ils pourraient toujours voir ça plus tard. Pour l’instant, il avait raison, ils étaient là et autant en profiter. Elle y avait le droit après tout, de profiter de ce bon temps, alors qu’elle ne l’avait que trop rarement fait dans sa vie. « Bha, tu sais, quand j’étais plus jeune, j’avais envie de partir juste avec une voiture, une toile de tente et après on verra bien. » Ça avait fait partie de ses délires d’adolescente, ce genre de trucs qu’elle n’avait jamais fait et qu’elle ne ferait probablement jamais. « C’était avant de foirer mon permis et d’avoir un bébé. » Parce que sans permis, sans voiture et avec un bébé, ça semblait déjà beaucoup plus compliqué, le délire road trip. « Tu sais ce qui manque à Paris ? La plage. » La vraie plage, pas les bords de seine aménagés vaguement en une plage improvisée. C’était le mois d’août, la période idéale pour aller à la plage, quand bien même si elle devait aller à la plage, faudrait qu’elle se fasse à l’idée de retirer ses sweats ou ses gilets qui lui servaient à cacher ses blessures pour enfiler un maillot de bain et elle ne savait pas si elle en était capable. Elle avait déjà du mal à les retirer devant Cesare ses fringues, alors devant d’autres gens, c’était peut-être encore plus compliqué, quoi que, eux au moins, ils ne sauraient rien de l’origine de ses blessures, ils pourraient rien ressentir en les voyant et puis t’façon, à part la crainte qu’elle soit battue ou un truc du genre. Elle laissa échapper un soupire se débarrassant au passage de cette idée, pour venir s’allonger sur le lit et poser sa tête contre les cuisses de Cesare. « Quoi que, Clara est peut-être trop petite pour aller à la plage. Faut pas trop l’exposer au soleil, même si elle tient plus de toi que de moi, elle risquerait d’attraper des coups de soleil encore plus facilement que moi. » Elle, elle prenait facilement des coups de soleil, mais un bébé c’était pire encore et puis elle ne marchait pas, même pas à quatre pattes, elle ne tenait pas toute seule en position assise et ses yeux ne devaient pas non plus être trop exposés au soleil. Alors ouais, elle, elle aimait la plage, mais elle ne savait pas si c’était une bonne idée pour Clara. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Jeu 2 Juin 2016 - 2:44 | |
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WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT? when you're in the half light it is not you i see and you'll live a half life you only show half to me ☆☆☆
Ça devait en dire long probablement sur eux deux, le simple fait qu’ils soient bien plus enclins à avoir l’esprit rempli de guerre que de tranquillité. La façon dont ils étaient déstabilisés rien qu’en se retrouvant un tant soit peu paisibles, capables de prendre leur temps et de ne pas avoir à craindre chacun de leurs mouvements et de leurs décisions impulsives. Pourtant, le simple fait de partir dans ces vacances avait été une décision impulsive : la regretterait-il quand ils reviendraient à Radcliff, et que quelque chose se serait passé, ou que quelqu’un leur ferait payer leur imprudence d’une quelconque manière. Dans une ville comme celle-là, c’était plutôt facile de voir ce cercle-vicieux : celui qui disait que le moindre de leurs actes de bonheur, rien que pour eux deux, était compensé par un énième malheur leur tombant sur la tronche. A Paris, c’était bien la première fois que le chasseur s’autorisait la possibilité de penser différemment : ici, y’avait déjà des jours qui étaient passés sans qu’aucune mauvaise nouvelle ne leur tombe sur la tronche, ou sans qu’aucun hunter ne débarque par la porte pour les attaquer. La seule personne qui frappait à cette porte, c’était généralement le room service, qui amenait des assiettes remplies de trucs desquels ils ne savaient bien souvent pas quoi faire : leurs petits déjeuners ensemble avaient toujours été on ne peut plus frugaux, impersonnels et compliqués à appréhender. Parfois, ç’avait été préférable de juste garder son nez plongé dans son café plutôt que de discuter de ce qui allait advenir : l’aube, ç’avait toujours été synonyme de séparation. Ici c’était synonyme de nouveaux moments, d’une journée qui commençait sans pour autant que ça n’amène sa dose de chagrin ou de réalité. Ici, Cesare ne détestait pas le soleil ou chaque jour qui se levait irrémédiablement : ouais, s’il devait choisir pour lui-même, par lui-même, en étant seul avec lui-même, il prendrait la décision de n’jamais revenir à Radcliff. Parce que cette décision dégueulasse, égoïste et ingrate, il avait fait sa paix avec, bien avant d’envisager un quelconque bonheur avec quelqu’un comme Isolde. Il avait dû quitter Radcliff peu de temps après leur rencontre- mais il avait choisi Isolde. Et il la choisirait toujours quoiqu’il advienne, malgré les épreuves, malgré la possibilité de passer dix mois encore une fois à se prendre des piques incessantes et le venin d’une haine incandescente. Parce qu’il avait découvert qu’il voulait être avec elle plus qu’il ne voulait être libre- libre de Radcliff, mais solitaire dans son avenir. Au moins, même s’ils devaient revenir dans cette ville de malheur, ce serait ensemble- et appartenir à cette perspective lui semblait mille fois mieux que celle d’arpenter les rues d’un Paris paisible en solitaire.
Y’avait peut-être des gens qui étaient faits pour vivre comme ça ; des êtres humains qui n’avaient aucun mal à être solitaires et à se complaire là-dedans. Cesare lui-même, il avait longtemps imaginé que c’était comme ça qu’il aimait vivre : loup solitaire, chat errant, à regarder le monde sans leur voir la moindre valeur. Comme son père. Mais heureusement pour lui, la mutante était rentrée dans sa vie avant qu’il ne se retrouve piégé dans un mariage avec une doublure de sa mère. Y’avait d’quoi finir amers et meurtriers, à n’pas vivre complètement. Maintenant il le savait. Maintenant il prenait en mesure tout ce que ça pouvait faire, d’avoir la vie merdique qu’il avait endurée pendant vingt-cinq ans, avant de la rencontrer. Elle avait tout bouleversé, Isolde, et il n’pouvait pas regretter une seule minute de leur histoire : ni les doutes, ni les questions difficiles, ni les douleurs lancinantes, et Paris lui offrait une toute nouvelle perspective sur leur histoire. Ici, il n’y avait plus la peur pour le paralyser alors que son cœur partait dans une course effrénée- il n’y avait plus la menace oppressante de ses parents, zonant autour d’eux comme un rapace. Alors évidemment, qu’égoïstement, il espérait déjà qu’y’avait un jour où Isolde se réveillerait, et verrait qu’elle avait assez donné, assez dépensé d’énergie. Un jour où Isolde sentirait ce sentiment d’achevé suffire, un jour où Isolde s’ouvrirait à la possibilité de juste vivre. Pour sûr, ils y prendraient goût bien assez vite ici, alors que leurs préoccupations étaient – bien heureusement – des années-lumière de toute histoire de meurtre, de complot, de bombes, de trahison ou de quoique ce soit qui faisait partie du vocabulaire quotidien de Radcliff. « Ouais- à moins qu’on trouve une tente qu’on n’pourra jamais ramener avec nous dans l’avion, je pense que ça risque d’être compliqué. Le berceau de Clara prendrait toute la place, on serait obligés de dormir à la belle étoile. » qu’il ricana, à l’idée d’arpenter les routes françaises avec Isolde et Clara, un road trip improvisé dans un pays probablement cinq fois plus petit que les Etats-Unis, et bien moins sauvage. Bon, certes, y ‘avait également de bons plans dans les campagnes françaises dont même les péquenauds de Radcliff avaient entendu parler- comme les vignobles français, le champagne français, les spécialités culinaires françaises- n’avait-elle pas parler de découvrir ça, Isolde ? Mais l’idée de la plage le fit grogner bien plus que l’idée d’un bon vin, il en eut un sourire, pensif, alors que la jeune femme laissait sa tête tomber contre ses cuisses, et qu’il glissait tout naturellement une main dans ses cheveux, caressant affectueusement ses boucles blondes. « J’me dis que la plage, ça doit pas être pire qu’ailleurs pour les bébés. Y’a le vent marin, là-bas au moins. Alors qu’ici-… » il roula des yeux d’un air explicite- ils étaient définitivement bien dans leur chambre d’hôtel climatisée l’après-midi. Au moins, Clara dormait bien, et bien souvent ces derniers temps, c’était tout ce qui importait. « En plus-... j’dois avouer que j’aimerais bien te voir-… courir sur la plage comme dans ces séries, avec ton maillot de bain et l’eau qui coule, partout, partout, partout. » avec un sourire goguenard, il était venu glisser ses doigts dans sa nuque, descendant vers son dos jusqu’à la limite autorisée par le sweat qu’elle portait, la chatouillant gentiment – s’habiller comme ça alors que la chaleur était étouffante, franchement. Il savait bien pourquoi elle portait ça, mais quand même ; il en avait lui aussi des cicatrices, après tout – des putains de marques qui se voyaient bien déjà au naturel, mais ressortaient probablement dès qu’il bronzait un tant soit peu. Et il bronzait vite et bien, grâce à sa génétique. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Jeu 2 Juin 2016 - 14:24 | |
| as long as it takes I will prove my love to you — cesare demaggio & isolde saddler — There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you. Les vacances, le bon temps, tout ça, ça ne faisait que très peu partie de la vie d’Isolde. Elle savait se détendre, prendre un peu de temps dans une journée pour se relaxer, mais ne faire que ça pendant plusieurs jours d’affilés, ça ne faisait plus partie de sa vie depuis longtemps maintenant. On le lui avait conseillé un million de fois, de se reposer, pendant sa grossesse, quand elle avait enfin accepté de partir en congé – ou qu’Absalon l’avait forcée – mais elle ne l’avait jamais vraiment fait. Y avait des moments où elle s’était simplement crue incapable de ne rien faire de ses journées. D’autant plus qu’avec un bébé à venir, elle avait toujours eu de quoi s’occuper, même si ça revenait à repeindre une chambre alors qu’elle était enceinte jusqu’au cou et que n’importe qui de censé lui aurait conseillé de ne surtout pas faire ça. Mais ça avait toujours été plus fort qu’elle, cette envie de se bouger, de faire quelque chose n’importe quoi et de ne pas simplement rester dans son coin à se reposer. Peut-être qu’à ne jamais le faire assez, elle en était arrivée à un point où elle ne pouvait juste plus continuer comme ça. Là elle le savait qu’elle en avait vraiment besoin. Elle ne l’avait pourtant pas assez fait, que ce soit à l’hôpital à Radcliff ou les quelques jours qu’elle était rentrée chez elle avant de partir pour Paris. Même les jours qui s’étaient écoulés depuis qu’ils étaient arrivés dans la capitale française, elle ne les avait pas vraiment passés à se reposer. Elle s’était surtout torturé l’esprit avec des questions qu’elle s’était cru capable de n’avoir qu’à la fin de ce séjour. Mais dès lors qu’elle s’était rendu compte de bien-être qu’elle ressentait, là à des milliers de kilomètres de Radcliff, elle n’avait pas pu faire taire les questions au fond de son crâne. Elle espérait que ce serait bon maintenant, parce que là maintenant, elle voulait pouvoir se reposer et profiter du moment présent sans avoir à penser à Radcliff.
Ils y reviendraient à Radcliff de toute façon, c’était ce qu’elle avait décidé, alors elle aurait bien le temps de se préoccuper de la ville à ce moment-là. Pour l’instant elle était à Paris, en vacances, dans un hôtel de luxe, avec les deux personnes qu’elle aimait le plus au monde, alors ouais, fallait vraiment qu’elle accepte de laisser Radcliff derrière elle pour se reposer. Heureusement, ils avaient encore du temps devant eux, des jours pendant lesquels ils ne savaient même pas ce qu’ils feraient. Ils n’avaient pas réfléchi à ça, mais ce n’était pas grave, ils allaient trouver. Ce n’était pas comme si ça pouvait être vraiment difficile de trouver quoi faire pendant dix jours dans un pays qu’ils découvraient tout juste. Y en avait des choses à voir, à Paris, parce que cinq jours, ça ne suffisait pas pour visiter entièrement une ville pareille, mais aussi partout en France. Alors ce n’était pas les possibilités qui leur manquaient, même s’ils devaient quand même prendre en compte le fait qu’ils avaient avec eux un bébé de trois mois. « Ouais, ce serait pas mal compliqué. Même si je crois pas que l’idée de dormir à la belle étoile avec toi soit forcément déplaisante. » C’était romantique nan ? Mais bon mieux valait laisser tomber cette idée. C’était dans ses moments-là qu’elle se sentait vieille, alors qu’elle n’avait que vingt-cinq ans, presque vingt-six. Fallait croire qu’elle n’avait vraiment jamais pris le temps de profiter de sa jeunesse. Cesare non plus sans doute, c’était à se demander s’ils n’auraient pas, de regrets là-dessus d’ici quelques années ; ça annonçait presque une crise de la quarantaine particulièrement compliquée. Pour l’heure, fallait quand même penser à quelque chose de pas trop compliqué vu qu’il y avait Clara. « Ouais et puis, je suppose que les gens qui vivent près de la plage peuvent avoir des bébés aussi, alors c’est que ça doit être gérable. » Il suffisait peut-être de faire attention au bébé, ce qui ne changeait pas de d’habitude logiquement et puis de ne pas rester au soleil pendant les heures les plus critiques de la journée. De toute façon, l’après-midi, fallait bien qu’elle fasse sa sieste Clara. La réplique de Cesare lui arracha un rire sincère qui pouvait au moins prouver que la maintenant elle n’était pas du tout hantée par ses pensées, mais bel et bien là avec lui. « Y a que dans les séries que c’est sexy. En vrai ce serait bizarre. Déjà, faudrait avoir un maillot de bain hyper serré pour pas que ça bouge n’importe comment en courant. » Y avait bien que les filles avec des petits seins qui pouvaient se permettre ça d’après elle, ou vraiment, fallait trouver le truc qui compressait bien la poitrine, ce qui n’était pas franchement agréable. « Je suis plus bikini moi, alors c’est une mauvaise idée ça. » Pour bronzer, le bikini c’était quand même mieux que le maillot de bain à la alerte à Malibu et puis c’était plus sexy dans le fond, mais vraiment pas l’idéal pour courir sur la plage, elle qui faisait beaucoup de sport, elle était bien placée pour le savoir. C’était qu’y avait quand même pas mal d’inconvénient dans le fait d’avoir une poitrine comme la sienne qui dépassaient le simple fait que des fois, elle avait du mal à se faire regarder dans les yeux. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Jeu 2 Juin 2016 - 22:06 | |
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WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT? when you're in the half light it is not you i see and you'll live a half life you only show half to me ☆☆☆
Serrer Isolde dans ses bras, en imaginant leurs plans pour les quinze prochains jours, qui ne seraient rien d’autre que vacances et détente- avec leur fille. Même dans les moments les plus heureux, les plus idéaux et les plus interdits de leur histoire d’antan, Cesare ne se serait jamais imaginé vivre de tels instants : dans ses fantasmes les plus fous, et même lorsqu’il avait appréhendé son avenir avec la Saddler, le DeMaggio avait lutté pour dépeindre une image aussi nette d’un bonheur qui lui avait semblé toujours être refusé. Comment pouvait-il penser comme ça, alors même que pendant des années, il avait tout simplement rejeté la moindre idée de vouer son cœur à qui que ce soit, parce que l’amour était une faiblesse dont les hunters portaient plus souvent le fardeau qu’un quelconque avantage qui soit. Et pourtant, les DeMaggio ne faisaient pas partie – de loin – des familles de chasseurs les plus dysfonctionnelles qui soient : au contraire, Isabela et Rafael avaient toujours paru aux yeux des autres être un couple soudé, un mariage qui fonctionnait selon certains standards. Et pour ses géniteurs, ç’avait toujours été parce qu’il y avait eu un accord tacite entre eux deux dès le moment où ils s’étaient rencontrés : leur mariage, ç’avait été un moyen de consolider les forces de leur famille, certainement pas un caprice de leurs cœurs amoureux. C’était bien triste comme modèle de vie, mais il n’y avait bien que maintenant, avec la blonde serrée dans ses bras, son cœur courant sereinement contre ses côtes, que le fils pouvait s’en rendre compte. Il s’était toujours dit qu’au mieux il pourrait rester célibataire, son existence vouée à la chasse sans que ça n’emmerde personne. Au pire, il s’était imaginé surtout se marier dans les mêmes circonstances que ses deux parents : et au-delà de ça, ni lui ni sa potentielle femme choisie par la force des événements, n’aurait envisagé de partir en vacances pour prendre du bon temps à Paris alors qu’il y avait tant à faire avec les dégénérés qui pullulaient de partout. Ouais, y’avait eu un temps où il avait eu de telles pensées, tout comme il avait eu de certaines pensées sur le mariage, les couples, l’amour tout simplement – un peu comme Isolde elle-même, ils pouvaient au moins reconnaître qu’ils s’étaient changés l’un l’autre, et il espérait bien que c’était pour le meilleur. Quand il était comme ça, juste avec la jeune femme, à caresser ses cheveux, à sentir sa présence à côté de lui, Cesare ne pouvait s’imaginer ce qui pourrait être mieux que ça, ce qu’il pourrait demander de plus si quelqu’un lui proposait de faire de tous ses rêves une réalité. Probablement qu’il voudrait aussi ne plus avoir une menace pesant constamment sur ses épaules- la crainte de récolter les conséquences de ses actes et de son imprudence. Mais au-delà de ça… au-delà de ça, il n’se serait jamais imaginé être un amoureux et un père aussi à l’aise avec cette perspective d’avenir qu’il s’imaginait de plus en plus souvent.
Eux trois, tranquilles, paisibles, finalement loin de toute crainte et de tout démon : n’était-ce pas ce qu’ils avaient là ? Si Isolde avait emporté une part de Radcliff avec elle, le brun espérait silencieusement qu’il avait au moins réussi à lui permettre d’en laisser un peu plus derrière. Elle n’abandonnait ni ses amis, ni ses responsabilités, et elle n’était coupable de rien, en l’accompagnant ici : ils ne faisaient que vivre, comme ils s’en étaient si souvent privés. Qu’est-ce que ça pouvait signifier, deux semaines de trêve alors que ça faisait, elle, sept ans qu’elle se battait, et lui près de vingt ans que son existence toute entière gravitait autour d’une cause quelle qu’elle soit ? Non, ils y avaient droit, et le DeMaggio était prêt à le clamer haut et fort au premier connard qui serait prêt à leur reprocher ces instants délicieux qu’ils prenaient enfin pour eux. Ils avaient déjà perdu plus que beaucoup, sacrifié plus que certains ; alors franchement, sentir Isolde se détendre peu à peu contre lui, l’entendre lâcher des rires de plus en plus réels et spontanés, était le sentiment le plus délicieux qui soit- enfin, ils étaient à Paris. Tous les trois ; et ils voulaient bien croire qu’ils avaient finalement la possibilité d’en profiter. Tous les trois. « J’suppose que ça dépend de l’endroit-… et s’il fait trop froid, j’suis sûr qu’on trouvera un moyen de se réchauffer. » qu’il ricana à la fin de sa phrase, haussant les sourcils pour chasser l’air songeur qui l’avait rattrapé aux paroles de la jeune femme ; il n’avait jamais pensé à la simplicité de moments comme ça- ouais, ils n’avaient jamais dormi à la belle étoile ensemble, parce que bon, à Radcliff, pourquoi devraient-ils dormir à la belle étoile ? Et Isolde était-elle vraiment du genre mielleuse romantique au point de vouloir admirer la voute céleste avec son amoureux ? C’était encore pire que les fleurs d’un certain point de vue, alors le jeune homme n’avait jamais pensé à ça. Comme quoi, y’avait une part positive au fait qu’ils ne se soient que trop rarement donné la chance de vivre simplement : ils avaient encore plein de choses à découvrir l’un de l’autre, plein de choses à découvrir dans le fait de vivre comme ça, ensemble, comme un couple qui partait simplement en vacances. « Ouais j’suppose que même les gens qui vivent près d’une plage peuvent avoir des bébés. Y’a même des bébés qui naissent dans les pays chauds, tu vois. » ironisa-t-il dans un rictus alors que c’était sans doute la première fois qu’ils entraient dans cette phase de tout couple, celle du ‘je me moque gentiment de toi’ avec un petit éclair sarcastique dans les yeux. Elle lui rendait bien la pareille, à lui briser ses rêves et ses fantasmes de plage, alors qu’il feignait la déception à l’idée de ne pas avoir une Isolde qui courrait sur la plage en maillot de bain rien que pour lui. C’est vrai que sans la musique épique, ç’aurait quelque chose de bizarre. « J’ai rien contre les maillots de bain serrés… » et il en avait l’air songeur, comme s’il était en train de s’imaginer ce que ça pouvait donner, la poitrine d’Isolde dans un maillot de bain spécialement conçu pour ne pas que ça bouge dans tous les sens, comme elle disait. C’était vrai qu’elle n’avait pas grand-chose d’une planche à pain, ce qui était loin de lui déplaire. « J’commence à vraiment aimer l’idée de la plage là- te voir en bikini, ça attise ma curiosité… » quelque chose qui perdait effectivement de son exotisme en plein Paris- et dire qu’ils étaient censés être dans une des villes les plus romantiques du monde. C’est vrai qu’il manquait ça ici, la plage- ça non plus, Cesare n’se serait jamais imaginé vivre de tels moments. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Jeu 2 Juin 2016 - 23:42 | |
| as long as it takes I will prove my love to you — cesare demaggio & isolde saddler — There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you. Paris, c’était vraiment différent de Radcliff ou des rares coins qu’elle avait pu visiter au cours de sa vie. Isolde n’avait jamais beaucoup voyagé. Plus jeune elle en avait eu envie, mais elle n’avait jamais eu l’occasion de le faire. Elle voulait faire ça après ses études, se prendre du temps pour partir ici et là, voir du paysage, mais finalement, le seul paysage qu’elle avait c’était celui de Radcliff. Parce que son père était mort et que ses rêves insouciants avaient disparus avec lui. Elle avait abandonné l’idée de voir un jour la capitale française et elle n’avait pas eu l’impression de s’en porter particulièrement mal. Elle avait complètement oublié ce genre d’idées, alors forcément, elle n’avait pas eu de regrets à rester à Radcliff. Maintenant qu’elle était là à Paris, elle pouvait remarquer qu’elle avait vraiment manqué un tas de choses dans sa vie, laissé de côté tellement de trucs pour quoi ? Dans le fond elle ne savait même plus. Elle avait passé des années et des années à vouloir venger son père, c’était pour ça à la base qu’elle avait changé tous ses plans et puis c’était devenu autre chose, un groupe, une volonté d’aider les autres, encore et encore, alors même qu’au bout d’un moment, c’était sans doute elle qui avait besoin qu’on l’aide. Heureusement qu’y avait Cesare pour ça. Cesare pour lui remettre les idées en place quand elle faisait n’importe quoi ou qu’elle se torturait l’esprit avec ses propres pensées. Ce voyage à Paris, il était plus que nécessaire. Elle n’aurait pas pu continuer comme ça de toute façon et si elle était resté à Radcliff, elle serait sûrement restée enfermée chez elle pendant des jours et des jours, en espérant que ça l’aide à se remettre de ce qui venait de lui arriver. Là, ça allait vraiment aider, encore plus si elle arrivait à écarter toutes ses pensées de son esprit pour ne se concentrer que sur Paris.
Elle voulait rester concentrer sur Paris, sur Cesare et sur Clara. Radcliff attendrait et si elle voulait vraiment continuer d’aider cette ville, fallait qu’elle se rende à l’évidence, elle avait besoin de la laisser de côté le temps de se ressourcer. En l’oubliant un peu, elle ne reviendrait que plus en forme pour essayer de régler tout le merdier auquel elle serait inéluctablement confrontée dès lors qu’elle remettrait les pieds à Radcliff. Elle avait encore du temps devant elle avant que ça n’arrive alors autant en profiter. Elle n’était pas du genre à tout planifier dans sa vie, alors ça ne l’inquiétait même pas qu’ils n’aient encore aucune idée de ce qu’ils allaient faire pendant les dix jours qui suivraient les jours qu’ils avaient dans cet hôtel. Il leur restait le temps de trouver quelque chose et l’improvisation c’était pas mal. C’était pas comme s’ils n’avaient aucune chance de trouver un hôtel quelque part en France, logiquement, ils n’auraient pas besoin de dormir à la belle étoile, quand bien même la perspective n’était pas si affreuse que ça, si y avait pas eu Clara avec eux. Sa fille, elle méritait mieux que de dormir à la belle étoile ou dans une toile de tente quand même. « Ouais, je suis sûr qu’on est capable de trouver un bon moyen de se réchauffer. » C’était pas comme s’ils avaient l’habitude de facilement faire grimper la chaleur quand ils étaient dans la même pièce et même, sans aller jusque-là, en se blottissant l’un contre l’autre ils auraient forcément plus chaud. Elle leva les yeux au ciel suite à la réplique du jeune homme. « C’est ça, fous toi de moi. En attendant, ça reste mauvais de trop exposer un bébé au soleil. » Et là, il n’allait pas la contredire, le médecin le lui avait dit quand l’été commençait à bien se réchauffer, elle avait pu lire ça dans les nombreux bouquins qu’elle avait pu lire sur les bébés et même, c’était logique, c’était un bébé, c’était forcément plus fragile qu’un adulte. Déjà qu’elle elle attrapait facilement des coups de soleil alors qu’elle était adulte, alors la pauvre Clara. Il le verrait bien s’ils devaient aller à la plage et que par malheur elle oubliait la crème solaire et qu’elle finissait avec les traces du fameux maillot de bain. « Mes seins, ils ont quelque chose contre les maillots de bain serrés. » C’était jamais agréable d’avoir la poitrine comprimé dans quelque chose. Même un soutien-gorge des fois c’était de trop. Il le remarquerait bien vite Cesare, s’ils arrivaient à s’installer ensemble comme ils avaient pu en parler, qu’elle était du genre à retirer ça rapidement en rentrant chez elle. « Ce serait dommage quand même de louper une occasion de satisfaire ta curiosité. » Et la sienne au passage, pas concernant un bikini qu’elle portrait, mais plus un Cesare en maillot de bain. S’il pouvait s’imaginer qu’elle serait sexy en maillot de bain, elle pouvait en faire autant le concernant lui.
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Ven 3 Juin 2016 - 21:31 | |
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WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT? when you're in the half light it is not you i see and you'll live a half life you only show half to me ☆☆☆
Combien de fois Cesare avait-il pensé à la possibilité de quitter Radcliff ? En vérité, bien rarement, puisque ç’avait toujours semblé être un fantasme impossible à réaliser : Radcliff avait été plus souvent synonyme d’obligation que de réel désir. Peut-être que cette fois-ci, quand il y reviendrait avec Isolde, les choses seraient différentes. Parce qu’y’avait vraiment une part de lui qui voulait revenir avec elle ; une part de lui qui voulait voir de quoi ils étaient capables, s’ils fonctionnaient ensemble, s’ils vivaient pleinement ensemble dans un endroit pareil. Peut-être bien qu’il serait capable de l’aimer, cette ville, s’il pouvait y vivre des moments heureux sans que ceux-ci ne soient synonymes de cachoterie, de culpabilité, ou de bonheur trop vite envolé au profit d’une réalité mordante et indélicate. D’une certaine manière, c’était les souvenirs, les gens, bien plus que la ville elle-même qui assombrissaient le jugement du DeMaggio : techniquement parlant, les rues de Radcliff, le climat de Radcliff, l’allure de Radcliff avaient de quoi être agréables, et y’avait eu un temps, où cette ville aurait encouragé n’importe quelle personne à la recherche d’un calme nouveau, de s’installer ici pour pouvoir vivre posément. Cesare, lui, il en avait toujours vu un certain envers du décor : quand il était revenu dans les parages, ç’avait toujours été pour retrouver son chemin jusqu’à la maison familiale, rattachée à tant de mauvaises choses que même à l’époque où il avait été un fils digne de l’héritage de ses parents, il avait été rattrapé par la rancœur et l’amertume. Y’avait aucune cause qui justifiait c’qu’il avait pu vivre, parfois ; y’avait aucun grand but qui pouvait lui permettre d’accepter les années et les chances qu’il avait sacrifiées. Il en avait perdu tous ses amis, il en avait perdu sa propre sœur, il avait manqué d’en perdre Isolde, et de n’jamais connaître sa propre fille. Et au premier problème, il en avait perdu la confiance, le respect, ou même le moindre égard de ses propres parents : c’était bien ça l’problème, ça faisait longtemps déjà que Cesare savait qu’il pourrait crever la bouche ouverte que ses géniteurs se seraient plus inquiétés de leur héritage plus que de lui-même. Parce que c’était toujours comme ça que les DeMaggio avaient fonctionné ; génération après génération, ils avaient tous été rendus froids et distants par un but qui avait bouffé toute leur vie – souvent, ouais, il avait vu ces mêmes mauvaises décisions passer sur le visage d’Isolde. A une époque. Maintenant, c’était différent, et il espérait parfois que c’était au moins un peu grâce à lui, à ce qu’il avait pu lui dire parfois, même lors de leurs disputes les plus impétueuses et violentes. Parce qu’il avait affronté de plein fouet, une Isolde emplie de rancœur et de rage, à l’époque où elle n’avait été que ça, la créatrice d’Insurgency, qui faisait graviter sa vie autour des mêmes sentiments que ceux qui ravageaient des types comme Rafael. Ouais, paradoxalement, Isolde avait bien souvent menacé de devenir le portrait craché d’ces gens qu’elle avait tant l’habitude de haïr : et au fond, c’n’était pas vraiment important, le camp pour lequel ils se battaient. Ça n’changeait rien aux extrêmes, aux actes qu’ils étaient prêts à accomplir.
Et probablement que Cesare avait toujours été la dernière personne à pouvoir donner des leçons de ce genre à Isolde ; il s’en était pourtant senti la responsabilité : même avec du recul, même des mois plus tard, y’avait rien qui pourrait lui faire oublier que c’était lui qui avait amené ces ténèbres, faits de chagrin, de trahison et de colère, en la jeune femme. C’était lui qui l’avait laissée vivre avec ces impressions-là pendant si longtemps. C’était lui qui s’était mis à l’aimer, en restant trop lâche pour lui avouer ces vérités dont il avait eu trop honte, quand il s’était confronté à son regard. Cesare DeMaggio, gangrené par la honte d’être né un chasseur et d’avoir poursuivi cette voie pendant des années et des années ; y’avait un côté ironique dans la façon dont les choses avaient fini par se dérouler. Au-delà d’Isolde elle-même, des récents traumatismes qu’elle avait vécus et des doutes qui ravageaient l’intérieur de sa tête, probablement que lui aussi, il avait besoin d’au moins un peu de temps. D’une trêve, pour remettre ses idées en place : et pour une fois, quand il pensait à ce qui pourrait advenir quand ils seraient à nouveau à Radcliff, les choses n’semblaient pas si compliquées que ça. Peut-être était-ce un idéalisme stupide, né du décor autour d’eux, du romantisme planant dans l’air, de la mutante blottie contre ses genoux, mais le brun n’pouvait s’empêcher d’aimer cette façon de penser, si inhabituelle et nouvelle. N’était-ce pas comme ça qu’il voulait être, pour vivre avec Isolde, aimer Isolde comme il se devait, et voir Clara grandir et s’émanciper dans ce monde ? N’était-ce pas surtout ce dont elle avait besoin, leur fille, d’apprendre à vivre dans un monde qui n’lui semblait pas hostile, et dévoré par des démons de pensée et de chair ? C’était c’qu’il voulait lui donner, lui, plus que les cendres d’une ville passée qu’Isolde avait cru bon de faire exploser à une époque- ils avaient été souvent aveuglés par leur propre rage et les autres sentiments si compliqués à décrypter qui les avait opposés, fut un temps. Maintenant, il semblait presque que rien n’était impossible ; pas même envisager de retourner à Radcliff, alors qu’ils étaient si bien ici, et que ce serait si facile de juste oublier le reste du monde. Oublier n’avait jamais été une solution à longue durée : combien d’fois se l’étaient-ils prouvés, en devant se quitter au petit matin, après une nuit de déni, une nuit à n’être qu’eux deux contre le reste du monde ? N’pouvaient-ils pas être, après tout, eux deux et le reste du monde ? Encore une idée qui demandait à être travaillée. Ils avaient déjà fait pas mal de progrès entre eux deux, le reste n’semblait pas si inatteignable que ça, après tout. « J’suis sûr qu’on pourrait être encore surpris de l’inventivité dont on pourrait faire preuve. » qu’il releva d’ailleurs, haussant les sourcils- parce qu’au fond, même si leurs drames se précipitaient entre eux depuis si longtemps, ça n’faisait pas tant de temps que ça qu’ils étaient comme ça. Ensemble, pleinement ensemble. Et aptes à s’accepter pour ce qu’ils étaient, ce qu’ils avaient fait, leurs démons et leurs hantises, leurs bons et leurs mauvais actes. Ils avaient alors, peut-être, encore plein de choses à découvrir de l’un et de l’autre. Ou du couple qu’ils pouvaient être. Au moins ils avaient quelques instincts élémentaires, même pour être parents : ils savaient qu’il ne fallait pas aller se foutre à la plage avec un bébé de trois mois, en plein cagnard – même sans Clara de toute manière, ils auraient été suicidaires de faire les choses comme ça ; Isolde avait déjà prouvé mille fois qu’elle n’était pas une grande amoureuse des chaleurs suffocantes de l’été caniculaire. « Pour le confort de tes seins, j’serais prêt à vite te l’enlever ton maillot de bain, au pire. » qu’il ricana, parce qu’en effet, ce serait dommage de louper une telle occasion de satisfaire sa curiosité ; comme dit, ils avaient encore plein de choses à découvrir de c’que pouvait être leur vie en couple. Et dire qu’il ne l’avait jamais vue en bikini, franchement. « S’il en va de la survie de ma curiosité, alors-… on va vraiment trouver un moyen d’aller à la plage. » admit-il enfin, parce que l’idée n’était pas déplaisante en soit ; et au pire, ils n’iraient pas longtemps, et que pour quelques jours à peine, pas de quoi traumatiser Clara pour le restant de ses jours ou l’assassiner faute de s’occuper d’elle correctement. Et puis, une fois qu’ils seraient à Radcliff, ils seraient à des milliers de kilomètres de la mer, alors autant en profiter, en France, les trajets n’semblaient pas aussi grands. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Ven 3 Juin 2016 - 23:09 | |
| as long as it takes I will prove my love to you — cesare demaggio & isolde saddler — There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you. Revenir à Radcliff, elle ne savait pas si ce serait franchement facile après ça. Parce qu’ils étaient bien là et qu’elle se surprenait vraiment apprécier le fait de laisser le boulot derrière elle pour prendre du bon temps. Elle n’avait peut-être pas été hyper concentrée sur tout ce qui l’entourait ces derniers temps, mais elle avait quand même déjà bien profité de cet air nouveau qui l’entourait, de son absence de boulot et du fait qu’elle pouvait ne rien faire du matin jusqu’au soir si jamais elle en avait l’envie. Y avait trop de choses à voir à Paris pour simplement rester à l’hôtel à ne rien faire, mais bon, le fait était quand même que si elle en avait envie, elle pouvait rester là à ne rien faire. Elle n’avait j’avais été ce genre de fille, au contraire, elle n’aimait pas rester à ne rien faire et pourtant là à Paris l’idée ne semblait pas si déplaisante que ça. C’était ça aussi les vacances après tout, s’autoriser à ne rien faire pendant plusieurs heures d’affilées et ça faisait plus de bien qu’elle n’avait voulu l’admettre jusqu’à présent. Forcément, après ça, revenir dans l’ambiance de Radcliff serait compliqué, après ce qu’ils pourraient vivre ici à Paris pendant les cinq jours où ils avaient le droit à cette chambre d’hôtel ou après, pendant les jours qu’ils leur restaient sans qu’ils aient vraiment prévu quelque chose de précis. Mais ça devait faire ça à chaque personne qui décidait de partir en vacances de toute façon. Et puis, s’ils pouvaient être ensemble, vraiment ensemble, le quotidien n’en deviendrait que plus simple. Ils en avaient déjà parlé à l’hôpital de vivre ensemble et malgré la morphine qui l’avait assommée, elle s’en souvenait assez bien de cette conversation. Partager sa maison avec Cesare, vivre avec lui, ça faisait partie des nombreuses choses qu’elle avait envie de tenter avec lui.
Au moins, ils auraient ça à Radcliff et l’idée était tellement tentante que finalement revenir de vacances, laisser toute cette tranquillité derrière eux et se remettre au boulot, ce ne serait peut-être pas si compliqué que ça. Ils ne savaient pas ce que ça allait donner, eux deux sous le même toit, mais ils avaient quinze jours pour en faire l’expérience. Ils ne se quittaient clairement pas beaucoup depuis qu’ils étaient à Paris et ça se passait plutôt bien. C’était sur une courte durée alors ce n’était peut-être pas comparable à la vie ensemble, mais elle avait du mal à imaginer que ça puisse mal se passer, alors que c’était déjà un pur bonheur de pouvoir se réveiller avec lui plusieurs matins de suite et s’endormir à ses côtés plusieurs soirs d’affilés. Elle aimait pouvoir le trouver à n’importe quel moment de la journée, elle aimait être avec lui, alors vivre avec lui, ce serait forcément une bonne chose et puis, ils avaient encore plein de choses à découvrir l’un sur l’autre, alors y aurait des expériences à faire sans doute. « Ouais, on a plein d’imagination. » Ils savaient être créatifs dans le fond, après tout, ils avaient su s’improviser des rencards en partant de pas grand-chose, ils étaient plein de ressources, ils n’avaient aucune raison de douter de ça. Ils l’étaient assez pour trouver ce qu’ils voulaient faire de leurs prochains jours. La plage ça semblait vraiment bien, quand bien même faudrait pas sortir Clara aux heures les plus risquées, mais sans doute que c’était même ailleurs qu’à la plage et puis de toute façon, elle non plus fallait pas qu’elle sorte aux heures les plus exposées au soleil, sinon y avait fort à parier qu’elle finirait avec de bons gros coups de soleil, de quoi la faire râler pendant des jours et des jours. La réplique de Cesare lui arracha un nouveau rire. « Je suis certaine que je peux compter sur toi pour toujours vite venir libérer mes seins. » Il l’avait déjà prouvé après tout, qu’il était efficace quand il s’agissait de venir libérer ses seins, ou son corps plus généralement, des fringues qui pouvaient l’oppresser. « Oui, sauvons ta curiosité, allons à la plage. » Puis des vacances à la plage, en été quand même, c’était le mieux non ? C’était ce que tout le monde cherchait après tout. « Par contre, je suis comme les bébés, faut pas me laisser trop longtemps au soleil et mon bikini, il me protégera pas beaucoup. J’aurais vraiment besoin de toi pour venir me mettre de la crème dans le dos. » Elle tendit le bras pour attraper l’une de ses mains. « Ou partout ailleurs remarque, t’es mains sont plus grandes que les miennes, y aura moins de chance que tu oublies un coin comme ça. » C’était une excuse comme une autre après tout et c’était difficile de le nier, sa main contre la sienne, que ses mains paraissaient toutes petites en comparaison de celles de Cesare. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Sam 4 Juin 2016 - 23:27 | |
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WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT? when you're in the half light it is not you i see and you'll live a half life you only show half to me ☆☆☆
Et quand ils seraient de retour à Radcliff, quand est-ce que l’opportunité de repartir comme ça se présentera ? Ils étaient déjà arrivés d’accord sur la théorie- le fait qu’ils n’aient plus l’intention de se laisser happer par leurs responsabilités au point de ne pouvoir prendre des vacances que lorsque les circonstances l’exigeaient, comme ici : Paris, c’était un peu l’échappée dont Isolde avait besoin pour se ressourcer tout autant qu’oublier son traumatisme. Pourtant, ils avaient si rarement l’habitude de profiter de moments comme ça, que c’était bien à s’demander quand ils auraient à nouveau le réflexe de prendre des billets d’avion, ou même une voiture, pour aller voir du paysage ailleurs et simplement se détendre pour le bien que ça pouvait procurer. Sans arrière-pensée et sans drame particulier. Ils avaient fini par y arriver, pour les moments passés ensemble ; alors peut-être bien qu’ils parviendraient aussi à se convaincre eux-mêmes que profiter de quelques jours d’évasion loin de Radcliff n’était pas qu’une nécessité, mais aussi un droit qui n’avait rien d’un crime. Après tout, comment ne pas vouloir des moments comme ça plus souvent ? Peut-être bien que pour l’heure, Isolde demeurait incapable de pleinement ressentir l’aisance avec laquelle la vie coulait, quand ils laissaient tomber leurs troubles pour simplement vivre – mais tout autant qu’il tatillonnait dans l’inconnu, Cesare, lui, était bien prompt à déguster chaque moment. Chaque moment avec Clara, chaque moment avec Isolde, chaque moment en solitaire : à regarder la petite dormir paisiblement sans craindre que quelqu’un ne passe la porte pour l’emmener, à compter les secondes qui passaient sans qu’elles ne soient oppressantes ou pesantes, synonymes d’une réalité qui revenait trop vite- à déguster la réalité elle-même, qui était porteuse de moments sans conséquence, plutôt que de jours entiers à vivre en plein milieu hostile à craindre une quelconque conséquence pour un acte un tant soit peu imprudent. Il n’avait pas l’habitude de vivre comme ça, Cesare, sans se sentir acculé, par quelqu’un ou par une quelconque responsabilité- y’avait presque une certaine ironie alors, dans le fait qu’il ne soit pas celui d’eux deux qui luttait le plus à lâcher ses doutes et à se laisser porter par les événements. Et il n’avait même pas la prétention de croire que cette discussion aurait un effet magique sur la blonde, au point de supprimer tous ses doutes et les démons insidieux qui voilaient son regard quand elle croyait qu’il ne la voyait pas ; mais il espérait au moins avoir un peu aidé. Avoir participé à une progression particulière, même s’il n’avait fait que répéter les inlassables erreurs qu’ils commettaient trop souvent : il avait perdu patience, à certains détours de la conversation, parce que la frustration débordait si souvent de leurs êtres, même ici, que c’en était plus destructeur qu’ils ne le croyaient.
Et comment pourrait-il réparer cette erreur ? Cesare espérait que pour les prochains jours, les prochains temps, et même quand ils reviendraient à Radcliff, il aurait l’occasion de panser chacune des plaies que son impatience avait créée, là maintenant. Mais quelque part, il avait toujours eu le sentiment que le choix d’Isolde avait été clair dans sa tête, qu’il avait juste été bloqué par une couche de crainte et le simple fait d’avoir été si brusquement ramenée sur terre- combien de fois dans leurs disputes, avait-il essayé de la ramener à ses sens d’une autre manière ? Fallait croire qu’elle avait eu besoin de la méthode musclée- c’n’était pas pour autant que le DeMaggio arrivait à faire sa paix avec l’idée qu’Isolde avait été enlevée, torturée et malmenée pendant des heures, sans qu’il ne puisse rien y faire. Tout ce qu’il avait envie de lui offrir comme attention, lui, c’était tout l’amour du monde, la moindre tendresse déposée du bout des doigts, l’affection murmurée en des caresses et des baisers remplis de chaleur- si souvent, pourtant, depuis ce jour-là, il avait senti ses attentions et ses embrassades ne jamais complètement faire disparaître les démons de la mutante. Et maintenant qu’ils avaient eu cette conversation en particulier, il ne savait pas à quoi s’attendre. Au moins avaient-ils encore de nombreux jours devant eux pour faire leur paix avec tout ce qui se passait, et les décisions qu’ils avaient pris pour leur avenir, ou même l’imminence du choix de retourner à Radcliff, et les conséquences que ça pourrait avoir : dix, quinze jours, peut-être plus encore s’ils le décidaient. « Tu peux toujours compter sur moi. » répondit-il à sa réplique, un sourire mielleux passant sur ses lèvres alors qu’il laissait trainer cette phrase, avant d’ouvrir à nouveau la bouche : « Pour tes seins- et pour le reste aussi, selon ce dont t’as besoin. » qu’il ricana, alors que ses doigts étaient retournés dans ses cheveux pour les fourrager tendrement au niveau de sa tempe, derrière son oreille, ou sur la courbe de sa nuque. « Alors on va dire que ça marche aussi, comme le reste. J’veux dire- des coups de soleil, ou pire… ça doit être aussi problématique qu’une poitrine trop compressée. » et il parlait presque avec un tel sérieux que c’était à se demander s’il n’allait pas se lancer dans un blabla scientifique- mais fallait quand même admettre qu’il n’y connaissait pas grand-chose en anatomie féminine ; oh, évidemment les bases qui lui permettaient de bien savoir où placer ses mains au bon moment, Isolde en était témoin, mais le reste… « Ca fait longtemps que j’suis pas allé à la plage par contre-… et que j’ai mis de la crème solaire à quelqu’un… j’vais être vraiment précautionneux à rien laisser de côté, j’m’en voudrais si tu te retrouvais avec un p’tit coin complètement cramé. » l’amusement mielleux était de retour dans sa voix, comme ça ; en réalité, il n’avait jamais mis de la crème solaire à qui que ce soit, à croire que les autres femmes n’avaient jamais eu confiance en ses talents ou sa façon d’être précautionneux. « Imagine, tu finis avec des coups de soleil sur tes… pieds. » ça devait probablement exister, des extrêmes comme ça ; peut-être pas à la plage horaire à laquelle ils iraient à la plage en tenant compte de la présence de Clara avec eux. Mais on n’était jamais trop prudent : Isolde avait déjà eu l’occasion de tripoter ses pieds à lui, et soudainement, il se demandait s’il se prendrait un coup dans les valseuses s’il osait même n’y égarer qu’une petite attention. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Dim 5 Juin 2016 - 10:25 | |
| as long as it takes I will prove my love to you — cesare demaggio & isolde saddler — There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you. Partir, s’évader, prendre du recul par rapport à son quotidien, c’était une grande première pour Isolde. Un truc nouveau dont elle pouvait facilement se rendre compte maintenant que ça faisait du bien. Si elle avait dû rester à Radcliff pour faire le tri dans ses pensées, les choses auraient été certainement pires qu’ici dans cette chambre d’hôtel. C’était plus simple ici, loin des problèmes, de réfléchir plus ou moins posément à la situation. Elle savait que tout n’était pas encore réglé, certaines des questions dans sa tête ressurgiraient tôt ou tard et elle avait encore des craintes dont elle ne s’était pas encore complètement défaite. Ce qui lui était arrivé, de toute évidence, ça avait de quoi traumatiser un grand nombre de personne. Peut-être pas certains hunters qui devaient même être entrainés à ça, vu comment ils étaient fous, ça n’aurait rien d’étonnant. Est-ce que Cesare était préparé à ça ? C’était une des questions qu’elle se posait depuis que c’était arrivé, mais le genre de questions qui ne passerait sans doute pas le seuil de ses lèvres. Elle n’était pas sûre d’avoir envie d’en connaitre la réponse. Elle en imaginait tellement des horreurs concernant la jeunesse de Cesare et toute cette histoire lui en avait rajoutée une de plus. Le genre d’idées qui pourrait facilement lui donner encore plus de raison de détester son père. Les hunters, plus ça allait plus elle trouvait de bonne raison de les maudire de toute façon, que ce soit pour ce qu’ils étaient capable de faire sur leurs propres enfants pour les entrainer ou pour ce qu’ils faisaient subir aux autres, sans remords. Elle la ressentait encore trop bien la douleur dans ses veines, celle qui avait complètement paralysé ses muscles pendant des heures et des heures, l’empêchant même de se servir de sa force pour se débattre, son corps comme son esprit souffrant bien trop le martyr pour qu’elle soit capable de bouger ne serait-ce qu’un doigt.
Elle en avait vraiment besoin de cette échappée loin de la petite ville de Radcliff. Elle n’avait peut-être pas encore pleinement profité du voyage, trop anxieuse, trop craintive et trop accrochée à ses pensées, mais elle avait pu se sentir se détendre, jour après jour. C’était une bonne chose, parce qu’à Radcliff ces derniers temps elle avait été vraiment tendue, toujours au bord de la crise de nerfs. Elle était mieux ici, il pouvait la croire là-dessus, vu tout ce qu’elle avait pu ressentir à Radcliff ces derniers temps, elle se sentait vraiment bien ici et elle espérait que tous les démons qu’elle aurait pu chasser ici, ils ne reviendraient pas dès qu’elle mettrait les pieds à Radcliff. Elle n’en voulait plus de tout ça, c’était beaucoup trop oppressant. Elle voulait la garder la légèreté, la tranquillité qui s’installait en elle petit à petit ici à Paris ou plus loin, au bord de la mer s’ils décidaient vraiment d’y aller. « Je suis vraiment une fille chanceuse. » Elle avait beau répliquer avec un sourire sur les lèvres et une pointe d’humour, elle le pensait vraiment. Elle était chanceuse de l’avoir et de pouvoir toujours compter sur lui. Elle savait que ça allait bien plus qu’une histoire de libérer ses seins ou de lui appliquer de la crème solaire pour ne pas qu’elle attrape des coups de soleil. « Ouais, ce serait dommage que j’attrape même un petit coup de soleil quand même. » Alors qu’il soit précautionneux, elle ne demandait que ça après tout, quand bien même avant de mettre de la crème, avant de mettre un bikini, faudrait vraiment qu’elle se débarrasse de son sweat ou de n’importe quel gilet qu’elle continuait de porter malgré la chaleur de l’été. « C’est vite arrivé ça ouais … Quand il commence à faire chaud, qu’on sort les chaussures ouvertes et qu’on reste un peu trop au soleil. Le soir tu finis avec les traces des chaussures imprimées sur les pieds. » Parce qu’évidemment personne – pas elle en tout cas – ne pensait à foutre de la crème solaire sur ses pieds, alors elle parlait d’expérience là. Au moins cette année entre le boulot et le Clara elle n’avait pas franchement eu le l’occasion de rester assez longtemps en plein cagnard pour attraper des coups de soleil, fallait espérer que ça dur, même s’ils devaient partir à la plage.
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. Lun 6 Juin 2016 - 0:24 | |
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WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT? when you're in the half light it is not you i see and you'll live a half life you only show half to me ☆☆☆
Les vacances pour Cesare, ça s’était toujours associé à l’idée d’un séjour loin de Radcliff… rien de plus. Rien de plus reposant que : quelques centaines de kilomètres, un paysage différent, et des conversations moins fréquentes avec ses parents- presque une impression de pouvoir mieux respirer, vers la fin, alors que ces échappées avaient été l’occasion pour lui de baisser les armes, et de n’plus se compter comme l’homme le plus menacé du monde. Mais même dans ces moments-là, y’avait toujours eu la chasse. Quelqu’un à tuer. Et bien souvent, le DeMaggio avait été tant conscient de ses responsabilités, qu’il ne s’était jamais attardé loin de Radcliff. Toujours, toujours, toutes les routes de sa vie l’avaient ramené dans cette ville maudite : et s’il n’avait pas eu éternellement le réflexe d’associer Radcliff à tout ce qui avait mal tourné dans sa vie, pour sûr, le sentiment d’emprisonnement qu’il avait ressenti en revenant à chaque fois, avait achevé le boulot. Il détestait cette ville, et il la détesterait probablement toujours : entre ses souvenirs passés et les événements actuels, qu’y avait-il à trouver de positif dans cet endroit ? Parfois, il cherchait, rien que pour Isolde, rien que pour ne pas faire transparaître si aisément sa haine d’un petit coin de monde qui n’avait rien demandé. Mais c’était plus compliqué. Et bordel, c’était le Kentucky : même sans la guerre qui déchirait les habitants de Radcliff, la connerie était inhérente aux rues de ce bled- et seuls ceux qui avaient pris le temps de voyager à travers les routes du pays pouvaient vraiment en témoigner. La façon dont le destin fonctionnait était bien curieuse, d’ailleurs : le fameux été de la mort du père d’Isolde, avait probablement été le premier durant lequel il avait été si volontiers distant des siens. Cette année-là, leurs vies avaient basculé sans même qu’ils ne se connaissent encore, ou n’gravitent dans le même univers. L’ironie. Elle, elle avait perdu son père, en découvrant la morsure de la trahison pour mieux se retrouver plus seule que jamais. Et lui, il s’était découvert transmutant- plus seul que jamais également. Parce que la seule personne de qui il avait eu l’impression qu’elle aurait pu comprendre et accepter, elle avait été déclarée morte une poignée de mois plus tôt- entre la mort de Skylar et la fin récente de son histoire avec Ellie, sans conteste, toute la vie de Cesare avait été associée à un gros échec désastreux en ces temps. Et puis après ces mois-ci, durant lesquels on l’avait si aisément laissé faire son deuil en arpentant les routes des Etats-Unis à la recherche de tous les dégénérés qu’il pouvait trouver – comme si ça pourrait nettoyer ses gènes de la mutation qu’il s’était découverte – Bonnie était entrée dans leur famille. Bonnie et toutes les questions auxquelles Cesare n’avait jamais eu de réponses- les avait-il vraiment cherchées, au fond ? Tout c’qu’y’avait à en tirer, c’était la putain d’ironie de la vie.
Alors à vingt-sept ans, maintenant, Cesare se retrouvait à connaitre ses premières vraies vacances. Oh, peut-être que quand il avait été tout jeune, ses parents étaient un jour partis à la plage, ou dans le désert, ou pour quelques jours dans un tel endroit en l’emmenant avec eux ; mais ses plus lointains souvenirs, étaient associés à un labeur qui avait pris bien plus que son temps. Son âme, son humanité, ses espoirs, son avenir ; tant d’aspects du fait de vivre tout simplement, qu’il n’aurait jamais cru récupérer. Certainement pas au côté d’une transmutante. Certainement pas avec Isolde, alors même que les mois qui étaient passés ces derniers temps, avaient surtout été indicateurs de la façon dont ils se perdaient. Ouais, parfois, l’ironie avec laquelle les choses fonctionnaient, n’était pas si mauvaise que ça ; maintenant, il ne voyait pas ce qu’il avait à redire, le brun, sur la vie qu’il menait. Probablement que cette façon si positive de voir les choses serait bien vite rattrapée par le réalisme, dès lors qu’ils repasseraient la frontière de Radcliff- retour à la case départ de toutes leurs misères et des batailles qu’ils menaient au quotidien, habituellement. Mais au moins, ils avaient un peu de temps pour en profiter- c’était toujours mieux que rien, non ? Et bien ambitieusement, Cesare avait envie de passer ces prochains jours, ces deux semaines à venir, avec la vraie Isolde ; celle qui se laissait si facilement aller à se détendre quand ils n’étaient que tous les deux. Celle qui souriait, et n’pensait pas toujours à Radcliff ou à ses responsabilités. Celle qui frissonnait sous ses caresses parce qu’elle prenait le temps de déguster chacune des sensations qui flottaient dans l’air, et s’échouaient sur son corps. Celle qui lui donnait tant envie de s’accrocher à de tels moments à simplement admirer le monde. Alors s’ils devaient se plonger dans des discussions compliquées et houleuses pour que cette Isolde-là daigne faire son apparition, qu’il en soit ainsi. Et si elle voulait aller à la plage, ils iraient à la plage- et il lui mettrait assez de crème solaire, assez soigneusement pour qu’elle n’attrape pas le moindre coup de soleil ; ça, elle n’avait pas l’air d’en douter, qu’elle puisse faire confiance aux précautions qu’il prendrait pour faire en sorte qu’aucune parcelle de sa peau ne soit laissée de côté à brûler au soleil. « T’attraperas même pas de petit coup de soleil, fais-moi confiance. » qu’il ricana donc, en venant se pencher vers son oreille, déposant un baiser juste derrière celle-ci pour la sentir frissonner juste sous ses attentions. « Si tu me promets de pas m’donner des coups de pieds en pleine tête, j’pourrai même te mettre de la crème solaire sur les pieds alors. » alors qu’une de ses mains dégringolait le long de la jambe d’Isolde pour aller trouver un de ses pieds, l’y chatouillant doucement. « Mais du coup-… si tu parles vraiment d’expérience, j’espère que Clara prendra plus de mes gènes que des tiens de c’côté-là. » admit-il dans une fausse grimace circonspecte, pinçant les lèvres alors même qu’il n’s’en préoccupait pas vraiment, de toute manière ; après tout, lui, il avait des taches de rousseur, et malgré ses gènes de sudistes, ça indiquait aussi, une peau relativement sensible, malgré les apparences. |
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| | | | (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes. | |
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