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| (cesare), our hearts march to the same beat. | |
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Auteur | Message |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare), our hearts march to the same beat. Mar 4 Avr 2017 - 3:41 | |
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the kind of love i would live for ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO
Cesare, il savait qu’à peine quelques mois plus tôt, ils avaient tous les deux eus plein de torts et de responsabilités honteuses dans la tournure de leur histoire. Il avait été le menteur qui avait trahi l’autre comme ça, du jour au lendemain. Isolde avait été celle qui avait créé une haute frontière entre eux deux, impénétrable et insensible aux efforts qu’il avait pu faire: le DeMaggio avait fini par se dire qu’il le méritait, que c’était mieux comme ça, que de toute manière, qu’y avait-il à rattraper? Définitivement, s’ils devaient voyager dans le passé et aller voir le Cesare et l’Isolde de cette époque-là, aucun des deux n’croiraient la tournure des événements: ils étaient fiancés maintenant, et le brun venait de serrer Isolde dans ses bras à la nouvelle d’un deuxième bébé, arrivant d’ici quelques neuf mois, dans leur famille. Toutes les images d’avenir qu’il avait eues en tête avaient été désastreuses les unes autant que les autres: il y avait eu des images presque ‘idéales’ qu’il avait eues, quand même, à la volée - des peut-être qui auraient pu faire qu’Isolde et lui soient dans une même pièce sans nécessairement se sauter à la gorge, physiquement et métaphoriquement, à chaque phrase qu’ils lâchaient, ou chaque acte impétueux qu’ils accomplissaient. Et dans les moments extrêmes, Cesare avait surtout imaginé la Saddler tournant la page, rencontrant quelqu’un d’autre - n’importe qui d’autre, qui aurait forcément été mieux que lui - et élevant Clara avec cette personne. Un destin qui avait presque semblé être scellé à la date de l’accouchement de la jeune femme, quand il était resté dans ce couloir comme un idiot, pendant qu’elle, elle avait eu à affronter plein de choses de son côté. Oh, avec du recul, Cesare avait eu le temps de ressasser sa culpabilité, sous toutes les formes qui soient: celle qui l’habitait vis à vis des secrets qu’il avait gardés pour lui pendant des mois, vis à vis des actes qu’il avait accomplis, des paroles qu’il avait prononcées, et des choses qu’il avait ressenties tout à la fois. Pendant qu’il avait été en train de se débattre avec ses propres démons, une part d’Isolde, elle, avait été forcée d’avancer bien plus vite qu’elle ne l’aurait voulu, sans doute, quand elle s’était découverte enceinte. Forcément, l’imminence d’un bébé avait dû pousser la mutante à s’poser plein de questions qu’elle aurait préféré éviter: irrémédiablement, Cesare n’pouvait pas imaginer Isolde être ‘maléfique’ ou horrible d’une quelconque façon pour c’qu’elle avait pu penser, aux moments les plus noirs de sa vie, alors qu’elle avait été complètement toute seule. Elle l’avait haï, lui, comme un ennemi, comme un traitre - comme le menteur qu’il avait été; forcément, alors, qu’y’avait eu cette ombre planant sur l’avenir physique qui allait les lier pour toujours.
Il n’aurait jamais réclamé quelque droit de paternité sur leur fille, si Isolde ne l’avait pas désiré, évidemment: Cesare avait été persuadé, lui, pendant ces cinq-six mois, que c’était mieux comme ça. Il n’avait que trop peu pensé à Isolde, de l’autre côté: à tous les rendez-vous qu’elle avait eus chez le médecin toute seule, toutes les inquiétudes qu’elle avait affrontées en solo, les choix qu’elle avait dû faire par elle-même. Bordel, un bébé dans une vie, ça devait être quelque-chose d’heureux, et le DeMaggio savait bien que pour trop longtemps, ç’avait été quelque-chose d’horrible comme perspective à Isolde. Et il en était responsable, au moins en partie, évidemment. Ç’aurait été surhumain, qu’une part d’elle n’ait pas une dose de rancoeur contre ce bébé, cette réalité tombant brusquement sur sa vie: le fait que Cesare, il ait fait partie d’sa vie à ce point, et en change complètement le paysage. Définitivement, quand elle était tombée enceinte de Clara, ça n’avait pas été le meilleur moment qui soit, pas pour les bonnes raisons, pas alors qu’ils avaient été unis - sinon, pour sûr, y’avait pas de doute quant à ce qu’elle aurait pu penser de cette nouvelle-là. Aujourd’hui, c’était une bonne nouvelle, après tout. « Tu sais qu’elle est chanceuse d’t’avoir aussi. » il dit, une évidence indéfectible dans la voix, alors qu’il arquait un sourcil. Elle n’avait certainement pas été chanceuse de l’avoir, Clara, quand elle n’avait été qu’un petit foetus se développant dans un ventre: il n’avait pas été là, pour commencer. Et si les rôles avaient été inversés, s’il avait dû être la femme dans tout ça... il n’avait pas fait grand-chose de mieux qu’Isolde, à cette période-là. « On était tous les deux dans cette base militaire. Et puis à un moment j’me suis même retrouvé à presque asphyxier dans une mine, avec un hunter qui avait voulu ma peau un peu plus tôt. Et puis on s’est faits attaquer par un transmutant à la super-force, il m’avait envoyé valser jusqu’à me disloquer l’épaule. » il n’en avait probablement jamais parlé de ça; maintenant, c’n’était pas un si grave problème - au contraire, Cesare haussa les épaules: « J’suppose que si Clara avait été dans mon ventre à cette époque-là, ç’aurait pas été différent. » le fait était qu’il avait mis sa vie en danger; et qu’il n’avait pas voulu penser aux conséquences que ç’aurait sur ce bébé qu’il avait fui. Pareil pour Isolde, non? « Tu seras plus jamais toute seule pour tout ça, okay? Même si on doit remplir un bus scolaire de gosses. » pour se donner un genre de contenance, il ricana, relevant une main pour venir caresser sa joue. « C’est pas en-... over-compensant avec ce bébé, que ça va rendre les choses mieux. On doit juste-... s’laisser porter par c’que ça peut être... un bébé, dans ces circonstances-là. » et il s’y connaissait bien, au pire, en choses qu’il préférait n’pas ressasser- des pensées ou des souvenirs qu’il n’voulait pas faire porter à Clara, dans leur futur: « J’suppose qu’on a tous les deux, des choses dont on a honte... » peut-être alors qu’ils pouvaient se comprendre sur ça, évidemment. Les mains du brun dégringolèrent sur la taille d’Isolde, qu’il entoura de ses bras pour la serrer contre lui. « T’es-... la mère idéale, pour mes enfants. T’as rien à faire mieux. » sans doute qu’il se retrouva à sourire un peu niaisement - un peu trop honnêtement, alors que c’était un songe qui lui venait pour la toute première fois; il ressassait souvent le passé, hein, et ça faisait que parfois, il n’voyait même pas ce qui était juste sous son nez. Comme le privilège qu’il avait, d’avoir échappé à tous les futurs noirs et dégueulasses qu’il s’était imaginés, au profit d’une vie parfaite, avec la femme qu’il aimait. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare), our hearts march to the same beat. Mar 4 Avr 2017 - 12:17 | |
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you and me, we belong together. cesare demaggio & isolde saddler Le passé, c’était le passé, bien souvent Isolde, elle avait tendance à penser comme ça, parce que ressasser les choses en se disant encore et toujours qu’elle aurait dû faire telle chose différemment, ça n’aidait probablement pas à avancer. C’était un peu comme tous les ‘si’ qui avaient été pendant trop longtemps au cœur de leur histoire avec Cesare, comme si dire qu’ils auraient dû agir différemment à un moment ou à un autre de leur histoire aurait pu changer les choses. Ça n’avait jamais rien changé, ils avaient eu besoin de temps, d’efforts, de disputes, de moments heureux comme de moments douloureux pour en arriver là où ils en étaient aujourd’hui, mais jamais le fait de se dire qu’ils auraient dû agir autrement n’avait suffi à réécrire l’histoire. Elle était capable d’admettre ses erreurs Isolde, mais elle avait bien que ce n’était pas en ayant la volonté de les voir disparaitre que l’histoire allait se réécrire. L’essentiel, c’était probablement de se concentrer sur le présent et sur l’avenir et de faire les choses différemment maintenant, plutôt que de refaire les mêmes erreurs encore et toujours. C’était ce qu’elle voulait pour cette grossesse. Pour le bébé au fond de ses entrailles autant que pour elle-même. Sans doute que même sans cette histoire de culpabilité qu’elle portait à cause de toutes les choses horribles qu’elle avait pu penser quand elle était enceinte de Clara, vouloir une grossesse plus simple, c’était tout à fait normal. Elle ne savait pas si ça marcherait si ça l’aiderait vraiment à se défaire de la culpabilité qu’elle portait à chaque fois qu’elle repensait à sa première grossesse, mais au moins, ce serait mieux et une grossesse sereine, c’était très certainement mieux pour le moral. Elle n’était pas toute seule, les choses étaient des millions de fois plus évidentes que la dernière fois alors dans le fond, y avait probablement pas de raison que ça se passe mal.
Ce bébé-là, elle le voulait sans avoir à se poser les questions qui s’étaient imposée à elle quand elle avait appris qu’elle était enceinte de Clara. Elle n’était plus horriblement en colère contre le reste du monde ou contre Cesare, cette histoire de bébé, évidemment que ça avait une raison de plus d’en vouloir à Cesare, alors qu’il lui avait semblé à l’époque, qu’il l’avait engrossée avant de la trahir et de la laisser se démerder avec les conséquences de ses actes à lui, plus que celles des siennes à lui parce que, quand bien même ils l’avaient conçus ensemble ce bébé, elle ne l’avait pas trahi, elle et ce n’était pas lui qui allait devoir se taper neuf mois de grossesse, un accouchement douloureux et un bébé à élever tout seul. Cette fois, elle n’avait pas de raison de lui en vouloir. Cette fois, elle ne pouvait que le remercier pour tout le bonheur qu’il apportait dans sa vie. « J’espère. J’fais de mon mieux en tout cas. » Et peut-être qu’elle avait quand même commis des erreurs depuis la naissance de Clara, parce qu’elle s’était trop vite engagée dans une campagne pour la mairie ou parce qu’y avait des jours où elle travaillait trop tard et que Clara dormait déjà quand elle rentrait à la maison. Mais elle faisait de son mieux et jamais elle n’avait eu l’intention de négliger sa fille pour poursuivre ses ambitions, elle n’avait pas choisi son boulot plutôt que sa fille, elle essayait juste de jongler entre les deux de la meilleure façon possible. « J’suppose qu’y a rien à faire pour changer les choix pourris qu’on a pu faire à cette époque. » Elle laissa échapper un soupire, si seulement c’était possible, au moins, en plus de pouvoir rectifier les choses pour Clara, elle pourrait se débarrasser d’Insurgency. Mais changer le passé, ce n’était vraiment pas dans ses cordes. Elle laissa quand même échapper un léger rire suite aux propos de Cesare. « Merci, mais je pense quand même qu’on devrait s’arrêter avant d’en arriver là. » Elle voulait une famille avec Cesare, chose qu’ils avaient déjà, avec Clara, avec ce bébé, mais il ne fallait pas pousser le truc trop loin, qu’ils voient déjà avec ce bébé-là, avant de remplir un bus de toute façon. « T’as raison … J’vais essayer de me calmer. » Au moins, d’arrêter de se dire qu’il fallait que tout soit beau et parfait, parce que ça n’avait pas été le cas avec Clara. Peut-être qu’au final le plus important, c’était que Clara, elle aille bien, maintenant. Dans les bras de Cesare, elle passa ses mains dans son dos et laissa sa joue reposer contre son torse, dans le fond, là maintenant, c’était difficile d’imaginer que quelque chose puisse mal se passer. « Ça tombe bien, parce que t’as plus le choix maintenant, je serais la mère de tous tes enfants et tu seras le père des miens. » Y avait pas d’autres options possibles, après tout, ils étaient heureux comme ça, ils allaient se marier et Cesare, il était parfait, en tant que père et que futur mari, alors y avait aucune raison au monde qui puisse un jour la pousser à ne serait-ce qu’envisager de faire tout ça avec quelqu’un d’autre.
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare), our hearts march to the same beat. Lun 24 Avr 2017 - 2:13 | |
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Aucun homme ne pourrait jamais contredire la loi évidente de la nature, celle qui montrait constamment, sans aucun détour, que pendant les neuf mois d’une grossesse et les heures entières de travail, c’était la femme qui souffrait, largement plus que n’importe qui. Et mutants, hunters, blancs ou noirs, la règle était la même pour tout le monde, une façon de voir la race humaine comme quelque-chose d’indéniablement simple. Et il savait bien, Cesare, qu’à l’échelle d’eux deux, juste Isolde et lui, il avait clairement été celui qui n’avait pas eu à trop porter les conséquences de leurs actes sur ses épaules. Evidemment, pourtant, il y avait une bonne quantité de ses doutes, de ses remords, de ses peines et de ses longues solitudes dont Isolde ne connaissait rien - un passé qu’ils n’aimaient pas remuer l’un comme l’autre, et un autrefois duquel Cesare n’voulait pas tenir rigueur, aujourd’hui. Ils avaient toujours avancé, quoiqu’il advienne et au final, ç’avait été la seule chose qui leur avait permis de lentement mais sûrement tâtonner dans leur relation, essayer, et reconstruire quelque-chose, pièce par pièce. Il y avait eu des mois entiers pendant lesquels le DeMaggio n’avait pas su de quoi leur histoire était faite: étaient-ils des alliés, des amis, des adversaires, des ennemis jurés? Que devenaient les ex, au fond? Lui, il avait toujours eu la décence de bien se comporter avec ses partenaires d’autrefois, il avait presque tout eu d’un gentleman, plutôt doux, plutôt patient et compréhensif quand les choses se terminaient; et bien, surtout, il n’avait pas revu ses ex depuis des lustres. Avec Isolde, tout avait indéniablement été différent - il y avait eu une époque où il aurait pu prétendre que c’n’était pas lui qui cherchait absolument à la revoir, à garder contact avec elle; que c’était parce que Radcliff était une petite ville, ou parce que le «destin» les poussait dans les bras l’un de l’autre. Mais s’il devait être honnête, d’Isolde il n’avait jamais fait son deuil, il n’avait jamais tourné la page, et il n’avait certainement jamais lui-même arraché celle-ci, à coup de trahisons et de mensonges malintentionnés. Et pourtant, beaucoup diraient qu’il avait sans conteste été l’égoïste de l’histoire, celui qui avait tant fui ce passé honteux qu’il l’avait juste enterré, plutôt que de l’admettre un tant soit peu; il avait pourtant su que s’il devait ressurgir dans la vie qu’ils se construisaient, tous les deux, à l’allure furieuse, niaiseuse et désespérée à laquelle il ouvrait son coeur à Isolde, ça ferait un mal de chien, et ça lui ruinerait la vie. Et tout autant qu’il avait eu peur de ça, appréhendé ces ennemis sans visage et sans desseins, il avait fini par oublier que ses propres parents pouvaient être des enragés qui voudraient sa mort, s’il n’faisait pas comme ils le voulaient. En toute honnêteté, par égoïsme parfois, il avait presque volontiers oublié tous les DeMaggio, comme si aimer Isolde, comme si se perdre avec Isolde, était le seul sens dont son existence avait besoin, pour valoir quelque-chose. Et n’était-il pas en train de répéter les mêmes erreurs? Cesare, il s’disait souvent ça, pour remuer le couteau dans la plaie, parce que ces mêmes-plaies elles-mêmes étaient encore bien béantes et douloureuses, pour elle comme pour lui. Et ç’avait été toute une onde de chagrin qui s’était propagée dans leurs vies pendant bien longtemps. Trop longtemps.
A qui était-ce, alors, de se sentir le plus coupable pour tout ce qui était arrivé, pour les dommages que ç’avait causé, les peines et les pensées ingrates qu’ils avaient eues? Cesare, il avait eu le rôle facile, il n’avait pas eu à se regarder dans le miroir jour après jour pour voir la preuve indéniable de leur passé ensemble, grandir comme un être humain qui n’avait pas demandé de naître d’une trahison comme celle-ci. C’était comme ses cicatrices à lui - Cesare était passé par tous les stades, la peine, la culpabilité, la hargne, avant l’acceptation; elles étaient, pour certaines, la marque de c’que les gens qui l’avaient aimé, lui avaient fait. Son père, sa mère, sa cousine, sa soeur. Peut-être même qu’il y en avait de Skylar à certains endroits, peut-être que si on devait toutes les additionner, ses «proches» lui en avaient fait plus que ses ennemis - c’était bien là l’ironie la plus dégueulasse, non? Ouais, le brun savait c’qu’il avait fait subir à Isolde, il savait c’que ses silences avaient provoqué, c’que ses vérités avaient provoqué aussi. Il savait c’que sa présence dans la vie de la blonde avait bouleversé, dans le bon comme dans le mauvais sens. Et il n’avait pas été capable d’inverser la tendance avant que les neuf mois de grossesse de la jeune femme ne filent - mais au moins, avec ou sans lui, qu’ils s’aiment ou se haïssent, Isolde s’était découvert la capacité de tenir bon, de vouloir ce bébé, de l’aimer dès l’instant où elle l’avait pris dans ses bras. Et elle n’avait pas fui, elle n’s’était pas dégonflé, elle n’avait pas eu besoin de jours entiers pour s’armer de courage avant d’aller à l’hôpital, s’assurant comme une idiote, que leur fille ne serait pas dans la chambre pour tout bouleverser. « Tu sais que tu t’en es sortie avant qu’on y arrive, tous les deux. Que t’as assumé plein de choses, toute seule... » Cesare, il savait que souvent, il avait injustement lâché le nom de Clara, comme si ça pouvait avoir un sens sortant de sa bouche. « J’ai aussi... beaucoup de choses à rattraper pour cette fois-ci. » il dut bien admettre, dans un vague sourire, critique envers lui-même. Oui, rien ne pouvait refaire l’histoire chaotique qu’ils avaient subie, bien plus que voulue; Cesare, souvent il se demandait ce qui aurait pu se passer si ses parents n’étaient pas revenus à ce moment-là - s’il avait pu apprendre, comme ça aussi, qu’Isolde était enceinte de Clara. Auraient-ils flippé tous les deux? Aurait-ce été pire? C’était impossible à dire, non? Ils étaient là aujourd’hui, aussi incroyable que cela puisse paraître. « J’suis là, cette fois. » parce qu’il savait que même s’il avait été là, géographiquement, un fossé les avait séparés à l’époque. Elle avait cru qu’il avait été un hunter, pendant longtemps il n’avait rien fait pour lui faire penser l’inverse. Elle n’avait pas eu confiance en lui, et irrémédiablement, la blonde avait été toute seule. Pas cette fois, pour sûr. Et c’n’était pas juste une question de mariage, de vingt pour cent ou de quoique ce soit d’autre, il était là corps et âme, avec toute sa dévotion; « Ah bon? Tu seras la mère de tous mes enfants? Qu’est-c’qui est arrivé au fait que j’aie le droit de recommencer ma vie, si tu meurs? » plaisanta-t-il quand même, levant les yeux au ciel. Il n’avait certainement pas aimé à l’époque, cette parole qu’Isolde avait eue, comme un serment très important de l’autoriser à laisser son coeur aimer à nouveau, comme si c’était humainement possible qu’il aime quelqu’un d’autre comme il l’aimait elle. A l’époque ou aujourd’hui, il n’avait certainement pas fait plus de plans pour cet avenir-là, entre temps. Pour une fois dans son existence, le présent était assez parfait tel quel. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare), our hearts march to the same beat. Lun 24 Avr 2017 - 14:51 | |
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you and me, we belong together. cesare demaggio & isolde saddler Clara, c’était indéniablement la plus belle chose qui lui soit arrivée dans sa vie à Isolde, mais avant d’en arriver là, le chemin avait été long et tortueux. Elle avait aimé Cesare sans jamais avoir prévu qu’un truc pareil lui tomberait dessus. Il n’était pas le premier type après tout à qui elle s’intéressait, vers qui elle venait dans le but d’essayer d’aider au moins un peu. Mais il avait été le premier qui avait su marquer son attention comme ça, le premier à qui parler était devenu une habitude dont elle ne pouvait plus se passer, le premier qu’elle avait eu envie de revoir rapidement, à chaque fois qu’elle le quittait. Elle ne savait pas d’où ils étaient tombés les sentiments qu’elle avait commencé à éprouver pour lui, cette affection qui avait fini par se transformer en amour et à une époque, elle aurait juré qu’elle n’avait aimé qu’un tissu de mensonge et pas Cesare lui-même. Alors accepter sa grossesse, accepter Clara et être celle qui devait se coltiner toute la responsabilité qui venait d’une erreur qu’ils avaient commis ensemble ça lui avait semblé être complètement impossible à Isolde. Elle avait cru qu’elle n’y arriverait jamais et qu’elle voulait juste qu’on lui rende sa vie comme elle avait été avant, sans bébé, sans amour, sans cœur brisé. De là où elle se tenait aujourd’hui, après des mois et des mois, c’était plutôt l’inverse, elle ne voudrait plus retrouver sa vie d’avant, sans Cesare et sans Clara. Si elle en était là aujourd’hui, qu’elle était heureuse avec tout ça, elle savait que c’était parce qu’elle s’était donné de tenir bon, encore et encore et elle ne le regrettait absolument pas, elle aurait juste voulu que ce soit au moins un peu plus simple que ce que ça avait été et que ce ne soit pas à Clara d’en payer les conséquences, parce qu’elle n’avait pas mériter qu’on lui reproche son existence alors qu’elle techniquement elle n’y était pour rien.
Ça avait été leur erreur à tous les deux, pas celle de Clara, c’était certain. Maintenant, Isolde, elle se disait que la petite, elle avait quand même tout pour être heureuse. Ils étaient là, tous les deux pour elle, à ses côtés et ils l’aimaient bien plus qu’ils ne s’étaient cru capable de le faire à l’époque. Au moins, cette fois, elle savait que ce deuxième bébé qui viendrait tôt ou tard se rajouter à leur petite famille, il serait aimé de la même façon. C’était certain ça et c’était dur de ne pas vouloir faire en sorte que tout soit différent, de A à Z pour être certaine que ce bébé viendrait dans de meilleurs circonstance que Clara. Mais peut-être que c’était déjà certain ça, alors tout, ils étaient là, tous les deux ensemble, ils s’aimaient sans avoir à se le cacher pour une raison ou pour une autres, ils avaient envie d’être ensemble pour toujours, alors déjà, ça changeait bien des choses, à l’époque où elle avait été enceinte de Clara. Elle leva les yeux vers Cesare, pour lui adresser un léger sourire avant de passer sa main contre sa joue. « On va y arriver. Ensemble. » Parce qu’évidemment, ensemble, ce serait toujours plus simple que chacun de leur côté et ne pas réussir à communiquer convenablement, comme il l’avait fait pendant trop longtemps. « Je sais. » Qu’elle répondit, ouais, elle savait qu’il était là cette fois et qu’il n’irait nulle part, elle n’avait jamais craint qu’il prenne la poudre d’escampette quand elle lui dirait qu’elle était enceinte. Elle savait qu’il serait là avec elle et elle lui faisait totalement confiance pour ça. Dans un léger soupire, elle replaça sa main dans le dos du jeune homme, pour venir de nouveau coller sa joue contre son torse. Elle laissa échapper un léger rire à sa remarque, elle aurait facilement pu oublier qu’elle avait dit un truc pareil un jour. Elle le pensait dans le fond, évidemment, s’il devait lui arriver quelque chose, elle ne voulait pas qu’il reste tout seul et qu’il soit malheureux. « Bha, je suppose que je vais juste éviter de mourir avant que tu puisses plus faire d’enfants, alors. Ça doit être de plus en plus compliqué avec l’âge, mais d’un point de vue purement biologique, tu produiras des spermatozoïdes jusqu’à la fin de ta vie, alors je survivrai au moins jusque-là. » Elle n’y connaissait pas grand-chose en biologie masculine, probablement que ce qui lui restait de ses cours de lycée et évidemment que pour eux aussi, l’âge réduisait les chances d’avoir des enfants, mais ils ne passaient pas par la ménopause alors dans le doute, fallait bien qu’elle tienne le plus longtemps possible. « Et ce sera dans très, très, très, très, très longtemps. » Parce qu’elle avait bien l’intention de vivre à ses côtés et de vieillir avec lui et comme ils étaient bien parti pour se promettre de rester ensemble jusqu’à ce que la mort les sépare, Isolde, elle se disait que la mort, elle ne viendrait que quand ils seraient vieux et qu’ils auraient une eue une belle vie ensemble, y avait pas d’autre avenir possible à ses yeux. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare), our hearts march to the same beat. Sam 6 Mai 2017 - 4:07 | |
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the kind of love i would live for ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO
Dans les pires moments à l’époque, ceux où il s’était retrouvé seul, presque l’odeur de cramé accrochée à ses narines, à ressasser ce qu’il avait dû faire et les derniers mots qu’Isolde lui avait adressés, Cesare s’était pris à imaginer comment leur histoire aurait pu être différente. C’qu’il se serait passé, s’ils s’étaient littéralement rencontrés à d’autres moments de leurs vies; s’ils s’étaient croisés dans les couloirs du lycée qu’ils avaient tous les deux côtoyé à la même époque. S’ils s’étaient tombés dessus dans la rue, dans un genre de cliché d’histoires d’amour en lequel il n’aurait même pas cru. Ou même s’il avait dû être le hunter déterminé à la tuer. Parfois, dans les moments les plus noirs, il s’était dit que ç’aurait été plus simple comme ça; qu’les choses auraient été nettes et précises, indéniablement inéchangeables: il n’y aurait jamais eu d’ambiguité pour faire survivre leurs coeurs aux centres de l’entrepôt qu’il avait détruit. Isolde n’aurait jamais souffert à cause de lui tout particulièrement, parce qu’il aurait juste été un visage haï parmi tous les gens qu’elle haïssait parce qu’ils étaient des hunters. Et tout autant qu’il avait cru à l’époque qu’il n’aurait toujours que ces songes comme compagnie, que ça pour lui rappeler l’amour qu’il avait connu au côté de la Saddler, maintenant, évidemment, il n’y avait plus aucun détail de leur histoire, tantôt tragique, tantôt belle, qu’il n’voulait changer. Peut-être était-ce égoïste, alors, d’jeter un regard dans le passé et de n’plus arriver à vouloir avoir fait quoique ce soit de différent. Ouais, c’était sûrement égoïste. Et beaucoup trouveraient que des sentiments pareils justifieraient qu’il finisse en prison, sur une chaise électrique, ou assassiné par la nouvelle leader d’Insurgency. Ça lui semblait terriblement inhumain, horrible, terrible même, d’vouloir pourtant réécrire ne serait-ce qu’un mot de l’histoire chaotique, qui les avait ramenés tous les deux, ensemble, Isolde et lui. N’l’aurait-il pas perdue aussi, si elle avait dû découvrir la vérité à propos de ses origines? Et alors, comme une avalanche d’événements, tout aurait été différent, et peut-être bien qu’dans cet univers-là, ils n’seraient pas ensemble, là maintenant. Pièce par pièce, sentiment après sentiment, ils s’étaient reconstruits, et ressasser ce passé chaotique n’était plus aussi compliqué désormais: Cesare n’aurait jamais cru qu’une telle chose puisse être possible. Et voilà qu’maintenant, là, maintenant ouais, il la serrait contre lui alors qu’elle venait tout juste de lui annoncer qu’ils allaient avoir un deuxième enfant; qu’y’avait, c’futur étalé si loin devant eux, tant d’choses que personne n’pourrait jamais leur prendre. C’était comme si le monde avait essayé d’les briser, comme s’ils s’étaient relevés, comme s’ils prospérer de chaque embuche qui leur était tombé sur le coin de la tronche. Tant pis pour Insurgency, tant pis pour les hunters; tant pis pour tout ce qui allait plus loin que les murs de cette maison, leurs regards accrochés l’un à l’autre - tant pis, même, pour le passé. Ils n’pouvaient pas changer les mois chaotiques durant lesquels Clara n’avait été qu’une idée désastreuse dans leurs vies - et au fond, peut-être bien que comme le reste, c’était juste quelque-chose avec quoi ils devaient faire; une leçon bien cruelle qu’ils avaient apprise, des erreurs qu’ils n’répéteraient pas.
Cesare, de toute manière, avec toute sa volonté, il était bien parti pour; il voulait être là à chaque instant, chaque moment important pour cette grossesse. A force de fuir si longtemps, il s’était pleinement plongé dans ce qui était là et maintenant - il n’partirait pas. Plus jamais. Plus jamais aucun devoir ne le ramènerait auprès de sa famille, dans le monde de la chasse, ou où que ce soit qui n’soit pas à ses côtés à elle : c’était ironique, au fond, que ce soit le hasard, le sort hargneux de coups de couteau manquant de le tuer qui les ramène tous les deux - ils n’s’l’étaient pas autorisés avant ça, mais maintenant, Cesare savait que sa vie s’finirait, sa vie n’aurait plus aucun sens s’il devait faire quoique ce soit d’autre qu’être là, avec Isolde, avec Clara, avec ce bébé qui n’était encore qu’un «peut-être», un tout petit être qu’il pourrait jurer sentir juste sous sa main. « Tout va bien s’passer. » il jura; une chose qu’il n’avait certainement pas dite quand Isolde lui avait crié qu’elle était enceinte, à travers un couloir avant de claquer la porte de son appartement entre eux deux. Oui, ça n’avait définitivement pas été sa conviction première, d’croire qu’ils pouvaient l’faire, d’croire qu’ils avaient quoique ce soit pour être des bons parents, ensemble ou séparément. Ils avaient eu Clara pour leur donner une toute autre vision d’la vie - alors évidemment que désormais, l’idée d’un autre bébé n’semblait pas aussi traumatisante que la première fois. Plein de leurs peurs depuis, s’étaient envolées. Maintenant, il n’restait probablement plus que les inquiétudes liées au fait d’avoir deux enfants, d’vivre à quatre, de construire une famille de la sorte - des songes auxquels il pouvait s’faire, quand ils viendraient. Et Isolde, elle ferait mieux d’y croire, au fond, parce que le DeMaggio, lui, il n’avait pas l’intention d’aller voir ailleurs ou de construire de famille avec qui que ce soit d’autre. C’n’était que sa seule opportunité, sa seule chance, sa seule vision d’un monde meilleur - avec elle et avec personne d’autre, quoiqu’il arrive. Heureusement ils plaisantaient jusque-là: jusqu’à preuve du contraire, ils étaient encore censés s’marier d’ici peu, se jurer amour éternel et ainsi de suite. Cesare, s’il le fallait, il était prêt à se jurer au veuvage pour le restant de ses jours si elle devait mourir - il serait prêt à l’dire à haute voix dans ses voeux, même, s’il était un tant soit peu capable d’éventualiser un monde où il vivrait sans elle. Maintenant qu’elle était entrée dans sa vie, elle n’pouvait pas en ressortir; jamais, jamais il n’pourrait s’faire à cette idée. Des mots trop romantiques pour l’instant, des mots qu’il n’avait jamais mâchés dans sa bouche, retenus entre ses lèvres quand ç’avait été important; ici et maintenant, ils plaisantaient - et ils n’parlaient de choses qui n’arriveraient que dans très, très, très, très longtemps. « Oui. J’compte produire des spermatozoïdes jusqu’à la fin d’ma vie, en effet. » Cesare en leva les yeux au ciel dans un sourire - si ça n’tenait qu’à ça, que tout soit évident et aisé, tracé pour toujours dans le marbre, entre eux deux: « De toute manière sache que j’serai vraiment très fâché contre toi s’il devait t’arriver quelque-chose. » et personne n’arriverait jamais à la cheville d’Isolde - encore une parole trop romantique pour le ricanement qu’il eut, serrant Isolde contre lui pour l’embrasser. « Alors. Maintenant. Est-c’que je dois t’assommer pour que t’ailles te reposer, ou alors tu vas enfin m’écouter? » dans une moue faussement mécontente, Cesare fronça légèrement les sourcils. Elle était toujours plutôt amochée par ses altercations récentes et elle était enceinte, aux dernières nouvelles; c’n’était que le début des rappels chiants qu’il ferait constamment, pour les neuf prochains mois, afin qu’elle se repose. Peut-être allaient-ils devoir trouver un truc à faire, une solution idéale pour alléger le poids de l’ennui d’Isolde dans ces moments-là. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare), our hearts march to the same beat. Sam 6 Mai 2017 - 12:43 | |
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you and me, we belong together. cesare demaggio & isolde saddler Toutes ces histoires avec Insurgency, elle aurait peut-être dû s’y attendre Isolde, alors que c’était presque une évidence, qu’elle ne pouvait pas tout gérer en même temps. La mairie de la ville, ça lui donnait déjà beaucoup de boulot, y avait énormément de trucs à régler à Radcliff, même si c’était une petite ville, y avait assez de bordel ici et là, pour lui prendre un temps fou. Elle avait aussi sa vie privée dont elle devait s’occuper, tout ce qu’elle vivait avec Cesare et avec Clara et qui évidemment était plus important que tout le reste. Sa vie à elle, elle avait décidé de la faire passer avant tout le reste, alors, même si ça lui arrivait de faire des heures supplémentaires au boulot, elle n’hésitez pas à prendre tout le temps qu’il lui fallait pour s’occuper de leur mariage à venir et de tout ce qui pouvait aller avec. Dans tout ça Insurgency, fallait bien avouer qu’elle y passait beaucoup moins de temps qu’avant. Elle n’avait pas voulu l’admettre dans doute, parce qu’elle était comme ça Isolde, du genre à croire qu’elle pouvait tout gérer, qu’importait si le temps semblait lui manquer, évidemment qu’elle s’en sortait toujours. C’était toujours cet égo mal placé qui parlait pour elle sans doute, parce que maintenant, elle était bien obligée d’admettre que non, elle n’avait pas le temps, pas la force non plus de tout gérer et Demelza, elle le lui avait bien prouvé quelques heures plus tôt. Tant mieux dans le fond, maintenant qu’elle était de nouveau enceinte, elle pourrait trouver plus de temps pour s’occuper d’elle et au moins, elle ne trainerait pas son bébé dans des missions limite suicidaires, comme elle avait pu le faire avec Clara. Y avait évidemment une partie d’elle qui était dégoutée d’avoir été mise à l’écart de son propre groupe, elle se sentait trahie, mais y avait aussi une partie d’elle qui se disait que c’était peut-être pas plus mal comme ça.
C’était sur ça qu’il fallait qu’elle se concentre maintenant. Sur ce bébé au fond de ses entrailles, ce qui était mieux pour lui, pour elle aussi. Pour Clara probablement et pour son couple. Cesare, il n’avait de toute façon jamais aimé cette histoire d’Insurgency, alors il pouvait au moins se dire qu’elle en avait fini avec ça, si ça pouvait d’une façon ou d’une autre le satisfaire, peut-être que ça pouvait l’aider elle, à accepter un peu plus facilement ce qu’elle voyait comme une défaite. Maintenant que Demelza avait ce qu’elle voulait, elle n’aurait aucun intérêt à venir s’en prendre à elle, alors d’une certaine façon, sa vie était probablement moins risquée maintenant qu’elle ne faisait plus partie d’Insurgency. Fallait bien se concentrer sur ce genre de petits détails positifs pour oublier tout le reste. Se concentrer sur le bébé aussi, puisque c’était une bonne nouvelle, qu’importait si la discussion qu’elle avait eu avec Cesare avait été un peu plus compliquée que prévu, ça n’empêchait pas qu’elle soit contente d’être enceinte, bien plus qu’elle n’avait pu l’être quand elle l’avait appris pour Clara. Mais, tout se passerait bien cette fois. Elle hocha légèrement la tête alors que Cesare le disait. Ouais, tout allait bien se passer. Ils étaient ensemble, ils étaient heureux, alors y avait probablement aucune raison de s’en faire et ce n’était pas nécessaire de se mettre la pression pour faire les choses mieux qu’avec Clara, comme si c’était le truc le plus important qui soit. De toute façon, ce serait forcément plus simple, puisqu’ils étaient tous les deux, amoureux et prêts à passer le reste de leurs jours ensembles. Qu’il refasse sa vie avec une autre, qu’il soit heureux, si jamais elle devait partir la première, elle pouvait le lui souhaiter, l’espérer aussi, mais ce qu’elle voulait avant tout, c’était que ce ne soit pas nécessaire, parce qu’ils seraient ensemble jusqu’au bout. Elle laissa échapper un petit rire alors, à la réponse du jeune homme. « Tant mieux. » Elle voulait être avec lui encore de nombreuses années, qu’ils voient grandir leurs enfants ensemble et qu’ils aient des petits enfants aussi, qu’ils vivent vieux et amoureux, jusqu’à la fin. « J’ai vraiment pas envie que tu sois fâché contre moi. » Alors, évidemment, elle ferait de son mieux pour qu’il ne lui arrive rien, y avait pas besoin de savoir qu’il serait énervé contre elle pour ça de toute façon. Isolde, elle tenait à sa vie quand même. « Non, je t’écoute, j’vais aller me reposer. Faut juste que j’arrive à te lâcher pour ça. » Elle était bien dans ses bras, mais pour aller s’allonger, il allait bien falloir qu’elle le lâche, qu’elle s’éloigne de lui pour rejoindre la chambre et là, ça semblait vraiment être le truc le plus compliqué du monde. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare), our hearts march to the same beat. Sam 3 Juin 2017 - 3:32 | |
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the kind of love i would live for ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO
Dans un coin de son crâne, Cesare se devait de n’pas faire le lien entre tout ce qu’il s’était passé aujourd’hui: la nouvelle d’Isolde qui était rentrée prématurément à la maison, sans rien lui dire de particulièrement précis, juste en quelques messages concis qui n’avaient pas été censés l’inquiéter, cette histoire avec Insurgency qu’il n’était même pas persuadé de connaître de A à Z, tant le groupe de mutants fondé par la jeune femme et eux deux, semblaient vivre dans deux univers bien distincts qui s’évitaient comme la peste; ou encore le fait qu’elle lui annonce qu’elle se savait enceinte, mais que ça n’l’ait pas empêchée pour autant de se mêler à un genre de bagarre qui l’avait laissée avec plusieurs plaies ici et là. Au fond, il ne savait pas quel sentiment ressortir de tout ça - lequel serait le plus légitime, lequel ferait le plus de sens. C’était comme une gifle dans la gueule, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme; et pourtant, fallait croire que c’était à ça qu’il s’était engagé, le jour où il avait décidé d’épouser Isolde. Ils n’avaient pas encore prononcé leurs voeux, après tout, mais c’n’était pas pour autant que le désir de partir venait de subitement le submerger pour tout remettre en question. C’était... compliqué. Probablement le meilleur mot pour décrire la vie qu’ils avaient aujourd’hui, à mi-chemin entre un genre de normalité et les vieux risques qui leur avaient tant coûté. Était-ce vraiment possible d’avoir tout ça? Était-ce vraiment sauf? A en voir la peau tuméfiée de la jeune femme, cette fameuse histoire de ‘peut-être on finirait par croire qu’elle était une femme battue’ et les transmutants psychopathes qui venaient de littéralement se débarrasser d’elle à coups de poings, il était bien, bien difficile de positiver, d’une quelconque manière. Pourtant, Cesare se retrouvait à éviter le scandale, esquivant la confrontation qui se formait dans son crâne et qui aurait pu bien assez tôt, envenimer une situation déjà bien compliquée. N’étaient-ils pas censés rester unis? N’étaient-ils pas censés être tous les deux du même côté? Le truc, c’était qu’pour aujourd’hui, il ne savait pas vraiment de quel ‘côté’ il était question. Il n’avait jamais aimé Insurgency, ça n’avait jamais été un secret entre eux deux - alors c’n’était certainement pas pour cette ‘cause’-là qu’il se retrouvait ici, si patient, si pragmatique face à la blonde. Leur couple lui-même était une bataille incessante; cette chose en laquelle ils devaient déverser toute leur énergie pour le maintenir à flot, tant le reste du monde semblait désirer les torpiller avec toute la volonté possible et imaginable. Ils allaient à contre-courant avec l’univers qui les entourait, les destins qui les avaient si souvent séparés et les avaient voués à n’pas appartenir au même monde: et pourtant, ils allaient avoir un deuxième enfant dans ces circonstances-là. Et probablement que, l’euphorie de la nouvelle passée, ç’allait être la réalité qui allait reprendre sa place. Est-ce que les choses avaient vraiment changé, depuis la fois où Isolde avait été occupée à poser des bombes dans les mairies, avec Clara dans son ventre? Y’avait déjà mille scénarios qui se créaient dans le crâne de Cesare, maintenant qu’il relatait la suite des événements - Isolde avait eu le test de grossesse sous les yeux avant de se retrouver à Insurgency, à coller des poings à ses adversaires. Et la situation aurait pu tourner bien pire que ça, quelques coups dont l’empreinte disparaitrait progressivement.
Et Cesare, pendant tout c’temps-là, il avait été occupé dans son coin, à jouer les mecs normaux comme si c’était un tant soit peu possible. Comme si ça faisait sens chez lui. Comme si ça pouvait être utile. Sa fiancée avait littéralement mis sa vie en danger, pendant qu’il avait été concentré sur des bagnoles dont il n’avait cure, pour des clients aussi ingrats qu’il était antipathique. Il valait mieux, franchement, qu’il n’répète pas trop cette séquence d’événements dans son crâne, et s’repasse en boucle chaque image reliée à un sentiment en particulier; déjà, la nouvelle était douce-amère au creux du coeur de Cesare. Pourquoi est-c’que les choses ne changeaient pas? Pourquoi est-c’que Radcliff était toujours autant synonyme des obstacles noirs, destructeurs et dangereux qu’ils avaient connus, avant d’être ensemble? Peut-être que c’n’était pas si anormal, alors, qu’ils parlent si souvent de ce qui se passerait si Isolde devait crever avant lui: au rythme où les choses allaient, ça pouvait être plus tôt qu’ils ne l’imaginaient. Plus tôt qu’ils n’pouvaient se l’avouer, dans leur genre de déni si indispensable à leur conscience. Mais oh, ils avaient si souvent droit au juste rappel des choses; la réalité, elle n’était jamais loin. Probablement qu’au bout d’un moment, ça le réveillerait en une Isolde six pieds sous terre, comme sa soeur, comme sa mère, comme l’avait été Skylar pendant un long moment. La vie, elle prenait des gens sans crier gare - y’avait parfois pas besoin de catastrophes en particulier, juste qu’on baisse sa garde pour un temps, même limité. Combien d’temps avaient-ils, avant le prochain retournement de situation? Comme quoi, ils étaient toujours en train de compter les heures, les minutes, les jours. Peut-être alors qu’il n’était pas fâché contre elle - que c’était un sentiment plus insidieux et malsain déjà qui se créait en lui. « Que t’en aies envie ou non... je l’serais. » il avoua alors, d’une honnêteté qui le rattrapa au milieu de leurs mots jusque-là aisés comme une blague. De toute manière, fallait croire qu’Isolde n’écoutait qu’elle-même, que ses envies à elle et ce qui lui faisait du bien à elle. C’était presque un bras de fer, malgré le ton mielleux; s’il fallait juste qu’il s’en aille pour le gagner, il était prêt à le faire, hein. « J’devrais retourner au travail, d’toute manière. » dit-il donc, comme si son travail était cette passion qu’il n’pouvait pas lâcher - pas tant que ça. Mais quand même, il était parti plutôt précipitamment, et après tout, si les rôles avaient été inversés, elle y serait probablement retournée aussi. « Alors, pour être sûr... » sans chercher plus loin, et quand même avec un sourire, Cesare hissa Isolde dans ses bras, à la façon jeune mariée, un bras dans son dos, l’autre accroché sous ses genoux. Il grimpa les marches de l’escalier ainsi, pour rejoindre la chambre avec Isolde et la déposer sur le lit. C’était au moins plus romantique que de l’assommer comme il avait pu le dire, quelques minutes plus tôt. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare), our hearts march to the same beat. Sam 3 Juin 2017 - 13:45 | |
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you and me, we belong together. cesare demaggio & isolde saddler Ça avait été une journée plutôt agréable, qu’elle n’avait pas imaginé finir comme ça. Elle avait été plutôt contente quand elle avait appris qu’elle était enceinte et la seule raison qui l’avait poussée à ne pas tout de suite filé jusqu’au garage où Cesare travaillait, pour lui annoncer la nouvelle, ça avait été parce qu’elle avait besoin d’un peu de temps pour réussir à trouver un bon moyen d’annoncer la nouvelle. Elle y avait réfléchi, vraiment, pendant un long moment, avant de finalement se dire qu’il était temps qu’elle aille récupérer la paperasse qu’elle avait laissé à Insurgency. Elle n’y était certainement pas allée pour chercher les ennuis, elle avait été vraiment très loin de se douter que les choses allaient se retourner comme ça contre elle. Elle avait bien vite baissé les bras aussi, face à ce groupe qui ne voulait plus d’elle. Elle avait pourtant ce genre de détermination difficile à ébranler et un orgueil tellement imposant que ça avait dû en surprendre plus d’un qu’Isolde Saddler laisse tomber comme ça. Mais elle était enceinte et c’était plus important que sa fierté. Elle s’en était pris un sacré coup celle-là, bien évidemment, alors qu’elle avait été trahie par des gens en qui elle avait eu confiance et qu’elle n’avait vraiment rien vu venir. Elle avait l’impression de tomber de haut. Mais elle s’était dit que ça irait, parce qu’elle était enceinte, qu’elle allait avoir un bébé et que du coup, elle n’avait clairement pas le temps de se compliquer la vie avec Insurgency. Ils pensaient pouvoir faire mieux qu’elle ? Très bien qu’ils essaient, peut-être que bien rapidement, Demelza elle se rendrait compte que c’était pas aussi facile que ça en avait l’air, d’être à la tête d’un groupe pareil et que la Saddler, elle avait fait de son mieux. C’était ce qu’elle se disait, en tout cas, Isolde, qu’elle avait fait de son mieux avec ce qu’elle avait et que si les autres considéraient que ce n’était pas assez, alors elle était sans doute mieux sans eux.
Elle restait frustrée pour plusieurs raisons. Déjà parce qu’elle s’était quand même faite virée d’une organisation qu’elle avait elle-même montée. Mais aussi parce qu’elle aurait vraiment voulu profiter de la nouvelle de cette grossesse sans que ce soit parasité par ce genre d’histoire. Alors le mieux maintenant, c’était peut-être de se donner la peine de vraiment s’en foutre, d’Insurgency et de tout ce qu’ils pourraient devenir. Ils ne valaient sans doute pas la peine qu’elle se prenne la tête pour eux. A l’avenir, elle tâcherait alors que profiter de sa grossesse sans s’occuper de Demelza Collins, puisque cette dernière ne méritait de toute façon pas l’attention qu’elle lui confiait en étant énervée contre elle. Insurgency, elle laissait tomber définitivement, Isolde. Elle découvrirait sans doute bien assez tôt que sa vie n’en serait que meilleure comme ça. C’était un poids, une responsabilité dont elle se détachait et ça ne pouvait pas lui faire de mal, surtout maintenant qu’elle était enceinte et qu’il était sans doute temps de penser à elle, avant de penser aux autres. Elle avait encore la mairie pour essayer de faire bouger les choses et ça semblait quand même mieux que de s’amuser à faire exploser des bombes, ici et là. Elle avait été idiote de penser que ça pourrait aider et elle avait été idiote de ne pas écouter Cesare. A l’époque, ça avait été comme si continuer dans cette voie-là, c’était un bon moyen de l’emmerder, faire tout le contraire de ce qu’il disait, ça avait été parfaitement justifié, alors qu’elle lui en voulait pour ce que lui, il avait fait. C’était différent aujourd’hui et admettre que Cesare avait eu raison, c’était pas si difficile que ça au final. Maintenant, Insurgency, c’était fini, ça ferait un problème de moins dans sa vie, dans leurs vies à tous les deux. « T’inquiète pas, ça va aller. J’te le promets. » Par la même occasion elle promettait d’être prudente, de ne pas faire de trucs complètement fous, de faire attention à elle, de ne pas se mettre en danger inutilement. Au moins, s’il continuerait toujours de s’inquiéter de ce que le reste du monde pouvait lui faire subir, il n’aurait pu à s’inquiéter de ce qu’elle, elle pourrait faire de travers. Elle allait vraiment faire attention à elle, il pouvait lui faire confiance là-dessus, même si à première vue, peut-être que c’était compliqué, alors qu’elle n’était toujours pas couchée. « Hm, okay. » Elle ne put masquer une pointe de déception dans sa voix, elle était bien mieux quand il était avec elle, après tout. Elle lâcha un léger rire alors qu’il la soulevait du sol. Elle enroula ses bras autour de son cou, la tête posée contre son épaule. Une fois sur le lit, elle se débarrassa de son pantalon, avant de se glisser sous les draps et d’attraper la main de Cesare entre la sienne. « Je suis désolée que la nouvelle ait pas été aussi bonne que prévue. » Elle avait un peu gâché ça, même si ça n’avait vraiment pas été dans ses intentions. « Je suis désolée aussi de t’inquiéter comme ça. Et pour les messages flous. » Elle aurait pu se donner la peine de faire mieux comme message, inconsciemment, elle avait juste voulu qu’il rapplique vite alors ça justifiait peut-être le message. Mais elle ferait mieux à l’avenir, quoi que, elle se disait surtout qu’elle ne voulait pas que l’occasion se présente. « Je t’aime. » Et elle aurait aimé pouvoir lui demander de rester avec elle, parce qu’elle était mieux avec lui et que forcément elle serait encore plus reposée s’il était à ses côtés, mais elle l’avait déjà assez embêté pour la journée. De toute façon, à moins que Clara ne se réveille, elle, elle serait probablement encore endormie le temps qu’il revienne, même si elle n’était pas du genre à faire souvent des siestes, là, elle se sentait déjà sur le point de s’endormir. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare), our hearts march to the same beat. Lun 31 Juil 2017 - 2:51 | |
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the kind of love i would live for ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO
C’était une chose difficile à gérer, la déception; vis à vis d’il n’savait quoi, vis à vis de rien du tout en particulier, peut-être, et d’personne en particulier tout autant. C’n’était pas la faute d’Isolde, si aujourd’hui parmi tous les autres jours, les mutants pour qui elle avait tant sacrifié avaient décidé que c’n’était pas assez - comme si elle n’était pas assez ‘sacrificielle’ comme ça déjà, Isolde; comme si le fait que quelqu’un passe des années d’sa vie à déverser toute son énergie et toutes ses pensées dans une cause, soit un droit, plus qu’un vrai drame. Et Cesare, comment était-il censé un tant soit peu apprécier la vie qu’il essayait de s’construire, quand il y avait toujours des ‘responsabilités’ quelles qu’elles soient, à Isolde ou à lui, qui le rappelaient à l’ordre? Ils étaient dans un monde de transmutants et de hunters, de mort et de violence; Clara était un bébé qui grandissait en danger - menacée de tous les côtés, par tous les ennemis que ses deux parents n’réussiraient jamais à détruire. Le chaos humain était une hydre à multiple têtes, qui n’avaient d’cesse de proliférer, grouiller et s’renforcer avec la rage et la rancoeur des uns et des autres. Difficile, aussi, alors, d’savoir faire la part des choses, d’chercher à relativiser quand souvent, sur le versant d’une bonne nouvelle, il y avait un songe ténébreux qui retenait leurs pensées pour plus longtemps. Pourtant, ils venaient d’apprendre - ou il venait d’apprendre, lui - qu’ils allaient avoir un deuxième bébé; et tout aussi ‘imprévu’ celui-ci était-il que Clara, il avait quand même été conçu dans de meilleures conditions, avec des parents sur la même longueur d’ondes, et dans la chaleur d’une maison entourée de sécurité, comme un petit cocon. Mais ça ferait l’double de vies en danger, à cause d’eux deux, des noms qu’ils portaient et des causes pour lesquelles ils s’étaient battus pendant des lustres; parce que hein, si le brun s’concentrait plus facilement sur son géniteur, y’avait de fortes chances que des enragés comme ceux qui s’étaient si brusquement retournés contre la Saddler, soient des menaces tout aussi réelles et importantes. Qui est-c’qui s’en prendrait à un bébé, pourtant? Malheureusement, le DeMaggio avait dépassé depuis bien longtemps son droit de juger les autres sur leurs actes; heureusement, il n’avait jamais été confronté à ça, à la décision, au devoir quel qu’il soit, d’prendre la vie à un être aussi minuscule, fragile et innocent qu’un bébé. Mais à une époque, la chasse avait coulé si profondément dans le carmin de ses veines, qu’il était même incapable d’garantir qu’il n’l’aurait pas fait - commettre l’irréparable; c’était déjà si difficile, parfois, d’jongler entre ses démons, les fantômes de son passé, le poids de ses remords et le présent, pris dans cette petite vie de famille, avec Isolde et leur fille. Aujourd’hui, dire qu’il n’avait pas un arôme amer dans la bouche, Cesare, ce serait mentir; et dire que c’n’était que le début de neuf longs mois - au bout d’un moment, qui sait, Isolde allait peut-être même renouer avec ses bonnes vieilles habitudes, à râler de ‘n’rien pouvoir faire’ parce qu’elle avait un bébé dans son ventre, et que, techniquement, la sécurité de ce bébé devrait passer avant tout. Y’avait définitivement des choses sur juste avant sa naissance, qu’il valait mieux que Clara n’connaisse jamais - Isolde en portait encore désormais la culpabilité, et quand bien même il n’pouvait pas prétendre avoir été meilleur, Cesare, il voulait croire qu’autour d’eux, entre eux, en eux, beaucoup d’choses avaient changé depuis que la mutante avait été enceinte de leur premier enfant.
Ils allaient se marier, bientôt, après tout. Techniquement, peut-être que ça devrait être un argument viable pour qu’ils s’accrochent à plein de choses, pour qu’ils fassent des efforts et y croient vraiment. Au jour le jour, Cesare n’voulait pas croire que ce mariage pourrait tourner amer un beau matin, mais dans les journées comme celle-ci, là encore, c’était difficile, en effet, de s’projeter dans un futur fait de choses évidentes et d’assurances. Les bleus qu’Isolde commençait à avoir, étaient après tout, la preuve que l’passé, il n’était pas si passé que ça. Peut-être même indépendamment de la volonté de la blonde, tout comme finir à l’hôpital parce que poignardé par son père, n’avait pas été la volonté de Cesare - ils avaient des choix inscrits dans le chemin de leurs vies, des actes accomplis avec leurs propres mains, qui leur pourrissaient l’existence, et la leur pourriraient pour plus longtemps qu’ils n’semblaient prêts à s’l’avouer. Ils s’avaient l’un l’autre, au moins; aussi couteux et douloureux cela puisse être, parfois - généralement, c’était rassurant et réconfortant: en prouvaient leurs étreintes, les sourires qui venaient prendre toute la place sur leurs visages, malgré tout c’qui tournait dans leurs têtes. Il était bien avec Isolde, il n’pouvait plus s’passer d’Isolde, maintenant - c’était bien ce qui le terrifiait tant, dans l’fait de la perdre; comment était-il censé vivre, après ça? Même la vengeance, aussi hargneuse pourrait-elle être, n’aurait aucun sens en comparaison de c’qui faisait battre son coeur si fort, quand il faisait sourire son épouse, ou même quand il la faisait rire. Elle était sans doute la première personne au monde à rire à cause de lui; la seule dont il s’préoccupait vraiment - envers et contre tout, pour le meilleur ou pour le pire. Peut-être que souvent, le pire, il arrivait contre leur gré, indépendamment de leurs volontés; n’était-ce pas le cas pour tout le monde? Alors, quand il la déposa sur le lit, qu’il la sentit lui prendre la main, Cesare oublia volontiers ses craintes, ses appréhensions, ou même ses rancoeurs. Ils allaient avoir un bébé; peut-être que ça n’incombait qu’à eux, d’choisir sur quoi se concentrer surtout. Tendrement, alors, il lui sourit, à Isolde, avant de glisser une main dans les cheveux blonds de la jeune femme, en une caresse réconfortante. « Ça va... t’en fais pas. » il lui dit, s’asseyant juste au bord du lit, pour au moins profiter de quelques moments - lentement mais sûrement, Isolde allait s’endormir, elle ne risquait plus de tourner de l’oeil, debout, en plein milieu de la cuisine, alors c’était déjà ça qui pouvait le rassurer. « C’est quand même une bonne nouvelle... » sans l’ombre d’un doute; il espérait quand même, Cesare, qui ça se lisait encore dans ses yeux amoureux, dans les gestes qu’il avait à l’égard de la blonde - jusqu’à la petite caresse qu’il déposa sur sa joue, juste avec son pouce. « On fêtera quand tu te seras reposée. » et le DeMaggio ne put s’empêcher d’avoir un petit rire, à cette idée; tout était prétexte à ‘fêter’ des choses, il lui semblait, maintenant qu’il en découvrait la majorité, grâce sa nouvelle vie au côté de la jeune femme. Et à défaut de tout c’qu’ils avaient enduré, tout ce qu’ils avaient regretté, tout ce qu’ils avaient souffert seuls quand ç’avait été de Clara qu’Isolde avait été enceinte, il voulait compenser pour ça, aussi. Au moins pour manifester à sa fiancée, au combien il était heureux d’leur vie ensemble - qu’elle lui suffisait amplement, qu’il voudrait aussi qu’elle la rende heureuse, elle, mais qu’au pire, ils avaient tous les deux leurs bagages, hein. « Je t’aime aussi... » répondit-il donc, vaguement songeur, pour mieux venir déposer un baiser sur le coin de sa bouche; « J’rentre vite, t’en fais pas... » il ne sut pourquoi il se sentit le besoin d’ajouter ça, Cesare; il avait bien entendu la petite pointe de déception dans la voix de la jeune femme, un peu plus tôt, quand il avait opté pour cette option-là, peut-être injuste, peut-être normale. Il n’avait pourtant pas l’intention de passer encore des heures à bosser, Cesare, comme s’il en était humainement possible quand Isolde était à la maison, et qu’il avait juste envie d’être avec elle - mais du coup, fallait bien qu’il y aille, au moins pour donner un signe de vie, quand même. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare), our hearts march to the same beat. Lun 31 Juil 2017 - 13:27 | |
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you and me, we belong together. cesare demaggio & isolde saddler Y avait des jours comme ça, qu’Isolde elle voudrait pouvoir effacer pour recommencer à zéro. Indéniablement, si elle avait pu recommencer cette journée du début, elle n’aurait pas fait les choses de la même façon. Elle ne serait certainement pas allée dans ce fichu château. Est-ce qu’elle aurait pu savoir que les choses allaient se passer comme ça ? Est-ce qu’y avait eu des signes de tout ce qui n’allait pas avec Insurgency et qu’elle avait été juste trop naïve, trop concentrée sur autre chose pour les remarquer ? Elle avait la mairie qui lui demandait beaucoup de temps, c’était un boulot à temps complet, pas un passe-temps qu’elle faisait en dehors d’Insurgency. A côté de ça, elle avait une famille, une fille, un fiancé avec qui elle aimait passer son temps libre. Il était clair que s’il fallait qu’elle choisisse entre passer ses soirées à faire des heures supplémentaires pour Insurgency, ou avec sa famille, le choix était vite fait quand même. Elle faisait de son mieux pour tout gérer, mais elle avait quand même un sens des priorités qui lui semblait de plus en plus normal. Des mois plus tôt, ça avait été différent, elle avait été concentrée sur ses devoirs, ses responsabilités et fallait croire que depuis qu’elle lâchait du leste de ce côté-là, Insurgency s’en sentait délaissé. Elle ne pouvait pas être partout en même temps et maintenant, elle avait un mariage à préparer et ça passait bien avant Insurgency. Encore plus maintenant qu’elle remarquait à quel point ils pouvaient manquer de reconnaissance. Cesare l’avait toujours dit ça et elle, elle avait été trop naïve pour croire ça, trop naïve même, pour croire qu’elle faisait ça pour la reconnaissance. Non, elle avait fait ça pour ce qui semblait être juste, mais dans le fond, un petit merci de temps en temps, ça ne faisait de mal à personne, c’était mieux que de se faire virer de son propre groupe avec des coups de pieds au cul.
Elle était susceptible et rancunière en plus d’être particulièrement colérique, alors ça n’arrangeait rien sans doute. Elle n’aurait peut-être pas eu ces marques sur le visage si elle avait réussi à juste leur dire que si c’était comme ça, ils n’avaient qu’à se démerder sans elle. L’indifférence, ça aurait probablement été la meilleure attaque possible dans cette situation, mais c’était pas comme ça qu’elle gérait les choses Isolde. Elle avait été obligée de s’énerver et maintenant elle allait se taper des bleus sur la tronche pendant plusieurs jours. Au moins, elle pouvait se dire que Demelza elle, elle s’en était pris plus dans la tronche qu’elle. Ça n’aidait pas Cesare et mieux accepter les choses, mais elle, elle s’en sentait un peu mieux. Ça n’avait quand même pas été prudent, elle était enceinte, au moins savoir ça, ça l’avait poussé à abandonner probablement plus vite qu’elle ne l’aurait fait si elle n’avait pas eu de bébé au fond de ses entrailles. Peut-être que ça voulait dire qu’il y avait déjà du mieux dans son comportement comparé à la façon dont elle avait pu agir quand elle avait été enceinte de Clara. Elle ferait mieux cette fois, c’était certain et Cesare, il pouvait au moins la croire sur ça, même s’il la connaissait mieux que personne, son imprudence à Isolde. Au moins, elle était rentrée à la maison pour se reposer, c’était peut-être déjà un bon point, même si elle avait envoyé un message trop flou à Cesare et qu’elle l’avait inquiété plus qu’elle ne l’aurait voulu. Rien ne s’était passé comme prévu de toute façon aujourd’hui. « Ouais, c’est quand même une bonne nouvelle. » Elle lui adressa un sourire, évidemment que c’était une bonne nouvelle. Elle avait envie d’avoir ce bébé avec lui. C’était probablement plus simple, parce qu’ils avaient déjà Clara. Elle se demandait maintenant, comment ça se serait passé, s’ils n’avaient pas été en froid la dernière fois quand elle était tombée enceinte, elle ne savait pas si ça aurait été une bonne nouvelle ou juste un truc bien stressant. Au moins, ça aurait été plus facile, ça c’était certain. « Okay, je vais bien me reposer du coup. » Elle lâcha un léger rire, même sans la promesse de fêter la bonne nouvelle, elle se serait bien reposée, parce qu’elle se sentait vraiment fatiguée si bien qu’elle avait du mal à garder les paupières ouvertes. Au moins, elle arrivait encore à sourire quand il lui disait qu’il l’aimait, ça fallait croire que même toute la fatigue du monde ne pourrait pas l’empêcher de sourire à ces quelques mots. « D’accord. Si je dors quand tu rentres, faudra réveiller Clara, je l’ai mise à la sieste tard, alors si elle dort trop, on va avoir du mal à la coucher ce soir. » Evidemment, si elle dormait jusqu’à l’heure du dîner, elle n’allait pas vouloir retourner dormir quelques heures plus tard. Peut-être qu’elle aurait dû la laisser à la crèche pour ne pas perturber son sommeil, mais bon, elle ne s’imaginait pas rentrer sans sa fille. Pour l’instant, Clara dormait alors Isolde, elle allait en profiter pour la même chose et elle commençait déjà à s’endormir, tant mieux sans doute, avec un peu de chance, elle ne remarquerait même pas que Cesare était reparti bosser. |
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| | | | (cesare), our hearts march to the same beat. | |
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