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 (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeJeu 8 Sep 2016 - 14:26


SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE
someone that changes everything,
raises the standards and make you laugh
something about her
that you can't put into words
and you don't want to let her go
☆☆☆

Il avait toujours été intuitif, sans être un sentimental, Cesare ; le genre de personne qui transformait ses pensées en véritables impressions enserrant ses tripes, mais ne laissant jamais le palpitant bien vivant au creux de sa poitrine, s’exprimer dans toute sa splendeur. Et finalement, mâter ses sentiments avaient été plus compliqué qu’il ne l’aurait cru, Cesare ; peut-être n’avait-il jamais eu la discipline nécessaire, ou peut-être était-ce parce qu’on ne lui avait jamais appris à faire avec. Ou peut-être était-ce juste parce que c’était Isolde parmi toutes les autres : il avait été persuadé de garder la face, dans toutes ses histoires passées – il avait toujours été en contrôle, en demi-mesure, restant un brin distant, malgré la douceur que pouvaient éveiller de simples gestes d’affection dirigés vers lui. Aussi salvateur l’attachement avait-il été pour lui, le brun ne l’avait jamais laissé le dominer, le prendre des pieds à la tête comme ça semblait être le cas, quand c’était Isolde qui était blottie contre lui ; Isolde qui l’embrassait, Isolde qui l’aimait, Isolde qui lui disait que ça valait le coup d’y croire, d’vivre comme ça, et d’avoir envie de plus encore. Il baissait volontiers les armes quand il était dans ses bras ; et ce procédé avait probablement commencé dès le moment où ils s’étaient rencontrés pour la première fois – quand il l’avait laissée approcher, le connaître, alors même qu’elle était une dégénérée et qu’il portait le nom de DeMaggio. Sûrement qu’elle-même, si elle avait eu connaissance de tous les éléments, si elle avait su qui il avait été depuis le début, elle n’aurait jamais franchi l’épaisse limite qui l’avait toujours séparé des autres. Au contraire, il n’aurait jamais trouvé sa place parmi ce groupe dans lequel elle l’avait elle-même intégré. Irrémédiablement, sûrement que ç’aurait sauvé bien des vies ; plein de vies sauf la sienne à lui : il avait fallu qu’il touche le fond, vraiment – le fond du fond, même, pour éventualiser l’option d’aller voir du côté des transmutants, ce qui pouvait en valoir la peine. Alors sûrement aussi, que s’il n’avait pas été désespéré à ce point, il n’aurait jamais cru en les paroles de la blonde, les assurances qu’elle avait eues, elle, et auxquelles il avait peu à peu adhéré, à mesure qu’il s’était donné, corps et âme, à tout ce qu’elle éveillait en lui. Le voyage de leurs âmes l’une vers l’autre semblait parfois avoir duré tout un siècle, voire plus longtemps encore ; et pourtant, ça faisait quoi, tout au plus ? Deux ans ? Seulement. Autant. C’était si difficile de quantifier le temps qui était passé, quand il était avec elle ; plus aucune notion réelle et concrète n’avait la moindre importance, dès lors qu’ils n’étaient que tous les deux – combien de fois s’était-il juste senti perdre pieds, perdre tout contrôle, quand il l’avait regardée, touchée, aimée ? A la fin, le contrôle n’avait même plus eu la moindre importance ou le moindre sens.

Ils étaient si bons, après tout, les sentiments qu’ils s’éveillaient l’un chez l’autre – la chaleur qui courait dans leurs veines, dansait dans leurs entrailles. Il aimait être le chef d’orchestre de leur valse, ce matin, celui qui avait parsemé tant d’envies en la jeune femme, à tel point que maintenant, elle en était empressée et rendue complètement folle, comme si le bout de ses doigts était devenu plus brûlant que jamais. Cesare aurait pu, rien que pour s’amuser, la laisser se démener avec le pantalon qu’il portait encore, si seulement sa simple proximité avec une Isolde tremblante de désir, ne le rendait pas affamé de chaque attention lui aussi. Il en laissait volontiers de côté toute idée de convalescence, tout devoir de se reposer imposé par les médecins : il s’en foutait, il s’était déjà bien assez reposé – infiniment plus qu’il n’l’avait jamais fait, alors même qu’il avait parfois essuyé des blessures bien plus graves que celles dont il arborait des cicatrices bien fraiches encore, maintenant. Il n’avait pas envie de se reposer, pas envie de ralentir, pas envie de contrôler l’ardeur de l’appétit qui courait, courait en un torrent assourdissant dans ses veines, contre ses tempes, ou au creux de son ventre. Partout en lui ; jusqu’au bout de ses doigts, jusqu’à la commissure de ses lèvres qui embrassaient si intensément, celles de la blonde par-dessus lui. Il l’aimait, elle l’aimait, ils s’aimaient – et dans un ricanement raclant sa gorge, Cesare laissa bien assez tôt ce songe de côté : c’était on ne peut plus évident dans chacune de leurs attentions, qu’ils s’aimaient, oui. Alors autant ne pas perdre plus de temps à se le dire – c’était presque ce que criaient les attentions de la mutante. Et pourtant, c’est elle qui partit au creux de son cou, égarant les marques de ses baisers ici et là, le faisant rire au milieu de ses souffles empressés. Il contra son attaque d’une de ses mains, du bout des doigts se glissant entre leurs bassins collés l’un à l’autre, pour retrouver le creux brûlant de ses cuisses. Qu’ils n’perdent pas plus de temps, ça semblait être l’accord-commun qu’ils avaient trouvé sans se le dire, alors que le chasseur se démenait vaguement pour se défaire du dernier bout de tissu qu’il portait sur lui, bénissant ses capacités physiques et son endurance face à la douleur – parce que ça picotait quand même aux bordures de ses plaies trop récentes – qui lui permirent de se redresser, au moins un peu, s’aidant de son bras libre, ses lèvres trouvant la ligne de la clavicule de la jeune femme. Un chemin vers son épaule, le creux de son cou, la zone infiniment sensible juste sous son oreille. Ils s’aimaient à en perdre toute raison, pour sûr ; et le mieux dans tout ça, c’était que maintenant ils savaient que rien ni personne n’pourrait leur enlever ça.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeJeu 8 Sep 2016 - 17:40

— cesare demaggio & isolde saddler —
where you are is where I wanna be.
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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Les sentiments qu’Isolde avait pour Cesare, ils étaient uniques, elle n’avait jamais ressenti ça pour personne d’autre. Elle n’était jamais vraiment tombé amoureuse après tout, la dernière fois que ça lui était arrivé, ça avait été quand elle avait eu quelque chose comme dix-huit ans, ça avait été avec Bonnie et ça n’avait été qu’une histoire basée sur un tas de mensonges et beaucoup de manipulation de la part de la jeune femme. Elle était restée avec elle assez longtemps pour qu’elle lui fasse confiance et elle avait filé suffisamment d’informations aux hunters pour qui elle travaillait – à Rafael DeMaggio – pour qu’on lui tombe dessus, alors qu’elle avait été à l’hôtel avec son père. Hôtel dont elle avait réussi à ressortir vivante, parce que son père avait donné sa vie pour elle. Elle en gardait de mauvais souvenirs de l’amour, cette histoire-là, elle l’avait toujours poussée à s’en éloigner de ce genre de sentiments. Pourtant, avec Cesare, elle s’était laissée prendre au jeu, au fil des moments qu’ils avaient passé ensemble, toutes les fois où ils s’étaient retrouvés l’un en face de l’autre à parler, y avait un truc qui s’était passé et au bout d’un moment, elle avait commencé à ressentir le besoin de le voir, de lui parler, elle avait été cette fille avec le sourire plaqué en pleine face à chaque fois qu’il était entré dans la pièce et quand elle avait fini par réalisé le pourquoi du comment, au lieu de fuir par mesure de sécurité, elle avait plongé en plein dedans. Elle l’avait regretté à un moment, persuadée que Cesare n’était rien d’autre qu’une autre Bonnie, quelqu’un qui s’était rapprochée d’elle dans le seul et unique but de la manipuler pour mieux la trahir à la fin. Elle s’était trompée et elle en était ravie, parce qu’aujourd’hui, elle ne regrettait absolument pas tous ces sentiments qui faisaient battre son cœur dès qu’elle était avec Cesare.

Il la rendait heureuse Cesare, bien plus qu’elle ne l’avait été quand elle avait été seule, quasiment toujours plongée dans son boulot pour oublier tout le reste. Elle avait quand même eu des amis avec qui elle aimait passer du temps, y avait eu Anthea, Caleb et d’autres, mais les autres, ce n’était jamais pareil. Maintenant qu’elle s’était laissée éprendre de Cesare, elle avait l’impression d’être toujours mieux avec lui qu’avec n’importe qui d’autre. Elle aimait encore passer du temps avec des amis, mais y avait quelque chose, dans les moments passés avec Cesare qui les rendait mieux que tout le reste. Ce matin et pour le reste de la journée, elle savait que c’était avec lui et avec personne d’autre qu’elle avait envie d’être. Vu comment les choses avaient tournées de toute façon c’était clair qu’elle n’imaginait personne d’autre à la place de Cesare en cet instant. Il était bien le seul qu’elle voulait dans sa vie tout autant que dans son lit. Il n’y avait que lui qu’elle avait envie d’embrasser comme elle l faisait et qu’au creux de son cou à lui qu’elle voulait laisser des traces de son passage, des baisers qu’elle déposait bien volontiers ici, comme sur n’importe quelle autre partie de son corps. Elle aurait bien pu aller l’embrasser ailleurs, si seulement il n’était pas revenu glisser ses mains vers ses cuisses, lui arrachant encore des frissons, paralysant ses gestes. Elle fit quand même l’effort d’aller l’aider avec son sous-vêtement, il était indéniablement mieux sans ce tissu complètement inutile. Les baisers de Cesare lui faisaient perdre encore un peu plus pied, ils étaient tellement agréables ses baisers qu’elle savait qu’elle ne pourrait jamais s’en passer, c’était devenu un truc dont elle avait besoin pour vivre à présent, comme tout ce qu’elle pouvait ressentir avec Cesare. Elle serait bien incapable de vivre sans lui. Elle passa sa main contre son bras, remontant jusqu’à son épaule pour retrouver ses cheveux, il avait beau ne pas aimer qu’on touche à ses cheveux et elle le savait très bien, elle, elle aimait y passer ses doigts et de toute façon, elle ne réfléchissait plus à grand-chose en cet instant, trop concentrée sur le désir qui brûlait dans ses entrailles, galvanisé par les sensations que les baisers de Cesare éveillait en elle.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeJeu 8 Sep 2016 - 23:01


SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE
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Dans ses rêves les plus fous, bien avant de connaître Isolde, Cesare n’se serait jamais imaginé mener ce genre de vie-là – il ne se serait jamais imaginé vouloir de c’genre de vie. Pendant combien d’années, au juste, avait-il aspiré à devenir un hunter comme ses parents avant lui, et des générations de DeMaggio enterrées six pieds sous terre ? Ca semblait appartenir à un autre homme, ce genre de croyance désormais, et le brun fuyait volontiers le type qu’il avait été à l’époque, pour s’dire que ç’avait été parce qu’il avait voulu rendre ses parents fiers, parce qu’il avait été élevé comme ça et pas autrement. Parce que bien des choses, plein de bonnes raisons qui pouvaient au moins justifier, ou excuser, les crimes qu’il avait commis : et pourtant, y’avait eu une fois pendant leurs disputes où Isolde avait eu raison. Y’avait eu un moment dans sa vie, où il n’avait plus été un gamin et où il aurait pu commencer à voir les choses différemment. Ç’avait été le cas, presque contre son gré, alors qu’il avait décidé de cacher sa mutation à ses parents, plus que d’affronter le noble courroux de ceux-ci, s’ils avaient dû savoir ce qu’il avait été : égoïstement, orgueilleusement, le DeMaggio avait eu envie de vivre plus que de remplir ces parts honorables de c’qu’il avait été, à une époque. Alors au fond, même les lentes façons dont il avait changé d’avis n’avaient certainement pas été pour les meilleures raisons qui soient : ç’avait juste été parce qu’il avait tenu à la vie plus qu’il n’avait tenu à être digne de c’qu’on lui avait inculqué. Ouais, probablement qu’avant qu’il ne connaisse Isolde, y’aurait pas eu grand-chose à sauver en lui, pas grand-chose qui manquerait aux autres ; il avait été élevé par des gens comme Rafael et Isabela DeMaggio, à vrai dire - au bout d’un moment, la nature n’pouvait faire qu’une certaine quantité de miracles. Alors elle était bien tombée, la Saddler ; au bon créneau pour découvrir un Cesare trop brisé, trop hanté, trop perdu pour être celui qu’il avait été – et assez esseulé pour être réceptif à tout ce qu’elle avait cru bon de vouloir lui transmettre. L’avait-elle complètement changé, alors ? Parfois, c’était plus simple de s’dire que ouais, c’était plus simple de s’dire qu’il avait suffi qu’elle amène cette lumière en lui pour qu’il devienne une toute nouvelle personne. Parce que chercher plus loin, s’dire qu’il avait déjà tout ça dans un coin de sa conscience, à l’époque où il avait été trop occupé à tuer des gens à tour de bras, ça s’avérait plus compliqué que salvateur. Il n’était pas une personne différente, pourtant, Cesare ; il était toujours le grand brun ténébreux à l’allure antipathique, celui qui avait le sang de nombre d’innocents sur les mains – le visage des cauchemars de bien des inconnus, qui peut-être un jour, viendraient réclamer vengeance auprès de lui, comme il avait réclamé vengeance à Kingsley Moren et Artur Kovalainen.

Et y’avait pas grand-chose – et même rien – pour justifier, expliquer, théoriser ; il avait été un hunter, et encore aujourd’hui, pendant bien plus longtemps qu’il n’avait été un type sauvé par une quelconque humanité doucement réveillée dans ses entrailles. Il avait Isolde, il avait Clara désormais, ces petites lueurs dans le noir qui en valaient la peine. Pleinement, et totalement. Mais il n’avait jamais vécu en les attendant comme la salvation la plus pure qui soit – il n’s’était jamais dit qu’un jour, il aurait une femme qu’il aimait à ses côtés, et une fille qu’il chérirait plus que tout. Son futur, il s’l’était construit solitaire dans sa tête ; alors parfois, le soir, quand Isolde rentrait et que son premier réflexe était de venir s’asseoir sur ses genoux, se blottir contre lui pour oublier sa sale journée, il s’demandait encore à quoi ça rimait. Pas vis-à-vis d’eux deux, de toutes les luttes qu’ils avaient pu connaître et auraient pu les séparer dans une autre vie. Mais vis-à-vis de lui, de celui qu’il avait été ; celui qu’il était encore, dans les fondements de son être, les fondations de certaines de ses croyances et de ses attitudes vis-à-vis d’autrui. Isolde, elle connaissait de Cesare un faciès que bien peu avaient l’occasion de côtoyer : y’avait elle, y’avait Skylar, sans doute. Mais même Gabriela, pour les rares fois où ils s’étaient vus jusque-là, elle avait eu droit à un Cesare froid, distant, analytique sans pour autant s’montrer très bavard. Il l’avait aidée à sauver James, mais ça n’faisait certainement pas d’eux une famille unie : s’il devait être honnête, qu’elle soit du même côté de la barrière que lui ou non, Cesare, il n’avait que très peu envie de s’faire une vie entouré de gens qui portaient le nom de Rivera ou DeMaggio. Peut-être qu’il devrait essayer, lui donner une chance. Il y songeait parfois, mais aujourd’hui, ses pensées et ses sentiments n’appartenaient qu’à une seule et même personne : il aimait la façon dont les différents timings s’étaient réglés d’eux-mêmes, alors qu’Isolde s’était réveillée tout juste une poignée de minutes après qu’il ait mis Clara au lit. Il avait passé tout un pan de la matinée en solo avec sa fille, et maintenant, il n’y avait plus qu’Isolde autour de laquelle son monde gravitait. Et elle savait bien l’faire ça, la blonde, assaillir tous ses songes et lui donner toutes les raisons du monde de n’penser qu’à elle, n’ressentir que sa présence à elle. Dans l’ardeur de ses baisers, la douceur de ses mains, le frisson qu’il sentit courir tout le long de l’échine fine de la jeune femme, sous ses attentions à lui. Il en sourit, d’un rictus qu’elle sentit sans doute au creux de son cou, à la ligne de sa mâchoire, alors que dans les draps, ils roulaient à nouveau – Cesare par-dessus Isolde pour se coller à elle plus intensément, ses doigts toujours lovés au creux des bons plaisirs de la jeune femme pour la maintenir tout à fait réceptive à toutes ses attentions. Mais il ne tint pas bien longtemps, avant d’abandonner ces attentions trop distantes encore, favorisant l’union salvatrice de leurs corps enflammés : il accrocha une de ses mains le long de la cuisse de la mutante, entrainant celle-ci contre son flanc. Dans la frénésie de plus en plus brûlante de leurs sens, Cesare ne prenait que d’infimes secondes pour respirer entre la valse de leurs lèvres amoureuses – et son cœur battait déjà à mille à l’heure, lorsque son souffle se perdit dans un râle incandescent de plaisir, à se sentir si étroitement connecté avec Isolde. Corps et âmes, âmes et corps, jusque dans leurs palpitants qui tambourinaient ensemble à travers toute la pièce, là où la mélodie de leurs premiers émois lézardait déjà les murs.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeVen 9 Sep 2016 - 0:31

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Les projets d’avenir, c’était pas un truc qu’Isolde elle faisait bien souvent. Elle n’avait jamais été du genre à voir bien loin dans l’avenir. Elle avait toujours détesté ce genre de questions débiles, quand on lui demandait ‘tu te vois où dans cinq ans ?’ c’était le genre de question auxquelles elle avait bien souvent répondu qu’elle n’en savait rien pour le moment et qu’elle verrait bien quand elle y serait. Ça servait à quoi de se projeter aussi loin dans l’avenir franchement ? En cinq ans, il pouvait se passer tellement de choses complètement imprévues. Cinq ans plus tôt, elle avait eu vingt-et-un an, elle avait perdu son père quelques années plus tôt, elle était encore étudiante, elle avait probablement passé son anniversaire avec Anthea, bien loin de s’imaginer que cinq ans plus tard quand elle fêterait ses vingt-six ans, elle aurait terminé ses études, travaillé pour la police plusieurs années avant de se retrouver maire de la ville. Elle n’avait certainement pas pensé non plus qu’elle serait mère de famille, en couple et qu’Anthea serait morte et enterrée pour la deuxième fois. Cinq ans, c’était vraiment très long comme temps alors, se projeter dans l’avenir comme ça, ce n’était pas son fort. Pourtant, si elle devait le faire aujourd’hui, elle savait que dans cinq ans, quand elle fêterait son trente-et-unième anniversaire, elle aurait une fille de cinq ans, qui marcherait parlerait et entrerait bientôt à l’école. Elle n’avait aucune difficulté non plus à imaginer qu’elle fêterait encore son anniversaire, pour la cinquième fois consécutive avec Cesare. Qu’ils seraient toujours ensemble et qu’elle l’aimerait toujours autant, qu’elle serait toujours aussi bien avec lui. Peut-être qu’ils ne seraient plus à Radcliff, peut-être qu’ils seraient loin de cette ville, mais quoi qu’il arrive, ils seraient heureux. C’était ç a qu’elle voulait pour l’avenir, un projet qui n’avait rien d’extravagant, ni de particulièrement ambitieux dans le fond, alors, elle se disait, qu’elle avait le droit de voir les choses comme ça sans avoir l’impression d’être trop naïve ou trop optimiste.

Ils avaient réussi ensemble, Isolde et Cesare à rendre les choses plus faciles ensemble, à combattre tout ce qui avait été trop compliqué, pour atteindre leurs objectifs, alors, s’ils continuaient comme ça, pourquoi est-ce que les chose devraient obligatoirement mal se passer hein ? Elle en avait marre Isolde, d’avoir l’impression que la seule option qui s’imposait à elle, c’était de voir encore et toujours les choses tout en noir. Non, le fait que Cesare était là, à ses côtés après tout ce qu’ils avaient connu, toutes les épreuves qu’ils avaient été obligés de traverser, c’était bien la preuve que parfois les choses pouvaient bien se passer et qu’elles allaient bien se passer à présent. Ils en avaient tous les deux l’envie et la volonté, sans quoi, ils ne seraient pas là aujourd’hui, tous les deux ensemble sous le même toit. C’était son anniversaire à Isolde aujourd’hui, alors ça lui donnait bien le droit d’espérer avoir l’avenir qu’elle voulait sans que rien ni personne ne vienne jamais lui mettre des bâtons dans les roues. Pour l’instant, elle avait absolument tout ce qu’elle voulait. Elle était heureuse, avec Cesare et ses gestes la conduisaient vers un plaisir dont elle savourait chaque miette. Son dos retrouva la chaleur du matelas en dessous d’elle, une chaleur dont elle ne se préoccupa pas, tout ce qui comptait, c’était Cesare et les frissons qu’il provoquait contre son épiderme, le désir qu’il faisait brûler dans ses veines. Leur union, qui qui empressa encore plus son cœur, son souffle, laissant ses émois passer le seuil de ses lèvres sans la moindre retenue. Sa main était redescendue pour se poser dans son dos, ses doigts appuyant avec force contre sa peau, alors que son autre main était venue rejoindre son épaule, puis sa nuque, dans des caresses presque plus brutales que douces, ses ongles plus souvent égarés contre sa peau que le bout de ses doigts.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeVen 9 Sep 2016 - 3:33


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D’aussi loin qu’il s’en souvienne, sans doute, c’qui ne l’avait jamais motivé à voir les choses différemment du chemin tout tracé qu’on lui avait présenté depuis des décennies maintenant, c’était peut-être la fadeur de tout ce qu’il y avait ailleurs. Le manque d’arôme des choses qu’il n’avait jamais éventualisées, des opportunités auxquelles il n’avait pas donné la moindre chance : Cesare, maintenant, quand il fixait l’horizon qui s’offrait devant lui, il n’savait pas vraiment où aller. Ni même où creuser en lui-même pour trouver la réponse. Il n’avait jamais eu d’ambition professionnelle, tout simplement parce qu’il avait toujours su quelle avait été la destinée qui s’était imposée à lui depuis le jour de sa naissance. Alors pourquoi alimenter des volontés qui crèveraient dans le noir, et assassineraient un peu plus efficacement son âme ? Il s’était déjà assez pris d’coup comme ça ; et à la fin, l’instinct de conservation, l’instinct de survie, s’étaient étendus à chaque petite parcelle de sa vie. C’était pour ça que quand il avait commencé à éprouver ces sentiments incontrôlables pour Isolde, quand il avait commencé à sentir qu’elle s’faisait un chemin dans sa vie comme la plus naturelle des sensations, il avait hésité à fuir. Fuir Radcliff, fuir sa famille, fuir une évidence qui cramait en lui dès qu’il la dévisageait, de près ou de loin. C’était aussi pour ça, sans doute, qu’au moment décisif d’lui avouer tant de fois une vérité qui aurait pu remettre les pendules à l’heure, chasser leurs troubles avant qu’ils ne prennent de telles proportions, le brun était resté muet. Ç’avait été mieux pour elle, s’était-il dit souvent, qu’elle y croie dur comme fer, au fait qu’il l’ait trahie, qu’elle méritait mieux, et qu’il n’avait droit à rien d’autre qu’à sa hargne crachée en pleine gueule. Ç’avait été mieux pour elle, qu’elle arrache la page de leur histoire et la balance dans les flammes qui avaient consumé ses amis. Parce que quand il était avec elle, il perdait vraiment pieds ; il perdait vraiment toute raison, les palpitations de son cœur s’enchainant à toute vitesse, n’répondant aux nœuds et aux sursauts bouillants d’impressions venant de ses entrailles. Aimer Isolde, ç’avait été la chose la plus contre-nature alors qu’il avait été un hunter ; et pourtant, ç’avait été l’impulsion la plus évidente et organique qui n’lui soit jamais arrivé. Ça c’était fait progressivement, presque sans qu’il n’s’en rende compte ; elle avait conquis du territoire dans ses songes, dans l’aise qui gagnait peu à peu du terrain à travers lui. Et l’assurance criante qu’il vaudrait mieux pour tout le monde qu’il disparaisse avant que les choses n’aillent trop loin, et n’deviennent trop compliquées, était lentement mais sûrement devenue un petit murmure qu’il avait si facilement occulté. Et à la fin de l’histoire, il n’y avait pas eu de jeu de sentiments, pas d’impression, pas de moment décisif où il avait vu la chose venir : ça s’était passé aussi vite que ça s’était construit lentement, ç’avait été aussi intense que ç’avait été apaisant. C’était bizarre, l’amour, et tout autant qu’il avait cru, encore et encore dans ses histoires passées, avoir toujours conservé un certain contrôle sur son cœur, avec la Saddler, il avait découvert c’que c’était, de complètement perdre la raison quand on aimait quelqu’un.

Et encore une fois, pour lui, pour elle – pour eux deux séparément, ç’aurait été franchement plus facile que la rage, la distance et l’incompréhension parviennent à annihiler tout ce qu’ils avaient ressenti l’un pour l’autre. Isolde l’aurait haï, et il n’aurait fait que porter un fardeau de plus sur ses épaules : où est-c’qu’ils en seraient aujourd’hui, s’ils n’avaient pas commis ce faux-pas complètement imprudent, qui avait mené à l’existence de Clara ? Probablement qu’à bien des moments, l’existence de ce bébé dans le ventre de la jeune femme avait été le petit élément qui les avait maintenus ensemble ; un filament de vie qui les avait ramenés l’un à l’autre. Alors qu’est-ce qu’ils auraient eu, si elle n’avait pas été enceinte ? Lui, il pouvait jurer qu’il aurait pensé à elle tout autant ; à chaque fois qu’il n’trouvait pas le sommeil, et qu’il veillait sur Aria, qu’il surveillait l’extérieur de leur planque ou de leur chambre de motel, attentif à tout ce qui pourrait se passer à l’extérieur. Et tout autant que ces dix mois de séparation lui avaient parfois paru longs et solitaires, d’autres fois, ils avaient été frénétiques et habités de souvenirs instillant la mélancolie pour glacer tout son être. Elle lui avait manqué plus que personne n’lui avait jamais manqué ; et irrémédiablement, quand ils avaient été dans le même périmètre, ou quand les circonstances s’y étaient prêtées, Cesare s’était lancé à corps perdu dans la moindre opportunité pour la voir. Trop souvent, ça s’était fini en disputes, parce qu’ils n’étaient carrément pas doués pour communiquer simplement. Mais à chaque fois, il l’avait vue, et ç’avait diffusé une assurance paisible chez lui : elle était vivante, et elle avait eu assez d’énergie pour le haïr, lui crier dessus, lui claquer la porte au nez, ou lui balancer l’acidité d’une verve rancunière. Ils avaient souffert, enduré, et ils s’étaient régulièrement posé la question d’à quoi ça pouvait bien servir – Cesare, il n’aurait jamais cru avoir la réponse un jour, condamné à l’errance, condamné à n’voir ses premières ambitions de vie, ne devenir que des rêves s’transformant en cendres à mesure que les jours, les semaines et les mois passaient. Mais finalement, au bout de dix mois, ils étaient là ; et c’était totalement incroyable, l’simple fait qu’ils en soient unis au point de trembler d’une même énergie incandescente. Dans la tempête de leurs souffles et de leurs baisers entremêlés, le chasseur trouva les yeux clairs de la mutante, soutenant ses azurs alors que leurs émois tournaient, dansaient dans la pièce pour faire encore grimper la température. Il n’y tint pas longtemps, comme si la distance de leurs bouches était déjà une distance de trop, avant qu’il ne prenne ses lippes d’assaut à nouveau. Le temps d’une valse, qu’ils tournent à nouveau, comme s’ils étaient trop nerveux, ou comme s’il y avait une harmonie des corps qu’ils préféraient. Ensemble, liés, connectés par chaque parcelle de leurs êtres ; Cesare s’en retrouva assis contre le matelas, Isolde à califourchon sur lui – ses deux mains, douces guides, trouvèrent le creux des hanches de la blonde. Il sentait ses cheveux à elle caresser son épaule, le haut de son bras dans leurs étreintes doucereuses ; il sentait leurs souffles se mêler l’un à l’autre, s’enrichir l’un l’autre d’un oxygène salvateur, qui ne calmait pour autant pas les battements de leurs cœurs. Il sentait la pointe des monts de son buste, glisser contre sa peau chaude à lui, alors qu’il la serrait plus étroitement contre lui encore, d’une paume au milieu du tracé sinueux de sa colonne vertébrale. Ouais, ils s’étaient éloignés, Isolde et Cesare, pendant tant de temps ; mais maintenant qu’ils avaient tout le loisir d’être ensemble, pleinement ensemble, le brun s’rendait compte d’à quel point ils n’avaient jamais vraiment été perdus.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeVen 9 Sep 2016 - 11:55

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Y avait un tas de choses qui auraient pu séparer Isolde et Cesare de façon définitive. Elle y avait cru elle à un moment que c'était fini pour de bon et que malgré ce que son cœur lui hurlait sans qu'elle n’y fasse attention, son histoire avec Cesare n’appartiendrait toujours qu'au passé. Il était un hunter, elle était une transmutante, y avait rien de plus incompatible que ça après tout. Elle y avait cru qu'elle avait tué du monde, ses amis, leurs amis, de façon parfaitement délibéré. Il n'avait pas eu l'air de vouloir lui prouver le contraire au début. Ils avaient mis du temps à en parler du pourquoi et du comment l'explosion de cet entrepôt avait eu lieu. Ils en avaient reparlé l'autre fois, juste après la mort d’Anthea. Maintenant les choses s'étaient bien arrangées, mieux qu'elle avait cru que ce serait possible à une époque. Elle était du genre rancunière en plus Isolde alors ça pouvait être surprenant qu'elle l'ait pardonné si facilement. C'était qu’y avait des sentiments au fond de son cœur qui lui donnait l'impression qu’y avait rien qu'elle ne pourrait pas lui pardonner à Cesare. Elle l'aimait trop, elle l'avait toujours aimé, même quand ça n'allait pas entre eux. Maintenant qu'ils étaient de nouveau ensemble, elle ne pouvait plus imaginer sa vie sans lui. Les mois qui s'étaient écoulés quand ils s'étaient séparés, ils avaient été sombres, bien plus compliqués encore que lorsqu'ils avaient trouvé des complications partout au début de leurs retrouvailles. Avec Cesare tout lui semblait beaucoup mieux. Elle aimait la façon dont son cœur battait avec lui et elle avait l'impression que sans lui il cesserait simplement de battre. Peut-être bien que l'amour la rendait naïve. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de penser comme ça. Maintenant Cesare c'était sa vie, comme Clara et elle ne voulait plus jamais avoir à se séparer de l'un ou de l'autre.

Elle ne savait pas ce qu’aurait donné leurs vies, s’ils ne s’étaient jamais rencontrés et peut-être bien que ça aurait été plus simple, comme ils avaient pu le dire à un moment, mais elle aurait été bien seule sans doute. Y avait rien qui pouvait laisser entendre que si Cesare n’avait pas joué son rôle dans sa vie, Rafael ne serait pas venu tuer Anthea. Il avait tué son père après tout, des années avant qu’elle ne rencontre Cesare. Insurgency, ça avait peut-être été poussé par l’explosion de l’entrepôt, mais pas que, y avait eu tellement de trucs pour la rendre cinglée à l’époque, que c’était le résultat de plus de choses que cette explosion. Peut-être que ça aurait été pire dans le fond, si elle n’avait pas rencontré Cesare ou si elle ne l’avait pas retrouvé quelques mois plus tôt, elle serait peut-être déjà morte, parce que bien souvent c’était lui qui la ramenait à la réalité, lui, ou Clara et sans Cesare, y aurait pas eu de Clara. Heureusement que les choses s’étaient passées comme elles s’étaient passées dans le fond, parce que maintenant, y avait plus rien de compliqué d’après elle. Là dans ses bras, la vie lui semblait être d’une facilité à couper le souffle. Quand elle le regardait dans les yeux, elle voyait tout un avenir qu’elle n’avait jamais été capable d’imaginer avant lui. Elle voulait qu’ils soient ensemble, pour toujours, pour les années à venir, célébrant chaque anniversaire tous les deux, comme ils l’avaient fait depuis celui de Cesare, quelques mois plus tôt et aujourd’hui avec le sien à elle. Il était déjà parfait son anniversaire, avec leurs corps entrelacés, les baisers qui ne s’arrêtaient pas, dont elle avait toujours envie, malgré sa respiration empressée. A califourchon sur lui elle avait entouré ses épaules d’un bras se serrant contre lui. Sa deuxième main glissant de son épaule, juste un peu plus bas contre son bras, s’y agrippant avec force. Accrochée comme ça à lui, baignant dans un plaisir qu’elle n’avait aucun mal à exprimer, entre deux baisers contre ses lèvres, elle était vraiment certaine de ne plus jamais vouloir le lâcher, de ne plus jamais vouloir se séparer de lui que ce soit des mois, des semaines ou des jours. Elle voulait juste être avec lui pour toujours.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeVen 9 Sep 2016 - 15:07


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Il n’avait pas prévu à la lettre, la façon dont les choses allaient se dérouler aujourd’hui ; il n’avait pas prévu non plus, comment le réveil d’Isolde allait se dérouler. Elle aurait totalement pu se mettre à râler de se retrouver avec un Cesare l’embrassant de partout, alors qu’elle émergeait tout juste. Elle aurait même pu dormir encore plus longtemps, et ils auraient dû se lever bien assez tôt pour ne pas laisser Clara toute seule. Les choses s’étaient bien goupillées pour cette fois-ci ; la petite était profondément endormie, Isolde était de bonne humeur, et ils avaient tout leur temps devant eux. C’était souvent, au fond, que les choses se goupillaient bien entre eux, pour leur permettre de dépasser le premier stade de l’aisance dans leur relation. Si la mutante n’avait pas commencé à accoucher au beau milieu de sa chambre de motel, ils seraient probablement encore là-bas, des mois plus tard, à se disputer comme deux fous. S’ils ne s’étaient pas croisés à la fête foraine, y’aurait probablement eu tout un tas de choses qui auraient été différentes : Cesare serait aujourd’hui plus seul que jamais, abandonné par sa sœur qui se serait fait la malle au beau milieu des explosions – et Isolde aurait accouché seule, probablement entourée d’amis, persuadée que l’avenir de Clara, elle le préparerait et l’endurerait toute seule. Parfois, c’était difficile de n’pas croire en un Destin plutôt sympathique à leur cause, quand ils soupesaient chacun des moments qu’ils avaient passés ensemble, la façon dont ils avaient si aisément dégénéré à cause de leurs sales caractères, et la façon dont ils avaient réussi à retrouver une même longueur d’ondes ; un miracle, au milieu du brouhaha de leurs disputes. Alors dans toute leur histoire, ouais, le DeMaggio n’avait jamais eu la prétention de pouvoir prévoir quoique ce soit : les choses étaient arrivées, et peut-être qu’à la fin, tout c’qu’ils avaient fait, c’était saisir les opportunités qui venaient à eux. Et ils avaient bien fait ; malgré l’indécision dans certains moments, ils s’en étaient sortis, ils s’étaient trouvés l’un l’autre, et aujourd’hui, ça les menait dans le même lit, un matin. Parce qu’ils vivaient ensemble, et que ce genre de réveil pourrait être leur quotidien s’ils le voulaient, et non pas un moment dérobé à l’arrachée dans le dos de tous leurs ennemis, et ceux qui les jugeraient. Ils s’en foutaient, maintenant, qu’on les juge, qu’on les condamne : s’il devait bien y avoir une preuve dans tous les deuils qu’ils avaient enduré ces derniers mois, c’était que la vie pouvait aisément être fauchée à raz, parfois sans aucune raison valable. Alors qu’y’ait des gens, là-dehors, qui pouvaient estimer qu’Isolde méritait mieux que Cesare, et que Cesare était trop mauvais pour la jeune femme, il s’en fichait éperdument, maintenant. Y’avait bien eu une époque où ça lui avait torturé l’esprit, tout simplement parce qu’il avait été sûr – à raison - que ces impressions, étaient celles de la blonde également.

Mais elle l’aimait, et comment pouvait-il en douter quand elle savourait autant les baisers matinaux qu’il égarait au creux de son cou, quand elle se blottissait plus fort encore contre lui – quand elle le regardait comme elle le regardait, ou quand ses mains ne savaient même pas où stationner à la surface de sa peau, pour profiter du moindre roulement tendre de ses chairs. Et il l’aimait, lui aussi ; la seule preuve ne demeurait pas dans la journée qu’il avait organisée pour son anniversaire, même si ç’avait été contraire à tout ce qu’il avait toujours vécu, et qu’il avait donc plus souvent tâtonné dans l’indécision que dans des plans clairs nets et précis. Elle le savait, Isolde, qu’il avait cogité sur son anniversaire depuis les alentours de son anniversaire à lui ; et à la fin, il n’avait pas vraiment eu d’idée de génie. Mais il pouvait déjà savoir que pour eux deux, la journée commençait parfaitement bien. Et dans la tempête de leurs souffles empressés, juste entre leurs baisers, Cesare remonta une de ses mains jusqu’à l’épaule d’Isolde, au creux de son cou, sur la sculpture de sa joue, qu’il caressa amoureusement alors qu’il l’embrassait de plus en plus chaudement. Il y avait de la douceur dans leurs étreintes, mais à mesure que la chaleur grimpait, que leurs respirations s’emportaient, la flamme devenait un véritable incendie brûlant au creux de leurs reins, ravageant chaque pensée concrète et logique sur son passage. Cesare n’pensait plus à rien qui s’étendait plus loin qu’Isolde, lovée contre lui, frissonnant et vibrant avec lui – il n’entendait rien d’autre que les émois, les gémissements, les râles empressés qu’elle lâchait, et qui se mêlaient aux siens à lui. Il ne voyait rien d’autre qu’elle, son regard qu’il croisait parfois, sa bouche qu’il embrassait comme si elle était le seul grain de réalité palpable. Sa peau, qu’il caressait, caressait de ses doigts, du plat de sa main. Quand il était avec Isolde, comme ça, il n’y avait pas de douleur ; ni la peine de ses plaies récentes, ni celle lancinante qui existait habituellement en lui, portée par le deuil, ses cauchemars, son passé, alors qu’il essayait d’en guérir. Mais les blessures de l’esprit mettaient bien plus de temps à se refermer que les cicatrices sur une chair ; il le savait d’expérience. Et tout c’qui l’aidait, c’était le sentiment infini qu’Isolde faisait glisser dans ses veines quand elle le regardait, l’embrassait ou le touchait. Il savait qu’il importait dans ces moments-là ; il savait qu’elle l’aimait, il savait qu’elle était assez folle pour y croire, pour le vouloir. Il savait que quoiqu’il arrive, il aurait toujours Isolde à ses côtés pour croire en lui.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeVen 9 Sep 2016 - 19:53

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Isolde ne savait pas franchement ce que Cesare avait pu prévoir pour la journée, il avait parlé d’un petit déjeuné, le genre de trucs qui en principe suffisait à la satisfaire, il la connaissait bien après tout pour savoir qu’elle aimait manger et qu’elle n’était pas franchement difficile à satisfaire culinairement parlant. Elle avait vraiment aimé la cuisine française, tout particulièrement les pâtisseries, si bien que ça avait été limite si elle ne s’arrêtait pas dans chacune des pâtisseries qu’ils croisaient sur leur route et en France, surtout dans une ville comme Paris, y en avait beaucoup des pâtisseries. Alors, dans le fond, quoi qu’il puisse l’attendre en bas comme petit-déjeuner, c’était certain que ça lui conviendrait totalement et qu’elle saurait s’en régaler sans le moindre problème. Pour le reste de la journée, peut-être qu’y avait plus de chance pour qu’ils y aillent à l’improvisation totale, parce que dans le fond, ils n’étaient pas doués pour suivre un programme bien précis. Elle avait essayé elle, de plus ou moins organiser les choses pour son anniversaire, elle n’avait pas établi un programme précis mais elle avait eu des ambitions qui n’avaient pas tenues tout le long de la soirée et tant mieux dans le fond. Au moins, ils savaient maintenant que c’était inutile d’avoir un programme précis pour la journée. Elle avait parfois du mal à se tenir à son planning au boulot Isolde, alors c’était dire à quel point ce n’était pas fait pour elle l’organisation bien précise. L’important de toute façon, au boulot, c’était que les choses soient faites, l’ordre n’était pas si primordial que ça. Et aujourd’hui, l’important c’était de profiter de cette journée, c’était son anniversaire, elle avait envie de passer une bonne journée alors, autant ne pas lui demander de respecter un planning particulier aujourd’hui, elle aimait l’improvisation et les réactions impulsives, quand celles-ci la poussait à se retrouver dans les bras de Cesare, dans un réveil carrément motivant pour le reste de la journée.

Ils avaient déjà eu l’occasion de le remarquer, que ce genre de réveil valait bien mieux que tout le café du monde. Il devait s’en souvenir aussi bien qu’elle de ce fameux duel contre le café dans lequel elle s’était lancée quand ils avaient été tous les deux dans son appartement, le matin où ils avaient été obligés de se séparer pour plusieurs semaines. Les séparations avaient été difficiles, mais elle se souvenait définitivement mieux de ce qui les avaient précédées et ça avait été le plus important sans doute. Maintenant, ils n’avaient même plus besoin de se préoccuper des séparations, Cesare n’allait pas partir, ils avaient le restant de la journée rien que pour eux deux et le lendemain aussi et les jours suivants, elle devrait bosser, mais il serait là quand elle rentrerait et ça rendait forcément les journées de travail beaucoup moins stressantes, qu’importait la merde qu’elle pouvait rencontrer au boulot, tout irait mieux une fois à la maison. Y avait pas que les réveils qui étaient mieux quand Cesare était là. Tout était mieux. Là, ce matin, elle ne voulait clairement plus le lâcher, elle était trop bien, là, étroitement serrée contre lui, le plaisir courant dans ses veines à toute allure, il suffisait d’une caresse, d’un baiser pour le faire augmenter, encore et encore, il grimpait tout autant que la chaleur qui rendait sa peau tout aussi humide que celle de Cesare qu’elle pouvait sentir contre elle et sous ses doigts, ceux qu’elle resserrait autour de son bras au fur et à mesure des secondes qui passaient et au cours desquelles elle perdait de plus en plus pied, elle ne pouvait plus penser, plus raisonner, juste profiter de toutes les sensations délicieuses qui naissaient partout en elle, éveillées avec tant d’aisances par Cesare. Elle l’aimait Cesare et ce sentiment suffisait à parfaire absolument tout, le sexe y compris. Elle avait souvent douté de l’amour, certaine que ça n’apportait que des complications, mais elle s’était trompée, elle le savait à présent et tout ce qu’elle ressentait pour Cesare, elle savait que ça ne pourrait jamais la quitter, c’était trop fort, trop intense et ça la rendait trop heureuse pour que ça puisse faner un jour.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeSam 10 Sep 2016 - 4:28


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Il n’avait pas l’impression, Cesare, de pécher d’orgueil quand il se disait qu’il n’y avait plus rien qui ne pouvait les ébranler, Isolde et lui. Qu’ils seraient aussi évidents de jour en jour, pour aussi longtemps qu’ils vivraient. Après tout ce qu’ils avaient enduré, tout ce qu’ils avaient surmonté, tout ce qui avait menacé de les séparer, mais les avait finalement mieux rassemblés, comment en douter ? Même Rafael venait tout juste, quelques semaines plus tôt, d’y mettre le plus d’énergie : et pourtant, jamais il n’avait été question de redéfinir leur relation – il l’avait craint, lui, à un moment en écoutant les propos de la mutante. Mais il avait eu tort ; leur couple était toujours là, résistant à chaque tempête comme un monument profondément ancré dans le sol, qu’aucun aléas du temps ou du monde ne pourrait ébranler. Comment n’pas y croire ? Ils avaient eu dix mois complets pour se ruiner l’un l’autre, se disputer et se déchirer jusqu’au point de non-retour : mais malgré les conflits, les cris, les chemins perdus, ils s’étaient toujours retrouvés, et ils n’l’avaient jamais atteint, lui, le fameux point de non-retour. Pour combien d’temps, pourtant, avaient-ils tiré sur la corde, encore et encore, faisant grincer les fondations de leur romance toute entière ? Elle n’était pas si vieille, leur idylle ; non, Clara n’était pas le fruit d’une relation construite de manière stable et progressive sur des mois et des mois, des années entières – mais comme le prouvait la vie du DeMaggio ces derniers temps, c’n’était pas vraiment la durée de quelque chose qui prouvait sa force. Ses parents avaient déversé des années de leur temps, et d’infinis efforts dans son lavage de cerveau ; et pourtant, il avait suffi de quelques mois pour qu’Isolde entrant dans sa vie, remette tant d’choses en question. Qu’elle éveille des songes qui avaient déjà fleuri d’eux-mêmes en lui, à l’époque où il s’était découvert un transmutant : et en fin de compte, vingt ans de lobotomisation et de chasse n’avaient pas tenu le coup, face à cinq ans de doute, et des mois d’un amour qui avait éveillé toute son âme.

Oui, c’était ça l’truc ; Cesare n’avait jamais douté de l’intensité avec laquelle il s’était mis à aimer Isolde, dès qu’il s’était laissé prendre au jeu. Ç’avait été dans ses tripes, dans son corps, dans son cerveau et au creux de son poitrail tout autant. Ç’avait été une part de lui, bien plus intime que toutes les convictions qu’on avait inscrites dans sa mémoire depuis le début de son entrainement, si jeune qu’il avait été. A Isolde, il avait confié des parts de lui dont Rafael, Isabela ou même Aria, avaient complètement ignoré l’existence pendant tant de temps : et pour son père aujourd’hui, y’avait probablement tout un tas d’éléments dans l’amour qui liait Cesare à Isolde, qui le rendaient faible. Il le savait – il savait qu’irrémédiablement, ces faiblesses finiraient par être utilisées contre eux ; elles l’avaient déjà été, si souvent, par ses géniteurs à lui, par Kingsley Moren, par d’autres gens, sans doute – mais s’il y avait bien une chose qu’ils s’étaient prouvés l’un l’autre, Cesare et Isolde, c’était que ces faiblesses pouvaient tout aussi efficacement devenir des forces diablement efficaces. Ils avaient survécu à Kingsley Moren. Ils avaient survécu à l’entrepôt, à Rafael DeMaggio, à leurs disputes ; qu’est-ce qui pourrait les atteindre, maintenant ? Rien. Rien ; il pouvait jurer de cette conviction quand ils étaient ensemble, collés l’un contre l’autre si intensément, ou même lorsqu’ils étaient d’un bout à l’autre de la ville – c’était difficile, d’endurer le quotidien l’esprit tranquille, surtout dans une ville comme Radcliff ; mais ça devenait de plus en plus facile avec le temps, alors qu’ils prenaient leurs marques, et que leurs espoirs devenaient une réalité bien palpable. Cesare, il aurait juré qu’il n’en avait pas eu, des espoirs, parce que c’était généralement le premier élément qui menait à la déception, le malheur, l’ardeur d’une vie qui n’allait pas dans le bon sens. Mais quand il était avec la Saddler, quand il regardait dans ses yeux à elle et qu’il écoutait le torrent d’impressions qui glissait sur son âme, il s’rendait compte qu’il en avait eu un tas, des espoirs – trop pour que ce soit humainement acceptable. Et pourtant, ils étaient là ; victorieux dirait-il volontiers – ils étaient heureux, envers et contre tout. Ensemble, envers et contre tous. Alors même s’il l’embrassait encore comme si sa vie en dépendait, comme si chaque souffle était moins précieux que l’arôme de ses lèvres, c’n’était enfin pas par désespoir, parce qu’ils savaient qu’ils devraient se séparer. C’était autre chose, bien autre chose – et quand bien même ils avaient toujours réussi à faire avec les fois où ils avaient dû se séparer, ces sentiments-là étaient infiniment meilleurs. Il embrassait ses lippes, caressait sa peau, s’accrochait à ses cheveux d’or et lui faisait l’amour comme s’ils avaient tout le temps du monde – tendrement, passionnément, patiemment. Ardemment, au point que leurs cœurs en battent à toute vitesse, portés par une frénésie qui n’avait rien à voir avec l’empressement, mais le précieux d’une seconde pendant laquelle toute la vie se suspendait. Ils avaient tout leur temps pour se trouver, se chercher, s’appâter et se déguster l’un l’autre ; tout leur temps pour s’attirer l’un à l’autre, se fondre l’un dans l’autre, grimper progressivement vers la jouissance qui décrochait leurs cordes vocales et leur arrachait des râles au creux de la gorge. Au creux des reins d’Isolde, là où ses mains s’ancrèrent, Cesare put sentir ses doigts incendier la peau blanche de la mutante, dessinant à son imagination les contours de ses formes se lovant contre lui. Entre deux souffles, quelques mots d’amour murmurés contre ses lèvres, rien que pour elle, le chasseur caressa sa joue, détachant leurs bouches l’une de l’autre pour pouvoir croiser son regard – l’observer, l’adorer de ses prunelles sombres alors que la gravitation de la terre l’emportait, dos contre le matelas, entrainant son amante avec lui.
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeSam 10 Sep 2016 - 12:44

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Isolde, elle était heureuse avec Cesare tout comme elle était heureuse grâce à la présence de leur fille dans sa vie. Pourtant, elle avait longtemps douté que ce serait le cas, avec l’un comme avec l’autre. Cesare, elle l’avait pris pour un traitre, un manipulateur qui s’était juste servi d’elle pour atteindre ses objectifs et Clara, elle n’avait pas franchement été sûre de pouvoir s’occuper d’un bébé, surtout qu’elle avait pensé être toute seule à devoir s’en occuper et que pendant un moment, la simple idée que ce soit le bébé de Cesare l’avait rendue complètement folle. C’était pas juste après tout, qu’elle soit tombée enceinte du type qui avait tué ses amis et tout autant qu’elle s’était efforcée de détester Cesare pour ce qu’il avait fait, elle avait détesté l’enfant qui grandissait au fond de ses entrailles. Un an plus tôt, à son anniversaire, elle avait été vraiment loin d’imaginer qu’elle pourrait avoir une vie heureuse au bout d’un moment, elle n’avait pas eu le courage d’avorter, elle ne savait pas ce qu’elle allait pouvoir faire de ce bébé, tout ce qu’elle faisait de sa vie s’était enquêter sur l’incendie qui avait dévasté une famille entière et cette pauvre fille que Lancaster avait exécuté sur la place publique comme si c’était la chose la plus normale au monde. Ça avait été plus simple de se concentrer là-dessus que sur tout le reste, même si, la vérité qu’elle avait fini par découvrir, aussi évidente avait-elle été, avait été la goutte d’eau faisant déborder la vase et la poussant à faire exploser la mairie, puis à monter Insurgency. Ça avait été peut-être aussi le premier pas pour accepter le bébé qui grandissait en elle, alors que pendant un moment, elle n’avait eu de cesse d’y penser à ce bébé qui était mort dans l’incendie, rien qu’un petit bébé qui n’avait rien demandé à personne, victime malgré tout de la folie des hunters.

Maintenant, elle savait qu’elle avait fait le bon choix en gardant Clara maintenant, pas parce qu’elle était probablement la raison pour laquelle Cesare et elle avait arrêté de se hurler dessus comme des malades ce jour-là au motel, mais parce qu’elle savait au plus profond de ses tripes qu’elle l’aurait vite regretté si jamais elle avait réussi à aller jusqu’au bout de son envie d’avorter ou qu’elle avait fait adopter le bébé. Elle l’avait su à la seconde où elle avait tenu Clara dans ses bras pour la première fois, que ce bébé, elle était la plus belle chose de sa vie et que sans Cesare, elle ne serait pas là. Alors qu’importait le passé, les problèmes, les complications et toutes les merdes qu’ils avaient pu rencontrer tous les deux, elle était heureuse avec lui, avec Clara et y avait rien ni personne qui pourrait lui retirer ça à présent. Les moments difficiles, ils appartenaient au passé. Maintenant, les choses étaient beaucoup plus faciles et elles allaient continuer comme ça. Y en aurait encore d’autres des réveils comme celui-là. Des moments aussi parfaits que celui qu’ils étaient en train de vivre là, l’un contre l’autre. Elle déposa une main contre sa joue, l’autre derrière sa nuque alors que leurs regards se croisaient, qu’elle se perdait dans la contemplation de ses yeux sombres, ceux qu’elle avait rapidement mis dans ses vingt pour cent, des mois plus tôt et qu’elle choisirait encore aujourd’hui s’il fallait qu’elle le refasse, elle aimait son regard, tout ce qu’elle pouvait y percevoir dedans, l’amour qu’elle y lisait sans qu’il n’ait rien besoin de dire. Elle eut presque du mal à le lâcher des yeux, ce fameux regard qui la faisait se sentir si bien, mais quand Cesare était retombé contre le matelas, elle était revenue l’embrasser, toujours étroitement serrée contre lui, sa main encore plaquée contre sa joue, alors que l’autre naviguait sur son épaule, son bras, instable, alors qu’elle aimait trop la sensation de la peau de Cesare contre ses doigts pour trouver l’endroit parfait où arrêter sa main, elle aimait trop son corps tout entier, lui, tout entier et si elle avait été capable de formuler une phrase entre ses émois et les baisers qu’elle déposait contre ses lèvres, elle le lui aurait probablement hurlé, qu’elle l’aimait.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeLun 12 Sep 2016 - 3:17


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Quoiqu’il arrive, quoiqu’il advienne, Cesare aurait fait en sorte de se dégager ces trois jours, comme ils se l’étaient promis : peu importaient les événements qui s’étaient passés entre le soir où ils s’étaient dit ça, et le fameux vingt-quatre octobre, date de l’anniversaire d’Isolde, il aurait trouvé un moyen. N’importe lequel. Probablement était-ce pour ça aussi, qu’il avait eu un peu de mal à gérer la façon dont elle avait pu en parler, à l’hôpital ; quand elle avait presque traité l’idée comme un problème alors même que malgré tout ce qu’ils avaient enduré, malgré les tortures et les coups de couteau, ç’avait demeuré un élément stable et immuable dans la tête du hunter. S’ils devaient réécrire leurs vies, tout ce qu’ils voulaient ou tout ce qu’ils s’octroyaient le droit de faire en fonction des merdes qui leur tombaient sur la tête, ils retomberaient bien assez vite dans leurs vieilles démarches destructives. Et jamais ils ne seraient différemment à Radcliff que ce qu’ils avaient toujours connu. Alors il était content, évidemment, Cesare, qu’ils aient trouvé un moyen d’être sur la même longueur d’ondes tous les deux : et sans prétention, quelque-chose lui disait bien qu’Isolde ne le regrettait pas, son vendredi qu’elle avait pris en congé. Et quoiqu’il en soit, ils trouveraient peut-être aussi un moyen de célébrer encore un peu lundi soir, tous les deux, dans un petit repas paisible, ou pour une raison ou une autre : ou peut-être que pour le coup, la jeune femme prendrait le temps d’aller boire un verre avec quelqu’un qui tenait à fêter l’événement avec elle. Comme Aldrich, ou ses collègues : et où était le crime, là-dedans ? Pour avoir été pendant vingt-cinq ans celui qui n’vivait pas, celui qui ne s’en octroyait même pas le droit, il n’avait certainement pas envie de laisser Isolde tomber dans cette même mécanique. Ce serait un complet paradoxe, après ce qu’ils s’étaient promis, ce à quoi ils aspiraient, ou ce que la jeune femme lui avait confié à de nombreuses reprises : quel petit-ami serait-il, s’il la laissait se noyer dans sa vie difficile, réelle et ardue, sans penser à son bien-être ? Elle le lui avait dit, Isolde, sur son lit d’hôpital, qu’elle avait envie de vivre : il lui avait déjà fallu tellement de temps pour se rendre compte de ça. Ils avaient Clara, ils s’avaient l’un l’autre : après tant de difficultés, ils en étaient enfin là, paisiblement posés dans une situation où ils n’avaient pas à osciller entre les devoirs de leurs vies respectives, et la prudence imposée par leurs entrailles. Il n’avait plus à retourner chez ses parents, il n’avait plus la volonté de poursuivre une vengeance vaine ; et elle, ce qui lui manquait encore, sans doute, c’était de s’rendre pleinement compte que c’n’était pas rendre justice au sacrifice de son père, que de sans cesse balancer de côté les bons moments de la vie, au profit de ce qu’elle interprétait comme des responsabilités que rien ni personne n’lui avait jamais imposés. Tous les rôles qu’elle endossait, aujourd’hui, Isolde, c’était parce qu’elle les avait choisis : maire, leadeuse d’Insurgency. Ça n’voulait pour autant pas dire qu’elle n’était vouée qu’à être ça : elle était aussi l’Isolde humaine, douce et idéaliste qu’il aimait, lui. Elle était celle qui sentait l’importance des gens, et réussissait à la leur faire ressentir en retour. Elle était celle qui était connectée à la réalité, aux autres, au point de leur permettre de se connecter avec tout ça, aussi. Alors il était bien content, Cesare, d’avoir au moins pu commencer à lui rendre un petit peu de toute l’attention qu’elle lui avait donnée, à l’époque où ils avaient commencé à se côtoyer : qu’elle prenne ses cours de cuisine, qu’elle aille fêter son anniversaire avec ses amis lundi soir si elle le voulait. Lui, il n’allait certainement pas un jour devenir le petit-ami jaloux et obsessif qui exigerait d’elle qu’elle soit rentrée pour telle heure à la maison : y’avait pas à douter que la mutante se ferait un collier avec ses couilles, s’il commençait à prendre ses aises ainsi.

Et il avait déjà assez à faire avec sa vie à lui – sa construction de vie, du moins. Et ça demandait beaucoup d’introspection, beaucoup d’exploration, beaucoup de questionnements : bien souvent, le brun se retrouvait à avoir besoin d’Isolde à ses côtés dans ces moments-là. Lui, il était tristement incapable de s’projeter : quel métier du commun des mortels pouvait-il bien faire ? Quelles étaient les qualités, les savoirs qu’il possédait, et qui pourraient faire de lui quelqu’un qu’on voudrait embaucher ? Qu’est-ce qu’il pouvait choisir, qu’est-ce qu’il pouvait vendre sur lui-même ? Indéniablement, la jeune femme avait une bien meilleure opinion sur tout ça, que lui. Peut-être n’était-elle pas complètement objective, hein, mais il n’l’était pas non plus : au contraire, Cesare se trainait tout un paquet de sévérité, adressée à lui-même par lui-même. Alors parfois, la façon dont la blonde allégeait la sentence de ses songes était bienveillante et rassurante. Le quotidien il était fait de ça, aujourd’hui, de moments qui lui rappelaient pourquoi il n’pouvait pas vivre sans Isolde ; pourquoi il l’aimait, pourquoi ç’avait commencé comme ça entre eux. Comment les choses s’étaient enclenchées, comment Isolde avait eu cette qualité indispensable qui l’avait poussée à faire les premiers pas vers lui. Y’avait tellement d’choses qu’il lui disait à elle, comme si elles étaient les confessions les plus aisées et les plus évidentes – des choses qu’il n’avait jamais dites à personne, et qu’il n’dirait jamais à personne. Y’avait toute cette affection qu’il lui vouait, qu’il n’avait jamais éprouvé dans son existence avant de la rencontrer. Il n’avait jamais cru en l’âme sœur, avant qu’Isolde Saddler n’entre dans sa vie : mais c’qu’il ressentait quand il la regardait, il n’l’avait jamais expérimenté de toute son existence. C’était-… c’était Isolde : aucun autre mot, aucune expression du dictionnaire déjà créée de mémoire d’homme ne pouvait décrire c’qu’elle était pour lui, et toutes les impressions qui caressaient, traversaient ses chairs quand il était avec elle. Elle était sa passion, probablement sa damnation aussi ; son bien-être, sa force, tout un tas de faiblesses aussi. Si souvent, elle lui avait fait autant de bien que de mal, selon les circonstances ; mais ç’avait laissé son cœur, son âme, tout ce qu’il ressentait, complètement inchangés. L’évidence qui débordait de ses lippes quand il l’embrassait, elle n’existait que pour elle ; et les frissons ravageurs qui couraient jusque profondément dans ses chairs, il n’y avait bien que la sensation d’avoir le corps d’Isolde lové contre le sien, qui pouvait les éveiller. Ça lui donnait envie que leurs étreintes n’s’arrêtent jamais ; quand ils se regardaient, comme ça, prenaient le temps de caresser le visage de l’autre, de s’embrasser langoureusement, leur amour était lascif, lent, soupesé, frissonnant et caressant. Il faisait doucement monter la pression, la danse de leurs reins sinueuse et la chaleur montant à petit feu. Il faisait l’amour comme ça, Cesare, savamment et amplement, chaque valse des corps une manifestation unique de sentiments qu’il luttait si souvent à formuler en mots. Et Isolde le savait bien, à force ; y’avait bien eu ces fois, où le sexe au cours d’une nuit s’était plus approché du fait de s’envoyer en l’air pour le fun, pour l’amusement, pour alimenter la flamme des désirs. Mais aujourd’hui, ce matin, en ce jour si spécial, c’était un amour avec toutes ses tripes, toutes ses forces et ses faiblesses condensées, qu’il lui offrait, complètement à nu, complètement frissonnant de la tête aux pieds, avec elle.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeLun 12 Sep 2016 - 12:52

— cesare demaggio & isolde saddler —
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Ce qu’ils avaient là, Isolde et Cesare, ils l’avaient obtenu difficilement, ils avaient traversé de nombreuses épreuves pour en arriver là et c’était difficile de savoir de quoi serait fait l’avenir, il pouvait se passer tellement de choses imprévues, tous les deux, ils le savaient très bien ; mais quoi qu’il arrive, tout ce qu’elle voulait Isolde, c’était que les choses n’aient pas besoin de redevenir compliquées entre eux deux, ce qu’elle voulait c’était qu’ils puissent rester ensemble, heureux et unis comme ils l’étaient à présent. Elle aimait qu’il soit là dans cette maison avec elle. Elle savait qu’elle pouvait le retrouver à toute heure de la journée si jamais elle en avait besoin, elle savait qu’il serait là quand elle rentrerait du boulot et quand elle se réveillerait le matin. Ce serait pas toujours comme ça, y aurait bien un moment où il devrait se trouver un boulot, pas qu’elle exige de lui qu’il fasse quelque chose pour l’aider à payer les factures, à la limite elle s’en fichait et elle s’en sortait assez bien par elle-même, malgré les frais d’hôpitaux qu’elle avait dû payer alors que Cesare n’avait bien entendu pas la moindre assurance. Elle le connaissait bien Cesare et elle savait qu’il n’allait pas pouvoir rester éternellement dans cette maison à jouer les pères au foyer. Il aimait bien passer du temps avec Clara et ils avaient des choses à rattraper tous les deux, parce qu’il n’avait pas pu être souvent là avec elle pendant les premiers mois de sa vie. Mais Cesare, il était comme elle, il n’aimait pas trop l’inaction, alors y aurait bien un moment où il ne pourrait plus rester enfermé dans cette maison et où il aurait besoin de se trouver un job. Là, peut-être qu’il ne serait pas là quand elle rentrerait le soir, peut-être qu’il se lèverait plus tôt qu’elle et il ne serait plus là à toute heure de la journée si elle décidait de rentrer plus tôt que prévu pour une raison ou pour une autre.

Au moins, s’il se trouvait un job, ça leur donnerait probablement encore plus l’impression d’être un couple normal. Ils avaient trop longtemps vécu une relation en dents de scie, avec des moments ensemble et d’autres où ils ne pouvaient pas se voir et maintenant que ça allait mieux, fallait bien qu’ils calquent leur façon de fonctionner sur les couples normaux, deux personnes vivant sous le même toit, avec un job respectif, payant les factures ensemble et s’occupant de leur bébé ensemble. Quelques mois plus tôt c’était le genre de vie qu’elle avait cru qu’ils n’atteindraient pas avant un certain bout de temps et pourtant ils y étaient maintenant et y avait pas moyen pour qu’elle puisse avoir envie de faire marche arrière. Y avait beaucoup de choses au cours de leur histoires, qu’ils avaient pu essayer de revoir à coup de ‘et si’ mais cette partie-là, elle n’en faisait définitivement pas partie. Y avait rien à revoir là, tout était parfait. Il leur restait sûrement des trucs à construire, mais elle savait qu’ils en étaient capables. Ils pouvaient tout faire tous les deux, c’était une conviction qu’elle avait en elle depuis un moment maintenant. Leur amour était fort et résistant et ce n’était pas là, en cet instant précis qu’elle pourrait en douter. L’amour qu’elle avait pour Cesare, là il faisait battre son cœur à la chamade, il faisait glisser un bien-être à nul pareil dans tout son corps. Elle l’aimait tellement Cesare, au fond de ce lit comme n’importe où ailleurs, mais là, ça dépassait les sentiments, c’était physique entre leurs corps chaudement collés, c’était doux, enivrant, délicieux, magique, parfait et y avait bien qu’avec lui que ça pouvait l’être, qu’avec lui qu’elle pouvait grimper si haut et de toute façon, y avait qu’avec lui qu’elle voulait tenter l’expérience. Il était devenu toute une partie de sa vie, une partie de son cœur, de son âme de son corps, qu’elle ne pourrait jamais offrir à personne d’autre. C’était lui maintenant et pour le restant de sa vie, il ne pouvait pas en être autrement, elle l’aimait trop pour que ce soit possible d’imaginer qu’un jour, il ne soit plus à ses côtés.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeMar 13 Sep 2016 - 14:06


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Faire l’amour à Isolde, Cesare voulait que ce soit toute une lettre d’amour dépourvue de mots ; il n’était pas du genre aisément romantique, pourtant, capable d’créer de la niaiserie avec ses dix doigts pour prouver son amour. Il n’était pas capable de grand-chose, dans l’amour tout court : parler d’ses sentiments, les exprimer clairement, s’accrocher, tenir bon, s’acclimater au fait de partager sa vie avec quelqu’un ; tout ça, c’était des nouveautés dans son existence, des parties de leur relation auxquelles Cesare et Isolde devaient encore s’adapter. Histoire qu’ils n’se disent plus les choses en commençant par une dispute, des mots trop impétueux ou des réactions trop épidermiques. Histoire qu’ils trouvent un peu plus, c’que ça voulait dire, que de vivre ensemble en approchant d’un quotidien proche de celui que le commun des mortels pouvait connaître. Ce matin, il n’était pas question de quotidien, d’habituel ou de journalier : c’était l’anniversaire de la jeune femme, et il n’y avait probablement pas d’meilleur jour pour s’mettre à être capable de déclarer des proses d’amour, et à redoubler d’imagination pour combler sa dulcinée. Mais même avant ce jour-là précisément, Cesare il avait voulu que chacune de leurs étreintes soit plus – plus que du sexe, l’appétit passionnel de deux êtres qui se séduisaient l’un l’autre : ses caresses, ses baisers, les regards qu’ils échangeaient dans le feu de l’action, la façon dont ses doigts fourrageaient les cheveux d’or de la mutante – tout ça étaient d’infimes preuves d’amour, et il n’lésinait jamais sur les moyens, Cesare. Doucement, tendrement, chaudement, il laissait glisser ses paumes sur la peau blanche de la jeune femme, incapable de se lasser des sensations divines que ce simple contact faisait courir à travers toutes ses chairs. Probablement qu’ils auraient dû se savoir condamnés dès le moment où il s’était glissé dans ce lit pour venir la rejoindre : bien heureusement pour eux, il y avait des soirs où ils arrivaient à s’endormir sans avoir à s’effeuiller et se bondir dessus avant, mais dès qu’il avait perdu ses lèvres au creux du cou de la blonde, il les avait précipités vers l’appétit insatiable de leurs sens. C’n’était que logique physique et naturelle, qu’ils s’retrouvent là désormais alors, à s’embrasser comme si c’était là l’oxygène dont ils avaient tant besoin ; c’n’était que logique aussi, qu’ils aient perdu chaque petit bout de leurs vêtements pour se retrouver peau contre peau, corps contre corps, leurs sens dansant à l’unisson.

Dès les premiers instants, il n’avait plus été capable de réfléchir posément, d’faire autre chose que se laisser porter par les impressions qui couraient entre eux, flottaient dans l’air : si Isolde avait été complètement récalcitrante à l’idée, râlant et jurant parce qu’il était venu la déranger dans son réveil paisible, il aurait bien évidemment arrêté – mais d’aussi loin qu’il s’en souvienne, elle n’avait jamais été capable de réagir comme ça à ses attentions. Alors il n’avait pas eu de plan bien défini en tête au moment où il avait décidé d’aller la rejoindre sous les couvertures, mais c’n’était pas pour autant qu’il n’estimait pas que la tournure des choses avait été exactement telle qu’il l’avait idéalisée. Comment mieux commencer une journée spéciale comme celle-ci, qu’avec l’embrassade débordante d’affection, de leurs corps dévorés par l’envie ? L’amour, il avait toujours su, Cesare, qu’il sublimait chaque contact physique – s’il n’avait jamais été du genre à bondir dans un lit avec une femme qui lui était presque inconnue, c’était bien pour ça ; quand il touchait la Saddler, ou déposait un baiser sur ses lèvres, c’n’était pas juste la sensation d’un corps humain contre le sien qui le faisait frissonner avec tant de force, et lui donnait l’envie impétueuse de recommencer. C’était parce que c’était elle, qu’il était lui. Et même quand ils étaient portés par le désir, l’appétit sexuel des choses, il y avait aussi ces instincts de protection, de douceur et d’empathie qu’il n’éprouvait que pour ces rares privilégiés qui habitaient son cœur meurtris. L’acte de s’envoyer en l’air, comme ça, avec quelqu’un qui n’avait pas la moindre importance, un visage qu’on avait à peine pris le temps d’observer, de retenir, un nom qu’on n’s’était même pas inquiété de savoir, clairement, ça devait rendre toutes les sensations charnelles infiniment triviales : des impressions habituelles qu’il n’avait jamais quand il était avec la femme qu’il aimait entre des draps de plus en plus brûlants à chaque seconde. C’était Isolde ; et il était Cesare, et entre eux naviguait une confiance que les amants opportunistes n’avaient pas. Et son cœur s’emballait pour elle comme il n’s’était jamais emballé pour personne d’autre. Et il avait envie, envie à chaque seconde de faire naviguer ses doigts sur son épiderme, dans ses cheveux, contre sa joue, au creux de son cou, entre ses cuisses : pour ces frissons, ces émois qui lui étaient propres à elle. Il savait maintenant, tout ce qui lui plaisait à Isolde, tout ce qui la faisait minauder tout contre le creux de son épaule à lui, quand elle grimpait, grimpait à l’approche des pics de plaisir qui la faisaient trembler de la tête aux pieds. Il savait où placer ses lippes, où caresser de ses doigts ; en laissant remonter la caresse de ses pouces contre son abdomen, ses côtes, le tracé gracieux de sa poitrine – les sommets des seins étroitement serrés contre son poitrail à lui, comme s’ils cherchaient à se mêler l’un à l’autre, corps et âme tout à la fois. C’en était trop, auraient-ils pu dire, trop de flot de sensations qui glissaient à travers eux à chaque fraction de seconde ; et pourtant, Cesare n’s’en lassait pas – Cesare n’courait pas après la jouissance qui approchait des abords de leurs sens. Il voulait prendre son temps ; et enfin, ils avaient tout le temps du monde. Il n’en fut pas alors plus cavalier, plus incisif – bien au contraire – lorsqu’il entraina Isolde à basculer sous lui ; il en était toujours aussi patient dans la valse de leurs reins, la façon dont leurs souffles se suspendaient en harmonie avec leurs impressions, leurs baisers, les sensations divines qui couraient à travers eux. Se décidant à laisser enfin la blonde respirer un peu, le chasseur repartit à la conquête du creux de son cou – l’arôme salé qui s’était installé là avec la fine pellicule de sueur collée à sa peau. Sa main droite s’ancrant fermement dans les draps, un poing se refermant autour des tissus, le brun laissa son autre main libre, naviguer légère sur tout le corps d’Isolde ; stationnant sur les courbes de sa poitrine, les détails de celle-ci – descendant vers la vallée de son ventre. Une impression légère comme une plume, tout juste de quoi ajouter des frissons dévastateurs et ronronnant en plus.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeMar 13 Sep 2016 - 16:53

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Ce n’était pas parce que c’était son anniversaire que cette journée commençait bien. A la limite, c’était à peine si elle avait eu le temps de réaliser quel jour on était, avant que Cesare ne se glisse dans le lit pour rendre ce réveil formidable. Elle savait, bien entendu, parce qu’il lui avait souhaité un joyeux anniversaire et qu’elle avait très bien su la veille en allant se coucher qu’au réveil, elle aurait vingt-six ans. Mais ça aurait très bien pu être n’importe quel autre jour de l’année que ça aurait été tout autant agréable. Il fallait quand même avouer que pour le coup, elle préférait un réveil comme ça pour son anniversaire, qu’un matin où elle aurait dû se presser pour aller au boulot, ou un matin qu’elle aurait passé seule dans son lit, à observer les messages de joyeux anniversaire qu’elle avait reçu, en constatant qu’il manquait celui d’Anthea, celui qui d’ordinaire arrivait toujours en premier. Au moins, là, elle n’avait pas encore eu l’occasion d’attraper son téléphone pour voir ce qui avait bien pu se passer en dehors des quatre murs de sa maison. Elle le ferait inévitablement, parce que c’était un réflexe qu’elle avait depuis des années maintenant de regarder son téléphone, jour après jour en se réveillant le matin, mais pour l’instant, c’était oublié, pour l’instant le reste du monde n’avait pas plus d’importance que le fait que ce soit son anniversaire aujourd’hui, elle avait beau le savoir, elle s’en fichait bien pour le moment, aujourd’hui ou un autre jour, tant qu’elle avait Cesare avec elle, elle se sentait nager dans le bonheur. C’était bien, de toute façon, de savoir que ce n’était pas parce que c’était son anniversaire qu’ils se retrouvaient comme ça, mais parce qu’ils en avaient envie et parce qu’ils étaient ensemble sans que ce soit juste parce que c’était un jour particulier, et que dès que cette journée serait terminée, ils se quitteraient.

Si l’amour donnait un meilleur arôme à tout ce qu’ils avaient l’occasion de connaitre ensemble, le fait de savoir que le fait qu’ils soient tous les deux n’était pas exceptionnel, mais que c’était leur quotidien, ça aidait aussi à parfaire toutes les situations. Les journées étaient meilleures, moins pénibles, plus motivantes et se coucher dans les bras de Cesare rendait les nuits plus douces, plus reposantes. Le temps n’était plus un problème, ce n’était plus ce truc qu’ils craignaient et qui finissait toujours par venir se mettre entre eux deux. Du temps, ils en avaient devant eux, alors y avait rien besoin de précipiter, pas besoin d’essayer de condenser tout un tas de trucs en un temps limité. Ils avaient toute la journée devant eux, tout comme ils avaient eu la journée d’avant et ils auraient le lendemain et puis lundi, elle irait bosser certes, mais quand elle reviendrait, elle pourrait venir retrouver les bras de Cesare, se blottir contre lui et se détendre après une longue journée au boulot. Ils pouvaient prendre leur temps au fond de ce lit, y avait rien pour les presser, tant que Clara dormait paisiblement et que la maison n’était pas en train de prendre feu, ils pouvaient rester là tranquillement à profiter de leur amour, de leur union, des plaisirs qui faisaient battre leur cœur beaucoup plus vite que d’ordinaire. Elle n’avait pas envie de bouger de ce lit Isolde, trop bien, là où elle était, perdue dans les méandres du bien-être. Elle en tremblait, tant les sensations qui se répandaient en elle étaient délicieuses. Passée en dessous de Cesare, elle avait laissé son pied remonter le long de la jambe du jeune homme jusqu’à venir croiser ses jambes autour de son bassin, serrant un peu plus son étreinte alors que ses muscles continuaient de se contracter sous les baisers qu’il déposait dans son cou et les caresses qu’il égarait contre son corps. Elle avait beaucoup de mal à respirer, l’air passant difficilement dans ses poumons, trop souvent rejeté par les émois qui passaient ses lèvres, sous forme de simples sons sans sens ou de son prénom qu’elle prononçait comme si c’était le seul mot qu’elle était capable de prononcer et sans doute qu’à l’heure actuelle, c’était le cas ; puisque dans son esprit, y avait plus que Cesare et rien d’autre. De ses bras, elle était venue l’étreindre, une main plaquée contre sa nuque et l’autre dans son dos, glissant contre sa peau, avant de remonter, dans des caresses auxquelles se mêlaient un peu plus ses ongles au fil des secondes qui passaient et du plaisir qui l’emportait loin, trop loin pour qu’elle puisse garder les pieds sur terre.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 16:44


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and you don't want to let her go
☆☆☆

Etre avec Isolde, avoir Isolde contre lui – sentir son souffle glisser sur sa peau, sentir sa peau danser contre la sienne, ses chairs rouler en harmonie avec les siennes, juste sous ses lèvres, sous ses doigts ou contre son être à lui. Des sensations que Cesare n’se voyait échanger pour rien au monde ; des impressions magnifiées par tout ce qui avait été inattendu et incontrôlable entre elle et lui, à une époque. Il avait cru l’avoir perdue, cette harmonie avec la jeune femme, à l’époque où il l’avait trahie. Il l’aurait méritée, et bien souvent lors de leurs disputes, il s’était dit qu’elle aurait mieux fait d’tourner la page mille fois plutôt que de revenir vers lui : il n’pouvait pas lui apporter quoique ce soit de bon – il n’avait pas pu, à l’époque, coincé entre ses devoirs de frère, ses fuites incessantes, et ses parents qui n’demandaient rien d’autre que sa tête pour payer le prix des erreurs qu’il avait pu commettre à leurs yeux. Isolde aurait mérité d’pouvoir avancer dans sa vie, plutôt que de s’retrouver mêlée au drame des DeMaggio – ceux-là même qui n’avaient déjà que trop débordé sur sa vie. Parfois, alors, Cesare avait été en colère contre elle ; en colère qu’elle revienne vers lui avec tant de volontés, comme si elle se sacrifiait encore et encore à une existence qui n’promettait que d’être merdique. Et peut-être qu’il aurait dû être plus clair encore ; peut-être qu’il aurait dû être capable de faire ce pas décisif pour la chasser de sa vie une bonne fois pour toutes : mais bêtement, il n’en avait pas eu le courage, et tout ce qu’il avait espéré à la fin, au milieu d’toute sa lâcheté, c’est qu’Isolde à force de s’prendre un mur, à force d’alimenter tant de haine à son égard, elle le fasse bien plus facilement que lui n’l’aurait jamais fait. Il s’était dit une bonne centaine de fois, qu’elle et Clara, toutes les deux, elle avaient droit à bien mieux que l’fait de mêler leurs existences – volontairement ou non – à la sienne à lui ; qu’est-ce qu’il se serait passé, alors, si les lois d’la nature, du monde, n’avaient pas eu leurs propres caprices ? Maintes fois, quand ils s’étaient tombés dessus, ç’avait été le fruit d’un hasard total, qu’ils avaient tous les deux l’un aussi désespérément que l’autre, saisi au vol. Qu’est-ce qu’il se serait passé, si Isolde n’avait pas eu ce bébé lové dans ses entrailles, pour lui rappeler ses sentiments passés et réduits en miette, jour après jour ? C’était égoïste, d’intérieurement chérir le martyr qu’elle avait enduré – qu’ils avaient enduré, s’il fallait être honnête – les débats qu’ils avaient eus l’un contre l’autre, ou en pleine introspection à la recherche de quoi faire ; c’était égoïste, de bénir aujourd’hui chaque moment douloureux où ils avaient éprouvé leurs sentiments, leur réalité, leur passé, pour qu’ils s’rappellent tous à eux, et les ramènent l’un vers l’autre. C’était indéniablement une combinaison d’tout ça, tous les événements qui étaient passés et les avaient rendus pitoyables, qui les avaient ramenés l’un à l’autre. Ensemble, désemparés et vidés de leur volonté, parfois. Ensemble, plus forts que jamais une fois qu’ils avaient commencé à épousseter chacun des décombres qui étaient si brutalement tombés sur leur histoire.

Ils avaient erré, tant enduré, tant encaissé. Etait-ce si mal, alors, qu’ils profitent avec toute cette dose de ferveur, presque du désespoir dans l’air, du bonheur qui leur était enfin autorisé ? Et pour combien de temps, au juste ? Sûrement que ç’avait été ces pensées avant tout l’reste, cette réalité se rappelant à lui à chaque jour qu’il avait passé à l’hôpital en solitaire, qui avaient guidé les intentions et les choix du brun, pour aujourd’hui. Il voulait qu’pour aujourd’hui au moins, les kilomètres qui les séparaient de Radcliff soient si palpables, qu’ils en oublient complètement où ils pouvaient être tous les deux : en France, à l’autre bout du monde, ou dans ce lieu qui leur avait déjà causé tant d’mal – que ça n’ait pas d’importance, tant qu’ils étaient tous les deux, avec la preuve concrète qu’ils pouvaient toujours retrouver la surface, malgré les torpilles qu’on balançait droit sur eux. Et pour l’instant, ça marchait à la perfection : car pour Cesare, son seul repère était Isolde – son corps si chaud et si doux contre le sien, les étreintes de chacune des parties de son être ; de ses jambes l’enroulant, l’écrasant plus fortement contre elle, ces sensations emportant son cœur, son souffle, ses reins dans une énergie toute nouvelle. Tout c’qu’il sentait, c’était ce qu’il y avait sous ses lèvres : la folie du pouls de la blonde au creux de son cou, l’erratique de son souffle, l’arôme de la sueur qui les gagnait, gagnait avec la passion. Il voulait la saveur piquante des ongles de l’amante, s’ancrant dans ses chairs, il voulait la sentir frissonner, trembler de plus belle contre lui, autour de lui, dans chaque brin de monde et d’oxygène qu’il considérait dans leurs étreintes. Heureusement, il avait encore assez de contenance dans un coin de son esprit pour savoir comment faire monter encore l’à-pic de leurs désirs et plaisirs ; ses caresses d’une main glissant en une chute vertigineuse le long de son ventre. Au-delà de son nombril, du bas de son abdomen, jusqu’au creux de ses cuisses – ces zones délaissées dans la frénésie de leurs sens ; ces nerfs à vif, qui tirèrent des émois de plus en plus sonores à une Isolde dont il sentait le plaisir l’enlacer de toute part. Probablement était-ce aussi à cause des multiples épreuves qu’ils avaient endurées, autrefois, qu’ils s’connaissaient si bien. Ou grâce à celles-ci. Ils s’connaissaient dans le moindre de leurs travers intimes ; leurs démons comme leurs quelques survivances de lumière et d’espoir. Il savait c’qui lui plaisait à Isolde, quand il l’embrassait en certaines zones de son corps ; ce qui l’attirait si brutalement aux abords de la jouissance, ou ce qui l’en repoussait d’une manière trop désagréable ; il savait que les mots d’amour, murmurés rien que pour elle juste au creux de son oreille à l’ascension vertigineuse jusqu’à l’épiphanie de leurs plaisirs, la faisaient frissonner comme il l’aimait. Il savait qu’il aimait pouvoir la regarder dans les yeux, au moins pour une seconde, à l’approche de leur jouissance à l’unisson ; il savait que les émois d’Isolde donnaient une saveur doucereuse à ses lèvres, et qu’il aimait les embrasser tendrement, comme une caresse offerte au milieu de la frénésie de leurs sens et leurs impressions. Il savait que ça, tout ça, faisait aussi partie, en une pièce du puzzle, des raisons pour lesquelles il l’aimait si logiquement et indéniablement. Et il savait aussi, qu’il serait bien fou de s’en lasser, ou d’trouver cette cascade d’impressions, un jour trop routinière ou aisée.
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(fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone

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