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| (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. | |
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Auteur | Message |
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Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Jeu 29 Déc 2016 - 0:37 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Si y avait une recette secrète pour que tous ses désirs se réalisent en un clin d’œil, Isolde, elle savait déjà très bien ce qu’elle demanderait. Elle savait exactement ce qu’elle attendait de la vie à présent. C’était sans doute assez éloigné des ambitions qu’elle avait pu avoir dans le passé, alors que tout ce qu’elle pouvait à présent, c’était être avec Cesare et Clara, en famille. A une époque, elle avait voulu quelque chose de bien différent, elle avait eu des buts plus altruistes alors qu’elle avait cru pouvoir donner sa vie sans la moindre hésitation, pour la cause qu’elle défendait. Aujourd’hui, ce n’était plus le cas, elle n’avait plus l’intention de se jeter dans la gueule du loup sans réfléchir, sans prendre en compte tout ce qu’elle avait à perdre. Maintenant, elle avait Cesare, elle avait Clara, et elle voulait être avec eux, plus que tout au monde. Elle avait déjà pris bien des risques quand elle s’était lancée dans cette campagne pour la mairie et peut-être qu’il n’y avait qu’au moment où Cesare s’était pointé à sa porte pour lui reprocher de l’avoir écarté de ses décisions, qu’elle avait réalisé à quel point ses choix pouvaient être risqués. C’était une leçon qu’elle avait bien retenue maintenant. Elle savait qu’elle pouvait toujours compter sur Cesare pour l’aider à prendre les bonnes décisions, celles qui mettraient le moins en péril leur histoire ou risquerait de faire perdre sa mère à Clara. Elle savait qu’elle pouvait compter sur lui pour l’aider, quelle que soit la situation dans laquelle elle pourrait toujours compter sur Cesare. L’inverse était vrai aussi, bien évidemment. S’il avait besoin d’elle, elle serait là pour lui. Ils avaient au moins réussi à atteindre ce genre de fonctionnement, quand bien même ça n’avait pas été si évident quand ils avaient repris leur histoire, alors qu’ils devaient éviter de se voir et qu’elle avait eu du mal quand même, à se dire qu’il fallait laisser à quelqu’un d’autre, la possibilité d’influencer ses choix. Elle avait été trop orgueilleuse sans doute à une époque, mais ça allait mieux maintenant.
Elle ne voulait plus le mettre en colère Cesare et dans la mesure du possible, elle n’avait plus envie qu’il s’inquiète à cause d’elle et des décisions qu’elle pouvait prendre. Alors, même si un jour elle était vexée, pour une raison ou pour une autre, elle ne mettrait pas tout en œuvre pour l’agacer, elle se contenterait très certainement de lui faire comprendre qu’elle était vexée, en gueulant un bon coup ou juste en se comportement de façon bien insupportable, mais elle n’irait certainement pas risquer sa vie, juste pour l’énerver. Elle n’avait pas envie de se retrouver un jour vexée en présence de Cesare de toute façon. Ils étaient trop bien quand ils étaient tous les deux, dans cet équilibre qu’ils venaient de se trouver, pour qu’elle puisse vraiment envisager de tels scénarios. « Oh bha oui, t’es aussi patient que moi. » Elle savait bien ce qui pouvait l’énerver Cesare et elle savait qu’il pouvait s’emballer bien vite lui aussi, ce n’était pas pour rien qu’ils s’étaient si facilement engueulés, toutes les fois où ils s’étaient croisés, avant la naissance de Clara. Elle était bien contente que cette période soit révolue maintenant et qu’ils puissent passer du temps ensemble sans que ça dégénère. Y avait des aspects négatifs pourtant, à la façon dont les choses avaient tournées entre eux, la séparation qui continuait de s’imposer à eux, c’était forcément un truc négatif, douloureux, qui disparaitrait de leurs vies à un moment, elle l’espérait de tout son cœur et elle savait très bien qu’un mois d’abstinence ne serait pas ce qui leur offrirait cette chance. « Ce serait dur, mais ça en vaudrait la peine. » Elle en laissa échapper un soupire, quelque chose entre la rêverie de ce qu’ils pourraient avoir s’ils n’étaient pas obligés de se séparer et la difficulté que représenterait quand même, un mois d’abstinence. Maintenant qu’ils se voyaient quelques fois par mois, le plus souvent possible, elle savait bien que c’était difficile de ne pas lui sauter dessus à chaque fois qu’elle le voyait. Même là c’était dur, alors qu’ils étaient déjà passés par la case chambre à coucher, quelques minutes plus tôt. « C’est ton anniversaire, alors je suppose que j’te dois bien ça. » Et ce n’était pas compliqué, alors qu’elle avait le sourire lui restait accroché aux lèvres quand elle était avec lui. Ce n’était même pas un effort qu’elle faisait, c’était juste qu’elle était contente d’être avec lui, heureuse même, dès qu’ils étaient ensemble. « Hm oui, j’imagine, ça doit être vraiment horrible. » Elle grimaça légèrement, quelques secondes à peine, alors que bien vite, ils recommençaient à s’embrasser et qu’elle se retrouva à califourchon sur lui. « Heureusement qu’on est pas allés dîner au restaurant pour ton anniversaire. » Heureusement, peut-être, que leur relation ne se faisait qu’à l’abris des regards, parce que s’ils avaient été au restaurant, ça aurait été très mal vu qu’ils finissent comme ça, ils auraient été obligés de résister pendant tout le repas, chose dont ils étaient, de toute évidence, complètement incapables. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Ven 6 Jan 2017 - 1:03 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Ce soir, Cesare était pour sûr venu pour se ressourcer, oublier le monde, oublier les tracas : il avait laissé sur le pas de la porte tout ce qui le rattachait un tant soit peu à l’univers âpre dans lequel il devrait retourner dès le lever du soleil, et il n’avait certainement pas envie de s’encombrer de quelque songe parasitaire, alors qu’il était enfin avec Isolde. Qu’ils passent une poignée d’heures sans se voir, des jours entiers, ou pire encore, presque plus d’une semaine loin l’un de l’autre, c’était toujours trop longtemps pour Cesare : pourtant, ils auraient dû y être habitués, à force. Mais à chaque fois qu’il venait, à chaque fois qu’il laissait les filaments d’histoire entre eux deux, se créer et se renforcer, partir et tout laisser derrière lui, devenait en fait de plus en plus difficile. C’n’était pas une question d’habitude, de s’y faire – s’il devait un jour s’y faire, alors peut-être est-c’que ce serait là, qu’on devrait se poser des questions sur lui. Non, c’était surtout la chasse qu’il occultait bien volontiers pour concentrer toute son énergie sur la Saddler, et les heures qu’ils partageaient ensemble : toujours trop courtes, toujours si promptes à s’envoler, comme si elles étaient volages, inaccessibles, capricieuses, et qu’ils n’étaient que les victimes de tout ce qui se passait. C’était sans doute le cas, après tout : ils étaient les marionnettes des circonstances, ceux qui se casaient un bref tête à tête entre des moments où ils sacrifiaient leurs propres envies, au profit de responsabilités que personne d’autre n’semblait porter sur leurs épaules. Pour sûr, ce serait le pire des gaspillages, que d’occuper son temps avec Isolde à se disputer avec elle, pour une raison ou une autre : ils l’avaient déjà si souvent fait, que ç’aurait presque pu être l’humeur réflexe quand ils étaient ensemble. Heureusement, ils avaient surpassé ça, ils avaient brisé le voile des mots qu’ils n’osaient pas se dire, des paroles trop tranchantes qui blessaient sans détour. Et après dix longs mois d’efforts, de hauts et de bas, c’n’était certainement pas le moment de faire marche-arrière, pour tout recommencer à zéro. Non ; ce soir, la prochaine fois qu’ils se verraient, ou pour chacune des fois où ils auraient une opportunité délicieuse de passer du temps l’un avec l’autre, Cesare n’avait pas envie de s’disputer. Peut-être même que si le monde avait pu les oublier totalement, ça n’aurait pas été une mauvaise chose non plus. Il espérait, au moins, qu’Isolde ne s’remettrait pas à prendre des décisions folles, comme s’engager dans de nouvelles élections contre des hunters enragés, sans le consulter, sans au moins lui annoncer la nouvelle plutôt que de le laisser l’apprendre par des on-dit flottant dans l’air au milieu de la méfiance assassine des hunters. Déjà rien que s’ils faisaient ça, ça leur éviterait de se disputer pour c’genre de choses. Evidemment, d’un autre côté, qu’y’avait le reste, qu’y’avait toutes ces choses qu’ils n’pouvaient pas prévoir, dans leurs vies respectives : mais Cesare, c’qu’il voulait, c’était croire qu’y’avait des problèmes, où que ce soit, qui pourraient les rassembler plus que les séparer.
C’était bien pour plaisanter, alors, de parler de petites provocations ou de ce qu’ils pourraient faire pour s’énerver l’un l’autre : tant que ça n’allait pas jusqu’au stade de la pratique, le DeMaggio était prêt à faire preuve d’assez de bonne volonté pour ricaner. Ce serait une autre histoire, si la moindre petite chose entre eux deux, devait devenir un tsunami destructeur, parce qu’ils passeraient leur temps à s’envoyer des petites attaques pour empirer la douleur originelle : lui, il n’était pas comme ça de toute manière, et il l’avait déjà prouvé. Quand elle avait été en train d’accoucher juste devant lui, alors même que quelques secondes plus tôt, il avait été juste enragé contre elle et contre le reste du monde tout autant : les masques s’étaient fissurés, et les armes s’étaient effondrées au sol, au profit d’un Cesare qui n’avait plus pensé à lui du tout. Ç’avait été la même chose, encore, plus tôt même, à la base militaire où ils s’étaient retrouvés : le brun avait encaissé chaque brutale parole d’Isolde pour l’aider, la protéger, pour pouvoir faire quelque-chose afin de n’pas juste passer son chemin en la laissant faire sa mission quasi-suicidaire par elle-même. Y’avait aussi eu cette fameuse fois, à son appartement, avec ces encore trop récentes élections : là encore, il aurait pu l’engueuler deux fois plus, en découvrant qu’elle s’était vaccinée, et qu’elle avait des hallucinations à cause de ses choix impulsifs et inconsidérés. Mais l’inquiétude avait été un baume qui avait apaisé son cœur, ralenti son sang dans ses veines, laissant fondre sur Isolde le Cesare qui s’était toujours inquiété pour elle ; celui qui s’inquiéterait toujours pour elle. « Hey, c’est d’la mauvaise foi, là. J’suis carrément plus patient que toi. » il ne put s’empêcher de rire, comme pour vaguement se défendre : fallait quand même admettre qu’il avait plus souvent été celui qui s’était oublié, pour désamorcer les conflits, plutôt que celui qui les avait engagés. Isolde, elle, quand elle était énervée et rancunière, elle lâchait rarement le morceau : il aurait facilement pu lui rappeler qu’il lui avait fallu dix mois en quelques sortes, pour enfin baisser les armes face à lui – mais ç’avait été une punition méritée, sans conteste. Alors même s’il n’était pas le type le plus patient du monde, même s’il avait cette passion enserrant si aisément et brutalement ses tripes selon les circonstances, Cesare s’estimait quand même capable d’avoir plus la tête-froide qu’Isolde. Certes, pas quand il se retrouvait face au connard de hunter qui l’avait kidnappée et torturée, fallait admettre : il n’était pas près de se sentir désolé pour ça. Il ne voulait certainement pas jurer, par contre, qu’il serait capable de tenir tout un mois sans avoir envie de fondre sur Isolde, de l’embrasser partout, de lui faire l’amour ; parce qu’elle lui manquait, toujours, dès qu’elle s’éloignait un tant soit peu de lui et parce que, fallait bien l’admettre, les désirs qui couraient sous sa peau, même dans les gestes les plus irréfléchis et les plus anodins d’Isolde, avaient une façon de dompter complètement sa raison. « Ouais, ce serait… vraiment très dur. » admit-il alors, sans aucune honte, ses sourcils se fronçant dans un genre d’expression peinée : il n’pouvait pas mentir pour ça – déjà feindre l’indifférence quand son père ou n’importe quelle bouche mentionnait le nom d’Isolde au sein des chasseurs, était difficile tous les jours. Alors faire semblant de n’pas être infiniment amoureux et empli d’envie pour Isolde alors qu’elle était juste là, pour son anniversaire, dans cette robe si sexy, à n’pas hésiter à lui faire du charme et à répondre à sa drague à lui, c’était humainement impossible. Entre des lasagnes quelles qu’elles soient, et Isolde, heureusement que le choix était vite fait : il n’avait pas l’intention de s’en excuser, au moment de l’attirer jusqu’à lui, ses mains retrouvant le chemin familier et délicieux du creux des reins de la blonde, pressant son corps à sa juste place – tout contre lui. Dès qu’ils étaient comme ça, rattrapés par les étreintes, la chaleur, les baisers, Cesare perdait le fil de la réalité – le fil de tout et n’importe quoi – sa conscience et ses sens, autre que ceux qui le rattachaient à son amante. « Vraiment horrible. » il marmonna alors vaguement, déjà la tête ailleurs, le cerveau en effervescence, ses lippes ne résistant pas à venir déguster celles d’Isolde à nouveau. « Tu découvriras bien assez tôt que j’suis insortable. » le DeMaggio plaisanta, comme vague excuse pour oublier le restaurant, la possibilité d’avoir pu faire les choses comme ça, tirés à quatre épingles de A à Z, plutôt qu’ici, dans leur petit univers rien qu’à eux. Son sourire mordant droit sur les lèvres de la blonde alors qu’il revenait l’embrasser, langoureux, de plus en plus lascivement, à chaque seconde qui s’envolait sous leurs doigts vagabonds. Ces moments-là, infinis, donnaient la sensation à Cesare d’avoir toujours aimé Isolde – même avant qu’il ne l’sache, avant qu’il ne la voie, quelque-chose qui les dépassait, le dépassait. Quelque-chose de physique, juste à la surface de ses doigts alors qu’il dessinait quelques tracés sur sa cuisse, remontant, se perdant, traçant, caressant comme de la soie. Pour le temps qu’ils avaient, Cesare, il n’avait pas envie de se perdre dans de faux-semblants qu’ils n’pouvaient, de toute manière, pas se cacher l’un à l’autre. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Sam 7 Jan 2017 - 0:36 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Isolde, elle avait de nombreux défauts, après tout, elle était humaine, bien loin d’être parfaite. Elle en avait parfaitement conscience. Même si elle avait tendance à avoir un égo parfois trop imposant, elle était encore capable de dire qu’’elle était loin d’être la fille la plus patiente de la planète. Elle savait bien qu’elle s’emportait vite, parfois bien plus qu’elle ne le voudrait, mais elle n’était pas sûre de pouvoir grand-chose contre ça. Maintenant qu’elle avait vingt-cinq ans derrière elle de toute évidence, elle n’allait pas changer du jour au lendemain. Elle faisait de son mieux pourtant pour essayer de rester calme et posée quand c’était nécessaire, plus souvent qu’elle ne l’avait cru, maintenant qu’elle était maire, mais c’était clairement l’un des trucs les plus compliqués au monde. Elle savait bien que Cesare, il en avait souvent fait les frais de son mauvais caractère, parce qu’à une époque, ça avait été plus simple de déverser toute sa colère contre lui, plutôt que de faire des efforts qu’elle avait jugé qu’elle n’avait pas à faire face à lui. Il s’était quand même bien énervé contre elle lui aussi et des fois elle l’avait mérité, comme avec cette histoire d’élection dont elle ne lui avait pas parlé, mais elle restait certaine, encore aujourd’hui que cette fois où il était venu dans son appartement pour la traiter de menteuse et lui dire qu’elle était responsable de la mort de sa sœur, il s’était lui-même emporté sans raison. Elle avait eu du mal à l’accepter ça, à l’époque. Heureusement, aujourd’hui, elle pouvait comprendre ce qu’il avait pu ressentir à ce moment-là. Après tout, elle la connaissait bien cette rage, c’était la même qui l’avait poussée à aller chercher Rafael chez lui quand Anthea était morte. Ça prouvait bien qu’elle était loin d’être patiente, bien plus facilement colérique et emportée que calme et réfléchie et ça la poussait, sans aucun doute à faire des trucs complètement impulsif, comme monter un groupe de rebelles ou se lancer dans une campagne électorale.
C’était fini, les décisions comme ça, elle se l’était juré tout autant qu’elle l’avait promis à Cesare. Il lui avait bien fait comprendre que désormais, les risques qu’elle pouvait prendre ne la concernait pas qu’elle toute seule, mais qu’il fallait aussi qu’elle prenne en le prenne en compte lui, puisqu’ils étaient en couple et qu’elle pense aussi à Clara. Sans doute, qu’elle aurait dû être capable d’en arriver à cette conclusion par elle-même, mais elle avait été particulièrement bornée dans ses idées Isolde et la faire changer de direction n’avait pas été la chose la plus facile du monde. C’était chose faite à présent. Pas question de revenir en arrière, surtout pas avec comme seule volonté celle d’énerver Cesare. Elle haussa les épaules avant de laisser échapper un soupire abattu. « J’peux pas essayer de prouver le contraire, je crois que je suis imbattable en terme d’impatience de toute façon. » Sa formulation au moins, c’était une façon d’admettre un tort tout en en faisant une victoire, une façon comme une autre de quand même gagner à la fin de la route ; alors ouais, elle était de mauvaise foi et impatiente, sans l’ombre d’un doute. Trop impatiente sûrement, pour survivre, si elle devait passer tout un mois dans avoir le droit de faire l’amour avec Cesare, alors qu’il était là juste devant elle. Elle ne pouvait pas lui résister, elle l’avait déjà dit à plusieurs reprises. Après tout, c’était normal, qu’au milieu de leurs sentiments, il y ait une attraction physique entre eux, ce serait le contraire qui serait inquiétant de toute évidence. « Insupportable. » Qu’elle rajouta à la suite des propos de Cesare. De toute façon, s’ils devaient avoir tout un mois d’abstinence, ce serait pas pour avoir le droit à être toujours ensemble, parce que malheureusement, les choses ne marchaient pas comme ça. Alors autant ne pas se retenir, certainement pas ce soir, alors qu’ils étaient ensemble, après déjà trop de temps sans se soir et en sachant qu’il ne se reverrait pas après encore un certain bout de temps. Alors, elle ne se fit pas prier pour venir contre lui, profiter de cette étreinte, aussi chaleureuse que tentatrice. « J’me ferais pardonner, pour ça, t’en fais pas. » Comme si ça pouvait vraiment être un sacrifice, elle serait vexée quand même, s’il préférait des lasagnes à elle, à part s’il n’avait pas mangé depuis plusieurs jours, mais quand même, son père pouvait être le dernier des connards, il lui donnait quand même à manger. « Dommage et dire que j’avais prévu de nous faire sortir toute la nuit. » Ce n’était évidemment pas vrai, elle avait prévu de passer la soirée ici avec Cesare, rien que tous les deux, là où ils étaient bien tranquilles et où ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient sans se soucier de qui que ce soit. Ils étaient bien partis là, à s’embrasser comme ils le faisaient. Elle posa l’une de ses mains contre la joue du jeune homme alors que l’autre remontait lentement mais sûrement contre son bras. Heureusement, vraiment, qu’ils étaient là, juste entre eux et qu’ils n’avaient pas à faire abstinence, parce qu’elle sentait déjà la chaleur courir dans ses veines et se faire de plus en plus étouffante. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mar 10 Jan 2017 - 15:11 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Les anniversaires, c’était sans doute anodin pour la plupart des gens ; ces fêtes qui venaient toutes les années, sans l’ombre d’un doute, et pour lesquelles tout le monde se plierait en quatre, dans l’effort de marquer les esprits. Pour Cesare, s’imaginer que quelqu’un – même Isolde – puisse déployer autant d’efforts juste pour célébrer le jour de sa naissance, était une nouveauté, à laquelle il n’arrivait probablement pas vraiment à se faire. Ce soir, après tout, n’était pas à propos de quand il ouvrirait ses cadeaux, ou soufflerait ses bougies en s’faisant prendre en photo par dix personnes à la fois ; il était venu pour passer du temps avec Isolde, bien plus que dans une volonté arrogante de fêter ses vingt-sept ans. C’n’était pas grand-chose, avait-il appris ; le fait qu’il ait vingt-sept ou dix ans, fallait croire que c’était une notion qui n’avait pas beaucoup d’importance chez les DeMaggio. Au moins, ça voulait dire qu’il avait survécu à toutes les merdes qu’on avait essayé de balancer en plein dans sa tronche pour bien l’enfoncer jusque-là – et ça, parfois, quand il ressassait son autrefois, il s’disait que c’était un exploit. Alors à choisir, il préférait quand même fêter son tout premier anniversaire en bonne et due forme avec Isolde, qu’avoir toujours eu au moins un quelque-chose avec sa famille, d’aussi loin qu’il s’en souvienne, et être toujours coincé parmi eux, dans leur philosophie de vie et leur façon d’voir le monde. Ils n’en étaient pas encore, tous les deux, à vivoter de la façon la plus optimale qui soit, ensemble sans penser au reste, pour aussi longtemps qu’ils le voudraient sans l’ombre d’un doute ou d’un rappel à la réalité. Mais la situation avait déjà largement progressé en quelques mois : un fait qu’il n’avait même pas osé imaginer, lui, quelques temps plus tôt – et déjà quelque-chose qui rendait le moindre souhait d’anniversaire complètement désuet. Ça semblait encore trop demander, ouais, de s’imaginer qu’ils pourraient tout avoir sans détour, qu’ils pourraient être un couple heureux : qu’est-ce que ça voudrait dire ? Dans quelles circonstances est-c’que ça pourrait arriver ? Si son père était mort, en plus du reste de sa famille ? Il n’pouvait certainement pas prétendre, le brun, que ça le rendrait incapable d’être heureux en pensant à son futur avec Isolde ; mais quand bien même ce serait la solution de facilité, celle définitive et immuable, ça n’en restait pas moins un extrême qu’il n’voulait pas vraiment appréhender. Et pourtant, quelle autre réponse y avait-il ? Encore et encore dans la tête du jeune homme, il semblait bien que Rafael et leur couple, à Isolde et lui, n’pourraient pas cohabiter dans un même monde.
Cesare était bien content de n’plus avoir à penser comme ça, là maintenant, toute son attention suspendue à Isolde et Isolde uniquement. A l’instant présent, avec elle. A tout ce qui se déroulait sous ses doigts, alors que si souvent, malgré les apparences, malgré c’qu’ils s’étaient dits aussi à de nombreuses reprises, le brun se découvrait l’aisance d’oublier qu’à l’aube, quand celle-ci viendrait, il devrait partir, pour un temps indéfini. Clairement, c’était épuisant de n’penser qu’à ça, déjà, de plus en plus, à mesure que les heures avançaient – s’ils devaient en plus laisser ce simple songe les paralyser complètement, alors quel était l’intérêt de s’voir, juste pour mieux se blesser ? Ils avaient décidé d’faire les choses comme ça, plutôt que comme ils s’l’étaient dits à l’hôpital quand il était venu la voir après la naissance de Clara. Et ouais… fallait faire avec – aussi douloureux ça pouvait être, par moments ; c’qu’il voulait garder lui, c’était le souvenir de chaque sourire complice, chaque regard l’un vers l’autre, qui les avaient connectés bien au-delà de tout ce qui leur faisait mal. C’n’était pas pour autant qu’il était plus patient qu’elle, en revanche ; Cesare était juste si peu habitué à ces bonheurs aisés, qu’il arrivait facilement à s’concentrer là-dessus, à laisser toute son attention être captée par ceux-ci. Mais y’avait plein d’choses, dans l’idée d’un avenir stable et réel avec Isolde, qui pourrait faire de lui le plus impatient des types. « Ouais, c’est une façon raisonnable de voir les choses. » il se retrouva à ricaner, alors, répondant à la fameuse impatience d’Isolde. Il appellerait ça aussi de l’impétuosité, ce genre de caractère qui la poussait à lutter avec ses nerfs quand les choses étaient trop compliquées. Ouais, lui, il avait appris à être plus froid – trop détaché, souvent ; il n’en restait pas moins impulsif, une eau dormante qui avait découvert dans ses entrailles un cœur qui n’semblait émettre que des souffrances, lancinantes, épuisantes. Etre avec Isolde semblait être le meilleur remède contre ça ; il était détendu, souriant, paisible presque – incroyablement capable d’oublier sa colère ou ses rancœurs. Combien de fois était-ce arrivé déjà ? Ouais, ils s’étaient crié dessus, souvent, dans les moments chaotiques de leur histoire : Cesare avait souvent été celui qui avait laissé le masque froid de sa hargne fondre comme neige au soleil. Il n’résistait pas, ni à ses charmes, ni à la joie d’être avec elle, ni à cette chaleur se diffusant dans ses veines, dès qu’il était en compagnie de la blonde. Et il s’en fichait bien, alors, d’passer pour un pauvre homme faible à l’idée de devoir se retenir pendant tout un mois de faire l’amour avec elle, comme une obligation cosmique imposée par un genre de destin, à nouveau. Ils pliaient déjà tellement l’échine à cause des circonstances – des lois de c’monde qui ne cessaient de les séparer. « Ouais. Insupportable. » marmonna-t-il donc, encore, d’un genre d’air mécontent, alors qu’il se perdait à nouveau dans la complaisance des étreintes avec Isolde, elle tout contre lui, leurs cœurs s’emballant dans la même course effrénée. Bien sûr que les lasagnes, ou n’importe quel plat possible et imaginable, même dans un restaurant gourmet, feraient piètre distraction face à la mutante ; Cesare ne savait que trop bien qu’il n’y avait aucun sensation qui le rendait plus heureux, plus entier que de la sentir contre lui, frissonnant de plus en plus sous la chaleur qui grimpait. « J’suppose que tu vas devoir oublier tout ce que t’avais prévu alors. » un sourire mielleux au coin des lèvres, Cesare avait arqué un sourcil, restant encore tout contre elle avant de revenir l’étreindre dans un baiser. Clairement, elle n’avait pas prévu qu’ils sortent, Clara dormait à l’étage et aucune baby-sitter n’semblait être prête à se pointer : ils étaient coincés ici, malheureusement – ou presque, alors autant en tirer le maximum. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mar 10 Jan 2017 - 17:23 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Ils en avaient fait du chemin, Isolde et Cesare en un an. Ils venaient de loin tous les deux, alors qu’un an plus tôt, en cette même période, ils n’avaient pas été loin de ce moment où le chaos s’était installé entre eux deux. Elle lui en avait voulu, pour cette explosion, Isolde, elle lui en avait voulu parce qu’il l’avait trahie, parce qu’elle s’était sentie manipulée, parce qu’elle avait été enceinte en plus et loin de s’imaginer capable de gérer la situation. Elle avait bien souvent passé ses nerfs sur lui, par colère, par rancœur, par fierté aussi parfois, alors même qu’elle se sentait complètement incapable de baisser les armes contre beaucoup de monde, mais contre lui en particulier. Elle se souvenait aussi de la façon dont elle avait lutté, contre les sentiments qu’elle avait pu avoir pour lui, les enfouissant au plus profond d’elle-même pour tenter de le haïr de tout son être, parce que c’était tout ce qu’il méritait. Pourtant, elle avait toujours été assez désespérée au fond d’elle, pour avoir besoin de lui, bien plus qu’elle n’avait été capable de l’admettre. Maintenant, tout ça, c’était de l’histoire ancienne, elle n’avait plus besoin de les ravaler ses sentiments, elle n’avait plus besoin de tout faire pour le détester et elle pouvait admettre, sans problème, qu’elle avait besoin de lui. Elle l’avait facilement insulté à l’époque, le faisant passer pour la pire personne de l’espèce humaine, pire encore que tous les autres chasseurs de ce monde, parce que c’était tout ce qu’elle avait voulu voir en lui à cette époque, un chasseur. Aujourd’hui, elle l’aimait et elle le défendrait contre quiconque dirait du mal de lui. C’était fou, presque, comment les choses avaient pu passer si rapidement d’un extrême à l’autre, mais indéniablement, ils étaient mieux maintenant qu’un an plus tôt. Elle n’avait, bien-sûr, pas l’envie Isolde, de faire marche-arrière, elle voulait au contraire, aller de l’avant et croire qu’encore, les choses pourraient continuer à s’améliorer pour eux deux, dans un avenir plus ou moins proche.
Malheureusement, dans toutes les choses qui pouvaient encore changer, elle et son caractère n’en faisaient pas partie. Alors, elle se savait impatiente, colérique, impulsive, susceptible et rancunière un mélange explosif, sans aucun doute, qui pouvait très facilement la rendre insupportable. Peut-être qu’il méritait une médaille Cesare, pour réussir à la supporter malgré tout, pour vouloir être avec elle quand même, tout en sachant très bien qu’elle en aurait d’autres, des crises de colère à l’avenir, peut-être pas aussi violentes que celles qu’ils avaient connu des mois plus tôt, mais ça restait complètement inévitable et dans le fond, il semblait en avoir bien conscience Cesare. « Puisque tu me contredits pas, ça veut dire que t’auras pas le droit de râler, le jour où tu seras de nouveau confronté à mon sale caractère. » Elle laissa échapper un ricanement. Elle avait quand même bien su mal à imaginer un Cesare qui se laisserait engueuler sans rétorquer, que la raison soit valable ou non. Parce que lui non plus, il n’était pas hyper patient, plus qu’elle peut-être, mais leur histoire avait bien montré que lui aussi, il savait très bien s’énerver. C’était lui après tout qui s’était pointé chez elle pour l’engueuler après la fête des fondateurs et puis lui qui était venu l’engueuler après la fête de l’hiver, lui encore qui avait accueilli son aide en envoyant valser les papiers qu’elle avait pu lui ramener. Sans doute qu’elle aurait dû se contenter de les glisser sous la porte ces papiers, au lieu de l’attendre devant sa chambre de motel, comme si ça pouvait être déjà une forme de provocation en soi. Elle ne le regrettait cependant pas, d’avoir été assez chiante à ce moment-là, pour attendre qu’il revienne, au lieu de se barrer, parce qu’au moins comme ça, elle avait été là, avec lui quand Clara avait décidé de pointé le bout de son nez, entre deux cris qu’ils avaient été en train d’échanges. Comme quoi, ses crises de colères, elles pouvaient avoir du bon à Isolde, si elle était restée parfaitement calme, peut-être que Clara serait restée là où elle était. Si c’était parce qu’ils s’étaient engueulés une fois de plus, ce jour-là, qu’ils en étaient là aujourd’hui, alors il était clair, qu’elle était contente, d’avoir un caractère de merde et que Cesare ne soit pas assez patient pour la laisser gueuler toute seule. Parce que maintenant, les choses allaient mieux entre eux et c’était peut-être pas parfait mais quand elle était avec lui, elle était heureuse. Le moment de se séparer était dur, bien entendu, mais ça en valait le coup. Assez pour en oublier les lasagnes et tout ce qui pouvait aller avec. « Ouais, j’en suis vraiment attristée. » Si tel était vraiment le cas, elle le cachait bien derrière ses sourires et les baisers qu’elle déposait contre les lèvres de Cesare. Mais évidemment qu’elle n’avait pas prévu de quitter cette maison. Elle n’avait pas envie d’aller ailleurs de toute façon. « Par contre, je suis pas certaine que ces chaises soient très solides. » Elle laissa échapper un léger rire avant de l’embrasser de nouveau. Elle se souvenait qu’ils étaient tombés du canapé, déjà une fois, alors peut-être qu’il fallait quand même faire attention, c’était pas qu’elle y tenait, à ces chaises de jardin, en plastique et pas franchement d’une qualité hors du commun, mais si elle devait casser, la terrasse serait forcément moins agréable que le tapis qui avait amorti la fameuse chute depuis le canapé. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mer 25 Jan 2017 - 2:26 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Leur histoire, à Isolde et lui, était criblée de moments difficiles, de disputes incandescentes, d’instants tendus qu’ils regrettaient encore aujourd’hui. Parfois, c’était des blessures à leur mémoire qu’ils essayaient de soigner peu à peu avec le temps – chaque jour positif, chaque heure reposante passée ensemble avait alors l’allure d’un bandage autour de leurs cœurs, qu’ils n’pouvaient définitivement obtenir que l’un avec l’autre. Personne ne pouvait offrir salvation, amour, volonté et espoir à Cesare comme Isolde le faisait ; comme elle l’avait fait, d’aussi loin qu’il se souvenait - c’était ce qui avait accroché son attention dès le premier moment, ce qui faisait pulser son cœur à toute vitesse quand il se sentait être l’objet de l’affection de la jeune femme. Il voulait tout lui rendre, et lui offrir encore plus que c’qu’ils n’avaient jamais eu et bien souvent, le brun s’était dit que la meilleure façon d’accomplir cette tâche, c’était soit en étant assez altruiste pour sortir de la vie d’Isolde, soit juste avec le temps, parce que Radcliff, ici et maintenant, n’semblait pas avoir de place pour eux deux, heureux, sans l’ombre d’un doute ou sans point final à leur harmonie. Il était un défaitiste dans l’âme, Cesare, et l’expérience lui avait cruellement appris à n’pas oublier ça ; pourquoi il était comme ça, pourquoi c’était logique, pourquoi ça pouvait avoir trait à la survie. Il avait baissé sa garde trop tôt, trop imprudemment pendant les mois paisibles qui avaient fait leur couple, avant que tout ne bascule : quelque-part, dans son cœur meurtris par le deuil, la blonde en payait encore les conséquences. Il en payait encore les conséquences, lui aussi, mais sûrement que beaucoup d’gens jugeraient qu’il le méritait – il était le coupable de l’histoire, après tout, celui qui, au fond, avait fait le choix, et referait exactement le même sans l’ombre d’un doute. Il n’avait pas grandi depuis, il n’avait pas revu son jugement, réécrit sa personnalité pour devenir quelqu’un de plus altruiste ou plus héroïque ; ç’avait été injuste, cruel même, que la responsabilité d’être l’être aimé à ce point retombe sur Isolde, l’unique survivante d’un carnage sanglant, mais Cesare, fallait croire, il était trop égoïste pour juste accepter l’éventualité qu’un jour, les choses puissent tourner mal au point qu’il la perde. Définitivement. Une réalité dans un univers malheureux, auquel il n’voulait absolument pas penser : il déchainerait ciel et terre, chaque fibre de son énergie, il vendrait son âme à qui serait prêt à l’acheter, pour le torturer ou l’envoyer directement en enfer, si ça pouvait la sauver. C’était Isolde, le réconfort et la salvation qu’il n’méritait pas, lui, chasseur de toujours ; ce dont il avait tant besoin pourtant, désespérément pour tenir bon jour après jour.
C’était pour la promesse de moments passés ensemble, ou de cet avenir peint dans un coin de leurs têtes – un avenir pas vain tant qu’il survivait quelque-part dans leurs espoirs, dans leurs tripes, dans leur affection l’un pour l’autre – qu’il continuait d’avancer. Alors chaque brin de la personnalité de la mutante, tout ce qu’il avait parfois subi comme côté rancunier, froid et impulsif d’elle, il ne réécrirait rien de c’qu’elle était. Parce que c’était Isolde, elle toute entière, elle faite comme elle était, qui parvenait à l’accepter lui, qui parvenait à l’aimer lui, ou même à avoir cet effet évident, impossible à nommer, impossible à quantifier, sur son âme. Changer quoi que ce soit à eux deux, ce serait comme réécrire l’alchimie qui les liait, quand ils se regardaient, quand ils se touchaient, ou quand ils respiraient le même air : il n’en voulait pas, d’un quelconque univers parallèle où les choses auraient pu se passer différemment, dans quelque sens que ce soit. Il la voulait elle, il avait besoin d’elle, alors même s’il se retrouva à lâcher un rire faussement chargé d’arrogance, habité par l’ironie, un « Oh-oh, ouais bien sûr. » totalement sardonique, Cesare s’disait souvent qu’il serait prêt à l’faire, prendre acte, prendre responsabilité de tous ses péchés, tous les reproches qu’Isolde pourrait avoir à lancer à ce sujet, si ça pouvait signifier n’pas la perdre. C’était toujours mieux qu’elle soit franche, froidement vraie sur c’qu’elle ressentait, plutôt qu’elle n’l’abandonne, au bout d’un moment, incapable d’étendre indéfiniment le champ de sa fausse acceptation. Mais non, leur procédé d’acceptation de l’un et de l’autre, il était lent, parfois cruel, parfois chargé de disputes houleuses et de tensions ; ils y arrivaient, comme s’ils dénouaient les nœuds progressivement, plutôt que de juste les esquiver. Il savait de quoi ils étaient faits, maintenant ; d’une force brute qui n’mentait pas, mais qui ne faillait pas non plus. C’était pour ça qu’ils continuaient, pour ça qu’ils étaient là ce soir – pour ça aussi probablement qu’individuellement, ils avaient toujours survécu aussi longtemps, contre vents et marées. Ensemble, dans des instants hors du monde comme ce soir, ils pouvaient au moins vivre, aussi. « Ah ouais, t’es triste ? T’aurais voulu m’emmener dans un petit restaurant pompeux, m’sortir le grand-jeu ? » le brun eut un ricanement, à son échelle, ce soir était le grand-jeu, ou quelque-chose qui s’en rapprochait grandement ; bien plus que c’qu’il avait pu connaître à une époque. Il avait appris que la cérémonie n’voulait rien dire, d’une certaine manière, si on n’faisait pas vraiment attention à l’occasion. Et il savait que même s’il n’y avait pas de bougie sur la table, même si des moustiques devaient s’pointer, ou si les lasagnes n’étaient pas faites maisons, chaque attention était, contre toute attente, contre tout ce que le destin leur avait foutu sur la gueule, pour lui. D’elle à lui. Juste entre eux deux. Alors évidemment qu’avec cette pensée pour ancre à son cœur, ce songe vibrant dans ses veines, Cesare n’arrivait pas, à n’pas avoir envie de l’embrasser, Isolde – encore et encore, ses mains l’enlaçant, la pressant contre lui comme s’ils pouvaient s’fondre l’un en l’autre comme ça. Au moins, personne n’pourrait plus jamais les séparer si une telle chose devait arriver. Il était bien le dernier à penser aux chaises, alors le petit sarcasme de la blonde fit apparaître une trop infime préoccupation dans les yeux du DeMaggio, vis-à-vis de ces fameuses chaises : « Est-c’que ça veut dire que tu veux retourner t’asseoir sur ta chaise ? » il demanda, arquant un sourcil – ça équilibrerait les poids à nouveau, après tout. « Ou alors, t’as une autre solution en tête ? » poursuivit-il, la malice dans son regard, le temps qu’il l’observe, avant de ne pouvoir résister ; n’pouvoir résister à fondre au creux de son cou, envahissant de ses lippes la courbe de sa gorge, la vallée menant vers sa clavicule. Qu’elle fasse vite son choix, lui, il s’escrimait déjà à faire s’envoler la moindre pensée concrète qu’elle pourrait avoir dans un coin de la tête. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Mer 25 Jan 2017 - 12:10 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Ils avaient connu des moments compliqués, Isolde et Cesare et elle savait bien qu’elle n’y était pas pour rien, quand bien même ça lui avait semblé évident, à une époque, de juste se défouler sur Cesare dès qu’elle le voyait, parce qu’il avait détruit une grande partie de sa vie, qu’elle avait porté son enfant et qu’y avait pas un jour et qu’avec ce bébé grandissant au fond de ses tripes, il lui avait été impossible de ne passer ne serait-ce qu’une journée sans penser à tout ça, à Cesare, à la façon dont elle s’était sentie trahie, manipulée, comme une idiote pour permettre à Cesare de tuer tout un groupe de personnes qui était chère à son cœur. Maintenant, avec le recul, elle se disait que peut-être, qu’au lieu de simplement l’incendier, elle aurait dû prendre sur elle et lui demander, calmement des explications sur ce qui avait pu se passer ce jour-là. Mais elle n’était pas comme ça Isolde, elle s’emportait vite et peut-être bien qu’elle faisait parfois des conclusions hâtives, mais là sur le coup, ça avait été quand même bien difficile de ne pas se dire qu’il l’avait simplement trahie, alors même qu’il avait tué des gens. Il aurait pu lui expliquer plus tôt aussi, au lieu de juste venir pour lui reprocher tout un tas de choses. Des reproches qui évidemment, n’avaient pas arrangés les choses, parce que ce n’était pas quand il venait l’engueuler qu’elle allait se dire qu’il fallait qu’elle se calme et qu’elle demande des explications. C’était Isolde après tout et elle ne pouvait pas nier elle-même le fait qu’elle s’énervait très facilement et qu’une fois en colère, il lui était difficile – impossible – de raisonner assez pour se calmer et reprendre les choses depuis le début. Y avait même quelques temps où rien que de dire ‘je suis désolée’ à l’adresse de Cesare, ça avait été complètement impossible. Elle en avait des défauts et elle savait qu’ils n’avaient pas aidé leur histoire.
Mais s’il l’aimait Cesare, c’était bien parce que malgré le fait qu’il ait probablement été la personne en faisant les plus les frais, il était capable d’accepter ses défauts. Y en avait sûrement qui pourraient l’admirer pour ça. Heureusement, la rancune appartenait au passé maintenant et avec Cesare, elle se sentait capable de faire beaucoup d’efforts pour ne pas juste s’agacer et rester bouder et en colère pendant des jours et des jours. Depuis qu’ils étaient de nouveau ensemble, ils s’étaient déjà disputés et ça n’avait jamais fini en une simple séparation. Une victoire rassurante, indéniablement, alors qu’elle n’avait pas envie de le perdre Cesare. Elle l’aimait et elle préférait sans aucun doute qu’il dise quelque chose, s’ils devaient s’engueuler, plutôt qu’il se contente de ravaler ce qu’il pouvait avoir sur le cœur, sans doute qu’au fond s’il devait juste se taire, ça l’énerverait plus qu’autre chose Isolde. Elle ricana alors à sa réplique, dont l’ironie semblait bien prouvée que non, il ne se contenterait pas de ne rien dire et c’était tant mieux. Si devait y avoir encore un problème entre eux, ça ferait des étincelles, ils s’engueuleraient, mais après, les choses se calmeraient et ils arriveraient à communiquer normalement, elle en était certaine Isolde. En tout cas ce soir, elle n’avait vraiment pas envie de se disputer avec lui. C’était son anniversaire, alors même s’il devait y avoir un truc pour la déranger, ce qui ne semblait clairement pas possible, elle ferait de son mieux pour ne rien dire et profiter de la soirée. Il le fallait, d’autant plus qu’ils ne savaient pas quand ils se reverraient après ça. Alors, rien que pour bien en profiter, ils étaient mieux chez elle que dans un restaurant de la ville. « Evidemment, j’aime faire les choses en grand moi. » Elle leva légèrement les yeux au ciel, comme une preuve que c’était complètement faux. Faire les choses en grand, clairement, ce n’était pas son truc. Cette soirée d’anniversaire était tout aussi simple que ce qu’elle avait pu organiser un peu plus tôt pour leurs retrouvailles et pourtant, c’était parfait, d’après elle. Y avait aucune raison de se plaindre de quoi que ce soit, à part peut-être des chaises qui pourraient bien craquer sous leur poids s’ils devaient vraiment rester ici, alors-même qu’ils semblaient avoir – de nouveau – oublié les lasagnes, pour une activité bien plus intéressante. « Absolument pas, non. » Elle ne voulait pas retourner toute seule sur sa chaise dans le but de sauver celle-là, c’était pas comme si elle y tenait à ces chaises. Elle tenait un peu plus au coccyx de Cesare cela-dit, qui pourrait en prendre un coup, si la chaise devait craquer sous leur poids et si ça arrivait en plein ébat, ça risquait de les couper plus qu’une chute du canapé, alors fallait bien y penser. « J’en sais rien … » Qu’elle répondit, distraite par ses baisers, ce qu’elle savait en revanche, c’était qu’elle n’avait pas la force de se relever. « Jusqu’où tu peux me porter ? » Il avait de la force Cesare, alors elle ne doutait pas qu’il puisse la soulever de cette chaise pour la ramener ailleurs. Ils n’avaient pas beaucoup de pas à faire, pour rejoindre la cuisine après tout et elle était certaine que le comptoir de la cuisine serait déjà plus résistant que ces fameuses chaises. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 6 Fév 2017 - 4:56 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Cesare, il n’aimait pas les restaurants. Il n’aimait pas les lieux publics, chargés de personnes inconnues, où tout et n’importe quoi pouvait s’passer. Et honnêtement, toutes les chances qu’il avait pu laisser aux circonstances n’avaient fait que lui prouver raison : la dernière fois qu’il avait quitté sa solitude pour se mêler à la foule – pour une raison aussi triviale que celle de retrouver sa petite sœur – tout avait tourné à la catastrophe, partout autour de lui. Et à la fin, il n’savait même pas qui blâmer : les hunters, les transmutants, le type qui avait déclenché des explosions de tous les côtés, celui qui l’avait vacciné ? L’inventeur des vaccins eux-mêmes ? Le gène mutant qui avait transformé un humain parfaitement normal en une bombe humaine ? Aria, pour n’en avoir fait qu’à sa tête, n’pas l’avoir écouté encore une fois, n’pas avoir cru en lui, jusqu’à son dernier souffle de vie ? Isolde, parce qu’il lui était tombée dessus au milieu des allées de la fête foraine, et qu’elle avait capturé son cœur, son attention, son temps tout à la fois ? Il n’avait jamais été quelqu’un qui aimait sortir, profiter de la vie comme ça, quelqu’un qui se plaisait dans ses relations avec les autres : c’n’était pas pour rien qu’il avait complètement ironisé l’idée d’un jour foutre les pieds à une réunion d’anciens étudiants. Si une telle chose devait arriver, y’avait fort à parier que Cesare serait le seul de toute la promotion, cloitré dans son coin, à ignorer l’événement sans pour autant mal le vivre. Les êtres humains trahissaient, blessaient, tuaient – il l’avait toujours appris à le dure, ça, et au fond, quel autre message avait-il pu porter dans son sillage ? Ouais, il n’savait toujours pas ce qui rendait Isolde si unique ; elle était tout à fait normale au premier abord, et pourtant capable d’éveiller et de voir en lui, des qualités dont il n’avait même pas soupçonné l’existence. Elle était probablement la première personne, la seule personne, à vouer un genre de foi altruiste en lui ; et il l’avait déjà déçue pour ça. Plus jamais, disait-il volontiers avec toutes ses convictions : pourtant, il avait déjà appris à ses dépens que si l’histoire voulait se répéter, il n’pouvait pas vraiment faire grand-chose contre ça.
Parce que, que serait-il maintenant, s’il avait fait le choix juste et héroïque de sauver des innocents ? Isolde serait morte, avec leur bébé dans ses entrailles. Et tout ça pour quoi ? Pour qu’à la fin, des hunters guidés par le sang, n’viennent s’attaquer à Aria pour la tuer elle aussi ? Au fond, c’n’était peut-être pas qu’une pulsion égoïste qui lui avait permis de faire son choix ; Cesare, il serait littéralement en train de raser cette ville et d’exterminer chaque personne ici, s’il avait dû être seul comme ça. A lui tout seul, il doutait bien d’être une bonne personne : ç’avait toujours été pour Aria, pour Isolde, pour le plus grand bien, pour une cause plus vaste. Dans son cœur, dans ses tripes, il fêtait ses vingt-sept ans sans même savoir d’quoi il était vraiment fait. S’ils devaient se mettre à avoir une conversation, de quoi parleraient-ils ? En ressassant ce dont ils avaient pu parler, pour se distraire, pour penser à autre chose, après la mort d’Anthea, le brun doutait bien d’être intéressant d’une quelconque façon ; et il avait presque semblé qu’Isolde et lui, ils étaient opposés sur toutes ces petites choses. Là où elle vivait volontiers dans un désordre nonchalant, à prendre son temps à défaire les cartons de sa nouvelle maison, Cesare, lui, était l’être méthodique qui aurait son attention captée par tout ça. Parfois, l’amour avait ce quelque-chose de bizarre, d’électrique, d’indéniable et qui pourtant, n’était écrit qu’avec le cœur, bien plus qu’avec des évidences qui crevaient les yeux de tout le monde. Sûrement était-ce pour ça que ses géniteurs n’avaient rien vu venir, quand il s’était laissé prendre au jeu, épris par Isolde Saddler. Il l’aimait, ouais, et au fond, elle le connaissait assez pour savoir qu’un rendez-vous au restaurant, ça n’aurait pas été son truc ; Cesare, il voulait croire qu’elle n’appréciait pas particulièrement ça non plus. Etait-elle le genre de femme, Isolde, qui avait besoin de constamment baigner dans un océan de gens et de liens sociaux ? Il savait qu’elle n’était pas comme ça ; il savait aussi qu’elle n’serait pas assez aveugle pour aimer un type qu’elle jugerait ennuyeux, ouais ? « Je sais que t’aimes faire les choses en grand… » remarqua-t-il quand même, l’œil brillant de malice alors qu’il l’observait sans détour ; oui, il parlait pour le coup de tous les efforts qu’elle avait pu mettre dans sa robe, et dans ce qu’il savait en-dessous de celle-ci. C’était déjà plus d’attention qu’il n’en avait jamais eues ; et au-delà de ça, peut-être était-ce triste à dire, mais que quelqu’un ait passé du temps à peaufiner une fête pour lui, à son échelle, c’était faire les choses en grand. Une reconnaissance qu’il pouvait lui aussi, lui rendre en faisant les choses en grand, après tout. D’ici quelques mois, ce serait son anniversaire à elle, et pour en avoir déjà parlé avec la blonde, il avait marqué la date comme officiellement réservée, dans son calendrier : trois jours, rien qu’avec elle, à ne penser qu’à elle. Ca semblait être un vrai privilège, duquel il ne se passerait pas. Tout comme celui de pouvoir l’embrasser, caresser son corps, sentir sa peau frissonner contre la sienne à lui ; non, il n’avait pas besoin de choses en grand, Cesare. Il se découvrait à aimer tout ce qui était petit et infime, quand il était avec Isolde ; chaque geste anodin, chaque traitrise de leurs corps, de leurs êtres. Chaque souffle, chaque baiser. « J’en sais rien » il grommela en écho à la mutante, tout contre son cou, entre les attentions de ses lippes ; « Pas très loin. » il eut un rire, suivant la courbe de sa gorge – il ne disait pas ça dans le sens qu’elle était trop lourde, évidemment – au pire, si c’était un problème, elle pouvait toujours le porter elle, hein. Non, il parlait par rapport à sa distractibilité, au fait que ses sens s’étaient déjà affolés juste sous sa peau, dans les fibres de son corps. Elle devait bien le sentir, le savoir sans l’ombre d’un doute, Isolde, lovée tout contre lui. Insidieusement, alors, Cesare glissa ses mains sur les cuisses d’Isolde, au creux de celles-ci pour enserrer ses hanches ; ils abandonnèrent la table, les lasagnes, le champagne. Et ils n’allèrent pas bien loin, tous les deux s’écrasant comme des amants désespérés contre le mur le plus proche – ils étaient encore dehors, pouvait-il vaguement dire, quand bien même l’air était suffocant au point de le laisser imaginer qu’ils étaient probablement dans une fournaise, en train de s’embrasser, lèvres et langues lascives et empressées. Il n’pouvait plus penser, plus décemment se souvenir même, de la route à suivre pour rejoindre quoique ce soit ; tout ce qui avait de sens, c’était le grain de peau d’Isolde juste sous ses doigts, la sensation soyeuse, son poitrail se pressant contre son buste à elle, comme si, dans la valse de leurs êtres, ils avaient plus besoin du contact de l’autre, que d’oxygène. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 6 Fév 2017 - 12:06 | |
| Come lay your head upon my heart. — cesare demaggio & isolde saddler — My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want. Isolde, elle n’était pas le genre de personne sur qui il fallait compter pour planifier quoi que ce soit. Elle n’était pas très douée dans le domaine. Y avait des fêtes qu’il était facile d’organiser, Noël, Thanksgiving, parce qu’y avait tellement de traditions là-dedans qu’y avait pas besoin de beaucoup y réfléchir, c’était une question d’habitude, des fêtes qu’elle connaissait depuis qu’elle était toute petite et pour lesquelles elle pouvait encore assurer. Mais un anniversaire, c’était beaucoup plus compliqué. Elle se disait au final, qu’en connaissant la personne dont on célébrait l’anniversaire, ça aidait déjà et elle pouvait s’estimer heureuse avec Cesare. Parce qu’elle le connaissait et qu’elle savait très bien qu’il préférait être là, rien qu’avec elle et avec Clara que n’importe où ailleurs, entouré de plein de personnes. Elle se disait qu’elle aurait certainement pu faire mieux que ce qu’elle avait fait, parce que c’était pas très bien organisé, elle n’avait même pas pris le temps de ranger la baraque avant qu’il n’arrive et le seul vrai cadeau qu’elle lui avait fait ce soir, ça avait été un chiot qu’il n’était même pas sûr de pouvoir garder. L’essentiel dans le fond, c’était peut-être qu’ils soient tous les deux à pouvoir profiter d’une soirée ensemble. C’était déjà plus ou moins exceptionnel ça, alors qu’ils étaient trop souvent obligés de partir chacun de leur côté et qu’ils passaient plusieurs jours dans pouvoir se voir. Elle savait déjà que pour son anniversaire à elle, tout ce qu’elle voudrait, c’était pouvoir passer du temps avec lui, trois jours si y avait rien qui venait les rattraper pour qu’ils soient obligés de laisser tomber cette idée, moins longtemps, si c’était tout ce qu’ils pouvaient avoir. Puisque le temps qu’ils avaient ensemble était toujours trop limité et se soldait par des au revoir toujours aussi difficiles, autant en profiter au maximum, rien que tous les deux, loin du reste du monde.
Alors, l’idée d’aller fêter l’anniversaire de Cesare au restaurant ne lui avait même pas traversé l’esprit. Si ça avait dû être le cas en plus, ça n’aurait pas été à Radcliff. Peut-être qu’ils devraient, pour son anniversaire à elle, s’ils avaient trois jours, se louer une chambre d’hôtel dans une ville voisine et profiter de leur temps ensemble en étant vraiment loin de Radcliff et de tout ce qui pouvait les séparer au quotidien. Malheureusement, ce serait probablement trop demandé tout ça. Ils avaient leurs responsabilités, qui rendaient ce genre de plans difficiles à mettre sur pieds. Pour l’heure, ils étaient encore à Radcliff, ou juste à côté, comme sa maison était un peu à l’écart, et il n’était pas question d’aller dans un grand restaurant et c’était mieux comme ça, après tout, y avait des trucs qu’ils pouvaient faire ici, qu’ils n’auraient pas pu envisager dans un lieu avec d’autres personnes qu’eux deux. « Tu mérites au moins ça. » A défaut d’avoir eu une soirée d’anniversaire plus ou moins improvisée, pas de grand restaurant bien pompeux, il l’avait elle, avec sa robe qu’elle avait choisie spécialement pour lui, parce qu’évidemment, y avait que lui qui avait le doit d’apprécier la façon dont cette fameuse robe pouvait dessiner ses formes. Elle l’aimait en plus, ce regard qu’il pouvait poser sur elle, il la poussait à elle-même les apprécier plus qu’elle ne l’aurait cru, les robes sexy. Finalement, au milieu des baisers, des caresses, les lasagnes étaient – une nouvelle fois – oubliées sur la table, comme quoi, le restaurant aurait été une très mauvaise idée, si bien que c’était à se demander s’ils n’’auraient pas fini par abandonner leurs plats pour se rejoindre dans les toilettes du restaurant, tant ils étaient, de toute évidence, absolument incapable de se résister bien longtemps. Elle laissa échapper un léger rire à sa réponse. Pas très loin. Au point où ils en étaient de toute façon, c’était impossible d’imaginer aller bien loin, alors, le mur contre lequel elle se retrouva après qu’il l’ait soulevée ferait parfaitement l’affaire. Ils étaient dehors, mais ça n’avait pas d’importance, de toute façon, y avait pas de voisins à des kilomètres à la ronde et de toute façon, dehors ou pas, elle était chez elle, sur un terrain qui lui appartenait, alors ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient. Elle était de toute façon bien trop occupée à embrasser Cesare pour penser au reste du monde. Ses jambes entouraient encore son bassin, alors qu’au milieu de la chaleur qui s’installait, une main contre sa joue, l’autre fermement agrippée à son épaule, elle n’arrivait déjà plus à penser à autre chose qu’aux baiser qu’ils échangeaient, aux envies brûlante au fond de ses entrailles, y avait pas à dire, ils étaient mille fois mieux ici, rien que tous les deux, que dans n’importe quel restaurant du monde. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 20 Fév 2017 - 2:37 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Penser à son anniversaire uniquement, poussait presque Cesare à s’imaginer égoïste ; il n’avait jamais eu pour habitude de vivre comme ça, après tout, de s’prendre un jour spécial dans l’année et de se le réserver, sous prétexte que c’était quelque-chose de spécial, que d’autres pouvaient connaître. Ce soir, il n’était pas venu auprès d’Isolde en s’disant que c’était naturel qu’elle fasse ça pour lui ; il n’était pas venu pour lui-même, en l’attente de trouver des cadeaux par dizaines et un gros gâteau, les petits plats mis dans les grands, et tous les efforts du monde déployés. Elle aurait pu ne déployer aucun effort, que ça n’aurait fait aucune différence ; l’attention du DeMaggio, elle avait tendance par n’être focalisée que vers un centre de gravité, dès qu’Isolde entrait dans la pièce. Alors définitivement, ces lasagnes auraient pu être préparées par le meilleur cuisinier du coin, Cesare aurait été incapable de le dire, ou même d’apprécier celles-ci à leur juste valeur : il avait grandi dans le luxe pourtant, il avait grandi sans qu’on ne lésine sur les moyens pour montrer à l’extérieur, au combien la vie pouvait être arrogante dans la maison des DeMaggio. Mais il n’avait jamais développé un appétit tout particulier pour ça ; un goût de l’exubérance que d’autres auraient pu lui envier, juste comme ça, en passant devant la propriété dans laquelle il avait grandi. Avec Isolde, il pouvait admirer les choses simples, Cesare ; des détails de vie qui n’avaient jamais eu leur place, jusque-là. Et l’ironie voulait qu’il en soit à admirer le simple fait que quelqu’un se soit souvenu de la date en particulier, parmi les trois-cent-soixante-cinq jours de l’année. Qu’y’ait dans la nature, quelque-part, une chimie qui se produise, s’diffuse dans un corps, dans des cœurs, pour répartir des sentiments aussi évidents. Peut-être pourtant qu’Isolde n’connaissait pas tout un pan de sa vie, que sur les vingt-six années qu’il avait derrière lui ce soir, elle n’en savait qu’une infinité – et pourtant, quand il était avec elle, quand il regardait dans son regard, il avait l’impression d’avoir été sondé dans les tréfonds de son âme, sans que ça n’fasse la moindre différence. Comment c’était possible ? Inexplicable, pour lui ; il n’savait pas ce qu’Isolde voyait en lui, il n’savait pas ce qui éveillait tant l’affection de la jeune femme – techniquement, il serait bien incapable de dire ce qui le poussait à avoir tant de sentiments qu’il n’avait jamais eus pour personne d’autre dans son passé. C’était Isolde, et le seul songe auquel Cesare arrivait à donner écho, c’était au combien il voulait s’accrocher au désir d’l’avoir pour ce premier jour de sa vingt-septième année, et pour tous les suivants ; autant que possible, malgré les épreuves qui s’foutaient si souvent sur leur route.
Les lasagnes, le champagne, les cadeaux, la promesse d’un gâteau pour plus tard – c’qu’il recherchait le plus comme un désespéré en plein désert, déshydraté et abandonné depuis trop longtemps, c’était le contact d’Isolde tout contre lui. Elle lui manquait à lui en crever le cœur quand ils étaient loin l’un de l’autre ; un fait de plus en plus évident, qui grandissait, grandissait en lui à mesure qu’ils défiaient les promesses qu’ils s’étaient faites, soi-disant par sécurité. Ils s’étaient littéralement paumés, dans cette histoire qu’ils construisaient : ils n’étaient pas censés se voir du tout pour aussi longtemps que ce serait nécessaire. Et pourtant, il était là. Et pourtant, à chaque fois que cela arrivait, l’aube s’étendait, et il demeurait, lascif, à vouloir rester. Quitte à jouer avec le feu. Quitte à s’demander ‘à quoi bon’ trop souvent, quand il obéissait à des devoirs qui avaient de moins en moins de sens. Demain, ce serait encore pire que la dernière fois ; il le savait, rien qu’à l’arôme des lèvres d’Isolde, aux sensations ravageuses qui couraient comme un torrent rageur en lui. Il méritait bien ça. Cesare savait que la phrase était ironique, juste balancée comme ça ; une réplique à laquelle il ne put qu’à peine penser, et une réaction qu’il n’eut même pas le temps d’avoir vis-à-vis de la situation. Le brun ne put qu’avaler une bouffée d’air brûlant, trop peu d’oxygène pour qu’il sache vraiment c’qu’ils faisaient. Le mur, la table, l’extérieur, l’intérieur ; où étaient-ils ? L’air semblait brûlant partout quoiqu’il en soit, et seule l’omniprésence du corps d’Isolde, collé tout contre le sien, avait le moindre sens. A tâtons, entre les valses de plus en plus désespérées de leurs bouches, Cesare trouva les pans de la robe de la blonde, soulevant ceux-ci jusqu’au sommet de ses cuisses, la courbe de sa croupe – la vallée du creux de son dos, où il glissa, glissa une paume incandescente comme le pouls grondant au creux de sa gorge. Sans demi-mesure aucune, le chasseur vint se perdre au creux du cou d’Isolde, attaquant la courbe de celui-ci avec ses lèvres, l’attaque mordante de ses dents, la caresse suave de sa langue. Il remonta tout juste jusque sous son oreille, humant son parfum, s’enivrant de son arôme avant de redescendre, tout de suite, direction sa clavicule, la naissance du décolleté de la mutante, où il put sentir son cœur tambourinant comme un furieux. Le souffle erratique d’Isolde, tout ce qu’il put en dire, Cesare, c’est qu’il était en écho avec le sien à lui, sans doute, aussi fou et galopant, entre leurs lèvres demandeuses. Et rien, rien n’pouvait valoir ces sensations-là – rien n’pouvait valoir Isolde, tout contre lui ; c’était définitivement le plus beau des cadeaux d’anniversaire qu’il n’avait jamais osé espérer. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 20 Fév 2017 - 13:18 | |
| C’était l’anniversaire de Cesare, une date qu’elle n’avait évidemment pas oubliée, une date à laquelle elle avait pensé, l’année précédente déjà, assez pour envoyer un message, l’un des derniers qu’il avait dû recevoir d’elle jusqu’à leurs réconciliations quelques mois plus tôt. Les choses s’étaient compliquées bien vite, après le mois d’août l’an passé. Des événements qui restaient intégrés dans leurs mémoires, même s’ils étaient passés à autre chose, depuis. Ils avaient au moins le droit maintenant, d’espérer que la fin de l’été soit moins compliquée qu’elle ne l’avait été l’an passé. Ça semblait presque évident, dès qu’ils étaient ensemble, qu’y avait rien ni personne qui pourrait les séparer maintenant. Ouais, ils étaient souvent – trop souvent – l’un sans l’autre, condamnés à ne pas pouvoir se voir pour une raison ou pour une autre, parce que c’était un choix qu’ils avaient fait en se disant que c’était plus prudent comme ça. Mais ça ne voulait pas dire qu’ils étaient séparés pour autant. Elle le ressentait bien souvent Isolde, au fond de son cœur, quand il n’était pas là, le fait qu’elle continuait de lui appartenir. C’était presque comme si son cœur se séparait eu deux dès qu’il partait, pour n’être de nouveau complet que lorsqu’il revenait. On pouvait bien continuer de les séparer physiquement, des condamner à passer beaucoup plus de jours l’un dans l’autre que de jours ensemble, y aurait toujours ce lien entre leurs deux cœurs, que personne ne pourrait jamais briser. Personne même, n’avait jamais réussi à le briser, sans quoi ils n’auraient pas réussi à résister aux épreuves qui étaient venues s’imposer à elle. Ça aurait été plus simple, moins douloureux en tout cas, avant la naissance de Clara, s’ils avaient été capable de juste passer à autre chose et d’oublier cette histoire, mais ils ne s’y étaient jamais résolus et Isolde, elle avait l’intime conviction, qu’elle ne serait jamais capable, d’oublier Cesare et de passer à autre chose.
C’était Cesare et personne d’autre. Tant pis, s’ils ne devaient se voir qu’occasionnellement, quelques fois dans le mois, pas assez longtemps, pas assez souvent. Si c’était tout ce qu’ils pouvaient avoir, c’était toujours mieux que rien. Au moins, ce soir ils étaient ensemble, pour l’anniversaire de Cesare et elle n’était pas sûre Isolde, qu’y ait un cadeau, quelque chose de matériel, qu’il pourrait embarquer après chez lui, qui puisse valoir mieux que le fait de pouvoir être ensemble. Elle savait que si on lui laissait le choix pour son anniversaire elle, tout ce qu’elle voulait, c’était être avec Cesare. Ce serait toujours lui qu’elle choisirait, même contre tout l’or du monde, son choix ce serait toujours Cesare. C’était facile alors de tout oublier, même le plat sur la table ou tous les petits trucs qu’elle avait pu prévoir, pour juste se perdre dans ses bras. Ça n’avait même pas d’importance qu’ils soient encore dehors, dans le jardin, contre le mur de la maison, trop impatients pour faire l’effort de rentrer à l’intérieur de la maison. Elle n’avait pas envie d’être patiente Isolde, elle avait juste envie d’être là avec Cesare, tout contre son corps et sentir ses mains contre sa peau, ses caresses qui venaient la faire frissonner, malgré la chaleur qui s’imposait entre eux. Il faisait chaud, vraiment chaud et ça continuait de grimpait sous les baisers de Cesare. Sa main était retombée contre sa nuque, alors que ses baisers descendaient vers sa poitrine et elle s’y accrochait comme pour ne pas chuter alors qu’elle avait l’impression de ne plus avoir aucun contrôle sur le reste de son corps. « Je t’aime. » La déclaration passa ses lèvres, ressemblant plus à un gémissement qu’à une phrase prononcée de façon calme et posée. Mais c’était ce qu’elle ressentait, pas juste maintenant, mais tout le temps, elle l’aimait Cesare, elle l’aimait à en mourir, sans l’ombre d’un doute. Là au milieu de ses sens qui s’affolaient, des désirs qu’il éveillait si facilement au fond de ses tripes, elle avait envie de le hurler qu’elle l’aimait, de le crier assez fort pour que tout le monde dans cette maudite ville puisse l’entendre, le savoir et leur foutre définitivement la paix. Elle l’aimait, il l’aimait et qu’est-ce que ça pouvait leur foutre aux autres de toute façon ? Cesare DeMaggio et Isolde Saddler, ouais, c’était pas un duo auquel on aurait facilement pu s’attendre, mais elle l’aimait et c’était bien tout ce qu’elle était capable de ressentir, là maintenant, dans chaque battement de son cœur qui venait s’écraser dans sa poitrine.
- Spoiler:
j'ai viré la présa t'façon entre le gif qui bug et l'écriture qui passe plus hein
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 6 Mar 2017 - 2:01 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Perdre la tête avec Isolde, Cesare finissait par croire que ça pouvait être facile comme ça : pendant combien de temps n’avaient-ils été que conflits, disputes brûlantes et paroles impitoyables ? Ils avaient eu tout un tas de problèmes, qui leur avaient littéralement bouffé l’oxygène – et maintenant encore, leurs moments, aussi paisibles étaient-ils, ne se limitaient qu’à de rares trêves qui pouvaient basculer d’un instant à l’autre. Après tout, jusqu’à récemment, ils n’avaient été rassemblés que par des drames : quand Isolde se faisait poignarder pour essayer de secourir une inconnue, ou quand elle se présentait à la mairie, et qu’il n’pouvait pas résister à l’inquiétude qui lui lacérait les entrailles. Son anniversaire, au fond, c’était presque comme une exception qui confirmait la règle, au moins jusqu’à un certain point : pouvaient-ils vraiment être quelque-chose tous les deux ? Un couple, un vrai ? Juste deux personnes heureuses qui appréciaient le temps qu’ils avaient ensemble ? C’était facile, d’une certaine façon, d’accepter les choix d’Isolde, tout ce qui faisait sa vie quotidienne entre les risques qu’elle prenait avec la mairie, et avec Insurgency – parce qu’il n’était pas forcément bien placé pour dire quoique ce soit, et qu’en plus, à cause du temps qu’ils devaient passer loin l’un de l’autre si régulièrement, il n’était pas un spectateur direct des conséquences de cette vie-là. Mais qu’est-c’qu’ils deviendraient, s’il pouvait rester plusieurs jours, là, au côté d’Isolde ? Qu’il entendait à côté aux informations Insurgency qui avait pris des risques pour faire exploser un énième laboratoire de recherches ? Il voulait bien croire que c’était justifié, que beaucoup de choses puissent expliquer l’instinct de sauver les gens qui étaient retenus en otage là-bas ; il comprenait même, que c’était la vie qu’Isolde avait choisie, avant même qu’ils ne se connaissent – et qu’encore aujourd’hui, quoiqu’il advienne, il avait toujours plus de cicatrices sur la peau qu’elle n’en avait, elle. Mais il l’aimait, Isolde ; il l’aimait assez pour que son cœur batte jusqu’à le rendre sourd à tout le reste, quand il la regardait ou quand il laissait l’envie et la passion naviguer librement dans ses veines. Il l’aimait au point de prendre tous ces risques rien que pour être avec elle, parce qu’il n’se voyait pas être où que ce soit d’autre.
Mais en toute honnêteté, il deviendrait fou, Cesare, s’il devait rester prisonnier entre les quatre murs de cette maison à attendre qu’Isolde revienne de sa journée. Il devenait déjà fou, si loin d’elle, alors que les jours se succédaient et qu’il se devait même de résister à l’envie de juste décrocher son téléphone pour avoir une minuscule conversation, pour se tenir au courant de la base, au moins. Il semblait bien qu’aucune solution dans c’qu’ils étaient, c’qu’ils avaient choisi d’être individuellement, n’pouvait être idéale, tant qu’ils étaient à Radcliff. Une évidence que Cesare avait senti grandir en lui déjà avec sa sœur ; et il n’avait jamais osé écouter ses instincts jusqu’au bout, quand il avait été question de la sécurité d’Aria. Aujourd’hui, il n’avait plus de sœur à protéger, et rien d’autre qu’un vide béant que seule la culpabilité pouvait combler. Qu’est-c’qu’il pouvait demander de plus, pourtant ? Qu’est-c’qu’il pouvait faire ? Les ultimatums, c’n’était pas son genre, quand bien même il était déjà venu jusqu’à l’appartement de la jeune femme, inquiété et énervé par ses attitudes et ses choix. Il avait toujours fini par l’dire, Cesare ; peu importait le stress produit par tout ce qui se passait autour d’eux, la dévotion d’Isolde, sa générosité, sa foi, sa volonté, ç’avaient été aussi ce qui l’avait fait tomber amoureux d’elle. Alors quoi ? Peut-être était-ce mieux qu’ils ne parlent pas beaucoup, qu’il n’se mette pas à décrire sa journée ou comment on avait fêté son anniversaire jusque-là, dans sa famille. Peut-être était-ce mieux aussi que la Saddler ne parle pas ; qu’elle ne s’mette pas à dire de quoi était faite sa nouvelle vie de maire sous les feux des projecteurs, directement dans la ligne de mire des hunters. Ils passaient un si bon moment, fragile d’une certaine manière, et pas uniquement à cause du temps qui passait : peut-être alors étaient-ils un peu désespérés en cela aussi, quand ils choisissaient l’évidence de leurs sentiments, ceux qui gouvernaient leurs cœurs et leurs sens, faisaient s’écraser leurs corps l’un contre l’autre. Cesare, il savait qu’il aimait Isolde ; il l’aimait assez pour accepter les peines, les stress, les aubes où il devait partir sans rien dire, sans se retourner. Il l’aimait assez pour croire même qu’ils pourraient être heureux, tous les deux, s’ils choisissaient une vie totalement différente. Et il l’aimait aussi pour savoir que c’n’était pas le moment ; que c’n’était pas ce qu’Isolde voulait. Ça n’rendait pas la réalité moins compliquée : peut-être alors devraient-ils juste continuer de s’embrasser, se toucher, se consumer l’un l’autre parce que leurs palpitants vibraient à la même allure échevelée. « Tu m’aimes, ouais ? » il vint sourire, contre les lippes douces et chaudes de la jeune femme, alors qu’il s’était détaché du chemin incandescent au creux du cou de la blonde, le long de ses mèches d’or, jusqu’à la naissance de son décolleté. Il l’observa, ses prunelles brûlantes comme la flamme qui papillonnait au creux de ses reins. Il savait qu’elle l’aimait ; il le savait parce que tout c’qu’il était prêt à accepter d’elle, elle était prête à l’accepter de lui aussi. Définitivement, ils s’ressemblaient, au fond du fond, malgré toutes les différences évidentes qu’on pouvait deviner dans leurs autrefois. « Moi aussi, j’t’aime. » marmonna-t-il contre sa bouche, dans un souffle tendu, avant que leurs langues ne dansent ensemble à nouveau, leurs sens ne faisant qu’une entité complète, celle formée par leurs êtres si proches l’un de l’autre. Cesare, il était incapable de dire s’ils étaient arrivés jusqu’à l’intérieur de la maison, ou s’ils étaient restés contre leur pan de mur ; ses doigts tâtonnèrent jusqu’à trouver les pans de la robe d’Isolde sur ses cuisses, remontant ceux-ci en caressant sa peau, l’embrassant, demandeur et désespéré tout à la fois. Il n’douterait jamais, jamais du fait qu’ils s’aimaient ; mais peut-être bien qu’au fond, y’avait tout un aspect de leurs espoirs compliqués, de leurs attentes surdimensionnées, dont ils n’osaient pas parler ; alors vibrer dans le présent, frissonner à l’unisson comme si c’était la chose la plus évidente qui soit, c’était définitivement plus facile que tout. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Lun 6 Mar 2017 - 14:23 | |
| Leur histoire à Cesare et Isolde, elle avait tout pour être compliquée. On aurait presque pu croire pourtant que le jour où ils arrêteraient enfin de se disputer dès qu’ils se croisaient, ils auraient les moyens de reconstruire une relation beaucoup plus stable et que tout serait beaucoup plus simple pour eux deux, comme pour leur fille, alors qu’évidemment, la petite méritait bien d’avoir ses deux parents à ses côtés pour s’occuper d’elle. Mais dans les faits, ce n’était pas aussi simple. Y avait des moments où elle ne savait même plus comment ils en étaient arrivés là avec Cesare, avec toutes leurs histoires de c’est plus prudent comme ça et tous les buts qu’ils avaient pu se fixer chacun de leur côté. Elle ne savait pas si y avait un moyen de simplifier les choses entre eux ou s’ils devraient juste tout laisser tomber et se barrer de cette ville s’ils voulaient être ensemble. Est-ce que c’était la ville après tout qui les séparés, ou juste la façon dont ils avaient choisi de gérer les choses ? Elle n’en savait rien Isolde et plus le temps passait, plus elle se disait que le mieux, c’était encore de ne pas trop réfléchir à la question. Elle voulait croire, qu’y aurait un moment où, les choses rentreraient dans l’ordre d’elles-mêmes et qu’ils n’auraient plus besoin de se poser des millions de questions sur comment faire pour être ensemble. Elle savait que ce serait pas toujours comme ça, elle savait que ça irait mieux, parce qu’ils se l’étaient promis et que ça allait déjà un peu mieux, depuis cette fois où ils s’étaient promis tout un tas de chose, entre sa chambre d’hôpital et la cuisine de l’appartement de Cesare. A cette époque-là déjà, si on lui avait demandé ce qu’elle ferait le treize aout prochain, elle n’aurait pas imaginé qu’elle serait là à fêter l’anniversaire de Cesare en sa compagnie, parce qu’elle avait cru à ce moment-là, que c’était plus prudent de ne pas se voir ?
Est-ce que ça l’était vraiment ? Elle ne se sentait absolument pas en danger, là. Au contraire, les moments qu’elle passait avec lui, c’était ceux où elle se sentait le plus en sécurité, persuadée que si quelqu’un devait se pointer dans cette maison pour lui faire du mal, cette personne ne ferait pas long feu et pas seulement parce qu’elle savait bien se défendre, mais bien parce qu’il y avait Cesare avec elle et qu’elle savait qu’il la protégerait toujours, tant qu’il était avec elle. Même quand il n’était pas là, dans le fond, il arrivait pile à temps pour la sauver, comme cette fois à la mairie. Alors, elle ne savait pas trop quoi en penser de cette histoire de sécurité, mais puisqu’ils avaient décidé comme ça, des mois plus tôt, alors fallait croire que c’était comme ça qu’ils allaient continuer, pendant encore un moment. Jusqu’à quand ? Elle ne saurait dire Isolde. Un jour, c’était ce qu’ils avaient dit. Ça avait beau ne pas être aujourd’hui précisément, au moins, ça ne les empêchait pas de profiter du temps qu’ils avaient ensemble, quitte à oublier les lasagnes et le champagne sur la table. Fallait croire que de toute façon, les lasagnes étaient condamnées à être ce plat, rapidement oublié, au milieu de leurs baisers et des envies qui grandissaient en eux. Elle s’en fichait à présent de ce plat et tout ce qui allait avec. Elle n’avait d’yeux que pour les baisers de Cesare, les caresses qu’ils échangeaient et le désir qui prenait place en eux. Oui elle l’aimait. Une réponse qu’elle lui donna simplement en hochant la tête, le sourire aux lèvres. Elle l’aimait et ça rendait douloureux les moments qu’ils passaient loin l’un de l’autre, mais, paradoxalement, c’était bien ce sentiment et la certitude qu’il était réciproque, qui l’aidait à tenir au quotidien, même quand Cesare n’était pas à ses côtés. Il l’aimait aussi, elle n’avait pas besoin d’entendre ces mots pour le savoir et pourtant, ils avaient toujours le même effet sur elle, celui d’étirer son sourire, d’accélérer les battements de son cœur et de la rendre heureuse, tout simplement. Les baisers qu’ils partageaient en étaient bien la preuve, de leur amour. Les doigts de Cesare contre ses cuisses la firent frissonner, encore, faisant grandir le désir qui brûlait au fond de ses tripes. Elle glissa sa main le long de son torse pour venir la passer en dessous de son t-shirt, pour sentir sa peau sous ses doigts. Elle se contenterait bien de ça pour l’instant alors qu’elle n’avait certainement pas le courage de le pousser à retirer ses mains d’où elles étaient pour venir lui retirer son t-shirt, tout ce qui importait de toute façon, c’était de sentir la peau de Cesare sous sa paume, les mains de Cesare contre sa peau à elle, le reste, elle s’en fichait, si bien que dans le fond, elle aurait été incapable de dire s’il avait encore ses vêtements sur lui ou pas, elle s’en fichait de l’endroit où ils étaient, elle s’en fichait de tout, du monde, y avait que Cesare qui comptait. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Dim 26 Mar 2017 - 1:10 | |
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AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE the moment we can have you catch me in your eyes that beauty on my pillow that holds me in the night ☆☆☆
Il n’y avait pas de perspective plus idéale, que celle de pouvoir oublier ses peines, ses peurs, ses inquiétudes ou les imprévus, pendant quelques moments avec Isolde. Quand ils étaient ensemble, maintenant, enfin, tout était évident: ç’avait été un long chemin rocailleux, fait de hauts et de bas, de discussions compliquées, de tensions, de disputes, de claquages de porte. Les voisins d’Isolde avaient dû être bien contents qu’elle finisse par plier bagages, tout comme ils étaient aujourd’hui tous les deux heureux, d’pouvoir vivre comme s’ils oubliaient le monde. C’était facile à faire, dans ce jardin, alors que seule la nature semblait les entourer: c’était une opportunité qu’il n’aurait jamais imaginé voir la blonde saisir, Cesare, que celle de s’acheter une maison pour au moins avoir un coin tranquille, loin du tumulte de Radcliff. Tumulte, ouais, parce que Radcliff avait beau être une petite ville, il s’y passait autant d’choses que dans une grande métropole du crime, aurait-il juré: entre les hunters, les fidèles à Lancaster, les transmutants ici ou là, les histoires personnelles, Cesare, lui, il savait qu’il avait haï Radcliff plus fortement que n’importe quelle autre ville dans laquelle il s’était arrêté, un jour dans sa vie. Mais il aurait juré que la Saddler, elle, elle voudrait toujours être au coeur des événements, là et disponible quoiqu’il arrive: dans cette cambrousse, il pourrait croire qu’il suffirait d’un matin verglacé un peu trop monotone pour que se rendre au centre-ville soit toute une galère. Ils étaient en été, là - et Cesare, il savait qu’il braverait vents et marées pour venir jusqu’ici si elle le voulait ou si elle en avait besoin; aujourd’hui était une occasion particulière, mais il prenait ses aises dans ce bonheur, au point de jurer que même pour un rien, même pour un jour aussi insignifiant que le précédent, il viendrait, au milieu de la semaine, sans s’poser de question. Il savait c’que c’était, de devoir constamment surveiller ses arrières; et il savait pourquoi il le faisait, aussi - mais il avait aussi de plus en plus conscience qu’à mesure que son lien avec Clara se renforçait, que son histoire avec Isolde devenait de plus en plus confortable - partir, devenait de plus en plus difficile à chaque nouvelle journée. Pourtant, imaginer fêter son vingt-huitième anniversaire, l’an prochain, au côté d’Isolde était un souhait auquel il n’osait même pas penser: ils n’avaient même pas encore réussi à passer cette soirée-là tous les deux, sans qu’aucun problème ne leur tombe dessus - Cesare, il avait appris la précaution dans tous les sens du terme, comme à n’pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Mais peut-être bien que si maintenant, Rafael DeMaggio devait venir frapper à la porte de chez la jeune femme, aucun des deux ne l’entendrait, et aucun des deux n’serait capable de retrouver le chemin jusqu’à la réalité pour en avoir quoique ce soit à foutre. Il n’savait même plus où il avait abandonné son téléphone, ou quelque autre de ses affaires. S’il n’avait su mieux, il aurait même pu dire qu’il n’se souvenait plus d’où il s’était garé - un fait relativement fréquent, quand Isolde avait vécu au centre-ville, dans son appartement, et qu’il avait dû faire preuve de bien des tactiques pour cacher sa présence à proximité. Il l’aimait comme ça, Cesare - Isolde abaissait toutes les défenses réflexes qu’il dressait quotidiennement autour de lui, les précautions de sécurité tout autant que ce qui l’avait rendu distant et sauvage vis à vis de n’importe qui. Elle l’avait apprivoisé de bien des façons, et il l’avait laissée faire presque sans se poser de questions. Pourtant, avant de la connaître, il aurait juré que les gens altruistes, aimants, déterminés à aider juste pour aider, n’existaient pas. La rencontrer lui avait donné de l’espoir au milieu des ténèbres, la trouver et la retrouver en ces occasions, était tout pareil. Il s’en fichait des cadeaux, des repas bien organisés, d’un potentiel gâteau sur lequel il soufflerait des bougies - probablement pour la troisième fois de sa vie, à tout casser. Y’avait eu plein de choses qu’il n’avait pas eu la force d’espérer, dans son passé ou juste l’année dernière, et qui se déroulaient incroyablement bien dans sa vie aujourd’hui. Eux deux par exemple. Et puis, que devait-il s’mettre à penser de Clara? Clara, il aurait juré qu’il la tuerait d’un toucher tant il était monstrueux et maléfique, et qu’elle n’avait été qu’un tout petit bébé fragile. Et pourtant, il avait passé de longues, longues minutes avec elle à la sentir doucement s’endormir, parce qu’elle lui faisait confiance, qu’elle se sentait assez en sécurité avec lui pour n’pas pleurer à pleins poumons, ou pour paisiblement fermer les yeux. Fondamentalement, alors, il avait déjà tout ce qu’il aurait pu désirer pour son anniversaire - il s’endormirait heureux, juste avec ça, Isolde lovée dans ses bras, ce sentiment grandiose et simple qui flottait dans l’air de cette maison, quand ils étaient tous les trois. Pourraient-ils vraiment avoir ça? Des questions qui brûlaient les lèvres et les esprits, et se ravivaient dès qu’ils se retrouvaient là. Cesare le savait, que c’était des songes qui habitaient Isolde autant que lui - les circonstances, parfois, continuaient de décider pour eux pourtant. Alors peut-être cachaient-ils des peines, à s’embrasser si désespérément, si passionnément - peut-être réparaient-ils leurs âmes des déceptions passées, et des inquiétudes sur l’avenir. Ils n’pourraient pas vivre comme ça demain, être heureux aussi intensément, aussi parfaitement, en un claquement de doigts; c’était trop évident, et ils n’avaient jamais été des naïfs. Mais ce soir, il avait tout son temps pour graver dans sa mémoire ces moments, les sourires d’Isolde, les lueurs dans ses yeux. Le grain de sa peau sous ses doigts, son odeur, son corps, la caresse de ses cheveux: il aurait pu jurer connaître tout ça déjà, mais il se découvrait insatiable plus qu’autre chose. Encore, et encore, il en voulait encore; goûter aux arômes des lippes d’Isolde - les arômes d’Isolde toute entière, douce et acidulée, mordante et apaisante. Dans un frisson, ses doigts s’enserrèrent autour des cuisses de la blonde, laissant un sillon rosé le long de sa peau - aussi brûlant que frais, sans doute. Aussi incandescent que l’intrusion des doigts d’Isolde sous son tee-shirt; soudainement, Cesare maudissait tout, tout, tout ce qui dépassaient Isolde et lui. La distance qui empêchait leurs corps de se fondre l’un dans l’autre, leurs vêtements, le mur contre lequel ils se trouvaient, et qui n’était pas assez; Cesare, c’était comme s’il voulait écorcher ses lèvres au creux du cou blanc de la Saddler, comme s’il voulait la coller à lui, juste en la serrant dans ses bras. Il n’pouvait pas - il suffoquait, gagné par le besoin de se débarrasser de tout. Alors tant pis pour l’amour à l’extérieur, tant pis pour tout et n’importe quoi - sans vraiment savoir comment, épris des baisers d’Isolde, Cesare tituba jusqu’au canapé, où ils tombèrent tous les deux, pressés l’un contre l’autre avec force, maintenant qu’ils le pouvaient, lancés comme deux âmes en peine. Au moins, il put se défaire de son tee-shirt, quelque part. Au moins, il put dégager un chemin de feu jusqu’au sous-vêtement d’Isolde, ses paumes détaillant la dentelle de celui-ci comme s’il voulait la faire s’évaporer sous ses doigts, sans d’autre effort. C’était compliqué, les vêtements; il aurait presque envie d’faire le voeu de vivre nu, si c’était avec elle. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. Dim 26 Mar 2017 - 14:46 | |
| Elle ne savait pas comment serait les choses entre Cesare et elle d’ici le prochain anniversaire de Cesare. C’était compliqué de se projeter dans l’avenir vu la façon dont ils vivaient leur histoire. Elle ne savait même pas quand est-ce qu’elle le reverrait après ce soir, c’était la grande problématique, à chaque fois qu’ils se quittaient, de ne pas savoir quand est-ce qu’ils se reverraient. Ils ne pouvaient pas se dire des trucs du style ‘à demain’ ou ‘à la semaine prochaine’ parce qu’ils n’avaient aucune idée de quand ils pourraient se revoir. Alors se demander où est-ce qu’ils en seraient d’ici un an, c’était encore plus compliqué. Mais Isolde, quand elle y pensait, elle se plaisait à croire qu’ils seraient encore en couple, que rien ne serait venu les séparer définitivement, que rien ne pourrait jamais faire ça. Elle se disait aussi, qu’avec un peu chance, d’ici un an, les choses se seraient améliorées, elle ne savait pas trop comment et elle ne se permettait pas d’imaginer qu’ils vivraient sous le même toit et seraient ensemble tous les jours. Mais elle se disait que les choses ne pouvaient aller qu’en s’améliorant, il lui était absolument impossible d’imaginer le contraire. Alors elle se disait que le prochain anniversaire de Cesare, ils le fêteraient ensemble, tout comme celui d’après et tous ceux qui suivraient ensuite. Elle voulait pouvoir célébrer ça avec lui Isolde, elle voulait pouvoir être avec lui, alors si ça ne pouvait pas être tous les jours de l’année, elle se disait qu’au moins celui-là, ils pouvaient se le réserver pour eux deux. Qu’il soit là aujourd’hui, ça la rendait heureuse Isolde et elle savait bien que ce serait dur de le laisser partir le lendemain, mais pour l’heure, c’était tellement facile d’en profiter, qu’elle en aurait presque oublier ce qui arriverait quand le jour se lèverait et que le reste du monde viendrait s’imposer dans leurs vies, sans qu’ils n’en aient franchement envie.
Elle aurait presque pu croire à un moment, qu’avec l’habitude, ça finirait par aller mieux. A force de se séparer à chaque fois qu’ils se voyaient, au bout d’un moment, ça aurait dû faire moins mal, elle s’était dit que ce serait logique que ça marche dans ce sens-là, mais ce n’était pas du tout le cas. Ça faisait toujours aussi mal. Elle avait juste envie d’être avec lui, tout le temps, sans que rien ni personne ne s’entête à venir les emmerder. Mais c’était pas possible comme ça, alors fallait bien faire avec ce qu’ils avaient et au moins, tant qu’ils étaient ensemble et que le matin était encore loin, Isolde, elle n’avait aucune difficulté à tout oublier, pour juste profiter de ce qu’elle avait avec Cesare. Elle ne savait pas de quoi ils devaient avoir l’air, vu de l’extérieur à être incapable de finir leur repas avant de se sauter dessus. Tant pis, qu’elle se disait bien volontiers quand elle était dans les bras de Cesare. Quand elle était avec lui, elle avait l’impression de pouvoir se passer de tout le reste de toute façon, manger, boire et même respirer, dans ces instants où elle se retrouvait collée à lui, à savourer ses baisers, à sentir sa peau contre la sienne, elle avait l’impression que même respirer c’était loin d’être aussi important que ça pouvait l’être d’habitude. Tant qu’il était là avec elle, il représentait la seule chose dont elle avait vraiment besoin. Emportée dans leurs baisers, elle n’avait qu’à peine remarqué que son dos avait quitté le mur, qu’ils étaient maintenant à l’intérieur, sur le canapé. Ça n’avait après tout pas la moindre importance. Elle remarqua bien vite en revanche, que le t-shirt de Cesare n’était plus là, qu’y avait plus cette couche de vêtement inutile qui l’empêchait de venir caresser sa peau, contre son torse. Maintenant, elle pouvait même descendre librement la main jusqu’à son pantalon, qui lui aussi, était de trop, alors qu’à chaque seconde qui passait, à chaque geste de Cesare, elle avait l’impression qu’elle bouillonnait d’impatience. C’était à se demander pourquoi ils s’étaient rhabillés, quelques temps plus tôt quand ils avaient quitté la chambre, avec la volonté de manger ; une volonté qui s’était à présent envolée bien loin d’eux. Peut-être que cette fois en tout cas, ils feraient bien de ne pas les remettre après. Une pensée rapide qui lui traversa l’esprit, alors qu’elle défaisait son pantalon pour le descendre du mieux qu’elle pouvait et que d’un coup, elle trouvait ça vraiment chiant, ce fichu pantalon et ça se ressentait dans ses gestes, trop rapides, trop empressés. Les secondes qui passaient étaient de plus en plus insupportables alors que l’envie ne cessait de croître, encore et encore, tant qu’elle avait l’impression d’en devenir folle. |
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| | | | (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. | |
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