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 (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeMar 19 Juil 2016 - 21:20


WHAT IS IT THAT HOLDS YOU TIGHT?
when you're in the half light
it is not you i see
and you'll live a half life
you only show half to me
☆☆☆

C’était si facile d’oublier le monde, d’oublier ses problèmes, d’oublier ses préoccupations ou ses peines, lorsqu’il était avec Isolde ; et aussi reposant que ça pouvait être, peut-être bien que c’était aussi ce qui amenait bien des problèmes sur leur route, parfois, quand ils se retrouvaient face à la réalité. Il aimait ça, pourtant, la regarder et n’penser qu’à elle- n’sentir rien d’autre que son cœur battant à la chamade, désespéré et excité tout à la fois ; au bord de la vie tout autant qu’au bord de la mort. C’n’était pas pour rien, au fond, qu’il n’avait pas vu les mois filer à l’époque où ils avaient été ensemble avant l’explosion de l’entrepôt : parfois, Cesare avait juste eu l’impression que ç’avait été une question de jours, de semaines, d’un temps trop court réduit en miettes bien trop vite. Mais non, ç’avait bel et bien été des mois entiers, durant lesquels ils avaient appris à se connaître, à s’apprivoiser, à vivre l’un avec l’autre, au point que même malgré les disputes, la distance, les révélations, ils n’avaient jamais réussi à tourner la page. Probablement qu’une telle histoire n’pouvait pas se créer en quelques semaines à peine – mais c’était aussi plus facile pour le DeMaggio, souvent, d’ressasser les choses de la sorte. Au moins, il n’se répétait pas à l’infini que ouais, il avait passé des mois dans l’ignorance, à tourner le dos à sa famille – à sa sœur, abandonnée derrière, proie de tout ce que leurs parents lui avaient fait endurer, en toute impunité. Toute la rancœur d’Aria, il l’avait méritée, et plus encore probablement : aujourd’hui, sans conteste, s’il devait choisir entre l’avoir vivante encore en train de lui cracher sa haine à la gueule, ou être comme il était, désespérément seul et sans sa petite sœur, le choix serait bien vite fait. Ici au moins, le poids du deuil ne ressemblait plus à une chape de plomb qui s’effondrait sur lui dès qu’il y pensait – quelque chose qui arrivait au moins une fois par jour. Il savait que où qu’ils soient, Isolde savait le rendre heureux comme il n’l’avait jamais été – il savait qu’il l’aimait comme il n’avait jamais aimé qui que ce soit, et que c’était une telle évidence, que dans chaque fibre de son cœur, ça n’avait jamais été ce qu’il avait remis en question, même pendant leurs pires moments. Ici, ou à Radcliff, il voulait bien croire qu’ils n’seraient pas différents, qu’ils n’perdraient pas ce qu’ils acquéraient si difficilement, au prix de trop nombreuses épreuves, dont ils portaient toujours les cicatrices. Invisibles ou visibles, au fond, elles étaient là quoiqu’il en soit, et ce n’seraient certainement pas des petites vacances de quinze jours qui régleraient tout.

Mais à s’prendre au jeu de la vie de couple, de la vie de famille, le brun savait déjà que le retour à la maison- ou peu importait comment il pouvait appeler ça, serait bien difficile. Revenir à Radcliff, ça voulait pourtant dire s’préparer à affronter tout ce qu’ils auraient pu laisser derrière eux, s’ils avaient choisi de rester ici, à l’autre bout du monde, ou dans n’importe quelle ville du pays où ils avaient grandi. Ne pas fuir, ça revenait aussi à affronter de face tous les autres problèmes : pour l’heure, évidemment, Cesare n’avait certainement pas envie d’y penser. Il découvrait lentement mais sûrement, que son esprit était bien plus apaisé, bien plus en phase avec lui-même, quand ses seules préoccupations gravitaient autour d’Isolde, de Clara, et d’eux trois. Peut-être bien qu’il en finissait par être un sacré connard, qui avait lâché tous ceux qui pouvaient potentiellement compter sur lui quand il avait quitté Radcliff ; les doutes de la Saddler, il les ressentait aussi. Pourtant, il n’avait clairement pas l’intention d’écourter ces vacances pour faire plaisir à il ne savait qui. Ils en avaient besoin, de ces jours rien que pour eux – et plus encore, ils y avaient parfaitement droit ; « Tu peux toujours te dire-… que si elle se réveille, on va devoir s’arrêter. » qu’il ricana, d’ailleurs, en parlant de choses auxquelles ils avaient légitimement droit – pour sûr, ils avaient vraiment le droit de profiter de leur suite hors de prix, gagnée par un coup de chance incroyable, avec vue sur la Tour Eiffel, en gravant de bons souvenirs dans leur tête. Et ailleurs. « Et moi j’ai vraiment pas envie de m’arrêter. » souffla-t-il dans un rictus, juste au creux du cou de la jeune femme, au niveau de sa clavicule, avant de reprendre ses baisers à ce niveau-là, descendant bien assez tôt vers sa poitrine – il savait déjà qu’il ne lui faciliterait pas la tâche, clairement, il n’en avait pas l’intention ; maintenant, il avait envie de la faire crier de plaisir. Et ses baisers, les caresses soudainement plus aventureuses de ses doigts le prouvèrent bien assez vite à la blonde, alors que de son souffle il écorchait sa peau d’une brûlure invisible- déjà bien trop conscient que non, d’ici quelques secondes, la simple idée de s’arrêter pour une raison ou une autre serait bien plus déplaisante que n’importe quel autre songe possible et imaginable.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeMar 19 Juil 2016 - 22:38

as long as it takes I will prove my love to you
— cesare demaggio & isolde saddler —
There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Rentrer à Radcliff, ça allait être difficile, c’était certain. Pas besoin d’y être pour le savoir. Elle avait pris sa décision en le sachant parfaitement. Ce qu’ils avaient là à Paris, ils pouvaient profiter sans le moindre problème justement parce qu’ils n’étaient pas à Radcliff. Ce n’était pas pour rien si elle avait autant hésité au moment de prendre une décision. C’était parce que d’un côté, y avait Radcliff et les objectifs qu’elle s’était fixé depuis des années, les responsabilités, toutes ces choses qu’elle avait vraiment envie de faire, des gens qu’elle n’avait pas envie d’abandonner et de l’autre, y avait Cesare et la vie qu’ils pourraient avoir s’ils n’étaient pas à Radcliff. D’un point de vue purement personnel, si elle n’avait pas été maire, avec des responsabilités et une envie de changer les choses, le choix aurait été rapidement fait et ça n’aurait pas été Radcliff. Peut-être bien que choisir son propre bonheur, ça n’aurait pas fait d’elle une fille particulièrement égoïste, juste une fille qui avait déjà assez fait et qui avait maintenant envie de profiter de sa vie, de s’occuper de sa fille et de l’homme qu’elle aimait, de s’assurer un avenir loin de cette ville qui semblait complètement maudite. Y avait sans doute personne de bien placé pour lui reprocher un tel choix, pas après tout ce qu’elle avait pu faire, tout ce qu’elle avait déjà pu sacrifier déjà. Mais y avait elle, elle et sa conscience, elle et sa volonté de faire une différence, elle et son envie de réussir. Elle ne pouvait pas abandonner Radcliff sans avoir une tonne de regrets, alors il fallait bien qu’elle continue ce qu’elle avait commencé, en se disant qu’une fois qu’elle serait satisfaite du résultat ou juste complètement bloquée, elle pourrait partir et faire sa vie ailleurs sans avoir l’impression d’abandonner toutes ses convictions et tous les buts qu’elle s’était fixés des années plus tôt.

Y aurait des regrets aussi dans le fait de revenir à Radcliff, bien évidemment. Parce que ce qu’ils avaient ici et pour deux semaines complète, elle savait qu’ils ne l’auraient pas quand ils rentreraient et elle avait beau se nourrir d’espoir qu’ils pouvaient toujours essayer, qu’ils avaient dit des choses à l’hôpital qui pouvaient rendre tout ça possible à Radcliff, le retour à la réalité serait bien compliqué, mais elle n’avait pas l’intention de se pencher sur la question, ni maintenant, ni pendant les deux semaines qu’ils avaient. Radcliff ce serait toujours compliqué, alors autant ne pas trop y penser pour le moment, alors que les choses étaient simples et idéales. Ils auraient le temps de voir ça quand ils seraient de retour là-bas, ils auraient le temps d’en parler et faudrait bien qu’ils fassent avec. Plus tard, quand ils seraient de nouveau à Radcliff, parce que pour le moment, c’était déjà loin, très loin de toutes ses pensées et même la discussion qu’ils avaient eue quelques instants plus tôt, ses doutes et ses craintes, là, ils avaient complètement disparus de son esprit. Même Clara, elle semblait un peu trop loin de son esprit pour l’instant. Elle n’avait pas envie que la petite se réveille, pas avant qu’ils aient fini ce qu’ils avaient commencé. « Y en a qui disent que des fois, faut les laisser pleurer un peu … » Ouais, elle avait dû lire ça dans un de nombreux bouquins qu’elle avait lu, les habituer un peu à la frustration, pour ne pas en faire des gamins capricieux. Le truc qu’elle ne faisait clairement pas elle, en même temps, elle était encore toute petite Clara. Sous les baisers de Cesare, sous ses caresses, elle savait déjà que de toute façon, c’était peine perdue, elle allait perdre le contrôle dans un rien de temps, alors qu’elle se sentait frissonner et que ses muscles se tendaient. « T’arrêtes pas … Elle se réveillera pas. » Une certitude qui lui venait du fait qu’elle n’avait pas du tout envie qu’il s’arrête. C’était un hôtel de luxe, bien insonorisé après tout, peut-être même plus que sa maison ou que son bureau au QG d’Insurgency et jamais Clara n’avait été réveillée par ce qu’ils faisaient dans leur coin jusqu’à présent, alors y avait pas de raison pour que ça arrive aujourd’hui.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeDim 24 Juil 2016 - 5:37


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Toutes les choses qui ramenaient Isolde à Radcliff, c’était aussi c’que Cesare aimait chez elle. Comment ne pas admirer son engagement, sa résistance, alors même que c’était ce qui les avait faits se rencontrer ? Ce qui les avait rapprochés ? Il y connaissait quelque-chose, en engagement, Cesare – à la fin d’l’histoire, c’était toujours ce qui dictait sa vie, bien plus que les envies, les caprices, ou toutes les choses de c’genre qu’on avait rapidement mâté en lui. Probablement d’ailleurs, que ce voyage à Paris était son premier caprice : impulsif, imprévu, démesuré, dans toute sa splendeur. Et maintenant qu’il avait goûté à à quel point ça pouvait être bon et reposant, le DeMaggio n’pouvait clairement pas dire qu’il regrettait quoique ce soit dans tout ce qui se passait tout autour de lui. Même ce qui avait menacé de devenir presque une dispute, quelques instants plus tôt, avait rapidement été diffusé par une harmonie dont ils semblaient si désespérément privés à Radcliff. Peut-être parce que c’en était trop, peut-être parce qu’ils n’étaient pas faits pour exister si évidemment dans cette ville-là ; et tout autant qu’il n’voulait pas penser aussi négativement, à chaque fois qu’il y avait un obstacle qui se posait sur leurs voies respectives, Cesare n’pouvait s’empêcher d’avoir ce songe. Qui pourrait construire quoique ce soit à Radcliff ? La hargne du chasseur pour cet endroit, après tout, elle ne v’nait pas de nulle part : et certainement pas uniquement d’une vieille hargne qu’il retenait à l’égard de ses voisins d’autrefois et de l’ambiance banlieue cossue dans laquelle il avait vécu les pires moments de sa vie. Radcliff aujourd’hui plus que jamais, n’était pas un endroit où il voulait voir Clara s’émanciper, ou eux deux construire quoique ce soit de concret où ils feraient de grands plans. Il en était là, trop souvent ces derniers temps : à chaque fois qu’ils se voyaient, c’était avec un peut-être sur quand ils se reverraient la prochaine fois- alors à quoi bon faire des plans plus vastes que leur prochain tête à tête qui n’durera qu’une poignée d’heures ? C’était toujours ça de pris, au fond, et c’était bien ce qui galvanisait les sentiments du jeune homme- mais c’n’était pas assez.

Pas assez pour subsister, survivre dans c’monde hostile qu’ils retrouvaient dès qu’ils se séparaient, et dans lequel ils ne pouvaient manifestement pas vivre ensemble. Après tout, n’était-ce pas un signe quelconque, qu’ils aient gagné de nulle part cette possibilité de voyager à l’autre bout du monde ? Des possibilités qu’ils n’auraient jamais pu s’offrir, et qu’ils ne pourraient plus s’offrir avant un long moment, probablement : Isolde, elle, elle avait ses ‘obligations’ et Cesare avait des siennes à lui. Et pour n’avoir jamais eu de job stable et normal de toute sa vie, il n’avait pas beaucoup d’argent, sûrement pas d’quoi vivre au jour le jour en se nourrissant, se logeant, et vivant confortablement dans son coin, comme n’importe quelle autre personne normale. La normalité, hein, ça n’avait jamais été son truc, clairement. Et dans le monde idéal créé par sa famille pour lui, la normalité ç’aurait été lui, devenant un hunter, trafiquant d’armes, vivant sur cet argent amassé par des générations de tueurs. Ouais, les p’tits coups de bol de c’genre, c’était mieux que tout ça. Mais clairement, jamais ils n’se trouveraient avec une maison ressemblant un tant soit peu à celle dans laquelle Cesare avait grandi : tant mieux, dirait-il si volontiers, son amertume vis-à-vis de tout ce qui était pompeux, encore bien trop intacte. S’il devait vivre dans le coin le plus miséreux du monde, avec un job miteux, juste pour n’pas dépendre de l’argent de sa famille, du nom de sa famille, de l’empire construit pour sa famille, il le ferait. Mais comme pour le reste, pour l’instant, s’échapper, c’n’était même pas à l’ordre du jour. Ils étaient partis pour revenir, eux ; tout c’qu’ils pouvaient faire alors, c’était ressourcer. Et égoïstement, Cesare avait déjà volontiers laissé Radcliff là où elle était, à des milliers de kilomètres, à un océan de distance et plus encore. Tout c’qu’ils pouvaient attendre maintenant, c’était de faire relâcher la pression Isolde ; et jusque-là, il s’en sortait plutôt bien. Il en eut même un sourire victorieux en la sentant au souffle si court contre lui, frissonnant un peu plus à chacune des caresses aventureuses de ses doigts ; ici et là, au creux plein de chaleur de ses cuisses. « J’aime ton optimisme. » plaisanta-t-il d’ailleurs, son souffle dessinant les contours des courbes de la blonde, avant qu’ils n’y mêle à nouveau sa langue, la fièvre grimpant, les souffles gagnant en ardeur et plus brûlants que jamais. Clara n’se réveillerait pas, pour sûr ; et de toute manière, il n’avait pas eu besoin de la confirmation de son amante pour savoir qu’il ne s’arrêterait pas – qu’il n’y arriverait pas peu importaient ses efforts. Pas maintenant, alors qu’il gravait dans sa mémoire si volontiers, chaque dessin de la silhouette d’Isolde ; avec sa langue, avec ses lèvres, insatiable et passionné.
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Isolde Saddler
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeDim 24 Juil 2016 - 15:34

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Si tout ce qu’ils avaient à Paris, c’était voué à s’arrêter dès qu’ils remettraient les pieds à Radcliff, ils auraient été idiots de ne pas en profiter pleinement. Elle avait été idiote, peut-être de se laisser complètement happée par tout ce qui s’était passé à Radcliff alors même qu’elle n’y était plus pour le moment. Mais c’était difficile de faire autrement, après ce qui s’était passé, personne ne voulait la blâmer pour avoir du mal à gérer tout ce qui pouvait se passer dans sa tête. Elle était traumatisée par tout ce qui lui était arrivé et la trace des heures qu’elle avait passé à se faire torturer par un timbré allait rester gravé autant dans son esprit que son corps, encore un moment. Sur son corps, ce serait probablement pour toujours, alors qu’il était difficile, impossible même de se débarrasser des cicatrices une fois qu’elles étaient là. Dans son esprit, elle savait déjà qu’elle avait gagné une grande partie de la bataille ici, grâce à Cesare et la façon dont il l’avait poussée à le faire, mais elle savait aussi que ce n’était pas si facile et qu’elle pourrait bien oublié tout ce qu’elle voulait, ici à Paris, dès qu’elle reviendrait à Radcliff, ce serait différent ; ça reviendrait dans son esprit qu’elle le veuille ou non. La peur qui avait noué ses tripes pendant des jours avant qu’ils ne quittent Radcliff pour Paris, elle allait revenir bien vite, trop vite sans doute quand elle allait remettre les pieds à Radcliff et malheureusement, y avait de fortes chances pour que Cesare ne soit pas là au quotidien pour l’aider à faire taire ses craintes. A Radcliff, faudrait qu’elle se débrouille toute seule pour se reprendre en mains rapidement avant de se laisser complètement sombrer et ce serait dur, comme tout le reste, mais pour l’instant, c’était trop loin d’elle pour qu’elle y songe vraiment.

Radcliff était loin d’eux et c’était loin d’être une mauvaise chose. Radcliff ces derniers mois, cette dernière année même, elle avait été synonyme de plus de malheurs qu’Isolde ne se serait crue capable de supporter. Tout ce qui n’allait pas dans cette ville, peu à peu, ça prenait le pas sur tout ce qui allait, sur tout ce qui avait été bien. Elle avait grandi dans cette ville Isolde et elle avait eu une vie simple, banale, parfois un peu compliquée, mais elle s’en était vite remise. Elle en gardait des bons souvenirs qui se trouvaient maintenant entachés par tous les problèmes qui s’imposaient à elle. Ce serait mieux ailleurs, elle n’en doutait pas et pourtant, ça ne suffisait pas à l’éloigner de Radcliff, pas définitivement en tout cas. Pourtant, ce à quoi ils goutaient ici à Paris, c’était le genre de truc auquel on s’habituait rapidement, peut-être un peu trop. Elle n’aurait pas envie d’être de nouveau séparée de Cesare, avec quelques promesses pour leur faire garder espoir et seulement l’occasion de pouvoir lui parler à travers des messages envoyés sur son téléphone. Ce n’était clairement pas ce qu’elle attendait de la vie, pas alors qu’elle l’aimait de tout son cœur et qu’ils avaient une fille ensemble. Mais ce serait compliqué, comme ça l’était toujours. Compliqué, c’était un mot qu’elle avait envie de bannir de son vocabulaire et qui pourtant revenait toujours. Toujours, sauf maintenant, sauf dans les moments où ils étaient ensemble et où le reste du monde n’avait plus d’importance. Là c’était à peine si penser à Clara était possible, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était espérer que Clara dorme encore assez longtemps pour les laisser aller au bout de ce qu’ils avaient commencés et qu’elle n’ait pas de crainte, après, elle serait au centre de l’attention de ses parents, bien évidemment. « Ouais, moi aussi … » Qu’elle répondit vaguement, sa respiration déjà devenue trop difficile sous les caresses de Cesare, encore plus coupée par ses baisers, emportant son corps dans des frissons incontrôlés. Ses mains étaient venues rejoindre ses épaules, s’y appuyant avec force. Elle était optimiste ouais, Clara n’allait pas se réveiller. Elle était quand même gentille leur fille après tout, elle n’allait pas leur faire ça et puis, elle avait l’habitude de mieux dormir le jour que la nuit, alors autant que ce défaut leur soit utile, pour une fois.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeMar 26 Juil 2016 - 23:56


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Il aurait voulu pouvoir trouver tous les mots idéaux pour permettre à Isolde de se vider la tête ; ici à l’autre bout du monde, ou quand ils reviendraient à Radcliff tout autant. Lui permettre de n’penser qu’à Paris, qu’à eux deux, à se sentir sauve et à envisager ce futur qu’ils s’étaient promis depuis si longtemps- cet idéal toujours plus atteignable quand ils étaient sur la même longueur d’ondes que quand ils bataillaient leurs propres démons. Mais c’était probablement difficile, de trouver les mots magiques quand lui-même bataillait encore trop souvent avec ses doutes ; impossible, avait-il dit à Isolde que ç’avait été elle qui avait tâtonné dans ses paroles à la recherche de la réplique idéale pour faire s’envoler ses doutes à lui. Et comme il l’avait dit cette fois-là aussi, c’n’était pas comme ça que les choses marchaient. Y’avait pas de déclaration parfaite, de discussion idéale qui réglait tous les problèmes en un claquement de doigts. Pour lui et elle tout autant ; c’était un putain d’travail de longue haleine, où parfois ils s’retrouvaient à faire dix pas en arrière, puis vingt pas en avant. Et ainsi de suite – il espérait quand même qu’ils allaient toujours dans le bon sens ; un espoir qui était facile à envisager, malgré tout, quand ils étaient si naturellement ensemble, si prompts à abandonner prudence, imprudence, craintes et devoirs quels qu’ils soient. Isolde n’échappait pas aux lois trop pressantes et réelles du remord, de la culpabilité, des hantises et des traumatismes ; peut-être bien que comme lui, elle avait des cauchemars parfois, qui la rattrapaient dans la nuit. Mais ils n’en parlaient pas ; ils n’en avaient pas encore parlé. Et à vrai dire, Cesare avait bien du mal à envisager en parler, quand c’était toujours dans les nuits avec elle, que ses démons ne le rattrapaient pas dans son inconscient. Peut-être bien qu’ils auraient dû parler plus longtemps, plonger plus en détails dans tout ce qui hantait leurs esprits depuis le jour de son enlèvement. Mais Cesare échappait volontiers à tout ce qui pouvait lui rappeler le temps qui était passé, ce jour-là. Les heures et les heures durant lesquels il avait été aveugle, puis incapable de la retrouver, laissant la mutante aux mains de son bourreau pendant bien trop longtemps. Ouais, dans une certaine mesure, il les haïssait aussi, ces cicatrices qu’elle avait sur son corps ; mais il aimait son corps, il l’aimait elle, il aimait la sentir contre lui, caresser sa peau avec toujours la même envie au bout des doigts- ce n’serait jamais ça qui les arrêterait, les repousserait loin l’un de l’autre. Ils devaient bien ça à leurs ennemis, l’devoir de ne jamais les laisser gagner.

Parce que si ça devait être le cas, le DeMaggio serait un cas désespéré depuis bien longtemps ; il avait cru l’être, évidemment, à une époque – à plusieurs époques, même – mais ç’avait toujours été Isolde, ou Aria qui l’avaient tiré de là. Et c’était la naissance de Clara qui lui avait donné l’impulsion de réellement sortir la tête de l’eau, et se défaire des affres de ténèbres dans lesquels il plongeait si facilement, depuis tant d’années. Pendant combien d’temps au juste, est-ce que le jeune homme avait été en constant équilibre/déséquilibre entre cette humanité inattendue auprès d’Isolde, et l’inhumanité déculpabilisante qui avait fait de lui un chasseur depuis aussi loin qu’il s’en souvenait ? Parce que maintenant qu’il avait ouvert les valves de sa conscience, les spectres de ses remords ne le quittaient que trop rarement – toujours quand il y avait Isolde ; peut-être parce que leurs moments étaient encore trop rares, trop injustement éparpillés au milieu d’un quotidien miséreux, et que donc il était trop occupé à profiter pour se laisser rattraper par quoique ce soit. Après tout, il n’se voyait pas vivre tous les jours avec la mutante et n’jamais plus, donc, être happé par tout ce qui remuait ses entrailles dans la culpabilité et la hargne, si souvent. Et Paris, au moins, ça semblait être un cadre idéal pour qu’ils se trouvent une harmonie quelconque, difficile à nommer ou à envisager dans tous ses aspects, maintenant qu’ils étaient plus ou moins sur la même marche de misère. Tous les deux avec des cicatrices sur le corps et dans l’âme, à bout de souffle au point qu’ils en avaient quitté Radcliff, pour deux semaines disaient-ils maintenant, sans pour autant fermer la porte à l’idée d’prolonger le séjour. Rien que parce que-… parce qu’il n’pouvait certainement pas envisager de compter les jours qui passaient, maintenant qu’ils étaient ici. Ils l’avaient fait trop souvent avec les heures, dans leurs précédents moments passés ensemble ; le retour à Radcliff serait rude, comme tout à Radcliff, probablement. Ils avaient donc tous les droits d’éparpiller les discussions compliquées et les moments où ils se demanderaient ce qu’ils feraient, une fois revenus : ils avaient quinze jours entiers pour réfléchir à ça. Quinze jours pendant lesquels, Cesare le savait, son point de vue changerait : parce qu’il n’avait jamais passé autant de temps sans interruption avec Isolde, avec Clara, et que jamais il n’pourrait envisager de simplement retourner dans la maison familiale pompeuse qu’il ne partageait plus qu’avec son père, à prétendre être un hunter, tuant des gens à tour de bras, avec le prétexte de les protéger, elles deux, de l’autre côté. Qu’ils soient donc optimistes, ouais ; la pensée fit sourire Cesare juste au creux du poitrail de la blonde, alors qu’il avait désormais sa langue et ses lèvres trop occupées pour daigner répondre quoique ce soit. Dans la vallée des seins d’Isolde, il égara son souffle, avant de descendre sous les courbes de ceux-ci, dessinant en des baisers langoureux chaque tracé qu’il avait si profondément gravé dans sa mémoire. Patiemment, mais sûrement, il allait finir par la faire crier, en prenant son temps, en pariant sur le fait que Clara ne se réveillerait bel et bien pas ; ses doigts au creux de ses cuisses, leurs caresses et leur danse impétueuse devinrent graduellement plus tentatrices, faisant grimper la chaleur à mesure que les frissons s’étendaient de plus en plus loin au travers de leurs chairs, Cesare se créant un chemin jusqu’au bas ventre de la mutante. Puis son aine, puis la sculpture de sa hanche, gravitant pour venir déguster avec aise les arômes de son plaisir entre ses cuisses. Lascif, patient, du bout de sa langue, c’était une patiente dégustation, gonflant le désir dans ses veines, qu’il entreprit, soigneux, malgré le cœur qui battait à cent à l’heure contre ses côtes.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeMer 27 Juil 2016 - 12:54

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There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Radcliff, ce serait toujours cette ville compliquée au possible, celle dans laquelle il se passait un tas de trucs complètement hallucinants. Isolde le savait bien maintenant. Quoi qu’elle fasse pour Radcliff ce serait toujours compliqué, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’elle ne pouvait rien faire. Y avait pas non plus de raison pour que les choses restent à jamais complètement insensées dans cette ville. Malgré l’explosion de jour de l’élection, qui avait causé la mort de nombreuses personnes, Isolde avait l’impression que les choses commençaient déjà un peu à bouger à Radcliff et s’il fallait qu’elle voit les choses de façon positive, elle pouvait aussi arriver à la conclusion que c’était bien la raison pour laquelle on s’en était pris à elle. Parce qu’elle avait réussi à priver les hunters d’un peu des libertés qu’ils s’étaient vus octroyer quand Thaddeus avait été au pouvoir. Si pendent toute la campagne personne n’était venu s’en prendre à elle, c’était parce qu’on l’avait crue incapable de réussir à devenir maire de la ville. Thaddeus, comme bien d’autres hunters s’étaient contentés de la considérer comme une gamine incapable qui ne pourrait jamais remplacer le grand Thaddeus Lancaster au poste de maire. Elle était été tellement incapable, qu’on avait même pas vu l’intérêt de s’en prendre à elle, alors peut-être que c’était ça le truc, à un moment donné, on s’était dit que finalement, la gamine qui n’y connaissait rien à rien, elle arrivait peut-être à mettre des bâtons dans les roues de ces fichus hunters qui se croyaient imbattables. A ce moment-là, y en avait eu un parmi tant d’autres qui s’était dit qu’il fallait peut-être faire quelque chose contre elle avant qu’il ne soit trop tard et ça c’était soldé par de nombreuses heures de tortures et des cicatrices qui marqueraient sa peau et son âme peut-être pour toujours. Mais au moins dans tout ça, elle pouvait encore se dire que c’était parce qu’on commençait à craindre ce dont elle était capable et de son point de vu, ça pouvait être considéré comme une bonne chose.

Ça voulait au moins dire qu’elle servait à quelque chose, là-bas à Radcliff, alors ouais cette ville était et serait toujours compliquée, mais le combat n’était pas perdu pour autant et maintenant qu’elle était capable de penser de façon un peu plus claire qu’avant, Isolde elle pouvait le voir, ce fichu espoir qui l’avait motivée depuis des années et des années. Cet espoir qui lui avait permis d’avancer quand son père était mort, celui qui l’avait aidé à se raccroché à ce qu’elle avant encore, à ce qu’elle pouvait avoir, au moment où elle avait perdu la plupart de ses amis. Avoir de l’espoir, ça l’avait souvent aidé, quand bien même c’était aussi ce qui était à l’origine d’Insurgency, au-delà de la rage qui avait pu couler dans ses veines à cette époque-là et même si c’était ce truc qui la ramenait encore et toujours vers Radcliff. Jusqu’au moment où elle aurait l’impression d’avoir envie accomplit ce qu’elle avait choisi d’accomplir. Y aurait bien un moment où elle en arriverait là, un moment où elle pourrait tout laisser derrière elle, sans regret, et refaire sa vie ailleurs. Une vie qui ressemblerait aux quinze jours qu’elle avait ici en France avec Cesare. Maintenant qu’elle avait fait le vide dans sa tête, elle les voulait beau ses jours en compagnie de Cesare et elle pouvait au moins dire qu’ils commençaient bien maintenant qu’ils étaient vraiment ensemble. Maintenant qu’elle l’avait – sans difficultés – convaincu de lui prouver son amour. Une demande qu’elle ne regrettait pas alors que ses caresses et ses baisers l’enivraient déjà d’un plaisir la faisant frissonner. Plus les baisers descendaient plus elle se sentait perdre pied, son cœur battant à la chamade dans sa poitrine, son souffle devenant de plus en plus court alors que la chaleur semblait monter en pic, malgré la clim censé maintenir la pièce à une température raisonnable. Dès lors que ses lèvres trouvèrent le creux de ses cuisses elle serra ses doigts autour de la couverture en dessous d’elle alors que ses muscles se tendaient sous les attentions de Cesare et qu’elle commençait déjà à gémir ; aucun doute il arriverait bien facilement à la faire crier de plaisir.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeDim 31 Juil 2016 - 2:10


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Il l’avait su, dès le moment où ils avaient plié les bagages, que probablement, tout ce voyage serait histoire de se recentrer, d’faire le tri dans sa tête, de remettre bien des choses en question, pour revenir à Radcliff bien trop tôt. Cesare n’s’était jamais pris dans l’illusion que ce n’serait que des vacances, comme les vacances que connaissaient tous les couples normaux qui, eux, profitaient en plus d’un quotidien loin de préoccupations qui leur bouffaient tout leur temps, à Isolde et lui. Quel autre couple pouvait, après tout, s’prétendre partir à l’étranger pour deux semaines, le temps de souffler, parce qu’ils avaient respectivement perdus trop de gens, subi des tortures physiques et morales qui avaient fait s’effondrer sur elles-mêmes toutes leurs assurances passées, et détruit leurs espoirs quels qu’ils soient ? Une chance, c’n’était pas marqué sur leur front, et en arrivant à l’hôtel grand luxe qui allait avec la récompense du jeu concours que Cesare avait gagné, personne n’les avait dévisagés avec pitié, ou avec retenue, ni même avec le regard menaçant. Un grand changement, déjà, par rapport à tout ce qu’ils avaient connu dans le Kentucky. Aujourd’hui, là-bas, Isolde était un d’ces visages que tout le monde connaissait, puisqu’elle était désormais la maire de la ville, celle qui s’asseyait au sommet de la pyramide du pouvoir (théoriquement parlant, du moins) pour appliquer des changements dans le coin. Lui, il était relativement moins célèbres ; mais dans le cercle de fréquentations des DeMaggio, il était connu comme le loup-blanc. Pour certains, il était le fils qui revenait de nulle part après des mois d’absence, des mois de mystère qui englobaient sa disparition des groupes de hunters qu’il avait eu l’habitude de côtoyer depuis aussi longtemps qu’il s’en souvenait. D’autres, eux, connaissaient probablement le fin mot de l’histoire, et s’abstenaient de faire quelque part de travers, pour des raisons qui échappaient bien au brun : plus souvent, Cesare s’retrouvait à silencieusement défier ceux-ci de faire le moindre pas de travers. Quelque part, le renom des DeMaggio dans cette ville, quand bien même il l’exécrait au plus haut point, était sûrement le dernier rempart qui le protégeait de toute attaque. Pour l’heure, les troupes étaient sûrement trop réparties, trop inquiétées par d’autres choses pour à nouveau remarquer l’absence d’un Cesare qui échappait définitivement au contrôle sempiternel de son patriarche. C’était au moins sur ça qu’il comptait, lui, pour s’faire oublier assez longtemps pour vivre ces deux prochaines semaines en France, sans se soucier de quoique ce soit ou de qui que ce soit.

Personne d’autre, du moins, qu’Isolde et Clara ; et pour le peu de temps depuis qu’ils étaient là, déjà, Cesare avait senti son cœur agoniser au creux de sa poitrine une bonne centaine de fois, quand il s’était retrouvé à dévisager une Isolde qui n’était pas totalement avec lui. S’il devait encore y avoir une quelconque partie d’elle accrochée à Radcliff, au passé trop récent, elle n’prendrait jamais le temps de faire ce fameux tri dont ils avaient besoin tous les deux. Et comme dans un cercle-vicieux malheureux, les choses n’changeraient alors absolument pas, d’ici leur retour dans leur vie quotidienne miséreuse. Ils pouvaient le faire, pourtant- il y croyait, lui, avec toute la force de conviction qui battait dans ses veines, toute la foi qu’il avait toujours placée en Isolde. Tout comme elle avait réussi à se défaire de ce sweat qui avait semblé lui sauver la vie pour les derniers temps, elle réussirait à surmonter le reste : c’était c’qu’elle était – jamais du genre à reculer face à l’ardeur d’une épreuve, quelle qu’elle soit. Et c’était cette force qui la rendait si exceptionnelle, indispensable ; à Radcliff tout autant qu’à sa vie à lui- il devait bien le reconnaître, hein, s’il devait être honnête. Elle avait encore bien des choses à faire à Radcliff, parce que c’était c’qu’elle faisait, et dans cette logique, bien des choses reposaient sur elle désormais – la mairie, Insurgency, et donc, dans cette chaine de pensée, Uprising eux-mêmes, désormais. Ouais, Cesare, l’habitué des instincts sacrificiels, il savait bien ce qui pouvait pousser la blonde à vouloir repartir là-bas, vouloir continuer, alors même que c’était la merde et que cette même merde, parfois, les ensevelissait complètement. Ils étaient peut-être un peu masochistes, ou pris dans le cercle tortueux d’une assurance qui leur hurlait qu’ils ne valaient rien en eux-mêmes, s’ils n’aidaient pas les autres ; mais c’était plus fort qu’eux. Et rester ici, ou aller n’importe où ailleurs, ils pourraient le faire, en s’donnant des bons prétextes – d’excellents prétextes, même – mais ce n’serait jamais logique, normal. Acceptable. Et ça les ruinerait plus assurément que tous les obstacles qui pourraient s’mettre entre eux, quand ils rentreraient au Kentucky. Pour prouver cet amour-là, qu’il avait pour elle, Cesare osait espérer qu’il n’avait pas besoin de s’plier en quatre, en des actes physiques qui n’auraient aucun sens ; ça devait transpirer dans chaque regard qu’il avait pour elle, chaque caresse qu’il déposait sur sa peau. Non, pour le coup, la faire crier de plaisir, ça devait avoir avec le désir dansant avec ses entrailles ; celui galvanisé par l’endroit magnifique où ils étaient, la situation idéale et reposante qui les entourait. Paris, la belle vie, la chambre parfaite, leurs cœurs, battant plus légèrement qu’ils n’avaient jamais frissonné depuis si longtemps. Et galvanisé par toutes ces impressions si simples et organiques, les gémissements d’Isolde comme une mélodie à ses tympans, Cesare redoubla d’efforts. L’insatiabilité grimpa dans ses veines, lui faisant lâcher un râle, tout contre le sommet de sa cuisse, avant qu’il ne poursuive ses efforts. Encore, et encore, embrassant et embrasant le plaisir d’Isolde comme si c’était la chose la plus délicieuse du monde – probablement. Il aimait toujours, quand déjà, elle chavirait, ayant besoin de draps ou de ses épaules, d’un quelconque coin de réalité, pour ne pas totalement perdre pieds.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeLun 1 Aoû 2016 - 14:02

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There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Pendant les quelques jours qui avaient séparés le départ à Paris et son agression, Isolde s’était facilement laissée sombrer dans ses pensées les plus négatives sans se donner la peine d’essayer de remonter à la surface. Elle n’était pourtant pas du genre à se laisser abattre si facilement, mais ça avait été compliqué à gérer, ça avait créé un sentiment nouveau au fond de ses entrailles, qui allait au-delà d’une simple impression d’impuissance. Tout ce qui s’était agité en elle ces derniers temps, alors qu’elle avait été coincée une dizaine de jours dans une chambre d’hôpital dont chaque millimètre carré avait fini par l’agacer, ça ne l’avait clairement pas aidée à débarquer à Paris complètement vidée de toutes les pensées qu’elle avait gardé en elle pendant trop longtemps. Elle avait ressassé trop de trucs pendant des jours et des jours pour que ça puisse disparaitre en un clin d’œil. Même là, alors qu’elle semblait avoir bien commencé à faire le tri dans le chaos de ses songes, elle pouvait bien se douter que ça n’allait pas juste s’arrêter comme ça. Ce n’était pas aussi simple et ça fait à peine deux semaines qu’elle avait était kidnappée et torturer, alors on pouvait bien lui accorder un peu plus de temps que ça pour se remettre complètement en selle. Ça reviendrait, tôt ou tard tout ça et peut-être pas ici à Paris, parce que ce n’était pas difficile d’oublier tout ce qui n’allait pas ici, mais à Radcliff, sans doute que la lui reviendrait plus vite qu’elle ne voulait bien l’admettre. Au moins, elle pouvait profiter de ces quelques jours loin de la vie quotidienne pour se vider l’esprit et penser à autre chose. Ça ne pouvait pas lui faire de mal, tout comme ça ne ferait pas de mal à Cesare d’en faire autant ; et puis, c’était le but des vacances après tout.

Dans l’immédiat de toute façon, elle ne pouvait déjà plus penser à grand-chose. Il lui en fallait peu quand elle était avec Cesare pour oublier tout ce qui n’allait pas de toute façon. Le début de cette discussion les avait pourtant poussés en plein dedans et ils avaient l’habitude de se lancer dans ce genre de conversations houleuses  en sachant pertinemment qu’à un moment ou à un autre les choses allaient vraiment être tendues. Y avait eu une époque où ils n’avaient été bons qu’à ça, à se disputer encore et encore sans chercher de terrain d’entente, sans chercher à s’écouter convenablement. Aujourd’hui au moins, ils savaient qu’ils étaient aussi doués pour s’engueuler – quand bien même ils n’étaient pas allés jusque-là aujourd’hui – que pour se réconciliés sur l’oreiller, ils se l’étaient prouvés à de nombreuses reprises lors de la dernière nuit qu’ils avaient passé tous les deux ensemble dans son ancien appartement. Peut-être bien qu’ils ne pouvaient pas considérer qu’ils s’étaient engueulés un peu plus tôt, ça avait plutôt été Cesare qui l’avait poussée à se secouer un peu, mais ils pouvaient au moins admettre qu’ils avaient un certain talent pour vite oublier les tensions. Parce que là, tout était oublié dans la tête d’Isolde, les dix jours qu’elle avait passé à l’hôpital, cette horrible journée qui l'y avait conduit, mais aussi la fatigue qui venait du décalage horaire auquel elle n’était clairement pas habitué, et puis la discussion qu’ils venaient d’avoir aussi. Même Clara dans le fond, maintenant, elle n’y pensait plus vraiment et pourtant, encore quelques minutes plus tôt ils avaient été en train de se demander si elle allait se réveiller ou non. Elle dormait encore pour le moment, alors y avait pas besoin de s’inquiéter pour son potentiel réveil. Tout le reste du monde, toutes ses pensées construites, elles étaient bien loin d’elle pour le moment, son cerveau étant incapable de se concentrer sur quelque chose d’autre que le plaisir que Cesare faisait naitre en elle et techniquement, ça faisait déjà beaucoup de concentration pour son cerveau, alors que le plaisir, il ne cessait de croitre encore et encore dans ses veines, lui donnant l’impression qu’elles allaient exploser sous sa peau. Ses doigts s’étaient accrochés aux draps et ses orteils en faisaient presque autant s’enfonçant dans le matelas au-dessous d’elle, se crispant complètement, comme les autres muscles dans son corps, comme si ça pouvait suffire à en empêcher les tremblements, tant mieux, les frissons qui parcouraient son corps étaient bien trop agréables pour qu’elle puisse vouloir s’en débarrasser. D’une main, elle avait lâché le drap pour venir rejoindre l’épaule de Cesare, comme poussée par le besoin de sentir sa peau sous sa main, indéniablement, c’était plus agréable que de n’avoir que les draps sous ses mains. La faire crier de plaisir, au moins, il pouvait se le dire, c’était de ces défis qu’il n’avait aucune difficulté à remplir, alors que ses gémissement continuaient, incontrôlable, et plus forts alors que les sensations en elle se faisaient encore et toujours plus agréables à chaque seconde qui passait.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeMer 3 Aoû 2016 - 4:45


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Avec tout ce qu’il avait connu et enduré pendant près de vingt ans, Cesare, il en connaissait un rayon en mauvaises expériences, en épreuves, traumatismes et cauchemars. Il était familier de l’aisance avec laquelle les doutes et les tortures pouvaient s’incruster sous les chairs, l’esprit transformé alors en véritable ennemi, qui répétait, encore et encore, les mêmes sévices. Comme si les subir en temps réel, et dans le monde tel qu’il était, n’était déjà pas assez marquant comme ça. Lui, il revivait inlassablement la mort de sa sœur, sous mille scénarii différents, avec des tonnes de questions au bord des lèvres, des hésitations irrésolues, auxquelles il n’aurait jamais de réponse. Pendant combien d’temps est-c’que sa sœur avait souffert ? Par quoi avaient-ils commencé, Kingsley Moren et Artur Kovalainen, quand ils s’étaient attaqués à elle ? Avait-elle supplié en son for intérieur, en l’attente que son grand-frère, ou n’importe qui, vienne la sauver ? Etait-elle morte sur le coup, rapidement, avant même que les deux chasseurs ne quittent le lieu de leur crime, ou avait-elle agonisé dans une piscine faite de son propre sang, pendant d’interminables minutes remplies de douleur ? Il avait eu le rapport d’autopsie sous le nez, il l’avait lu, une bonne centaine de fois, mais ces interrogations demeuraient être des souffrances abyssales qui grondaient, grondaient dans ses chairs à chaque fois qu’il se réveillait d’une énième nuit, durant laquelle il imaginait les derniers instants d’Aria sur cette terre. Il avait aussi revécu l’explosion de l’entrepôt, le face à face avec Isolde, une bonne centaine de fois, en ces temps de sommeil trop courts, interrompus par les relents d’un regret qui s’avérait trop réel pour être l’objet d’un rêve, de son subconscient, ou de quoique ce soit d’invisible. Il connaissait tout, des chaines de l’esprit qui liaient une personne à une épreuve particulière de sa vie, peu importait où cette personne courait, ou au combien elle essayait de reconstruire sa vie, après. Alors Cesare, il savait que la traversée du désert d’Isolde, après tout ce qu’elle avait vécu, pendant des heures et des heures, plus seule et désolée que jamais, n’serait pas finie de sitôt. Il espérait au moins, qu’elle se sente sauve avec lui ; qu’elle sache qu’elle pouvait baisser sa garde avec lui, se laisser aller à quelques brins d’évasion. Jamais plus il n’laisserait qui que ce soit lui faire du mal comme ça ; pas tant qu’il serait vivant, pas tant qu’il serait capable de tenir sur ses jambes, avec la force de sa volonté, et l’affection qui guidait toute son âme. Là, y’avait pas de ‘c’est compliqué’, ou de ‘plus tard’ – ici et maintenant, il préférerait crever, endurer lui-même ces martyrs, plutôt que laisser qui que ce soit, égarer ne serait-ce qu’une autre cicatrice sanglante, sur le corps de la jeune femme.

Lui, quand il était avec elle, le DeMaggio savait qu’il pouvait relâcher quelques-uns de ses démons ; qu’il pouvait faire avec avec une bravoure qu’il ne se sentait pas avoir, quand il était en solitaire. A vrai dire, il n’savait pas comment expliquer, la magie qui fonctionnait entre lui et la blonde, celle qui faisait qu’il n’avait aucun cauchemar quand il dormait dans le même lit qu’elle, lové contre elle, son esprit enivré par son parfum, son âme allégée par le contact de la sienne à elle. Y’avait des choses, entre Isolde et lui, que Cesare n’essayait même pas de nommer, de comprendre ou de contrôler ; c’était si bon, cette échappée, ce manque de maîtrise, pour quelqu’un qui avait toujours eu sa vie écrite de A à Z, dans les moindres détails, et selon des mots précis qui ne laissaient pas la place à l’imprévu, à la nouveauté, ou à quelque liberté que ce soit. Paris, c’était la liberté à l’état pur, celle qu’ils avaient arrachée des mains de leurs ennemis, celle qu’ils avaient prise, quand bien même on avait essayé de les ruiner, et de les réduire à néant. Qu’ils en jouissent, de cette liberté, dans tous ses aspects possibles et imaginables : ce ne serait là qu’une énième victoire sur leurs adversaires, ceux qui avaient des visages bien définis dans leur tête, ou ceux qui n’étaient que fondus dans l’inconnu – peu importaient les épreuves qui se profileraient à l’horizon pour eux, quand ils reviendraient à Radcliff. Ils pouvaient tout endurer. Ils pourraient tout endurer, une fois qu’ils se seraient laissés une chance de respirer, frissonner – vivre, comme elle l’avait dit, dans cette chambre d’hôpital, juste après son réveil. Il voulait qu’elle vive, Isolde, ouais- et si ça ne devait être que pour deux semaines avant d’être de retour à Radcliff, alors il allait faire de ces deux semaines, le bonheur le plus brut qui soit. A commencer par un domaine dans lequel il se sentait à l’aise- et se savait totalement capable de décrocher les cordes vocales de la mutante ; sans prétention. Après tout, était-ce de l’orgueil que de ne faire souligner qu’une évidence, avidement relâchée par chaque frisson de la jeune femme, chaque tremblement de son corps ou de sa voix. De sa langue, suave et pressante, patiente et tortionnaire, Cesare trouva agilement les recoins les plus sensibles d’entre les cuisses d’Isolde, y offrant une attention toute particulière. Une chaleur suffocante, qui se répandit dans les veines de la blonde sous lui, alors qu’il refermait tout juste ses lèvres pour la sentir plus demandeuse à chaque seconde. A goûter enfin à nouveau, les arômes si doux du corps d’Isolde, le désir battait plus vif que jamais dans les veines du brun- il en avait presque envie de brûler des étapes, comme ça, impulsif et passionné jusqu’au bout des doigts. Tendu, comme le témoignait sa respiration de plus en plus rocailleuse, incontrôlée tout contre l’intérieur d’une de ses cuisses. Carnassier, chasseur avisé du moindre signe lui indiquant qu’il était au bon endroit, ou que ses attentions étaient meilleures que quelques instants plus tôt : Cesare, maintenant, il avait envie de la faire crier de plaisir, juste avec sa langue serpentine, ses lèvres amoureuses- pour l’instant, et c’était bien ce seul défi personnel, qui le forçait à un tant soit peu de vague patience.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeMer 3 Aoû 2016 - 14:38

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Partir à Paris, ça avait été une excellente décision. Isolde, elle ne se serait pas vue rester à Radcliff bien longtemps après ce qui s’était passé. Pendant toutes ces heures enfermée avec ce type, elle avait voulu s’enfuir, partir loin, très loin de cette ville, qu’on lui foute définitivement la paix, parce que tout ça, ça lui avait semblé bien au-dessus de ses forces. Quand elle s’était réveillée à l’hôpital, cette impression était restée gravée en elle. Elle était ce genre de fille qui se croyait forte et sans limites mais on lui avait bien prouvé le contraire et de toute évidence, elle avait atteint ses limites, cette fois-là. Elle ne savait pas trop si ça avait été une accumulation de trucs qui duraient depuis des mois, entre les histoires avec Cesare, sa grossesse, Isurgency, son accouchement, son rôle de mère, la mort d’Anthea, la campagne, les explosions, son nouvel emploi en tant que maire de la ville et ça qui avait été le truc de trop, lui révélant à quel point elle était épuisée ou si c’était juste cet événement précis qui avait tout fait basculé dans sa tête, mais quand elle s’était réveillée dans cette chambre d’hôpital, elle avait vraiment eu l’impression d’être complètement au bout du rouleau. Ça n’avait pas été juste l’effet de la morphine dans ses veines, mais plus une impression générale d’être à deux doigts de péter un câble si jamais elle devait continuer comme ça. Alors partir un peu de Radcliff, ça n’avait été qu’à peine une option et si ça n’avait pas été Paris, ça aurait été n’importe quel coin des États-Unis ou d’ailleurs, dans le fond, ça n’avait pas eu d’importance, tout ce qu’elle avait voulu c’était s’éloigner de tout ça, un peu ou définitivement, ça elle ne l’avait pas su au moment de partir et ça avait été au centre de ses songes pendant trop longtemps.

Déjà à Radcliff, elle s’était demandé si elle aurait la force de continuer et sa peur de devoir un jour subir une autre journée comme celle-là l’avait poussée à penser que non, elle ne pourrait jamais continuer. Mais avec le recul, la distance, elle pouvait au moins se dire que ce n’était pas le genre de truc qui arrivait tous les jours et que de se laisser emporter par ce genre de peur, c’était complètement absurde. Alors, elle ne savait pas trop comment les choses allaient se passer quand ils rentreraient à Radcliff, mais elle se disait que ça se passerait mieux, il le fallait sans doute, parce que clairement, sans cette idée en tête, y avait aucun moyen pour qu’elle remette les pieds là-bas et sans doute que si elle devait se planter elle n’y resterait pas bien longtemps à Radcliff, parce qu’elle avait des limites, maintenant elle en était certaines et elles étaient facilement atteignables. Au moins ici et maintenant, elle n’avait plus aucune peur, plus aucun doute, plus rien de négatif dans sa tête pour venir ruiner le moment. Elle était vraiment bien là, à savourer chacune des attentions de Cesare, elle était même mieux que bien, elle ne trouverait probablement jamais de mot pour décrire tout ce qu’elle pouvait ressentir dans ce genre de moments avec Cesare. Y avait tout ce plaisir qui se déversait en torrent dans ses veines, poussé par les battements accélérés de son cœur contre sa poitrine. Elle n’avait de cesse de frissonner, de gémir, plus fort, de façon totalement incontrôlée alors qu’elle avait de toute façon l’impression qu’elle n’avait plus aucun contrôle sur son propre corps, enivrée de plaisir, elle n’arrivait même plus à garder les paupières ouvertes, comme si c’était devenu un effort insurmontable. Chaque mouvement semblait trop dur à réaliser de toute façon, la seule chose qu’elle pouvait faire, c’était serrer ses poings, autour du drap, autour de l’épaule de Cesare et elle serait plus fort alors que le plaisir se faisait de plus en plus puissant en elle, explosant dans ses veines pour vraiment la faire crier, sans aucune retenue, sans aucune pensée pour Clara qui pouvait dormir à côté ou pour n’importe qui d’autre dans ce monde, parce qu’ici et maintenant de toute façon, le monde il s’arrêtait à Cesare et elle.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeDim 7 Aoû 2016 - 20:58


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☆☆☆

Respirer, il pouvait aisément dire que ça prenait un tout autre sens, depuis qu’ils étaient à Paris. Ça semblait plus facile, moins oppressant, moins lourd de sens et d’implication. Respirer, ça ne ressemblait pas juste à subsister ou endurer. Ca n’avait rien d’une volonté, d’un devoir insurmontable. C’était normal. Et bon. Normal comme tout ce que les gens lambda vivaient à longueur de journée, portés par leurs problèmes mineurs, que le DeMaggio avait pris l’habitude depuis si longtemps, de moquer. Il avait été tant persuadé de faire plus lui, d’faire mieux, d’être plus important dans une certaine mesure. Vivre quand c’était avec Isolde, c’était chaud et réconfortant ; jusque dans les moindres parcelles de son corps. Son cœur, le bout de ses doigts, sa gorge. C’était aisé comme ça, alors, de juste avoir envie de rester à Paris, d’oublier Radcliff, aussi loin que c’était. Au fond, est-ce qu’ils y retourneraient, si c’n’était qu’une question de dévotion altruiste pour cette ville désespérée ? Ils avaient des proches, des amis – aussi rares qu’ils étaient, dans son cas à lui – qu’ils n’pouvaient pas laisser derrière. Et connaissant Isolde comme il la connaissait, il savait bien que c’était aux gens à qui elle tenait, qu’elle pensait en premier. Passionnée, passionnelle. Du genre à alimenter une colère brûlante pendant dix longs mois. Du genre à aimer avec ardeur, et à s’battre avec toute la férocité de son cœur pour obtenir ce qu’elle pensait mériter. Leurs quelques brins de bonheur, aussi désuets étaient-ils parfois, selon les circonstances, ils les méritaient largement – peut-être était-ce l’égoïsme du DeMaggio qui le faisait penser de la sorte. S’il devait équilibrer malheur avec crimes, peut-être bien qu’lui, au contraire, il méritait surtout une éternité d’errance, de chagrins et de peines lancinantes et assassines. Irrémédiablement, de l’autre côté de l’équation, c’n’était certainement pas une sentence que la blonde méritait : c’était pour ça, souvent, qu’Cesare s’était juste dit que sa vie à elle serait meilleure sans lui. Peut-être bien que les relents de froideur et de sang qui le suivaient, partiraient d’sa vie avec lui, et tout irait mieux. Mais c’était curieux, déjà, à quel point ç’allait mieux juste parce qu’ils étaient à des milliers de kilomètres de cette ville maudite – comme si c’n’était qu’une question de géographie, et pas du reste.

Le reste, pourtant, il serait toujours là, avec eux, où qu’ils aillent : ici ou ailleurs, en parlant français ou une autre langue encore, Cesare restait Cesare. Le fils DeMaggio qui avait tué des dizaines de gens au nom d’une prospérité dont on lui avait incrusté l’importance dans la tête, depuis son plus jeune âge. Il était toujours celui qui avait tué certains des amis d’Isolde, dans une gigantesque explosion qui avait été supposée sauver sa sœur. Et à la fin d’l’histoire, il était toujours le grand-frère qui portait le deuil trop lourd, trop insupportable, de sa cadette, et d’une vengeance qui n’avait laissé qu’un goût de rien dans son sillage. Une réalité à laquelle le brun n’aimait pas faire face – heureusement, les choses allaient assez vite partout autour d’lui pour qu’il n’ait même pas le temps de s’concentrer sur tout ça. A vrai dire, ici, Paris, ça semblait être la première pause qu’il prenait depuis le début d’sa vie – après vingt-six longues années de rien du tout, d’une existence réduite à des devoirs qui l’avaient façonné et transformé avec le temps. Enfin, peut-être bien qu’il pouvait s’dire que quelque part, y’avait un Cesare à construire ; indépendant d’esprit et de volonté, de tout ce qu’on avait écrit pour lui avant. Un Cesare qui arrivait à simplement vivre pour vivre, dégustant des plaisirs qui n’étaient pas faits pour être coupables, ou ne durer qu’une poignée d’heures pour lui permettre de reprendre une bouffée d’air frais. Ici, respirer c’était avaler une bouffée d’air frais à chaque fois – c’était ressentir les choses de la plus infime des façons. Il n’pouvait pas prétendre détester ça, n’pas s’en enivrer, n’pas se laisser prendre au jeu si facilement, à chaque frisson d’aise qui parcourait ses chairs. Y’avait bien qu’avec Isolde dans l’alentour, qu’il se surprenait à aimer vivre à c’point ; subitement, toutes les cicatrices qu’il avait sur le corps, marques de toutes les épreuves qu’il avait endurées, de toutes les plaies auxquelles il avait survécu – tout ça en valait la peine, et peut-être bien que d’ici deux semaines, il arriverait à s’dire aussi que tout ça valait également la peine d’endurer encore un peu. Il le devait bien. Et peut-être qu’à la fin d’l’histoire, ils arriveraient à profiler un monde meilleur, une vie préférable pour Clara. Peut-être. Pour l’heure, tout c’qu’il pouvait se dire, c’était que Clara était en sécurité. Et qu’elle était profondément endormie – si bien qu’il ne veilla qu’à peine, à la recherche d’un son depuis l’autre pièce, alors que chaque fibre de son être vibrait du désir brûlant qui venait de le submerger sous les émois d’Isolde. Il n’en était pas peu fier, quand même, d’avoir de tels talents avec sa langue, sa bouche, ses doigts, chaque caresse, au point de la faire grimper aussi haut, aussi vertigineusement, sans la moindre retenue. Et lorsqu’il croisa le regard d’Isolde, pour une infime seconde, Cesare ne put retenir le rictus victorieux qui passa sur ses lippes- juste avant qu’elles ne soient à nouveau occuper, à refaire le chemin inverse : celui d’une empreinte d’amour tendre traçant le bas de son ventre, le creux de sa poitrine, son cou, sa mâchoire, ses lèvres. Partout où ces volontés volages, bien loin du sérieux, bien loin du monde tout court, l’amenaient.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeDim 7 Aoû 2016 - 23:42

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There was a time when I would have believed them If they told me you could not come true Just love's illusion. But then you found me and everything changed  And I believe in something again. My whole heart Will be yours forever This is a beautiful start To a lifelong love letter. Tell the world that we finally got it all right, I choose you. I am not scared of the elements. I am under-prepared, but I am willing And even better. I get to be the other half of you — i choose you.

Ces derniers temps, les choses avaient été particulièrement compliquées à Radcliff. Dans cette ville, elles l’étaient toujours, mais ces derniers mois, y avait trop de trucs qui s’étaient bousculés dans la vie d’Isolde et peu de jours avant de partir, elle avait eue l’impression que c’était trop, beaucoup trop pour ce qu’elle était capable de supporter. Est-ce que ce serait plus simple quand ils rentreraient ? Elle n’en savait franchement rien. Ce qu’elle savait, c’était que Radcliff n’allait pas changer et que les choses là-bas seraient encore et toujours compliquées. En un rien de temps, quand elle remettrait les pieds dans sa ville natale, elle savait qu’elle serait de nouveau submergée par les responsabilités, par son boulot et par tout le reste. Tant de choses qui pour l’instant étaient bien loin d’elle. Elle ne savait pas comment elle allait gérer ça, alors qu’elle avait eu l’impression avant de partir de ne plus être à la hauteur de tous ces trucs qu’elle s’était elle-même imposés. Mais maintenant, elle était en vacances. Elle était là pour se reposer, se détendre et prendre du recul par rapport à sa vie quotidienne et ça paraissait bien facile à faire maintenant. Elle avait laissé s’échapper toutes les pensées la paralysant depuis des jours et des jours, alors elle pouvait remarquer avec beaucoup plus d’aisance à quel point la distance entre Paris et Radcliff était importante et reposante. Ils avaient du temps devant eux, Cesare et Isolde, pour oublier tout ce qui pouvait les tracasser au quotidien, alors c’était le moment d’en profiter. C’était le moment de se vider la tête un bon coup et de ne plus penser à ce qui les attendait encore à Radcliff, faire le vide, profiter et sans doute que ça aiderait à simplifier les choses une fois qu’ils seraient de retour là-bas. Elle avait envie d’y croire en tout cas Isolde, parce qu’elle avait été sérieuse quand elle lui avait dit qu’elle ne pouvait plus continuer comme ça.

Ce qu’il lui était arrivé une poignée de semaine plus tôt, ce n’était pas normal. Que ce soit tombé sur elle ou sur quelqu’un d’autre, ça faisait partie de ces choses qu’elle ne pouvait pas accepté. Même au moment où sa colère l’avait poussée à construire Insurgency, elle n’avait pas pu se résoudre à ça. Elle se souvenait très bien de sa première conversation avec Mikael. Elle se souvenait du hunter qui était venu les interrompre et de la façon dont elle était intervenue, brisant la nuque de ce type pour empêcher Mikael de s’amuser à lui faire du mal. Ce n’était clairement pas ses méthodes tout ça et peut-être qu’un jour ça s’imposerait à elle comme un truc nécessaire, mais elle avait bien du mal à y croire. Y avait toujours d’autres solutions d’après elle. Peut-être dans le fond, que ça avait été qu’on la torture plutôt qu’on la tue directement cela dit. C’était une question qu’elle avait cru ne jamais avoir à se poser un jour. Pourtant, elle était là dans un coin de son esprit ; elle avait été là en tout cas, à Radcliff et quelques minutes plus tôt et elle faisait maintenant partie des trucs qui ne reviendraient à son esprit que lorsqu’elle remettrait les pieds à Radcliff. Ici et maintenant, ses pensées étaient dirigées vers une toute autre direction, des millions de fois plus agréable. Cesare avait rempli son défi de toute évidence, il avait réussi à la faire crier de plaisir. Une pensée qui traversa son esprit une fraction de seconde en croisant le regard du jeune homme. Elle l’aurait presque félicité, si elle n’avait pas été encore haletante, tremblotante et rapidement de nouveau soumise aux baisers de Cesare contre son corps. Puis, ses lèvres de nouveau contre les siennes, il n’était plus question pour elle de parler de toute façon, trop occupée à savourer ce baiser, ses mains se posant contre ses épaules, y retrouvant le contact si agréable de sa peau. Ici dans cette chambre d’hôtel, la seule torture qui pourrait s’imposer à elle, ce serait de rester trop longtemps loin de lui et ça, ça ne risquait pas d’arriver, pas pour les deux prochaine semaines.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeMar 9 Aoû 2016 - 4:52


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Etait-ce à lui, de faire le premier pas pour pousser Isolde à parler plus avant ? Déjà aujourd’hui, il avait l’impression d’avoir trop fait, trop dit, à pousser la mutante au bord du gouffre, aux confessions et ainsi de suite. Etait-il allé trop vite ? Ou avait-ce été nécessaire ? Il n’était pas un expert en relations humaines, après tout, et elle le savait – pas même un expert en humanité tout court, luttant encore trop souvent à trouver la sienne dans les relents de son être, parfois, selon les moments. Mais que devait-il faire, alors ? La laisser se débrouiller toute seule avec ses doutes, tourner en rond avec ses propres songes, happée dans un néant qui la laissait sans expression, vide, distante de toute réalité ? Il connaissait bien le sentiment, l’impression de cercle vicieux que ça pouvait créer. Ça, il en était un expert, dans c’domaine ; peut-être que justement, du coup, il pouvait dire de bonnes choses. L’aider. Au moins, hein, Paris était un petit élément qui aidait, indéniablement : quoiqu’il se passe entre eux, quoiqu’ils se disent ou n’se disent pas, la pause qu’était la France pour eux, avait du bon. De l’excellent, même. Maintenant, il n’attendait plus que Clara se réveille, qu’ils puissent sortir, arpenter les rues de la capitane française sans retenue, et sans s’poser de question. Main dans la main, peut-être. A une terrasse de café, ou à un restaurant romantique – tant d’choses qu’ils ne s’étaient jamais autorisés à Radcliff, et qu’ils n’pourraient toujours pas s’autoriser en rentrant : peut-être ne devaient-ils alors pas se montrer si audacieux, au risque que ça leur manque, une fois qu’ils rentreraient. Plus que quelques heures, grand maximum avant qu’ils ne puissent mettre ça en pratique, qu’il se répétait, avide que le temps passe, sans penser à la vitesse à laquelle deux semaines pouvaient s’envoler, comme un claquement de doigts trop vite regretté. Pour l’heure… eh bien, pour l’heure, tout ce qui accaparait ses songes, c’était une Isolde qu’il retrouvait peu à peu. Enfin. Heureusement, il n’avait jamais eu particulièrement la trouille de la perdre d’un point de vue personnel – juste entre eux deux. Après tout ce qu’ils avaient enduré, ils étaient plus forts que l’action : au moins ça, c’était une certitude qui résistait en lui, quoiqu’il se passe. A son réveil dans la chambre d’hôpital, elle n’l’avait pas chassé, elle n’l’avait pas repoussé : au contraire, elle lui avait tenu la main, s’était lové contre lui, au moment d’vouloir chasser le reste du monde de ses songes. Il était bien content d’être l’exception, un privilège duquel il n’se lasserait jamais, pour sûr.

Ça n’avait pas été une inquiétude qui l’avait motivé ou poussé à dire des choses trop ambitieuses ou impulsives ces derniers temps. Et aujourd’hui, en suivant ce schéma-là, peut-être aurait-il dû être plus patient, pour pouvoir décrocher le prix du meilleur petit-ami de l’année. Mais comment regretter quoique ce soit, maintenant qu’ils étaient comme ça, ensemble ? La patience, en plus, ça n’avait jamais été particulièrement son truc : lui, quand il avait eu des maux quelconques qu’il aurait voulu cacher aux autres, ses parents ou sa sœur avaient eu le don de foncer droit dedans, et d’exposer à vif chacune de ses plaies, visibles et invisibles, sans tenir compte du temps dont il pourrait avoir besoin. Désagréablement, le bord du gouffre jusqu’auquel il avait poussé Isolde aujourd’hui, il le connaissait aussi – au moins était-il là pour l’aider à guérir, c’qui n’avait jamais été le cas de ses proches à lui. Pas même d’Aria, parce qu’il n’l’avait jamais laissée faire, emporté par l’instinct de la protéger, la préserver elle avant d’penser à lui pour une fraction de seconde. Ouais, c’n’était pas une bonne façon d’fonctionner – encore moins dans un couple, alors il était bien content que la Saddler, elle, elle n’ait pas envisagé ça avec lui. Quoiqu’elle ait à dire, il voulait qu’elle lui parle, plutôt qu’elle ne s’emmure dans un silence glacé. Ils n’avaient fait que gratter la surface, pour cette fois. Alors peut-être devait-il être patient, encore. Une conviction qui se rappela à lui, alors qu’un frisson léchait son échine, manquant de peu de le happer dans l’abandon le plus total. Sa main s’échouant délicatement sur la joue de la blonde, son souffle se suspendant tout contre ses lèvres, il l’observa. Patient. Avec la tentation de dire tout un tas de mots, de déclarations à cœur ouvert, tellement faciles à lâcher. Ici. Maintenant. Juste avec elle. Juste à penser à elle. Paris ou Radcliff, ou le reste du monde – avec des cicatrices des pieds à la tête, ou non. Il n’comptait pas, il n’évaluait pas, n’quantifiait pas. L’infini était tout simplement ça – infini. « Tu veux qu’on s’arrête ? » il demanda, ses lippes, ses prunelles, son attention ; lui tout entier suspendu à sa réponse. Il n’savait pas jusqu’où il pouvait aller, vers l’avant, ici ou ailleurs. Jusqu’où elle le suivrait ; ils s’étaient entrainés l’un l’autre jusque-là, et elle n’avait pas lésiné sur les efforts elle-même – mais peut-être… peut-être qu’elle avait besoin de savoir qu’ils pouvaient aussi s’arrêter, si elle le voulait. Même maintenant. Même plus tard. N’importe quand. Peut-être devait-il dire autre chose, là, pour ajouter une contenance à une question sortie presque de nulle part – mais que dire ? C’était presque stupide de poser cette question aussi tardivement, alors que le désir battait, battait dans leurs veines à toute allure. Mais c’était peut-être, aussi, important. Peut-être – parce qu’il nageait franchement dans des eaux troubles ; il le ferait à l’infini pour elle, quitte à s’y perdre, mais autant n’pas s’noyer tout de suite. Alors à défaut de trouver quoique ce soit d’autre à dire, il eut un sourire, contrit, juste à la commissure de sa bouche, haussant simplement les épaules. C’était elle qui décidait, elle qui voulait, elle qui arrêtait tout si c’était ce dont elle avait besoin – si c’était trop compliqué, trop oppressant, trop d’un coup. Elle était sauve avec lui, protégée, écoutée, en plus d’être aimée ; et c’était tout ce qu’il avait besoin qu’elle sache, pour se sentir avoir un rôle dans toute cette histoire.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeMar 9 Aoû 2016 - 18:48

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Y avait encore tout un tas de pensées qu’elle avait complètement refoulées depuis quelques minutes, parce que c’était plus simple comme ça et qu’elle avait décidé que maintenant y aurait plus rien pour venir gâcher ses vacances. Elle avait passé des jours et des jours à s’enfermer dans sa propre tête, à ressasser tout un tas de choses et maintenant, elle voulait juste que ça s’arrête, au moins pour les deux prochaines semaines. Après, à Radcliff, y aurait forcément tout un tas de trucs qui lui reviendraient, parce que c’était Radcliff et que ce qui lui était arrivé une dizaine de jours plus tôt, ça avait laissé une empreinte sur son esprit tout autant que des cicatrices dans son corps. Elle n’était pas entrainée à ce genre d’épreuves Isolde et elle avait cru à un moment, qu’il faudrait plus que ça pour la faire flancher, elle avait eu tort. Alors c’était le genre de traumatisme pour lequel elle aurait besoin d’un peu plus de temps que ça pour se remettre complètement. Mais la distance avec Radcliff, ça aidait déjà beaucoup. Elle l’avait su bien rapidement quand elle s’était réveillée à l’hôpital, qu’elle en aurait besoin de ce voyage, qu’elle ne pourrait pas se reconstruire simplement en restant à Radcliff. Pourtant, elle ne serait sans doute pas partie toute seule, Paris de toute évidence, ça aurait eu un air complètement différent sans Cesare à ses côtés. Mais elle était bien contente à présent, qu’ils soient là tous les deux, loin du reste du monde, à pouvoir vivre comme ils n’avaient pas l’occasion de le faire à Radcliff. Ici y avait qu’eux deux et Clara, au milieu de visages non familiers, tant de personnes qu’ils ne connaissaient pas, qu’ils comprenaient à peine et qui ne pourraient pas décider de s’en prendre à eux pour ce qu’ils étaient, parce que de toute évidence ici, personne ne savait qu’ils étaient et sans doute qu’ils s’en fichaient tous comme de leur première chemise, tant mieux.

Elle n’avait pas franchement envie de penser à tout ce qui pouvait dépasser les frontières de la France, pas maintenant et pas pour les prochaines semaines à venir. Elle savait que la discussion qu’elle venait d’avoir avec Cesare n’avait pas tout réglé, mais pour l’instant, ce dont elle avait besoin c’était d’oublier toute la merde qui pouvait lui tomber dessus en ce moment, tous les problèmes, les malheurs, qui s’emparaient d’eux trop souvent dans les rues de Radcliff et les maintenaient séparés plus qu’ils ne l’auraient voulu. Tout ce qu’elle avait en elle, peut-être qu’elle devrait en parler à un moment, les doutes qui persistaient, les peurs qui reviendraient, les questions qui s’imposaient à elle, tous ces trucs qu’elle avait juste choisi d’ignorer pour le moment, y aurait bien un moment où faudrait que ça sorte avant qu’elle ne replonge dans le même état que les derniers jours. Mais ce serait pour plus tard. Là elle n’avait pas envie qu’ils s’arrêtent et la question de Cesare lui arracha un sourire. Elle lui en était reconnaissante d’être aussi attentif avec elle et ça faisait partie des nombreuses raisons pour lesquelles elle l’aimait. Mais ça allait, là maintenant, elle allait bien, elle était loin des préoccupations qu’elle avait eues quelques minutes plus tôt et elle ne ressentait même plus le besoin de venir recouvrir son corps pour cacher les cicatrices qu’elle avait sur elle. « Non. Je vais bien. Tout va bien. » Qu’il ne s’inquiète pas pour elle, ça allait et elle n’avait pas l’intention de reculer, pas maintenant que le désir faisait pulser son cœur beaucoup trop vite. Maintenant que ses songes étaient loin d’elle, elle allait bien, il pouvait être au moins rassuré là-dessus et elle n’avait pas envie de recommencer à se renfermer sur elle-même et à se cacher derrière un sweat. « Et toi ? » Fallait bien qu’ils soient d’accords tous les deux après tout, pour aller jusqu’au bout et si y avait quelque chose qui le gênait lui, ne serait-ce que la crainte de la brusquer un peu, alors ils pouvaient tout arrêter, s’il fallait qu’ils restent juste sagement dans les bras l’un de l’autre en attendant que Clara ne se réveille, ce serait tout autant acceptable. Du moment qu’elle était avec lui de toute façon, tout serait parfait.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.    (fst, cesare (-18)) ≡ we'll learn from our mistakes.  - Page 6 Icon_minitimeMer 10 Aoû 2016 - 5:21


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Même s’il en avait eu complètement envie, et la volonté, Cesare n’aurait jamais cru, qu’il lâcherait si facilement prise, une fois Radcliff laissée derrière. Peu importaient les impulsions ou les tentatives, parfois, le cerveau avait sa propre mécanique, ses propres lois, totalement indomptables et impossibles à maîtriser. Il était passé de l’être dévoré par les hésitations, les remords et les démons – des imagines encore trop fraiches qui gravitaient au voile de ses paupières, nuit et jours – à quelqu’un qui se laissait aisément porter par tout ce qui se passait autour de lui, même des choses qu’il était totalement incapable de maîtriser. Parce qu’ils étaient en France, et que même s’il pouvait baragouiner quelques mots, il n’était pas totalement à l’aise, ni même capable de comprendre tout ce qui se passait autour de lui. Il aimait c’qu’il était, ici, loin de cette ville maudite qu’ils avaient abandonnée ; mais plus simplement encore, il aimait c’qu’il devenait, quand il était avec Isolde. Paisible, au point qu’il n’en avait même plus ses cauchemars, comme si elle effaçait tout. Dans le brouhaha de ses sentiments, il en arrivait facilement à la conclusion que c’était parce que c’était elle et qu’elle devait bien exercer un genre de magie de l’âme, quelque chose d’inédit et d’indescriptible, qui avait un effet particulièrement efficace sur lui. Est-c’que c’était ça, le coup d’foudre, ou ces trucs auxquels il n’avait jamais cru ? C’était ce quelque chose en tout cas, qu’il avait eu peur d’avoir perdu, y’a pas si longtemps que ça, à chaque fois qu’il s’était confronté à une Isolde pleine de rancœur. Avant. Parce que maintenant, il avait l’impression qu’elle le regardait comme s’il était le plus humain des êtres qu’elle avait pu avoir dans sa vie. Quel paradoxe. Presque un truc qui faisait tâche, et que la Saddler était bien la seule au monde à ressentir et à comprendre avec tant d’aise. Pour son égo, ou peut-être pour son humanité si difficilement sauvegardée, il aimait se sentir vu comme ça. et il s’plaisait à croire qu’elle ne se trompait pas – pas totalement, Isolde, dans tout ce qu’elle était la seule à saisir de lui. De toute manière, la mutante avait le privilège de toujours avoir affaire à un Cesare qui s’effaçait si volontiers face aux autres, au profit d’apparences qui le rendaient fort, inatteignable, distant et froid – y’avait une chimie qui se passait, une réaction en chaine qui s’enclenchait d’elle-même, quand c’était elle qui lui faisait face ; son cœur battait différemment, aurait-il été prêt à jurer, et alors toute son âme s’exprimait à la place de cette conviction qu’il avait toujours eue, de n’jamais laisser à personne cette place déterminante à laquelle il s’offrirait, vulnérable et sensible. Il n’aurait jamais pris de vacances complètement impulsives à l’autre bout du monde, pour qui que ce soit d’autre qu’Isolde. Non, en réalité, y’avait plein d’choses qu’il ne se serait jamais cru capable de faire ou de ressentir, qu’il faisait et ressentait avec une extrême facilité avec et pour la jeune femme : ça lui foutait la trouille, des fois. D’autres fois, comme ici et maintenant, il s’noyait facilement dans l’imprévu et l’incompréhensible, à la recherche de tout ce qui était si bon.

Alors il n’pouvait certainement rien dire, et certainement pas lui en vouloir, à Isolde, si elle s’était si souvent laissée happer par ses songes ces derniers temps. Ils avaient encore de nombreux jours devant eux pour pouvoir profiter du paysage, de la France, ou d’eux trois – en famille. Ce qui était si difficilement atteignable à Radcliff, de l’ordre du compliqué, était ici infiniment simple ; ce serait complètement stupide alors, de ne pas en profiter, et de juste regarder la blonde se terrer dans ses propres travers de pensée, sans essayer de la ramener à la surface. Il ne regrettait pas, donc, d’avoir frôlé la catastrophe, d’avoir dit des mots trop impulsifs et impétueux, secouant des possibilités désastreuses juste sous le nez de la jeune femme. Parfois, après ce qu’elle avait traversé, on avait aussi besoin d’un coup de pouce, il le savait bien ; et on n’lui avait jamais appris à mâcher ses mots, et personne n’l’avait fait pour lui. Irrémédiablement, ç’avait marché – et si ça pouvait avoir mis en place les premiers éléments pour permettre à Isolde de se lancer dans la direction de la guérison, il n’s’en voudrait certainement pas. Pour l’heure, elle semblait bien partie. Pour l’heure, il n’voulait plus y penser. Clara, elle aurait encore de nombreuses siestes à faire dans les journées à venir, et ça, c’était sans compter sur toutes les soirées, tous les repas, toutes les nuits qu’ils avaient dans leur avenir proche, ensemble. Des jours entiers, où ils ne compteraient ni les heures, ni les phrases qu’ils pourraient se dire, ou les confessions qu’ils pourraient se faire. Si elle voulait parler, encore, ils avaient tout le temps du monde. Maintenant, elle le savait, il l’espérait. Alors oui, peut-être que les choses avaient dégénéré trop vite, alors que les vêtements avaient volé, les baisers s’étaient enchainé, galvanisés par des caresses et des frissons d’envie – mais peut-être qu’elle avait aussi envie de parler, encore. Peut-être. Lui, il s’en fichait, tant qu’elle restait avec lui, tant qu’elle ne repartait pas dans la solitude des songes qu’elle ne mettrait pas à haute voix, cachée derrière son visage sans expression et son épais sweat. « Moi ? » il répondit, dans un ricanement à sa question, haussant les sourcils d’un air qu’il essaya de faire aussi surpris qu’explicite, même si, emporté dans les envies qui battaient dans ses veines, il avait probablement plus l’air salace que curieux. « Tu me demandes si je veux m’arrêter ? » c’n’était pas lui qui avait subi trop de choses en trop peu de temps. Pas lui qui était resté accroché à un sweat d’hiver malgré la chaleur étouffante, partout : certes, il y avait la climatisation dans la chambre, mais il ne faisait certainement pas frais au point qu’ils doivent s’emballer dans des vêtements d’hiver. Là, ils étaient nus, et il n’avait certainement pas froid, lui. « Non. » qu’il privilégia comme réponse toute simple, à défaut d’opter pour une remarque enjôleuse ou une petite pique sardonique. Il aurait pu balancer une réplique, comme quoi il était humain, avec des désirs bien capricieux, qu’il était en plus un homme hein – limite, c’était trop tard pour demander ça, ça ferait presque mal d’arrêter. Mais bon. Il était quand même prêt à faire preuve de toute sa bonne volonté de gentleman, s’il le fallait. C’était Isolde, c’était eux. Et ils avaient tout le temps dont elle pourrait avoir besoin. « J’voulais juste-… qu’on soit sur la même longueur d’ondes. » ç’avait presque des allures de ces premières fois gênantes, où deux ados se retrouvaient dans un lit à se bécoter, jusqu’à ne plus savoir où s’arrêter avant que ça ne dégénère. Définitivement, pour Cesare, ça faisait bien longtemps qu’il n’avait plus expérimenté ça, et il avait volontiers passé le cap pour ne plus jamais avoir à se retrouver dans cette situation. Avec Isolde, ç’avait toujours été évident, organique – une suite logique des événements, où ils ne s’étaient pas posés de question (au point qu’elle avait fini enceinte), et c’qu’il voulait, surtout, c’était que ça reste comme ça. Qu’ils se fassent confiance. Qu’elle lui fasse confiance. Et peut-être bien que pour cette fois, ça passait par l’instant douloureux et gênant de demander, malgré tout.
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