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 (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeDim 23 Oct 2016 - 11:59


SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE
someone that changes everything,
raises the standards and make you laugh
something about her
that you can't put into words
and you don't want to let her go
☆☆☆

Quand il avait rencontré Isolde, le simple fait que Cesare baisse sa garde et se laisse une chance à aimer et être aimé, avait déjà été un pas décisif et inattendu. Et il avait déjà cru, à l’époque, que c’était beaucoup – bien plus que ce qu’il avait éprouvé depuis des années, déchiré entre la solitude et les doutes. Et pourtant, souvent quand il avait regardé Isolde, quand il s’était senti si paisible et serei avec elle, et qu’il avait imaginé son futur à ses côtés, ça n’avait jamais été comme ça. Jusqu’à ça, concret et réel, palpable et part de lui, au point que ç’ait pu inverser toute la tendance de son être. Ça n’avait jamais été à ce point-là, avec un genre d’aisance du cœur qui lui permettrait de croire en tout, et d’faire les plans les plus ambitieux et excentriques qui soient. Parce que ouais, c’qui pouvait paraître si simple pour d’autres – comme le mariage – c’était tout de suite un rêve lointain pour lui, un objectif qu’il n’aurait jamais cru atteindre, ou même vouloir atteindre, au cours des vingt-six premières années d’sa vie. Et ç’avait été comme tout le reste, évidemment, avec la blonde ; une envie, un choix, une décision, un tournant du destin qu’il s’était vu embrasser naturellement. Souvent, il s’était évidemment répété qu’il était égoïste, de s’enticher de quelqu’un qui ne savait pas dans quoi elle s’embarquait. Alors tant pis, avec toute la force de ses tripes et de son esprit, il avait laissé derrière sa nature de DeMaggio. Tout ce qui avait été si compliqué et demandeur dans sa vie – au profit de l’aisance et de la simplicité, éveillées par Isolde Saddler. Et presque deux ans après l’avoir rencontrée, il s’retrouvait à avoir fait bien des choses impulsives et folles, qu’il n’aurait jamais osé accomplir si ça n’avait pas été pour elle et avec elle. Jamais auparavant dans une de ses histoires, dire ces mots, ‘épouse-moi’ n’aurait pu lui sembler être une bonne idée. Ç’aurait été bien trop rattaché à sa famille, à ses responsabilités, au fait qu’elle deviendrait une DeMaggio avec tous les devoirs, et la vie de merde qui allait avoir. Certainement de quoi étouffer la flamme de l’amour bien assez vite. Mais avec Isolde, il savait maintenant Cesare, que quand ils s’marieraient, quand ils se diraient pour toujours, ce serait forcément pour un voyage qui les éloignerait de tout ça, et leur permettrait de vivre c’genre d’existence qu’il n’aurait jamais cru connaître, et qu’il n’voulait pas connaître avec qui que ce soit d’autre qu’elle.

Alors évidemment que dans leur avenir plus ou moins proche, quand ils se passeraient une vraie et concrète bague au doigt, Cesare ne manquerait pas d’répéter à qui voulait l’entendre, qu’Isolde avait été assez folle pour vouloir devenir sa femme. Et qu’il n’s’en estimait que plus chanceux que jamais, pour le coup ; « T’en fais pas, quand le temps viendra, j’dirai à tout le monde que tu es ma femme, et que le premier qui te colle trop, il aura des problèmes. » il ricana, se sachant très bien capable d’faire des choses pareilles ; après tout, ils en avaient déjà parlé, Isolde et lui, de la jalousie et de ce qu’ils seraient prêts à faire, pour faire comprendre à d’autres que leur couple était déjà fait, et qu’y’avait aucune chance qu’ils aillent voir ailleurs. Ouais, Cesare, il pouvait bien se découvrir possessif et jaloux et protecteur pour le coup – y’avait plein d’choses inattendues et propres à l’amour, qui lui venaient si facilement quand il était question d’Isolde, et pourtant n’avait jamais fait partie de ses histoires précédentes, aussi significatives lui avaient-elles semblé, à l’époque. « Et j’irai au théâtre pour le déclamer à tout le monde. » il rit de plus belle, s’imaginant bien difficilement sur une scène pour faire quelque show que ce soit ; clairement, ça, ce n’était pas pour lui. Surtout, quand on voyait à quoi ressemblaient ses déclarations d’amour ou ses demandes en mariage ; elle aurait bien mérité avoir mieux Isolde, qu’un petit truc spontané par-dessus la table du petit-déjeuner. Mais elle avait dit que c’était parfait comme ça ; peut-être bien que d’ici quelques temps, quand il aurait une bague, il pourrait organiser toute une soirée, réglée comme du papier à musique, romantique et mielleuse à souhait, pour compenser. Peut-être qu’y’aurait même les lasagnes pour s’inviter à la fête, parce que, pourquoi chercher plus loin, quand elles avaient une sacré symbolique, celles-là, dans leur histoire ? Heureusement que c’était les lasagnes, au fond, et non pas des escargots ou des rognons de veau – comme quoi, pour ça comme pour beaucoup d’choses, ils auraient pu faire bien pire que le bonheur aisé, simple, naturel qui courait dans leurs veines. « Je sais pas qui aurait l’idée folle de t’juger parce que tu éprouves un désir incommensurable et incontrôlable pour ton fiancé. » dans un rictus, il leva les yeux au ciel ; ce ne serait pas lui, franchement, qui pourrait être un jour mécontent d’éveiller le désir sexuel d’Isolde. Ils en avaient parlé un peu plus tôt, à l’étage – ouais, y’avait peut-être des chances qu’un soir, ils n’aient pas la tête à ça. Ça ne voudrait certainement jamais dire qu’ils n’avaient plus de désir l’un pour l’autre – ça, ça semblait clairement impossible, dirait-il volontiers. « C’est pour faire un essai, voir comment ça fait. » qu’il dit, d’un air faussement vexé à la réplique d’Isolde, au sujet de sa bague improvisée : il n’était pas un pro en dessin, alors il n’pouvait pas imaginer qu’elle puisse aimer la bague qu’il était en train de lui tracer sur le doigt. Mais évidemment qu’il ne la laisserait jamais avoir que ça en guise de bagues de fiançailles – il allait trouver un truc à faire, bien et proprement, une jolie bague qui n’coûterait pas un bras. « Tu peux toujours faire ça-… comme ça, y’aura toujours une part de nos fiançailles que tu garderas avec toi, sans jamais risquer de la perdre, quoiqu’il arrive. » il haussa les épaules, alors qu’il avait fini son dessin, observant la main d’Isolde toujours dans la sienne. Quoiqu’il en soit, même si l’encre devait être effacée ce soir ou d’ici quelques heures, même si c’n’était pas encore une bague en bonne et due forme, c’était parfait, dans tous les sens possibles et imaginables.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeDim 23 Oct 2016 - 14:29

— cesare demaggio & isolde saddler —
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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Le mariage, c’était ce truc conventionnel, institutionnel auquel Isolde, elle n’avait jamais vraiment pensé. C’était peut-être parce qu’elle n’avait jamais été la fille née au beau milieu d’un mariage soudé et heureux. Ils avaient été heureux ses parents, amoureux et son père lui avait toujours dit qu’elle avait été désirée, un bébé qui avait été une volonté au milieu de leur couple – contrairement à Clara qui n’avait pas été conçue volontairement – mais, Isolde, elle ne l’avait jamais vue, l’union liant ses parents, parce que sa mère, elle était morte le jour de sa naissance. Vingt-six ans plus tôt, jour pour jour. Ça n’avait jamais vraiment été un problème dans sa vie, ni une perte qui l’avait vraiment faite souffrir ou qui avait perturbé son équilibre de vie. Sa mère, elle ne la connaissait pas alors, elle n’avait jamais eu quoi que ce soit à regretter dans son absence. Son père, il avait largement été là pour deux. Mais il ne lui avait pas montré à quel point le couple ou le mariage, ça pouvait être une belle chose, une chose importante dans une vie. Elle l’avait toujours vu célibataire son père, il avait eu quelques histoires mais rien qui n’ait jamais duré, rien qui aurait pu le repousser à se remarier. Alors Isolde, elle n’avait jamais cru que l’amour, le mariage ça puisse être un truc essentiel dans une vie, quelque chose qui rendait vraiment heureux et qu’il fallait acquérir à tout prix. Ce qu’elle avait vu elle, c’était qu’on pouvait très bien s’en sortir sans tout ça. Pourtant, elle avait rencontré Cesare et à sa demande simple au beau milieu de la cuisine, elle avait répondu qu’évidemment, elle voulait l’épouser, comme si c’était la chose la plus logique du monde, la plus naturelle et inévitable. C’était comme ça qu’elle le ressentait là, maintenant, cette histoire de mariage, parce que c’était ce qu’elle voulait, alors pourquoi ne pas se lancer hein ? Elle était heureuse avec Cesare, alors y avait rien qui pourrait faire sonner cette histoire de mariage comme une mauvaise idée.

On pourrait bien lui dire qu’elle avait changé Isolde, qu’elle avait bien retourné sa veste après avoir dit un jour tout un tas de truc, sur les couples, les mariages, le romantisme et même les enfants. Y avait du monde qui l’avait connu des années plus tôt qui auraient bien du mal à la reconnaitre aujourd’hui. Mais tant pis, ce qu’elle n’avait pas voulu un jour, c’était ce qu’elle voulait le plus aujourd’hui. Elle avait changé certes, mais c’était loin d’être une mauvaise chose. Tout ça, ça la rendait heureuse et c’était probablement le plus important. Alors il pouvait bien aller le crier qu’elle serait sa femme, qu’elle était sa fiancée et repousser les mecs qui la colleraient trop, parce que ça lui convenait parfaitement comme situation. « J’aime vraiment cette idée. » Elle voulait que tout le monde le sache qu’ils allaient se marier, elle avait envie d’aller le dire à n’importe qui passerait dans le coin, au fond, ça devrait pas représenter beaucoup de personnes, parce qu’y avait personne dans le coin. Enfin, lundi, tout le monde à la mairie le saurait, c’était certain ça, elle ne pourrait pas se retenir bien longtemps. Elle laissa échapper un rire suite à sa réplique, ce serait bizarre quand même, de le voir annoncer ça dans un théâtre. « C’est tellement romantique. » Manquerait plus que ce soit fait avec un beau poème et ils auraient battu les records su romantisme sans doute. Mais ce serait tellement pas eux. Ils étaient simples tous les deux, du genre à tâtonner encore avec tout ce qui pouvait être romantique. Elle, elle n’avait pas l’impression d’avoir besoin qu’on lui sorte le grand jeu, alors franchement même au milieu de la cuisine, entre le café et les croissants, ça avait été parfait. Qu’il ne s’embête pas à trouver un moyen de faire les choses de façon plus conventionnelles. « Nan, c’est sûr. » C’était normal, après tout d’avoir du désir pour la personne qu’on aimait, là où ça posait un peu plus problème, c’était sans doute quand on commençait à en avoir pour quelqu’un d’autre, un problème qu’elle était sûre de ne jamais rencontrer de toute façon. « Il parait que le sexe rend moins stressé, moins nerveux, réduit les risques d’attaque cardiaque, calme les douleurs. Conclusion, les gens devraient être contents de mon désir et de ma vie sexuelle, ça me rend moins chiante. » Elle haussa les épaules. Ce n’était pas pour rien après tout, qu’on disait des gens chiants qu’ils étaient ‘mal baisés’ hein. Elle tout allait vraiment bien de ce côté-là, sexuellement comme sentimentalement, elle était comblée. Elle était amoureuse, fiancée maintenant alors franchement, les prochains jours, elle serait sans doute loin d’être chiante, complètement perchée sur son nuage de bonheur. Maintenant, elle avait même une bague de fiançailles dessinée sur son doigt. Elle fixa le crayon sur sa main, un sourire sur les lèvres. « Moi je trouve que ça rend vraiment bien du coup. » Elle n’avait pas l’habitude de porter beaucoup de bijoux, mais la bague de fiançailles, l’alliance qui symboliserait le mariage, ça elle était certaine qu’elle ne pourrait vie plus sans passer, alors l’encre indélébiles d’un tatouage, ça pouvait vraiment être une bonne idée. « J’crois que j’aimerai vraiment le faire ce tatouage. » Ce serait petit, discret et avec une symbolique importante qui la rendrait heureuse dès qu’elle regarderait son doigt alors, ça pouvait être vraiment une bonne idée et comme elle voulait vraiment passer sa vie entière avec lui, ce serait un tatouage qu’elle ne regretterait jamais.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeMer 26 Oct 2016 - 4:56


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Combien de fois, au cours des derniers mois, Cesare s’était-il imaginé un futur bien plus désastreux que ce qu’ils avaient tous les deux, aujourd’hui ? La première fois qu’il avait entendu qu’Isolde était enceinte, ou lorsqu’elle avait accouché, et même après, quand il avait pris la petite dans ses bras pour la toute première fois, il s’était cru ne jamais faire partie de la vie de sa fille. Il avait cru qu’il sacrifierait des années de sa vie, à chercher une vengeance pour sa sœur. Il avait cru que Kingsley Moren, resterait une proie inatteignable pendant tout un temps. Il avait cru que la prudence le pousserait à rester au côté de son père pour plus longtemps encore. Comme des années entières. Et puis, avant toute chose, il s’était dit que ce serait aussi mieux pour elles deux, de n’pas être associées plus longuement à lui ; Isolde portait encore les stigmates du temps où elle avait fait l’erreur de s’éprendre de lui, et d’croire qu’il était un type qui en valait la peine. N’était-ce pas ce qu’il avait dit, ce qui avait enfin brûlé ses lèvres, le lendemain de la mort d’Anthea ? Ouais, dans ses songes, il avait été bien pessimiste et bien sévère envers lui-même. Et parfois, ça lui avait valu de s’réclamer des gifles de la part d’Isolde. Au moins, ça lui permettait de déguster cette vie avec elle plus aisément que jamais. Il était heureux, tant tout ce qu’il avait auprès de la jeune femme et auprès de Clara, était imprévu. Après tout, combien de gens pouvaient prétendre avoir tiré le meilleur d’un passage à l’hôpital, après avoir été poigné ? Lui non plus, au fond, il n’se serait jamais imaginé prendre sa vie en mains de la sorte, parce qu’il avait frôlé la mort un jour particulier. Il l’avait déjà frôlée plusieurs fois, hein – il avait bien savamment flirté avec celle-ci pendant des années. Alors pourquoi cette fois-ci aurait-elle été différente ? Peut-être bien parce que quand il avait ouvert les yeux, y’avait eu Isolde à son chevet. Que quelque part, des filaments d’ses pensées avaient été ancrés à Clara. Maintenant, il n’retournerait pas en arrière ; la culpabilité, le désarroi, la violence – toutes ces parts de sa vie, elles ne le prendraient plus au cœur et au corps comme avant.

Et il n’savait pas si dans les histoires de couples ou toutes ces choses avec lesquelles il était si peu familier, sa romance avec Isolde était précipitée, ou infiniment lente. Est-ce que cette demande en mariage venait au bon moment ? Quand il écoutait le palpitant qui tambourinait si aisément juste contre ses côtes, il voulait bien le croire – finalement, cette promesse, cette perspective d’avenir était aussi évidente que spontanée, quand il y réfléchissait. Ces mots n’avaient pas été poussés juste pour la satisfaire, dans le feu de l’action, ou parce qu’il avait frôlé la mort, et qu’il remettait subitement toute sa vie en question. C’était un peu tout ça à la fois, et plus encore. Il avait frôlé la mort, ouais, et quand il s’était réveillé, ç’avait été Isolde et Isolde seule qu’il avait eue envie de voir – et ç’avait été avec elle qu’il aurait voulu pouvoir être pour l’éternité, comme ça, comme si le temps aurait pu s’arrêter pendant qu’ils étaient dans cette chambre d’hôpital. Et il avait su plus évidemment que jamais, que quitte à avoir survécu à ça, et à tout ce qui était venu avant, quitte à ce qu’ils aient enduré tout ça, et qu’ils en soient toujours sorti plus forts, y’avait plus aucun autre endroit au monde où il aurait voulu être qu’à ses côtés. Et c’était cette pensée qui le portait tous les matins, quand il se réveillait au côté de la blonde, quand il prenait Clara dans ses bras ; serein. Il avait beau râler à cause de sa convalescence et de toutes les consignes débiles des médecins, il était, à la fin un sujet plutôt assidu de la vie paisible à laquelle il goûtait tout juste, avec sa famille. « Ouais, ça je sais que tu aimes vraiment l’idée de moi, pétant la gueule à des mecs par jalousie. » il rit doucement à cette pensée, haussant les sourcils d’un air circonspect : ça semblait être un désir qui ne disparaissait pas des pensées d’Isolde, alors que la perspective lui était déjà venue plusieurs fois. Malheureusement, depuis peu, pour les rares fois qu’ils étaient sortis dans les rues ensemble sans se poser de question, aucun type n’s’était mis à être collant ou lourdingue avec Isolde, alors Cesare n’avait pas encore eu l’occasion de faire preuve de ses talents indéniables pour jouer le petit-ami jaloux et protecteur. Dommage, d’ici peu, elle aurait une bague à son doigt pour exprimer clairement ce qu’il aurait dû dire en mots, s’ils n’avaient pas été fiancés – quoique, hein, y’avait bien des gens que ça ne rebutait pas. Il avait même vu une étude débile, probablement, selon laquelle les hommes mariés étaient plus désirables aux femmes. Peut-être que c’était le cas pour les femmes aussi. Quoiqu’il en soit, il serait prêt, aujourd’hui comme lorsqu’ils seraient mari et femme, quitte à déclamer en de longues tirades son amour pour Isolde – il savait déjà qu’il galérerait avec les vœux, alors peut-être bien qu’il devrait prendre des cours de théâtre pour peaufiner ses non-talents là-dedans, et à peu près s’en sortir le jour-J. Pour l’heure, il était sûr que parler de sexe – encore, à croire que ç’allait avec la thématique du réveil de la mutante – ils n’avaient pas grand-chose de romantique, même si Cesare se plaisait à remonter de lentes caresses de ses deux mains, le long des bras d’Isolde. « T’en fais pas, tu seras très détendue lundi alors. Et on fera en sorte que tu vives très longtemps sans avoir de crise cardiaque ou de douleurs. » ouais, ça voulait dire ce que ça voulait dire ; après tout, hein, c’était l’anniversaire d’Isolde, ils avaient tout à fait le droit de profiter, sous toutes les formes possibles et imaginables. Mais bon, ils n’avaient pas encore fini leur petit-déjeuner, quand bien même ils s’étaient déjà prouvés à plusieurs reprises que parfois, le sexe, ça réveillait mieux que du café. « Hm, tu trouves que ça rend vraiment bien ? » il eut une moue faussement pensive ou critique, avant de sourire ; « Je crois que ta main n’pourra plus vivre sans, d’ici peu. » il ricana, observant leurs mains entremêlées, continuant ses caresses pensives. « Tu veux vraiment faire ça en tatouage ? » il demanda, l’observant, sans être critique, juste curieux, comme si ça le surprenait – et ça le surprenait – que son idée stupide pour ‘combler le vide de la bague’ fasse effet à ce point. « J’suis sûr que tu peux toujours essayer d’y mettre quelques fioritures. Par exemple si tu tombes enceinte, et que tes doigts gonflent, et que tu peux plus mettre la bague après. » et encore une fois, il ne put retenir un ricanement, trouvant tout de suite ses paroles bien ambitieuses et excentriques – et pourtant, c’était la vie qui leur tendait si facilement les bras. Clara avait été un imprévu, oui, ça n’voulait pas dire qu’elle serait toute seule, ou qu’ils n’pouvaient pas penser comme ça pour leur avenir sur le long terme. Il n’pouvait pas savoir. Mais peut-être bien que c’était le jour pour s’permettre d’oser des trucs comme ça ; après tout, il n’aurait rien contre le fait d’pouvoir se rattraper, pour tout ce qui avait été compliqué pour Isolde, pour lui, pour eux deux, au cours de la grossesse de la jeune femme.
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Isolde Saddler
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeMer 26 Oct 2016 - 22:16

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Les choses marchaient plutôt bien ces derniers temps. C’était bizarre peut-être, de se dire qu’ils devaient leur tranquillité à un coup de couteau qui avait bien manqué de tuer Cesare. Elle s’en souvenait bien pourtant de cette nuit et de cette journée qu’elle avait passée à l’hôpital Isolde. Il lui semblait bien que ça faisait partie de ces souvenirs qui étaient bien décidés à rester graver dans sa mémoire, qu’elle le veuille ou non. Elle avait tout détesté ce jour-là, y compris toutes les pensées qui s’étaient imposées à elle et dont elle n’avait pas réussi à se débarrasser ne se serait-ce que pour une minute de paix. Elle aurait pourtant voulu faire taire tous les songes qui étaient venu l’envahir, les craintes de perdre Cesare, cette peur au fond de ses tripes qui l’avait poussée à se demander comment est-ce qu’elle allait bien pouvoir continuer si Cesare n’était plus à ses côtés. C’était une question à laquelle elle avait été incapable de répondre, alors même qu’elle avait tourné en boucle dans sa tête. Heureusement, Cesare avait fini par se réveiller et clairement, il allait mieux aujourd’hui  alors elle n’avait plus besoin de se demander ce qu’elle pourrait bien faire s’il n’était plus à ses côtés. C’était le genre de trucs auxquels elle n’avait pas envie de réfléchir. Jamais. A quoi bon de toute façon ? Les choses allaient vraiment bien et elle savait qu’il ne fallait pas crier victoire trop beau, mais tant qu’ils pouvaient couler des jours heureux sans le moindre problème à l’horizon, autant en profiter. Y aurait bien un moment où un truc compliqué viendrait s’imposer à eux, elle le savait bien Isolde, mais pour le moment, tout allait bien et peut-être que c’était un coup de couteau qui avait précipité tout ça et que ça avait été difficile à gérer, mais au moins maintenant, ils avaient quelque chose de vraiment bien, une histoire qui s’améliorer de jour en jour et en plus, ils venaient de décider de se marier, alors comment est-ce que ça pourrait aller mieux que ça ?

Isolde, elle n’en savait rien pour l’instant alors que tout lui semblait beau et idéal, elle se sentait heureuse en continu depuis qu’il était avec elle dans cette baraque sans avoir besoin de partir au petit matin comme si les moments qu’ils passaient ensemble représentait un genre de crime. Elle avait été encore plus heureuse ce matin alors qu’elle se réveillait de manière totalement parfaite pour le jour de son anniversaire et évidemment, la demande en mariage de Cesare n’avait fait que la combler davantage d’un bonheur qui ne semblait pas prêt de la quitter. Tant mieux. Ça faisait su bien de pouvoir se sentir pleinement heureuse après tout ce qu’ils avaient dû traverser pour en arriver là. Ils avaient bien le droit d’en profiter et ils auraient également le droit d’aller cracher leur bonheur à la face du monde, alors elle avait bien envie de l’entendre dire à n’importe qui qu’elle était sa femme. Sa fiancée, pour le moment, ça passerait déjà très bien. « Ouais, c’est une idée qui a du mal à me quitter ça. » Cesare qui deviendrait jaloux au point de s’en prendre à des types un peu chiants qui l’emmerderait elle, c’était vraiment pas mal comme idée. Mais y avait pas que ça  qu’elle aimait dans ce qu’il avait dit plus tôt. « Mais je disais aussi ça pour toi, en train de dire aux autres que je suis  ta femme. » Juste cette expression, elle sonnait si bien à ses oreilles, même si concrètement, faudrait attendre un moment avant qu’elle ne devienne sa femme selon les lois du mariage. Mais techniquement, elle l’était déjà, parce qu’elle était bien une femme et qu’elle était à lui et rien qu’à lui. Y avait pas de doute là-dessus. Alors y aurait que lui – et ce pour le restant de ses jours – pour l’aider à être plus détendu et à vivre en bonne santé. « Parfait alors. On fera en sorte que tu sois en bonne santé aussi. » Après tout, puisqu’ils parlaient de sexe, ça le concernait aussi, elle n’était pas la seule à bénéficier des bienfaits du sexe. Ils avaient tous le weekend pour améliorer leur santé et tout le restant de leurs vies aussi, puisqu’ils avaient décrété qu’ils le passeraient ensemble et maintenant, ils voulaient même le prouver de façon officielle, avec des anneaux à se passer aux doigts. Des anneaux qui auraient plus d’allure, sans doute que la bague tracée au crayon par Cesare autour de son annulaire ; quand bien même elle l’aimait déjà cette pseudo-bague faite à l’encre. « Ouais. Moi non plus je pourrais plus m’en passer. » Y avait pas que sa main qui ne voudrait plus s’en séparer de la bague qui représenterait leur union, elle était certaine que ce serait le genre de bijoux qu’elle ne retirerait jamais ou, quasiment jamais. « Pourquoi pas ? C’est discret et symbolique, j’aime bien l’idée. » Elle lui avait déjà dit qu’elle préférait quand même les tatouages un minimum discret, celui-là le serait. Elle laissa échapper un léger rire alors qu’il se mettait à parler de grossesse. « Ouais, ce serait quand même dommage que je sois obligée de passée plus de neuf mois sans rien avoir au doigt pour prouver notre union. » C’était presque bizarre que les premiers mots sortant de sa bouche ne soient pas un truc du genre ‘une autre grossesse, ça ne risque pas d’arriver’ elle avait pensé comme ça à un moment, mais plus maintenant ; être enceinte, ça avait été difficile, parce qu’elle avait été toute seule. Mais Clara, c’était la chose la plus merveilleuse qui soit arrivée dans sa vie. Alors, retenter l’expérience avec Cesare à ses côtés pour la soutenir, pourquoi pas ? Après tout, quelques mois plus tôt, elle avait juré qu’elle ne se marierait jamais. Ses avis changeaient vite dernièrement et pour le mieux, sans aucun doute. 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeLun 31 Oct 2016 - 4:28


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Clairement et sans l’ombre d’un doute, chaque jour qui passait ne faisait que renforcer chez Cesare, l’assurance à quel point il était bien, là, à ce point précis de sa vie. Ce n’était pas le genre de situation où, quand on grattait la surface, tout allait parfaitement bien avec les plus grandes évidences qui soient – non, il avait encore plein d’questions et de doutes dans le crâne, lui. Mais ce qu’ils avaient Isolde et lui, là, c’était le genre de quiétude du cœur, totalement et simplement reposante qu’il n’aurait pu avoir avec personne d’autre. La vie avait toujours son allure normale, ils étaient encore à Radcliff, aux abords de cette ville où tout pouvait devenir compliqué sans crier gare. Ils n’étaient pas non plus riches à millions, et le DeMaggio n’savait même pas ce qu’il ferait de ses dix doigts une fois sa convalescence terminée, afin de ramener un salaire sur la table. Il n’savait pas, si à si vaste échelle, il avait le droit, l’envie et la possibilité de déposer les armes de son autrefois, comme si c’était la chose la plus évidente soit, l’aisance à l’état pur. Ouais, on n’pouvait pas explorer tous les côtés de leurs vies et dire que tout, absolument tout était parfait et évident. Isolde aussi, elle avait encore un tas de questions, de craintes, d’inquiétudes envers elle-même ou envers le reste du monde, qui restaient latentes dans sa tête. Et lui, il n’pouvait certainement pas prétendre que tout le bonheur du monde avec Isolde permettait de guérir chaque petite blessure intérieure ou extérieure : après tout, se sentir si aimé par Isolde et si heureux avec Clara et elle, n’avait pas mystérieusement fait disparaître les cicatrices encore fraiches sur son torse. Ç’avait sûrement galvanisé son envie de faire des efforts, d’aller mieux, d’vouloir aller mieux, mais Cesare, il avait déjà retenu la cruelle leçon que parce qu’il était heureux, parce qu’il vivait facilement dans le déni, ça n’voulait pas dire que le reste du monde allait fonctionner de la sorte également. Mais être ensemble, ça pouvait être déjà le genre de perfection toute simple à même de donner tout un sens à leurs êtres, et aux épreuves qu’ils avaient essuyées et surmontées. Et même si la demande en mariage n’avait pas été prévue ce matin, au lever du soleil, qu’il n’y avait que songé sporadiquement parfois, dans des moments d’ambition qu’il avait ravalés au profit d’idées plus réalistes, Cesare n’avait certainement pas envie d’imaginer un jour ou un tournant dans leur histoire, où ils choisiraient de reconsidérer leur décision, pour quelque raison que ce soit. Non ; il n’voulait plus maintenant, que la moindre démarche punitive qu’ils s’imposaient à eux-mêmes, ou la moindre responsabilité qu’ils se sentiraient avoir, n’écrive leur existence d’une quelconque façon. Ce mariage, il n’serait pas le plus idéal qui soit dans le sens traditionnel du terme, ils n’auraient même pas leurs parents autour d’eux, ils n’auraient pas l’allure d’une famille qu’on jugerait, de l’extérieur, parfaitement fonctionnelle ; mais à leur façon bien particulière, ils seraient heureux, et ils jugeraient que ce serait parfait. Qu’ils aient un petit budget, qu’ils grappillent sur le champagne, qu’ils n’aient que vingt invités ; au fond, c’était la demi-mesure entre l’idéal tranquille et la vie qu’ils se devaient avoir, parce qu’ils avaient survécu à tant de choses et perdu tant de gens. A la fin, Cesare oubliait aisément les pensées qu’n’importe qui pourrait avoir sur eux, les jugements acerbes que des hunters portaient sur lui parce qu’il s’était épris d’une transmutante ; il s’en foutait de ceux qui n’aimeraient pas leur mariage, ceux qui n’pourraient pas comprendre, ceux qui voulaient leur mort sans jamais l’atteindre.

C’qu’ils avaient traversé, ç’avait au moins eu l’effet de les rendre un peu égoïstes de la sorte : les seules personnes qu’il s’retrouvait à vouloir rendre pleinement heureuses, et savoir sauves et totalement épanouies, c’était Isolde et Clara. Le reste, ça n’avait pas d’importance, aurait-il aisément pu jurer, de tant nombreuses fois déjà, que ça l’avait transformé en mauvais frère désertant ce rôle si élémentaire. Pour combien d’temps s’en était-il voulu de ça ? Maintenant qu’Aria était morte, ce serait sans doute un poids qu’il porterait toujours dans un coin d’ses tripes, une tâche dans sa mémoire avec laquelle il allait devoir vivre, quoiqu’il advienne. Tout c’qu’il pouvait faire, c’était essayer d’faire mieux, pour la femme qu’il aimait et leur fille, non ? Au moins, avec elles, ça semblait plus aisé, plus naturel, plus part de lui qu’avec n’importe qui d’autre. Comme un imbécile, il se savait prêt à tout pour la rendre heureuse au possible ; quitte même à c’qu’ils poussent le vice à s’organiser une sortie dans un bar, dans lequel elle se ferait draguer, rien que pour qu’il puisse intervenir comme le chevalier servant qu’elle le voyait être. Rien qu’pour voir ce que ça pouvait faire. « C’est noté. J’ai pas beaucoup d’amis, et pas vraiment de boulot pour l’instant, mais j’ferai mon possible pour dire à toutes les personnes que j’croise, que t’es ma femme. » il rit, s’imaginant bien s’enfoncer de la sorte : après tout, ça ne le ferait pas paraître plus asocial qu’il ne l’était déjà. Même dans leur monde totalement dysfonctionnel, avec les problèmes qui pouvaient venir d’ailleurs, Isolde et lui, ils se garantiraient toujours bonheur, santé, fidélité, loyauté, amour, réconfort – des étreintes sauves dans lesquelles se réfugier ; sûrement que ouais, y’avait pas de meilleure chose à faire maintenant pour eux, que de se marier. « Si on se garde bien en santé comme ça, on va peut-être finir par vivre centenaires ou un truc du genre. » l’idée le fit ricaner à nouveau, mais plus d’une tendresse incontrôlable que d’une ironie quelconque ; et pourtant, il aurait senti, il n’y a pas si longtemps que ça, un profond sarcasme le prendre à l’idée de vivre aussi vieux, alors qu’il avait été un hunter, et que sa survie était plus instable que jamais. Mais y’avait plein de choses qui se profilaient à l’horizon avec Isolde, qui n’étaient ni effrayantes, ni ridicules, ni trop ambitieuses. Evidemment, qu’elle avait changé son monde, sa façon d’voir le monde, sa façon de vouloir le monde ; de la meilleure façon qui soit. « C’est à toi d’choisir c’que tu veux faire. » il déclara, dans un sourire affectueux, retenant le bout des doigts de la blonde entre les siens, pour venir déposer un baiser sur ceux-ci, juste-là où il y avait le tracé tout frais du stylo, avec la fameuse bague. « Si on parle de prouver notre union, tu peux peut-être te faire- genre, tatouer une bague avec un texte, où c’est écrit en lettres minuscules genre ‘propriété de Cesare DeMaggio’. » et comme si son idée était la meilleure du monde, il haussa les sourcils d’un air séducteur ; lui, il avait été prêt à se faire tatouer son visage à elle sur tout son corps, tout le monde devait faire des sacrifices parfois par amour, hein.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeLun 31 Oct 2016 - 12:53

— cesare demaggio & isolde saddler —
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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Elle était heureuse Isolde, plus qu’elle ne l’avait jamais été, maintenant que sa vie elle tournait plus autour de Clara et Cesare qu’autour du reste de Radcliff. Elle en avait passé du temps à ne se concentrer presque que sur la ville de Radcliff, que sur les problèmes relatifs aux hunters et tout ce qui pouvait venir avec ça. C’était à se demander si elle avait vraiment vécu, entre le moment où elle avait perdu son père et celui où elle avait retrouvé une vie plus ou moins paisible avec Cesare. Y avait un tas de trucs qu’elle n’avait sans doute pas assez apprécié dans sa vie. A commencer par sa grossesse. Y avait plein de femmes que ça rendait comblées d’un bonheur à nulle pareille, là où elle, ça avait eu l’effet inverse. Maintenant qu’elle y repensait, vu à quel point elle aimait sa fille, elle aurait voulu être capable de s’attacher à ce petit bout de bébé dès qu’elle avait appris qu’il était là, au fond de ses entrailles. Elle aurait voulu voir cette grossesse comme la chose la plus formidable de sa vie et au lieu de ça, elle l’avait souvent vécu comme un véritable calvaire. Pendant un moment, elle avait avancé en se disant qu’elle n’en voulait pas et que peut-être que la nature finirait par l’en débarrasser si elle ne faisait pas attention. Une fois cette façon de penser passée, elle avait plus souvent retenu les douleurs, les angoisses, les problèmes inhérents à la grossesse que toutes les choses formidables qu’elle pouvait apprécier. Souvent même ça l’avait gonflée qu’on la force à rester sur la touche, comme si travailler, ça avait été plus important que ce bébé. La maternité elle-même, elle ne l’avait pas vécu comme toutes ces mères comblées d’un bonheur sans nom. Non, elle, elle s’était lancée dans une campagne électorale à peine un mois après sa grossesse et si elle avait choisi le biberon plutôt que l’allaitement, c’était principalement, parce qu’elle avait su que comme ça, elle pouvait confier Clara ça avait été dans le but de pouvoir reprendre le boulot le plus vite possible, sans avoir à être obligatoirement là pour nourrir sa fille et pour s’éviter les montées de lait qui devaient être pas mal dérangeantes en plein boulot.

Alors, la vie d’Isolde, elle avait clairement trop tournée autour du boulot, de ses motivations, de ses envies de changer les choses à Radcliff, plus qu’autour des choses qui pouvaient pourtant paraitre beaucoup plus importantes. C’était de là, qu’était venue la dispute qu’elle avait eu avec Cesare, quelques temps plus tôt dans sa chambre d’hôpital, parce que ça avait été lui le premier à remarquer qu’il fallait qu’elle profite de sa vie au lieu de consacrer son temps à son job. Maintenant qu’il était là avec elle, c’était quand même moins compliqué, de laisser le boulot à côté. Avant elle avait eu Clara et elle l’aimait sa fille, mais c’était différent. Peut-être qu’elle était ce genre de personne qui avait besoin de voir du monde adulte plutôt que de passer la journée avec un bébé, même le sien et ça ne voulait pas dire qu’elle n’appréciait pas tous les moments qu’elle passait avec Clara, mais elle était une jeune mère, inexpérimentée qui aurait pu devenir folle peut-être si elle avait passé tout son temps juste avec Clara, avoir un peu d’aide, pouvoir faire autre chose que son rôle de maman, ça avait été important pour son moral. Maintenant qu’y avait Cesare avec elles, il pouvait prendre le relais et forcément, les conversations qu’elle avait avec Cesare, étaient plus construites que celles qu’elle avait avec Clara, alors elle avait tout ce dont elle avait besoin dans cette maison à présent. Elle était bien et comblée d’un bonheur, qu’elle n’avait jamais cru pouvoir avoir un jour. Alors qu’ils se décident de se marier, ça ne pouvait que la rendre encore plus heureuse. « Tu vas passer pour un cinglé possessif, mais ça sonne trop bien pour pas le dire à tout le monde. » Elle rigola quand même en imaginant Cesare dire à tout le monde, même des parfaits inconnus qu’elle était sa femme, ça pourrait clairement faire le même jaloux qui a besoin de mettre au courant les autres pour les éloigner, mais bon. De toute façon, elle n’était pas encore sa femme techniquement et puis quand même, ils n’étaient pas obligés de le dire à tout le monde et n’importe qui. « Ouais, tout ça grâce au sexe, c’est beau quand même. » Elle ne savait pas si malgré tout ce qu’on disait sur les bienfaits du sexe, ça pouvait vraiment aider à vivre centenaire, mais bon, s’ils pouvaient être en forme encore à cent ans ou presque grâce à ça, autant ne pas se priver hein. Ils n’avaient de toute façon pas l’habitude de se priver, le réveil de ce matin pouvait en être la preuve. « J’vais y réfléchir. » Parce que de toute façon, elle n’allait pas courir chez le tatoueur aujourd’hui, surtout pas maintenant alors qu’elle était bien dans ses bras, mais qui sait, peut-être qu’un jour elle reviendrait avec ce fameux tatouage sur le doigt. « Arf, je pense que mon doigt est quand même trop fin pour que ça passe en étant lisible. C’est dommage. » Elle un peu ironique quand même, parce qu’il savait très bien ce qu’elle pensait de ce genre de tatouage, ils en avaient déjà parlé à plusieurs reprises. Un anneau autour du doigt, c’était symbolique et joli,  mais ‘propriété de Cesare DeMaggio’ c’était tout de suite moins mignon quand même. Tout comme s’il se faisait tatouer sa tronche à elle sur le corps. Même s’ils s’aimaient, y avait des limites et ouais, elle se sentait n’appartenir qu’à Cesare, mais y avait peut-être pas besoin qu’elle l’écrive sur son corps pour lui prouver, qu’elle accepte de l’épouser, ça devrait en être la preuve ultime, après tout. 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeMer 16 Nov 2016 - 5:01


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L’avantage indéniable qu’il y avait entre eux deux, c’était que si Isolde n’pouvait pas s’estimer comme quelqu’un qui s’était beaucoup laisser le temps d’apprécier la vie et de vivre pour elle-même, Cesare était l’un des rares êtres humains de ce pays à avoir connu pire. Ses propriétés quelles qu’elles soient, se limitaient à la bagnole dont il avait eu besoin pour chasser, du flingue qu’il avait toujours majoritairement utilisé pour tuer des gens, et des vêtements qu’il avait eu sur le dos. Ses moments de liberté, eux, avaient été encore plus rares, coincés entre deux chasses à l’homme qui avaient progressivement grignoté un peu plus de son âme, de sa croyance en quelque-chose de meilleur, et sa volonté d’avancer. Alors à eux deux, en couple, peut-être bien qu’ils allaient apprendre à découvrir d’autres choses : et pour le coup, quoiqu’il advienne, la Saddler s’avérait être celle qui aurait le plus d’expérience quoiqu’il en soit. Pour l’un comme pour l’autre, en tout cas, Paris avait été un dépaysement total, qui avait eu au moins l’effet de leur remettre les pendules à l’heure – et avec quelques-unes de leurs priorités remises au goût du jour, Cesare, il voulait bien maintenant prendre le temps de se concentrer sur ce qui était là. Palpable et présent. Isolde, Clara, le bonheur qu’il trouvait dans les choses si simples et en apparences inutiles qu’il vivait avec elles : c’n’était pas grand-chose, après tout, de partager un petit-déjeuner avec quelqu’un, ou d’ouvrir les yeux le matin pour n’pas se réveiller seul. Pour beaucoup d’gens, c’était des trucs répétitifs ; le matin, ils en arrivaient souvent à râler pour bien d’autres choses, les autres gens – mais pour le DeMaggio, aussi improbable et stupide ça pouvait paraître, tout ça, c’était déjà plus que c’qu’il avait pu espérer de sa vie. Alors quand Isolde sortait le grand-jeu pour fêter son anniversaire comme une date spéciale, quand ils prenaient vraiment leur temps pour partager un long petit-déjeuner, quand ils restaient un peu plus longtemps au lit le temps de se prendre dans les bras, d’parler ou d’juste se regarder comme deux abrutis, c’était tout un nouveau monde dans lequel il voudrait naviguer tous les jours de sa vie. Il serait fou, alors, de s’réveiller un matin comme ça, et de n’pas avoir osé prononcer les mots qui faisaient désormais d’eux des fiancés, roucoulant dans les bras l’un de l’autre comme si le reste du monde n’existait pas.

Pour Cesare, c’était le cas ; jusqu’à ce que Clara ne se réveille, l’univers, il n’existait qu’entre Isolde et lui, et les moments qu’ils partageaient là. Quand il la regardait, quand ils s’parlaient, il ne pensait même plus au stupide régime alimentaire qu’il était censé suivre pendant sa convalescence. Et contre toute-attente, il n’pensait pas non plus à quand ou comment il raconterait à d’autres ce qui s’était passé ce matin, le fait qu’il était techniquement fiancé à Isolde Saddler et qu’il avait maintenant besoin de lui trouver une bague à son doigt. Non seulement, il n’avait jamais été très doué en confessions de c’genre, mais en plus, c’n’était pas comme s’il avait beaucoup d’oreilles attentives à proximité pour avoir de telles conversations. Et il avait toujours bien géré les choses, comme ça ; il s’imaginait mal avoir besoin d’aller faire le tour de toutes leurs connaissances ou de la ville de Radcliff à plus vaste échelle pour faire part d’son bonheur – peut-être était-ce là un avantage à y avoir si rarement goûté, au bonheur simple et personnel qui engorgeait son cœur ; mais Cesare, il n’avait pas besoin de la validation ou de l’approbation des autres. Il avait juste besoin d’Isolde- et si un jour ça devait s’transformer en quelque-chose de réel, toutes ces histoires de clamer haut et fort qu’ils étaient fiancés et ce, parce que des mecs colleraient trop la blonde, évidemment qu’il le ferait. Evidemment qu’il défendrait son territoire, aussi macho pourrait-il paraître selon les circonstances ; « Je suis un cinglé possessif. Et j’vais me révéler dans toute ma splendeur, maintenant que tu peux plus t’échapper. » il rit, levant les yeux au ciel d’un air théâtral. Parfois, elle avait dû croire qu’il agissait comme ça, quand il se mettait à gueuler pour ce qu’elle interprétait comme lui, n’étant pas content qu’elle se batte pour sa cause. Il espérait quand même que si cette bague qu’elle aurait un jour, ou ce tatouage qu’elle comptait se faire, lui octroyait au moins un droit, c’était celui de faire partie des choix qu’elle prendrait dans sa vie, pour son avenir – ou au moins d’être considéré dans ceux-ci. Ils n’en étaient plus à ces longues périodes qu’ils devaient passer loin l’un de l’autre, pour leur sécurité ou pour quelque autre bon prétexte qu’ils s’étaient vendus pour apaiser leurs peines. « Quand même, faut pas s’moquer. Un petit coup rapide, ça fait du bon cardio. Les fois où on prend notre temps, ça peut faire autant de bienfaits qu’un marathon. » et c’était bien connu, hein, les sportifs avaient une santé de fer, ou un truc du genre ; « On peut devenir des sportifs de haut niveau. » ricana-t-il au creux de son cou, alors qu’il posait son menton contre l’épaule de la blonde, égarant un baiser tendre juste là. Peut-être que la vieillesse accélérait le processus de mort, juste à cause de la ménopause, ou un truc du genre. Mais comme ils l’avaient dit déjà, ils n’étaient vraiment pas des experts en sexologie quelle qu’elle soit. « Mais si j’dois vivre centenaire, c’est avec toi jusqu’au bout. C’est pas négociable, ça. » il sourit à nouveau : à tous les coups, ce n’serait pas dans une ville comme Radcliff qu’ils pourraient vivre centenaires – et même au-delà de ça, les centenaires ne passaient pas des décennies de leurs vies à se battre, à stresser, à boire du café, à arborer de nombreuses cicatrices et à engranger de nombreuses hémorragies potentiellement dangereuses. Au moins, il avait réussi à faire de tout ça un truc bien romantique : ils avaient bien un il ne savait plus combientième rendez-vous de prévu quand ils auraient quatre-vingt-dix ans, où il devrait lui chanter il ne savait plus quelle chanson. Il le ferait, s’ils étaient encore là, s’ils en avaient encore l’énergie, même si pour l’heure, elle lui arrachait un grognement faussement mécontent : « Au pire, tu le dis déjà très souvent, quand on est au lit. Un peu plus, un peu moins… ce sera écrit en tout petit. » il plaisanta de plus belle, attrapant sa main pour analyser son doigt, avant de se reprendre, dans un sourire doucereux, alors qu’il parvenait à la contourner pour se retrouver à côté d’elle, et la regarder dans les yeux : « J’suis à toi aussi. Pour toujours. Même sans tatouage ou sans tee-shirt. » même s’ils n’auraient jamais osé franchir le pas du mariage, ou des trucs comme ça, même s’ils avaient dû passer toute leur vie à batailler contre toute la ville de Radcliff. C’était elle qui avait donné tout un sens à sa vie, tout son intérêt au fait d’avoir survécu pendant si longtemps. C’était elle et personne d’autre, et y’aurait jamais aucune épreuve, aucun autre connard se pointant pour la draguer, ou aucune femme venant pour le draguer lui, qui n’changerait quoique ce soit à ce qu’ils avaient, rien qu’à eux.
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeMer 16 Nov 2016 - 14:29

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Isolde avait été loin de s’imaginer que son anniversaire puisse être aussi parfait qu’il l’était depuis le moment qu’elle avait ouvert les yeux. Depuis qu’ils en parlaient avec Cesare, c’était forcément plus facile à imaginer que, quelques mois plus tôt, quand elle avait été toute seule et qu’elle se souvenait encore d’à quel point plus rien n’allait depuis l’explosion de l’entrepôt, cet événement qui avait marqué sa rupture avec Cesare. Tout ce qui s’était passé depuis ce moment, jusqu’au jour où elle s’était retrouvée à accoucher dans sa chambre de motel, ça n’avait clairement pas présagé que les choses puissent finir comme ça. Les événements qui avaient précédés la naissance de Clara n’avaient jamais laissés sous-entendre qu’ils finiraient par se fiancer tous les deux, comme ça, le jour de son anniversaire. Isolde, elle avait été bien incapable d’imaginer un truc pareil alors qu’elle avait été tellement focalisée sur la colère et la rancœur qu’elle avait à l’égard de Cesare, qu’elle avait ignoré tout le reste, y compris toutes les raisons qui pouvait la pousser encore et toujours à revenir vers lui, ou à accepter son aide au beau milieu d’une base militaire, pleine de personne qui aurait pu les tuer, alors même qu’à l’époque, elle aurait juré qu’il était absolument hors de question qu’elle lui fasse de nouveau confiance. C’était drôle, la façon dont les choses pouvaient avancer parfois. Au moins, elle était prête à jurer que pour le coup, les choses elles avaient avancées vers quelque chose de meilleure. Elle était soulagée que la colère et la rancœur soient parties à présent, pour laisser place à l’amour, la confiance, au bonheur et à tout un tas d’émotions positives et rassurantes qu’elle ne connaissait que lorsqu’elle était en présence de Cesare. Indéniablement, c’était mieux comme ça. Elle était bien contente, Isolde, qu’ils aient pu en arriver là tous les deux.

Elle n’avait pas envie d’imaginer un monde dans lequel les choses aient pu se passer différemment entre Cesare et elle, parce qu’elle était trop contente aujourd’hui, d’être là où elle en était avec lui. Elle était heureuse aujourd’hui, à l’idée de devenir un jour – bientôt – la femme de Cesare, quand bien même c’était le genre d’idées qui aurait pu la dégouter à une époque, parce que le mariage franchement, elle en avait eu un avis plutôt négatif. Mais peut-être que ça avait été juste parce qu’elle avait cru que ce serait un truc auquel elle, elle n’aurait jamais le droit. Pas avec la vie qu’elle s’était imposée à elle-même, avec tout ce qu’elle avait voulu accomplir, qui n’avait jamais pu se résumé en un beau mariage avec des enfants. Ça lui semblait presque lointain à présent, l’époque où elle avait cru qu’elle pourrait sacrifier sa vie pour la cause qu’elle défendait, parce que maintenant, ce qu’elle voulait plus que tout au monde, c’était une vie tranquille en compagnie de Cesare et Clara. Sa réplique la fit rire, alors qu’elle l’imaginait vraiment en train de faire comprendre au reste du monde qu’elle était à lui, qu’elle était sa fiancée et que les autres pouvaient bien aller voir ailleurs. « Je suis certaine que je pourrais m’y faire, à ce nouveau Cesare. » Qu’il soit possessif alors, parce que de toute façon, elle n’avait en rien l’intention d’aller voir ailleurs Isolde, elle s’en fichait complètement des autres, elle ne voulait que Cesare. « Ça veut dire qu’on a commencé la journée par un marathon ce matin ? J’me sens définitivement moins coupable de rester au lit comme ça. » Elle avait eu l’habitude de sortir rapidement de son lit et de souvent de sortir pour courir Isolde, mais si maintenant elle pouvait faire l’équivalant d’un marathon juste en restant au lit avec Cesare, tant mieux hein. « Si j’ai encore besoin d’une reconversion professionnelle, j’y penserai, à ça. » Et puis elle n’aurait qu’à indiquer aux entraineurs qu’elle faisait assez souvent l’amour avec son fiancé, pour avoir le niveau d’une sportive de haut niveau, ça passerait probablement très bien comme ça, bien évidemment. « Parfait, parce que l’inverse est vrai aussi. » Si elle devait vivre jusqu’à cent ans, elle voulait que ce soit avec lui, jusqu’au bout. Y avait peu de chance pour qu’ils meurent le même jour cependant, même si c’était la vieillesse qui devait les emporter mais bon. Peut-être bien qu’ils auraient le droit, passé un certain âge de décider de partir ensemble et de faire en sorte de le faire, est-ce qu’y avait pas un côté romantique à ça après tout ? Enfin ils avaient encore largement le temps de les atteindre, les cent ans, alors qu’aujourd’hui, Isolde, elle ne fêtait que son vingt-sixième anniversaire et que lui, il avait juste un an de plus qu’elle. « J’le dis que quand on est au lit ? » Elle ne faisait pas forcément attention à ce qu’elle disait ou quand est-ce qu’elle le disait. « J’suis toute à toi, même quand on est pas au lit, promis. » C’était pas la peine de l’écrire alors, même en tout petit. C’était comme ça et y avait rien qui pourrait changer cette envie, ce besoin même, qu’elle avait de lui appartenir à Cesare. Sa réflexion lui arracha un sourire plein de tendresse, avant qu’elle ne vienne poser ses mains contre ses épaules et qu’elle les glisse jusque sur sa nuque. L’observant quelques secondes, le sourire encore accroché aux lèvres avant de venir l’embrasser, Il lui appartenait pour toujours, elle lui appartenait aussi pour aussi longtemps que ça. Jusqu’à ce que la mort les sépare, ou quelque chose du genre, c’était bien ce qu’ils se promettaient avec cette histoire de mariage après tout.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeDim 27 Nov 2016 - 3:18


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Il y avait tout un tas de statistiques aujourd’hui qui disaient que beaucoup d’mariages finissaient en divorce ; y’avait plein de dires dans la société actuelle qui semblaient condamner ceux qui osaient s’aimer, et voulaient y croire à c’point-là. Et apparemment, y’avait même des hommes qui se réveillaient, la veille de leur mariage, pour réaliser qu’ils seraient là-dedans pour la vie – s’ils respectaient leurs vœux, du moins – qu’ils s’apprêtaient à faire des promesses pour toujours, à une seule et même personne. Pour Cesare, il était sûr que si ses parents avaient été ensemble pendant toutes ces années, ç’avait été par confiance, par soutien mutuel, par dépendance commune plus que par amour. Ils n’s’étaient jamais aimés, et ça, il était prêt à l’parier, alors que tout ce qu’il avait connu de sa vie, lui, d’aussi loin que ses souvenirs remontaient, c’était le business qui liait deux familles de hunters, bien plus que l’amour qui attachaient deux âmes. A vingt-cinq ans et quelques, alors que ses histoires n’avaient jamais été très stables, qu’il n’avait jamais été engagé dans la recherche de l’amour, persuadé que ça s’finirait mal de toute manière, le DeMaggio aurait été loin – très loin – de s’imaginer où il était aujourd’hui, deux ans plus tard à peine. On pouvait dire que les choses allaient vite, trop vite ; on pouvait dire qu’il était idiot d’avoir pensé ça, d’appréhender quelque-part, dans un coin d’sa tête, en l’attente du moment où tout basculerait à nouveau. C’qu’il avait su, lui, c’était qu’il n’avait jamais eu envie d’faire sa vie comme ses parents l’avaient fait avant lui ; ça semblait trop demander déjà, dans l’monde dans lequel il avait grandi. Il l’avait toujours su. Il n’voulait plus croire les statistiques alors, écouter les avis des autres, ou laisser la moindre place au doute : il savait, profondément, indéniablement, dans chaque fibre de son cœur et d’son corps, qu’y’aurait jamais personne pour remplacer Isolde, à cette place privilégiée qui n’semblait exister que pour elle. C’était réel c’qu’ils avaient ; ça l’avait été dans les douleurs comme dans les meilleurs moments, et même si sa demande avait été la plus ridicule et spontanée qui soit, Cesare voulait bien croire que d’ici quelques mois, ou près d’un an peut-être, quand il s’réveillerait la veille de son mariage, ce n’serait pas pour découvrir avec effroi qu’il allait marcher jusqu’à l’autel avec la femme qu’il aimait, lui jurant fidélité, loyauté, soutien, amour éternels. Avec tout c’qui bouillonnait dans sa tête, à vrai dire, il allait avoir besoin d’beaucoup de temps, pour réfléchir à ses vœux et les écrire correctement. Et puis, y’avait tout le reste aussi ; les détails techniques desquels il aurait voulu n’pas avoir à s’encombrer, franchement. Les fleurs, les serviettes, les invités, comment placer ceux-ci autour des tables pour qu’ils n’s’engueulent pas, et blablabla. Y’avait une part d’entrain dans tout ça, mais il y avait également en Cesare un genre de clairvoyance indéniable, quant au fait d’savoir qu’il détesterait la plupart de ces tâches. Il essayerait, il s’impliquerait, c’était déjà pas mal qu’il vienne en costard pour le jour-J, alors même que c’n’était pas son truc, et qu’il passerait alors la journée à s’sentir ridicule.

Peut-être qu’il s’laisserait prendre au jeu, qui sait ; peut-être qu’avec le temps, les expériences, les essais, les moments passés avec Isolde autour de ça, il découvrirait de bons côtés à c’qu’on pouvait voir habituellement, comme clichés stupides sur ces choses-là. Après tout, il s’était découvert plutôt dévoué à l’organisation de l’anniversaire d’Isolde, pour les derniers jours ; même si déjà les choses avaient grandement dérivé de tout c’qu’il avait pu prévoir. Ils avaient passé de bien longues minutes au lit, ses pancakes étaient ratés, il avait fait une demande en mariage sortie de nulle part, sans avoir de bague, et Isolde n’avait même pas encore ouvert un seul des cadeaux stupides qu’il avait pu prévoir pour elle. Et là, elle les trouverait vraiment stupides, ses cadeaux, puisqu’il lui avait déjà promis un mariage et une bague toute nouvelle à faire voir à n’importe qui. Pour la bague, pragmatiquement, il allait falloir attendre cela dit : il avait bien des économies, oui, qu’il pourrait investir là-dedans, mais et encore-… au fond, peut-être qu’il n’était pas si mal qu’elle la choisisse elle. Ou qu’il la choisisse, selon ses connaissances qu’il avait d’elle, c’qu’il jugerait qu’elle pourrait aimer, parce qu’il l’aimait, et qu’il était censé la connaître par cœur. Ou peut-être devrait-il choisir la personne qui connaissait Isolde le mieux, afin de faire ça ? Franchement, il n’savait pas… Alors pour se paumer bien profondément dans toutes ces pensées, il voulait prendre son temps. Demain, ou d’autres jours encore. Plus tard, en somme. Là pour l’heure, Isolde avait de toute manière une très belle bague dessinée au stylo, qui devrait faire l’affaire pour aujourd’hui, parce qu’il n’avait pas envie de la quitter pour partir à la recherche d’une bague – il n’savait même pas s’il y avait un magasin de ce genre, dans les parages. Pourtant, il savait très bien qu’une bague de fiançailles, bien brillante, bien voyante, serait un bon moyen pour le Cesare cinglé et possessif qu’il était censé être, de s’faire voir, par n’importe qui. La réponse d’Isolde à ce sujet, d’ailleurs, le fit rire, d’un air perplexe plus qu’autre chose : « Tu pourrais t’y faire, si j’devenais un cinglé possessif, honnêtement ? » pour Cesare, entraient dans la définition des cinglés des attitudes du genre, pister sa petite-amie pour savoir où elle allait, lire ses sms quand elle avait le dos tourné, fouiller dans ses affaires, faire des crises de jalousie au moindre signe suspect. Il espérait quand même, n’pas être comme ça… et il espérait n’jamais le devenir. C’était déjà assez compliqué, sa façon d’appréhender les couples de manière générale, alors s’il devait s’transformer en ce genre de personne, ce serait encore pire. Et à coup sûr, ni Isolde ni personne d’autre n’serait capable de s’y faire. « J’en sais rien, c’est toi qui me l’dis… tu crois qu’on a assez fait l’amour ce matin ? » il ne se priva pas de demander, arquant un sourcil ; il ne savait pas quelle était la meilleure réponse à ça. Oui, ça voudrait dire qu’elle en avait assez. Et non, ça voudrait dire que c’qu’ils avaient fait jusque-là, n’avait pas été pleinement satisfaisant. En gros, c’était une question de ce genre-là ; Cesare, lui, il voulait bien croire qu’ils faisaient en activité physique l’équivalent d’un marathon, mais il était bien incapable de s’en lasser. Ils étaient sportifs l’un comme l’autre, après tout. « J’crois qu’y’aurait beaucoup de compétiteurs, si y’avait genre… des jeux olympiques du sexe. » ricana-t-il à nouveau, dévisageant Isolde avec un sourcil arqué ; ils pourraient bien envisager une reconversion professionnelle dans ce niveau-là tiens. Mais bon, si comme motivation, ils devaient s’promettre de ne plus se voir pendant des semaines comme ç’avait été le cas cette fois-là par exemple, il préférait rester avec sa petite vie. Petite vie, c’était déjà un aspect d’son existence bien nouveau comme ça. Dans des moments comme ça, c’était largement suffisant, c’était même parfait ; assez pour qu’il s’voie vivre cent ans comme ça, sans s’poser plus de questions. A vrai dire, il n’s’en posait pas souvent ; il vivait chaque moment, il profitait de tous les instants, et il avait bien du mal maintenant, à savoir si Isolde avait déjà dit à un moment ou un autre qu’elle lui appartenait toute entière, quand ils n’avaient pas été au lit. Au fond, était-ce vraiment important ? C’n’était pas la formulation la plus idéale qui soit, et il suffisait qu’ils s’disent qu’ils s’aimaient, pour que tout soit parfait. « Quand tu me le dis au lit, dans la frénésie du moment, avec le souffle encore court... j’dois avouer que d’toute manière, c’est parfait comme ça. » il releva dans un sourire amusé, avant qu’elle ne vienne l’embrasser tendrement. Les bras de la blonde enlaçant sa nuque, il glissa ses mains à lui sur ses hanches, au creux de son dos pour l’amener contre lui, la blottir dans ses bras, parce qu’ils n’pouvaient vraiment plus, se détacher l’un de l’autre maintenant.
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeDim 27 Nov 2016 - 16:06

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Isolde, elle n’avait pas la moindre idée de comment on pouvait organiser un mariage. Elle avait appris, récemment, parce qu’elle était maire de la ville, les démarches administratives à mettre en place, ça, y avait pas de souci, elle pouvait gérer. Mais le reste, c’était un véritable mystère pour elle. Elle n’avait, bien entendu, jamais été mariée, elle n’avait jamais aidé personne non plus dans l’organisation de son mariage et franchement, elle n’avait même pas souvenir d’avoir participé à beaucoup de mariages au cours de sa vie. C’était con sans foute, mais concrètement, elle avait vu plus d’enterrements, au cours de son existence, que de mariages. Elle ne savait pas du coup comment ça pouvait se passer, elle ne savait même pas par quoi est-ce qu’ils devaient commencer. Choisir un jour peut-être ? Mais le choisir en fonction de quoi ? La plupart des gens se mariait en été parce qu’il faisait beau et que c’était mieux du coup, mais au pire, si ça devait se faire à l’intérieur, est-ce que la météo était vraiment importante ? Et puis, si ça se trouve, ils allaient choisir le seul weekend d’été où il allait faire un temps pourri. Et y en aurait d’autres qui diraient que le printemps, c’était plus romantique, parce qu’y avait les fleurs qui poussaient et blablabla. Isolde, elle n’en savait rien. Quand elle voyait les robes de mariées, ça ne lui donnait pas envie de faire ça en plein été sous un soleil de plombs, sans craindre d’étouffer. Elle ne savait pas quand est-ce qu’elle avait envie de se marier elle. Et puis après, faudrait voir le budget, le genre de truc qui la gaverait forcément, d’autant plus que là, elle avait acheté une maison récemment, ils étaient partis en vacances en France et Cesare avait été hospitalisé, sans la moindre assurance pour couvrir les frais et pour le moment, il n’avait pas de boulot, alors s’il fallait se pencher là-dessus dans les prochains jours, elle avait peur que le budget il ne soit pas très élevé. Elle savait qu’elle avait de l’argent de son père, de côté, dans lequel elle pouvait piocher, elle l’avait rarement fait, mais ça pouvait être l’occasion de le faire.

Elle n’en savait absolument rien Isolde, de toute façon, est-ce qu’il fallait pas d’abord, voir le nombre d’invités, avant de pencher sur le budget ? Encore une question à laquelle elle ne pouvait pas répondre. Elle n’y connaissait absolument rien en mariage. Il allait falloir qu’elle trouve quelqu’un qui avait plus de connaissance dans le domaine, parce qu’elle savait que Cesare, il ne serait pas beaucoup plus avancé qu’elle. Tout ça, ça n’avait jamais fait partie des trucs qu’ils avaient pu prévoir pour leur avenir avant de se rencontrer, c’était tout nouveau et ça avait ce petit côté effrayant, quand on réalisait à quel point ça pouvait être compliqué à gérer. Mais, c’était un défi qu’elle était prête à relever Isolde, avec Cesare après tout, ça ne pouvait pas être si compliqué que ça. Tant qu’ils avaient l’envie d’aller jusqu’au bout, elle était certaine qu’y avait moyen de s’en sortir, malgré leur manque total de connaissance dans le domaine. Ils s’en sortaient pas trop mal avec Clara dans le fond et pourtant, avoir des enfants, ça n’avait pas non plus été dans leurs plans. Avant Clara, tout ce qu’elle avait su des bébés Isolde, c’était que ça pleurait tout le temps et que c’était crade, avec les couches tout ça et qu’elle détestait ça; rien qui puisse supposer qu’elle ferait un jour une bonne mère, pourtant, elle s’en sortait bien. La question de Cesare lui arracha un léger rire. « J’en sais rien. Imagine, après on se retrouve dans une émission à la con genre ‘au secours, mon mari est tellement possessif et jaloux qu’il sniffe mes culottes pour s’assurer que je suis fidèle’. » On ne savait jamais où ça pouvait aller la jalousie et la possessivité après tout, mais Isolde, elle avait déjà eu l’occasion de voir, des émissions de ce genre à la télé, qu’elle avait vite zappé, mais ça existait. Heureusement, tout ça ce n’était que de l’humour, y avait aucune chance qu’ils en arrivent là un jour. Elle voulait croire Isolde, que s’ils décidaient aujourd’hui de se marier, c’était parce que l’équilibre qu’ils avaient trouvé dans leur vie, ils avaient envie de le garder pour toujours. Même au niveau du sexe, alors, la question de Cesare lui fit hausser les épaules d’un air sceptique. « C’est une question piège ça ? J’veux dire, si je réponds oui, ça veut dire que je suis rassasiée et que j’ai plus envie de toi, pour une durée indéterminée. Si je dis non, ça veut dire que c’était pas assez bien et que je suis pas satisfaite, ou que je suis une nymphomane qui a besoin de sexe toutes les heures. » Et aucune des différentes possibilités n’était convenable, parce qu’elle avait été satisfaite, comblée même, ce matin. Mais en même temps, elle avait toujours envie de lui. « Du coup, je pense, que ce matin, sur le temps que ça a duré, on a assez fait l’amour pour que je sois complètement comblée et satisfaite ; mais sur le long terme, je ne suis pas fermée à l’idée de recommencer plus tard. » Dans la journée, ce soir, demain, n’importe quand sans doute, peu importait. L’idée c’était qu’elle n’était pas une cinglée qui avait besoin de recommencer toutes les heures, alors plus tard, c’était convenable, mais qu’en même temps, ce matin, ça avait été parfait. Elle était satisfaite du rythme de leurs relations sexuelles, comme des performances, c’était la réponse la plus adaptée à la question de Cesare d’après elle. « J’pense aussi. J’vois pas quel jury pourrait comparer les performances de toute façon. Moi je nous trouve parfait. » Et y avait personne d’autres qu’eux deux pour juger de ça après tout. Heureusement d’ailleurs, ils étaient bien dans leur intimité, tous les deux. Alors ouais, elle lui appartenait avec Cesare, dans le lit comme partout ailleurs. Ils s’appartenaient l’un l’autre et quand bien même l’idée du mariage était là aujourd’hui, ils n’avaient jamais eu besoin de ça, pour en avoir la certitude. « Si ça te convient comme ça, alors, tout va bien. » Peut-être qu’elle devrait trouver un moyen de lui dire mieux que ça, dans les fameux vœux de mariage qu’elle allait devoir écrire à un moment. Plus tard, ils avaient le temps de toute façon, heureusement. Aujourd’hui, c’était son anniversaire, alors c’était peut-être plus simple de se concentrer là-dessus pour le moment. Blottie là dans ses bras, elle avait de toute façon l’impression que les mots étaient complètement inutiles, c’était évident, qu’elle lui appartenait.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeLun 26 Déc 2016 - 6:03


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Jaloux, Cesare n’avait jamais vraiment eu l’occasion de l’être dans ses précédentes histoires. Alors sans doute que ça n’avait pas été une part de sa personnalité qui s’était développée, même pour Isolde, il aurait bien du mal à se faire ‘alpha male’, bon à défendre son territoire comme un animal sauvage. Du moins, pas vis-à-vis d’elle : il vouerait toujours pour les autres une méfiance qui ne ternirait jamais son couple avec elle – les rares interactions qu’il avait eues par nécessité avec le monde, lui avaient permis au moins de choisir soigneusement toutes les personnes avec qui il entremêlait un tant soit peu son existence : alors, il avait toujours eu l’intime conviction d’connaître Isolde, d’avoir su sonder sa personnalité dès qu’ils s’étaient connus. Tout comme il avait l’impression d’connaître Skylar comme le dos de sa main – il avait par la force des choses, appris que l’humain pouvait porter les attitudes les plus dégueulasses qui soient, alors même vis-à-vis de ça, il s’faisait rarement des illusions. Cesare, alors, il avait bien encore aujourd’hui la prétention d’avoir raison, d’savoir lire dans les gens bien plus qu’ils n’lisaient en lui – presque d’une façon instinctive : jusque-là, ironiquement, la seule personne qui lui avait prouvé tort, ç’avait été sa propre sœur, Aria. Et ça, sûrement parce qu’avec les années, la façon dont il avait voué tout un pan de son être à sa cadette, il avait fini par devenir aveugle à tout ce qu’Aria avait vraiment été. Les mauvaises expériences de l’année qui venait de passer, les déceptions, les désillusions, la façon dont il avait senti son monde s’effondrer à cause de ses propres erreurs de jugement, à certains moments, auraient pu le pousser à changer : n’était-ce pas avec la mauvaise expérience, que quelqu’un finissait par devenir parano et jaloux vis-à-vis de sa partenaire ? Comme un type qui se serait fait prendre pour un idiot et tromper trop souvent, en jouant les naïfs ? Il n’en voudrait pas, d’toute manière, de ce genre d’attitude paranoïaque et destructrice à même de transformer n’importe quelle situation anodine en un drame : Isolde et lui, même sans ça, ils s’étaient déjà trop souvent disputés au cours des derniers mois qui étaient passés. Mais évidemment qu’au-delà de tout ça, la simple gué-guerre de jalousie entre eux deux, si un lourdingue devait venir coller de trop près Isolde, Cesare n’hésiterait pas à intervenir. Non seulement, parce que c’était Isolde, sa fiancée, mais aussi parce qu’il l’avait tant fait pour sa sœur, que ça ressemblait presque à une déformation professionnelle. Et ça, c’était peut-être bien une des raisons pour lesquelles il ne ferait pas un si mauvais flic, s’il choisissait de se lancer dans cette carrière. Mais si, pour une raison ou une autre, ils devaient virer jaloux, Isolde et lui, il n’voudrait pas que ce soit au détriment de leur histoire à tous les deux. Ils fonctionnaient si bien, ensemble, après toutes les difficultés qu’ils avaient connues, et cru si insurmontables pendant tant de temps : juste comme ça, en étant eux-mêmes – ils avaient dépassé les frontières de toutes les différences qui avaient tant semblé les séparer, à l’époque des trahisons et de la méfiance. Ici, maintenant, ils n’étaient plus un chasseur et une transmutante ; ils n’l’avaient plus été, à ses yeux à lui, dès le moment où ils avaient commencé à s’connaître, à s’apprivoiser : des pas qu’Isolde n’avait pas eu l’occasion de faire elle-même, n’ayant pas su la vérité tout de suite. Maintenant, ils relevaient plus du ‘nous deux contre le reste du monde’, plutôt qu’un genre de rancœur empoisonnant leur lien ; s’il devait se mettre à gueuler quand elle rentrait plus tard que d’habitude ou à fouiller dans son téléphone, y’avait fort à parier qu’Isolde ne trouverait pas ça si sexy que ce que la conversation laissait entendre, de toute manière.

Et elle aurait raison. Cesare n’voulait certainement pas imaginer à quoi ça ressemblerait, s’il devait se mettre à renifler ses culottes – il avait déjà le passif sombre et compliqué d’un serial killer, pas la peine d’y ajouter l’attitude. « Ouais, ce serait pas du tout embarrassant et bizarre, d’se montrer dans une émission nationale pour ça. » et l’ironie dans sa voix s’exprimait sans détour, de la même manière que son sourire un brin circonspect. Il aimait surtout être discret, Cesare, ne pas marquer les esprits avec excès, alors être un genre de fiancé monstrueux et possessif aux yeux de tous ne l’enchanterait guère. « J’dois avouer que j’préfère imaginer que tu seras fidèle... et que, genre, même si dans le plus horrible des univers, tu t’mettais à désirer quelqu’un d’autre-… » bizarre comme conversation, alors qu’ils venaient tout juste de se fiancer : « Vraiment, un monde horrible, je tiens à le dire. » il ricana, tant bien que mal, malgré la réalité lourde comme le plomb de ses propos : ils en avaient déjà parlé, de ‘et si c’n’était pas pour toujours’ et y’avait des mots qu’Isolde avait eus, qu’il serait incapable d’avoir, lui – il n’pouvait pas penser à trouver ce qu’il avait avec elle, auprès de qui que ce soit d’autre. Physiquement, mentalement, moralement, organiquement, entre son cœur et sa tête, ça n’lui semblait pas possible. « Que tu me l’dirais, quand même. » il n’était pas jaloux, non, alors la trahison, c’était le pire, et il n’en avait que trop goûtées déjà, des traitrises de la part d’un être aimé. Il savait qu’Isolde en avait subies aussi – de lui, même. Il savait que d’toute manière, beaucoup de gens avec de bonnes raisons les auraient condamnés à n’être plus rien, dès le moment où cet entrepôt avait explosé. Il savait qu’un problème commun comme l’adultère n’semblait pas être un obstacle si infranchissable pour eux, ou même envisageable après tout ce qu’ils avaient connu. Mais la vie, elle avait une façon d’être pleine de surprises : aujourd’hui en était la preuve, dans le bon sens du terme, au moins pour cette fois. Il semblait au moins, qu’il n’était pas question d’aller voir ailleurs, ou même d’avoir besoin d’un niveau désir et libido, d’aller chercher le plaisir ailleurs – tant mieux. « Tu m’en as posées aussi pas mal, des questions piège comme ça, alors hein. » il ricana doucement, avant de hausser les épaules, quand même, lui concédant ça : « Mais je trouve ta réponse très satisfaisante. » et comme pour montrer sa bonne foi, il déposa un baiser tendre sur ses lèvres : « Et je suis pas contre l’idée de recommencer plus tard, aussi. » Là aussi, ils étaient sur la même longueur d’ondes : comme quoi, ça laissait entendre que des bonnes choses pour leur futur, celui rien qu’à eux, très loin du monde rude et impitoyable qui semblait être partout à Radcliff. Eux, quand ils oubliaient Radcliff, c’était presque comme si le moindre trouble les séparant n’avait jamais existé, comme s’ils avaient toujours navigué dans une vie sans douleur, sans épreuve, sans peine, sans violence – c’n’était pas pour rien, après tout, qu’il voulait passer le restant de ses jours avec elle. Avec Isolde, ça semblait stupide et évident tout autant, de parler de choses comme de jeux olympiques du sexe, d’avoir un vrai débat là-dessus comme ils le faisaient si bien. « J’avoue. Si ça se trouve, faut coucher avec les jurés en fait… » avec Isolde, il était juste Cesare, comme il avait bien rarement eu l’occasion de l’être dans son passé : sa personnalité, trop souvent, elle s’était arrêtée à ces fameux instincts inculqués par la chasse et par sa famille. « Je t’aime. » il lui dit alors, le plus naturellement du monde, ses lèvres caressant doucement le creux de son cou, avant qu’il ne love son visage là, la serrant contre lui : il ne savait même plus déjà, s’il l’avait dit avec tout ça, depuis ce début de journée, dans la dernière minute qui venait de passer. Il ne l’disait pas assez, était-il sûr en tout cas, parce qu’au-delà de la fausse jalousie, des doutes, des peines, c’était le sentiment le plus inaltérable qu’il avait en lui.  
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeLun 26 Déc 2016 - 15:08

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Elle n’avait jamais été en couple avec quelqu’un assez longtemps pour vraiment être confrontée au sentiment de jalousie. Mais elle était une fille indépendante, alors elle savait pour sûr que ça l’énerverait bien vite si elle devait rendre des comptes à quelqu’un parce qu’elle rentrait un peu tard le soir ou qu’elle n’avait pas répondu assez vite à un message. Elle n’avait jamais eu besoin de le faire tout ça et elle était quand même assez mature et raisonnée pour prévenir ceux qui l’attendaient quand quelque chose la retardait. C’était ce qui avait permis à Léda et à Aldrich de savoir que quelque chose était arrivé, le jour où elle s’était faite enlevée, parce que, ce n’était pas dans ses habitudes de disparaitre comme ça. Elle ne vivait pas avec Cesare depuis très longtemps, mais, elle n’avait pas souvenir d’avoir oublié de le prévenir, un soir où elle avait eu quelque chose pour la forcer à rester un peu plus longtemps au bureau. Elle ne s’était jamais non plus barrée dans un bar pour passer la soirée avec des amis sans le mettre au courant avant. Elle était raisonnable quand même comme fille et peut-être qu’elle avait appris ça avec son père, parce qu’il avait été du genre à lui laisser beaucoup de liberté, à condition de toujours savoir où elle était et elle avait clairement eu assez de respect pour son père pour toujours respecter cette règle et ne jamais faire de fugue ou quelque chose dans ce genre-là. Alors aujourd’hui, elle jugeait, qu’elle n’avait pas un comportement qui pouvait pousser Cesare à la jalousie et elle espérait que s’il devait ressentir un jour ce sentiment, ce ne serait pas à cause d’elle, mais plus à cause des autres qui pour une raison ou pour une autre, lui tournerait autour sans qu’elle soit pour autant d’accord avec ça. Parce qu’elle savait qu’elle ne voulait que Cesare dans sa vie. C’était une évidence qu’elle avait depuis plusieurs mois, depuis plus d’un an sans doute, quand bien même elle avait cherché à nier tout ça pendant un moment. Cette histoire de mariage au moins, elle était la preuve de leur volonté d’être ensemble, tous les deux, et d’oublier le reste du monde.

Y en avait qui malgré l’amour, la force de leurs sentiments, ne pouvaient tout simplement pas s’empêcher d’être jaloux, alors elle espérait que ce n’était pas leur cas à tous les deux. Elle savait pourtant que ça l’agacerait si elle devait voir une fille tourner un peu trop près de Cesare, mais c’est la fille en question qui risquerait de se prendre son poing dans la figure, certainement pas Cesare. « Ouais c’est sûr. J’sais même pas pourquoi les gens font ça ? C’est quoi l’intérêt de montrer à tout le pays à quel point ils peuvent être creepy ? » Parce qu’y avait vraiment des émissions avec des sujets un peu flippant, ce genre de trucs sur lesquels elle tombait parfois en plein zapping et sur lesquels il lui arrivait de s’attarder quelques secondes avant de vite zapper parce que quand même, elle avait forcément mieux à faire que de regarder ce genre d’émissions. « Promis, j’te le dirais, si ça devait arriver. » Dans ce monde très horrible qu’elle n’avait même pas envisagé, dans lequel elle pourrait s’intéresser à quelqu’un d’autre que Cesare. « Mais, si ça arrive, ce sera que quelqu’un a joué avec mon cerveau, que je suis possédée ou quelque chose comme ça. Parce que j’peux pas imaginer un scénario où je serai vraiment moi et que je pourrais avoir envie d’aller voir ailleurs. » Parce qu’elle aimait trop Cesare pour ça, qu’elle ne pouvait pas imaginer que leur amour puisse se faner, pas alors qu’elle avait accepté cette demande en mariage comme la chose la plus évidente du monde. Peut-être qu’à un moment, elle avait eu sa part de doute, parce que l’avenir était incertain après tout, mais maintenant, c’était fini, y avait plus de doutes, plus d’incertitude, tout ce qu’elle voulait, tout ce dont elle avait besoin, elle l’avait avec Cesare, rien ne pouvait lui donner envie que ça s’arrête. « Je suis sauvée. » Qu’elle déclara dans un soupire soulagé, comme si elle avait vraiment été stressée de donner la mauvaise réponse à sa question. « Tant mieux. J’aime vraiment cette journée. » Quand bien même elle était tout juste commencée, elle ne pouvait que l’aimer, parce qu’elle avait commencé en beauté, qu’ils étaient fiancés et qu’y avait encore de très belles promesses pour les heures à venir. Ils étaient trop bien tous les deux, pour que cette journée tourne mal quand même. « Ah non beurk, si c’est comme ça, je participe pas. » Elle laissa échapper un ricanement, de toute façon, y avait peu de chance de participer à un truc qui n’existait pas et si en plus ça voulait dire qu’il fallait qu’elle couche avec quelqu’un d’autre, certainement pas. « Je t’aime aussi. » Qu’elle répondit aux propos de Cesare. Evidemment qu’elle l’aimait aussi, elle n’aimait que lui, elle ne voulait que lui et elle était vraiment heureuse, qu’il soit son fiancé aujourd’hui, impatiente mine de rien, qu’il devienne un jour, son époux.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeMar 10 Jan 2017 - 2:01


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☆☆☆

Si les histoires d’amour de Cesare s’étaient toujours terminées à cause des mêmes raisons – sa distance, ses secrets, sa famille, il n’en était pas moins qu’il avait ses opinions sur les romances, les couples, la façon dont des émotions toxiques pouvaient les ruiner complètement. Et il ferait partie de ces individus à même de dire que la jalousie pouvait être un sentiment destructeur, fracturant les bases même de la confiance, le lien le plus naturel qui devait lier deux personnes partageant leurs sentiments, leurs faiblesses, leurs cœurs. Il avait pourtant été trahi de nombreuses fois dans sa vie, lui ; plus par sa même famille que par des amoureuses précédentes, piétinant son affection avec violence. Au contraire, dans la vie qu’il avait menée, ces moments-là avaient été des havres de paix qu’il avait appréciés, pour le temps qu’ils avaient duré : irrémédiablement, tout DeMaggio qu’il avait été, il avait toujours su dans ses histoires, qu’il n’faisait que fuir l’immuable, et qu’il était le menteur, le traitre, ou celui qui n’pourrait jamais aller plus loin que l’instant. Clairement, ç’aurait été bien compliqué pour lui d’être un type jaloux et obsessif, alors même qu’il avait été le protagoniste du couple qui disparaissait plusieurs jours sans donner de nouvelles, et avait de bonnes excuses au bord des lèvres : clairement, beaucoup de ses ex avaient été trop généreuses avec lui. Et il l’avait toujours su. Pourtant, d’un point de vue rien qu’à eux, il n’les avait jamais trahies, sentimentalement parlant : il n’avait jamais trompé qui que ce soit, jamais flirté avec une autre femme quand il avait été en couple ; tristement, quand ses pensées s’étaient orientées vers la fin de son histoire, ça n’avait pas été par lassitude, par envie de différence – mais par défaitisme. Parce qu’il avait toujours su qu’il y aurait cette cause, supérieure et plus importante que tout le reste, qui le rappellerait toujours à la réalité. La chasse avait écrit de bien nombreux chapitres de son existence, sans conteste ; et pour les fois où il avait fait l’erreur de croire que ça pouvait être fini, qu’il en avait échappé une bonne fois pour toutes, des dizaines de personnes étaient mortes, sa sœur avait souffert, et le fossé profond créé entre Isolde et lui à cause de ses mensonges venus à la surface, aurait pu être totalement fatal, défaisant le brun de la moindre chance de rédemption.

Alors plus encore qu’il n’en avait pas le caractère ou le réflexe, Cesare savait trop bien qu’il n’avait pas le droit d’être jaloux. Il avait menti, il avait trahi, il avait hésité – et entre Isolde et lui, il était le porteur de la couronne du pire menteur d’entre eux deux. Et c’n’était pas parce qu’ils avançaient, et essayaient de s’reconstruire de ça depuis des mois maintenant, que ça n’en était pas toujours aussi vrai. Clairement, donc, contrairement à ce qu’elle avait semblé croire, elle, à un moment ; ça n’avait pas été la jalousie, ou le caractère impétueux d’un petit-ami obsessionnel et contrôleur qui l’avait fait frapper à la porte de l’appartement d’Isolde quand il avait découvert qu’elle s’était présentée aux élections pour la mairie de la ville. La Saddler, elle avait toujours eu les pleins-pouvoirs et tous les droits de lui briser le cœur, de le piétiner et de le maltraiter en tournant la page, en aimant quelqu’un d’autre, en s’laissant draguer par n’importe qui dans la rue – il était juste chanceux qu’elle n’l’ait pas fait. Beaucoup, comme Anthea, comme Aldrich, ou peut-être même comme Aria aussi, auraient dit et diraient, que c’était tout c’qu’il méritait. Définitivement, si Isolde et lui devaient s’retrouver sur une émission de télé à raconter leurs vies, ils auraient beaucoup d’choses à dire : une histoire rocambolesque qui n’avait pas vraiment sa place dans le quotidien des autres. Cesare en était encore à trop lutter avec ses propres démons encore trop frais ; il lui en faudrait, des années et des années, avant d’avoir la force d’raconter ça à qui que ce soit comme dans un reportage, ou une émission stupide. Clairement, ça n’était pas fait pour lui ; ni en tant que spectateur, ni en tant que sujet d’étude. Pourtant, peut-être, qui sait, s’il ouvrait sa gueule, on en saurait plus sur les chasseurs comme lui, les familles comme la sienne, et on pourrait foutre les individus comme Rafael en taule. Mais c’était encore une balance trop imprévisible, ça – Cesare y avait pensé évidemment, à l’hôpital, il avait tourné et retourné le problème dans sa tête sans y trouver une solution. A croire qu’avec les années, de toute manière, ses parents s’étaient assurés à ce qu’il tombe, s’ils devaient tomber. Un ordre des choses, une unité desquels il avait été fier à une époque – aujourd’hui, littéralement une termite qui lui bouffait la vie. « Tu m’demandes, à moi, pourquoi les gens se sentent le besoin de s’exhiber dans des émissions comme ça ? Pour tout d’dire, j’me demande encore pourquoi se sentent le besoin d’avoir la télé à regarder… » Isolde lui donnait au moins des ailes pour ricaner de cette situation, plutôt que de tourner et tourner en rond vers des pensées paralysantes qui ne feraient que plomber la journée : il souriait, là maintenant, alors que s’il avait dû être seul avec ses blessures encore fraiches, dans une chambre de motel ou autre, il serait en train de littéralement broyer du noir. Ou pire encore. Il voudrait bien, presque, faire une émission télé pour expliquer comment Isolde Saddler sauvait des vies, comment elle sauvait la sienne à lui au quotidien, comme si elle recollait peu à peu les morceaux de son âme. Toutes ces raisons pour lesquelles quand elle parlait, ouvrait son cœur en reflet à ce qu’il ressentait, Cesare en arrivait à lâcher des trucs stupidement spontanés comme une demande en mariage, sans bague, sans préparatif, sans rien. Il savait, Cesare, que l’humanité vivait d’illusions, de moments intenses qui finissaient par crever ; pourtant, c’qu’il ressentait pour Isolde, ce qu’il se laissait ressentir avec elle, c’était comme si elle avait été la seule et unique, la lumière fracturant ses défenses, faisant s’effriter ses volontés. C’était simple comme ça, compliqué comme ça aussi ; parfois, ils auraient mieux fait d’tourner la page, pour moins souffrir, pour moins en baver. Pourtant, quand il y pensait, ça lui filait la nausée, empoisonnait l’air dans ses poumons ; c’était inenvisageable – dix mois, un an, dix ans ; sûrement qu’il aurait été jaloux à la fin, si elle avait dû tourner la page, parce qu’il n’l’aurait jamais fait, lui. « Alors tu m’dis que genre… si tu me largues pour partir avec un portoricain à Las Vegas un jour, j’aurai le droit de te traquer, te retrouver, et essayer de te remettre le cerveau à l’endroit, parce que ce serait forcément une lobotomie ? » l’idée le fit ricaner, il aimait bien exagérer – mais bon, y’avait plein de mecs qui pouvaient aussi devenir l’ex fou qui s’accrochait à sa nana et la stalkait vingt-quatre heures sur vingt-quatre sans lâcher le morceau. Ils avaient déjà oublié le petit-déjeuner, presque l’ordre tout naturel de l’anniversaire d’Isolde – maintenant, c’était aussi le jour de leurs fiançailles, voilà qu’il avait mixé les dates. Et en observant Isolde, à l’entendre dire ces mots qui diffusaient un frisson d’aise à travers toutes les fibres de son corps, Cesare résista à l’envie de l’embrasser, son regard tombant sur ses lèvres ; « Mange ton petit-déjeuner. » il dut dire, quand même, avec un vague sourire : clairement, s’ils continuaient comme ça, ce petit-déjeuner allait rejoindre la liste innombrable des repas qu’ils n’avaient pas fini à force de se sauter dessus. Cesare, lui, il se leva enfin, pour aller chercher le premier cadeau stupide et inutile de la liste des cadeaux stupides et inutiles qu’il avait prévus pour Isolde, revenant s’asseoir à côté d’elle avec ce fameux répertoire de comptines dans toutes les langues possibles et imaginables – où quatre-vingt pour cent du bouquin serait inutile, puisqu’ils n’étaient pas polyvalents à ce point. De toute manière, c’était presque la symbolique qui comptait plus que le reste – Clara dormait très bien avec les Beatles ; mais au moins, Isolde n’aurait plus comme prétexte de ne pas connaître de comptines pour lui demander à lui, de chanter la seule comptine qu’il connaissait. Si elle le cherchait trop, après tout, il lui apprendrait l’espagnol juste parce que.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeMar 10 Jan 2017 - 13:18

— cesare demaggio & isolde saddler —
where you are is where I wanna be.
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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

La jalousie, c’était un sentiment qui pouvaient facilement pousser les gens à avoir des comportements particulièrement extrêmes, pouvait aller jusqu’au meurtre. Peut-être qu’à toute petite dose, ça pouvait être gérable et qu’elle l’avait déjà ressenti ça Isolde. Pas à cause de Cesare et de son comportement, si elle avait déjà eu de quoi douter de lui, ça remontait maintenant à de nombreux mois et ça n’avait jamais été avec une crainte qu’il la trompe ou quelque chose du genre. S’il avait dû passer à autre chose à l’époque où ils n’étaient plus ensemble de toute façon, elle n’aurait pas eu le droit de juger ça – quoi qu’elle aurait trouvé le moyen de lui reprocher de l’avoir foutue en cloque pour finalement se barrer avec la première venue ; mais dans le fond, elle n’aurait pas pu considérer ça comme une trahison ou un adultère, parce qu’ils n’étaient plus ensemble. Mais à un moment, quand elle avait été toute seule dans son coin, parce que même s’ils étaient de nouveau été ensemble, c’était plus prudent qu’ils gardent leur distance, elle avait facilement été jalouse de toutes les personnes qui elles, faisaient partie du quotidien de Cesare. Ces gens qu’il pouvait croiser dans la rue, alors qu’elle, elle ne pouvait même pas le voir, même pas lui adresser quelques mots. Elle en avait voulu au reste du monde, du coup, mais ça n’avait jamais été le truc maladif qui faisait que pendant tout ce temps, elle avait flippé en se disant qu’il allait coucher avec une autre. Elle avait complètement confiance en lui et si ça n’avait pas été le cas, ça n’aurait pas été une évidence pour elle, quelques minutes plus tôt, d’accepter sa demande en mariage. S’il devait y avoir un truc pour les séparer un jour, elle était certaine que ce serait encore un problème venant de l’extérieur, qu’un truc venant d’eux deux, cela dit, elle préférait simplement se dire que rien, ne pourrait jamais les séparer.

Elle préférait tout autant qu’ils n’aient jamais l’envie d’aller s’afficher dans une émission de télévision débile, pour essayer de régler leurs problèmes. Ils en auraient sans doute, des problèmes, des moments plus compliqués que d’autres, des disputes diverses et variées, parce que ça faisait aussi partie de la vie de couple et que tous les deux, ils étaient assez doués pour déraper, juste à cause d’un malentendu. Mais, ils pourraient toujours réglés ces petits trucs entre eux, sans avoir besoin de caméras et d’une équipe de spécialistes. Fallait quand même être sacrément désespéré ou juste avoir très envie de passer à la télé, pour en arriver là. « Bha, y a quand même quelques trucs intéressants à la télé. » Y avait bien des trucs qu’elle suivait elle, quelques émissions, des séries aussi, sans pour autant se sentir le besoin de passer ses journées devant la télévision, elle s’en lasserait vite. Elle s’en était déjà vite lassée, pendant son congé maternité. C’était pas pour rien que pendant cette période elle avait fait des recherches pour prouver qu’Insurgency n’était pas responsable de ce qui était arrivé à la sœur de Cesare, ou qu’elle s’était sentie obligée de s’occuper de la chambre de Clara toute seule comme une grande, parce que ne rien faire était quand même vite ennuyeux. Elle laissa échapper un rire suite aux propos de Cesare. « Pourquoi un portoricain ? » Elle ne put s’empêcher de poser la question, comme si c’était important, fallait dire que le scénario semblait bien précis quand même, à croire qu’il aurait pu lui sortir le prénom de ce fameux portoricain. « Mais oui, tu auras le droit de me traquer pour me remettre les idées en place, parce qu’y a aucune raison logique pour que je parte avec un portoricain à Vegas. Si je dois aller là-bas ou n’importe où ailleurs, ce sera avec toi. » On ne savait jamais ce qui pouvait se passer, après tout, Cesare continuait de se méfier des transmutants alors ça devait pas être impossible d’envisager que le portoricain en question, il aurait le pouvoir de contrôler les esprits et que ça expliquerait qu’elle décide de partir avec lui. Isolde elle avait bien l’impression que cette hypothèse était des millions de fois plus plausible, qu’une simple envie, venant d’elle, de faire sa vie avec quelqu’un d’autre. Elle aimait Cesare, elle allait l’épouser et elle allait faire sa vie avec lui, c’était absolument tout ce qu’elle voulait elle. Elle se retourna finalement vers le fameux petit déjeuné, un sourire aux lèvres. « Okay, papa. » Elle leva les yeux au ciel, à la façon d’une adolescente qui viendrait vraiment de recevoir un ordre de son père. Fallait dire que c’était le genre de phrase qu’elle avait plus facilement entendu de la part de son père, quand elle avait été plus jeune. Elle avala une gorgée de son café, devenu tiède, avant de reposer les yeux vers Cesare qui venait de revenir, un paquet dans les mains. Elle le déballa pour découvrir un livre de comptine, la faisant bien évidemment rire. Elle observa le bouquin quelques secondes avant de regarder Cesare, le sourire aux lèvres. « Merci, grâce à toi Clara aura le droit à de vraies berceuses, en plein de langues que je ne connais même pas. » Puisqu’elle ne parlait que l’anglais, elle avait bien quelques notions de français qui datait du lycée et du voyage récent en France, mais ce n’était clairement pas suffisant pour comprendre même des berceuses. « Le côté espagnol t’es réservé. » Qu’elle ajouta en continuant de feuilleter le bouquin. Après tout, c’était lui qui parlait espagnol pas elle, tout au plus, elle comprenait les insultes et ‘te quiero, mi amor’ parce qu’il semblait bien que c’était les seuls trucs qu’on prenait le temps de retenir des langues étrangères quand on était jeune et qui restaient à l’âge adulte, mais évidemment qu’au-delà de ça, elle ne comprenait pas un mot d’espagnol ou d’aucune autre langue autre que l’anglais.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitimeDim 22 Jan 2017 - 2:07


SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE
someone that changes everything,
raises the standards and make you laugh
something about her
that you can't put into words
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Depuis le début de cette journée, alors qu’ils n’avaient pas quitté le lit depuis bien longtemps, il fallait admettre que Cesare et Isolde avaient eu des conversations plutôt particulières ; entre le sexe, la jalousie, et les cas désespérés dans lesquels la jeune femme déciderait de se barrer vivre la belle existence avec un portoricain sorti de nulle part, l’ambiance semblait presque loin de l’anniversaire. N’était-on pas censé sortir les ballons, les gâteaux, les cadeaux pour ce genre d’occasions ? S’il avait dû respecter la tradition, le brun aurait été forcé de retenir sa demande on ne peut plus spontanée – parce que beaucoup de femmes auraient pu trouver pas très sympa, l’idée de partager leur anniversaire et l’événement de leurs fiançailles. Heureusement, Isolde, l’amoureuse qu’il avait trouvée, celle à laquelle il s’accrochait, n’était pas le genre de personne à se prendre la tête sur ces domaines-là : au contraire, elle devait juger ça comme un détail, et jusque-là, la demande semblait être le climax de ce vingt-quatre octobre. Aussi loin qu’il pourrait imaginer son avenir d’homme marié avec Isolde, Cesare n’avait pas envie d’penser à un tournant de leur histoire où il deviendrait l’époux jaloux qui vérifiait le moindre des faits et gestes de sa dulcinée. Pour le coup, avec une attitude de ce genre, il mériterait presque qu’elle embarque dans une belle voiture avec un portoricain clinquant et bien jeune, direction la liberté. Ce serait dramatique, clairement, qu’ils finissent comme ça pour quelque raison que ce soit ; heureusement, il semblait que ce n’était pas dans les attitudes de Cesare, quoiqu’il advienne : pourtant, il était encore frais – ou presque – dans leurs souvenirs, le début de dispute qu’ils avaient pu avoir vis-à-vis de l’anniversaire de la jeune femme. Quand elle avait commencé à calculer, entre ses jours de congé et ses jours de travail, entre ce qu’il était sage de faire, et ce qu’elle voulait ; ça n’avait pas été la jalousie qui l’avait motivé à ouvrir la bouche, Cesare. Ç’avait été tout autre chose, tandis qu’il avait été cloué dans un lit d’hôpital après avoir été poignardé par son propre père, dit ayant frôlé la mort par hémorragie, ou parce que la lame s’était enfoncée dans les bonnes zones plutôt que dans des organes vitaux. Alors, avoir des pensées pragmatiques sur l’équilibre des heures de travail et le temps qu’elle pourrait prendre pour fêter son anniversaire, ça n’avait pas été l’intention du brun ; peut-être avait-il réagi trop impulsivement, peut-être aurait-il dû juste la laisser parler, la laisser réfléchir à tout ça. C’qu’il avait appris ce jour-là, cela dit, c’était que si la dévotion, le mérite devaient se quantifier, Isolde et lui, ils auraient bien droit à trois ans de congé pour compenser la merde qu’ils n’avaient eu de cesse de chasser de leurs vies, ou les cicatrices qui marbraient désormais leurs corps.

La vie n’était pas une question de mérite, pourtant ; d’un point de vue purement pragmatique, c’était déjà fou, d’penser à quel point les choses avaient pu changer à Radcliff. Un succès dû au long et patient travail d’Isolde Saddler, certes, à toutes les fois où elle n’avait pas pris de congé et pas baisser les bras, même si elle aurait mérité une pause. Il le savait bien ; mais pendant combien de temps avait-elle oublié de vivre dans tout ça ? Dans combien de situations dangereuses, désastreuses et presque mortelles s’était-elle retrouvée, alors qu’elle avait été enceinte jusqu’au cou, ou tout juste maman, favorisant Radcliff à sa propre fille ? Il n’avait jamais jugé – jamais de la façon âpre et critique ; l’inquiétude avait été son moteur avant tout. Aujourd’hui c’était une évidence, alors qu’en faisant sa demande, tout c’qu’il avait su, c’était qu’il voulait la rendre heureuse, vivre avec une Isolde heureuse, quelle que soit l’adversité ou le temps qu’ils auraient devant eux avant d’enfin, pouvoir s’octroyer le privilège de baisser les armes. Ne le faisaient-ils pas déjà, là maintenant ? Depuis des jours maintenant, Cesare vivait au quotidien sans arme à sa ceinture – ses instincts étaient toujours titillés par le moindre signe d’activité à l’extérieur, ses songes calculant l’heure presque sans même qu’il ne s’en rende compte, toujours conscient du moment approximatif autour duquel Isolde devait rentrer à la maison. Pas parce qu’il était jaloux ; non, leurs vies n’étaient pas faites de sorte à ce qu’ils puissent avoir ces privilèges de capricieux. Parce qu’il s’inquiétait, purement et simplement – parce que la dernière fois qu’Isolde n’était pas venue récupérer Clara à l’heure chez Léda, ç’avait été parce qu’elle s’était faite enlever par un hunter timbré. « Quelques trucs intéressants ? » il eut un petit air critique, malgré lui, alors qu’il jugeait plus facilement la télé qu’Isolde et les goûts qu’elle pouvait avoir. Probablement que si on grandissait avec l’habitude de la regarder, pour quelque chaine que ce soit, on avait ses habitudes, et ses bonnes pratiques – chez les DeMaggio, l’utilisation de la télévision n’avait pas été une pratique si commune, et ça n’avait certainement pas été la chose qui avait le plus manqué à Cesare. « Va falloir que tu m’fasses une liste, alors… » marmonna-t-il, haussant les épaules ; lui, il n’avait pas trouvé de quoi le contenter sur la durée, alors même qu’il passait ses journées – de trop longues journées – à tourner en rond dans un espace restreint. C’n’était pas évident de se sentir très utile en de telles circonstances ; organiser l’anniversaire d’Isolde – même juste pour eux deux – et réfléchir à des cadeaux simples, mais en même temps assez symboliques pour la faire sourire, avaient été des occupations assez prenantes pour alléger ces derniers temps. Mais quand même : devrait-il s’étonner qu’un portoricain débarque de nulle part pendant qu’il jouait les pères de famille coincé à la maison, pour lui voler la vedette ? Heureusement qu’il n’était pas d’un naturel jaloux, vraiment. « J’en sais rien… Quoi t’as une meilleure idée que le portoricain, peut-être ? Déjà quelqu’un en tête ? » il demanda, avec un sourire malgré tout : « Tu voudrais vraiment aller à Las Vegas avec moi ? » Cesare eut un ricanement à cette idée, incapable de retenir son sarcasme – il ne s’estimait pas comme la personne la plus fêtarde qui soit ; définitivement, Las Vegas ne faisait pas partie de ses destinations de rêve – tout ce qui faisait la réputation de la ville ne semblait pas lui correspondre. Et si Isolde et lui devaient chercher le vice, ou ces trucs érotiques du genre, ils pouvaient très bien les trouver, rien que tous les deux. Non, lui il était du genre à offrir un livres de comptines à sa nouvelle fiancée pour son anniversaire, en s’attendant à ce que ça fasse un rappel doux et comique de la conversation qu’ils avaient pu avoir, quelques temps plus tôt, sur son canapé, chez elle. Elle en rit, au moins, ce qui suffit à faire s’évaporer les derniers doutes du DeMaggio : « Y’a un CD, au pire, à la fin. Je suppose que les paroles n’ont pas vraiment d’intérêt pour Clara, t’auras qu’à mimé la mélodie. » et le rictus accroché aux lèvres du brun était une claire moquerie : « J’vais commencer à te dire des choses importantes en espagnol… rien que pour que t’apprennes. » ça pouvait être utile avec le portoricain aussi, hein. « Au pire y’a toujours les-… j’sais pas, dix autres langues comprises là-dedans ? » plus elle en entendrait Clara, plus elle aurait de facilités à les apprendre ; c’était une évidence pour Cesare, qui avait appris l’espagnol rien qu’en l’entendant, avec sa mère.
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 9 Icon_minitime

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(fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone

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