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 yellow flicker beat (clamarko)

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MessageSujet: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 11:41

yellow flicker beat
|► Je ne suis pas trop du matin. Surtout lorsque la veille j'ai veillé sur mes copies. J'ai  des partiels à corriger et j'étais bien en retard et comme je galère à me déplacer à autre de cette isolement de la ville, il faut que je me presse pour les renvoyer dans les temps. Avec tout ce qui se passe, je n'ai pas eu le temps de m'y mettre avant. J'avoue que je n'ai pas eu le courage, j'aime enseigner mais corriger des copies, bordel, qu'est-ce que ça m'emmerde. Infernal, je finis un tas de conneries et je dois dire que lorsque j'arrive à la fin d'une centaine de copies, toutes fautes débiles commencent à coûter cher. Même la bouteille de Whisky posée à coté pour m'aider à me détendre ne change rien. J'ai des dissertation que l'époque Victorienne qui raconte que des conneries. Je suis désespérée et c'est censé être notre nouvelle génération ? Bravo. Je ne sais pas ce qui est le pire, si c'est le fait de léguer la terre à des abrutis pareils ou si c'est de voir que les exceptions sont si peu nombreuses. Cela ne serait plus des exceptions mais il devrait avoir des exceptions pour les conneries pas pour l'intelligence. J'ai l'impression de n'avoir appris rien du tout à des adolescents qui sortent du lycée. Il faut qu'ils se mettent en tête qu'ils ne sont plus au lycée, ici on ne les materne plus. Moi je n'ai pas que cela à faire, j'ai trois amphis à gérer par semaine et croyez moi ce sont des trucs immenses si je devais m'occuper des cas par cas, je n'aurais plus de temps pour dormir et la terre aurait explosé. Bref, couchée 2 heures du matin et une légère gueule de bois, quoique la gueule de bois c'est habituelle. L'alcool me fait du bien, sa brûlure me détend, j'oublie un peu, momentanément qui je suis, ce qui s'est passé dans ma vie et comment le monde change et plus rien n'explose trop. Parfois l'alcool a l'effet inverse, je pleure,  et tout explose, j'ai envie de crier, mais relâcher la pression n'est pas permis. Je l'ai fait une fois, j'avais 12 ans, mes parents venaient de mourir et j'ai fait exploser toutes les fenêtres de l'internat dans lequel mon grand-père pensait que je serais bien. Résultat j'ai grandi enfermé dans ce manoir dans lequel j'habite aujourd'hui. Pour ton bien disait-il. Il n'avait pas tort, la première année que j'ai fait ailleurs pour mes études supérieurs ma vie est devenue un cauchemar. Alors comment je dois faire pour être tranquille ? Même le vaccin ne veut pas de moi, ce crétin, cette merde n'a fait que me  rendre blonde, c'est même pas blond c'est limite blanc. Plus de pigmentation dans les cheveux, et d'après que c'est rare comme effet secondaire, mais que les métamorphoses physiques sont possibles et bah il fallait que cela tomber sur moi. Le pire c'est que je contrôle encore moins bien mon pouvoir. La moindre émotion contradictoire ou forte et un truc pète ou vole. Je suis devenue aussi bien dangereuse pour les autres que pour moi.  

Dans ma cuisine trop vide et trop froide j'affale une série de médicaments. Pour les migraines et contre le stresse. Pour éviter que je sois trop mutante. De toute façon je suis recensée, le maire pourrait me faire arrêter mais ma notoriété l'en empêche pour le moment, je ne sais pas combien de temps cela durera. Et puis on ne peut pas me garder enfermer, toute exploserait et je ne leur conseille pas de vouloir une démonstration. Je ne mange pas, je suis déjà à la bourre, on a prévu un brunch avec Marko, si je m'empiffre je n'aurais plus de place, mon estomac n'est pas très grand et surtout pas en super forme alors forcément. Je prend le dernier médicament contre mes douleurs dans la jambe, séquelle d'un enlèvement qui a duré une semaine dans une cave il y 'a presque dix ans. Mon  épaule est toujours douloureuse, ça c'est une balle qui l'a transpercé alors qu'on tuait mon fiancé sous mes yeux et ça, ça fait un an, un peu plus... dans la foulée j'ai perdu l'autre homme de ma vie, mon grand-père. Et je sais qu'un jour les hunters me le payeront. Je passe devant le miroir dans l'un des couloir toujours froid du manoir et je rassemble mes cheveux mouillés en un chignon mal fait le temps qu'ils sèchent. Il me reste 10 minutes pour arriver à l'heure ? Je peux le faire ? Pas du tout. Le manoir est à 15 minutes du centre de la ville et je crains que si j'accélère trois une patrouille de flic ( chasseurs déguisés ? ) ne viennent m'emmerder. Bon sang, je suis sobre et je déteste sortir dans un verre dans le sang. Je n'ai pas le temps. J'inspire, je ferme les yeux. Je cherche mes bottes dans l'entrée et je les enfile par dessus les collants que j'ai mis. Je suis en robe, pourquoi j'ai pris la peine de me faire relativement présentable, je me suis maquillée, bien habillée... c'est Marko. Presque 10 ans nous sépare, et je sais qu'il est de retour ici. Bien que j'aurais imaginé qu'il soit plus ravie de me voir, on va se retrouver. Marko est surement l'autre homme. J'aurais pu l'aimer. Mais nos vies nous ont séparé et on ne se retrouve que maintenant.  Je suis assez stressée. D'ailleurs je repasse un peu de rouge à lèvres. J'inspire, je vais chercher mon sac et mes clés de voiture. Je repars vers la sortie, la porte s'ouvre toute seule ( pratique parfois mon pouvoir ) et se claque elle-même. Ma voiture est garée n'importe comment devant le porche et je retrouve la voiture de collection de mon grand-père, j'en ai tout un garage qui vient de lui, mais c'est toujours se cabriolet que je prend, par ce temps, elle n'est pas découverte. Je roule quand même trop vite parce que je suis en retard c'est officiel. Je me gare sur le bord de la route, une place libre pas trop loin et je me presse. Je dois avoir les joues rouges lorsque je rentre dans le café. Je passe ma commande... Je recherche des yeux la tignasse brune avec les bouclettes. Je le retrouve semblant m'attendre absorbé dans un bouquin, je souris parce qu'il a toujours adoré ça. Ma commande ne devrait plus tarder à arriver, je leur demande de me l'apporter à la table que je leur montre. Je tire la chaise en face de lui et je lui pique son livre des mains avec un sourire malicieux. Je fais mine de lire, juste mon regard croise le sien. " fais pas cette tête, je suis largement plus intéressante que ce livre " je le taquine. " désolée je suis en retard... " je lui rend le livre sans perdre sa page et je lui fais une petite tête qui pourrait le faire craquer. J'attrape juste l'élastique qui tient mes cheveux et je le détaches, ils sont presque secs et ondulent comme j'aime. Des gens pourraient y voir un geste de séduction, pas maintenant voyons.
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Harvey Sunderland
Harvey Sunderland

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MessageSujet: Re: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeDim 14 Juin 2015 - 15:44

yellow flicker beat
|► Des volutes de fumée s’enroulent devant mes yeux. J’inspire, je tapote ma cigarette sur le cendrier, expire,  aspire une nouvelle bouffée de nicotine pour mieux m’encrasser les poumons. Ma première cigarette date du soir de mon arrivée aux Etats-Unis. Je m’en souviens comme si c’était hier. On venait d’atterrir, on venait d’arriver dans ce qui devait être un refuge, j’avais bordé ma petite sœur terrifié et que j’m’étais réfugié sur la terrasse où l’un de nos hôtes m’en avait proposé une. Et j’en avais bien besoin. Je ferme les yeux, colle encore le filtre à mes lèvres, l’estomac noué. Je ne sais pas pourquoi j’y pense si souvent en ce moment, mais l’année qu’on a pu passer à New-York me revient bien trop en mémoire pour ma propre stabilité mentale. Je ne dormais déjà pas beaucoup jusque là, mais c’est de pire en pire avec les récents événements et le rejet ouvert de ma petite sœur. Et ce paquet de cigarettes déjà à moitié vide sur la table en est une des multiples preuves que chaque jour me balance à la figure. J’ai mal rien que d’y penser, et alors que ma cigarette meurt écrasée dans le cendrier, je sors déjà mon briquet pour m’en griller une seconde. Je m’arrête dans mon mouvement, faisant marche arrière pour plutôt sortir le roman que je lis en ce moment. Il faut que je me reprenne. N’ai-je donc vraiment aucune vie pour que perdre Mila fasse tout se déliter autour de moi ? Non, il ne faut pas que je pense ça : je ne l’ai pas perdue. Elle a juste voulu… prendre l’air. Voilà. Et j’ai une vie en dehors de ma sœur, ma présence sur la terrasse de ce Starbuck en est la preuve.

Je soupire. Attrape à nouveau mon portable, délaissant le roman qui se referme, le marque page n’ayant pas bougé de place. Je vérifie. Clarke. Dix ans en arrière. New York. Je pensais y trouver un refuge, j’ai du faire face à la pourriture humaine, à la trahison. Clarke, avec Lockhart, doit être le seul point positif de cette année à New-York. Clarke, que j’ai abandonnée sans sourciller, à qui je n’ai même pas pris la peine de donner des nouvelles voire simplement de laisser un bout de papier explicatif. J’ai volé les économies de ceux chez qui on habitait, j’a volé une voiture après ça. Et j’ai disparu, sans donner signe de vie. De toute façon, peut être trempait elle dans cette sombre affaire qui m’a fait prendre la fuite. Peut être. J’ai toujours voulu croire qu’elle était innocente. Et voilà qu’elle me recontacte, comme ce ne sont pas dix ans qui se sont écoulés depuis mais dix jours, voire dix semaines. Si je me souviens d’elle ? Bien sûr. Si je méfie… immanquablement. Mais ce qui change de d’habitude, c’est que j’ai vraiment envie de lui faire confiance. Je soupire, à nouveau. Et pose mon téléphone pour reprendre mon roman, sans parvenir à me concentrer sur la prose complexe de Tolstoï. L’une de mes rares envies pour moi-même, c’est de me poser, de m’enfermer dans ma chambre, de disparaître de la circulation pendant le temps qu’il faudra, musique à fond dans les oreilles, pour lire et relire et relire à nouveau mon roman préféré, Guerre et Paix. Et forcément, après l’hôpital… attraper ma vieille édition de l’énorme ouvrage a été mon premier réflexe. M’enfermer dans mon appartement et en commencer la relecture, le deuxième. Je me mords la lèvre tandis que je m’efforce de me laisser bercer par mon russe natal et le style si particulier de Tolstoï. Ne me demandez pas pourquoi je suis tombé amoureux de ce livre mais… voilà. Il a un don pour me calmer, pour m’absorber. Je n’entends presque pas Clarke s’approcher de moi. Ce n’est que lorsqu’un mouvement du coin de l’œil se dirige vers moi que je relève brusquement la tête. Elle m’avait prévenu, pour ses cheveux.

Elle m’avait prévenu, un peu, mais je ne peux pas m’empêcher d’être déstabilisé. Je la reconnais sans la reconnaître : dix ans l’ont changée, mais pas en profondeur. Face à elle, j’ai l’impression d’être renvoyé à New-York. Je l’observe dans rien dire. Que dire, de toute manière ? Notre échange de SMS a si vite été tendu que je me demande comme vont se passer ses retrouvailles. Elle me pique le livre des mains, provoquant un froncement de sourcils comme unique réaction. Elle fait mine de le lire, je lève les yeux au ciel et sort une cigarette de mon paquet de clopes. J’en ai bien besoin d’une nouvelle, moi. " fais pas cette tête, je suis largement plus intéressante que ce livre. Désolée je suis en retard... " J’hausse les épaules. Parle, Artem. Je sors mon briquet. « Tu sais qu’il est écrit en russe ? Et ne t’inquiète pas pour le retard, à dire vrai, je n’avais pas regardé l’heure. » Je ne sais vraiment pas quoi lui dire. La voir, comme ça, se détacher les cheveux, de toute évidence heureuse de me revoir, fait remonter toute la culpabilité que j’avais enfouie. Je récupère mon livre que je range dans mon sac en bandoulière posé à mes pieds, et j’en profite pour allumer ma cigarette, fermant comme toujours les yeux lorsque j’actionne le briquet. Je ne me souviens plus si elle sait à quel point j’ai peur du feu. Il me semble que oui. J‘étais traumatisé, lorsque je suis arrivé à New-York. J’étais paniqué, j’étais terrifié, j’étais un meurtrier. Clarke, sais-tu que par ta simple présence, tu me projettes dans un passé que j’ai tout fait pour oublier ?

J’inspire un peu de nicotine, lui montre le paquet. « J’espère que ça ne te dérange pas si je fume. Tu en veux une ? » Ca me semble un bon moyen d’entamer la conversation, même si j’imagine que j’aurai du lui demander avant d’allumer ma clope. « Tu… tu vas bien ? Tu n’as pas changé, tu sais, tu es toujours aussi… » Je m’interromps, mal à l’aise. Il y aurait pu y avoir quelque chose entre nous. Je crois. Mais je suis parti, et j’ai peur qu’elle me demande des explications. Je n’aurai pas du accepter ce rendez-vous, trop de mauvais souvenirs.

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MessageSujet: Re: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeLun 22 Juin 2015 - 17:22

yellow flicker beat
|► On aurait peut-être dû reprendre contact avant. Ou peut-être pas. Je ne pensais pas revoir un jour Marko. Je me souviens encore parfaitement du jour où j'ai découvert qu'il n'était plus là, qu'il avait disparu et que je ne le reverrais plus. Nous étions bien ensemble, bien que nous ne formions pas officiellement un couple, on aurait pu. Je l'imaginais. Marko c'est un peu mon premier amour, j'avais 19 ans, je sortais d'une sale période, lui et Lockart ont été présents. Tous les deux d'une manière différente mais tous les deux indispensables. Je ne pensais pas du tout que c'était si important pour moi d'avoir Marko dans ma vie, mon année avait été horrible., mon enlèvement, la découverte de la vraie vite. Tout était si compliqué. Je me souviens parfaitement combien j'aimais rire avec Marko, comme on avait une passion tous les deux.  Les livres, puis d'autres petites choses. J'aimais parfois me blottir dans ses bras pour regarder un film le soir, j'aimais sa présence, j'avais besoin de lui. Je ne me rendais pas compte combien c'était compliqué.  Combien sa vie n'était qu'un mensonge. Un soir j'ai frappé à la porte de l'appartement qu'il partagé avec sa soeur. Un lien relativement très protecteur entre les deux, notamment Marko envers celle-ci, je n'ai jamais vraiment su pourquoi ils étaient comme ça l'un envers l'autre et je n'ai jamais cherché à savoir, je trouvais que s'ils devenaient m'en parler ils le feraient. Je respectais. J'ai frappé à la porte, elle n'était pas vraiment fermée. J'ai poussé celle-ci et j'ai découvert qu'il ne restait que les meubles quelques affaires laissées là... mais ils n'étaient plus là. Je ne m'attendais tellement pas à cela. Je me souviens que j'ai pris immédiatement mon portable et j'ai tenté de l'appeler, j'ai eu peur pour lui sur le coup. Je suis tombée sur sa messagerie. Je suis tombée dessus une vingtaine de fois. J'ai tenté pendant une semaine, laissé des messages mais je suppose qu'il n'a jamais voulu me rappeler, qu'il n'a jamais écouté ce que je lui disais. Je suis passée des larmes à la colère et à la fin lorsque j'ai décidé de partir de New York à la fin de mon année .

Je vais le retrouver presque dix ans plus tard. Chacun de nous a vécu des choses surement importantes, traumatisantes. Je suppose qu'on se comprendra toujours mais le lien n'est-il pas brisé ? J'ai envie d'y croire ? N'est-ce pas bien ? Je crois que si, j'ai besoin de me dire que c'est bien, que c'est un signe. On se retrouve dans la même ville dix ans plus tard, c'est un signe. Et vu tout ce qui semble sombre en ce moment j'ai presque envie de me dire que c'est un peu de lumière non ? Je connais un peu le caractère complexe de Marko et j'ai peur d'avoir affaire à un type totalement différent et peut-être d'avantage renfermé. Je sais que j'ai changé, je sais tout cela. Mais je ne veux pas que ce soir un rendez-vous unique, j'espère que cette relation pourrait reprendre. Qu'elle pourrait juste reprendre vraiment. Sans qu'on se soucie d'autre chose. Je vais à ce rendez-vous avec une petite appréhension. Je sais que tout ne sera pas facile, j'ai dû faire des recherches pour retrouver son numéro, bon ok, j'ai fait jouer mes connaissances, lorsque le taré qui m'a agressé deux fois j'ai gardé des contact avec le FBI.  Alors parfois je leur demande des services, peut-être que c'est aussi pour cela que notre cher maire ne me touche pas encore vraiment, parce que je sais que s'il voulait il enverrait une armada pour faire exploser mon manoir.  Enfin bref, je suis un peu à la bourre, comme toujours certain le savent mais Marko ça fait un moment qu'il a dû oublier. Je tente de me presser, il faut que j'avance.  je me gare brusquement pas très loin du café où nous devons nous retrouvons. Je suis ravie de constater qu'il est là, la tête dans un bouquin. Je commande mon petit brunch et je vais le rejoindre. Je ne peux pas m'empêcher de le taquiner en lui piquant son livre. Je fais mine de lire, je ne suis absolument pas concentrée. Je ne fais même pas attention que c'est du Russe et je ne sais dire que bonjour, au revoir et peut-être trois quatre mots qui servent à  rien que je tiens justement de cet ami que je retrouve. Mais bon ils sont au fin fond de ma mémoire, je ne suis même pas sûre de pouvoir m'en souvenir. Je dis toujours que je le sais mais heureusement que l'on ne me demande pas  de les sortir. Enfin bon. Je m'excuse pour le retard, je vois aussi sa réaction en me voyant, ah oui le soucis avec mes cheveux, je les déteste, même une couleur n'a rien changé, ils reblanchissent et je ne sais pas comment je vais pouvoir retrouver ma couleur naturelle. J'ai l'impression d'avoir limite prix dix ans, vingt même. Marko sort un paquet de cigarette, oh ça, ça n'a pas changé. J'en pique une. L'avantage d'une terrasse chauffée. Il me souligne alors que son bouquin que je fais semblant de lire depuis tout à l'heure est en russe, oui bon bah merde hein ! " j'avais absolument remarqué d'abord ! " je le dis sur un ton un peu malin, je veux faire ma maline justement mais bon... je pense qu'il a capté que je venais juste de m'en apercevoir. D'ailleurs je le ferme  dans la foulée. Pas très intéressant. " Moi aussi je peux lire des livres en étranger tu sais " je le taquine, comme s'il se la pétait un peu. Bon je sais que le russe est sa langue natale, mais j'aime le provoqué un peu, voir comment il réagit, certes la première fois n'a pas été concluante par sms mais maintenant j'espère qu'il ne va pas prendre la mouche. Je relève les yeux vers lui pour le détailler. Beau gosse. J'ai toujours aimé ce style je n'y  peux rien. Barbu, un peu sauvage, il me plaisait à l'époque et c'est toujours le cas. Bon après je me calme, l'amour n'est pas censé refaire parti de ma vie. Aidan est trop présent. Je ne suis pas sûre d'y arriver. Je me mords la lèvre lorsqu'il commence à parler. J'allais répondre mais je ne m'attendais pas à ce qu'il allait.. ah bah non il ne semble pas terminer. Est-il gêné ? Je me penche un peu. " canon ? Il parait " je lui fais un sourire taquin. " je t'embête t'inquiète pas, tu es toujours aussi bien toi aussi. Et je vais bien, je tente de survivre à cette vie assez dingue... et toi ? je suis curieuse de savoir ce que tu as fait après être partie sans donner de nouvelles " ok c'est pas cool mais  je suis  toujours un peu remontée au fond. J'aimerais qu'il m'explique. J'ai besoin qu'il le fasse. Mais le fera-t-il ?  
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeJeu 25 Juin 2015 - 21:44

yellow flicker beat
|► Mes yeux se ferment lorsque j’actionne le briquet, réflexe vieux de dix ans maintenant. J’ai beau avoir conscience de la flamme qui s’agite au bout de mes doigts, je la supporte. En revanche, rein qu’à l’idée d’être obligé de la voir… Je frissonne et déglutis avec peine. Je n’ai pas vu Clarke approcher, trop concentré dans mon livre pour faire attention à mon environnement. Je suis tendu. Plus que tendu. J’inspire une bouffée de nicotine en lui proposant une clope sans même savoir si elle fume. Dix ans. Cela fait dix ans que nous ne nous sommes pas vus. Et elle agit comme si nous nous étions quittés hier. Quittés. Comme si je l’avais abandonnée hier. Je ferme les yeux, lâche une banalité qui se veut être cordiale et lui prouver qu’en dix ans, j’ai appris à communiquer avec d’autres êtres humains. C’est un échec, je ne le sais que trop bien. Mais sa présence me projette dix ans en arrière. Je m’en veux. Je m’en veux d’avoir mis ma sœur en danger, je m’en veux de ne pas avoir compris dès notre arrivée à New-York que la confiance était un luxe que nous ne pouvions pas nous permettre. Je m’en veux d’avoir abaissé ma garde en apprenant à connaître Clarke, en apprenant à connaître Lockhart, en me comportant comme un jeune adulte de vingt-et-un ans. Je m’en veux, surtout, d’avoir fait la folie de me rapprocher de la mutante face à moi. Je ne sais pas si je lui ai manqué, mais je me souviens comme si c’était hier d’avoir regardé en direction de sa fenêtre lorsque je faisais entrer Mila dans le taxi. Je ne sais pas si elle m’en a voulu, mais je me souviens avoir hésité, alors que je venais d’intimer à Mila de faire ses bagages, à aller lui dire au revoir. Mais non, nous sommes partis, sans un regard en arrière. Je ne savais pas à qui faire confiance, je n’avais pas le droit de faire passer mes souhaits avant la sécurité de Mila. Et j’ai été fou de croire que je pourrais concilier une vie personnelle avec mon engagement à sauver ma petite sœur. Engagement que je n’ai pas tenu vu les récents événements. Je frissonne, clope au bec, cherchant dans cette drogue de quoi me déstresser. Il ne faut pas que je pense à ma sœur. Il ne faut pas que je pense à la fermeture de la ville. Il ne faut pas que je pense à mon échec, il faut que je me contente de retrouver une vieille amie. " j'avais absolument remarqué d'abord ! Moi aussi je peux lire des livres en étranger tu sais " Je la remercie dans un sourire. Elle ne doit pas se rendre contre à quel point sa légèreté tranche avec la tempête qui me broie, à l’intérieur.

Une tempête de culpabilité, de remords, d’angoisse, d’appréhension. Une tempête qui détruit tout depuis dix ans maintenant. Elle m’a projeté à New-York mais avant ça, Mila s’était chargée de me projeter en Ukraine, avec du sang de mutant sur mes mains de jeune adolescent, trop choqué pour comprendre qu’il venait de tuer un homme, trop hébété pour ne pas se rendre compte que ça aurait pu être celui de sa sœur. Et maintenant, lorsque je revois en fermant les yeux le visage de ma première victime, ce n’est plus seulement par celui de ma sœur que je le remplace mais aussi par la blonde – doit-on dire blanche vu la couleur de ses cheveux ? – qui me fait face. Mon sourire n’a rien de naturel, donc, mais il sonne comme un remerciement. Je m’hasarde à nouveau à parler. Je n’ai jamais été un grand bavard, j’espère qu’elle s’en souvient et qu’elle ne prendra pas mal mon manque de conversation. Je commence une phrase, lui propose une cigarette, ne termine pas ma phrase. J’ignore de toute façon ce qui aurait pu convenablement la conclure. Je l’ignore ou, tout au contraire, je ne le sais que trop bien. Et Clarke m’épargne la peine de tenter une conclusion hâtive. " canon ? Il parait " Son sourire me déroute, me fait perdre pied, me met immanquablement mal à l’aise. J’ai presque l’impression stupide qu’elle ne m’en veut pas, j’ai presque l’impression qu’elle... " je t'embête t'inquiète pas, tu es toujours aussi bien toi aussi. Et je vais bien, je tente de survivre à cette vie assez dingue... et toi ? je suis curieuse de savoir ce que tu as fait après être partie sans donner de nouvelles " Je détourne le regard. Mila n’a pas tort dans un sens : je suis effectivement lâche.

Mais comment lui dire que je suis parti sans donner de nouvelles parce que j’avais peur qu’elle ne comprenne pas que ma priorité serait toujours Mila ou, pire encore, qu’elle passe devant ma sœur dans mes priorités. Chose que je ne peux pas me permettre. J’inspire profondément, prends le temps de souffler la fumée sur le côté et de me perdre dans sa blancheur inadéquate. Je ne sais pas quoi répondre. « Je tente de survivre, moi aussi. Ca va plutôt. » Au moins, je sais toujours aussi bien mentir. La tempête s’amplifie. J’entends les cris de Mila, ses accusations. La réalité. J’entends sa voix qui me traite de lâche. J’entends ses soupçons qui me hurlent de rejoindre les Hunter, alors même qu’elle ignore tout de ce sang sur mes mains. J’ignore comment réagirait Clarke si elle l’apprenait. Sûrement de la même manière que ma sœur. Je me dégoûte et un arrière goût acide se fraye un chemin dans ma gorge. Un arrière goût de culpabilité grandissante. Je me force à la regarder lorsqu’un sourire désolé se dessine sur mes lèvres. « Je suis désolé d’être parti… comme ça. Je… je n’ai pas eu le temps de t’en avertir. » Menteur, menteur, menteur. Je me revois me retenir d’aller la voir, concentré que j’étais à protéger ma sœur et à la convaincre de tout abandonner. Si Clarke m’a manqué ? Assurément. Deux mois, un an. Puis que je me suis résigné et je suis redevenu lucide : la page New-York était tournée, il fallait que j’aille de l’avant. « On a tourné dans le pays sans trop se fixer. Puis on s’est posé ici et… ça fait un certain nombre d’années maintenant. Mila se plait bien dans la ville. Elle va bien, même si apparemment elle a hérité de mon caractère. » Et du sang chaud Kovalenko. Je soupire. « Et toi, qu’est ce que tu es devenue après… mon départ ? » Je fronce les sourcils. « Tu veux manger quelque chose, désolé j’ai oublié de commander. »

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MessageSujet: Re: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeMer 5 Aoû 2015 - 1:14

yellow flicker beat
|► Il y a des gens que l'on n'arrive pas à oublier. On ne sait pas pourquoi, parce qu'au final ils n'ont pas rempli à long terme la vie mais ils sont là, il trotte dans une tête, puis devienne des obsessions. Ce sont toujours des personnes que l'on ne voit plus, le manque revient alors qu'on ne s'y attend pas. On pense avoir vaincu la douleur de la rupture mais elle revient parfois, elle vous fouette et relance tout depuis le début. Je ne pensais plus à lui, plus beaucoup. Lorsqu'il a décidé de partir avec sa sœur du jour au lendemain, je n'ai pas compris et il m'a fallut un moment pour faire le deuil d'une relation que j'imaginais déjà. Peut-être que je n'étais pas assez forte d'esprit, mes émotions me guidaient et je n'étais pas du tout aussi fiable que maintenant. Je me suis attachée, j'ai fait l'erreur deux fois et maintenant c'est juste terminé. On tient aux gens comme on tient à son sac, à son poisson rouge. Je tiens à des gens, des gens qui ne m'ont jamais plus déçus. Mais ils sont rares. Il ne fait plus vraiment parti de ceux-là. Je ne sais pas plus trop comment il est revenu dans mes pensées. Je crois que c'était il y a quelques semaines. Lockart a dû mentionner quelque chose à son sujet, l'évocation du passé peut être aussi fatale que foncer à toute vitesse en voiture dans un mur. Ça fait mal généralement et le passé cause des cicatrices, il les ré -ouvre et c'est à ce moment là que l'on constate que tout est là, la douleur et les sentiments mais généralement il n'y a que la douleur que l'on voit, rien d'autre. Dommage parce que j'aimerais pouvoir me rappeler ce que j'ai ressenti pour lui avant de le détester d'être parti, avant d'être dans l'incompréhension. Je suis restée longtemps à penser que tout était de ma faute puis avec l'avis des autres, j'ai compris que je n'avais rien à voir là-dedans. C'est une histoire qui semble le concerner, lui et sa sœur même. J'aimerais que les choses se soient passées autrement. Qui sait ce que nous pourrions être ? Un couple ? Des meilleurs amis ? Un tas de choses. Tout aurait pu être possible on aurait eu le libre arbitre mais il me l'a volé lorsque j'ai découvert son appartement qui se trouvait à coté du mien vide de leurs affaires. Il ne restait que les meubles qui appartenaient au propriétaire je suppose. Mais le vide c'est lourdement fait sentir, d'un coup New York n'était plus la ville de mes envies, c'était celle des mes pires cauchemars et il a fallut que je parte dès que j'eus terminé mes partiels. Je suis partie le plus loin possible et apparemment j'ai bien réussi puisqu'il ne m'a jamais retrouvé non plus. Enfin je suis presque sûre qu'il n'a jamais voulu me revoir, qu'il n'a jamais fait un geste pour tenter de savoir comment je m'en sortais avec ce qui m'était arrivé. Il a peut-être entendu parlé de moi aux informations lorsque mon agresseur, le premier taré a été relâché et qu'il a tué mon fiancé, le deuxième homme avec qui j'avais baissé la garde, l'homme de ma vie, celui que je vais pleurer tout le temps, toute une vie. Mais encore une fois il ne s'en est pas soucié plus que cela. Pourquoi je suis là ? Une lubie voilà tout. Et je vais vite savoir si c'est une erreur ou pas.

Alors je me retrouve en face de Marko et je ne sais pas ce que je dois penser. Toujours aussi bel homme, j'ai l'impression qu'il n'a pas beaucoup changé, peut-être plus de cheveux et de rides mais qui n'en a pas plus ou moins ? Moi aussi je dois être différente, 10 ans nous séparent depuis la dernière fois et ce n'est pas rien. Comme de se retrouver dans la même ville. Il semblerait que parfois, je l'admets le destin face bien son boulot. Je tente d'être spontanée, joyeuse, de ne rien laissé paraître l'alcool aide sûrement, dès le matin ? Je suis sérieuse, il est tant que je vois quelqu'un. Seulement je crois ne pas vraiment être prête à laisser la bouteille de coté, finalement elle m'aide pour pas mal de choses. J'ai trop de démons qu'il exorcise, d'ailleurs elle aide toujours pour lui, le beau brun en face de moi. Si je ne connaissais pas Marko, je tenterais forcément de le mettre dans mon lit, il est mignon, sexy, il y a un truc qui m'attire irrévocablement chez lui et je le ressens encore 10 ans après l'avoir eu pour la première fois, encore une fois je n'ai eu cela que pour deux hommes, l'autre est mort. Il faut que je me fasse bien voir, j'ai peur de ne plus être à la hauteur, de ne plus être aussi fraîche à l'époque, aussi insouciante, enfaîte j'en ai tellement vu que je me demande si je vais à nouveau pleurer en regardant Bambi. J'ai perdu tant de choses, beaucoup devait lui plaire et maintenant ? Pourquoi je veux lui plaire ? Nous n'en sommes pas là, mais une part de moi ne veut pas le décevoir de ce qu'il pourrait retrouver. J'ai peur moi aussi qu'il ne soit plus le même qu'il est une idéologie que je n'aime pas. Après tout il a eu le temps de virer hunter, ne sait-on jamais. Je suppose que ce n'est pas le cas, sinon j'aurais entendu parlé de lui avant. Beaucoup de hunter veulent ma peau, j'ai aussi une belle liste des engagés non officiels du maire et il n'en a jamais fait parti. Mais un faux nom c'est facile à mettre. Je veux en sa voir plus sur lui mais il faut croire que j'ai réellement changé. Je le vois rien qu'à lui, il semble ailleurs, distrait peut-être. Le mensonge est une chose dont j'ai horreur et je suis devenue une experte. J'en vois pas mal, entre mes élèves et leurs excuses bidons et les hunters que je tente d'avoir pour soutirer des informations. Ils ne craquent pas facilement ces enfoirés. Il tente de me donner une version de sa fuite édulcorée. Je n'en reviens pas et ça m'agace, quoi j'ai encore la tête de la gamine qu'il a connu ? Non je ne pense pas, il faut qu'il comprenne que j'ai mûri et que je peux entendre les choses, s'il ne voulait plus de moi dans sa vie, je peux l'entendre, mais pourquoi il me revoit aujourd'hui c'est une autre histoire, ce mec est une énigme. Je crois que c'est ce qui me plaît le plus, je suis une folle, une tarée oh que oui. Je l'observe, il a pourtant fini de parler, m'a posé des questions mais je reste une dizaine de seconde à juger les faits. Je me reprend. «  un Bagel cheese cream s'il te plaît » oui c'est toujours l'un de mes péchés mignons, mais je ne fais pas la remarque parce que j'espère qu'il s'en rappelle quand même que c'est lui qui m'a fait goûter cela à New York. J'inspire et je reprend. « c'est bizarre mais lorsque tu dis que tu aurais voulu me prévenir de ton départ j'ai du mal à te croire parce que tu as eu 10 ans pour le faire, j'étais de trop, pourquoi ne pas me l'avoir dit ? Pourquoi m'avoir donné de l'espoir ? Oh tu sais quoi je ne crois pas avoir envie d'entendre encore des mensonges. Comme tu vois, je ne suis plus une gamine, plus la petite de 18 ans » je ne sais pas pourquoi je m'emporte d'un coup à croire que je manque d'alcool pour me détendre. Dans ma tête ça boue et si je ne me calme pas, je vais faire exploser le premier truc fragile qui passera, un verre... fissurer la baie vitrée à coté. « pardon, je ne voulais pas être si … froide, ça me rappelle de mauvais souvenirs de te voir mais je suis heureuse je t'assure » je souris, un peu forcé, je me concentre en même temps, il faut que je pense à autre chose. L'image de mon fiancé, Aiden me vient en tête. Il me sourit, il est parfait et il me fait toujours du bien, je n'arrive à le voir que lorsque j'en ai besoin.. il me manque tellement. « après ton départ je suis partie de New York, j'ai eu besoin de partir loin de mon agresseur et des mauvais souvenirs, on peut dire que ma vie avait mal débuté à ce moment là alors j'ai recommencé ailleurs. Londres, Paris, Madrid, et j'ai fini mes études d'histoire et histoire de l'art à Rome. J'ai été diplômée en histoire moderne il y a plus d'un an. J'y avais rencontré un homme là-bas, je me suis même fiancée, j'ai cru qu'il était l'homme de ma vie, et on a relâché le malade qui m'avait kidnappé et il m'a agressé et l'a tué. A croire que les hommes de ma vie m'échappent tous, ils s'évaporent tous... » je le regarde droit dans les yeux c'est un pique et la colère qui remonte fait éclater mon gobelet de café que j'avais avec moi en arrivant. «  merde, fichu don » ça me pousse à bout, m'épuise et en 10 ans, même plus, je ne le contrôle pas plus. Le café qu'il reste nous éclabousse et je prend la serviette sur la table et tente d'éponger mes dégâts. « voilà une chose qui n'a pas changé, ce truc dans ma tête n'a jamais voulu se calmer, tu ne devrais pas me mettre en colère, c'est à tes risques et périls » je le taquine et je lui lance un regard plus détendu. Je ne veux pas le faire fuit. « ne me fuit pas à nouveau... » je dis cela comme si j'avais peur qu'il se laisse trouvant la situation ridicule, elle l'est sûrement.
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeSam 15 Aoû 2015 - 23:32

yellow flicker beat
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C’est peut être triste de dire ça ainsi, mais en règle générale je ne suis pas un menteur. Je regarde la réalité en face, lucide, et je compose avec sans tenter de la changer et en assumant le moindre petit détail qui la compose. En règle générale, donc, je ne suis pas un menteur. Et pourtant, lorsque je lâche un lamentable désolé pour être parti, une excuse toute aussi pitoyable sans savoir ce que je peux lui dire de plus. Personne, pas même Clarke, n’accepterait la réalité crue, sans aucun gant pour la rendre supportable : si je suis parti sans un mot, c’est parce que je n’avais pas le courage de lui dire dans les yeux que c’était ma sœur, ma petite sœur, la priorité et rien d’autre. Si je suis parti sans un mot, c’est que Mila était bien plus importante que le reste, que tout le reste, moi et mes désirs compris. Et je ne regrette pas, pas un seul instant. Ca me désole, ça me désespère presque mais c'est ainsi, et si je lui dis la vérité, elle ne me croira pas. Donc je n'ai pas d'autre choix que de mentir, c'est le plus simple pour elle, c'est le plus simple pour moi.

Je suis un lâche. «  un Bagel cheese cream s'il te plaît » Je sursaute devant sa réponse à ma stupide question. Commander ? Oui, commander. Nous sommes de vieux amis qui se retrouvent, nous sommes de vieux amis venus grignoter et boire un café, fumer pour ma part, histoire de rattraper le temps perdu. En ai-je vraiment envie ? Je ne sais pas vraiment. Ce pli soucieux sur mon front bride l’enthousiasme que je peux avoir : Clarke est le symbole évident de tout ce que je ne pourrai jamais avoir, de ce que je n’ai pas le droit d’espérer. Je n’ai pas de vie, j’imagine qu’on peut me le reprocher. Ma vie, c’est ma sœur. Et elle m’a rejeté. Donc je n’ai pas, donc je n’ai plus de vie. Et je le mérite dans un sens puisqu’elle n’a pas tort lorsqu’elle me hurle que je suis un lâche, que je dois avoir du sang sur les mains, que je ne vaux guère mieux que mes parents. Tiens, voilà encore un secret que Clarke ne pourra jamais savoir : je suis un assassin. Et mes mains ont beau sembler aussi innocentes que possible, je n’arrive pas à oublier la chaleur du brasier engloutissant mes parents, le souffle qui s’amenuise de l’homme que j’étrangle, la cervelle qui gicle de celui que je tue d’une balle à bout portant. J’inspire, lentement, inspirant un peu plus, toujours plus, de nicotine comme un exutoire idyllique à l’horreur de mes pensées. Elle inspire : je me crispe en écho. « c'est bizarre mais lorsque tu dis que tu aurais voulu me prévenir de ton départ j'ai du mal à te croire parce que tu as eu 10 ans pour le faire, j'étais de trop, pourquoi ne pas me l'avoir dit ? Pourquoi m'avoir donné de l'espoir ? Oh tu sais quoi je ne crois pas avoir envie d'entendre encore des mensonges. Comme tu vois, je ne suis plus une gamine, plus la petite de 18 ans » Pardon ? Je m’immobilise, mes yeux plongent dans les siens comme deux orages qui menacent d’éclater. Violemment. Je ne suis peut être pas aussi impulsif que ma soeur  mais il faut tout autant se méfier de mes colères. « Pardon ? » Donné de l’espoir ? J’avais vingt et un ans, je venais de tuer mes parents, je cherchais désespérément un endroit sauf pour ma petite sœur. Je n’avais aucun autre espoir que celui de me fondre dans la masse. Et Clarke, Clarke était l’un de mes premiers points de repère, l’une des premières avec Lockhart, avec qui je me sentais capable de baisser ma garde. J’ai mal. J’ai mal parce que malgré tout son accusation a plus de sens que mes mensonges. Elle ne méritait pas ça. Et j’ai bien fait de partir, sans la prévenir. Elle n’était pas de trop : elle était la seconde dans mes priorités. « Et bien, tu sembles vraiment ravie de me voir. Tu as encore beaucoup de comptes à régler ou je peux direct aller payer ? » Sanguin, je vous l’ai dit. Les Kovalenko s’emportent, vite. Et si j’ai un peu plus appris que ma sœur à maîtriser mes sautes d’humeur, il reste que j’en ai. Et que ma voix claque alors que mes doigts nerveux écrasent le mégot et chercher dans mes affaires une nouvelle cigarette.

Mais avant que je ne puisse l’allumer, la baie vitrée du magasin en face de nous se fissure brutalement sur toute la longueur : aussitôt, je cherche autour de nous d’où vient la menace avant de me souvenir que Clarke est une transmutante, tout comme ma petite sœur. Je la foudroie du regard. « Calme toi. » « Pardon, je ne voulais pas être si … froide, ça me rappelle de mauvais souvenirs de te voir mais je suis heureuse je t'assure » J’arque un sourcil. Je n’arrive pas à la croire et pourtant, j’ai envie de recevoir ses excuses comme il se doit : avec indulgence. Alors j’hausse les épaules. « Je crois que nous sommes tous les deux sur les nerfs… » On enterre brutalement la hache de guerre, je me demande juste pour combien de temps. Je n’arrive pas à ignorer ses mots tout comme ceux de Mila. Je n’arrive pas à ignorer la sombre réalité des choses, cette sanguinaire réalité qui me rouge et me détruit avec une minutie implacable. « Après ton départ je suis partie de New York, j'ai eu besoin de partir loin de mon agresseur et des mauvais souvenirs, on peut dire que ma vie avait mal débuté à ce moment là alors j'ai recommencé ailleurs. Londres, Paris, Madrid, et j'ai fini mes études d'histoire et histoire de l'art à Rome. J'ai été diplômée en histoire moderne il y a plus d'un an. J'y avais rencontré un homme là-bas, je me suis même fiancée, j'ai cru qu'il était l'homme de ma vie, et on a relâché le malade qui m'avait kidnappé et il m'a agressé et l'a tué. A croire que les hommes de ma vie m'échappent tous, ils s'évaporent tous... » J’écoute, attentivement. Je reçois les coups que je mérite, au détour de remarque, j’encaisse mais la colère gronde, toujours. C’est injuste. Elle est injuste avec moi. Ma vie avait mal débuté, les hommes de ma vie m’échappent tous. Je sers le poing autour de mon café. Avant de me reprendre : je suis quoi, là ? Vexé ? Blessé ? Heurté ? Mais bon sang, je ne récolte que ce que j’ai semé. Mon visage se tend d’inquiétude et de peine, sincère. « Toutes mes condoléances, Clarke, toi plus que quiconque mérites pourtant de trouver un peu de stabilité et d’affection. » Chose que je ne peux pas et que je ne pouvais pas lui offrir. Je brûle déjà de quitter cette ville, de traîner Lyudmila derrière moi, de disparaître à nouveau dans la nature. « Tous ces morts, toute cette détresse… les gens sont vraiment des malades… Je suis vraiment désolé pour toi. » Que dire de plus ? Je n’ai jamais vraiment brillé par mon éloquence. Mes doigts jouent avec ma clope non allumée, rassemblent les éclats de porcelaine comme si de rien n’était. J’ai l’impression d’être renvoyé à New York. La colère n’est pas la seule émotion forte qui puisse lui faire perdre le contrôle et ramasser quelques éclats, j’ai du le faire quelques fois. « voilà une chose qui n'a pas changé, ce truc dans ma tête n'a jamais voulu se calmer, tu ne devrais pas me mettre en colère, c'est à tes risques et périls. Ne me fuis pas à nouveau... » Je garde le silence dans l’immédiat. Elle me déroute. Elle me perd. Parce que je n’arrive pas à suivre ces cheminements de pensées : Clarke a cette capacité perturbante de rire et d’être sincère sans faire de pause entre les deux tons dans sa voix si bien que je ne sais plus exactement ce qu’elle veut de moi. Je finis par soupirer. « Qu’est ce que tu veux que je te dise, Clarke, sincèrement. Si je disparais demain, ce ne sera pas toi que je fuirai mais j’imagine qu’à tes yeux le résultat sera le même : je ne serai plus là. Je ne peux rien te promettre. Là, je suis condamné à voir ma sœur être traquée sans pouvoir nous faire quitter la ville. » Tais-toi Marko. Je me pince l’arête du nez, me cale contre le dossier du siège et ferme les yeux en activant mon briquet, sentant la flamme au bout des doigts, allumant ma cigarette et rangeant rapidement l’objet de ma phobie. « Fais attention à toi, tout de même. Pourquoi es-tu venue ici, ce n’est pas sûr dans le coin… » Je soupire, ne voulant pas m’attarder dans ce marécage. Un sourire, faible, je tente de changer de sujet. « Histoire, du coup ? Tu as eu de la chance de pouvoir t’épanouir à ce point dans un domaine. C’est passionnant, l’histoire ! Tu auras des livres à me conseiller ? Qui soient adaptés à mon niveau ? » Je n’ai pas fait d’études. Quelques années, à peine, entrecoupées de coups de main rendus à mon père et de l’apprentissage exigeant que mes parents attendaient de moi pour que je devienne un Hunter accompli. Je n’ai pas fait d’études et je n’ai trouvé le temps de lire qu’à mon arrivée aux Etats-Unis, dans un premier temps pour améliorer mon anglais, dans un second temps pour m’évader.

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MessageSujet: Re: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeMer 19 Aoû 2015 - 16:21

yellow flicker beat
|►  Il est souvent difficile de savoir ce que l'on mérite, ce que l'on veut, ce que l'on pense mériter, ou encore ce que l'on veut mériter. Je commence fort dans cette réflexion intérieure, je suis presque digne d'une philosophe mais parfois je me dis que tout a un sens. Peut-être que ce que l'on veut n'est pas fait pour nous, on le regardera alors de loin en l'enviant, en enviant toutes les personnes qui peuvent y avoir le droit. Juste parce qu'une grandeur inconnue, une espèce d'énergie cosmique appelé le Destin l'a décidé, vous devez dire adieu à un moment de votre vie à ce qui vous tient le plus à cœur. Je pensais que je pouvais avoir ce droit là moi, celui d'aimer passionnément une personne, de la chérir comme il se doit et de passer sa vie heureuse à ses cotés. Seulement comme apparemment l'amour n'est pas fait pour moi, j'ai dû y renoncer, faire une croix sur cela, souffrir des années, des années à me remettre en question à savoir comment gérer tout cela et pour au final me dire que je ne pourrais sans doute pas avoir de vie amoureuse comme dans les livres que j'aime tant lires. J'étudie l'histoire et en Histoire il y a toujours un grand couple mythique à chaque période, on les voit comme des âmes sœur, on veut vivre une idylle aussi complexe que belle. On veut être cette héroïne de l'histoire ou du roman de la table de chevet, avoir une vie extraordinairement bien, avec l'action qu'il faut, avec une personne avec qui tout partager. Ma vie est tout ce que je ne voulais pas qu'elle soit. Je voulais être comme mes parents, qu'ils puissent être fières de moi là-haut. Mais je crois que ma vie n'est pas destinée à être aussi parfaite que celle de mes parents. Je rêve d'avoir quelque chose comme eux, ils se sont rencontrée à 18 ans sur les bancs de la fac et ne se sont jamais quittés jusqu'à leur mort et ils n'ont pas du tout cessé de s'aimer. Chez moi tous les mecs me fuient au bout d'un moment ou meurent alors je ne sais pas comment je vais pouvoir être aussi bien qu'eux. Mon grand-père serait sans doute déçu de ne pas me voir stable encore, la mort d'Aidan n'est pas vieil, il faut du temps pour ses choses là, à peine un an, mais elle a suivi avec celle de mon grand-père et c'est compliqué d'avancer seule mais je sais qu'il le faut alors j'avance, pas à pas et je trébuche un peu trop, je crois que je bois trop parfois, j'en ai conscience, Malachi ne cesse de tenter de me faire arrêter de boire mais le soucis c'est que le pouvoir qui vit en moi, lui semble préféré l'effet de l'alcool. Je ne contrôle rien si je ne suis pas détendue par un ou deux verres. Je me ruine la santé, alcool, anti-douleur, excès, combat, stresse, je vais mourir jeune à l'allure où vont les choses et je crois que ma mort serait la bienvenue pour les trois quart des hunters, une mutante incontrôlable en moins, c'est plutôt intéressant. Ils sont là pour nous éliminer après tout. Et puis il y a Marko. C'est le premier garçon a qui je me suis intéressée, étant loin de l'influence de mon grand-père, je crois que j'en ai un peu profité et puis je pensais qu'il était quelqu'un de bien, je crois que je suis tombée amoureuse bêtement je crois alors lorsqu'il a disparu, autant dire que mon cœur a été à jeter à la poubelle et j'ai bien cru que je ne m'en remettrais pas. Sa disparition additionnée à l'enlèvement que j'avais eu juste avant, je crois que New York n'était pas vraiment une ville pour moi, alors j'ai fini cette année chaotique, enfermée sur mes études et je suis partie le plus loin possible pour un nouveau départ, pour oublier les douleurs du passé.

Aujourd'hui je joue un peu avec le feu. Je reviens 10 ans en arrière et je fais ressortir des douleurs que je pensais avoir oublié . Elles remontent et c'est plus fort que moi, la rancoeur va avec. J'en veux à Marko de ne m'avoir rien dit et je ne sais toujours pas comment cela se fait qu'il ait disparu, J'ai peur de savoir mais je crois qu'au fond c'est important qu'il me le dise, je pourrais peut-être avancer sans ressasser les choses, je ne veux pas vivre dans le passé comme je le fais beaucoup trop, je me détruis mentalement et physique et je n'arrive même pas à voir la fin de ce gouffre infernal. J'aimerais aller bien mais je crois que ça risque d'être difficile. On pense toujours à des solutions de facilités, des médicaments et l'alcool un duo de choc pour un arrêt de vie illico mais je crois que pour cela je suis lâche et que je tiens trop à finir les choses pour être bien, je ne pourrais sans doute pas me suicider en laissant les choses comme elles le sont ici, je ne veux pas qu'on pense justement que je sois lâche d'avoir abandonné, même si il faut du courage pour passer à l'acte, c'est lâche parce qu'on laisse tout derrière nous et cela n'apporte rien que la mort et ce n'est même pas sur qu'après la mort on n'en soit pas tourmenté. Quand je revois Marko, une part de moi a envie de reconstruire quelque chose, pas forcément des sentiments amoureux mais je me dis qu'il m'a tant aidé à un moment de ma vie et sans pouvoir ( pas que je sache en tout cas ) alors je suis presque sûre qu'il serait parfait pour m'aider, il est la personne dont j'ai besoin et ce n'est pas pour rien qu'il s'est installé dans ma ville natale et qu'on se recroise comme ça. Il ne serait pas venu s'il ne tenait pas encore un minimum à moi. On a changé, trop peut-être pour rendre cela possible mais c'est presque un défis de retenter une histoire, un quelque chose ensemble. Je voudrais bien voir où cela peut nous mener. Je suis froide, l'autre partie de moi lui en veux de m'avoir rendue méfiante avec les autres, mais je sais qu'il n'est pas le seul fautif dans l'histoire, je dois avancer encore une fois le passé doit rester dans le passé et je m'emporte regrettant immédiatement mes paroles. Je ne veux pas le faire fuir, je ne veux pas qu'il parte et qu'il me laisse encore, cette image me hante presque et me fait mal, pas un nouvel échec, on n'a rien tenté on doit d'abord le faire pour être sûrs qu'on ne peut plus rien. Non ? Ne pas avoir de regrets. On agit au moins là, je me sens presque courageuse d'avoir appelé Marko pour qu'on puisse se voir. On en avant besoin, j'en avais besoin. A sa réponse que je n'ai qu'une peur qu'il fuit et je ne veux pas. Je me reprend, je suis ravie de le voir, juste toujours sur les nerfs, toujours beaucoup trop. Je souffle un coup mais c'est trop tard je crois. J'entends la fissure craquer sur la vitrine et j'espère que cela ne saute pas trop aux yeux, je ne veux pas encore être un monstre, pourquoi on ne peut pas le contrôler ce putain de pouvoir ! Parfois il m'épuise. Je suppose que je choque Marko. C'est facile de dire de me calmer, j'ai bien envie d'être calme mais parfois je ne peux pas, impossible. Apparemment il est dans le même état que moi, de nerfs je parle. Je souffle, on nous sert la commande et je vais me détendre. Je me lance dans le récit de ma vie depuis qu'il est parti, elle n'est pas glorieuse mais au moins c'est passé, il est au courant et on n'en parle plus, encore trop de souvenirs qui remontent et je ravale les sanglots qui pourraient tenter de monter, je suis plus forte qu'eux, je le sais. Sa réplique me fait relever la tête vers lui, je lui envoie un petit sourire triste. Pourtant il est le premier à m'avoir fait du mal, alors pourquoi me dire que je mérite le bonheur alors qu'il est le premier à me l'avoir arraché finalement ? Je me le demande mais je ne dis rien, je ne veux pas qu'il parte, je m'accroche aux gens comme une sangsue lorsque je pense qu'ils peuvent m'aider, est-ce qu'il peut être ce genre de personne ? Je me le demande toujours, on a toujours une fissure dans la confiance, digne de celle que j'ai fait naître dans la vitrine. C'est tellement le bordel dans cette tête. Et puis je déteste mes cheveux au passage, il serait tant qu'ils retrouvent leurs couleurs eux ! Je ressemble à rien comme ça, je me sens limite comme la XMEN qui contrôle le climat, je ne sais même plus son nom c'est un tas de belles conneries. Je lève les yeux lorsqu'il s'excuse. Tous ses morts oui comme il dit, mais pour qu'il y en est moins, il faut juste qu'on se batte, deux camps à égale puissance, jusqu'à ce que l'un d'eux de faillisse. C'est la vie qu'on aura toujours ici à Radcliff après tout. C'est comme revivre la querelle de Verone que Shakespeare a eu le génie d'écrire ( oui Roméo et Juliette ). Je baisse la tête à la suite de ses paroles, blessante malgré tout. Il me dit tout de même que ce que n'est pas de ma faute, qu'il est condamné à fuir si ceux qui en veulent à sa sœur les retrouvent. Pourquoi ne pas les tuer ? Pourquoi ne pas tout arrêter, vivre une vie normale ? Pourquoi ne pas foncer dans le tas. Je suis sûre qu'avec de l'aide des Uprising ils pourraient parfaitement y arriver. « Je t'avoue que je ne comprends pas ce mode de vie, je pensais que de nos jours on avait largement moyen de disparaître. Tu devrais demander de l'aide, la fuite n'est plus une solution, je ne dis pas cela pour te voir rester mais je suppose que ce n'est pas une vie, mais je suppose que je ferais la même chose » Je soupire. J'inspire, allez calme toi, pas trop d'émotions à la fois. Je souris et je mange doucement. « Je suis ici parce que j'ai fait une promesse à mon grand-père. Mes origines sont ici, ma famille est une des famille fondatrice et mon grand-père veut que je perpétue la tradition, que je vive au manoir... et maintenant je suis engagée dans une guerre qui me dépasse et partir serait être lâche. » c'est un peu un coup dans le dos. Parce qu'il est dans un sans lâche de fuir, il devrait avancer avec sa sœur se battre, j'ignore le don de Ludmila mais je suppose qu'elle est capable de se défendre, lui aussi non ? Enfin bref... Il lance un sujet légèrement différent, reprends sur autre chose. L'histoire. Mon métier. Il sait tourner les choses à son avantage je crois. Je ris légèrement. « tu auras qu'à passer à la maison, on a une bibliothèque immense, mes parents étaient historiens j'ai suivi leur modèle » Je suis un peu triste pour lui, j'aimerais tellement pouvoir l'aide, j'ai l'impression que cela ne fonctionne pas vraiment comme il veut. « je pourrais t'aider... à protéger ta sœur, tu pourrais pas trouver meilleure garde du corps que moi, je.. » je m'avance un peu vers lui pour ne pas le dire trop fort « tu connais les Uprising ? J'en fais partie, je m'occupe des mutants qui dérapent et je les protège des chasseurs » je me redresse et je suis un peu plus fière. «  je dis ça je dis rien » je lui fais un petit sourire. « je ne veux plus attendre 10 ans pour te retrouver, donc laisse moi t'aider » j'aimerais ne pas lui laisser le choix, mais je crois qu'il a autant de ténacité que moi. Deux caractères forts.
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MessageSujet: Re: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeLun 24 Aoû 2015 - 17:09

yellow flicker beat
|► Je n’aurai jamais du accepter ces retrouvailles. Je le sais, pourtant, que renouer avec un passé vieux d’une dizaine d’années n’est jamais très intelligent en général. Les gens changent, mais pas ce qui les constitue. Et je vais la blesser à nouveau peut être plus durement maintenant vues les pertes qu’elle a accusées de toute évidence, et Clarke ne mérite pas ça. Personne ne mérite de perdre des proches, d’ailleurs. Elle est injuste avec moi tout comme je le suis avec elle. Et si je lui offre toutes mes condoléances, j’encaisse les coups comme toujours, comme face à ma petite sœur, comme si de rien n’était. Juste un petit sourire triste et crispé sur le visage. Ses démonstrations de pouvoir ne m’effrayent pas, ses petites colères non plus, je la connais, je l’ai connue trop bien pour m’en offusquer ou pour faire l’erreur stupide de la craindre. En revanche, le fait qu’elle puisse à nouveau vouloir se reposer sur moi ou forger une amitié avec moi, ça, ça me fait peur.

Tout comme le fait qu’elle puisse se permettre de me juger lorsque je lui résume ces dix dernières années en quelques mots. Fuite. Fuite. Je veux protéger ma sœur et si la seule solution est de nous terrer dans un coin sous une fausse identité et de bouger tous les deux mois, ça me convient parfaitement, peu m’importe ce que peut en penser Mila d’ailleurs. Je ne veux que sa survie, je ne veux que son bien-être. Est-ce si compliqué à comprendre ? Je ne demande pas à Clarke d’accepter cet état de fait, juste de le comprendre et de l’assimiler. « Je t'avoue que je ne comprends pas ce mode de vie, je pensais que de nos jours on avait largement moyen de disparaître. Tu devrais demander de l'aide, la fuite n'est plus une solution, je ne dis pas cela pour te voir rester mais je suppose que ce n'est pas une vie, mais je suppose que je ferais la même chose » Moyen de disparaître ? Mais nous savons disparaître, Clarke, ne me prends pas pour un empoté. Le seul souci c’est que Mila ne veut pas partir et que les frontières de la ville sont fermées depuis trop de semaines à présent pour qu’il soit ne serait-ce qu’envisageable d’imaginer pouvoir les contourner. Son soupir s’étrangle dans ma gorge comme un lasso. La fuite n’est pas une solution ? Je la préfère à l’autre option qui est voir tomber ma sœur dans les mains d’un hunter ou d’un mutant malintentionné. Je me pince l’arête du nez pour me forcer à me taire et à me calmer. Elle ne voulait pas m’énerver, je prends juste la mouche bien trop rapidement. Il faut que je me calme. Il faut que je me contrôle. Il faut aussi que j’arrête d’être à ce point paranoïaque, ça va finir par me jouer des tours. Que fait-elle ici ? « Je suis ici parce que j'ai fait une promesse à mon grand-père. Mes origines sont ici, ma famille est une des familles fondatrices et mon grand-père veut que je perpétue la tradition, que je vive au manoir... et maintenant je suis engagée dans une guerre qui me dépasse et partir serait être lâche. » Je relève brusquement la tête. « Tu sous-entends quoi, là ? » J’ai du mal à me contenir. Lâche. Lâche, est-ce ainsi qu’elle me voit elle aussi ? Je serre les dents. Je ne veux plus la voir, je ne veux pas rester. Et pourtant, sans savoir où je trouve le calme et même la force d’esquisser un simulacre de sourire, je parviens à changer de sujet comme si de rien était. Si j’avais eu sa mutation, sans nul doute que nous serions actuellement au sein d’un cratère quelconque tandis qu’autour de nous les bâtiments s’effondreraient sur eux-mêmes dans un entrelacs de fissures et de lézardes de la taille d’un bras.

« tu auras qu'à passer à la maison, on a une bibliothèque immense, mes parents étaient historiens j'ai suivi leur modèle. Je pourrais t'aider... à protéger ta sœur, tu pourrais pas trouver meilleure garde du corps que moi, je… Tu connais les Uprising ? J'en fais partie, je m'occupe des mutants qui dérapent et je les protège des chasseurs. Je dis ça je dis rien. Je ne veux plus attendre 10 ans pour te retrouver, donc laisse-moi t'aider. » Je la regarde d’un œil glacial. Elle se moque de moi ? Elle me traite de lâche, je prends sur moi pour changer de sujet et voilà qu’elle me sort que je suis incapable de veiller sur ma sœur et me propose de rejoindre d’une façon ou d’une autre ce groupe de mutants qui participe à l’escalade de la violence ? Je me lève brusquement. Pas question. « Tu te fous de ma gueule, Clarke ? Pas question que tu t’approches de ma sœur, pas question qu’un de tes semblables s’approche de Mila et l’attire dans ce cercle vicieux de violence dont tu te fais l’ambassadrice. » C’est ridicule de ma part de réagir de cette manière, mais je voulais voir en Clarke une alliée pacifique et là voilà qui brandit avec fierté l’enseigne des Uprising, ceux-là même que ma petite sœur a préféré à son grand frère. Clarke ne pouvait pas savoir, certes, mais elle pouvait s’en douter : déjà à New-York j’étais celui qui s’élevait contre la violence et l’utilisation active des mutations pour blesser et répondre à la violence par la violence. Le meurtre, le mouvement anti-mutation, je le connais pour en avoir fait activement partie malgré moi. Alors non, Clarke, très peu pour moi.

« Tu ne veux peut être pas avoir à attendre dix nouvelles années pour me retrouver, mais si tu continues comme ça, c’est peine perdue. C’est à ça que je ressemble à tes yeux ? A un lâche impotent qui n’est même pas capable de disparaître et de protéger son unique famille en vie ? Et bien va te faire foutre, Clarke. Jamais je ne ferai un pas en avant vers ton groupuscule ridicule qui n’aide en rien à faire avancer la cause mutante. Apprends plutôt à ne plus être un danger public avant de partir dans une croisade qui fera bien plus de mal que de bien au final. » Mes mots dépassent ma pensée, je sens que je vais les regretter, mais j’en ai plus qu’assez qu’on me traite de lâche juste parce que je rejette la violence. Est-ce ridicule que de ne plus vouloir tuer qui que ce soit pour la simple raison que c’est un mutant ou un fils de Hunter ?

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MessageSujet: Re: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeJeu 24 Sep 2015 - 16:37

yellow flicker beat
|►  Je ne le pensais aussi en colère. Il n'a que la colère en lui, il est furieux, frustrée. Je ne veux pas qu'il pense des choses fausses et ce que je vois c'est qu'il a un esprit totalement fermé à ne pas vouloir écouter mon point de vue. Comment est-ce qu'il peut penser que je désire tout ce qui se passe,  quand a-t-il pu entendre le mot lâche dans ma bouche ? Je me pose sincèrement la question parce que ce n'est pas normal qu'il comprenne mes paroles de travers, je pensais qu'il me connaissait mais je me rends compte que j'ai été bien trop stupide comment le connaître alors que cela fait 10 ans qu'on ne s'est pas vu ? Comment je peux imaginer qu'il puisse toujours partager mes pensées ? Cela n'a sûrement jamais été le cas, je ne le connaissais pas à l'époque, je ne me doutais pas qu'il partirait comme il l'a fait alors pourquoi aujourd'hui j'imagine qu'il puisse me comprendre, qu'il puisse me connaître bien mieux qu'à l'époque. Je ne comprends pas cette réaction totalement démesurée. Je me sens mal à l'aise et je ne contrôle pas ce don, je ne contrôle jamais rien dans ma vie, c'est comme si tout m'échapper. Je vois les événements défiler et je suis une spectatrice qui ne peut rien faire pour arrêter tout ce qui me fait du mal. La mort d'Adrian, la mort de mon grand-père, ma vie qui meurt un peu plus parce que je me rends malade de par des cachets et tout un tas de drogue. Puis mon coeur qui meurt en voyant que je n'arriverais pas à recoller les morceaux d'une relation que je pensais si forte que le temps ne l'aurait pas autant détérioré. Je déglutis en me reculant de lui, je me cale le plus possible dans le dossier de mon siège, comme si j'avais peur de me prendre une nouvelle gifle, cette fois-ci elle serait d'autant plus physique que morale, il m'a fait mal, il ne se rend pas compte qu'il est blessant et amère. Je ne lui ai pas demandé son avis, je ne l'insulte pas non plus. Je ne veux pas qu'il en profite pour se défiler encore une fois alors peut-être qu'il est lâche finalement, peut-être que c'est justifié et qu'il se sent alors visé parce qu'il est véritablement lâche et qu'il ne l'assume pas. Je suis persuadée qu'il aimerait pouvoir faire mieux mais qu'il n'ose pas, qu'il ne sait pas quoi faire, borné comme il est il ne voudra pas changer d'avis par fierté. Je n'en reviens pas.

Je me pince les lèvres, je ne sais même pas quoi lui dire, il me prend pour qui ? Pour quoi ? Je ne sais pas, j'ai l'impression qu'il oublie qu'il n'est pas le seul à vivre des choses difficiles. Il faut qu'il sache que le pays, non le monde entier est en guerre, une guerre qui devient de plus en plus virulente et personne ne sait comment l'arrêter. Alors des groupes comme le notre, comme les Uprising voient le jour et on tente nous mutants, de se faire entendre mais lui il est une honte. Je pourrais parfaitement comprendre son point de vue s'il n'était pas le frère d'une mutante mais il a le gène en lui, il pourrait parfaitement engendré un mutant c'est comme ça et je crois qu'il n'a pas le droit de ne rien faire juste parce qu'il a peur pour sa soeur, j'avais peur pour mes proche, j'ai toujours fuit, fuit le plus possible de mon agresseur et il m'a retrouvé et a pris la plus grande partie de moi. C'est ce qui finira par lui arriver s'il ne se décide pas à décider à changer de comportement. Je me sens totalement étrangère à lui à ce moment, j'ai l'impression de voir un hunter près à bondir sur moi et à m'ôter la vie. Ses paroles sont aussi dures que les mots et je me vexe complètement au point que je sers les poings pour éviter que le premier objet sous notre nez n'explose. Mes yeux s'embuent de larmes que je retiens, probablement parce que devant lui j'ai une fierté démesurée. Comme lui je crois. On fonce droit dans le mur. Je me pince les lèvres et je retourne mes yeux des siens. Son regard est difficile à soutenir, je me me rappelais pas que tout était si compliqué en sa présence. 10 ans, 10 c'est trop long, ça nous a changé et maintenant on n'arrivera sans doute à rien. Juste à se regarder dans le blanc des yeux. A-t-il vraiment envie qu'on se retrouve au moins ? Pourquoi est-ce que je peux en douter, là, maintenant, tout de suite ? Je prends une longue bouffée d'air frais, je ne dois pas être froide, distante ou mauvaise. Je ne sais même pas par quoi commencer. Je regarde mes mains, la jointures de mes doigts est blanches tellement je force pour éviter de perdre le contrôle, une migraine commence à se lancer petit à petit. J'aimerais lui rentrer dedans mais finalement je crois que dans tout ce qu'il a dit ce qui fait écho dans ma tête c'est bien la dernière chose qu'il a dit. Je suis un danger pour tout le monde, il le pense et l'a sûrement toujours pensé. " si tu me vois comme un danger pourquoi est-ce que tu te tiens ici ? Oh ne réponds pas, je te facilite encore la tâche, tu sembles aimer ça la facilité. " je me relève maladroitement et je renverse mon café sur la table et cela se dépend partout sur lui. Je ne m'en veux même pas parce que j'avoue que ce n'est rien en comparé au poignard qu'il vient de me jeter. " finalement tu es peut-être lâche, dans le sens où tu t'attaques aux faiblesses qui font mal pour te défendre. tu vois je n'ai pas choisi d'avoir ce don, je n'ai pas choisi d'être la cible de tarée qui estime que je ne mérite pas de vivre, je ne fais que me défendre, mais tu ne peux pas comprendre parce que même si tu as une soeur mutante, tu n'es pas l'un d'entre nous. Si on ne fait rien, dis moi qui nous défendra ? Vas-y dis moi ? Toi ? Non toi tu fuis, alors oui finalement je te traite de lâche " je me retiens même de le gifler. Je lâche mes poings et après ma tasse renversée, c'est la sienne qui éclate. Je le gâte décidément. " en 10 ans tu es devenu une personne aigrie et triste, la colère vit en toi et ce sont les autres qui prennent, je refuse d'être une de tes victimes. " je suis d'ailleurs prête à partir... encore partir, encore terminé.



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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeMar 29 Sep 2015 - 10:46

yellow flicker beat
|► Ils en ont peut être l’apparence, mais les mots que je prononce ne sont pas du vent. Je pense chacun d’eux lorsque je m’entends, peiné, dire à Clarke qu’elle ne mérite aucune des disparitions qu’elle a dû subir ces dernières années, la mienne encore moins. Je ne veux pas chercher à me justifier, j’encaisse juste la réalité comme j’encaisse déjà beaucoup, avec un stoïcisme défait, avec un défaitisme stoïque. Que puis-je changer, à présent ? N’ai-je en définitivement qu’accumulé les mauvais choix au cours de ces dernières années et… suis-je voué à voir ce que j’ai péniblement tenté de construire s’écrouler devant mes yeux, spectateur de ma culpabilité ?

Je ne suis pas patient. Naturellement, je suis comme ma sœur, porté à l’impulsivité, à la colère, à la violence. La patience, je ne l’ai apprise que pour veiller sur Mila, que pour encaisser sans sourciller, que pour faire profil bas. Et maintenir ce comportement contre-nature est de plus en plus délicat, surtout lorsque Clarke s’énerve, Clarke s’agace, Clarke dérape dans ses mots sur un terrain miné. Et les mêmes accusations pleuvent, s’abattent sur moi, me ronge jusqu’au cœur et détruise tout sur leur chemin. Son soupir m’étrangle, je me pince l’arête du nez pour me contraindre au calme. Trop de fatigue, trop de colère, trop de trop, je suis au bord de l’explosion, au bord de la falaise et elle continue, implacable, jusqu’à l’acmé : il revient. Lâche. Je relève brusquement la tête, serre les dents, me crispe. Suis-je donc réellement un lâche ? La seule solution n’est-elle réellement que le combat armé, qu’entrer dans cette spirale mortifère de colère et de vengeance ? Ceux en qui je tiens le plus malgré toutes ces années se sont-ils passés le mot pour m’asséner chacun à leur tour un coup de poignard dans une plaie ouverte, saupoudrée de sel et de citron, que rien ne parvient à transformer en cicatrice amère ? Ma colère prend petit à petit le pas sur ma patience illusoire, sur ma mesure éphémère, sur mon self-control factice. Si je parviens à changer de sujet, ce n’est que pour que l’on retombe mieux dans les mêmes travers et Clarke touche un nouveau sujet sensible. Mila. Une boule dans la gorge, un regard glacial, j’explose véritablement.

Je pense chacun de mes mots. Je prône le pacifisme, la non-violence, j’exècre cette escalade de la terreur que les Hunters tout comme ces mutants dont elle fait partie, alimentent petit à petit. Et pourtant, j’explose, je blesse, j’attaque. Comme un animal blessé. Elle pince les lèvres, elle serre le poing : j’ai beau noter toutes ses réactions du coin de l’œil, les vannes sont ouvertes et je ne veux pas m’arrêter là. Je ne compte pas m’arrêter là. Je poursuis. J’agresse. Si je regrette mes mots ? Pas un. Elle n’avait pas à parler de ma sœur alors que je subis son rejet et son ignorance, elle n’avait pas à parler de son petit groupe de rebelles que je me tâte à qualifier de terroristes au même titre que ces Hunters dont j’ai reçu la formation. Le mot lâche fait partie de ces mots que je ne peux supporter ni tolérer. Je ne suis pas lâche, j’en ai l’intime conviction et si elle et Mila parviennent à faire chanceler cette certitude, alors elles auront tout détruit et il n’y aura plus rien à sauver en moi. Ne voient-elles pas que je suis au bord du précipice depuis plus de dix ans ?

Mes mots se font les éclaireurs de ma pensée, si je ne regrette pas mes idées, je sens que je vais considérer d’une grimace désolée leur formulation d’ici quelques heures. Apprends plutôt à ne plus être un danger  public avant de partir dans une croisade qui fera bien plus de mal que de bien au final. Viens-je réellement de porter ce coup bas ? " si tu me vois comme un danger pourquoi est-ce que tu te tiens ici ? Oh ne réponds pas, je te facilite encore la tâche, tu sembles aimer ça la facilité. " Elle se relève, je me lève aussi, sans vouloir revenir en arrière, sans oser rajouter un mot. Ai-je fini de déverser ma colère et ma frustration sur Clarke ? Ces retrouvailles sont une catastrophe. Je n’ose pas rajouter un mot, nerfs et muscles tendus. Je serais capable d’empirer encore plus les choses. " Finalement tu es peut-être lâche, dans le sens où tu t'attaques aux faiblesses qui font mal pour te défendre. Tu vois je n'ai pas choisi d'avoir ce don, je n'ai pas choisi d'être la cible de tarée qui estime que je ne mérite pas de vivre, je ne fais que me défendre, mais tu ne peux pas comprendre parce que même si tu as une sœur mutante, tu n'es pas l'un d'entre nous. Si on ne fait rien, dis-moi qui nous défendra ? Vas-y dis moi ? Toi ? Non toi tu fuis, alors oui finalement je te traite de lâche. En 10 ans tu es devenu une personne aigrie et triste, la colère vit en toi et ce sont les autres qui prennent, je refuse d'être une de tes victimes. " La tasse explose, je ne m’attarde même pas sur l’éclat qui se fiche dans ma main posée sur la table. Je me contente de la regarder dans les yeux. Avons-nous finalement atteint ce point de non-retour ? La colère est trop présente pour que je sois actuellement capable d’articuler de pitoyables excuses, sans compter que je ne me sens pas l’obligation de les formuler. « Tu es bien comme Mila. Tu t’estimes si durement malmenée par la vie que tu te sens obligée de te vendre à la vengeance comme une putain au trottoir. » Ce n’est plus une colère brûlante, c’est une colère glacée, des mots articulés, posés, claqués. Acides. « Sont-ce là les deux seules solutions que vous êtes capables de voir ? A répondre à la haine par la haine, tu leurs jettes des bûches pour alimenter leur brasier, tu finances toi-même leur croisade. Le combat brutal n’est pas la solution, Clarke, et ne le sera jamais. Tu vois peut être mes dérobades comme de la lâcheté, je considère ça comme le courage de celui qui ne veut pas obéir à la loi de la jungle, œil pour œil, dent pour dent. Je ne m’attaque pas à tes faiblesses, je t’expose les faits, sans hypocrisie. Est-ce aussi de la lâcheté, pour toi, que de voir et de dire les choses telles qu’elles sont, sans se murer dans un déni létal ? » J’enlève enfin le morceau de porcelaine planté dans ma main, attrape une serviette pour en éponger le sang. Mes muscles tremblent, ma voix frémit, je tente du mieux que je peux de ne pas créer mes mots et de rester calme. « Tu n’as peut-être pas demandé à avoir ce don, mais tu as choisi en toute conscience de l’utiliser contre d’autres personnes et de sombrer dans un chemin obscur de rancœur. Tu subis peut être le racisme d’autres personnes, mais il ne faut pas te leurrer ni fermer les yeux, Clarke : c’est toi qui as choisi de prendre les armes, de te plier à leur petit jeu. Si c’est être lâche que de croire en autre chose que la violence, alors oui, je suis lâche. Mais je ne fuis pas : s’il faut que je tue encore pour Mila, je tuerai encore. S’il faut que je meurs pour Mila, je mourrai. S’il faut que j’abandonne tout pour Mila, j’abandonnerai tout sans l’ombre d’une hésitation. Mais si je peux éviter cela, pardonne moi de te dire que je ferai tout pour éviter tout ça. » Le encore m’a échappé, je ne sourcille pas, reste droit, à la regarder dans les yeux. Je n’espère pas la faire changer d’avis, elle est perdue sur ce plan là pour le moment et je ne suis de toute évidence pas l’interlocuteur adéquat, mais si elle peut cesser de me traiter de lâche, alors j’espère qu’elle le fera. « Alors je te le répète, ne t’approche pas de ma sœur. »

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MessageSujet: Re: yellow flicker beat (clamarko)   yellow flicker beat (clamarko) Icon_minitimeLun 12 Oct 2015 - 11:56

yellow flicker beat
|► Je suis furieuse. Je ne sais pas vraiment qui j'ai en face de moi mais il n'est pas l'homme que je pensais retrouver. Je suis déçue un peu. Un peu parce que je ne m'attendais pas non plus à trouver un homme qui ne se défend pas, ce n'est pas pour cela que je l'ai aimé, je ne peux pas aimer quelqu'un qui ne défend pas ses idéaux. Marko a le droit de penser que je suis la pire des idiotes en voulant me défendre, en voulant venger ma famille, il n'a peut-être pas tort mais je ne veux pas croire que moi j'ai pris la mauvaise décision en m'engageant auprès de Malachi. Je crois que je ne le fais pas seulement pour la vengeance, je veux nous protéger, les Uprising ce n'est pas seulement la vengeance c'est la protection de ce que nous sommes, on n'agit pas forcément avec violence, on agit pour dénoncer, protéger, je ne vois pas comment Marko peut insulter notre agence alors qu'il ne les connait pas, il ne sait pas comment on fonctionne. Sa soeur serait pourtant fière d'en faire partie et je ne comprends pas qu'il ne l'accepte pas. Qu'il lâche le cordon, il n'est pas sa mère, oui il doit la protéger mais il n'est pas seul, on pourrait tous l'aider mais sa putain de fierté lui bloque le passage vers une aide qui lui serait indispensable. Je déteste de que j'entends de lui, ça me fait mal, je n'ai pas pour habitude de me compromettre ainsi mais je sais que cela me fait mal parce que c'est lui qui me dit cela, Marko est l'une des rares personnes à pouvoir m'atteindre, je ne pensais pas que cela serait toujours le coup. Il donne des coups bas, ceux qui piquent et font mal qu'une véritable claque dans la figure, je me lève d'un coup furieuse, si furieuse que je laisse agir mon pouvoir sans rien contrôler, juste une tasse explose cela aurait pu être la vitrine, plus dangereux. Je souffle, je m'en fiche de lui avoir fait du mal, je m'en fiche complètement j'aimerais moi aussi pouvoir trouver les mots pour le faire souffrir comme il a fait. Comme il le fait encore aujourd'hui. Je me rends alors compte que rien ne compter pour lui, aujourd'hui encore, il est obsédé par les intérêts de sa soeur et pas par le cas général, sa soeur a raison et je ne vois pas cela comme une insulte d'être comme elle, on s'entend bien pour ce genre de choses, on pense pareil. J'estime que si on ne fait rien bientôt on serait tous parqués dans des camps de concentration comme il y a moins d'un siècle. J'ai l'impression de revoir l'histoire se reproduire mais maintenant les choses prennent plus de puissance parce que le monde à plus de moyens. Où va notre monde ?

" tu ne t'es jamais posé la question de qui attaque en premier ? Tu n'as jamais cherché à savoir ce que l'on faisait exactement ? On n'est pas ceux qui pose des bombes Marko, on s'oppose à ce genre de pratique, tu veux savoir ce que je fais ? Je tente d'aider des mutants que les chasseurs traquent, je tente de me défendre certes par la violence, mais je n'attaque pas, j'ai pris les armes et je pense que je les ai prises pour de bonnes raisons, on manque de personne qui comprennent ça et au final, toi comme moi si tu y réfléchis un peu, on est pareil. Tu veux juste défendre ta soeur moi je veux juste défendre les mutants, ta soeur est une mutante, Mila est l'une d'entre nous tu ne crois pas normal qu'elle veuille agir elle aussi ? Je n'encourage rien, au contraire, j'aimerais pouvoir être tranquille dans mon salon à corriger des copies mais il y a toujours quelqu'un, un hunter qui frappe ou pas d'ailleurs et tente de me tuer pour le compte du maire parce que je dérange. Qu'est-ce qu'il te faut de plus ? Le pacifisme c'est bien, j'ai fuit longtemps, je te rappelle que ma condition a ressemblé à la tienne lorsque j'étais à NY, que ce type a choisi de me séquétrer. Oh non tu ne le sais pas, on l'a libéré et il m'a retrouvé jusqu'en Italie. Il a tué l'homme que j'aimais et m'a laissé pour morte sur les pavés de la capitale, tu l'ignorais sûrement. Et bah oui je n'ai rien demandé, on l'a seulement laissé faire. " je reprends mon souffle, mon coeur bat trop fort, mes larmes tentent de se montrer mais non, je tiens bon, je déglutis pour ravaler tous mes sentiments que je refuse de lui montrer. " je suis rentrée ici après et moins de deux mois plus tard des hunters ont appris mon retour ici, c'est mon grand père qui en a fait les frais, un humain malade que je soignais. Alors désolée de vouloir protéger des gens et d'en arrêter d'autre Marko. " Je reprends mes affaires sur la table et je remets mon sac sur mon épaule avec plein de colère. " je n'ai pas l'intention de rester plus longtemps tu es borné et tu finiras tout seul à cette allure. Je plains ta soeur de devoir te supporter, tu es pire qu'avant, remets toi en question. " pas un mots de plus, pas un au revoir, rien. Je tourne les talons et je me diriges vers ma voiture qui est garée non loin.

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