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| (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. | |
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Auteur | Message |
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Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Dim 28 Aoû 2016 - 18:56 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Elle ne savait pas ce qu’elle aurait pu faire ce soir Isolde, s’il avait fallu qu’elle fasse les choses en grand. Elle ne connaissait pas l’entourage de Cesare, pas au-delà d’un prénom qu’il lui avait confié et de son père. Alors si elle avait dû organiser une soirée, elle aurait bien été incapable de la trouver cette Skylar dont il lui avait vaguement parlé et inviter le père de Cesare n’était de toute évidence pas une option. Fallait bien avouer que depuis qu’elle l’avait vu, dans la grande et resplendissante baraque des DeMaggio, elle n’avait pas franchement envie de le revoir. Elle ne savait pas si elle devait considérer le patriarche DeMaggio comme son beau-père, comme le grand-père de Clara, mais vu la vision qu’elle avait, elle de la famille, elle était bien incapable d’attribuer ce genre de nom à quelqu’un comme Rafael DeMaggio. Peut-être bien que la génétique voulait que Rafael soit le grand-père de Clara et que puisqu’elle était la petite amie de Cesare, ça faisait d’elle plus ou moins la belle-fille de Rafael, mais elle préférait largement ignorer tout ça. Y aurait aucun événement auquel le père de Cesare serait invité, ni les anniversaires de son fils, ni ceux de sa petite-fille, certainement pas leur mariage s’il devait y en avoir un un jour. Alors c’était difficile de s’imaginer organiser un anniversaire pour Cesare qui puisse ressembler à autre chose que ce qu’ils avaient là. S’ils pouvaient le passer encore ensemble l’année suivante et encore celle d’après et ainsi de suite, sans doute que ça se passerait toujours plus ou moins de la même façon ; juste avec eux trois, parce qu’ils n’avaient pas besoin de plus que ça pour être heureux. Ils le savaient d’expérience, qu’ils savaient toujours comment rendre leurs soirées parfaites même s’ils n’étaient que tous les deux, ou tous les trois.
Ils n’avaient pas besoin des autres et certainement des vieilles connaissances de lycée. Ça remontait à loin le lycée, vraiment loin et la personne avec qui elle était le plus restée en contact une fois son diplôme obtenu, ça avait été Anthea. Maintenant, elle n’était plus là et ça semblait rendre les années lycée encore plus loin d’elle, son père non plus il n’était plus là, mort peu de temps après la fin du lycée. Sans eux deux, c’était presque comme si le lycée, ça avait été dans une autre vie. Les choses avaient tellement changées depuis le temps. Malgré tout, il lui restait des souvenirs, des bons et des mauvais. Y avait eu des gens qu’elle avait apprécié, d’autres beaucoup moins et revoir ceux-là pour leur montrer les plus belles choses de sa vie actuelle, en espérant les rendre jaloux, ça semblait une idée assez intéressante. Y aurait forcément des jalouses, parce qu’avec Cesare, elle avait quand même tiré le gros lot. Il était sexy, trop pour qu’y ait pas d’autres filles – qu’elle détestait du coup – pour le trouver attirant. « Un jour, si y a une réunion d’anciens élèves, peut-être qu’on devrait y aller. » Ça se faisait après tout dans les lycées, alors si à un moment, alors peut-être que d’ici quelques années, y aurait leurs années à eux et que ce serait l’occasion de voir, si le potentiel sexy de Cesare battait tout le reste. A ses yeux à elle de toute façon, y avait rien à battre, elle l’aimait comme il était tout entier, pour son corps comme pour sa personnalité. Elle acceptait même sans souci son histoire compliquée, les vingt-sept années de sa vie qui étaient en grande majorité composées d’un truc qu’elle maudissait pourtant. Mais la vingt-septième et toutes celles qui suivraient après, elles seraient mieux que les précédentes. « T’inquiète pas, je te suis de près, on affrontera ça ensemble. » Elle avait quoi ? Un an, deux mois et onze jours de plus que lui, ça faisait pas grand-chose à l’échelle de trente années de vie après tout. Elle l’avait vu son regard s’assombrir, même si elle était occupée à gouter à ce fameux champagne hors de prix qu’on lui avait offert. Elle s’apprêtait à demander si tout allait bien, quand il reprit la parole, la poussant à froncer les sourcils, parce que c’était pas son anniversaire à elle après tout. Elle attendit qu’il revienne en se demandant ce qu’il pouvait bien avoir derrière la tête et le voir revenir pour lui tendre une clef lui arracha un sourire. « Désolée, on m’a jamais appris à crocheter les serrures. » Elle haussa légèrement les épaules, ouais c’était pas son père qui allait lui apprendre ça de toute évidence et ça allait plus vite d’utiliser sa force après tout. Elle attrapa la clef entre ses doigts avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres. « Merci. Même si apparemment c’est plus pour le chien que pour moi. » Le sourire qu’elle affichait toujours prouvait qu’elle rigolait bien entendu, même si elle irait le voir ce chien, quand Cesare lui, ne pourrait pas, elle lui devait bien ça, puisque c’était elle qui lui offrait ce cadeau qui venait avec plein de complications. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mer 31 Aoû 2016 - 4:12 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Le lycée, l’adolescence, la façon dont les autres pouvaient devenir des juges cruels et acerbes ; y paraissait que tout ça étaient de véritables problématiques pour les jeunes en général. Avait-ce été parce qu’il était un DeMaggio, un hunter secret et solitaire, que Cesare n’avait même jamais pensé à tout ça ? Il avait entendu certains des trucs qu’on disait sur lui, ou les rumeurs qu’on avait fait tourner à son sujet. Mais quand on portait le poids des morts, qu’on se savait déjà avoir la vie d’un parfait inconnu entre ses mains, il était difficile de s’préoccuper des crasses que pouvaient s’faire des adolescents en manque d’attention. Peut-être aurait-il dû s’en préoccuper un peu plus, rien que pour la forme, rien que pour s’laver des murmures qui s’étaient faits dans son sillage, parfois. Quoique. Ça n’aurait certainement pas allégé sa vie. Les êtres humains avaient ne certaine capacité à s’blesser les uns les autres sans avoir besoin d’armes. Isolde et lui en avaient été la preuve pendant tout un temps : ils n’s’étaient jamais blessés ou agressés physiquement – mais le reste, ç’avait été un véritable carnage. Guérir était alors lent et compliqué ; bien plus lent qu’une plaie de chair, aussi profonde pourrait-elle être. Et lui, il en connaissait tout un rayon, en blessures profondément ancrées dans la peau. Il vivait avec au quotidien. Et il vivrait aussi toujours avec toutes les expériences dégueulasses qu’il avait amassées dans son sillage. Des expériences bien plus marquantes que des conneries de jeunesse. La façon dont il avait vécu, elle aurait réduit plus d’une personne en charpies, un amas à peine humain d’une âme qui s’était peu à peu envolée dans le carnage, le sang, la solitude et la tristesse. Il n’savait pas si ç’avait été parce qu’il avait été fort, Cesare, qu’il avait réussi à tenir aussi longtemps, ou si ç’avait été parce qu’il avait quelque part en lui, un côté parfaitement froid et insensible. Peut-être bien que s’il devait être honnête, y’avait des circonstances qui répondaient déjà à la question ; c’était pourtant encore difficile pour lui, d’admettre qu’il pouvait si facilement basculer dans un chaos qui lui faisait oblitérer tout espoir, toute volonté humaine, toute capacité à distinguer ce qui clochait, de c’qu’il pouvait être surmontable dans le chaos qu’il semait partout autour de lui.
Il n’avait rien d’bien fascinant, alors, le DeMaggio, à raconter à qui que ce soit pour parler de ses expériences de la vie : peut-être bien alors qu’il n’aurait pas grand-chose à transmettre à Clara, quand elle grandirait. Rien de c’que ses parents à lui lui avaient transmis, en tout cas, et ça, c’était une indéniable certitude qui n’changerait jamais. Peu importait ce que ses géniteurs à lui avaient fini par se dire, avec le temps, pour s’donner une pseudo bonne conscience, ça n’avait jamais été le sauver, ou lui permettre d’être sauf, que d’le transformer en tueur. Ils avaient juste voulu faire de lui un bon petit soldat asservi à leur volonté et leur stupide cause, rien d’autre. De lui-même, alors, le brun n’aurait jamais même envisagé de s’rendre à une potentielle réunion d’anciens étudiants. Pour quoi faire, au fond ? N’se faire reconnaître par personne, et donc ne parler avec personne, et expliquer comment il était devenu un hunter, tuant des gens à tour de bras pendant des années entières ? Mais avec Isolde, l’expérience n’semblait pas si dégueulasse : au moins, le couple qu’ils réussissaient à avoir, au prix de bien des efforts et quand le monde le leur permettait, c’était une victoire qu’il était fier d’afficher. A n’importe qui. Et Clara-… Clara ; il attendait bien avec impatience le jour où il pourrait la réclamer comme sa fille et la montrer aux autres sans avoir l’impression de la foutre au beau milieu d’un champ de tir. « Peut-être qu’on devrait. » il dit simplement, haussant les épaules, sans montrer de particulier entrain ; mais le fait tout con qu’il n’y soit pas totalement hostile était déjà quelque-chose à n’pas négliger. On n’pouvait pas trop lui en demander d’un coup, non plus : le lycée, ça restait une expérience qu’il avait volontiers laissé derrière lui.’Affronter’ les choses, quand c’était avec la jeune femme, c’n’était pas si horrible ; bien au contraire. Même la fameuse trentaine si problématique. Enfin ça, contrairement aux anciens élèves du lycée et leur jugement de péteux, ça n’le rendait ni hostile ou réticent, ni craintif. Trente ans, c’n’était pas si mal – un bon nombre, une bonne statistique dans l’état actuel des choses. Et si ça voulait dire que pour au moins les trois années à venir, elle le soutiendrait face à cette ‘épreuve’, eh bien tant mieux. « C’est trop aimable de ta part. » ricana-t-il, flatté par tant d’attentions : « J’m’occuperai bien de toi quand ce sera ton tour, alors. » et il ne parlait, encore une fois, pas forcément dans le sens érotique du terme. Mais s’il fallait apaiser ses inquiétudes de future trentenaire en soulignant à quel point elle était sexy, il se porterait volontaire sans problème. Tout ce qui pouvait leur permettre, de peu à peu resserrer les liens les rapprochant, et construisant leur fameux couple était bon à prendre. L’idée de lui donner une de ses clés en échange de la promesse d’un coin de placard venant d’elle, alors, lui semblait être une excellente idée. Mais sa réplique le fit rire, alors qu’il levait les yeux au ciel d’un air excessif. « Et t’as évidemment oublié la partie de la phrase où je disais que j’l’avais faite faire avant ce soir, hein. » ce qui était plutôt évident, puisque sinon, il n’aurait pas pu la lui filer là maintenant. « J’veux pas être trop pessimiste, hein, mais t’auras plus de chance de le voir lui que moi, selon les jours. Fais gaffe à n’pas tomber sur une de mes trente-douze mille amantes. » il releva, toujours avec son rictus goguenard ; il allait falloir qu’il abandonne cette blague à un moment. « Ou sur moi tout nu. » comme si ça pouvait être une vraie possibilité. Pour commencer, il n’se baladait pas vraiment tout nu rien que pour la forme, le naturisme, c’n’était pas son truc, sauf quand il n’avait certainement pas envie de se défaire des bras d’Isolde juste pour foutre quelque-chose. « Et arrête, tu vas vexer le chien si tu râles trop. » en plus. Parce que Cesare, il allait bien falloir qu’il commence à s’en occuper, et donc à le défendre, son précieux cadeau d’anniversaire, maintenant. Et si Isolde l’avait sorti du refuge juste parce qu’elle l’avait trouvé mignon, il était difficile d’imaginer qu’elle puisse un jour être lassée de passer du temps avec le chiot, juste parce que dans d’autres circonstances, ces clés auraient pu servir à mettre en place une vie de couple bien plus banale, prévisible et tranquille que ce qu’ils avaient. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mer 31 Aoû 2016 - 18:11 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Laisser les années lycée derrière elle, ça n’avait jamais été bien difficile pour Isolde. Elle n’avait pas vraiment regretté le jour où ça s’était arrêté et toutes les fois où elle avait regardé derrière elle avec regret, ça n’avait pas été parce que le lycée lui manquait, mais parce que son père lui manquait. Les autres dans le fond, les anciens élèves, ça n’avait plus beaucoup d’importance maintenant, elle avait avancé sans trop de difficulté et ses amis du lycée, ses vrais amis, elle leur parlait encore aujourd’hui. Excepté ceux qui étaient morts. Finalement, une réunion d’anciens élèves, est-ce que ce ne serait pas dur à surmonter s’il n’y avait pas Anthea à ses côtés ? Anthea elle l’a connaissait depuis toujours, depuis qu’elles étaient toute petite, depuis les premières années d’école jusqu’à la fin du lycée, les deux jeunes femmes avaient toujours été collées ensemble. Même après le lycée, elles étaient restées proches, étroitement liées, deux meilleures amies, toujours inséparables. Qu’est-ce qu’ils penseraient, les gens qu’elle avait perdu de vu, de la voir sans Anthea ? Elle n’aurait certainement pas envie de raconter à tous ces gens qu’Anthea avait été assassinée sinon, elle aurait été là, à ses côtés toujours fidèle au poste. Un peu trop fidèle peut-être et c’est ce qui lui avait couté la vie à Anthea. Parce qu’elle avait été sa meilleure amie, parce qu’elle l’avait suivie dans Insurgency. Le problème du passé, c’était que dès qu’on commençait à y penser, on trouvait toujours quelque chose à regretter et maintenant, quand Isolde regardait vers ses années lycée, ce n’était plus seulement son père qu’elle regrettait, mais sa meilleure amie aussi. Tous les deux, ils étaient morts maintenant, tous les deux, ils avaient été tués par le même sale type et tous les deux, ils étaient morts parce que, pour une raison qu’elle avait bien du mal à cerné – si on excluait la folie – Rafael préférait tuer ceux qui tournaient autour d’elle plutôt que de la tuer elle.
Maintenant qu’elle pensait à Anthea, elle n’était plus très sûre qu’aller à une réunion d’anciens élèves seraient vraiment une bonne idée. Peut-être bien qu’ils pourraient envisager de se poser la question le jour où un truc comme ça serait vraiment organisé, en attendait, ça n’avait pas grand intérêt, ce n’était pas comme s’ils allaient l’improviser cette soirée. Pour l’instant, ce n’était que des hypothèses sur une potentielle soirée, rien de plus et une vraie soirée, ils en avaient une en cours alors elle se contenta de lui adresser un sourire, puis un léger haussement d’épaules. Ils verraient bien, un jour peut-être comment ça pourrait se passer. Pour l’instant, ils étaient là, chez elle, rien que tous les deux et c’était forcément mieux que de se pointer au lycée après une dizaine d’années sans y avoir mis les pieds, pour retrouver des tas de personnes presque oubliées depuis longtemps. Peut-être qu’ils ne les reverraient pas ces gens-là, mais eux deux au moins, ils n’avaient pas l’intention de se perdre de vue, alors elle serait là, année après année pour l’accompagné jusqu’à la trentaine, puis la quarantaine et toutes les décennies à venir. « C’est gentil ça, parait que les femmes ont plus de mal à vieillir que les hommes. » Elle haussa les épaules. Il paraissait ouais, elle, pour ce qu’elle en savait, c’était que pour l’instant, passer la barre des trente ans, ça ne l’inquiétait pas outre mesure, pour les années d’après, peut-être que ça changerait, elle verrait bien. Ils verraient bien, ensemble. « Rha, j’oublie toujours le plus important. » Elle leva les yeux au ciel, faussement exaspérée. De toute façon, elle s’en doutait bien qu’il n’avait pas fait cette clé en fonction du chien, parce que c’était le genre de cadeau qu’il n’avait pas pu prévoir. « Ouais, faut que j’évite de tomber sur les amantes, ça pourrait mal se terminer. » Si elle existaient vraiment, elles se prendraient une bonne baffe dans la tronche façon Isolde Saddler, ça leur donnerait un peu moins envie de venir lui piquer son petit ami. « J’aimerai bien tomber sur toi tout nu. » Elle arqua un sourcil, le sourire aux lèvres. Si elle devait entrer dans son appartement et le trouver tout nu, elle retirerait bien vite ses fringues pour venir lui tenir compagnie. « Comment je peux vexer le chien alors qu’il est en train de jouer avec l’autre à l’autre bout du jardin ? » Ils avaient une bonne ouïe les chiens, mais comme ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils pouvaient raconter, il devait bien s’en foutre le chien de ce qu’elle disait, il était de toute façon trop occupé à jouer. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Dim 4 Sep 2016 - 5:04 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Cesare ne saurait jamais dire comment Isolde avait changé sa vie ; pas dans l’sens où son quotidien était le même, malgré le fait qu’ils se soient connus, mais parfois, il n’arrivait même plus à se projeter vers la personne qu’il avait été avant de la connaître. D’autres fois, il était hanté par des souvenirs trop clairs de l’homme qu’il avait été – le parfait connard qui suivait noblement les traces de son père, et faisait la fierté des individus qu’Isolde haïssait de toute son âme. Le type qui avait suivi les traces de Kingsley Moren, tant bien que mal, parce que ç’avait été son devoir pour la cause autour de laquelle on avait toujours fait graviter sa vie. Mais il n’savait pas c’qu’il voyait de différent grâce à Isolde : avait-il plus d’espoir quant à son futur ? Peut-être bien que l’espoir était, au contraire, ce qui les plombait si souvent : à force de l’alimenter, ils finissaient forcément par affronter plus de déceptions que de véritables rêves devenus réalité grâce à la sueur de leur front. Ils n’y étaient pas encore, aux jours paisibles où ils pourraient juste être tous les deux, en couple, sans avoir à se poser plus de questions que cela. S’attendait-il à vivre plus longtemps, parce qu’il était amoureux, avec Isolde, père et qu’il avait choisi un chemin différent des hunters ? A vrai dire, Cesare n’s’était jamais imaginé le jour de sa mort, ou combien d’temps il vivrait, ou même s’il existerait assez longtemps pour construire quoique ce soit dont quelqu’un se souviendrait. Pendant bien longtemps, il avait surtout été entouré de gens qui lui avaient fait passer l’impression qu’ils n’en auraient rien à foutre, s’il devait disparaître du jour au lendemain, mort sans aucune véritable explication. Certes, s’il avait dû être abattu par un transmutant, ses parents auraient probablement remué ciel et terre pour retrouver ce transmutant, et l’abattre comme un animal. Uniquement par vengeance, et non pas pour accomplir quoique ce soit : et maintenant, le fils DeMaggio était on n’peut plus mieux placé pour savoir que la vengeance n’amenait rien – aucune paix d’esprit, aucune véritable leçon, aucune réponse, aucune satisfaction. Peut-être l’impression d’avoir survécu pour quelque chose, le temps de quelques secondes tout au plus, avant qu’on n’se rende compte que le monde avait continué de tourner pendant tout ce temps. Et aujourd’hui, Cesare fêtait ses vingt-sept ans : encore incapable d’savoir s’il fêterait ses vingt-huit ans, s’il y croyait, s’il en avait envie, s’il s’y voyait facilement, s’il appréhendait ou s’il était heureux d’approcher de la trentaine. C’était compliqué à dire- pendant si longtemps, vivre, additionner les années, s’était plus rattaché à l’idée de servitude, de douleur et d’épreuves toujours nouvelles. A quoi bon ? – s’était-il dit parfois. Y’avait eu Aria pendant longtemps. Maintenant, y’avait Isolde, et Clara, mais Cesare n’pouvait pas vraiment prétendre que, s’il devait être seul avec lui-même ce soir, il trouverait quoique ce soit de joyeux, de valable à célébrer.
Un chemin de pensée que le brun ne voulait pas s’permettre d’avoir – pas alors qu’Isolde avait déployé tant d’efforts pour lui offrir une fête. Certes, une fête à petite échelle, que beaucoup jugeraient maigrelette, juste parce qu’ils étaient habitués à mieux ; mais une fête qui, pour lui, regroupait les seules personnes avec qui il se serait vu, et aurait eu envie de fêter son anniversaire. Toute une fiesta organisée pour qu’il rencontre des gens ou s’ouvre à de nouvelles possibilités, de toute manière, lui aurait totalement déplu – et la Saddler devait bien le savoir. Comme ça, c’était parfait : les lasagnes étaient parfaites, le moment qu’il avait passé avec Clara était parfait, les moments qu’ils avaient déjà eus eux étaient parfaits aussi. Qu’y avait-il à refaire ? Pour l’instant, rien du tout. Il n’pouvait pas encore dire que les cadeaux étaient parfaits – pas tous, en tout cas – parce qu’il doutait quand même fortement de ses capacités à s’occuper d’un chien. Peut-être que comme pour le reste, c’était une question d’habitude, de s’former sur le tas, de prendre confiance en soi : est-c’que ça pouvait être vraiment plus dur que d’apprendre à maîtriser une mutation tout seul ? Ou apprendre à se battre ? Il s’était quand même souvent démerder pour apprendre les choses de lui-même, son cerveau fonctionnant en rouages qui s’assemblaient rapidement, par réflexe, pour vite trouver les réponses par eux-mêmes. Son père n’lui avait jamais vraiment laissé l’opportunité d’être un élève lent et patient, de toute façon. C’était sans doute ce genre d’intuitivité-là, qui le rendait si malicieux, mordant dans les réponses goguenardes qui lui venaient en un sourire vers Isolde, alors qu’il levait les yeux au ciel, feignant un agacement moqueur : « Moi qui croyais que t’étais contre ce genre de cliché misogyne. » il avait quand même appris à vite connaître Isolde, ses petites habitudes et sa façon de penser – évidemment, Isabela et Isolde n’avaient jamais existé pour être dans le même camp, ou avoir les mêmes idées ; mais d’un point de vue caractère, elles avaient cette même trempe qui faisait d’elle des femmes qui n’se laissaient pas marcher sur les pieds. Alors tout autant que Rafael avait toujours eu ses paroles complètement machistes, réduisant les femmes à un néant duquel il valait mieux ne pas beaucoup se préoccuper – comme il l’avait si bien répété juste sous le nez d’Aria, souvent – Cesare avait élevé pour être différent de ça. Une valeur qu’il n’pouvait que chérir, puisque, dusse-t-il avoir été du même genre que son père, il n’lui aurait jamais été possible de séduire une femme comme Isolde. Et jamais trente-douze mille amantes n’auraient pu compenser l’absence de la blonde dans sa vie, pour sûr. « J’parie que ça pourrait mal se terminer pour elles. » il releva donc, avec un rictus fier et dragueur sur les lèvres, à la mention de celles-ci : curieusement, peut-être était-ce son côté quand même un peu arrogant, il aimait toujours autant cette idée d’Isolde envoyant bouler une nana parce qu’elle le zieutait trop intensément. C’était dans la même lignée que le tee-shirt qui disait qu’il était sa propriété, hein. « Aux dernières nouvelles, j’ai même pas besoin d’être tout nu. Suffit que j’me balade sans mon tee-shirt ou sans mon pantalon pour que tu perdes la tête. » la taquina-t-il, dans un ricanement qui ne se voulait pas moqueur ; certainement pas, parce qu’il n’allait vraiment pas se plaindre de l’effet qu’il lui faisait. Mais après tout, si la première fois elle aurait pu le blâmer sur les hormones, les dix mois sans rien faire, y’avait eu encore ce matin-là chez elle, et puis à leurs retrouvailles, quand elle avait été incapable de se concentrer sur son boulot parce qu’il n’avait pas remis son pantalon. Un fait avéré pour lui aussi, il n’allait même pas essayer de lutter. « J’en sais rien comment tu peux vexer le chien moi. » il haussa les épaules, se rapprochant d’Isolde pour s’arrêter à sa hauteur, et la dévisager avec un sourire provocateur pinçant le coin de sa bouche. « J’parie quand même que les chiens ont l’ouïe plus développée. Et j’croyais que vous aviez cette connexion qui a fait que tu l’as choisi parce que tu le trouvais trop mignon et que tu pouvais pas le laisser derrière. Tu vas quand même pas revenir sur tout ça ? » il savait qu’il était plus sexy qu’un chiot n’était mignon, mais quand même. « A vrai dire, tout ce que je fais, c’est te donner la clé. L’utilisation que t’en fais… t’en es la seule responsable. » il releva, toujours avec ce même sourire, levant légèrement les yeux au ciel, comme si ça pouvait ouvrir tout un champ de possibilités dont elle serait la seule à essuyer les conséquences. Si elle venait juste pour voir le chien, tant mieux pour elle. Si elle cassait la tête de ses trente-douze mille amantes imaginaires, tant pis pour elle. Et si elle tombait sur lui tout nu, tout ce qui se passerait après serait de sa responsabilité, pas de la sienne à lui, évidemment. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Dim 4 Sep 2016 - 14:25 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Les anniversaires, le symbole d’une année de plus qui commençait, ces années qui filaient, encore et encore, Isolde n’y avait jamais vraiment fait attention. Elle n’était pas ce genre de personnes qui à l’approche de son anniversaire commençait à flipper en se disant qu’elle allait avoir encore un an de plus. Peut-être qu’un jour ce serait différent, mais pour l’instant elle avait vingt-cinq ans, elle était encore jeune, elle avait bien encore le temps de s’inquiéter du temps qui passait et des traces qu’il pouvait laisser sur son sillage. Pour l’heure, ça n’avait pas d’importance, ce n’était pas comme si elle passait son temps devant le miroir à guetter l’apparition des rides sur son visage ou du premier cheveu blanc ; au milieu de ses mèches blondes, le premier cheveu blanc, il serait de toute façon bien difficile à repérer. Les années passaient à leur rythme sans qu’elle s’en inquiète vraiment, bien qu’elle ait quand même l’impression que celle qui venait de s’écouler avait filée à toute allure. Les neufs mois de grossesse, ils s’étaient écoulés tellement vite qu’elle aurait juré ne pas avoir eu assez de temps pour se préparer à la venue d’un bébé. Depuis que Clara était née, le temps lui semblait s’écouler tellement vite, si bien que la semaine dernière, Clara avait eu trois mois. Elle avait déjà tellement grandi et ça n’allait pas s’arrêter. Peut-être bien que c’était le fait d’être mère qui allait lui donner l’impression que le temps passait incroyablement vite et que le petit bout de bébé qu’elle avait tenu dans ses bras après des heures d’un accouchement difficile, grandissait à la vitesse de l’éclair. Elle n’avait pas besoin de s’inquiéter des rides qui tôt ou tard allaient creuser son visage ou de ses cheveux qui allaient blanchir avec le temps, il suffisait qu’elle regarde Clara dans le fond, pour que le temps finisse par poser plus de problèmes qu’elle ne l’avait jamais imaginé.
Le temps qui passait vite, ça leur permettait au moins d’avoir des anniversaires à célébrer et ce soir, c’était celui de Cesare, une bonne raison pour passer une soirée ensemble. D’ici deux mois, ce serait le sien à elle et ils venaient de décider qu’ils passeraient trois jours ensemble alors ça suffisait à lui donner envie que le temps passe vite, très vite jusqu’au vingt-trois octobre prochain, pour qu’ils puissent passer trois jours rien que tous les deux. Ce serait une grande première, autant de temps ensemble, alors qu’au quotidien, ils étaient obligés de ne se voir que le soir pour se quitter au petit matin et ce n’était malheureusement pas comme ça tous les jours, non, c’était encore de trop rares fois dans la semaine, même s’ils s’étaient promis de ne pas rester séparés l’un de l’autre pendant des semaines entières et qu’ils tenaient parole, Isolde, elle avait quand même l’impression qu’ils ne passaient pas autant de temps ensemble qu’elle le voudrait. Elle, c’était sa vie qu’elle avait envie de passer à ses côtés. « J’en sais rien, j’ai dit ‘parait’ ça veut dire que je n’affirme pas cette croyance, ni que je l’infirme. » Ça devait dépendre de chaque personne dans le fond, y en avait des femmes qui ne supportaient pas de vieillir et peut-être qu’elles étaient plus nombreuses que les hommes qui flippaient à l’idée de prendre des rides, mais ça devait probablement dépendre de chaque individu dans le fond. Eux deux, ils n’avaient pas encore l’air de s’en inquiéter, comment le pourrait-il Cesare, alors qu’il avait encore trente douze mille amantes hein ? Celles-là qui ne survivraient pas bien longtemps si elles devaient se retrouver dans la même pièce qu’Isolde. « Ouais, je serais pas tendre avec elles si je devais les croiser. » Chose qui n’arriverait jamais puisqu’elles étaient imaginaires, mais si un jour y avait une vraie nana qui s’intéressait un peu trop à Cesare ça passerait également très mal, l’amour, ça réveillait la jalousie après tout. « C’est vrai, j’y peux rien moi, t’es trop parfait pour que je résiste. » Même tout habillé hein, elle pouvait avoir envie de lui sauter dessus à présent, parce que c’était Cesare et qu’elle était trop bien dans ses bras pour avoir envie de résister. Même le chien, il avait beau être mignon, elle préférait encore largement Cesare, heureusement. « Non, non, non. Mais bon, j’suis encore presque certaine que je peux dire ce que je veux sans le vexer. » Tant qu’il avait sa gamelle, de l’affection et quelqu’un pour jouer de toute façon, il serait bien heureux ce chien, depuis quelques jours qu’il était chez elle en tout cas, il n’avait pas franchement l’air malheureux. « Ça fait beaucoup de responsabilité sur mes épaules ça. Je sais pas si je vais avoir le courage d’utiliser cette clé. » Elle l’utiliserait de toute façon, fallait bien que quelqu’un empêche ce pauvre chien de mourir de faim et le sorte de temps en temps hein, et puis si elle pouvait croiser Cesare par la même occasion tant mieux, encore plus s’il était tout nu. Un sourire sur les lèvres, elle déposa un baiser sur ses lèvres avant de retourner dans la cuisine, pour y déposer la clé à côté de son sac qui trainait encore là, et d’aller chercher ces fameuses lasagnes dans le four pour les ramener sur la table ; ça aurait été dommage de les laisser brûler quand même. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 5 Sep 2016 - 23:03 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Quand ils se voyaient, dans ces circonstances, si rarement, c’était parfois comme s’il y avait un genre de retenue, qui les empêchait de parler honnêtement, s’ils avaient quelque-chose à dire. C’était comme ça qu’Isolde avait choisi de se comporter, au départ, le lendemain de la mort d’Anthea : elle avait jugé du temps qu’ils avaient ensemble, et s’était dit que ce serait au moins mieux qu’ils le passent sans qu’elle ne pleure toutes les larmes de son corps, s’effondre, s’enrage ou dise quoique ce soit qui pourrait lui faire regretter de partir. Le truc, c’était que quoiqu’il arrive, qu’ils soient heureux ou misérables, en plein petit-déjeuner ou dans un lit à s’enlacer amoureusement, Cesare avait toujours regretté le moment où il devait partir – l’instant où le monde se rappelait à eux, avec les rayons du soleil, et les responsabilités qui venaient leur enserrer les tripes. Jamais il n’s’était dit que c’était plus facile de laisser la blonde derrière, parce qu’elle avait un sourire, parce qu’elle lui disait que ça allait bien aller, ou parce qu’ils avaient eu un bon café pour bien commencer la journée. Et même si aujourd’hui c’était son anniversaire, soi-disant une occasion spéciale, il espérait, quand même, qu’il n’y avait pas d’histoire importante, de problème majeur qui passait à la trappe, juste parce qu’ils étaient le treize août, et que c’était une date importante dans l’histoire de sa vie à lui, et parce qu’en plus, ils n’avaient que la soirée devant eux, avant qu’il ne doive repartir, direction chez son père, pour une durée indéterminée. Il espérait que ça n’voulait pas dire que leur histoire, devait-elle durer plus longtemps de jour en jour, serait forcément différente, faite de plus de conflits, plus de vérités, plus de réalité – si tous les soirs qu’il passerait, un jour, en compagnie d’Isolde pouvaient avoir la même allure légère que ce soir, il plongerait alors, Cesare, tête la première dans un monde qu’il n’avait jamais connu avant elle. Un quotidien fait de moments insouciants, de petites joutes verbales, de tendresse, comme si c’était tout un autre univers qu’ils se dessinaient par eux-mêmes, rien que pour oublier, au moins un peu, toutes les difficultés qu’ils pouvaient trouver, dès qu’ils sortaient un peu de leur petite bulle. Il l’aimait, leur petit monde rien qu’à eux, évidemment ; l’isolation à laquelle ils s’étaient tant habitués, à force de devoir vivre ensemble dans le dos des autres pour être paisiblement. Mais peut-être bien qu’un peu de réalité, ajoutée au lot, rendrait parfois le retour au reste du monde, bien moins pénible qu’il ne l’était jusqu’alors : parce que qu’avait-elle enduré, Isolde, le lendemain de la mort de sa meilleure amie, après qu’il ait dû partir sans qu’elle n’ait pu se confier à lui ? C’était c’qu’il voulait, lui, aussi un peu ; être cette part-là, qui écoutait quand elle avait besoin de parler.
Et si ce soir il n’y avait pas d’événement désastreux pour les rassembler, là n’était pas la question ; qu’importait, si elle avait quelque-chose à lui dire, sa journée à raconter rien que pour décompresser, il espérait au moins, qu’y’ait en Isolde, quelque part, l’intime conviction qu’elle pouvait le faire, sans que ça ne signifie forcément que ça bouffait une part de leur soirée. Ils étaient en couple, pour être en couple, et vivre du mieux qu’ils le pouvaient comme un couple – irrémédiablement, ça voulait dire s’confier bien des choses. Pas forcément des trucs graves, ni juste des blagues ; l’existence était aussi faite du juste milieu qu’on avait besoin de relâcher pour pouvoir passer à autre chose. C’était aussi pour ces trucs-là, qu’ils se connaissaient l’un l’autre, qu’ils s’aimaient, qu’ils construisaient quelque chose. Alors Cesare, pour bien connaître la jeune femme, il savait bien qu’elle n’était pas du genre à se préoccuper de ce qui arrivait si elle prenait une année de plus – elle n’était pas superficielle comme ça : et puis, fallait quand même pousser le bouchon, pour s’mettre à se torturer l’esprit quand on passait de vingt-cinq ans à vingt-six ans. Ou de vingt-six ans à vingt-sept ans. Comme il l’avait si bien remarqué en grandissant au beau milieu du mariage de ses parents, ni lui, ni la Saddler n’avaient laissé leur vie défiler, avant de s’rendre compte qu’y’avait tout un tas de trucs dans leur façon d’être, de fonctionner, ou de vivre, qui avaient un problème. Non, ils étaient encore jeunes. Et Clara était encore un bébé, qui n’demandait qu’à grandir dans un monde qui ne lui semblerait ni hostile, ni dangereux à cause de qui elle était : ils avaient tout le temps devant eux, indéniablement. « C’est dommage, quand même, j’aurais rien eu contre le fait de te répéter encore et encore à quel point je peux pas te lâcher des yeux, rien que pour te rassurer. » il ironisa quand même, comme s’il regrettait vraiment l’idée. S’il devait être honnête, hein, il n’aurait aucun problème à le lui dire des milliers de fois, rien que parce que ces compliments étaient juste là, au bord de ses lippes. Mais le lui dire comme un argument sur pourquoi il aimait, ou pour la faire se sentir mieux sans que ça n’ait le moindre effet – parce que ça n’pouvait pas arrêter le temps, hein – ça enlevait bien une grande quantité de la magie du truc. Rien ne valait mieux que les actes, de toute manière ; réels et concrets, les preuves flagrantes de ce qu’on disait et c’qu’on pensait. Et Cesare, quand même, il s’estimait relativement honnête : il n’avait pas trente-douze mille amantes, et pendant tout le temps que la mutante et lui avaient passé à se mettre sur la tête – dix longs mois – il n’avait jamais eu personne. Jamais eu de distraction quelconque, de passe-temps, d’oubli quel qu’il soit. Il n’allait certainement pas s’en vanter, mais c’n’était qu’une preuve de plus pour lui-même, d’au combien Isolde Saddler était bien la seule à accrocher ses songes, ses désirs, ses envies, son esprit et son cœur, de cette manière-là. Elle était trop parfaite, elle, pour qu’il n’daigne voir qui que ce soit d’autre, dès qu’elle se glissait dans ses pensées. « J’aime cette foule de compliments que tu me fais, sur combien j’suis parfait et irrésistible. C’est à durée limitée pour mon anniversaire, ça ? » demanda-t-il dans une œillade oblique et provocatrice, même s’il avait déjà eu le loisir d’entendre des paroles de c’genre dans d’autres contextes. Il était quand même un peu plus exigeant en compliments que le chien, trop occupé à jouer à l’autre bout du jardin pour même tendre l’oreille à quoique ce soit qui se passait entre les deux humains qui flirtaient sans retenue. « J’suis sûr que tu trouveras le courage d’en faire quelque-chose. Quelqu’un de toujours si volontaire, comme toi… » sinon, le chien mourrait de faim, forcément – elle avait bien dû prendre en compte le facteur de la vie qu’il menait, quand elle s’était dit que ce serait une bonne idée de cadeau. « Et peut-être bien que ça veut dire que j’vais devoir passer plus de temps dans cet appartement, sinon le chien va jamais savoir que je suis son propriétaire maintenant. » et à nouveau, la perspective dite avec la voix qu’il avait eue, semblait déjà plus intéressante pour eux deux que pour le chien en lui-même. Dans un léger rire, Cesare laissa Isolde partir direction la cuisine, tandis qu’il finissait de mettre les assiettes en place, bien plus volontiers côte à côte que face à face, avec toute la table entre eux. Ça faisait bien longtemps qu’ils savaient qu’ils avaient leur propre façon d’être romantiques, maintenant ; bien loin de ce que tous les autres couples vivaient au quotidien. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mar 6 Sep 2016 - 14:12 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Cesare et Isolde, ils avaient leur propre façon de fonctionner. Ils étaient un couple bien particulier sur bien des points. Il suffisait de voir la façon dont leur histoire avait avancé, un ordre bien particulier, puisqu'ils avaient eu le bébé avant même d’en parler, ils n'avaient jamais vécus ensemble et ne vivaient toujours pas ensemble malgré la présence de Clara dans leurs vies. Ce n'était pas qu’ils ne le voulaient pas, c'était qu'ils n'avaient pas franchement le choix. Ils ne pouvaient se voir que le temps d'une soirée, une nuit pour finalement se séparer au petit matin. Les couples normaux eux, ils pouvaient rester ensemble tout le temps, ils pouvaient rester tous les deux avec leurs enfants autant de temps qu'ils le voulaient. Alors que Cesare il était obligé de partir en les laissant toutes les deux derrière lui. Ce n'était pas juste qu'ils soient obligés de vivre comme ça. Mais ils avaient quand même réussi à trouver un certain équilibre dans cette relation. Les choses marchaient plutôt bien même si c'était compliqué, ils s'en sortaient bien tous les deux. Il y avait de promesses qu’ils s’étaient faites qu’elle était bien résolue à tenir. Un jour, ils seraient ensemble, vraiment ensemble, sans avoir besoin de compter le temps qui s’écoulait avec l’appréhension dans les tripes parce qu’à un moment, ils allaient devoir se séparer. Ils s’étaient aussi promis qu’ils feraient en sorte de ne plus jamais passer plusieurs semaines sans se voir, ni se parler comme ils avaient pu le faire récemment. Ils étaient bien partis pour la respecter cette promesse. Elle n’attendrait certainement pas plusieurs semaines avant de trouver un nouveau prétexte pour le voir et peut-être bien qu’à partir de maintenant, elle n’hésiterait pas à lui envoyer plein de messages pour discuter avec lui, comme ils avaient pu le faire plus tôt dans la journée. Elle n’était peut-être pas toujours accrochée à son téléphone, mais bon, ça pouvait peut-être changer, avec Cesare.
Y avait bien des choses qui étaient en train de changer avec Cesare, des plans qu’ils faisaient auxquels elle n’aurait jamais pensé sans lui, des choses qu’elle voulait qu’elle n’avait jamais envisagées avec personne d’autres. Elle voulait vieillir à ses côtés, elle qui avait toujours cru qu’il valait mieux pour elle qu’elle la fasse toute seule sa vie, l’amour étant un truc qui n’était peut-être pas fait pour elle. Pourtant, elle se voyait bien fêter plus que son vingt-sixième anniversaire avec lui, alors peut-être bien qu’un jour, ils auront l’occasion de voir comment elle prenait le fait de vraiment vieillir, quand elle le ressentirait vraiment, alors que pour le moment, vingt-six ans au final, ce n’était pas grand-chose. D’ici deux mois, elle avait bien du mal à imaginer qu’elle pourrait se sentir plus vieille. Peut-être au fond, qu’elle le sentirait, alors qu’elle avait un bébé et que c’était un peu comme une étape de la vie qu’elle venait de franchir, qu’ils venaient de franchir. « Tu peux toujours me le répéter quand même, j’ai rien contre. » Il pouvait lui répéter ce genre de phrases ou la couvrir de compliments, elle ne s’en lasserait jamais. Elle aimait trop quand il la complimentait, ou tout ce qu’elle pouvait lire dans ses yeux quand il la regardait et elle aimait aussi les lui rendre les compliments et elle espérait qu’il voyait la même chose qu’elle, quand il regardait au fond de ses prunelles. « Non non, c’est pas à durée limitée t’en fais pas. J’aime trop de complimenter pour plus le faire après aujourd’hui. » Elle haussa légèrement les épaules, y avait pas de raison de s’arrêter de le complimenter après tout, il serait toujours aussi beau et sexy et parfait demain, et le jour suivant et encore les prochains. Elle aurait toujours des compliments à lui faire et peut-être bien que maintenant qu’elle avait sa clé elle pourrait aller les lui dire chez lui, quand elle viendrait vérifier que le chien n’était pas en train de mourir de faim. « Si tu passes plus de temps dans cet appartement, je pense que le courage me viendra beaucoup plus facilement. » Si elle pouvait le croiser, plus ou moins par hasard, après tout, c’était suffisant pour lui donner envie de répéter encore et encore ces visites à son appartement. « Si t’es pas là, jte déposerai une lettre d’amour sur la table. » C’était romantique non, des lettres d’amour ? Elle n’était pas sûre d’être très douée pour écrire des lettres d’amour, mais elle pourrait toujours tenter, ou au moins lui laisser un petit mot qu’il retrouverait en revenant chez lui. Pour l’instant, ils étaient encore chez elle et les lasagnes étaient encore dans le four, alors elle était partie les chercher, pour les déposer sur la table, un sourire aux lèvres en voyant la façon dont il avait mis la table. « Tu préfères manger à côté de moi, histoire d’être sûr de pouvoir éloigner les moustique ? » S’il avait été en face ça aurait été forcément plus dur de chasser les moustiques après tout, avec la table entre eux. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Jeu 8 Sep 2016 - 3:26 | |
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Il n’avait jamais cru en le pouvoir des vœux, Cesare ; il n’avait jamais vécu en se disant que s’il espérait assez et faisait preuve de patience, tout ce qu’il désirait se réaliserait et les choses iraient mieux, peu importaient les détours que l’existence prenait. Il n’avait jamais soufflé des bougies par-dessus un gâteau en faisant un vœu dans sa tête, comme si c’était primordial. Et si l’année dernière ou au cours des derniers mois, il en avait eus tout un tas, des vœux – maintenant, il n’attendait plus rien. Plus rien d’concret, du moins ; rien d’autre que l’avancée doucereuse de choses déjà bel et bien réelles, juste là, sous son nez. Il n’voulait rien d’autre que ce qu’il avait là, dans son atmosphère : Isolde, Clara, eux trois et ce quelque-chose de si délicat, qui rimait dans une étrange harmonie avec lui. C’était bizarre, ouais, qu’il embrasse si aisément une vie de laquelle il avait cru ne pas vouloir pendant tant d’années. Tout c’qu’il pourrait attendre des prochains temps, sans doute – peut-être même d’ici son vingt-huitième anniversaire, s’il pouvait se permettre d’être ambitieux – ce serait que les courtes soirées à compter le temps se transforment en un quotidien tranquille, où ils n’auraient plus rien à calculer, quantifier, ou craindre. C’était probablement trop espérer, pourtant, pour quelqu’un de pragmatique comme le brun, d’croire que son père aurait disparu de sa vie d’une façon ou d’une autre, que les problèmes à Radcliff ou dans leurs vies se seraient apaisés. Probablement même qu’Isolde elle-même n’aurait pas tourné la page de ses responsabilités ici ; elle serait toujours occupée à gérer la mairie de Radcliff et toutes les histoires, et chacun des dangers qui allaient avec. Mais on n’pouvait forcément pas trop en demander d’un coup : le simple fait que son passé ne l’ait pas déjà rattrapé plus avant que quelques fantômes voilant ses paupières quand il dormait, était déjà un privilège que bien peu de hunters pouvaient se targuer d’avoir. Les crimes, surtout ces derniers temps en ville, ils avaient une certaine façon de remonter à la surface – sous forme d’un jugement dans un tribunal, sous forme d’une vengeance poussiéreuse ; Cesare en avait été lui-même l’acteur, il n’y a pas si longtemps que ça, dans les ruines de la mairie, face à Kingsley Moren. Et qu’est-ce qu’il ferait, maintenant qu’il avait tant à perdre, tant à quoi et à qui il tenait ? Si souvent, dans ses songes, il s’était dit qu’il accepterait n’importe quel châtiment qu’on viendrait lui faire tomber sur la gueule ; mais maintenant-… maintenant, il n’pouvait que bénir les circonstances qui faisaient qu’il était toujours là, homme libre, à pouvoir profiter d’une soirée avec la femme qu’il aimait et leur fille, sans s’dire qu’il y avait trente ennemis de l’autre côté de la porte qui attendaient le moindre faux-pas.
Y’en avait probablement quelques-uns, des gens de la trempe de son patriarche, qui scrutaient ses faits et gestes pour voir s’il était un traitre, ou bel et bien le digne héritier de l’empire DeMaggio ; mais à mesure que les kilomètres s’étaient étendus ce soir, pour le séparer un peu plus de Radcliff alors que le temps passait, Cesare en avait oublié tout ce qu’il y avait là-bas, qui pouvait réveiller sa conscience et sa prudence, dans la vie de tous les jours. Il n’était pas sous le toit de ses parents, là ; il n’était pas non plus le dernier DeMaggio à vivre avec son père, là. Il était Cesare – le Cesare qui n’se révélait qu’à Isolde, et uniquement grâce à elle, sans doute. Alors dans ces circonstances-là, quand il était avec elle, se perdait dans son regard, laissant les minutes couler comme si elles n’avaient pas la moindre importance, vivre, vieillir, affronter chaque jour difficile ou profiter de chaque instant idéal, c’était franchement l’opposé de compliqué pour lui. Pour l’heure, oui, ça, c’était probablement tout c’qu’ils pouvaient avoir ; des rendez-vous sous le couvert de la nuit : mais s’il fallait positiver, c’était bien plus que c’qu’ils avaient eu, ce qu’ils auraient cru pouvoir avoir, quelques mois plus tôt. Y’avait pas si longtemps que ça, ils avaient été incapables d’être sur la même longueur d’ondes, ou dans une même pièce sans que le ton ne monte et les choses dégénèrent. Ils avançaient, ils tenaient bon, et parfois, dans une existence comme celle qu’ils devaient subir à Radcliff et entre leurs multiples responsabilités, c’était tout ce qui importait. Et parler comme si demain n’était pas une complète énigme, remplie d’un tas de potentiels dangers, aidait à relativiser : « Pas besoin de demander, j’te le répéterai aussi souvent que possible. Juste parce que j’pourrais jamais m’arrêter de l’faire. » promit-il alors, avec l’assurance qu’il serait toujours là pour le faire. Et tant que ce serait le cas, évidemment qu’il aurait envie de le répéter à chaque occasion, sans compter ; qu’elle était belle, qu’elle était douce, qu’il l’aimait, qu’elle était chaude comme une flamme qui l’habitait, réconfortante et humaine. Il lui dirait aussi qu’elle était sexy, qu’il aimait ses courbes, qu’il aimait embrasser ses lèvres, toucher sa peau, faire rouler ses chairs sous ses doigts. Tout c’que sa langue pouvait confier, en mots ou en confessions physiques. Les compliments, pour le temps limité qu’ils avaient, ils n’allaient pas se retenir de s’en faire, bien entendu. « C’est noté. J’vais me sentir comme un roi, au bout d’un moment, si tu vantes trop mes mérites. » il sourit, faussement frimeur – il aimait ses compliments infiniment naturels, comme s’ils étaient capables de diffuser l’impression la plus organique qui soit, tout à travers lui. Peut-être qu’avec un peu de chance, ils auraient au moins l’opportunité de s’en faire encore plus, en se voyant plus souvent, entre son appartement à lui et sa maison à elle. S’il passait plus de temps à son appartement, et qu’elle avait le courage d’utiliser la clé qu’il lui avait donnée. Et si lui, il daignait utiliser celle qu’il avait accrochée à son trousseau, pour la porte de cette maison. Au fond, peut-être qu’à un moment, ils trouveraient autre chose à faire qu’à s’lancer des fleurs. Comme pousser le vice encore plus loin, et se laisser des lettres d’amour ; si l’idée le fit doucement ricaner, le sourire qui s’attarda à la commissure de ses lèvres en disait plus long sur ses sentiments. « T’es sure d’être à la hauteur de cette promesse ? » il la taquina quand même ; elle avait déjà fait comprendre qu’elle n’était pas une poète dans l’âme. Elle aurait peut-être plus de ressources pour lui écrire une lettre sexy. Ils marchaient comme ça, eux, et puis ça pouvait toujours être marrant, aussi : plus évolué que les fameux sextos, mais pas forcément moins salaces. Ces petites attentions dignes des bons couples d’amoureux ; il en eut un rictus à la remarque de la blonde, quand elle revint avec ses lasagnes. Les moustiques étaient de retour : comme s’il avait pensé à ceux-ci, au moment de mettre la table. « Faut bien que le veille aux grains – on dirait que quelqu’un va me blâmer pour chaque piqure qu’on va prendre, si j’essaye pas au moins d’faire ça bien. » il plaisantait, évidemment – ce n’seraient certainement pas les moustiques qui décideraient de la disposition de la table, ou de quoique ce soit dans cette soirée. Ou il espérait bien plaisanter, parce qu’il échouerait forcément à la tâche, d’éloigner tous les moustiques ; curieusement, il n’avait pas ce talent-là. Et puis, égoïstement, il n’avait pas trop envie de passer sa soirée d’anniversaire à veiller aux petites bêtes – au sens propre comme au sens figuré. « Peut-être que tu veux qu’on mange chacun d’un bout à l’autre de la table, voir qui ils visent le plus. » remarqua-t-il, haussant les sourcils comme s’il envisageait l’option de manière sérieuse : « Ou peut-être que tu sais très bien que tu vas pas pouvoir me résister si j’suis à moins de deux mètres de toi. » à nouveau, il ponctua la pique d’un regard goguenard, un sourire carnassier au coin de la bouche. Ils pouvaient bien se tenir le temps du repas, et en plus, il avait faim, il s’en rendait tout juste compte, maintenant que la bonne odeur venait jusqu’à ses narines. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Jeu 8 Sep 2016 - 19:19 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Isolde n’était pas le genre de femme qui aimait particulièrement qu’on la complimente. Elle n’était pas de celles qui avaient besoin de ça pour se sentir bien sans sa peau. Elle avait assez d’estime d’elle-même sans doute, pour ne pas avoir à courir après celle des autres. Elle aimait qu’on remarque les efforts qu’elle pouvait faire, sa détermination dans son travail, ce genre de trucs, mais franchement, les compliments sur son physique, ça la dépassait complètement. Elle était bien dans sa peau, y avait pas de souci de ce côté-là, mais elle avait tendance à penser que dès qu’on commençait à la complimenter sur son physique, elle avait juste l’impression qu’on essayait de la draguer à coup de phrases bidon du type ‘t’as de beaux yeux’ et franchement ce genre de phrase, elle préférait autant ne pas l’entendre. Mais c’était différent avec Cesare, parce que tous les compliments qu’il pouvait lui faire lui, ils étaient sincères, elle le savait, elle le ressentait et ça changeait complètement des phrases de dragues débiles qu’elle avait pu entendre au cours de sa vie. Avec Cesare, elle avait toujours l’impression d’être quelqu’un d’exceptionnelle et pas juste la fille qui passait par là et qui pouvait représenter un potentiel bon coup d’un soir. Alors, quand c’était lui, elle voulait bien être couverte de compliments et tous genres sans jamais s’en lasser. Il pouvait lui dire qu’elle avait de beaux yeux, s’il en avait l’envie, il pouvait même lui faire des compliments sur ses formes sans qu’elle ne s’en sente offusquée, alors que si y avait un autre mec quelque part qui venait lorgner dans son décolleté pour lui dire qu’il trouvait ses seins particulièrement agréables à regarder, y avait de grande chose pour qu’il se prenne une bonne baffe dans la figure, encore plus s’il jugeait bon de passer du simple regard au touché. Cesare c’était différent, il pouvait lorgner dans son décolleté autant qu’il le voulait, au pire, elle retirait ses fringues pour qu’il puisse encore mieux regarder.
Il était unique Cesare de toute façon, et elle lui avait déjà dit que son corps tout entier lui appartenait, alors il pouvait regarder ce qu’il voulait et toucher ce qu’il voulait sans que ça ne pose problème. Il pouvait lui faire des compliments pour la rassurer sur le temps qui filait, les années qui passaient et qui inéluctablement marquaient son corps, quand bien même à même pas vingt-six ans, c’était quand même loin d’être flagrant. « Parfait, j’aime beaucoup cette idée. » Elle aimait surtout l’idée qu’il ne puisse pas la lâcher des yeux dans le fond, que ce soit pour la rassurer ou pas, elle aimait l’idée d’être la seule femme au monde qu’il ne pouvait pas lâcher des yeux, elle aimait être la seule femme dans sa vie, toutes les autres, elle dirait volontiers qu’elles n’en valaient pas la peine, tous comme les autres hommes. Y avait que Cesare dans sa vie à elle, celui qu’elle aimait et qu’elle pouvait couvrir de compliments lui aussi, parce qu’elle les pensait. « Le roi Cesare, c’est pas mal. » Elle haussa les épaules, un sourire sur les lèvres. Manquerait plus qu’une petite couronne sur sa tête et le titre lui irait à merveille. Peut-être bien qu’elle aurait dû lui sortir une réplique du style ‘si t’es un roi, je suis ta reine’ histoire de lui prouver qu’elle avait les bases pour écrire une lettre romantique à lui laisser sur le coin d’une table. « Si j’arrive pas à être romantique, j’irais dans l’érotisme. » Elle arqua un sourcil, laissant un air enjôleur passer sur son visage, peut-être bien que les lettres érotiques, ça le pousserait à venir vite chez elle après tout. « Et si j’ai pas l’inspiration, je mettrai des post-it partout avec écrit ‘je t’aime’ dessus. » Après tout, au lieu de prendre du temps à écrire une lettre, elle pouvait bien en prendre pour lui placarder ce genre de post-it partout dans son appartement. Ce serait moins chiant que ceux qu’elle avait elle sur son frigo, avec des notes qu’elle arrivait quand même à oublier. Pour l’instant, avant d’envisager d’aller placarder des post-it partout chez lui, ils avaient un repas à partager, peut-être un repas entier, pour une fois. « Oh, évidemment, je t’en voudrais toute ta vie. » Elle rigolait, bien entendu, au pire, elle devrait survivre à quelques piqûres de moustiques sans trop de problèmes. Elle laissa échapper un ricanement à sa réplique. « Ouais, tu sais bien que j’ai beaucoup de mal à te résister. » C’était vrai, mais quand même, elle lui avait dit qu’elle pouvait tenir deux minutes. « Surtout quand on mange bizarrement. » Il devait se souvenir aussi bien d’elle de leur désintérêt pour les lasagnes de supermarché et pour le chinois qu’elle avait commandé. Ils n’avaient jamais franchement prouvé qu’ils avaient un quelconque talent pour se résister de toute évidence. Mais, elle se laissa quand même tomber sur une chaise, parce qu’elle avait faim quand même et qu’fallait bien qu’ils arrivent à partager un repas ensemble sans se sauter dessus quand même. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mar 13 Sep 2016 - 3:09 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Pour le peu de temps qu’ils avaient, à chaque fois, Cesare avait envie de vivre son couple avec Isolde de la manière la plus intense qui soit : parfois, ça passait par l’fait de ne pas faire dans la demi-mesure. Comme quand ils se sautaient dessus pendant toute une nuit, sans tenir compte des voisins qui pouvaient écouter et entendre leurs ébats à côté, ou l’épuisement qui les avait habités un peu plus tôt dans la soirée. Ça passait aussi par le fait de profiter d’chaque moment comme s’il était le dernier – quand bien même il n’en était pas à penser comme ça, trop conscient que si ça devait être le cas, Isolde lui enverrait probablement une gifle dans la tronche face à tant de défaitisme – profiter, ça voulait dire n’pas contrôler les passions qui s’élevaient en eux, qu’elles soient impétueuses ou érotiques. Qu’elles engendrent des disputes, qui amenaient au bout d’un moment une certaine avancée dans leur couple, ou qu’elles engendrent des étreintes brûlantes et presque désespérées. Ils avaient déjà fait de tout : et peu importait l’épreuve suivante qu’ils avaient eu à affronter, d’eux-mêmes ou à cause du reste du monde, ça n’avait toujours fait que renforcer le lien qui s’était créé entre eux, dès les prémices de leur histoire. C’était par là avant tout, non, que la valeur de leur histoire s’écrivait ? Alors pour tout ça, Cesare il n’avait pas envie d’tourner sept fois sa langue dans sa bouche pour choisir ses mots, avant de lâcher un compliment honnête et impulsif, pour flatter la jeune femme. Il n’mâchait pas non plus ses mots lorsqu’il était question de souligner ce qui le dérangeait : certes, peut-être avaient-ils encore beaucoup à faire comme boulot, au niveau de la communication, mais l’affection lui était toujours venue bien aisément, au DeMaggio, alors même que ça n’avait jamais été quelque chose qui avait fait partie de sa vie avant qu’il ne connaisse la mutante. Il avait aimé sa sœur, dès le premier jour où il s’en était fait pour elle ; il l’aimait toujours, dans cette partie mélancolique et triste de son être, vers laquelle il revenait trop souvent selon les jours ; mais au sein de leur famille, ils n’avaient jamais eu les déclarations d’amour aisées. Ça n’avait jamais été évident pour Cesare de valoriser sa sœur à travers des mots clairs et nets : lui dire qu’elle était belle, intelligente, qu’il tenait à elle, qu’il avait besoin d’elle et qu’il valorisait ses avis comme sa présence dans sa vie, ça n’avait jamais été son réflexe premier, au grand-frère. Et peut-être aurait-il dû : ainsi, Aria n’aurait jamais eu l’envie d’partir avec un presque inconnu, direction l’autre bout du pays. Et Aria n’serait jamais allée à cette stupide fête foraine par défiance. Et Aria n’serait pas morte.
Combien d’fois réécrivait-il l’histoire rien qu’en changeant un petit détail de ce qu’il avait pu dire ou faire ? Combien d’fois remontait-il cinq, dix ans en arrière, en se disant qu’en faisant cette minuscule chose différemment, peut-être que l’effet papillon aurait sauvé sa cadette ? Il était un expert pour ça avant tout, Cesare : se fustiger encore et encore sur des mois, des années, de trucs qui n’pouvaient plus être changés, désormais. Au moins, quand il était avec Isolde, quand il regardait dans ses yeux, quand il sentait l’arôme de ses attentions glisser sur et sous sa peau, il n’revoyait pas le reflet de tout ce qu’il avait fait de mal, et tous les torts qu’il avait causés. Et pourtant, il en avait causés tout un tas, des torts, qui avaient eu un impact plus ou moins important sur la vie de la Saddler : c’en était presque paradoxal, et cruel, qu’elle soit celle qui semblait, dans l’monde entier, le moins le juger pour les blessures qu’il avait faites aux gens qui avaient un jour fait partie d’sa vie. Il aurait pu alors la couvrir de compliments, rien que pour ça ; rien que pour l’aisance qu’elle éveillait en lui, comme si une enclume pouvait si facilement s’ôter de son âme quand il était avec elle. C’était la chose la plus paradoxale de leur histoire, et pourtant, le sentiment le plus naturel et spontané qu’il avait, quand il croisait son regard ou parlait avec elle. Ça en devenait déstabilisant ; ça le laissait parfois songeur, accroché aux lèvres d’Isolde. Comme ce soir, avant qu’il ne sourit, se penchant vers elle pour décrocher un baiser tendre aux lippes de la blonde. « Je t’aime. » il confia, probablement sorti de nulle part, quand on n’suivait pas le trajet sinueux de ses pensées. Ça devait bien arriver à beaucoup d’amoureux, non, d’regarder la personne qu’ils aimaient, et d’soudainement se rendre compte de l’océan d’évidence qui s’étendait partout autour. Avec toutes les difficultés, toutes les incertitudes qu’ils avaient connues, et qu’ils connaissaient encore quotidiennement, être avec Isolde était la chose la plus facile et limpide de son monde : comment ça pouvait être possible ? C’était trop compliqué à expliquer – parce que c’était organique, courant dans ses chairs comme l’énergie de sa tendresse. Il n’avait certainement pas besoin qu’elle le traite et le considère comme un roi, pour déjà avoir envie de passer chaque jour, à chaque opportunité, chaque détour, plus de temps avec elle. « Au pire, si on veut coller un peu plus à l’idée, on peut partir sur Empereur Cesare. Ça reste dans le même schéma. » il haussa les épaules, faussement songeur. Parce que même s’il n’avait pas besoin de tout ça, il se voyait aisément sourire, ricaner même, apprécier les petites attentions que la jeune femme lui promettait – si elle passait un jour à son appartement pour aller s’occuper du chien. « T’es incroyablement créative pour quelqu’un qui n’est pas très couple, romantisme, et tout ça. » sourit-il de plus belle, dans une œillade malicieuse : « Avec tout ça, j’crois que j’vais m’arranger pour que tu doives y venir souvent, à mon appartement. Et j’te mettrai un paquet tout neuf de post-it sur la table. » et ils ressembleraient presque à un vrai petit couple : du genre de ceux qui ne vivaient pas encore ensemble, mais c’était déjà ça. Une bonne dose de normalité, par rapport à ce qu’ils avaient connu et enduré jusque-là. Alors sûrement que si Isolde devait commencer à lui faire des crises parce qu’il n’avait pas vu le moustique qui l’avait piquée, ils deviendraient là un vrai couple ; vrai de vrai. L’idée pourtant, le fit lever les yeux au ciel, et rire ironiquement : « Je pense que j’peux pas supporter la pression. » faussement dramatique, malgré son manque évident de talent pour la comédie : « J’suis pas très scientifique, donc je sais pas si, quand on génère de la chaleur et de la sueur, ça attire plus les moustiques, ou ça les éloigne ? » l’idée restait d’être charmeur, avec un sourire enjôleur aux lèvres, puisqu’elle n’lui résistait pas, Isolde. Surtout quand ils mangeaient bizarrement, qu’elle disait : mais pour le coup, c’était des lasagnes préparées par un professionnel qu’on payait une blinde pour un simple plat. Ça en valait sûrement le détour, alors. Cesare s’assit donc à sa chaise sans se faire prier, « De toute manière je sais que t’as pas l’intention de m’résister. Pas quand on voit le plat que t’as choisi. » hautement symbolique chez eux. Et il avait dit ça d’un air facilement détaché, et pourtant un brin provocateur alors qu’il la défiait du regard : il s’doutait bien de tout ce qui avait dû se passer dans la tête d’Isolde au moment de choisir le menu de ce soir. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mar 13 Sep 2016 - 13:14 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Peut-être bien qu’Isolde, elle n’était pas capable d’écrire une lettre d’amour bien mielleuse s’étendant sur des lignes et des lignes pour décrire ce qu’elle ressentait pour Cesare, parce que c’était pas dans ses habitudes, le romantisme et tout ce qui allait avec. Ça lui venait avec le temps, depuis qu’elle était avec Cesare et qu’elle se surprenait presque à se dire qu’y avait des trucs qui pouvaient être sympas, quand bien même elle avait toujours pensé que ce ne serait pas pour elle tout ça. Les bouquets de fleurs, les dîners au clair de lune, les compliments et les belles déclarations, ça semblait vraiment sympa en compagnie de Cesare et si elle réfléchissait bien, elle pouvait sans aucun doute trouver un tas de trucs qu’elle aurait auparavant jugé complètement débiles et que finalement, elle aimerait bien en compagnie de Cesare. Elle en était arrivée à se demander parfois si son dégout pour le romantisme, la façon dont elle avait facilement rigolé de certains couples qu’elle pouvait croiser parfois, ça n’avait pas découlé d’une certaine frustration, parce qu’elle elle avait été toute seule, apeurée par l’amour et les sentiments, parce qu’une fois, elle avait eu le malheur d’aimer la mauvaise personne et son père était mort. Elle avait eu ses raisons de se méfier de l’amour comme de la peste et elle avait cru que c’était encore plus justifié, quand Cesare avait fait exploser ce bâtiment. A l’époque s’il était venu avec des fleurs, sans doute qu’elle l’aurait pas pris de la même façon et qu’elle aurait fini par lui faire bouffer ses fleurs tellement elle avait été pleine de rage, de nouveau frustrée à se demander pourquoi il fallait qu’elle, dès qu’elle se laisser aller à l’amour, il fallait que ça se termine comme ça. Mais Cesare pourtant, elle avait souvent pensé à lui, à ce qu’il avait éveillé en elle avant qu’ils ne se disputent et malgré ses efforts, elle n’avait pas pu se défaire de l’envie de ressentir ça de nouveau, avec lui, parce qu’y avait eu que lui, dans toute sa vie pour lui faire ressentir tout ça.
C’était peut-être encore plus vrai maintenant qu’ils s’étaient réconciliés, qu’ils avaient réussi à se comprendre et qu’elle pouvait libérer ses sentiments qu’elle avait, pendant trop longtemps essayé de garder prisonniers à l’intérieur d’elle-même. Maintenant, elle n’avait plus besoin d’être cette pauvre fille, frustrée par l’amour, victime des histoires vouées à se terminer de la pire des façons, alors maintenant, elle n’avait plus besoin de trouver le romantisme complètement ridicule et de se moquer ouvertement des autres couples. Maintenant, elle voulait ce que les autres couples avaient. Elle voulait bien qu’il lui offre des fleurs et la couvre de compliments qu’elle ne méritait peut-être pas, tant pis, ça faisait un bien fou les compliments quand ils venaient de Cesare. Après son baiser, elle déposa sa main contre sa joue pour y glisser une caresse, un sourire sur les lèvres. « Je t’aime aussi. » Elle pouvait facilement lui en faire plein des compliments elle aussi, lui répéter à quel point elle le trouvait beau, sexy, qu’elle ne pouvait pas lui résister, qu’elle aimait sa force de caractère, sa façon de vouloir la protéger, sa détermination aussi, et tout un tas d’autres trucs. Elle pouvait lui dire tout ce qu’elle aimait chez lui, le répéter en boucle, encore et encore ; les mots je t’aime, serait toujours ceux qu’elle préférerait prononcer, parce qu’elle l’aimait tout entier, elle l’aimait à la folie, elle l’aimait comme elle n’avait jamais aimé personne et comme elle ne serait jamais capable d’aimer quelqu’un d’autre. « Et à la tête de quel empire est-ce qu’il est, l’empereur Cesare ? » Un sourire sur les lèvres, elle arqua un sourcil, amusée par l’idée. Un empereur ça méritait peut-être plus que des post-it placardés partout dans son appartement dans le fond. « C’est que tu m’inspires. » C’était peut-être dit sur le ton de la plaisanterie, ça n’en restait pas moins vrai. Il la rendait inévitablement plus romantique. « J’fais finir par y venir une fois par jour dans cet appartement. » Si elle le faisait, ça ne pouvait qu’augmenter ses chances de le croiser après tout et puis il était en plein centre-ville, comme la mairie, alors elle pouvait bien se permettre d’y faire un tour de temps en temps, au pire, elle irait lui remplir son frigo, comme ça, elle viendrait tous les jours à sa pause déjeuner ; c’était plus simple que de rentrer manger chez elle. Avant de se lancer dans un tel projet, il fallait déjà qu’elle survive aux fameux moustiques qui pourraient venir se faire un festin ce soir. Elle rigola suite à ses propos, avant de hausser les sourcils d’un air explicite. « Heureusement que la science est faite d’expérimentations. » Ils pouvaient toujours essayer de se tenir chaud après tout, ils avaient déjà tous les deux une idée bien définie de comment s’y prendre de toute évidence. « J’ai jamais fait l’amour dehors, à la belle étoile. » Elle haussa les épaules, avant de s’installer sur sa chaise et de servir les fameuses lasagnes. Ils pouvaient bien tout essayer, de toute façon, y avait pas de voisins pour les juger. « Ouais, tu sais, les lasagnes, c’est de loin le plat le plus aphrodisiaque du monde. » Entre eux, sûrement, chez le commun des autres gens, pas du tout, elle aurait pu prévoir un plateau de fruits de mer, apparemment c’était déjà plus aphrodisiaque que les lasagnes ; pour ceux qui, contrairement à elle, n’y étaient pas allergiques. Peut-être qu’elle aurait dû demander à ce qu’on lui mettre du gingembre dans ses lasagnes, ce serait probablement dégueulasse, mais apparemment, ça aussi c’était aphrodisiaque ; tant pis, au pire, ils n’avaient pas besoin de ça tous les deux. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 19 Sep 2016 - 4:18 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Bien assez tôt, Cesare devrait retourner chez son père, reprendre cette vie normale qu’il connaissait au jour le jour, sous la tutelle des DeMaggio. Les choses étaient bizarres, indéniablement, depuis que toute la maison semblait ébranlée et déséquilibrée par le décès d’Isabela. Ni Rafael, ni Cesare n’en parlaient des masses : bien souvent, ils n’parlaient pas de toute manière – de rien d’autre que de la chasse, des affaires, des missions que le patriarche filait au fils, ou des informations que l’un ou l’autre pouvait glaner dans le sillage sanglant laissé par leurs victimes. La plupart du temps, tout ce qui intéressait le brun ces derniers temps, c’était tout ce qui pouvait concerner de près ou de loin Callahan : quelque chose lui disait, à Cesare, que plus vite il en aurait fini avec celui-ci, plus vite il recouvrerait une part de liberté à laquelle il n’avait pas goûté depuis longtemps. Mais c’était plus que pour Isolde, qu’il voulait faire les choses bien vis-à-vis des hunters sur la piste desquels il était depuis quelques semaines, maintenant : ce n’était pas parce qu’elle le lui avait demandé, qu’il continuait de mettre sa vie sur une balance vacillante – c’était aussi par défi, pour lui-même, par précautions. Il savait bien que s’il n’arrivait pas à construire un dossier bien solide pour envoyer Alexander Callahan derrière les barreaux, dès qu’il en sortirait, ça lui tomberait sur la gueule, à Cesare. Et sur la gueule d’Isolde, et de Clara ; ça l’avait déjà tellement fait ça, que le DeMaggio n’pouvait certainement pas s’empêcher de penser comme ça. Déformation professionnelle, force de l’habitude – un peu tout ça à la fois. Mais tout autant que cette affaire de Callahan était souvent prétexte à ce qu’ils se parlent beaucoup – par messages, par téléphone ou en direct – ce n’était pas le sujet, ce soir : nan, ce soir, il paraissait que c’était son anniversaire à lui. Un fait difficilement remarquable probablement dans la grande baraque de sa famille : ce soir, il n’y avait pas Rafael qui dépérissait à une table, seul, assis face à un gâteau à se demander quand son fils rentrerait pour souffler ses bougies et ouvrir ses cadeaux. Si une telle chose devait arriver, ce serait probablement parce qu’ils auraient atterri dans un univers parallèle, où Rafael DeMaggio n’aurait jamais été Rafael DeMaggio. La haine, la hargne, la rage étaient tant inscrite dans les chairs du patriarche, qu’elles faisaient partie de lui à part entière : et ni Isabela, ni Aria, ni lui, ni même l’existence d’une toute petite Clara, n’pourrait ramener quelque décence humaine dans les fibres du chasseur. C’était trop tard pour lui : et si souvent, quand il s’retrouvait à regarder ce visage qui ressemblait tant au sien, cette vision du futur, Cesare bénissait chaque moment de sa vie qui l’avait fait reculer des croyances qu’on lui avait inculquées. Chaque épreuve, chaque choix douloureux et risqué, qui l’avaient aidé à se défaire de l’emprise de ses parents, de la chasse, et de l’endoctrinement qu’il avait toujours connu.
Un anniversaire, c’était indéniablement une bonne date pour faire le point sur sa vie : et si Cesare devait s’mettre à trinquer sur tout ce qu’il gardait de bons souvenirs, de bonnes choses pour cette année, ces rares éléments se limiteraient à ce qu’il avait autour de lui, ici et maintenant. Isolde, Clara, cette petite maison qu’elle avait acquis à plusieurs dizaines de kilomètres de la ville, et leur permettait de couler des temps paisibles, sans se préoccuper de quoique ce soit. Il n’avait certainement pas besoin de beaucoup plus ; plus maintenant qu’il n’avait plus de sœur, et qu’on l’avait peu à peu destitué de tout ce qui avait été si cher à son cœur, fut un temps. C’était trop tard pour tout ça, maintenant : mais ce qu’il savait, Cesare, c’était qu’endurer le deuil de sa sœur dans les bras d’Isolde, en souriant avec elle, en vivant chaque jour avec elle ou en pensant à Clara, c’était bien plus facile qu’en solitaire, ou dans la maison de ses parents, quand il passait devant la porte close de la chambre de sa cadette. Il n’avait certainement pas des ambitions grandioses, comme le fait de devenir un Empereur, et de dominer le monde ; au contraire, quand Isolde s’était présentée à la mairie, il avait été le premier à souligner à quel point ça pouvait être trop grand, trop extravagant, trop tout à la fois. Lui, il aimerait bien s’contenter de petit, de discret ; c’n’était pas compliqué d’remarquer à quel point il aspirait à la simplicité, après tout ce qu’il avait connu. Alors la question de la blonde le fit sourire, d’un air sardonique, avant qu’un pli n’apparaisse entre ses sourcils, alors qu’il faisait mine de réfléchir. « Il est à la tête de l’empire Isolde Saddler, c’est déjà pas mal. » il releva, dans un ricanement ; ouais, l’Empereur Cesare, s’il n’pouvait avoir le droit de choisir quelque chose ou quelqu’un sur qui se concentrer, ce serait Isolde. Il savait très bien, déjà, qu’il pouvait parfaitement la contenter. Et elle n’avait pas besoin de lui écrire des longs poèmes et d’infinies déclarations d’amour, pour qu’il n’veuille avoir d’yeux que pour elle, de considérations que pour elle ; c’était peut-être trop aimer, surtout dans un monde comme celui dans lequel ils vivaient, où la mort fauchait si facilement, mais elle devait bien en être au courant, maintenant, à force qu’il lui ait répété un certain nombre de fois, au combien il perdrait la boule si elle devait mourir. Encore plus s’ils devaient se mettre à avoir des petites habitudes, comme le fait de s’laisser des petits mots l’un à l’autre ; des petits trucs qui disparaitraient avec elle, comme si de rien n’était, sans crier gare. Non, il n’pouvait franchement pas imaginer endurer ça : c’était déjà si dur avec Aria, si incompréhensible avec sa mère. Il en crèverait, sans Isolde. « Une fois par jour, ça peut être une bonne fréquence. » lâcha-t-il donc : au pire, n’était-ce pas pour eux une bonne façon de se voir, sans s’inquiéter de quoique ce soit, et sans révéler à quelque intrus potentiel, le lieu où elle avait déménagé ? C’n’était pas comme si lui, il était sentimentalement attaché à son petit appartement en centre-ville : si la planque devait être découverte, il pourrait facilement larguer tout ça, et déménager. Ce serait une façon d’faire simple – presque un rêve trop réel, trop précis, peut-être mieux valait-il qu’ils n’s’emballent pas trop : un anniversaire n’avait qu’un nombre limité de souhaits, probablement. Mais ils s’en sortaient plutôt bien, quand ils étaient sur la même longueur d’ondes : et s’il rit sans complexe au fait tout con qu’Isolde semblait on ne peut plus réceptive à l’idée de l’amour en plein air, il n’éluda pas pour autant la possibilité. Après tout, ils se sautaient parfois si facilement dessus, sur un petit rien et sans réfléchir, que peut-être ils finiraient bien par faire ça ici. « Je pense que si on le fait à la belle étoile, genre dans l’herbe, on risque de devoir surveiller les chiens en plus des moustiques. » ça devait être le parfait tue-l’amour, deux bestioles qui tournaient autour avec leur haleine de clébard et ainsi de suite. Pire que les moustiques, dirait-il volontiers. Avec tout ça, ouais, clairement, les lasagnes étaient un fort aphrodisiaque entre eux. Après avoir tendu l’assiette d’Isolde et la sienne en direction du plat de lasagnes, il haussa les sourcils, peu convaincu par les arguments qu’elle avançait. Oh, elle savait très bien, Isolde que même si les lasagnes n’étaient traditionnellement pas un plat aphrodisiaque, chez eux, ça éveillait forcément des souvenirs bien érotiques. « J’aime notre façon d’être non-conventionnels. » dit-il simplement, un air narquois accroché à la commissure des lèvres : « J’en sais rien, ça doit être une expérience cognitive, parce que moi quand j’pense aux lasagnes, j’pense à cette fois où on avait abandonné la plupart de nos vêtements dans la cuisine. » comme quoi, peut-être qu’y’avait une valeur sentimentale dans son petit appartement en centre-ville : il finirait tôt ou tard par y en avoir une, s’ils devaient se retrouver tous les jours ou presque là-bas, pour quelques temps, en se laissant des petits mots d’amour pour les fois où ils n’se voyaient pas. Mais il sourit, Cesare, toujours avec son air malicieux – non, cette fois, il n’serait pas celui qui se ferait avoir : il se souvenait bien de la rapidité avec laquelle les choses avaient complètement dégénéré au-dessus des nems et du riz cantonnais. « Alors... à part préparer tout ça, t’as fait quoi aujourd’hui ? » demanda-t-il sur le ton le plus conventionnel qui soit : comme quoi, ils pouvaient l’être, parfois. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 19 Sep 2016 - 15:32 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Les anniversaires, c’était quelque chose d’important, si bien certains étaient du genre à en trouver à célébrer pour tout et n’importe quoi, les gens en couple, notamment, Isolde elle avait l’impression qu’ils trouvaient toujours un bon moyen de célébrer quelque chose. L’anniversaire de rencontre, l’anniversaire du premier rencard, l’anniversaire du premier baiser, l’anniversaire de leur première nuit de sexe ensemble, l’anniversaire du jour où ils se sont installés ensemble, l’anniversaire de fiançailles, celui de mariage, bref, c’était pas difficile de trouver des anniversaires à célébrer et ça pouvait peut-être être une bonne idée, pour Cesare et Isolde de s’en trouver, si ça pouvait leur permettre de se trouver une bonne excuse pour passer une soirée de plus ensemble. Mais qu’est-ce qu’ils auraient dans le fond ? Elle ne saurait pas dire quel jour précis elle l’avait rencontré pour la première fois, elle ne savait pas non plus quand c’était la première fois qu’ils s’étaient embrassés, ni la première fois qu’ils avaient couché ensemble. Ça avait été ce genre de trucs instinctifs, spontanés plutôt que complètement planifiés, leur histoire, elle ne s’était pas construite autour de rencards qu’ils avaient parfaitement planifiés et dont la date était encore notée quelque part dans un calendrier. Non, eux, ils avaient vécu les trucs sans se poser de questions, ils s’étaient embrassés un beau jour, parce qu’ils en avaient eu l’envie, parce qu’à force de se parler de se regarder, y avait eu cette attraction à laquelle il n’avait pas été capables de résister et la première fois qu’ils s’étaient retrouvés au fond des draps de son appartement, elle ne l’avait certainement pas ramené chez elle avec cette idée derrière la tête, ça c’était fait parce qu’ils en avaient eu l’envie sur le moment, pas parce qu’ils en avaient parlé pendant de longues heures en se disant que c’était le moment de se lancer, qu’ils étaient prêts. Y avait pas eu besoin d’en parler, ça avait été une certitude qu’ils avaient eu à un moment précis et ils s’étaient lancés.
Alors, des anniversaires, ils auraient peut-être du mal à s’en trouver. Ils pouvaient quand même faire avec les leurs, celui de Cesare, le sien à elle, y aurait celui de Clara aussi, bien qu’en toute logique, ce jour, il serait plus pour elle que pour eux deux, mais c’était quand même l’occasion de passer du temps ensemble et au-delà de ça, ils pourraient toujours se trouver des moments à passer ensemble, pour une raison ou pour une autre ou juste pour rien, parce qu’ils avaient envie de se voir. Ça leur réussissait plutôt bien après tout, ça avait toujours été comme ça entre eux, pas grand-chose de prévu, juste des envies qui leur venait et qu’ils décidaient d’écouter. Anniversaire ou pas, ce soir ou un autre soir de la semaine, elle aurait sans doute fini par lui demander de venir de toute façon, parce qu’elle avait envie de le voir, de passer du temps avec lui et que forcément, plus ils passaient de temps loin l’un de l’autre, plus il lui manquait et après ces semaines à être séparés, elle avait maintenant l’impression qu’un jour sans lui, c’était déjà trop. « Je suis ton empire moi ? Est-ce que ça veut dire que tu as le plein contrôle sur moi ? » Elle arqua un sourcil, si elle était l’empire à la tête duquel il était, ça voulait bien dire qu’il la contrôlait après tout. « Je préférai être l’impératrice à tes côtés. » Histoire d’avoir du pouvoir aussi après tout, c’était pas juste si elle devait être l’empire obéissant à un empereur sans avoir son mot à dire. Le partage du pouvoir c’était mieux quand même. Enfin cela dit, cette histoire était absolument ridicule dans le fond, juste un délire de plus à ajouter à la liste de ceux qu’ils avaient déjà eus. Ils n’avaient pas d’empire à contrôlés, juste leurs propres vies, alors avant d’être l’impératrice de quoi que ce soit, c’était plus simple d’envisager de passer dans son appartement pour laisser des petits mots et avec un peu de chance, le croiser. « Je vais essayer de passer tous les jours alors. » Elle haussa les épaules, elle essaierait vraiment, même si elle ne savait pas si elle réussirait, après tout, le weekend, ce serait compliqué comme elle ne bossait pas et qu’elle n’avait pas de voiture pour se déplacer facilement, mais elle ferait de son mieux, si ça pouvait lui permettre d’empêcher le chien de mourir de faim et de voir Cesare plus souvent. Ils pouvaient faire tout un tas de plans après tout, même sur les endroits où s’envoyer en l’air, ça leur faisait des petits listes qu’ils finiraient bien par réaliser. Y avait déjà la piscine, son bureau à la mairie, dehors, peut-être. « Faudrait faire rentrer les chiens. Et j’achèterai une balancelle, histoire d’avoir un endroit confortable où le faire. » Parce que par terre dans l’herbe c’était pas terrible dans doute. « Quoi que, on tombe déjà du canapé, ce serait peut-être encore plus compliqué sur une balancelle. » Elle haussa les épaules, la balancelle, ça pouvait être romantique, mais pas forcément très pratique, peut-être qu’ils devraient se contenter eux, de rentrer et d’aller faire ça dans le lit dans le fond et de se concentrer d’abord sur les lasagnes, malgré leur pouvoir aphrodisiaque. « Ouais, les lasagnes étaient vraiment pas terribles, mais le reste de la nuit était mémorable. » Et cette nuit ensemble, elle serait toujours attachée aux lasagnes, sur lesquelles ils avaient essayé de se concentrer pour ne pas se sauter dessus, un échec de toute évidence, mais elle était loin de le regretter Isolde. Peut-être que ce soir, ils allaient réussir plus facilement à se concentrer sur le plat qu’elle venait de servir dans les assiettes. Elle haussa les épaules à sa question. « Le boulot tout ça. Mais je suis partie tôt pour avoir le temps de m’occuper de tout ça et parce qu’on a pas de mairie, on bosse dans le gymnase de la ville, j’te laisse imaginer ce que ça donne quand les entrainements commencent. » En début de soirée souvent, y avait des entrainements de basket, de handball, de n’importe quel sport divers et variés qui faisaient du bruit et qui devenaient vite insupportables. « Du coup, je suis allée chercher Clara à la crèche, on a fait un tour en ville, on est rentrées, Clara a découvert que c’était particulièrement amusant d’éclabousser partout pendant le bain, je me suis préparée et t’es arrivé. » Ça résumait assez bien sa journée, rien de très passionnant en somme. « Et toi ? » Peut-être qu’il avait quelque chose de plus intéressant à raconter, même si y avait encore un truc qui faisait qu’elle elle avait bossé et que ça résumait sa journée, qu’elle n’allait pas dans les détails et qu’y avait de fortes chances pour qu’il en fasse de même, comme si ce qu’ils faisaient de leurs journées était quelque chose de tabou dont il ne fallait surtout pas parler.
Dernière édition par Isolde Saddler le Lun 26 Sep 2016 - 13:12, édité 1 fois |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 26 Sep 2016 - 4:29 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Les lasagnes, ça n’avait jamais été le plat qui avait particulièrement marqué ses esprits. Sa mère, elle avait toujours plus eu la main pour la nourriture sud-américaine, passant bien souvent du Honduras au Mexique, soi-disant pour respecter les traditions de leur si noble lignée. La fois où il avait rassemblé des plats divers et variés, à cuisiner rapidement, pour les cas critiques où il serait dans son appartement, il n’avait pas vraiment fait attention : sûrement même que ç’avait été une erreur, de prendre des plats tout cuisinés dans de telles circonstances. Ceux-ci n’auraient dû être là que pour les cas désespérés, s’il avait perdu trop de sang et avait un besoin urgent de se nourrir pour reprendre un peu d’énergie, ou s’il devait passer plusieurs longs jours retranché entre les murs de cette planque pour pouvoir échapper à quelque menace que ce soit. Alors dans tous les plats qu’il avait jeté à la poubelle ce jour-là, en s’rendant compte que trop de temps avait passé depuis ses achats et le jour où il était revenu, les lasagnes étaient restées là par hasard : juste parce que la date de péremption n’avait pas encore été dépassée. Vive le glamour dans toute cette histoire. Clairement, il n’y avait pas grand-chose d’autre pour expliquer pourquoi les lasagnes étaient devenues ce plat si chargé en symbolique pour eux : à la fin de l’histoire, ils n’avaient même pas touché à celles-ci. Alors irrémédiablement, ça n’avait pas été les lasagnes en elle-même qui avaient été aphrodisiaques. En gros, la scène bizarroïde où elle était sortie de la douche bien plus tôt qu’il n’l’aurait cru, avait été celle qui avait lentement mais sûrement mis les pièces de leur chute en place. Et il n’regrettait rien, aujourd’hui, Cesare : même s’ils devaient se retrouver dans des moments comme ça, baignés d’une gêne indicible parce qu’il devrait partir trop tôt, habités par la nostalgie d’vouloir plus – c’était toujours mieux que rien. Et certainement mieux que cette relation destructive et impétueuse qu’ils avaient eue, quelques mois plus tôt. Avant Clara. Maintenant, le DeMaggio pouvait voir sa fille plus souvent qu’il n’l’aurait cru : presque assez souvent pour se sentir à l’aise, quand il la prenait dans ses bras, comme si c’était l’instinct le plus naturel au monde, que la parentalité qui courait dans ses veines, par flux constants. Et toute la tournure de leur histoire, le chasseur n’voulait pas vraiment croire que c’n’était que grâce à des lasagnes bon marché et si dégueulasses qu’ils avaient opté pour se bondir dessus, plutôt que de même essayer d’faire bonne figure. Isolde y avait toujours mis plus d’efforts que lui : l’hostilité réflexe envers l’reste du monde, qui collait si intensément à la peau du brun, sans doute qu’elle n’s’envolerait jamais. Pour l’heure, elle lui sauvait la vie plus qu’autre chose, alors même qu’au quotidien, il devait s’méfier de tout et de tout le monde. Sauf, évidemment, lorsqu’il venait jusqu’ici, s’échouer en des bras paisibles, une atmosphère et une aura réconfortantes, qui avaient l’arôme, le parfum, la douceur d’Isolde, et uniquement elle.
Alors avec du recul, Cesare avait bien du mal à définir comment leur relation marchait : comment elle avait survécu à tout ça, enduré chaque traversée aride du désert, chaque noyade, chaque difficulté, chaque blessure. C’n’était certainement pas parce que l’un d’eux avait conquis l’autre en l’privant de son libre-arbitre comme un tyran l’aurait fait. La réflexion de la blonde le fit sourire, alors qu’il n’put s’empêcher de lâcher, lui, le féru de vieux bouquins écrits en latin et en grec anciens – c’genre de côté désespérément nerd qu’il n’avait jamais vraiment livré à Isolde. Pas explicitement, du moins. « Les Empereurs ont toujours tendance à être démonisés par l’histoire, parce que c’est plus simple d’faire croire à tout le monde que la démocratie c’est mieux. » il haussa les épaules : il avait lui-même vécu dans une espèce de doctrine qui lui avait lavé le cerveau depuis sa naissance, alors peut-être qu’il n’était pas l’mieux placé pour en parler, mais bon. « Y’a des Empereurs, dans l’histoire antique notamment, qui ont été beaucoup moins tyranniques que c’qu’on dit. Par exemple, même s’il s’est accroché au pouvoir pendant longtemps, César a quand même changé beaucoup d’choses à Rome. Pour le meilleur. » ouais, la façon d’acquérir le pouvoir était toujours discutable, mais hein, quand les scrutins d’un vote soi-disant démocratiques étaient bidouillés, achetés, obtenus à dose d’une manipulation discrète qui s’étalait sur des mois, le système, il n’avait pas vraiment changé, en fin d’compte. « Tu vas m’dire que j’t’ai pas conquise peut-être ? » décida-t-il d’ironiser, avec un sourire charmeur, en se penchant vers elle, lâchant les débats historiques pour se concentrer sur ce dont ils avaient parlé avant. « Okay, tu peux être mon impératrice. Même si j’te promets pas d’te couvrir de bijoux en or et d’te construire des bâtiments entiers. » il n’avait pas vraiment assez de richesses pour faire ça ; et certainement pas les ressources de tout un empire mis à son service, évidemment. S’il n’était pas l’empereur conquérant du cœur d’Isolde, définitivement, il n’avait aucun empire en particulier. A part son appartement, peut-être ; qui n’était d’ailleurs sa propriété que tant qu’il payait le loyer : s’il devait manquer un paiement, ses affaires s’retrouveraient dehors plus vite que la lumière, et l’appartement loué à quelqu’un d’autre, il n’en doutait pas. Même dans un bled comme Radcliff, les affaires pouvaient aller vite comme ça. « J’pense que t’as meilleur temps d’acheter un genre de grand canapé. Ou un genre de hamac. » il releva, à cette histoire de balancelle, non sans lâcher une grimace au passage : ouais, ils n’tenaient pas longtemps sur le canapé, selon les positions, alors une balancelle… En plus de l’étroitesse, ces machins ça se balançait d’avant en arrière, vive le bordel. « Peut-être qu’il faut trouver la bonne position, c’est tout. » il en leva un sourcil, alors que malgré lui, hein, et l’infime politesse qu’il aurait pu vouloir avoir, ses pensées s’égaraient déjà un peu partout. Il fallait avouer qu’il n’aimerait pas beaucoup, avoir ses démonstrations d’amour pleines de passion au creux des cuisses d’Isolde, être interrompues régulièrement par les allées et venues de la balancelle. Clairement, c’n’était pas le meilleur choix. Ils avaient encore plein d’endroits bien plus stables à expérimenter, dans cette maison, hein. Avant ça, ils devaient au moins faire bonne figure jusqu’à la fin du repas : pourtant, ce n’était pas une mince affaire – impression renforcée lorsqu’Isolde lui retourna la question qu’il lui avait posée. Les entrailles du DeMaggio s’enserrèrent insidieusement, alors qu’il préférait enfin attarder son attention sur l’assiette devant lui, plutôt que sur la jeune femme à ses côtés. Qu’est-c’qu’il pouvait dire, lui ? Il n’avait pas eu de Clara à aller chercher pour égailler sa journée d’un peu moins de ténèbres. Il n’avait certainement pas d’anecdote un peu marrante à raconter. Avant d’être arrivé ici, c’était comme s’il préférait oublier tout ce qui s’était passé. Sa vie, elle oscillait entre son père, Rayen, et Alexander Callahan, ces temps-ci. « Rien de spécial. » il éluda alors, d’une voix plus sombre qu’il ne put le maîtriser : il n’savait pas quoi dire d’autre, et il n’avait même pas envie de chercher. Y’avait rien, légitimement rien d’sa vie là-bas qu’il avait envie d’raconter, quand il était ici. Et y’avait aucune histoire qui en valait la peine.
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 26 Sep 2016 - 13:54 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. C’était idiot peut-être qu’elle se soit toujours retrouver à penser à Cesare dès qu’elle faisait ses courses et se retrouvait devant un plat de lasagnes, tout comme c’était idiot de penser à lui dès qu’elle commandait chinois parce qu’elle avait plus rien dans son frigo ou juste pas le courage de mettre un plat dans le four pour le réchauffer. C’était niais aussi sans doute de penser à lui au moindre petit truc comme ça, mais est-ce que les autres ne faisaient pas exactement pareil après tout ? Elle pensait à lui à chaque fois qu’elle rejoignait son bureau à Insurgency, après tout, ça avait été toute une discussion ça, de créer des souvenirs qui feraient qu’elle aurait bien du mal à se concentrer à cause de ce qu’ils avaient pu faire sur ce bureau. Mais y avait pas que ce genre de souvenirs qui revenaient des lasagnes, de la nourriture chinoise, du bureau, c’était tous les moments qu’ils passaient ensemble qui lui revenait en mémoire, pas forcément juste ceux qu’ils avaient passé à s’envoyer en l’air, mais aussi les discussions, les sourires, les regards, tout ce qu’ils pouvaient changer au cours d’une soirée et qui inévitablement commençait à lui manquer dès qu’ils devaient se quitter. Les souvenirs, ils revenaient toujours très facilement et des fois c’était agréable alors que d’autres, comme pendant ces maudites semaines qu’ils avaient dû passer l’un sans l’autre, ça brisait complètement le cœur. C’était pas toujours facile leur histoire et on regardait le temps qui s’était écoulé depuis leur rencontre, y avait eu des moments vraiment difficile, quand ils avaient été incapable de se retrouver dans la même pièce sans se hurler dessus. Au moins maintenant ça c’était fini, mine de rien, ils avançaient dans leur histoire et elle avait tendance à penser qu’ils allaient forcément vers quelque chose de mieux. Peut-être qu’un jour, comme ils l’avaient souvent dit, ils ne seraient plus obligés de se séparer dès que le jour se levait.
Si seulement Cesare avait vraiment été l’empereur d’un pays quelconque et elle l’impératrice, ils auraient pu faire ce qu’ils voulaient sans se poser de questions. Mais peut-être que ça aurait fait d’eux des tyrans, ou elle ne savait trop quoi, alors que l’histoire, ça n’était pas forcément le truc qu’elle maitrisait le mieux. Ils avaient parlé des matières qu’ils avaient préféré au lycée et clairement Isolde s’était montrée plus littéraire que scientifique, alors elle avait bien aimé l’Histoire, mais des années plus tard, elle ne se souvenait que de l’essentiel et n’avait jamais poussé les recherches sur les empereurs, si bien que les remarques de Cesare lui fit arquer un sourcil, un sourire amusé sur les lèvres. « Okay, merci César. Je suppose. » Elle était vraiment pas une experte de l’histoire de Rome et de César. Mais s’il le disait, elle lui faisait parfaitement confiance. Même si quoi qu’il arrive, elle était forcément plus pour la démocratie elle, après tout, ça lui avait permis de faire éjecter Lancaster du siège de maire de la ville. Mais comme du point de vu de Cesare, elle maire de la ville c’était pas forcément une victoire, elle savait Isolde qu’il valait mieux ne pas s’avancer là-dedans. « C’est vrai, je dois l’admettre, tu m’as complètement conquise. » Elle ponctua sa phrase en venant déposer un baiser contre ses lèvres. « Ça va, je ne serais pas une impératrice très exigeante, promis. » Elle n’était vraiment pas exigeante, elle n’attendait pas de lui qu’il la couvre de bijoux et de trucs qui coutaient une blinde, qu’il l’aime, ça lui suffisait largement. Elle n’avait pas besoin de grand-chose de toute façon, elle l’avait dit, elle pourrait bien faire l’amour avec lui en plein air, si jamais ils n’avaient rien de mieux, elle était loin d’être matérielle comme fille. « Je vais réfléchir à tout ça. Après tout, j’ai déjà sous-entendu que j’avais choisi la maison en fonction des disponibilités pour s’envoyer en l’air, alors, j’peux bien m’occuper du jardin en pensant à ça aussi. » Elle plaisantait, évidemment, parce que, qu’importait ce qu’elle avait pu dire, cette maison, elle ne l’avait pas choisie en s’imaginant faire l’amour avec Cesare dans chaque pièce, elle l’avait choisie parce que de celles qu’elle avait visitées, c’était celle qu’elle avait préféré. « On aura qu’à s’entrainer pour trouver la bonne position. » Elle haussa les épaules, ils auraient qu’à recommencer jusqu’à trouver celle qui leur allait le mieux, y avait pas de mal à ça après tout. Avant de se lancer dans ce genre de trucs, ils avaient un repas devant eux et peut-être qu’ils réussiraient à aller jusqu’au bout de celui-là. Sans pourrir l’ambiance ça aurait été mieux sans doute. Elle aurait dû savoir, que lui retourner la question n’était pas une bonne idée. C’était dans les règles de la politesse sans doute, histoire de ne pas passer pour la fille qui ne parlait que d’elle. Elle n’était pas comme ça Isolde après tout. « Je suis désolée. » Elle baissa les yeux vers son assiette, avant de laisser tomber sa fourchette dedans pour se retourner vers Cesare, attrapant sa main entre les siennes. « Tu sais que si jamais y a un truc qui se passe dont tu veux parler, tu pourras toujours m’en parler hein ? » Elle avait déjà dû lui dire, mais peut-être qu’elle ne le répèterait jamais assez. « Mais si y a rien à dire, c’est pas grave, ou c’est tant mieux, ça veut dire qu’il s’est rien passé de grave, je suppose. » Elle haussa les épaules, elle comprenait qu’il n’ait pas envie de lui raconter ses journées, mais elle était quand même là s’il en avait le besoin. Elle serait toujours là pour lui. « Au pire, tu peux toujours me raconter ta soirée d’anniversaire. J’veux bien écouter comment ta parfaite petite-amie t’as organisé une superbe soirée. » Bon, c’était peut-être pas la soirée de l’année, mais c’était au moins mieux que sa journée non ? Elle avait fait de son mieux en tout cas et elle espérait en tout cas que s’il avait quelqu’un d’autre qu’elle, quelque part à qui il parlait de sa vie, ça faisait au moins partie des trucs qu’il serait content de raconter. |
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