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 (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeJeu 22 Sep 2016 - 1:16

— cesare demaggio & isolde saddler —
where you are is where I wanna be.
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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Isolde, elle savait plutôt bien se défendre, elle était quand même assez loin de la demoiselle en détresse qui ne savait rien faire de ses dix doigts. Elle avait toujours prétendu qu’elle n’avait besoin de personne pour venir prendre sa défense et certainement pas d’un mec se la jouant prince charmant. Elle était indépendante et assez forte pour se débarrasser de n’importe quel type un peu lourd qui viendrait l’emmerder. Elle était capable de provoquer un véritable scandale, ou qu’elle soit si y avait quelqu’un qui jugeait bon de lui manquer de respect et même si c’était juste un type qui la sifflait ou un ‘t’es bonne’ lancé à la va-vite et auquel les mecs avaient tendance à penser que les filles ne répondaient jamais, trop gênées, elle se contentaient de tracer leur route. Isolde elle, elle ne se contentait jamais de juste passer sa route en ignorant les imbéciles qui jugeaient bon de la traiter comme un objet attisant leur désir, plutôt qu’une personne à part entière. Elle avait son caractère, elle avait sa force et une tendance au féminisme qui la poussait trop souvent à partir du principe qu’elle n’allait pas se laisser traiter comme de la merde par un homme, sous prétexte qu’il avait une paire de couilles et que quelqu’un quelque part avait décidé que ça valait mieux qu’un vagin et des seins. On l’avait déjà entendue, à travers le poste de police, hurler à l’injustice parce qu’y avait des gros branleurs qu’en glandaient pas une de la journée et qui se retrouvait avec un salaire vingt pour cent supérieur au sien. Elle ne comprendrait jamais Isolde, pourquoi à travail égal, voir à travail mieux, parce qu’elle, elle avait parfois travaillé le double et mieux de ses collègues masculins, une femme était payée moins qu’un homme et le premier qui lui balancerait que c’est parce qu’une femme, elle risque de se barrer en congé maternité à n’importe quel moment, elle lui collerait une baigne, parce que de un, un congé maternité, ça venait quand on était enceinte de quelque chose genre sept ou huit mois et là, y avait plus rien d’appréciable dans le congé et après l’accouchement, ça méritait un peu de repos, mais le repos, il ne venait pas, parce qu’il fallait gérer un bébé. De deux, aux États-Unis, les congés maternités, n’étaient pas payés, alors de toute façon, très peu de femmes en prenaient. Conclusion cette excuse était juste nulle à chier.

Mieux valait ne pas lancer Isolde dans ce genre de conversation de toute évidence. Au moins, elle pouvait admettre que maintenant qu’elle avait Cesare, elle trouverait ça sympa qu’il vienne la défendre, elle savait se défendre toute seule certes, mais elle ne dirait pas non, si Cesare devait débarquer pour coller son poing dans la tronche d’un mec lourd à souhait. En plus, elle était maire de cette ville, Cesare était sans emploi et y avait quand même peu de chance pour qu’il trouve un job où il serait mieux payé qu’elle en vue de ses qualifications et ce serait mentir que de prétendre qu’elle n’en tirerait pas une certaine satisfaction si le jour où ils comparaient leurs fiches de paie, elle était celle des deux à gagner plus d’argent. Au-delà de ça, qui pouvait sans doute être qualifié d’un défaut qu’elle possédait et qui d’après elle, n’en était pas toujours un, elle n’avait rien d’une castratrice, au contraire, elle tenait aux bijoux de famille de Cesare, physiquement parlant, bien entendu, mais elle n’avait pas non plus l’intention de se mettre à tout contrôler un beau jour, elle n’était pas dominatrice et s’il fallait rester dans le contexte sexuel, elle aimait trop ça, se sentir complètement soumise aux gestes de Cesare. Elle était chiante, avec son jugement sur les hommes, mais elle respectait ceux qu’elle fréquentait et qui la respectait, alors forcément, Cesare, il avait tout son respect. « Oh non, personne ne touche rien. Tout m’appartient. » Vingt pour cent ou pas, elle ne laissait personne venir tripoter Cesare, personne le regarder trop intensément ou essayer de le draguer, alors le t-shirt, il pouvait toujours être d’actualité. « Et si t’es pas là ? » Après tout, quand elle était au boulot, dans la rue ou dans le bus, il n’était pas là pour surveiller les autres. La réponse à cette question, elle était évidente, si Cesare était pas là, le mec en question se prendrait un coup de genoux dans les valseuses, et le poignet cassé pour qu’il évite de tripoter quelqu’un d’autre. Mais n’empêche, qu’elle, elle aimerait bien que Cesare débarque pour la défendre. Au moins, elle n’avait rien à craindre qu’il disait et ça faisait toujours plaisir à entendre. « Merci pour ta protection. » Là, ils plaisantaient, plus ou moins, ou ils disaient des choses qu’ils pensaient sur un air léger, mais elle savait qu’au-delà de ça, au-delà des lourdingues et de leurs mains baladeuse, elle était en sécurité avec lui, il l’avait déjà prouvé qu’il arrivait toujours à la retrouver pour la sauvé, dès qu’elle était en danger. Un large sourire vint se plaquer contre ses lèvres alors qu’elle attrapait le bouquet de fleurs qu’il lui tendait. « Merci, c’est gentil. » Elle commençait à vraiment les aimer les bouquets de fleurs qu’il lui offrait, elle qui n’avait jamais été amoureuse des fleurs, maintenant, elle aimait ça. Dans la cuisine, elle trouva un vase pour les mettre dedans, en écoutant les paroles de Cesare. « Café, essaie pas de m’refiler ton eau chaude. » Le thé ça n’avait jamais été son truc à Isolde et Cesare, il tentait le coup depuis son opération alors il pouvait bien se le garder son thé. Elle n’avait jamais écouté les conseils des médecins elle, enceinte, on avait voulu tout lui interdire de toute façon et personne ne pourrait l’empêcher de bouffer ce qu’elle aimait. « Okay, ça m’a l’air bien bon tout ça. » Les viennoiseries hein, elle avait bien prouvé en France qu’elle aimait beaucoup ça. « Les pancakes-crêpes c’est toi qui les a faits ? » Elle ne jugeait pas sans avoir gouté hein, il savait qu’elle ne jugeait pas sans avoir gouté, elle avait essayé les fameuses lasagnes après tout, mais elle était juste curieuse de savoir s’il avait vraiment tenté de cuisiner pour elle, ça faisait toujours plaisir après tout.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeJeu 22 Sep 2016 - 3:52


SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE
someone that changes everything,
raises the standards and make you laugh
something about her
that you can't put into words
and you don't want to let her go
☆☆☆

Les épreuves, les désillusions, les vérités brutes qui poussaient au changement, fallait admettre que tout ça, ça rendait humble. Cesare, il avait connu un brusque retour à la réalité, quand il s’était découvert capable de plier le métal à sa volonté : à l’époque, ç’avait été tout une part de son monde d’assurances qui s’effondrait – le danger, qui s’mettait subitement à rôder partout autour de lui, même chez les personnes à qui il avait voué une confiance aveugle, quelques semaines plus tôt. Il avait été la proie parmi toute une meute de prédateurs, bien trop conscient de sa nature. Et pendant cinq longues années, Cesare avait appréhendé chaque journée comme une épreuve, chaque soirée comme la marque de sa survie. Chaque désillusion comme un vif retour à la réalité, après près de vingt ans à vivre, habité d’une arrogance qui avait fini par s’retourner contre lui. Alors ouais, à force de s’remettre en question, déjà avant de rencontrer Isolde, et puis plus encore une fois qu’elle était rentrée dans sa vie, le brun n’avait aucun mal à admettre, qu’il avait probablement perdu cinquante pour cent de son orgueil d’autrefois. Il avait été imbuvable à une époque, et telle que la destinée l’avait lancé sur la route de sa vie, la Saddler et lui auraient pu bien plus facilement être des ennemis jurés, que deux personnes qui tombaient amoureuses de la sorte, et changeaient lentement mais sûrement la vie l’un de l’autre. Et alors, près de deux ans plus tard, désormais, Cesare n’avait aucun mal à voir la vérité en face : à vingt-sept ans, c’n’était pas bien facile de réécrire toute sa vie. Il s’attendait déjà à s’faire dévisager sous tous les angles, scruté comme un énergumène inédit, parce qu’il avait un CV relativement vide, malgré son âge. Généralement, ceux qui n’avaient pas beaucoup d’expérience sur le terrain, avaient fait de grandes études sur les bancs d’une Université prestigieuse. Et ceux qui n’avaient pas fait de grandes études, avaient, eux, tout un flot d’expériences diverses et variées. Cesare, il n’avait aucun des deux. Il avait eu des petits jobs, qui trahissaient surtout l’irrégularité de sa vie : y’avait eu des moments, d’ailleurs, où il avait juste été viré comme un malpropre, à force d’être sans cesse absent, en retard, ou de disparaître au milieu de ses heures de boulot sans aucune explication. Tout ça, pour la chasse. Tout ça, pour ses parents. Tout ça, pour sa famille. Et voilà où il en était : il était pragmatique, alors, Cesare, bien loin du jeune homme trop ambitieux et trop fier de lui qu’il avait été fut un temps – il savait qu’son avenir, il se ferait dans la basse classe de la société de ce pays, et même de cette ville, et d’n’importe quelle ville où ils se laisseraient guidés, Isolde et lui, un jour. Il savait qu’il n’aurait jamais un salaire mirobolant, qu’il n’serait jamais celui qui pourrait faire des cadeaux géniaux à sa fille ou à Isolde ; qu’il n’serait pas celui qui pourrait claquer des doigts et offrir un voyage à l’autre bout du monde à sa famille, parce qu’ils avaient besoin d’air. Paris, la France, ç’avait été un putain de coup d’chance, qui ne se répéterait jamais dans sa vie : peut-être qu’au lieu de tenter un truc comme ça, il aurait dû remplir un bulletin de loterie.

Maintenant c’était fait, et il n’reviendrait jamais sur ce qu’ils avaient connu là-bas ; le bonheur, un avant-goût de tout ce qu’ils avaient désormais. A Radcliff. Aussi incroyable que cela puisse paraître. Parfois, le soir, Cesare sentait un pincement lui enserrer le cœur, alors que la crainte irrationnelle et incontrôlable de s’réveiller à un autre endroit, toujours dans sa vie d’merde d’avant, et que tout ceci n’ait été qu’une illusion. Un délicieux rêve infiniment tortionnaire, quand il prenait fin : mais la sensation d’être là avec Isolde, elle était bel et bien réelle. Et chaque soir il s’endormait à ses côtés, et chaque matin il se réveillait avec elle, ou en entendant les pleurs de Clara. Et chaque jour, chaque jour ressemblait au précédent, sans pour autant que le brun y ait vraiment quelque-chose à redire. Tant pis. Tant mieux. Il n’allait pas laisser son ancien orgueil poussiéreux tout foutre en l’air. Et il n’laisserait pas non plus un connard lourdingue qui collerait trop Isolde, mettre leur vie tranquille en péril, parce qu’il était trop collait, et que ses mains pouvaient être trop baladeuses, selon les circonstances. « Si j’suis pas là, hein-… selon la situation, tu sais quoi faire, quand même. » il signifia ; parce que s’il n’était pas à proximité directe alors que la menace était vraie et imminente, Isolde allait bien devoir se défendre elle-même. Mais avec sa force surdéveloppée et ses capacités, elle arriverait forcément à faire quelque-chose, à se dégager de n’importe quel lourdingue qui aurait eu la mauvaise idée de s’en prendre à elle. Mais évidemment qu’il savait c’qu’elle voulait entendre, Isolde ; et c’qu’il ne se cacherait jamais de dire – peu importait la distance, il viendrait toujours pour bondir à son secours, en cas de problèmes. Il avait au moins ça, pour flatter un peu son égo, malgré tout ce qui était arrivé. Alors, ses mains glissant le long des bras de la blonde en des caresses tendres et supposées être réconfortantes, Cesare eut un sourire : « Et où que j’sois, j’volerai à ton secours. Et selon la disponibilité, j’débarquerai avec Clara dans le porte-bébé ; ça fera très menaçant. » parce que hein, mieux valait qu’un jour, emporté par la détermination d’aller voler au secours d’Isolde, il n’oublie pas Clara à la maison, la laissant toute seule, livrée à elle-même. Ouais, ça pouvait paraître difficile, d’savoir jongler entre un tout petit bébé qui avait toujours besoin de quelqu’un, et des menaces omniprésentes comme les gros emmerdeurs, ou des adversaires plus concrets comme ceux qui couraient trop souvent les rues de Radcliff. Mais Isolde, Clara, bien au-delà de n’importe quelle fierté professionnelle, n’importe quel chiffre inscrit à une banque pour déterminer sa fortune, elles étaient tout ce qui importait. Evidemment. Il la protégerait, toujours. Il les protégerait, toutes les deux. Et il lui offrirait des fleurs, à Isolde, et couvrirait sa fille de cadeaux, peu importerait son salaire, son futur job miteux, et le reste. Maintenant, il avait une assurance maladie en or, forcément qu’il pouvait s’permettre quelques extravagances, hein. Dans la cuisine, il commença à préparer le café, donc, en accordance avec ce qu’Isolde avait demandé – comme quoi, ça n’allait que dans un sens, la dévotion, parce que franchement, elle aurait pu au moins un peu essayer de compatir avec lui. Tant pis ; il n’avait d’toute manière pas l’intention de le boire, son thé : s’il n’pouvait pas avaler sa caféine matinale, bah il s’contentait d’un jus de fruits, et puis voilà. « Non, c’est Clara qui les a faits. » marmonna-t-il à la question de la blonde, levant les yeux au ciel d’une certaine honte omniprésente : comme quoi, son orgueil aujourd’hui, n’était vraiment plus un problème. Il avait hâte quand même, d’atteindre les jours où ‘c’est Clara qui a fait ça’ serait une excuse que les autres pourraient croire. « Ouais, c’est moi qui les ai faits. Et ce dont tu peux être sure, malgré tous les potentiels dangers, c’est qu’y’avait aucun grumeau dans la pâte. » il avait bien fait attention à ça ; et encore heureux, il avait plus d’endurance pour touiller une pâte que la ménagère moyenne de trente-cinq ans minimum. D’ailleurs, ces fameux pancakes-crêpes – pancrêpes ? – étaient déjà sur la table, bien disposée, sous un torchon tout propre : malheureusement, le temps était déjà passé, et ils ne devaient plus être chauds. Mais ça n’devait pas faire une grande différence, en matière de goût, hein – entre pas bon et médiocre, où était la ligne ? Bref, comme l’aurait fait un chef dans un prestigieux restaurant, il enleva le torchon, dans un vaste geste du bras. Okay, dans son ancienne vie de chasseur con et arrogant, il avait été dit que les mecs n’étaient pas faits pour cuisiner – genre… génétiquement parlant – alors il avait bien droit à une période d’essai.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeJeu 22 Sep 2016 - 12:31

— cesare demaggio & isolde saddler —
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La seule personne qu’Isolde avait toujours considéré comme son héros ça avait été son père. Lui, il avait toujours été là pour elle, tout au long de sa vie, à la soutenir dans les moments difficiles, la recadrer dans les moments où elle s’égarer et elle avait toujours cru que quoi qu’il puisse arriver, il serait toujours là, il accourrait toujours pour la sauver de n’importe quel danger qu’elle puisse rencontrer, que ce soit une araignée qui n’avait rien trouver de mieux à faire que d’aller se coller dans la baignoire pour bien faire chier ou un hunter, maudissant assez ses gènes pour décider de la tuer, quand bien même elle n’aurait rien fait de particulièrement mal et qu’elle ne représentait de toute évidence pas une menace imminente pour la société. Il l’avait prouvé sans doute, son père qu’il serait toujours là pour la sauver. Parce qu’il avait accouru à chacun de ses cris à travers la maison pour la débarrasser des araignées qu’elle avait pu croiser au cours de sa vie et il était venu aussi ce jour-là, quand les hunters – quand Rafael DeMaggio – avaient décidé de l’éliminer. Il avait été là et il lui avait sauvé la vie. Il était mort pour la sauver et quand bien même y avait des moments où elle lui en voulait pour ce geste, parce qu’il lui manquait, qu’elle voudrait qu’il soit là avec elle, elle ne pouvait s’empêcher de le voir, encore et toujours comme un héros. Y avait pas qu’elle qu’il avait aidée dans sa vie, y avait aussi tout un tas de gens, parce qu’il avait été ce genre de flic motivés et engagé dans ce qu’il faisait et Isolde, elle l’avait toujours admiré pour ça, il avait toujours fait de son mieux dans son boulot, pour aider les autres et ce serait mentir que de dire qu’il n’avait pas été une source d’inspiration pour elle quand elle était entrée dans la police.

Mais maintenant, son père il n’était plus là. Il était mort et enterré depuis de nombreuses années et tout ce qu’elle pouvait faire Isolde, c’était respecté sa mémoire et se souvenir de lui comme le héros qu’il avait été. Mais il ne reviendrait pas pour la sauver et bien souvent quand elle se retrouvait en face d’une araignée, elle galérait à s’en débarrasser, parce qu’elle flippait sans raison face à cette toute petite bestiole qu’elle trouvait absolument dégueulasse et elle avait appris aussi à se débarrasser elle-même des hunters qui pourraient vouloir s’en prendre à elle et des lourdingues qui jugeaient bon de laisser leurs mains venir se balancer contre son corps à elle. Alors ouais, selon la situation, elle savait parfaitement quoi faire. Mais elle savait aussi que si elle devait crier à travers la baraque parce que sa route aurait croisée celle d’une petite bête velue à huit pattes, Cesare il viendrait et qu’il viendrait aussi si y avait un hunter qui voulait sa peau ou un type qui ne le respectait pas comme il le devrait. « Ce serait vraiment trop mignon. » Ce serait adorable de voir Cesare débarquer avec Clara dans le porte bébé, y avait pas à dire. « T’es mon héros. » Maintenant, c’était bien lui, le seul héros qui pouvait lui rester, le seul qu’elle espérait voir débarquer si y avait un problème, le seul qui serait toujours là. Lui, par contre, y avait pas moyen qu’elle le laisse un jour se sacrifier pour ses beaux yeux, comme l’avait fait son père. Elle s’installa sur une chaise pendant que Cesare faisait le café et elle laissa échapper un léger rire suite à sa réplique, bien sûr, c’était Clara qui avait fait les pancakes, parce que Clara, c’était définitivement un génie pour son âge. « Cette gamine est vraiment brillante. » Si du haut de ses six mois elle pouvait faire des pancakes, elle allait rentrer dans le livre des records ou quelque chose dans le même gout. Elle ricana de nouveau en voyant la tronche des pancakes. Bon, c’était un premier essai, c’était pas gentil de se moquer, mais c’était dur aussi. Au moins, y avait pas de grumeaux dans la pâte, c’était un bon début. « Désolée. De toute façon, je juge pas sans avoir gouté. » Ça ne pouvait pas être pire que les lasagnes de supermarché après tout et puis, on disait bien que les apparences pouvaient être trompeuses. » Faut pas juger un plat sur son apparence. Les sushis, c’est mignon ça donne envie et pourtant, ça peut conduire quelqu’un à l’hôpital. » Quelqu’un comme elle, c’était pas compliqué de se dire ‘c’est du poisson, c’est trop mignon, on va gouter’ et de se retrouver à bouffer celui avec de la crevette dedans. Elle parlait d’expérience, après il pouvait s’en douter, il savait qu’elle était allergique aux fruits de mer et qu’elle était du genre à bouffer tout ce qu’on pouvait lui proposer, alors les deux ensemble, des fois, ça faisait mauvais ménage ; faudrait pas qu’il s’étonne si un jour les urgences de l’hôpital l’appelait parce qu’elle avait fait un choc anaphylactique. 
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeJeu 22 Sep 2016 - 20:42


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S’il y avait bien une chose que Cesare ne faisait pas dans sa convalescence, malgré l’ennui, c’était bien la cuisine. Pourtant, peut-être qu’à force de pratique, en deux semaines, il aurait pu faire certains progrès. Mais il n’avait même pas essayé : par prudence plus qu’à cause d’une fierté mal placée. Il n’avait certainement pas voulu imposer à Isolde le devoir de flatter son égo, en faisant l’effort d’avaler un truc dégueulasse après une longue et épuisante journée de travail, juste pour lui faire plaisir. Elle avait quand même goûté les lasagnes peu ragoûtantes de supermarché, juste pour qu’il ne s’inquiète pas trop, après tout ; à partir de là, elle pouvait forcément avaler tout et n’importe quoi. Et pourtant, au premier abord, elle n’semblait pas être l’amoureuse aveugle qui faisait un grand ‘hummmmm’ pour contenter son conjoint dans ses tentatives. Alors même s’il était plutôt parano vis-à-vis des plats préparés, ou du moindre repas cuisiné par quelqu’un qu’il ne connaissait pas, le DeMaggio n’savait toujours pas comment faire de la bonne cuisine lui-même. Paradoxal, sans doute. Comment pouvait-on juger ce que faisaient les autres, alors même qu’on serait bien incapable d’atteindre même le niveau débutant de la discipline ? Comme quoi, peut-être gardait-il encore, malheureusement, des résidus de son éducation. Mais de l’autre côté, il n’pouvait s’empêcher de se dire que c’était tant mieux : des fois, par la force des choses, il était bien obligé de tenter quelque-chose pour se nourrir le midi quand Isolde était au travail. Alors il essayait des trucs : il savait faire cuire des pâtes, maintenant, et même la première fois, il avait su qu’il fallait les mettre dans de l’eau bouillante. Il avait même essayé de cuisiner des légumes : mais la moitié avait été trop cuite, l’autre moitié pas assez, et ç’avait fait un mix plutôt particulier. Des tas d’trucs qu’Isolde faisait bien mieux de n’pas connaître : alors le soir, généralement, ils trouvaient un bon numéro, un truc qu’elle lui assurait sain et propre et fiable, et ils ne s’cassaient pas la tête plus que ça. Pauvre Clara ; heureusement qu’elle en était avec qu’aux biberons – mais hein, d’après ce qu’il avait lu, d’ici quelques temps à peine, quand elle pourrait se tenir assise toute seule, ils allaient devoir l’introduire à  une nourriture progressivement solide. Mais la chanceuse, elle avait une mère qui se plaisait parfaitement bien dans les cours de cuisine qu’elle avait pris, dans un sursaut d’impétuosité imprévisible : Cesare, il l’aurait plus facilement vue s’abonner à un cours de sport, Isolde, qu’à des classes de cuisine. Mais elle faisait bien ce qu’elle voulait, il n’allait certainement pas être le premier à critiquer ça, bien évidemment ; et au pire, si ça devenait trop cliché de la ménagère pour elle, atteint un certain stade, elle pourrait arrêter. Restait que ça se voyait, quand elle rentrait de là-bas, un peu lessivée, avec des plats dans les mains – ça lui plaisait, ça lui permettait d’oublier Radcliff, sans qu’ils n’soient forcément collés l’un à l’autre : à mi-chemin entre oubli et indépendance, c’était ce qui allait bien à Isolde pour décompresser.

Parce que même s’ils n’étaient pas tout le temps agglutinés ensemble, évidemment qu’elle était sauve, malgré tout. La fois où elle s’était faite enlever et torturée, Cesare il espérait encore que ce ne serait toujours qu’une malheureuse exception ; il n’avait certainement pas l’intention que ça s’répète, et les choses avaient pris un tel détour, justement parce qu’ils n’avaient pas été dans la vie l’un de l’autre à ce moment-là. Il n’avait pas été à la maison, pris dans une mécanique où il savait à peu près à quelle heure elle finissait sa journée, quel était son horaire de retour maximum, et ainsi de suite. En près de deux semaines, maintenant, il avait étudié tout ça, et évidemment qu’il réagirait bien plus vite que la dernière fois, si elle devait être aux abonnés absents. Il voulait qu’elle se sente en sécurité, Isolde, avec lui ; c’était la moindre des choses, à défaut d’pouvoir être comblée par un mec plein aux as ou satisfaite culinairement parlant. Au moins, il la faisait grimper aux rideaux au lit, et il traverserait la moitié de la ville pour la protéger. Il sourit donc à la flatterie : il se voyait bien plus facilement être un héros – pour Isolde en tout cas – plutôt qu’un chef cuisinier. « Juste le tien, promis. » il déclara avec son même rictus. Il volerait aussi au secours de Clara, par contre ; mais ça, c’était évident et heureusement, ça n’entrait pas en compte dans la potentielle jalousie de la blonde à l’égard des autres femmes. Pourtant, il ne pouvait pas promettre de voir une inconnue se faire emmerder par des cons dans un bar ou dans la rue, et de rester les bras croisés, juste parce que c’n’était pas Isolde. Ça, ça n’avait jamais été son genre, contre toute attente : il semblait individualiste, comme ça, pas du tout altruiste pour les choses vastes, la dévotion et le sacrifice. Mais pour remplir le devoir de base du gentleman, c’était une autre histoire. Il avait, après tout, sorti le grand-jeu pour Isolde, et il voulait bien en avoir tout le crédit – pour le coup, c’n’était pas si mal que l’excuse de ‘c’est Clara qui l’a fait’ ne soit pas croyable : au moins, elle pouvait savoir qu’il avait voulu faire tout ça, et qu’il avait au moins… essayé. « Tu l’as dit toi-même, elle est au-dessus des normes développementales. » la taquina-t-il, comme si ça pouvait être un argument valable pour justifier qu’un bébé de cinq mois fasse des pancakes – même ratés, hein, ce serait un exploit. Ils avaient bien l’allure d’un truc fait par un gamin, en tout cas, comme le releva le ricanement de la jeune femme. « Le truc du ‘je juge pas avant d’avoir goûté’ c’est ce que t’as dit pour les lasagnes. » il la dévisagea, comme s’il pensait que même si ricaner était légitime, se dire que ça pouvait être aussi dégueu qu’un plat industriel rempli de conneries, trois fois trop salé et plein d’additifs, c’était quand même une autre histoire. Y’avait rien de mauvais là-dedans, des œufs, de la farine, un peu de sucre : il avait suivi une recette, bordel. Le problème, ç’avait surtout été la cuisson, ça brunissait vite, ces trucs. Et pourtant, au milieu ça mettait une plombe à cuire. Il prit un air vexé si convaincant, là, Cesare, qu’il semblait clair, en tout cas, qu’il ne ramenait pas ces fameuses lasagnes sur le tapis pour le sous-entendu érotique, cette fois. « Je peux garantir qu’ils sont sans fruits de mer, déjà. » ajouta-t-il, pinçant les lèvres ; ce serait quand même vraiment bizarre, qu’il en ait mis. Et ça créerait une foutue crise de couple, s’il avait dû le faire : ça voudrait dire qu’il n’connaissait pas Isolde si bien que ça – alors que hein, ça, même si ces pancakes étaient moches, elle pouvait toujours être sure qu’il n’avait pas failli à ce devoir.  
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeJeu 22 Sep 2016 - 21:57

— cesare demaggio & isolde saddler —
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La cuisine, ce n’était pas un talent inné qu’Isolde possédait en elle. Elle avait essayé, bien souvent avec son père, si bien qu’il lui avait appris les grands basiques. Elle avait faire des pâtes, du riz, quand elle n’oubliait pas l’un ou l’autre dans la casserole pendant qu’elle faisait complètement autre chose. Elle savait faire un semblant de carbonara pour mettre avec les pâtes, rien de bien particulièrement grandiose, mais c’était déjà ça. Elle était quand même capable de couper des tomates et de faire une vinaigrette pour aller avec, quoi que souvent, y avait trop de vinaigre ou inversement pas assez. Elle savait faire des omelettes, des œufs plats, bref, des trucs simples qui ne demandaient pas un talent particuliers et qui seraient toujours mieux réussi si c’était quelqu’un de plus doué en cuisine qu’elle qui devait s’en charger. Elle n’était certainement pas la meilleure personne au monde pour critiquer la cuisine des autres. Elle aimait manger et elle était bien capable de le dire quand elle trouvait que quelque chose n’était pas à son gout, mais bon, fallait quand même avouer que la cuisine, c’était loin d’être son truc à la base. Pendant des années, elle avait pu prétendre que son manque de talent en cuisine, ça faisait aussi partie de sa révolution sexuelle. Oui, elle était une femme, mais non, elle ne savait pas faire la cuisine et non, fallait pas non plus lui demander des astuces de ménagère du style ‘comment retirer une tache de café du tapis’ parce que c’était définitivement pas son domaine de prédilection. Même si elle n’avait pas le permis de conduire, il était clair qu’elle aurait eu moins de difficulté à aller fouiller sous le capot d’une voiture pour trouver ce qui n’allait pas que de se mettre à réparer n’importe quel vêtement troué. Ouais, les talents qu’on dirait féminins, ce n’était pas forcément son truc.

Peut-être que sur certains points, elle avait toujours été un peu garçon manqué dans sa façon de se comporter, bien qu’elle restait féminine dans d’autres domaines, elle avait des formes de femme assez évidente qu’elle savait parfaitement comment mettre en valeur et quand bien même elle ne se maquillait pas comme un pot de peinture, elle sortait rarement sans maquillage, enfin bref, elle savait aussi se comporter comme une fille. Mais sans doute pas comme une demoiselle en détresse, elle savait se défendre, elle savait se battre et elle était dotée d’une force qui pourrait facilement surprendre. Elle n’avait probablement pas besoin d’un homme pour la défendre, mais Cesare, c’était différent. Elle trouvait ça sexy de savoir qu’il la défendrait contre tous les types chiants de la ville et rassurant, qu’ils viennent la sauver quoi qu’il arrive. Il était vraiment son héros, et juste le sien apparemment. Une idée qui lui arracha un large sourire, alors qu’elle s’installait à table. « C’est le médecin qui l’a dit, moi je fais que répéter, avec beaucoup de fierté. » Evidemment qu’elle était fière de sa fille et elle le serait tout autant si elle n’était pas au-dessus de ces fameuses normes développementales. Elle serait toujours fière de sa fille et ce même si un jour, pour une occasion comme la fête des mères, elle se mettait en tête de lui faire des pancakes et que là l’excuse du ‘c’est clara qui les a fait’ pourrait parfaitement marcher. « Ouaip et je les ais goutées les lasagnes et je leur ai même donné la note de trois sur dix. » Et déjà Cesare l’avait trouvée gentille avec le plat qu’il avait rapidement mis au micro-onde. Alors il devrait savoir qu’elle serait tout aussi gentille avec les pancakes, plus encore parce que c’était vraiment lui qui les avait fait. Elle n’allait pas mentir pour lui faire plaisir, il pouvait bien en être certain, mais quand même, malgré son ricanement, elle allait les gouter ces fameux pancakes. « Je vais t’avouer que si tu avais trouvé le moyen de mettre des fruits de mer dans des pancakes, jme serais demandé si tu avais pas l’intention de me tuer et de faire passer ça pour un accident. » Parce qu’il fallait le faire pour mettre des fruits de mer dans des pancakes quand même. « Ce serait un bon scénario pour récupérer tout mon argent. » On voyait ça souvent dans les films ce genre de combines, ou dans la réalité malheureusement. « Sauf qu’il aurait fallu qu’on soit mariés pour que tu hérites de mon argent ou que tu apparaisses dans mon testament. Sauf que j’ai pas rédigé de testament, et que franchement, je pense que j’ai pas assez d’argent pour que ce soit intéressant. » Ouais, c’était quand même le genre de scénarios qu’on voyait dans les familles qui avaient beaucoup, beaucoup d’argent et ce n’était pas son cas à elle. En tout cas pour l’instant, si elle devait mourir, ce serait Clara qui hériterait de tout, parce qu’elle était sa fille unique, m’enfin, elle avait pas l’intention de mourir et Cesare n’avait de toute évidence pas l’intention de l’empoisonner aux fruits de mer. Elle lui faisait parfaitement confiance, si bien qu’elle tendit la main jusqu’au plat de pancakes pour en attraper un bout entre ses doigts et gouter ces fameux pancakes, après quoi elle haussa les épaules. « Ça va, ils sont bons. Ils sont peut-être un peu bizarres physiquement, mais niveau gout, y a rien à redire. » Elle n’était pas difficile après tout et elle en avait déjà acheté du genre tout faits au supermarché, bien gras et bizarres et ça lui suffisait, alors là, c’était quand même mieux que ça.


Dernière édition par Isolde Saddler le Ven 23 Sep 2016 - 11:49, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeVen 23 Sep 2016 - 2:26


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Bizarre à l’extérieur, mais pas si mal que ça une fois qu’on passait la frontière des apparences : ça pouvait être aussi une bonne façon de décrire Cesare lui-même. Non pas qu’il soit moche comme ses pancakes, hein, encore heureux, mais il avait eu cette allure distante, froide, coupée du monde, à l’époque où ils s’étaient rencontrés. A de nombreuses reprises, le brun avait oscillé entre le désir d’essayer et le rejet brutal de tout ce qui le rapprochait un tant soit peu aux transmutants ; peut-être bien qu’on avait pu le croire bipolaire, alors, au départ, tant ça pouvait créer des contradictions dans ses relations avec autrui. Un peu comme un animal ; dès le moment où il avait été blessé, il était devenu une bête qui feulait à l’adresse des autres pour les éloigner. Mais quand on grattait la surface, et prenait l’temps d’être un peu patient, les choses étaient bien différentes. Isolde, elle avait été la figure de proue du mouvement qui consistait à au moins un peu essayer de comprendre Cesare DeMaggio : et indéniablement, plus encore que ses atouts physiques, sa sympathie, son sourire, ç’avait été ça, qui avait contribué à poser les premières pierres des fondations de leur histoire. Le DeMaggio, il n’était jamais tombé amoureux d’un physique ; il n’y avait qu’à voir dans le panel de ses ex, elles se ressemblaient bien plus dans le caractère qu’en apparences – brunes, blondes, yeux bleus, yeux noirs, yeux verts, certes quand on prenait le temps d’vraiment connaître quelqu’un, c’était des choses qu’on finissait par remarquer, en prolongation du reste. Mais c’était l’âme d’Isolde qui avait tout de suite fonctionné avec son âme à lui – ou c’quelque-chose à l’intérieur, qu’ils n’pouvaient pas vraiment nommer, faute de mieux. Ces substances d’être qui avaient été germés par leurs vies, leurs épreuves, et leur avaient permis de s’comprendre – ou de s’acclimater l’un à l’autre, s’apprivoiser l’un l’autre. Parce que tout autant que le chasseur lui-même, à l’époque aussi, Isolde, elle avait eu un petit côté distant, détaché, défait ; elle était connue pour être la fille déterminée, qui gardait les pieds sur terre et laissait sa vie privée de côté, au profit de ces causes qui alimentaient le feu dans ses tripes. Elle avait été connue pour ne pas laisser la porte ouverte aux palpitantes histoires d’amour : et l’ironie, c’était qu’aucun des deux n’avait débuté leur histoire en s’disant qu’ils finiraient forcément épris l’un de l’autre, comme ça, en couple, plus disposés que jamais, à ressentir les choses.

Mais évidemment, hein, c’n’était pas parce qu’il n’avait pas eu un ‘Oh, elle est bonne celle-là’ comme premier songe en la voyant, qu’il n’la trouvait pas plus belle que toutes les autres, plus irrésistible et sexy que toutes les autres. C’était facile, d’n’avoir d’yeux que pour elle ; sa beauté, elle dépassait les aspects charnels de son corps, ses cheveux blonds, ses grands yeux bleus, les fossettes de son sourire, la clarté de sa peau, la douceur de la sentir lovée contre lui. Isolde, elle irradiait de cette énergie qui le conquérait à chaque fois, Cesare ; il savait bien, qu’ils avaient difficilement aimé, qu’ils avaient pris leur temps avant de s’l’avouer à eux-mêmes et l’un à l’autre. Mais dans tous les aspects possibles et imaginables, c’en avait valu la peine ; et les doutes impétueux, et trop cruels et trop sévères qu’il avait pu avoir lors de leur période de vie la plus chaotique, ils n’avaient jamais eu lieu d’être. Toujours, dans son cœur meurtris même à l’époque, y’avait eu le sursaut de l’attachement qu’il avait laissé s’créer de lui vers Isolde. Alors évidemment qu’il volerait à son secours, évidemment qu’il voulait être son héros – combien d’fois l’avait-il dit, et répété ? Il voulait qu’elle se sache en sécurité avec lui, avec son corps, avec son esprit, son âme, son cœur. Cesare savait, qu’il n’l’avait déjà que trop trahie, Isolde ; ça n’avait pas été son intention, mais ça n’excusait en rien la tournure désastreuse que les choses avaient prise, parfois. Et maintenant que tout allait mieux, presque contre toute attente, le DeMaggio n’voulait franchement plus, envisager ce qui pourrait venir s’remettre entre eux : les lourdingues de la drague aux mains baladeuses, comme les épreuves, ou la méfiance, ou la douleur. Tout ça, il voulait le supprimer complètement de la vie d’Isolde ; qu’elle sache qu’elle pouvait être heureuse avec lui, sans concession, sans demi-mesure, sans culpabilité, sans danger. C’était sûrement une bonne chose, donc, que la Saddler ne se sente pas le besoin de le préserver alors même que de ses prunelles noires, il dardait les pancakes ratés qu’il avait quand même conservés. Il n’était pas un grand fan du gaspillage, d’toute manière : ouais, ils avaient pourtant bien assez vite renoncé aux lasagnes dégueulasses et au repas chinois qu’ils avaient manqué de peu de participer, un soir parmi tant d’autres. Mais-… mais ça, ç’avait été une autre histoire. « Je sais c’que ça veut dire, alors, si j’ai moins de trois sur dix. » l’année prochaine, il lui offrirait les mêmes lasagnes de supermarché qu’elle avait goutées à l’époque : visiblement, ce serait mieux que c’qu’elle avait là. Et bien malgré la rigolade dans ses paroles, la remarque du brun était chargée de plus d’appréhension qu’il n’aurait pu l’imaginer : c’était difficile de commencer une journée qu’on promettait d’être parfaite, avec des trucs comme ça. C’était bien pour ça qu’y’avait tout le reste, tout un échantillonnage des viennoiseries les plus diverses et variées qui soient. Tout ça, c’n’était certainement pas une magouille mise en place, avec des pancakes à l’allure dégueulasse, et mortels pour la jeune femme. Non, il était son héros, après tout, pas l’inverse. Et alors qu’il souriait à la blonde, ses pensées furent interrompues par ce qu’elle pouvait bien raconter : pas l’espèce de délire sur les fruits de mer, le complot pour la faire mourir d’une allergie juste pour récupérer son fric. Non : encore une fois, ils s’retrouvaient à parler de leur potentiel mariage, de si seulement et revenait l’idée d’une certaine sécurité, si tel était le cas. Pas parce qu’il aurait la mainmise sur quelque argent dont disposait la Saddler à l’heure actuelle : mais toujours pour la même chose- Clara, le toit que leur fille avait sur la tête, l’équilibre de sa vie. L’équilibre de leur vie à tous les trois. « T’es pas prête d’avoir besoin de rédiger un testament, t’en fais pas. » c’est tout ce qu’il trouva à répondre, pour reprendre un peu de contenance : la seule assurance dans tout ça – outre le fait évident qu’il n’essayait pas de la tuer, évidemment. Après tout, il ne voyait pas où était le mal, si Isolde devait mourir, que l’argent revienne à Clara, sur un compte sûr et stable, pour quand elle serait majeure. Le hic, dans tout ce plan machiavélique, c’était qu’il n’avait absolument pas l’intention de voir la blonde mourir juste devant lui, de préparer son assassinat ou d’accepter une telle situation. Non, ses pancakes étaient garantis sans fruits de mer, évidemment : il avait même poussé le vice à bien, bien vérifier pour les trucs avec lesquels il n’était pas trop familier. Ouais, y’avait une différence entre pancakes et fruits de mer, mais on n’était jamais trop prudent, hein : c’est dire à quel point il avait été précautionneux. « Y’a rien à redire ? » il en jubila presque, de cette phrase, ricanant légèrement ; « J’crois que l’amour te rend aveugle et gustativement non-objective. » mais bon ; il n’allait pas s’en plaindre. Alors, se redressant, détachant ses coudes de la table contre laquelle il avait été appuyé jusque-là, Cesare arriva à hauteur d’où Isolde était assise, déposant un baiser sur son front alors qu’une de ses mains se dirigeait naturellement vers ses cheveux, pour les caresser tendrement. « Alors ? Tu veux quoi avec ton café, du coup ? » demanda-t-il, presque innocemment, avant qu’un rictus dragueur ne le rattrape. « Tes désirs sont des ordres. » il dit, avec un petit air théâtral un poil excessif, ses doigts massant doucement le cuir chevelu de la mutante : aujourd’hui, tout ce qu’elle voudrait, il se démènerait pour faire les choses bien.
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeVen 23 Sep 2016 - 13:22

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La nourriture, elle avait toute une histoire entre Cesare et Isolde et pourtant, à part en France, ils n’avaient jamais été ensemble au restaurant, jamais ils n’avaient eu des premiers rendez-vous dans un restaurant plus ou moins romantique, pour après aller faire une promenade au clair de lune. Ils n’avaient jamais eu ce genre de rencards qui se terminaient avec Cesare qui la raccompagnait chez elle et l’hésitation dans les tripes à se demander s’ils devaient s’embrasser maintenant, après un seul rencard ou bien si y avait un nombre de rendez-vous avant de passer ce cap. Elle ne s’était pas construite comme ça leur histoire à tous les deux, ça avait été bien différent de ces trucs banals qui pouvaient formés d’autres couples, ça avait été au fond d’un entrepôt, dans de longues discussion, au sein d’un groupe de transmutants, puis chez elle, mais jamais vraiment à l’extérieur, exposés aux regards des autres. Ça n’avait jamais posé problème, de toute façon, Isolde, la première fois qu’elle avait croisé le regard de Cesare, elle n’avait pas eu ce coup de foudre qui l’aurait poussée à aller vers lui juste avec l’espoir qu’à un moment, il l’invite à aller dîner quelque part. Non, elle était allée lui parler en se disant que ce type, s’il était là c’était bien pour une raison et qu’elle, elle avait bien envie de l’aider, parce que c’était ce qu’elle faisait. Elle c’était peut-être dit qu’il était pas mal, parce qu’elle restait humaine, avec des gouts et un certain intérêt pour le sexe opposé – et pas que – alors forcément, dès le début, elle avait pu se faire de genre de réflexion, qui aurait pu n’être qu’une réflexion sans intérêt. Mais, au fil de leur conversations, il était passé de mal à mal à vraiment intéressant et de fil en aiguille, elle était tombée amoureuse et maintenant, sur tous les points, il était le seul à être parfait, le seul qu’elle aimait, le seul qu’elle voulait à ses côtés.

Ils n’étaient pas un couple banal, ils étaient de ceux qui avaient eu une histoire compliquée, plein de problèmes et beaucoup de difficultés à gérer. Ils n’avaient pas eu les rencards habituels, ni même les discussions qui prenaient habituellement leurs places au sein des couples. Ils n’avaient jamais parlé de prendre un appartement ensemble ou d’avoir un jour un enfant et pourtant ils se retrouvaient bien à vivre sous le même toit avec un enfant à charge. Le premier rencard, c’était comme ça qu’ils avaient qualifié les discussions qu’ils avaient le soir de la mort d’Anthea, alors même que ça faisait un moment qu’ils étaient ensemble, qu’il y avait eu une longue séparation et que Clara était là. Y avait plein de trucs qui n’avaient pas eu de sens entre eux et pourtant aujourd’hui, ils avaient cette vocation d’être un couple comme les autres et ils s’en sortaient plutôt bien. Quand bien même ils n’étaient toujours pas du genre à s’organiser des soirées en amoureux en dehors de cette maison, ils savaient s’organiser des trucs romantiques et même des dîners qui duraient jusqu’au bout, contrairement aux premières fois dans leurs retrouvailles où ça avait fini par déraper, les lasagnes, le chinois, ils avaient vite oublié tout ça. « Au pire, tu pourras toujours gagner un dix sur dix autre part, comme ce soir-là. » Elle ne donnait pas des notes aux performances de Cesare, mais si fallait noter le reste de la soirée, le moment où ils avaient quitté les lasagnes, bha ça avait été parfait et comme c’était toujours parfait avec Cesare, alors dix sur dix, ça voulait bien dire ça, que c’était parfait. Cesare, il pouvait être sûr que l’avoir à tous les coups, le dix, encore plus s’il n’envisageait pas de la tuer. « Tant mieux, j’ai pas trop envie de me coller à ça. » Faire un testament, c’était peut-être important, mais elle estimait que ce n’était pas nécessaire pour le moment. Peut-être qu’elle s’y collerait quand elle aurait quarante ou cinquante ans, mais là, ça ne semblait pas nécessaire du haut de ses vingt-six ans. Comme y avait pas de fruits de mer dans les pancakes, elle ne risquait rien de toute façon et après avoir gouté, c’était pas mauvais, alors y avait pas de risques. « Non, je suis toujours objective moi. » Et elle était pas franchement difficile culinairement, elle mangeait tout et n’importe quoi sans le moindre souci. Même les lasagnes, dans le fond, elle aurait pu les manger. « On parle encore de nourriture là ? » Fallait bien poser la question, parce qu’y avait de quoi avoir quelques doutes là.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeSam 24 Sep 2016 - 18:10


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Après tant de galère, maintenant qu’ils en étaient là, avec Isolde, Cesare voulait s’imaginer avoir une longue vie à ses côtés – l’genre de truc excessivement romantique et idéaliste qu’il n’aurait jamais cru créer dans sa tête, fut un temps. Il n’voulait certainement pas se trahir d’une ambition bien trop irréaliste, à s’imaginer les cinquante prochaines années comme une promenade de santé où rien ni personne n’pourrait mettre à mal ce petit bonheur qu’ils avaient. Après tout, ils étaient déjà bien forts, alors qu’ils avaient enduré toutes les épreuves qu’on leur avait balancé à la gueule : les potentielles distances, les menaces, le danger, la peur, la mort, le désarroi. Tout un pan de leurs vies semblait s’être étendu sur des années entières, et pourtant, seuls quelques mois s’étaient écoulés : une preuve rendue évidente par Clara. Les choses n’s’étaient précipitées qu’à partir du moment où elle avait vu le jour, remettant rudement les points sur les ‘i’ à des anciens amoureux qui n’avaient eu de cesse de batailler avec eux-mêmes, entre cœur et raison. Peut-être bien que sans Clara, ils n’en seraient absolument pas là où ils étaient aujourd’hui : lui, Cesare, il serait toujours sous le joug de son père, persuadé que c’était bien la seule chose qui lui restait à faire, puisqu’il avait tout perdu à cause de ces mêmes géniteurs. Ces mêmes tueurs qu’il avait pourchassés, pour venger Aria. Et Isolde, elle, elle serait tête la première encore dans son groupe de rebelles, sa vendetta, sa quête de vérité et de justice tout à la fois. Et peut-être bien qu’avec le temps, l’expérience, la glace enrobant leurs cœurs, ils auraient fini par être des ennemis jurés, tous les deux d’un côté et de l’autre d’un champ de bataille. Cesare, à nouveau le digne fils de ses parents, alors même qu’ils avaient si activement participé à ruiner sa vie : c’était à cause d’eux, à un certain degré, qu’Aria était morte. C’était à cause d’eux, qu’il avait manqué d’perdre Isolde – encore et encore, il s’était répété tout ça, entre les murs de la maison dans laquelle il avait grandi, pendant tout ce temps où il avait prétendu adhérer à nouveau aux croyances des siens. Y’avait bien eu que ses pensées, ses sentiments s’égarant vers la jeune femme et vers leur fille, qui lui avaient sauvé la vie, et l’avaient aidé à maintenir la tête hors de l’eau. Alors, quand il se souvenait de ça, il avait juste envie de couvrir sa fille de baisers ; des gestes simples, tendres, qui avaient fini par lui venir si naturellement, alors même qu’il n’aurait jamais cru une telle chose possible. L’affection, elle n’avait jamais couru parmi les siens, comme un lien connectant chaque DeMaggio : il avait éprouvé un amour infini pour Aria. Il avait eu ce quelque-chose avec Rayen ; à une époque, ils s’étaient entendus, d’une façon intime, dans ces confidences qu’ils n’s’étaient livrés qu’à l’un et l’autre. Mais ça n’avait jamais été une seconde nature, accrochée à leurs peaux, habitant leurs êtres, guidant leurs choix et leurs actes au quotidien. Des petites choses que Cesare pouvait choisir de faire sans demi-mesure aujourd’hui : à la fin, il était bien loin du portrait d’autrefois, du hunter sans pitié et colérique qu’on avait connu, il n’y a pas si longtemps de ça encore.

Isolde et Clara, lentement mais sûrement, elles soignaient ces plaies encore béantes et douloureuses, qu’il oubliait de plus en plus souvent ; ces blessures de chair encore bien fraiches sur sa peau et qui avaient tant préoccupé ses médecins, ça n’avait été rien en comparaison du désastre qu’il avait porté dans ses tripes, pendant tant d’années. Il lui en faudrait, du temps, probablement, pour évoluer dans ces eaux paisibles sans craindre qu’une menace ne vienne fondre sur lui, ou sur sa famille. Mais quand il était avec elles deux, c’était tout c’qu’il pouvait vouloir. Il craignait, alors, bien souvent, tout potentiel retour en arrière ; tout ennemi quelconque qui pourrait venir dans sa vie, toute responsabilité qui pourrait le ramener chez ses parents, chez les hunters, ou même au cœur même du combat. C’était paradoxal, probablement, que l’engagée enragée Isolde Saddler se retrouve désormais à aimer un type qui se plaisait volontiers à détourner le regard face à tout ce qui se passait : combien de fois s’était-il moqué des ignorants et des imbéciles qui regardaient ailleurs pour ne surtout pas voir la réalité ? Il les comprenait, maintenant. Etait-ce du déni, ou juste un repos bien mérité ? Cesare n’savait pas, et peut-être bien que c’était de ça aussi, que dépendait sa recherche de job : était-il prêt à sauter à nouveau au beau milieu du combat, en devenant flic, ou pompier par exemple, acteur direct de tout ce qui pouvait se passer dans cette ville ? Ou préférait-il s’engager vers une voie volontiers ignorante ? Il n’savait pas ; alors peut-être qu’à la fin, sa convalescence, aussi chiante était-elle au premier abord, était une trêve dont il avait bien besoin. Il s’en retrouvait à n’penser qu’à des trucs stupides, alors, comme le petit-déjeuner pour l’anniversaire d’Isolde ; à faire des pancakes ratés comme s’il n’pouvait pas amener autre chose à ce monde. Il avait été un hunter surentrainé depuis sa naissance. Il était un transmutant. Forcément, il avait des clés, des savoirs qui pouvaient aider – et peut-être faire progresser la situation plus vite. Si Isolde faisait tout ça pour Clara, pourquoi n’se sentait-il pas la volonté de le faire lui aussi, aussi activement ? Bonne question. « Dix sur dix ? Moi qui pensais que j’valais au moins un onze. » au moins à ce niveau-là, puisqu’ils se comprenaient bien sur le sujet dont il était question, là. Clairement, le soir où ils s’étaient retrouvés dans son appartement, ça n’aurait pas été pour la bouffe qu’il aurait obtenu un dix sur dix – encore moins un onze. Peut-être en suture, si seulement certains points n’avaient pas sauté plus tard dans la nuit, alors qu’ils avaient été trop occupés pour s’en rendre compte. Il avait quand même fait les choses assez bien pour qu’elle ne soit pas réveillée par la douleur de sa plaie se rouvrant un peu, ou du sang se remettant à s’échapper par sa blessure toute fraiche. Comme quoi, peut-être bien qu’il méritait aussi un dix sur dix pour ça, même s’il n’avait certainement pas envie d’expérimenter ça à nouveau avec Isolde : moins elle aurait besoin de points de suture à cause de ses blessure, mieux ils s’en sortiraient. Et plus serein il serait. Alors non, Cesare n’avait certainement pas l’intention de précipiter la jeune femme vers sa mort, encore moins pour le fric, ou des trucs triviaux comme ça : du fric, il en aurait eu à la pelle s’il avait continué d’être le digne fils de son père jusqu’à ce que Rafael passe l’arme à gauche. Evidemment, entre des gros sous et toutes ces choses, imprévisibles, excitantes et dangereuses que lui promettait une vie avec Isolde, Cesare avait fait son choix depuis longtemps. Ils n’avaient qu’à peine effleuré leurs beaux jours ; et même si pour aujourd’hui, il mettait les petits plats dans les grands, il voulait encore en connaître de très nombreux, d’ces jours simples en famille. « Ouais, je parle toujours de nourriture, là. » releva-t-il, d’ailleurs, à la question de la jeune femme, levant légèrement les yeux au ciel avec un rictus amusé accroché aux lèvres. Combien de repas avaient été prématurément avorté entre eux, parce qu’ils avaient passé trop de temps à se chauffer ? « Pour le reste, on verra plus tard. Je sais pas si j’suis prêt à m’engager à ce point. » il prit un faux air préoccupé : pour aujourd’hui, sans doute que tous les désirs d’Isolde pouvaient être des ordres qu’il accomplirait sans se faire prier – c’était son anniversaire, après tout. Mais ça sonnait un peu délires SM, et Isolde avait bien dit qu’elle ne voulait pas se lancer là-dedans. « Pour le reste, je tiens quand même à garder une part de libre-arbitre. Le genre de libertés que tu aimes le plus. » et ce fut à son tour à lui, d’avoir un sourire goguenard et provocateur à la commissure de sa bouche ; s’il ne devait se passer au lit, que des choses qu’Isolde déciderait, elle ne serait jamais beaucoup surprise. Elle n’pouvait certainement pas dire qu’elle préférait ça, à ce qu’ils avaient là ; plein de possibilités, plein d’éventualités, et toujours de bonnes surprises qu’ils se faisaient l’un l’autre.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeSam 24 Sep 2016 - 20:58

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Elle s’en souvenait bien Isolde, de la première fois qu’elle avait retrouvé Cesare dans son appartement. Ça avait été un pur hasard, elle n’avait pas prévu de le voir ce soir-là et cette adresse qu’il lui avait donnée quand ils s’étaient vus à l’hôpital, elle n’avait pas cru qu’elle en aurait besoin un jour. Son appartement à elle, il était aussi en centre-ville et puis, ils avaient bien dit qu’il fallait qu’ils évitent de se voir, alors en toute logique, elle ne voyait pas l’intérêt de se rendre dans son appartement à lui. Elle n’avait pas non plus prévu qu’elle serait blessée après avoir croisée la route d’un hunter. Elle avait juste cru, ce soir-là qu’elle pourrait retrouver Clara et rentrer rapidement chez elle, le tout sans encombre et pourtant, y avait eu cette fille en danger, quelques secondes d’hésitations pendant lesquelles elle avait bien eu envie de fermer les yeux, prendre un autre chemin et retourner vers sa fille. Une décision qu’elle avait été incapable de prendre finalement, alors elle l’avait sauvé cette fille, tant pis pour le coup de couteau qui avait suivi. Là, l’option appartement de Cesare s’était imposée, alors qu’elle avait été à quelques pas de l’immeuble du jeune homme. Mais même en entrant dans cet appartement, elle n’avait pas envisagé qu’elle verrait Cesare, parce qu’elle avait été toute seule quand elle était entrée. Mais elle avait fini par l’appeler, pas pour qu’il vienne, mais pour qu’il lui indique où trouver une maudite trousse de secours. S’il n’était pas venu, elle se disait qu’elle se serait débrouillée toute seule, mais, elle était bien contente qu’elle soit venue, elle était contente d’avoir connu cette nuit avec lui, quand bien même le matin avait été difficile, que ça lui avait brisé le cœur de quitter cet appartement avec l’idée en tête qu’elle ne savait pas quand est-ce qu’elle le reverrait. Elle se souvenait bien de cette nuit-là, comme de toutes celles qui s’étaient finies en séparations difficiles et elle était contente aujourd’hui, que ce soit fini tout ça.

Maintenant, il était là, il restait là et ils n’avaient plus besoin de se laisser partir l’un l’autre avec une peine lancinante dans le cœur. C’était mieux comme ça, elle aimait ce qu’ils avaient maintenant et elle se disait qu’après tout ce qu’ils avaient traversé pour en arriver là, tout ce à quoi ils avaient survécus, ils y avaient bien le droit à leur tranquillité. Elle savait qu’ils n’étaient pas totalement tranquille, parce qu’ils étaient à Radcliff, qu’elle était encore en plein cœur des problèmes, qu’il était toujours le fils DeMaggio que Rafael devait avoir envie d’éliminer une bonne fois pour toute. Mais au moins, ils étaient ensemble et c’était bien de trouver le temps de parler de tout, de rien et pas seulement des sujets les plus graves. C’était bien de pouvoir profiter du temps ensemble sans en craindre les conséquences. Elle l’aimait cette vie, elle aimait Cesare, elle aimait Clara. Elle aimait cette journée d’anniversaire et même les pancakes qu’il avait faits pour elle. « C’est vrai t’as raison. Dix ce serait la perfection, mais toi t’es encore mieux que ça. » Elle n’avait aucune difficulté à le flatter, le compliment et pas en mentant pour le satisfaire. Elle pensait ce qu’elle disait, y compris le fait que les pancakes étaient parfaitement mangeable. « Si on parle toujours de nourriture, j’veux bien gouter aussi les viennoiseries dont tu as parlé. » Parce que bon, maintenant qu’il en avait parlé, elle avait bien envie de les manger ces viennoiseries, ça ne voulait pas dire qu’elle n’allait pas toucher de nouveau aux pancakes. Elle avait assez d’appétit pour tout ça après tout. Elle laissa échapper un léger rire à la suite de ses paroles. « Evidemment que j’aime quand tu prends des libertés. » Elle n’était pas du genre dominatrice au lit, bien au contraire et il le savait aussi bien qu’elle maintenant. « Mais je parlais peut-être pas de ça. Peut-être que je voulais savoir si je pouvais réclamer un massage ou j’sais pas, une petite chanson, tu sais, comme dans les restaurants. » Non, clairement, vu la façon dont Cesare lui avait dit que ses désirs étaient des autres, ce n’était pas à ça qu’elle avait pensé. De toute façon, elle n’avait pas envie qu’il la masse pendant qu’elle mangeait, elle voulait partager le petit-déjeuner avec lui et puis, elle avait toujours trouvé ça bizarre, ce truc soit disant romantique dans les restaurants, d’avoir des mecs qui venaient chanter pendant le repas, alors il pouvait être rassuré, elle n’avait pas l’intention de lui demander tout ça.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeDim 25 Sep 2016 - 3:11


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Est-ce que sa famille avait déjà partagé un petit-déjeuner paisible, un matin de week-end, tous ensemble ? C’était comme demander s’ils avaient déjà pris des vacances au soleil ensemble. Ou s’ils s’étaient déjà amusés juste pour s’amuser dans la vie. Dès les premiers murmures de fin d’innocence à son être, Cesare avait senti sa vie être rattachée à la chasse, à la cause et ce moteur qui faisait fonctionner, graviter ensemble tous les siens. Son innocence s’était envolée bien assez tôt, et irrémédiablement, aucun DeMaggio n’avait jamais été spécialement concentré sur la préparation d’un petit-déjeuner idéal et paisible, ou sur les potentielles vacances qu’ils prendraient une fois la fin de l’année atteinte. Parfois, même, la cause n’avait pas attendu la fin de l’année pour exiger son tribut : ça n’était pas arrivé quand il avait été jeune, à cause des lois, des potentielles surveillances qu’on aurait pu apposer sur les siens à cause d’un détail pareil – mais plus tard, vers la fin de sa scolarité, il était arrivé que Cesare manque sporadiquement l’école, pendant plusieurs jours parfois, le temps d’une chasse. C’était ça, la façon dont laquelle cette destinée toute tracée avait peu à peu effacé toutes les autres : à quoi bon continuer d’aller apprendre des choses qui n’lui serviraient pas ? Son avenir, Cesare n’l’avait jamais appris sur les bancs de l’école, mais bien souvent dans la cave de la maison dans laquelle il avait grandi, ou dans d’autres pièces de celle-ci ; ou alors au milieu d’une forêt lugubre, d’une vieille bicoque abandonnée, ou chez des inconnus qu’il était venu tuer. Et quand même les choses les plus banales et responsables de la vie, comme l’école étaient progressivement supprimées, que restait-il pour le loisir ? Avec les années, de toute manière, la façon lente et douloureuse dont sa famille s’était désagrégée, plus personne n’aurait eu grand-chose à dire à la table d’un repas matinal : non, généralement, ils s’étaient toujours tous contenté d’avaler un café, un truc rapide à emporter, avant de disparaître, chacun à leurs responsabilités. Définitivement, le brun avait plus souvent sauté un repas, que connu un bon petit-déjeuner, déjeuner ou diner en famille. Et puis c’était devenu une telle habitude, que ça n’lui avait pas manqué, avec le temps, à Cesare ; aujourd’hui, il s’découvrait une envie doucereuse de faire ça avec Isolde, quand ils le pouvaient. Quand ils pouvaient prendre le temps de l’faire : parfois, y’avait Clara avec eux, d’autres fois, ils n’étaient que tous les deux. Et s’ils flottaient sur un petit nuage plein de nouveautés pour l’heure, peut-être bien qu’avec le temps, ils partageraient aussi des petits-déjeuners où ils n’auraient rien à se dire, la tête dans le cul et du brouillard partout autour. D’autres fois, peut-être bien que s’ils étaient un peu fous, le petit déjeuner pourrait se rallonger pour faire durer la matinée, et les pousser à oublier le reste du monde : ouais, dans l’ordre des priorités, même s’il était quelqu’un de plutôt responsable qui ne fuyait jamais ses devoirs les plus élémentaires, il pourrait bien sauter une journée de travail en prétendant être malade, juste pour pouvoir rester avec Isolde. Juste parce que, ça pouvait être amusant, et amener un peu de piment sexy et excitant et aventureux dans leur séduction : ils avaient déjà bien donné, en amour clandestin, mais il n’pouvait certainement pas lui résister, à Isolde.

Du coup, heureusement hein, qu’elle trouvait ses performances au lit à même d’être parfaites et même plus encore ; ils en avaient déjà parlé de long en large et en travers, un peu plus tôt, alors qu’ils avaient été encore entre les draps chauffés par leurs ébats du début de la matinée. Mais on n’en parlait jamais assez, hein, de ces petites et grandes choses qui pouvaient rendre la vie d’un couple totalement juteuse : et avec le temps, s’ils commençaient à s’octroyer à mélanger fantaisies et perfection érotique à tous les coups, ils ne s’ennuieraient jamais, clairement. « Tu t’es bien rattrapée. » releva-t-il, dans un ricanement : oh, il aimait ça, quand Isolde flattait son égo, et très honnêtement, dix sur dix c’était déjà très bien. Il lui mettrait un dix sur dix à elle aussi, quand bien même il s’disait que bien souvent, leurs étreintes étaient impossibles à quantifier ou évaluer. Elles étaient toute une foule d’émotions, d’impressions, courant à mille à l’heure dans ses veines comme une lave en fusion. Et il savait qu’Isolde ressentait la même chose ; il n’en avait pas le moindre doute, des souvenirs qu’il glanait de ces moments passés ensemble : il n’avait certainement pas besoin d’un système de notation élémentaire comme ça, pour savoir qu’ils étaient parfaitement compatibles au lit. Et dans la vie, comme le prouvaient les jours paisibles qu’ils coulaient ici : parfois, Cesare en oublierait presque qu’ils étaient encore à Radcliff, c’était dire. Lui qui avait toujours cru, à une époque, que quoiqu’il arrive, quoiqu’ils tentent, ils seraient toujours ramenés à la brusque réalité par quelque-chose : devait-il baisser sa garde pour autant ? Quand bien même il s’disait bien que non, qu’il fallait qu’il conserve ses instincts et sa prudence, bien souvent, il oubliait probablement tout ça. Mais Isolde, elle n’pouvait pas toujours bien se rattraper, quand elle essayait de donner des prétextes pour ce qu’elle disait ; cette fois-ci, elle le fit sourire d’un air narquois, alors qu’il dégageait doucement les mèches blondes de ses cheveux doux, pour trouver une de ses épaules, et y déposer quelques baisers. Chaudement tentateurs, moqueurs, taquins : si elle parlait de chanson envahissante ou de simple massage, hein, elle pouvait bien réitérer sa demande. « C’est mal de mentir. » il se moqua au creux de son cou, poursuivant ses baisers ; « Alors ? Tu pensais au massage ? Ou à la chanson ? » poursuivit-il d’ailleurs, ses mots régulièrement entrecoupés par les aventures de ses lippes sur leur trajet tentateur. Il aurait pu continuer, complètement en perdre la raison, juste derrière son oreille, ou près de sa clavicule alors que la bretelle de sa robe lui dégageait un passage gracieux. Mais il n’se ferait pas avoir ; il savait de quoi elle avait parlé, avec sa question, et elle n’pouvait certainement pas lui faire avaler le contraire. Se redressant sur lui-même, le jeune homme alla trouva un sachet sur le comptoir, celui-ci contenant tout un lot d’autres sacs en papier, où étaient les fameuses viennoiseries : et comme il l’avait dit, y’en avait tout un tas. Il eut besoin de plusieurs assiettes pour disposer tout ce qu’il avait pu trouver, son sourire allumeur quelques secondes plus tôt, se transformant en une vague moue gênée alors que tout ça, traduisait très bien de son incapacité à choisir. Il savait qu’elle avait à peu près tout aimé, donc bon, il avait pris un échantillon de produits assez large pour qu’elle ait de quoi se remémorer de bons souvenirs : « Tu devrais pouvoir trouver ton bonheur, là-dedans. » doucement, il leva les yeux au ciel : peut-être bien qu’au bout d’un moment, à force d’hésiter, il avait un peu zappé la quantité de trucs divers et variés qu’il avait choisis et payés. Heureusement qu’ils pouvaient éliminer les calories assez efficacement : avec une bonne musique de restaurant ou un massage, par exemple.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeDim 25 Sep 2016 - 13:19

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Seule, elle prenait rarement l’habitude de lambiner dans sa cuisine le matin, elle avait toujours préféré aller le prendre ailleurs son petit-déjeuner, comme les autres repas de la journée, parce qu’elle n’était pas très douée en cuisine et que du coup, elle savait qu’elle trouverait toujours mieux ailleurs. Malgré les cours de cuisine qu’elle prenait une fois par semaine et qui lui permettait de s’améliorer, elle savait quand même qu’elle trouverait mieux ailleurs. Culinairement parlant, c’était difficile d’en douter, ce n’était pas les quatre cours tout au plus qu’elle avait déjà eus qui pourraient faire d’elle une grande cuisinière. Mais, dans cette maison, elle avait quand même la meilleure compagnie qui soit et ça, ça valait sans doute mieux que toute la bonne nourriture qu’elle pouvait trouver à Radcliff ou ailleurs. Cesare, il était plutôt matinal comme type, alors bien souvent quand elle se levait de bonne heure pour entamer sa journée au boulot, il était levé lui aussi et ils n’avaient pas beaucoup de temps ensemble, mais c’était déjà ça et ça rendait les journées tellement plus agréables que tout ce qu’elle avait pu connaitre avant. C’était plus simple avec lui, parce que ça simple présence suffisait à la rendre de bonne humeur, mais en plus, elle n’avait pas besoin de courir partout le matin pour récupérer les affaires de Clara, être sûre qu’elle n’oubliait pas le doudou préféré de la petite et qui ferait qu’elle pleurerait toute la journée à la crèche, parce qu’aujourd’hui, c’était celui-là qu’elle voulait et que trois fois sur quatre, c’était pas le même que la veille. Maintenant qu’y avait Cesare, Isolde n’avait plus besoin de s’occuper de tout ça le matin, parce que Clara n’allait plus à la crèche en ce moment, alors, si elle n’était pas contente parce qu’elle voulait un autre doudou, Cesare était là pour tester lequel lui plairait le plus. Avec un peu de chance, quand Cesare se serait trouvé un boulot, Clara aurait eu assez de temps pour se décider sur laquelle de ses peluches était vraiment sa préférée.

En attendant, Isolde, elle n’avait plus besoin d’être sur tous les front dès le matin, en général, Clara était réveillée en même temps qu’elle le matin, force de l’habitude sans doute, ce qui lui permettait quand même de la voir, avant que Cesare ne la recouche, alors forcément, ses matinées étaient mieux maintenant qu’y avait Cesare, quand bien même fallait qu’elle se contente d’un petit-déjeuner simple ici, tant pis, elle savait qu’elle pourrait quitter la mairie plus tard pour aller bouffer autre chose de toute façon, ça ne lui faisait jamais de mal de quitter un peu la mairie et elle était comme tout le monde, elle avait bien le droit à quelques pauses. Au moins ce matin, elle n’avait pas besoin de se poser la question, elle n’allait pas aller travailler, elle avait la meilleure compagnie qu’il soit et un bon petit-déjeuner préparé par un Cesare qui après s’être occupé de tout ça était venu la rejoindre dans le lit, pour lui offrir un réveil qui pouvait facilement valoir un onze sur dix, parce que Cesare, valait mieux que la perfection et heureusement, le préciser lui avait permis de bien se rattraper, elle en tira une mine soulagée, plus sur le ton de l’humour qu’autre chose, parce que de toute façon, ils n’étaient pas du genre à noter les moment passés ensemble, que ce soit dans le lit ou ailleurs. S’il fallait le faire, Cesare serait forcément mieux que la perfection et rien que les baisers qu’il commença à déposer contre son cou semblaient le prouver. Elle laissa échapper un léger rire à sa réplique. « La chanson bien-sûr. Je t’imagine bien en costume moche, une guitare, la moustache et un sombrero sur la tête. » Parce que c’était ça le cliché des mecs qui venaient chanter dans les restaurants, ça ressemblait bien souvent à ça dans les films en tout cas. Elle observa Cesare s’occuper des viennoiseries qu’il avait ramenées et qu’en avait une certaine quantité, à croire qu’il voulait être sûr qu’elle ne meurt pas de faim. « J’mange autant que ça pour que tu ramènes tout ça ? » Fallait quand même avouer qu’elle ne se rendait pas compte elle, après tout, des quantités de nourriture qu’elle pouvait avaler, comme y avait des moments où elle se rendait même pas compte qu’elle était en train de bouffer tellement c’était instinctif chez elle, ce serait mangé de toute façon, c’était certain. Elle ne tarda pas à tendre le bras pour en attraper une et commencer à manger, après tout, le sport ça ouvrait l’appétit et leur séance matinale avait été intense.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Sep 2016 - 3:50


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Dans la journée, et pendant ces trois jours se succédant, Cesare allait probablement bien facilement oublier les règles élémentaires de prudence qu’on lui avait confiées, à l’hôpital, pour l’aider à se rétablir plus vite. S’il n’avait pas pris ses médicaments dès qu’il s’était levé ce matin, il aurait probablement déjà totalement oublié d’y penser, alors que tous ses songes étaient accrochés à Isolde, à eux deux, et aux moments qu’ils passaient ensemble, là maintenant. Il n’avait certainement pas pensé à ses blessures encore potentiellement fraiches, inscrites dans ses chairs, lorsqu’ils avaient commencé à s’embrasser de plus en plus passionnément à chaque seconde, là-haut, dans la chambre, ou même plus tard, lors de leurs ébats échevelés. Il n’en était pas mort, manifestement, hein, contrairement à c’que les propos presque alarmants des médecins pourraient laisser entendre : mais le DeMaggio, lui, il avait assez d’pratique dans le domaine pour savoir qu’y’avait au moins quelques choses dans c’que ses parents lui avaient dit, qui était vrai. L’hôpital avait cette façon d’alimenter le mal ; de drainer les ressources et l’argent sous prétexte qu’il fallait éviter les infections, éviter que les plaies se rouvrent, que quelque danger que ce soit puisse se profiler à l’horizon. Quelle connerie : quel était l’intérêt d’avaler des foutus médicaments, deux à trois semaines après cette histoire ? Alors que des fois, le chasseur avait dû faire avec les moyens du bord pour sauver sa peau, il n’avait jamais suivi de traitement prolongé comme ça, ni fait preuve de prudence d’cette façon-là : sans les drogues implantées dans ses veines par l’intraveineuse qui lui avait soi-disant sauvé la vie quand il s’était réveillé dans son lit d’hôpital, il aurait été prêt à sortir le soir-même. Et il pariait sans problème qu’il n’aurait pas eu le moindre souci de santé à cause de son inconscience ; au contraire, pour l’coup, parfois il avait l’impression d’se sentir mal pour un rien depuis qu’il était sorti d’cet hôpital avec toutes les recommandations qu’on lui avait collées. Il n’avait jamais autant flippé sur deux petites cicatrices, honnêtement. Ça devait en dire long, d’ailleurs, si la façon dont il avait traité ses précédentes blessures, alors même qu’il était déjà passé à autre chose depuis qu’il avait quitté les murs blancs de sa chambre : Cesare n’pouvait d’toute manière pas rester les bras croisés à regarder le temps courir, sous prétexte que aïe aïe aïe, près de trois semaines plus tôt, quelqu’un l’avait poignardé. Merde, au bout d’trois semaines, pas besoin d’en faire tout un plat.

Mais il était toujours là, plutôt conciliant, flirtant et oscillant avec sa bonne volonté : il le faisait surtout pour Isolde, tout ça, alors qu’elle insistait, et qu’elle en arrivait parfois à lui prendre la tête parce qu’il avait fait trop d’choses démesurées dans une journée. Ça avait bardé, la fois où il avait repeint la chambre de Clara en à peine une journée, déplaçant tous les meubles lui-même. Evidemment, ils n’avaient pas remis la petite dans sa chambre avant que l’odeur artificielle des produits se soit envolée, mais au moins, maintenant, c’était fait : ils avaient accompli cette mission élémentaire avant les dix-huit ans de leur fille, et maintenant, Clara avait une chambre propre et finie, sécurisée et paisible, dans laquelle elle pouvait dormir sans qu’on ne s’inquiète de quoique ce soit. Elle pouvait y faire ses nuits, ses siestes, sans qu’aucune petite miette de perturbation n’puisse venir jusqu’à elle : voilà jusqu’où il avait poussé le soin tout particulier de ses travaux. Et il n’en était pas mort. Alors même si Isolde avait bien râlé, parce qu’il avait fait tout ça bien vite, et alors même qu’il était censé se reposer – vraiment peu de temps après son séjour à l’hôpital – au moins, maintenant, ils étaient tous les deux contents de ça, et bien satisfaits du résultat final. Y’avait quand même eu des fois dans son passé, où il était reparti chasser du mutant juste après une de ses blessures : alors franchement, nager dans le mauve clair un peu rosé, en comparaison, ç’avait été une promenade de santé. Et faire tout ça, ça lui avait permis de garder un peu de sa santé d’esprit, alors qu’il avait été obligé d’tourner entre quatre murs : il aimait Clara, hein, il aimait passer du temps avec elle. Mais n’avoir que l’droit de pouponner, et de fixer l’écran de son ordinateur en s’demandant quel genre de citoyen modèle il pourrait prétendre être après plus d’une décennie de meurtres, ç’aurait forcément épuisé son moral et sa raison. Au moins, il n’était pas encore assez fou pour s’dire que l’idée de la jeune femme était bonne, alors qu’il lovait son visage au creux de son cou en lâchant un ricanement léger : « J’espère que t’as une bonne imagination, alors. » il marmonna, ses mains remontant tendrement le long de ses bras, jusqu’à ses épaules, en quelques caresses tendres. C’était quand même plus sexy que s’il se mettait à chanter un vieux truc mexicain avec le cliché dégueulasse et quasi-raciste du chanteur sud-américain. « Parce que c’est pas prêt d’arriver. Ça peut être ton anniversaire autant qu’tu veux, faudra me frapper très fort sur la tête jusqu’à c’que j’perde tous mes neurones pour que j’fasse ça. » quel serment indubitable ; il n’était pas prêt de revenir sur cette promesse, quand bien même il ricanait, amusé. Il se pliait déjà bien en quatre pour Isolde, là, mais ça, c’était presque pire que les délires sexuels bizarres. Autant se concentrer sur un domaine sur lequel ils s’entendraient, quoiqu’il arrive : comme le petit-déjeuner. En déballant les croissants, les pains au chocolat, les autres trucs dont il n’avait pas conservé le nom frenchie dans la tête, le DeMaggio haussa les épaules : « J’espère quand même que j’vais avoir le droit d’en manger aussi. » releva-t-il, d’un lever de sourcil qui laissait entendre qu’il doutait vraiment de sa générosité, à Isolde. « Si tu manges tout, t’auras plus la force de bouger du tout. Ce serait dommage… pour je sais pas quoi, plus ou moins prévu aujourd’hui. » l’allure goguenarde, il n’pouvait certainement pas prétendre avoir un plan précis en tête : mais la blonde lui avait déjà promis que ce soir, il pourrait scorer un bon dix sur dix, voire plus. Ça voulait déjà en dire beaucoup, hein, et avec tout ce qu’il y avait sur la table, là, si elle avalait tout, même d’ici ce soir, elle n’aurait pas digéré. Se rendant compte que la machine à café avait fini ses manips, Cesare se pencha enfin vers celle-ci, ramenant la cafetière pour faire couler un long café noir dans un bol pour Isolde ; il en était envieux, sans conteste, de ce café bien noir soi-disant tord-boyaux. Ouais, franchement, il était bien plus raisonnable qu’il ne l’voudrait, s’il s’écoutait.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Sep 2016 - 15:53

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L’odeur des viennoiseries, ça lui rappelait la France à Isolde, elle en avait passé du temps à manger là-bas, c’était à se demander comment elle avait fait pour revenir aux Etats-Unis en ayant toujours la ligne, et non en pensant une vingtaine de kilo de plus. Heureusement qu’elle n’était pas à cheval sur son poids et à flipper à chaque fois qu’elle avalait un truc à se demander combien de calories est-ce que ça pouvait représenter. Elle était bien loin de ça Isolde, elle aimait manger et elle assumer parfaitement. Elle n’hésiterait pas à aller cogner la première personne qui viendrait lui dire qu’elle ferait mieux de moins manger parce que là, elle avait trop de hanche ou trop de cuisses. Elle était bien comme elle était, elle était assez sportive pour garder son corps en forme et elle aimait vraiment manger. Elle l’avait probablement bien prouvé pendant ses quelques semaines en France où elle avait été facilement – très facilement – attirée vers tous les trucs qui proposaient de la nourriture. Les viennoiseries, ça lui rappellerait forcément leurs vacances en France et les matins tranquilles comme celui-là, ça pouvait facilement la ramener aussi à cette époque, ces quinze jours pendant lesquels ils avaient été tous les trois en famille, sans rien ni personne pour les emmerder. Elle avait cru que ce serait vite terminé tout ça, quand ils étaient rentrés et qu’il avait dû repartir vers son père et finalement, après une journée interminable à l’hôpital à se demander s’il allait s’en sortir et dix longs jours à attendre qu’il puisse enfin en sortir, ils s’étaient enfin retrouvés et maintenant il était avec elle tous les jours, pendant plus de deux semaines et pas parce qu’ils avaient pris des vacances à l’autre bout du monde. La France ça avait été bien, vraiment bien, mais être ici, dans cette ville maudite, ensemble alors que tout chercher à les séparer, c’était vraiment bien aussi.

Là, ils avaient trois jours pour être rien que tous les trois sans que personne ne les emmerde et après une journée d’écoulée et une matinée d’entamée, elle se disait que ces trois jours, y avait peu de chance pour qu’elle puisse les voir comme autrement que parfaits. Cet anniversaire qu’elle célébrait pour la première fois avec Cesare, elle avait déjà l’impression que c’était le meilleur de tous, parce qu’elle était avec l’homme qu’elle aimait et qu’y avait leur fille qui dormait encore tranquillement dans son berceau. Elle avait tout ce dont elle avait besoin pour être heureuse, alors il pouvait être rassuré, elle n’allait pas lui réclamer une chanson. Elle passa ses mains dans son dos, l’enlaçant tendrement. « Ouais, j’ai une bonne imagination. » C’était bien vrai en principe, elle s’en sortait pas trop mal avec son imagination. « Mais je préfère laaaaargement t’imaginer autrement que comme ça. » Et même au-delà de son imagination, elle préférait encore le voir autrement, alors il pouvait être rassuré, elle n’allait pas le frapper pour lui faire perdre ses neurones et exiger de lui un truc pareil. « Mais oui que je vais partager avec toi. » Elle ne savait pas si elle pourrait tout manger toute seule de toute façon, elle avait beaucoup d’appétit mais quand même. « Ce serait dommage quand même, que je serve plus à rien pour le reste de la journée. » Elle le pensait vraiment, après tout c’était son anniversaire, elle n’avait pas envie de passer la journée à dormir parce qu’elle aurait trop mangé. Elle lui adressa un sourire quand il ramena le café. « Merci. » Elle laissa échapper un léger soupire amusée par ce pauvre Cesare privé de café à cause de ses blessures. « Je suis pas médecin, mais je pense que tu as vraiment bien récupéré là. » Après tout, il avait bien tenu la route ce matin et les plaies n’avaient pas l’air de s’être réouvertes. « Tu devrais pouvoir prendre un café sans en mourir. » Après tout, il avait bien repeint la chambre de Clara, déplacer tous les meubles sans en mourir hein et l’idée ne lui avait pas franchement plu à Isolde, elle aurait préféré qu’il prenne du café plutôt que de faire tout ça après tout. Mais bon, elle avait beau être chiante, elle voulait bien admettre qu’il allait mieux et qu’il fallait qu’elle arrête un peu de s’inquiéter. Ce qui était quand même plus facile à dire qu’à faire.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Sep 2016 - 19:10


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and you don't want to let her go
☆☆☆

Probablement qu’avec tout ce qu’ils avaient vécu, les viennoiseries pouvaient aisément avoir plus de signification symbolique pour eux que les lasagnes : ils avaient vécu de bons moments aussi, à l’odeur des petits-déjeuners français qu’ils avaient connu, à l’autre bout du monde. Les lasagnes, au fond, elles avaient marqué les esprits parce qu’elles avaient marqué la fin d’une longue traversée du désert dans leur relation : ce moment où ils n’avaient été que tous les deux, enfin, à vif, défaits de leur hargne l’un envers l’autre, et de tous ces sentiments parasitaires qui s’étaient habituellement lourdement imposés entre eux deux. Cesare, il aimait se souvenir, d’toute façon, de tous les moments paisibles et simples qu’Isolde et lui avaient réussi à avoir, malgré tout ce qu’ils avaient enduré et traversé pendant dix longs mois : c’n’était évidemment pas la bouffe, par-dessus quel plat ils s’étaient parlés qui avait marqué sa mémoire. Et celle d’Isolde non plus, sûrement : mais c’était toujours plus aisé d’parler de ça, pour se taquiner un peu, que de raviver les discussions qu’ils avaient eues. Parce que s’il devait être honnête, le DeMaggio, il n’se souvenait pas vraiment de ce que la blonde ou lui avaient pu dire ce soir-là, dans son appartement : avaient-ils vraiment parlé de beaucoup de choses ? Somme toute, oui ; il avait accouru jusqu’à la planque, inquiet de l’état dans lequel il allait retrouver l’Isolde assez paniquée et blessée qu’il avait eu à l’autre bout du fil, pour directement lui demander de l’aide. Certes, elle n’lui avait pas ouvertement demandé d’venir à son secours, mais ç’avait été un peu pareil : si ça n’avait pas été une question d’urgence, la Saddler aurait sans doute préféré remuer tout l’appartement à la recherche de sa trousse de secours, plutôt que de l’appeler. De tout ça, alors, le brun se souvenait surtout d’la peur qui avait fait fondre ses tripes ; de la façon dont son palpitant avait vibré au creux de sa gorge alors que chaque mètre, chaque kilomètre réduisant la distance entre Isolde et lui avait été une nouvelle hypothèse, de c’qu’y’avait bien pu lui arriver. Il se souvenait aussi surtout du soulagement, de la sensation d’l’avoir eue avec lui, d’avoir pu lui parler, d’avoir serré sa main dans la sienne. Il se souvenait aussi d’cet infime moment où il avait parlé de sa sœur à nouveau ; la fête foraine, encore et toujours, à cette époque encore, si souvent l’centre de gravité de ses songes. Et les lasagnes, à la fin de l’histoire, elles n’avaient été qu’une petite pièce dans le puzzle de leurs cœurs démantelés, qu’ils avaient peu à peu réparé : au fil des disputes, des moments intimes, des vagues sourires, des œillades l’un vers l’autre, des inquiétudes ou des rassurances. Même si ç’avait été dur à admettre sur l’moment, alors qu’ils avaient été bien incapables d’avoir où s’arrêtaient les difficultés, Cesare savait aujourd’hui, que tous les moments qu’ils avaient éprouvé ou vécu l’un avec l’autre, avaient eu leur importance dans ce qu’ils étaient aujourd’hui. L’ardeur comme la complaisance.

C’était c’qui faisait qu’ils s’connaissaient si bien, malgré les mensonges qu’il avait, pendant trop longtemps, fait planer dans leur couple. C’était c’qui faisait qu’ils s’comprenaient si bien, qu’ils s’acceptaient l’un l’autre si aisément, avec le sang qu’ils avaient sur les mains, les regrets au creux de leur tête, les deuils et les bons côtés, évidemment. Isolde, il l’aimait pour tout ce qu’elle avait été, dans sa vie, dans la façon dont leurs destinées à eux deux s’étaient entrecroisées l’une l’autre : il n’avait pas aimé, la façon dont sa hargne et sa volonté s’étaient transformées en une rage destructrice et aveugle, après sa trahison à lui – mais ç’avait été la manifestation d’une douleur qu’il n’comprenait que trop bien, désormais. Lui aussi, il avait manqué d’peu de détruire bien des choses, après la mort d’Aria. En fin d’compte, ils étaient bien chanceux d’être là où ils étaient aujourd’hui, et non pas plus bas que terre encore : et ouais, indéniablement, c’était grâce à des moments rattachés aux lasagnes, ou à la délicieuse odeur d’un café qu’ils avaient partagé un matin, ou l’arôme des viennoiseries qui avaient tôt fait de remonter le moral d’Isolde, quand ils avaient été si loin de Radcliff. Il pouvait en faire, des choses, pour qu’elle se sente bien, qu’elle aille mieux après une mauvaise journée : mais faire le clown en costume de mexicain en jouant la guitare, c’était peut-être encore trop lui en demander. Fallait bien qu’il conserve un peu d’sa fierté : franchement, si elle devait avoir enduré une horrible journée, Cesare essayerait tout et n’importe quoi d’autre pour lui remonter le moral et chasser ses problèmes, que l’option sérénade d’amour avec une fausse moustache et un sombrero. « Et tu préfères m’imaginer comment ? » ricana-t-il doucement au sous-entendu de la blonde, n’se gênant pas pour sauter sur l’occasion : Cesare, il voulait bien croire que la jeune femme s’plaisait à l’imaginer bien plus viril et crédible que ça, quand même. Au moins, elle voulait bien partager son petit-déjeuner avec lui, plutôt que de l’avoir à faire le crétin à côté avec une guitare (il avait bien dit qu’il ne savait jouer qu’une musique, à la guitare, d’ailleurs) – ou à lui faire des massages. Enfin assis à table, alors, Cesare eut un faux soupir de soulagement, avant de l’observer comme si elle était la plus généreuse des créatures : « Trop aimable. » il la taquina : « Ouais, ce serait dommage, surtout dans cette robe. » surtout le jour de son anniversaire, surtout alors qu’ils avaient un week end tous les trois tranquilles ; surtout alors qu’il faisait même plutôt beau dehors, malgré l’automne bien installé. Surtout aussi, parce qu’ils avaient encore le dimanche devant eux, et aussi surtout parce qu’y’avait les chiens, qui à un moment, auraient bien besoin d’être promenés. En gros, mieux valait qu’ils n’se transforment pas en loque, ce week-end, il n’était franchement pas fait pour ça. Et l’inquiétude semblait réciproque, alors que la petite phrase de la mutante le fit sourire : fallait quand même admettre, qu’après avoir passé des années à démarrer une journée avec un café bien serré, le changement sans caféine avait été bien brutal. « Est-c’que c’est une recommandation de l’infirmière Saddler ? » le sourire narquois toujours aux lèvres, y’avait pas de doute que si c’en avait été trop, il n’aurait pas hésité à boire un bon café, malgré la recommandation des médecins – ça faisait belle lurette qu’il n’écoutait plus c’qu’ils avaient pu dire, hein. « Ça va, t’en fais pas. » il la rassura, une de ses mains trouvant la place réflexe du genou de la jeune femme, qu’il serra doucement entre ses doigts pour confirmer que ça ne le dérangeait pas ; pas ce matin. Ils avaient bien testé, déjà, que les réveils érotiques étaient tout aussi efficaces que le café, et pour le coup, il n’était pas en train de somnoler. « Tant que j’ai pas à me coltiner de thé parce qu’il faut soi-disant boire un truc chaud le matin ou j’sais pas quoi. » y avait-il des règles élémentaires du bien manger au petit-déjeuner ? Y’avait de fortes chances que Cesare n’les ai jamais respectées, de toute sa vie : un peu comme les blablas médicaux, quoi. Définitivement, il s’en sortait bien mieux à boire de l’eau, ou un jus de fruit, plutôt que ces mixtures de feuille et d’eau bouillante, à la couleur de pisse. Au moins, d’ici à ce qu’il doive commencer un quelconque job, il aurait normalement même l’autorisation médicale de boire à nouveau du café ; ça, ça aiderait sans conteste.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Sep 2016 - 20:56

— cesare demaggio & isolde saddler —
where you are is where I wanna be.
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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Y avait des repas comme ça qui avaient marqué leurs esprits, des délires qu’ils retenaient parce qu’y avait forcément des souvenirs qui naissaient des moments qu’ils passaient ensemble. Ce n’était pas pour rien après tout, qu’elle avait choisi les lasagnes comme plat le jour de son anniversaire et maintenant qu’elle prenait des cours de cuisine, elle arriverait peut-être à en faire elle-même des lasagnes, y aurait toujours le même délire qui en ressortirait. Ça avait été des lasagnes méritant un trois sur dix, qui avaient finalement finies à la poubelle, parce qu’ils s’en étaient vite désintéressés. Malgré le sang qu’elle avait pu perdre ce soir-là, elle avait vite récupéré et sans avoir besoin d’avaler quoi que ce soit. Il avait suffi qu’elle sorte de la douche pour se retrouver nez-à-nez avec un Cesare torse-nu pour que son énergie remonte en flèche, probablement entrainée par les hormones qu’elle avait trop souvent été obligée d’ignorer quand elle avait été enceinte. Ça lui était arrivé parfois de s’imaginer Cesare plus ou moins habillé, pendant sa grossesse, pendant ces mois de séparation et elle avait à chaque fois lutté pour supprimé ces songes de ses pensées, parce qu’ils étaient déplacés en vue de leur relation et c’était une preuve de plus de l’attachement qu’elle avait encore pour lui et dont elle voulait se défaire. Alors forcément, quand elle l’avait vu là, pour de vrai juste sous son nez, les pulsions avaient été difficile à faire disparaitre, impossible même puisqu’ils avaient fini par se sauter dessus. Les lasagnes, elle représentait ce moment où ils avaient essayé de lutter, tout autant qu’elles pouvaient être assimilées à des délires sur le mariage, parce qu’y avait bien une histoire là-dessus aussi, comme quoi elle l’épouserait s’il faisait des lasagnes meilleures que celles de son père et sans doute qu’en vrai, il n’avait pas besoin de ça pour avoir sa main, mais c’était le genre de trucs qui restaient, alors les viennoiseries ça rappelait la France et tout ce qui allait avec et sans doute que maintenant, ça lui rappellerait aussi ses vingt-six ans.

Pour ses vingt-six ans, y avait tout un tas de trucs dont elle avait envie de se souvenir, comme ce petit-déjeuner ou le merveilleux réveil qu’ils avaient pu partager, mais certainement pas un Cesare en mode gros cliché mexicain, en train de lui chanter une chanson. Elle pouvait s’en passer de ça et sans le moindre souci. Si un jour, y avait des types qui venaient leur chanter dans les oreilles pendant qu’ils dînaient au restaurant, ça la gaverait plus qu’autre chose elle, après tout, elle préférait pouvoir parler avec Cesare que d’écouter des chansons. Même dans son imagination, ce n’était pas comme ça qu’elle imaginait le plus Cesare. « Ça dépend du contexte. » Elle aurait pu répondre qu’elle l’imaginait plus facilement complètement nu, ce qui était bien vrai, mais il n’y avait pas que comme ça qu’elle se le visualisait quand elle pensait à lui. Ça pouvait vraiment varier en fonction du contexte, mais jamais elle ne l’imaginait avec la moustache et un sombrero, si jamais ça pouvait le rassurer. « Ouais, j’aurai mieux fait de rester en pyjama sinon. » A quoi bon s’habiller si c’était pour ne servir à rien parce qu’elle aurait trop mangé hein ? Maintenant que Cesare était tout le temps avec elle, il avait quand même su s’en rendre compte qu’elle était vraiment capable de rester en pyjama ou en vieux jogging toute la journée, quand elle n’avait pas grand-chose à faire de ses journées. Mais là, c’était son anniversaire, alors elle avait vraiment pas envie de juste glander. « Nan, nan, infirmière Saddler, elle te dira toujours de bien écouter les médecins. » Parce que les médecins étaient censés avoir raison quand même. Même si, en bien des points écouter les médecins était très compliqué, elle voulait bien l’admettre. « Okay. » Qu’elle lui répondit dans un sourire avant d’avaler une gorgée de son café à elle. « J’vois pas qui a décidé qu’fallait boire un truc chaud le matin, un jus de fruit c’est bien aussi. » Tant qu’on commençait pas la journée avec un verre d’alcool après tout, on pouvait bien boire ce qu’on voulait d’après Isolde. « T’façon, si fallait manger que ce qui était conseillé, ce serait bien chiant. » Après une grossesse, elle pouvait le dire, qu’y avait personne qui allait la faire chier après son régime alimentaire et soit disant qu’fallait pas boire de café quand on était enceinte, et limite fallait bouffer que des graines pour que le bébé soit en bonne santé. Elle était prête à mettre sa main à couper que ceux qui avaient définit les régimes de grossesse étaient des hommes. Y avait qu’eux pour pas se rendre compte d’à quel point ça pouvait être chiant et complètement contraires aux envies – parfois folles – des femmes enceintes.
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