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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMar 5 Avr 2016 - 15:24

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMar 5 Avr 2016 - 16:46

Citation :
Ce soir, on avait décidé d’lui foutre la paix – paradoxalement, c’était quelque chose qui arrivait beaucoup, depuis que la nouvelle était tombée comme un couperet sur le coin de son esprit. Est-c’que Rafael laissait vraiment l’occasion à son fils d’encaisser la nouvelle ? Ou prenait-il le temps de le faire lui-même ? Dans le brouillard épais et déconcertant qu’était devenu son esprit, Cesare était bien incapable de s’accrocher à une certitude quelconque : tout ce qu’il savait, c’était qu’il était là, assis sur le bord de son lit, à fixer un néant qu’il semblait être le seul à pouvoir voir. Est-c’que les choses étaient vraiment vouées à fonctionner comme ça ? Un cercle perpétuel de causes et de conséquences, de petits espoirs compensés par des désespoirs abyssaux : et pourtant, qu’y avait-il à regretter, franchement ? Kingsley Moren était mort, ce qui retirait une large, puissante et dangereuse épée de Damoclès d’au-dessus de la tête de Cesare- et dans ses entrailles, avait fondue la certitude de n’rien avoir fait. Aria était vengée, et quand bien même le grand frère était incapable de dire avec assurance que ça permettait à sa cadette de trouver un repos paisible, il pouvait au moins pleinement comprendre c’que ça avait fait naître en lui. Aucune culpabilité, aucun regret- rien d’autre que l’impression que son avenir s’était subitement débouché pour y laisser entrer la lumière. Mais il avait fallu que la trêve soit de courte durée, et que les ténèbres viennent à nouveau étouffer le fin rayon d’espoir qu’il s’était lui-même créé : le combat était perpétuel, et ce soir aussi, le DeMaggio s’retrouvait plus fatigué qu’il n’était prêt à l’admettre. Il avait lâché un soupir, à mi-chemin entre le désarroi et la lassitude, lorsque son téléphone bipant pour lui indiquer un message, brisa le silence épais créé par sa solitude. Il avait été prêt à dévisager l’écran du téléphone avec toute la haine du monde, mais il reconnut le nom d’Isolde sur l’écran ; et son cœur manqua un battement, sombrant dans ses entrailles, sujet à une inquiétude qu’il n’pouvait pas maîtriser. Elle voulait qu’ils se voient – mais pour quoi au juste ? D’un regard vers sa montre, il évalua le temps depuis lequel ils ne s’étaient pas vus – pas très longtemps, en comparaison des semaines qu’ils avaient passées loin l’un de l’autre, et de toutes ces fois où ils avaient lutté contre leur imprudence et leurs envies. Ils s’l’étaient dits, à l’hôpital pourtant, qu’ils n’se sépareraient plus de la sorte- qu’même sa famille à lui n’les empêcherait plus de faire ce qu’ils voulaient ; et Cesare ne put que se sentir coupable d’avoir presque oublié cette promesse, avec tout ce qui s’en était suivi. Il ne mit pas bien longtemps avant de s’décider à répondre à l’affirmative, surpris de recevoir une adresse en guise de réponse ; est-c’qu’il y avait un but précis derrière cette visite ? Apparemment, c’n’était pas chez elle qu’ils devaient se retrouver. Il verrait bien.

La maison était silencieuse, plongée dans les ténèbres tardives d’une nuit d’été, lorsque Cesare descendit pour trouver sa veste – celle qu’il enfila plus pour planquer l’arme accrochée à sa ceinture que parce qu’il avait peur d’avoir froid. Il quitta la demeure sans se retourner, rejoignant sa voiture pour inspecter une nouvelle fois la destination qu’Isolde lui avait donnée – c’était à l’extérieur de la ville, et s’il évaluait correctement ses connaissances du coin, y’avait rien, là-bas. Alors qu’est-c’qu’elle pouvait bien foutre là-bas ? Par force d’habitude, Cesare ne put s’empêcher de sentir ses entrailles se serrer d’appréhension- et si c’était encore une énième difficulté, un piège, une menace ? La possibilité lui fit abandonner sa voiture sur le bas-côté, planquée de toute vue depuis la route, et à près d’un kilomètre de distance de sa destination – une prudence qui lui semblait élémentaire ; Cesare n’avait pas peur de marcher de toute manière, et ça ne lui prendrait guère plus qu’une poignée de minutes. Mais lorsqu’il s’approcha des abords de ce qui ressemblait à un château, Cesare retint un juron, cherchant dans sa poche son téléphone pour tomber sur Isolde ; mais au lieu de ça, il n’eut que le répondeur pour l’accueillir – qu’est-c’qu’il faisait là, honnêtement ? Le DeMaggio se rendit bien vite compte qu’il faisait tâche, rien que par son allure gardée et distante, alors même que tout le monde semblait connaître tout le monde, et que des visages qu’il devinait, il n’se retrouvait pas entouré de hunters. Plutôt l’opposé. A quoi est-c’qu’elle avait bien pu penser, Isolde, franchement ? Ils auraient pu s’retrouver n’importe où, sauf ici. Et les pieds ancrés dans le sol, mâchoires crispées, les sens aux aguets au cas où quelqu’un décide de le considérer comme l’ennemi glissé parmi la foule, le chasseur s’répétait encore et encore qu’il fallait partir. Du moins, jusqu’à ce que la chevelure blonde ne sorte du groupe pour venir vers lui – comment est-c’qu’elle avait seulement pu le voir, alors qu’il s’était tenu tant en retrait ? Il ne se fit pas prier, pourtant pour la suivre, sa main accrochée à celle de la jeune femme, ses yeux sombres inspectant les alentours pour s’assurer qu’aucun élément imprévu ne leur tomberait sur le coin de la tête. Ils traversèrent des couloirs et des couloirs – tous vides, contrairement aux premiers recoins où ils s’étaient retrouvés : c’était donc là qu’Isolde avait été pendant toutes ces semaines ? Pas besoin d’être un génie, ouais, pour deviner où il était- et Cesare n’savait pas vraiment s’il devait être flatté de cette confiance, ou complètement agacé qu’elle ait eu la folie de lui envoyer les coordonnées de cet endroit par sms. Certes, ils s’étaient dits qu’ils feraient les choses différemment – ensemble – mais il restait encore tous les jours du côté des hunters ; une chose qu’elle lui avait demandé, et il fallait qu’ils continuent à agir un minimum selon ces circonstances. A commencer par n’pas l’inviter dans son QG de mutants rebelles. Cesare avait été prêt à lui faire la remarque, aussitôt qu’ils se seraient arrêtés de marcher à toute allure ; mais la porte se refermant derrière eux, Isolde lâchant sa main pour commencer à arpenter la pièce où ils se trouvaient, Cesare oublia complètement ses doutes et ses inquiétudes. Il n’avait même pas remarqué – jusque-là – qu’elle avait fait les choses en grand, et qu’il avait l’air plus ridicule qu’elle, pour l’heure ; elle, elle il n’put s’empêcher de l’observer, l’admirer, graver dans sa mémoire la façon dont son cœur se réchauffa contre son poitrail pour faire naître un fin rictus au coin de ses lèvres. Trop occupé à l’adorer en silence, il n’avait même pas écouté les paroles qu’elle avait prononcées, ignorant la bouffe et tout le reste – même Clara, qu’il crevait pourtant d’envie de voir – elle avait tout éclipsé, le bordel et ses inquiétudes ; et Cesare le lui fit comprendre, en grandes pompes lui aussi, arpentant les pas qui les séparaient pour venir prendre le visage d’Isolde entre ses deux mains, lui offrant un baiser insouciant, passionné et reconnaissant tout à la fois. C’n’était que maintenant, qu’il se rendait pleinement compte qu’il avait bien besoin de la voir ce soir- et que tout ça, rien que tout ça, suffisait déjà à alléger l’enclume qui avait si lourdement pesé sur lui. « T’es parfaite. » qu’il admit, tout contre ses lèvres dans un sourire, déposant un bisou tendre sur celles-ci à nouveau ; elle était complètement folle, et il aurait pu l’engueuler à nouveau pour ça, mais il n’avait pas envie d’y penser. « T’aurais pu me le dire, j’ai l’air d’un clodo maintenant. » un sourcil arqué, il avait cru se souvenir qu’elle avait parlé du sixième rencard pour sortir sa fameuse robe sexy, celle sur laquelle il laissa glisser son regard à nouveau- il semblait que c’était plus facile pour elle de baisser sa garde que pour lui, alors que de toutes les hypothèses qu’il s’était construites dans son esprit pour expliquer cette soirée, il n’avait même pas pensé à ça, tout simplement.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMar 5 Avr 2016 - 19:05

Citation :
Isolde n’avait pas franchement le cœur à la fête, alors pendant un moment, alors qu’elle avait observé quelques instants tout le monde s’agiter pour tout mettre en place, elle s’était dit qu’elle allait simplement rentrer chez elle et faire sa vie là-bas. Ce qu’elle avait fait, pataugeant au beau milieu des cartons qui trainaient à présent aux quatre coins de son appartement. Mais y avait bien eue une partie d’elle qui avait envie de faire quelque chose ce soir. Mais pas avec Insurgency, pas avec Uprising. Ils voulaient fêter une victoire qu’elle ne voyait pas encore elle. Leur alliance, elle était toute nouvelle et pour le moment, les résultats ils n’étaient pas bien concrets. Ce qu’elle faisait à la mairie – ou du moins dans le petit coin du gymnase de la ville dans lequel ils étaient installés en attendant que la mairie soit de nouveau opérationnelle – ça n’avait pas encore changé les choses comme elle le voudrait. Elle savait bien qu’on ne pouvait pas tout faire du jour au lendemain, et sans doute que les autres, ils avaient raison, fêter les petites victoires ces derniers temps, c’était important parce qu’elles étaient bien peu nombreuses. Qu’ils fêtent tout ça pour elle alors, parce qu’elle tout ce qu’elle voulait, c’était passé une soirée avec Cesare. Il lui semblait que ça faisait déjà trop longtemps. Après avoir passé des semaines sans lui, il en fallait peu pour que ça fasse trop longtemps. Ils avaient bien le droit à leur deuxième rencard et ça aurait été mieux n’importe où en ville, mais se balader ensemble en ville, ce n’était pas encore au programme et aller chez elle pour l’instant, ce n’était pas envisageable. Alors le QG en fête, ça pouvait être le lieu idéal, au pire, une fois qu’il aurait quitté le château, Cesare serait incapable d’y retourner, et puis pour une fois, tout le monde avait l’esprit bien trop pris ailleurs pour s’occuper du DeMaggio.

De toute façon, elle l’avait ramené dans son bureau quelques minutes à peine après l’avoir repéré. Ce qui n’avait pas été franchement difficile, même s’il avait voulu se faire discret, elle, elle pouvait le repérer facilement, qu’il soit perdu au beau milieu d’une foule ou au contraire planqué dans un coin à se demander ce qu’il pouvait bien foutre ici. Ils seraient tranquilles dans son bureau, mieux qu’au beau milieu du bordel de son appartement. Elle aurait quand même voulu faire les choses mieux que ça, réorganiser la pièce et sans doute que si elle aurait eu le temps, elle serait allée faire des recherches sur Google pour trouver comment rendre les lieux un peu plus romantique, que ça ait plus l’air d’un rencard que d’elle qui montrait son bureau – dont il se fichait sans doute – à Cesare. Si elle avait eu la bonne idée de s’y prendre plus tôt peut-être bien qu’elle aurait réussi à faire quelque chose de mieux que ça, mais tant pis. Elle avait rapidement oublié son échec quand les mains de Cesare étaient venues se poser contre ses joues et qu’il l’avait embrassée. Rapidement, ses mains à elle s’étaient posées sur ses épaules. Sa réplique étira le sourire qu’elle avait déjà sur ses lèvres et le bisou qu’il ajouta par-dessus suffisait déjà à la combler de bonheur. « J’aurais pas eu l’air encore plus cinglée si je t’avais demandé de me rejoindre en costard dans un coin où y avait rien du tout. » Parce qu’y en avait beaucoup qui devaient penser qu’y avait rien dans ce coin, puisque que le château était parfaitement bien dissimulé par les pouvoirs d’Absalon, à part ce soir, pour quelques instants. « T’es quand même parfait de toute façon. » Il n’avait pas besoin d’être mieux fringué que ça pour être parfait de toute façon. Elle laissa glisser ses mains le long de bras pour venir attraper ses mains. « J’avais besoin d’te voir, tu manques trop vite. Et puis, y a rien qu’à exploser, personne qui est mort et personne qui est blessé. Du coup, ça s’annonce plutôt bien, faut en profiter. » Jusqu’à présent, ça avait toujours été des circonstances désastreuses qui les avaient réunis, mais pas ce soir et ça c’était une bonne chose, une chose dont elle avait eu besoin aussi. Alors peut-être que vu comme ça, ça n’avait pas l’air du rencard le plus romantique du monde, mais bon, ça avait déjà plus l’air d’un vrai rencard que toutes les fois où ils s’étaient vus avant ça. C’était un pas en avant vers le vrai rencard, peut-être bien que ce serait pour le sixième ça, le vrai rencard à l’extérieur, sans se soucier du regard des autres. Le fameux sixième rencard pendant lequel il semblait qu’il allait se passer vraiment beaucoup de choses.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMar 5 Avr 2016 - 20:51

Citation :
Cesare n’aurait pas eu la tête à grand-chose, ce soir, si Isolde ne lui avait pas envoyé un message providentiel et libérateur : c’était pourtant l’inquiétude, l’habituelle inquiétude qui les rassemblait, qui avait originellement poussé le jeune homme à tout de suite accepter de la voir. La force de l’habitude voulait qu’y’ait une mauvaise nouvelle, quelque chose de déplaisant, une catastrophe quelconque pour les rassembler : tous les deux, ils avaient trop essuyé des circonstances de ce genre pour pouvoir baisser leur garde bien longtemps. Radcliff ne leur laissait aucun répit, et le fait qu’Isolde ait été élue maire n’semblait pas changer grand-chose : et le DeMaggio, il l’avait déjà eue sa catastrophe, les paroles de son père tournant et tournant encore dans sa tête comme une mélopée tortionnaire. Sa mère avait été retrouvée morte, et même pas à cause des explosions provoquées par Kingsley Moren- même pas dans cette zone-là de la ville, même pas pour une raison quelconque. Juste tuée, comme ça, sans crier gare, comme si ç’avait été les risques du métier qui s’étaient retournées contre elle ; un transmutant, qui avait assassiné Isabela sans que rien ni personne n’en sache quoique ce soit. Et l’onde de choc avait laissé un Cesare hagard, fixer dans le blanc des yeux le géniteur qui lui avait si brutalement annoncé la nouvelle : la peine, elle n’avait rien de comparable avec la folie qui s’était incrustée dans son esprit dès lors qu’il avait trouvé le cadavre de sa petite sœur au milieu des décombres de la fête foraine. Mais… mais le drame s’était produit, et l’idée, la scène, les scénarios, les hypothèses, tout tournait à nouveau dans la tête d’un Cesare qui avait préféré rester seul avec lui-même jusque-là ; c’n’était pas comme avec Aria, c’n’était pas comme toutes les autres difficultés qu’il avait pu essuyer. C’était sa mère ; la femme qui lui avait donné la vie, celle qui était associée à trop de souvenirs doux-amers, celle qui était restée insondable jusqu’à la fin. Celle qui avait participé à torturer Aria, et l’avait probablement détesté lui pour être ce qu’il avait été- un dégénéré. Mais la nature elle-même semblait avoir créé un lien invisible et immuable, impossible à briser malgré la mésentente, la haine et la façon brutale dont Cesare avait fini par repousser ce personnage trop ambigu, trop douloureusement ambigu de sa vie. Il avait aimé sa mère, et c’était l’ironie la plus déplaisante de toute sa vie ; alors sûrement qu’il était arrivé jusqu’au point de rendez-vous indiqué par Isolde, l’humeur plus noire que jamais, parce qu’il s’était su incapable de n’pas pouvoir encaisser une autre mauvaise nouvelle en plus de celle-ci, quand bien même il était demeuré froid et sans expression vis-à-vis de tout ça. Y’aurait un enterrement, à un moment donné, d’ici quelques jours probablement ; mais il oubliait volontiers tout ça, dès lors que son regard se posait sur Isolde.

Ce soir, elle n’aurait pas à le supporter en train de pleurer toutes les larmes de son corps pour sa mère ; il n’en avait pas, et déjà dans un coin de sa tête, Cesare avait choisi l’option de complètement laisser de côté la moindre idée d’annoncer la nouvelle à Isolde. La seule fois où elle avait rencontré sa belle-mère, ç’avait été le soir de l’explosion de l’entrepôt, et aux yeux de la Saddler, Isabela n’avait probablement jamais valu plus que son mari, peu importaient les histoires que Cesare avait pu commencer à raconter sur son enfance- les rares moments heureux qu’il gardait en mémoire, ç’avait toujours été grâce à sa mère uniquement. Mine de rien, c’était quand même- encore, une part de lumière qui s’étouffait dans le néant. Un trop gros paradoxe pour lui, et il aurait besoin de jours entiers, peut-être plus encore, pour correctement trier ses sentiments : ceux qu’il éprouvait avec Isolde, étaient toujours aussi clairs, toujours aussi indéniables- et les sourires qui éclairèrent son visage pour la première fois depuis longtemps, ils furent sincères. Sincères tout autant que désespérés, dans quelques recoins meurtries de son âme. Il n’avait même pas observé le décor autour d’eux, n’ayant d’yeux que pour Isolde dans sa si belle robe- pourtant, il avait tout à découvrir du château sorti de nulle part en une nuit à peine : il avait déjà conclu qu’y’avait eu un transmutant, quelque part, qui avait fait marcher ses pouvoirs pour tout ça. Pour créer le château, ou pour le cacher à la vue de tous ? Qu’est-c’qu’il s’en foutait- il était venu ici, et Isolde rayonnait, irradiait d’une joie contagieuse ; c’était terrible de se sentir comme ça, si léger et si insouciant alors même qu’il avait cru être bon à plonger dans le néant de ses doutes. Mais il ne culpabilisait qu’à peine, et dès lors que d’une main, il caressa les cheveux blonds de la transmutante, il en avait oublié tout le reste. « T’aurais fait un pari risqué, d’toute manière, j’dois pas avoir de costard sous la main. » admit-il dans un sourire ironique – ça n’saurait tarder, qu’il doive s’en procurer un, mais c’n’était pas comme s’il avait déjà eu l’occasion d’en porter des masses. Hormis pour les enterrements – chose trop fréquente dans sa vie, l’opportunité s’était bien rarement prononcée. Il était parfait de toute façon- la réplique le fit sourire, alors que d’un baiser onctueux, il remerciait Isolde pour le compliment ; elle lui avait manqué aussi, terriblement, et c’n’était que maintenant qu’il s’en rendait compte. Son cœur avait été meurtri jusque-là, pulsant comme brisé contre son poitrail juste pour survivre avant qu’elle n’apparaisse dans son champ de vision ; ouais, ce soir, il avait besoin d’elle. Mais la fin de la réplique de la transmutante laissa glisser une ombre sur son visage- d’une fraction de seconde, avant qu’il ne force un sourire, une de ses paumes venant à nouveau caresser sa joue- « Ouais, aucune catastrophe. » et ce n’est qu’enfin qu’il daigna regarder autour d’eux – surtout pour ne pas s’perdre dans les yeux d’Isolde et laisser quoique ce soit le trahir ; il n’avait pas envie de parler de tout ça, encore moins de plomber l’ambiance avec quelque chose qui ne l’attristait qu’à un certain degré qu’il n’parvenait pas à comprendre. « Alors... j’te manquais trop et t’as trouvé la solution idéale pour me séquestrer, c’est ça ? » un sourire ironique sur les lèvres, il l’observa à nouveau, ses prunelles sombres détaillant avec attention tous les efforts qu’elle avait faits, et auxquels il ne demeurait certainement pas aveugle. « J’dois avouer que- buffet, champagne- jolie robe. Toi. T’as trouvé les bons arguments. » et en lâchant une des mains d’Isolde, il avait caressé le long de son bras, d’un mouvement de l’autre main attirant Isolde contre lui, pour l’embrasser à nouveau ; non pas qu’il n’ait l’intention de faire que ça, mais elle lui avait manqué tout autant, et se sustenter à ses lèvres, la sentir contre lui comme ça après avoir cru qu’il n’était bon qu’à apprécier sa solitude ce soir, c’était tout ce qu’il voulait.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 6 Avr 2016 - 3:14

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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 6 Avr 2016 - 4:24

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 6 Avr 2016 - 6:44

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 6 Avr 2016 - 11:24

Citation :
204638
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Faith Cunningham
Faith Cunningham

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeMer 6 Avr 2016 - 22:25

quand je te dis, réagis, tu t'enfuis. Quand je te soutiens, je supporte les maux qui ne sont pas les miens. Tu n'es pas malheureux, je ne le suis pas, alors debout.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Avr 2016 - 1:20

Citation :
204915
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Avr 2016 - 22:07

Citation :
205094
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeVen 8 Avr 2016 - 14:49

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeVen 8 Avr 2016 - 14:58

Citation :
Tout ce qui avait pu les séparer à une époque, ça n’avait plus d’importance aujourd’hui. Toutes les raisons qu’Isolde avait pu se trouver à une époque pour justifier sa haine envers Cesare, toutes les insultes qu’elle avait pu lui balancer en pleine tête, ou à n’importe qui voulant bien l’écouter, elle avait tracé un trait sur tout ça. Elle ne voulait même plus y penser, quand bien même ça représenté une partie de leur histoire commune sur laquelle peut-être bien qu’un jour ils seraient obligés de revenir. Mais c’était plus simple, du point de vue d’Isolde, de simplement tout enterrer et presque faire comme si ces neuf derniers mois n’avaient jamais existé. Parce qu’elle n’avait pas forcément envie de lui raconter qu’elle avait pu répondre avec aisance – au moins en face de personnes comme Aldrich, Léda ou Absalon – que le père de son bébé, c’était le plus gros connard que la terre ait pu porter et qu’elle espérait qu’un jour, il se fasse buter par l’un des transmutants qu’il jugeait si nécessaire de tuer et que si elle, elle le croisait de nouveau, elle allait lui faire regretter de l’avoir mise enceinte tout autant que de l’avoir trahie après avoir passé des mois et des mois à la manipuler pour mieux la briser à la fin, quitte à lui briser un à un tous les os du corps, juste pour lui montrer à quel point il avait pu lui faire mal. Elle en avait dit des choses, en face de lui comme dans son dos et la plupart des choses qu’elle avait pu raconter, elle ne les pensait même pas, parce que de toute évidence elle ne lui avait jamais brisé aucun os pour simplement lui faire mal et elle pouvait carrément assurer à présent que le plus gros connard que la terre ait porté, ce serait plutôt son père. Elle en avait dit des choses et franchement, elle n’avait pas envie de revenir là-dessus ; à quoi bon de toute façon, ça n’avait été que l’insulter pour l’insulter.

Elle ne pensait plus du tout de la même façon aujourd’hui qu’à cette époque, il avait été le bouc émissaire parfait à tout ce qu’elle pouvait ressentir à cette époque, mais c’était fini à présent. La rage, elle avait complètement disparue, au profit de sentiments bien plus doux, plus agréables que tout ce qu’elle avait pu ressentir avant qu’ils ne se retrouvent. C’était plus stable aussi, parce qu’elle s’était senti jongler entre le mépris et le pardon après leur baiser à la fête foraine, alors qu’il s’était pointé chez elle pour l’accuser d’être responsable de la mort de sa sœur. Elle ne voulait pas repenser à tous ces sentiments-là, elle préférait se perdre dans l’amour et le bonheur entre les mains de Cesare plutôt que de revenir sur cette époque où rien n’allait entre eux deux. Elle voulait aller de l’avant et ça n’avait rien de franchement difficile en cet instant. Tous les arguments qu’il avait, ça pouvait faire bien plus que lui faire baisser les armes de toute évidence. Là y avait pas photo, elle voulait bien lui appartenir et lui être soumise sans que ça ne pose le moindre problème, même pas à son égo de fille chiante et indépendante. Chacun de ses baisers réveillaient encore des frissons contre sa peau, alors même qu’elle sentait encore la température augmenter aussi bien autour d’elle qu’à l’intérieur d’elle-même. « Ouais, ça j’en doute pas une seule seconde. » Il la ferait céder autant de fois qu’il le voulait s’il continuait comme ça, briser sa résistance en baisers et en caresses c’était vraiment facile, et peut-être bien que les prochaines semaines, elle pourrait chercher à s’endurcir de ce côté-là, mais ça semblait bien impossible de résister à tout ça.
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Fiona Munroe
Fiona Munroe

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeVen 8 Avr 2016 - 14:59

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Joren Holgersen
Joren Holgersen

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeVen 8 Avr 2016 - 16:50

Citation :
205304
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