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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 4:12

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Fiona Munroe
Fiona Munroe

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SUR TH DEPUIS : 26/03/2016
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 4:14

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 4:15

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Fiona Munroe
Fiona Munroe

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SUR TH DEPUIS : 26/03/2016
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 4:16

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 4:19

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Fiona Munroe
Fiona Munroe

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MESSAGES : 485
SUR TH DEPUIS : 26/03/2016
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 4:19

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 4:25

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 14:47

Citation :
Le seul semblant de rencard qu’ils avaient pu avoir tous les deux, ça avait été chez elle, la nuit de la mort d’Anthea. Ils avaient passé beaucoup de temps ensemble avant tout ça, à discuter, à s’apprivoiser puis à s’aimer, avant que toute leur histoire ne se retrouve ruinée par une explosion qui avait tué une dizaine de personnes, leurs amis à eux deux, par la simple volonté d’un Rafael qui n’hésitait pas à menacer la vie de sa propre fille pour parvenir à ses fins. Ils avaient entamé leur romance d’une façon qui n’appartenait qu’à eux, sans se perdre dans les longs dîners pompeux ou dans les balades au clair de lune. Leur histoire n’était pas très conventionnelle et peut-être pas aussi romantique qu’on pourrait l’imaginer pour un couple qui avait déjà une fille, mais elle était faite d’épreuves, de pardons et de volonté d’aller de l’avant ce qui la rendait probablement plus solide qu’une histoire basique, faite de nombreux rencards avant de seulement oser se dire en couple. Eux deux, ils n’étaient pas habitués aux rencards, ils étaient davantage habitués aux tragédies qui avaient pu les réunir jusqu’à présent. Mais ce soir, il était venu peut-être parce qu’il avait cru qu’elle était en danger ou qu’il lui était arrivé quelque chose, mais il n’était pas venu pour soigner une plaie sanguinolente, éponger ses larmes ou l’engueuler pour une mauvaise décision qu’elle aurait pu prendre. Ce soir, ils étaient là juste parce qu’ils voulaient être là, pas à cause d’un problème quelconque, alors c’était déjà un bon point pour un rencard réussi. Ils n’avaient pas besoin de plus que ça. La couverture contre le sol, les coupes de champagne et eux deux réunis, c’était largement suffisant pour que la soirée soit parfaite. Et, peut-être que leur troisième rencard aurait plus de gueule, faudrait bien s’entrainer pour aller jusqu’au fameux sixième rencard pendant lequel il se passerait bien des choses apparemment.

Ils avaient le temps d’en arriver là sans doute, après tout, ils ne s’improvisaient pas des rencards à chaque fois qu’ils se voyaient, sinon, depuis leurs retrouvailles, ils en seraient déjà au cinquième rencard, mais nan, malgré les moments passés ensemble et le fait qu’ils avaient déjà un bébé ensemble et une histoire qui remontait à plus d’un an, ils considéraient encore qu’il ne s’agissait que du second rencard. Un rencard qui avait lieu après des retrouvailles compliquées alors qu’on avait voulu la tuer, alors même qu’avant ça, ils avaient passé des semaines et des semaines sans se voir. Elle avait eu le temps pendant ces semaines de s’en faire des fantasmes concernant Cesare et le maintenant qu’il parlait de tous les trucs sexy qu’il pouvait faire mais qui resteraient un mystère, elle avait bien de quoi s’en construire d’autres. « Ce mot est très souvent associé à mes pensées te concernant. » Vraiment souvent pendant ces dernières semaines, quand bien même elle avait aussi pensé à Cesare sans rien n’imaginer qui puisse être de l’ordre du fantasme. Elle avait pensé à lui tellement souvent que si elle n’avait eu de faire que des fantasmes, elle n’aurait jamais tenu des semaines et des semaines sans pouvoir se retrouver dans ses bras. Il lui avait tellement manqué ces dernières semaines. Elle espérait que la prochaine clé qu’elle lui donnerait puisse servir à quelque chose cette fois, qu’il puisse l’utiliser souvent pour la rejoindre dans cette maison qu’elle venait de s’acheter, elle s’était levée l’espace de quelques secondes pour aller ranger la clé dans son sac qui trainait sur son bureau, avant de revenir se poser aux côtés de Cesare. « J’aime bien quand tu deviens jaloux de mecs qui n’existent même pas. » C’était pas de la jalousie excessive et insupportable ; c’était peut-être même pas de la vraie jalousie, parce qu’y avait vraiment personne de qui être jaloux. Un sourire sur les lèvres elle déposa sa main contre sa joue. « J’ai la mémoire courte, je pourrais bien avoir besoin que tu me les rappelles tes arguments. » En vérité elle s’en souvenait très bien de ses arguments, difficile de les oublier, mais qu’il les lui rappelle, ça ne pourrait pas faire de mal, bien au contraire.
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Harvey Sunderland
Harvey Sunderland

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MESSAGES : 1198
SUR TH DEPUIS : 01/03/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 18:15

mon frère a fait du café, je suis en train de meurir asphyxiée ☆ le ctrl+v. - Page 5 2702767828
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 18:33

Citation :
«[color=#9CB830]
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 21:10

Citation :
Peut-être bien, que de toutes les façons possibles et imaginables, Isolde l’avait rendu plus fou qu’il n’était prêt à le réaliser : elle l’avait rendu assez fou pour qu’il en oublie ses convictions passées, pour qu’il en sacrifie sa dévotion d’autrefois, au profit d’une toute nouvelle cause. Elle l’avait rendu assez fou pour qu’il en devienne amoureux, totalement épris du moindre moment passé dans une affection à laquelle il n’avait que très rarement goûté plus jeune. Elle l’avait rendu assez fou pour qu’il aime l’amour désormais, comme si c’était la chose la plus précieuse à sa vie. Et tout ça, certainement pas dans le mauvais sens du terme, certainement pas en des choses qu’il regrettait : ça pouvait faire un mal de chien, le regret, la culpabilité, y’avait rien dans tout ce qui se déroulait autour de lui qui lui permettait, d’une quelconque façon, de s’retourner sur ce qu’il était devenu grâce à elle, et s’dire qu’il aurait préféré pouvoir renouer avec le Cesare qu’il avait été avant de la connaître. Isolde avait compliqué bien des choses, certes, mais elle avait aussi chassé cette noirceur qui avait dévoré lentement mais sûrement l’âme du DeMaggio pendant les vingt-cinq longues premières années de sa vie ; certes, elles étaient toujours là les ténèbres, embrassant son âme qui luttait chaque un jour peu plus- mais dans les bras d’Isolde, à son contact, sous ses prunelles claires à elle, il sentait tout ça mourir à petit feu, au profit d’un Cesare qu’il n’se serait jamais cru devenir. C’n’était pas pour rien qu’il n’avait jamais envisagé de choses comme le mariage, ou fonder une famille : le Cesare qui avait suivi son père pendant des années, aurait été un mari et un père comme Rafael l’avait été – un sort qu’il n’avait certainement pas voulu infliger à qui que ce soit. Quel paradoxe ; peut-être bien au fond, que le fils avait toujours ressenti une profonde hargne et une rancœur indécrottable envers son géniteur, peu avait importé la loyauté qui avait toujours lié le fils à son patriarche. Sa famille maintenant, c’était Isolde, c’était Clara, les premières petites choses qu’ils avaient commencé à construire, celles qu’il avait crues avoir perdu en perdant la Saddler. Mais s’il avait une chance à être heureux, ce n’serait qu’avec elles, et avec personne d’autre. Un engagement qui le poussait à faire toutes les promesses du monde, à murmurer tous les mots d’amour qui pouvaient exister, et à affronter tout le temps qui pouvait se poser entre eux et leurs prochaines retrouvailles.

Il ferait avec, comme il avait déjà fait avec de nombreuses choses, de nombreux événements et de nombreuses difficultés qui avaient jalonné toute la chronologie de leur romance. D’ici quelques semaines, et même encore plus d’ici quelques années, ce à quoi ils songeaient maintenant en s’disant que c’était trop dur et trop insurmontable, ne serait plus qu’un infime obstacle qu’ils auraient franchi sans trop de difficulté. S’il y avait bien une chose en Isolde sur laquelle il était bien incapable de douter, c’était sa force – et non pas parce qu’elle était une transmutante dotée d’une puissance surhumaine, mais parce qu’il connaissait sa volonté, sa hargne, son orgueil tout autant. Isolde avait affronté des deuils, des doutes toute seule ; elle avait préparé la venue au monde de leur fille toute seule, et elle avait porté à bout de bras les conséquences de sa trahison à lui, quand bien même ça n’avait jamais été une question d’amour, de dévotion, ni de mensonge aussi dévastateur qu’elle avait imaginé. Dans le monde idéal où il aurait pu faire tous les choix accessibles qui soient, Cesare n’aurait jamais cédé à ses parents, il aurait embarqué Aria sous son bras pour lui offrir une vie parfaite et sauve à l’autre bout du pays, il aurait occulté toutes les parts désastreuses de sa vie, aurait ramené ses victimes à la vie, et aurait profité de chaque seconde, chaque battement de son cœur amoureux avec Isolde. L’idéal, pourtant, il n’existait pas. Ou juste ici, pour ces secondes, ces minutes qui défilaient, tout contre la peau d’Isolde, la chaleur de sa présence, la douceur de son aura amoureuse – elle était un peu comme lui, adoucie et assagie par leur amour, un privilège qu’ils n’offraient à personne d’autre. « Tu m’rends déjà totalement fou tous les jours. J’me retiens la plupart du temps, c’est tout… » la confession avait beau le faire doucement rire, c’était on ne peut plus vrai ; elle le rendait fou de toutes les façons possibles et imaginables- même lorsque c’était pour le mettre en colère, il n’était probablement jamais autant en colère que lorsqu’il s’inquiétait pour Isolde – quel déséquilibre bien difficile à gérer ; peut-être était-ce de la passion, peut-être était-ce juste de l’amour, lorsque transcris en inquiétude. Il n’savait pas- mais Isolde avait cette façon de le rendre complètement marteau – c’n’était pas pour rien qu’il était venu jusqu’ici ce soir. « Et nan, fais jamais ça, sinon tu vas me rendre fou, encore, mais pas dans le bon sens du terme... » il avait beau en sourire maintenant, c’était bien la peur qui avait enserré ses tripes, lui faisant ignorer toute prudence cette nuit-là ; il savait qu’elle plaisantait, il savait qu’Isolde serait en sécurité, et Clara tout autant- honnêtement, s’il devait penser à leurs retrouvailles, que ce soit dans une poignée de jours ou des semaines, il préférait les idéaliser, sans sang, sans catastrophe, sans complication, sans tristesse ni culpabilité.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 22:17

Citation :
La vie était mal foutue, elle l’avait compris depuis longtemps ça. Parce que son père était mort à sa place, parce qu’elle avait eu trop souvent le cœur brisé par la trahison et qu’elle avait déjà vu trop de personnes mourir alors même qu’elle n’avait que vingt-cinq ans. La vie était injuste, c’était un fait dont elle ne doutait pas une seule seconde. Suffisait de réaliser qu’elle aurait pu passer autant de temps qu’elle le voulait avec Cesare, s’ils ne s’étaient pas repoussés l’un l’autre pendant des mois. Maintenant qu’ils voulaient de nouveau être ensemble, il fallait que ce soit à un moment où il ne pouvait pas se le permettre. A croire que les choses n’arrivaient jamais au bon moment. Quoi que, Clara elle, peut-être qu’elle était arrivée au bon moment. Quelques semaines trop tôt selon les médecins, mais pile au bon moment pour Cesare et Isolde. Pourtant elle n’avait pas prévu de se retrouver à accoucher dans sa chambre de motel quand elle était venue le voir ; mais ils pouvaient facilement se dire que c’était parce qu’elle était venue à ce moment-là qu’ils avaient finalement réussi à se réconcilier. S’il avait fallu qu’elle accouche à un autre moment, est-ce qu’il serait venu la voir peu de temps après la naissance de leur fille ? Est-ce qu’il aurait su qu’elle était venue au monde ? Peut-être bien qu’elle aurait envoyé un sms rapidement, par soucis de conscience, parce qu’elle était sa fille à lui aussi et qu’elle avait vite eu du mal à ne pas prendre ça en considération, mais elle ne savait pas s’ils en seraient là si Clara n’avait pas décidé de montrer le but de son nez à ce moment-là. Peut-être qu’au final, y avait un certain équilibre entre les choses qui arrivaient au bon moment et celles qui arrivaient au mauvais. Mais ça ne rendait pas la plus juste d’après Isolde.

Ce qui aurait été juste ça aurait été qu’on les laisse être ensemble plus que quelques nuits, toujours dans des circonstances compliquées. Après tout ce qu’ils avaient vécu tous les deux, ils auraient bien dû avoir le droit d’être comme tous les couples. Fallait continuer à se dire qu’un jour ça irait mieux, qu’ils n’auraient plus à vivre comme ça, qu’ils auraient tout leur temps devant eux et que le monde, il finirait bien par leur foutre la paix. Ils auraient le droit à toutes les choses qu’ils s’étaient promis, même si pour ça, il fallait passer par des semaines et des semaines sans se voir. Si ça pouvait les rapprocher du moment où ils atteindraient enfin toutes les choses qu’ils avaient pu se promettre, alors, c’était un sacrifice qui en valait la peine. Un jour, elle le rendrait fou tous les jours, quand bien même il estimait que c’était déjà le cas. « J’aimerai que tu sois pas obligé de te retenir alors. » Parce que ça voudrait dire qu’il ne serait pas enfermé dans sa baraque de fou et ce serait forcément une meilleure chose. Sans vouloir être prétentieuse, elle pouvait quand même affirmer qu’il serait mieux avec elle qu’en compagnie de sa famille de cinglés. Elle vint déposer un baiser sur ses lèvres avant de lui adresser un sourire. « Promis, je ferais pas exprès de me blesser juste pour que tu viennes. Je vais même faire très attention à ne pas l’être. » Elle ne se blesserait pas elle-même – à part peut-être dans un accident bidon – et elle ferait en sorte que personne d’autre ne la blesse. C’était le but recherché dans cette séparation après tout, alors il pourrait essayer de dormir l’esprit tranquille, quand elle serait au QG, tout irait bien, pour elle comme pour Clara.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 23:01

Citation :
Plus les jours avaient passé, plus il avait fallu qu’il se fasse à l’évidence – malgré ce qu’ils avaient pu dire, les plaisanteries qu’ils avaient pu lancer lors de leur dernière soirée pour apprendre à gérer la chose, ils avaient dû apprendre à gérer ces semaines compliquées. Bizarre, de leur part, d’faire toute une histoire de quelques semaines alors même qu’ils avaient littéralement passé plus de dix mois à n’jamais se comprendre, et se déchirer un peu plus à chaque fois qu’ils se voyaient : s’il y avait des choses qu’on pouvait dire de Cesare et Isolde, c’était bien qu’ils étaient des habitués des épreuves, quelles qu’elles soient. Alors être nostalgiques sur quelques semaines passées séparés, alors même que ça devait être le genre de choses que tous les couples connaissaient au moins une fois dans leur histoire, ç’avait probablement été la chose la plus ironique et lambda qui soit. Fallait quand même avouer qu’au quotidien, c’était bel et bien ses seuls moments passés en compagnie de la Saddler, qui permettaient au chasseur de savoir quoi faire de ses dix doigts, et d’savoir pourquoi il continuait avec tant de ténacité à lutter contre l’univers tout entier : ses parents, sa cousine, Radcliff, la cause des hunters, tous les autres trucs de sa vie n’avaient définitivement aucune valeur, en comparaison de l’ultime petit rayon d’évidence qui fracturait sa vie, dès lors qu’il plongeait ses yeux sombres dans le regard d’Isolde. Elle était l’évidence, ouais, dans un océan de doutes et de questionnements lascifs et tortionnaires : il en avait fini par s’répéter et s’persuader qu’arrêter Kingsley Moren quoiqu’il en soit, serait aussi un bon moyen d’ouvrir la porte à toutes les possibilités de bonheur avec Isolde. Parce qu’un jour, il faudrait bien que Moren vienne pour lui, Cesare, le frère ainé, puisqu’il avait semblé si persuadé de faire honneur aux DeMaggio en effaçant l’hérésie qu’avait été Aria la transmutante. Cesare était tout autant une honte aux siens que l’avait été sa sœur – si ce n’est un échec encore plus cruel, aux yeux de son paternel, alors forcément qu’un beau jour, Kingsley serait venu pour lui. Et maintenant, au moins, la seule menace réelle qui planait sur lui, c’était son père ; et pour l’heure, Rafael avait bien trop besoin de son fils, bien trop foi en ses capacités de manipulation et de persuasion pour vouloir arrêter l’ascension de Cesare en éliminant définitivement toutes les chances au lignage DeMaggio de persister. Enfin, y’avait toujours Rayen, ouais, comme elle essayait si ardemment de l’en convaincre, mais même aux yeux de Rafael, cette nièce, aussi volontaire était-elle, ne pourrait jamais remplacer l’héritage porté par un fils. Quelle ironie, alors même que bien souvent, le patriarche se retrouvait à délaisser sa plus loyale alliée, au profit d’un contrôle qu’il n’avait que l’illusion d’avoir sur la vie de son dernier enfant. C’n’était pas pour rien, qu’encore aujourd’hui, malgré les semaines qui avaient passé, le secret de leur relation de couple était toujours aussi précieux et important- parce que plus les jours passaient, plus ça devenait compliqué : et aujourd’hui, si Rafael devait découvrir que son fils lui avait une nouvelle fois menti depuis le début, les conséquences seraient sûrement bien plus désastreuses que celles qui les avaient déjà séparés, Isolde et lui, des mois plus tôt.

Des pensées qu’il s’était répétées en boucle, lors des dernières semaines, pour chaque fois un peu plus se persuader que c’n’était que pour le meilleur qu’ils ne cédaient pas- il avait peu à peu vu la méfiance de son père s’effacer, au profit de quelque chose d’autre – parce qu’en fin de compte, de l’autre côté, rien n’aurait pu indiquer à Rafael que Cesare n’suivait pas à la lettre la moindre des conditions qu’il avait pu poser lors de leur accord. Il faisait c’qu’on lui disait, n’questionnait que rarement les décisions que son géniteur prenait, et si pour les semaines qui venaient de passer, quelqu’un avait eu l’idée d’espionner Cesare, de le suivre et de le pister, ce fameux quelqu’un n’aurait rien découvert de particulièrement compromettant. Encore une fois, plutôt l’inverse ; la chasse, ç’avait toujours été un bon exutoire, une bonne échappée loin de ses pensées. Le reste du temps, par contre, Cesare se surprenait plus souvent à penser à Isolde qu’à écouter la moindre des paroles qui gravitaient autour de lui- et il s’était senti plus nostalgique que réellement attentif et sur le qui-vive. « Okay, alors ça veut dire la même chose. T’façon j’vais pas t’cacher- j’ai pensé à toi nuit et jour, et jour et nuit et… ouais, de plein d’façons différentes. » et paradoxalement, les fois où elle faisait la couverture du journal local ou qu’on parlait d’elle, il faisait l’aveugle et le sourd, fuyant toutes les tentations que le quotidien avait posées sur son chemin. Maintenant, sa présence n’était plus de l’ordre de la tentation ou du fantasme, de la pensée construite et de la réalité inatteignable – la réalité était on ne peut plus atteignable, juste ici, si près de lui, alors qu’ils s’étaient si insidieusement rapprochés l’un de l’autre. Cesare en lâcha un sourire à ses paroles, parce que d’toute manière, il avait déjà oublié ses semaines de merde et sa famille bien peu recommandable, dès l’instant où il avait retrouvé Isolde ce soir. « Tes arguments m’aident beaucoup mieux à vrai dire, généralement… » et oui, ça rejoignait presque l’idée enjôleuse autour d’une Isolde nue, occupant ses pensées dans tous les sens du terme- et il n’en fallait pas plus pour qu’il se retrouve à l’embrasser, leurs corps collés l’un à l’autre, le cœur du chasseur pulsant juste au creux de sa gorge : ils n’avaient clairement pas profité de ces semaines loin l’un de l’autre pour s’endurcir, et c’était tant mieux. Et ici et maintenant, ils n’avaient plus rien de quoi se préoccuper – peut-être Clara, qui se réveillerait à un moment donné – plus aucune obligation, un fait qu’Isolde confirma juste entre leurs baisers, tirant un sourire au DeMaggio : que le reste du monde les oublie donc, parce qu’ils étaient bien prêts à oublier le reste du monde eux. Et dans la tempête érotique de leurs baisers qui faisaient déjà grimpé la température, Cesare d’une de ses paumes, trouva la caresse de la cuisse d’Isolde, remontant sa main tout le long de celle-ci en de lents touchers suaves, oubliant volontiers la si belle robe sexy pour monter et monter, atteindre de ses doigts, le galbe du sommet de ses cuisses, la chaleur là-haut, la tension qui grandissait.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 23:57

Citation :
Les semaines qu’ils avaient passé l’un sans l’autre, maintenant, il pouvait les oublier, se retrouver et passer à autre chose. Elles avaient été trop longues, trop compliquées, alors même qu’ils avaient déjà passé des mois loin l’un de l’autre et que cette nuit à l’hôpital, ils s’étaient mis d’accord pour éviter de se voir pendant un temps indéterminé. Peut-être que s’ils avaient su s’y tenir, ça aurait été moins compliquée. Mais cette nuit passée dans l’appartement de Cesare, elle avait changé beaucoup de chose entre eux. Ils avaient laissé tomber les barrières pour vraiment se retrouver et après ça, les choses s’étaient rapidement compliquées, à tel point que l’idée de passer des semaines et des semaines sans Cesare, ça avait été de la torture. Pourtant, c’était passé et ils avaient survécu. Ça n’avait pas forcément été facile, il lui avait tellement manqué pendant ces semaines, mais c’était probablement passé plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Elle n’avait probablement pas imaginé qu’ils se retrouveraient au beau milieu d’une explosion, après son élection au poste de maire, elle avait cru qu’elle ne pourrait pas encore le retrouver avant un moment. Elle ne remerciait pas pour autant Kingsley et Lancaster pour l’explosion, parce qu’elle s’en serait bien passé et qu’au final, Cesare et elle, ils auraient quand même fini par se retrouver. Leurs retrouvailles elles avaient été inéluctables de toute façon. Ils ne l’étaient promis trop de fois qu’ils finiraient par se retrouver, alors même sans cette catastrophe, ils seraient de nouveau tombés dans les bras l’un de l’autre. Maintenant, c’était fini toute cette distance, maintenant ils étaient ensemble et c’était bien tout ce qui comptait. Les semaines précédentes, ils pouvaient les oublier sans regrets.

C’était difficile d’oublier toutes les pensées qui avaient pu traverser son esprit pendant cette période cela-dit. Celles concernant Cesare en compagnie de son père, elles reviendraient toujours dès lors qu’elle le saurait avec lui. Les autres pensées, des plus simples au plus érotiques, elles reviendraient aussi à un moment où à un autre et elles avaient été nombreuses ses pensées concernant Cesare, tellement que ça avait été difficile parfois de se concentrer sur sa campagne, alors qu’il lui manquait et qu’elle avait eu envie de dire à tout le monde autour d’elle d’aller se faire foutre et de se débrouiller pour aller retrouver Cesare. Résister à cette envie complètement folle, ça avait été très compliqué. « J’ai fait la même chose. » Elle avait pensé à lui à longueur de journée, elle avait passé des nuits et des nuits sans dormir parce qu’elle n’arrivait pas à arrêter de penser à lui et souvent quand elle s’était penchée vers Clara, qu’elle avait pu voir ses yeux devenus sombres et ses cheveux foncés qui commençaient à pousser, elle avait eu envie de pleurer en se disant que toutes les deux, elles seraient mieux aux côtés de Cesare. Pour l’heure, ils n’avaient plus besoin de penser l’un à l’autre, parce qu’ils étaient ensemble et qu’y aurait personne, à part peut-être Clara, pour venir les déranger. « On a plus qu’à argumenter tous les deux. » Et sans mot, parce qu’ils n’en avaient pas besoin pour ça. Ils pouvaient facilement se perdre en arguments lorsqu’ils se disputaient sur des sujets débiles tels que les appareils photos numériques mais là, dans l’instant présent, ce n’était pas ce genre de combat d’arguments auquel elle pensait. Vu la façon dont ils s’embrasser et la main de Cesare contre sa cuisse, ils étaient définitivement sur la même longueur d’onde. Elle avait déjà l’impression que la chaleur était montée en flèche et que sa robe collait à sa peau de façon bien gênante. Elle glissa ses mains sous son t-shirt, les remontant le long de son torse, elle avait besoin de toucher son corps elle aussi. Et, finalement, ce haut était beaucoup trop gênant et absolument pas nécessaire vu la chaleur qu’il faisait. Elle retira ses mains d’en dessous du tissu pour l’attraper et faire en sorte qu’il quitte la peau de Cesare bien rapidement, pas besoin de s’encombrer d’un truc aussi inutile qu’un t-shirt après tout.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 5 Icon_minitimeLun 11 Avr 2016 - 5:08

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