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  (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)

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Jekyll Stevenson
Jekyll Stevenson

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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeDim 19 Juin 2016 - 15:55

i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



Conter cette histoire d'amour, compter ses plans culs qui valent le détour et qui attisent les vautours du voyeurisme. Il en valait peu pour devenir le dérisoire, le bruit de couloir qui ne devient que le crevard, menteur, ce vulgaire putain de canular qui ne demandait qu'à retourner en arrière pour briser chaque mensonge sur une réalité que l'humanité était trop conne pour comprendre. Sans se méprendre sur la connerie, le psychologue avait un goût amer lorsqu'il était question de son caractère et de l'application de ses valeurs au quotidien. Vendu il était, mais pendu il ne pourrait jamais être tant il préférait baiser des cous que voir le sien se briser. Bouleversé une idée, enterrer les stéréotypes et baffer ceux qui avaient trop de débilité pour saisir des nuances. Peut-être qu'une critique franche offrait de la souffrance, mais du bas mépris ne valait pas le prix d'une vie, d'une amitié ou même de l’antipathie. Que fallait-il faire pour plaire ? Cette question, fut la base de l'éducation du garçon, sans cesser répéter la même leçon comme une putain de chanson. Ce son pourrait lui répéter que Franco fut bon, qu'Hitler ne fut le bourreau de nombreux martyrs, mais qu'importait : une chanson entrait en tête et elle y restait, sans pour autant refléter la vérité. Le jeune homme connaissait ces refrains malsains par coeur, celui que plaire nécessitait un mensonge, honteux, mais que ce mensonge devait devenir réel pour celui qui l'extirpait de ses lèvres pour que ces mots deviennent réels face à l'interlocuteur qui n'était rien de plus qu'une victime du menteur, celui qui demandait à être abreuvé d'émotions. La population ne cherchait que cela après tout : sensations, cette sexualité bestiale, ce sentiment d'exister dans les bras de quelqu'un. Quel beau malheur de se sentir heureux simplement dans les bras d'un inconnu, d'exister, une fraction de seconde, pour parvenir à sourire, à se laisser porter par une passion dévastatrice. L'humanité pouvait donc rêver avec des mensonges, elle s'en moquait, puisque après tout elle rêvait et s'enlaçait avec des histoires qui lui donnaient un jour un médiocre espoir de devenir plus qu'un individu perdu sur un petit trottoir tard le soir. Le jeune homme exploitait ces besoins, tous ridicules dont la sexualité était son seul et unique moteur. Embrasser ne voulait pas dire aimer, mais cela signifiait attirer, sentir une chaleur dévorer son cœur et devenir peut-être meilleurs que ses pères, dépasser les autres et fronder la société. Un baiser, ce n'était que ça : du meilleur pour se sentir ailleurs, devenir pur sans aucun doute, l'amour courtois effacer des belles histoires qu'il fallait se chuchoter tard le soir pour vivre un fragment de bonheur. Jekyll nourrissait tout cela, plus que l'idée de poursuivre des rêves et de faire naître des cauchemars il pouvait se résumer vulgairement, de façon assez enfantine il n'était pas difficile de saisir le pantin de l'entreprise qui jouait depuis trop longtemps avec le feu, mais qui parvenait toujours, à dépasser les attentes et à se montrer assez intéressant pour supporter son caractère volage, puisque après tout : il était payé pour ça. Alors, ce soir, ce qu'était monsieur Stevenson semblait lui faire faux bon : le fantasme. Fantasmer sur le brun, se persuader qu'il était inaccessible et offrir un moment d’intérêt. Salomé n'était pas entrée dans la catégorie des salopes qui pouvaient se laisser impressionner. N'en fallait-il pas peu pour se montrer digne d’intérêt ? Mépriser les autres, écrire des histoires sexuelles, surprendre la société, choquer autrui et toutes ces minables tactiques pour sembler intéressant. Jekyll devait le paraître, naturellement, physique et rien à foutre s'il avait de la souffrance dans le cœur, il devait jouer avec ceux des autres et briser ces derniers seulement si cela était nécessaire pour parvenir à gagner les rêves et les secrets des individus. Salomé sortait des règles. Il n'aurait jamais dû lui dire ce qui venait de ses lèvres, mais rentrer dans son jeu, totalement, en se méprenant du malheur qui traversait son regard, en opprimant totalement l'idée que la demoiselle était comme une bougie en fin de vie qui allait rendre l'âme. Il aurait dû mentir, passer outre, mais cela semblait impossible. De l'incompétence ou un désir de totalement la faire partir pour ne pas devoir mentir à ses employeurs. La réalité était difficile à percevoir. Ce n'était pas ce qu'elle voulait entendre, et il avait presque l'opportunité d'enfoncer le clou, de faire en sorte qu'elle allait le détester, n'ayant plus besoin de lui comme il quittait définitivement le cercle officiel des parrains et ne ferait office que de consultant en conservant des relations cordiales avec les professeurs. Le jeune homme pouvait répondre avec violence, rendre la situation plus sexuellement dérangeante de par la tension qui deviendrait violence verbale et peut être physique si la demoiselle était réellement ce que le jeune homme croyait : une chasseuse.

Des mots durs, cela ne fut pourtant pas réellement une surprise. Salomé n'appréciait pas, sans doute qu'elle était plus chaude que froide lorsqu'elle le voulait – aucune remarque sexuelle, autant fermer sa gueule sur ce sujet. La demoiselle envisageait, finalement, réellement la violence physique. Jekyll n'était pas de ces individus qui prônaient la violence, et il ne valait mieux pas lui foutre un flingue entre les mains, le canon de sécurité ne serait sans doute même pas retiré. Physiquement ? Le brun était résistant plutôt qu'il n'était réellement un attaquant. Le nouveau diplômé connaissait l'auto-défense plus que tout le reste. Cela ne voulait pas dire qu'il était fragile, simplement que Salomé pourrait facilement venir l'encastrer dans le mur comme elle le disait. Cela n'était même pas possible d'imaginer le scénario d'une autre façon. Salomé se défendait néanmoins plutôt bien avec ses mots, avec des phrases sincères. Jekyll n'accusait jamais l'alcool, tout le monde était responsable de ses conneries, de ses phrases et de ses mensonges, et malheureusement également de son mépris. La brune pouvait lui faire bien des reproches et par la suite venir prétendre qu'elle ne le pensait pas, que cela ne marcherait pas et que cela irait droit dans le vide. Le jeune homme n'était pas sensible à ces excuses lorsqu'il était question d'alcoolémie dans le sang et que tout le monde préférait venir hurler que ce n'était qu'un mal-entendu, rien de dramatique, des conneries. Le jeune homme savait que boire n'excusait jamais la vérité acerbe des lèvres des proches. Le brun laissa un silence. « Pardon, dans ce cas. » Une phrase presque totalement sincère, qui était des excuses sincères, en aucun cas un mensonge, mais qui bien évidemment, ne pouvait se promener dans le vide sans poursuivre. « De t'avoir offensé, oserais-je même dire blessé, puisque je ne pense pas que tu réagisses aussi violemment pour une vulgaire offense. » Le jeune homme esquissa un sourire, parce qu'il connaissait le caractère sanguin de la demoiselle, tout comme elle devait connaître son calme, et qu'il ne hausserait jamais la voix même pour supplier à genoux de ne pas l'achever. « Tu m'en veux, parce que je dis ce que je vois, mais moi je m'inquiète pour toi. Si l'idée que je fasse attention à ce que tu ressens te débecte à ce point là, soit, mais oui, la sensation que tu es malheureuse me fait du mal et ne pas réussir à t'aider me donne envie de te faire parler. Si tu dis que je me trompe, très bien, mais si tu penses que je veux te faire du mal, alors le plus vexé des deux sera moi. » Le brun haussa finalement le regard en passant une main dans ses cheveux. « Donc très bien, tu as raison, cette soirée était une connerie, puisque tu sembles vouloir avoir raison, et que moi je ne vais pas insister, je ne suis pas comme ça, et je voulais t'aider, si cela n'est pas nécessaire, alors tant mieux pour toi. Je ne vais pas perdre quelqu'un pour qui j'ai de l'affection pour une simple impression. » Se faire passer pour une victime ? Jamais. Il préférait dire qu'il s'en foutait d'elle, après tout, elle semblait réclamer cela. « Je te ramène chez toi ou non tu t'attardes ici ? » Il partait, avec, ou sans elle.



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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeSam 2 Juil 2016 - 17:45

Don't say a word while we dance with
the devil.
You brought a fire to a world so cold.

Ne jamais se laisser surprendre, déstabiliser, c'était sans doute ce qui avait pu à de nombreuses reprises lui conférer ces airs froids, presque hautains, cette manière de tenir à distance toute personne susceptible de l'approcher de trop près, d'effleurer cette carapace sans faille que ses parents s'étaient évertués à lui forger avec les années. C'était important, très important pour quelqu'un comme elle, quelqu'un voué à frôler le danger sans répit pour en préserver les autres, leur éviter de mauvaises rencontres en nettoyant les rues de toute monstruosité. Ne pas se laisser atteindre ou percer à jour, discipline dont la brune avait maîtrisé les subtilités depuis son plus jeune âge, bien trop tôt sans doute pour que cela ne retentisse pas sur son tempérament, d'autant plus lorsque Matthias avait décidé d'en faire une affaire personnelle, de la pousser dans ses retranchements sans laisser la moindre place aux lacunes. Mais ce soir, Jekyll semblait avoir trouvé le moyen de s'immiscer dans les fêlures de ce masque, et il s'était approché, trop près. Là où elle avait pu sembler encline à le laisser faire alors que ses lèvres s'égaraient sur les siennes, Salomé n'était pas prête pour ça.  Cette manière de s'emparer de ses gestes et de ses mots pour en faire toute autre chose, disséquer les non-dits et ce que son corps hurlait, loin du simple désir, plus proche de la détresse. Et elle n'était pas prête non plus, à recevoir ces jugements en pleine figure, à l'instant où elle avait malencontreusement abaissé sa garde, incapable de se défendre, simplement d'encaisser ces remarques aux allures de procès. C'était bien ce que ç'avait été, sur l'instant,  à travers son regard aiguisé, animant ses nerfs dans une colère qui lui en faisait sans doute dire un peu trop, une fois de plus ce soir.

La pression maintenue sur son torse diminua légèrement, de manière entièrement calculée, comme si la moindre imprudence allait lui coûter une nouvelle rafale de remarques quant à son comportement. Reculant son visage en continuant à scruter ses iris pour y déceler une potentielle moquerie, une ironie  qu'elle n'était pas prête à laisser passer, pas lorsqu'il venait déjà de tant écorcher son égo. Blesser, c'était le mot, c'était le problème. Comment avait-il été en mesure de le faire, si ce n'était de son fait à elle ? A ne plus savoir maîtriser ses émotions, à se révéler impulsive, sans doute lui avait-elle livré ses maux sur un plateau avant même que celui-ci n'ait eu l'occasion de chercher à les découvrir. Et de nouveau cette image qu'elle avait pu renvoyer d'elle-même qui venait la heurter, provoquant un peu plus de dégâts encore, éveillant sa propre culpabilité. La suite en revanche finit par balayer sa perplexité, alors qu'à nouveau sa prise se détachait imperceptiblement, l'ombre quittant lentement ses prunelles alors que sa pulsation cardiaque cessait de résonner dans ses tympans. Elle n'avait pas envie de se battre contre lui, regrettant déjà malgré elle ce geste qu'elle avait pu avoir à son égard, avec plus de vivacité encore que ces baisers volés, plus faciles à oublier sans doute que cet accès de fureur qui avait manqué de la submerger. Parce que ce n'était pas elle non plus, d'ainsi s'emporter, elle si mesurée, si réfléchie. Pas le genre à menacer d'en venir aux poings pour de telles futilités, les mots pour premiers alliés. Mais sans doute que c'était plus facile d'ainsi s'emporter lorsque le sang s'échauffait un peu trop fort. Rien ne tournait rond, et une nouvelle fois Jekyll lui glissait les mots justes, et la rancœur battait en retraite à mesure que ses doigts achevaient de se détacher, son bras de retomber le long de son corps. Il s'inquiétait, et ç'aurait presque été plus agréable de croire que ça pouvait être le cas, plutôt que de l'imaginer proférer des attaques gratuites, pour lesquelles il ne se serait pas excusé. Malgré ces minutes incontrôlables, à mille lieues de ce que pouvait être leur relation habituelle, il n'en restait pas moins ce même homme qui était venu la chercher chez elle, le même qu'elle avait accepté de suivre avec confiance, comme toutes les fois précédentes. « Excuses acceptées. » Un souffle, comme si retrouver son calme lui arrachait la poitrine, alors que machinalement ses mains venaient lisser le t-shirt du jeune homme, à l'endroit qu'elle avait serré si fort quelques secondes plus tôt.  Elle n'aimait pas ça, l'inquiétude à son propos, cette impression de se sentir suffisamment affaiblie pour que l'on se pose des questions sur son cas. Elle n'avait pas envie qu'on l'aide, parce que personne ne le pouvait, ne le devait. S'en tirer seule, c'était tout ce dont elle devrait être capable, sans la moindre main tendue, parce que ça n'avait jamais été le cas auparavant, qu'elle n'en acceptait jamais aucune. Pas même lorsque celle-ci venait de ce qui se rapprochait d'un ami aux mots aussi vrais que Jekyll. Alors, il n'y aurait pas de longue conversation, de répliques venant à l'encontre de ce qu'il pouvait avancer, nul déni, nulle confirmation. Seulement ces mots déliés de toute profondeur, ce geste anodin qu'elle avait sans doute pu effectuer à de nombreuses reprises auparavant.

Quelques secondes et un regard se reposant dans le sien, les lèvres scellées sur mille mots qui ne s'énonceraient pas à voix haute, qui transparaîtraient à peine dans les gemmes embuées par l'alcool. Parce qu'il avait raison, mais qu'elle ne pouvait l'admettre à haute-voix. Parce que baisser les armes était déjà suffisamment difficile pour celle dont la fierté ne ployait jamais. Il y avait pourtant quelque chose, des paroles qu'elle aurait pu dire, qui pourtant restaient bloquées dans sa gorge alors qu'elle finissait par marquer une hésitation avant de se retourner, d'aller attraper son sac et la bouteille d'un revers de main. « Y'a plus rien, ici. » Un petit pas en avant, parce qu'il n'y avait véritablement rien eu d'intéressant dans ces lieux ce soir que sa présence à ses côtés, et c'était sa manière à elle de l'admettre. Débouchant la bouteille pour le plaisir de sentir l'alcool éveiller ses papilles, plus que par véritable envie de sentir son esprit repartir, la brune la reboucha finalement en hochant la tête en réponse à la dernière interrogation de Jekyll. « On y va, c'est bon. »  Comme si elle était pleinement maîtresse de sa décision, que l'homme ne lui rendait pas service en la menant à bon port une fois de plus ce soir. « Et pardon, pour le mur. » Après une hésitation, prononçant l'excuse simplement, comme si cela ne lui arrachait pas la langue de le faire alors que ses nerfs n'avaient pas encore achevé de se détendre. « J'suis sûre qu'avec un peu de bonne volonté t'aurais eu au moins trois ou quatre volontaires pour te masser les épaules. »  La connerie était sortie le plus sérieusement du monde alors que leurs pas les menaient vers la sortie et que la brune poussait la porte, parce qu'elle ne riait qu'à moitié, et qu'elle était à peu près certaine que ç'aurait été le cas. Elle ne tenait pourtant pas à aller le vérifier, soudainement pressée de quitter l'université, de laisser derrière elle ce qui avait pu se passer. Une manière également de renouer le contact sans sentir son poil se hérisser, d'estimer son énervement à son égard. Apparemment, la rancune n'était pas vivace, la laissant plaisanter de manière plus ou moins assurée, tâtant le terrain alors qu'un regard en biais se jetait dans la direction de l'ancien étudiant.
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeDim 3 Juil 2016 - 18:26



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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.


Il y avait des combats, des batailles, qui brisaient bien avant de commencer. Le jeune homme ne croyait pas que la guerre était inutile, il serait inutile dedans en revanche. Il pensait qu'un combat ne devait parfois par se justifier, mais plutôt, se comprendre. Jekyll était un arbitre, jouant, un beau parleur, il était sans aucun doute la Suisse. Salomé serait sans aucun doute les USA, lors de la guerre civile. Un conflit entre elle-même, entre ce qu'elle était, ce qu'elle voulait être et ce qu'elle ne pourrait jamais cacher aux autres. Le jeune homme voyait le monde d'un œil unique, traitant parfois une personne comme un objet ou bien au contraire en traitant un objet comme une personne. Cela pouvait sembler idiot, mais cela replaçait très souvent les événements dans un contexte unique et offrait une chance totalement nouvelle avec une vision des choses totalement neuve. Cela était vexant aussi, il fallait bien avouer que Salomé n'avait pas la tête d'un aspirateur et que cela serait plutôt blessant de l'assimiler de la sorte à un objet de la sorte, mais ce n'était qu'une manière de discuter d'un sujet délicat. Jekyll n'allait bien évidemment pas lui faire une sérénade « salomé, tu es un aspirateur, tu cumules dans ton sac, mais à forcer, le sac explose et tu ne peux plus rien aspirer et tu te noies dans la poussière de ton manoir », là seulement, il mériterait un poing dans sa dentition, et sans aucun doute, qu'il ne pourrait s'en prendre qu'à sa petite personne. Salomé pouvait aussi se comparer à une grenade, mais bon, si elle était réellement la digne fille du reste de la petite famille Callahan… il ne préférait même pas aborder l'idée d'une arme à feu en présence de la jeune femme qui pourrait lui en offrir une pour son anniversaire avec un joli petit nœud rose pour parfaire le tout. Le jeune homme préférait rire des capacités potentielles de celle qui, la prochaine fois, ne se contenterait pas de « légèrement » le menacer physiquement. Le jeune homme avait une certaine tolérance lorsqu'il était question de violence physique, et il savait que paniquer ne ferait que grandir la sensation de puissance, et qu'il était donc préférable de se taire. Pour autant, se montrer totalement indifférent pouvait aussi passer pour la défiance, un défi qu'elle était libre d'accepter ou non, mais pour Jek', le jeu était de nuancer ses propos et à la fois de répondre sans pour autant entrer dans l'agressivité comme elle le faisait. Alors oui, il existait des guerres qui se justifiaient, mais ce soir, personne ne ferait la guerre à personne. Le jeune homme ne comptait pas mener ses émotions contre Salomé, venir l'incendier et venir engendrer bien plus de colère qu'il ne le désirait. Si la demoiselle parvenait à se complaire dans sa lutte seule contre le monde, il préférait rester un humble spectateur plutôt que de se lancer corps et âme dans un combat où il ne pourrait gagner que des cendres d'une personne. Cette vie était celle de l'étudiante, et pour cela, il faisait le choix de ne pas poursuivre le débat et de venir présenter des excuses, un drapeau blanc avant de subir la colère inutile de la tornade brune. Il était né en URSS, alors après tout, il avait du sang de ce sombre pays, il était donc né pour gérer les conflits froids.

Elle accepta les excuses, et son geste tendre sur les plis du t-shirt du jeune homme lui arracha un sourire incontrôlé. Cela pouvait tellement surprendre, la nature lunatique de l'humanité, cette capacité à se retourner, à changer d'avis et à perdre le contrôle de sa petite personne. Cela instaurait presque une compréhension, comme si elle acceptait ce qu'il disait, qu'il lui offrait le droit de s'exprimer, mais toujours en silence. Il pouvait s'exprimer au travers de son jugement, de ses pensées, de ses regards, mais les mots étaient tous prohibés de peur de mettre la demoiselle dans une colère dont elle ne pourrait même pas contrôler la portée. Le nouveau diplômé acceptait ce contrat, cette idée qu'il ne pourrait jamais l'aider, tant pis. Il n'allait pas se battre à mains nues contre une femme qui avait sans doute autant de caractères que de poitrine. La brune récupéra finalement ses affaires, dont son alcool, pour daigner répondre à la question du jeune homme sur ce qu'elle comptait faire désormais. Si c'était du mépris que la jeune femme voulait, et une absence totale d’intérêt, le jeune homme s'amuserait à le faire sans une ombre de panique. Elle était, finalement, d'accord pour partir. Le jeune homme afficha un large sourire lorsqu'elle s'excusa. « Pardonné tu-es mon enfant. » Oui, il s'autorisait déjà le droit de se moquer d'elle, même si cette dernière semblait prête à repartir au quart de tour d'un instant à l'autre. Le psychologue savait qu'il serait difficile de réellement apaiser les tensions, mais il valait mieux oublier. Le jeune homme n'était pas d'une nature rancunière, il préférait clore un dossier et ne pas en reparler, sinon il serait probablement en train de fleurir la tombe de sa catin de mère. Et sans doute, que s'il était rancunier, il n'aurait pas ri de bon cœur avec un sourire en coin à la remarque de cette dernière alors que cette dernière enfonçait la porte vers la sortie. « Je suis trop pointilleux, j'aurai sans doute fait passer un casting pour choisir la personne qui aurait la chance de me masser, rien que ça. » Il avait confiance, ce n'était pas nouveau et cela ne changerait pas même face au caractère volcanique et ironiquement glacial de la demoiselle.


Les deux individus continuèrent de s'enfoncer vers la sortie, arrivant finalement à l'extérieure, profitant d'une vision sur la salle qui faisait office de réception pour la soirée merdique de fin d'année. Quelques individus se promenaient déjà dehors, certains fumaient puisqu'il était interdit de fumer dans la salle, tandis que quelques groupes semblaient observer les étoiles avec une surdose d'alcool dans le sang. « Si je recroise Débila, je vais lui dire que tu m'as physiquement et sexuellement agressé dans un amphithéâtre, donc n'espère pas qu'on la croise. J'ai une super tête de victime quand je veux. » Le jeune homme afficha un sourire en coin. Il ne voulait pas spécialement croiser sa promo, il se moquait un peu du reste. Le brun observa vaguement le ciel quelques instants, s'arrêtant deux minutes en observant la lune, le regard absurde matant les étoiles. « Tu comptes rester dans cette ville de merde après ton diplôme? » Oui, Jekyll aimait les conversations banales, cela ne tuait pas.



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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeLun 4 Juil 2016 - 18:46

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Arquant un sourcil alors que Jekyll acceptait enfin de lui pardonner à son tour de manière trop cérémonieuse pour être sérieuse, la brune roula des yeux avant de prendre la direction de la sortie, sans réprimer une esquisse de sourire en coin. Sourire qui ne tarda pas à prendre de l'ampleur alors que le jeune homme répondait à sa remarque d'une manière qui ne la surprit guère. Et ça ne faisait pas de mal, de retrouver ses points de repères, de s'éloigner de cette sale sensation de danser sur la corde raide. Jekyll, avant que tout ne parte en vrille, était l'un de ces points de constance qui lui permettait de tenir en un seul morceau, là où tous les autres semblaient s'être envolés. Si cela s'exprimait davantage dans les rires et les danses endiablées exorcisant ses démons, il n'en demeurait pas moins d'une redoutable compagnie, et c'était ce dont elle avait envie de se rappeler ce soir. « C'est le contraire qui m'aurait déçue. » Soupirant sa remarque en secouant la tête face à l'incorrigible, Sam savoura un instant la brise nocturne qui caressait sa peau brûlante. « On va éviter la case massage alors, sinon on y sera encore au petit matin. » Un coup d'oeil dans sa direction avant d'observer la salle de l'extérieur, et un air outré sur le visage alors qu'il avançait de nouvelles remarques. « T'es sérieux ? J't'en prie, c'est toi qui t'es totalement jeté sur moi, commence pas à déformer la vérité. » Clairement amusée par ce petit échange, la brune se planta bien en face de lui pour lui éviter de chercher Marcie dans les environs. « Des airs de victime ? Très bien. Et que dis tu de mes airs de sainte effarouchée par Jekyll l'animal ? Je suis presque sûre que t'aurais beau jouer les traumatisés qu'on me croirait davantage. Mais bien tenté. » Un sourire angélique aux lèvres, la Callahan se tourna finalement pour jeter un coup d'oeil aux alentours, cherchant une éventuelle tête connue - et appréciée - sans pour autant mettre du coeur à l'ouvrage.

Les mots de Jekyll l'interloquèrent légèrement, la conversation s'engageant naturellement en apaisant davantage les tensions. Enfonçant les mains dans les poches de son short en haussant les épaules d'un air songeur, Sam laissa son regard s'égarer vers l'inifinie voûte nocturne. « Radcliff, c'est chez moi. Je sais que beaucoup s'en plaignent et qu'en général on me regarde avec des grands yeux quand je dis ça mais... j'aime cette ville, malgré tous ses défauts, je crois que j'arriverais pas à partir l'an prochain. Peut-être que ça changera avec le temps, mais pour le moment, je m'y sens encore bien. » En toute sincérité, la brune affirma ses propos d'un sourire alors que ses prunelles s'abaissaient pour se reposer sur Jekyll, avant qu'une ombre ne les traverse subitement. « Eh, mais attends. Tu m'as même pas dit où tu t'installais l'an prochain ? » Il lui avait bien parlé du contact qu'il garderait avec certains professeurs, mais cela ne voulait pas dire qu'il allait rester coincé au fin fond du Kentucky, dans cette ville de merde comme il le disait. « Non mais parce qu'il est hors de question que tu passes la sortie de la ville, j'te préviens. J'vais faire comment pour venir faire mon stage chez toi, si tu t'en vas ? » Marquant une pause avant de retrouver un sourire amusé et un regard entendu, la brune lui enfonça doucement son coude dans les côtes avant d'enchaîner. « Ouais, tu savais pas que j'allais le faire dans ton cabinet ? Bon bah, au moins maintenant tu le sais. » Et aussi simplement que ça, la colère s'envolait. Quelques paroles échangées le plus naturellement du monde, loin de toute forme d'animosité, une note d'humour et la dispute s'estompait déjà de son esprit, sans pourtant tomber dans les limbes de l'oubli. « Et puis, franchement, t'es un peu dur. Regarde, comment est-ce-que ça peut être une ville de merde avec moi dedans ? »  Un air narquois totalement assumé accompagnait ses paroles, alors qu'elle écartait légèrement les bras pour lui laisser tout le loisir de réaliser quelle magnificience foulait chaque jour les rues de la ville. Un rire aux lèvres alors qu'elle venait  s'accouder à son épaule, laissant son regard vagabonder sans réellement s'attarder sur les visages, la brune finit par regagner lentement son sérieux. « Ce sera quand même beaucoup plus chiant, sans toi ici. » Un soupir empli de véracité, avant que la brune ne s'arrache à ses quelques secondes mélancoliques, s'écartant en relevant légèrement le menton. « C'était la minute nostalgique du soir, profites-en, y'en n'aura pas d'autre. » Étant donnés les aléas ayant composé leur soirée, peut-être qu'il n'était pas prudent d'avancer de telles affirmations, mais la brune s'en fichait bien, trop occupée à rattraper ces instants de colère et d'égarement en se laissant gagner par une meilleure humeur. Ils ne pouvaient pas partir fâchés, et si les éclats de voix étaient une grande première entre eux, la brune savait qu'il en aurait été autrement s'il s'était agi de quelqu'un d'autre. Elle estimait suffisamment Jekyll pour regretter cet écart de conduite, et s'en être excusée. A en juger par la fierté quasi-maladive de la Callahan, cela en disait long sur son affection pour le psychologue.
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeDim 10 Juil 2016 - 17:59

i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.


Quand tout s'en va, cela ne veut pas pour autant dire que tout ne va pas. S'en aller, signifie parfois se libérer, emprunter une autre voie et ne surtout pas se laisser tomber. S'en aller, loin, par ici ou par là, cela n'était pas une règle, pas une loi, simplement une envie putain. Qui a dit qu'il fallait rester là ? Attendre à crever demain matin, de se faire buter par le premier hors la loi qui se promenait dans ce coin-ci, puis dans un autre que tu ne connais pas. La vie était injuste, mais la vie n'était pas une prison, loin de là. Parfois, tout perdre, cela signifiait gagner une bataille. Quand le cancer s'en va, c'est une bataille de gagnée. Quand le cancer revient, ce n'est qu'une guerre de plus. Lorsque l'amour apparaît, il se vit, mais lorsqu'il part, il laisse derrière lui des années bonheurs, et ceux qui ne peuvent que se contenter du mauvais pour se rassurer dans leur minable petite vie, ne sont que des bourgeois qui veulent tuer le temps. S'en aller, c'était parfois bien plus reposant que de rester, et d'aimer sa vie. Le jeune homme était là parce qu'il aimait cette ville et ses proches, mais demain, il pourrait partir et recommencer, s'en aller dignement sans aucun regret : il avait bien vécu. C'est à cela que le jeune homme pensa, en observant le monde extérieur, ces gens qui se promenaient et qui buvaient plus que nécessaire.  « J'arriverai à convaincre baleine-débila de devenir mon alibi, j'suis sûr qu'elle le ferait si j'étais gentil avec elle. » Ce fut la seule chose qu'il trouva à répondre avec un air faussement sérieux et en accentuant sa gestuelle, presque pour rentrer dans le cliché du « meilleur-ami gay », qui ne collerait jamais réellement à la personnalité du jeune homme. Cela semblait presque vide comme réponse, mais se lancer sur un sujet de moquerie sur débila semblait un bon sujet de conversation – ceci était probablement le seul côté du meilleur-ami gay dont il pouvait se vanter : la critique était sa grande passion. Le brun n'était en aucun cas un exemple de réputation, mais il savait exactement comment blanchir et noircir sa propre image sans aucune souffrance, un rôle digne de lui, un acteur-né et un égoïste naturel pardessus tout. Néanmoins, baby girl savait se défendre dans le registre « je suis innocente » et sans doute qu'elle avait raison : elle était nettement plus crédible que lui lorsqu'il était question de sexualité – après tout elle était la coincée du cul sur les deux, l'autre étant un peu trop ouvert sur ses rapports intimes selon la bonne morale chrétienne des américains.  

Cette ville était chez elle, chose plutôt vraie et véritablement triste : elle était ici depuis toujours. Bouger et sortir dans sa propre ville semblait déjà un miracle, donc forcément, quitter plouc-city ce n'était même pas la peine d'y songer à cette époque de sa vie. Cela était véritablement triste, et cela rejoignait l'idée que s'en aller était parfois une très bonne chose, cela pourrait guider la demoiselle vers un quotidien moins… chiant. La brune vint finalement à poser une question, qui nécessitait un mensonge, malheureusement pour elle. Salomé semblait vouloir le garder près de lui, et étrangement, son entreprise pensait exactement la même chose et que l'éloigner de son milieu risquait d’entraîner des pertes non négligeables et qu'il était donc préférable de le laisser dans cette ville de merde. Le jeune homme sembla totalement occulter le discours de la demoiselle, ses mots, et incapable de réagir à ce qu'elle disait tandis qu'il se remémorait la réunion à propos de son avenir une fois le diplôme achevé. L'entreprise fut assez précise dans ses attentes et la marche de manœuvre de monsieur Stevenson fut courte. L'humour de Salomé fit réagir le jeune homme, des sourires lorsque cela semblait nécessaire et parfois quelques rires discrets avec des haussements de sourcils pour donner l'impression totale qu'il l'écoutait, alors que son esprit était seulement à moitié dans la conversation, l'autre partie se remémorait les détails de son entretien, des bilans de performances, et des missions en cours : la mission Callahan fut bien évidemment évoquée. La mémoire de Jek' le rendait spectateur de ses souvenirs, comme dans les films, comme dans les grands moments de mélancolie, comme lorsque parfois il cherchait les détails pour mieux briser ceux qui croisaient sa route. Ce fut pourtant l'instant nostalgie de la demoiselle qui ramena le brun à la réalité. « Tout est plus chiant sans moi, voyons. » Le brun déposa à nouveau sincèrement son regard sur la demoiselle avec un regard enjôleur. « Parfait pour le stage, j'avais déjà une secrétaire, mais il me manquait une gardienne, pour fermer le cabinet le soir, tu comprends c'est épuisant d'écouter les gens parler si en plus je devais rester travailler tard... » Le regard moqueur pour finalement étirer ses bras et passer une main sur ses yeux, sa mémoire lui donnait des maux de tête, plus souvent qu'il ne le voudrait. Se laissant finalement tomber à terre, son cul le premier, en laissant ses membres venir épouser l'herbe le long de son corps. « Malheureusement pour ton canapé et tes soirées dvd, je vais rester ici.  » Le brun redressa vaguement la tête en arquant les sourcils avec moquerie. « J'ai réussi à obtenir des financements par une entreprise, et j'ai trouvé des locaux qui vont connaître quelques travaux, mais non je reste ici. Donc toi, tu devras partir tôt ou tard, j'aime pas la concurrence. Au pire tu peux devenir ma stagiaire à vie, une associée mais sans le statut si tu veux. » La moquerie jusqu'au bout.






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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeSam 16 Juil 2016 - 17:47

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Levant les yeux au ciel devant ses airs maniérés, la brune lissa son front du bout des doigts d'un air exaspéré. « Comme si t'étais capable d'être gentil avec elle, j'aurais presque aimé voir ça si ma réputation n'entrait pas tant en jeu. » Un sourire amusé, extirpant un baume à lèvre de son sac à main pour s'en appliquer d'un geste machinal, avant de poursuivre. « J'ai pas envie que tes rumeurs affolent tous les Matthieu du campus. Si j'entends le moindre murmure à ce propos, tu me le paieras, Jek.  » Proférant ses mises en garde d'une voix douce tout en remettant vaguement de l'ordre dans ses affaires, s'assurant également qu'elle n'avait rien égaré lorsqu'ils avaient quitté l'amphithéâtre, avec une vague pensée pour le cours de danse qui s'y était improvisé en retrouvant dans les prunelles de Jekyll cette même étincelle charmeuse qu'un peu plus tôt dans la soirée. « Ben voyons. » Répliquant dans un soupir à la sempiternelle suffisance de son acolyte, la suite en revanche manqua lui arracher un nouvel air indigné, son visage se parant in extremis de son air le plus ingénu - ce qui ne présageait rien de bon, pour qui la connaissait assez pour la savoir bien éloignée de ce faciès angélique. « Vraiment ? Même en tant que gardienne, tant que j'ai l'honneur de travailler pour le grand Stevenson, tu sais... Il faut bien passer par là, pour réussir, hm ? » S'approchant de manière imperceptible tandis que ses traits se faisaient plus séducteurs, une main se posa délicatement sur son épaule comme si elle n'osait qu'à peine le toucher. « Et pour faire le ménage dans ton cabinet, peut-être aussi ? Avec une petite promotion si c'est fait en petite tenue ? » Le bourrant d'un coup de coude en croisant ses bras sur sa poitrine alors que l'alcool accentuait la théâtralité de ses gestes, Sam se contenta d'un regard en biais respirant la confiance qu'elle pouvait se porter avant de rétorquer d'un ton faussement dédaigneux. « Tu feras moins le malin quand tu m'auras comme vraie stagiaire, et que ce sera grâce à moi que tu quitteras plus tôt, et que t'auras le temps de retrouver une vie sexuelle.  » Haussant les épaules en s'alignant sur son air moqueur, Salomé ne put retenir un nouveau sourire en imaginant à quoi pourrait ressembler un entretien d'embauche avec lui, certaine qu'elle bénéficiait déjà de suffisamment d'arguments pour le convaincre, bien que peu conventionnels. « M'enfin, on en reparlera dans un an, quand t'auras chopé des rides et que tu viendras me supplier de venir en stage chez toi. » Incapable de conserver son sérieux, la voilà qui songeait rétablir une égalité qui n'avait de cesse d'osciller de l'un à l'autre, d'un égo surdimensionné à un autre, avant de s'installer à ses côtés tout en ouvrant le martini.

C'était en abaissant la bouteille sur quelques nouvelles gorgées qu'elle reporta son attention sur Jekyll, l'observant en hochant la tête sans s'offusquer de cette nouvelle pique. « Malheureusement pour tes soirées de folie qui vont se terminer sur mon canapé devant un dvd. » Arquant un sourcil à son tour, la brune abandonna sa posture défensive pour l'écouter avec plus d'attention. Malgré les railleries qu'elle s'évita de relever, il fallait avouer que ça lui faisait plaisir, au-delà du simple intérêt de savoir son terrain de stage assuré l'an prochain. «  T'aimes pas la concurrence, dis moi, je te fais déjà si peur que ça ? » Un air mesquin aux lèvres en s'inclinant davantage pour prendre appui sur ses coudes et se retrouver à sa hauteur, reportant son regard pétillant vers le ciel. « Tu fais bien d'avoir peur, remarque. Je te l'ai dit, l'élève dépassera le maître. C'est la suite logique des choses, il faudra t'y faire, mon vieux. » Il lui fallut quelques secondes pour regagner un semblant de sérieux en l'observant un instant d'un air songeur. « Félicitations, en tout cas. Pour ton diplôme, pour les locaux. C'est cool que tout se mette en place comme ça. » Et elle était sincère, la belle, parce qu'elle ne pouvait lui souhaiter que le meilleur, après ces deux années de tutorat. Il était doué, cela ne faisait aucun doute, et elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de fierté à son égard. Peu démonstrative dans ses paroles, ce fut un franc sourire qui se contenta d'exprimer le reste de sa pensée. Ce fut à cet instant précis qu'une première goutte de pluie décida de venir s'écraser sur sa joue, l'arrachant à la contemplation de Jekyll dans un battement de cil surpris tandis qu'elle venait la cueillir du bout des doigts, reportant un regard sur la voûte nocturne. Son échine se crispa quelques secondes lorsque ses yeux s'abaissèrent pour tomber sur une Marcie s'égosillant après ses amies, les hélant de regagner le bâtiment sous peine de voir apparaître quelques frisottis dans ses mèches parfaitement lissées. « Ok, d'ici deux minutes tout le monde va se retrouver entassé là-dedans. » Jetant un regard à Jekyll en entendant l'orage commencer à gronder au loin, perçant la chaleur trop lourde de cette semaine de juin, la brune ne tarda pas à se relever pour enfiler sa veste et tendre une main à Jek. « T'as envie de retourner les voir, maintenant qu'ils sont tous complètement bourrés, ou à trois on court jusqu'à ta voiture ?  » La pluie s'accentuait déjà et un premier éclair venait de zébrer le ciel, et les souvenirs des nuits d'orage lui laissaient un goût amer, raison pour laquelle elle espérait vraiment qu'ils allaient s'élancer à travers le campus pour s'en éloigner, et ne surtout pas se perdre une fois de plus dans la masse d'étudiants ivres.
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 15:05

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 « Pour avoir ce que je veux, je pourrais faire croire que je suis saint Pierre, et ça serait pas de la tarte. » La nature était faite aussi : un objet désiré, une envie frénétique, et brusquement la combler pour mieux s'en lasser la seconde suivante. Elle était comme cela la nature humaine, volage, comme un nuage, virevoltant entre les passions et les caprices sans prétendre se vanter de posséder la capacité innée de distinguer le bon et le truand de l'histoire. Un caprice était-il nécessairement mauvais ? Non, puisqu'il démontrait que l'esprit était doté d'une capacité à réagir à son environnement et à son contexte social, mais cela ne signifiait pas qu'il fallait céder et ne pas apaiser un caprice par l'absence de réponse positive à ce dernier. Jekyll avait abandonné les caprices, il se contentait d’exécuter, et pourtant : Salomé Callagan ou la bien nommée « je fréquente des têtes de puceau » était un caprice. La fille de chasseur était un caprice, non pas parce qu'elle était inaccessible, puisqu'avec de la force, de la volonté et une grande bouteille de Martini, il était parvenu à s'approcher d'elle assez sincèrement pour parvenir à briser son petit mur de glace qui lui donnait des allures de Elsa la pouffiasse dans la Reine des neiges. La demoiselle était un caprice par le simple fait qu'il se bornait à ne pas se glisser dans sa tête, même s'il mentait en retour : c'était impossible. Le jeune homme ne pouvait pas se résoudre à venir lui voler sa vie, ses rêves et ses pires cauchemars pour ensuite en abuser lentement et venir lui arracher peut-être le seul moment où son sommeil était lourd. Jekyll jouait avec les rêves, mais le cycle du sommeil était le maître du jeu, car lorsqu'un rêve s'écroulait, le jeune homme ne profitait que de quelques précieuses minutes pour abandonner sa victime dans son lit avant d'observer les pupilles s'écarter. « Moi ? Murmurer ? Ce n'est pas dans ma nature voyons. » Le sujet touchait donc à sa fin, puisque ni l'un ni l'autre ne prendrait le risque de jouer sa réputation pour simplement venir taquiner celle de l'autre. Le jeu n'en avait pas la chandelle et le gamin préférait jouer avec la réalité lorsqu'il était question de la brune.

Elle fit à nouveau son allumeuse – oui oui – et vint se moquer d'une certaine façon avec ses fins petits doigts de vipère qui venait lentement étouffer sa proie – oui il savait qu'une vipère n'étouffait pas ses proies, ce n'était qu'une image. Le coup de coude fut bien joué, le jeune homme grinçant des dents en récupérant rapidement une allure droite plutôt que de tomber dans le piège honteux de la brune qui prenait sans doute sa nouvelle petite personne pour catwoman ou une autre héroïne à la con de ces univers de merde dont tout le monde raffolait. Le jeune homme mima un rire sarcastique, un merveilleux « ah, ah, ah » lent et avec un ton qui démontrait sa grande joie à exploser de rire. « Je tiens trop à mon futur bureau, la seule personne qui pourra le fermer ça sera moi. Je crois sincèrement que j'aurais des tendances tyranniques, pour ça que je préfère me limiter à une secrétaire et une stagiaire un peu chiante. » Le jeune homme ne plaisantait pas, il aurait sincèrement des élans digne d'un tyran de l'ère avant jésus christ. Le brun savait que son boulot était une grande partie de sa personne, de sa réussite sociale comme de sa réussite intellectuelle et même s'il parvenait à en rire, il serait difficile pour lui de déléguer plus que le strict minimum. Cela était sans doute une bonne chose pour sa future secrétaire qui prendrait sans aucun doute un malin plaisir à toujours partir en dernière pour retrouver sa petite-amie – oui le critère lesbienne était le strict minimum. « Ma secrétaire est lesbienne en plus, tu vas A-DO-RER. » Mimant une gestuelle typiquement raffinée que de nombreux individus aimaient reprocher à la catégorie « homosexuelle » de la société. Le brun passa ensuite une main sous ses yeux, et son front, imaginant à la fois les cernes mais également les rides qui pourraient venir rendre ce visage tellement parfait – oui oui encore – un peu plus encore de par la maturité qu'il allait gagner… même pour Jek' cela ne marchait pas. Le brun ne parvenait pas à se dire qu'il allait vieillir, cela semblait fou, mais lui il adorait vivre pour toujours même si cela provoquerait un ennui mortel sur la fin de sa vie. Le jeune homme s’accommodait de son don, mais fantasmer sur celui des autres n'était pas totalement interdit.

Le jeune homme préféra prendre la suite avec humour et effectua une révérence : il ne fit que le choix des locaux. L'entreprise imposa le budget de manière stricte et fut claire sur ce qui devait arriver et ne devait pas se produire ainsi que sur la nécessité de répertorier les mutants. Le jeu en valait la chandelle, cela ne ferait que l’entraîner à mentir encore plus et à user de sa culture des codes pour cacher les informations vitales. « Tu auras le droit de venir visiter en avant première, tu verras où je cache mon alcool comme ça. » Oui la pique était facile puisque la demoiselle semblait continuer de boire sans se préoccuper de la situation ou même des 15 dernières minutes qui furent plus proche d'un ouragan que d'une promenade dans une prairie. Ce fut d'ailleurs un orage qui vint couper le moment de réflexion du jeune, il pencha le regard sur la brune qui venait juste d'évoquer une évidence et qui ne faisait donc pas du tout avancer la conversation ni même le dilemme : la pluie, la voiture ou les cassos. Le jeune homme posa son regard brusquement sérieux sur la jeune femme en s'approchant d'elle et en dépose une main sur son épaule. « Franchement ? J'ai l'air d'un mec qui court en dehors de faire du sport… sincèrement en plus je vais te mettre mal tu iras moins vite et… » Le jeune observa le ciel et les éclairs. « Okay finalement bouge ton cul ça fera évacuer l'alcool. » Oui, la délicatesse incarnée. […] Ce ne fut qu'une fois dans le véhicule que le jeune homme légèrement trempé se retrouva nez à nez avec son volant et qu'il démarra d'un geste brusque et quitta le parking pour arriver à sa sortie. « Tu veux dormir chez moi ? Bon, okay je t'invite à dormir sur mon somptueux canapé. »




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ps: pas le temps de passer le rp au correcteur, sorry sorry !
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 23:19

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D'une certaine manière, cela ne surprenait pas vraiment la brune de l'entendre parler ainsi de son futur bureau, et sans doute qu'elle était bien placée pour le comprendre, peu apte à déléguer quoique ce soit en règle générale. Alors, pour une affaire aussi importante que celle-ci, ce n'était pas vraiment étonnant, la conduisant à hocher la tête sans moquerie aucune. « T'en fais pas pour ça, si tu me prends en stage, je prendrai ça au sérieux. » Parce que même si elle aimait l'emmerder, elle ne plaisantait pas vraiment en ce qui concernait un domaine aussi important que le travail, d'autant plus alors qu'elle devait encore faire ses preuves. La remarque concernant sa secrétaire lui arracha une secousse de la tête et un rictus, ne venant pas appuyer ou infirmer ses paroles, le laissant bien penser ce qu'il voulait. Réprimant un ricanement en le voyant se lisser le front, la suite ne manqua pas de froncer la ligne de ses sourcils alors qu'elle se payait une nouvelle gorgée de martini sans se laisser démonter. « Trop aimable.  » Acide à l'égard de sa remarque en ce qui concernait l'alcool, et ne se privant pas de lui donner faussement raison sur une pique qu'elle se contenta de prendre à la légère. Le coeur pourtant ne manqua pas de s'alourdir aux échos qui se propageaient déjà dans le ciel, la mauvaise volonté de Jekyll ne contribuant qu'à moitié à la détacher de ses pensées. « Fais pas ta mijaurée, on part pas pour un marathon non plus. » Une claque sur l'épaule à sa dernière remarque, avant de s'élancer.

La porte claqua dans son dos tandis que Salomé commençait à passer ses doigts dans ses mèches ruisselantes de pluie, tentant de les discipliner vaguement pour leur éviter de lui coller au visage. Le démarrage en trombe de Jekyll lui arracha un juron alors qu'elle plaquait une main ferme contre le tableau de bord, s'empressant ensuite d'attacher sa ceinture de sécurité. « La vache, t'es pressé de partir.  » Aucun reproche dans sa voix, seulement un sourire amusé et un haussement de sourcils aux paroles suivantes, avant d'hocher la tête d'un air entendu. « Dormir chez toi ? Ahhh, ça explique donc ce départ précipité. » Elle lâcha un rire en secouant la tête avant de reporter son attention sur le paysage qui défilait par la fenêtre, le déluge de ces journées trop lourdes n'ayant de cesse de s'amplifier. « Mais oui, je serai très honorée de pouvoir profiter de ce fameux canapé. » Ne prenant pas la peine de jauger sa réaction, ses prunelles se perdaient déjà dans la contemplation de ce ciel déchiré de temps à autre par un nouveau coup de tonnerre, s'illuminant de plus en plus fréquemment alors que la brune sentait son estomac se nouer. Elle se maudissait intérieurement de renouer si facilement avec l'angoisse des souvenirs, de cette nuit particulière que tout le monde tâchait d'oublier dans sa famille, de ces erreurs qu'elle avait pu commettre. Si elle parvenait plutôt bien à s'enterrer dans son déni en temps normal, l'orage à lui seul semblait ramener le malaise avec plus d'intensité que bon nombre de ses moments de réflexion. Elle se souvenait de l'adrénaline en poussées entêtantes, tellement féroces qu'elle avait l'impression d'avoir rêvé de ces images qui ne lui semblaient plus réelles. De ce tiraillement revanchard au fond de ses tripes, la poussant à courir toujours plus loin, toujours plus vite, à abattre ses coups sans s'arrêter, revoyant Noeh tomber encore et encore à mesure qu'elle lacèrait le corps du dégénéré. Et c'était une honte viscérale qui l'envahissait, mêlée à la terreur de cette insulte que le monstre lui avait envoyé en pleine figure avant de trépasser. Qu'elle était comme lui. Qu'elle n'était pas différente de ce que sa famille chassait.

Son coeur manqua un battement alors que la route se faisait irrégulière, la bousculant sur son siège et la tirant de ces pensées morbides, la pulsation repartant bien plus fort derrière ses côtes, un peu trop d'ailleurs. Et à cet instant précis, elle aurait presque pu remercier Jekyll pour cette invitation inattendue, tant la perspective de passer seule cette nuit d'orage faisait bouillonner la panique au fond de ses artères. Prenant enfin le temps de retirer sa veste humide en réajustant son haut d'un geste machinal, suffisant à camoufler un instant sa nervosité. Le visage impassible, ne tenant guère à se faire charrier sur une éventuelle peur enfantine des éclairs, un nouveau grondement céleste lui arracha un sursaut, et elle jeta un bref coup d'oeil dans la direction du siège conducteur. « On arrive bientôt ?  » Requête innocente, un sourire moqueur se dessinant sur ses lèvres alors qu'elle reprenait doucement une contenance. « C'est que c'est pas tous les jours que tu me proposes de dormir chez toi. J'espère que ça vaut le coup. » Ses traits se figèrent une seconde alors qu'elle reportait rapidement son regard vers la fenêtre, réalisant à quel point les mots pouvaient sortir dans le désordre tant le bordel s'installait dans sa tête. Peut-être que ce serait mieux d'arrêter de parler jusqu'à ce que ce poids se décide à foutre le camp de sa poitrine, et qu'un semblant d'ordre se rétablisse dans ses pensées. « L'orage, ça me fait raconter n'importe quoi, fais pas attention. »  Haussant les épaules en laissant entendre qu'elle n'appréciait pas réellement les mugissements du ciel au dessus de leur tête, ce qu'il avait sûrement compris à son premier sursaut, justification qui lui éviterait avec un peu de chance quelques questions. Même si à y réfléchir, ce n'était pas vraiment la foudre qui aurait ainsi dû la perturber, à accepter sans broncher une seconde d'aller passer la nuit chez lui, là où il aurait tout aussi bien pu la redéposer chez elle dans les dix minutes suivantes. Il était facile de se dire que l'orage lui faisait également faire n'importe quoi, et cela lui traversa d'ailleurs l'esprit alors que son regard se détachait enfin des ruelles défilantes pour se reposer d'un air songeur sur Jekyll. Explication facile, et sûrement hypocrite, aussi.  Parce qu'à bien le regarder, avec ses cheveux en désordre et trempés, son regard planté sur la route, elle se retrouvait légèrement troublée à nouveau, d'une toute autre manière. Tant et si bien qu'elle finit par se demander s'il n'allait pas le sentir, à force de le regarder de la sorte, la conduisant à chastement détourner le regard pour le replanter à son tour droit devant. C'était sûrement en grande partie la faute de ce foutu orage qui n'avait de cesse de leur rappeler sa présence et de disperser sa tension électrique sur la ville. Les mains sagement posées sur ses cuisses, le port de tête altier et les lèvres closes, sa posture semblait pourtant bien plus en dire que les mots qu'elle avait pu laisser échapper plus tôt dans la soirée. Réalisant lentement qu'elle ne fuyait un cataclysme que pour se retrouver en proie à un tout autre type de tourment, le genre qui lui donnait tant envie de reporter sur lui un regard sans équivoque que de sortir se rafraîchir les idées sous l'averse durant quelques minutes. 
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeMer 20 Juil 2016 - 0:07

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Du sérieux, cela semblait vital pour lui, pour son monde pour son univers qui pouvait s'écrouler d'une seconde à l'autre sous ses propres caprices. Il fallait donc s'accrocher, se convertir à l'idée qu'il allait devoir préserver sa vie, et l'équilibre fragile avec STANTUM, cela était aussi simple que cela. Le jeune homme profitait d'un cabinet refait à neuf à son nom, et ne possédait aucune dette sur les épaules : il fallait se lancer et ne surtout pas se permettre un faux pas. La demoiselle ne réalisait pas que sa liberté se jouait, ce mirage, cette illusion de liberté se trouvait dans la fin de cette année. Jekyll allait posséder une liberté que même une entreprise tentaculaire ne pourrait jamais lui arracher. Le jeune homme menait sa vie de façon stable, et même si cela signifiait prendre son temps… chose totalement contraire à sa conduite actuelle. Le brun démarrant de façon rapide, parce qu'il n'était pas spécialement un adepte des météos capricieuses. Le jeune homme enfila sa ceinture en cours de route tout en prenant le temps d'écouter la brune. L’Aîné venant de lui poser des questions, une question pour être précis, plutôt simple. Deux types de personnes venaient dans l'appartement de Jek' en temps normal : les membres de STANTUM ou des plans culs. Echo, sa partenaire de toujours fut sans doute la seule demoiselle à dormir à ses côtés sans jamais craindre plus que des conversations sur le monde et sur l'incompréhension qu'ils partageaient sur divers points. Le mutant trouvait toujours le moyen de se faire inviter et non pas de devoir inviter, préférant rendre l'ascenseur en invitant au restaurant ses amis plutôt que d'inviter des gens chez lui. Le jeune homme détourna rapidement la tête à la première remarque sarcastique de la demoiselle. Secouant négativement la tête en détournant à nouveau son regard sur la route en observant autant la météo que le reste de sa conduite. « Le canapé est neuf, tu as intérêt à le respecter le pauvre chou.  » Jekyll parlait rarement de son rythme de vie, l'idée d'annoncer qu'il quittait son ancien minable petit appartement imposé par son entreprise pour exiger un nouvel appartement en plus de son cabinet et cela fut aussi simple qu'une lettre à la poste : un dossier, le pourquoi du comment : lorsqu'on était un objet sexuel utilisé pour la mutation, il fallait simplement posséder de quoi accueillir. Il n'aimait pas évoquer les choses de ce genre, devant se plonger dans le mensonge de son enfance. Il n'en parlait jamais, il ne parlait jamais de sa fausse famille, limitant le blabla mensonger que l'entreprise tenta de lui inculquer comme le ferait une secte. La mémoire parfaite du jeune homme, lui offrait le luxe de distinguer le vrai du faux tout en conservant son image de jeune premier. Le mensonge était une chose naturelle dans un monde comme celui-ci, et les innocents n'avaient pas de quoi se faire une place dans cette valse, où tous les pas, pouvaient devenir des faux pas dans un monde devenu le calvaire de la population. Jekyll fuyait sa pauvreté d'enfance, et si cela devait passer par un appartement et une entreprise, alors l'entreprise le ferait, sous peine de perdre son gigolo, qui oui, se remplaçait, mais difficilement pouvait s'égaler et la perte d'argent serait massive.

Le jeune homme roula dans un silence, par habitude de la route, ce dernier ne prêtait même pas attention a sa vitesse, parce qu'il se voulait être un conducteur lambda, en aucun cas un passionné des voitures qui pouvait citer tous les modèles. La météo, elle, sembla captiver la demoiselle, qui n'appréciait pas particulièrement ce qui se trouvait en face d'elle. Le jeune homme resta silencieux quelques minutes, ne prenant pas le temps de répondre alors qu'elle semblait peu à l'aise avec le moment, cette météo et tout ce que cela donnait visiblement plus de sensation à la brune qu'au brun. Le mutant fixa la route.  « Moi c'est les jolis culs qui me font dire n'importe quoi, c'est pire. Les culs moches, eux, ils me font dire des trucs drôles. » Le jeune homme laissa échapper un rire narquois alors qu'il reprenait son souffle de manière plus sérieuse. « J'avais peur de m'endormir quand j'étais petit, que mes rêves, viennent me dévorer, physiquement. Le croque mitaine me terrorisait, mais à force, j'ai finis par m'en amuser. Anecdote, juste comme ça. » Le jeune homme était psychologue désormais, et elle était destinée à le devenir, donc il serait fort ridicule de ne pas savoir analyser un comportement d'une personne qui berçait désormais son quotidien. Ce n'était pas une invitation à des confidences, mais néanmoins, il ne mentait pas : son surnom Bogeyman ne sortait pas du trou du cul du monde. Qu'importait, le jeune homme lança la radio avec un sourire au coin des lèvres, une musique vint soudainement animer la voiture. « Purple Sundays, si madame veut refaire sa culture musicale. » Esquissant un sourire en poursuivant son chemin alors qu'il arrivait finalement dans le centre ville.


Arrivant devant une porte de garage, le jeune homme vint se saisir d'un bip pour l'ouverture automatique alors que la radio venait à nouveau à se couper d'un simple geste de doigt. Le brun vint à descendre dans le parking souterrain, garant sa voiture avec attention face aux autres voitures, toutes d'un certain standing : le centre ville était principalement composé de quelques résidences étudiantes, cela rendait donc le marché attirant pour ceux qui avaient les moyens et il existait quelques pépites dans les logements – merci l'entreprise. Le brun invita la demoiselle à quitter le véhicule alors qu'il s'avançait en direction de l'ascenseur. « Il reste encore quelques cartons, forcément passer d'un studio à un véritable appartement, cela change la donne.  » Studio ? Sa chambre à Stantum, ni plus ni moins. Le jeune homme mentait, mais il croyait à ce qu'il disait. Le brun s'enfonça dans l'ascenseur après la demoiselle en appuyant sur le bouton numéro six alors que les étages venaient à se gravir.  « Je suis content, que tu sois la première à voir mon chez moi. » Le mutant vint finalement se regarder dans la glace avant de déposer son regard sur Salomé grâce au reflet de la glace.  « Comme ça un sombre soir où tu seras en panique, tu sauras où me trouver. Genre urgence capillaire, comme ce soir.  » Le mutant enfonça le pas dans le couloir pour finalement rejoindre son appartement, ouvrir la porte et laissa la lumière venir éclairer son chez lui. La pièce principale était aménagée, il restait quelques cartons, principalement de la décoration, même si la plupart des photos se trouvaient déjà partout. Le docteur Stevenson, Jekyll lorsqu'il était gamin, même si la plupart des photos étaient celles avec Echo, sa partenaire de toujours. Le brun retira sa veste et invita Salomé à faire de même en refermant la porte derrière elle et en récupérant la veste de la plus jeune. « Tu peux donc te diriger vers la salle de bain, tu trouveras un merveilleux couloir et si tu es une perverse tu vas dans ma chambre au fond à gauche, sinon à droite pour la salle de bain.   »




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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeMer 20 Juil 2016 - 13:05

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La remarque de Jekyll suffit à peine à l'extirper de son état de nerf, éveillant tout de même doucement sa curiosité à l'évocation de son enfance. Ce n'était pas particulièrement leur domaine, ce genre de confidences, pourtant celle-ci s'installa dans l'esprit de Salomé sans qu'elle ne se sente mal à l'aise, au contraire. Cela lui évitait même de culpabiliser d'ainsi réagir face à l'orage, même s'il ne s'agissait nullement d'une tereur de gosse destinée à s'améliorer avec le temps. La musique s'installa dans l'habitacle en couvrant à peine le craquement de la foudre, et la nervosité de la brune ne s'évapora que quelques secondes pour répondre d'un ton farouche. « Bien tenté, mais j'connais très bien les Purple Sundays, j'ai peut-être même connu avant toi, depuis leur premier titre en fait, Rock the QQ. » Tapotant sa jambe au rythme des percussions, tâchant de se détendre en cessant de trembler à chaque nouvel éclair, son attention se focalisait davantage sur la présence de Jekyll à ses côtés, et sur cette suite inattendue vers laquelle elle se laissait porter.

Les voitures à elles seules semblaient révélatrices de la population logeant dans cette résidence, et la brune se demanda un instant comment Jek pouvait se payer un tel emplacement, bien placée pour savoir qu'il était complexe de joindre les deux bouts en étudiant. Sortant de la voiture en récupérant ses affaires, Sam prit sa suite dans la direction de l'ascenseur, toujours taraudée par ces interrogations muettes alors que Jekyll évoquait son ancien studio. Une pensée la ramena vers son propre appartement, le seul qu'elle parvenait à se payer avec son salaire au bar en gardant suffisamment d'argent de côté pour les sorties et les fringues. Ce n'était franchement pas le même genre de bâtiment, et il n'y avait même pas d'ascenseur. « T'en fais pas pour les cartons. » Parce qu'elle était à peu près persuadée que même avec des cartons partout, ce serait toujours mieux que chez elle, et elle ne risquait pas de commenter ce genre de choses. Laissant son regard glisser sur le miroir jusqu'à la rencontre de celui de Jekyll, la brune arqua un sourcil surpris alors qu'il lui annonça qu'elle était la première à découvrir son nouvel appartement. La première, mais sûrement pas la dernière, mais cette remarque moqueuse s'arrêta au bord de ses lèvres, n'ayant pas envie de tourner cette remarque en dérision. Pas lorsque celle-ci semblait sincère, et que ça lui faisait plaisir, dans le fond. Peu importait les cartons, la décoration non terminée, le prestige des lieux, Sam savait à quel point cela pouvait être important de faire découvrir son lieu de vie aux autres, c'était d'ailleurs Noeh qui avait été le premier à venir visiter le sien, et ce souvenir lui arracha un sourire. Sa main se porta machinalement aux ondulations naissantes le long de ses cheveux humides en fronçant les sourcils à l'égard de Jekyll, avant d'observer son reflet deux secondes pour prendre connaissance de la dite catastrophe. « Tant de prévenance en toi, ça fait chaud au coeur. » Le ton sarcastique alors que les portes de l'ascenseur s'ouvraient sur le couloir, Sam lui emboîta le pas jusqu'à l'entrée de son appartement. L'esquisse d'une moue admirative prit place sur ses lèvres dès qu'elle pénétra dans la pièce principale, reconnaissant le bon goût du jeune homme en laissant son regard vagabonder dans la pièce. C'était typiquement le genre d'appartement dont elle aurait pu rêver, avant de comprendre que son salaire allait la conduire à revoir ses exigences à la baisse - ce qui n'avait pas été une mince affaire, après vingt années à évoluer dans le Manoir Callahan. « C'est plutôt pas mal. » Pour être déjà venu chez elle, l'avoir déjà entendue se plaindre des défauts de son logement, elle n'avait sûrement pas besoin de s'émerveiller explicitement pour que le brun comprenne qu'elle appréciait sincèrement le lieu. Le laissant distraitement récupérer ses affaires, quelques pas la portèrent plus au centre de la pièce, son regard parcourant les photos en s'arrêtant quelques fractions de seconde sur chacune, sans donner l'impression de réellement s'y intéresser. Fine observatrice, la brune ne manquait pourtant aucun détail de ce qui s'y trouvait, ne commentant rien, sans pourtant oublier les visages photographiés.

Lorsque Jekyll reprit la parole, la brune entra une seconde dans son jeu, le contemplant d'un regard faussement sensuel en se retenant de lever les yeux au ciel. « C'est bien connu, que je suis une perverse. » N'empêche qu'elle était quand même chez lui, mais cette pensée fut rapidement balayée de son esprit alors qu'elle pivotait sur ses talons pour s'enfoncer dans le couloir de sa démarche féline. « Je vais donc t'attendre toute nue dans ton lit. » Secouant la tête en ravalant un soupir, la brune prit très adroitement la direction de la salle de bain en évitant soigneusement sa chambre. La priorité était de se sécher les cheveux avant que ceux-ci ne commencent à s'emmêler, et ce fut ce qu'elle fit en premier, ne tardant guère à trouver un sèche-cheveux et à remettre de l'ordre dans sa chevelure. « T'as pas de démaquillant par hasard ? » Haussant le ton pour se faire entendre jusqu'au salon, la question était on ne peut plus sérieuse. Salomé le soupçonnait effectivement depuis quelques mois d'améliorer son teint de quelques coups de pinceau, et par conséquent d'avoir en sa possession de quoi retirer le tout en fin de journée. Ouvrant au hasard un premier placard, un sourire victorieux s'incrusta au coin de ses lèvres en découvrant non pas un simple fond de teint, mais un attirail bien plus imposant que le sien. « Du mascara ? J'savais bien que ça pouvait pas être naturel. » Prenant un malin plaisir à reprendre son exploration tout en commentant ses trouvailles, pour finalement mettre la main sur ce qu'elle cherchait depuis deux bonnes minutes. « C'est bon j'ai trouvé, juste à côté de... » Ton recourbe-cils. C'était ce qu'elle s'apprêtait à dire, avant que sa voix ne s'étrangle, s'emparant d'un geste vif de l'emballage pour s'assurer qu'il s'agissait bien de ce qu'elle pensait. « ... tes tampons. » Interdite, son regard se reporta sur la porte de la salle de bain, totalement décontenancée par cette trouvaille inattendue, avant de subitement se souvenir des photos, et plus précisément de la fille sur les photos. Ou bien Jekyll avait une soeur, comme elle l'avait songé en premier lieu, auquel cas il n'en avait jamais parlé durant ces deux années, ou bien... La brune reposa brutalement la boîte en s'empressant de retirer son maquillage, l'esprit envahi par une hypothèse des plus improbables et déplaisantes. Jetant les lingettes dans la poubelle avant de se nettoyer le visage, l'alcool tendait à exacerber la moindre de ses réactions, et un peu d'eau froide ne parvint à apaiser ses idées que pour quelques secondes. Jetant un regard au miroir après avoir retrouvé une apparence convenable, Sam quitta la pièce en avançant d'un pas qui se voulait calme, dans l'optique de récupérer son sac, sa veste, et de foutre le camp avant qu'elle n'ait quoique ce soit de plus à se reprocher. Sa simple présence ici devenait pratiquement malsaine, s'il s'avérait effectivement que Jekyll était en couple, et bien des points de cette soirée pourraient également l'être aux yeux d'une éventuelle petite amie. Ce n'était vraiment, vraiment pas une position dans laquelle la brune avait envie de se trouver, ayant toujours été si loyale qu'elle ne tolérait pas le moins du monde les écarts de fidélité. Ramenant d'un geste machinal ses longues mèches brunes d'un côté de ses épaules, ses yeux ne manquèrent pas de s'accrocher de nouveau à ces images de Jekyll accompagné. « Hm, merci pour la salle de bain, ça m'évitera de me faire arrêter par la police du mauvais goût en rentrant chez moi. » Réalisant qu'un départ précipité allait paraître étrange si elle se contentait de filer sans la moindre explication, Salomé avança délicatement dans la pièce en effleurant du bout des doigts le cuir de sa veste d'un air songeur. Il lui fallut un moment d'hésitation avant de reporter un regard en biais sur lui, un air légèrement perplexe apparaissant sur son visage. « J'ai l'impression que c'est tellement improbable qu'il faut que je te pose la question. » Jetant un regard dans la direction de l'un des cadres avant de le reporter, implacable, sur Jekyll. « Tu serais pas en couple, par hasard ? » Histoire de savoir si oui ou non, elle venait de passer dans la catégorie des  connasses pour lesquelles elle avait si peu d'estime. « Que je sache si j'dois commencer à culpabiliser, et me tirer sans attendre. » Entièrement honnête, comme à son habitude, la brune ne détachait pas son regard du sien, trop incertaine quant à cette soirée, et à la transparence de Jekyll a l'égard de ses conquêtes.
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeMer 20 Juil 2016 - 21:35

i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



Maniaque, tout avait sa place, tout le monde devait respecter cette dernière. L'humanité, devait comprendre qu'il existait un ordre, et le gamin effectuait ce même ordre cosmique dans son terrible appartement : le torchon n'allait pas avec la serviette. Le jeune homme fut baigné dans le rêve américain, celui de la grandeur et cela passait nécessairement par un domicile qui avait plus de valeur qu'une minable petite chambre avec une fenêtre mimant l'extérieure pour éviter les élans de panique de la jeune génération qui se destinait à devenir la meilleure pour l'entreprise. Le jeune homme fut coupé de court, devant repeindre certaines pièces, aménager entièrement puisqu'il ne possédait rien, pas un meuble, et que l'entreprise tenait à conserver ses biens, il ne fut apte qu'à récupérer ses objets personnels : photos, décorations et autres conneries, mais rien de physiquement important pour un logement. « Je m'inquiète pour eux, tu serais capable de te moquer, ils le vivraient mal.  » Esquissant un sourire en coin, le jeune homme possédait principalement des photos comme souvenirs des événements de sa vie puisque sa mémoire faisait office l'album géant, mais rien ne valait le contact du papier photo entre les doigts. Rien ne valait cette sensation, cette émotion qui venait nécessairement décrocher un sourire même à la plus insensible pouf digne d'une télé-réalité. Oui, il pouvait se souvenir des cheveux humides de Salomé dans cet ascenseur, admirer la graisse qui viendrait sans doute épouser les mèches de la demoiselle. Le brun ne rétorqua d'ailleurs pas sur la seconde remarque de la potentielle chasseuse. Elle pouvait avoir chaud au coeur, mais cela ressemblait trop à une perche pour sauter dessus, après tout elle était assez fourbe pour tendre un piège assez honteux au jeune homme. Le brun ne croyait pas en la théorie du complot, mais il avait toujours une mauvaise tendance à se mettre dans la tête des gens pour couper court aux envies et aux manipulations. Salomé n'était peut-être pas la reine de la manipulation, mais le jeune homme préférait parer le coup. Ce ne fut qu'une fois dedans que la demoiselle lâcha un commentaire qui sembla interloquer le fraîchement diplômé. En silence, il vint à observer l'appartement, en repensant à son ancienne chambre, à son univers fade que fut celui de l'entreprise durant pas moins de 21 ans, pour être précis. Le compte à rebours du jeune homme ne regardait que lui, et il ne souhaitait pas le confier à n'importe qui, mais il comptait les jours, et enfin celui du départ fut prononcé.   « Il faut applaudir l'agence, j'enverrai des chocolats  dans la semaine. » Jekyll était d'une courtoisie imparable, avec un langage fin, des chocolats qui viendraient d'une belle boulangerie avec un délicat petit ruban. Il fallait toujours savoir nuancer son jeu pour gagner et perturber ses adversaires. Le mutant jouait les rêves et il savait exactement comment se faire apprécier des autres, tout n'était qu'une question de dosage. Après tout, s'il était parvenu à se faire apprécier de la grande tigresse qui se nommait Salomé Callahan, il pouvait tout aussi bien se faire apprécier d'une none qui manquerait de conversation sur la bible et qui souhaiterait venir hurler à l'hérésie face au sexe avant le mariage.


« Nue dans mon lit ? Quel manque d'originalité.  » Cela semblait triste, mais Jekyll jugeait énormément un physique, mais il était souvent difficile de comprendre ses choix. Il appréciait le beau, comme l'atypique, cela n'était pas nécessaire inondé dans le cliché. Le mutant n’éprouvait pas le besoin de venir justifier ses actes, il n'avait pas honte d'aimer la sexualité, après tout si le monde entier devenait coincé, cela signifiait que la vie serait beaucoup moins amusante et il ne pouvait tolérer cela. Le mutant adoptait donc sa propre attitude, et cela même si c'était synonyme de conflit. La demoiselle quitta finalement la pièce principale pour prendre direction de la salle de bain, et – ou, - de la chambre. Le mutant vint à récupérer son téléphone dans sa veste alors qu'il se dirigeait paisiblement vers la cuisine pour y récupérer un verre d'eau. Sans grande surprise, un numéro de téléphone vint à sonner à l'instant en silencieux, affichant le numéro de la mutante qui fut la partenaire du tout pour le ténébreux durant des années au sein d'une même tour : Echo. Il resta, silencieux face à ce numéro, qu'il décrochait toujours, et qui n'était pourtant pas nécessaire. Echo était une mutante, particulièrement habile, qui n'avait nullement besoin de téléphoner pour se faire ressentir. Le don chez l'un entrainait une réaction chez l'autre, comme une connexion, celle dont personne ne pourrait réellement saisir le sens, et sans doute que le monde ferait le choix de hurler au canular plutôt que de croire qu'ils ressentaient la mutation de l'autre lorsqu'elle était active sur ce dernier. L'esprit était une merveilleuse, et le brun savait que son don était directement lié à sa façon de régir sa vie : le désordre des cauchemars en contraste avec l'ordre de sa vie, et cela rendait son don d'autant plus fort qu'il était là pour fuir le monde trop parfait dans lequel il aimait se noyer.  Ce fut le son de Salomé à nouveau dans la pièce principale qui invita le jeune homme à supprimer l'appel et à éteindre son appareil d'un simple geste habile, ne prenant pas le temps de paniquer : cela lui ferait perdre du temps. Elle se trouvait déjà au niveau de sa propre veste, lorsque Salomé semblait annoncer son départ. L'observant en fronçant les sourcils alors qu'elle venait à lui annoncer de façon faussement tragique qu'elle devait lui poser une question. Cette même question, qui entraîna un écarquillement des yeux de la part du jeune homme en voyant que la demoiselle était sérieuse en déplaçant une photo de l'appartement. Le brun vint à coller sa langue contre sa joue avec un regard perdu, pour finalement laisser échapper un rire, sincère en venant légèrement se courber contre son bar.


Pourquoi Salomé pensait cette idée farfelue ? Le calcul fut simple : le mutant revint à se souvenir de la trousse de toilette de son amie installée à sa place lui revenant de droit, tandis qu'il imaginait que les photos dispersées dans l'appartement donnaient une image totalement fausse de la situation. Le brun vint à déposer ses deux mains sur son plan de travail en observant la brune avec une trace d'humour. « Si elle entendait ça, elle serait certainement la plus hilare de cette pièce. » le mutant vint se saisir de son verre d'eau avec un sourire en coin en se dirigeant vers le meuble où se trouvait la fameuse photo observée par la brune. Le diplômé vint à s'en saisir, pour déposer son regard sur la cadette avec toute la sincérité du monde.  « Elle s'appelle Echo. Je la connaissais quand elle était moche et avec un appareil dentaire, où quand elle s'énervait pour ne pas se coucher. » Le brun déposa à nouveau la photo en s'approchant de Salomé avec un air moqueur.  « Durant toute mon enfance, elle fut là. On a fait un deal : pour ne jamais, céder sous le poids du temps qui passe, chaque matin en se levant, on se retrouve dans notre salle de bain, avec le souvenir d'une brosse à dent  ou d'un tampon. J'me suis vengé j'ai foutu des capotes fluorescentes chez elle.  » Le brun se retrouva finalement face à face à la mutante.  « L'infidélité ne coïncide pas avec la perfection personnifiée en ma personne. Et toi Salomé, devrais-je m'inquiéter de te savoir en couple ? » Elle devait répondre, parce qu'elle, était responsable du sujet.








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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeJeu 21 Juil 2016 - 21:17

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Jekyll semblait trouver sa question drôle, pourtant la brune n'avait pas du tout envie de rire, le fixant en demeurant impassible, arquant légèrement les sourcils de manière inquisitrice alors qu'il s'approchait. Peut-être que c'était hilarant, une fois le fin mot de l'histoire découvert, et qu'elle se détendrait s'il elle l'entendait lui dire qu'il ne s'agissait que d'une amie, ou même d'une soeur qu'il aurait oublié de mentionner. Cependant, dans le cas contraire, la chute du psychologue dans son estime risquait d'être suffisamment monumentale pour qu'elle ne puisse plus jamais le regarder de la même manière. La rancune de la Callahan était réputée pour être des plus tenaces, et si elle n'avait jamais été elle-même trompée de manière dramatique, elle n'en oubliait pas moins cette colère venimeuse qui avait pu l'envahir en découvrant son cavalier de bal du lycée roucouler dans les bras de son ex-petite-amie. C'était sûrement devenu un souvenir ridicule avec le temps, qui faisait bien rire ses meilleurs amis en se remémorant la vengeance que la brune avait pu leur réserver, cependant cela ne changeait en rien le mépris profond que la jeune femme pouvait éprouver envers ce genre d'écart. Si cela venait à lui arriver un de ces jours, sans doute se révélerait-elle implacable, se sachant difficile en matière de pardon, et d'autant plus lorsqu'il s'agissait des profondeurs les plus inaccessibles de son coeur. Alors, elle se contentait de croiser les bras sur sa poitrine, frémissant au contact du t-shirt humide contre ses bras nus, le scrutant d'un regard qui ne laisserait pas de place aux explications superflues.

Sa première remarque aurait pu la détendre, si elle n'avait pas attendu quelque chose de plus explicite. Toujours indécise quant à son potentiel départ, l'étudiante rassembla toute la patience qui subsistait en laissant Jekyll déambuler dans la pièce et commencer à lui donner un semblant d'explication. Reportant son regard sur la photo alors qu'il s'en saisissait, ses yeux migrèrent jusqu'aux siens tandis que ses mots manquaient de lui arracher un sourire en coin. A l'écouter, c'était le genre de lien qui semblait se dessiner clairement en chassant toute forme d'ambiguïté, comme elle-même aurait pu décrire Lorcan si son éloignement ne venait pas lui pincer la poitrine si férocement à sa simple évocation. Et bientôt, ce n'était plus de l'anticipation qui pesait derrière ses côtes, mais une pointe de nostalgie en songeant à son meilleur ami. Le genre de pensée qu'elle ne s'autorisait à avoir que dans la solitude, n'ayant pas pour habitude de révéler ses faiblesses au grand jour, surtout pas lorsque cela concernait des personnes aussi importantes que lui. L'explication des objets trouvés dans sa salle de bain l'extirpa définitivement de ses songes alors qu'elle souriait franchement à l'évocation de ce qu'elle avait pu laisser chez lui. « Je vois, même si je reste persuadée qu'une partie du maquillage est à toi. » Pour le coup, elle le pensait sincèrement, malgré ce sourire qui ne daignait quitter ses lèvres. « Si ça se trouve, t'es pas mieux que Lindsey une fois démaquillé. » Là, c'était un vrai ton moqueur, laissant présager qu'aucune animosité ne risquait plus de s'établir dans les minutes à venir. Jekyll n'était pas infidèle, ce qui faisait d'elle une fille lambda et non une briseuse de ménage, et cette perspective dénoua les muscles de ses épaules alors que son visage retrouvait toutes ses couleurs.

La question qui suivit ses paroles paraissait anodine, un juste retour de flamme pour celle qui s'était osée aux indiscrétions en premier lieu, pourtant à la fine distance laissée entre eux avant de l'interroger, celle-ci semblait prendre des sens divers et variés. C'était peut-être le martini qui baignait son esprit qui la laissait se faire des idées, pourtant Sam ne parvenait à juger la question innocente, peu certaine que cela empêcherait le brun de dormir la nuit de savoir si oui ou non ils s'étaient rapprochés alors qu'elle était avec quelqu'un. Cela la ramenait donc à ses premières incertitudes, celles de sa présence même chez lui, de la nature de cette invitation, de sa présence en face d'elle alors qu'elle ne bougeait pas d'un poil en se contentant de le détailler. Elle avait l'impression de tenir entre ses doigts le détonateur d'une bombe à retardement, à se demander si elle prenait le risque de lui répondre, ou si elle se décidait à être raisonnable. Elle avait toujours été raisonnable, d'ailleurs. Ce n'était pas forcément le plus divertissant, et c'était une pensée insolente qui demeura dans son esprit alors qu'à l'observer comme ça, elle se souvenait des idées déplacées qui avaient pu traverser sson esprit dans la voiture. « En couple ? Pas du tout. J'irais jamais embrasser quelqu'un d'autre si j'étais en couple, déjà. Et sûrement pas danser comme on a pu le faire. » Parce que c'était déjà étrange de se souvenir de ce qui s'était passé dans l'amphithéâtre et en dehors pour ne pas en plus ajouter une éventuelle tromperie à l'équation. C'était cependant passé, tout ça, et les discussions avaient ensuite repris leur cours comme si aucun égarement n'avait été à noter durant la soirée. Pour Salomé qui ne se laissait que très rarement approcher, ce genre de moment était loin d'être innocent, pas assez tout du moins pour qu'elle parvienne à l'oublier comme elle avait pu le prétendre dans le couloir. Mais le sujet de ces réflexions silencieuses dérivait sans doute loin du champ de sa question. Parce qu'il s'agissait essentiellement de repenser à ces envies fugaces pour accepter qu'elles aient pu être réelles, au lieu de les ranger dans un coin de sa tête en jouant les ingénues. Cela ne faisait pas d'elle une fille aux moeurs déplorables, elle qui s'était souvent targuée de ne pas entrer dans la catégorie prude mais dans celle de difficile. A se demander finalement si elle était soudain devenue difficile avec lui, après cette heure de battement. « Et j'accepterais encore moins de venir dormir chez toi sans réfléchir, si j'étais en couple.  » Peut-être qu'elle aurait pu. Peut-être qu'elle aurait accepté en toute innocence, même si elle n'avait pas été célibataire. Mais pour cela, encore aurait-il fallu être certaine de sa volonté à le repousser s'il l'approchait un peu trop. Certaine de ne pas avoir envie de se perdre à nouveau contre ses lèvres, et de savoir rebrousser chemin si les choses dérapaient. Mais elle n'était vraiment pas certaine, Salomé, d'avoir la force de ne pas succomber, alors que les raisons de sa présence ici se faisaient plus évidentes, plus assumées, attendant sa réaction avec une pointe d'impertinence dans le regard.
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeSam 23 Juil 2016 - 20:13

i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



Echo. La relation sincère, celle qui portait bien des misères, mais celle qui était un calvaire. Le mutant avait conscience que sa relation avec la demoiselle n'était pas classique, et que cette dernière manquait sans aucun doute de faire hurler bien des individus, mais le jeune homme n'allait pas mentir : Echo était une amie. Cela était clair et simple, le débat ne pouvait porter plus loin. Le jeune homme ne présentait jamais cette amie, il écartait toujours son entourage de l'entreprise, par peur et par besoin de séparer sa vie et le mensonge qu'il devait prétendre être sa vie. La différence était légère, mais elle existait et le brun ne prendrait pas le risque de perdre cette nuance pour simplement s'amuser à se faire rencontre sa plus vieille amie d'enfance et la mission qu'était Salomé dans les yeux d'Echo. La demoiselle devait déjà être là, et ce n'était certainement pas la première fois, et alors, il l'imaginait jauger la brune qui lui faisait face, rire sans aucun doute suite à la question sur la relation de couple. L'amie d'enfance du brun était d'une nature capricieuse et il était fort désagréable pour elle d'aller contre son avis, et les plans culs d'un soir du brun, étaient dans la catégorie « je désapprouve » de son amie. Malheureusement, sa mission était cela, et sans aucun doute, qu'il appréciait cette dernière plus qu'il ne pourrait jamais l'avouer. Et ce plaisir, n'était pas celui du maquillage. Salomé ne s'excusa pas pour la question qui était pourtant une attaque, et cela le fit sourire d'imaginer la demoiselle se borner au point de ne pas reconnaître qu'elle s'était trompée. Elle opta donc pour l'humour, puisque ce dernier était le seul échappatoire pour ne pas porter à l'embrouille. L'ancien étudiant savait, que pour ne pas rendre la conversation trop dérangeante, il fallait faire abstraction de la question et rebondir dessus par la suite. Jekyll était devenu un expert dans le style et il n'en avait pas honte, et de cette façon : elle ne pourrait pas se résoudre au silence de manière virulente. « Bien évidemment, mes muscles c'est du contouring tu crois quoi. Le sport c'est pour les autres !  » Non, il ne voulait pas ressembler à l'ancienne princesse de l'Amérique, dont il ne comprenait pas le charme, mais qui semblait plaire au pays de la liberté… avant qu'elle ne tombe en disgrâce violente et qu'elle devienne un exemple de honte.

Le retournement de situation était évident, elle devait s'y attendre, et il n'allait pas mentir en disant qu'il était un opportuniste lorsqu'il savait que cela jouerait en sa faveur. La question du couple tomba donc dans l'autre sens, comme une pique pour venir replacer les pendules à l'heure. Le jeune homme observant la demoiselle en continuant de boire son verre d'eau en s'approchant avec un visage ne la quittant jamais, portant son regard dans ses yeux. La potentielle chasseuse évoqua finalement la danse, souvenir plutôt récent. Elle était celle, qui remettait cela sur le tapis, et nullement le brun n'était coupable de ce retour sur le moment partagé. « Pourquoi ? Tu trouvais cette danse indécente ? Des regrets ?  » Puisque si la demoiselle ne se posait pas encore ces questions, il forçait les choses. Cela ne voulait pas dire qu'elle était trop bête pour se poser la question, mais il avait l'espoir qu'elle réalise qu'elle n'était pas coupable, et qu'il s'agissait simplement d'une danse, rien de plus. Le jeune homme prononça bien évidemment ces interrogations de façon douce, ne voulant réellement la brusquer, même si la douceur était parfois une invitation à l'ardeur. La conversation sembla souffrir d'un énorme vide, par la tension qui régnait ou tout au contraire, une certaine paix qui œuvrait entre les deux âmes. Le psychologue écouta finalement la réflexion sur le fait qu'il fallait prendre le temps de réfléchir pour venir chez lui. Le jeune homme se déplaça vaguement pour déposer son verre sur la table basse et revenir vers Salomé, toujours sans quitter le regard de la brune. Le mutant réfléchissait, rapidement, mais il le devait. Il existait des portes de sorties, des choix, tous avec des conséquences différents dont le brun ne comptait pas s'ennuyer. Le premier choix, serait de tout arrêter, de lui dire de se barrer et cela serait typiquement le film américain moyen avec l'idée que tout était meilleur dans la vraie vie tellement les films étaient mauvais. La seconde option, était de ne rien faire, de se taire. La troisième option, était d'éliminer la réflexion, d'éliminer la suite fade et ennuyeuse des autres hypothèses qui viendraient bousculer le brun plus que nécessaire pour pas grand-chose. Jekyll se retrouva finalement à nouveau face à la demoiselle, hésitant à venir oser poser une main sur mademoiselle la prude. Il laissa planer un silence de quelques secondes avant de laisser échapper un rictus en coin. « Tu devrais vivre, et arrêter de réfléchir, my baby girl. » Et le jeune homme glissa ses mains sur les hanches de sa cadette en plaquant délicatement ses lèvres sur celle, qui l'avait dit : elle était là, après réflexion. Il était trop tard, pour venir l'accuser de tous les mots, il n'était pas le coupable idéal de cette soirée.







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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeLun 25 Juil 2016 - 21:24

Don't say a word while we dance with
the devil.
You brought a fire to a world so cold.

« Je m'arrange toujours pour ne pas avoir de regrets. » Un sourire en coin, conservant une part de mystère en ne s'étalant pas sur le sujet, parce qu'elle n'était pas dépourvue de regrets, Salomé, pas plus que les autres. Elle savait simplement les étouffer à la perfection. Gardant les yeux braqués dans les siens, comme à son habitude, la brune notait qu'il ne se détournait pas, qu'il ne cessait de soutenir son regard à la différence de bien des autres. C'était une qualité appréciable, du point de vue de la Callahan, ayant la fâcheuse manie de fixer tant et si bien ses interlocuteurs qu'un regard fuyant avait vite été catalogué parmi les marques de faiblesses. Elle observait, encore et toujours, cette faculté lui étant venue naturellement, appuyée par l'éducation qu'elle avait reçu de ses parents, par la formation qui s'y était accompagnée. C'était devenu naturel pour elle, de toujours regarder les gens droit dans les yeux, et elle ne pouvait qu'estimer ceux qui en faisaient de même. Elle n'avait pas décroché de ses iris, surtout pas lorsqu'il s'était approché et qu'elle avait recommencé à réfléchir à certaines choses. Elle prenait conscience des mots qu'elle prononçait alors que ceux-ci avaient déjà franchi ses lèvres, réflexions s'échappant de ses pensées et résonnant à ses oreilles au lieu de s'exprimer en silence. Elle énonçait des faits, tant pour répondre à la question de Jekyll que pour se mettre elle-même au point sur ce comportement qu'elle avait pu avoir, qui ne lui ressemblait pas vraiment. Parce qu'à trop se brider, avec les mois passés, peut-être que cela était devenu sa normalité. Que de ne laisser personne l'approcher finissait par devenir pesant, dans ces moments où les fêlures du coeur accentuait une solitude devenue assassine. A le voir s'approcher, l'évidence s'imposait à elle dans une parfaite limpidité, l'esprit plus clair, plus libre qu'un peu plus tôt dans la soirée. Alcool mis à part, Salomé était suffisamment réceptive aux signaux que lui envoyaient son corps pour se voir confrontée à l'envie de se rapprocher de lui à nouveau. Elle ne bougeait pas, pourtant, le laissant venir à elle sans réellement s'avancer sur ce qui s'ensuivrait, préférant s'évertuer à conserver son impassibilité inébranlable. La tension qui envahissait son épiderme rendait ce rapprochement d'autant plus ambigü qu'elle ne parvenait à cerner ce que Jekyll avait derrière la tête. Jusqu'à ce que les mots fassent mouche, une fois de plus, balayant ce calme apparent et ce visage figé, une once de soulagement émergeant timidement dans son esprit, sur ses traits pouvant sembler si froids, si indifférents. C'était peut-être ce qu'elle avait besoin d'entendre, à ce moment précis, et depuis qu'elle était sortie de chez elle. Depuis des jours, des semaines, à en oublier la lumière du jour et la douceur des nuits. Le monde ne s'était pas arrêté de tourner pour elle, tout avait continué alors qu'elle restait irrémédiablement bloquée au pied de cette résidence, sous cette fenêtre, à se rappeler la chute, à ressasser la douleur. Il n'y avait pas eu de temps mort à la souffrance, à la déchéance vers laquelle elle cheminait lentement. Aucun, sauf ce soir. Ses émotions avaient été retournées dans tous les sens, de l'amusement au désir, du désir à la colère, de la colère à l'accalmie, sans que la peine ne vienne s'inviter plus de quelques minutes, savamment balayée par tout ce qui avait pu lui tourner la tête depuis que Jekyll était venu la chercher. En cela sans doute pourrait-elle le remercier, un jour, lorsque le recul aurait été suffisant pour estimer la valeur de cette soirée, cet instant de légéreté au milieu du chaos de ses pensées.

En une seconde, ses mains étaient sur elle, ses lèvres sur les siennes, sans que cela n'ait plus rien à voir avec les baisers égarés par un sang chaud, pour des raisons inappropriées. L'attirance était indéniable, lorsque détachée de toute réflexion alarmante de sa conscience, et le baiser se poursuivit sur son initiative, alors qu'une main naturellement logée dans sa nuque approfondissait l'échange de manière plus langoureuse. Le coeur s'accélérait alors que la chaleur envahissait sa peau à mesure que les souffles se mêlaient et s'emmêlaient. Ne s'écartant qu'une seconde, pour lui souffler une ultime requête entre deux baisers. « Pas un mot à ce propos, à personne. » Les yeux réouverts, le regard se voulait ferme et se révélait pourtant empli de tentation, sans qu'aucune hésitation ne vienne s'interposer alors qu'elle achevait de succomber à ses charmes. Plongeant ses doigts dans ses cheveux encore humides en revenant l'embrasser sans davantage de paroles. S'assurant du silence de Jekyll à l'égard de cette soirée, de la tranquillité qu'elle retrouverait en foulant les couloirs de l'université sans que le regard des autres n'éveille des regrets, Sam se perdait contre ses lèvres avec une ardeur redoublée. Ses doigts finirent par se refermer sur son t-shirt, le tirant dans sa direction, reculant légèrement alors que son dos rencontrait le mur. Un frisson martela sa colonne vertébrale alors qu'elle l'attirait enfin contre elle, retrouvant son corps contre le sien, prisonnière de cette étreinte, du mur contre son dos, n'accentuant qu'un peu plus l'envie qui commençait à la tirailler. Détachée sentimentalement, laissant la part belle aux impulsions charnelles, ses doigts se glissérent sous le tissu, explorant son torse à l'aveugle, laissant de nouvelles sensations la gagner alors que les muscles se dessinaient sous la pulpe de ses doigts, balayant l'auto-dérision de Jekyll à ce propos. Avide d'en découvrir plus, les caresses se glissèrent le long de son ventre, poussées par des gestes de moins en moins incertains, de plus en plus aventureux. Des gestes qui n'avaient plus rien de déplacés, en sentant la chaleur de sa peau sous ses mains, guidés par un désir que les secondes achevaient de désinhiber.
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 3 Icon_minitimeMar 26 Juil 2016 - 0:29

i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



« Les regrets sont pourtant les porteurs d'une forme d'humanité. » Cacher des regrets, était une chose simple. Ne jamais ressentir ces derniers, était bien plus ardu que le reste. Le mutant restait persuadé qu'il était plus facile de mentir sur les regrets que d'assumer ses derniers. Quelle idée horrifique, que de reconnaître, qu'il était possible de toucher quelqu'un dans son orgueil, dans son entité psychique. Salomé était sans doute trop fière pour admettre cela, qu'elle pourrait réellement espérer des excuses. Quelqu'un avait-il déjà présenté ses excuses à la demoiselle de manière sincère ? Il était difficile d'en juger. L'esprit humain était tordu, profondément déroutant et en perte totale de crédibilité face à ses propres démons. Salomé n'était pas un cas particulier, mais le brun non plus. Jekyll contrôlait ses propres cauchemars, et donc par nécessité, sa peur de manière personnifiée. Le jeune homme pouvait mettre le doigt sur ce qu'il craignait, le rendre ridicule et enfin le vaincre, pour procéder à ce cercle de manière tristement répétitive pour ne pas se laisser tomber dans la peur, préférant sans doute tuer le temps de cette façon. Dans le fond, n'existait-il pas de plus belle peur qu'un regret ? La crainte de blesser, et de par la suite de regretter cela. Le regret était le reflet d'une remise en cause, de la capacité de l'humanité à sans cesse revenir mettre en jeu ses propres principes. Un jeu de roulette russe, qui nécessairement venait tuer, tôt ou tard. Les regrets, parfois étaient inutiles, et ne faisaient que rendre la situation plus délicate, ennuyeuse et plate que ne l'était. Tout le monde se moquait des regrets des nazis, pour ne citer qu'eux. Les regrets avaient une valeur particulière dans le regard de tout le monde, mais il était impossible de venir prétendre que ces derniers étaient vains. Le jeune homme voyait cela comme du bon, mais que parfois le bon avait des mauvais côtés. Salomé voulait enterrer ces derniers ou simplement se donner un air de femme forte. Jekyll était un mauvais moralisateur, il n'avait pas de talent particulier lorsqu'il était question de bonne ou de mauvaise conscience. Le choix de la demoiselle était calculée comme le serait celui d'une autre personne. Le mutant n'était pas la mère de la demoiselle, et encore moins son père étant donné la réputation glaciale de ce dernier : elle était libre de fuir les regrets, lui embrassait ces derniers, et par la suite, ils disparaissaient, comme une excuse de bonne conscience. La psyché humaine, cette passion qui valait bien des leçons.

Puis l'instant d'après, il abandonna la réflexion humaine pour se porter aux lèvres de la demoiselle. Il ne s'agissait pas d'une pulsion, elle le savait, et bien qu'il serait fort mal venu de la part du brun de s'en vanter : elle l'attendait. Prendre un risque, était toujours calculé et le début de soirée fut une douce preuve qu'elle était capable de se faire entendre et de se faire respecter lorsqu'un sujet, débat ou qu'une simple conversation se retournait contre elle. Salomé était une grande fille, et Jekyll l'était tout autant : bienvenu dans le monde des adultes consentants, qui eux n'avaient pour fidélité que de suivre des principes. Si monsieur Stevenson n'était pas un ami idéal, il pouvait se vanter d'être un amant agréable, et par dessus le marché : il ne viendrait jamais à la jeter comme un vulgaire bout de papier pour le simple plaisir de s'amuser avec la première connasse qui venait le séduire. Salomé était peut-être une fille de plus dans le regard de la principale intéressé, mais pour lui elle avait le mérite de prouver que l'ascension pouvait parfois se heurter à l'émotion. Ce baiser, qui vint se perdre, les mains qui venaient caresser des hanches sans outrepasser le tissu, non par pudeur, mais par langueur. Cette passion qui devenait plus forte, plus hargneuse et que la demoiselle vint briser pour une simple phrase, une affirmation, un avertissement et même une menace d'une certaine façon. Le jeune homme savait que la potentielle chasseuse ne plaisantait pas, et qu'il fallait donc, répondre positivement à sa requête. Le mutant savait tenir sa langue, bien plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. Sa réputation avait bien des tâches, mais toutes, ne révélaient qu'un brun de son identité. Il hocha la tête alors de manière sereine, ne la quittant pas du regard pour quelques secondes, de façon à lui dévorer le regard, d'apercevoir son âme tellement triste venir se combler dans un vide que Jek' ne pourrait éclaircir que durant quelques heures et rien de plus. La pudeur s'envola sous les mains baladeuse de la demoiselle, qui vint se montrer plus sensuelle et sauvage qu'il ne la croyait capable. L'image de la prude tombait. Venant épouser ses hanches, alors qu'elle se retrouvait dos au mur, entre lui et de la peinture neuve. Le brun se laissa bien vite emporter à son tour, découvrant la peau délicate de la prétendue humaine, caressant sa chair, se laissant bercer par son parfait, par ses mains douces sur son propre corps. La peau fine de la brune, ses formes voluptueuses et sa taille fine. Le jeune homme en vint rapidement à retirer son propre T-shirt, parce que si Jekyll allait faire du sport ce n'était pas pour se mater seul dans la glace. Néanmoins le jeune homme ne s'accorda pas de réflexion, une fois les lèvres séparées, il vint directement à faire un léger signe à la demoiselle « Lève les bras. » Jekyll n'était pas autoritaire, il n'était pas obsédé par le contrôle, mais oui, il avait une tendance à l'anti-patience dans ces cas là. Venant immédiatement se saisir du bas du haut de la demoiselle. Dans un geste passionnel, il vint saisir les cuisses de Salomé, crispant ses doigts sur le short de la demoiselle une première fois, pour mieux porter délicatement ces dernières. Les cuisses – musclées, cela avait tendance à malheureusement le convaincre qu'elle était passionnée de sport ou chasseuse – de la brune vinrent épouser les formes des hanches du mutant d'un geste vif, alors que le dos de Salomé, venait à nouveau épouser plus fermement le mur d'un geste brusque. Fougueusement, les lèvres du jeune homme vint plus amplement découvrir le cou de la demoiselle, recouvrant les épaules de son souffle et le haut de la poitrine de son regard qui vint pourtant promptement rejoindre celui de sa baby girl.




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