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 (fst - camisa) please don't bury us

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Silas Barnes
Silas Barnes

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SUR TH DEPUIS : 05/11/2015
MessageSujet: (fst - camisa) please don't bury us    (fst - camisa) please don't bury us  Icon_minitimeJeu 28 Avr 2016 - 23:06

I tried so hard to let you go,
But some kind of madness is swallowing me whole

L’alcool ne lui réussissait pas. Ne lui avait jamais réussi. Ne lui réussirait jamais. C’était ce que Camille se répétait, agrippé au comptoir. Il avait bu, plus que d’habitude, parce que le type en face de lui ne cessait de lui remplir son verre, et qu’au fil de la discussion, il avait semblé de plus en plus volubile à mesure que Camille remplissait également le sien. Mais ça n’avait pas servi à grand-chose, au final : les informations qu’il lui avait apportées étaient périmées, et valaient bien moins que le prix de la boisson qui avait coulé entre eux deux. Mais au moins Camille avait un nouveau contact dans les bas-fonds de Radcliff, ça pourrait toujours resservir. Un jour, peut-être. Il ne voulait plus rien négliger, il fallait qu’il reprenne les bonnes vieilles habitudes qu’il avait acquises au contact de Lysander, puis des autres truands avec qui il avait travaillé. Ca n’avait rien à voir avec le salon de thé … Et dans un sens, c’était pas plus mal. Il se replongeait dans cette vie avec un sentiment de familiarité qui n’était pas désagréable, la plupart du temps. Il y avait des choses à réapprendre, des habitudes à modifier, mais dans l’ensemble, il savait toujours faire ça. Très bien, même. Seulement, les soirs comme celui-ci, où l’alcool embrumait son esprit et jouait avec ses émotions, il ne parvenait pas à se réjouir de ce retour dans le passé. Il voyait juste l’échec, encore une fois. L’amère sensation de ne pas avoir avancé. L’épuisement de ses nuits sans sommeil, ajouté au découragement et à un degré d’alcoolémie auquel il n’était pas franchement habitué … Tout ceci rongeait petit à petit ses certitudes et sa volonté. Lâchant le bar, il se passa les mains sur le visage. Que n’aurait-il pas donné pour pouvoir se coucher et s’endormir une nuit, un an, dix ans, un siècle même ! Il savait trop que cela ne résoudrait aucun de ses ennuis actuels, mais cela aurait l’avantage de l’écarter de cette merde ambiante qui régnait à Radcliff. Quelle ville pourrie … Rien à voir avec ce qu’il avait pu connaître au début du siècle. Le mal était différent, plus profond, plus sournois. Un mal qui l’avait atteint, et dont il ne pourrait plus se débarrasser. Il avait suffit d’une piqure, pour qu’il croit avoir touché le fin, mais on l’avait fait tomber plus bas que terre en s’en prenant à une jeune fille, tout ce qu’il y avait de plus innocente. Et maintenant il se démenait pour essayer de venger sa mémoire, mais pour quoi ? Davantage de sang sur ses mains, une morte de plus six pieds sous terre. Et les morts qui restaient morts. Il se leva en faisant racler son tabouret, chancela légèrement mais reprit rapidement son équilibre, et se dirigea vers la sortie. Mais il s’arrêta net en passant devant une table, reconnaissant un visage. Une morte qui n’était pas restée morte. Un meurtre qu’il n’avait pas su venger et qui était revenu le hanter. « Elisa ? » Que faisait-elle là, dans ce bouge mal fréquenté, à une heure pareille ?
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MessageSujet: Re: (fst - camisa) please don't bury us    (fst - camisa) please don't bury us  Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 4:38



– she looks at the lunatics –
ELISA ET CAMILLE / Why do I do what I do ? There is a song, You're trembling to its tune At the request of the moon. Licking her chops, She looks at the lunatics. She needs another fix. I'm only joking, I don't believe a thing I've said. What are you smoking ? I'm just a-fucking with your head. Only a crazy little thing I read. – KONGOS.


Elle n’était décidément pas certaine d’aimer la tournure que prenait cette soirée. Les toilettes de son nouvel appartement étaient bouchées, et y avait de la flotte partout sur le plancher. Il avait fallu qu’elle nettoie, il avait fallu qu’elle essaie de les réparer — impossible. Et à cette heure-ci, plus de plombier d’urgence, bien évidemment. Alors elle était descendue de chez elle, et était rentrée dans le premier bar qui s’était présenté. On l’avait foutue dehors sans ménagement — y a qu’les clients qui peuvent utiliser nos toilettes. Pas un sou pour s’payer à bouffer, alors pas de cabinets. Les lois de ce monde étaient vraiment stupides. Elle avait attendu que la grognasse se soit éloignée, et elle était rentrée en courant pour aller s’enfermer dans les chiottes. Elle s’était fait incendier en sortant, et un client avait calmé le jeu ; et avant qu’il ne se tourne vers la brunette pour obtenir la moindre gratitude, elle avait disparu.

Ce quartier craignait. Cet appart’ craignait. Cette ville entière craignait. Elle n’était même pas remontée chez elle, ne s’était pas encombrée de son portefeuille — si c’était pour se le faire faucher au coin d’une rue, non merci. Et elle s’était éloignée de son nouveau « chez-elle », sans la moindre pitié pour ses toilettes qui fuyaient. Ça attendrait qu’elle ait bu un verre ou deux.

Elle avait laissé ses pas la guider vers le logement qu’elle occupait dans son ancienne vie. Elle avait voulu le récupérer, quand elle s’était mise à vouloir sortir du quartier de banlieue où Roxanne vivait, mais l’appartement avait déjà été reloué — la plaie. N’empêche que les bars aux alentours craignaient moins : là bas, non seulement on pouvait aller pisser sans consommer, mais en plus on pouvait passer la soirée à boire comme un trou sans payer un seul verre ; il suffisait pour ça d’avoir un décolleté suffisamment prononcé. Et dans ce genre de moments, elle se prenait à penser qu’elle était tombée exactement sur l’enveloppe charnelle qu’il lui fallait.

Elle avait réussi à se faire offrir une bière, une rangée de shooters et deux bières. Et maintenant, y avait plus rien qui marchait. Les types étaient partis, ou elle les avait rembarrés ; certains cuvaient dans leur coin, préparant leur vengeance en quelques coups d’œil amers. Et elle s’en foutait, la petite Hyde, affalée sur le comptoir. Plus personne ne voulait rien lui payer. Elle était loin d’avoir assez bu, n’avait pas un sou en poche, et il n’y avait plus le moindre pigeon à plumer. Alors elle avait décidé de tenter le tout pour le tout. Elle était sortie du bar, en avait cherché un autre où échouer. Elle avait reconnu une enseigne, vu de la lumière, était entrée. C’était aussi mal famé que dans son souvenir, mais elle s’en fichait comme de sa première dent de lait. Ce dont elle se ficha beaucoup moins, en revanche, ce fut de son talon qui se prit dans un trou du plancher, et qui y resta coincé. Le bruit net, le corps qui manque de basculer. Fais chier.

C’était l’pompon. Elle s’était laissée tomber sur une chaise, et elle avait senti les larmes monter. D’la fureur, de la rage, du ras-le-bol. Une once de tristesse, que rien n’aille comme elle le voulait, et une furieuse envie de tout saccager autour d’elle. Mais pour l’instant, elle se contentait de pleurer. Peu désireuse de retenir ses sanglots, malgré les drôles de regards des types de la table d’à côté ; elle leur règlerait leur compte après.

Mais même pleurer, ça pouvait plus s’faire en paix. Voilà qu’elle entend une voix qui l’appelle, et qu’elle lève le nez. Les larmes sont étalées sur ses joues, mais son regard est aussi dur et fier qu’à l’habitude, lorsqu’il croise celui de Camille. Et elle ne peut pas retenir la remarque, sifflant entre ses lèvres serrées, frustrée de ne même pas pouvoir écluser son faux chagrin en paix. « Ah nan, pas maintenant. S’te plait, va-t’en. » Elle essayait d’avoir une voix assurée, sèche et cassante ; tout ce qu’elle obtenait, c’était un gargouillis étranglé par les larmes, plutôt pathétique et franchement apitoyant.
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Silas Barnes
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MessageSujet: Re: (fst - camisa) please don't bury us    (fst - camisa) please don't bury us  Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 17:07

I tried so hard to let you go,
But some kind of madness is swallowing me whole

Il ne l’avait pas revue depuis qu’elle avait débarqué chez lui, en sang, avec ce visage qu’il ne lui connaissait pas, mais à présent il l’aurait reconnue n’importe où. C’était elle, c’était son Elisa, même avec ce visage trop rond, ces yeux trop noirs, ces formes trop généreuses, tous ces détails à mille lieux de ce qu’elle avait été. Elle n’était plus la petite fille sur qui il avait veillé longtemps, elle était une autre personne, qui avait vécu bien plus de choses que lui sans doute, mais qui resterait toujours, à ses yeux, cette Elisa qu’il aurait du protéger. La voir pleurer eu l’effet de le faire dessoûler immédiatement. Il n’avait jamais aimé la voir pleurer, et ô combien de fois elle en avait profité, quand ils vivaient encore dans la grand bâtisse des Hyde. Elle avait compris, la petite maligne, qu’il suffisait de le regarder avec ses grands yeux pleins de larmes pour qu’il fonde, qu’il craque, qu’il se mette en quatre pour elle. Et même quand il savait qu’elle jouait la comédie, et qu’il croisait les bras, faisait son meilleur regard désapprobateur pour la renvoyer dans sa chambre … Même là il ne pouvait s’empêcher de céder un peu de terrain. Ce soir, il ne pouvait pas plus passer devant elle sans rien dire, qu’il n’en avait été capable quand elle portait encore son visage d’ange. Là, ce fut un regard assassin qu’elle lui renvoya, le même qu’elle lui avait servi la dernière fois, celui qu’elle semblait porter en toute circonstance et qui alternait joyeusement avec son expression narquoise. Son regard le somma de déguerpir, et l’ordre qu’elle lui lança aurait pu l’appuyer efficacement, s’il n’avait pas été noyé dans une voix chargée de sanglots. Même le s’il te plaît n’aurait aucun effet. « Qu’est-ce qui t’es arrivé, Elisa ? » Il la revoyait trop, débarquer chez lui couverte de sang et d’hématomes, alors il avait tendance à laisser son imaginer galoper. Dans quel genre d’ennuis s’était-elle encore fourrée ? Il fusilla du regard les hommes autour d’eux, qui avaient laissé leurs yeux traîner un peu trop longtemps sur elle, leur promettant silencieusement les pires sévices s’ils osaient ne serait-ce qu’imaginer la toucher. Il eut la fugace satisfaction de les voir détourner les yeux, et il s’assit à côté d’elle. « Quelqu’un t’a fait du mal ? » Lâcha-t-il entre ses dents serrées. Elle devait le savoir, à présent. Ce qu’il avait soigneusement caché pendant son enfance, les sales petites missions qu’il accomplissait pour son père, ce qu’il aurait du faire pour elle également si les choses avaient suivi leur cours normal au lieu de dégénérer … Elle devait le savoir, maintenant, qu’il lui suffisait d’un mot pour qu’il se lève et qu’il aille tuer le responsable de ses larmes. Il n’avait pas besoin de justification, juste d’un ordre, et il redeviendrait sans sourciller celui qu’il avait longtemps essayé d’effacer.
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MessageSujet: Re: (fst - camisa) please don't bury us    (fst - camisa) please don't bury us  Icon_minitimeVen 6 Mai 2016 - 16:24

Elle était pathétique. Assise là, les larmes barbouillant ses joues, les yeux rouges et la mine déformée par un mélange étrange, duquel on peinait à séparer la colère du chagrin. Et fallait en plus que Camille ait précisément décidé de squatter l’bar où elle avait jeté son dévolu, la petite furie. Ça ne lui plaisait pas, tout ça. Elle aurait voulu qu’il dégage, qu’il la laisse pleurer en paix. Mais une autre partie d’elle-même ne pouvait s’empêcher d’être heureuse d’enfin trouver un allié dans cette misérable soirée. Alors elle essuie son nez, ses larmes, fait l’effort de ne surtout pas arrêter de froncer les sourcils, faussement contrariée, alors qu’il s’assoit à sa table. Et sa voix manque de conviction quand elle s’élève à nouveau. « J’ai dit pas maintenant. » Mais voilà ; faut qu’il soit gentil avec elle, encore une fois. À la tolérer, la supporter, l’endurer malgré son absence quasi-évidente de qualités. À vouloir savoir ce qui s’est passé, qui lui a fait du mal. Ça fait naître un rire ironique dans le fond de sa gorge, et elle leva les yeux au ciel, la bougresse, ses larmes se dissipant progressivement. Elle se moquait, et elle n’aurait pas dû. Elle se moquait, mais sa présence était pourtant la meilleure chose qu’il lui était arrivé dans la soirée. « Personne m’a frappée, et si c’était l’cas, j’ai absolument pas besoin de toi pour lui arracher les bijoux d’famille. » Ça aussi, ça manquait de conviction.

Pourtant, c’était on ne peut plus vrai, et la gamine qui avait sans cesse besoin d’un protecteur n’était plus là depuis longtemps déjà. Disparue, envolée. Camille aurait beau chercher, il n’en resterait pas grand-chose, à part peut-être son côté capricieux et sa tendance à vouloir attirer sur elle toutes les paires d’yeux. Le meilleur avait été écrémé, restait plus qu’le pire ; et bizarrement, elle n’en était pas le moins du monde affectée. « Arrête de m’regarder comme ça. » Une seconde de flottement, alors que son regard tombe dans celui de Camille. Un bref soupir, une lèvre qui tremble. « Ok, t’as gagné. J’ai mes règles, voilà c’qu’il y a. Pis les toilettes de mon nouvel appart’ sont cassés, et personne veut m’offrir à boire pour améliorer ma soirée. » Les larmes de crocodile qui reviennent à mesure que la phrase avance, et elle ne sait même plus vraiment pourquoi elle pleure. Peut-être que c’est de fatigue, d’irritation. Peut-être que c’est en effet les hormones, ou bien juste le besoin d’attention. Dans tous les cas, Camille est là. Et maintenant qu’il était au parfum, qu’il s’avise seulement de tourner les talons avant de lui avoir offert à boire, pour voir.
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Silas Barnes
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MessageSujet: Re: (fst - camisa) please don't bury us    (fst - camisa) please don't bury us  Icon_minitimeSam 7 Mai 2016 - 15:41

Elle pouvait dire ce qu’elle voulait, mais une fois assis à sa table, Camille n’avait pas l’intention de quitter Elisa. Pas tant qu’elle avait cet air misérable sur le visage. Et puis elle avait mis bien plus d’énergie pour le repousser quand elle était venue chez lui, il avait entrevu ce qu’elle pouvait être quand elle y mettait toute sa hargne et toute sa haine. Durant toutes ces années loin de lui, son caractère avait évolué d’une façon époustouflante, et ce qu’il aurait cru impossible venant de son Elisa Hyde, semblait être la réalité de celle qu’elle était devenue. Elle était devenue une bête fauve qui claquait des dents et qui n’hésitait pas à mordre. Mais là, ce n’était rien. Ses mots lui disaient de partir, mais le cœur n’y était pas. Elle montrait les crocs mais se laissait approcher sans attaquer pour de bon. Tant mieux pour lui, il ne voulait pas se battre avec elle, pas ce soir. Il était par contre prêt à se battre contre n’importe qui d’autre. Il était d’humeur à casser quelques os, et puis elle le mettrait dans l’humeur si elle le désirait, il n’aurait pas d’effort à fournir pour ça. Mais elle n’avait pas été frappée, et il n’aurait pas à mettre en place de vendetta contre qui que ce soit. Par contre … Il ne pu s’empêcher de sourciller quand elle évoqua aussi crûment le sort qu’elle aurait réservé à quiconque lui aurait fait du mal. Il avait beau s’en douter, il ne parvenait pas encore à s’y faire. « Charmant. Tu t’es mise à ce genre de sport depuis longtemps ou c’est quelque chose de nouveau ? » La réprobation suintait de son ton, il n’y pouvait rien. C’était sans doute grâce à ce genre de comportement qu’elle réussissait à s’en sortir, mais il n’aimait pas ça. « Appelle-moi la prochaine fois. Quand même. Pour le spectacle. » Elle n’accepterait jamais qu’il s’occupe de ça pour elle, mais il était là pour ça. C’était son rôle dans sa vie à elle, s’il ne pouvait pas faire ça, à quoi servait-il donc ?

Il ne détourna pas son regard d’elle quand elle le lui ordonna, attendant toujours qu’elle lui explique pourquoi elle pleurait, à cette heure de la nuit, dans un des pires lieux de la ville. Si personne ne l’avait touchée, et qu’il en était ravi, il voulait quand même une réponse. Mais à l’image de cette nouvelle Elisa qui ne cessait de le surprendre, la raison de ses pleurs le laissa perplexe. Pendant un instant, il pensa qu’elle se fichait de lui pour qu’il la laisse seule, mais elle ne voulait pas être seule, et elle ne se fichait pas de lui. Ou qu’un peu, mais pas suffisamment pour vouloir qu’il s’en aille. Elle se fichait toujours de lui, sans cesse, quoi qu’elle fasse. Il s’y était habitué il y a très longtemps, elle avait juste appris à le faire … d’une autre manière. « Oh. Moi qui croyais que tu n’hésiterais plus à me réveiller en pleine nuit à chaque fois que tu en ressentirais le besoin, maintenant que tu sais où j’habite. » Lâcha-t-il avec un sourire en coin. « Je t’ai même offert à boire, mais tu préfères encore venir dans un bouge puant où tous les hommes de la pièce s’imaginent en train de te violer. » Cette pensée là avait le don de le faire bouillir de rage. Pour s’en détourner un minimum, il leva la main vers le type derrière le bar, pour qu’il leur ramène une bouteille. « Tu as conscience que ce n’est pas ça qui améliorera ta soirée ? » Fit-il quand la bouteille vint rejoindre leur table.
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MessageSujet: Re: (fst - camisa) please don't bury us    (fst - camisa) please don't bury us  Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 7:50

Le ton de la réprimande qu’il emprunta pour relever ses propos la piqua bien plus au vif qu’elle ne le laissa paraître. « Il a bien fallu que j’apprenne à me défendre. » Elle sentait sa fierté se heurter une nouvelle fois à celle de Camille, tandis qu’il poursuivait. Et elle ne peut pas s’empêcher de lui répondre, la verve au cœur, faussement frustrée qu’il ne refuse de la laisser seule. « Pour que tu me voles tout mon plaisir ? Merci, mais non merci. » Et elle renifle, fière. Il serait incapable de profiter du spectacle, et elle le savait. Pas après s’être rendu compte qu’elle n’était pas aussi experte en arrachage de bijoux de famille qu’elle le prétendait. Mais plus encore que cette idée, c’était son esprit de contradiction qui la poussait à répondre à l’homme, vénale et venimeuse.

Quand elle lâche finalement la raison de ses pleurs, elle sent les larmes se remettre à couler sur ses joues. Et ça la frustre, plus que ça ne lui fait du bien. Elle déteste les hormones trop fortes de ce nouveau corps, et l’hypersensibilité que la mauvaise période du mois la force à avoir. Ça la gonfle plus qu’elle n’arrive à l’exprimer, entre deux sanglots d’âme éplorée. Et elle voit à la moue de Camille qu’il ne sait s’il doit la prendre au sérieux ou non. Et pourtant, elle est tout ce qu’il y a de plus franche, la Hyde — au point de sortir ce genre de propos, franchement déplacés dans un bar du genre. Et quand il lui répond, elle ne peut s’empêcher de retrousser les lèvres en une moue boudeuse, avant de regarder un peu ailleurs. C’est vrai qu’elle aurait pu aller le voir. Elle hausse les épaules, passe la main dans ses cheveux. « Si c’est pour repartir avec des bleus sur les bras comme la dernière fois, très peu pour moi. » Et elle dit ça de son ton méprisant, exagérant comme jamais. Il ne lui avait pas vraiment laissé des bleus — mais ça, il n’était pas obligé de le savoir. Elle a la fierté qui parle, bien trop titillée par la frustration accumulée tout au long de la soirée. Et elle se contente de hausser les épaules, essuyant machinalement ses joues et ses yeux, reniflant. « Tant que ça reste dans leur imagination. » Elle fait comme si de rien n’était — la plus précieuse des armes qu’elle avait jamais eue à sa portée. Elle sait très bien que ces types ne lui voulaient que du mal, et qu’elle serait bien en peine d’empêcher quoi que ce soit s’ils décidaient de faire tomber la barrière qui séparait les fantasmes de la réalité. Mais ça, Camille n’avait pas besoin de se l’entendre dire pour en être également conscience. Bien loin de là, même. Et elle lui est bien gré de commander à boire pour deux, regardant du coin de l’œil le barman s’emparer d’une bouteille et de deux verres. La remarque du Caldwell lui fait une fois de plus hausser les épaules. « Je l’sais. Mais ça va m’aider à l’oublier. » Les larmes qui tarissent progressivement à l’idée douce que l’alcool va lui brûler la gorge, les sanglots qui se calment. « Et toi, t’as pas d’autres chats à aller fouetter ? Ou tu les as tous reniés pour faire ton preux chevalier ? » À croire qu’attirer l’attention ne lui était plus d’aucune utilité, maintenant qu’elle avait la personne qu’il fallait pour s’occuper de tout ce qu’il y aurait désormais à gérer.
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MessageSujet: Re: (fst - camisa) please don't bury us    (fst - camisa) please don't bury us  Icon_minitimeJeu 11 Aoû 2016 - 22:08

Effectivement, elle avait du apprendre à se défendre, sans lui et sans son père. Camille le regrettait, mais il ne pouvait pas revenir là-dessus. Mais il lui faudrait du temps pour s’y faire. « Je te promets que je regarderais sans intervenir. » Fit-il avec un demi-sourire. Une promesse aussi facile à tenir qu’il était certain qu’elle n’accepterait jamais de le laissait assister à ce genre de spectacle. « Et je pourrais peut-être t’apprendre une chose ou deux … Pour arracher les bijoux de famille. » Cette fois ce fut un semblant de grimace qui tordit ses lèvres, pas encore habitué à l’idée que sa petite Elisa soit plongée dans ce genre de violence, mais la proposition était sincère. Il savait dans quels monde ils vivaient, et il se doutait qu’elle n’était plus aussi innocente qu’il avait toujours voulu le croire. Il pouvait facilement lui apprendre de nouveaux trucs pour survivre. Il préférait ça, à l’imaginer sans défenses. Elle avait beau montrer ses griffes, et sans doute savoir comment s’en servir, il estimait qu’elle n’en saurait jamais assez. Et à présent qu’il n’avait plus à lui cacher cette facette de son travail, il était déterminé à lui en apprendre le plus possible, afin qu’elle ne soit plus jamais à la merci des hommes comme elle l’avait été dans le dernier souvenir qu’il gardait d’elle, au siècle passé. « Je ne dis pas que tu en as besoin, juste que ça peut toujours s’avérer utile. » Ajouta-t-il avec amusement, certain que sa fierté serait de toute façon froissée par une telle proposition.

Pourtant, elle semblait avoir mis sa fierté de côté, au moins un temps, pour lui avouer la raison de sa présence et de ses larmes. Des larmes qui coulaient à nouveau, laissant Camille dans un désarroi certain. A une époque, il l’aurait prise dans ses bras et son chagrin serait vite passé, mais ce remède était bon pour un autre temps et ne s’appliquait plus aujourd’hui. Il ne savait plus ce qu’il convenait de dire avec elle, mais il voulait qu’elle sache, d’une façon ou d’une autre, qu’elle pourrait toujours compter sur lui, même si c’était pour écluser ses bouteilles ou accaparer ses toilettes. Il se renfrogna quand elle lui renvoya sa proposition dans les dents, et son regard glissa, bien malgré lui, sur ses bras nus pour vérifier ses dires. Il avait été violent avec elle, la dernière fois, mais à ce point … ? Il ne vit pas de trace de bleus, pourtant Elisa avait parfaitement réussi son coup et Camille s’agaça de ressentir toujours la même culpabilité. « Tu as eu de la chance de t’en sortir avec des bleus et rien d’autre. Tu cherchais bien pire que ça. » Rétorqua-t-il d’un ton acide. « Tu as changé et moi aussi. Il y a certains sujets qu’il vaut mieux éviter d’évoquer, mais en-dehors de ça … Tu sais que ma maison t’est ouverte, n’importe quand et sous n’importe quel prétexte. » Son ton s’était peu à peu adouci, et il prononça ces derniers mots plus sereinement. Elle pouvait le plonger dans une rage folle avec quelques mots, et ce serait sans doute toujours le cas. Mais même quand il voulait lui serrer le cou … Jamais il ne lui refuserait un asile. Son instinct de protection envers elle serait toujours plus fort que tout le reste. Contre les soudards mal intentionnés ou tout simplement contre les soirées de déprime, il préférait qu’elle vienne vers lui que n’importe où ailleurs. Il haussa finalement les épaules quand elle s’intéressa à ce que lui faisait ici. Il était ici pour s’amender envers une jeune fille qui était morte par sa faute. Et il se retrouvait avec une autre, qu’il essaierait vraiment de protéger, cette fois. « Des chats plus rétifs que toi ? Je n’en ai pas encore à ma connaissance, merci bien. » Il attrapa la bouteille et leur servit deux verres, mais ne toucha pas encore au sien. Il avait eu sa dose pour la soirée … Pour l’instant. « Regarde-moi ce preux chevalier que je fais, en effet … Je suis ici parce que j’ai laissé mourir quelqu’un, et je voulais retrouver ceux qui ont fait ça. Et me voilà … Bredouille, devant la preuve vivante que je ne sais vraiment plus protéger qui que ce soit. » Ironisa-t-il avec un sourire amer.
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