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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 5:29 | |
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| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 5:31 | |
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| | | Ezekiel Blackwell MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 2296
SUR TH DEPUIS : 23/05/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 13:32 | |
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 14:48 | |
| - Citation :
- Need The Sun To Break
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 14:56 | |
| - Spoiler:
Le sujet du gène X et des mutations qu’il engendrait était un sujet sur lequel Alfie avait un peu de mal à s’ouvrir. Lorsque son don s’était déclaré, il venait tout juste d’avoir quatorze ans. Il n’avait jamais vraiment su de quel côté de sa si merveilleuse famille lui venait cette fabuleuse tare, mais tout ce qu’il savait, c’était qu’il avait payé le prix fort pour être ce qu’il était. Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir tenté de contrôler son pouvoir si dangereux, mais rien à faire : sa peau restait désespérément mortelle pour tout être vivant qui entrait à son contact. Plantes, animaux, humains : rien ne résistait à son toucher et il s’en était toujours douloureusement voulu pour ça. Il avait failli faire perdre l’usage de l’un de ses bras à son frère aîné pour l’avoir touché à l’épaule malencontreusement, sans jamais avoir voulu lui faire le moindre mal. Des fleurs avaient fané entre ses doigts, de pauvres chats errants avaient pourri en venant se frotter à lui en quête d’un peu de chaleur, et il avait dû, pour se défendre, poser la main sur des chasseurs venus le débusquer jusque dans les tréfonds des squats et immeubles désaffectés dans lesquels il avait vécu si longtemps, à l’écart de tout et tout le monde, plongé dans la misère, la solitude et les drogues qu’il consommait pour oublier sa condition. Lorsque le vaccin NH24 était sorti, il avait pensé en prendre, jusqu’à entendre parler du NH25 et de ses effets définitifs. Il n’avait pas réfléchi plus longtemps et était allé trouver un chasseur auprès duquel se procurer la précieuse seringue. Et si jamais l’inconnu lui avait collé une balle dans la tête, alors tant pis ; de toute façon, l’ancien junkie se considérait comme un danger pour la société, alors si on l’avait achevé aussi froidement, il en aurait presque été reconnaissant pour les autres. Mais il n’y eut pas de balle pour lui, juste la froide morsure d’une aiguille qu’il s’était enfoncé dans le bras, là où tant d’autres étaient passées avant elle, mais là où elle serait également la dernière à mordre sa chair. Sa mutation avait disparu, il avait pu commencer à revivre – et à rencontrer de drôles d’avis contraires au sien. Celui d’Alana était particulièrement tranché : à ses yeux, ce qu’il avait fait était une erreur, et il aurait dû être fier d’être mutant. Mais il n’avait jamais trouvé aucun honneur à répandre la mort comme il l’avait fait quinze ans durant, et il était tombé dans de telles extrêmes qu’il était plus qu’heureux de s’être débarrassé de ce pouvoir encombrant. Sur ce point, le jeune Cochrane et la demoiselle Kovalainen avaient beaucoup de mal à s’entendre ; c’était dommage, puisque du reste, Alfie avait pour elle une sympathie certaine. Et il avait toujours trouvé impressionnante la conviction avec laquelle Alana se revendiquait mutante et se faisait maîtresse de son don – jusqu’à sa vaccination forcée. Alors, que la jeune femme lui dise qu’elle comprenait ce qu’il ressentait lorsqu’il avait encore son pouvoir l’inquiéta quelque peu. Le tatoué se demanda ce qui avait bien pu se passer pour qu’elle en vienne à prononcer une telle phrase. Alors il l’écouta en silence, se contentant d’être l’auditeur qu’il savait si bien être. Son cœur se serra lorsque la jeune femme lui annonça la mort de sa mère, et il eut l’air désolé de savoir que c’était sa si merveilleuse mutation qui avait été la cause de ce décès. Il ne savait que trop bien ce qu’on pouvait ressentir en blessant un être cher, et il comprenait mieux pourquoi la demoiselle avait l’air si désespérée, assise là, toute seule devant son verre.
- Je suis désolé, Alana. Vraiment.
Il pressa gentiment la main de la grande blonde, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire pour la réconforter – à dire vrai, il n’était même pas certain qu’elle ait envie de réconfort. Elle devait surtout avoir envie de penser à autre chose et d’oublier comme elle pouvait les malheurs qui parsemaient sa vie depuis quelques temps.
- C’est pas ta faute. Si t’avais su, t’aurais tout fait pour empêcher tes toxines de l’atteindre.
Le vacciné tâtonnait, peinait à trouver ses mots. Pourtant, il allait bien falloir qu’il les trouve, parce qu’il ne voulait pas laisser son amie dans un tel désarroi. Il avait beau parler peu et ne pas spécialement aimer se trouver dans des lieux fréquentés, il n’allait certainement pas abandonner Alana à son chagrin et sa solitude ; pas alors qu’il pouvait faire quelque chose pour elle. Enfin, il espérait pouvoir faire quelque chose pour elle, mais vu l’état d’ébriété de la jeune femme et ses propres difficultés à tenir une conversation, c’était assez mal parti.
- Est-ce que je peux faire un truc pour toi ? N’importe quoi.
Il tourna son verre entre ses doigts, ses yeux bruns posés sur la demoiselle Kovalainen en face de lui. La voir aussi triste, aussi abattue, ça lui faisait mal au cœur, et s’il y avait un moyen de lui remonter un peu le moral ou de lui changer les idées, même pendant quelques minutes, alors il se prêterait au jeu bien volontiers.
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| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 17:16 | |
| - Citation :
- Malgré son amour pour les zombies, Calista ne pouvait qu’arriver encore et toujours à la même conclusion : dès qu’elle mettait un pied sur le terrain elle finissait dans une situation qui virait à la catastrophe. Sans la fameuse Costia, elle aurait fini par mourir d’une hémorragie et maintenant que son bras allait beaucoup mieux, y avait toujours la crainte de se faire dévorée par une armée de zombies, ou pire encore. Elle n’avait accepté de venir sur le terrain que parce qu’on lui avait dit qu’il n’y avait aucun soucis et qu’y avait probablement personne d’autre parmi les hunters qui pouvait gérer le réseau informatique d’une entreprise entière. Ouais, si elle avait dû laisser Alec se débrouiller tout seul ou le guider à travers une oreillette, il leur aurait fallu des jours et des jours avant de réussir à s’en sortir et inéluctablement, ils auraient fini par se gueuler dessus, elle, parce qu’il ne pigerait rien à ce qu’elle disait alors même que ça lui semblait d’une évidence à couper le souffle, lui justement parce qu’il aurait eu besoin qu’elle explique les choses beaucoup plus simplement. Alors qu’elle se bouge les fesses pour une fois, pour faire ce qu’elle faisait de mieux, ça n’aurait pas dû être si terrible que ça. Pourtant, la voilà coincée au milieu des zombies. Fallait croire qu’y avait une malédiction sur elle pour qu’elle ait ce don de toujours se retrouver dans la merde. Comme à chaque fois que ça devait arriver, elle se le répétait déjà dans un coin de sa tête que plus jamais elle foutrait les pieds sur le terrain et qu’elle s’en fichait bien que ça ne plaise pas à son père et qu’il trouve le moyen de lui dire qu’elle était nulle et qu’elle faisait honte à la famille, au moins, elle serait encore en vie et loin du danger contre lequel elle était complètement impuissante.
Les ordinateurs ne marchaient pas. Ce n’était qu’à peine surprenant. Histoire de la faire chier jusqu’au bout, autant compliquer les choses en l’empêchant d’avoir accès aux systèmes de ce putain de bâtiment. Etre sur le terrain, ça lui filait toujours un sentiment d’impuissance, mais si en plus elle ne pouvait pas utiliser ses talents d’informaticienne, ça devenait pire encore. Elle avait encore le mérite de connaitre à peu près le genre d’univers dans lequel ils avaient été envoyés. C’était regrettable quand même que ce type soit plus du genre resident evil que mario. De retour dans le couloir, Costia avait repérer un ascenseur, ça devrait leur permettre de descendre ou de monter ou en tout cas d’aller voir ailleurs s’il n’y avait pas une solution. Mais s’il fallait que ça marche comme dans un jeu vidéo, ils auraient besoin d’une clé pour bouger l’ascenseur, et la clé, elle se trouverait après tout un tas de bordel, bien entendu. Suite à la réplique de Costia elle emboita le pas à Alec avant que dernier ne se retourne vers elle. » Faut viser la tête pour les tuer, ils sont lents alors si y en a trop, vaut mieux courir. Le bruit les attire. Les odeurs aussi genre le sang frais, sinon, ils se boufferaient entre eux. » Mais nan ils étaient capable de faire la différence entre les autres zombies et les humains, sans quoi, ils n’auraient qu’à se bouffer entre eux et ce serait plus simple. Elle avait regardé le sol un moment, réfléchissant à tout ce qui pouvait lui venir en tête, mais finalement elle releva les yeux vers Alec pour fixer la blessure qu’il avait au front et qui – logiquement – ne devrait pas être là. S’ils avaient été du genre à se balader avec du NH25 dans leurs poches, peut-être que ça aurait été le moment de s’en servir. Elle porta rapidement ses doigts à son front, juste quelques secondes avant de laisser retomber sa main et de reculer pour se retourner légèrement vers Costia. « Faudrait peut-être soigner ça aussi … » Ne serait-ce que pour éviter le sang et le risque d’une commotion cérébrale, et parce que mine de rien, elle n’aimait pas voir ce sang sur le visage d’Alec, quand bien même cette réflexion-là, elle se la garderait pour elle. « Logiquement une morsure transforme. Enfin, pas dans le jeu parce que … » Elle s’arrêta là avant de partir plus loin dans son explication, que dans les jeux, y avait des barres de vie et de trucs pour soigner, parce que sinon ce serait hyper compliqué, mais là n’était pas le sujet, de toute évidence là, le game over il aurait plus de conséquences que dans un jeu vidéo, alors autant éviter de se faire mordre. « C’est censé être un genre de virus du coup, je sais pas, peut-être que c’est dans l’air et qu’on doit éviter de crever parce qu’on se réveillera en zombie sinon ou peut-être pas, ça dépend probablement de ce que ce type peu avoir en tête. » Parce que les zombies, dans le fond, c’était facile d’avoir sa propre représentation, ça dépendait des sources d’inspiration, alors à moins d’être dans la tête de ce type, c’était assez compliqué de savoir jusqu’où il avait poussé son épidémie. « Le mieux c’est de pas mourir de toute façon. » Autant éviter, ce n’était pas comme s’ils avaient besoin de la vérifier cette hypothèse. Mais au moins si ça devait arriver, autant éviter de rester trente ans à côté du corps en oubliant la possibilité que la personne se réveille en zombie, mais encore une fois, si personne ne mourrait, ce serait vraiment mieux. |
| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 21:05 | |
| nan y a une différence: je t'indiffère, et tu fais preuve d'indifférence. pour une fois, c'est pas moi le méchant, c'est rare |
| | | Seth Koraha MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 4656
SUR TH DEPUIS : 01/11/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 22:01 | |
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 22:02 | |
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| | | Octavia Lovecraft MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1346
SUR TH DEPUIS : 11/10/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 22:11 | |
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 22:46 | |
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Avr 2016 - 22:49 | |
| - Citation :
- Isolde, elle avait tout de la fille compliquée. Celle qui était têtue, bornée et qui pouvait aller très loin juste pour essayer de prouver qu’elle avait raison, même dans les moments où clairement elle avait tort. Elle était d’une mauvaise fois à couper le souffle et elle n’assumait qu’à moitié, parce que si on lui faisait la réflexion, elle levait volontiers les yeux au ciel. Elle était chiante, certains diraient même qu’elle pouvait se montrer insupportable et Cesare avait probablement été celui qui s’était le plus souvent confronté à cette version chiante au possible d’Isolde, celle qui ne voulait surtout pas faire les choses simplement quand bien même elle aurait pu en avoir l’occasion. Elle pouvait facilement dire à ceux à qui elle n’avait pas envie de parler d’aller se faire foutre et de passer rapidement à autre chose. Mais non avec Cesare, quand bien même elle n’avait pas forcément eu envie de lui parler à une époque, elle avait toujours foncé à pieds joints dans la dispute. Elle savait bien qu’elle avait été insupportable avec lui et que dans le fond, il le lui avait bien rendu. C’était peut-être justement parce qu’ils étaient trop accrochés l’un à l’autre qu’ils ne pouvaient pas se permettre de lâcher l’affaire, qu’ils étaient obligés de se disputer et de compliquer les choses comme deux imbéciles qui n’étaient pas fichus de simplement communiquer comme deux personnes civilisées. Clairement, ils les avaient compliqués les choses. Quand bien même ça avait été complètement idiot et que c’était ce qui les avait séparés pendant ces long mois et que maintenant, ils ne pouvaient que regretter de ne pas avoir cherché à arrangé les choses plus tôt. Etre toujours trop compliquée, ça ne lui avait peut-être pas apporté beaucoup de bonnes choses dans sa vie, mais ça lui avait au moins permis de s’accrocher à Cesare, alors elle aimait peut-être ça, être compliquée.
Cesare aussi dans le fond, il devait bien aimé ça, sans quoi, il ne se serait pas accroché à elle alors même qu’elle n’avait eu de cesse de lui crier dessus à chaque fois qu’ils se croisaient. Sans doute qu’il ne faisait pas plus dans la simplicité qu’elle de toute façon, bien au contraire. Il était ce type qui avait eu le cul entre deux chaises pendant trop longtemps. Le hunter devenu transmutant, celui qui ne devait même pas savoir ce qu’il était aujourd’hui. Plus un hunter, ça il s’était donné la peine de bien le préciser dans leur dernière dispute, agacé qu’elle remette ça sur le tapis encore et encore. Mais clairement il n’embrassait pas sa nature de transmutant comme elle, elle pouvait le faire. Il l’avait dit aussi, la dernière fois qu’il était venu dans cet appartement. Elle lui avait déjà demandé pourquoi il ne prenait pas le vaccin et il n’avait pas répondu très clairement, alors dans le fond, c’était une question qu’elle se posait encore. Ouais y avait les effets secondaires, elle était bien placée pour en parler de ça, mais y en avait comme Aldrich, qui préférait encore les migraines des effets secondaire au pouvoir qu’il avait pu avoir. Jamais elle ne conseillerait à Cesare de le prendre ce vaccin, surtout pas celui qui était définitif, mais est-ce qu’y avait pas des moments où lui, il se disait que sa vie serait plus simple sans ça ? Elle ne savait pas trop, dans le fond elle, depuis qu’elle le connaissait, elle s’était toujours appliquée à essayer de lui faire accepter ce qu’il était et elle espérait encore que ça puisse marcher, parce qu’il fallait quand même mieux être un transmutant avec un pouvoir pas trop encombrant – comme lui – plutôt que de prendre le risque d’être victime d’effets secondaires bien pourris. Franchement, voir les fantômes de son père et d’Anthea remettre en question chaque chose qu’elle faisait, ça commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs et ça ne faisait que quelques jours qu’elle s’était vaccinée. Les complications dans le fond, c’était l’essence même de ce qu’ils étaient. « C’est pour ça qu’on m’aime. » Ou pas. Y en avait qui devaient vraiment détester cet aspect de sa personnalité, mais bon au pire, ceux qui n’étaient pas capables de l’accepter comme elle était, elle pouvait bien leur dire d’aller voir ailleurs si elle y était. Pour l’instant, tout ce qui importait c’était que Cesare l’accepte avec ses qualité et ses défauts, les autres ils étaient vraiment très loin d’eux. « T’auras pas de réputation tout court. Parce qu’une réputation ça voudrait dire que d’autres personnes auraient pu tester tes soins et non, pas question. » Ouais, y avait personne d’autre qu’elle qui avait le droit à ce genre de soins, sa main contre sa cuisse qui luttait contre les fameuses crampes. Il avait plein de solutions de miracles qu’il disait et le baiser l’empêcha de l’interroger là-dessus et sa main qui avait changé de direction lui arracha un frisson presque semblable à un sursaut. « Ouais, c’est ta propriété privée et je sais déjà que tu sais très bien en prendre soin. » Il l’avait déjà prouvé de toute évidence, alors elle pouvait bien lui faire confiance là-dessus, il saurait en prendre soin de sa propriété privée, comme de tout le reste de son corps de toute façon.
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| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 17 Avr 2016 - 2:14 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 17 Avr 2016 - 2:51 | |
| - Spoiler:
Le père d’Alistair était un homme spécial. Le redoutable patriarche de la famille Wolstenholme avait été un soldat hors pair et, surtout, un impitoyable chasseur. Peut-être était-ce réellement par honneur et pour venger les victimes des crimes commis durant la Seconde Guerre Mondiale qu’il agissait de la sorte, ou bien peut-être était-ce par goût du sang qu’il canalisait comme il le pouvait ; toujours est-il qu’Alastor Wolstenholme avait son lot de morts laissés dans son sillage. Des nazis, bien entendu : après tout, il était hors de question de laisser ces monstres échapper à la justice et couler des jours heureux qu’ils ne méritaient pas. Au nom de l’humanité qu’ils avaient bafouée et aux noms des survivants à jamais traumatiser par les sévices subis entre leurs mains, il les avait traqués, inlassablement, devenant un tueur au cœur froid comme la glace. Il n’était pas un enfant de chœur, loin de là, mais poursuivre ces criminels semblait avoir encore durcit son jugement. Il avait développé des techniques de traque et de mise à mort absolument redoutable, et lorsqu’il avait trouvé pire menace pour l’humanité que les nazis en la personne des mutants, il avait perfectionné son savoir pour pouvoir mieux combattre ce nouvel adversaire. Lorsqu’il s’était marié et qu’il avait eu des héritiers en âge de comprendre ce qui était en jeu, il leur avait expliqué de quelque part, dans le noir, se cachaient des monstres qu’on aurait cru issu des rêves les plus affreux d’incroyables savants fous ; des créateurs de feu, des manipulateurs d’émotion, des êtres capables de contrôler les os ou bien de faire obéir quiconque d’une simple parole, voilà ce qui se terrait au cœur des villes et du monde civilisé. Alastor avait laissé le choix à ses enfants de suivre sa voie ou non, et Alistair avait écouté les enseignements de son père avec une attention religieuse. Il avait suivi ses entraînements et avait appris des plus grands chasseurs de la région ; il était tombé amoureux de sa femme alors qu’ils pourchassaient sans relâche les abominations qui hantaient le monde. Il avait accusé ce satané gène vicié de la lui avoir arrachée lorsqu’elle s’était tuée après la découverte de sa télépathie, et il n’avait jamais vu les mutants que comme quoi que ce soit d’autres que des horreurs, des aberrations ou bien des sous-hommes à abattre ou à réduire en esclavage pour les empêcher de faire trop de dégâts. Et toute son éducation, toutes ses convictions, toutes ses certitudes avaient volé en éclats quelques jours plus tôt à peine lorsqu’il avait découvert que son propre fils était de cette engeance qu’il avait chassée et tuée avec dévotion et rigueur toute sa vie durant. Il était de ces êtres qu’il lui avait appris à haïr, de ces choses contre lesquelles il l’avait armé et avertis, ces choses qu’il avait appris à tuer à ses enfants. Si Lorcan et Calista n’avaient jamais fait couler de sang, leur plus jeune sœur, elle, avait participé à bien des missions et avait envoyé bien des mutants six pieds sous terre. Savait-elle seulement que son jumeau, sa moitié, son double était comme eux ? Savait-elle que tout ce que son père lui avait enseigné risquait de se retourner contre elle ? Le vieux chasseur n’en était pas sûr encore. Mais à force de tourner et retourner ses souvenirs, de ne plus penser qu’à ça et même d’en rêver la nuit lorsqu’il parvenait enfin à trouver le sommeil, il avait l’impression qu’on ne lui avait pas tout dit. Et puisque son aînée avait très clairement annoncé qu’elle ne voulait plus aucun contact avec lui depuis ce que le vaccin lui avait fait, il ne lui restait plus que sa cadette auprès de qui aller chercher les réponses qu’il souhaitait. Et puis, avec Aspen, il avait l’impression qu’il ne se heurterait pas à un mur de mensonges. Qu’elle lui fasse des cachoteries, c’était une chose, mais qu’elle lui mente ouvertement, il avait du mal à le concevoir.
Ses yeux gris rivés dans ceux de la jeune rousse, il la regarda s’installer dans son fauteuil et lui posa une question simple ; il ne s’attendait pas spécialement à un exposé détaillé de la part d’Aspen, et il n’en eut pas. Il n’eut qu’une réponse très simple, qu’elle ne développa pas davantage. Si les deux jumeaux s’étaient réellement parlé si peu depuis le retour de la cadette, il ne connaitrait pas la teneur de leurs échanges. Il aurait pourtant été curieux de savoir ce qu’avait pu dire Lorcan à sa sœur, car il doutait que le jeune homme soit resté silencieux quant à leur affrontement au cœur des ruines de l’hôtel de ville. Le trader posa les coudes sur ses cuisses et croisa ses doigts devant son visage, le dissimulant à moitié, rendant son regard cerné plus perçant encore. Il n’était pas certain qu’il y ait de bonne manière de révéler la vérité à la jeune femme. Il n’était pas sûr qu’il y ait quoi que ce soit qui ne la blesserait pas d’une certaine façon. Mais il fallait qu’elle sache, ou bien qu’elle se trahisse d’une manière ou d’une autre s’il s’avérait qu’elle était réellement au courant de la nature de son frère.
- Nous nous sommes vus lors du discours de la mairesse. Il m’a trouvé après la première explosion.
Il se revoyait encore faire un vol plané en arrière pour tomber lourdement sur le sol, un débris cognant contre son crâne et lui ouvrant le cuir chevelu, faisant couler sur son visage le sang dont Lorcan s’était servi pour lui montrer ce dont sa mutation était capable.
- Il y a eu un … accident.
Alistair ne voyait pas vraiment comment décrire ce moment fortuit où son bracelet avait sonné au contact de son propre fils. S’il n’y avait pas eu cette seconde bombe, ils auraient fui tous les deux et il n’aurait jamais rien su. Combien de temps encore aurait-il vécu dans l’ignorance ? Il n’en avait aucune idée, et il n’était pas certain de vouloir le savoir. Pas alors que le moment des révélations était venu. Il ne savait pas à quoi s’attendre vis-à-vis d’Aspen, ne pouvant prédire sa réaction face à ce qu’il allait lui dire puisqu’il n’avait aucune idée de ce qu’elle savait. D’une voix calme et maîtrisée, il annonça gravement :
- Ton frère est un mutant, Aspen.
Son regard froid comme l’acier se posa sur elle à nouveau. Il détailla son visage avec attention, des petites mimiques inconscientes agitant ses traits aux coups d’œil et aux tics nerveux qu’elle aurait pu avoir. Et puis, tout aussi calmement, il lui posa une nouvelle question.
- Est-ce que tu le savais ?
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 17 Avr 2016 - 5:25 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. | |
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