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| (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone | |
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Auteur | Message |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Mer 28 Sep 2016 - 4:05 | |
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SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE someone that changes everything, raises the standards and make you laugh something about her that you can't put into words and you don't want to let her go ☆☆☆
Si les lasagnes, les plats chinois et les petits gestes anodins devaient avoir désormais une symbolique toute particulière à l’esprit de Cesare et Isolde, juste grâce à quelques souvenirs mémorables, les petits-déjeuners, eux, s’affichaient également dans la lignée de quelques souvenirs bien récents. Mais pas forcément dans le bon sens, pour ceux-ci : il y avait eu ce premier petit-déjeuner après dix mois compliqués, qu’ils avaient partagé dans son appartement à lui, où ils avaient été partagés entre la gêne, des mots qu’ils ne trouvaient pas forcément, et la prescience de l’instant où ils devraient se séparer, quoiqu’il arrive. Y’avait aussi eu cet autre petit-déjeuner, chez elle cette fois, juste après la mort d’Anthea : là, ils avaient fait l’effort de se cuisiner quelque-chose, en plus du café bien serré destiné à les ramener sur la planète terre. Et tout comme la soirée, la nuit, le matin avait été douloureux et difficile à encaisser : ils s’étaient disputés, s’étaient arrachés le cœur en des souvenirs bien pénibles, et ils s’étaient quittés avec le regret plein la tête et les tripes. Y’avait aussi eu cet autre petit-déjeuner-là, où la veille s’était mal enclenchée, quand il était venu jusque chez elle pour lui crier dessus, tout le désarroi qui était grimpé en flèche dans son esprit, alors qu’il avait tout juste appris, par les journaux et par le biais des hunters, qu’Isolde Saddler s’engageait dans la campagne vers la mairie : comme ça, quelques semaines à peine après la naissance de Clara, moins de temps encore après qu’ils se soient enfin retrouvés, sans même le lui dire, sans même croire qu’il pouvait s’en préoccuper. Et aussi brûlants avaient été les premiers moments qu’ils avaient passés ensemble ce soir-là, au bord de l’explosion ultime, mettant une fin prématurée à leur histoire, le lendemain avait été… particulier. Ils n’avaient pas eu de café, ce jour-là, ni même de nourriture pour se remplir la panse alors même qu’ils avaient déjà délaissé leur repas la veille : Cesare et Isolde, tous les deux, ne se souvenaient que trop bien des nouvelles techniques bien érotiques et mémorables qu’ils avaient testées pour se réveiller et se remplir d’énergie. Ç’avait marché, mine de rien. Et peut-être naïvement, le DeMaggio avait quitté l’appartement de la jeune femme en se disant que quelque-chose dans cette aisance-là qu’ils avaient eue ce matin en particulier, les avait aidés à passer le pas entre l’acceptation et la douleur. La séparation n’devait pas être une fatalité, pesant si lourdement sur leurs épaules : encore et encore, ils y avaient survécu, et maintenant, le brun n’voulait certainement plus pensé à des circonstances où il devrait quitter tout ça, Isolde, Clara et la vie confortable qu’ils se construisaient peu à peu, pour quelque raison que ce soit. Il n’y aurait plus aucune raison valable pour qu’il fasse une chose pareille : plus de neveu à sauver, pas de sœur à protéger. Alors même qu’il avait tant appréhendé leur retour de Paris, et la décision qu’il devrait prendre, de quitter à nouveau la femme qu’il aimait et leur fille, pour reprendre son travail auprès des hunters, maintenant, c’n’était plus une option. Non seulement parce que son père voulait le tuer, désormais, évidemment. Mais aussi parce qu’il n’en avait plus l’envie, plus la force, plus la volonté ; plus même l’instinct sacrificiel, l’impression qu’il devait au moins ça au monde.
Faudrait être fou, d’toute manière, pour enfin en être arrivé là, enfin avoir tout ça, pour finalement aller jouer les héros, dans un univers qui n’changerait jamais, de toute manière. Maintenant, sans vouloir être pessimiste, il semblait bien que chaque effort accompli par Isolde pour devenir maire, allait d’toute manière être réduit à néant par un président qui s’disait neutre, mais dont les premières démarches déjà, promettaient d’pourrir la vie de Clara pour aussi longtemps que possible. Qu’est-c’qu’ils feraient, si leur fille devait être ouvertement affichée mutante, dès les premiers mois de sa vie ? Comment allait-elle vivre, comme ça ? A quoi est-c’que ça ouvrait la porte, franchement ? Cesare, il n’aurait jamais cru penser ça d’sa vie, à une époque ; parfois, il retombait dans ces travers qui lui murmuraient que peut-être, il serait moins difficile pour leur fille de grandir avec les effets secondaires du vaccin, que marquée comme du bétail, scrutée et chassée plus aisément que jamais. Dans ces moments-là, il savait plus que jamais, que sa place était là ; à protéger Clara, à protéger Isolde, autant qu’il le pouvait – de trop nombreux incidents lui avaient prouvé, depuis, que c’n’était pas en gardant ses distances, en étant absent et secret, qu’il les aiderait. Non, s’il fallait en croire les signes lancés par le destin ou il n’savait quoi, c’était surtout rassemblés, ensemble, et unis, qu’ils étaient en sécurité. Et peut-être alors, qu’ils prendraient la décision de déménager dans un pays voisin, moins tyrannique et méfiant vis-à-vis des mutants ; finalement, la possibilité pour protéger Clara, elle était toujours là, quelque part. Pour l’heure, même si c’était un des sujets traités par les chaines d’information à chaque fois qu’il allumait la télévision, dans un sursaut d’ennui, avant de l’éteindre à nouveau bien assez tôt, rien n’était concret. Ils étaient encore tranquilles, dans leur petit coin de campagne, même à Radcliff ; assez tranquilles pour que le petit-déjeuner se rattache maintenant à des souvenirs bien différents que ceux qu’ils avaient eu l’habitude de porter, à l’époque difficile, chaotique et variable de leur histoire. « Ca dépend du contexte, hein ? » il la nargua, haussant un sourcil, avant de l’observer à nouveau, un sourire défiant accroché aux lèvres : « Alors-… dis-moi une activité que j’pourrais faire, et dans laquelle tu m’imagines particulièrement sexy. Autre chose que dans le contexte sexuel, cela dit. » parce qu’il savait déjà bien qu’elle le trouvait sexy dans ces moments-là ; et fallait bien varier la flatterie, des fois. « J’ferai pareil pour toi, après. » c’n’était pas bien compliqué, au fond, d’imaginer une Isolde sexy et affriolante selon certains contextes. Elle pourrait être en train de vider le lave-vaisselle qu’il la trouverait sexy ; c’était Isolde. Sans conteste, si elle devait vraiment sortir le grand-jeu de l’infirmière Isolde, il serait totalement perdu : le songe le fit ricaner, avant qu’il ne prenne un faux air triste à sa réplique : « Quoi ? Elle est même pas un peu coquine l’infirmière Saddler ? » quelle déception ; si elle devait être raisonnable tout le temps, ce n’serait pas bien amusant, vu le contexte dans lequel elle avait été créée, cette fameuse infirmière digne de tous les fantasmes. « Faudrait que j’aille vérifier sur le topo que les médecins m’ont écrit avant que j’sorte de l’hôpital. Si ça s’trouve j’ai même pas le droit d’avoir des rapports sexuels avant x semaines. » provocateur, toujours avec son rictus aux lèvres, il prit un air innocent : si c’était même l’infirmière en Isolde qui disait d’écouter les médecins, hein. Elle l’avait déjà assez tanné, ces derniers temps, à chaque fois qu’il en faisait un peu à sa tête. Clairement, s’il y avait eu des indications sur les rapports sexuels, il n’y avait pas fait attention jusque-là, et il avait déjà mis un sérieux coup de canif à la prescription médicale : mais c’n’était qu’un de plus, hein. Alors un peu plus ou un peu moins, oui, en effet, il aurait pu le prendre ce café, sans se poser trop de questions ; mais exactement, un bon verre de jus de fruit, ça marchait aussi. En retournant vers le frigo, Cesare se servit un grand verre de jus d’orange, haussant les épaules : « Au moins, ça m’a permis de confirmer mon impression d’toujours : le thé, peu importe les feuilles qu’il est censé y’avoir dedans, ça a le même goût à chaque fois. » il en était sûr, maintenant. Il en avait franchement goûté tout un échantillonnage, du plus sobre à des trucs un peu classieux, mais c’était juste de l’eau chaude, avec un goût faiblard et bizarre. En gros, parfois, il avait juste eu l’impression de boire sa pisse : définitivement, pas le meilleur sentiment du monde. Il était bien, là, juste avec son jus de fruit, et la viennoiserie qu’il prit pour commencer à mordre dedans. « Ouais. J’crois qu’on a pas beaucoup de soucis à se faire, si on suit pas ce qui est recommandé. » il marmonna simplement ; déjà, il avait marqué les esprits à l’hôpital, lui, inconnu au bataillon et pourtant avec tant de cicatrices sur le corps, qu’on s’était lancés dans tout un tas d’analyses auxquelles il aurait bien voulu pouvoir résister. Il n’était probablement pas conseillé d’continuer pendant plus de dix ans à faire un job comme chasseur, et pourtant, c’était c’qu’il avait été bien obligé de faire. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Mer 28 Sep 2016 - 17:47 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — where you are is where I wanna be. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do. Elle savait bien Isolde, que cette matinée et son vingt-sixième anniversaire en général, ils resteraient gravées dans sa mémoire pendant longtemps, des années, toujours peut-être même, parce que c’était la première fois de sa vie qu’elle fêtait son anniversaire en compagnie de Cesare et les premières fallait croire qu’elles étaient faites pour marquer les esprits. Les premières fois avec Cesare en tout cas, Isolde savait qu’elle s’en souviendrait. Parce que Cesare, il était ce type qui avait tout changé dans sa vie, celui qui effaçait les autres expériences avec aisance et sans que ça n’ait rien de regrettable. Dans tout ce qu’elle avait connu avant Cesare, évidemment qu’y avait des trucs dont elle se souvenait et qu’elle n’avait pas envie d’oublier, des moments avec son père, avec Anthea, avec ses amis. Y avait des anniversaires, avant le vingt-sixième, qu’elle avait apprécié et qui lui avait créé des souvenirs dont elle n’avait pas envie de se débarrasser, mais y en avait aussi dont elle se passait volontiers et avec Cesare, c’était pas bien compliqué d’oublier tout ce qui avait été difficile, tout ce qui avait été déprimant, au profit des souvenirs qu’elle était en train de se créer en compagnie de Cesare. Alors, son vingt-cinquième anniversaire, celui qu’elle avait passé toute seule dans son coin parce que la plupart de ses amis étaient morts, qu’elle n’était plus avec Cesare et qu’elle venait d’apprendre qu’elle attendait un bébé dont elle ne voulait pas. Cet anniversaire, elle pouvait facilement l’oublier sans le moindre regret pour le remplacer par les souvenirs de ses vingt-six ans, parce que cet anniversaire-là, elle savait qu’au moins, il en vaudrait la peine, comme tous les moments qu’elle pouvait passer en compagnie de Cesare. Maintenant qu’il était là tous les jours, elle avait l’impression que tous les jours valait la peine d’être vécus et bien gardés en mémoire, parce qu’avec lui, sa vie avait bien plus de sens qu’elle n’en avait jamais eu avant.
Elle avait pourtant toujours cru qu’elle n’avait besoin de personne dans sa vie Isolde, qu’elle s’en sortait très bien toute seule. Elle avait aussi cru qu’elle passerait sa vie entière ç se battre pour ce qui lui semblait juste et qu’elle pourrait bien crever pour son combat parce qu’il en valait la peine. Pourtant maintenant, elle savait qu’elle n’avait pas envie de mourir et qu’y avait rien au monde de plus important à ses yeux que ce qu’elle avait avec Cesare et avec Clara. Le reste ; c’était important, les transmutants tout ça, c’était des trucs qui continuaient de compter à ses yeux, elle continuait de penser qu’il fallait bien que quelqu’un se batte pour que les transmutants obtienne la justice qu’ils méritaient. Mais ce n’était plus aussi important que ça avait pu l’être à une époque, pas assez pour qu’elle lâcher tout le reste pour ça. Maintenant, c’était Clara et Cesare les plus importants, eux deux qu’elle choisirait avant tout le reste. Y avait aucun autre endroit où elle voulait être qu’ici avec lui, en train de partager un petit-déjeuner le matin de son anniversaire. « T’es tout le temps sexy. Mais si je devais choisir une activité, je dirais du sport. Genre des pompes torse-nu, ce serait ce vraiment sexy. » Et ça n’avait rien de sexuel, quand bien même si elle devait le voir torse-nu en train de faire des pompes, elle n’était pas sûre de pouvoir tenir bien longtemps à juste le regarder. « Alors, dans quelle situation non sexuelle est-ce que je pourrais être sexy ? » Il avait dit après tout qu’il répondait à la question la concernant alors, c’était à son tour maintenant. Dans le contexte sexuel, il pouvait encore l’imaginer en infirmière sexy, puisqu’ils en avaient déjà parlé et que l’infirmière Saddler collait bien au contexte ces derniers temps. « Oh si, elle peut être coquine l’infirmière Saddler, mais elle est aussi chargée de prendre soin de son seul et unique patient. » Alors elle ne pouvait pas donner des conseils qui allaient à l’encontre de ceux des docteurs, mais sans les deux grosses traces de coup de couteaux dans son abdomen, elle pourrait l’être, coquine. « J’vois pas pourquoi, tan que tu as infirmière Saddler pour prendre soin de toi. » Elle haussa légèrement les épaules, elle n’aurait pas fait la maline si ses blessures avaient dû se rouvrir, elle n’avait vraiment rien d’une infirmière après tout. Mais il allait bien et il avait eu le temps de récupérer avant qu’ils n’aient de relations sexuels, parce qu’elle avait été tellement paranoïaque qu’elle avait été chiante au début, à pas vouloir qu’il fasse le moindre effort, même de ce côté, mais maintenant, ça allait mieux et il le lui avait bien prouvé ce matin. Elle laissa échapper un léger rire suite à sa réplique sur le thé. « Pourtant le thé c’est tellement raffiné, darling » Elle prononça ces quelques mots avec un semblant d’accent anglais. Elle ne savait pas comment ils faisaient, les anglais, pour boire autant de thé, alors que clairement ça n’avait pas le moindre gout. Enfin, chacun son délire sans doute et ça restait cliché que dire que c’était un truc d’anglais. Y avait plein de monde qui aimait ça après tout. Elle, elle préférait définitivement son grand bol de café. « Ça dépend des recommandations quand même. Si jamais j’te recommande de m’embrasser minimum cinq fois par jours, pour ta santé, évidemment, j’espère que tu suivras les recommandations. » Celle-là, elle pouvait bien venir de l’infirmière Saddler et elle était bien entendu, très importante, un genre de recommandation vitale même et cinq fois, c’était vraiment un minimum. « C’matin, ça compte que comme un baiser. » Pourtant, ils avaient échangé plus d’un baiser ce matin, plus de cinq sans l’ombre d’un doute, mais au moins comme ça, elle avait tout loisir d’en réclamer d’autres. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Jeu 29 Sep 2016 - 5:30 | |
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SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE someone that changes everything, raises the standards and make you laugh something about her that you can't put into words and you don't want to let her go ☆☆☆
Et même s’il n’avait jamais été un matérialiste au moment d’appréhender ses histoires d’amour, Cesare aurait été bien fou de ne pas voir, remarquer et reconnaître toutes les qualités extérieures d’Isolde. Evidemment, à mesure qu’ils avaient connecté l’un à l’autre, appris à s’connaître et à se livrer l’un l’autre couche après couche, c’était tout ce qui avait importé pour le DeMaggio : quelqu’un qui reconnaissait ces qualités qu’trop peu d’gens daignaient voir, quelqu’un qui s’en préoccupait au moins d’une quelconque manière. Mais les grands yeux bleus de la Saddler, son sourire contrit retroussant tout juste ses lèvres, la lueur au fond de ses prunelles, la blancheur de sa peau si douce, la chaleur infiniment humaine qui se dégageait de l’harmonie toute entière de la femme qu’elle était – tout ça, aussi, ç’avait fait tilt dans sa tête, ç’avait fait palpiter son cœur, et ç’avait précipité un peu plus la valse de cet attachement qui les avait submergés sans crier gare. Evidemment qu’Isolde elle était belle, pour lui, sexy et attrayante, excitante et surprenante ; des songes qu’il s’était pourtant gardé d’avoir pendant bien longtemps, force de l’habitude, et aussi pour n’pas tomber dans cette mécanique des mecs que la blonde dénonçait si souvent, de son sale caractère. En hauts talons d’escarpins, en baskets, avec ses tailleurs si récents, ou juste de vieilles guenilles pour trainer confortablement à la maison et s’occuper de Clara – elle était belle au naturel comme quand elle prenait le temps de se préparer : combien d’fois est-ce que Cesare les lui avait confiés, ces songes qu’elle aimait tant entendre, fallait croire ? Y’avait bien eu un temps, y’a pas si longtemps que ça, où il s’était senti un peu coincé – à dire qu’il la trouvait sexy aussi en jogging, avant qu’elle ne relève alors qu’elle n’avait pas besoin de faire plein d’efforts pour lui plaire. C’était compliqué, hein, la façon d’expliquer comment Isolde, elle lui plaisait toute entière : elle n’avait pas besoin de forcer sur les apparats pour compenser quelque-chose. Son extérieur, c’était l’extension de la femme qu’elle était ; assurée, forte, fière, confiante, un peu trop impulsive – c’côté de chieuse avec lequel il était si souvent rentré en collision lors de leurs disputes. Et aussi, dans ces moments plein de douceur où ils n’étaient que tous les deux, intimement connectés par ces faciès qu’ils n’semblaient montrer qu’à l’un et à l’autre, elle était douce, réconfortante, familière, empathique, et elle semblait être assez peu exigeante pour n’pas attendre de lui plus que ça ; Cesare, pas vraiment adapté à la vie normale, et pas vraiment capable d’faire les choses très bien. Il aimait tout, chez Isolde, de ces vingt pour cent sur lesquels il avait déclaré propriété, à ce cœur qu’il avait conquis, ces aisances, ces mécanismes, ces logiques qu’ils n’avaient que l’un avec l’autre. Il aimait les courbes d’Isolde, mais il n’l’avait jamais aimée que pour ça ; elle n’avait jamais captivé son regard, dans les premiers murmures de leur histoire que grâce à ça. C’était si extensible, le pourquoi du comment il l’aimait elle, que c’était indescriptible en des mots clairs et définitifs, finis en quelques phrases à peine ; c’était un peu comme l’fait qu’il n’puisse pas expliquer ce qui lui plaisait tant dans cette vie tristement banale qu’ils avaient là, ensemble. Lui qui s’était persuadé pendant tant d’années que c’n’était pas l’genre d’existence pour lui, qu’il s’ferait chier, et qu’il aspirait à plus que ça.
Alors peut-être qu’il venait d’s’aventurer là, sur un chemin bien tortueux encore une fois, avec sa question à la con, son petit défi amusant. La réponse de la mutante, d’ailleurs, le fit ricaner ouvertement ; c’était donc ce genre d’idées qu’elle se faisait dans la tête quand elle l’imaginait sexy, à mille kilomètres du vieux péquenaud qui se collait une fausse moustache, se foutait un sombrero, et se mettait à lui chanter une sérénade mexicaine. Il était vrai, qu’au moins c’était plus flatteur, et qu’il pouvait totalement remplir cette attente-là, sans trop se faire prier, contrairement au cliché du sud-américain désespéré qu’il n’était pas. Elle avait déjà réussi à le convaincre une fois de lui chanter une chanson, c’n’était pas prêt de recommencer. « J’vais aussi t’imaginer faire des pompes torse-nu alors, pour compenser. » marmonna-t-il avec humour, sans pouvoir se défaire du petit rictus flatté qui s’était accroché à sa bouche ; il n’allait certainement pas lui promettre de rendre son fantasme réalité, elle allait devoir vivre avec la potentielle surprise, peut-être un jour au tournant. Malheureusement, il n’était, là, pas censé faire du sport à un tel niveau sans l’autorisation médicale officielle, ou une connerie de c’genre. « T’es tout le temps sexy aussi. » haussa-t-il les épaules, comme si c’était la chose la plus évidente à dire. Mais évidemment, il était déjà à l’observer plus attentivement, toujours souriant. « Mais quand tu lis un truc très important, genre, sur ton ordinateur, t’as cette fossette qui apparait entre tes sourcils, là- » il désigna une zone sur son visage à lui « ça c’est sexy. » mais non, ça n’exigeait pas grand-chose de son imagination, ça, puisque c’était on ne peut plus concret. « J’parie que tu seras sexy quand tu sauras conduire, et que tu seras à l’aise. » là au moins, ç’avait plus l’allure du fantasme bien imaginé ; pour l’heure, Isolde n’avait pas encore repassé son permis, alors c’était compliqué. En vérité, maintenant que son esprit avait commencé à s’aventurer dans tous les sens, il n’savait pas vraiment s’il allait pouvoir s’arrêter. Elle serait sexy aussi, évidemment, en infirmière coquine, comme ils en avaient déjà si souvent parlé : levant les yeux au ciel, Cesare la défia du regard : « Qu’elle n’s’en fasse pas, l’infirmière Saddler, son seul patient est pas en sucre, au moins. » combien d’fois avaient-ils eu ce débat sérieusement, pendant les jours qui venaient de passer ? Au moins, il n’en était pas à se sentir en complète mauvaise attitude, quand il refusait de boire son thé – fallait croire que l’fait qu’elle n’aime pas ça non plus, permettait à Isolde d’être un peu plus compréhensive : sinon, c’était surtout ‘fais c’que je dis, pas ce que je fais’ ce genre de convalescence, auprès de l’infirmière Saddler. Maintenant qu’ils s’aventuraient sur un chemin bien moins dangereux de sa guérison, il commençait à préférer les recommandations improvisées par la blonde, même si elles semblaient être très exigeantes, ce qui ne manqua pas de marquer son esprit : « Tous les bisous que j’t’ai fais, depuis ce matin, ils comptent comme un seul ? » il en sembla presque vexé, comme si ça voulait dire que ses baisers en solo, avaient si peu d’valeur que ça. « J’crois qu’y’a que toi qui peux comprendre cette échelle de valeur. T’auras qu’à m’dire quand j’aurai atteint les fameux cinq baisers recommandés. » parce qu’il voulait bien les suivre, ces recommandations-là : comme quoi, c’n’était qu’une question de motivation. Et Isolde, elle le motivait toujours bien efficacement. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Jeu 29 Sep 2016 - 14:02 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — where you are is where I wanna be. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do. Evidemment, y avait plein de trucs qu’elle aimait chez Cesare, plein de moments où elle pouvait le trouver sexy sans qu’il n’ait besoin de faire tomber le t-shirt. Mais elle mentirait si elle disait que sa carrure, ses muscles bien marqués, la rendait complètement indifférente. C’était bien cette vision, l’autre fois chez lui qui avait réveillé ses hormones pour les rendre complètement folles, installant la gêne en elle. Peut-être que ça aurait été plus simple pour lui aussi si elle n’avait pas débarqué en serviette de bain après sa douche. Y avait une attirance physique entre eux deux, ils ne pouvaient pas le nier et heureusement sans doute que ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre était aussi basé là-dessus, parce qu’il fallait bien ça aussi pour construire un couple avec des sentiments solides. Ça aurait été inquiétant que ce ne soit que physique, ça aurait été qu’une histoire de cul et rien de plus si tel avait dû être le cas. Si y avait eu aucune attirance physique, mais qu’ils avaient quand même su apprécier l’un et l’autre la personnalité de l’autre, ils ne seraient peut-être que des amis. Il fallait bien les deux aspects pour faire un couple, alors ouais, Isolde, elle les aimait les muscles de Cesare, tout autant qu’il aimait ses formes, après tout, elle se souvenait de plusieurs conversations sur ses seins, entre le fait qu’il n’avait pas envie qu’elle s’en fasse retirer, ou le fait qu’il préférait celui de droite. Malgré tout, l’un comme l’autre, c’était pas les premiers trucs qu’ils avaient choisi, ce jour où ils s’étaient attribué vingt pour cent du corps de l’autre et elle lui avait dit de toute façon, que même sans ses muscles elle l’aimerait toujours. Au final, l’amour, c’était vraiment un sentiment compliqué, parce qu’elle savait qu’elle l’aimait pour tout un tas de chose, dont son physique et pourtant, elle savait qu’elle l’aimerait toujours s’il devait changer.
C’était difficile à comprendre et à expliquer l’amour, y avait bien que les poètes pour trouver les meilleurs mots pour le décrire ce sentiment. Isolde elle, elle aurait probablement toujours du mal, heureusement, Cesare le savait qu’elle n’était pas très romantique comme fille. Elle s’améliorait avec le temps cela dit, alors peut-être bien qu’un jour, elle serait capable de lui écrire des poèmes d’amour pour mettre des mots sur ce qu’elle ressentait pour lui. Pour le moment, elle pouvait au moins lui dire ce qu’elle aimait chez lui, c’était déjà ça et puisqu’il avait demandait une scène dans laquelle elle le trouverait sexy, elle en avait trouvé une parmi tant d’autres. Torse nu en train de faire du sport, forcément qu’elle le trouverait sexy. L’inverse en revanche ça la laissait septique. « Ce serait vraiment pas pratique quand même. Jveux dire, avec la gravité tout ça. » Elle porta sa main à sa poitrine, comme soudainement soucieuse pour ses seins. Sans rien pour les retenir en faisant des pompes, ce serait forcément gênant. Elle laissa échapper un léger rire, attendri plus que moqueur. « Mes fossettes sont sexy ? » Elle avait du mal à penser comme ça, elle avait du mal à les voir ses fossettes de toute façon, surtout celle qui pouvait naitre sur son front quand elle lisait quelque chose. « Si je passe pas mon temps à gueuler contre les autres conducteurs. » Elle le faisait déjà en tant que passager, alors y avait fort à parier qu’elle serait ce genre de personne à gueuler facilement, quand elle aurait enfin ce fichu permis de conduire. C’était peut-être ce qui faisait qu’elle l’avait toujours raté jusqu’à présent, parce que même au volant, elle s’énervait pour un rien. Elle avait un sale caractère Isolde, colérique, râleuse certes, mais des fois elle estimait que c’était pour des bonnes raisons, même si ça la poussait à râlait sur Cesare, parce qu’il venait de se faire poignarder et qu’elle voulait qu’il fasse attention et suive ce que les médecins lui avait dit. C’était pas méchant, certainement pas une envie de l’agacer et de croire qu’il était en sucre comme il disait. « Elle le sait bien infirmière Saddler, mais c’est plus fort, elle est obligée de s’inquiéter pour son patient. » L’inquiétude, fallait croire que ça allait de pair avec l’amour, elle s’inquièterait même s’il devait attraper un rhume, alors deux coups de couteaux, forcément, elle était très inquiète. Maintenant, il allait mieux, alors elle voulait bien faire des efforts et lui foutre un peu la paix, mais ça ne l’empêchait pas de trouver des recommandations – médicales, évidemment – pour qu’il aille mieux. « Ouais, parce que ça me donne une bonne raison d’en réclamer d’autres. » Comme si elle avait vraiment besoin d’une raison pour exiger quelques baisers. « Elle est facile mon échelle. Si les baisers sont trop rapprochés dans le temps, ça compte que comme un. Comme ça, ça fait plus de bisous plusieurs fois dans la journée. » C’était l’échelle qui visait à en profiter le plus de toute évidence et elle ne saurait jamais quand est-ce qu’il aurait atteint ses cinq baisers quotidien dans le fond, parce qu’elle ne les comptait pas vraiment. « C’est médicalement prouvé, beaucoup de baisers, plusieurs fois par jour, ça aide les blessures à cicatriser plus rapidement. » C’était prouvé de rien du tout en vérité, mais ça semblait bien pour elle comme pour lui cette histoire de traitement non ? |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Ven 30 Sep 2016 - 5:08 | |
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Sans doute que ça devait faire partie des choses les plus élémentaires de l’amour, le fait de ne pas pouvoir décrire les sentiments comme quelque-chose de bien défini et totalement acquis : si on devait savoir dès le début, toutes les raisons pour lesquelles on aimait quelqu’un, et jusqu’à quel degré, l’amour en crèverait bien trop vite, non ? Cesare, il n’avait jamais vraiment aimé l’inconnu, pourtant ; bien au contraire, même dans ses romances passées, il avait toujours fait en sorte de garder le contrôle de son cœur et d’sa dévotion, quitte même à pousser les circonstances jusqu’à la fin de son couple. Parfois, il avait fini par s’dire que le célibat était mieux que ça, vouer sa vie avec déraison à des fluctuations d’un organe au creux de son poitrail : des théories qui, toutes, s’envolaient quand il regardait Isolde. Peut-être avait-ce été grâce aux circonstances on ne peut plus propices : alors qu’il s’était su comme dénué de toutes ses autres richesses, il avait été ouvert à un genre d’abandon, qui lui avait permis d’laisser ses sentiments dériver vers une destination inconnue. Et au final, une fois qu’il s’était laissé prendre au jeu, tout s’était fait de son propre chef : et maintenant ? Il était inenvisageable à Cesare, de revenir en arrière. Même réécrire l’histoire pour faire d’lui le digne fils des DeMaggio qui n’avait jamais perdu son chemin, jamais perdu la considération et la fierté de ses parents : une appartenance bien fade, en comparaison de l’évidence qui coulait dans ses veines, courait dans ses chairs, à chaque moment qu’il vivait désormais quand Isolde rentrait du travail, ou quand il avait Clara dans ses bras. Et pourtant, il se savait bien fou, d’alimenter d’telles envies, avec la vie qu’il avait toujours menée, les gens qu’il avait toujours côtoyés et qui voulaient sa mort désormais, la ville dans laquelle ils se trouvaient : mais c’était d’plus en plus facile d’oublier tout ça, alors que l’aisance s’installait, l’imprudence gouvernait leurs moments et leurs choix. Ils n’étaient plus à Paris, à l’autre bout du monde, géographiquement trop loin pour être atteints par quelque menace que ce soit, et pourtant, ils agissaient avec la même démesure imprudente, la même attitude provocatrice face à ces ennemis censés être partout, et dont la menace insidieuse avait tant écrit leurs jours et guidé leurs décisions, à une époque. Plus jamais ; ç’avait été la promesse qu’ils s’étaient faite après l’incident à la mairie, après tout. Le serment qu’ils avaient renforcé après l’enlèvement d’Isolde. La conviction qu’il n’comptait plus lâcher : ce serait inenvisageable, pour lui, maintenant, qu’un jour il doive plier ses rares bagages ici, laissant Isolde et Clara derrière lui pour une d’ces raisons, autrefois si habituelles à leurs séparations à l’aube.
Ce matin, ils n’prenaient pas leur petit-déjeuner avec la boule au ventre, et l’assurance qu’il devrait bien trop tôt passer cette porte : s’ils sortaient aujourd’hui, ce serait tous les trois, pour aller se promener, prendre l’air, ou faire un d’ces trucs affreusement normaux qui n’avaient que trop rarement fait partie de leurs existences, pendant tant de temps. Parce que si Cesare, lui, il avait toujours eu une vie d’merde, où l’humanité avait été sacrifiée au nom d’une cause plus grande ; Isolde, elle, elle n’avait pas eu un bien meilleur quotidien depuis la mort de son père. Et c’était bien ensemble, et parce qu’ils étaient ensemble, qu’ils s’donnaient une chance à tout ça. Ce matin, alors, y’avait pas de boule au ventre, d’appréhension, de gêne ténue dans leurs paroles alors qu’un moment imminent semblait se profiler. Y’avait pas de lourdeur, mais plutôt l’opposé, une légèreté vivace à laquelle ils devaient encore s’habituer, parfois. Pas besoin de regarder l’heure, d’penser au couvre-feu, qui n’était de toute façon plus en vigueur depuis des lustres ; Cesare, il n’avait plus besoin de surveiller son téléphone, la montée du soleil dans le ciel. Evidemment, il inspectait encore régulièrement les rues dans lesquelles il pouvait s’trouver ; il passait souvent sa main au niveau de sa ceinture, où semblait se trouver le spectre de son arme à feu : ça faisait depuis l’hôpital, qu’il n’la portait plus. Et Cesare n’savait que trop bien, qu’y’avait des fois où il se sentait infiniment vulnérable sans ; d’autres fois où il oubliait l’absence de celle-ci. C’était toujours facile, d’oublier ces choses si élémentaires pourtant, quand il était avec Isolde. « Tu devrais éviter d’vouloir me faire penser à ce que la gravité pourrait faire à tes seins sans soutien-gorge. » releva-t-il, parce qu’il n’y avait effectivement pas pensé jusqu’alors : mais maintenant, il commençait à se faire de bonnes images dans un coin de son imagination. Il le lui avait souvent dit, à Isolde, après tout, qu’il aimait tout particulièrement sa poitrine, et ça n’avait jamais, jamais, ô grand jamais, été un mensonge ou une exagération. Alors évidemment, que lui, il était parti sur un truc plus romantique et niais que sexy, quand il avait été question de parler d’choses qu’il trouvait sexy chez elle ; évidemment, elle savait déjà qu’il aimait ses seins, combien de fois en avait-il fait les louanges ? « Ouais, tes fossettes sont sexy. Celle que tu as quand tu lis, et celle que tu as quand tu souris. Et en plus, quand tu travailles, t’as tes lunettes, et ça te donne un air très studieux, que j’aurais jamais imaginé aussi sexy. » s’il devait la couvrir de compliments, hein ; et puis, c’était encore une fois très vrai. Tous les hommes, avaient forcément des fantasmes, avec une fausse jeune femme très studieuse qui en vérité s’avérait pleine de surprises. Isolde avec des lunettes, son tailleur, son chemisier, et sa poitrine, et ses courbes et ses jambes gracieusement mises en valeur dans ses chaussures à talon, elle rassemblait un peu l’allure générale de ces idées-là, quand elle travaillait tard le soir. Heureusement, il avait toujours fait preuve du plus grand respect qui soit pour sa concentration, et il n’avait fait qu’observer. Ses fossettes. Evidemment. Celles-là même qui pouvaient donner un tout autre ton à son visage quand ils se disputaient ; Cesare en leva doucement les yeux au ciel, dans un sourire faussement gêné, alors qu’elle lui signifiait qu’elle s’inquiéterait pour lui, quoiqu’il en soit. Même s’il avait souvent râlé ces derniers jours à cause de l’attitude de la jeune femme, l’ennui, les médicaments, le régime alimentaire, la frustration – ce cocktail d’émotions détonnant, il ne gardait pas quelque amertume que ce soit à l’égard des soucis que la blonde avait pu avoir pour lui. « Il va vraiment falloir que j’prouve à l’infirmière Saddler, alors, que son patient va très bien. » quitte à faire des pompes torse-nu, hein. Ou plus encore. Franchement, au goût du DeMaggio, c’était pousser le vice pour kedalle, de médicalement, officiellement, exiger de lui qu’il reste encore alité. Quelles conneries. Et pas sûr qu’eux, ils jugent la technique d’Isolde très utile et efficace ; Cesare, lui, il n’allait certainement pas s’en plaindre – même s’il en vint à grimacer légèrement, suspicieux face aux propos de la mutante. « C’est quand même bizarre, moi j’penserais surtout que c’est recevoir des baisers qui pourrait m’aider à guérir, plus qu’en donner. J’veux dire, c’est quand on se sent aimé qu’on a envie de guérir. » mais évidemment qu’il ne se plaindrait jamais d’embrasser Isolde aussi souvent que possible – l’inverse, pourtant, il n’était pas contre non plus, hein. Alors quitte à jouer la carte du pauvre patient médicalement en besoin d’amour, il pouvait tirer sur la corde lui aussi. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Ven 30 Sep 2016 - 13:35 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — where you are is where I wanna be. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do. Elle ne savait pas trop Isolde, ce que c’était que l’amour, elle l’avait fui depuis tellement longtemps qu’elle n’avait pas assez expérimenté le sentiment pour être capable de le comprendre. Elle avait même douté à un moment de ses capacités à aimer Clara, comme si c’était un sentiment tellement pas naturel qu’elle ne avait cru que ça ne viendrait pas avec aisance, comme on pouvait le dire un peu partout en parlant d’instinct maternel ou de trucs comme ça. Ce n’était clairement pas venu tout de suite chez elle l’instinct maternel, à la place, elle avait eu tout un tas de pensées horribles, dont elle avait honte à présent et qui allait bien plus loin que son envie d’avorter ou celle de placer le bébé à l’adoption en se disant qu’au moins comme ça, il aurait des parents qui l’aimerait et qui auraient vraiment envie d’avoir un enfant. Il lui avait fallu plusieurs mois pour se découvrir un instinct maternel et arrêter de faire tout et n’importe quoi qui puisse mettre en péril la vie de ce bébé. Il lui avait fallu du temps, pour l’aimer son ventre rebondi, qui gonflait de jour en jour et qui l’angoissait plus qu’autre chose. Puis ça avait fini par venir, plus naturellement qu’elle ne l’aurait jamais pensé. Maintenant que Clara était là, elle savait Isolde, qu’elle avait bien fait de la garder et qu’elle l’aimait déjà de tout son cœur, et que finalement, l’amour, c’était un million de fois plus naturel que ce qu’elle avait cru. Elle connaissait ça aussi avec Cesare, alors qu’elle avait passé des mois à combattre ce qui avait été évident, des sentiments qu’elle avait eu pour lui, qu’elle avait voulu effacer en se forçant à le détester. Les efforts qu’elle avait pu faire à cette époque, eux, clairement, ils n’avaient pas été naturels du tout. Finalement l’amour, c’était ce sentiment qu’elle ressentait pour Clara, pour Cesare et qui lui venait comme la chose la plus évidente
Alors, avec ce qu’elle ressentait pour Cesare, c’était pas difficile de se sentir complètement attirée par lui, quoi qu’il soit en train de faire. Il n’avait pas besoin de faire des pompes torse-nu pour qu’elle le trouve sexy. Il était sexy au naturel. Et dans le fond, dans toutes les visions de lui peut-être bien que celle qu’elle préférait ne l’obligeait pas à retirer ses vêtement, parce que sans l’ombre d’un doute, la vision qui faisait s’accélérer les battements de son cœur en un rien de temps, comme si l’amour le poussait à battre plus fort, c’était quand il était avec Clara. Les voir tous les deux ensemble, y avait rien de plus beau ou de plus attendrissant aux yeux d’Isolde, quand bien même ce n’était pas vraiment sexy, dans le sens où ce n’était pas le genre de vue qui réveillait ses hormones et ses envies de lui. « Je sais pas ce que tu imagines, mais laisse tomber, tu m’verras jamais faire des pompes torse-nu, parce que moi tout ce que j’vois c’est que ça doit être gênant et même pas sexy. » Bha ouais, de son point de vue à elle les seins qui pendent pendant les pompes, ça semblait vraiment pas sexy, alors, elle préférait son histoire sur ses fossettes, c’était moins gênant ça au moins. « Toi aussi t’es sexy avec tes lunettes. » C’était le genre de trucs qu’on détestait sur soi-même mais qui allait vraiment bien aux autres. C’était bien l’impression que ça donnait cette conversation, parce qu’elle, elle les détestait ses lunettes. « Si mon air studieux te plait, peut-être bien que tu devrais rencontrer, la prof, Madame Saddler. » Puisqu’ils étaient bien partis dans le genre délire sexuels, pourquoi pas ajouter celui-là hein ? Entre la prof sexy et l’infirmière après tout, ils pouvaient bien tout essayer. Même si en ce moment infirmière Saddler elle était un peu trop inquiète pour la santé de Cesare. « Comment tu cas t’y prendre ? Elle est vraiment du genre très soucieuse cette infirmière. » Elle l’était vraiment Isolde, quand sa concernait la santé de Cesare et celle de Clara plus que la sienne à elle sans aucun doute. Et elle était aussi, vraiment curieuse de voir ce qu’il pouvait avoir en tête. « Et tu te sens pas assez aimé quand je te les rends tes baisers ? » Parce qu’après tout, elle l’embrassait tout autant qu’il l’embrassait hein, une fois qu’ils avaient leurs lèvres collées et leurs langues qui se rencontraient, c’était plus vraiment l’un qui embrassait l’autre, mais eux deux qui s’embrassaient.
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Ven 30 Sep 2016 - 22:14 | |
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SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE someone that changes everything, raises the standards and make you laugh something about her that you can't put into words and you don't want to let her go ☆☆☆
Il avait longtemps cru savoir plein d’trucs sur plein de sujets, Cesare ; il avait toujours su comment survivre, comment subsister, comment sauver sa vie en toutes circonstances, comment soupeser les existences. Il avait toujours su se battre depuis aussi longtemps que ses souvenirs pouvaient remonter, un apprentissage inaltérable gravé dans sa mémoire ; il avait aussi toujours su monter une arme, démonter celle-ci en quelques gestes souples de ses mains et de ses doigts, quel que soit le modèle : l’avantage, sûrement, d’avoir un père qui avait fait du commerce plus ou moins légal d’armes, un putain de business. Et pendant bien vingt ans, le DeMaggio avait vécu avec l’assurance qu’tout ça, c’était juste c’qu’il avait besoin de savoir : comment faire son devoir de hunter, comment être l’objet de fierté de ses parents, et le centre de gravitation de leurs espoirs. Tout autant qu’Aria avait été une déception aux yeux de Rafael, pour des raisons complètement stupides, Cesare, lui, il avait incarné le futur, sur les épaules duquel dépendaient encore plus d’attentes, une fois que la fille impie avait vu le jour. Un cercle-vicieux dans lequel, fallait croire, aucun enfant n’aurait jamais pleinement satisfait leurs géniteurs ; c’n’était qu’à vingt-sept ans tout juste commencés, qu’enfin, le fils se rendait à l’évidence. Aria avait-elle fini par réaliser ça ? Etait-elle au moins morte, avec l’esprit un tant soit peu tranquille, en s’disant que c’était Rafael et Isabela le problème, plutôt qu’eux deux, les deux gamins qui étaient juste nés dans cette famille, et n’avaient jamais rien d’mandé, rien exigé de particulier ? Et pour les mêmes raisons qu’on n’les avait jamais aimés, choyés, on n’leur avait jamais appris à le faire : ç’aurait été un schéma de faiblesse à n’pas répéter avec les générations futures de toute manière. Cesare, il avait été endurci et discipliné plus qu’il n’avait été élevé et éduqué comme n’importe quel enfant ; et bien souvent, quand il s’retrouvait seul avec Clara, dans ces jours de convalescence qui faisaient sa survie ces derniers temps, Cesare s’demandait à quel degré il avait conjuré le sort. Etait-il vraiment apte à être un bon parent pour Clara ? Etait-il vraiment capable, d’mener ce genre de vie si simple, alors même que ç’avait été le genre d’existence à laquelle il n’avait jamais été acclimaté ? La vie sur laquelle on n’l’avait jamais destiné ? Combien d’temps avaient-ils, tous les trois, dans c’bonheur simple et lambda, avant qu’il n’retombe dans des vieux travers destructeurs, qui déborderaient sur Isolde, sur leur fille tout autant ? Des doutes qu’il n’mettait pas en voix, parce qu’il avait envie d’passer à autre chose, bien souvent, quand il creusait à la recherche de ses convictions : il n’voulait pas écrire sa vie en fonction de ce qui pourrait être au tournant, il n’voulait pas penser son existence en fonction de la menace latente et silencieuse que Rafael DeMaggio pouvait toujours exercer sur sa vie, à cause de c’qu’il lui avait inculqué, ou parce qu’il était toujours un tueur, qui restait collé à ses basques ?
Mais des matins comme ça, avec Isolde, il voulait s’voir en vivre le plus possible, pendant les cinquante prochaines années, ou plus encore. Etait-ce la réalité d’un sentiment honnête et évident, ou juste un instinct de conservation qu’il s’devait de se murmurer, pour ne pas sombrer tout de suite ? On n’lui avait jamais appris ça non plus, à Cesare ; comprendre sa mentalité, le cercle-vicieux de ses pensées, les caprices du cœur au creux de son poitrail. Tout c’qu’il savait, c’était qu’il devait probablement la survie d’celui-ci à la présence d’Aria à ses côtés pendant tant d’temps. Et que cette histoire d’amour avec Isolde, elle semblait être le résultat des circonstances, de la façon dont les choses s’étaient alignées, autant que d’sa capacité à aimer. C’était… compliqué. Et pourtant, c’était sincère : parfois, c’était c’qui était douloureux dans l’histoire. L’assurance que ça, c’qu’il ressentait, c’qu’il avait, ce qui le faisait vivre grâce à Isolde, n’existerait pas, s’ils s’étaient rencontrés une poignée d’années avant, ou en d’autres circonstances, que celles-ci, fragiles et précises. Mais l’paradoxe voulait que tout c’qu’il ressentait, tout ce qu’il disait, pensait, tout ce qui vibrait en lui, soufflait ses pensées dans un ordre illogique de sentiments et d’impressions – tout ça, c’était la chose la plus réelle qu’il n’ait jamais éprouvé de toute sa vie. Pour Isolde, et pour Clara. Alors il en arrivait à dire ces paroles niaises qui n’correspondaient vraiment pas à l’homme qu’il avait été pendant tant d’temps, le Cesare que tant d’gens pouvaient connaître : ç’avait fait tâche, quand il avait parlé avec Skylar de tout ça. Parce que Skylar, elle était la survivance de ce Cesare dont Isolde n’connaissait même pas toutes les facettes : était-ce vraiment possible, d’raccommoder ces deux parties d’existence, pour faire une harmonie quelconque ? Ce matin, il s’retrouvait à avoir fait plein d’choses qu’il n’aurait jamais cru faire pour qui que ce soit ; tout comme si souvent, il s’était retrouvé à dire, penser, sentir des choses qu’il n’aurait jamais cru expérimenter dans sa vie. « Nan mais de toute manière, si j’t’imagine sans rien, c’est pas en train de faire des pompes. » releva-t-il, de ce même ton si naturel qui caractérisait les petites piques charmeuses qu’il se plaisait à envoyer à Isolde, un rictus accroché aux lèvres. Un sourire plein de contrôle, qui devint progressivement plus gêné au compliment de la jeune femme ; il en détourna vaguement le regard, haussant les épaules. Les compliments non plus, ça n’avait jamais trop couru dans son quotidien ; il les avait toujours aimés de la part d’Isolde, mais le fait qu’ils soient livrés à nu, comme une remarque de tous les jours, c’était autre chose, encore. « C’est que j’découvre des nouvelles Saddler à chaque truc que j’raconte, dis donc. » il se reprit, dans un ricanement aux révélations d’Isolde sur cet énième potentiel personnage de jeu de rôle ; paradoxalement, pourtant, Cesare n’s’était jamais retrouvé à fantasmer sur une de ses profs d’école, bien au contraire. « Et elle enseigne quoi, cette prof ? J’me demande bien c’qu’elle aurait à dire à mon sujet si elle m’connaissait, j’suis exemplaire. » clairement, il avait été un meilleur élève qu’un meilleur patient d’hôpital. Mais pour Isolde, de toute façon, il pouvait se montrer bien conciliant sur bien des choses ; assez pour l’observer, sans se départir de son sourire, mais un brin sérieux au moment d’envisager ce qu’il pourrait dire ou faire pour apaiser ses doutes : « J’en sais rien. Qu’est ce qui pourrait soulager l’infirmière Saddler ? Ecouter mon cœur, prendre ma tension, ou que j’fasses des pompes torse-nu ? » il s’doutait bien qu’y’avait certaines choses pas très médicales qui intéressaient cette fameuse infirmière, parce que là, ils avaient dépassé le stade de la discussion responsable sur son état de santé. Franchement, faudrait être parano ou hypocondriaque, pour croire qu’il y ait encore un risque, à ce stade-là de la guérison. Ils étaient bien loin de parler des choses pragmatiques et techniques dans la guérison, de toute façon : « Pas quand tu m’les rends, non. Mais est-c’que tu me donnes autant de baisers que j’t’en donne ? » demanda-t-il d’un air défiant, comme s’il en doutait vraiment, qu’elle lui fasse autant de démonstrations d’amour que lui à elle ; évidemment, au-delà de la simple provocation, il savait que c’n’était pas vrai, que l’affection, d’toute manière, ça coulait entre eux comme cette aisance mutuelle et échangée. Une évidence qui n’marchait avec personne d’autre qu’elle. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Sam 1 Oct 2016 - 0:52 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — where you are is where I wanna be. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do. Elle était bien Isolde, en compagnie de Cesare, elle était heureuse avec lui, avec Clara et ça n’avait pas été dans ses habitudes jusqu’à présent de se poser avec quelqu’un et de se sentir bien en sa compagnie. Isolde, elle n’avait jamais envisagé de mener assez loin une histoire avec quelqu’un pour se retrouver à vivre avec cette personne. Elle n’avait jamais pensé qu’elle serait heureuse de se coucher tous les soirs dans les bras de quelqu’une pour se réveiller tous les matins à ses côtés. Elle avait plutôt été du genre à penser qu’elle était très bien toute seule et qu’au moins, ça lui permettait de préserver son espace vital. Parce qu’elle avait besoin de sa place habituelle dans son lit, qu’elle était du genre à prendre toute la place en plus dans le lit et toute la couverture quand venait l’hiver et qu’elle avait froid. Elle était aussi du genre à avoir ses habitudes qu’elle n’avait jamais eu envie de changer pour quelqu’un d’autre. Elle avait été très bien comme elle était sa vie à Isolde, toute seule dans son appartement, avec des histoires courtes et peu encombrantes. Mais maintenant, y avait Cesare dans sa vie et pour lui, elle était bien prête à en faire des changements dans sa vie. Elle en avait déjà fait alors qu’elle avait promis qu’elle serait plus prudente, qu’elle lui laisserait plus de place dans sa vie, qu’elle lui parlerait de ses plans et qu’elle apprendrait à vivre pour elle-même plutôt que pour le reste du monde. Elle ne pouvait pas encore promettre que quand viendrait l’hiver, elle n’aurait pas tendance à prendre toute la couette dans le lit, y avait quand même des habitudes dont on se défaisait difficilement. Heureusement, comme ils avaient tendance à dormir collés l’un à l’autre ça lui laissait de la place dans le lit. Ils étaient bien tous les deux, elle avait l’impression qu’ils avaient réussi à trouver leur équilibre dans leur cohabitation comme dans leur couple, quand bien même ça lui semblait impossible à Isolde, quelques années plus tôt, de vivre avec quelqu’un d’autre.
Ils étaient agréables, les moments qu’ils passaient ensemble, qu’importaient le moment de la journée, elle était heureuse d’être avec lui. Ce matin comme tous les autres matins depuis qu’il était avec elle, tout le temps, sans que le petit-déjeuner soit chargé d’une ambiance lourde et pesante comme ils en avaient trop connu. Non, ce matin c’était léger, sans prise de tête, sans appréhension de devoir se quitter, parce qu’il serait encore là demain et les jours suivants. C’était mieux comme ça, bien entendu. « Tu m’imaginerais en train de faire quoi alors ? » Elle avait bien une petite idée de ce qu’il pourrait répondre, sans le fond, y avait pas cinq milles trucs qu’elle faisait complètement nue. Elle n’avait aucun souci avec son corps, mais quand même, en principe, elle était plus à l’aise avec des fringues sur le dos. Peu de fringues parfois et elle pouvait facilement en retirer pour être sexy et plaire à Cesare. Alors elle pourrait bien s’habiller comme une prof sexy, à l’image des fantasmes de nombreuses personnes. « J’en ai tout un panel, rien que pour toi. » En plus la prof, il était plus facilement réalisable que l’infirmière, il lui suffirait de rendre plus sexy les tailleurs qu’elle portait d’habitude et elle avait pas mal d’imagination pour y parvenir. « Elle t’aimera bien si t’es un bon élève. » Elle l’aimerait dans tous les cas de toute façon, qu’importait la Saddler qui entrait en jeu, elle aimerait toujours Cesare. « Elle enseigne l’éducation sexuelle, bien évidemment. » Elle haussa les épaules, comme si c’était la chose la plus évidente du monde. En vrai, elle serait bien nulle comme prof d’éducation sexuelle, avec son bébé sur les bras alors qu’elle n’avait vraiment pas prévu d’être maman, mais elle ne parlait bien évidemment pas d’éducation sexuelle au sens commun du terme. « Les pompes torse-nus, je pense que ça peut aider oui. » Après tout il avait déjà prouvé qu’il allait mieux, mais bon, elle ne disait vraiment pas non à une série de pompe, torse nu. Pour ce qui était des autres conseils médicaux, les baisers, c’était une bonne idée d’après elle, mais apparemment, il lui fallait de l’amour pour guérir à Cesare, et quand elle lui rendait ses baisers, ce n’était pas assez. « Evidemment que je t’en donne autant. Quoi, tu te sens pas assez aimé ? » Malgré le sourire qu’elle avait sur les lèvres, il avait plutôt intérêt à faire attention à sa répondre parce qu’elle pourrait bien se vexer. Elle espérait bien quand même, qu’il se sente aimé avec elle, parce qu’elle l’aimait vraiment et que tout l’amour qu’elle possédait en elle, il était partagé entre lui et Clara. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Sam 1 Oct 2016 - 2:41 | |
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Y’avait bien qu’avec Isolde, qu’il pouvait avoir une aisance pareille. Y’avait bien qu’avec Isolde, qu’il voulait avoir une aisance pareille ; être un autre type, tourner bien des pages au livre de son histoire, pour se reconstruire, galvanisé par le bonheur que tant d’choses simples pouvaient lui procurer. Peut-être, qu’au moins ça voulait dire qu’il n’avait pas fini par être un tueur en série en puissance, dérangé et détraqué, à force de regarder ses victimes dans les yeux, et d’embrasser la mort encore et encore. Parfois, il s’en voulait, de n’plus être pourchassé par les cauchemars comme il l’avait été à une époque – de n’plus se sentir être assailli par les spectres aux visages trop réels de ces autrefois desquels il avait gardé une bien trop grande conscience. Les exorcisait-il, à mesure des sourires, des palpitations légères et folles de son cœur ? Cesare savait qu’il n’le méritait pas spécialement, bien au contraire ; mais c’était plus fort que lui. Quand il s’endormait avec Isolde blottie contre lui, ses nuits n’se faisaient plus baigner de visages faméliques et blancs comme la mort. Bien souvent, il n’rêvait pas du tout, et sur ses paupières, il n’y avait que le noir opaque d’un sommeil bien plus réparateur que ce qu’il avait pu connaître depuis des lustres. Et souvent, quand il songeait à tout ça, le DeMaggio s’disait que c’n’était pas assez : pas après dix bonnes années à amasser des cadavres, pour des raisons soi-disant altruistes et nobles. Même pas forcément que des transmutants, parfois des gens qui s’étaient trouvés sur son chemin, des appâts idéaux, des témoins gênants : tout avait été bon à sacrifier pour la cause, et encore à la mémoire du brun, s’étendaient des souvenirs qu’il n’pouvait pas admettre. C’était déjà assez, de les endosser comme ça, les subir de la sorte : à quoi bon en parler ? C’n’était pas comme s’il pouvait le faire avec qui que ce soit d’autre qu’Isolde, sans que la personne en face ne décroche son téléphone pour le dénoncer à la police. Peut-être qu’il la méritait, la prison et pire encore, pour c’qu’il avait fait ; mais il n’avait certainement pas l’intention de croupir dans une cage avant que son père ne s’y soit trouvé, au moins. Et toutes ces pensées qui rendaient son histoire avec Isolde plus précieuse à chaque fois, étaient aussi celles qui lui rappelaient à quel point ça pouvait être dangereux : qu’est-ce qu’on dirait à Radcliff, si ça devait se savoir ouvertement, que la grande défenseuse des transmutants, s’était acoquinée d’un DeMaggio ? Qu’est-c’que diraient les citoyens lambda, quand on découvrirait plus ou moins, que la maire en laquelle ils avaient placé tant d’espoir, avait hébergé, protégé et aimé un d’ces tueurs qui n’étaient certainement pas mieux que Lancaster, ou tous les chasseurs du Gunpowder Squad qui avaient été les fondements même de son combat ?
C’était pour ça, probablement, que Cesare balayait distraitement la possibilité de devenir flic, rien que grâce à un coup d’pouce de la part de madame Saddler. Qu’est-c’que ça pourrait bien dire, qu’il obtienne son job de la sorte ? Mais sans ça, y’avait fort à douter qu’il ne passerait même pas l’étape des examens psychologiques. Et ça, c’était sans compter la possibilité qu’on vérifie son passé, gratte la surface sympathique de juste son nom, juste sa dévotion, juste son besoin d’travail, et qu’on commence à poser des questions un peu gênantes. Certes, devenir flic, ce serait un bon moyen d’accélérer une part d’histoire pour précipiter Rafael en taule, par exemple : mais est-c’qu’il n’y entrainerait pas sa propre chute ? Et même sans ça, est-c’qu’il voulait vraiment, qu’cette vie-là, soit aussi, à un certain degré, écrite et ternie par l’emprise que son père avait eu sur ses pensées, sa mentalité, son passé et irrémédiablement son présent et son futur tout à la fois ? Avec Rayen derrière les barreaux, son père de plus en plus cerné par ses ennemis, Cesare n’savait déjà que trop bien que sa vie était en équilibre complexe et friable ; uniquement, probablement, parce que le lieu où il se trouvait était inconnu de tant de gens. C’n’était pas facile, alors, avec cet unique rempart, de juste baisser sa garde, et s’laisser porter par les jours qui défilaient. Forcément, c’était plus facile quand Isolde, Clara et lui, tous les trois, étaient rassemblés sous ce même toit, visibles et atteignables. Saufs. Les jours de la semaine étaient indéniablement plus compliqués à gérer, quand il regardait Clara, et que parfois, il s’demandait si ces temps à passer si simplement avec elle n’connaitraient pas une fin funeste : d’la même façon dont Gabriela avait eu sa vie avec son fils fauchée par ses propres parents. Ou parce que des flics, un jour, toqueraient à cette porte parce que son père aurait amassé tout un tas de preuves irréfutables de sa longue liste de cadavres. Une chose qui n’arriverait sans doute qu’en dernier recours ; mais le cas de sa cousine en prison, pouvait aisément précipiter les choses dans l’enfer, avec la vitesse de l’éclair. Une chose était sure, on n’viendrait jamais jusqu’ici pour le trouver et lui dire qu’il était arrivé quelque-chose à Isolde ; ils n’étaient rien d’officiel, rien de su, rien de connu, rien de concret au reste du monde. C’qu’ils avaient, c’était une évidence pour eux, ça leur suffisait à eux : mais il était, par la loi, pour cette société toute entière, tout autant l’homme d’Isolde que le père de Clara. Il y songeait souvent à ça, Cesare, ces détails juridiques et assommants de toute vie banale, qui lui bouffaient la conscience. Surtout depuis l’hôpital. Il pouvait l’dire et le prouver, sans hésitation aucune ; il allait bien, il s’en était sorti, mais le doute subsistait, en tout c’qui pouvait concerner Isolde et Clara. Elles, plus que lui. Alors il s’imaginait beaucoup d’choses, plein de scénarios possibles et construits dans un coin d’sa tête, encore plus quand il tournait en rond toute la journée – irrémédiablement, il avait plus souvent pensé aux catastrophes, qu’à la vision d’une Isolde seins nus rien que pour ses beaux yeux. Mais aujourd’hui, c’était l’anniversaire d’Isolde, alors il voulait surtout s’escrimer à n’parler que de ces choses, insouciantes et amusantes – bien assez tôt, la semaine prochaine recommencerait, avec son lot de réalisme et de responsabilités, là où ces questionnements incessants seraient toujours présents. « T’as vraiment besoin de demander c’que j’peux imaginer, quand tu me dis seins nus et gravitation ? Moi qui croyais que t’étais bisexuelle. » il en eut un froncement de sourcils ironique ; si Isolde aimait les femmes aussi, jusqu’à un certain degré – même si elle avait irrémédiablement choisi un partenaire homme, une chose dont il était bien content hein – elle devait aussi trouver un charme érotique indéniable aux courbes féminines. Alors elle aussi, elle avait dû fantasmer sur des poitrines nues. Heureusement qu’un peu plus tôt, il avait parlé de circonstances assez classes dans lesquelles il la trouvait sexy ; parce qu’au vu de la tournure de la conversation, on pouvait presque s’poser la question, sur leur degré de subtilité dans la chose. Et la prof Saddler, elle ne donnait pas grand-chose dans le subtil fallait croire ; pas que la possibilité lui déplaisait, évidemment, mais Cesare en ricana, la bouche aussi mutine que le regard : « Entre l’infirmière, la flic, et la prof’, on dirait bien qu’elles aiment toutes les hommes plutôt dociles. » et il n’savait pas vraiment s’il le serait pour très longtemps. « Cela dit, j’dois reconnaître avoir vraiment besoin de cours d’éducation sexuelle. Y parait que j’suis censé m’améliorer d’ici l’année prochaine. » il ironisa, d’un faux air modeste en haussant les épaules. Et ça, c’était sans compter leur manque cruel de connaissance et d’intérêt sur la contraception : mais c’était un problème commun, alors franchement, même la prof’ Saddler elle n’aurait pas grand-chose à dire sur ça. Et puis hein-… ce serait inhumain de revenir à l’âge tortionnaire des préservatifs, maintenant. Définitivement, pas la meilleure leçon d’éducation sexuelle qui soit. Ils étaient bien trop prompts à se jeter l’un sur l’autre pour penser à de telles choses, les imprudents. D’ailleurs, il en eut une lueur de défi dans le regard, lorsqu’il fut question des pompes à nouveau ; « Okay, et t’en veux combien, des pompes, pour te prouver ma bonne foi ? Et puis, on fera ça plus tard, sinon tu vas pas finir ton petit-déjeuner. » et normalement, elle devait avoir le ventre bien creux, après ce qu’ils avaient déjà fait à jeun. Oh, il n’avait aucun problème à se savoir désiré par Isolde, mais il pouvait bien se montrer un peu tatillon et moqueur, faussement exigeant quand il était question d’amour niaiseux et romantique. Il sembla alors réfléchir à la question d’Isolde, faussement songeur, pinçant entre ses dents, un coin de sa lèvre inférieure. « Ca dépend. » il reconnut, avec un petit air à mi-chemin entre la tristesse, le désarroi, et la provocation charmeuse. « Tu m’aimes à quel point ? » le genre de phrase qui, pensée, avait probablement l’allure d’un truc assez obsessionnel ; Cesare, heureusement pour lui, il en était plus souriant déjà, trop souriant pour avoir cette interrogation avec toute la gravité du monde. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Sam 1 Oct 2016 - 15:18 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — where you are is where I wanna be. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do. Y avait tout un tas de questions qu’Isolde, elle ne se posait pas concernant l’avenir, tant de choses qui lui faisaient peur et dont elle n’avait pas envie de penser. Elle l’avait trop fait sans doute pendant des semaines et des semaines, quand elle avait été loin de Cesare, dès qu’ils s’étaient séparés à chaque fois qu’il avait dû repartir chez son père. Y avait eu des craintes qu’elle avait eues et qui s’étaient concrétisées quand son téléphone avait sonné au beau milieu de la nuit pour que Gabriela lui annonce que Cesare était à l’hôpital. Pendant cette nuit et toute la journée qui avait suivie avant qu’enfin il ne se réveille, Isolde, elle avait eu l’occasion de s’en poser des millions de questions difficiles. Il aurait pu ne pas s’en sortir, qu’importait ce qu’il pouvait en dire aujourd’hui Cesare, à chaque fois qu’il disait que ce n’était pas grave, qu’il avait survécu à pire, elle, elle, avait toujours le souvenir de cette journée passée à l’hôpital. Peut-être que c’était moins grave que si on l’avait poignarder directement dans le cœur ou en plein poumon. Qu’importait, il aurait quand même pu crever complètement vidé de son sang, alors ça avait été grave et s’il n’avait pas été à l’hôpital, il serait probablement mort. Elle s’était demandée aussi, là-bas à l’hôpital, combien de temps il faudrait pour que l’hôpital prévienne la police, que la police débarque et commence à poser des questions. Elle savait qu’elle aurait pu gérer la situation, qu’elle aurait pu régler le problème bien vite. Mais, elle avait eu des craintes de le voir jeter en prison à peine réveiller, ou de voir son père débarquer pour finir le boulot. Cette journée là, ça avait été une suite de longues et douloureuses questions, tant de choses qui avaient rendu les heures passant encore plus compliquées alors maintenant que c’était passé, maintenant que ça allait mieux, elle n’avait plus envie de penser à tout ça, elle ne voulait plus se prendre la tête avec les problèmes, les complications, elle voulait juste que les choses aillent bien, qu’ils soient heureux ensemble et que dans la mesure du possible, le reste du monde leur foute la paix.
Aujourd’hui au moins, elle savait qu’elle n’avait vraiment pas besoin de se soucier de tout ça. Aujourd’hui, c’était son anniversaire et elle ne voulait pas que les problèmes, les questions difficiles, les craintes diverses et variées ne viennent se mettre entre eux deux. Alors, c’était beaucoup plus simple de parler des visions sexy qu’ils pouvaient avoir l’un et l’autre et de comment une paire de sein nus pourrait être sexy. Parce que ouais, il avait raison Cesare, elle était bisexuelle, alors les seins, elle trouvait ça sexy elle aussi, quand bien même aujourd’hui, elle faisait sa vie avec un homme et que ça lui semblait normal du coup, de ne plus fantasmer là-dessus ; aujourd’hui de toute façon, dans ses fantasmes, y avait plus que Cesare. « Ouais j’ai besoin, ça fait longtemps que j’en ai pas vu de seins tu vois, à part les miens mais bon. » Elle haussa les épaules. Evidemment pour elle, ses seins à elle, elle n’allait pas fantasmer dessus hein. Tous les fantasmes qu’elle pouvait avoir concernant sa poitrine, ils étaient forcément liés à Cesare et à la façon dont il pouvait la caresser ou l’embrasser. Les seins et la gravité, ce n’était pas dans ses fantasmes ces derniers temps. Peut-être bien qu’elle aurait dû dire que la prof Saddler enseignait la physique, comme ça ils auraient eu l’occasion de l’étudier la force gravitationnelle. « En dehors du lit, ouais. Après c’est une autre histoire. » Fallait bien l’avouer, elle n’était pas du tout du genre dominatrice qui voulait absolument tout maitriser quand ils se retrouvaient au lit. « Elle t’aidera, c’est promis. Peut-être bien qu’elle pourra t’faire étudier ce fameux kamasutra aussi. » Ils en avaient déjà parlé ce matin de ce fameux bouquin, quand bien même ils étaient arrivaient à la conclusion qu’ils préféraient tous les deux laisser libre cours à leurs envies plutôt que de suivre ce que pouvait décrire un bouquin. Ils pouvaient toujours y jeter un coup d’œil cela dit. « Pas trop, je voudrais pas que tu t’épuises en faisant des pompes quand même. » Elle n’avait pas de chiffre précis en tête, mais ce serait dommage qu’il se fatigue en faisant des pompes quand même. Il avait raison de toute façon, d’abord le petit-déjeuner, histoire d’en avoir plein de l’énergie à dépenser. Elle arqua un sourcil quand il répondit à sa question. Ça dépend, qu’il avait dit, ça dépendait de quoi hein ? Elle aurait presque pu se vexer et pourtant, la question qui suivit, elle avait bien l’intention d’y répondre avec tout le sérieux du monde. « Maintenant qu’on est là ensemble, je suis plus heureuse que j’l’ai jamais été dans ma vie. J’me sens mieux parce que t’es là et y a plein de trucs que tu m’pousses à faire différemment qui font que la façon dont je gère ma vie vaut mieux qu’avant. Je t’aime tellement que ça a complètement changé ma vie et que j’pourrais pas la continuer, si t’étais plus là. » Elle n’était pas bien sûre que ces mots aient beaucoup de sens, elle avait juste l’impression de raconter n’importe quoi, parce que dans le fond, mettre des mots sur les sentiments qu’elle avait pour lui c'était vraiment trop compliqué, impossible même, y avait aucun mot pour dire combien elle l’aimait. « J’t’aime à tel point que je ferais toujours tout ce qui est en mon pouvoir pour te rendre tout ce que tu m’donnes. J’veux te rendre heureux et que ta vie soit meilleure parce que t’es avec moi. J’t’aime tellement que les autres ils peuvent bien essayer de me blesser, de me briser et m’torturer des millions de fois, je me relèverai toujours si t’es avec moi. » Avec Clara aussi, parce que si on devait lui prendre Clara, elle ne savait pas si elle pourrait s’en remettre, mais c’était une autre histoire ça. « T’es la seule personne au monde à pouvoir me détruire pour de bon. Mais je sais que tu le feras jamais, parce que je t’aime aussi au point d’avoir une confiance aveugle en toi et t’as dit que tu me blesseras jamais. J’sais que je peux te confier mon cœur et ma vie et qu’t’en prendra toujours soin. » Elle avait beau avoir fixé Cesare dans les yeux, pendant tout son discours, elle se retourna vite vers son café et ses viennoiseries. « Et maintenant, t’as épuisé tout mon quota de romantisme pourris pour les jours à venir, et je dois être toute rouge alors je me sens complètement ridicule. » Le rouge lui était bien monté au joues et maintenant, elle était mal à l’aise, parce qu’être romantique, c’était vraiment pas son truc, c’était définitivement plus facile maintenant de regarder son petit-déjeuner que de reposer son regard sur Cesare, mais ça la rendait probablement encore plus ridicule, complètement embarrassée, comme une pauvre adolescente qui venait tout juste de déclarer sa flamme au garçon dont elle était amoureuse. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Dim 2 Oct 2016 - 5:58 | |
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SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE someone that changes everything, raises the standards and make you laugh something about her that you can't put into words and you don't want to let her go ☆☆☆
Tous les deux, quand ils étaient ensemble, à si aisément pouvoir oublier le reste du monde, les mots d’amour leur venaient si facilement qu’ils semblaient être des experts à ça. Au fait tout con d’dire à quelqu’un d’autre ‘je t’aime’, aux gestes d’affection, de tendresse, de dévotion infinie. Y’avait bien qu’à Aria, qu’il avait déposé des caresses sur la main, la joue, le coin du bras avec tant d’amour. Y’avait bien qu’elle qu’il avait regardée comme ça, comme s’il n’pouvait jamais en avoir assez de l’observer, une vision infinie qui donnait un sens à toute sa vie. Il n’aurait jamais cru ressentir c’genre d’attachement immuable et inaltérable pour quelqu’un d’autre que sa petite sœur, qui partageait son sang, une bonne partie de sa vie, et avait éveillé ses plus jeunes instincts de protection. Il avait toujours voulu faire de sa vie la meilleure qui soit, à Aria ; et il savait aujourd’hui qu’il s’était bien planté, évidemment. Mais où serait-il, s’il avait dû perdre sa cadette, et n’ressentir alors qu’un désert aride d’amour, un futur solitaire, délaissé, abandonné, oublié ? Y’avait Isolde, aujourd’hui, qui n’avait eu de cesse de surgir, une lumière au beau milieu de tout un océan agité de perdition et de désespoir. Elle était venue à chaque fois aux heures les plus sombres de sa vie : quand il avait été chassé de sa propre famille, transmutant et paria, trop conscient qu’il serait tué sur place si ses géniteurs, ou quelque membre de la famille DeMaggio devait découvrir ce qu’il était. Elle était aussi venue au motel, ce soir-là, à cette période où il avait frôlé les abysses, et encore et encore failli embrasser les ténèbres les plus opaques qui soient. Tout ce qu’il avait aujourd’hui, tout ce qu’il était encore capable d’éprouver, de positif comme de négatif, c’était indéniablement juste à cause d’elle – Isolde, tombée dans son existence, comme un cheveu sur la soupe. Elle était une transmutante après tout, et y’avait eu une époque, où rien n’avait sonné plus logiquement dans la tête de Cesare, que le devoir de les faire disparaître – oblitérer leur présence de ce monde, et passer à autre chose. Il n’s’en relèverait jamais, il le savait, si Isolde devait disparaître comme il avait lui-même fait disparaître tant de gens avant de la connaître. Peut-être était-ce un paradoxe cruel, que ça ; l’exception qu’il était capable de faire pour elle et elle uniquement. Il avait essuyé plein de deuils après tout, même celui de sa si précieuse sœur ; mais c’était bien pour la dégénérée que toute sa famille aurait détesté, que Cesare se sentait prêt à s’effriter, s’effondrer, se ruiner complètement. Et elle était bien la seule et unique, qu’il n’pourrait jamais blesser ; la seule et unique qu’il n’avait pas l’intention de blesser – ça pouvait presque en paraître injuste, pour tous les cadavres de transmutants qu’il avait semé sur son passage. Qu’avait-elle eu de différent, d’plus exceptionnel ? Justement, c’n’était pas vraiment le fait qu’elle ait été une mutante, qu’il avait retenu pendant tant d’temps, quand il avait été avec elle.
Et s’il devait être vraiment honnête avec lui-même, Cesare serait bien incapable de se plonger dans ses souvenirs d’il y a près de deux ans, quand Isolde Saddler est entrée dans sa vie : il serait incapable d’savoir quel jour, à quelle heure, à quel instant, y’avait eu ce déclic qui s’était fait dans son esprit et dans son cœur, l’évidence des sentiments qu’il avait éprouvés, et l’honnêteté avec laquelle il avait été prêt à l’reconnaître. Il n’savait déjà plus, s’il avait ressenti à l’égard de la blonde, fut un temps, la même hostilité qu’il avait toujours éprouvée pour les ‘dégénérés’ ou si elle avait toujours été, perchée sur un genre de piédestal qui l’avait protégée de songes aussi nauséabonds. Il aurait voulu pouvoir jurer, qu’il n’avait jamais pensé à mal d’elle – pas même lorsqu’ils avaient connu les heures les plus sombres de leur romance au goût âcre. Mais ça n’avait probablement pas été le cas ; parce que ouais, Cesare et Isolde, ils avaient toujours eu autant la capacité de s’dire des mots d’amour, que des vérités blessantes. Tout autant le pouvoir de s’élever, s’aimer, se révéler l’un l’autre, que s’blesser l’un l’autre. Parfois, le brun en était arrivé à s’dire que leur relation était de toute manière trop passionnelle, trop impulsive, imprévisible, changeante comme une tempête, pour correspondre en quoique ce soit à ce que la vie quotidienne pouvait être. Il avait eu tort, manifestement, parce qu’au fond, il avait eu aussi peu d’connaissance en amour qu’en vie quotidienne, à c’t’époque-là. Ils semblaient bien fonctionner dans l’un et dans l’autre tout autant ; et maintenant, Cesare n’échangerait sa vie pour rien au monde – pas même avec l’existence d’un héros légendaire et de son amante, dont on faisait le récit encore des siècles plus tard. Pas même avec quelqu’un qui avait une vie qui avait du sens, linéaire et défaite de doutes. Définitivement, si tous ces démons lovés dans son âme devaient faire partie intégrante de c’qu’il avait avec Isolde, s’ils étaient ce qui faisait que son amour pour elle était si intense, unique et irremplaçable, alors il n’réécrirait rien de tout c’que sa vie avait été. Et cette conclusion, elle était aussi salvatrice que cruelle, triste et infinie tout à la fois. Parce qu’y’avait bien qu’Isolde, pour faire rimer les choses si évidemment en lui ; qu’Isolde, eux deux et leur bonheur, pour contrebalancer la noirceur des longs passages à vide qu’il avait traversés, tant de fois. Alors ouais, c’était compliqué, et évident à la fois ; tout autant qu’il éprouvait un désir fou, brûlant et délicieux quand ils parlaient des seins d’Isolde, de délires sexuels et de kamasutra, c’n’était pas la première chose à laquelle il pensait, à chaque fois que le nom d’Isolde effleurait son esprit. C’n’était pas pour ça que dans son poitrail, son cœur manquait un battement. C’n’était pas pour ça qu’il était là ; pas pour ça qu’il avait enduré tant d’choses – qu’ils avaient essuyé les déceptions, balayé les incertitudes, bataillé contre tous les ennemis possibles et imaginables. C’n’était pas pour ses courbes, ses cheveux blonds, ses grands yeux bleus, et juste pour ce mix harmonieux, que Cesare s’disait qu’il n’pourrait pas tourner la page, si ça, c’qu’ils avaient, ça devait se finir, pour une raison ou une autre. Et ç’avait été une question toute con, qu’il avait posée, là ; une petite pique dans la lancée de toutes leurs provocations de ce matin – et comme pour beaucoup d’choses avec elle, il avait sous-estimé la capacité qu’elle avait à complètement le désarçonner, pour remettre tout un tas d’choses en question. Etait-il toujours là, à cette table ? Et pourquoi y avait-il cette fameuse table entre eux ? Et pourquoi en arrivaient-ils, trop souvent, à se préoccuper de choses réelles comme le reste du monde, quand ils étaient ensemble ? A la fin-… à la fin, ça semblait être tout ce qui importait. Evidemment. C’en était presque trop ; à la fin du discours de la jeune femme, il se retrouva lui aussi à détourner le regard – tant d’mots lui brûlaient les lèvres, qu’il en resta muet. Il ne l’voulait pas, le pouvoir de la détruire pour de bon, ça semblait dangereux, surtout entre les mains d’un type comme lui, qui avait encore et encore causé bien des carnages. Et pourtant-… pourtant tout c’qu’elle avait dit fonctionnait comme une voie à deux sens – elle aussi, elle pourrait le ruiner pour de bon. C’était ça, le double-tranchant de l’amour, non ? C’qu’il savait, c’était c’qu’il avait dit, encore et encore ; jamais il n’la blesserait, et toujours il ferait en sorte que ça n’arrive pas. Faute de mieux, après de longues secondes, sans doute, il se leva, pour venir à hauteur d’Isolde. En faisant en sorte qu’elle lui fasse face, il lui prit ses mains, pour l’entrainer à se lever, face à lui. Qu’elle le regarde, alors qu’il ramenait une de ses mains à elle vers son cœur, qui pulsait, toujours bel et bien vivant, et plus en forme que jamais, alors même qu’il avait passé tant d’années à juste battre pour exister. Maintenant, c’était différent, d’toutes ces manières indescriptibles dont on grattait tout juste la surface en de longues litanies romantiques et niaises ; « Tu m’rends heureux, Isolde. » il lui avait déjà dit, une fois, spontanément comme ça ; là, c’était la vérité nue, offerte alors qu’il caressait doucement ses doigts. « J’avais-… des doutes sur ma vie, quand on s’est rencontrés. » indéniablement, des doutes, c’était un euphémisme ; « Mais quand j’ai commencé à ressentir des choses pour toi. Quand j’ai commencé à t’laisser entrer dans ma vie… » ç’avait été différent – et il dut prendre quelques secondes, pour savoir comment formuler ça, d’une vérité qu’il ne savait que trop bien, malgré tout : « Je sais que j’ai jamais-… vécu, avant d’te connaître. » et pas parce qu’il n’avait pas eu d’anniversaire spécialement organisé pour lui, avec un gâteau et des cadeaux avant qu’elle fasse les choses dans les règles de l’art. C’était plus profond que ça, organique, dans chaque fibre de son corps, jusqu’à ce palpitant juste au creux de sa main. « Je sais pas pourquoi-… si c’est une histoire de chimie, ou d’destinée. Ou nous. Mais tout c’que j’sais, c’est-… » il l’observa, ses doigts serrant doucement ceux si chauds de la mutante ; « que c’est toi, qui as changé ma vie, et-… et que ç’aurait été personne d’autre. » et il avait l’impression que ç’avait été si souvent, qu’il s’était lancé dans des discours comme ça. Ils lui avaient, à une époque, paru bien dangereux ; maintenant, c’était une autre histoire. Probablement que ç’aurait été le moment propice pour se taire, l’embrasser et revenir à ces conversations qui leur semblaient bien plus aisées. Mais Cesare s’en retrouva juste à baisser le regard, vers leurs mains emmêlées. Il aurait aisément pu commencer à s’dire un beau matin, qu’il la connaissait par cœur, la sensation de la peau d’Isolde contre la sienne ; mais c’était toujours un de ces impressions desquelles il n’pouvait pas se lasser, et qu’il redécouvrait avec évidence et envie à chaque fois. « Epouse-moi. » et on aurait presque pu croire qu’il parlait à la main d’Isolde. Et le temps que son esprit rattrape ce que chaque pulsation de son cœur avait trop souvent murmuré depuis ces jours où il avait pu la regarder aussi souvent qu’il en avait eu l’envie, Cesare put juste en sentir la moindre parcelle de sa contenance sombrer, sombrer, jusque dans ses pieds ou plus bas encore. « Un jour. » et il aurait voulu pouvoir dire une formule magique pour effacer sa phrase précédente plutôt que de rajouter un coup de marteau à sa situation misérable ; paradoxalement, ses doigts serraient légèrement plus fort la main d’Isolde, comme s’ils avaient besoin de ça pour rester là. Là, où ? « Peut-être. Si tu veux. » il ne réalisait pas vraiment qu’il était en train de se livrer à une vraie descente aux enfers, où Isolde n’pouvait même pas parler. Il y avait pensé, pourtant ; encore et encore. Après l’hôpital, majoritairement, dans son lit, seul, si loin d’elle ; il avait même listé toutes les raisons pratiques à ça, comme pour se donner contenance au-delà de l’envie toute simple. Et c’était resté au stade de songe, de truc qu’il voulait laisser de côté parce qu’il disait que c’était une peur viscérale et stupide qui parlait ; l’genre de peur que mourir, que Cesare DeMaggio n’avait jamais expérimenté dans son existence avant. Avant Isolde. Y’avait eu cette part active de son esprit, qui s’était dit que le vingt-quatre octobre pourrait être la date ; et puis finalement non, le paquet de phrases bien niaiseuses qu’il avait pu écrire avait fini déchiré en miettes, jeté à la poubelle en les plus petits bouts possibles histoire qu’Isolde ne voit rien. Parce que-… parce que… il n’savait pas. Parce que tant de choses dirait facilement sa raison, à Cesare. Parce que rien du tout, hurlait tout ce qui vivait en lui grâce à elle. « J’suis presque sûr qu’y’aurait même un moyen pour que tu gardes ton nom. » il était au fond du fond, et grattait encore, là ; autant qu’il avait eu cette phrase pour diffuser la tension en un vague ricanement, celui-ci ne vint pas. Parce qu’au fond, la tension, elle était si profondément inscrite en lui, qu’elle semblait éternellement accrochée à ses chairs. Comment en étaient-ils arrivés là, déjà ? |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Dim 2 Oct 2016 - 13:00 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — where you are is where I wanna be. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do. Elle n’avait pas l’impression d’être une personne très romantique Isolde, après tout, c’était le genre de truc qu’elle avait bien souvent balayé de sa vie en se disant que ce serait forcément plus simple comme ça et que jamais elle finirait comme ces gens qu’elle trouvait trop niais et qui se complaisaient dans les sentiments mielleux comme de parfaits abrutis. Alors, c’était une grande première dans sa vie, tout ce romantisme qui pouvait se placer entre elle et Cesare. Elle ne serait vraiment pas douée, si, comme ils en avaient parlé à son anniversaire à lui, il avait fallu qu’elle se mette à écrire des longues et belles lettres d’amour. Elle voulait bien prendre sa guitare pour lui chanter une belle chanson romantique, comme elle l’avait déjà fait une fois, mais ce serait forcément une chanson reprise à quelqu’un d’autre, parce que ses talents d’auteurs étaient très limités. Ça remontait au moins au lycée, la dernière fois qu’elle avait pu se lancer là-dedans et à l’époque, elle avait probablement eu plus d’imagination de ce côté-là qu’elle n’en avait aujourd’hui. Parce qu’à l’époque, sa vie avait encore été relativement facile et l’amour n’avait pas été un truc aussi compliqué que ça avait pu l’être à ses yeux ces dernières années. Elle avait eu des doutes, des questions, notamment à savoir si elle n’aimait pas les filles plus que les garçons, mais au final, il avait suffi que son père soit là pour la rassurée et le problème avait été éliminé aussi vite qu’il s’était glissé dans sa vie. Mais il n’avait pas été là ces dernières années pour la rassurer et lui dire que Bonnie, ça avait été une mauvaise expérience, une histoire qui ne se reproduirait pas forcément si elle ouvrait son cœur à quelqu’un d’autre. Mais y avait eu Cesare et tout autant qu’à une époque, il avait semblé être celui qui était venu confirmer ses doutes et ses craintes concernant l’amour, il était à présent celui qui lui avait prouvé que ça pouvait en réalité être une bonne chose, la meilleure chose du monde même. Elle n’était pas romantique pour un sous, mais elle apprenait à ses côtés jour après jour et maintenant, l’amour, ça emblait vraiment être un truc extraordinaire.
Elle ne savait pas ce qu’elle racontait quand elle commençait à se lancer dans des discours d’amour, elle n’était même pas sûre que c’était ce que Cesare avait attendu d’elle quand il avait posé sa question. Peut-être bien qu’il avait pensé qu’elle resterait sur le ton de l’humour et qu’elle lui répondrait qu’elle l’aimait plus encore que les donuts ou les macarons – auxquels elle semblait vouer un culte – ou une connerie du même genre. Pourtant, elle s’était perdue elle-même dans ses mots, à chercher à exprimer ce qu’elle avait vraiment au fond de son cœur. C’était un exercice vraiment difficile, mais au final, elle avait presque l’impression que la spontanéité était plus simple que les longues réflexions. Si elle avait été en face d’une feuille à devoir écrire ce qu’elle ressentait pour lui, elle aurait recommencé un million de fois sans jamais être satisfaite de ce qu’elle avait pu écrire. Là au moins, c’était sorti tout seul, instinctivement. Elle ne savait pas à quoi ça ressemblait vu de l’extérieur, mais de son point de vu à elle, ça avait vraiment quelque chose de complètement embarrassant. Le regard rivé sur son petit-déjeuner, elle ne savait même pas quoi penser du silence qui suivait ses paroles et elle n’osait même pas relever les yeux vers Cesare. Elle ne releva les yeux vers lui qu’alors qu’il était venu jusqu’à elle et qu’elle s’était relevée de sa chaise pour se retrouvée debout en face de lui. Elle pouvait sentir son cœur qui battait contre sa main qu’il avait ramenée vers lui et ses paroles lui arrachèrent un sourire timide, attendri, sans doute un peu niais aussi. Un sourire qui s’effaça vite, sous le coup de la surprise, alors qu’elle n’était pas sûre qu’elle ait bien entendu ce qu’il disait. ‘Epouse-moi’ est-ce que c’était vraiment ce qu’il avait dit ? Elle avait l’impression que les choses tournaient à cent à l’heure dans son cerveau et que son cœur battait tellement vite et tellement fort qu’il n’allait pas tarder à complètement exploser. Le mariage, clairement c’était un truc qui ne l’avait jamais attirée. Elle se demandait en quoi ça pouvait être le jour le plus beau de la vie de plein de gens, alors même que ça ressemblait juste à la signature de papiers signifiant que deux personnes étaient censées rester ensemble jusqu’à la fin de leur vie et que bien souvent, ça finissait en divorce. Elle n’avait jamais eu une vision idéale du mariage, mais, ils en avaient souvent parlé avec Cesare. Ça avait été des délires, autour de lasagnes, ou de la façon dont il pourrait bien sa sortir d’une élégante robe de mariée, ça avait été des silences parfois, des moments un peu embarrassant alors que, le délire passé, elle avait fini par se dire qu’en fait, elle avait bien envie de se marier, si c’était avec Cesare. Le truc institutionnel et bidon s’était peu à peu transformer en quelque chose de plus beau que ça, à ses yeux, tout comme l’amour et les sentiments qu’elle avait dénigrés pendant tellement d’années. Ça ressemblait plus à une promesse, plus forte encore que celle qu’ils avaient pu se faire au-dessus d’un simple pendentif qu’elle lui avait confié plusieurs mois plus tôt. Eux qui disaient qu’ils s’appartenaient l’un et l’autre, au-delà de vingt pour cent choisis comme ça, dans un autre délire, ce serait une façon de le prouver. Elle avait bien envie de lui appartenir Isolde, corps et âme, là, officieusement dans cette baraque à l’abri des regards, comme officiellement après une cérémonie en bonne et due forme. Un mariage c’était aussi la volonté de tout partager et alors qu’ils avaient déjà une fille, qu’ils vivaient sous le même toit, elle avait bien envie de partager tout le reste avec lui, toute sa vie. D’un point de vue strictement pratique, ce serait pas mal non plus, après tout, à l’hôpital, on lui avait bien fait comprendre que puisque Cesare n’était pas son mari, il ne pouvait pas bénéficier de son assurance et que les frais d’hôpitaux seraient complètement à sa charge. Elle ne s’en était pas plaint – pas en face de Cesare en tout cas – mais bon, ça lui avait couté une blinde cette histoire. Pour Clara aussi ce serait plus simple s’ils étaient mariés, parce qu’officiellement, il n’était pas son père, mais juridiquement, un mariage pourrait lui rendre les droits et les devoirs qu’il avait envers la petite. Tout serait plus simple s’ils étaient mariés. C’était un fait qu’elle avait réalisé à l’hôpital alors que l’administration l’avait bien faite chier. Mais au-delà de ça, même sans le côté pratique, elle avait bien envie d’être la femme de Cesare, juste une idée, une alliance qui viendrait officialiser tout ce qu’ils avaient déjà. Elle ne savait pas combien de temps elle était restée silencieuse à n’entendre qu’à moitié les paroles de Cesare avait de revenir à elle-même, son sourire se plaquant de nouveau sur ses lèvres, tout autant que le rouge à ses joues dont elle avait pourtant voulu se débarrasser quelques minutes auparavant. « Sans bague et sans lasagnes, c’est absolument hors de question. » Elle esquissa un air vexé. L’humour, c’était un bon moyen de détendre l’atmosphère après tout. Bien entendu, c’était de l’humour et elle n’allait pas le laisser en douter plus longtemps que ça. « Je rigole hein. Evidemment que j’veux t’épouser. » Elle n’avait jamais cru prononcer un jour ces mots ou que ça pourrait avoir cet effet bizarre sur elle, ce n’était que quelques mots et pourtant ça la comblait d’une joie sans fin, lui faisait monter les larmes aux yeux alors qu’elle venait enlacer Cesare avant de l’embrasser. C’était bizarre, que ces trucs en lesquels elle n’avait jamais cru, puisse la rendre aussi heureuse, mais c’était bien, c’était parfait même et son vingt-sixième anniversaire, c’était définitivement le plus bel anniversaire qu’elle avait eu de toute sa vie. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Dim 2 Oct 2016 - 16:05 | |
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SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE someone that changes everything, raises the standards and make you laugh something about her that you can't put into words and you don't want to let her go ☆☆☆
Le mariage, ça n’avait jamais fait partie de ces choses que Cesare avait pu vouloir pour son avenir, à une époque. Ç’avait été cette sémantique, rattachée à tout ce qui allait mal dans sa famille : l’fait que ses parents se soient rencontrés, aient fondé une famille, et qu’Aria et lui se soient retrouvés piégés sous un patronyme qui avait tant exigé d’eux. Le mariage de ses parents, ç’avait presque été autant sa prison à lui que leur prison à eux. Il avait toujours su, qu’un mariage n’avait jamais eu besoin d’amour pour exister ; juste de ce consensus de préservation qui poussait des grandes familles en danger, à de telles pratiques, encore aujourd’hui. Et encore et encore, à chaque année qui passait, Cesare s’était retrouvé rattrapé par l’appréhension qu’on lui impose un sort bien similaire ; qu’un beau matin, on lui présente une jeune femme, avec la promesse que leur histoire quelle qu’elle soit, tournerait d’la même façon que c’que ses géniteurs avaient éprouvé pendant tant d’années. Et un peu comme pour beaucoup d’autres choses si simples dans la vie normale de tous les autres, Cesare avait fermé son cœur et son esprit à la possibilité qu’un jour, il puisse vouloir s’retrouver devant un autel, ou une pile de papiers officiels, prêt à faire tous ces vœux de loyauté, fidélité, amour infini et inconditionnel, en y pensant chaque murmure. Ça, évidemment, ç’avait été avant Isolde. Bien avant Isolde. Le mariage, il s’était souvent pointé dans la conversation – comme ça, juste au bord de leurs lèvres, un sursaut de spontanéité qui les avait tous les deux pris de court, à chaque fois. Quand ils avaient été par-dessus ce plat de lasagnes, en train de dire n’importe quoi pour se distraire. A l’hôpital, encore après. Et il semblait bien que progressivement, chaque conversation où le mot s’était pointé, avait eu d’plus en plus de sens, plus en plus de lourdeur ; comme si l’envie, l’impression, le désir, s’incrustaient toujours plus profondément dans leurs chairs. Et maintenant quoi ? A l’approche de ces songes, Cesare avait fini par s’poser mille questions ; et tout autant qu’il s’en était découvert l’envie, il s’était aussi dit qu’au fond… c’n’était pas nécessaire. Le mariage, techniquement, pour les amoureux, c’était ce pas en avant qu’on pourrait aisément juger comme inutile, ou facilement remplaçable par des promesses faites l’un à l’autre, plutôt que sur un tas de paperasse, devant quelques témoins et une autorité étatique ou religieuse quelconque. Cesare, il s’l’était dit, et il l’avait su dès le premier moment où ils en avaient parlé, comme ça, par-dessus ces lasagnes ; il n’avait pas besoin de passer une bague au doigt d’Isolde, ni même d’lui cuisiner les meilleures lasagnes du monde, pour légitimer les sentiments qu’il avait pour elle. Il n’avait pas besoin que le reste du monde le sache, et soit suspendu à chaque moment heureux de leur vie, en train d’applaudir alors qu’ils se promettaient la fidélité jusqu’à la fin de leurs jours. Il n’avait pas besoin de ça, pour savoir qu’il l’aimerait jusqu’à sa mort. Mais aussi spontanément qu’étaient venus ces mots à la bordure de ses lippes aujourd’hui, c’matin, comme ça, dans la situation la moins appropriée qui soit – quoique, il aurait pu faire pire et demander juste après qu’ils aient fait l’amour – il avait réalisé. Qu’il en avait envie. Juste-… envie. Comme il n’aurait jamais cru l’ressentir aussi évidemment, dans son existence.
Et c’était bien ça avec l’amour, hein. Un peu comme avec la vie. Dès qu’on commençait à en comprendre la saveur, à en apprécier chaque contour, chaque aspect. Dès qu’on commençait à voir ces évidences comme précieuses et importantes, ça devenait aussi facilement blessant. Et Cesare sut déjà, en une fraction de seconde après ses vagues paroles, qu’il avait franchi la frontière entre la sécurité, et un vaste saut dans le vide. Peut-être un suicide sentimental, hein – il n’savait pas comment il ressortirait, face à un ‘non’ catégorique, fallait bien l’admettre – mais la chute était… aussi vertigineuse que doucereuse, faite d’une foule et d’un attroupement de sentiments et d’impressions. Il s’en retrouva suspendu aux lèvres silencieuses d’Isolde pendant une longue seconde- cet instant de vie durant lequel son cœur cessa de battre. Du moins, c’est ce qu’il aurait pu jurer, alors qu’il sentait juste la brûlure du bout de ses doigts, des choses ici ou là, comme une expérience hors d’son corps où il ne maîtrisait absolument rien. Les mots étaient sortis, de toute manière, et c’était la réalisation à laquelle son cerveau venait lentement mais sûrement. « J’suis désolé- » il marmonna à un moment, perdant le fil de ses balbutiements bien assez tôt, nageant entre le brouhaha du sang à ses tempes, et cette espèce de tempête rageuse et excitée qui tournait, tournait dans son poitrail. Qu’est-c’qu’il parvint à articuler, à l’adresse d’Isolde, entre sa gorge serrée et l’incapacité de son esprit à se poser sur un songe à peu près stable ? Il ne saurait le dire – pas même lorsque le silence de son côté retomba lourdement, dès qu’elle ouvrit la bouche pour parler. Ce coup-là, ce fut comme si tout son corps s’était arrêté brusquement, alerte, suspendu aux lèvres de la blonde juste devant lui ; et c’était comme s’il était devenu débile. L’humour d’Isolde lui passa largement au-dessus de la tête, pendant de longues secondes ; il n’esquissa pas un sourire, pas même une réaction à la petite pique amusante. Parce que-… Parce que probablement, que d’ici quelques secondes, son cœur allait exploser contre ses côtes, il allait crever, et la réponse d’Isolde n’aurait pas la moindre importance, à la fin, parce qu’il aurait fini mort, d’un arrêt cardiaque, à vingt-sept ans, après avoir survécu à tant de blessures dues à son passif de hunter. Quelle ironie. Mais évidemment qu’elle voulait l’épouser ; alors ouais, c’était peut-être à cette phrase, en fait, que son cœur allait exploser. Comme si un barrage cédait subitement quelque part en lui, pour laisser se déverser toute une cascade d’impressions sur le palpitant au creux de son poitrail, ou son cerveau presque paralysé par les longues secondes. Qu’est-c’que ça voulait dire ? Cesare en garda probablement l’air hagard, jusqu’à ce que l’impression des lèvres d’Isolde contre les siennes le ramène à la réalité. Et les secondes précédentes n’eurent plus la moindre importance ; dans ses chairs, son cœur tambourinait pour rattraper les pulsations qu’il avait perdues, et c’était tout un souffle de vie qui courait, évident et salvateur, dans les veines du chasseur. Un frisson en courut tout le long de son échine, alors que d’un de ses bras placé au creux du dos d’Isolde, il l’enlaçait avec force contre lui, toutes ses impressions infinies et indescriptibles glissant dans leurs baisers. Et dans la main libre qu’il remonta sur la joue de la jeune femme, juste entre eux, pour sentir sa peau ; l’humide d’une larme qu’il ne sut si elle était la sienne à elle, ou la sienne à lui. Tant pis ; y’avait aucune fibre de son corps ou de son être, qui voulait théoriser les choses à ce point – ressentir était déjà accablant. Dans le bon sens du terme. Des pieds à la tête. « J’avais-… pas vraiment eu de programme en tête. Mais là-… c’était clairement pas au programme, ça. » il ricana pour se donner une vague contenance, tout contre les lèvres d’Isolde pour les reprendre aussitôt ; il aurait bien envie de pouvoir développer la capacité de l’embrasser pour l’éternité, sans plus manquer d’air, sans avoir besoin d’faire autre chose de sa vie. La demande, ç’avait été au programme ; au programme d’un peut-être gardé dans un coin de sa tête presque malgré lui, malgré la prudence, malgré les responsabilités exigées par leur vie toute neuve. Le peut-être d’un Cesare beaucoup plus brave, qui aurait fait les choses dans les règles de l’art ; avec une bague pour sûr, et peut-être des lasagnes. Mais non, pour l’coup, il avait tellement eu la trouille, sans doute, qu’il n’avait rien essayé dans ce sens-là ; il n’avait rien à lui offrir, ni bague ni lasagnes. Y’aurait encore, peut-être alors, la place pour un ‘et si’ dans la tournure des choses ; mais cette fois au moins, il n’y songea même pas. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Dim 2 Oct 2016 - 17:21 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — where you are is where I wanna be. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do. A quoi est-ce qu’il pourrait bien ressembler, le mariage de ses rêves à Isolde ? Elle n’en savait rien, elle n’avait jamais vraiment jamais songé à ça, alors elle n’avait aucune idée bien précise du genre de mariage qui pourrait bien lui faire envie. Au moins, elle savait déjà ce qu’elle ne voulait pas, un genre de grand mariage digne d’un truc de princesse avec plein de trucs hors de prix et complètement exubérants. Elle était une femme simple Isolde, pas franchement très exigeante. Heureusement sans doute, parce qu’elle ne roulait pas sur l’or et que de toute évidence, y avait aucune chance pour que leur mariage à Cesare et elle, il soit pris en charge par leurs parents respectifs, parce que c’était ce que voulait la coutume. Elle n’avait plus de parents elle, ni mère ni père et la seule famille qui lui restait était en Australie et elle ne les voyait clairement pas assez souvent pour leur demander de l’aide financièrement. La famille de Cesare quant à elle, ils pouvaient être au moins d’accord sur le fait qu’ils préféraient tous les deux finir complètement ruinés et dans la rue, plutôt que de demander ne serait-ce que de quoi se payer un café à Rafael. Dans le fond, cette histoire de mariage, elle venait avec plein de questions qui s’imposaient probablement à tous les couples qui passaient par là, à savoir quoi faire, avec qui et avec quel budget maximum. Comme quoi, l’idée qu’elle avait émise, quelques semaines plus tôt quand ils avaient été à Paris et qui consister à aller se marier à Las Vegas, ça réglait bien des problèmes. Mais peut-être que malgré son manque d’exigence, elle voudrait quelque chose de mieux qu’un mariage vite fait à Vegas. Peut-être bien qu’elle finirait par se transformer en la mariée clichée par excellence qui voulait un truc parfait et réglé au millimètre près eu risque de péter un câble. Quoi que, elle était nulle en organisation alors y avait peu de chance pour qu’elle soit à la hauteur, d’un mariage prévu de A à Z.
Elle ne savait même pas par où fallait commencer pour prévoir un mariage de toute façon, elle ne s’était jamais posé la question avant aujourd’hui et peut-être qu’il faudrait qu’elle aille faire des recherches sur internet assez rapidement maintenant que la question s’imposait à elle et qu’elle allait bien devoir y trouver une réponse. Elle avait envie de l’épouser Cesare. C’était une évidence indéniable qu’elle avait mis trop de temps à mettre en mot suite à sa demande, mais maintenant que la phrase avait été prononcée elle savait qu’elle ne reviendrait pas dessus. Elle voulait l’épouser et elle ne savait pas encore dans quelles circonstances, dans quelles genre de cérémonie, ou même ce qu’ils avaient besoin d’un point de vue administratif mais elle s’en foutait. Elle voulait l’épouser et tout le reste, ça viendrait sans doute aussi naturellement que la demande qu’il venait de faire et la réponse qu’elle lui avait donné, quand bien même cette dernière avait eue du mal à franchir le seuil de ses lèvres. Maintenant que c’était dit, elle ne savait pas comment s’arrêter de l’embrasser, comment s’écarter de lui alors qu’elle avait juste envie de rester dans ses bras pour toujours. « J’crois qu’on peut pas faire mieux comme improvisation. » Qu’elle répondit, entre deux baisers. Cette demande n’avait pas été prévue au programme, elle n’avait pas été travaillée pendant des heures et des heures et elle était loin de celles qu’on pouvait voir dans les films romantiques avec un dîner bien romantique et tout ce qui allait avec. Non, eux, ils sortaient à peine du lit, ils avaient été en train de prendre leur petit-déjeuner et quand bien même elle venait déblatérer un truc plus ou moins romantique, ça suivait quand même de près une discussion sur les seins, l’éducation sexuelle et le kamasutra, alors non, c’était pas le demande en mariage digne des contes de fées, mais ça ne changeait rien à la perfection du moment d’après Isolde. « Dommage qu’il soit encore trop tôt pour sortir de champagne. » Parce que ça aurait bien mérité de déboucher une bouteille hein, après tout, le champagne il était fait pour les grandes occasions non ? Ça vaudrait bien le coup qu’ils en ouvrent une plus tard, quand ce serait l’heure de manger parce que si y avait bien un truc auquel elle avait envie de trinquer, là maintenant, ce n’était pas à ses vingt-six ans, c’était d’un coup devenu futile comme événement là. Non, au pire, des anniversaires, elle en aurait d’autres, mais là, elle avait bien envie de trinquer à leurs fiançailles, parce que ça de toute évidence, ça n’arriverait qu’une fois dans leurs vies. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone Dim 2 Oct 2016 - 23:51 | |
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Et alors même qu’il avait prononcé ces mots avec toute la conviction du monde, avec l’envie débordant au bord des lèvres, le cœur battant, battant à la chamade contre ses côtes, Cesare n’savait pas ce que ça pouvait changer. L’air ne semblait pas être différent, quand il l’avalait subrepticement avant de se perdre à nouveau dans ces baisers tendres avec Isolde. Qu’est-ce qui allait bien pouvoir se passer, maintenant ? Parce que ouais, même pragmatiquement parlant, cette promesse-ci n’était même pas symbolisée par une bague qu’il lui aurait passé au doigt, ou quelque-chose d’un tant soit peu officiel en ayant l’allure. Devait-il faire quelque chose ? Devait-il-… l’écrire sur un papier ? Et pendant combien d’temps exactement, resteraient-ils fiancés avant que les choses ne prennent ce pas en avant décisif ? Et comment est-c’qu’ils pouvaient décider d’un jour, se marier ? Allaient-ils devoir choisir le jour comme ça, juste en prenant un calendrier, plaçant leur doigt ici ou là, au gré des hasards, pour savoir quand est-ce qu’ils se passeraient la bague au doigt ? Et puis quoi ? Généralement, y’avait cette tradition qui se perpétrait si souvent ; une de ces croyances qui avait glissé de génération en génération dans sa famille, symbolisée par l’alliance que sa mère avait eue au doigt, pour marquer le mariage malheureux dans lequel elle avait été prisonnière. Mais jamais, évidemment, ça n’effleurerait l’esprit de Cesare, de concrétiser son mariage avec Isolde, grâce à la bague qu’il avait si souvent vue sa propre mère triturer, comme si elle hésitait encore et encore à l’enlever et à s’enfuir pour se faire oublier. C’était un peu comme son nom, ça ; probablement que tous les trucs typiques et traditionnels des mariages n’auraient pas leur place chez eux. Elle n’serait pas conduite à l’autel par son père, parce que son père à lui l’avait tué. Et elle n’aurait pas sa mère, qui viendrait lui offrir sa robe de mariée, au cas où elle lui plairait. Et à la grande table principale à laquelle il était coutume que les mariés se tiennent avec leurs parents et leurs familles proches, il n’y aurait… qu’eux deux ? Définitivement, passée l’euphorie d’eux deux, dans les bras l’un de l’autre, les lippes accrochées dans une valse d’impressions et de sentiments aussi infinis qu’indescriptibles, y’aurait forcément tout un tas de pensées pragmatiques qui feraient retomber la joie. Est-c’qu’ils pouvaient laisser passer des jours, sans craindre que cette promesse soit encore et encore repoussée, par des épreuves, la vie quotidienne, leurs choix ? Est-c’qu’ils se réveilleraient, un beau matin, d’ici quelques jours, en s’disant que ç’avait été stupide, et qu’ils feraient mieux d’oublier ça ? Cesare, lui, n’voulait pas oublier ça – tout autant que la demande avait été le fruit d’un hasard, d’une impulsion complètement irrationnelle, maintenant, il n’voulait pas revenir en arrière. Il n’voulait pas repousser, pas réécrire le tournant de leur amour qui pouvait s’écrire, là maintenant.
Et pourtant… et pourtant quoi ? Combien d’fois la vie avait-elle fauché juste sous leurs pieds, leurs chances d’être heureux, simplement, juste l’un avec l’autre ? Est-c’que Rafael allait choisir ce moment-là pour s’pointer à la porte, et venir finir le travail avec lui ? Ou est-c’que quelque chose d’autre viendrait leur tomber sur le coin de la gueule, amochant ce bonheur qu’ils croyaient si infini, là maintenant ? Peut-être feraient-ils mieux de faire comme avec tout le reste… juste, y croire, au jour le jour, s’laisser porter par les choses, lâcher prise de leurs peurs et de leurs inquiétudes. C’était toujours plus facile à dire qu’à faire ; surtout quand à l’instant où il y songeait, il avait Isolde serrée contre lui, ses doigts caressant tendrement sa joue. Ç’avait été de l’improvisation tout ça, ouais ; le genre d’improvisation dictée par les tripes, qu’il avait peur qu’ils regrettent après, parce qu’une chose ou une autre serait venue leur indiquer qu’ils étaient juste fous, impulsifs, et complètement irresponsables de croire qu’ils pouvaient construire tant d’espoirs, avoir tant d’choses, dans cette vie-là. Mais à cet instant-là, tout ce que le DeMaggio pouvait faire, c’était sourire ; sourire comme s’il était devenu con et niais – probablement. Pour cette fraction de seconde, il voulait bien croire que tout ce qui importait, c’était qu’elle ait dit oui. Oui, à probablement, la pire demande en mariage qui puisse exister dans les grandes romances du monde moderne : il n’y avait pas mis les formes, il avait fui toutes les circonstances où son esprit s’était même dit que ça pouvait en valoir le coup. Elle avait dit oui, au fait de devenir sa femme à lui, à Radcliff, alors même que leurs vies semblaient suspendues à un fil invisible prêt à craquer du jour au lendemain : qu’avaient-ils à perdre ? Peut-être que ç’aurait pu être le genre de pensée qui aurait pu leur dicter ces choix. Mais non, Cesare savait qu’il avait fait sa demande en s’imaginant tout un futur avec elle, long d’années entières, de décennies infinies ; ça n’avait pas été l’désespoir, ni saisir l’instant qui s’étaient exprimé, là. C’était-… ce plus, cette volonté, cette vie née au creux de ses entrailles, grâce à elle. « A parler comme ça, tu vas m’donner envie de faire encore plus de trucs en improvisation totale. » il ricana, comme s’il pouvait déborder d’imagination sur ça ; et dire que ç’avait été, tout ça, une conversation stupide qui avait complètement déraillé. Pour le coup, indéniablement, ç’avait été de l’improvisation dans sa forme la plus pure et la plus spontanée qui soit. Décidément, c’était même à se demander s’ils avaient du champagne tout court pour célébrer ; c’était un peu comme le café, pour lui, d’toute manière. Quelque part dans un coin qu’il avait volontiers oublié, y’avait un tas de papiers qui lui disaient qu’il n’était pas censé boire d’alcool. « On peut toujours célébrer au café. » il leva les yeux au ciel, d’un air faussement sage alors que le rictus accroché à ses lèvres ne le rendait absolument pas récalcitrant à la perspective de célébrer tout court, quelle que soit la forme. « Ou au piiiire, je crois bien m’souvenir qu’on a toute la journée pour célébrer. Et demain, aussi. Forcément, à un moment il sera au moins-… j’sais pas, assez tard pour que ce soit acceptable de célébrer au champagne. » même s’il trainait à l’égard du champagne, plus un jugement âpre et acerbe qu’un réel amour. Il avait beaucoup plus souvent picolé de l’alcool dégueu et fort à un comptoir de bar, que bu dans une coupe de champagne raffiné. Mais il était vrai, que les circonstances, là, se prêtaient à des changements qui n’pouvaient pas franchement être mauvais. |
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