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| (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. | |
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Auteur | Message |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 8 Aoû 2016 - 6:00 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
A juger l’aisance avec laquelle ils se retrouvaient ensemble désormais, c’était presque difficile de croire que quelques mois plus tôt, ils se seraient imaginés condamnés. Cesare, il aurait bien cru que son anniversaire, il le passerait seul, à broyer du noir – à penser à sa sœur, surtout. Ça n’avait pas été sa place, d’alimenter des attentes et d’faire des plans. Et à chaque fois, il avait eu besoin de se le rappeler quand il avait été avec Isolde. Même au début de leurs retrouvailles, il avait été celui des deux qui tâtonnait, incapable d’savoir quel pas en avant il avait le droit de faire – moralement ; ou s’il avait même le droit d’en faire le moindre. Mais à la fin d’l’histoire, par-dessus ce plat de lasagnes, qui avait fait le premier pas ? Il n’se souvenait plus. Peut-être avait-ce été un mouvement commun, qui les avait amenés à s’retrouver comme deux vagues opposées qui entraient subitement en collision. Il ne méritait pas son pardon. Il ne méritait rien d’leur histoire d’antan. A force de se le répéter, ç’avait été plus acceptable. Pas plus facile. Mais juste plus acceptable. Isolde avait eu besoin de temps – peut-être aurait-elle pu avoir besoin d’un temps infini, d’tourner la page une bonne fois pour toutes, et de n’jamais plus revenir sur ce qui n’aurait été qu’un mauvais souvenir dans sa tête et son passé. Et tout ce qu’il aurait eu à faire, ç’aurait été d’faire avec, d’accepter, d’endurer, d’encaisser, et d’continuer à sa propre façon. Parce qu’il lui avait brisé le cœur en premier, et bien plus que de raison. Au final, peut-être que ça n’aurait pas forcément signifié qu’elle aurait fêté son vingt-sixième anniversaire toute seule. Ou qu’elle aurait affronté la vie toute seule. S’il y avait bien quelqu’un qui pouvait se relever des épreuves comme ça, des coups d’poing lancés par la vie ou par les autres, c’était Isolde. Peut-être bien que quelque part, elle était toujours la fille de dix-huit ans qui avait vu son père mourir ; cette même fille qui avait continué, coûte que coûte. Cette même fille qui arrivait à accomplir des exploits qu’il n’avait même pas la force d’envisager, lui : regarder droit dans les yeux le tueur de son père, et n’pas céder au même cercle vicieux sanglant qu’il avait commencé. La preuve était là, quotidiennement à côté de Cesare, en un Rafael on ne peut plus vivant, malgré les mille et une occasions que la mutante aurait eu, de lui briser les os comme elle aurait brisé une brindille. Evidemment, le jeune homme savait qu’l’inverse était tout aussi vrai : c’n’était pas sans raison qu’Isolde était encore vivante, ou si indemne après avoir affronté son père. Mais ça n’enlevait rien à l’exploit, l’humanité lovée dans le monstre de dégénérée qu’on lui avait dépeint à Cesare pendant toute sa vie ; irrémédiablement, il avait retenu la leçon- le monstre, c’n’était pas forcément celui qu’on croyait, celui que la nature écrivait avec un gène différent. C’était plus compliqué qu’ça.
Une leçon qu’il apprenait bien tard, quand même, entre sa vingt-sixième et sa vingt-septième année, après tout un lot de mauvaises actions, de faux-pas et d’erreurs qu’il n’pourrait jamais changer, ou réécrire. Les morts qu’il avait semés partout, ils seraient toujours morts, quoiqu’il fasse, et peu importait à quel point il pourrait changer, désormais. Et pendant toutes les semaines qu’il avait passées loin d’Isolde, à affronter de nouveaux visages, de nouvelles victimes gravées dans sa mémoire, il n’avait eu de cesse de s’répéter ça. Encore. Et encore. Et encore. C’était plus facile, plus envisageable d’voir le bout du tunnel, quand c’était avec Isolde, avec Clara, et dans des moments où l’humanité revêtait sa plus belle apparence. Jamais il n’aurait cru qu’être humain, dans ses moindres faiblesses, ressentir les choses à c’point, pourrait avoir une telle valeur, et rendre les choses si logiques dans ses tripes. Isolde, elle avait changé son monde ; et s’il devait s’octroyer le privilège d’faire des plans maintenant, tout c’qu’il voulait, c’était qu’elle continue de l’faire, aussi loin qu’il pourrait s’projeter. Même si ça devait l’forcer un poil de patience, alors qu’elle passait encore et encore ses mains dans ses cheveux – cette fois, sûrement rien que pour le provoquer, alors qu’il ne pouvait retenir le sourire qui glissa sur ses lèvres : « J’vais pas te mentir en te disant que c’est une idée qui me dérangerait. » qu’il répondit, honnêtement, haussant les sourcils à sa provocation. Elle ne pouvait franchement pas croire qu’il aurait quoique ce soit à redire contre son argument, ou qu’il préférerait avec ses doigts dans ses cheveux qu’à d’autres endroits – plus sensibles, oui, mais bien plus plaisants, sans conteste. « J’suis content que t’aimes mes cheveux, franchement. » ironisa-t-il, dans un baiser, « j’espère quand même que tu préfères quand tes mains vont autre part, aussi. » c’était elle qui avait commencé sur ce sujet, hein, y’avait quand même des zones de son corps – pas forcément érotiques, en plus – bien plus agréables à caresser que ses cheveux en bataille. Ceux-là même qu’il lutta à remettre un peu en ordre alors qu’il se redressait tout juste, pour reprendre un peu le cours respectable de la soirée : apparemment, ils avaient un repas, un gâteau, et d’autres trucs qui demandaient leur attention. Il l’espérait, quand même, pas un tee-shirt qui le proclamait propriété d’Isolde Saddler. Que ça reste au stade du délire, ça. « Un tee-shirt que j’serai tenté de porter tous les jours. » et clairement, là, c’était du sarcasme, dans sa voix, son attitude, ou le ricanement qu’il eut : incontestablement, ce genre de vêtement serait un investissement inutile, à moins qu’elle se plaise à le voir le porter entre quatre murs, quand il serait vraiment désespéré et en manque de vêtements. Chose qui n’arriverait jamais puisqu’elle comptait justement le faire venir plus souvent pour lui laver ses vêtements régulièrement. Dommage, fallait croire que ses intentions se contredisaient elles-mêmes. « Oh-oh-oh, crois-moi, je suis sûr que j’peux le gagner, ce pari. » allait-ce être un de ces longs débats qu’ils auraient, à savoir qui aurait raison ? A croire qu’ils allaient surtout devoir tester, pour voir qui finirait par gagner. Pour l’heure, ils devaient se rhabiller, et c’était déjà une épreuve en soit – non pas qu’il soit particulièrement paresseux, mais il prenait vite goût à la perspective d’être au lit, Isolde blottie contre lui, à pouvoir égarer des caresses suaves, tendres, ou baignées d’appétit, tout le long de son corps. « On verra bien. D’après toi tu peux me résister, alors peut-être que tu finiras ton assiette avant quoique ce soit. » puisqu’elle était ambitieuse. Cesare, lui, il n’se prétendait pas l’être, alors il n’eut aucune honte à lorgner sur l’Isolde nue qui était à côté de lui – il n’allait pas s’en plaindre, mais c’était presque dommage qu’elle remette cette robe. Tout comme c’était dommage que lui, il atteigne son tee-shirt, et l’enfile : comme quoi, même à son anniversaire on n’pouvait pas faire tout ce qu’on voulait. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 8 Aoû 2016 - 21:54 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Cette soirée, chez elle, loin du reste du monde, elle pouvait facilement donner l’impression qu’ils étaient un couple comme les autres, qui décidait de quand ils avaient envie de passer du temps ensemble, elle l’avait invité chez elle comme d’autres pouvaient le faire. Y en avait plein après tout, des couples qui ne vivaient pas encore ensemble, parce que c’était le genre de truc qui se faisait petit à petit et en attendant, il fallait bien se contenter de rencards et autres soirées passées en amoureux. La différence sans doute, c’était qu’eux, avec la façon dont ils avaient grillés certaines étapes, ils avaient déjà un bébé. Généralement, les couples avec un enfant en général, soit ils vivaient déjà ensemble avant d’avoir le bébé, soit ils s’arrangeaient pour s’installer ensemble pendant les neuf mois de grossesse. Mais eux, ils ne s’étaient pas installés ensemble avant de se dire qu’ils avaient envie d’avoir un bébé, techniquement, ils n’avaient même jamais parlé d’avoir un bébé ensemble, l’un comme l’autre, ça n’avait pas fait partie de leurs priorités quand elle était tombé enceinte et s’ils devaient ne jamais s’être séparés et qu’elle ne soit pas tombée enceinte à l’époque, y avait peu de chance pour qu’aujourd’hui, ils envisagent d’avoir un bébé ensemble. Evidemment, ils n’avaient pas non plus décidé de s’installer ensemble quand elle s’était découverte enceinte, leur relation n’avait pas été du tout propice à ce genre de plan. Maintenant qu’ils se retrouvaient, ils ne pouvaient pas non plus envisager quelque chose comme ça, parce que leurs vies étaient ce qu’elles étaient, pleine de problèmes à régler, de trucs à gérer, alors c’était juste une illusion dans le fond, l’impression d’être un couple normal, parce que ce n’était pas ce qu’ils étaient. Ils ne pouvaient même pas envisager d’aller manger ensemble dans un restaurant de la ville ou de se promener main dans la main dans la rue, parce que tout était beaucoup trop compliqué pour eux.
Ce soir en tout cas, ce n’était pas difficile de croire qu’ils étaient comme tous les autres, un couple heureux et amoureux qui profitait d’une soirée tranquille pour célébrer un anniversaire en toute intimité. Ça y en avait forcément d’autres qui le faisaient. Pour le moment alors qu’ils étaient encore si proches l’un de l’autre, c’était difficile d’imaginer qu’il allait partir le lendemain matin, ou plus tard dans la journée ; ils avaient quand même tendance à allonger le temps le plus possible. Pour l’instant, ils étaient ensemble et elle prenait un certain plaisir à l’embêter avec ses cheveux, oubliant largement tout le reste, les problèmes, la séparation à venir, le monde. « Ça m’étonne pas ça. » Heureusement dans le fond, que l’idée qu’elle commence à avoir les mains baladeuses ne le dérangeait pas. Elle lâcha un rire contre ses lèvres à sa réplique. Elle aimait ses cheveux bien entendu, elle aimait tout en lui de toute façon. « Mes mains, elles aiment être partout sur toi de toute façon. » Avec quelques endroits de prédilections bien entendu. Il allait devoir s’attendre à se retrouver de nouveau décoiffé alors ça servait pas à grand-chose qu’il s’entête à essayer de les remettre en place ses cheveux, s’il continuait comme ça, elle allait lui filer une brosse. De toute façon, elle le décoiffait si elle voulait, son corps lui appartenait non ? Et pas seulement vingt pour cent, elle le voulait tout entier et serait bien prête à le lui offrir, le t-shirt en témoignant. « Je suis sûre qu’il t’irait à merveille en plus. » Ou alors il irait bien au placard, parce que s’il se pointait avec un truc pareil chez son père, ça risquait quand même de mal se passer pour lui et s’il voulait le porter avec elle, il ne le porterait pas longtemps de toute évidence. Mais deux minutes c’était faisable, elle en était sûre. « Ouais ? On devrait essayer. » Elle lui adressa un sourire, un sourcil arqué plein de sous-entendu. De toute façon, si elle gagnait le pari, elle serait contente d’avoir gagné et que les deux minutes passées elle n’aurait plus besoin de résister et si elle perdait, elle était certaine qu’elle serait heureuse aussi, alors c’était le genre de défis qu’elle accepter de relever sans soucis. Plus tard de toute évidence, maintenant qu’ils étaient tous les deux complètement rhabillés. « J’ai pas dit que je pouvais te résister, j’ai dit que je pouvais tenir deux minutes avant de te sauter dessus, il faut plus que deux minutes pour finir une assiette. » Fallait pas non plus déformer ses propos, elle pouvait lui résister, mais pas longtemps, cette soirée en était une preuve de plus. « Mais ce serait bien si on arrivait à finir de manger pour une fois. Ce serait un autre challenge de couple accompli. » Un challenge pour eux de toute évidence, parce qu’y en avait bien d’autres qui ne se posait pas la question. Mais forcément, quand on se voyait pas souvent, c’était pas facile de finir un plat. Elle lui attrapa la main avant de sortir de la chambre, s’arrêtant quelques secondes devant la porte de Clara pour s’assurer que rien n’indiquait qu’elle était réveillée, avant de descendre les marches direction la cuisine, sans lâcher la main de Cesare, elle pouvait la tenir ici sans problème, alors autant en profiter. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mar 9 Aoû 2016 - 3:21 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Des lasagnes, un gâteau, des cadeaux, sa fille, des baisers et des embrassades – définitivement, ç’aurait presque pu paraître être trop. Pour quelqu’un qui n’était pas habitué au calme et aux instants passés à juste vivre entre parenthèses, ça appartenait plus à l’ordre du désir que plus rien n’aurait dû permettre de réaliser. Et probablement qu’attendre, ne rien prévoir et laisser les choses se faire, ç’avait eu ce bon côté qu’il n’avait jamais vu. C’était avec Isolde que ça arrivait, en plus – enfin. Aux premiers abords, pourtant, elle n’avait pas eu grand-chose de la femme de ses rêves : une mutante, puissamment engagée dans la cause de ceux qu’il avait passé tant de temps à traquer et tuer. On pouvait difficilement faire plus opposés que Saddler et DeMaggio : à part peut-être en ajoutant à l’histoire de leurs destinées, l’fait que le père du jeune homme ait pourchassé la blonde pendant des années, après avoir tué son père comme ça, presque sans raison. Isolde, elle avait aussi été le parfait archétype de toutes les femmes qu’un DeMaggio n’devrait jamais épouser : trop indépendante, pleine de volontés et de caractère – tenace, vigoureuse. Bien plus forte que lui. Une tempête, somme toute, qui avait frappé en plein dans sa vie et avait probablement menacé de le déstabiliser plus d’une fois, jusqu’au bord du gouffre. Jusqu’aux changements décisifs, qui l’avaient amené vers un certain chemin – d’l’acceptation, de l’abdication ? Un changement qu’il aurait pu haïr – qu’il aurait dû haïr, d’ailleurs, selon les croyances qu’on lui avait inculquées. C’était marrant, alors, la façon dont les choses s’écrivaient ; évidentes, malgré ce qui ne semblait pas avoir été si clair au début. Deux ans plus tard, ou presque, il n’se voyait pas ailleurs. Il n’se voyait pas aimer une autre femme comme il aimait Isolde. Il n’imaginait pas qui que ce soit qui aurait pu éveiller ça en lui. Pris au piège, entiché jusque dans les moindres parts de son cœur. C’était vraiment le plus inattendu, et pourtant le plus bel anniversaire qu’il ait pu connaître, d’aussi loin qu’il se souvenait. C’n’était pas tape-à-l’œil, ni clinquant, ni rempli de dizaines de personnes – tant mieux – et c’était tout ce qu’il voulait. Tout ce qu’il avait voulu pendant tous ces mois, sans daigner croire y avoir droit, pouvoir l’demander ou même l’espérer dans des relents de sa conscience. Et pour tout ça, il pouvait peut-être au moins supporter l’idée qu’elle passe la main dans ses cheveux de temps en temps. Ou à longueur de soirée, guidée par des instincts amoureux. Y’avait rien de mieux que des instincts amoureux, non ? Clairement, avec leurs vies, il pouvait facilement dire qu’il avait enduré pire.
Alors ça n’servait sûrement à rien, en effet, qu’il fasse le moindre effort pour remettre sa tignasse en place : ça n’avait déjà pas été la joie quand il était venu – au bout d’un moment, un peu plus ou un peu moins, ça n’faisait plus beaucoup de différence. Peut-être qu’elle aimait le voir comme ça, avec un petit air rebelle/nonchalant – c’était c’qu’il allait finir par croire, si elle devait continuer à l’embêter sur ça, rien que pour le fun. Elle pouvait parler elle, hein, avec ses boucles d’or, soyeuses et parfaites. Rien de tel pourtant, pour que le brun oublie tous les problèmes relatifs à ses cheveux, que les phrases enjôleuses de la jeune femme – celles qui éveillaient des sourires sardoniques sur ses lèvres, alors qu’il la défiait d’un regard explicite. « Ca je sais. » qu’il reconnut, non sans un air fier, à sa remarque ; c’était difficile de n’pas remarquer à quel point elle aimait son corps. Quand il était nu avec elle, contre elle, ou juste sous son nez. Ils aimaient prendre des douches ensemble, après tout, et bien plus souvent, elle préférait le voir enlever ses vêtements que les mettre : peut-être simplement parce que c’était synonyme de la fin de leur tête-à-tête plus que du début, ou parce qu’il avait des charmes indéniables auxquels elle n’pouvait pas résister. Il aimait penser que comme pour lui d’son côté, c’était tout à la fois, et que si elle pouvait faire un vœu tout simple, ce serait d’juste passer du temps avec lui, sans penser aux minutes, au temps, à l’alentour, ou aux apparats. Comme ce soir. Clairement, il n’avait aucune horloge en tête pour compter les heures qui passaient, ou l’œil guidé vers la fenêtre pour voir la vitesse à laquelle la nuit était tombée. La seule chose dont il pouvait se préoccuper, à la limite, c’était le temps qui leur restait, avant que Clara ne se réveille. « Le fait qu’un tee-shirt m’aille, aura plus à voir de la forme du tee-shirt et tout, que ce qui est écrit dessus. » ne put-il s’empêcher de souligner, d’un faux air sérieux. « Par exemple, si j’devais t’acheter un vêtement du même type, ce serait de beaux sous-vêtements en dentelles, je sais pas encore trop de quelle couleur, mais je sais que j’me concentrerais surtout sur l’fait qu’ils t’aillent vraiment bien. » peut-être qu’il en oublierait même l’écriteau la déclarant ‘propriété de Cesare DeMaggio’ ; comme quoi, peut-être qu’il pouvait penser à lui acheter des vêtements, lui aussi. Même si une fois dans le magasin, ce serait carrément bizarre, de demander à voir les sous-vêtements pour sa petite copine. Bref, c’était toujours un bon projet dans les remarques enjôleuses qu’ils s’envoyaient, les mains légèrement baladeuses en des ultimes caresses avant que, tristement mais sagement, ils remettent leurs vêtements. « La semaine prochaine je viendrai avec ma lessive, et on aura qu’à essayer. » et ils se retrouvaient déjà à faire des plans : cela dit, entre la visite privatisée de son nouveau bureau, la piscine, et maintenant la lessive, ils avaient beaucoup de plans en stand-by qui n’étaient que ça – des piques tentatrices qui faisaient monter la provocation sur l’instant. S’ils continuaient comme ça, ils n’atteindraient jamais l’étage du dessous, et les fameuses lasagnes. « De toute manière, on avait pas dit deux minutes pendant lesquelles tu mangeais un plat du traiteur- on avait dit deux minutes pendant lesquelles tu ferais la lessive. » il savait que c’était un détail important, encore plus avec des lasagnes, d’ailleurs. « Et t’as d’autres défis de couple en tête, que tu penses qu’on devrait remplir ? » il demanda, alors qu’ils se retrouvaient tout juste au bas des escaliers, enfin arrivés au rez-de-chaussée, Cesare faisant tout juste un volte-face pour venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres, ses mains trouvant d’instinct les hanches de la blonde. Elle n’pouvait pas trop en demander de lui- les couples, c’était tactile après tout, même si plus tôt dans la soirée, ç’avait vite dégénéré pour eux. « Alors-… elles se préparent comment, tes lasagnes ? » comme quoi, il savait être sérieux, et se concentrer sur les défis de couple, accrochant une main d’Isolde dans une des siennes pour l’entrainer vers la cuisine, là où ils étaient censés aller. C’n’était pas parce que c’était son anniversaire qu’il allait rester assis à la regarder tout faire, hein. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mar 9 Aoû 2016 - 15:14 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. S’il fallait poser un bilan des quelques heures qui s’étaient écoulées depuis que Cesare était arrivé chez elle, il serait bien entendu positif. Elle avait bien cru qu’elle arriverait à se tenir à son semblant de programme, mais évidemment, dès qu’il était dans les parages, ça devenait compliqué. Elle avait trop envie, besoin même, de se retrouver dans ses bras pour pouvoir lui résister bien longtemps. Et puis, ils s’étaient prouvés à plusieurs reprises qu’ils étaient capables de recommencer les étreintes les plus intimes un certain nombre de fois dans une seule nuit. Au final, la soirée ne pouvait que s’annoncer encore meilleure qu’elle n’avait pu l’imaginer plus tôt dans la journée quand elle avait été en train de préparer le peu de trucs qu’elle avait pu préparer. C’était un peu comme quand ils s’étaient retrouvés au QG d’Insurgency, elle l’avait invité avec une idée de ce qu’elle voulait pour cette soirée, parce qu’à force de penser à lui pendant toutes les semaines pendant lesquelles ils ne s’étaient pas vus, elle avait fini par en avoir plein la tête des soirées de retrouvailles. Forcément, ça avait été bien mieux que tout ce qu’il pouvait y avoir dans ses songes. Dès que Cesare était là, en chair et en os de toute façon, c’était forcément mieux que tout ce qu’elle pouvait avoir en tête. Heureusement sans doute, que tous les deux ils savaient se contenter du minimum, il n’avait sans doute pas eu envie, ni besoin d’une grande fête avec plein d’invités et elle, elle n’était de toute façon pas très douée pour organiser ça. Ils étaient bien mieux quand ils n’étaient que tous les deux de toute façon. Tous les trois, avec Clara, quand bien même elle dormait depuis un moment maintenant. Ils n’avaient pas besoin de plus que ça pour passer des soirées parfaites de toute façon, être juste tous les trois, elle, elle ne demandait pas mieux que ça.
Elle aimait le simple fait d’être avec lui, que ce soit avec des vêtements ou sans vêtements de toute évidence, dans ce lit ou n’importe où ailleurs. Elle aimait pouvoir le regarder, lui parler, passer ses doigts sur son corps, sentir les siens contre sa peau. Elle aimait tout avec lui. Passer ses doigts dans ses cheveux, ça faisait indéniablement partie de ces choses qu’elle aimait et qu’elle ne pouvait même pas s’empêcher de faire de toute façon. Elle pouvait bien les passer partout sur son corps ces doigts, sur chaque parcelle de sa peau, ce serait toujours aussi agréable et il le savait, qu’il disait. Une réplique qui lui arracha un léger ricanement. Il savait, mais ça n’empêchait pas qu’elle gardait dans un coin de son esprit, l’idée de le lui prouver plus tard dans la soirée. Elle leva les yeux au ciel de façon exagérée alors qu’il parlait du fameux t-shirt, qui lui irait bien selon la forme et non ce qu’il y avait écrit dessus. « Ouais, ouais, ouais. Disons au moins que c’qu’y aura écrit dessus sera vrai. » Il était à elle et elle n’avait pas l’intention de partager avec qui que ce soit, alors ouais s’il devait porter un t-shirt avec écrit dessus ‘propriété d’Isolde Saddler’ ça lui irait bien, au moins dans le sens que ce qu’il y aurait écrit dessus serait vrai. « Les sous-vêtements, le seul moyen d’être sûr qu’ils me vont bien, c’est de venir vérifier en personne ce que ça donne quand je les porterai. » Il pouvait bien lui en offrir des sous-vêtements et venir vérifier quand il voulait que ça lui aille bien et au passage, il pourrait toujours vérifier qu’ils soient pratiques à retirer, c’était important après tout. « T’as qu’à venir la semaine prochaine alors. » Elle haussa légèrement les épaules, même si y avait une histoire de machine à laver derrière, qu’il ne se gêne pas pour venir, ce n’était certainement pas elle qui allait s’en plaindre. « Logiquement, il me faut quand même moins deux minutes pour lancer une machine cela-dit. » Elle ne triait pas le linge, ni les matières, ni les couleurs, alors ça allait vite en principe. Enfin au rez-de-chaussée, elle passa ses mains derrière sa nuque, un sourire sur les lèvres alors que sa question la fit hausser les épaules. « J’en sais rien, aller chez Ikea sans s’engueuler ? » C’était une légende ça, que ce magasin de meuble en particulier était du genre à créer des disputes de couples. Enfin, logiquement, ils n’avaient rien à foutre tous les deux dans un magasin de meubles, elle avait déjà tout ce dont elle avait besoin de cette maison. Main dans la main avec Cesare, elle le suivit jusque dans la cuisine. « Suffit de les mettre dans le four. » Et pas dans le micro-onde comme il avait fait avec les siennes de supermarché, mais un vrai four, parce que forcément, le micro-onde, il avait pas aidé ses lasagnes à ressembler un peu à quelque chose. Elle, elle avait un four, autant s’en servir pour faire les trucs bien. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mar 9 Aoû 2016 - 21:39 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
S’il y avait bien une tradition qui avait survécu tant bien que mal dans la maison des DeMaggio, c’était les repas de famille : ces moments silencieux, plein de tensions et de phrases qui n’avaient aucun intérêt, durant lesquels Cesare et Aria avaient peu à peu appris qu’il était mieux de ne rien dire, rien faire, et s’concentrer sur leur assiette. Ç’avait généralement été le lieu où les discussions tournaient autour des affaires de la famille, la chasse, ou ce qu’il y avait à en dire une fois la mission terminée – parfois, aussi, le dîner finissait sur le sol alors que Rafael avait tout envoyé valser en dégainant son arme avec la ferme intention de faire réagir son fils avant qu’il ne se prenne une balle à un endroit ou un autre pour ne pas avoir été vif et rapide et consciencieux. Ouais, indéniablement, en vingt-sept ans de vie, Cesare en avait, beaucoup de choses à raconter sur sa famille, comment elle avait fonctionné et comment il avait grandi au sein des siens : c’n’était pas parce que sa vie avait été merdique qu’il avait tout occulté. Si seulement. Mais les choses qu’il avait à dire sur son passé, sur sa famille, et même sur les moments les plus insignifiants du quotidien au sein de la grande maison des DeMaggio, n’étaient pas des trucs que les autres voulaient entendre, ou des sujets de conversations qui pourraient faire plaisir à quelqu’un. Ça ressemblait plus à un genre de gag, où il ouvrirait la bouche pour dire un truc qui foutrait la honte à tout le monde – ou s’attirerait une pitié dont il ne voulait pas, plutôt qu’une quelconque anecdote amusante qui ferait rire toutes les oreilles présentes. A un certain degré, alors, Cesare pouvait s’estimer heureux que ses parents n’aient jamais cru bon ou utile de célébrer son anniversaire : à quoi aurait-il dû s’attendre, sinon, une grenade dans son gâteau ? Une nouvelle panoplie d’armes pour cadeau ? Ouais, il avait appris à relativiser la chose, et avec l’habitude, Aria et lui s’étaient contentés du petit rien qu’ils arrivaient à grappiller en ces jours spéciaux – parfois, ça n’avait été que quelques minutes dans une journée banale, pendant lesquelles ils s’offraient leurs cadeaux, avant de passer à autre chose. Parfois, ils devaient même attendre la nuit, que leurs parents soient endormis ou partis – alors ils se glissaient dans la chambre de l’un ou de l’autre, et l’anniversaire devenait de longues heures à juste... discuter- d’ces choses qu’ils ne pouvaient pas dire en d’autres circonstances, ou à qui que ce soit d’autre, dans leur famille, ou plus loin encore.
Maintenant, même si Aria était morte, il savait, Cesare, qu’il aurait mille occasions d’faire les choses mieux, de remplacer ces moments-là par de meilleurs souvenirs : comme ceux de ce soir. Il n’en avait pas très envie, pourtant, même si c’était avec Isolde, avec Clara, et en nageant dans un bonheur absolu. Irrémédiablement, alors que sa vengeance n’avait servi à rien, que ça n’lui avait rien apporté, et que les jours et les semaines continuaient d’avancer dans un monde sans sa sœur, les souvenirs, c’était tout ce qu’il avait de sa cadette. Il n’était pas question d’les effacer et les remplacer. Il n’était pas question d’faire comme si ça n’avait jamais existé ; c’était bien ça qui était douloureux, malgré la dernière trahison d’Aria juste avant sa mort, il n’pouvait pas renoncer à tout ce qu’ils avaient vécu ensemble. Même si ça pouvait amener la possibilité de s’concentrer sur mieux, mille fois mieux. C’n’était pas donné à tout le monde, de pouvoir effacer complètement le monde autour du chasseur, et d’happer son attention comme ça. Isolde, quand elle était dans les parages, c’était comme si elle était la seule personne vivante qui existait dans son alentours – indéniablement, elle n’avait pas besoin d’un tee-shirt pour le prouver à qui que ce soit, ou pour mettre en forme ces sentiments qui l’accaparaient complètement, corps et âme, dès qu’ils partageaient un moment ensemble. « J’te rappelle que j’étais prêt à m’faire tatouer ta tête sur mon corps, et que t’as refusé. » il leva les yeux au ciel, comme pour se justifier, alors que son sourire sarcastique ramenait cet éternel débat sur ce qui était trop romantique et ce qui l’était tout juste – fallait croire qu’un tee-shirt, c’était plus acceptable qu’une trace indélébile sur la peau. Même si, hein, un tee-shirt dans son armoire serait aussi rebutant pour ‘la femme avec qui il devrait refaire sa vie si elle devait mourir’ qu’un tatouage quelconque. Peut-être. « Au pire, pour les sous-vêtements, on aura qu’à… expérimenter, voir ce qui va le mieux et ce qui est le plus pratique. » parce qu’en effet, c’était surtout une question de pratique, d’un certain point de vue. Quoique, Isolde pouvait se balader avec des formes évoluées de vêtements coquins sans qu’il ne se plaigne particulièrement du fait de devoir défaire des lacets ou s’occuper de dentelles qui trainaient partout – certes, ça les laisserait un peu sur leur faim, à un moment donné, et pouvait amener des situations un peu bizarres. Mais bon, il savait apprécier les efforts, elle devait bien le savoir maintenant. L’idée importante, là, c’était l’expérimentation – elle, elle aura qu’à tester enlever encore et encore son tee-shirt pour voir la résistance de celui-ci, et il en fera de même avec ses sous-vêtements. « C’est dommage ça-… parce que s’il te faut moins de deux minutes pour faire une machine, qu’est-ce que tu vas faire pour me résister pendant le temps qui restera ? » il lança, de plus en plus sûr de réussir son défi s’ils continuaient ; et son air goguenard se mua vite en une moue sceptique, lorsqu’il fut question de ces fameux défis de couple qui n’lui disaient rien qui vaillent. Ils s’étaient quand même toujours disputés pour des choses un peu plus importantes que le choix du canapé, ou d’un meuble suédois au nom imprononçable. « Ouais, ça, on devrait s’en sortir. J’suis sûr quand même que j’y connais rien dans c’domaine, alors j’vais même pas discuter tes choix. » puisqu’elle, elle choisissait si bien les canapés et les maisons, en se concentrant sur les choses importantes comme la place dont ils disposeraient tous les deux allongés sur les coussins, ou les pièces qu’ils auraient à découvrir. Il n’était pas très ménager, elle devait l’savoir depuis le temps – peut-être même qu’elle le sous-estimait, vu sa remarque, à laquelle il n’hésita pas à lever les yeux au ciel. « Ouais, je sais que des lasagnes ça se met au four. Mais j’voulais dire-… j’suppose qu’y’a d’autres choses à préparer. La table à mettre, à moins que tu manges directement dans le plat, toi. » ce qu’elle avait fait la dernière fois qu’elle avait goûté des lasagnes, alors peut-être que c’était lui qui la surestimait. Au moins, ils n’se disputeraient pas à savoir qui ferait la vaisselle. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mar 9 Aoû 2016 - 23:37 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Bien préparer les fêtes, c’était pas une chose pour laquelle Isolde était particulièrement douée. Quand y avait eu son père, ça avait été lui qui s’occupait de presque tout, notamment de tout ce qui touchait à la cuisine, parce qu’elle, c’était sans doute ce pourquoi elle était le plus nulle. Il avait eu ce don pour lui préparer ses plats préférés à ses anniversaires et pour faire une belle dinde pour Thanksgiving, un beau repas à noël. Thanksgiving et noël, c’était des fêtes qu’ils faisaient souvent que tous les deux, parce que de la famille à Radcliff, ils n’en avaient pas et c’était des fêtes familiales. Sa mère était morte, sa famille à elle vivait en Australie, son père était fils unique et elle n’avait jamais connu ses grands-parents. Alors, ça n’avait été qu’eux deux. Au moins, ça lui avait appris que les grandes célébrations comme ça, pouvait être bien en petit comité. Elle avait aussi appris l’inverse, après sa mort, quand Anthea l’avait obligée à venir fêter tout ça avec sa famille à elle, qui était bien plus nombreuse que la sienne. Maintenant, tout ce qu’elle voulait pour les fêtes à venir, c’était pouvoir les passer avec Cesare et Clara, quand bien même Clara serait vite endormie, comme c’était le cas ce soir. Mais elle avait quand même envie de la couvrir de cadeau à noël et de faire un beau sapin pour l’occasion, parce qu’au moins, ça elle savait le faire, le sapin et en principe, elle le faisait plutôt bien. Elle avait du mal à imaginer que ce genre de détail puisse avoir été important dans une famille comme celle de Cesare, indéniablement, ils avaient mieux ç faire, chez les DeMaggio que de faire un sapin et de s’offrir des cadeaux. Elle avait bien l’intention de faire en sorte que ce soit différent cette année, parce qu’elle était là et qu’elle ne le laisserait pas passer une autre fête en compagnie de sa famille.
Déjà, elle espérait que son anniversaire avait un peu plus d’allure que ce que son père aurait pu lui réserver. Elle avait bien tendance à penser que Rafael DeMaggio avait plus de facilité à se souvenir des types qu’il avait tué, même après huit ans – que de la date d’anniversaire de son fils qui pourtant, était la même depuis vingt-sept ans maintenant. Valait mieux qu’il lui appartienne à elle, plutôt qu’à son père de toute évidence. Et c’était peut-être comme ça qu’il voyait son fils Rafael, comme un truc qui lui appartenait et qui se devait alors de lui obéir au doigt et à l’œil. Tout ce qu’elle pouvait imaginer sur ce type, la poussait à le détester encore plus qu’elle ne s’était cru capable de détester quelqu’un. Il avait tué son père, sa meilleure amie, il avait fait de la vie de Cesare un enfer, ça semblait suffisant pour le détester. Heureusement, Cesare valait bien mieux que son père et elle avait tendance à se dire qu’il devait encore en douter, pourtant elle, elle en était convaincue, assez pour vouloir rester toute sa vie avec lui, quand bien même il aurait un tatouage moche, même si elle l’avait déjà dit, elle préférait éviter qu’il en arrive là. » Le t-shirt, c’est quand même mieux que le tatouage, au moins ça s’enlève. » Les t-shirt de Cesare en plus, ils s’enlevaient vraiment facilement, comme tout ce qu’elle portait elle aussi d’ailleurs. « Ouais, ça me plait bien ce genre d’expérimentation. » Qu’ils essaient de voir ce qui lui allait le mieux, ce qui était le plus simple à retirer, ce qu’il préférait aussi, parce que c’était important. Après tout, elle lui devait une tenue d’infirmière sexy, alors à ce niveau-là, ils avaient probablement assez d’imagination pour expérimenter un tas de choses. Ils pouvaient même expérimenter combien de temps elle pouvait lui résister, c’était dire. « Pour une fois je trierais les couleurs pour que ça me prenne plus de temps. » Elle haussa les épaules. Elle pouvait bien faire cet effort au moins une fois dans sa vie après tout. Si c’était un défi qu’elle devait remplir, elle ferait cet effort. Au moins c’était pas demain la veille qu’ils relèveraient celui d’aller à Ikea sans se disputer, c’était déjà ça. « Ouais et de toute façon, pour l’instant y a rien à meubler. » La maison était déjà parfaitement meublée, y compris la chambre de Clara, quand bien même ça, ça aurait dû être un truc à faire ensemble. Peut-être qu’elle pourrait prendre le temps de lui demander son avis sur les couleurs quand elle prendrait le temps de repeindre, parce qu’avec son déménagent, la peinture qu’elle avait faire dans son appartement, c’était à refaire. Cela dit, elle se voyait mal lui envoyer une photo par sms avec différente teintes et lui demander de choisir, de toute façon la photo serait moche et loin des vraies couleurs. C’était compliqué pour eux, ces histoires de couples là. Dans la cuisine, elle l’alluma, le four dont elle avait besoin pour réchauffer les lasagnes, avant de rigoler suite à sa réplique. « Bha, fallait pas demander ‘comment elles se préparent tes lasagnes’ du coup. Moi je réponds à la question. » Mais évidemment qu’il fallait mettre la table aussi, parce que non, elle ne mangeait pas dans le plat, quoi que, quand elle était toute seule, elle pouvait bien se le permettre. « Mais oui, c’est mieux de mettre la table. On peut même la mettre dehors maintenant que j’ai une terrasse, parait que c’est romantique de manger sous les étoiles. » Elle haussa légèrement les épaules. « Je suis pas sûre que les moustiques qui vont avec soient très romantiques cela-dit. » C’était Isolde la terre-à-terre qui revenait d’un coup. Fallait quand même avouer qu’ceux qui mangeaient à la belle étoile parce que c’était romantique, ils oubliaient les moustiques. Fallait croire qu’entre ça et les ambiances à la bougie, être romantique c’était avoir le gout du risque. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Jeu 11 Aoû 2016 - 2:57 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Que ce soit pour une occasion particulière, ou juste pour rien de particulier, Cesare, il aimait passer du temps avec Isolde comme avec n’importe qui d’autre. Déjà qu’en général, il n’avait que très peu de connaissances, celles-ci n’étaient en plus pas beaucoup disponibles. Ni pour les grands événements que beaucoup jugeaient importants de célébrer – comme un anniversaire – ni pour tous les jours, sans complication. La plupart du temps, ç’avait été le hasard qui faisait bien les choses, quand il s’était retrouvé avec Skylar, pour une soirée : des instants aussi vite coupés courts que ceux qu’il avait pu passer avec Isolde, comme un clandestin, entre les quatre murs de son appartement. Comme quoi, le chronomètre avant le retour à la réalité, il n’était pas propre qu’à elle, qu’à eux deux, mais bel et bien à toute marque de sociabilité possible et imaginable, entre lui et le reste du monde. Force était de constater qu’Isolde avait été la seule à lui envoyer un message pour son anniversaire. Et qui d’autre l’aurait fait ? Heureusement, le DeMaggio n’faisait pas partie de ces gens particulièrement pointilleux sur ce genre de détails – d’ailleurs, il avait bien du mal à croire que des personnes puissent prendre la mouche sur un truc aussi… insignifiant, à l’échelle de la misère mondiale qui s’étendait un peu partout ; et plus particulièrement à Radcliff. Et un message, ç’avait été plus que ce dont il avait l’habitude, encore : jamais il ne se serait imaginé fêter son anniversaire avec la femme qu’il aimait, à la manière d’un romantique totalement amoureux. Pas alors qu’il était jusque par-dessus la tête dans les emmerdes, sous le joug de son père ; avec Rafael et Rayen DeMaggio comme seules compagnies, transmutant, chasseur, et fugitif un peu tout à la fois. Ce soir, il était, incroyablement, comme un type lambda, qui n’avait aucune préoccupation autre que comment la soirée se passerait. Pour commencer, il avait cru qu’il arriverait trop tard pour voir Clara. Ensuite, il n’avait même pas eu envie de mettre la charrue avant les bœufs et de garantir à Isolde qu’il serait bel et bien là, sûr à cent pour cent. Les imprévus, les inconvénients, les bâtons dans les roues éternellement garanties par quelqu’un comme Rafael, il connaissait : au contraire, il aurait bien plus volontiers cru que son père aurait pensé que c’était une bonne démarche punitive et préventive que de l’envoyer en chasse le jour de son anniversaire, rien que pour graver dans sa mémoire un jour particulier, comme quelque chose de sanglant et meurtrier avant tout. Et peut-être bien que le connaissant, et connaissant sa vie aussi, elle s’y était préparée, au moins dans un coin de sa tête. Il n’voulait pas demander, et il n’voulait même plus y penser : il était là, et maintenant, il était bien content de s’contenter de ça, tout simplement.
Des lasagnes venant d’un traiteur, ou quelque chose du genre, c’était déjà mieux que le pire scénario qu’ils auraient pu s’imaginer. Surtout si elles étaient meilleures et avaient meilleure allure que celles qui les avaient rassemblées, la première nuit qu’ils avaient passée ensemble, après la naissance de Clara. C’n’était pas encore les meilleures lasagnes du monde, puisque dans tout c’qu’il avait eu à faire ces derniers temps, Cesare n’avait pas encore pu prendre le temps de tenter quelques cours de cuisine pour savoir faire des lasagnes parfaites. Et avec tout ce que ça incluait, d’après leur délire. Mais peut-être bien qu’un jour, ils y arriveraient. Peut-être. Et pour une fois, même si ça semblait lointain, c’n’était pas si inatteignable qu’il n’y paraissait : y’avait plein d’choses qu’il vivait tout naturellement ce soir, et qu’il avait cru impossibles à atteindre, il y a quelques semaines de ça. « Je sais pas, rien que par orgueil, t’aurais la force de l’enlever, le tee-shirt qui dit à touuuut le monde que j’suis ta propriété ? » il ricana, mimant un air sceptique : peut-être bien que le coup du tee-shirt, c’était comme le reste, un peu extravagant, mais finalement, plus si difficile à imaginer que ça. S’il devait être honnête, si elle devait lui offrir un tee-shirt comme ça maintenant, il se souviendrait surtout de la blague, et trouverait ça marrant : indéniablement, ça ferait un tee-shirt qu’il rangerait ici, dans ce placard, et qu’elle pourrait voir tous les jours. Un tee-shirt qu’il mettrait, peut-être, parfois, rien que pour elle. Pas pour tout le monde, alors, parce qu’il avait quand même un tout petit peu de fierté. Son idée à lui, sur les sous-vêtements, était somme toute bien moins compliquée à imaginer – probablement parce que pour le coup, il était du bon côté de l’équation. Quoique, hein. Elle devait bien savoir, qu’elle avait ce… pouvoir totalement érotique et magique sur lui, quand elle se baladait en sous-vêtements, ou enlevait un des bouts de tissu qui la rendaient à peu près présentable. A la fin d’l’histoire, ils étaient tous les deux aussi faibles face aux charmes de l’autre. « Ca peut demander beaucoup d’expérimentation, quand même. J’suis du genre curieux. » releva-t-il, non sans une œillade explicite : ils savaient tous les deux très bien dans quelle zone ils s’aventuraient. Et généralement, les mots dégénéraient vite en contacts physiques, puis en vêtements qui volaient. S’ils continuaient, ils n’atteindraient jamais le rez-de-chaussée, et les fameuses lasagnes. « Quoi ? Y’a rien que t’avais envie de refaire, ou arranger à ta sauce, en achetant cette maison ? » c’était mieux de parler sérieusement, en effet, de choses qui fâchaient les autres couples, comme ikea, les meubles, les travaux, la peinture. Au fond, lui, il n’avait pas grand-chose à dire, et il n’pouvait certainement rien promettre ; et la toute nouvelle maison d’Isolde était confortable. Mais c’n’était pas encore totalement sa maison puisque beaucoup de choses étaient encore emballées dans les cartons, et ainsi de suite. Elle avait beaucoup de boulot, en effet, mais généralement, quand une personne emménageait dans son nouveau chez-soi, c’était avec l’intention d’y mettre… sa touche personnelle. Un domaine dans lequel il n’y connaissait rien, lui, l’expert de l’impersonnel. Il trouva quand même des assiettes, à force de chercher, haussant les épaules à ses paroles : « Si ça se trouve, on va être encore plus appétissants pour les moustiques si on mange des lasagnes de chez le traiteur et qu’on boit du champagne hors de prix. » levant les yeux au ciel, il s’approcha, dans un sourire goguenard. « J’parie qu’ils aiment les blondes, en plus, les moustiques. T’en fais pas. J’te protégerai. » de toute manière, en été hein, on n’pouvait pas faire de miracle, que ce soit au sujet de la chaleur ou tout ce qui allait avec. Mais au moins pour un peu la consoler, il déposa un baiser sur le coin de ses lèvres, avant de trouver les couverts. « On met quand même de la lumière dehors, ou t’as peur des moustiques à ce point-là ? » qu’il la taquina, l’observant comme s’il lui lançant le plus grand défi de tous les temps. Au pire, Isolde, elle aimait bien se plaindre, au moins elle aurait plein d’occasions de le faire. Et peut-être bien qu’il connaissait un remède magique pour que les piqures de moustiques ne grattent pas. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Jeu 11 Aoû 2016 - 14:43 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Y avait des jours qui méritaient bien qu’on fasse plus d’efforts que d’habitude. Des jours qui semblaient plus importants que d’autres et l’anniversaire de Cesare, il faisait forcément partie de ce genre de jours. Isolde n’avait sans doute pas plus envie de le voir aujourd’hui que d’habitude, non, elle avait toujours autant de le voir, anniversaire ou non elle avait envie de le voir tout pareil. Mais aujourd’hui, elle avait du mal à imaginer laisser Cesare tout seul. C’était son anniversaire et ça méritait de briser un peu les habitudes et puisqu’ils avaient décidé de se voir plus souvent, ça aurait été idiot d’oublier ce jour. Y aurait pu y avoir mille raison l’empêchant de venir ce soir, comme à n’importe quel autre moment où elle lui aurait demandé de venir, parce que y avait toujours un tas de choses complètement imprévisibles pour venir se glisser entre eux deux, mais il était venu. C’était une bonne chose, une excellente chose même. Si ça n’avait pas été possible, au moins, il aurait eu un sms de sa part prouvant qu’elle pensait à lui pour son anniversaire, et c’était peut-être déjà ça. Et puis, elle l’aurait invité à un autre moment pour lui faire une soirée d’anniversaire un peu en retard, après tout, le jour même ou un peu après, est-ce que c’était si important que ça ? Le plus important dans le fond, c’était qu’elle y ait pensé, qu’elle ait eu la volonté de faire quelque chose pour lui et qu’elle se serait arrangée pour que ce soit possible plus tard, parce qu’il méritait bien un truc un peu spécial pour son anniversaire avec des cadeaux et tout ce qui allait avec. Même si les cadeaux qu’elle lui avait prévus n’avaient rien de particulièrement exceptionnels, à part pour le chien peut-être, qui lui vaudrait bien quelques points pour l’originalité et la surprise, parce qu’elle était prête à parier que jamais Cesare n’avait envisagé de partir d’ici avec un chien.
Au moins, elle pouvait se vanter d’être assez douée pour faire des surprises. Alors peut-être bien qu’il l’aurait un jour son t-shirt indiquant qu’il lui appartenait. Maintenant, il devait bien se dire qu’il était difficile de savoir à quoi s’attendre quand elle se mettait en tête de lui faire des cadeaux. Mais, orgueil ou pas, un t-shirt si parfait ne resterait probablement pas longtemps sur son dos, parce qu’il fallait bien l’admettre, elle appréciait tout particulièrement la vue, quand il n’avait pas de t-shirt sur le dos. « Pas devant touuuut le monde, parce que j’ai un peu de retenue quand même et juste entre nous, il servira pas à grand-chose. » Juste entre eux, elle n’avait pas besoin de rappeler à tout le monde qu’il lui appartenait et que personne n’avait le droit de trop le lorgner et encore pire, personne n’avait le droit de le toucher. Au moins, les sous-vêtements, y avait forcément que lui qui pourrait les voir, il pouvait d’ores et déjà en être certain. « Tant mieux. » Qu’elle répliqua l’expression sur son visage répondant à la perfection à celle qu’il affichait lui. Les expérimentations de ce genre, ce serait pour plus tard. Pour l’instant, ils étaient de retour au rez-de-chaussée, d’autres idées en tête. « Si, plein de trucs, à commencer par la chambre de Clara, faut que je refasse la peinture et tout. » Peut-être aussi dans la sienne et évidemment, y avait plein de trucs qu’elle voulait arranger, de la décoration à faire, des trucs à accrocher, mais elle n’avait pas franchement le temps et les cartons qui trainaient encore un peu partout dans la maison étaient là pour prouver qu’elle n’avait pas eu ni le temps ni le courage de s’en occuper. « J’ai juste pas eu le temps pour l’instant. » Entre le boulot toute la journée, Clara à s’occuper le soir quand elle rentrait, puis elle aussi qui avait bien le droit de souffler un peu avant de se coucher pour entamer une nouvelle journée, la décoration de la maison, elle passait un peu à la trappe pour le moment. « Bha oui, évidemment, les moustiques vont pouvoir se faire un festin de notre sang. » Ils le faisaient tout le temps ça ces emmerdeurs de moustiques de toute façon. « C’est trop gentil. Cela dit, si tu en vois un sur moi, j’apprécierais que tu ne viennes pas me l’écraser en claquant un grand coup dessus. » Parce qu’en dessous le moustique y aurait elle, alors si l’envie lui venait de dégager les moustiques, faudrait trouver une meilleure stratégie que celle-là. Elle leva les yeux au ciel d’un air amusé à sa réplique, avant d’aller chercher les fameuses lasagnes dans le frigo pour les mettre dans le four. « La lumière ce sera mieux quand même. En plus, j’ai pas de beaux chandeliers pour qu’on puisse se faire un dîner aux chandelles. » Elle haussa les épaules, une moue faussement déçue sur le visage. De toute façon , pour un vrai dîner aux chandelles fallait peut-être envisager de manger autre choses que des lasagnes, chez d’autres personnes c’était probablement loin d’être le plat le plus romantique du monde. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Dim 14 Aoû 2016 - 19:42 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Le vingt-quatre octobre prochain, Cesare avait bien l’intention d’faire son possible pour répondre aux efforts d’Isolde, par des efforts bien à lui. Il n’savait pas encore ce qu’il allait faire, ou même dans quelles circonstances ça se passerait. Mais il s’en donnerait les moyens. Ça n’avait pas d’importance, au fond : quoiqu’il advienne, il serait là, et même si, parce que l’Apocalypse s’était déclenchée, ce ne serait que pour quelques minutes à peine, il consacrerait ces fameuses quelques minutes à Isolde. C’était comme ça, déjà écrit par toutes les volontés du chasseur. Ça remontait à plus loin que ce soir et le travail que la jeune femme avait accompli pour son anniversaire à lui, hein – mais il n’avait pas osé y croire, il n’avait pas voulu y penser, et s’lancer dans quelque chose de trop compliqué à préparer. A appréhender. Ou à annuler, au dernier moment, pour une raison ou une autre. Quelque chose, il ferait quelque chose. Au moins, à n’pas savoir quoi faire de ses dix doigts, il n’aurait aucun moyen de ruiner quelque surprise qu’elle soit. Curieusement, même s’il était relativement un bon menteur lorsqu’il était question de vie ou de mort, dans la vie de tous les jours, pour les petits trucs, c’était une autre histoire. Il n’pourrait pas faire des lasagnes à manger à l’extérieur, en tout cas, puisque ça ferait terriblement redondant. Et à la fin octobre, c’était probablement plus désagréable de manger sur la terrasse qu’en août. Et puis. Et puis-… peut-être bien que comme cadeau, il devrait trouver autre chose que des sous-vêtements sexy la clamant être sa propriété, ou un délire de c’genre. Ouais, il avait du pain sur la planche, Cesare, même si Isolde n’avait pas d’attente ou d’exigence particulière : lui, il en avait pour lui-même, pour elle, pour l’anniversaire qu’il avait foiré pour elle, l’an dernier, à quelques semaines près. Ouais, c’n’était qu’une question de timing : peut-être que si le dépistage c’était passé quelques semaines plus tard, il aurait eu l’occasion de passer le mois d’octobre avec la mutante, et ils auraient alors pu planifier un anniversaire digne de ce nom. Ou peut-être qu’il aurait été trop lâche pour même essayer, trouvant un prétexte pour se défiler. Toujours est-il qu’Isolde aurait alors opté pour une soirée de fête avec des amis, plutôt que juste se morfondre sur son canapé comme elle lui avait dit, quelques poignées de minutes auparavant. Evidemment, ça voulait au moins dire qu’il pouvait difficilement faire pire. Mais ça voulait aussi dire qu’il devait faire mieux. Faire bien. Enfin. Et puis-… et puis c’était le premier anniversaire à elle qu’ils passeraient ensemble. Et qu’elle passerait avec Clara. Définitivement, il allait falloir faire les choses bien. Il voulait faire les choses bien. Alors probablement qu’à partir de demain, et jusqu’au moins la mi-octobre, il allait s’mettre à cogiter rien que sur ça, comme si c’était le principal événement à venir : curieux, dans une ville comme Radcliff. Sûrement que c’était comme ça que les autres couples vivaient, eux, mais Isolde et Cesare, ils n’en avaient que rarement eu l’occasion.
Pourtant déjà, même si ça lui foutrait un tas de pression inutile sur quelque-chose d’aussi infime qu’une soirée, un anniversaire parmi tous ceux qu’elle avait déjà eus dans sa vie, ou tous ceux qu’elle aurait dans son avenir, le DeMaggio aimait l’idée d’se torturer l’esprit sur ça, plutôt que sur une question plus cruciale encore. Si seulement, pour les trois mois à venir, leurs seules péripéties pouvaient être ça : leurs anniversaires respectifs, quels cadeaux choisir, quel parfum de gâteau adopter, quel repas préparer. C’était clairement trop demandé, pour la vie qu’ils menaient. Au moins, il pouvait encore grappiller ce soir pour n’pas y penser – ni aux autres problèmes relatifs à leurs vies à eux, ni aux questions qu’il se poserait pour préparer une soirée idéale à Isolde, pour son anniversaire à elle. Qu’il survive au moins, aux attentes de la jeune femme – n’avait-elle pas dit déjà, qu’il était parfait ? Clairement, si ç’avait été dans le feu de l’action, dévorée par la passion à l’état pur, et dans d’autres circonstances beaucoup plus érotiques, il comptait bien remplir ces promesses-là. Qu’elle soit fière qu’il porte un tee-shirt clamant qu’il était sien, et juste sien. Il rit à sa réplique, haussant les sourcils sans pouvoir retenir sa perplexité, alors. Il semblait y avoir beaucoup de règles aussi sur quand et comment porter ce tee-shirt. « Oh, alors si c’est pas bien devant touuuuut le monde, ou devant personne, juste pour toi… Quel nombre de personnes est acceptable, alors ? Ou peut-être qu’y’a quelqu’un au lycée ou au boulot que tu détestes particulièrement, et devant qui t’as besoin de m’exhiber ? » il voulait bien être conciliant, mais y’avait des limites. Il n’était pas devin, par exemple. Et ça, c’était sans compter le peu de temps qu’ils pouvaient passer ensemble. Quelque-chose qu’il regretta encore plus aux paroles de la jeune femme. Pourtant, il n’était pas un expert en bricolage ou les trucs de c’genre. Mais ça semblait être une meilleure utilisation de ses muscles que tuer des gens. « Okay je vois… Et tu veux la faire en quelle couleur ? Rose ? » un sourire taquin sur les lèvres, il haussa les épaules ; il s’en fichait des couleurs et des potentiels clichés qui gravitaient autour de celles-ci. Probablement qu’Isolde s’en préoccupait plus, elle. « On aura peut-être le temps avant qu’elle quitte la maison. » il marmonna, sans faire de plans sur la comète, hein. Il avait dit ‘on’ pourtant ; ça pouvait toujours être synonyme d’un tas de bonnes volontés. En plus, en disant ça, il sous-entendait clairement l’idée que Clara grandirait dans cette maison, à Radcliff : une perspective d’avenir réalistiquement inenvisageable en de telles circonstances. Et les moustiques n’étaient pas le problème, là. « Je fais quoi alors, si je vois un moustique, hein ? J’le laisse te piquer ? » il en avait presque l’air sérieux, et préoccupé. « Pff. Tu crains niveau romantisme. Avec ça, j’ai largement de quoi faire pour le vingt-quatre octobre. » bien évidemment, il sourit d’un air doucereux pour lui montrer qu’il plaisantait. Le romantisme, c’n’était pas son truc non plus – clairement. Peut-être à vrai dire, qu’Isolde ne l’avait jamais vu être clairement gauche et maladroit et stupide et avoir l’air d’un parfait imbécile, quand il était question d’un vrai romantisme qu’il essayait plus ou moins de mettre en place. Mais il était comme ça. Pas d’quoi frimer, en gros. Un repas sous les étoiles, ça surpassait déjà tous les stades du romantisme qu’il avait connus dans ses précédentes relations. Ça, en plus de l’anniversaire. « Heureusement que tu te rattrapes au niveau du sexy. » la taquina-t-il de plus belle, enjôleur, pour mieux repartir en direction de la terrasse et y mettre la table. Il avait remarqué, hein, qu’elle avait fait l’effort de remettre sa belle robe, ses beaux sous-vêtements, rien que pour lui donner l’occasion de tout refaire dans le sens inverse, encore, plus tard. Plus tard. Oui. Plus tard – il fallait qu’ils restent sérieux au moins un petit moment, franchement. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Dim 14 Aoû 2016 - 23:32 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. L’anniversaire de Cesare ; c’était bien entendu un jour très important aux yeux d’Isolde. L’année dernière déjà, cette journée lui avait semblée être des plus importantes, quand bien même ils ne l’avaient pas passé ensemble. Elle n’avait pas pu deviner à l’époque à quel point ça pouvait être compliqué dans sa famille, elle n’avait pas pu savoir qu’il n’aurait rien de particulier ce jour-là s’il ne comptait que sur ses parents. C’était difficile après tout d’imaginer que les parents de Cesare puissent être de grands malades mentaux alors même qu’à l’époque, elle ne savait absolument rien d’eux. Elle avait cru qu’il n’aurait pas besoin d’elle, qu’il avait mieux à faire ce jour-là que de rester avec elle et si jamais ça avait été le bon moment, peut-être qu’il l’aurait lui invitée à un truc familial, histoire qu’elle rencontre ses parents et le reste de la famille, parce que c’était comme ça que ça se passait comme ça dans les couples normaux après tout. Mais forcément entre eux, c’était différent, parce que Cesare n’avait jamais eu – heureusement – l’intention de la présenter à sa famille, elle était tout ce qu’ils détestaient, elle avec ses gènes de transmutante et son père avait cherché à la tuer quelques années plus tôt. De son côté, elle n’avait de toute façon plus personne à présenter à Cesare, à moins qu’ils ne décollent pour l’Australie le vingt-quatre octobre prochain, elle n’aurait pas beaucoup de famille à présenter à Cesare. Sa mère était morte le jour de sa naissance et son père était mort quand elle avait dix-huit ans ; elle était fille unique et la dernière Saddler encore en vie, hormis Clara, bien évidemment. Alors ça n’avait pas grand-chose d’étonnant qu’ils se retrouvent seulement tous les trois ce soir et ce ne serait pas surprenant non plus qu’ils ne soient que tous les trois pour son anniversaire à elle, mais tant pis, c’était parfait comme ça.
Elle n’avait sans doute même pas besoin d’un t-shirt pour prouver au reste du monde que Cesare était à elle, parce que c’était une évidence et elle savait très bien qu’il le signalerait bien vite aux autres filles potentiellement intéressées si jamais elles devaient venir vers lui. Tout comme, sans T-shirt, sans tatouage débile, elle enverrait vite quiconque viendrait l’emmerder elle, aller se faire voir, parce que son cœur était déjà pris. Ils étaient ensemble et y avait personne qui pourraient se mettre en eux. « Nan, je disais que je ne te le retirerai pas devant tout le monde. Mais je retiens l’idée, si jamais je recroise l’autre conne du lycée, faudra que je lui montre comment j’ai tout bien réussi moi, avec le mec idéal, la gamine parfaite, le job plutôt classe. » Elle haussa les épaules, y avait bien eu cette fille au lycée qui avait été du genre à se foutre de sa tronche, elle parmi tant d’autres, de ceux qui jugeaient les autres pour un oui ou pour un non et elle, elle sortait avec des filles, alors forcément, y avait eu long à dire sur Isolde Saddler. Enfin, ça appartenait à un passé qu’elle avait oublié ça. C’était loin derrière elle, mais ouais, elle pourrait se vanter d’avoir bien réussi sa vie, à tel point qu’elle avait une jolie baraque et qu’elle parlait déco de chambre d’enfants avec son mec. « Non, pas rose. » Elle n’était pas particulièrement opposée au rose, elle portait des trucs roses des fois, mais dans la chambre d’une petite fille, c’était cliché. « Non, je pensais plutôt à du violet, quelque chose de clair … » Pas quelque chose de trop vif, ni trop foncé, ni trop terne, elle avait des critères dans son choix de peinture, mais elle n’y avait de toute façon pas vraiment réfléchi pendant des heures. » Ça nous laisse environ dix-huit ans pour nous y coller, ça devrait aller. » Quand bien même elle ne savait pas s’ils seraient encore là dans dix-huit ans. C’était un futur trop lointain pour s’y projeter, autant rester sur ce qui était proche, à savoir le repas. » Nan, tu le fais partir gentiment. » La voilà qui redevenait exigeante. Enfin, c’était surtout de l’humour, de toute façon les moustiques avaient un talent pour piquer sans jamais être vus. « Ouais, je sais, j’ai fait exprès pour te laisser de quoi faire à mon anniversaire. » Elle haussa les épaules, en vérité, elle était nulle avec le romantisme, c’était un fait. « Ouais hein, fallait bien que je compense quelque part. » Elle avait fait de son mieux pour être sexy, c’était déjà ça. Les lasagnes étaient en train de chauffer, alors elle attrapa deux coupes et la fameuse bouteille de champagne avant de rejoindre Cesare dehors pour aller poser ça sur la table. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Jeu 18 Aoû 2016 - 17:17 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Y’avait des fêtes de famille qui, indéniablement, auraient leur propre aspect, si Cesare et Isolde devaient un jour les célébrer. Par exemple, le jour où il fêterait ses trente ans, ce ne serait sûrement pas en étant beaucoup plus entouré que ce soir : pas par quelques membres de sa famille, en tout cas. La seule personne parmi les DeMaggio qu’il aurait voulu avoir à ses côtés pour cet événement, était désormais morte- disparue trop jeune, et uniquement synonyme de souvenirs douloureux, pour l’heure. Peut-être que d’ici trois ans, le brun se serait fait au deuil, au point d’pouvoir voir les choses différemment ; mais pour ce soir, il préférait largement occuper assez son esprit pour ne pas avoir à penser à Aria, plutôt qu’à puiser en lui quelque chose de positif à ressasser. Parfois, ravaler le passé était préférable à juste se laisser plomber par celui-ci, hein. Au-delà des anniversaires, les grandes cérémonies n’seraient pas beaucoup différentes : si un jour ils devaient baptiser Clara, qui pourrait bien être invité ? Plus des amis que de la famille, au fond. Isolde n’avait plus de parents directs, et tout ce qui restait à Cesare, c’était le père de l’année, en la personne de Rafael. En gros, l’événement serait encore une petite cérémonie intime, avec quelques connaissances, des amis – Aldrich, probablement – mais pas grand-chose d’autre. Même s’ils devaient se marier, hein : comme avait dit Isolde, puisqu’elle voulait un mariage plutôt minimal et loin des fêtes pompeuses, ce serait pour sûr ce qu’elle aurait. Déjà, demander à Cesare de s’trouver au moins deux témoins relevait de la tâche bien ardue. C’n’était pas pour rien, que ce genre de vie-là lui avait toujours paru être totalement inatteignable. Même pour son entourage – aussi limité était-il, ce serait quelque chose de bien compliqué à appréhender. A Radcliff, il semblait bien difficile d’faire en sorte que les choses soient un peu moins bizarres qu’elles ne l’étaient en soit. Mais ils étaient là – fallait bien faire avec : désormais, c’coin de monde ferait partie de leurs vies, d’une façon ou d’une autre. Tout autant qu’il aurait voulu fuir cette ville à une époque, maintenant, c’était une autre histoire. C’était ici que Clara était née, alors Radcliff serait toujours au moins un nom sur le certificat de naissance de leur fille : toujours plus que ce qu’il était lui, puisque son nom à lui, n’figurait même pas sur le document.
Pour autant qu’il le pouvait, donc, il comptait bien faire en sorte de passer ces moments censés être festifs, avec Clara et Isolde. Et peut-être bien qu’avec le temps, les apparences, ou ce qui était écrit sur un bout de papier, ou ce que les autres voyaient comme la normalité n’aurait pas d’importance. Ça n’semblait déjà pas en avoir, alors que la mutante et lui semblaient totalement s’faire à l’idée de juste fêter leurs anniversaires comme ça. Leur histoire, ses travers, ses complexités, les obstacles qu’ils avaient enduré et surmonté – même leurs victoires ; tout ça, ça n’appartenait qu’à eux. Au-delà des blagues qu’ils se faisaient, aucun d’eux deux n’avait certainement besoin d’un tee-shirt ou de sous-vêtements spécifiques pour clamer haut et fort qu’ils étaient la propriété de l’un et de l’autre. M’enfin, si ça pouvait permettre de faire taire certaines mauvaises langues, et rabattre le caquet des pimbêches du lycée… Cesare en eut un ricanement, levant les yeux au ciel. « Y manquerait plus que l’autre conne du lycée ait entendu parler de moi à l’époque pour que ce soit encore pire pour toi. Tout l’monde dira que t’as fini avec l’asocial de Radcliff, ou quelque chose du genre. » il avait lui-même subi les moqueries à l’époque, même si personne n’avait jamais osé s’foutre de sa gueule juste sous son nez. Il avait entendu les murmures, les choses qu’on disait sur lui – il avait décidé de les ignorer, et appris à faire avec, durant tout le temps qu’il avait été dans ces couloirs. Mais sûrement que ça aussi, c’était une bonne raison qui f’sait qu’il haïssait Radcliff. Au moins, rien qu’à l’extérieur, il était plaisant à regarder, c’était toujours ça de gagner ; quand on essayait pas de le connaître, il pouvait être l’image d’un mec que beaucoup envieraient à Isolde. Pourtant, elle avait connu bien des merdes à cause de lui – ils avaient dépassé tout ça, mais ça n’effaçait rien, sans doute. Beaucoup trouveraient toujours quelque chose à critiquer : le fait qu’Isolde se retrouve maire de la ville, peut-être, ou qu’elle soit mère à vingt-cinq ans. Les gens, ils trouvaient toujours quelque chose à redire sur tout et n’importe quoi. Et la vie de Clara, elle, elle n’faisait que débuter dans cet univers plein de jugement et de préjugés : même la couleur d’une chambre, aux yeux d’certains, ça pouvait s’avérer hautement problématique. C’était encore bien compliqué, pour Cesare, de s’projeter dans une existence où sa principale préoccupation serait de savoir comment peindre la chambre de sa fille. Qu’ils finissent déjà cette soirée. Et ce mois. Et qu’ils arrivent jusqu’à octobre. C’était déjà assez loin comme ça, et tout ce temps pouvait être rempli d’embuches et d’imprévus… ils connaissaient si bien le coin et ses habitants, que c’n’était qu’une question d’instinct de survie, que de s’attendre à ça plus qu’au reste. Les moustiques, clairement, ils n’étaient pas les pires ennemis d’Isolde. « Bien sûr, j’ferai mon possible pour le convaincre de juste partir sans te piquer. » il ironisa alors, comme si elle lui en demandait trop. De toute manière, il ne remarquerait même pas si un d’eux s’mettait à lui tourner autour, alors Isolde, elle allait devoir faire avec les potentielles piqures. Comme lui. Au moins, à son anniversaire à elle, il ferait trop froid pour qu’il y ait des moustiques autour : encore un bon point pour sa soirée à lui. Quand elle le rejoignit avec le fameux champagne hors de prix, il eut un sourire, haussant les sourcils : « On dirait qu’y’a une progression à chaque soirée qu’on passe ensemble. Tu vois genre, la dernière fois, on avait des lasagnes de supermarché dégueux et de l’eau. Là on a des lasagnes toutes faites mais quand même du champagne hors de prix- » il n’pouvait vraiment pas s’empêcher de s’montrer sardonique vis-à-vis de ça, même s’il sourit de plus belle : « Peut-être que la prochaine fois, touuuut sera irréprochable. » même si ça semblait de l’ordre du fantasme, d’penser comme ça dans la vie qu’ils avaient. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Jeu 18 Aoû 2016 - 21:05 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Ils étaient bien, juste tous les trois, Cesare, Clara et Isolde. La blonde avait l’impression qu’ils n’avaient pas besoin de beaucoup plus. Elle en tout cas, elle se sentait avoir tout ce dont elle pouvait avoir besoin là. Certes, y avait des trucs dont elle pourrait avoir envie en dehors de cette maison. Ces trucs que faisaient les autres couples. Ne serait-ce que se promener ensemble main dans la main. Maintenant qu’il avait son chien, ils auraient très bien pu trouver une bonne excuse pour aller au parc ensemble, mais ce serait impossible. Y avait les couples qui sortaient pour aller au restaurant aussi, ils ne se posaient pas franchement de questions ces couples-là, ils avaient envie d’aller au restaurant, ils le faisaient. Eux, c’était loin d’être le cas. Ils ne pouvaient pas aller se balader tranquillement dans le parc de la ville avec leurs chiens et leur fille dans sa poussette, ils ne pouvaient pas non plus aller manger quelque part ensemble ou se promener dans la rue main dans la main, ou aller dans un bar ou un café. Tout ce qu’ils avaient, c’était là, entre les quatre murs de cette maison. Mais, c’était suffisant, largement suffisant. Ils étaient différents des autres couples de toute façon. Même à l’époque où ils auraient pu avoir tout ça beaucoup plus facilement, ils avaient été mieux rien que tous les deux, loin du reste du monde, alors, ils avaient très bien appris à ne se contenter que de ça. Isolde, elle n’était pas une fille très exigeante, alors elle pouvait très bien oublier tous ces trucs que les autres couples avaient et se dire qu’au moins, elle était bien quand elle était avec Cesare et que c’était de loin tout ce qui pouvait compter. Tant pis si du coup, y avait personne qui savait vraiment qu’il était sa propriété rien qu’à elle.
Ils le savaient tous les deux, c’était le plus important. Les autres, ils avaient appris à s’en foutre. Elle était en couple et elle savait très bien le rappeler quand on venait l’aborder avec des intentions plus que claires derrière la tête et elle se disait que Cesare devait en faire autant. Pas besoin d’afficher à la vue du monde entier qu’ils étaient ensemble, même si elle en était fière et qu’elle n’avait pas envie de le cacher par honte ou quelque chose dans ce gout-là. Du moment qu’eux ils savaient tout ça. Les autres, ils s’en fichaient. « En attendant, l’asocial de Radcliff, il est sexy et il m’aime, alors j’m’en fiche de ce qu’elle ou n’importe qui d’autre pourrait penser. » Elle avait vite appris, de toute façon à ne pas se laisser abattre par les jugements des autres. Elle avait bien donné à une époque, quand elle avait été plus jeune, peut-être plus fragile et avec plein de questions en tête, comme une adolescente quoi, mais une fois la crise passée, elle avait appris à ignorer ceux qui n’avaient rien de mieux à faire de leurs vies que de rire des autres pour des raisons bidons. Sa vie à l’heure actuelle, elle en était fière, alors y avait rien ni personne qui pourrait lui ôter ça. Elle était heureuse en couple, elle avait une fille merveilleuse et elle était probablement la plus jeune maire de Radcliff du haut de ses vingt-cinq ans, alors elle avait de quoi être fière. Même les moustiques, ils ne pourraient pas lui ôter tout ça. « Je suis sûre qu’il t’écoutera. » Manquerait plus qu’il se mette à vraiment parler aux moustiques, ce serait quand même sacrément bizarre. De toute façon, si les moustiques décidaient d’attaquer, ils ne s’en rendraient sans doute même pas compte. Alors tant pis, elle l’avait rejoint dehors avec son champagne et advienne que pourra. « C’est vrai, on s’améliore. » Elle déposa les coupes sur la table avant d’ouvrir la bouteille pour les remplir. « Qu’importe si c’est irréprochable ou non de toute façon, quand on est ensemble, c’est toujours parfait. » C’était pas difficile de voir les choses comme ça, elle se sentait toujours mieux quand elle était à ses côtés et puis, elle avait vraiment d’excellents souvenirs de leurs soirées et de leurs nuits ensemble, de quoi confirmer que c’était toujours parfait quand ils étaient ensemble.
Dernière édition par Isolde Saddler le Sam 27 Aoû 2016 - 15:06, édité 1 fois |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Jeu 25 Aoû 2016 - 20:35 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
C’était impossible de manquer de quelque chose qu’on n’avait jamais eu, probablement. Et Cesare, lui, il n’avait jamais eu l’expérience des histoires conventionnelles avec des amoureuses auxquelles il confiait tout, de sa vie à ses états d’âme. Il essayait, il changeait pour Isolde, il changeait grâce à elle, vers un équilibre qu’il préférait indéniablement à l’existence solitaire qui érigeait ses plus jeunes années. Mais au-delà de ça, de c’que le palpitant au creux de son poitrail éveillait en lui, le DeMaggio n’savait pas trop quoi attendre de la vie, non plus. Est-ce qu’Isolde avait eu des petites habitudes dans sa vie amoureuse, qu’elle n’avait pas avec lui ? Avait-elle toujours particulièrement apprécié une soirée en amoureux dans un restaurant particulier ? Si tel était le cas, il était sûr qu’elle ne lui en avait jamais parlé ; et peut-être alors que la faute était sur eux deux, plus que sur sa façon de vivre à lui exclusivement. Parce que Cesare, lui, il n’avait jamais développé le réflexe d’emmener sa dulcinée à un bon restaurant en connaissant de bonnes adresses où il était possible de bien manger et de passer un bon moment. Il n’avait jamais eu de lieu de visite de prédilection, où se promener main dans la main avec l’être aimé. Peut-être au moins, que ce serait un agenda de bonnes choses qu’ils pourraient peu à peu dresser ensemble. Mais la vie amoureuse pour le brun, c’était un peu comme la vie au lycée : il s’était contenté d’être là, de graviter dans les couloirs du bâtiment, sans vraiment faire partie des élèves, de la vie scolaire, ou de la façon dont vivaient les jeunes de son âge. Ça n’avait pas été qu’une question de préférences ; ça n’avait pas été parce qu’il avait juste été fort en maths qu’il avait été un asocial, aisément jugé par les autres comme un intello, bon à rien d’autre. Tout au plus, Cesare DeMaggio n’avait jamais dû être rangé dans quelque case que ce soit : et dix ans plus tard, il devait faire partie des élèves dont on ne se souvenait même pas du nom ou de l’existence. C’était c’qu’on avait demandé de lui ; c’était c’qu’il avait cru important, à l’époque. Plus important que d’intégrer pour être le gars populaire qui se tapait des filles à la pelle et avaient des potes qui lui tapaient dans le dos pour le fun. Combien de fois avait-il dévisagé c’genre de personne-là, avec l’intime conviction que jamais pu il n’aurait pu leur appartenir, qu’il soit fils de hunter ou non ? Au moins il avait ça, et il y croyait dur comme fer : jamais Cesare n’regretterait de n’pas avoir été se ridiculiser au milieu du bal de promo, et jamais il n’regretterait de n’pas avoir fait partie de la bande d’un gars populaire. Mais peut-être qu’au moins, sur le trajet, y’aurait eu des expériences à même de faire de lui quelqu’un de plus sociable, et enclin à se tourner vers l’extérieur : bêtement, lui, il se contenterait toujours, de l’aisance à n’être qu’avec Isolde, qu’avec Clara, entre les quatre murs d’une baraque ou d’un appartement. Y'avait pourtant tellement plus à l’extérieur – tellement de bons souvenirs qu’ils pouvaient se faire, sans pour autant s’attendre à s’faire attaquer par des ennemis venus de nulle part.
Peut-être était-ce au moins ce genre de bonne résolution, qu’il pouvait prendre pour sa vingt-septième année –ou sa vie, à partir de ses vingt-sept ans. Il était encore jeune, c’était déjà ça : c’n’était pas comme s’il se mettait à repenser sa vie et à réaliser tout ce qu’il avait manqué, alors qu’il avait cinquante ans déjà. Alors ouais, ce vingt-septième anniversaire, était bien le premier qu’il vivait et qui était si bien préparé, si peaufiné, si détaillé – avec des cadeaux, un gâteau, et même du bon champagne. Mais ce n’serait pas le seul, au moins ; il l’espérait en tout cas. Parce que sinon, ça voudrait dire que d’ici l’année prochaine, Isolde et lui n’seraient à nouveau plus ensemble, pour une raison ou une autre : une perspective qu’il ne voulait certainement pas envisager. Il n’y aurait jamais de bonne raison pour ça, jamais de bonne explication, jamais de quelque chose d’acceptable pour justifier l’éventualité. Après tout c’qu’ils avaient enduré, et alors qu’ils avaient tout un chemin de possibilités juste devant eux, c’était inenvisageable. Heureusement, elle en était plus, Isolde, à vouloir l’exposer sous le nez de ses anciennes ennemies du lycée, plutôt qu’à le cacher par honte de c’qu’il pouvait être – c’était déjà ça, probablement. « J’suis flatté que tu penses que mon potentiel sexy peut surmonter mon impopularité. » ça voulait déjà en dire beaucoup, sur au combien elle le trouvait attractif et plaisant pour les yeux. Enfin, avec l’atmosphère actuelle qui régnait à Radcliff, le DeMaggio se surprenait plus souvent à espérer que tous les idiots du lycée aient quitté la ville depuis belle lurette, et soient trop occupés à faire leur vie ailleurs pour se préoccuper de quoique ce soit qui pouvait se passer ici. Ils n’avaient de compte à rendre à personne, eux deux, et c’était la seule pensée qui importait pour le brun ; ils étaient bien, tous les deux, juste tous les deux – ça devait être une qualité pour leur couple aussi, qu’ils n’aient pas besoin de la distraction d’un beau paysage ou d’un film pour passer du temps ensemble. Ils pouvaient le faire rien qu’en parlant, en se serrant l’un contre l’autre, en vivotant de la simplicité du couple qu’ils étaient. Un bon retour aux sources, dans un monde que Cesare avait toujours vu gangréné par la modernité, l’empressement et les gadgets. Probablement qu’à penser comme ça, il finirait tôt ou tard par développer l’envie ou la capacité de parler aux moustiques ; il n’en était pas si loin. « J’parie que c’est pour ça qu’on dit que l’amour rend aveugle. » il sourit, attrapant la coupe de champagne qu’Isolde avait remplie : « On devrait trinquer à toutes ces fois où on rend la vie parfaite, alors. » il n’pouvait pas mentir et prétendre qu’il pensait le contraire, qu’il était plus réaliste qu’elle ou non ; parce qu’il n’l’était clairement pas. Lui aussi, il voyait chacun de leurs moments ensemble comme parfait, idéal et reposant. Et indispensable. C’n’était pas parce qu’il prenait une année, que cette soirée était parfaite, après tout. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Sam 27 Aoû 2016 - 15:44 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Isolde, elle n’avait jamais été une fille bien compliquée, ni trop exigeante, surtout en amour. Elle n’était pas cette fille romantique au possible qui attendait de son compagnon – ou de sa compagne – qu’il fasse les choses en grand. Y avait plus de chance pour qu’un grand geste romantique la fasse rire plutôt qu’il ne la comble d’un bonheur sans fin. Elle-même, elle était incapable de le faire, le grand truc romantique, alors évidemment qu’elle n’allait pas en demander autant à quelqu’un d’autre ce serait franchement pas logique. Isolde, elle aimait les choses simples et la seule personne envers qui elle était vraiment exigeante, c’était elle-même. Au moins, c’était bon signe pour Cesare, elle n’allait jamais lui demandé des trucs complètement fous, pour lui démontrer son amour, elle n’avait pas besoin de plus que de sa présence pour être heureuse de toute façon, alors y avait peu de chance pour qu’elle râle un jour parce qu’il ne l’emmenait pas dîner dans un grand restaurant romantique ou qu’il ne la comblait pas de cadeaux à chaque fois qu’ils se voyaient. Il pouvait aussi oublier la saint valentin – quoi qu’elle ne disait pas non aux chocolats – ou leur anniversaire – dont elle n’était pas sûre de la date – sans que ça ne pose problème. Au moins, il pourrait se dire que de ce côté-là, il n’avait pas trouvé la fille la plus chiante du monde. Elle pouvait facilement l’être dans d’autres domaines, parce qu’elle râlait facilement, pouvait se vexer en un battement de cils et n’avait pas la moindre patience. Personne ne pouvait être parfait de toute façon hein. L’amour rendait aveugle qu’on disait, mais y avait bien certains aspects de sa personnalités que Cesare pourrait voir comme chiants même s’il l’aimait ; mais au moins ça ne concernerait jamais la façon dont ils mettaient en place leur vie de couple, les rendez-vous qu’ils s’organisaient et tout ce qui pouvait aller avec.
Elle n’allait jamais râler parce qu’il se pointait chez elle un peu dépravé, les cheveux en bataille et ses lunettes sur le nez, plutôt qu’en costard cravate, avec une coupe de cheveux impeccable. Elle l’aimait comme il était de toute façon. Qu’il soit l’asocial de Radcliff n’y changeait rien. Elle, elle avait toujours réussi à se faire remarquer à sa façon, même au lycée. Elle était grande gueule, ce n’était pas d’aujourd’hui, mais ça ne voulait pas nécessairement dire qu’elle avait été plus populaire que Cesare. Elle avait eu ses amis, sa bande et ils n’étaient pas les types les plus populaires du lycée, mais ça avait été très bien comme ça dans le fond. Y avait toujours eu des gens pour les emmerder, parce que forcément, dès qu’on rentrait pas correctement dans le moule, le lycée devenait un truc compliqué, alors ouais, y avait peut-être du monde à qui elle serait ravie de montrer qu’elle avait un petit-ami sexy, une fille adorable et un boulot qui lui valait bien quelques honneurs. « Ton potentiel sexy pourrait tout surmonter. » Elle ne le dirait jamais assez qu’il était sexy, qu’elle aimait son corps et que n’avoir que vingt pour cent de toute cette perfection semblait être un drame dans sa vie. Il devait bien le savoir de toute façon tout ça. Ce n’était pas pour rien après tout que son pseudo programme de la soirée avant été chamboulé. Maintenant, qu’ils avaient bien dérivés et qu’ils en avaient bien profité, ils pouvaient y revenir au programme, quitte à dévier de nouveau plus tard, c’était pas comme si elle pourrait s’en plaindre. Elle laissa échapper un léger rire à sa réplique avant d’attraper sa coupe de champagne. « Ça me semble une bonne raison de trinquer ça. » Elle haussa les épaules avant de venir cogner légèrement sa coupe contre la sienne. « À ça et à tes vingt-sept ans. » Parce qu’il ne fallait pas les oublier ses vingt-sept ans après tout. C’était son anniversaire aujourd’hui, alors ça valait bien la peine de trinquer à ça. Une nouvelle année qui commençait pour lui, une année qu’elle essaierait de rendre meilleure que la précédente. Ça ne semblait pas si compliqué que ça, vu tout ce qui avait pu se passer l’an dernier, mais bon, c’était Radcliff, mieux valait éviter de faire ce genre de promesses à long terme ; en tout cas, elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour y parvenir, à la lui rendre meilleure, la vingt-septième année. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Dim 28 Aoû 2016 - 2:59 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Ils avaient beau s’être souvent disputés, Isolde et lui, et avoir aisément tendance à s’emporter quand les mots commençaient à devenir lourds de sens, ils pouvaient au moins se dire qu’ils ne s’étaient jamais disputés pour rien. Ça n’avait jamais été parce que l’un d’eux avait oublié une date spéciale, parce que Cesare avait oublié d’aller la chercher quand elle le lui avait demandé – les occasions étaient si rares, et si idéales, qu’il n’oublierait jamais, pour sûr – ou parce qu’ils ne s’accordaient pas sur quelle robe ou quel tee-shirt mettre à Clara. Peut-être était-ce un aspect proche à leur relation, qui demeurerait inchangé, où qu’ils vivent et quoiqu’ils deviennent avec les années. Ou peut-être était-ce un trait de leurs caractères respectifs qu’ils forçaient ces derniers temps, parce qu’ils avaient si peu la chance de passer du temps ensemble, qu’ils n’pensaient certainement pas à regarder de haut chaque moment en compagnie l’un de l’autre, ou à s’emporter parce qu’une soirée au restaurant aurait été préférable que c’qu’ils avaient eu. Mais peut-être que ça, ce serait quelque chose qui n’évoluerait jamais en Cesare : il n’avait jamais eu vraiment l’habitude de sortir comme ça, s’exposer au grand-jour en compagnie de qui que ce soit, juste pour manger. Certes, peut-être que la cuisine d’un chef serait meilleure que toute celle qu’il ferait l’effort de cuisiner un jour ; mais qui sait, peut-être bien qu’Isolde préférerait qu’il se donne la peine d’essayer au moins, de s’mettre derrière les fourneaux plutôt qu’il n’se contente de sortir quelques billets pour payer quelqu’un d’autre. Après tout, le deal pour qu’ils se marient – soi-disant – c’était qu’il cuisine des lasagnes meilleures que celles que faisait le père de la jeune femme, et non pas qu’il trouve quelqu’un capable d’en faire des meilleures. Irrémédiablement, le DeMaggio aurait, d’toute manière, toujours plus le réflexe de mettre la main à la patte que de chercher une bonne adresse pour résoudre tous les problèmes culinaires qu’ils pourraient avoir. Et… et tant pis s’il échouait, non ? Ça, c’n’était pas la mentalité dans laquelle il avait été élevé – bien l’opposé – mais depuis le temps, le brun savait bien maintenant, qu’les attentes de ses parents avaient été si exigeantes, qu’il était désormais un condamné à mort survivant uniquement par leur volonté, juste parce qu’il avait développé des gènes que ses géniteurs lui avaient eux-mêmes transmis. Où était le mensonge, après tout ? Si Aria et lui étaient tous les deux devenus des transmutants, c’était bien que c’était génétique et non pas une question d’choix, l’idée d’être juste des parias et une honte pour leur si noble famille. M’enfin, essayer d’raisonner comme ça, ce serait comme essayer d’expliquer les maths aux deux chiens qui tournaient dans le jardin à nouveau, s’embêtant l’un l’autre comme s’ils n’avaient rien de mieux à faire.
Au moins, même s’il avait tout un lot de misère à ressasser, et que c’était la date idéale pour le faire, Cesare n’en était pas encore à envier les bestioles à quatre pattes qui, elles, n’avaient rien d’mieux à faire de leur journée que bouffer leurs croquettes et dormir confortablement. Si son passé n’avait rien de flatteur, il espérait d’toute l’énergie de sa raison et de sa déraison, que son avenir se profilait sous de meilleures auspices. Peut-être faudrait-il commencer par définitivement se défaire de l’emprise de ses parents ; un jour. Bientôt, il l’espérait. Les choses avançaient infiniment plus vite qu’il ne l’aurait imaginé, quelques poignées de semaines plus tôt, alors autant n’jamais dire jamais. Alors peut-être bien qu’il avait mal interprété les signes que ses camarades de lycée lui avaient envoyé pendant des années ; peut-être n’était-il pas si asocial que ça. Ou peut-être que quand même, dix ans après, on n’lui en tiendrait pas rigueur : ces gamineries stupides s’arrêtaient, une fois sortis des couloirs du lycée, non ? D’toute manière, les anciens frimeurs qu’ils devraient croiser à Radcliff, feraient partie des losers qui étaient restés dans le coin – pas d’quoi être fier. Au moins, Isolde et lui, ils étaient restés dans les parages pour des raisons qui leur étaient propres, certes, mais des raisons qui avaient leur importance. « J’aime ta façon d’penser. » il sourit donc, à ses paroles, récompensant celles-ci d’un tendre baiser juste offert au bout de ses lèvres. « Du coup, ça m’tenterait presque de revoir les autres, si ça marche comme ça. » et son rictus s’étendit sur ses lèvres, goguenard, comme s’il se plairait volontiers à se faire flatter dès qu’il croiserait un visage un tant soit peu familier. Parce que fallait avouer, que les autres lui avaient probablement accordé plus d’attention qu’il ne le leur en avait accordé ; force d’habitude, Cesare avait fait partie de ces asociaux qui n’faisaient même pas le choix d’essayer de s’intégrer, comme s’il avait aimé nager dans son statut de gros solitaire. Il avait été obligé d’vivre comme ça plus qu’autre chose, ses pensées tournées d’façon à c’que, parfois, il croyait que s’il s’mettait à adresser la parole à qui que ce soit, il risquait de dire un truc compromettant qui mettrait toute sa famille en danger. Heureusement pour eux deux et leur histoire, il avait développé au moins une minuscule capacité à être un peu plus avenant, d’ici à ce qu’ils se rencontrent : ils n’en seraient sûrement pas là, si ça n’avait pas été le cas. « Est-c’que j’suis censé flipper parce que j’approche de la trentaine ? » se moqua-t-il, pinçant les lèvres dans une moue faussement inquiète. A l’époque où il avait été un hunter pleinement converti, vieillir avait été un exploit duquel il valait mieux être fier, plutôt que craintif. Evidemment, cette façon-là de penser s’était inversée, dès le jour où il s’était découvert être transmutant : de là, Cesare avait été persuadé que chaque jour de sa vie avait été un jour de survie, et un déshonneur pour sa famille, qu’ils le sachent ou non. Probablement que cette pensée vint le titiller un peu, assombrissant son regard pour un instant, alors qu’il n’avait toujours pas levé la coupe de champagne pour boire un coup à ce qu’ils avaient trinqué. En fin d’compte, ses parents avaient obtenu ce qu’ils voulaient – au moins pour Aria ; Aria n’avait pas vécu bien longtemps pour leur faire honte, et il n’osait pas imaginer combien d’temps il pouvait lui rester sur la sellette, à lui. « Au fait, en parlant d’anniversaire… » il se rappela à l’ordre, haussant les sourcils en direction d’Isolde. Il repartit en direction de la pièce principale où il avait stationné à son arrivée, attrapant son trousseau de clés avant de revenir. A celles-ci, il en récupéra une, pour la tendre à Isolde ; qu’au moins, ce soit plus un échange, qu’un cadeau à sens unique. « J’l’avais faite faire, à l’époque où on s’voyait pas… » ce fameux temps dont ils n’aimaient pas parler, et qui avait rendu la clé de son appartement à elle totalement inutile. « Au moins, ça évitera que tu démontes ma poignée à nouveau. Tu sais combien ça coûte à refaire ce truc ? » il ricana, évidemment qu’il plaisantait ; « Et-… et maintenant que j’ai un chien, hein. Je sais pas si je pourrai m’en occuper tous les jours, tous les soirs. Comme ça, tu pourras lui rendre visite. » et peut-être lui rendre visite à lui aussi, selon les circonstances, selon la chance et le hasard, ou les signes qu’ils s’enverraient. Il avait officiellement un coin de placard chez elle maintenant, certes, mais y’avait quand même tout un tas de trucs qui restaient dans son appartement à lui. Le chien, il n’tiendrait pas dans le placard, lui, par exemple. |
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