Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Jeu 28 Juil 2016 - 17:40
Don't say a word while we dance with the devil.
You brought a fire to a world so cold.
L'humanité dans les regrets. Dans la reconnaissance de l'erreur. C'était peut-être facile à oublier, à entasser derrière des tas de principes, camouflés par les oeillères que la brune revêtait sans le moindre plaisir. C'était compliqué, de tenir l'image de l'enfant modèle, de l'adolescente parfaite, aimée de tous. C'était encore plus complexe, une fois adulte, à se confronter à la vraie vie, aux déceptions, à devoir tenir le sourire en puisant dans ses ressources pour que jamais le masque ne s'effondre. A finir par se laisser déborder par des temps tragiques, ne plus se laisser vivre, à blinder ses côtes pour ne plus laisser la peine s'y immiscer, peut-être que c'était bien pire encore. De se retrouver noyée dans ce mal être qui n'en démordait pas, qui s'acharnait à planter ses crocs toujours un peu plus profondément, à la laisser à l'agonie. Le temps se suspendait alors qu'elle s'autorisait pour quelques heures à redevenir seulement Salomé. Celle qui n'avait eu de cesse de suffoquer, à se retrouver criblée des coups que la vie s'était décidée à lui donner l'année de ses vingt-cinq ans. A la laisser parfois s'imaginer ne pas les atteindre, rester figée avant le quart d'un siècle qui ne valait parfois plus grand chose. Déblayant les monceaux d'adversité qui s'accumulaient aux portes de son esprit déjà trop préoccupé, Salomé émergeait des décombres que les derniers mois avaient laissé sur leur passage. Pour laisser scintiller ses prunelles devant un hochement de tête de Jekyll, à s'abandonner dans cette étreinte, à ne pas réprimer les battements saccadés de son coeur, la brune retrouvait son souffle, cette étincelle de vie qui se ranimait dans ses gestes, dans sa tête. Et si cela s'accompagnait de ce désir qui grondait au fond de son ventre, des frémissements qu'éveillaient les mains de Jekyll en se glissant sur sa peau, c'était que quelque part, ça devait en valoir la peine. Suffisamment pour ne pas avoir de regrets. C'était ce dont elle se persuadait presque, avant que cette question ne s'invite même plus dans sa tête. Absorbée par la découverte de son corps, chaque geste s'improvisait plus entreprenant que le précédent, les soupirs d'aise se perdant contre les lèvres de l'ancien étudiant sans qu'elle ne laisse la moindre question l'effleurer plus d'une fraction de seconde. Pourquoi ce soir, pourquoi maintenant, pourquoi lui ? Fallait-il attendre de se retrouver au plus bas pour se laisser aller à ce genre de plaisirs ? Était-ce la dernière issue à ces maux qui n'avaient de cesse de la ronger ? L'embrassant avec un peu plus d'avidité en sentant la réalité menacer de rompre cet instant d'insouciance, et elle n'eut guère le temps de s'interroger davantage, retrouvant sa respiration alors que Jekyll laissait tomber un premier vêtement. Les iris étincelants se posèrent sur sa musculature à laquelle elle devait l'avouer, ses vantardises rendaient justice. Glissant ses doigts sur son ventre en le détaillant, en le dévorant d'un regard qui ne laissait plus de place à la pudeur, l'ordre l'interrompit alors qu'elle arquait un sourcil en ne le quittant pas des yeux. Elle aurait pu répliquer, lancer une remarque bien sentie sur le fait qu'il n'avait plus de tuteur que l'ancien statut, que s'il croyait qu'elle allait lui obéir c'était mal la connaître... Que déjà son corps prenait le pas sur son égo, et que ses bras s'élevaient au dessus de sa tête en coupant court à toute délibération interne. Arrête de réfléchir. Se mordant la lèvre inférieure en taisant le fracas de ses remarques piquantes, elle le laissa la dévêtir, se défaisant de ce haut qu'il avait lui-même choisi, celui qu'il ne manquait pas de lui ôter en fin de soirée, renversant tout ce sarcasme dont elle avait pu faire preuve quelques heures plus tôt. Au final, ses prédictions ironiques prenaient forme, s'évadant de son esprit provocateur pour revenir la narguer, se retrouvant à lui présenter un premier sous-vêtement après avoir tant voulu les lui cacher.
Un mouvement de tête suffit à dégager quelques mèches ébouriffées qui lui retombaient sur les joues, les pommettes légèrement plus rosées par cette tornade d'hormones que le jeune homme n'avait de cesse de raviver. Ce n'était pas doux, ce n'était pas tendre, sa manière de la maîtiser sans qu'elle ne daigne broncher, harponnant ses cuisses avec fermeté, lui coupant le souffle dans un gémissement alors que son dos retrouvait le mur, plus fermement, déchaînant un peu plus l'énergie brûlante qui ronronnait au fond de sa chair. C'était un appel à l'ivresse, à se laisser consumer sans pourtant ployer, mêlant sa fièvre à la sienne en sentant ses lèvres descendre le long de son cou tendu en soulevant les passions. Ses doigts s'étaient glissés dans sa nuque, la caressant un instant avant de replonger dans son regard. C'était inexplicable, inéluctable, ce soudain besoin d'en avoir plus maintenant qu'il avait commencé, cette envie de se jeter dans la gueule du loup sans retour possible en arrière. Ainsi l'attira-t'elle à elle une fois de plus, resserrant ses cuisses autour de ses hanches en instaurant un contact plus intime, une onde bouillante se dispersant le long de son épiderme alors qu'elle revenait l'embrasser de plus belle, se laissant submerger par l'excitation insurmontable qui l'envahissait toute entière. A cet instant précis, la brune savait pertinemment qu'il ne s'agissait plus de faire machine arrière, pas lorsque cette tension haletante ne cessait de monter crescendo à mesure qu'elle s'appropriait ses lèvres, pas alors que ses sens se brouillaient en le sentant si proche. Elle n'avait plus la moindre conscience de ce qui pouvait les entourer, le tonnerre lui parvenant par intermittence, grondant pourtant de plus en plus fort alors que l'orage se propageait au dessus de Radcliff, sans qu'elle n'y voit plus rien d'autre que l'écho lointain de ses propres envies. Reculant son visage, la brune finit par délaisser quelques secondes ses lèvres diaboliques, expliquant à elles seules ces appels à la déraison que le psychologue semblait traîner dans son sillage. Sans rien d'autre que l'intensité de son regard dans le sien, profitant de la stabilité de sa posture, ses mains roulèrent sur les muscles de ses bras, de son torse, profitant enfin d'un instant pour prendre possession de ce corps inconnu. Pour finalement venir s'aventurer plus au sud sans détour, laissant claquer la boucle de sa ceinture d'un geste aussi décidé que délicat. Détachant son regard du sien en venant plonger ses lèvres dans son cou, aucune hésitation n'animait plus la Callahan qui répandait les caresses avec fougue, sans qu'elle ne contrôle davantage l'intensité de ses baisers, au gré des éclairs s'imposant en maîtres des rues, qui semblaient lentement raviver quelques piqûres le long de ses tempes, quelques prémices d'une douleur qui demeurait sagement cloisonnée dans son crâne. Mais la brune n'était pas alerte à ce genre d'avertissement, laissant le feu de Jekyll achever de venir à bout de ses glaces, incapable de laisser quoique ce soit venir s'interposer, pas maintenant qu'elle s'imaginait libre, pour cette nuit au moins, de cette chape de plomb qui barrait ses côtes et anéhantissait son esprit.
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Jeu 28 Juil 2016 - 21:05
i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Prenez vos rêves. Il faut imaginer ces derniers dans une boîte à musique, venant faire danser l'inconscient, venant aliéner le quotidien des individus. Les baltringues avaient besoin de ça, de se persuader que les rêves étaient le point à atteindre. L'arnaque est de taille, de vendre le rêve classique, archétype tellement dépassé de la nouvelle vie, du rêve américain. Ce dernier était tombé, comme toutes les valeurs conservatrices, comme tous les mensonges idéalistes sur le gouvernement. Les rêves ne devaient pas se réaliser, ils ne devaient rien, ils étaient et ne pouvaient se vanter que de devenir des mensonges de plus dans la vie des autres. Le rêve de la grandeur américaine était un mythe, mythique et d'autant plus pathétique au point d'en vomir, de venir se moquer, de ricaner les crédules qui continuaient de croire que la perfection de la banlieue était synonyme de série merdique parlant des derniers pecnos avec des collants dans la rue. Les rêves étaient nouveaux, ils s'achetaient, se vendaient sur des catalogues et venaient offrir des simulacres de la vie rêvée par les uns et les autres. Jekyll avait noyé les rêves de nombreux individus, et souvent, cela fut la même chanson, ce même rythme d'une lenteur insupportable et cette niaiserie qui venait profaner même le pur des saints. Les rêves étaient en carton, la maison était en fer, dont les barreaux étaient ornés d'or, mais rien de tout cela n'avait le sens de la réalité. Jekyll était celui qui jouait des rêves, et peut-être que si ces connards ne passaient pas leur minable petite existence à rêver d'une blonde à grosse poitrine, alors peut-être pourraient-ils envisager de trouver une personne dont la beauté pourrait envisager d'égaler l'intelligence. Les rêves étaient ennuyeux, le brun le savait, et il s'en nourrissait. Les cauchemars, eux, valaient de l'or et il était hors de question d'y renoncer. Voilà, ce que Jekyll Stevenson était, et voilà ce qu'il ne pouvait se résoudre à être ce soir. Il était aussi bas que ces gens dont il n'aimait même pas le nom, la simple idée d'être un bobo au sein d'une société où la terreur finirait par se faire un nom. Non, le bogeyman n'était pas à sa place ce soir, il occupait un rôle sans en réaliser les risques, venant offrir un moment de détachement pur, pas un rêve futile, mais simplement une fuite pour un petit soir. Le brun savait qu'il allait se heurter à la saloperie humaine en retour, et qu'elle était cette saloperie d'humanité, celle qui vibrait dans son corps à l'instant : Salomé Callahan. Femme forte et indépendante, qui pourtant, venait à succomber au petit vaurien qui savait jouer de son physique. Cette victoire, il devrait la dévorer, en profiter, venir se nourrir de cette dernière, et pourtant, il occluait le nom de celle qui s'éleva au rang d'amie, celle qui vint à bercer des conversations, des souvenirs et des colères. Salomé, elle ne rêvait pas, mais Jekyll le rendrait par cela pire encore, pas cette fois, il était las de toujours préserver une entité qui finirait par le tuer lorsqu'il voudrait s'en aller. Salomé ne partirait pas, il y croyait, que cette amitié n'était pas faussée par les mensonges du brun, et ceux dormants, dans le cœur de la chasseuse.
Cet air qui vibrait dans sa poitrine, ce rythme coincé entre deux poumons, cette folie qui se coinçait entre deux caprices. Il ne voulait pas d'une fille ivre, l'alcoolique du dimanche soir pouvait retourner regarder Dallas. Jekyll désirait celle qui brûlait, celle qui se cachait derrière son masque, derrière cette fascination morbide pour se rendre totalement inaccessible aux autres. La déshabiller s'imposa, et le refus n'était pas une option – bonsoir cette phrase fait viole. Le jeune homme n'était pas d'une tendance à forcer, il préférait jouer sur les points fragiles, à saisir l'ardeur d'un instant et animer la braise, pour une nuit, quelques heures, ne serait-ce que l'infini d'une seconde, la victoire avait toujours un goût délicieux lorsqu'elle était méritée. Ce fut les cuisses de la brune qui vinrent à se faire entendre, plus fortes, plus audacieuses alors que les regards se croisaient, à nouveau, comme une incapacité à venir saisir la réalité du moment, s'il était bon de continuer ou si le mal serait simplement de s'arrêter et venir goûter l'humanité : les regrets, à nouveau. Il abandonna une cuisse de la demoiselle qui avait assez de force pour s'accrocher, et il promena sa main en arrière, venant retirer les chaussures de baby girl sans aucune délicatesse, sachant que ces dernières viendraient poser problème tôt ou tard. Les baisers ne se perdaient pas dans la pudeur, ils se poursuivaient, s'endiablaient, de plus en plus vigoureux et accentués par les caresses des corps qui ne pouvaient s'ignorer désormais. La candeur de croire qu'elle pourrait lui dire non, mais que d'orgueil que de prétendre qu'elle céderait, comme une alchimie qui fit céder les deux, honteusement. L'audace vint brutalement éradiquer la pudeur de la demoiselle, promenant ses mains, déambulant sur un corps dont il s'était – un peu trop – vanté. Venant retirer une ceinture, ouvrant des tensions qui dépassaient la simple sensualité, celle qui pouvait presque s'excuser : trop tard. La brune vint orner le cou de l'ancien étudiant de plusieurs baisers hargneux, tous plongés dans la passion charnelle qui redécouvrait sa liberté hors du corps de la chasseuse. Le brun vint glisser une main dans le dos de la demoiselle, venant nuancer ses soupirs, ses plaintes d'aise et son plaisir d'une femme venant se promener sur sa peau. La chaleur venait incuber son corps, baigner son sang dans le vice et nourrir son corps à la dépendance de la douceur féminine.
Ce n'est que dans un geste brusque, que le jeune homme vint à nouveau se saisir fermement des cuisses de la demoiselle. « On bouge baby girl, panique pas. » Jekyll était une personne assez attentive à ses partenaires, et il était rare qu'il exécute sans venir se soucier du corps de l'autre ou de son bien être de manière assez basique. Portant la demoiselle fermement au niveau de ses hanches, tout en venant dévorer les lèvres de la brune à nouveau en prenant soin de ne jamais la percuter, se guidant vers la chambre avec une certaine incertitude dans les pas, la simple idée de venir l'écorcher le rendait malade. Une fois dans la chambre, le jeune homme déposa Salomé sur le lit, son dos dont il abandonna les courbes sur les draps. Se redressant tout en conservant les jambes de la chasseuse autours de ses hanches. Dans un mouvement trop habituel, il vint à venir retirer le short de sa cadette, venant caresser ses jambes avec le simple tissu, épouser sa chair pour la laisser à découvert, presque. Le brun, encadré par les jambes de la demoiselle se laissa dévorer par sa propre impatience, venant retirer ses chaussures, son pantalon déjà abandonné par la ceinture grâce aux bons soins de la demoiselle. Se retrouvant en boxer, égalité entre les deux corps. Le brun observa la demoiselle quelques instants, ne prenant pas particulièrement le temps de détailler ses habits, mais venant plus s'attarder sur son regard, sur celui qu'elle n'aurait sans doute plus jamais avec lui. Prontemplement il vint glisser une main sous le dos de la brune, l'invitant à se courber, l'autre main venant prendre position sur le matelas pour se maintenir, alors qu'il venait remonter le corps de la demoiselle, le couvrant de baisers, pour finalement s'attarder sur sa poitrine, encore couverte.
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Ven 29 Juil 2016 - 14:29
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Succomber, ne plus se débattre, ne plus chercher à contrer les réactions de ce corps qu'elle avait toujours maîtrisé, dont elle avait appris à connaître les limites, s'évertuant à les repousser. Ça ne lui avait jamais fait peur, la difficulté, la douleur, n'ayant de cesse de courbaturer les muscles sans relâcher la pression. Se laisser aller, c'était plus compliqué, surtout lorsque les travers de son caractère s'en mêlaient, mais c'était arrivé ce soir, sans qu'elle ne l'ait prévu, sans qu'elle n'ait pu anticiper et contrarier ses envies. C'était un concours de circonstances qui l'avaient menée ici, à ce point de rupture où elle ne voulait rien d'autre que cette attention sauvage qui s'emparait de son corps, sans se demander ce qu'il adviendrait le lendemain matin, ni même dans quelques minutes, quelques secondes. Elle ne planifiait rien, des gestes téméraires qu'initiaient ses mains, de ses lèvres finissant par remonter le long de sa mâchoire, de son souffle qui se perdait à son oreille. Forte d'un aplomb qui ne semblait pas la délaisser dans ces instants qui auraient rapidement pu se troubler de cruelles incertitudes, sûrement qu'elle ne réalisait pas, Sam, tout ce qui était en train de se produire. Anesthésiée par ce savant mélange d'alcool et d'endorphines qui pulsaient crescendo au fond de ses veines, par la terreur d'un orage subitement tue, par ce silence, ce parfait silence entrecoupés de leur respiration désordonnée, ce calme qui se glissait à ses tempes sans qu'elle n'éprouve plus une once d'appréhension. Juste quelques minutes, d'une intense libération éphémère et pourtant exaltante, à ne plus se rappeler la noirceur, ce noeud qui n'avait cessé de coulisser dans son estomac, à serrer, serrer, serrer jusqu'à ce qu'elle se retrouve au bord de l'implosion. Troquer le désespoir contre un feu insatiable, c'était peut-être le meilleur moyen de s'y brûler encore plus au final, à souffler sur les braises dans l'espoir de tout incendier, de ne rien laisser sur son passage. C'était très naïf, sans doute, pourtant la brune ne parvenait à décrocher de ses lèvres retrouvées au détour de sa mâchoire, y épuisant son souffle, sans chercher à le reprendre, noyant ses poumons en y chassant les heures suffocantes, les amplissant de ces minces inspirations qui se découpaient entre les baisers.
Elle ne broncha pas, lorsqu'il se décida à gagner la chambre, un frémissement trahissant la ligne parfaite de ses sourcils alors qu'il l'appelait baby girl. Une fois de plus, la réalité menaçait de s'inviter ainsi qu'une pulsation familière qui brouilla fugacement sa vue, la brune s'empressant de fermer les yeux dans l'excuse d'un nouveau baiser. Enlaçant sa nuque en s'impatientant à ses lèvres, elle frôlait l'espoir un peu fou que la douleur la délaisse, s'effrite avant même de s'être risquée à s'affirmer à l'intérieur de son crâne. Subitement, l'orage était plus audible, la foudre revenait hérisser son échine. Détails insignifiants qui ne valaient pas grand chose, alors qu'elle se retrouvait allongée sur le lit de Jekyll, à le laisser défaire l'attache de son short, à l'aider d'un mouvement de hanche pour se retrouver un peu plus dévêtue encore. Elle retenait son souffle, alors qu'il se déshabillait, que son regard ne le quittait plus et que son coeur tambourinait dans sa poitrine, toujours plus fort, plus vite, prêt à dérailler dans ce bordel d'émotions qui le comprimaient, sans qu'elle ne parvienne à en saisir une seule au vol. Sans qu'elle ne s'attarde sur ce soupçon de crainte qui accompagnait les tambours d'une migraine naissante, l'éclat brillant d'un éclair, ou encore la seule idée d'être prête à se laisser emporter par cette nuit, dans ses draps, à lui. Parce qu'elle s'en foutait bien de se perdre, si les idées noires se perdaient en chemin, oubliaient de lui coller à la peau tant que Jekyll s'appropriait cette dernière, chassant les derniers vestiges d'une conscience trop agaçante, trop moralisatrice. La cambrure du dos s'accentuait à mesure que le jeune homme reprenait sa progression, lui soutirant des soupirs qu'elle ne taisait pas. Ses mains retrouvèrent bien rapidement ses épaules, appréciant les muscles qui se dessinaient sous ses doigts, le ramenant à ses lèvres d'un geste décidé alors que sa peau se couvrait d'un frisson au contact de la sienne. Il ne fallut qu'un instant pour renverser les positions, se retrouver dominante de cette étreinte qui lui sembla un instant surréaliste. Fermant les yeux pour ne rien voir, ne rien entendre de ce qui grondait déjà dans sa tête avec un peu plus de véhémence, la brune finit par se détacher de ses lèvres, de son cou, de ce torse fougueusement balayé de ses lèvres décomplexées. Elle avait ce besoin d'aller plus loin, de repousser un peu plus l'échéance qui s'annonçait dans son esprit, sonnant le glas alors que sa liberté fugace présageait déjà de s'éloigner. Grapillant des secondes précieuses, des secondes intemporelles qui devaient tout effacer, parce qu'elle n'était pas prête à retourner dans ce monde de désolation, pas lorsqu'elle savait que cette fois, nul retour ne serait possisble à l'arrivée. Dégraffant d'un geste l'attache de son soutien-gorge, les bretelles glissèrent le long de ses bras alors que son esprit s'échauffait, bouillonnait douloureusement sans qu'elle ne s'avoue vaincue, ses prunelles s'abaissant sur Jekyll. Elle le détailla quelques secondes, les mains ramenant en arrière sa chevelure, aucune honte ne s'aventurant à se présenter un peu plus découverte encore, parce que ce n'était pas un problème à ses yeux, pas une difficulté sur son chemin. C'était facile, d'ôter ses vêtements, la brune n'ayant à rougir de ce corps qu'elle assumait entièrement. Facile aussi, de se laisser guider, envahir par les pulsions, de dévorer chaque parcelle de peau qui lui était offerte avant de revenir mêler sa langue à la sienne, de disperser ses caresses avec vigueur et de laisser les coeurs battre dans un désordre terrible, loin de s'accorder, s'accélérant parce que le corps le voulait, l'ordonnait. Ce qui était difficile, c'était de se rappeler plus tard par quelles raisons ces pulsions, ces envies volatiles avaient pu être dictées. La peur de la solitude, de se laisser disparaître. La crainte de souvenirs opressants, ravivés par une nuit d'orage. Ou la terreur viscérale de sentir la douleur ronronner dans sa tête.
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Sam 30 Juil 2016 - 19:49
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« Épanouies-toi, évanoui-moi, fait de moi la plus obsolète de tes pensées. Le temps me volera à ta mémoire, et peut-être que tu finiras par voir en moi le crevard que j'étais jusqu'à hier soir. On se tourne, on contourne, on fait de nous des objets, on aliène la vie pour mieux saisir le vice. Pardon, pour ce que je suis, et promis, je serais le meilleur des leurres pour ton petit cœur. »
Se risquer à venir tout avouer, à venir renoncer à tout ce qui faisait son mensonge, tout ce qui pouvait lui offrir un jour sa liberté. Le mutant la déshabillait, comme une autre, comme une qui pourrait se nommer Candy, Cindy, Laura, Emmanuelle, Britney ou même Elena, toutes des filles faciles dont il ne viendrait jamais se remémorer le nom. Jekyll n'était pas de nature à jeter ses plans culs, mais oui, il avait conscience qu'il était un mec facile avec qui se projeter était une idée totalement foireuse. La différence avec lui et un gigolo ? Il ne se faisait pas payer et il avait des critères physiques qui dépassaient ceux moraux. La conscience morale était un critère dont il ne fut abreuvé. Quelle drôle d'idée, de venir dire à une marchandise, qu'il fallait posséder une conscience, une éthique et un amour propre sincère pour vivre dans ce triste bas monde. Salomé en avait une, une forte, cela se voyait sur elle autant que sur sa manière de se comporter dans le monde. Comme tout le monde, la demoiselle avait une valeur monétaire. Une valeur monétaire pouvait se juger de différentes façons, pour certains, il était possible de juger cela au physique : porter des escarpins Dior à 500 dollars ainsi qu'un sac de cette même marque était sans aucun doute la marque d'une forme de richesse, et elle se portait, elle révélait une personnalité qui rentrait dans la mémoire du brun pour ne plus jamais en sortir. Jekyll fut formé pour estimer la valeur des autres, et cela commençait par les critères physiques pour venir à tirer une conclusion de cette première approche. La morale, elle, avait une valeur qui se calculait au travers du ton de la voix, des paroles qui s'exprimaient entre les lèvres des individus et le regard qui pouvait révéler bien des mensonges et des vérités. Voilà, Salomé Callahan devait rentrer dans des critères, n'être qu'un chiffre, n'être qu'un nom de plus dans le numéro du jeune homme. L'amitié n'était pas interdite hors des murs de l'entreprise, mais la confiance, devait rester entre les mains de ceux et celles qui se disaient meilleurs. Le jeune homme était tombé, il s'était trompé sur sa capacité à faire la part des choses et à venir écarter ses missions de ses émotions, une erreur qu'il ne regrettait pas. Le mutant réfléchissait plus qu'il ne le devrait dans cette situation, mais oui en venant dévorer son corps, il venait se demander : et si elle était cette chasseuse, que ferait-elle, contre un mutant comme lui ? La question ne pouvait quitter son esprit, par peur de sombrer dans le vide, de s'écrouler face à son incapacité à discerner le vrai du faux. Le jeu en valait la chandelle, si elle avait une formation comme le laissait supposer la tristement belle réputation de sa famille : il laisserait les choses se faire. Joueur, certes, mais il n'était pas un mauvais perdant : la défaite ne venait jamais heurter ses lèvres, puisqu'il avait toujours conscience des risques, la surprise n'existait donc pas dans son quotidien, pas la mauvaise en tout cas.
Les lèvres revinrent se joindre à celles de la brune, venant épouser sa chair, ses courbes et venir s'amouracher de sa chaleur humaine. L'étreinte venant s'inverser lorsqu'elle se lança dans son girl power, prenant position sur lui en inversant les forces de manière simple, comme un jeu d'enfant. Le brun en profita pour venir caresser ses hanches avec plus de fougue, compressant ses cuisses entre ses mains. Lorsqu'elle céda, venant se détacher et prenant de la hauteur, il vint à fixer ses mains sur les hanches de la brune, cessant ses mouvements et ancrant son regard dans celui de la demoiselle. D'un geste délicat, elle retira son dernier morceau de tissu qui venait encombrer sa douce poitrine. Le jeune homme resta de marbre, calmant ses mains et venant caresser la chair de la brune. Salomé ne perdait pas sa confiance, et lui, il la dévorait du regard, déplaçant par la suite son regard sur sa poitrine. Les mains du mutant vinrent remonter les hanches de l'étudiante sans pour autant venir effleurer la poitrine de la demoiselle. Se contentant de jouer de ses phalanges sur les courbes, mais jamais il ne venait toucher la féminité, non par pudeur, mais par envie. Il laissa la demoiselle revenir à lui, comme s'il le savait, comme s'il attendait cela avec son air innocent et confiant. Profitant des lèvres de la cadette sur ses lèvres, le brun glissa une main dans la nuque de la brune, saisissant à la fois quelques mèches tout en affirmant sa poigne sur elle. L'autre main, cheminait vers le dernier morceau de tissu qui couvrait la pudeur de Salomé. Venant jouer avec la corde raide, glisser un doigt, puis un second, s'abstenir de poursuivre et simplement venir comprimer le tissu dans sa paume. Jekyll vint à redresser son dos, la trouvant désormais à genoux sur lui, dans une position fortement indélicate, le brun venait imploser physiquement au contact de la cadette sur son propre corps. Il vint passer les jambes de la belle autours de sa taille pour qu'elle puisse allonger ces dernières sur son lit, abaissant ses mains au centre du dos de la cible, abandonnant les lèvres de la sainte pour venir embrasser son cou, mais avant tout se perdre contre la poitrine de la mutante désormais nue. Promenant sa langue sur ses formes, la courber pour qu'elle puisse mettre en avant sa féminité, sans réellement lui demander son avis. Cela dura plusieurs secondes, mais bien vite l'impatience sembla repartir de plus belle, récupérant Salomé d'un geste brusque pour tout simplement se retourner et la laisser tomber sur son lit alors qu'il resta debout quelques une seconde pour l'observer. Venant à le premier à totalement se déshabiller, sans honte, après tout Jekyll n'était pas un objet sexuel pour rien. Le brun se retrouva dans sa tenu d'Adam alors qu'il venait une fois de plus épouser les formes du corps de Salomé, venant se joindre à ses lèvres. « Je reviens, bouge pas. » Le mutant laissa alors glisser sa main sur le corps, couvrant le corps de ses lèvres pour aspirer la peau de la cadette comme s'il venait se nourrir de sa beauté. Ce n'est qu'une fois arrivé face au dernier morceau de tissu, embrassant ses cuisses, qu'il se redressa en venant se saisir du dernier morceau de tissu qui masquait le corps de l'innocente, tirant ce dernier pour qu'il abandonne totalement le corps de l'étudiante. Le mutant, lui, l'abandonnait quelques minutes seulement, alors qu'il quittait la pièce.
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Dim 31 Juil 2016 - 12:00
Don't say a word while we dance with the devil.
You brought a fire to a world so cold.
Retrouvant dans les prunelles de Jekyll le mirage de son propre visage, y lisant les mêmes airs confiants implacables, cette foutue confiance en eux qui ne commençait à faiblir qu'au fond de l'esprit de Salomé, alors que la migraine frappait lentement son front, que seule sa concentration sur les mains du psychologue permettait encore de l'éloigner. Le souffle s'intensifiait à mesure qu'elle le sentait explorer son corps, que ses muscles se tendaient et que le ballet de leurs lèvres bousculait un peu plus l'ébullition de ses sens. Cela faisait longtemps, qu'elle n'avait pas ressenti ça, qu'on ne l'avait plus touchée de la sorte, avec autant de patience et autant de fougue à la fois, redoublant ce sentiment de puissance qui s'installait dans son ventre, puisant quelques forces dans ce désir qu'elle éveillait chez lui, qu'il éveillait chez elle. C'était étourdissant, de sentir la tête lui tourner sous les aiguilles invincibles de la douleur, mêlée aux passions extatiques qui se propageaient alors que les initiatives de Jekyll l'emportaient un peu plus encore. S'inclinant docilement sous le cheminement de ses lèvres, se laissant aller au plaisir qui germait le long de son épiderme, la brune noyait ses phalanges dans ses cheveux en y raffermissant sa prise. Jusqu'à ce qu'il ne la renverse à son tour, la laissant retrouver sa place initiale en détachant la fusion épidermique de leurs corps, la brune attachant son regard à ses gestes, à ce corps qui se dévoilait entièrement. Étouffant un soupir de satisfaction alors qu'il revenait la surplomber et perdre ses lèvres sur les siennes, ses prunelles incandescentes se fixèrent dans les siennes alors qu'il s'apprêtait à s'éclipser quelques secondes. Laissant ses dents retenir une seconde sa lèvre inférieure d'un geste farouche, la brune le libéra en revenant épouser le matelas, déjà reprise d'assaut par la caresse de ses baisers qui se glissaient sur sa peau. Tressaillant alors que leurs courses se terminait sur ses cuisses, la brune se laissa déshabiller sans protester, ses lèvres s'entrouvrant légèrement en le voyant s'éloigner, comprenant ce qu'il allait faire, ce qui se passerait lorsqu'il reviendrait. Se redressant sur ses coudes, le suivant des yeux alors qu'il se dirigeait vers la porte, son regard s'accrocha plus que de raison à cette silhouette qui s'enfonçait dans la lumière du couloir, se découpant en ombre chinoise alors que sa chaleur glissait lentement le long de sa peau, ne laissant qu'un frisson glacé dans son sillage. Jusqu'à ce qu'il ne disparaisse, et qu'elle ne se retrouve seule dans ce grand lit, à attendre.
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Sa tête était lourde, plus que les lendemains de soirées habituels. A tel point qu'il lui fallut une dizaine de minutes avant de pouvoir commencer à ouvrir les yeux sans menacer de se faire sauter les mâchoires. La lumière du jour lui apparaissait entre ses paupières à demi-closes, baignant une pièce qui n'était pas sa chambre, définitivement pas. Crispant ses mains sur le matelas en se redressant légèrement, ses doigts vinrent immédiatement se plaquer à son front en sentant une nouvelle salve douloureuse lui marteler les os. Non, ce n'était définitivement pas le martini qui était responsable des vestiges d'une migraine qui avait dû germer durant la nuit, ou pire, s'installer dans la soirée. Le fil se reconstituait d'ailleurs lentement, noyé dans les brumes de son esprit ensommeillé, à demi-assomé. Elle se souvenait des heures passées à la fac, se crispant en se rappelant avoir embrassé Jekyll dans l'un des couloirs des amphithéâtres. Et puis, le retour en voiture. Cette proposition de dormir chez lui, sa facilité à dire oui. Ses épaules s'enfoncèrent un peu plus encore alors qu'elle jetait avec appréhension un regard au-dessus de son épaule. Pour mieux se raidir dans la seconde suivante, en le voyant à ses côtés, dans son plus simple appareil, à peine couvert d'un drap qui ne cachait vraiment pas grand chose. Ce n'était peut-être rien, c'était ce qu'elle se répétait, après tout Jekyll avait la furieuse manie de dormir nu et n'avait peut-être pas dérogé à la règle. Elle avait peut-être tant bu qu'il avait préféré garder un oeil sur elle, et puis... Détachant son regard en pinçant ses lèvres tout en cherchant à se rappeler de ce qui avait pu se produire ensuite, se remémorant vaguement être arrivée dans sa chambre sans trop savoir comment, avant que les images n'émergent doucement, la laissant s'empourprer davantage. Elle revoyait vaguement ces rapprochements, ce sentiment d'urgence qui avait pu résonner dans sa poitrine, sa silhouette floue s'éloignant et puis... Et puis, le trou noir. Fronçant les sourcils en se massant doucement les tempes, Salomé cherchait frénétiquement ce qui s'était produit ensuite, incapable de tirer le moindre souvenir de ce qui avait pu s'ensuivre, exacerbant la panique qui courrait ses nerfs de part en part de sa chair. Elle se souvenait l'orage, le mal de tête, la peur d'entendre quelque chose, quelque chose qu'elle n'aurait pas dû entendre. Et le néant, les ténèbres engloutissant ce qui avait pu se passer, s'il était revenu, et puis, la suite encore, celle qui la tétanisait dans les draps sans qu'elle n'ose s'en extirper. Jusqu'à ce que son coeur ne se soit mis à battre avec trop de frénésie pour qu'elle ne parvienne à demeurer immobile, se redressant sans un bruit alors que le drap tombait sur ses hanches et qu'elle s'appercevait qu'il n'était pas le seul, à avoir ôté ses habits. Serrant ses bras sur sa poitrine en jetant un oeil circulaire à la pièce, elle finit par repérer les vêtements qui se dispersaient dans le désordre, glissant silencieusement hors du lit pour s'empresser de récupérer ses sous-vêtements, et de les enfiler. La même chose pour son short, incapable de retrouver son haut, se penchant sur le plancher pour jeter un regard sous le lit, le coeur battant à tout rompre, prête à s'enfuir comme une voleuse pour ne plus revenir, ne plus le revoir, pas tant qu'elle n'aurait pas élucidé ce qui avait pu se passer après qu'il n'ait disparu de la chambre.
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Dim 31 Juil 2016 - 13:27
i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
« Я не могу » Je ne peux pas, dans sa langue maternelle. Face à sa glace, il vint à observer, se persuader de ce qu'il disait. En boucle, cette phrase vint à se répéter, ce refrain, en vain. Dans cette pièce noire, le reflet était inondé de lumière, inapte, incapable, faible face à sa propre défaite. Déplaçant ses mains, il ne pouvait délaisser le sang que ces dernières pourraient causer, la perte de son humanité, de ses principes et de ses valeurs imposés qui semblaient venir voler en éclat, s'exposer à la peur de blesser quelqu'un. Quelle horreur, cette mémoire, les souvenirs défilants sous ses yeux. Ce spectacle macabre des rires, des joies, des inerties et des moments à oublier ce qu'il était et ce qu'il devrait lui faire endurer. Pardon, de ce mensonge, pardon de cette supercherie, voilà ce qu'il pourrait et devrait lui chuchoter pour venir la rassurer ses intentions. Le défilé des souvenirs, la parade des conneries et la douleur des songes qui reflétaient des mensonges. Jekyll vint alors à briser son propre reflet, laissant paraître celui de Salomé dans son dos, alors que se dessinait pourtant la voix de sa meilleure-amie d'enfance : Echo. Le brun resta silencieux, incapable de se remémorer pourquoi, comment et ce qu'il comptait faire demain. Les mirages des images vinrent à s'évaporer, alors que d'un souffle le miroir vint se briser, venant s'écrouler, abandonnant la lumière, renonçant à toute forme de réalité. La salle de bain du mutant se déchira sous la passion dévastatrice et vicieuse des rêves, du passage étroit de celui du rêve à la réalité. Jekyll était un voleur, celui qui venait récupérer les souvenirs, venant briser les rêves, en créer des nouveaux et rendre à la folie son plein pouvoir sur ceux qui osaient venir se mettre entre lui et sa réussite. Dans les cendres de la raison, le jeune homme vint à épouser les ténèbres, nourrir ses actes des fantasmes des autres, contrôlant avec perfection ce don, cette chose qui venait lui rendre son sommeil presque inutile. Le mutant se détourna face à un long couloir, digne d'un asile, se déplaçant face à ces portes, toutes cachaient un esprit, un nom, une vie entière et des sombres desseins. Le mutant, se promena jusqu'à cette cellule qui renfermait les secrets de la demoiselle. Impuissant face à cette voix qui venait le dévorer, à ce conditionnement dont il fut la victime volontaire. Le brun plaça la main sur la poignée durant plusieurs secondes, son corps fade étant inapte à ouvrir la porte avec volonté. La respiration laborieuse, la poitrine bombée alors qu'il sentait le souffle de la culpabilité entraver ses organes, et l'idée de la chute venant épouser son inconscient. Le jeune homme laissa alors sa tête se baisser, relâchant délicatement la poignée dans un hurlement de douleur qui sonnait comme une note de piano qu'il serait impossible d'abandonner, ce son aigu qui était purement symbolique. Un rêve n'était jamais réelle, la réalité, n'était que l'illusion propre à ce moment rare. Une larme vint alors à couler sur la joue du brun, d'un rouge écarlate alors qu'elle venait s'éclater sur le sol noircis par les cauchemars. Et alors que son monde venait à brutalement se réduire en poussière, brûlant sous la rage de son propre échec, qui venait alors épouser la sérénité d'un choix dont il ne pourrait jamais se vanter. « Je ne veux, pas. » Et le retour à la réalité, fut alors qu'il contemplait le plafond de sa chambre.
Ouvrant les yeux spontanément, comme si le sommeil n’influençait pas sa vie, qu'il était le même, et qu'il serait toujours le même malgré ce qui s'était passé avec elle et ce qu'il avait refusé de faire par la suite. Le mutant fut immobile, observant la demoiselle se rhabiller en vitesse, comme la voleuse qu'elle pensait être. Le jeune homme fut alors le porteur d'un silence radio, incapable de venir lui dire un mot délicat, un mot aimant. Ce ne fut que plusieurs secondes en observant la détresse de la brune face à son incapacité à venir trouver ses affaires. « Ton haut ainsi que tes affaires sont dans mon salon. » Le brun soupira alors, venant récupérer le drap pour couvrir le bas de son corps d'un geste aisé. Le damoiseaux fut pourtant incapable de la regarder et il préféra simuler le réveil difficile en venant lui tourner le dos, alors qu'il écarquillait ses pupilles dans le vide en observant le mur qui faisait dos à la porte. « Tu trouveras les clés sur la porte, c'est dommage que tu partes si tôt. » Le menteur opta pour la conviction, menant le jeu allant même simuler un petit sourire avec un soupir presque triste. Jour de la révolte.
acidbrain
Salomé Callahan
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Dim 31 Juil 2016 - 13:49
Don't say a word while we dance with the devil.
You brought a fire to a world so cold.
La voix brisa le silence que la Callahan s'évertuait à maintenir, déambulant de ce pas feutré, se mouvant avec l'agilité silencieuse dont elle ne se départait jamais durant les entraînements. C'était une toute autre forme de mission qui s'établissait dans son esprit troublé, celle de ramasser les morceaux de sa fierté aux quatre coins de la pièce, dans l'espoir d'en refaire quelque chose de suffisamment intègre pour pouvoir quitter l'appartement sans avoir à fixer le sol, en étant capable de souffrir le reflet que lui renverrait le miroir de l'ascenseur. Un tremblement au bout des doigts, la brune acheva de se relever, croisant à nouveau ses bras sur sa poitrine pourtant couverte, jetant un coup d'oeil dans la direction de Jekyll avant de laisser ses prunelles s'assombrir. Lui tourner le dos, c'était le plus aisé, incapable de lui demander jusqu'où les choses avaient pu déraper, est-ce-qu'elle allait devoir le rayer de sa vie en ne supportant pas l'idée d'avoir pu dépasser ses principes en s'abandonnant entièrement. Plus facile de fuir, de se détourner et de l'abandonner, même s'il faudrait supporter les hypothèses dérangeantes en attendant que le souvenir lui revienne, s'il lui revenait un jour. Prenant la direction du couloir sans un regard supplémentaire, son pas ralentit quelques secondes en entendant sa deuxième remarque qui vint tendre ses épaules à lui en faire mal. Un noeud bloqué dans la gorge, la brune posa ses doigts dans l'encadrement de la porte de la chambre, un vertige la saisissant alors que son esprit tentait de forcer les réminiscences qui ne venaient pas. Ne sachant comment interpréter ses mots, préférant n'y voir aucune information supplémentaire sur ce qu'ils avaient pu faire, Sam reprit son chemin sans un mot, s'envolant en silence sans annoncer son départ.
Ramassant d'un geste brusque ce haut vaguement abandonné dans le salon, les lèvres tremblantes et le regard aussi embué que furieux, la brune acheva de récupérer ses affaires, ne supportant plus de se tenir dans cet appartement, de ne pas maîtriser la situation, de se maudire pour la veille. Ce qui s'était passé, lorsqu'il était revenu, cela ne lui reviendrait sûrement jamais. C'était ce qu'elle se disait, en tournant la clé dans la serrure, en jetant un dernier regard au salon non sans se laisser envahir par l'amertume. Les adieux silencieux au bord des lèvres ne s'exprimèrent pas, demeurant coincés dans sa gorge tandis qu'elle détachait enfin ses yeux pour abandonner les lieux. Des adieux à cet ami dont elle ne pourrait plus tolérer la présence durant des mois sans s'exposer à cette foutue vulnérabilité qui l'envahirait en repensant à cette nuit, en attendant une éclaircie. Des adieux à cette liberté effleurée le temps d'une étreinte sans doute inachevée. Refermant la porte derrière elle, sans un bruit, Sam s'enfonça dans l'aube sans un regard en arrière, le coeur plus alourdi encore que la veille, l'âme en peine et les regrets s'immisçant déjà, tenaces et impossibles à ignorer. Le reflet d'une humanité, d'une soi-disant humanité qui ne tarderait pas à s'envoler.
the end.
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18)