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 (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeLun 6 Juin 2016 - 14:15

as long as it takes I will prove my love to you
— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Plus jeune, Isolde avait souvent eu l’occasion de partir en vacances en compagnie de son père, ça faisait partie des nombreux souvenirs heureux qu’elle avait en compagnie de son père. Il avait toujours eu cette volonté lui de s’éloigner de Radcliff de temps en temps, de prendre l’air et d’aller voir du paysage, même si c’était souvent le même paysage qu’ils allaient voir, là-bas à la Nouvelle-Orléans, dans la famille de Léda. Ils n’avaient jamais été très loin, pas au-delà des frontières des États-Unis, à part une fois en Australie, mais sinon, ils s’étaient contenté du sol américain, et ça avait été très bien, elle avait toujours aimé les vacances avec son père. Même adolescente à cet âge où en général on préférait aller s’éclater à la plage entre amis, elle, elle avait continué de préférer juste avec son père. Elle se souvenait des bons moments qu’ils avaient pu passer ensemble en vacances et ça faisait peut-être partie des nombreuses raisons pour lesquelles après sa mort quitter Radcliff, même pour quelques semaines de détente lui avait semblait complètement impossible. Elle avait souvent tout rapporté à la mort de son père, la plupart des choix qu’elle avait pu faire depuis presque huit ans, ils pouvaient facilement être justifiés par ça. Peut-être bien qu’au bout d’un moment il faudrait vraiment qu’elle la tourne la page, qu’elle passe à autre chose une bonne fois pour toute, mais c’était probablement l’une des choses les plus compliquées du monde. Mais à présent, l’idée de partir en vacances plus souvent était tentante. Pour elle, pour Cesare, mais aussi pour Clara, après tout, elle aussi il fallait bien qu’elle se construise des souvenirs de vacances. Elle était bien trop jeune pour pouvoir un jour se souvenir de Paris, mais faudrait bien qu’ils s’organisent d’autres vacances, au fil des années, pour que ça puisse faire partie des souvenirs de leur fille comme des leurs.

Elle s’en souviendrait elle de Paris. C’était une belle ville après tout, le genre d’endroit qu’elle avait voulu voir étant plus jeune et maintenant qu’elle y était, y avait plein de trucs qu’elle avait envie de voir, plein de trucs sur lesquels elle avait envie de se concentrer, plus qu’elle n’avait pu le faire ces derniers jours. Mais ce n’était pas les doutes, les questions et les craintes qu’elle avait envie de ramener de Paris, bien au contraire. Elle voulait ramener les bons moments, les souvenirs de toutes les choses qu’ils avaient pu voir et qu’il leur restait encore à voir. Ceux des moments passés avec Clara et avec Cesare, sans jamais avoir à s’inquiéter du temps qui passait. Ouais, tant qu’ils étaient là, ils n’avaient pas à partir chacun de leur côté, ils n’avaient pas à se dire qu’il était grand temps de se séparer et ça aussi ça avait quelque chose de vraiment agréable. Ils n’avaient pas non plus besoin de se cacher, ils pouvaient être ensemble partout et tout le temps, même au-delà de cette chambre d’hôtel. Ça changeait de leur quotidien et ça lui donnait vraiment l’envie de pouvoir avoir ça tout le temps, jour après jour, même dans les rues de Radcliff. Ils pourraient toujours continuer ça, s’ils partaient dans le sud pour rejoindre la plage. Ils pourraient bien se tartiner de la crème solaire l’un à l’autre sans avoir à se soucier de qui est-ce qui pouvait bien les regarder. Personne n’en avait rien à faire d’eux de toute façon dans ce pays et ce n’était pas plus mal. « Jte fais confiance alors. » Pour ça et pour tout le reste. Elle lui ferait toujours confiance, il pouvait en être certain. « Tant que tu me chatouilles pas, ça ira. » Et déjà, par réflexe, son pied s’était crispé en sentant les doigts de Cesare. « Je pense qu’elle est bien partie pour de toute façon. » Ça se voyait déjà bien dans ses yeux et ses cheveux qu’elle avait beaucoup de Cesare, après pour le reste, faudrait sans doute attendre qu’elle soit un peu plus grande pour s’en rendre compte. « Tant mieux pour elle, elle sera vraiment belle comme ça. » Elle le serait forcément, dans les yeux de sa mère de toute façon. Cette petite, elle avait déjà tout pour être parfaite de toute façon. « Enfin, faudrait pas que ça pousse les garçons à lui tourner autour cela-dit. » Elle ne savait pas vraiment quel genre de mère elle pourrait être d’ici quelques années, mais elle aurait probablement toujours un a priori sur les garçons et sans doute pas l’envie que quelqu’un touche à sa fille.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeMer 8 Juin 2016 - 1:17


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
when you're in the half light
it is not you i see
and you'll live a half life
you only show half to me
☆☆☆

S’il devait être tout à fait honnête, avec lui-même ou avec le reste du monde, Cesare devait bien admettre que même sans cette histoire récente d’enlèvement, de torture et de trouille bleue, il avait déjà été plutôt épuisé par Radcliff. Les mésaventures se précipitaient à la vitesse de la lumière là-bas, à croire que le destin faisait preuve de toujours plus d’originalité pour rajouter une bonne couche de merde à toute personne qui essayait un tant soit peu d’atteindre la surface. C’n’était pas pour rien, alors, que le DeMaggio se retrouvait si souvent à profiter des moments de calme, d’abandon et d’évasion avec Isolde ; ces heures passées entre les murs de sa maison à elle, tous les deux, ignorés par le reste du monde. Ouais, s’il ne devait penser qu’avec sa propre expérience, le brun n’aurait probablement aucun mal à laisser cette ville de malheur et chacun de ses habitants derrière lui, pour rester ici ou aller vivre dans un coin paisible des Etats-Unis. Après vingt ans et quelques passés suspendu aux exigences d’une cause qui n’avait fait que prendre sans jamais rien donner, la lassitude avait pris le pas sur la moindre bravoure, quelque volonté que ce soit, ou l’ardeur avec laquelle il avait toujours voulu survivre, jusque-là. D’aussi loin qu’il se souvienne, on lui avait toujours fait comprendre, à Cesare, que son devoir de hunter s’arrêterait le jour de sa mort – qu’il crève à vingt-cinq ans ou à quatre-vingt-dix ans n’y changeait rien ; chez les DeMaggio, chaque génération s’offrait à la chasse et aux lourds tributs que celle-ci exigeait. Et on avait même réussi à lui faire croire que c’était un genre d’honneur, quelque chose dont il devait être fier plutôt que quoique ce soit à craindre ou à maudire. Ouais, au fond, l’endoctrinement dont il avait été victime n’avait pas que concerné son désamour pour les transmutants ; progressivement, on lui avait fait accepter bien des choses, embrasser bien des sacrifices, au nom de quelque chose de plus grand. Aria était morte pour ce quelque chose de plus grand et dans la tête de leurs géniteurs, elle était probablement mieux six pieds sous terre, son corps pourrissant dans l’ignorance, qu’en tant que transmutante à porter le poids d’une mutation qui faisait d’elle un monstre. Peut-être s’imaginaient-ils que l’acte de Moren avait été de la clémence, plutôt qu’un meurtre de sang-froid, perpétré sur une jeune fille de vingt-et-un ans à peine, au beau milieu d’explosions et de drames qui l’avaient déjà blessée, comme un gibier qu’on aurait pisté sur des kilomètres sanglants. D’toute manière, y’avait bien qu’en était capable de voir les transmutants comme des humains, qu’on pouvait interpréter les choses de cette manière : un acte si simple que personne dans l’entourage du jeune homme n’serait jamais capable de comprendre. Plus maintenant, du moins.

Dans un univers comme ça, où y’avait plus rien à comprendre et certainement rien qui n’pouvait changer, la fuite était sans conteste l’option la plus évidente – l’option de facilité, diraient les gens comme Isolde elle-même. Mais Cesare espérait surtout qu’elle s’rendrait compte de l’inutilité de tout ça, avant de s’retourner sur la majorité de sa vie pour se rendre compte qu’elle avait été vaine. De toute manière, ils avaient Clara maintenant, et le DeMaggio n’était pas prêt d’envisager la vie de sa fille comme la sienne à lui, ou quelque chose qui pouvait y ressembler de près ou de loin au nom d’une cause quelle qu’elle soit. Mutants ou chasseurs, jusqu’à un certain degré, les dommages et les sacrifices pouvaient être les mêmes quoiqu’il en soit – lui, c’qu’il voulait, c’était que Clara grandisse dans l’innocence la plus totale, qu’jamais elle n’envisage un monde dans lequel il y avait des menaces contre lesquelles elle devait prendre les armes si elle voulait espérer survivre. Il n’voulait pas qu’elle soit un jour comme Isolde ou lui, à regarder son bébé tout juste né en s’demandant dans quel monde de merde cet être si innocent allait grandir, sa vie menacée de toute part, même par les gens qui partageaient son sang. Et s’il écoutait cette part lasse de lui, le Cesare usé par les épreuves, les affrontements, les déceptions, les choix difficiles, il aurait bien voulu n’rien faire d’autre que prévoir des vacances pour le restant de ses jours. Des vacances ici en France, des vacances dans son pays natal, ou même encore plus loin sur cette planète ; avant de vraiment connaître Isolde, quand il avait pensé à laisser Radcliff derrière lui pour échapper aux conséquences d’être un transmutant tout simplement, il avait songé à des endroits toujours plus extravagants. Pourquoi pas l’Amérique du Sud ? Le Honduras où sa mère était née ? Maintenant qu’elle était morte, elle aussi, Cesare se retrouvait à se languir de découvrir cet endroit, quand bien même il n’y trouverait sans doute jamais rien qui donnerait le moindre aspect humain à sa génitrice. C’qu’ils avaient pu avoir à une époque, c’était perdu maintenant- tout comme Aria était perdue, ou le moindre sentiment d’appartenance au sang DeMaggio. C’n’était plus qu’un nom, un patronyme lourd comme le plomb qui pesait tant sur ses épaules qu’il n’voulait même pas que Clara ait un jour à le porter. C’en disait long, probablement. Pour les préoccupations de crème solaire et de vacances, au moins, on lui faisait confiance – une réplique qui lui tira un rictus, lové dans le creux du cou d’Isolde alors qu’il était assez conciliant pour abandonner l’idée des chatouilles, se mettant simplement à caresser la jambe de la jeune femme. De son mollet, vers sa cuisse, en des attentions pleines d’affection. « On sait tous les deux qu’elle aurait aussi des trucs à prendre de toi-… des trucs à surtout prendre de toi si elle veut s’en sortir. » et pas seulement du côté du caractère, à vrai dire ; jamais il ne prétendrait ne pas avoir de désir, simplement physique, attiré par les charmes d’Isolde. Elle en avait tout un tas, même si, comme la plupart des filles qui existaient dans c’monde, elle ne semblait pas s’en rendre compte. Au pire, il pouvait lui faire une liste de ça aussi, même si elle ne le croirait jamais. Il aurait bien voulu que Clara ait les yeux d’Isolde, par exemple ; grands, bleus et innocents, si aptes à être baignés de bonté et de douceur, plutôt que le regard dur des DeMaggio. Aria avait eu les yeux bleus, après tout, alors pourquoi est-c’qu’il avait fallu que la génétique décide que Clara aurait les yeux noirs ? Dommage, vraiment- c’était un beau mélange exotique, des airs sudistes doublés de grands yeux bleus, après tout. « Ouais bah, alors là-… tu ferais mieux de pas parler des garçons quinze ans à l’avance. » qu’il releva, haussant les sourcils – même Rafael avait eu le réflexe paternaliste de repousser avec force tous les mecs qui tournaient autour de sa fille ; ça semblait être un instinct plus naturel que n’importe quoi d’autre, chez n’importe quel parent, même les pires. « Va vraiment falloir qu’on fasse attention- si elle prend les bons côtés de ma génétique-… genre, disons, ma taille. Et tes bons côtés-… » plutôt évidents, alors qu’il haussait simplement les sourcils, l’observant : « Peut-être qu’on peut toujours la placer dans un couvent, ou un truc du genre. » ricana-t-il, songeur, alors qu’il sentait que cette perspective d’avenir le laissait plus fatigué qu’autre chose – c’était assez difficile, d’imaginer ce futur où il n’aurait rien de mieux à faire que s’disputer avec Clara sur ses choix douteux en matière de garçons.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeMer 8 Juin 2016 - 13:53

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Paris, la plage ou n’importe où ailleurs dans le monde, ça n’avait presque pas d’importance. Y avait des zones pires que Radcliff, c’était certain mais ce n’était pas non plus difficile de trouver des endroits mieux que Radcliff. Ici à Paris tout était déjà plus simple que là-bas. C’était une grande ville avec plein de monde et sans doute tout un tas de hunters, mais au moins, ici y avait pas cette impression qu’ils étaient partout et au-dessus de tout. C’était peut-être parce qu’ils n’étaient pas mêler au quotidien de la ville comme ils pouvaient l’être à Radcliff, qu’ils n’étaient pas en mesure de remarquer un quelconque chaos qui pouvait se répandre dans les rues parisiennes, mais ne pas le voir, c’était comme s’il n’existait pas et ce serait mentir que de dire que ça faisait un bien fou. Pour ce qu’elle en savait de toute façon, c’était moins le bordel en France qu’aux Etats-Unis. Mutants ou pas de mutants de toute façon, c’était à se demander si les USA n’étaient pas le pays le plus bordélique au monde. Heureusement sans doute, que même là-bas, y avaient encore quelques états qui n’étaient pas trop craignos, quand bien même l’absence de président n’aidait pas grand-chose. Au moins y avait toujours moyen de se dire que si ça ne s’arrangeait pas chez eux, ils pourraient toujours aller voir ailleurs. Même si Isolde voulait continuer de penser que ça allait bien finir par s’arranger, qu’il devait bien y avoir quelque chose à faire pour que ça s’arrange. Elle avait beau être dégoutée de Radcliff ces derniers temps, ayant du mal à oublier ce qui lui était arrivé, ses espoirs étaient mis à mal, mais elle arrivait encore à se dire qu’il devait bien y avoir quelque chose de possible. Si elle en avait été incapable de toute façon, le choix aurait été plus vite fait ; elle aurait dit à Cesare qu’elle voulait quitter cette ville de malheur et ne plus jamais y remettre les pieds.

Mais si ça lui semblait si peu juste de simplement agir de la sorte en laissant tomber tout ce en quoi elle pouvait croire, c’était que tous les espoirs qui l’avait conduite là où elle était existaient encore, quelque part en elle. Elle ne savait plus vraiment si c’était une mauvaise chose ou pas, mais elle ne pouvait pas juste effacer pour choisir de faire sa vie ailleurs. C’était peut-être stupide, mais dans sa tête, ça fonctionnait comme ça. Ça ne l’empêchait pas de vouloir prendre du temps pour elle, profiter de ces semaines devant elle pour se détendre, penser à autre chose et se débarrasser de la pression que Radcliff avait pu mettre sur ses épaules depuis quelques temps. Peut-être que ce serait vraiment nécessaire de le faire plus souvent, au moins histoire qu’ils ne virent pas complètement fous dans les rues de cette ville. Le monde était grand en plus, ils avaient des tas de choses à découvrir, ce serait dommage de ne se contenter que de quelques coins du globe, alors qu’y avait plein d’endroits à voir. Et puis elle était vraiment bien là, sur se lit avec Cesare, avec ses baisers et ses caresses. Elle était toujours bien avec Cesare, mais là c’était encore mieux, ils n’avaient pas à craindre la réalité parce qu’elle était agréable celle qui les attendait derrière la porte de cette chambre. « Ah ouais ? Qu’est-ce qu’il faudrait qu’elle ait de moi ? » Sans doute pas son caractère de chieuse, ou cette assurance qui la poussait à faire tout et n’importe quoi en oubliant de penser aux autres. Pour ce qui était du physique, ça s’annonçait compliqué pour les yeux et les cheveux déjà. Se projeter quinze ans dans le futur avec une Clara qui attirerait les garçons, c’était compliqué aussi. Suites aux paroles de Cesare, elle se redressa enfin pour pouvoir lui faire face. « C’est quoi mes bons côtés ? Parce que dit comme ça j’ai l’impression qu’on parle encore de mes seins. » Un sourire sur les lèvres, elle arqua un sourcil, elle avait quand même d’autres atouts que sa poitrine, du moins, elle l’espérait. « On va éviter de la mettre dans un couvent quand même, la pauvre … » De toute façon, y avait peu de chance pour qu’elle soit élevée dans une ambiance particulièrement religieuse, vu ce qu’elle, elle en pensait de la religion, elle n’allait certainement pas pousser sa fille dans cette direction là et puis même, le couvent, ce serait le meilleur moyen pour qu’elle les déteste pour le restant de sa vie. De toute façon, ils avaient bien le temps de la voir venir la période où les garçons deviendraient un problème.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 4:22


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
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☆☆☆

Vingt pour cent, c’n’était pas grand-chose ; un quart, alors que le reste s’échappait dans l’infini, et qu’on s’contentait d’un choix bien limité. Cesare n’savait pas pourquoi cette nuit-là, il avait parlé de vingt pour cent en particulier ; Isolde, elle n’faisait partie de sa vie que depuis un vingt-sixième de celle-ci, ou quelque chose du genre. Pourtant, elle avait déjà tellement changé d’choses, tellement bouleversé d’habitudes et de croyances, que c’était comme si elle avait pris l’pas sur tout ce qu’il avait été. Ou qu’elle avait poussé une certaine part de lui, à prendre le pas sur le reste. Il n’savait pas ; c’était indescriptible, même avec du recul, la façon dont son être, son âme, étaient entrés en adéquation, en harmonie avec tout ce que la Saddler avait pu représenter pour lui ou pour ce qu’il avait été promis à être autrefois. Elle n’l’avait pas changé, pourtant ; soudainement, c’n’était pas qu’il n’était plus Cesare DeMaggio, le type qui avait chassé, tué, torturé tant de vies dans son sillage. Soudainement, il n’était plus le grand brun, parfois à l’échine voutée, empreinte de tout ce qu’il avait eu à supporter dans son jadis, dans ses expériences et c’qu’il gardait du monde autour de lui. Il était toujours ça, Cesare DeMaggio, fils du tueur du père d’Isolde. Fils d’un meurtrier sans remord, fils d’une tueuse sans détour- lui-même avec une sacrée quantité d’hémoglobine pour entacher tout ce qu’il pourrait être. Il n’était pas à vingt pour cent à Isolde, encore moins vingt pour cent de son corps et d’l’extérieur physique, plutôt pas mal et plaisant qu’il pouvait représenter. Il n’était pas que à vingt pour cent avec elle, pour elle, dans leur histoire, dévoué tout entier à celle qu’elle était, c’qu’ils représentaient, la façon dont ils s’aimaient. Ici, dans un coin paisible de Paris, ou dans les rues les plus chaotiques de Radcliff, lors des moments les plus désastreux qui soient, combien d’fois et d’combien de manières différentes, s’étaient-ils prouvés qu’ils étaient inaltérables et immuables ? Alors au fond, retourner à Radcliff, ce serait comme emprunter un chemin qu’il avait mille fois pris ; pourtant, il savait déjà qu’y’avait quelque chose qui serait différent. Cette fois, il n’serait pas seul, y’aurait Isolde, y’aurait eux deux et une volonté invisible, latente, doucereuse, qui ferait la différence. Il l’espérait du moins, peut-être à tort ; il n’savait pas encore, comme s’il n’pouvait pas tout à fait le lire sur le visage de la blonde. Seul le temps le dirait, et du temps, ils en avaient encore devant eux.

Alors au fond, l’fait qu’il ait choisi vingt pour cent d’Isolde y’a plusieurs semaines de ça, soi-disant qu’il pourrait s’en contenter, c’n’était qu’une illusion. Combien d’fois l’avait-il dit, que la liste des qualités, de tout c’qu’il aimait chez Isolde serait interminable, chaque jour renouvelée par quelque chose de nouveau, s’il devait commencer à la faire ? Elle était rare- rare dans sa vie, rare dans son âme, rare dans ce monde désolé qu’il avait toujours vu, partout où il tournait la tête ; alors qu’est-c’que Clara pourrait bien prendre à l’avenir, chez sa mère ? Peut-être pas sa couleur de cheveux, ou la teinte si claire de ses yeux, parce que c’était une histoire de gènes, de racines profondément incrustées dans une terre pleine de mélanine et d’trucs du genre, face à laquelle sa peau si blanche et ses airs de princesse n’auraient jamais eu aucune chance. En effet. Mais Clara, si elle était un minimum intelligente – c’qu’elle serait, évidemment, elle était leur fille – elle saurait quoi prendre chez Isolde, elle saurait quoi devenir, à partir de ce qui était là, silencieux, doux, irremplaçable chez la Saddler. C’n’était pas la rage, la tristesse, la rancœur ou la vengeance qui gagnaient chez Isolde- plutôt une dévotion grandiose, qui la ramenait toujours à Radcliff, quitte à c’que ça lui ruine la vie. C’était sûrement son rôle à lui, d’s’assurer que ça n’le fasse pas trop, que la réalité ne la ruine pas comme elle avait ruiné tant de gens déjà. Et si Isolde devait à nouveau choisir de retourner dans ce trou désespéré du Kentucky, alors il ferait son possible pour qu’elle reste elle. Isolde. L’Isolde qu’il aimait, l’Isolde dont il avait égoïstement besoin, l’Isolde qui apporterait tant de choses à Clara. Est-c’qu’elle le savait, au moins ? Il avait l’impression de le lui répéter en boucle, comme le plus niais des imbéciles – il avait aussi l’impression de n’pas le dire assez, tant ça lui semblait évident. La façon dont il la regardait, la façon dont il sentait son âme grandir dès qu’elle était là, avec lui, contre lui, lovée dans ses bras, à lui parler, à l’écouter, à savourer ses baisers, ou juste à regarder le temps passer sans qu’il n’ait la moindre importance. « Bien sûr que j’parle de tes seins, quand j’parle de tes bons côtés. » qu’il admit sans détour, avec un sourire narquois aux lèvres- il était honnête, au moins, comment nier le fait que ça faisait sans conteste partie de ses atouts physiques ? Faudrait être fou pour avoir quoique ce soit à redire sur ceux-ci. « Mais j’ai pas vraiment envie de les imaginer sur ma fille, un jour. » s’il en ricana, là maintenant, probablement qu’il en rirait moins d’ici vingt ans. Encore heureux, c’était assez loin pour que ce soit inenvisageable. « J’t’avais déjà dit que je préférerais qu’elle ait tes cheveux, aussi. » et ça, elle n’pouvait pas le nier puisqu’ils en avaient parlé y’a pas si longtemps que ça. D’un mouvement, Cesare entraina Isolde à se lever, pour pouvoir la regarder dans les yeux, l’entrainant à venir s’asseoir à califourchon sur lui, qu’il vienne glisser des doigts tendres dans ses mèches blondes, l’observant toute entière- son visage, sa présence, son regard. Même pas ses seins, si tristement cachés sous un sweat. « Okay, tu veux que j’commence par quels bons côtés, les bons côtés physiques, ou les autres bons côtés ? » et s’il déposa un baiser sur ses lèvres avec un fin sourire goguenard, il était sérieux ; ils avaient assez d’heures à perdre pour qu’il se lance dans ses fameuses listes.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 19:12

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Isolde, elle avait fini par apprendre à être sûre d’elle, passé ma période délicate de son adolescence où elle se découvrait une force hors du commun et un penchant très marqué pour les femmes, elle avait délaisser ses doutes pour devenir cette fille sûre d’elle et fière de ce qu’elle était. Physiquement, y avait bien des trucs dont elle pouvait se plaindre, comme tout le monde elle était capable de se trouver quelques défauts, mais globalement, son corps lui convenait comme il était. Elle n’était pas du genre à faire attention à sa ligne – au contraire – pour ressembler aux mannequins dans les magazines. Si elle faisait du sport, c’était parce qu’elle aimait ça, pas parce qu’elle avait envie de perdre du poids. C’était bien la dernière personne au monde à compter les calories dans ce qu’elle avalait, heureusement parce qu’elle avait tendance à se goinfrer de tout ce qui était déconseillé dans les régimes. Elle n’était pas non plus du genre à aller faire les boutiques régulièrement histoire d’être bien à la mode, toujours bien fringuée, elle avait un style simple, quelque peu revisité depuis qu’elle était maire, mais sinon elle restait toujours très simple. Les manucures, ce n’était pas trop ça, si elle mettait du vernis un jour, il finissait tout écaillé depuis des jours et des jours avant qu’elle ne l’enlève. Ça faisait un moment qu’elle n’était pas allée chez le coiffeur non plus, les pointes roses qu’elle avait eues récemment avaient été une petite folie sympa, mais à part ça, ses cheveux étaient bien comme ils étaient. Elle se maquillait un peu, mais sans y passer deux heures. Elle était à des années lumières de ses filles superficielles qui avaient besoin de cinq heures de préparation pour se sentir bien dans leurs peaux. Elle avait une assurance indéniable, physiquement comme moralement.

Tout ça, elle avait cru que ça ne s’effacerait jamais. Qu’elle ne se retrouverait pas à se prendre la tête pendant des jours et des jours sur des doutes concernant des choses qu’elle avait toujours crues complètement sûres. Elle y avait cru, qu’y aurait jamais rien ni personne ne pourrait un jour la faire douter de sa volonté de se battre pour ce qu’elle croyait juste. De la même façon elle avait cru que jamais elle n’aurait besoin de cacher son corps sous un sweat. Elle l’avait fait quand elle avait été enceinte, au début, mais ça n’avait rien eu à voir avec un problème physique, c’était qu’elle avait eu du mal à assumer cette grossesse et qu’elle avait voulu repousser au maximum le moment où elle deviendrait la fragile femme enceinte aux yeux du reste du monde. Là c’était physique, c’était ce truc qu’elle ressentait au fond de ses tripes dès qu’elle se retrouvait en face d’un miroir, une sensation qu’elle n’aimait pas et qui lui donnait envie de tout dissimuler sous un sweat quand bien même il faisait vraiment chaud. Elle aurait voulu être capable de l’enlever ce sweat, surtout qu’il ne mettait pas beaucoup ses seins en valeur, contrairement au bikini dont il venait de parler. « C’est bien un truc de mec ça. » Elle leva les yeux au ciel un air taquin sur le visage. Les mecs, ils avaient bien la réputation d’aimer les gros seins de toute façon. « Nan, t’façon, j’lui souhaite pas ça, y a quand même plein d’inconvénients … » Les filles avec des petits seins elles pouvaient sortir sans soutien-gorge sans que ça se remarque, elles pouvaient dormir sur le ventre sans que ça gêne et en plus et elle pouvait sans doute en trouver d’autres. « Si ça se trouve elle aura ta couleur de cheveux mais la texture des miens. » Elle haussa les épaules. Puisqu’il avait dit que les siens étaient compliqués à coiffés, ce qui n’était pas le cas des siens. Fallait bien qu’elle prenne un peu d’eux deux de toute façon. Elle suivit les mouvements de Cesare, pour venir se mettre à califourchon sur lui. « Physique » Qu’elle répondit après son baiser, sa main posée contre sa joue, un sourire sur les lèvres. Elle avait combattu ses doutes au fond de son crânes, ses questions sur ce qu’elle devait faire, maintenant, fallait qu’elle trouve le moyen de se rassurer sur son physique et y avait fort à parier que les mots de Cesare aideraient.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeMar 14 Juin 2016 - 2:26


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Combien de fois avaient-ils déjà eu cette conversation, comme deux amoureux épris, deux niais romantiques qui n’arrivaient pas à se défaire de la douceur de ces confessions ? Ca n’le dérangeait pas, Cesare, au fond, de répéter à l’infini tout ce qu’il aimait chez Isolde, tout ce qu’il admirait chez elle, et chaque facette de son être qui l’inspirait d’une façon ou d’une autre. Et même s’ils étaient à l’autre bout du monde aujourd’hui, même s’ils avaient tout leur temps à n’consacrer à rien d’autre qu’à eux deux, le DeMaggio pouvait déjà deviner qu’elle en avait besoin. Sous ses couches de vêtements, à toujours cacher ses chairs et à se laisser elle-même happer par des pensées solitaires, la mutante avait besoin d’savoir qu’il était là, avec elle, qu’il n’irait nulle part quoiqu’elle fasse, et qu’il l’aimait toujours autant qu’il l’avait aimée avant cette histoire. Mentalement, moralement, physiquement ; dans chacun de ses aspects, la jeune femme qu’il serrait dans ses bras, celle à qui il caressait tendrement les cheveux en perdant des baisers au creux de son cou, sur le dessin de sa mâchoire ou contre ses lèvres, était toujours l’Isolde Saddler qu’il avait rencontrée à Radcliff. Celle dont il avait eu la folie d’tomber amoureux, au point d’en voir sa vie être chamboulée de A à Z, sans qu’il n’puisse aujourd’hui dire qu’il regrettait quoique ce soit. Ici à Paris, dans la fuite la plus indéniable de leur vie, s’ils devaient retourner dans ce bled maudit ou fuir plus loin encore, Cesare il l’aimerait toujours- y’avait toujours quelque chose en elle qui faisait survivre cette part d’âme qu’elle avait. Combien de fois avait-il cru qu’elle l’avait perdue, cette part d’elle, à travers les épreuves, les trahisons et les élans de rage ? Dix mois plus tard et bien des face à face houleux plus tard, le chasseur était bien content de pouvoir dévisager Isolde, la regarder dans les yeux en y retrouvant des impressions familières, une aura qui l’apaisait et le faisait se sentir pleinement appartenir à la moindre des affections qu’ils s’échangeaient. Et d’ici quelques poignées de dizaines de minutes, quelques heures peut-être bien, Clara se réveillerait de sa sieste, il ferait moins chaud dehors, et peut-être qu’y’aurait enfin ce quelque chose qui aurait changé dans l’air, et leur permettrait de pleinement embrasser les jours à venir. Peut-être. Il l’espérait. C’était c’qu’il voulait voir dans chacun des sourires d’Isolde, dans chacune des impressions qui coulaient sur son faciès, chacun des frissons qui parcouraient distraitement sa peau juste sous ses doigts.

Y’avait au moins toujours ça d’encourageant, la façon dont ils ricanaient si naturellement dans leur conversation, la façon dont il voyait le visage de la mutante revenir peu à peu à la vie, loin de ses préoccupations et bel et bien , ici et maintenant, en sa compagnie à lui. Est-c’que ses hésitations, ses hantises, ses remords, ses démons, reviendraient hanter Isolde à un moment ou un autre ? Heureusement pour elle, elle avait décidé d’s’embarquer pour cette aventure à l’autre bout du monde, peut-être pour l’reste de sa vie, avec l’expert dans ces domaines-là. Les hésitations, les hantises, les remords, les démons- peut-être bien qu’ils pourraient les endurer à deux ; entrecoupés de moments délicats, délicieux, réconfortants. « J’assume totalement d’être un mec, alors. » répondit-il à la moquerie d’Isolde alors, haussant les sourcils comme si c’était le choix le plus évident qu’il avait eu à faire – ils avaient probablement dépassé depuis longtemps le stade de la politesse gênante où Cesare prétendait être un gentleman qui n’avait jamais remarqué la poitrine de la jeune femme. Certes, il voyait l’reste, il n’avait pas les yeux scotchés dessus à longueur de journée, mais il n’était pas non plus aveugle, insensible et frustré. « Y’a bien que les femmes pour y voir des inconvénients. » qu’il rétorqua d’ailleurs, avec ce même sourire taquin que celui que la blonde lui avait décroché ; ses mains trouvant les hanches de la jeune femme pour l’amener contre lui, jusqu’à ce qu’il puisse venir décrocher un baiser acidulé, moqueur lui aussi au coin de ses lippes. Et quelque part, la discussion avait divagué vers de dangereux travers, qui ne manquèrent pas de faire ricaner le DeMaggio, alors qu’il concentrait ses pensées, observant Isolde comme s’il essayait de trouver une suite logique à ce qu’il allait dire. Y’avait quand même toute une liste de choses qu’il trouvait irrésistibles, sexy et indéniablement parfaites chez Isolde, qu’il serait incapable de vouloir projeter sur Clara- c’était leur fille, après tout, un peu de décence. Même cette histoire de poitrine, au fond, ç’avait été s’engager sur un chemin pentu. « J’crois qu’on devrait faire trois listes, alors-… c’que j’aurais vraiment voulu qu’elle ait, c’que j’aimerais qu’elle ait de toi- et ce que je voudrais pas du tout qu’elle ait de toi. » et avant qu’elle n’ait le temps de se vexer, évidemment, il déposa un baiser au coin de ses lèvres, juste tout près du dessin de sa mâchoire, sa main remontant pour venir faire passer quelques mèches d’or derrière son épaule. « J’aurais vraiment voulu qu’elle ait tes cheveux-… des beaux cheveux blonds, j’sais que les mecs ont pas la réputation d’avoir une grande connaissance capillaire, mais y’a pas besoin d’être un expert pour savoir que tes cheveux, ils sont parfaits. » doux, clairs, comme du satin, dans lequel il n’arrivait pas à se lasser de glisser ses doigts. « J’aurais voulu qu’elle ait tes yeux, aussi... » parce que les yeux noirs des DeMaggio, ils avaient si souvent été froids, dédaignant le monde comme s’il n’était qu’un amas de haine et de dangers ; Aria avait eu les yeux bleus, si clairs pour une DeMaggio- un souvenir qui lui pinça insidieusement le cœur, sans qu’il n’se laisse rattraper par une mélancolie mordante. « J’aimerais qu’elle ait ce petit grain de beauté, là-... » et juste au-dessus de la lèvre supérieure d’Isolde, son index s’échoua dans une caresse, très vite remplacé par sa bouche, qui déposa un bisou suave et papillonnant. « J’voudrais qu’elle ait-… une peau douce comme la tienne. » une joue si réconfortante à caresser, une main si chaude à enserrer entre ses doigts, comme il le fit, là. « Ton sourire. Et cette fameuse fossette… » qu’il ricana doucement, de son pouce égarant une caresse juste là où elle se trouvait quand elle souriait. Il s’rendait compte, à mesure qu’il parlait, qu’Isolde, c’était un tout ; son sourire, il était rendu beau par l’âme qu’il faisait transparaître, bienveillante et volontaire. Il s’rendait compte que si les yeux si bleus d’Isolde étaient si beaux, c’était parce qu’ils n’étaient pas froids, baignés du meurtre et des catastrophes- ils étaient faits d’autre chose, d’une chaleur qu’on n’pourrait pas croire exister dans une couleur aussi froide. Et que si les mains d’Isolde étaient si douces, c’était parce qu’elles enserraient toujours les siennes comme s’il était la personne la plus précieuse du monde. Et comme pour n’pas se perdre dans la tempête de ces songes amoureux et niaiseux, Cesare eut un sourire, un frisson de mélancolie, avant qu’il ne se reprenne. « C’que j’veux vraiment pas qu’elle ait-… » il en arqua un sourcil, rictus enjôleur accroché à la bouche. « J’veux pas qu’elle ait tes lèvres. Si douces, si chaudes, si- » irrésistibles. Un mot qu’il retint, remplacé par un baiser, encore un. « Avec du recul, j’ai pas du tout envie qu’elle prenne exemple sur toi niveau poitrine. » qu’il ricana ; « Ni-… nulle part. » ses mains remontant, ensemble, en symétrie presque impeccable, ses cuisses, la courbe de sa croupe, le creux de ses reins, ses hanches. « J’veux pas qu’elle ait-… cette courbe impeccable au creux du cou… ou cette épaule. Ces omoplates. Cette dos- parfaitement courbé, et réceptif. » une paume aventureuse se perdant dans les zones accessibles, alors qu’il avait assez de souvenirs dans sa tête pour n’pas avoir besoin de la voir ici et maintenant, en bikini, nue ou sans son sweat tout simplement. Elle n’pouvait pas se cacher de lui, des souvenirs indélébiles qu’il avait d’elle ; et elle devait bien savoir que toutes les marques à son corps, tout ce qu’elle voyait comme un défaut- ou tout ce qu’elle avait vu en elle comme un défaut avant, ça n’avait jamais existé à ses yeux à lui. « J’vais devenir fou et j’vais finir par avoir mal à la main si j’dois balancer mon poing dans la mâchoire de chaque crétin en chaleur de cette ville, un jour. » cette ville- Paris ? Radcliff ? C’n’était pas comme s’ils pouvaient savoir. Au fond, s’il n’pouvait pas dire qu’il était un petit ami excessivement jaloux, il pouvait déjà dire que son instinct protecteur – né avec Aria y’a bien longtemps déjà, lui, il était plutôt vorace et dangereux. « Je t’aime Isolde. Peu importe c’qu’y peut arriver. Toute entière. » il avait abandonné ses petites caresses, ses distractions, ses mains baladeuses au profit d’une honnêteté directe, fichée droit dans le regard de la jeune femme. « Et ça, c’est que physiquement. » ne put-il s’empêcher d’ajouter, dans un sourire prononcé, rien que pour souligner que non, il n’s’était pas perdu trop loin dans ses divagations ; il l’aimait bel et bien assez pour ses cheveux, pour ses yeux, pour ses lèvres, la façon dont les coins de sa bouche se retroussaient quand elle souriait. Il l’aimait pour ce grain de beauté juste par-dessus sa lèvre, pour la courbe de son cou, cette clavicule qu’il aimait tant embrasser. Ses seins, ses cuisses, ses fesses- ce dos, que la lumière du matin caressait parfois quand il se réveillait à une certaine heure juste à côté d’elle, incapable de résister à l’envie de l’embrasser, là- dans la nuque, sur ses omoplates, tout le long de son échine finement sculptée. Faudrait qu’il soit fou, un jour, pour qu’il s’lasse de la regarder et de l’avoir contre lui.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeMar 14 Juin 2016 - 13:50

as long as it takes I will prove my love to you
— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Ce n’était pas qu’elle aimait particulièrement qu’on la complimente Isolde. Elle aimait bien qu’on remarque les efforts qu’elle pouvait faire, c’était certains. Mais là, dans cette chambre d’hôtel, elle n’avait pas fait le moindre effort, bien au contraire. Elles étaient loin les longues heures de préparation rien que pour l’anniversaire de Cesare, les beaux sous-vêtements et la robe sexy. Y avait pas grand-chose sur quoi on pouvait la complimenter aujourd’hui. De toute façon, Cesare en général, il n’avait même pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu’elle ait l’impression d’être la fille la plus belle, la plus merveilleuse au monde. Cette sensation, elle l’avait à chaque fois qu’il posait son regard sur elle. Mais là, depuis quelques jours, alors que sa confiance en elle semblait être partie très loin, elle avait besoin d’être rassurée, elle avait bien besoin qu’on l’aide à ne plus douter de ses choix ou d’elle-même, parce que c’était devenu compliqué de le faire toute seule. Si elle n’avait eu aucun problème à accepter toutes les marques sur son corps, y avait fort à parier qu’elle ne s’encombrerait pas d’un sweat au beau milieu de l’été. Mais là, dans l’immédiat, elle ne se voyait pas le retirer. Elle se sentait plus à l’aise avec, parce qu’elle ne supportait pas de voir toutes ses blessures encore beaucoup trop visibles contre sa peau ; elles lui rappelaient trop bien cette journée et tout ce qui avait pu se passer. Elle savait que la plupart de ces plaies pourtant, elles allaient resteraient visibles toute sa vie, des cicatrices dont elle ne pourrait pas se défaire. Elle en aurait toujours moins que Cesare sans doute. Est-ce qu’il y repensait lui, à chaque fois qu’il les voyait ses cicatrices, à comment est-ce qu’elles étaient arrivées là ? Elle ne savait pas, ils n’avaient jamais eu de longues discussions sur ça et elle n’avait pas envie de le pousser à se souvenir de ses blessures, des moments où il avait pu souffrir ou encore frôler la mort, mais cette question, elle se la posait de plus en plus souvent.

C’était pourtant le genre de question qu’elle n’osait pas poser et qu’elle n’oserait peut-être jamais poser. Surtout pas maintenant. Parce qu’ils étaient bien là dans cette chambre, avec ses questionnements à présent loin d’elle, elle n’avait pas envie de ramener des trucs compliqués jusqu’à eux. Elle voulait en profiter de ces vacances comme elle ne l’avait pas encore assez fait. Elle se sentait mieux là, à rire à la suite de ses paroles. « Ouais, les femmes hein, toujours en train de se plaindre. » Elle laissa échapper un léger soupire, faussement exaspéré. Si fallait entrer dans le cliché des mecs qui aimaient les poitrines bien marquées, on pouvait aussi trouver des trucs à redire sur les femmes. Elle avait beau être féministe sur les bords, elle était quand même capable de remarquer que certaines femmes étaient vraiment chiantes quand même. Sur les genoux de Cesare, contre lui, contre ses lèvres, elle, elle ne se sentait pas l’envie de se plaindre de quoi que ce soit. « Fais donc trois listes alors. » Y avait des trucs qu’il fallait mieux pas imaginer que Clara pourrait avoir d’elle, c’était certain, elle n’était qu’un tout petit bébé pour le moment, alors l’imaginer femme, c’était difficile de toute façon. Il écouta ses paroles, un sourire sur les lèvres alors qu’il lui donnait vraiment cette impression d’être merveilleuse, elle savait bien que si elle avait besoin de confiance en elle, parler avec Cesare ça ne pouvait qu’aider. « Bha, t’sais mes cheveux si tu les regardes de plus près, ils sont quand même pas mal abimés. » Ils n’étaient pas si parfaits que ça ses cheveux, même si elle n’avait pas trop à s’en plaindre. N’empêche que les couper un peu, ça leur ferait pas de mal. Mais elle n’avait pas le temps, à l’écouter, elle n’avait jamais le temps de toute façon d’aller prendre un rendez-vous chez le coiffeur. « Et puis, pour l’instant, elle doit bien avoir la peau plus douce que la mienne. » Parce qu’elle était un bébé, sa peau n’était pas encore abimée par le temps qui passait ou les épreuves de la vie. Si elle ne pouvait pas encore dire qu’elle était pleine de rides – elle était encore jeune quand même – elle savait que sa peau était marquée par tout ce qu’elle avait vécu – au-delà des cicatrices – ce qui la rendait forcément moins douce que celle d’un bébé. « Elle ferait mieux d’avoir ton sourire à toi. Il est parfait ce sourire. » Y avait pas que ça qui était parfait chez Cesare, elle aussi elle pouvait en dresser une liste des choses qu’elle aimait chez lui, une longue liste sans doute, parce qu’elle aimait absolument tout. Mais, si fallait continuer de parler de Clara, y avait quand même des trucs qu’il faudrait mieux qu’elle tire d’elle plutôt que de lui. « Je pense quand même qu’il faut mieux qu’elle ait mes formes que les tiennes. » Parce que c’était une fille Clara, alors de toute façon, c’était inévitable qu’un jour ou l’autre elle ait des courbes féminines comme celle qu’Isolde pouvait avoir. Elle les aimait les formes de Cesare, mais elles étaient parfaitement masculines, alors qu’il le veuille ou non, Clara, elle tiendrait plus d’elle que de lui à ce niveau-là. « Laisse-les regarder ce qu’ils veulent les autres type. T’as pas à être jaloux d’eux, c’est eux qui devraient être jaloux de toi, parce qu’ils peuvent regarder autant qu’ils veulent, ils pourront jamais toucher, alors que toi … » Lui il pouvait toucher ce qu’il voulait, lui il pouvait l’embrasser et en plus il pouvait la voir nue. Lui ses regards le la ferait jamais lever les yeux au ciel d’un air exaspéré, elle aimait quand il la regardait. Lui, elle y faisait attention à ses regards, alors que les autres, elle s’en fichait complètement. « Je t’aime aussi. » Pour tout ce qu’il était, pour cette façon qu’il avait de la rassurer en lui donnant cette impression d’être parfaite. A son tour, elle vint déposer un baiser contre ses lèvres. « Qu’est-ce qu’y a dans la liste du pas physique alors ? » Tant qu’on y était, autant continuer à flatter son égo, au point où elle en était ses derniers temps, ça ne pouvait pas lui faire de mal.
 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Juin 2016 - 4:23


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
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Chez les DeMaggio, on n’avait jamais vraiment été du genre à se complimenter, à se reposer sur ses acquis et à faire avec ; d’aussi loin qu’il s’en souvienne, Cesare, on lui avait appris à toujours repousser ses limites, toujours chercher plus loin – et dès qu’il ne savait plus où chercher, il avait toujours pu compter sur ses parents pour faire preuve d’une originalité débordante pour le mettre à l’épreuve. Avec tout ce que ça pouvait signifier, pour quelqu’un qui venait d’un environnement tel que celui qu’il avait toujours connu : la chasse, au fond, c’était une question de survie avant tout, et il n’serait certainement pas là sans les savoirs qu’on lui avait inculqués depuis aussi loin qu’il était capable de s’en souvenir. Il aurait suffi d’un pas grand-chose en moins, d’un détail ignoré par ses géniteurs ou le jeune homme lui-même, pour que de simples détails deviennent de vrais problèmes. Alors certes, il aurait suffi qu’il naisse et grandisse dans une autre famille pour que ces histoires de chasse ne soient jamais rien, certainement pas une histoire quotidienne qui écrivait son avenir – mais il aurait aussi suffi qu’il grandisse avec d’autres parents que Rafael DeMaggio et Isabela Rivera pour qu’il se prenne une balle au mauvais endroit, à cause d’un mauvais réflexe, et meurt bien avant d’atteindre ses vingt-sept ans, de devenir un transmutant, de rencontrer Isolde Saddler et de se retrouver là, à Paris, avec elle. C’était un peu ça, l’ironie de la ville : par toutes les lois naturelles possibles et imaginables, Cesare leur devait la vie, à ses parents – un pouvoir immuable qu’ils s’étaient toujours plu à exercer : avec le temps, le brun avait fini par s’dire qu’avoir des parents comme les siens, c’était toujours mieux que d’avoir un père alcoolique, une mère droguée aux médicaments, et des parents totalement irresponsables et désintéressés de lui. Même s’ils avaient eu leur façon de faire, même s’ils avaient bien évidemment eu leurs fautes, les DeMaggio avaient été quelque chose pour Cesare- quelque chose qui lui avait sauvé la vie à de nombreuses reprises. Ça faisait bien longtemps que le jeune homme avait arrêté de regarder les cicatrices qui marbraient sa peau comme des choses à cacher, des handicaps désastreux qui témoignaient de ses épreuves : orgueilleusement, il avait appris à s’dire qu’elles témoignaient aussi de tout ce à quoi il avait survécu. De tous les adversaires, quels qu’ils soient, qui avaient essayé de mettre fin à sa vie, sans y parvenir. Une façon de voir les choses qu’il n’savait pas s’il pourrait transmettre à la Saddler – d’une certaine manière, il n’savait même pas s’il voulait lui offrir une opportunité de penser les choses ainsi : qu’est-c’que ça voulait dire, d’arborer fièrement de telles marques alors même qu’elles étaient le témoignage criant, d’une existence partie en lambeaux, et d’une jeunesse, d’une innocence jamais vécues ?

C’était peut-être différent pour Isolde-… ici, c’était tout autant les résultats de ses choix, que les relents de tout ce qu’elle avait eu enduré à cause de ses décisions, ce qu’elle était, pour une raison ou une autre. Peut-être bien que la réponse idéale à tout ça, ce serait celle que la mutante trouverait d’elle-même ; c’était frustrant, pourtant, de n’pas pouvoir l’aider, alors même qu’il avait si souvent l’impression de dévisager dans les yeux clairs de la jeune femme, chacune des lourdes épreuves qu’il avait eu à endurer, seul, pendant tant d’années. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était au moins être là, à l’écoute, semi-patient – faisant d’son mieux ; à Paris ou à Radcliff, il l’avait bien dit, ça n’changerait pas. « On dirait que quelqu’un prend goût aux compliments. » qu’il ricana, juste pour la forme, haussant les sourcils d’un air désinvolte alors que, maintenant, elle lui demandait de lister tout ce qui n’faisait pas partie du physique, et qu’il voudrait bien que Clara prenne de sa mère. Là aussi, la liste était longue – plus longue d’ailleurs que pour les traits physiques ; non pas parce qu’Isolde était, à ses yeux, moins sexy à l’extérieur qu’à l’intérieur, ces histoires de beauté intérieure et ainsi de suite, mais bien parce qu’elle avait bien plus de qualités que de traits physiques possibles et imaginables. Elle avait beau être chiante parfois, impulsive, terriblement rancunière, tant de choses en Isolde l’avaient sauvé, lui- bien au-delà de la couleur de ses cheveux, la courbe de son sourire, ou ses formes féminines. « J’aimerais vraiment-… qu’elle prenne ton talent pour la cuisine. » parce que, qu’était une femme sans talent pour la cuisine ? « Ou ta patience légendaire. » toujours son rictus sardonique accroché aux lippes, Cesare lui offrit un léger ricanement, en plus d’un baiser. « Tu sais que si j’continue de te répéter ces mêmes choses, dix mille fois, t’auras rien de nouveau à entendre si jamais un jour, par hasard, on finit par devoir s’dire des vœux devant l’autel. » et pourtant, la Saddler avait, à de nombreuses reprises, explicitement fait comprendre qu’elle, elle n’avait pas l’intention d’attendre après un mariage ou même d’en désirer un ; il avait bien compris le message, mais fallait bien qu’il plaisante un peu, parce que ouais, combien d’fois avait-il dit à Isolde, tout ce qu’il admirait chez elle ? Ça allait finir par être redondant, qu’il croyait. « A ton avis-… lequel de tes charmes a marché en premier, sur moi ? » et il n’parlait pas des charmes physiques, mais bien des non physiques dont il n’avait pas encore parlé. Défiant Isolde du regard, il se pencha vers l’arrière, posant ses deux paumes contre le matelas derrière lui, parce que subitement, ça l’intéressait de savoir.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Juin 2016 - 13:03

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Isolde, elle avait beau être – ou avoir été – une fille dotée d’une grande assurance, ça n’empêchait pas qu’elle n’avait jamais été du genre à se vanter de quoi que ce soit. A part peut-être de sa force, mais ça, c’était indéniable de toute façon, elle avait plus de force physique que la plupart des personnes qu’elle rencontrait et si elle avait été, comme Cesare, capable de contrôler le mental à la simple force de son esprit, ou n’importe quoi d’autre, elle aurait probablement trouvé le moyen de s’en vanter aussi, parce qu’elle avait appris à être vraiment fière d’être une transmutante. Mais pour le reste, elle n’était pas du genre à vanter ses propres mérites. Ce n’était certainement pas elle qui allait dire que ses cheveux ils étaient particulièrement soyeux et ses yeux d’une beauté à couper le souffle. Tout ce qu’elle pouvait dire c’était qu’elle était blonde aux yeux bleus et que son shampoing était pas trop mal, au moins il lui évitait d’avoir les cheveux trop chiant. Si elle avait du mal à remarquer ses qualités, elle avait aussi du mal à bien vouloir admettre ses défauts. Elle se savait impulsive et chiante, mais à ceux qui le lui dirait, sans doute qu’elle lèverait les yeux au ciel comme si c’était la plus grosse connerie qu’elle n’avait jamais entendu. Elle avait beaucoup d’égo, trop pour accepter facilement les critiques, pas assez pour être l’une de ses femmes qui avaient tellement l’impression d’être parfaites qu’elles se prenaient en photo toutes les trente secondes. Au moins, y avait personne qui pourrait jamais lui reprocher d’être superficielle et elle avait cru également qu’on ne viendrait jamais lui dire qu’elle manquait cruellement d’assurance et pourtant ces derniers temps c’était carrément le cas. Elle était peu sûre d’elle à cause de ce qui était arrivé, mais elle se plaisait à croire que ça finirait par aller mieux. Aussi bien moralement que physiquement.

Elle avait envie de pouvoir le retirer ce sweat, là maintenant ou plus tard sur la plage pour se mettre en bikini. Mais y avait encore quelque chose pour la bloquer, une appréhension qu’elle avait du mal à combattre, alors qu’elle savait qu’à chaque fois qu’elle voyait les blessures contre sa peau, elle se souvenait trop bien de comment elles étaient arrivées là et ça lui donnait cette impression d’être moche ou quelque chose du genre. Les mots de Cesare au moins, ils étaient rassurants de ce point de vu là, ça compensait, d’avoir l’impression d’être la personne la plus belle du monde, au moins du point de vu de Cesare. Y en avait pas d’autres qui comptaient de toute façon. « Faut dire que c’est agréable les compliments. » Et ça l’aidait vraiment, alors qu’elle avait plein de doutes en elle, alors elle aurait pu l’écouter en répéter encore et encore sans jamais s’en lasser. Un sourire aux lèvres, elle leva les yeux au ciel quand il parla de ses talents en cuisine et de sa patience, ouais, mieux valait éviter que Clara tienne d’elle pour ça c’était certain. « T’sais quoi ? Jvais m’acheter un livre de cuisine quand on rentrera et je m’entrainerais jusqu’à ce que plus personne ne puisse jamais critiquer ma cuisine. » La cuisine, elle pouvait au moins espérer pouvoir s’améliorer un jour, à force d’entrainement, après tout, tant qu’on ne rêvait pas de grande cuisine, ça ne devait pas être si compliqué que ça. Pour ce qui était de la patience par contre, elle ne pouvait pas faire grand-chose pour ça. Ça faisait vingt-cinq, presque vingt-six ans que c’était un problème après tout. « Ce serait dommage que tu aies rien à dire devant l’autel. Si je dois mettre une belle robe blanche, je veux que ce soit bien récompensé. » Ils en parlaient quand même beaucoup de mariage depuis quelques temps, et habituellement ça plombait l’ambiance, ça devenait gênant. Parce que finalement, se marier, c’était devenu une idée plutôt attirante depuis qu’y avait Cesare dans sa vie. « Au moins, je suis sûre que j’aurais la meilleure aide possible et imaginable pour la retirer cette robe. » Un sourcil arqué et un sourire explicite, difficile de douter qu’elle parlait de lui pour la fameuse aide. Après tout, une robe de mariée, ça devait être tout aussi compliqué à mettre qu’à retirer, mais Cesare il avait déjà prouver à plusieurs reprises qu’il était doué pour la libérer de ses vêtements. Ses mains passées derrière la nuque de Cesare, elle le fixait tout en réfléchissant à sa question. Qu’est-ce qui avait pu l’attirer en premier chez elle ? C’était une bonne question. Probablement pas la façon qu’elle avait de râler après les hunters dès qu’elle en avait l’occasion. « Je sais pas … Le fait que je sois venue vers toi, même si tu avais l’air tout ronchon dans ton coin ? » Et c’était bien parce qu’il avait eu un côté distant qu’elle était venue vers lui, avec la volonté de le comprendre, de l’aider, parce que ça avait été tout le but de ce groupe à l’époque. Alors peut-être que c’était ça qui lui avait plu chez elle, qu’elle soit venue lui tendre la main à un moment où il en avait vraiment besoin et qu’elle s’était décidée à ne pas le laisser tomber. Qu’est-ce que ça voulait dire d’elle, outre le fait qu’elle était bornée ? Qu’elle était altruiste, ou quelque chose dans le genre sans doute et peut-être bien que ça faisait partie de ses charmes.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeDim 19 Juin 2016 - 21:01


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D’la façon dont on l’avait élevé, il était plutôt évident qu’à Cesare, on n’lui avait jamais vraiment laissé l’opportunité d’un brin d’innocence ou même d’inconscience – grandir, ça s’était fait dans le réel, chez lui- loin des trucs fantaisistes et des désirs trop fous. Il avait toujours fallu que le jeune homme soit accroché au réel, brute et impitoyable, quitte à n’être bon qu’à encaisser les coups que la vie lui balançait en pleine tronche. Il avait appris à endurer, il avait appris à faire face avec dignité, il avait appris à tenir bon, et à renvoyer son poing dans la tronche de ses ennemis, s’il fallait que ce soit le cas. Alors même jeune, le DeMaggio n’s’était jamais émancipé en nageant dans un monde où les espoirs avaient un sens, et où croire en des choses folles était autre chose qu’une perte de temps. Le coup d’foudre, ou des trucs romantiques et niais qui y ressemblaient de près ou de loin, il n’y avait donc jamais cru – il n’s’était jamais imaginé, croiser le regard d’une personne et sentir sa vie totalement changer, en un claquement de doigts qui avait tout de suite tout le sens du monde, et la logique la plus indiscutable et indescriptible qui soit, tout à la fois. Et aucune de ses histoires passées, aucune de ses expériences d’autrefois, ni même son histoire avec Isolde, n’lui avaient prévu le contraire. Ce n’était certainement pas en grandissant où il avait grandi, d’toute manière, qu’il aurait pu avoir une quelconque foi de ce côté-là : ses parents, ils s’étaient mariés et étaient toujours restés ensemble par obligation, par devoir pour les leurs et leur héritage, plus que sous le coup d’un amour véritable et évident. Si Isabela et Rafael s’étaient aimés un jour, ç’avait été de manière si discrète, si distraite, qu’aucun des deux enfants DeMaggio n’y avait vu quoique ce soit – au contraire, aujourd’hui adulte, Cesare pouvait aisément affirmé qu’il n’y avait jamais eu d’attachement romantique entre ses géniteurs. Ç’avait été différent, compliqué, et peut-être bien plus politique et social qu’un caprice du cœur. Comment pouvait-on s’attendre à ce qu’il grandisse pour être un type idéaliste, romantique et niais, s’il commençait déjà comme ça ? Non, même après avoir rencontré Isolde, même ici et maintenant, même avec tout le bonheur du monde entre les doigts, Cesare n’affirmerait jamais, que le coup de foudre tout simple, qui se suffisait à lui-même, existait d’une quelconque manière.

Avec Isolde, avec toutes les autres, l’attachement, l’amour avaient toujours été véritables, forts et honnêtes- construits progressivement, avec les jours, les découvertes, les discussions, les instants qui érigeaient peu à peu une relation qui avait lentement muté. Même elle, Isolde Saddler, il n’l’avait jamais regardée dans les yeux en sachant que leur romance était écrite comme un fait immuable et inébranlable : au contraire, s’il avait dû affirmer quelque chose au tout début de leur relation, c’était bien qu’il devait se méfier d’elle, qu’elle n’hésiterait pas à s’débarrasser de lui ou à le traiter comme un paria, si elle savait quoique ce soit de sa vie. Les réflexes de Cesare, ils n’avaient jamais concerné l’amour, ces choses fluettes et gracieuses ; il avait bien plus facilement appris à analyser les gens, n’pas leur faire confiance, les calculer et les soupeser plutôt qu’à se laisser aller à un brin de naturel avec autrui. Peut-être était-ce ça qui avait été, paradoxalement, son salut avec la Saddler : la façon dont il l’avait regardée, pour lire dans ces yeux nouveaux, des intentions, des sentiments et des expériences qu’il n’avait jamais lues chez personne d’autre. Personne d’autre de son entourage direct, du moins : avec le temps, le chasseur avait fini par s’dire que c’était la mort, qui laissait cette empreinte dans les prunelles des autres- dans ses iris à lui, tout autant que celles de ses géniteurs, celles de sa sœur, celles de trop de personnes vers qui il avait eu le réflexe d’aller. Ouais, quelque part, tout autant qu’elle n’avait jamais été la représentation évidente du coup de foudre, Isolde avait été ce qui s’en était le plus rapproché : elle avait été celle qui avait provoqué ces picotements dévastateurs, curieux et imprévisibles dans ses entrailles, lorsqu’il avait croisé son regard pour la première fois. Parce qu’elle avait été différente, particulière, nouvelle- et qu’il avait eu l’irrésistible envie de la connaître, l’irrésistible envie de faire partie de sa vie. Y’avait aucune théorie scientifique possible et imaginable, capable d’expliquer le coup de foudre en des mots, des formules, et des impressions fermes et définitives- alors le brun n’pouvait pas jurer de ce qu’il avait ressenti, au tout début, avec Isolde. Pour Isolde. C’qu’il pouvait savoir avec toute l’assurance du monde, au contraire, c’était qu’avec le temps, ils étaient devenus ça ; résistants et endurants à toutes les épreuves- celles qu’on leur imposait, celles qu’ils s’imposaient à eux-mêmes, celles que le monde leur imposait. Ça- quelque chose qu’il chérissait bien trop pour même penser à un jour, potentiel, hypothétique, où tout s’arrêterait. Heureusement, ils étaient loin d’penser à des choses comme ça, maintenant, rictus au coin des lèvres, alors qu’il lâchait un ricanement, sardonique à l’idée d’une Isolde derrière les fourneaux : « Est-c’que tu vas acheter un livre de cuisine ici, en France ? – Comme ça, quand tu cuisineras, et que tu me diras c’que tu fais, tu le diras à la française, avec un accent sexy ? » rien que ça, ça lui couperait probablement toute envie de critiquer sa cuisine – et ils avaient toujours des discussions bien particulières, par-dessus un bon plat ; comme ces histoires de lasagnes, auxquelles pouvaient s’ajouter désormais les nems, et le riz cantonais. Et probablement bien d’autres choses pour l’avenir ; avec le temps, il trouverait bien d’autres choses à dire, s’ils devaient un jour se présenter devant l’autel – une perspective qui créait toujours c’genre de tension, des sourires implicites, des impressions vertigineuses, quelque chose. « Même si j’ai rien à dire, j’arriverais à rentabiliser la robe blanche, t’en fais pas. Ce serait surtout malpoli vis-à-vis des invités. » qu’il rit doucement, un baiser accroché au coin des lèvres de la mutante ; de toute manière, qui est-ce qu’ils inviteraient s’ils devaient s’marier un beau jour ? Certainement pas sa famille à lui. Peut-être ces fameux relatifs, loin en Australie du côté d’Isolde. Et sinon quoi ? Une poignée de gens à Radcliff, qui avaient probablement mieux à faire qu’assister à un mariage ? Ouais, clairement, avec tout ce qu’il se passait, ça semblait fou d’avoir de telles conversations dans une ville comme Radcliff- au moins, ici, ç’avait un peu plus de sens. Toutes les conversations stupides qu’ils ne prenaient jamais le temps d’avoir dans cette ville pourrie, avaient plus de sens à Paris- c’était comme si, parfois, ils rattrapaient un temps insidieusement perdu, malgré leur affection et la logique de leur histoire. « Ouais, on va dire que ça, c’était ce qui m’a physiquement permis de te remarquer. Si t’étais restée avec les autres, c’est sûr que j’t’aurais moins remarquée. » et avec le sourire accroché juste à la commissure de ses lèvres, difficile de dire s’il était moqueur ou s’il disait la vérité ; après tout, l’histoire n’pourrait plus le dire désormais, mais peut-être bien que ce serait arrivé, même s’ils n’avaient pas commencé leur relation comme ça. « T’es si-… humaine, Isolde. » qu’il n’put s’empêcher d’ajouter, presque pensif, ses doigts trouvant ceux de la blonde pour les serrer doucement : « Je sais que-… c’est pour ça que tu veux retourner à Radcliff, malgré tout. T’as fait-… tellement de choses pour d’autres gens, des trucs que- que personne dans ma vie n’avait eu envie de faire avant. » cruellement, il avait découvert l’ironie de sa vie, avec elle. « J’croyais que j’aidais des gens, avec c’que j’faisais – c’est débile, probablement, mais j’croyais ça. Mais c’est toi qui aide les gens-… et qui fait la différence. » elle l’avait fait chez lui, elle l’avait fait dans sa vie à lui, et probablement dans la vie de beaucoup d’autres gens, qui n’étaient pas là pour le dire – encore heureux, ils n’étaient qu’eux à Paris, et c’était très bien comme ça. Y’avait probablement quelque chose de cruellement ironique, dans le fait que ce soit une mutante qui lui fasse découvrir l’ampleur, la douceur, l’importance de l’humanité- peut-être que ça faisait un peu partie du coup de foudre, ou de l’amour tout simplement. « Tu m’rends heureux. » probablement une évidence- c’était bien la première fois qu’il voyageait, hein ? Ça devait exiger des circonstances particulières, en plus de tous les trucs noirs et ténébreux qui leur avaient fait réaliser qu’ils avaient besoin de temps. Y’avait bien qu’avec Isolde, que prendre du temps n’semblait pas être perdre du temps.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeLun 20 Juin 2016 - 0:33

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There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Il y avait eu des moments dans sa vie, où Isolde aurait voulu pouvoir tout oublier de son histoire avec Cesare. En oublier les détails, les meilleurs moments, les pires ou les débuts. Elle avait voulu que tout ça n’aille jamais existé, qu’elle n’ait pas eu ce besoin d’aller s’intéresser à Cesare, ce type qui avait rapidement – trop rapidement – attisé sa curiosité. Elle aurait voulu ne jamais aller vers lui, ne jamais lui adresser la parole, ne pas se laisser emporter par ce elle ne savait quoi qui l’avait poussée à s’intéresser à lui et à vouloir l’aider comme elle l’avait fait. Elle aurait voulu qu’il ne passe jamais la porte qui l’avait mené dans cette pièce, là où ce fameux groupe avait l’habitude de se réunir. C’était qu’elle lui en avait voulu à une époque, qu’elle avait cru qu’il s’était servie d’elle, qu’il avait joué avec ses sentiments pour la manipuler et arriver à ses fins. Alors, tous les bons moments, ils s’étaient retrouvés changés, elle s’était sentie l’idiote qui se laisser avoir de nouveau par quelqu’un avec un peu de talent en manipulation. Elle avait voulu, à une époque que rien de tout ça n’ait existé. Mais les choses avaient changées maintenant et cette histoire qu’elle avait crue montée de toute pièce par Cesare, elle avait compris qu’elle était vraie. Il l’avait aimée à ce moment-là et tout ce qui avait pu se passer ce jour-là, dans l’explosion de cet entrepôt, ça dépassait les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre et elle était intiment convaincue que ça se serait passé d’une façon ou d’une autre, si Cesare n’avait jamais franchi cette porte et peut-être qu’elle serait morte avec les autres, sans jamais avoir connu ce tournant dans sa vie qui la rendait si heureuse. Elle n’aurait jamais connu cet amour unique qu’elle avait avec Cesare, elle n’aurait jamais connu le bonheur d’être mère.

Alors, elle ne regrettait plus rien. Elle savait qu’elle avait eu raison d’aller vers lui ce jour-là. Elle avait eu raison de vouloir l’aider et elle avait eu raison de se laisser peu à peu tomber dans les sentiments. Il s’était passé un tas de choses qui avaient compliqué pour leur histoire, un tas d’événements qui auraient pu les séparer, mais ils étaient encore ensemble aujourd’hui et dès qu’elle était avec lui, elle était heureuse, alors elle ne regrettait pas leur rencontre, elle ne regrettait pas tout ce qui avait les pousser l’un vers l’autre. Tous ces trucs, qu’elle avait remarqués chez lui et qui l’avait attirée vers lui comme un aimant. Elle ne voulait même plus imaginer ce que pourrait être sa vie sans Cesare, parce qu’une vie sans lui, elle n’en voulait pas. Lui, il avait souvent dit qu’elle méritait mieux que lui, qu’elle serait plus heureuse avec un autre et tout un tas de trucs qu’elle considérait comme des conneries. Parce qu’elle était heureuse avec lui et que de toute façon, elle était trop amoureuse pour pouvoir se dire que ça pouvait quand même valoir le coup d’aller voir avec quelqu’un d’autre si elle pouvait être plus heureuse. Si elle devait se mettre à penser ça, ça voudrait dire qu’elle avait des doutes sur leur relation et c’était loin d’être le cas. Elle était plutôt du genre à faire des plans d’avenir, dans lesquels y avait forcément Cesare et si elle devait devenir une assez bonne cuisinière un jour, il serait forcément aux premières loges pour constater ça. « Je suis pas sûre que mon accent soit très sexy. En plus, si j’achète un livre de cuisine en français, je vais rien comprendre, alors déjà que je suis pas douée. » Si en plus elle devait déchiffrer le français, c’était sûr que ce n’était pas demain la veille qu’elle allait réussir à faire un plat correct. Fallait y aller par niveau et la cuisine dans une langue étrangère, c’était clairement pas le premier niveau. Les plans, fallait croire qu’ils allaient bien au-delà d’une simple histoire de cuisine. Ce n’était pas la première fois qu’ils en venaient à parler de mariage et que ça accéléraient les battements de son cœur. « J’espère, parce que mes seins coincés dans un corset, ils seraient certainement très bien mis en valeur, mais ils auraient vraiment besoin qu’on les libère au bout d’un moment. » Et il s’était engagé à toujours venir libérer ses seins après tout. [/color]» On aura qu’à se marier à Vegas, comme ça on aura pas besoin de s’encombrer d’invités. » S’ils devaient se marier un jour, ils auraient quelque chose comme dix invités de toute façon et un vrai mariage ça coutait une fortune qu’ils n’avaient pas. Au pire, une robe et un costume hors de prix, une belle chambre d’hôtel à Vegas, un gâteau – parce qu’un mariage sans gâteau c’était impensable pour elle – du champagne, ça pouvait suffire et ça reviendrait au moins trois fois moins cher qu’un mariage traditionnel. Accepter l’idée du mariage, c’était déjà une grosse étape pour elle, alors fallait pas lui attendre d’elle qu’elle veuille un mariage de princesse si jamais elle devait de marier un jour. Il n’en fallait pas plus que les paroles de Cesare pour lui donner vraiment envie de lui demander de l’épouser. « Je t’aime tellement Cesare. » Y avait bien que lui pour réussir à dire des trucs comme ça, qui l’aidait vraiment à regagner toute la confiance en elle qu’elle avait pu perdre ces derniers jours. Elle posa sa main contre sa joue avant de venir l’embrasser. « Tu me rends heureuse aussi. » Vraiment heureuse. Même dans les pires moments comme ce qu’elle avait dû traverser ces derniers temps, Cesare, il arrivait à la rendre heureuse et y avait que lui pour y arriver.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeMer 22 Juin 2016 - 21:51


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A Paris ou à Radcliff, maintenant, Cesare restait sûr qu’Isolde et lui pouvaient tout endurer, à partir du moment où ils arrêtaient d’se prendre pour des victimes de circonstances ; c’n’était pas si compliqué, au fond, de prendre des décisions pour eux-mêmes et par eux-mêmes. N’était-ce pas ce qu’ils avaient fait, quand ils avaient pris cette décision presque impulsive de plier bagages pour se retrouver ici ? Ils en avaient eu besoin, et les circonstances, le monde tout entier, le reste de Radcliff avaient fini par les pousser tout au bord du précipice avant qu’ils ne se décident enfin à agir de la sorte. Avant, y’avait toujours eu des ‘mais’ des ‘et si’, des ‘peut-être’ – et surtout, des ‘un jour’. Combien d’fois avaient-ils cru que ces fameux ‘un jour’ étaient annonciateurs d’espoirs et de volontés, plus que de deux abrutis qui repoussaient, encore et encore, chacune des opportunités qu’ils pourraient avoir de saisir leur chance ? Un jour, il allait lui dire qu’il était un chasseur- combien d’fois est-c’que le DeMaggio s’était répété ça, au tout début de leur histoire, quand la mission avait complètement disparu au profit de sentiments honnêtes, précieux et si importants ? La trouille, l’appréhension de l’avenir, c’n’était clairement pas un panel de sentiments qu’il avait l’habitude de ressentir – ça n’devait bien être qu’avec Isolde, qu’il avait découvert toute l’ampleur que ça pouvait prendre, et les dommages que ça pouvait causer. Pourquoi fallait-il qu’ils s’imaginent, que s’ils finissaient ensemble, ça nuirait forcément à Radcliff, à leurs ambitions, au reste du monde, comme s’ils n’étaient bons qu’à ça, se sacrifier, encore et encore, pour un plus grand bien qui n’existait même pas ? Paris, la distance, le silence, le calme, être juste avec Isolde- tout ça, ça lui apportait un tout nouveau grain à moudre, une toute nouvelle façon de voir ce qu’ils vivaient depuis tout ce temps, coupables de s’aimer parce que ç’avait été déclaré, quelque part, par des gens comme les parents DeMaggio, ou les fous extrémistes qui disaient que les mutants n’devaient pas vivre. Quel sens ça avait, tout ça ? Comme quoi, ils n’avaient jamais été aussi indépendants, libres de leurs choix et ambitieux qu’ils se l’étaient prétendus à eux-mêmes. Alors ici, une autre ville, ou Radcliff même, le décor n’faisait pas une grande différence- c’qui changeait, trop souvent, c’étaient leurs volontés, oscillant et vacillant au gré des événements. Si seulement ils avaient pris l’temps, avant, de combattre les événements et les éléments ensemble plutôt que d’les subir, peut-être bien que les choses auraient pu être différentes bien plus tôt.

Ca relevait du domaine des ‘et si’ qui n’servaient à rien ; et le brun n’avait plus envie d’se concentrer sur ça : de toute manière, avec une Isolde lovée contre lui, avec la sensation de son regard posé sur lui, Cesare vivait volontiers dans le présent, les impressions qu’il décrochait de l’instant. C’était tout ce qui importait, était-il si facilement prêt à jurer : dans la pièce à côté, il y avait Clara. Juste en face de lui, il y avait Isolde. Et tous les trois ils étaient tranquilles, paisibles, vivants. La Saddler en arrivait même à sourire, de ces sourires qui grimpaient jusque dans ses prunelles pour les éclairer de joie et d’aisance ; ceux qui se communiquaient jusqu’à lui. « C’est moi qui devrais juger et dire si j’trouve ton accent sexy. » releva-t-il, moqueur dans sa voix, son rictus et ses attentions, en dévisageant Isolde dans le moindre des détails de son visage – fallait quand même avouer, qu’il préférait largement parler de conversations légères comme ça, plutôt que de toutes les impressions, tous les souvenirs graves qui les avaient suivis depuis le Kentucky. Ils y retourneraient bien assez vite- et peut-être que s’ils s’en donnaient les moyens, enfin, ils pourraient tirer d’autres choses de là-bas. « J’vais t’acheter un livre de cuisine, en français, rien que pour t’emmerder, maintenant. » qu’il ricana de plus belle, son menton trouvant l’épaule de la jeune femme, ses paumes égarant quelques caresses hasardeuses, chastes et douces, sur ses cuisses. Et peut-être qu’avec tout ça, les prochains, potentiels progrès de la mutante en cuisine feraient partie des bons souvenirs qu’ils se feraient. Ça. Et un potentiel mariage ; un jour. L’idée était ahurissante, près d’un an après tout ce qui les avait séparés, des mois et des mois à endurer, gérer, subir. Ça lui filait le vertige, à Cesare, rien que d’y penser- même pas dans le mauvais sens du terme ; l’idée de mariage avait beau le ramener à des gens comme ses parents, la perspective avec Isolde revêtait une toute nouvelle apparence. Une apparence qui l’attirait, tout autant qu’elle l’effrayait- ils en parlaient si souvent en plaisantant, mais en étaient-ils là ? Il préférait largement faire des hypothèses sur la robe, la façon dont il l’enlèverait- une illustration de la part d’Isolde qui le fit sourire de plus belle, une lueur maligne dans les yeux. « Oh non- si on doit s’marier, ce sera pas à Vegas, devant Elvis entre le couple de drogués et les deux alcoolisés qui ne savent pas ce qu’ils font-… » certes, il savait qu’Isolde n’était pas une romantique idéaliste qui rêvait d’un bon gros mariage qui occupait le temps et l’espace – y’avait quand même une marge de manœuvre entre ça, et la cérémonie de cinq minutes, après avoir fait la queue comme deux idiots qui feraient les soldes, ou un truc du genre. « Comme ça, plus longtemps j’te verrai dans ta robe, plus j’aurai d’idées sur comment l’enlever. » il arqua un sourcil, comme si c’était l’argument en béton, totalement indéniable et irrésistible. Peut-être, hein, n’avait-elle pas promis de nombreuses fois, d’offrir son corps à sa science et même à tous ses efforts pour se perfectionner dans l’art d’être un bon amant ? De toute manière, ils allaient devoir attendre encore quelques mois, quelques années pour se marier ou quelque chose du genre- parce que clairement, maintenant, le DeMaggio n’avait plus rien de nouveau et innovant, rien qu’elle n’aurait jamais entendu, à mettre dans ses vœux. Il allait avoir besoin de nouvelles expériences, positives et peut-être même négatives, pour pouvoir constituer les vœux parfaits. Si seulement. Il suffisait qu’il lui dise qu’il l’aimait, il suffisait qu’elle réponde qu’elle l’aimait, pour que son cœur parte dans une course effrénée, comme s’il s’échappait de toute barrière physique pour s’envoler, s’envoler, si loin de Radcliff, ou d’Paris, ou de n’importe où. « Je t’aime aussi. » qu’il murmura donc contre les lippes de la jeune femme, alors qu’il ne l’embrassait pas, trop épris du simple fait de l’observer, graver dans sa mémoire le moindre détail de son visage, qu’il caressa du velours de son pouce. Enfin, il soupira, grommela un peu, se reculant sur le matelas pour pouvoir s’allonger, même si c’était en travers du lit. « J’suis quand même, vraiment pas habitué au décalage horaire. » grogna-t-il entre ses lèvres, entrainant Isolde avec lui pour qu’elle vienne se blottir contre lui – au fond, il avait surtout envie d’être là, avec elle, paisible – c’était si rare.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeJeu 23 Juin 2016 - 1:17

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Isolde avait l’impression que les malheurs avaient trop souvent tendance à la rattraper. Depuis la mort de son père, elle avait essuyé plus de déception, plus de peine qu’elle n’aurait cru qu’elle aurait à subir, une bonne dizaine d’années plus tôt. Avant la mort de son père, elle avait eu une vie relativement calme et simple, les hunters s’étaient tenus loin d’elle et elle n’avait de toute façon jamais rien fait pour les attirer. Pourtant, ils avaient fini par lui tomber dessus et c’était son père qui était mort à sa place. Depuis, sans doute qu’elle avait fait plus de trucs pour les provoquer les malheurs et qu’ils étaient à chaque fois, une réponse aux provocations qu’elle faisait au monde des hunters. Ça l’avait été à coup sûr cette fois en tout cas. C’était parce qu’elle était devenue maire de la ville, qu’elle parlait de justice et qu’elle s’en prenait aux hunters, que ce type s’en était pris à elle. Mais ça ne justifiait rien, ça ne pardonnait pas ce que ce type lui avait fait ou tout ce qu’il avait pu faire à d’autres personnes avant elle. Est-ce que les malheurs, ils la suivraient loin de Radcliff, si elle devait quitter la ville un beau jour ? Elle serait toujours une transmutante, Cesare serait toujours un transmutant et y avait quand même de grandes chances pour que Clara en soit une aussi. Alors où qu’ils aillent ils auraient toujours le risque d’être traqués. Au moins, ils étaient ensemble et où qu’ils aillent, ils auraient toujours ça. Longtemps, ça avait aussi été les malheurs qui les avaient réunis, mais depuis quelques temps, ils avaient réussi à se retrouver sans que ce soit pour un énième problème et ici à Paris, ils étaient ensemble, sans malheur autour d’eux, quand bien même ça avait été ce qui lui était arrivée qui avaient guidé leur volonté de partir un peu. Ils pouvaient bien lutter contre le monde entier, tant qu’ils étaient ensemble.

Elle se sentait bien avec lui, à chaque fois qu’ils se voyaient, elle oubliait tous les trucs qui rendaient sa vie compliquée et elle profitait des moments avec lui. Ici à Paris, elle espérait pouvoir tracer un trait définitif sur cette histoire de torture. Le traumatisme, il ne partirait sans doute pas avec quelques jours passés loin de Radcliff, mais elle voulait au moins pouvoir faire complètement le vide pour pouvoir repartir sur de bonnes bases, une fois qu’ils seraient de retour là-bas. Ça n’avait pas été gagné, elle était restée focalisée sur ses pensées trop longtemps, mais maintenant que c’était sorti, qu’elle était à peu près d’accord avec elle-même, elle se sentait plus légère, plus à même de profiter de ces vacances avec Cesare et leur fille. « Tu risques d’être déçu. » Elle grimaça légèrement avant de reprendre. « Je t’aime. » En français, parce que c’était ce genre de phrase que tout le monde savait dire en plein de langues différentes et qui suffisait probablement à montrer le niveau de compétence dans une langue. Quand l’accent était pourri sur trois mots, ça en disait long sur l’accent. Ces années de français au lycée, elles étaient vraiment trop loin pour qu’elle puisse dire autre chose que ça ou ‘bonjour je m’appelle Isolde’ ou quelques insultes, parce que ça se retenait quand même facilement ce genre de trucs. « C’est hyper méchant ça. Il finira dans le placard des trucs oubliés. » Y avait pas particulièrement de placard des trucs oubliés chez elle, puisqu’elle venait juste d’emménager, par contre quand elle avait vidé son appartement, elle en avait retrouvé des choses qu’elle avait complètement zappées avec le temps, ce serait le sort du bouquin de cuisine en français, puisqu’il était censé servir à l’emmerder, autant le laisser dans son coin et l’oublier. Elle préférait encore imaginer Cesare en train de lui retirer une potentielle robe de mariée plutôt qu’en train de lui offrir un livre de cuisine en français. Se marier, c’était une idée qui pendant des années avaient été impensable pour elle et maintenant, c’était différent, avec Cesare, ça semblait pas si nul que ça le mariage et avec ce qu’ils avaient traversé, ils pouvaient trouver de bonnes raisons de se marier. Les fois où elle s’était retrouvées aux urgences et qu’il avait été laissé derrière parce qu’il n’était pas de la famille. Si c’était elle qui avait dû attendre qu’il se réveille, elle n’aurait pas supporté d’attendre sans savoir un récit précis des médecins sur son état. Mais ils ne parlaient qu’à la famille, il avait eu de la chance sans doute déjà de pouvoir entrer dans sa chambre alors qu’administrativement parlant, ils n’étaient rien l’un pour l’autre, quoi qu’il était au moins son contact en cas d’urgences. « Okay, pas Las Vegas. Un vrai mariage. Mais du coup, tu seras obligé de danser avec moi. » Ils n’étaient jamais sortis ensemble, alors ils n’avaient jamais partagés ce genre de moments en couple, les slows sur une chanson romantique, c’était encore complètement inconnu pour eux. S’ils devaient avoir un vrai mariage un jour, ils ne pourraient pas échapper à ça. C’était faire des plans sur la comète de toute façon, pour l’instant, se marier, c’était pas au programme. Ils n’avaient pas besoin de ça pour s’aimer de toute façon, leurs mots le prouvaient. Elle lui adressa un sourire à sa phrase, simple et déjà entendue tant de fois, mais toujours aussi douce et belle. Elle s’était laissée entrainée avec lui contre le matelas, se blottissant dans ses bras. Elle eut un léger rire suite à sa réplique. « Ouais. C’est genre le matin-là chez nous … » Ça faisait bizarre de se dire ça, d’imaginer que les gens qu’ils connaissaient à Radcliff commençaient leurs journées alors qu’eux ils étaient au beau milieu de l’après-midi. L’horloge interne, elle avait du mal à se faire à ce changement. Peut-être qu’ils auraient dû se mettre à faire la sieste avec Clara.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeVen 24 Juin 2016 - 3:40


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Cesare, il n’avait jamais voyagé, appris à connaître les gens, espéré ; il n’avait jamais vécu au-delà des obligations qu’on lui avait désignées, depuis si longtemps qu’il avait presque cru, fut un temps, que ç’aurait pu être les siennes. Tuer des gens, aller de l’avant, n’jamais se retourner, entretenir cette vie jusqu’à ce que ça devienne un mécanisme froid et distant, ç’avait été presque facile – au fond, c’était plus le réveil après l’acte, que l’acte en lui-même qui était douloureux. L’humanité s’accompagnait d’une conscience, avec laquelle il survivait, luttait jour après jour ; ça lui semblait plus facile ici, à l’autre bout du monde. Radcliff avait cette atmosphère, cet arôme pervers et malsain qui n’existait probablement, aux yeux du DeMaggio, dans aucune autre ville du pays ; il en avait vues, pourtant, de celles-ci. On pouvait même dire de lui qu’il s’y connaissait bien en géographie américaine, pour avoir traversé de long en large tout le territoire américain qui s’était étendu sous ses pieds. Parfois, il était même revenu au Nouveau-Mexique, aux alentours de sa ville de naissance, du paysage où sa vie d’autrefois avait été mieux, au moins dans un coin d’sa tête. Parce que s’il fallait être réaliste, c’n’était pas le déménagement qui avait subitement transformé ses parents en des ambitieux meurtriers, décidés à transformer leurs enfants en des assassins eux aussi. Ils l’avaient toujours été, ça, et Radcliff n’avait rien à voir là-dedans. C’avait été Radcliff, comme ç’aurait pu être Paris, sans doute. Quelque part, c’était injuste, tout autant qu’inexplicable et pourtant humainement logique, la façon dont Cesare entretenait cette hostilité sauvage à l’égard de cette ville du Kentucky, et d’chacun de ses habitants. Il n’avait pas été mieux que tous les gens qui coopéraient avec les chasseurs, à une époque ; il n’avait pas été mieux que les chasseurs eux-mêmes, ou ceux qui avaient détourné le regard face aux abus qu’il avait insidieusement subis plus jeune, entre les murs de ce manoir qu’il détestait. Pourtant, il les haïssait tous, ces gens, dont il revoyait encore aujourd’hui les visages : de l’autre côté de la rue, certains d’entre eux avaient bien vieilli, et ils n’arrivaient pas à supporter le faciès de l’adulte qu’il était devenu. Toute innocence morte, là, juste sous leur nez : avaient-ils seulement fini par s’faire à l’idée de ce qu’il était ? D’une certaine manière, le nom DeMaggio était porteur de sa propre valeur, de son héritage qui n’était plus inconnu aux habitants de Radcliff depuis que son père avait été connu, parfois, pour entretenir des marchés avec des gens proches de la mairie. L’ironie voulait, que la paranoïa de Rafael l’ait sauvé : alors qu’Isolde rassemblait de plus en plus d’éléments contre de nombreux grands noms de Radcliff – il était bien placé pour le savoir, Cesare – elle n’avait rien de probant sur les DeMaggio. Rien d’incriminant, rien d’accablant. Rien d’autre que ses assurances indéniables, et tout ce que Cesare pourrait rapporter – jamais sans s’incriminer lui-même, évidemment. Mais son père n’avait jamais été un client de Callahan, son père n’avait pas d’entreprise fixe posée en ville, clairement vouée à Lancaster. Son père n’avait pas fait partie du Gunpowder Squad- ne l’avait-il pas dit, Cesare, que peu importait ce qu’elle ferait contre Lancaster, ça n’arrêterait pas certaines personnes ? Des soucis qu’ils retrouveraient bien sûr à leur retour en ville, des soucis qu’il avait envie d’affronter avec elle – d’toute manière, il ne lui en laisserait plus le choix désormais, peu importait la fierté qu’ils pouvaient avoir, la réticence que le brun entretenait vis-à-vis des idées d’Isolde et de son groupe, peu importait la fierté féminine qu’elle avait. S’ils revenaient, c’était ensemble- il espérait bien que la condition restait claire, nette, précise et immuable à l’esprit de la blonde.

C’était facile d’oublier tout ça, d’toute manière, alors qu’ils étaient ensemble, paisibles, rien que l’un avec l’autre – avec Clara – dans un pays étranger, à des milliers de kilomètres de Radcliff, dans un endroit où personne ne les connaissait, ou n’serait susceptible de les connaître. Parce que malgré tout ce qui se passait dans cette ville maudite, Radcliff était bien trop petite, trop discrète, trop lointaine pour que quoique ce soit à ce sujet ne vienne jusqu’en France. Au contraire, ici, les choses semblaient bien mieux se passer, pour les mutants ou dans la société en général, que dans le pays d’où ils venaient : clairement, ça n’alimentait pas une quelconque nostalgie du chez lui en le DeMaggio. Au contraire. Il aimait les moments passés avec Isolde, avec Clara – eux qui avaient tant attendu la possibilité de pouvoir se balader dans les rues, ensemble, en se tenant la main sans que rien ni personne n’sorte de l’ombre pour les menacer. Ils avaient enfin ça – et ils devaient être bien fous pour y renoncer. Bien fous, ou eux-mêmes, plein de ces qualités qu’ils admiraient tant l’un chez l’autre, et desquelles ils n’semblaient pas prêts à se défaire. Pas maintenant. Peut-être qu’il l’était plus, lui, et elle, moins, pas encore préparée ; il pouvait bien être patient, pour l’temps que ça pouvait durer. « Je t’aime aussi. » répondit-il en français aussi, l’honnêteté de ce sentiment grimpant jusque dans ses prunelles, à travers son sourire, ses mains, la moindre de ses attentions. « Et ouais- c’est sexy. » tout en Isolde était toujours sexy pour lui – il l’avait bien dit, hein, combien d’fois déjà aussi, qu’il ne regardait même pas l’apparence. Isolde aurait pu se promener en guenilles, elle avait cette façon d’être, de s’porter, de graviter dans le monde qui faisait d’elle la femme la plus belle qui soit. C’était comme ça- la façon dont l’amour pouvait rendre aveugle, et niais. « Oh- parce que t’as un placard des trucs oubliés, toi ? Est-c’que c’est encore plus le bordel que le reste ? » il plaisantait bien évidemment, par son rire, et la façon dont il n’avait rien de sérieux – il savait qu’il l’embêtait bien sur ce côté-là, mais elle savait très bien qu’il n’pouvait rien dire, lui, vu le peu d’affaires qu’il se trainait. Il avait déjà, d’ailleurs, attardé quelques-unes de ses possessions chez elle, juste comme ça, pour occuper l’espace. « J’te laisserai jamais, jamais oublier ce livre. Si ça s’trouve, y’aura même une recette de macarons dedans. » elle s’était bien extasiée sur ceux-ci, hein, il aurait presque pu en devenir jaloux. Mais elle s’extasiait un peu sur tout ce qui faisait partie du répertoire culinaire français ; il n’pouvait clairement pas la blâmer, y’avait bien qu’en France que l’inconnu culinaire ne semblait pas être hostile et empoisonné. Y’avait plein de choses, en France, qui étaient différentes – mieux sans conteste, tant qu’il était avec elle ; clairement, s’il avait dû venir jusqu’ici tout seul, il aurait beaucoup moins apprécié tout ce qu’il y avait autour de lui. Isolde, elle apportait de la lumière, de la chaleur, de l’évidence à tout ce qui pouvait paraître compliqué à appréhender en d’autres circonstances : comme l’étranger, la liberté. Le mariage. « Si ça se trouve, j’danse bien, hein. » répondit-il, faussement vexé, avec un sérieux qui laissait planer le mystère – pourtant, au vu de ses parents, au mieux on lui avait appris une danse mexicaine, ou un truc sud-américain, au pire on lui avait appris un genre de danse meurtrière qui servait à poignarder les gens. Pas de slow ou de danse romantique pour un mariage- et c’était d’autant plus clair quand il avait largement évité le bal de promo de son lycée, à cause de tout l’engouement autour, et aussi à cause de l’idée de devoir s’trouver une cavalière qui allait le coller toute la soirée pour danser. Il était trop fatigué maintenant, pour penser à quelque prouesse que ce soit ; rien d’autre que le fait d’avoir Isolde dans ses bras, profiter de sa présence, sentir son parfum, sa chaleur contre lui- heureusement que cet hôtel trop luxueux pour eux, avait une clim parfaite, cela dit. « Le matin... » qu’il grommela, réfléchissant, avant d’inspecter sa montre : « Plutôt quelque chose comme… sept, huit heures. J’suis déjà réveillé normalement. » sans conteste, ils étaient toujours réveillés relativement tôt, même d’eux-mêmes, sans avoir besoin de Clara : « Mais on a une fille plutôt demandeuse, alors hein. » ils avaient bien droit à une sieste, d’toute manière – et il était si paisible avec elle, sa main trouva le creux de la nuque de la blonde, glissant quelques caresses lentes et circulaires au creux de son cou, à la naissance de son cuir chevelu – à défaut de pouvoir caresser sa peau autre part, tant elle était couverte de son sweat totalement déplacé avec une chaleur pareille. Il n’arrivait même pas à croire qu’elle ait mis quelque chose de c’genre dans ses bagages.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 3 Icon_minitimeSam 25 Juin 2016 - 13:21

as long as it takes I will prove my love to you
— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Paris, ça faisait partie de ces endroits qui l’avaient faite rêvée quand elle avait été plus jeune, c’était le genre de ville qui l’avait attirée à cette époque. Comme de nombreux autres endroits alors qu’elle s’était mis en tête de partir aux quatre coins du monde, de voir du paysage, de vivre un peu comme ça, toujours sur les routes toujours en mouvement à découvrir le reste du monde, parce que rester dans la petite ville de Radcliff ça n’avait jamais rien eu de tentant à l’époque. Pourtant, c’était bien la première fois qu’elle partait aussi loin de chez elle. Elle était partie en vacances avec son père, La Nouvelle-Orléans, Miami, mais au-delà de ça et des quelques villes aux alentours de Radcliff, Isolde, elle avait plutôt été du genre sédentaire. Elle s’était trouvé des bonnes raisons de rester, des objectifs à atteindre, des responsabilités à assumer. Elle s’était trouvée des excuses, pour la façon dont elle abandonnait ses rêves pour rester à Radcliff, la plus évidente sans doute, c’était que ça avait été complètement irréaliste de croire qu’elle pourrait vivre comme ça. Tout comme elle avait fini par se dire que travailler dans l’art, ce n’était possible que pour une toute petite poignée de personne et qu’ainsi c’était mieux qu’elle ne perde pas son temps en son énergie là-dedans. Et la voilà, des années plus tard, maire de la ville, mère d’une petite fille, leader d’un groupe de mutants, avec plus de déceptions dans sa vie qu’elle n’aurait pu l’imaginer quelques années plus tôt. Pourtant, son choix, c’était encore et toujours le même, retourner à Radcliff, continuer ce qu’elle avait commencé. Donner encore de sa personne pour ça, parce que de toute façon, il était nettement trop tard pour les rêves qu’elle avait plus jeune et le gout d’inachevé n’était, de toute façon pas pour lui plaire.

Ça ressemblait presque à de l’acharnement ce qu’elle faisait, cette volonté de continuer, de ne jamais baisser les bras et d’en subir les conséquences à chaque fois. Mais maintenant y avait Cesare, alors sans doute que ce serait beaucoup plus simple désormais. Elle voulait y croire à ça, parce qu’elle avait quand même l’impression d’être complètement à bout de nerfs et d’avoir vraiment besoin de quelqu’un à ses côtés. Ici à Paris au moins, elle pouvait prendre le temps de se reposer, de se ressourcer. Avec Cesare et Clara, loin de tous les problèmes qui faisaient leur quotidien là-bas, à Radcliff. Elle ne put s’empêcher de sourire suite à sa réplique, en français pour répondre à la sienne. Elle déposa un baiser contre ses lèvres, parce que ouais c’était sexy, alors difficile de résister à l’envie de l’embrasser. « C’est vrai que c’est plutôt sexy cet accent. » Sur lui plus que sur elle, indéniablement, m’enfin, faudrait bien qu’elle fasse l’effort de sortir quelques phrases, le temps qu’ils resteraient en France. Par contre, lire un bouquin de cuisine en français, ça allait vite être compliqué. « Pas encore, parce que j’ai tout bien rangé. Mais ça arrivera un jour. » Elle avait profité de son début de congé avant de partir en France pour ranger les cartons qui lui restait, faire la fameuse place sont Cesare pouvait avoir besoin pour laisser des affaires chez elle. « Ouais, des macarons qui ressembleront très certainement à rien si c’est moi qui doit les faire. » Parce que c’était quand même du haut niveau les macarons et si elle devait s’améliorer en cuisine, faudrait quand même pas trop lui en demander. Mais rien n’était impossible dans le fond, puisqu’elle en était arrivé de penser au mariage, elle pouvait aussi imaginer qu’un jour elle saurait faire des macarons. « J’en doute pas, mais j’ai jamais eu l’occasion de voir ça. Je suis triste du coup. » Danser un slow avec Cesare, ça devait quand même être agréable, mais ils n’avaient jamais eu l’occasion de tester ça. Un peu de musique et peut-être qu’ils pourraient avoir l’occasion de tester ça. Quoi que pour l’instant, elle n’avait carrément pas envie de se lever, elle était trop bien là, blottie contre Cesare, sa main posée contre son torse. « Ouais moi aussi … » Elle n’avait pas trop le choix, parce qu’il fallait être à la mairie pour neuf heures, qu’elle habitait quand même dans un coin assez excentré, qu’elle avait un bébé, qu’il fallait la déposer à la crèche avant d’aller travailler, alors, les grasses matinées, heureusement que ça n’avait jamais été son truc. « Ouais … Elle est matinale elle aussi … » Et elle avait besoin de manger et d’être changée assez régulièrement pour se réveiller plusieurs fois par nuit. Là-bas à Radcliff ou ici à Paris, c’était pareil. Elle dormait de mieux en mieux la nuit en comparaison des premières semaines, mais quand même. Avec le boulot et le bébé, les vacances étaient carrément justifiées.
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