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  (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)

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Salomé Callahan
Salomé Callahan

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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Mai 2016 - 23:33

Don't say a word while we dance with
the devil.
You brought a fire to a world so cold.

Catwoman, wonderwoman, ce n'était pas tant le genre d'héroïnes auxquelles s'identifiait la Callahan, et ce fut un air caustique qui accueillit ces suggestions. « Tu serais surpris. » Teinté de mystère, le ton était sérieux, observant Jekyll s'approcher sans se démonter. Si les rumeurs pouvaient orienter les mieux renseignés, personne n'était en mesure ne serait-ce que d'affirmer l'affiliation des Callahans au mouvement anti-mutant. L'héritage familial se gardait précieusement, le mot ne se passait que de hunter à hunter, et la brune était bien loin de se douter que Jekyll en savait bien plus à son propos qu'elle ne se l'imaginait. A vrai dire, ç'avait toujours été la bonne compagnie, celui toujours là pour la dérider, pour l'aider à se concentrer, tant et si bien que jamais l'idée ne lui serait venue de remettre en question les bases mêmes de leur relation, tant celle-ci semblait simple. Pourtant, tous deux s'enlisaient dans les non-dits, du premier jour de leur rencontre préméditée pour sa part à lui, à cette soirée qui semblait toute destinée à signer l'aboutissement de son travail. Et la Callahan se laissait aller, en confiance avec le seul pour lequel elle avait accepté de mettre le pied en dehors de son appartement par une soirée aussi morose que celle-ci. Sûrement que si elle avait pu s'en douter à cet instant précis, elle lui aurait sauté à la gorge sans attendre une seconde de plus. Sans chercher à comprendre le motif, le but de toute cette manoeuvre qui avait pu le conduire à l'approcher en premier lieu, en oubliant les rires et la complicité, ces sourires qu'il dessinait sur ses lèvres sans avoir à fournir beaucoup d'efforts, en n'étant que lui, celui qui resterait à ses yeux la plus belle rencontre de ces années universitaires. Sans doute que le jour où elle l'apprendrait, ce serait cette soirée qui lui reviendrait en premier, signée comme un coup de poignard à cette crédulité dont elle faisait preuve en sa présence. Ce dernier soir à le voir en sa qualité d'étudiant, à mesurer l'importance qu'il avait pu prendre dans sa vie, la rendant presque nostalgique de son départ. Peut-être qu'il vaudrait mieux que la vérité ne se dessine jamais entre eux deux, que rien ne vienne rompre l'attachement qui continuerait à se bâtir, même lorsqu'il ne pourrait plus entrer dans les rêves de quiconque.

Récupérant la bouteille en le dévisageant d'un air interrogateur, la belle attendit sa traduction, comme à chaque fois, ne maîtrisant pas les langues comme lui, certainement pas celle-ci. Soupirant en levant les yeux au ciel avant de faire mine d'être démasquée, la brune ne le quitta pas du regard. « Non, bien sûr, je suis là pour tes beaux yeux. Je pensais que c'était évident. » Sourire hypocrite collé aux lèvres, la brune continua à l'observer en portant son regard au-dessus de son épaule, restant à sa place le temps de le laisser déambuler au milieu des sièges, reprenant une gorgée ça et là. Démasquant les regards en biais, les accueillant avec un sourire en coin, la brune secoua la tête avant de tout bonnement lui tourner le dos pour regagner l'estrade. En voilà un qui ne semblait pas douter de son charme, jamais. Peut-être qu'il aurait été bête de ne pas en profiter, les choses avaient l'air de bien fonctionner pour lui, et elle était prête à parier qu'il devait réussir à faire tomber n'importe qui avec ses regards sans équivoques et ses remarques salaces. En gravissant les marches deux à deux avant d'aller se poster derrière le bureau professoral, Salomé se délesta finalement de sa bouteille pour la déposer au sol avant de s'intéresser aux gadgets mis à disposition des conférenciers. Activant le micro, elle le tapota du bout des doigts en vérifiant machinalement qu'il était bien allumé, les enceintes disposées dans la salle commençant à grésiller doucement. Prenant lentement conscience que le sourire qui se dessinait sur ses lèvres était de moins en moins contrôlable, elle porta le micro à ses lèvres en fixant un regard inquisiteur sur Jekyll. « Stevenson, sous mon bureau, de suite. » Le ton était grave, s'éteignant en même temps que le micro sous ses doigts habiles,  haussant vaguement les épaules à l'égard de son parrain. « Faut croire que j'suis assez grande pour avoir entendu parler de certaines choses quand même. » Véridique ou bruit de couloir, peu importait, puisqu'il s'agissait là d'un éclaircissement plus que d'une moquerie. Continuant à explorer l'air de rien les rangées de câbles qui disparaissaient au coeur du pupitre, la brune ne se départissait pas de son air amusé, poursuivant d'un ton neutre sans se déconcentrer. « Donc pour le talent et la modestie, bien tenté, mais ce sera pour une prochaine fois. » Un coup d'oeil dans sa direction, haussant les sourcils avant de laisser s'échapper un rire, et la brune recommençait à magouiller la tablette incrustée dans le bois. « Merde, c'était pas aussi compliqué dans mes souvenirs. » Malmenant le clavier tactile en activant malgré elle une présentation powerpoint qui s'afficha sur le grand écran, la brune continua à pianoter en cherchant à connecter le wifi. S'emparant des icônes, répandant les lettres sur l'écran, son visage s'illumina aux premières notes crachées par les haut-parleurs. « C'est qui, le talent ? » Reprenant ses mots sans reporter son regard sur lui, la brune ajusta suffisamment le son pour qu'ils puissent en profiter sans que cela n'ameute les curieux, récupérant sa bouteille en se laissant porter par la musique, s'attardant quelques secondes de plus sur la tablette pour programmer un semblant de playlist, avant de tout bonnement se détacher du bureau, poser son sac, et replanter son regard sur Jekyll. « Pour ce type de danse, j'suis bien meilleure partenaire que tu ne le seras jamais. » Nulle allusion déplacée, cette fois, un éclat étincelant vrillant pourtant ses prunelles au souvenir de sa pique à ce propos, retournant la phrase à son avantage, détaillant ses réactions. « Sauf s'il te faut le regard brûlant de ton public sur toi, quand tu danses. » Levant les mains comme pour lui signifier qu'il avait les cartes en main, la brune se détourna nonchalemment, un sourire aux lèvres et de l'adrénaline plein les veines.
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeMer 11 Mai 2016 - 13:12

i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.



La vie était une surprise, un cadeau empoisonné, la pomme de blanche neige qui semblait mourir au fil des jours et massacrer la mascarade de la sincérité qui préfère user des mensonges pour préserver. Quelle belle vie de toujours se surprendre du petit détail, de la pluie, de la niaiserie, de la tendresse d'un baiser ou de la folie d'un couteau dans la poitrine. La surprise s'est éprise du danger, de la vie vicieuse et des saloperies de cette dernière. Dans son métier, le jeune homme ne pouvait pas se faire prendre de vitesse par la surprise, il fallait toujours se préparer, analyser et résoudre dans les meilleurs délais. Le jeune homme voulait bien croire que la bonté de la demoiselle et sa volonté de toujours surprendre l'autre, mais elle finirait par réaliser que tout cela n'était qu'une triste blague et ô combien la surprise était jouissive : elle était néfaste. Cela expliquait sans doute, pourquoi Jek' appréciait cette manie chez la demoiselle de toujours se révéler surprenante, parce qu'il associait l'effet néfaste de la surprise à la cadette – drôle de philosophie. Il était par contre difficile de comprendre l'affection de la brune pour le ténébreux, même si elle semblait reconnaître sans le vouloir qu'il avait des jolis yeux, chose assez vexante tant le jeune homme préférait à croire que son torse, sa gueule ou son cul étaient plus beaux que ses yeux. Le regard avait une place particulière dans le métier du jeune homme, mais en aucun cas il n'était de ces gens qui balançaient de manière clichée « tu as des beaux yeux », le jeune homme aimait un corps, et malheureusement des yeux bleus ou verts, cela ne changeait rien quand il embrassait quelqu'un. Le miroir de l'âme n'était qu'un accessoire pour analyser le vrai du faux, mais le gamin n'avait pas nécessairement besoin de cela pour comprendre autrui : il préférait analyser le corps tremblait, la peur d'un homme se rongeant les ongles ou la manie d'une demoiselle de se passer la main dans ses cheveux lorsqu'elle avait peur. Ce n'était sans doute pas pour son doux caractère que Callahan appréciait le jeune homme, ou alors elle aimait l'idée de se prendre des claques dans la tronche – chose qui était inévitable lorsqu'on voyait le petit côté insupportable de la gamine. Jek se disait non pas parfait, mais au-dessus des autres, et cela faisait une grande nuance dans sa manière de se comporter avec les autres : la perfection ennuie, la grandeur est hautaine.

Tandis qu'il se promenait dans les gradins, la demoiselle sembla prendre un malin plaisir à inverser les positions pour lui offrir une place de force en comparaison à celle du brun qui devait regarder la demoiselle depuis son ancienne place : celui d'acteur passif devant apprendre et fermer sa petite gueule pour espérer réussir son année. Le jeune homme observa les sièges, penchant le regard vers Salomé alors qu'elle commençait à jouer avec le micro, mais le jeune homme sembla plutôt perdre ses pensées vers le reste de la pièce : faisant revivre des souvenirs. Son premier jour, son premier examen, son dernier jour, son dernier examen et enfin sa dernière visite en tant qu'étudiant. Le jeune homme changeait de place, il n'était plus le silencieux, mais il serait celui qui aurait enfin une place dans la société sans devoir supporter les leçons de morale des autres. Le jeune homme n'avait sans doute pas apprécié d'écouter durant une année une gamine qui avait une année de plus que lui intervenir pour des tutorats et qui se croyait intelligente comme le pape. Le brun préférait donc s'imaginer, à la place de la connasse, et prendre un malin plaisir à se donner un autre titre : celui supérieur, mais celui qui enseigne avant tout. Brutalement, il sembla sortir de ses pensées en lui sortant une phrase qui le figea alors, haussant les sourcils avec un sourire en coin et le regard inquisiteur pour répondre à celui de Salomé. Le jeune homme continua à déambuler dans les gradins pour finalement descendre à nouveau vers l'estrade tandis que la jeune femme semblait profiter de sa place pour se vanter des bruits de couloir dont elle avait eu l'écho. Les rumeurs étaient drôles, les rumeurs avaient différentes valeurs, mais il fallait être assez intelligent pour distinguer deux choses : la pulsion et le ridicule. Une pulsion était un geste brusque, l'idée que Jek' aurait couchée avec un prof brutalement, passant sous ce fameux bureau pour réussir. Le ridicule, était de croire que le jeune homme serait de penser qu'un étudiant comme lui prendrait le risque de se faire virer pour une connerie de ce genre, d'autant quand il n'avait nullement besoin de passer sous le bureau pour réussir. Que fallait-il croire ? Jek ne donnait pas la réponse, cela serait moins intéressant. « Je vais te laisser imaginer le pire du meilleur. » Jek' n'était pas un amateur de la vie de couple, ce n'était pas un secret et il ne prétendait pas être le futur parfait mari, au contraire, il savait qu'il n'aurait jamais ce malheur que de connaître la vie plate et monotone du mariage.

Salomé sembla se perdre dans son ivresse, jouant dangereusement en sachant que si elle était prise : elle se ferait virer. Le brun était diplomé, il n'avait rien à perdre sauf un élan de réputation, le reste n'était plus très important pour lui : cette fac n'était qu'un ancrage de plus ou de moins, il pourrait en trouver un autre. La musique sembla finalement se lancer, le brun observant la jeune femme avec les mains dans ses poches, l'observant jouer, sans réaliser où elle mettait les pieds. Salomé était intelligente, mais elle était une sentimentale, et cela finirait par la perdre – bonjour cliché de la demoiselle en détresse. Le brun écouta la question avec un sourire carnassier. « Le hasard. » Lui dire qu'elle était talentueuse ? Jamais sans une bonne raison. La brune commença à bouger au rythme de la musique en défiant le nouveau diplômé sans honte. Il soupira alors, se dirigeant vers l'estrade avec son calme habituel.  « Tu es mon public, tu baves plus que les autres. » Il fallait bien se moquer un peu, sinon cela perdait de son charme. Le psychologue arriva finalement à côté de Callahan, sans s'arrêter, attrapant sa main sans la quitter des yeux, reculant pour parvenir au centre de l'estrade – il serait dommage de renverser la bouteille ou de fracasser le crâne contre le sol. Le psychologue redressa sa main pour faire tourner la demoiselle une première fois sur elle même, puis une seconde fois en accélérant le rythme tout en finesse, et brutalement il vint à la faire tournoyer une dernière fois, la tirant vers lui pour plaquer le dos de la demoiselle contre son torse en venant glisser sa main sur le ventre de la cadette. Il n'y avait rien de sexuel, pas purement en tout cas : aucun mouvement de bassin, une raideur désirée pour ne surtout pas se prendre une baffe de la part de la demoiselle. Une tension, peut-être, mais nullement une agression du corps de la demoiselle ou de son intégrité – enfin pas trop. « Pas si coincée que ça, finalement. »




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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Mai 2016 - 0:44

Don't say a word while we dance with
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You brought a fire to a world so cold.

« Si tu crois que t'auras un jour le loisir de me voir baver devant toi, tu te surestimes Stevenson. » Baver, et puis quoi encore. Ce n'était pas parce qu'il n'était pas désagréable à regarder qu'elle risquait de se pâmer devant lui. D'ailleurs, ç'aurait déjà été le cas en deux ans, si ça avait dû se produire. « T'es un peu en dehors de ta catégorie, là. » Le toisant de haut en bas, s'arrêtant avec insistance sur ce simple t-shirt sur lequel elle avait déjà fait une remarque dans son appartement, avant de laisser un sourire railleur monter au coin de ses lèvres. S'il fallait piquer, elle piquerait. Sa confiance en elle était encore bien suffisamment importante pour qu'elle ne s'abaisse jamais devant Jekyll, préférant se placer sur un même pied d'égalité depuis que celui-ci n'était définitivement plus son aîné en terme de parrainage. Elle n'avait plus rien à lui prouver, il n'avait plus rien à attendre d'elle. Sûrement que son estime aurait toujours une certaine forme d'importance aux yeux de la brune, mais uniquement en ce qui concernait ses prouesses académiques. Rien de plus, rien de moins. Le laissant capturer sa main, la belle chemina jusqu'à lui en ne cessant de garder l'échine bien droite, le menton levé, l'alcool étant loin d'emmêler ses pas qui même chaussés de talons se trouvaient savamment maîtrisés.

La salle tourbillonnait autour d'elle à mesure que ses pas s'animaient, dictés par l'agile Jekyll qui menait la danse avec aisance. Les lumières, pour un instant, n'étaient plus que de longues traînées d'argent qui trouvaient leur écho dans ses prunelles malicieuses, une autre dimension rencontrant son esprit alcoolisé durant quelques secondes, jusqu'à l'arrêt brutal contre la cage thoracique de Jekyll. Sa vue mit quelques instants à se stabiliser, son équilibre sauvé de justesse par ce point de chute improvisé, immobilisée par l'emprise ferme de l'ancien étudiant. Ce ne fut que lorsque son ventre se contracta de surprise sous le passage de sa main que la pièce se figea brusquement, la sortant de cette transe imposée par la musique et par ces pirouettes vertigineuses. Sa paume vint à son tour couvrir celle de l'homme, comme pour l'inciter à rester bien en place et à ne surtout pas aller se promener ailleurs. Pourtant, le geste n'était là que pour la forme, pour s'accrocher à quelque chose aussi puisqu'il allait bien falloir reprendre les choses en main à son tour si elle voulait se montrer à la hauteur de ses fanfaronnades précédentes. Durant ces quelques secondes de flottement, la brune ne put s'empêcher de remarquer que Jekyll semblait plus précautionneux dans ses déhanchés que lorsqu'une myriade de regards curieux était braquée sur eux. Elle en avait fait les frais à des tas de reprises, sachant par le fait Jekyll excellent danseur, et incorrigible séducteur. Cette manière de se figer dans son dos la faisait doucement sourire, l'imaginant qui anticipait la prochaine réplique réprobatrice ou l'éventuel geste qui viendrait lui briser un doigt au passage. Appuyant légèrement sa nuque contre son épaule en inclinant la tête en arrière, juste suffisamment pour lui adresser un regard en biais, Salomé arqua un sourcil à ses mots non sans remarquer à quel point l'homme conservait certaines manières à son égard. « T'as raison. C'est plutôt toi qui l'es, non ? Je t'ai connu moins mesuré. » Rebondissant sur cette remarque en s'adressant à lui d'un ton mi-surpris, mi-moqueur, avant de l'observer une seconde de plus sans parvenir à camoufler le fin plaisir qu'elle pouvait prendre à retourner sa pique à son encontre. « Faut croire que t'as bien retenu la leçon. » Parce qu'il avait été clair dès les premières soirées que les danses pourraient être endiablées sans franchir les limites décemment posées par la brune, replaçant les mains baladeuses au creux de ses hanches, renversant d'une main les visages lorsque le regard s'aventurait un peu trop au Sud. Élevant sa seconde main pour lui tapoter la joue d'un geste gratifiant - elle savait à quel point il devait adorer ça - un sourire faussement satisfait aux lèvres, et la brune se retournait, sans libérer son visage pour autant. S'approchant dangereusement avant de totalement se désintéresser de son joli minois pour arborer un air purement narquois, laissant quelques mots tomber près de son oreille. « Ou bien tu t'es bloqué des vertèbres ? Tu peux le dire, si t'es vraiment trop rouillé pour assurer un déhanché convenable. » A cet instant précis, elle se savait par conséquent provocatrice, à laisser ses doigts courir après un feu qu'elle ne maîtriserait pas, bien consciente de s'employer à allumer les flammes là où elle ne serait pas prête à faire face. Peut-être bien que c'était parce qu'il s'agissait de Jekyll, que c'était un peu dangereux mais que ce jeu là l'amusait suffisamment pour ce soir, pour lui faire oublier le désespoir et les pensées qui dès le lendemain s'affoleraient de nouveau après toute autre chose. Se reculant légèrement en reposant ses yeux dans les siens, les notes latines emplissaient ses oreilles et achevaient de griser son esprit. « Si tu t'es assez échauffé, mon vieux, on peut y aller. » Regard défiant, doigts plus fermement entremêlés, la seconde main vint se loger sur son épaule alors qu'elle s'aventurait à engager une danse plus rapprochée, rompant la distance entre leurs deux corps de manière toujours raisonnable, dégageant ses mèches brunes d'un vague mouvement de tête alors que la musique roulait sous sa peau et animait ses pas.
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Mai 2016 - 17:34

i don't kiss and tell
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Boire la fumée, inspirée l'alcool, transpirer la boisson et laisser son corps s'immatriculer dans l'herbe. Ces catastrophes, dont le gamin fut toujours témoin, parfois un spectateur, mais il ne fut jamais acteur. Faire boire quelqu'un guidait vers le sommeil et ce sommeil endiablé était le terrain de jeu du diplômé. Il y avait bien des façons, selon autrui, de découvrir l'autre : la parole, les rendez-vous et toutes ces conneries de sociabilisation dont le monde aimait se vanter. Jek'ntrait dans les rêves, il ne discutait pas, il se contentait d'abuser de l'inconscient des gens. Alors, plutôt que se donner la peine de coucher avec des laidrons, il préférait forcer le sommeil de ces derniers, chose plutôt rare d'ailleurs. Les soirées étaient un drôle d'univers, une façon de fuir la vie et pourtant de plonger dedans, de supporter la douleur de cette dernière, et cela ne s'achevait que lorsque la dernière goutte d'alcool quittait le verre pour mieux s'écouler dans la gorge et venir nourrir le corps désespéré des cadavres à venir. Salomé n'était pas ivre, loin de là, cette dernière avait encore son répondant et assez de charismes pour être piquante. Il faudrait encore quelques verres, et l'alcool monterait, et la magie de la fatigue ferait le reste. Le profit, cela menait sa vie, son existence et toute sa condescendance, son attitude qui ne dévoilait jamais son implication émotionnelle. Cela semblait plus facile, mais tout aussi plus minable, de faire boire une amie que de simplement la droguer d'une simple piqûre – et son nom de famille laissait supposer que la demoiselle n'était pas totalement dupe, mais cela était une tout autre histoire. Planter une aiguille dans son cou, voler son passé, usurper ses souvenirs et tordre ces derniers, marquer ses rêves et venir établir une connexion avec la demoiselle sans que cette dernière ne puisse réellement le réaliser. Boire la vérité, inspirer des mensonges pour mieux recracher ces derniers au visage des individus.


Cette proximité pacifiste, tandis que Salomé vint placer sa main par dessus celle du jeune diplômé, déclenchant un rictus en coin tout en accentuant un redressement de regard au ciel pour profiter de l'absence de regard de la demoiselle. Le corps droit du brun laissait à Salomé le plaisir de réagir, de s'énerver alors que la pièce devint silencieuse, ne laissant place qu'aux deux respirations et des regards qui ne pouvaient se croiser. Jek' sentait le parfum de la demoiselle, et sa force de caractère au creux de sa main qui épousait celle du brun. La danse était un des cours que l'entreprise avait dispensée à Jek', parce qu'il avait été étudié pour ça : plaire. Le gamin savait exactement que tous ses petits manèges étaient des habitudes, une éducation, inculquée par les autres qui désignaient désormais sa personnalité. Ce fut l'étudiante qui brisa ce silence en premier, déclenchant immédiatement un sourire en coin en observant le regard de la demoiselle, la défiance dans son regard. Salomé avait confiance en elle, trop, et cela finirait par lui jouer des tours. La brune était persuadée de savoir qui était le jeune homme, comment il agissait et pourquoi et elle avait raison : ce n'était pas une fausse image, il s'agissait de Jek', mais visiblement elle ne réalisait pas que ce numéro était digne des meilleurs cirques, d'une superbe mascarade et des plus dramatiques carnages. La brune vint pourtant insister sur la « leçon », dont le jeune était censé être la victime, mais cela lui arracha un légèrement soupir sarcastique.  « C'est mes leçons, que tu adores baby girl. » Le jeune homme encaissa par la suite la petite tape de Callahan en rechignant d'un léger son crisper tinté d'humour. La relation marchait de cette façon, et il n'était pas question de changer cette dernière – ou presque.


Callahan continua son jeu, son répondant et ses petites piques qui allaient nécessairement éveiller l'égo mal placé de Stevenson. Elle savait où frapper, elle savait pourtant qu'il n'allait pas s'énerver ni même sortir de ses habitudes : la réponse par les gestes était la seule véritable réponse qui ferait sans aucun doute taire la demoiselle. Le gamin se contenta d'hausser les sourcils lorsqu'il croisa à nouveaux les yeux de la demoiselle, venant alors se rapprocher de lui avec cette confiance. Salomé pouvait se vanter d'avoir un petit caractère, mais pour danser, il avait certainement plus de confiance qu'elle ne pourrait jamais en avoir – ne jamais faire confiance à un homme sachant danser. Le brun adopta un petit sourire moqueur et adoptant un air mimant la perte dans les pensées. « J'ai dansé plus de valse que n'importe quel blaireau tu as fréquenté. J'ai assisté à plus de ballet que n'importe quel puceau avec qui tu as dansé. » Enroulant son bras autour de sa partenaire, il vint placer sa première main sur l'omoplate de cette dernière. La proximité était déjà là, donc de toute façon, inutile de nier la complicité. Le brun leva vaguement le regard, retenant le rythme, durant pas moins de 15 secondes il écouta la musique en prenant soin de rester aussi fébrile qu'il l'était depuis le début. « Et sans doute que tu as brisé plus de mains que je ne le ferais dans ma vie. » Esquissant un sourire pour finalement se laisser porter par la musique, d'un pas en avant, pour immédiatement pencher son corps en avant pour contraindre la demoiselle à pencher son dos pour suivre parfaitement les courbes du danseur. Accentuant le moment, sans quitter le regard de la demoiselle – non pas sa poitrine – en gardant ce même regard : trop de confiance chez l'un autant que chez l'autre. Remontant la demoiselle, effectuant un pas rapide vers la droite, le second pas dans la même direction se plaça entre les pieds de sa partenaire, tournant par la suite brusquement sa poitrine pour relâcher toute pression sur le corps de la demoiselle et la faire tourner à nouveau une première fois en croisant à nouveau ses yeux noisette. « Tu joues avec la mauvaise personne baby girl. » Sourire narquois au bord des lèvres. Si la demoiselle avait l'habitude des abrutis qui pensaient à la sauter avant tout : mauvais choix. Le brun fit à nouveau tourner la demoiselle pour la rapporter contre son torse, ne lui laissant pas le temps de répondre ni même de se plaindre, il vint saisir la cuisse droite de Callahan pour porter cette dernière, venant plier sa jambe contre ses hanches tandis que l'autre main du brun venait se glisser dans le bas du dos pour la maintenir les deux pieds hors du sol. « Tes jambes, enroulent les autours de ma taille sinon, tu vas tomber. » Le brun la laissa faire – en sachant qu'elle tomberait sincèrement si elle se refusait à l'écouter. Venant alors abandonner la hanche de la demoiselle pour glisser sa deuxième main dans le bas du dos de la brune, venant positionner le corps de l'étudiante presque à l'horizontale de Jek' – oui, s'il lâchait elle tombait comme de la merde.





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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeSam 28 Mai 2016 - 18:50

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You brought a fire to a world so cold.

Levant les yeux au ciel alors qu'il parlait de ces leçons qu'elle aimait tant, la brune ne réprima pas le rictus qui étira ses lèvres alors qu'il s'exprimait à propos de son entourage, tout en douceur, à la Jekyll, en somme. « C'est beau de parler, tu sais. » Un air faussement las dans le regard, avant de sourire de plus belle d'un air sarcastique. Après tout, que savait-il des qualités de ses ex la matière, en quoi se permettait-il de se placer au-dessus de cette manière ? Même si la suite lui apprendrait qu'il n'avait pas tort en ce qui concernait la danse, la brune se contentait de son air sceptique pour l'instant. Jusqu'à ce qu'il n'aborde ces phalanges brisées par ces soins, la laissant pensive, se perdant dans ses yeux tandis que la véritable Salomé émergeait un peu plus encore des pensées vaporeuses laissées par le martini. Et en une seconde, son sourire entendu s'était dissipé, laissant place à la concentration qu'avait laissé l'alcool dans son sillage. Elle dansait, entièrement animée par ce que les notes dictaient à son corps, oubliant rapidement la technique qu'elle laissait le soin à Jekyll d'entretenir. Surprise par le premier mouvement, son regard restait pourtant farouchement ancré au sien, même lorsque sa main se resserra sur son épaule en appréhendant une perte d'équilibre qui ne viendrait pas. Savamment maîtrisés, chaque geste la ravissait plus que le précédent, exacerbant cet enthousiasme qui commençait à transparaître dans ses iris. Les pas s'emmêlaient agilement avec les siens, Salomé en oubliant un instant de mener pour simplement se laisser porter, aérienne dans les bras de Jekyll, tournoyant entre ses mains avant de sentir son regard happer le sien, la contraignant à reprendre ses esprits le temps de le soutenir ardemment, sans ciller un instant face à la mise en garde. L'heure n'était plus aux avertissements, semblait-il, s'alignant sur ses regards défiants en y puisant un peu plus encore d'insolence. Tournant une seconde fois avant de lui revenir brusquement en plaquant une main sur son torse, le souffle court et les sourcils s'arquant en sentant sa main sur sa cuisse, elle le laissa faire non sans froncer les sourcils à ses paroles. T'es sérieux ? Les mots criés par son expression, moins adressés à cette initiative qui la prenait de court qu'à cette remarque formulée en faux conseil, la brune n'ayant d'autre choix que de s'exécuter. Enrouler ses jambes autour de sa taille ne faisait clairement pas partie de ses plans du soir, de ses plans tout court d'ailleurs. Elle ne l'aurait fait que pour l'entraîner au sol avec elle avant de reprendre le dessus durant un combat au corps à corps, parce qu'il fallait avouer que c'était là la danse qu'elle maîtrisait le mieux, user de son corps pour prendre l'ascendant sur ses adversaires, on le lui avait enseigné toute sa vie. Ignorer les hurlements de ses muscles tendus lorsqu'elle se perdait dans la lutte, affiner la technique et calculer les moindres pas, les moindres gestes, dictés par ce besoin viscéral de se placer en dominante, de ne jamais se laisser avoir. De ne jamais tomber face à l'ennemi, dans une adversité sans pareille. Jeu certainement bien moins sensuel que ces pas de danse dans lesquels Jekyll excellait, comme s'ils lui avaient été enseigné avec autant de rigueur que l'art du combat à la brune. Et si elle se savait d'avance lésée sur ce terrain qui n'était pas le sien, elle n'en demeurait pas moins compétitrice, avec ce besoin impérieux de ne pas se démonter.

Glissant sa seconde jambe autour de son bassin en abandonnant la surprise qui avait fugacement traversé ses traits, la brune n'eut pas le temps d'exprimer la moindre réplique que déjà Jekyll reprenait les rennes. Libérant son dos de la tension qui l'avait un instant crispé, elle s'abandonna à la confiance, s'inclinant sous les mains habiles du jeune homme, avant de contracter ses abdominaux pour remonter d'elle même, avant qu'il ne décide lui même gracieusement de le faire. S'abandonner quelques secondes pour rattraper le contrôle du bout des doigts, in extremis. Une main glissa dans sa nuque pour y trouver un point d'appui, ses mèches brunes s'emmêlant devant ses yeux dans le mouvement qui la redressa face à lui, son visage certainement bien trop proche pour ne pas la perturber une fraction de seconde. Il y eut un instant de flottement, où la musique s'alanguit à ses oreilles. Le morceau changeant dans un moment de répit qui lui laissa le loisir de libérer ce sourire qui montait au coin de ses lèvres et de laisser un rire s'échapper, rompant cette proximité redevenue indécente à ses yeux. « Ok, ça va, tu t'en sors pas trop mal. » La lèvre inférieure mordue pour ravaler son sourire, prononçant les mots comme si ceux-ci lui écorchaient la langue. Une première jambe délia l'étreinte, la seconde prenant davantage de temps à se glisser le long de sa cuisse, son pied le long de son mollet, jusqu'à retrouver la stabilité du sol sans que son regard ne se défasse du sien une seconde. Parce que le jeu avait repris de plus belle, dès le nouveau tempo égrené dans les enceintes de l'amphithéâtre. « Et puis, je croyais que t'étais la meilleure personne pour ce genre de jeu, hm ? » Référence à cette réflexion qu'il lui avait lancée précédemment, se désignant comme la mauvaise personne avec qui jouer. Nulle précision quant au jeu en question, qu'il s'agisse de la danse ou de cette séduction qui lui collait à la peau, et à laquelle la brune s'était révélée insensible au milieu de la foule qui tombait en pamoison sur son passage. A l'évidence, elle n'avait pas son tableau de chasse, ni même son expérience dans ce domaine, mais la brune ne doutait pas pour autant de ses charmes, les maniant à sa guise et avec parcimonie, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir une certaine confiance en elle en la matière. Son regard ne se détachait pas, trop fier pour s'abaisser face au grand brun, trop amusé pour prendre le risque d'abandonner cette euphorie qui la gagnait doucement. Innocemment, ses doigts s'étaient perdus à la racine de ses cheveux, caresse éphémère venant parcourir la ligne de son cou avant de retrouver son épaule. Il y avait quelque chose, son souffle légèrement affolé par l'adrénaline qui pulsait dans ses veines, son cœur qui battait plus vite que d'ordinaire, ce corps qui réagissait sans doute à cette danse qu'elle ne contrôlait pas. Glissant sa paume le long de son bras pour venir entremêler ses doigts aux siens, la seconde main s'empara de celle de Jek pour venir la positionner dans le bas de son dos, fermement, pour l'engager à accompagner les mouvements qu'elle initierait. Non sans jouer de l'instant également pour soutenir son regard un peu plus encore. « J'ai pas dit mon dernier mot. J'apprends vite. T'as qu'à me montrer ce que tu sais faire. » Nul doute qu'après deux années de tutorat, l'homme saurait pour sûr qu'aucun mensonge ne se cachait derrière ces mots. La provocation, bien moins innocente, semblait cependant attachée au tempérament de l'indomptable Callahan, qui déjà se laissait porter par une musique qui ne s'exprimerait pas dans la pudeur. Les hanches et les jambes s'animaient sans retenue, tenant le rythme de la musique sans s'essouffler, attendant la suite, le laissant diriger sans cesser de s'affirmer pour autant, n'en témoignaient que trop ces prunelles flamboyantes qui  trouvaient leur écho dans celles de Jekyll. Le rythme enflammait ses veines et sillonnait son épiderme avec un peu plus de ferveur encore, étirant le coin de ses lèvres alors qu'elle y allait de ses propres initiatives, téméraire dans sa curiosité, insaisissable dans les mains de son partenaire, s'éloignant avec légèreté dès que le contact se faisait trop pressant, sans jamais se détacher définitivement pour autant.
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeLun 30 Mai 2016 - 20:51

i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.


« Plus tu parleras, et moins tu laisseras la place aux questions. Mener une danse ou une conversation demande du talent, ce n'est nullement comparable à ta facilité de malmener les rêves ». Cela lui fut dit, trop souvent, en boucle, ces putains de mots, perpétuellement l'enfoncer dans une médiocrité dans laquelle il n'était jamais tombé. Les plus doués, les meilleurs, ceux qui pouvaient renier toute forme de valeurs, étaient devenus les programmes grandioses, les autres furent défaillants et rien de plus. Le nouveau psychologue fut formé à plaire, un entraînement personnel accentuant la formation globale des membres de l'entreprise. En aucun cas, il ne fut favorisé, et il avait dessiné sa propre voie tout en suivant les dictâtes d'une entreprise qui avait basé sa richesse sur quelques cas, sur des réussites, de grandes réussites qui avaient poussé la machine à se poursuivre. Le brun n'était qu'une branche, rien de plus, un pion qui n'avait rien à sauver, rien à promettre ni même un sourire plus agréable que les autres. La danse était une des leçons particulières dont le jeune homme fut la cible, parce que sa mutation demandait une formation dans la délicatesse et non pas dans les armes. Salomé était une cible type, une hunter, une fille de l'âge de Jek' qui avait sans doute autant de gueule que le laissait supposer son nom de famille. Il était vrai, qu'elle était le sujet type, ce fameux sujet type dont le gamin était le détracteur : Jekyll volait principalement les souvenirs et se nourrissait des peurs des membres les plus accessibles des familles et Salomé s'était présentée de cette façon. Sans aucun doute que si elle le savait, elle serait froissée et prouverait qu'elle n'avait rien de la plus fragile de l'équipe. L'entreprise avait des sources, mais Jek' était celui qui devait non seulement obtenir des informations, mais parvenir à faire grandir les sombres dossiers de l'entreprise, ces informations qui faisaient la différence entre les victimes et les maîtres chanteurs. Le brun avait été envoyé pour fournir des informations, creuser la tombe d'une famille dont il ne connaissait que le nom en passant par la demoiselle, et pourtant, le psychologue en était foncièrement incapable. Par droiture ? Absolument ? Par attachement ? Oui, fort heureusement, et non pas malheureusement. La nuance entre ce qui devait être fait et ce qu'il voulait faire était claire, les conséquences de l'échec n'étaient pas troubles, au contraire.  Peut-être que douter, qu'éprouver des remords était une marque de faiblesse, le brun voyait cela plutôt comme la force de réflexion d'un être vivant. Le brun savait que donc, il fallait, que parler était une belle chose, et qu'il était beau lorsqu'il parlait presque plus que lorsqu'il se taisait. Salomé n'aimait pas le silence, cela se voyait, et pourtant elle semblait se destiner à embrasser plus souvent un verre de martini qu'une simple joue. Il parlait, elle ne parlait pas, et cela suffisait à faire la distinction entre ce qu'elle était et ce qu'elle voulait montrer au monde.


Sans doute que la danse était mal venue, qu'il aurait mieux fait de se faire passer pour un abruti, incapable de danser, de faire quelques pas et de se la jouer simplement en trop modeste qui n'était qu'un beau parleur. Le jeune homme avait toujours une réponse face à ses compétences : son apprentissage rapide ? Il avait une mémoire auditive qu'il ne parvenait pas à expliquer. Son absence de contact avec ses parents ? Son père était scientifique, le docteur Stevenson, et il n'a jamais connu sa mère et son père était mort d'un AVC il y a seulement quelques années, juste avant son entrée en faculté comme de par hasard. Son talent pour la danse ? Son père était un passionné de musique et il avait dispensé à son enfant des cours.  Jekyll avait une vie, manuscrite, des papiers en règle et l'histoire de l'adoption par le médecin était légalement véritable, et les services sociaux avaient toujours fermé les yeux de par la confiance aveugle envers un médecin. Les détails semblaient loin, et rien ne fut jamais expliqué au gosse, mais simplement l'histoire qu'il devait raconter aux autres pour persuader son entourage, tout autant qu'il devait se la répéter pour croire en ses propres mensonges tout en faisant la distinction entre la réalité et le mirage de son identité. Jek' était ce garçon, inventé, mais il était cet individu et cela ne pouvait que le réjouir de par sa capacité à garder un libre arbitre sur sa vie. La curiosité se taisait, le joli sourire du gosse parvenait à occulter les questions idiotes. Salomé ne posait pas ces questions, peut-être parce qu'elle y croyait, ou qu'au contraire elle réalisait qui était Jekyll au fond, difficile à dire. Le brun orna son visage d'un rictus à sa remarque sur le « pas trop mal », l'orgueil de Jek' ne fut en aucun cas touché puisqu'il connaissait ses talents pour la manipulation physique et la danse entrait dans cette catégorie. La brune en profita pour se détacher, lentement, profitant du moment pour venir jouer avec les nerfs du brun. Elle avait des jolies jambes, il ne pouvait pas dire le contraire tandis qu'il déplaçait son regard vers ces dernières pour une fraction de seconde. La seconde affirmation le fit sourire, haussant les sourcils face aux notations de la demoiselle, et à cette ambiguïté qui se lisait dans la conversation. « En effet, tu joues avec la mauvaise personne, puisque tu es bien en dessous de mon niveau de jeu. Je sais que tu es mauvaise perdante, je te préserve, j'adore te préserver de trop de trucs. » Salomé devrait se méfier : son ego finirait par lui jouer un mauvais tour.

La brune jouait avec la sensualité, du bout de ses doigts, s'amusant avec les corps sans réaliser deux choses : elle jouait avec sa douceur face à Jek', et en second, elle avait de l'alcool dans le sang et viendrait à regretter son petit jeu tôt ou tard. Ce n'était pas désagréable, observer l'inaccessible venir lui-même demander à se faire saisir – cela était une image plutôt réaliste tant la demoiselle semblait s'affirmer comme un symbole du girl power qu'aucun homme ne pouvait atteindre. Elle vint entremêler ses doigts à ceux du diplômé et guider l'autre main dans le bas dos de la demoiselle sans jamais l'inviter à descendre plus bas – rappel à l'ordre pas très subtile étant donné son petit caractère du moment. Des mouvements plus proches, alors que le jeune homme s'était accentué – un peu – à n'investir ses gestes que dans une certaine distance pour préserver le semblant de neutralité du moment. Cela tournait court, plus les mouvements s'accentuaient, plus la demoiselle se reculait face aux approches du nouvel actif dans la vie. Cela paraissait ironique de l'observer jouer, mais toujours en fixant une limite, pourtant en reprenant le risque de se rapprocher. « Tu es sûre de ce que tu veux apprendre avec moi ?  » La plaquant brutalement contre son torse sur une dernière note tandis que sa voix se voulait plus provocatrice et sensuelle. Observant la demoiselle d'un air assuré, tandis que cela vint se briser contre le son de la porte de l'amphithéâtre qui vint brutalement s'ouvrir avec une voix masculine ornant de la question la plus idiote du monde « qui est là », avec quelques bruits de pas venant argumenter le tout. Jek lâcha immédiatement la brune, ne prêtant même plus attention à la demoiselle, se dirigeant rapidement vers la bouteille et la veste. « Tu coupes la lumière, on s'en va sauf si mademoiselle Callahan souhaite un blâme. »


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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeVen 3 Juin 2016 - 22:06

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Elle s'employait à libérer chaque mouvement, à s'imposer dans le duo pour ne pas laisser les dires de Jekyll s'imprégner de véracité. Mauvaise perdante, l'homme l'avait sûrement rapidement cernée, ainsi savait-il sans doute qu'elle ne répondait à la provocation que par davantage de provocation, que la désigner comme inférieure n'aiderait pas à l'apaiser. Un dernier mouvement et de nouveau cette manière de la ramener à lui sans qu'elle ne l'ait anticipé, les mots ajoutant une toute autre dimension à ce rapprochement soudain, la laissant un instant interdite. Sans ne jamais, jamais détourner le regard, le contemplant sans ciller, malgré ses nerfs troublés par l'insinuation du diplômé. Un air charmeur avait pris naissance sur ses traits naturellement, puisant dans le ton donné par Jek pour s'éveiller, après des mois à ne plus user de la séduction que pour obtenir quelques verres sans payer. Elle en était encore à le détailler, encore à se demander pourquoi au juste elle n'aurait pas le droit d'en profiter elle-aussi, au lieu de lui rire au nez comme elle l'aurait fait en temps normal, lorsque la porte s'ouvrit à l'autre bout de la salle. Un sursaut l'éloigna de Jekyll, alors qu'aux consignes du jeune homme se mêlaient déjà les initiatives de la brune, parcourant avec rapidité les quelques mètres qui la séparaient de l'interrupteur, plongeant l'amphithéâtre dans une noirceur d'encre avant que le supposé vigile n'ait pu s'enfoncer davantage dans la salle. Se concentrant pour ne pas perdre de temps, la brune s'avança vers le bureau en suivant le point rouge qui clignotait sous la tablette, la laissant continuer à diffuser les morceaux programmés pour étouffer le bruit de leurs pas. Récupérant d'une main veste, sac et portable avant de s'éloigner le plus prestement possible, loin de toute source faiblement lumineuse, à l'adrénaline se mêlait l'angoisse de se faire prendre, de devoir répondre de sa présence devant les supérieurs de ce type qui s'était improvisé trouble-fête. Percutant quelque chose de plein fouet, avant de comprendre qu'il s'agissait de Jekyll, ses doigts s'accrochèrent aux siens pour le traîner dans son sillage, avançant de mémoire dans la salle à de si nombreuses reprises traversée. L'obscurité n'avait rien d'intimidante pour celle qui avait passé nombre de ses nuits à se battre contre les jumeaux Wolstenholmes dans les courses d'orientation soigneusement mises en place par leurs parents, où il n'était pas rare qu'une lampe torche ne rende malencontreusement l'âme à peine quelques dizaines de minutes après le départ. Elle se fiait à ses sens, à cette vue qui s'était aiguisée avec le temps, s'accommodant à la pénombre plus rapidement que la moyenne, les éloignant pas après pas de l'importun qui ne manquerait pas à son tour de trouver l'interrupteur.

Se retournant brièvement pour tenter en vain de distinguer quelque chose, en continuant d'avancer à reculons vers le coin le plus enfoncé de la salle, elle n'eut le temps que d'attirer brusquement Jek dans sa direction alors que les lumières s'allumaient de nouveau dans l'amphithéâtre. Réceptionnant l'homme contre elle avec rudesse, à lui en couper le souffle, nulle plainte ne s'échappa pourtant, strictement immobile dans ce semblant de cachette qui les tiendrait un moment à l'abris. Son coeur s'animait de plus en plus fort alors que ses yeux apercevaient tout juste la porte à quelques mètres, manquant de lui arracher un soupir de désolation. Elle les avait presque mené à bon port. Presque. Et voilà que l'homme commençait à gravir les marches quatre à quatre, l'éloignant d'eux pour un temps trop court, parce que d'ici cinq minutes tout au plus s'il continuait comme ça, il allait se retrouver avec une vue imprenable sur leur position. S'enfonçant un peu plus contre le mur en attirant toujours Jekyll, pour être certaine que le dos du jeune homme n'allait pas se mettre à tout bêtement dépasser en indiquant gracieusement au vigile où les étudiants désobéissants se cachaient, elle se pinça les lèvres en notant à quel point la situation pouvait se révéler délicate. Intimant à Jekyll de garder le silence en plaquant une main ferme sur sa bouche, évitant par le fait toute provocation, la brune osa un nouveau coup d'œil qui manqua de lui arracher un rire tant le vigile semblait se prendre pour Sherlock Holmes, la contraignant à libérer les lèvres de Jekyll pour plaquer la tranche de son poing sur les siennes, incapable de réprimer le début de rire nerveux qui montait à ses lèvres. Merde. Et le vigile qui ne cessait de se retourner brutalement en pointant sa lampe torche éteinte dans le vent, comme s'il s'attendait à les surprendre dans son dos. À y regarder de plus près, il n'avait pas l'air tout net lui non plus, peut-être bien qu'il avait pris l'apéro, ce qui n'aurait pas été surprenant à en juger par sa démarche pataude et toujours ces petits regards au dessus de son épaule. « Je crois que j'aurai pas de blâme aujourd'hui. » Chuchotant ces mots en décomposant les syllabes pour qu'il puisse les lire sur ses lèvres à défaut de les entendre. Mordant l'intérieur de ses joues en tentant d'apaiser les spasmes des ricanements refoulés, la brune finit par incliner la tête en arrière, tâchant d'éviter de reporter son attention sur le vigile qui ne serait sûrement même pas capable de les intercepter le temps qu'ils atteignent la porte. Les prunelles pétillantes se reposèrent finalement sur Jekyll, reprenant conscience de leur proximité alors que le calme lui revenait en apparence, avec l'esquisse d'un sourire en coin, repensant aux dernières paroles échangées en sentant la malice reprendre le pas sur l'angoisse. « Je sais que t'aimes me préserver, mais tu vois, je m'en sors assez bien toute seule. J'ai pas besoin de toi pour me protéger de quoi que ce soit. » Des mots glissés à son oreille avant de reculer légèrement pour se retrouver de nouveau piégée contre le mur. Haussant les épaules nonchalamment, aussi nonchalamment que le lui permettaient ses muscles tendus contre le corps de Jekyll, la brune continuait à soutenir son regard comme si leur posture ne la perturbait pas le moins du monde. Il n'était plus question de danse, pas explicitement question d'autre chose non plus, ne répondant pas à cette dernière question qu'il avait pu poser, celle à laquelle elle ne savait de toute évidence pas répondre. Que cherchait-elle vraiment, si ce n'était de profiter de chaque seconde qui l'éloignerait un peu plus de ses pensées ? Plus loin, un bruit sourd suivi d'un juron lui indiqua que le gardien venait à priori de se cogner la tête contre quelque chose - peut-être en était-il réduit au point de les chercher sous les tables, ce qui n'intéressait à vrai dire plus vraiment la brune. Ce n'était plus cette apparition soudaine qui faisait bouillir son sang d'appréhension, et elle n'avait pas tardé à se repencher sur le cas de son ancien parrain. « D'ici deux minutes, on prend la porte, il devrait être tout en haut et y'a pas de risques qu'il nous voit. » A peine une excuse pour venir rompre cette distance déjà inexistante, murmurer la consigne en s'amusant de ces minutes à se planquer comme des gosses, grisée par l'alcool et par la compagnie de Jekyll.
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeSam 4 Juin 2016 - 22:13

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Se heurter, à un mur à la réalité des saloperies d'une vie. Que fallait-il pour s'écrouler ? Le jeune homme n'avait rien à jouer ce soir, il venait en joyeux fêtard, profitant de ses années à prétendre étudier tard le soir pour mieux faire naître des cauchemars et de la culpabilité chez ses camarades, tandis qu'il vantait ses facilités avec autant de ténacité. Le jeune homme s'était donné une image auprès du corps enseignant, mais sa réputation au sein des étudiants était toute autre. Il ne fallait pas se tromper, un jugement restait éternellement, il hantait l'esprit plus que nécessaire et venait briser les idées, les rêves et les fantasmes d'un moment tenace de désespoir. Glisser une idée dans un esprit n'avait rien de sorcier, Jekyll pouvait le faire dans les rêves, mais sa mutation ne fut jamais vitale, estimable, mais rien de plus. Le brun n'éprouva pourtant pas ce heurt, mais plutôt celui d'une brune alcoolisée contre lui tandis qu'ils voulaient tous deux protéger le dossier scolaire de mademoiselle l'emmerdeuse Callahan. La demoiselle semblait avoir assez de réflexion pour ne pas se faire dépasser par l'alcool qui devait monter à sa petite tête de linotte. Le fraîchement diplômé avait l'alcool dans le sang – il était Russe, - mais il buvait toujours avec précaution pour ne jamais se laisser emporter par des conneries, cela le mettrait en danger et STANTUM le mettrait sur la touche sans aucun scrupule. Le jeune avait conscience de son monde, et il savait également que jouer avec celui de Salomé était prendre le risque de se brûler la rétine autant que de se faire couper les mains. Tandis que ce contact se faisait limiter alors qu'ils s'éloignaient le plus possible, la lumière fut, et les réflexes de la – supposée – chasseuse vint à apparaître dans ses gestes. Jek' se contentait d'observer, de se laisser tirer vers l'étudiante sans dire un mot, sans laisser échapper un son de ses lèvres pour mieux préserver la situation. Elle attirait le brun avec rudesse contre elle, et physiquement, cela était plutôt ironique tellement mademoiselle aimait se la jouer petite fille pudique et qu'aucun homme ne pouvait toucher… Salomé savait donc s'adapter à toutes les situations. Le brun ne disait rien, observant avec un sourire sur le coin des lèvres les aptitudes de la demoiselle. Surprenant ? Difficilement quand la réputation de la famille de la miss traînait des boulets aussi imposants – boulets n'étaient qu'une question d'opinion sur le sujet. La main plaquée sur la bouche de Jek' lui indiqua qu'elle lui indiquait délicatement de se taire, ou alors qu'il avait une odeur trop imbibée d'alcool et que même le parfum le plus sexy du monde ne pouvait retirer l'odeur de l'alcool des vêtements. Le brun était tenter de passer sa langue sur la paume de la prude, simplement pour attiser sa petite colère et assister à sa réaction pour le plaisir des yeux. Cela ne fut néanmoins pas son geste, préférant sourire au clin d’œil de la demoiselle. Dégageant son bras pour mettre sa main face au visage de salomé et laisser paraître un majeur en signe d'amour envers la scène du moment et la capacité de l'étudiante à emmerder l’aîné.

La demoiselle décomposa une phrase pour que le jeune homme puisse l'entendre. Elle ressemblait à une handicapée de cette façon, cela lui allait donc terriblement bien à la peau. Le jeune homme soupira en silence, roulant des yeux face à l'abus de confiance en sa propre personne dont elle semblait jouir. Le gamin préféra le silence, trouvant que la traiter de chanceuse ou de petite pétasse n'était pas nécessaire pour rendre cette soirée plus drôle qu'elle n'était déjà et sans doute que la position était trop délicate pour prendre le risque de jouer avec les nerfs de la demoiselle. Jekyll repensait à les raisons de cette soirée, et tandis qu'elle retenait des rires, il ne pouvait que simuler des sourires pour persuader la demoiselle qu'il ne voyait pas plus dramatique dans la situation. Le gosse était formé pour conserver ses émotions, toujours rester calme et de marbre face à la situation. Il mentait, mais il l'oubliait, parce que pour lui Salomé n'était pas un nom sur un dossier. Il simulait, mentait en laissant paraître une certaine anxiété face au vigile tout en laissant paraître une décomplexions maladive face à son auto-confiance en lui. Le nouveau diplomé avait une bonne connaissance de l'esprit humain, et c'était pour cela qu'il pouvait jouer avec ce dernier, mais Salomé étant une future télépathe, deviendrait meilleure que lui à ce jeu – même si aucun des deux n'en avait conscience. La brune continua son petit jeu venant chuchoter des mots presque doux à l'oreille du mutant, tandis qu'il esquissait un sourire en coin.  « On ne sait jamais de qui on doit se protéger. » Il faisait référence à lui-même, mais il ne désirait pas particulièrement rentrer dans des longs débats sur la question et l'idée de simplement chuchoter ces mots, mimant les syllabes avec minutie en prenant une voix plus douce pour imiter copieusement celle de Salomé.

Un juron fit légèrement tourner la tête à Jek.  « Il fout quoi cette pauvre tâche ?  » la phrase sortie naturellement, silencieuse, mais cela fut tellement naturel qu'il ne parvint pas à contrôler ses pensées. Le brun retourna la tête vers la cadette qui s'exprima vers une porte de sortie rapide, donnant un temps précis. Le jeune homme afficha un sourire, passant ses deux bras par dessus les épaules de salomé pour appuyer ses mains contre le mur et parfaitement entourer la plus jeune en haussant les sourcils et toujours avec son corps coller au sien. Affichant une moue boudeuse moqueuse, le brun adopta pourtant sa voix sarcastique. « Tu prends des portes, moi je baise contre des portes. La frontière est moindre parfois entre ce qu'on fait et ce qu'on veut faire. » Souriant alors, sans laisser le temps à la brune de réagir, se retournant en venant saisir sa main et s'échapper par la porte dans un silence d'or. S'extirpant alors de la situation fortement délicate pour quitter rapidement la main de Salomé. Prenant soin d'une certaine distance en avançant dans le couloir, passant une main contre sa nuque pour faire craquer cette dernière. Extirpant les clés de sa veste.  « On va rendre les clés à débilo qui flirte avec big mama et je te ramène chez toi. Je pense pas que ton lit sera meilleur que mon canapé. Enfin, sauf si madame veut continuer la soirée avec ses camarades de classe. » Jek' se contrôlait sauf sur un point : le cul. Cela était dans sa nature profonde, alors oui, il limitait la casse dont la soirée était déjà la cause.


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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeDim 5 Juin 2016 - 0:19

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Manquant de s'empourprer alors que Jekyll lui expliquait les sentiments très particuliers que pouvaient lui évoquer les portes, le rose n'eut pas le temps de lui monter aux joues que déjà Salomé se retrouvait attirée à sa suite, oubliant toute protestation pour se contenter de courir elle-aussi. Le couloir fut atteint alors qu'elle jetait un dernier regard derrière elle, s'assurant que le gardien était encore occupé dans son coin pour détendre ses épaules.  Passant sa veste sous la lanière de son sac pour l'y attacher machinalement, la brune jeta un regard dans la direction de Jek en notant que celui-ci semblait prêt à raser les murs pour ne plus l'approcher. Elle allait d'ailleurs le charrier à ce propos, en profiter pour regagner sa confiance égarée alors qu'il s'était un peu trop rapproché à son goût, lorsque ses mots à lui chassèrent tout sourire de son visage. « C'est ça, ouais. » Lui arrachant les clés d'un geste vif, sans chercher à s'en cacher comme un peu plus tôt dans la soirée, la brune continua à avancer à reculons dans le couloir, enfouissant les mains dans les poches de son short sans cesser de le fixer. « Tu rentres avant minuit, maintenant ? T'as peur de perdre tout ton charme en route, Cendrillon ? » Finissant par lui tourner le dos tandis que sa chevelure suivait le mouvement de manière presque exagérée, la brune continua d'un même pas nonchalant, comme si ses mots ne venaient pas tout juste de la couper en plein élan. Comme si l'idée de rentrer chez elle maintenant n'avait pas assombri son regard un instant, noircissant ses pensées par la même occasion. Rentrer maintenant, ce serait peut-être pire encore que d'y être restée depuis le début, d'avoir décliné la sortie en continuant à se terrer dans son appartement. Frôler un semblant de normalité, embrasser l'insouciance aussi éphémère soit-elle, pour retomber brutalement dans les recoins sinueux de son esprit, à se perdre dans ces ruminations qui n'auraient rien de réjouissantes en comparaison à cette énergie qui regagnait doucement son être. Elle avait peur, Salomé, c'était ce qui se cachait derrière cette échine fière et cette démarche assurée, derrière les piques qui n'atteindraient certainement pas Jek, pas comme sa proposition l'avait ébranlée elle, aussi simplement que ça. Peur de se retrouver seule à ressasser ces questionnements qui ne trouvaient aucune réponse. Est-ce-que Noeh lui parlerait, la prochaine fois qu'elle irait le voir ? Est-ce-qu'il marcherait de nouveau ? Est-ce-que sa mère allait finir par aller le voir, un jour ou l'autre ? Est-ce-que son aîné allait cesser de se pointer au bar durant ses services, pour mener ses interrogatoires ? Est-ce-que les migraines allaient revenir, est-ce-que les voix aussi, est-ce-qu'elle allait devenir cinglée, est-ce-que... Reprenant son souffle en sentant une bouffée de chaleur l'envahir et brûler ses pommettes, Sam sentit son coeur s'accélérer dangereusement dans sa poitrine, comme si à repenser à tout ça, ça allait lui revenir en pleine gueule dans la seconde. Ça, elle évitait vraiment de se le remémorer, de s'interroger à ce propos, parce qu'autant Noeh à l'hôpital, c'était du concret, douloureusement concret, mais ce qui se passait dans sa tête, c'était toute autre chose. Inconnu, effrayant, digne d'un cauchemar resté un peu trop vivace au petit matin. Elle enterrait tant et si bien le sujet au fond de son crâne qu'elle finissait par l'oublier, visiblement très douée pour s'enfoncer dans un déni qui ne serait que plus difficile à gérer lorsqu'elle devrait voir les choses en face.

Calmant son palpitant en se concentrant sur sa respiration, les mots s'emmêlèrent dans l'urgence de dire quelque chose, de renouer avec la réalité et de ne plus s'égarer sur ce sujet-là. « C'était pas la peine de venir me chercher, j't'avais prévenu, j'voulais pas qu'on se fasse chier. » Haussant les épaules en s'évertuant à garder ce même ton qui se voulait détaché, refoulant l'amertume qui s'installait sur sa langue à chaque nouvelle parole prononcée. Jetant un regard en biais à Jek, la brune ralentit la cadence, dérobant la bouteille à son propriétaire avant de l'ouvrir pour s'en enfiler quelques gorgées. Comme si la morosité qui la regagnait n'était le fruit que de l'alcool qui se faisait doucement la malle, menaçant d'abandonner son sang et de dégriser ses pensées. « J'suis pas venue pour mes camarades de classe, franchement. » Secouant la tête négativement avant de laisser le martini éveiller de nouveau ses papilles, la brune reboucha la bouteille sans pour autant la rendre à Jekyll. Elle ne le cernait plus, tout à coup, et ça l'agaçait, vraiment au plus haut point. Il venait la chercher chez elle, alors qu'elle ne se manifestait plus depuis un moment, il parvenait à la convaincre de sortir, et finissait par la planter alors que les choses devenaient amusantes ? Loin de se placer en position de victime désabusée par le psychologue, de lui reprocher en se lamentant sur ce qu'elle trouverait chez elle en terme d'ennui et d'idées noires, la brune tendait à se placer sur la voie de la provocation, la mine boudeuse laissant finalement place à un sourire narquois. « Je t'avais prévenu aussi que t'étais coincé avec moi, hm ? » Battant légèrement des cils en détournant le regard avec l'air le plus innocent du monde, un sourire carnassier s'étendant doucement sur ses lèvres en ne témoignant que trop de ses mauvaises intentions. « Du coup, tu peux pas partir tant que je l'ai pas décidé. Et j'ai décidé que t'allais rester. Avec moi. » Cessant de faire mine de réfléchir en finissant par pivoter sur ses talons en se plantant en face de lui pour le stopper, la brune garda ses distances tout en détaillant son regard, regagnant de son entrain en abusant consciencieusement de ces airs capricieux. La bouteille déposée à côté de son sac, comme pour lui signifier que non, elle ne comptait aller nulle part. Avant que ses traits ne commencent à changer d'expression insidieusement, les lèvres abandonnant leur allure arrogante pour se muer en un sourire enjôleur, taisant les gamineries aussi rapidement qu'elles avaient été prononcées. Un bras trouvant sa place sur l'épaule de Jekyll alors que sa main se posait dans son dos, geste qu'elle avait pu effectuer à tant de reprises avant de lui balancer quelques vacheries, son regard s'abaissant une seconde avant de remonter vers le sien. « Tu me suis, ou tu pars ? »


Dernière édition par Salomé Callahan le Lun 6 Juin 2016 - 22:04, édité 1 fois
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeDim 5 Juin 2016 - 16:44

i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.


Lui expliquer, calmement, nerveusement, avec colère, de manière rapide, brièvement, solennellement, avec des intentions mauvaises décolorées par la pureté de l'affection à son attention, sans cesse lui répéter que cette histoire était compliquée et que mentir fut la seule manière pour lui de réussir et qu'il ne pouvait avoir honte de ses mensonges tant ces derniers avaient contribué à lui donner sa putain de personnalité. Ni un nom sur un bout de papier, ni un dossier sur une riche paternité ou maternité qui n'avait sans doute plus de sang sur les mains qu'un jour expérimenté de Call of Duty. Salomé avait un numéro, elle ne voulait pas l'entendre, une photo volée, un dossier, des responsabilités envers la société, envers sa famille et cela expliquait pourquoi il était là ce soir. Cette douce culpabilité, Jek' fut éduqué pour arnaquer, mais personne ne lui avait jamais dit qu'il pourrait un soir, regretter le pourquoi du comment. L'humanité avait le don de s'attacher, et pourtant c'était la première fois qu'il venait à regretter ce nom sur un vulgaire bout de papier. Le jeune homme reculait sa mission, accusant la nécessité de crédibilité sans jamais réellement se soucier des comptes à rendre. Son dossier devrait se faire, il allait devoir mentir, balancer une triste vérité ou tout simplement trouver une solution qui parviendrait à ne jamais le faire chuter tout en préservant la demoiselle hors des systèmes et autres manipulations. Il voulait la ramener chez elle, lui offrir l'occasion de se bourrer la gueule toute seule avec ses vices, ses envies et sa pauvre vie entre deux couloirs damnés. Le jeune homme n'avait rien à promettre, rien à omettre contre l'idée d'apprécier la demoiselle. Jek n'était pas un romantique, il n'éprouvait pour la demoiselle que de l'amitié, mais cela suffisait largement à le faire dérailler comme un disque rayé. Salomé se lança dans un jeu, venant voler les clés – qui n'étaient pas à lui mais à débilo – avec la crédulité de croire que rendre ce trousseau était une nécessité avant de partir : il s'en foutait. La demoiselle croyait en plus que foutre des clés dans son short était une sécurité ? Elle sous-estimait son partenaire de ce soir. Venant le confondre avec Cendrillon, le brun afficha un rictus, levant les yeux au ciel en la suivant lentement tandis qu'elle avançait à reculons. « non, j'ai peur que tu perdes le tient, et cette soirée étant plutôt sympathique j'aimerais que mes souvenirs le reste baby girl. » que pouvait-il lui dire ? Il n'en savait rien. Il saturait, il épuisait ses excuses, sa tête faisait le tri, mais risquer de perdre une amie n'était pas dans ses objectifs et à mesure qu'il s’apitoyait sur l'usure de ses excuses : il se perdait à croire que dans tous les cas, il endosserait le rôle du connard d'un soir. Salomé ne réalisait pas, elle ne devait pas réaliser, mais simplement continuer de croire qu'il n'était que ça : le parrain un peu hautain avec pour seule boussole ses envies et ses rêves de grandeur. Le jeune homme était ce qu'il vendait, mais peut-être qu'il réalisait ce soir qu'il n'était pas celui qui arnaquait sans jamais éprouver la moindre culpabilité.

Il était venu la chercher, il ne pouvait que regretter ce choix moralement, mais ses émotions dictaient que ce n'était pas une erreur. Il tiqua vaguement en grommelant lorsqu'elle piqua à nouveau la bouteille au brun, mais cela ne valait sans doute même pas la peine de soulever la voix contre celle qui préférait suivre sa tête et ses émotions plus que sa petite tête. La demoiselle niait donc son affection pour ses camarades de classe : cela était sans doute vrai. Le mutant continuait à observer, laissant ses idées se noyer, étouffant ses envies pour mieux calmer ses pulsions et le tourbillon de ses manipulations. Il ne trouva rien à répondre à cela, sans doute qu'il ne le voulait pas non plus, préférant taire ses idées et continuer de laisser la demoiselle boire, peut-être finirait-elle par devenir assez faible et qu'elle s'endormirait pour qu'il puisse la raccompagner dans un lit descend et le laisser terminer sa soirée en paix sans devoir se poser les questions douloureuses du moment. La demoiselle semblait adopter une tête boudeuse que même une gamine de dix ans pourrait mieux faire. Le jeune homme n'était pas du genre à craquer face à la bouille d'une sale gosse, même si Salomé ne faisait qu'imiter, il n'arrivait pas à se persuader que cette fille était la gamine destinée à faire plus de mal que de bien. Se persuader qu'elle était un monstre à en devenir, qu'elle ferait pire que la génération précédente et qu'il était nécessaire de s'informer sur la tempête avant que cette dernière ne vienne briser de trop nombreuses vies. Ceci était le discours officiel, alors que Jek' lui avait une vague idée de la réalité : chantage, pot de vin et autres fourberies. Toutes les familles avaient des secrets, et la famille du menteur était une entreprise, cela ne faisait que rendre les secrets plus risibles. Une chose était sûre : il était coincé, avec elle bien plus qu'elle n'osait le penser.


« Tu sais que les caprices ça marche pas avec moi, tu devrais faire attention à croire que je ne peux pas partir sans toi.   »  Le jeune homme adoptait un sourire en coin, signe de moquerie plus que de méchanceté, il préférait jouer avec toutes les idées de la demoiselle et reprendre le dessus qui était clairement en train de filer entre ses doigts. Venant stopper la marche, il la regardait, profitant de sa grande taille pour baisser ses yeux vers Salomé. La demoiselle adopta de la tendresse dans ces gestes – alcool – et sembla jouer la petite victime et l'enfant triste, cette même fille qui semblait morose dans son appartement. Les regards se croisèrent, la phrase sembla planer dans le vide, laissant quelques instants ce silence étouffant. Il déplaça sa main pour caresser les joues de la demoiselle.  « Tu m'énerves.  » Le jeune homme s'abaissa finalement, capturant délicatement les lèvres de la demoiselle, abandonnant totalement le visage de l'étudiante pour glisser ces dernières dans son dos. Connerie du soir, bonsoir.


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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeDim 5 Juin 2016 - 20:12

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Évidemment qu'il pouvait partir sans elle, c'était bien ce qui l'emmerdait, la belle, de se dire qu'il risquait de la planter d'une seconde à l'autre. Sa remarque n'eut pour effet que de froncer un peu plus ses sourcils, lui donnant la sale impression que c'était ce qui allait se passer, qu'elle devait s'y préparer. Seulement, la brune était un peu trop têtue pour le laisser filer alors qu'elle comptait encore profiter de ce que la soirée avait à offrir, même si ça incluait de devoir se faire prendre en chasse par d'autres gardiens de nuit avant de rentrer à bon port. Elle effleurait la vie du bout des doigts, pour la première fois depuis des mois à se traîner comme une âme en peine, et elle n'était pas prête à abandonner cette sensation-là. En apnée, l'étudiante l'observa approcher ses mains et le laissa prendre son visage en coupe, s'attendant à quelques paroles mordantes pour lui faire regretter de s'être comportée comme une gamine. Esquissant un bref sourire à ses mots, Salomé n'eut pas le temps de rétorquer. Peut-être que c'était exactement ce dont elle avait besoin, de ce silence imposé sous les lèvres de Jekyll, de ce baiser qui lui sembla une seconde venu de nulle part et trouvant pourtant ses racines dans chaque seconde passée à ses côtés ce soir. Son dos se tendit un instant sous ses mains, s'attendant à ce qu'il se fasse brusque, entreprenant, sans qu'il n'en fut rien pourtant. C'était même étonnement doux, venant de lui. Si elle n'avait pas été si perturbée par le baiser, ça l'aurait peut-être fait sourire de le voir si calme et précautionneux, anticipant sans doute son impulsivité à l'égard de ce genre de geste. La mauvaise foi aurait été de s'éloigner, de le repousser, éventuellement de lui coller cette gifle qu'il aurait mérité à de nombreuses reprises depuis qu'il était venu la chercher. Sûrement savait-il qu'il ne la recevrait pas, que le jeu avait suffisamment duré pour que la brune ne s'offusque pas de ce rapprochement qui n'était plus si déplacé. Certainement qu'elle s'en était un peu doutée, que c'était la raison pour laquelle il ne s'était pas encore retrouvé à ses pieds alors qu'elle le tenait en respect. S'il n'y avait jamais eu la moindre ambiguïté entre eux, si ce n'était celle que Jekyll aimait instaurer quelques secondes pour l'agacer et la voir rougir, jamais le moindre baiser volé, la moindre envie dans son regard posé sur le psychologue, elle n'avait jamais nié les charmes dont il disposait, et le laisser l'embrasser n'avait franchement rien de désagréable. Elle aurait pu justifier ce moment d'égarement par sa peur de l'ennui, par peur qu'il ne finisse par mettre ses paroles à exécution en la ramenant pour de bon, avant de tout bonnement se surprendre à ne plus y réfléchir alors que ses mains remontaient jusqu'à sa nuque.

Rompant le baiser presque chastement en prenant le temps de s'assurer d'un regard que personne n'avait eu l'idée de pénétrer dans le couloir, avant de reporter son regard dans le sien. « Je sais. » Bien sûr qu'elle savait qu'elle l'énervait, c'était bien son but, le titiller autant qu'il pouvait le faire en la taquinant, se mesurer à sa répartie qui ne la décevait jamais. Encore légèrement sonnée par le baiser qu'elle assimilait doucement, au rythme de l'alcool qui pulsait dans ses veines, la brune marqua une pause. Elle gagnait du temps, des secondes précieuses pour se demander si oui ou non, elle avait apprécié ce qui venait tout juste de se passer. Si ce n'était pas trop déroutant, si ça ne le serait pas de poursuivre la soirée à ses côtés alors qu'il venait juste de l'embrasser, même si c'était juste pour mettre un terme à ses suppliques. Sa raison lui hurlait de reculer, de rire un coup s'il le fallait en prétextant que c'était une bonne blague avant de s'assurer de remettre les choses au clair pour que ça ne se reproduise plus. Une petite voix lui soufflait pourtant que c'était elle qui avait mélangé les choses en premier lieu, repoussant les limites tant et si bien qu'il ne fallait pas s'étonner que celles-ci aient fini par se disperser si brusquement. Il n'était pas trop tard pour faire machine arrière, un baiser ce n'était pas dramatique, surtout lorsqu'il avait été aussi délicat que celui-ci, et avec un petit effort il n'y aurait qu'à se dire qu'il s'agissait d'une empreinte d'affection dépourvue de toute ambivalence. Sauf qu'à laisser le silence s'installer de nouveau, la situation n'allait pas tarder à devenir gênante pour la brune, ce qui laisserait tout le loisir à Jekyll de se moquer, de la traiter d'allumeuse, parce que c'était peut-être ce qu'elle avait été, involontairement. Ou très volontairement, en y réflechissant un peu plus, et elle n'allait pas tarder à se maudire intérieurement d'avoir agi de la sorte si elle ne se réveillait pas très vite. « Toi aussi, tu m'énerves. » Replongeant son regard bouillonnant dans le sien. « Tu m'énerves trop. » Et à elle de l'attirer vers elle, de s'emparer de ses lèvres en fermant les yeux pour ne plus laisser la moindre pensée l'atteindre, s'abandonnant au baiser qui curieusement n'avait rien de mesuré, ses mains s'accrochant à sa nuque tandis qu'elle en oubliait ses grands airs pour quelques longues secondes. Parce qu'elle n'avait pas besoin d'un baiser offert du bout des lèvres, ce n'était pas ce qui lui tournerait suffisamment la tête pour lui faire oublier le reste. Se détachant de sa retenue pour approfondir ce baiser qu'elle devrait assumer par la suite, parce qu'elle le lui avait dit, en le regardant droit dans les yeux. Elle apprenait vite. Il n'avait qu'à lui montrer.
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeDim 5 Juin 2016 - 22:49

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Elle était sourde, aveugle, et sans doute que son odorat n'allait pas sauver sa petite pudeur et ses rêves ne cessant de se vautrer contre la réalité. Le jeune homme adoptait un air assuré, venant tenter un baiser ridiculement chaste. Jekyll n'était pas spécialement dans cette classe de gens « délicats en amour », puisqu'il ne croyait pas au principe d'amour et préférant au contraire se persuader que l'amour était une mauvaise blague. Jek' n'était pas dans l'optique de fonder un foyer, l'entreprise ne l'autoriserait pas de toute évidence. Le brun était un corps doté d'une mutation, nullement une âme qui demandait un retour d'affection. La population aimait se faire câliner, recevoir des mots doux, tandis que le jeune trouvait cela à mourir d'ennui et à crever en vomissent ses tripes. Le jeune homme n'avait pas une délicatesse hors nomes, mais il avait une sincérité parfois difficile à encaisser. Jekyll ne vendait pas de l'amour, il le disait et le clamait haut et fort. L'entreprise lui bouffait son temps, mais il y gagnait, alors il continuait sans relâche pour gravir les échelons de la société qui ne pouvait couler que si les faibles décidaient de le rester. L'amour, était faire le choix de s'accrocher à une personne, et de souffrir pour elle sans jamais se convertir, imaginer qu'un autre avenir se trace ailleurs avec un autre cœur. Le jeune homme n'est pas du genre à se dévouer à un seul être, préférant agir pour ses proches et non pas pour une seule personne. Tout le monde, voyait le mariage et le couple comme un bonheur, le mutant trouvait cela presque minable tellement cela semblait ridicule. Un ami aurait toujours plus de valeur que n'importe quelle alliance à un doigt, et le beau brun le savait. Salomé entrait dans la catégorie des amies, cela pouvait sembler paradoxale étant donné qu'il l'embrassait, mais cela expliquait de deux façons : pour qu'elle se taise, et par envie sans aucun doute. Jek' traînait une réputation de charmeur qui ne s'attachait pas, Salomé le savait même avec de l'alcool dans le sang. Le baiser vint finalement à se rompre en douceur, le regard de la demoiselle n'était pas accusateur : bon point pour l'aîné. Elle avait sans doute le droit d'être désappointée, mais la colère serait sans doute un sentiment excessif : elle avait accepté sans rechigner les vêtements du brun, pire encore elle s'était amusée à le coller plus que nécessaire et à le titiller sur des sujets de conversation qui annonçaient d'avance de nombreux double sens et autres jeux sur le langage. Elle pouvait, en réalité, seulement le bouder.


Jekyll avait cette manie de prendre les devants, croisant le regard de Salomé, ne bougeant pas, laissant ces mains à la place que furent les siennes durant le court moment dérobé. Elle répondit par une simple phrase qui le fit ricaner, roulant des yeux quelques instants en laissant paraître un sourire en coin. Cela était-il normal ? De ne pas réagir, de faire comme si cela était quotidien, comme-ci ce geste n'avait pas la moindre valeur et qu'il n'était rien d'autre qu'un contact physique comme un autre ? Le brun tentait d'y voir clair, de faire le tri, mais il n'arrivait pas à se dire que ce baiser avait une valeur particulière. Il mettait, au pire, Salomé dans une situation délicate. Jekyll pourrait en tirer profit, une engueulade le guiderait plus facilement vers l'idée de se glisser dans ses rêves pour mieux dérober la vérité sur sa vie et ses secrets. Cela aurait été plus simple, comme il aurait été plus simple de ne rien faire, boire avec elle et lui faire croire qu'il partageait sa folie du soir avec ces verres tout en cachant la misère de ses actions. Alors oui, cette situation était dérangeante, mais le jeune homme pouvait passer outre, il suffisait de relancer la conversation, de la déposer chez elle et de repartir comme il était venu. Le brun n'avait pas besoin de réellement parler, il trouvait qu'il en avait déjà fait beaucoup et Salomé était la seule en mesure de dire stop : lancer le jeu ne signifie pas qu'il était apte à l'arrêter. Elle vint finalement à prendre la parole, venant, au départ, répondre de manière presque drôle, l'envoyant presque chier…. Et bah non. Finalement la demoiselle en rajouta une couche et ce fut à son tour de ramener le diplômé contre ses lèvres avec plus de ferveur qu'il ne pensait qu'elle était capte – oui selon lui Salomé ne connaissait que le bisou esquimau et alors ? L'observant fermer les yeux, le jeune homme sembla se prendre au jeu, laissant Salomé glisser ses mains sur la nuque de l'ancien étudiant. Le jeune homme se décida à se prendre au jeu, venant glisser ses mains dans le bas dos de la demoiselle, rapprochant son corps du sien en penchant légèrement celui de la brune en arrière. Venant se perdre totalement contre les lèvres de sa partenaire, glissant sa première main sous son haut pour caresser son dos – il restait sur le dos, mais touchait la peau, il fallait y aller par étapes avec mademoiselle sainte ni-touche. Jekyll n'était pourtant pas dupe, il en profita pour glisser une main contre le short de la demoiselle en venant glisser ses doigts contre le tissu, mais s'amusant surtout à glisser sa main dans la poche de la demoiselle pour en extirper les clés qu'il serra entre ses doigts. « Tes vêtements m'énervent beaucoup, aussi. » Phrase perdue entre deux lèvres, il afficha un rictus en ouvrant les yeux pour bien vite ressaisir les lèvres de la demoiselle avec ardeur tandis que les caresses du mutant se faisaient plus ardentes contre sa peau douce en remontant parfois dans le haut de son dos, se glissant sous son soutien-gorge pour épouser ses omoplates. Le brun vint pourtant couper le baiser sans pour autant se détacher de Salomé. « Sinon, à part embrasser mon joli minois, tu as d'autres ambitions pour ce soir ? » La mémoire de Jekyll était parfaite, et même avec quelques verres, elle parviendrait à remettre le doigt sur cette phrase.


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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeDim 12 Juin 2016 - 22:46

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You brought a fire to a world so cold.

Plaquant son corps au sien en sentant ses mains descendre un peu plus, elle restait encore et toujours sur ses gardes malgré les tentatives de son esprit à briser ces chaînes dans lesquelles elle seule s'était emprisonnée. Un soupir réprobateur en le sentant reprendre les clés de nouveau, sans qu'elle n'ait le coeur à les récupérer. Elle s'en chargerait  après, plus tard, lorsqu'elle aurait fini d'épuiser son souffle contre ses lèvres. « T'avais qu'à en choisir d'autres. » La réponse articulée à bout de souffle, à demi-cassante, à demi-moqueuse, alors qu'il revenait bien vite plaquer ses lèvres aux siennes. Comme un besoin de ne pas penser, de ne pas se rappeler de l'avant et de ne pas anticiper l'après, se perdre dans l'instant en le faisant taire à son tour, en intensifiant les secondes pour qu'il s'arrête de parler, qu'il ne s'ose à aucune réflexion susceptible d'éveiller les regrets. Sentir le feu s'étendre sous les mains aventureuses de Jekyll, le laisser commencer à se répandre dans son dos alors qu'elle le laissait faire, poupée docile se contentant de prolonger le baiser, de ne pas brûler les étapes. Il lui fallait déjà assimiler le goût de ses lèvres contre les siennes, le ballet langoureux qui lui hérissait l'échine et réchauffait son sang. Prendre conscience de ses nerfs qui cessaient de lutter sous sa peau, qui détendaient ses muscles et savouraient le contact. Se sentir lentement défaillir sous son emprise, lâcher prise et s'abandonner à ce bouillonnement d'hormones qui s'animait en son sein, mis sur la touche à de si nombreuses reprises qu'il suffisait sans doute d'un baiser assez intense pour commencer à le ranimer. Raffermissant l'étreinte à son tour d'une main qui abandonna sa nuque pour venir se poser dans son dos, se glisser sur sa hanche en agrippant le tissu, s'aventurant sous le t-shirt avec curiosité, perdant son souffle dans le baiser qui se faisait plus prononcé. L'homme finit par séparer leurs lèvres enfiévrées, la contraignant de nouveau à ouvrir les yeux tandis qu'elle braquait sur lui un regard empli de protestations muettes. Un peu plus encore alors qu'il reprenait ses propres mots, la ramenant quelques heures en arrière, la contraignant à se rappeler ce moment de la soirée, à le balayer pour l'oublier de nouveau. « J'veux pas embrasser ton joli minois, c'est toi qui a commencé, j'ai juste rendu la politesse. » Ce besoin de le contredire, de se réimposer maîtresse d'une situation qui lui échappait de toute évidence, légèrement intimidante, un peu trop à son goût. S'humectant les lèvres en le détaillant quelques secondes, avant d'esquisser un sourire en coin en se demandant s'il attendait réellement qu'elle lui expose ses projets pour le reste de la soirée, s'il voulait l'entendre lui dire qu'elle comptait rester pendue à ses lèvres qu'il devait juger si agréables à embrasser. « T'arrêtes jamais d'être sûr de toi, hm ? » La question avait un fond de sincérité, malgré l'air sarcastique qui se dessinait dans son regard. Elle n'avait pas envie qu'il lui parle de ses doutes en ce qui concernait la vie, d'engager un débat à ce propos, elle n'avait besoin que d'une facette de sa personnalité à cet instant précis, et ce n'était pas de sa potentielle sensibilité cachée dont il était question, si tant est qu'il en existe une infime part dans l'âme du brun à cette heure précise. Elle ne voulait que ses airs charmeurs et totalement détachés, cette sensualité qu'il dégageait sans avoir à fournir le moindre effort, sans quoi elle ne tarderait pas à s'éloigner, à comprendre qu'elle allait finir par le regretter si les choses s'emballaient pour de bon, regretter d'avoir entravé cette amitié à cause d'un esprit alcoolisé et d'un désespoir certain. L'heure n'était pas à la raison, la brune préférant se concentrer sur le Jekyll qu'elle n'avait encore jamais laissé approcher, celui qu'elle découvrait avec une certaine curiosité teintée d'excitation, suffisante pour éclipser ces limites à de trop nombreuses reprises respectées.

Jouant de cette fausse vulnérabilité, de cette innocence qu'il ne cessait de lui octroyer, elle finit par s'approcher de son oreille en déposant délicatement sa main sur son épaule, dans une douceur ne contrastant que trop avec les mots qui s'apprêtaient à lui échapper. « Tu veux qu'on parle de mes ambitions du soir ? J'suis pas une de ces greluches qui se contente d'un rien, j'suis sûrement plus exigeante que les filles que t'as l'habitude de repérer. Tu peux m'parler de sainte autant que tu voudras que t'auras toujours rien compris, mais t'as de la chance, ça me fait rire. » Peut-être bien que c'était ce qu'ils se disaient, sur le campus, à ne presque jamais la voir céder aux avances de la gent masculine qui s'aventurait à ses côtés en soirée, finissant par se dire qu'elle devait probablement trop se prendre la tête, c'était du moins ce que Marcie sous-entendait parfois, ce qui faisait sourire la brune. Loin d'être inaccessible, la Callahan était simplement difficile, ne trouvant pas son compte dans les ébats d'un soir, sans entrer dans la catégorie prude pour autant, comme Jekyll aimait l'y placer depuis près de deux années. Elle n'avait jamais pris la peine de remettre les choses au clair, laissant le mot courir tant qu'on lui foutait la paix. Jusqu'à ce soir. Jusqu'à ce que sa garde ne s'abaisse, exception faite de Jekyll suffisamment avisé pour lui plaire, l'alcool aidant à assouplir sa morale en ne laissant que son souffle brûlant dans son cou, achevant ce qu'elle avait commencé d'avancer, susurrant ses requêtes d'une voix douce, presque suave. « Je veux que toi tu m'embrasses. Comme t'as jamais embrassé personne, parce que j'ai pas besoin d'un baiser volé par le premier abruti de passage. J'veux que tu m'embrasses comme un homme, pas comme un gamin qui cherche à s'amuser. J'veux que tu me fasses oublier comment j'm'appelle et tout ce que j'ai dans la tête. » Murmure à son oreille comme un secret perdu dans la nuit, comme par pudeur de les prononcer à haute voix, de les entendre elle-même. Ce n'était pas de Salomé Callahan dont il serait question, de ses responsabilités, de ses peurs, de ses doutes et de tout ce que cela impliquait désormais de porter ce nom. Ce ne serait qu'un écho lointain qui cesserait de résonner, qui la délesterait de ce coeur trop lourd, l'abandonnant sans regret, sans se retourner. Ses lèvres frôlaient son oreille, son visage à l'abris de son regard, pour qu'il ne puisse trancher entre l'ironie potentielle de ses mots et leur cruel fond de véracité. « C'est peut-être déjà assez ambitieux. Pour toi. Pour moi. » Se détachant en lui offrant un regard inquisiteur, le jaugeant quelques secondes, sans prétention aucune, juste la curiosité de savoir s'il en serait capable, de faire taire le vacarme qui grondait derrière ses tempes. S'il était si doué qu'il aimait s'en targuer, parce qu'il n'y avait sûrement pas plus difficile ce soir que Salomé.
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 23:18

i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.


« Alors, le vieux désir gît sur son lit de mort et la jeune Passion brûle d'en hériter. Il est aimé et de nouveau il aime. Tous deux sont sous le charme d'un regard échangé. Lui doit gémir pour celle qu'il croit en son ennemie, elle arracher le tendre appât du désespoir à ses crocs. Tenu pour ennemi, il lui est interdit de faire des promesses que les amants font. Tout aussi désespéré, ses moyens sont bien moindres de pouvoir rencontrer un bel espoir naissant. La passion les conforte, le temps leur est propice, tempérant ces rigueurs par d’extrêmes douceurs. » Jek' marqua une légère pause sur le moment, la laissant respirer, appréhender, répondre elle-même à la question qu'elle devait naturellement se poser : c'est quoi ce bordel de niaiserie de merde.  « Prologue de l'acte II de Roméo et Juliette par William Shakespeare, sonnet, légèrement personnalisé. Je trouvais cela mieux que te conseiller d'abdiquer ton nom, puisque tu es visiblement assez grande pour le demander de toi-même. » La mémoire de Jekyll était parfaite, il connaissait des dizaines de pièces par chœur, pouvait citer les dates des premières, les grands auteurs et la vie de ces derniers sans jamais tomber dans l'erreur, cela se calculait à la virgule près. Cela n'était pas inscrit dans son regard, qu'il s'en souvenait, qu'il aurait plus lui citer milles fables, cent contes, dix récits, un seul vers, zéro vérités. Salomé en demandait beaucoup, depuis ses tendres lèvres jusqu'aux oreilles du jeune homme qui n'était en aucun cas un être dénué de sensations et d'émotions. Jekyll pouvait citer trop de choses, vanter de nombreux combats dont il ne fut que le lecteur, rien de personnel. La seule vérité sur le mutant était la suivante : il était d'une agréable compagnie pour la nuit, mais éternellement, il était et restait un bien meilleur ami qu'il ne pourrait jamais être un bon mutant. Un « bon » mutant, cette notion lui arrachait la bouche et pourtant les lèvres de Salomé avait ce goût, cette amertume qui venait lui remémorer le pourquoi de la demoiselle était dans sa vie : pour simplement répondre aux questions sur le nom de famille de la brune. L'innocence qui brillait dans le regard, semblait toujours se ternir, et ce soir n'était qu'une fois de plus. Incroyablement malheureuse, ou incapable de réaliser qu'elle avait une vie heureuse et qu'elle n'était qu'une petite garce capricieuse. Le jeune homme n'aimait pas se faire des idées, et analyser ses amies, mais cela s'était imposé par la force avec la brune. Le gamin avait-il des regrets ? Ce soir, sa mission semblait pour la première fois lui filer entre les doigts, ce soir Jek' découvrait enfin la notion d'échec. Cet échec, pourtant, avait lui, un goût doux et sucré, venant apaiser sa moralité, son désir d'ascension et la manipulation dont il fut l'objet plaisant l'effectuant avec plaisir. Qu'était Salomé ? L'étudiante un peu coincée, la pauvre fille qui ne savait pas boire, la vierge qui pouvait briser plus de doigts qu'elle ne brisait de glace, la déterminée, celle abusant de son innocence pour mettre à ses pieds. Ce que devrait être Salomé Callahan ? Un âge, des traits de caractère, un degré de dangerosité, une description physique détaillée, des habitudes, un dossier scolaire et une page vierge, dénué de tous ses secrets, vendu au bogeyman. Il avait perdu, et il appréciait sa défaite, mais il savait, qu'elle ne réaliserait jamais ce qu'elle était : pas un plan cul, pas une mission, mais une amie.


La distance sembla presque le faire rire, tandis qu'elle lui lâchait ce regard inquisiteur bien avant son petit monologue de premier de la classe. Elle instaurait une distance par peur, ou par séduction, mais peut-être que la seule personne dont elle avait peur était cette fille qui hurlait de douleur dans le coeur de la demoiselle. Le jeune homme passa une main sur la joue de la demoiselle tout en glissant sur la hanche de la brune sous ses vêtements – il n'était pas totalement fou non plus – en effectuant des caresses, délicates, sans aucune persécution de son corps. « Tes ambitions, si se limitent à cela, me font de la peine. » Le jeune homme ne rigolait plus, ne plaisantait pas et ne tremblait pas. « Où est l'ambition, de venir faire oublier à une fille presque ivre qu'elle est son nom, de venir lui chuchoter quelques mots tendres pour lui permettre d'oublier qu'elle sera à nouveau triste le lendemain, seule, sur son canapé.  » Jekyll était un ami atroce, mais il l'était, plus que ceux qui avaient abandonné la demoiselle. « Tu n'es pas une greluche ? Plus je te vois, et plus je vois de la détresse dans tes gestes, dans ton regard, sur tes lèvres, alors qu'avant je me laissais croire qu'il s'agissait de la confiance, un surplus presque supérieur au mien.  » Le brun marqua une légère pause en passant son pouce sur le visage de la demoiselle, guidant finalement sa main pour remettre les mèches de la présumée-chasseuse en arrière. « Tu veux que je te fasse oublier ce que tu es, ce que tu veux être ou ce que tu as peur d'être ? Parce qu'avec mes greluches, comme tu dis, je passe le temps, je suis un passe temps, mais je ne soulage rien d'autre qu'un désir minable et primaire. Je ne suis pas un gamin Salomé, et tu n'es pas une gamine. Sauf que moi, contrairement à toi, j'ai vécu, je vis encore, ma poitrine bat à la chamade, fugacement, sans doute, mais je me sens vivant chaque matin. Toi, je te vois dépérir, comme si l'hiver ne connaissait jamais de fin, te laissant faner.  » Le brun esquissa un sourire en coin. « Tu veux jouer la sensualité avec moi ? Les mots doux ? Franchement, baby girl, je suis un pro dans ces conneries. L'ambition, la vraie, serait de te voir debout, te lever, bouger ton putain de cul et non pas te voir déambuler, car oui, tu as peut-être l'apparence d'une femme forte, mais moi, la femme forte qui est celle que je connais, elle se cache derrière une greluche ce-soir. Donner de l'affection à quelqu'un qui est incapable d'en avoir pour lui-même ? Non, ta team-puceau le fait déjà. » La baffe ? Il la sentait venir, mais malheureusement, il serait le seul à lui dire cela avec sincérité.



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MessageSujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)    (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) - Page 2 Icon_minitimeMar 14 Juin 2016 - 0:38

Don't say a word while we dance with
the devil.
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Elle le contemplait, attendant une réponse, un geste. Elle n'aurait pas dû. Elle était en train de faire une belle connerie, la première d'une longue lignée, ce qu'elle ne savait pas encore, ce dont elle ne prendrait conscience que trop tard, après des mois à épuiser tous les remèdes possibles et inimaginables à son mal-être, tous ceux qu'elle regardait habituellement avec horreur, ces cache-misères qui ne servaient qu'à se sentir mieux deux secondes avant de retomber tête la première, en plein dans ces ténèbres qui s'installaient insidieusement. Il y avait son bon sens qui se démenait encore en lui pinçant l'estomac d'appréhension, se sachant prête à regretter, à ne plus jamais pouvoir le regarder dans les yeux, à ne plus pouvoir se regarder dans le miroir, pour quelques heures d'insouciance qui se payeraient par des remords inépuisables. Pourtant, elle persistait à revenir de plus belle, à s'écraser contre lui et à l'accueillir contre elle sans pudeur, sans retenue, se perdant un peu plus sur ce chemin qui n'était pas le sien. Le dévisageant alors qu'il commençait à aligner des mots qui ne semblaient pas prendre le moindre sens dans son esprit alcoolisé, la brune arqua un sourcil en l'observant avec davantage d'insistance, attendant qu'il se décide à éclaircir ce discours, prête à la riposte selon sa justification plus ou moins acérée. Haussant les sourcils en esquissant une moue impressionnée alors qu'il reprenait la parole, la dernière remarque la figea dans la seconde, assombrissant légèrement son regard, de manière presque imperceptible, jusqu'à ce que sa main ne retrouve sa place sur sa hanche et qu'elle se décide à se décrisper légèrement. Elle n'avait pas envie de réfléchir davantage, de commencer à discuter de ce qu'elle venait ou non d'avancer, de ce que cela pouvait révéler de ses intentions et son état d'esprit actuel. Elle n'avait pas envie que Jekyll se mette à interpréter ce qu'elle venait de dire, juste qu'il s'y plie, qu'il agisse, qu'il cesse de tourner autour du pot comme il semblait enclin à le faire alors qu'il s'éparpillait en douces caresses sans pour autant répondre clairement à leur petit échange précédent. Certainement qu'elle avait de la chance que ce soit lui, qu'il sache garder la tête froide pour deux, pour elle dont les idées s'emmêlaient certainement avec trop de vigueur pour son propre bien. La notion de ce qui pourrait l'apaiser semblait floue, bien loin de ses principes habituels, se faisant la belle au gré des pulsations de son coeur incertain, déchiré par des émotions contraires, cherchant à enfouir la douleur au plus profond de ses entrailles en pensant naïvement ne pas la voir ressurgir.

Chaque certitude s'était retrouvée ébranlée au cours de ces derniers mois, la brune ne s'attachant qu'à peu de pilier pour tenir debout, pour tracer sa route sans ne dépendre de personne. Il y avait pourtant des exceptions, de trop rares exceptions auxquelles elle était attachée depuis son enfance, depuis sa naissance pour certaines. Il y avait ces points de repères inéluctables qui faisaient d'elle qui elle était, qui elle avait été avant que tout se casse la gueule. Son frère, sa moitié, ce jumeau qui l'accompagnerait toujours, cette existence reliée à la sienne et en travers de laquelle personne ne pouvait s'interposer, pas quand leurs coeurs battaient à l'unisson depuis près de vingt-cinq ans. La chasse, les dégénérés, ce but conditionnant chacune de ses journées depuis qu'elle avait été en âge de comprendre, d'entreprendre cette formation à laquelle elle avait toujours été prête à vouer sa vie, cette vie qui tournait en grande partie autour de cette mission dont elle avait été investie, comme chaque Callahan avant elle. Et puis la chute, brutale, cette grande claque qu'elle s'était prise à de trop nombreuses reprises s'être crue invincible. Il y avait eu le déchirement, profond, en songeant perdre son frère pour de bon, la Terre qui s'était arrêtée de tourner et qui l'avait laissée retenir son souffle jusqu'à son réveil, incapable de savoir si elle avait vraiment envie de recommencer à respirer sans lui, de déambuler dans un monde où il se retrouvait cloué à un lit d'hôpital sans esquisser la moindre réaction. Et il y avait eu ces voix dans sa tête, cette folie s'immisçant dans chaque recoin de son crâne, cette monstruosité qu'elle ne pouvait accepter, pas sans en finir, pas sans agir comme elle aurait dû le faire, à supprimer la nuisance avant que celle-ci ne s'incruste trop profondément en elle. Plus rien ne tenait la route, plus rien ne valait la peine, c'était la conclusion qui se dessinait un peu trop clairement par les nuits d'insomnie, à tenir pour être capable de soutenir le regard de Noeh dans sa chambre aspetisée, pour ne pas défaillir devant sa moitié. Elle n'était pas forte, Salomé, sûrement qu'elle l'avait été et qu'on l'avait beaucoup admirée pour sa ténacité, sûrement qu'on riait de ses remarques acerbes sans pourtant oser venir la taquiner. Sûrement que personne ne se serait permis de lui parler comme Jekyll était en train de le faire, alors que ses traits à elle se décomposait lentement, que son souffle se coupait et que toute envie de rire s'effaçait subitement. Un instant incapable d'esquisser le moindre geste, la moindre parole, la brune se contenta de recevoir une à une les paroles qui lacéraient son égo, cet égo déjà si malmené par elle-même sans qu'elle ne soit pourtant prête à le jeter aux pieds de Jekyll, à le laisser le piétiner sans protester. Reculant son visage alors qu'il commençait à repousser une mèche brune, la gorge trop nouée pour rétorquer, encore sous le choc de ce revirement de situation. Non, définitivement,  il était incapable de faire taire ce qui grondait dans sa tête, et éveillait l'orage un peu plus fort encore, à défaut de l'apaiser. Son regard braqué dans le sien, les mâchoires serrées, la brune maintenait sa distance en attendant avec fébrilité le prochain contact physique, cette excuse qui lui permettrait de répondre à cette violence qui commençait à naître sous sa chair. Elle n'avait pas envie d'écouter, de l'entendre décrire cette détresse qui semblait composer chacun de ses faits et gestes, cette image qui lui revenait en pleine gueule pour l'avoir à de trop nombreuses reprises croisée dans le reflet de son miroir. La douleur se ranimait derrière ses côtes, lui hurlant de la fermer, sans que le moindre mot ne parvienne à passer la barrière de ses lèvres tremblantes. S'il continuait, elle n'allait pas tarder à fulminer de rage ou à éclater en sanglots, et la seconde alternative était bien trop humiliante, la conduisant à serrer les poings un peu plus fort en continuant à le fixer, le haïssant pour ces mots tous plus durs les uns que les autres, tous plus justes aussi, ce qui la mettait hors d'elle.

Un pas de recul, par précaution, alors qu'il finissait de lui asséner les derniers mots d'une tirade qui n'avait plus rien d'amusante. Un second, parce qu'elle savait ses nerfs trop facilement incontrôlables ces derniers temps. Un troisième parce que son poing la démangeait, que ses mots tournaient dans son crâne et qu'elle se sentait bien plus mal qu'elle ne l'aurait imaginé. « T'aurais vraiment mieux fait de pas venir me chercher, alors. » Les mots s'extirpant difficilement, s'entrechoquant en lui lacérant les lèvres, alors qu'elle pivotait sur ses talons pour faire demi-tour et se tirer, marcher pour ne plus se retourner, franchir les portes et se perdre dans la nuit. C'était ce qu'elle s'apprêtait à faire, la hargne au corps et le tourment envahissant chaque parcelle de son être, avec un peu plus de véhémence encore que quelques heures plus tôt. Cela faisait près d'un mois qu'une telle colère n'avait pas frappé la barrière de ses côtes, mugissant après le monde dans sa globalité, dilacérant sa chair en balayant toute trace de peine pour quelques minutes, puissante et incontrôlée. En une fraction de seconde, elle s'était de nouveau retournée, rompant la distance et aggripant d'une poigne ferme le t-shirt de Jekyll, le plaquant avec rudesse contre le mur le plus proche alors qu'elle y mettait toute sa rancoeur. « Très bien pour toi si t'encaisses la vie avec tant de facilité, tu connais rien de la mienne alors t'avises pas de venir me donner des leçons sur mon comportement, t'en sais foutrement rien de c'qui se passe dans ma vie et j'croyais que tu t'en foutais, t'as certainement pas à me parler comme tu viens de le faire. » Ne relâchant pas la pression en continuant à le fixer avec animosité, dans une proximité qui n'avait plus rien de séductrice malgré les échos des minutes passées, les mots s'évadaient sans retenue, puisant au plus profond de son courroux sans qu'elle n'ait plus grand chose à faire de ce qu'il pourrait en penser. « T'as rien d'autre à foutre que de me balancer des saloperies à la gueule, sérieux ? » Cherchant une réponse dans son regard sans pour autant en attendre une pour poursuivre, la brune continuait à entretenir son rapport de force en sachant pertinemment qu'elle pourrait s'acharner davantage, si les mots n'avaient pas décidé de continuer à lui échapper, avec de plus en plus de véhémence, le sarcasme se greffant aux reproches. « J'en n'ai rien à foutre de ta tendresse, si c'était ce que je voulais, j't'aurais pas demandé à toi. Mélange pas tout. » Soupirant tandis que ses mots à elle lui revenaient également, la tétanisant intérieurement alors que son ressentiment se détournait entièrement contre lui. « Si t'as envie de continuer à m'analyser, je t'encastre dans le mur, ça te va comme ambition ? Ou tu voudrais aussi que j't'en colle une, parce que crois moi que ça me démange, j'espère que ça te fera moins de peine que le reste, hm ? » S'approchant un peu plus encore pour être certaine de capter son regard, le ton baissa légèrement sans pourtant que son humeur ne s'apaise. « T'avais raison, t'aurais dû me ramener, ça m'aurait évité d'entendre des conneries pareilles et de passer une soirée aussi merdique. Et juste pour qu'on soit clairs, j'suis pas une petite conne qui serait tombé dans tes bras, c'était vraiment faute de mieux, et parce que j'étais teeeellement en détresse. » Accentuant bien le trait d'un air dramatique, un sourire en coin vint s'incruster sur ses lèvres tandis que le dédain et la mauvaise foi s'y faisaient une place. « Mais ça se reproduira pas, t'en fais pas va, j'refais pas la même connerie deux fois. »
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