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 (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeLun 27 Mar 2017 - 3:51


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
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that holds me in the night
☆☆☆

Cesare, il avait toujours aimé ses habitudes; il était un type presque maniaque sur ce point-là, à faire les mêmes choses répétitives encore et encore, à savoir de quoi sa journée serait faite, et à toujours rester dans les lignes bien définies de sa vie quotidienne. Cet aspect-là de sa personnalité s’était étendu bien plus loin que le jour le jour, à une époque: il aurait pu jurer, plus jeune, être capable de prédire où il serait dans dix, vingt ou trente ans. Un hunter, un DeMaggio, toujours à Radcliff ou peut-être ailleurs - mais fondamentalement, rien de bien différent de ce qu’on lui avait appris à être, d’aussi loin qu’il pouvait s’en souvenir. Il aurait assuré qu’il serait toujours le digne fils de ses parents, que lui et sa famille seraient toujours une des familles de chasseurs les plus influentes de cette région, et de ce pays. Et que quoiqu’il advienne, sa haine pour les transmutants n’aurait pas plus de limite qu’aux prémices de son entrainement. Et à chaque fois qu’il avait pensé comme ça, il avait eu tort. Ce soir, il avait embarqué sans crier gare, quittant la maison de sa famille sans rendre de compte à qui que ce soit, sans dire où il allait, ni pour combien de temps: d’ici demain dans la journée, il allait devoir inventer un genre de mensonge qui passerait sans la moindre encombre - Rafael avait tendance à se montrer plus fuyard qu’autre chose, et à n’pas pousser les questions trop loin, depuis qu’ils n’étaient plus que tous les deux dans cette maudite maison, sa mère et sa soeur six pieds sous terre désormais. Il s’doutait, Cesare, que c’n’était pas une question de solidarité, de confiance et «d’amour» quel qu’il soit retrouvés - c’était autre chose, de bien plus insidieux et malsain, un sentiment de malaise qui remuait les tripes du jeune homme à chaque fois qu’il sondait le regard de son père. Il était bien mieux ici, avec Clara, avec Isolde, et il le savait sans l’ombre d’un doute: Cesare avait déjà perdu le compte du temps, ça faisait trop peu de temps qu’il était là, mais il aurait pu tout autant jurer qu’il nageait en plein paradis depuis des heures et des heures. Avec Isolde, à vivre dans l’imprévu d’instants qui s’improvisaient dans le dos du monde comme s’ils étaient deux criminels qui commettaient des actes horribles, le brun se sentait plus vivant qu’il n’aurait jamais cru l’être, quand il avait été plus jeune. Et il avait bien l’impression de l’avoir fait comprendre à Isolde de toutes les façons possibles et imaginables - il l’espérait, au moins; et à chaque fois qu’ils pourraient se voir, qu’ils le voudraient et qu’ils essayeraient quoique ce soit pour se retrouver, Cesare savait déjà qu’il ferait tout en son pouvoir pour y arriver. Il voulait être avec elle; avec elles deux, pour sûr. Il voulait-... il voulait tout ça et plus encore, quand bien même ça n’avait jamais été dans sa génétique, il semblait, de fêter son anniversaire, d’apprécier des cadeaux bien emballés ou d’attendre de souffler ses bougies avec entrain: il pourrait bien oublier tout ça, maintenant, pour continuer d’embrasser Isolde ou juste s’endormir à ses côtés, lové contre elle et paisible - plus paisible qu’il n’l’avait été depuis une éternité maintenant.

C’était tout un tas de sentiments qu’il avait déjà eus quand ils avaient été ensemble, avant que ses parents ne découvrent quoique ce soit: et Cesare n’pouvait pas promettre que tout avait changé. Anthea en avait déjà payé le prix, il était prêt à le jurer - il n’pouvait pas dire alors, que leur histoire, Isolde elle-même, lui ou même Clara étaient plus en sécurité maintenant que quand ils avaient été tous les deux, dans ce groupe de transmutants. Il s’doutait alors que ça faisait probablement de lui quelqu’un de bien égoïste et fautif sur tous les plans: il continuait une histoire qui pouvait totalement faire basculer la vie d’Isolde dans le pire des cauchemars, si Rafael découvrait le pot aux roses à nouveau, et décidait de s’faire entendre plus férocement maintenant. Il le lui avait déjà dit, Cesare; juste après la mort d’Anthea, il n’savait pas s’il avait cherché à la persuader, ou s’il avait essayé de se persuader lui-même. Mais il était fou, complètement fou de s’accrocher à elle, quand i pouvait aussi aisément représenter sa chute vertigineuse. Ils jouaient avec le feu, littéralement, et pourtant, Cesare il aurait voulu maintenant, que tout soit facile; il aurait bien eu envie d’envoyer tout balader, pour faire durer, durer, durer cette soirée, cette vie-là le plus longtemps possible. Mais ils ne savaient que trop bien que c’était impossible - peut-être était-ce pour ça, alors, qu’ils se jetaient l’un sur l’autre avec la force du désespoir, et l’ardeur de toutes leurs passions. Et le DeMaggio se découvrait bien incapable de construire toute pensée productive- c’était un miracle qu’il ait trouvé le canapé, qu’il l’ait même cherché alors que ses jambes flageolaient au rythme effréné de son coeur contre son poitrail. Des sentiments fous qui habitaient Isolde tout autant, il le savait rien qu’en sentant ses mains contre son corps - peut-être auraient-ils dû parler plus longuement, mais même quand ils étaient comme ça, quand ils faisaient l’amour, sans mot, juste en se regardant, se touchant, se frôlant, frissonnant l’un avec l’autre, Cesare avait l’impression d’être plus proche d’Isolde qu’il n’l’avait jamais été avec qui que ce soit d’autre. Elle lisait dans son âme mieux que n’importe qui, elle l’avait toujours fait, qu’ils se parlent, qu’ils s’embrassent, qu’ils se fuient, qu’ils se blessent- pour tout, dans ses choix de vie jusqu’aux détails les plus infimes de sa vie, Isolde, elle l’avait rendu meilleur. Juste pour elle, juste grâce à elle, comme ça, de ses mains, de son amour, de ses prunelles le regardant comme personne n’l’avait jamais regardé - elle était chaude contre lui, la Saddler, et pas juste à cause de l’excitation et du désir incandescent dans ses veines - parce qu’elle était humaine, bien plus humaine que tous les gens qu’il avait connus dans les vingt-six ans qui avaient composé sa vie jusque-là. Pour elle alors, il ne se fit pas prier pour se redresser un peu, au moins, et se débattre lui-même avec son pantalon; il voulait s’en débarrasser lui aussi désormais. Il l’envoya valser, dans un ricanement gêné et gênant, sûrement. « La prochaine fois, on laisse tomber les vêtements. » il plaisanta, arquant un sourcil aguicheur pour se donner contenance, comme si ça pouvait être vrai; il ne laissa pas à Isolde le temps de rétorquer, l’embrassant comme s’il avait le désir de dévorer ses lèvres avec amour, de les embraser avec cette chaleur communicative qui leur faisait perdre la tête. « Et si j’ai faim, j’mangerais c’que je veux, ici-... » il avait dégringolé de ses lippes, le long de la mâchoire de la blonde, jusqu’au creux de son cou. Il ne parlait pas de lasagnes pour sûr - d’ici la ‘prochaine fois’ (sans doute son prochain anniversaire), ils avaient le temps de trouver des aliments plus glamour. « Ici. » grogna-t-il alors que sa langue glissait dans la descente vertigineuse vers le décolleté d’Isolde, sur les dessins de sa poitrine. Elle n’avait pas enlevé sa robe, elle, et en toute honnêteté, il n’arrivait pas à s’imaginer se détacher d’elle pour qu’elle s’en débarrasse. « Et là. » c’est donc par-dessus le tissu de celle-ci, qu’il déposa ses lèvres au niveau du ventre de la jeune femme, autour de son nombril et bas, plus bas, de plus en plus bas; jusqu’à pouvoir sentir sous le bout de ses lippes, la peau douce de sa cuisse. Au moins, envoyer valser la culotte d’Isolde fut plus facile qu’avec son pantalon, heureusement.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeLun 27 Mar 2017 - 13:36

Heureusement qu’Isolde elle n’était pas le genre de fille à avoir un planning bien défini dans la tête à chaque fois qu’elle organisait quelque chose, parce que ce soir, tout ce qu’il se passait entre Cesare et elle, c’était plus au gré de leurs envie que parce qu’il fallait que ça se passe dans cet ordre-là. C’était mieux comme ça d’après Isolde. Même dans la vie quotidienne, elle n’aimait pas l’idée d’être enfermée dans un emploi du temps bien précis auquel elle ne pouvait pas échapper. Ça rendait certaines journées compliquées à la mairie, alors qu’il fallait qu’elle fasse telle ou telle chose, qu’elle voit telle ou telle personne à une heure bien précise. Ça la stressait plus qu’autre chose, elle, quand elle avait l’impression d’être obligée de s’adapter à un planning, heureusement, y avait aussi des jours à la mairie où elle s’arrangeait pour moduler les choses selon ses envies, histoire d’avoir un peu plus de liberté et de se sentir un peu moins oppressée. Elle n’était pas une fille franchement très organisée ou bonne pour planifier, la preuve la plus évidente, c’était peut-être les post-it qui trainaient, ici et là, accrochés au frigo, pour lui rappelait de faire certains trucs qui n’étaient jamais faits, parce qu’au final, elle avait beau passer devant le frigo plusieurs fois par jours, elle n’y faisait jamais vraiment attention. Ce soir, elle n’avait rien organisé au détail prêt pour l’anniversaire de Cesare, y avait peut-être un ordre naturel, qu’elle avait cru pouvoir appliquer, parce que, comme dans toute soirée, y aurait bien un moment où ils devraient prendre le temps de manger, mais finalement, même ce truc complètement évident, il avait été balancé au second plan, comme si ça n’avait pas la moindre importance. Ça n’en avait pas, pas dans l’immédiat en tout cas. Peut-être que ça n’en aurait jamais pour ce soir, alors qu’ils s’étaient déjà prouvés que quand ils étaient ensemble, zapper les repas, c’était pas bien grave.

Fallait bien admettre que l’improvisation avait du bon et elle était inévitable avec Cesare, alors que, quand bien même c’était facile de savoir qu’y aurait bien un moment où ils ne se résisteraient plus l’un, l’autre, c’était pas évident de savoir à l’avance à quel moment ça pourrait arriver. Elle avait l’impression Isolde, que tant qu’elle était en face de Cesare, elle pourrait avoir envie de lui-même dans les moments les moins sexy qui puissent exister, après tout, ils avaient été en train de manger des lasagnes quelques instants plus tôt, fallait admettre que c’était pas le plat le plus sexy de la planète. Elle n’y pouvait rien, après tout Cesare, elle l’aimait et puisqu’ils n’avaient pas beaucoup de temps ensemble, c’était d’autant plus dur de résister. Elle ne l’aimait pas juste pour le sexe pourtant et tous les moments qu’elle passait avec lui, ils étaient parfaits, mais c’était impossible de nier l’attirance physique qu’ils avaient l’un pour l’autre et qui évidemment, était d’autant plus forte qu’ils ne se voyaient pas tous les jours. Quoi que, elle ne savait pas si elle serait plus capable de lui résister s’ils devaient vivre ensemble et se voir quotidiennement. Une chose qu’ils auraient bien l’occasion d’expérimenter, un jour, comme ils se l’étaient déjà dit. Pour l’instant, ils ne se voyaient encore que quelques fois, de temps en temps, alors ça aurait été idiot de ne pas profiter du temps qu’ils avaient ensemble. Au moins, ils étaient plutôt doués pour le rentabiliser leur temps. Maintenant qu’ils étaient sur le canapé, elle avait pu commencer à se débarrasser de son pantalon, un geste qu’il avait terminé lui-même, alors qu’elle le regardait un sourire aux lèvres. Elle ne put retenir un rire à la suite de sa remarque, juste avant qu’il ne vienne l’embrasser de nouveau. Qu’ils se passent de vêtements, quand ils étaient tous les deux, elle était vraiment certaine que ça ne pourrait que leur faciliter la vie. « Hm, tant que c’est pas des lasagnes. » Qu’elle répondit vaguement à ses propos, alors qu’il descendait ses baisers le long de son corps et qu’encore une fois, elle pouvait se dire que les vêtements étaient, complètement inutiles. Qu’est-ce qu’elle faisait encore sur son corps cette fichue robe ? Elle lui donnait juste l’impression de l’étouffer, alors que les baisers de Cesare suffisaient à lui couper le souffle et à lui arracher quelques frissons, alors même qu’elle avait l’impression de sentir son sang qui bouillait dans ses veines. « Tu peux faire tout c’que tu veux, avec toutes les parties de mon corps. » Sa phrase se termina dans un soupire, qui lui aurait presque donné l’impression d’une supplication, peut-être que c’en était une, alors que l’envie qui grondait en elle la rendait folle. Elle voulait sentir les mains, les lèvres, le corps tout entier de Cesare, partout contre le sien, alors, il pouvait bien faire ce qu’il voulait, elle savait déjà très bien qu’il saurait combler le moindre de ses désirs.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeMar 11 Avr 2017 - 2:56


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Les limites qui avaient si nettement défini la vie de Cesare n’avaient, en fait, jamais été celles de la société, celles du monde normal dans lequel tout le monde vivait. Pendant des années, sa famille avait été son repère, sa boussole à travers le pays, et même celle qui définissait ce qui avait été moralement acceptable, et ce qui pouvait être associé au pire crime qui soit. Tuer des transmutants avait donc été sauver l’humanité, tandis que tourner le dos aux siens, à ceux avec qui il partageait du sang, avait été l’acte le plus cruel et condamnable qui soit. C’était comme ça que tous les DeMaggio avaient été éduqués, de bons petits pantins aux filins suspendus entre les mains de leurs maîtres - un véritable art qui s’était perfectionné avec le temps. Et le brun ne pouvait pas prétendre avoir toujours été conscient de cette réalité empoisonnant les siens, dévorant son esprit et guidant sa vie, constamment: il avait été aveugle pendant bien des années, un sujet dont les seules ambitions avaient été de satisfaire ceux qui pouvaient aussi aisément le propulser au sommet de leur fierté, que l’écraser plus bas que terre. Peut-être bien qu’au bout d’un certain temps, s’il avait continué d’être le digne fils de sa famille, on aurait fini par lui offrir un genre d’anniversaire en récompense pour les actes braves et sanguinaires qu’il avait commis pour les siens. Et là où, pour les autres, anniversaire rimait simplement avec cadeaux, don, générosité gratuite, pour Cesare, le simple fait qu’on se souvienne de sa date de naissance et daigne poser une oeillade sur lui en ce jour-là, avait surtout dépendu des choix qu’il avait faits, toute sa vie. C’n’était pas pour rien qu’il avait aisément pu disparaître ce soir, sans qu’on n’lui pose la moindre question: il y avait à cela le fait que sa famille soit littéralement en train de tomber en lambeaux, désormais limitée à son père et lui, deux électrons chargés d’intensité qui pouvait mener à une explosion destructrice, à tout moment. Aujourd’hui, Rafael n’avait même pas daigné accordé une attention ou un regard - pas même noir ou assassin - en direction de son fils; et avec le temps, déjà bien plus jeune, Cesare avait eu toute l’occasion de découvrir au combien l’indifférence pouvait être la forme de cruauté la plus efficace qui soit. Heureusement, alors qu’il atteignait ses vingt-sept ans aujourd’hui, le digne fils n’attendait plus rien de son géniteur, et la seule personne avec qui il aurait pu vouloir être ce soir, avait pris la peine de faire tout ça. Tout ça, ouais, techniquement c’était juste l’attendre chez elle, avec leur fille, lui offrir quelques moments seul avec Clara, lui faisant désormais confiance avec la petite comme il n’se faisait lui-même pas confiance. Et puis y’avait des lasagnes, aussi, des cadeaux apparemment, des trucs totalement spontanés et impétueux auxquels il n’aurait jamais pensés, lui; comme un chien. Pourquoi un chien? Il n’avait jamais formulé l’envie d’en avoir eu un, à un quelconque moment de sa vie, même quand il avait vécu seul avec ses propres démons. A force de n’pas grandir avec de compagnon de ce genre, on se disait que ça n’en valait pas vraiment la peine: «ça n’en valait pas la peine», quelque-chose que Cesare s’était souvent dit, avant de rencontrer Isolde Saddler.

Et mine de rien, contrairement à ce qu’elle pouvait croire sur elle-même, contrairement à ce que les heures les plus noires de sa vie avaient pu lui laisser penser, Isolde dans son monde à lui, elle était miss spontanée. Miss joie, miss bonheur, celle qui souriait dans une action gratuite, celle qui ne mâchait pas ses mots quand elle était en colère: le changement était drastique. Isolde ne l’avait jamais manipulé quand elle lui en avait voulu, elle n’avait pas joué avec les apparences pour prétendre plus que ce qui était là, juste au bord de ses lèvres, et brillant dans ses yeux. Ils étaient réels, brutes, sans détour, sans contrefaçon, et ce soir et tous les autres soirs, c’était tout ce que le jeune homme recherchait, quand il était avec elle. La façon évidente dont son coeur battait tout contre elle, l’absence totale de doute qu’il avait, quant aux sentiments qu’il avait pour elle. Il n’avait jamais pu les nier, jamais pu les enterrer: amour, affection, peine, désir. Ils n’se mentaient pas, ils n’se forçaient pas; c’était probablement pour ça qu’ils oubliaient si volontiers les lasagnes, les cadeaux, les limites sociales qui cloisonnaient normalement les événements de c’genre. Au moins, le DeMaggio pouvait toujours dire que lui, il n’savait pas ce qui était censé faire partie de la tradition des anniversaires: mais s’il devait être question de répondre à ses envies, et de lui ‘offrir’ tout ce qu’il voulait de cette soirée, alors définitivement, qu’ils oublient les lasagnes et restent pour toute la nuit sur ce canapé. Cesare n’était pas un grand amateur de nourriture- bien souvent, la nourriture avait juste été pour se sustenter, ni un plaisir, ni un luxe, ni une grande occasion de faire une belle table et de tous manger dans une bonne ambiance. Et tout autant qu’il était chiant et excessivement prudent face à un plat à l’aspect bizarre sorti d’une boite en carton qu’on mettait vite fait au micro-ondes, il n’comprenait pas la gastronomie, la cuisine moléculaire, ou ces conneries devant lesquelles il grimaçait. Il était un pragmatique, il était un réaliste, qui reconnaissait des lasagnes quand il voyait la viande hachée, les pâtes, la sauce tomate: définitivement des trucs qui avaient été mixés en une espèce de bouillie, la dernière fois qu’ils avaient partagé des lasagnes, dans son appartement à lui. Mais ces lasagnes du traiteur, soigneusement choisies par Isolde, un bon gâteau ou n’importe quel plat préparé par n’importe quel talent du monde de la cuisine, faisaient pâle figure en comparaison d’une Isolde à la peau blanche, offerte à sa langue et à ses lippes. Il savait qu’elle n’était pas une grande amatrice des apparats, Isolde; elle n’se couvrait pas de parfums ou de couches de maquillage trop épaisses, et il l’aimait totalement naturelle. Il aimait savourer l’arôme d’elle toute seule, d’elle toute nue contre lui, sa chaleur, le musc sur son épiderme, le délicat parfum qui lui collait aux chairs, sans qu’elle n’ait rien à faire de particulier. Des pieds à la tête, elle était enivrante, Isolde; elle lui faisait perdre la tête, délicieusement et sans retour. Il n’pouvait définitivement plus se lever, plus penser aux plats dehors ou à quoique ce soit qui s’étendait plus loin que leurs corps entremêlés. « Je gâcherais jamais tout ça avec des lasagnes. » confia-t-il contre sa peau, son regard noir remontant pour trouver ses yeux à elle, l’électrifiant dans une vague mutine qui tendit l’air. Juste avant que Cesare ne vienne se lover au creux des trésors délicats d’Isolde, en quelques baisers titillant la chute jusqu’entre ses cuisses, avant de pleinement embrasser leur perdition. Il s’accrocha fermement à Isolde, enroulant ses bras autour de ses cuisses, caressant ses muscles tendus de ses doigts suaves, patients tout autant que sa bouche toute entière qui n’avait jamais rien goûté de plus exquis qu’elle toute entière, pour sûr.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeMar 11 Avr 2017 - 12:56

L’anniversaire de Cesare, elle l’avait en tête depuis plusieurs jours, elle y réfléchissait depuis un moment maintenant, elle n’avait jamais vraiment su s’ils pourraient ou pas passer la soirée ensemble, puisque les choses étaient encore bien compliquées entre eux deux. Mais elle s’était dit qu’elle ferait quelque chose, le jour même ou plus tard, ça n’avait pas vraiment d’importance. Il aurait le droit à un anniversaire, quoi qu’il puisse arriver. Elle qui avait tendance à facilement oublier les dates, celle-là, elle était bien incrustée dans sa mémoire. Ça avait été la première chose à laquelle elle avait pensé en se réveillant le matin, la première idée qui était venue se glisser dans son esprit, aujourd’hui, c’était l’anniversaire de Cesare. Elle lui avait envoyé un message, bien évidemment, histoire qu’il sache qu’y avait au moins une personne dans son cercle de connaissances pour qui cette date avait de l’importance. Elle savait bien que ce ne serait pas son père qui viendrait le réveiller en lui souhaitant un joyeux anniversaire et en lui offrant un beau gâteau et plein de cadeaux. Elle ne connaissait peut-être pas très bien Rafael DeMaggio – et elle n’avait pas envie de le connaitre, mais elle savait qu’il n’était clairement pas ce genre d’homme. Elle savait qu’il n’avait rien du père aimant et attentionné qu’elle, elle avait pu connaitre. Il pouvait être sûr Cesare, qu’elle, elle n’oublierait jamais son anniversaire. Parce qu’elle elle l’aimait et que peut-être que c’était pas grand-chose ce qu’elle avait prévu pour lui aujourd’hui, mais ce serait toujours plus que ce que ses parents à Cesare, ils avaient pu faire pendant les vingt-six premières années de sa vie. Cette vingt-septième année au moins, elle marquait un changement dans la vie de Cesare et peut-être qu’il n’était pas encore complètement défait de sa famille et de toutes les habitudes qu’il pouvait avoir à cause d’eux, mais Isolde, elle ferait toujours de son mieux pour montrer à Cesare un aspect de la vie que ses parents ne s’étaient jamais donnés la peine de lui montrer.

Elle l’aimait Cesare et elle voulait qu’il soit heureux avec elle, à défaut de ne pas forcément l’être quand il était loin d’elle. Il avait bien dit qu’il n’y avait rien de particulier à raconter sur ses journées à lui. C’était triste quand même, Isolde elle aurait voulu qu’il puisse apprécier sa vie quotidienne, pour un peu plus que juste les moments qu’ils passaient ensemble, parce que malheureusement, les moments où ils étaient tous les deux, ils étaient beaucoup trop rares. Elle au moins, elle avait Clara qui la rendait heureuse, tous les jours, parce qu’elle avait la chance de pouvoir être tout le temps avec sa fille. Ce n’était pas le cas de Cesare et au final, il n’avait pas l’air d’avoir beaucoup d’amis avec qui passer de bons moments, et aucun job dans lequel il s’épanouissait particulièrement. Il n’avait qu’elle et Clara, mais pour des temps trop courts, toujours trop limités et Isolde, elle ne pouvait pas s’empêcher de trouver ça triste. Au moins, anniversaire ou pas, elle se disait qu’il fallait bien qu’elle se donne la peine de rendre ces quelques moments mémorables. Cette soirée-là, elle l’était déjà et pas grâce au champagne, au plat de lasagnes quasiment intouché ou au gâteau qui était encore dans le frigo, mais plus pour tout ce qu’ils partageaient, tous les deux, rien que tous les deux. Ils étaient là sur le canapé et ça valait probablement tous les bons petits plats du monde, pourtant Isolde, elle était du genre grande gourmande, mais elle renoncerait à tout, pour des moments comme ça avec Cesare. « Tant mieux. » Qu’elle répondit dans un léger ricanement en croisant le regard du jeune homme, avant qu’il ne vienne lui faire perdre la raison en quelques fractions de secondes à peine, sous ses baisers qui vinrent contracter chacun de ses muscles et courber l’échine. Son appétit, les lasagnes et tout ce qui pouvait aller avec, c’était définitivement oublié maintenant. Comment pourrait-elle penser à quoi que ce soit de concret de toute façon alors qu’il était là au creux de ses cuisses à lui offrir des plaisirs à nulle pareille ? Son cœur, il battait avec force contre ses côtes et sa respiration se faisait de plus en plus difficile, emportée par les gémissements qui passaient ses lèvres. Cette soirée, elle avait définitivement tout pour être mémorable, comme à chaque fois qu’ils étaient ensemble, dans les moments les plus simples ou ceux comme maintenant où la réalité du monde semblait n’être qu’un lointain détail alors que tout ce qui comptait, c’était eux deux, juste eux deux.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeSam 6 Mai 2017 - 3:13


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Il savait dans un coin de sa tête, Cesare, ce qu’Isolde devait probablement dire à chaque fois qu’il ouvrait un tant soit peu la bouche sur sa vie; c’était pour ça qu’il n’était pas particulièrement bavard sur ce point-là. C’était pour ça qu’aujourd’hui, il traçait une nette limite entre ce qu’il connaissait quand ils n’étaient que tous les trois, dans leur coin de monde, et les obligations qui faisaient son quotidien, quand il était auprès de son père. Ce soir plus que jamais, le DeMaggio s’découvrait à ne pas envie d’avoir à ressasser tout ce qu’il avait laissé derrière lui dans le centre ville de Radcliff, en embarquant dans sa voiture pour rejoindre la toute récente maison dans laquelle Isolde s’était installée. Il voulait tout oublier des choix qu’il faisait, des débats qui se jouaient dans sa conscience désormais pleinement éveillée - il voulait tout oublier de ses peurs constantes, des peines qu’il traversait là-bas, ou des silences qu’il se forçait à garder. Il était, clairement, un tout autre homme dès le moment où il laissait ses armes tomber dans un coin d’son être pour rejoindre la blonde dans cet endroit sacré où ils trouvaient refuge. Cette maison, ou l’appartement dans lequel elle avait vécu jusque y’a quelques semaines; au fond, les deux endroits avaient été remplis de bons souvenirs, déjà, mais aujourd’hui plus que jamais, Cesare n’pouvait certainement pas prétendre ne pas être particulièrement heureux du choix de la jeune femme de s’être installée un peu en retrait du centre-ville. Ça lui prenait plus de temps pour la rejoindre quand ils décidaient de se retrouver, mais alors qu’ils passaient trop de jours sans se voir, il pouvait au moins se rassurer en s’disant qu’Isolde n’était plus maintenant en plein coeur des événements, et que Rafael n’savait plus où elle habitait désormais: une indéniable sécurité pour Clara, pour la Saddler elle-même, et peut-être même pour les secrets qu’ils n’gardaient que pour eux, malgré les apparences auxquelles tout le monde se fiait. En vérité, Cesare n’arrivait pas particulièrement à croire qu’il puisse être si bon acteur au point de berner son père; et pourtant, Rafael semblait plus concentré sur le besoin de se persuader que son fils était toujours bel et bien un hunter, tant et si bien qu’il en oubliait presque Isolde, la plupart du temps, avant que quelqu’un quelque-part, ou un événement officiel de la ville ne lui rappelle l’existence de la mutante. C’était mieux comme ça, évidemment, que l’époque pas si lointaine où Rafael avait fait assez de recherches pour découvrir l’existence d’Anthea, la retrouvant et la capturant pour finalement la tuer, comme un vulgaire gibier qui n’avait pas eu la moindre importance. Et Isolde, elle n’voulait sans doute pas penser à ça non plus ce soir; tous les deux, sans se le dire, alors, ils s’entendaient sur leur non-désir de parler de toutes ces choses, tous ces chagrins et ces peines qui n’se tariraient jamais dans leur être. Pour aujourd’hui, il pouvait égoïstement s’dire qu’il avait assez pensé à Aria; qu’il avait assez souffert du vide laissé par sa soeur, qu’il avait assez ressassé les anniversaires qu’il avait passés avec elle. Il n’pouvait pas prétendre avoir en lui l’aisance d’aller de l’avant, de s’y faire et de reconstruire quoique ce soit en lui du carnage laissé par la mort de sa petite-soeur, mais être avec Isolde, au moins, ça le réconfortait plus que n’importe quel autre voeu d’anniversaire stupide et ambitieux qu’il aurait pu faire par-dessus des bougies.

Et maintenant, maintenant, il n’voulait plus penser à rien; peut-être que c’était encore son anniversaire, peut-être que ça n’l’était plus. Au fond, cette soirée n’avait probablement pas l’allure de ce que d’autres appelleraient «une vraie cérémonie d’anniversaire»; tout était juste normal, juste naturel, juste là, suspendu entre leurs regards, leurs caresses, leurs instants. Sur l’instant, son sang battant à ses tempes, parcourant son corps à une allure torrentielle, il n’savait même pas quel âge il avait, c’qu’il avait fait quelques heures plus tôt, ou combien de temps ils avaient encore devant eux. C’était c’qu’il aimait avec Isolde, c’qu’il voulait avec Isolde, le privilège d’une vie sans tracas, d’une vie presque égoïste comme ils n’l’avaient jamais été auparavant; est-c’qu’ils ne l’méritaient pas? Ils n’étaient pas prêts d’avoir quoique ce soit d’ainsi, pourtant. Pour ce soir, peut-être avait-il vu Clara pour la toute dernière fois quand il avait été dans la chambre avec la petite un peu plus tôt, pour la coucher; peut-être qu’il n’la reverrait plus avant des jours, des semaines, un temps infini selon leurs disponibilités. Et combien d’temps auraient-ils, tous les deux, après ça, avant de s’revoir eux deux? Avant de pouvoir se retrouver de la sorte? Alors que sa vie d’tous les jours était misérable au point qu’il n’veuille pas en parler, le brun n’avait certainement pas envie de songer aux scénarios catastrophes qui pouvaient si aisément se multiplier à Radcliff. Comme ça, en un éclair. Et Isolde, d’toute façon, elle le submergeait complètement sans rien n’avoir à faire; contre sa peau, à humer son parfum, à adorer l’arôme de ses désirs au creux de ses cuisses, c’était comme si l’monde n’existait pas, comme s’ils étaient l’univers, tout ce qui importait, chaque brin d’oxygène pour lequel ils luttaient si ardemment. Il s’y pressa plus fortement, ses mains embrasant la peau blanche de la jeune femme alors que ses lèvres adoraient sa chair sans concession; rien que ça, pour sûr, cette sensation d’infinie à en filer le tournis, il n’l’avait connue à aucun de ses anniversaires. A aucun jour de sa vie, avant qu’elle n’entre dans celle-ci. Quand il était avec Isolde, sans demi-mesure, sans aucune préoccupation pour les séparer, c’était comme si sa vie avait un sens; comme si elle soignait ses maux sans vraiment y penser. Ils n’avaient pas b’soin de penser, ensemble; ils n’avaient pas besoin de réfléchir à l’univers contre eux, aux jours qui passaient trop lentement, aux heures ensemble qui s’envolaient trop vite. Tout c’qui comptait, dans les moments idéaux, c’était la survivance de ses sentiments, pour elle, pour eux deux, l’humanité toujours vivante en lui, la volonté toujours à ses tripes, une flamme qui n’brûlait que pour elle.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeSam 6 Mai 2017 - 11:56

C’était pas demain la veille qu’elle deviendrait organisatrice événementiel, Isolde. Elle faisait de son mieux avec Radcliff et tout ce qu’il y avait à faire dans la fille et encore depuis les quelques semaines qui s’étaient écoulées depuis son élection, elle n’avait pas franchement eu l’occasion d’organiser un gros truc et quand bien même ça devrait arriver un jour ou l’autre, heureusement elle ne serait pas toute seule à devoir gérer les choses. Elle n’était pas faite pour ça Isolde, ce n’était pas nouveau, pour les soirées diverses et variée, elle avait toujours été celle qu’on invitait, pas celle qui organisait. De toute façon, quand elle avait été plus jeune, elle s’était dit que c’était peine perdue, personne n’avait envie d’aller faire la fête dans la maison du shérif. Aujourd’hui, ça n’avait pas d’importance qu’elle soit capable d’organiser les choses ou non. De toute façon, y avait que Cesare et elle ce soir et puisque c’était l’anniversaire du jeune homme, le mieux, c’était encore de faire les choses comme il les appréciait et d’après elle, d’après ce qu’elle connaissait de Cesare, c’était mieux comme ça, en toute simplicité avec juste eux deux, leur fille qui dormait paisiblement à l’étage et personne pour venir les emmerder. Cesare, il était loin d’être un type particulièrement extravagant alors sans doute qu’une grosse fête avec plein de monde, ça l’aurait rapidement mis mal à l’aise, au même titre qu’une ambiance trop décorée, si jamais elle avait dû essayer de compenser l’absence de fête par des banderoles et compagnie. Ils n’avaient rien de besoin de plus que ce qu’ils avaient là pour être heureux, à part peut-être, la promesse de pouvoir rester ensemble pour les jours prochains et jusqu’à la fin de leurs vies. Mais ça, c’était impossible pour le moment, alors le plus simple, c’était encore de s’efforcer à oublier ce détail pour profiter de l’instant présent.

Ils savaient bien que le lendemain, à la même heure, ils seraient chacun dans leur coin, séparés par la montagne de responsabilité qu’ils avaient chacun de leur côté. Séparés par les choix qu’ils avaient pu faire et dont ils ne pouvaient – ou ne voulait – pas encore se défaire pour le moment. Y aurait bien un moment d’ici plusieurs heures où, le soleil se lèverait et obligerait Cesare à partir d’ici et à ce moment-là, ils ne sauraient même pas quand serait la prochaine fois où ils pourraient se revoir. Le plus tôt serait le mieux, mais ça dépendrait probablement de tout un tas de circonstances qu’ils ne pouvaient pas contrôler. Comme d’habitude, ils passeraient par des séparations particulièrement douloureuses et ce moment où ils se promettaient de se revoir, à un moment où à un autre. C’était inévitable, malheureusement. Alors, autant ne pas y penser pour le moment. Tant qu’ils étaient ensemble, tant qu’il leur restait du temps devant eux ça semblait si simple d’oublier tout le reste et de juste se concentrer sur ce qu’ils avaient, là, maintenant, dans le présent. Pour l’instant, Cesare il était là avec elle et y avait de toute évidence rien qui pouvait être plus important que ça. Tant pis alors pour tout ce qu’ils avaient laissé derrière eux quand ils étaient de nouveau rentrer à l’intérieur de la maison pour rejoindre le canapé. Il s’agissait maintenant d’un tas de détails qui n’avaient plus la moindre importance maintenant qu’elle était tout contre lui, son corps tout entier réagissant au plaisir que ses attentions faisaient naitre dans ses veines. C’était impossible, dans ces conditions de penser à quoi que ce soit d’autre qu’à Cesare, à tout l’amour qu’elle avait pour lui, au bonheur qu’elle ressentait dès qu’ils étaient ensemble, la facilité avec laquelle son cœur battait au creux de sa poitrine, dans ces moments magiques qui n’appartenaient qu’à eux deux. Ils la faisaient trembler et gémir, ces plaisirs qui brûlaient sous sa peau. Ses doigts étaient venus se glisser dans les cheveux du jeune homme, s’accrochant à quelques-unes de ses mèches sombres. Tout ce dont elle avait besoin pour survivre, c’était Cesare, juste Cesare, elle avait cette impression qu’elle pourrait passer sa vie entière, juste soumise comme ça aux baisers de Cesare sans jamais ressentir la faim, la fatigue, le manque d’oxygène dans ses poumons, parce qu’il lui semblait bien que sa vite toute entière, c’était Cesare et qu’en dehors de lui, y avait rien qui puisse être essentiel à sa vie.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeMar 30 Mai 2017 - 4:39


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Il aimait Isolde, Cesare; il avait presque oublié ça, parfois, quand ils avaient été encore pris dans leurs disputes si destructrices, quand il s’était confronté à la haine de la jeune femme et qu’il avait dû juste détourner le regard plutôt que de rétorquer, en risquant d’aggraver leu situation. Il aimait Isolde, Cesare, à s’en crever le coeur, à s’en retourner les tripes, à en perdre la tête - il n’avait jamais aimé personne comme ça, il n’s’était jamais autorisé à aimer qui que ce soit comme ça, ses barrières protectrices fondant entre lui et le reste du monde, comme si c’était la chose la plus aisée qui soit. Quand il était au côté de son père, à observer l’horreur du monde la plus vivace qui soit, le DeMaggio oubliait presque pourquoi il se battait, pour qui il tenait bon, ou même comment il s’était retrouvé là à nouveau. Il subissait, il survivait, il subsistait tant bien que mal. Et pour ce soir, il n’avait pas osé espérer pouvoir retrouver Isolde; mais dès qu’il était avec elle, et que toutes ses pensées et tous ses sentiments gravitaient vers une seule et même direction, tout redevenait évident. Il l’aimait, et c’était pour ça qu’il était vivant. Pour ça qu’il avait surmonté le deuil de sa soeur, pour ça qu’il avait souffert pendant des mois, pour ça qu’il avait surmonté bien des épreuves, affronté en face à face bien des démons. Et chaque étreinte, chaque baiser avec la blonde ravivait son âme comme un incendie de plus en plus brûlant: il s’accrochait pour ce havre de paix avec elle. Il espérait pour des moments comme il n’en avait que trop rarement eus dans sa vie. Son anniversaire, il paraissait que c’était un bon jour pour essayer de se remettre en question, faire un genre d’introspection sur le passé, les mois qui étaient passés ou même plus loin encore. C’était la seule évidence qui lui venait, là; il n’savait pas de quoi serait fait le futur, il n’savait pas s’il faisait la plupart des choses bien, il n’savait pas s’il serait un bon père, ou même si son histoire si chaotique avec Isolde pouvait durer. Il savait qu’il l’aimait, il savait que pour l’heure, c’était la chose la plus délicieuse, la plus évidente et la plus destructrice à la fois de toute sa vie. Et quand il pressait son corps contre le sien, quand il s’écorchait les lèvres dans des baisers chargés de passion jusqu’à manquer d’air, Cesare se sentait plus vivant que jamais. C’n’était pas une question de sexe, d’attraction, de désir; mais juste au bout de ses doigts et à travers toutes les fibres de son corps, il n’s’était jamais senti plus proche de quelqu’un. Leurs coeurs devaient battre à la même allure, leurs regards se trouvaient et s’épousaient jusqu’à se fondre l’un dans l’autre, leurs chairs se soudaient, s’embrasaient, se caressaient, et encore et encore, tout ce que Cesare pouvait murmurer comme mots au creux du cou d’Isolde, c’était à quel point il l’aimait. C’était presque désespéré, après une vie comme la sienne, de tomber si follement et si bêtement amoureux du parfait opposé de tout ce à quoi il avait été destiné. Ils étaient fous, ouais, ils étaient suicidaires presque, mais Cesare, c’était Isolde qu’il avait choisie, Isolde à laquelle il s’était accrochée, et Isolde qu’il voulait.

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La chaleur de l’été brûlant ne semblait plus avoir la moindre importance, maintenant; la fièvre irradiait par chaque parcelle de son épiderme, à Cesare. Et pourtant, il n’arrivait pas à se décoller d’Isolde, son corps tout entier emmêlé au sien, dans ce canapé qui paraissait encore trop petit, même pour eux deux, si proches l’un de l’autre. Ils auraient définitivement été plus confortables dans un lit - mais le lit avait vraiment été trop loin. Chaque seconde, chaque minute lascive, chaque infinité de temps perdu entre leurs souffles embrasés, Cesare n’arrivait pas à regretter quoique ce soit de tous les trucs stupides qu’ils faisaient ce soir. C’était son anniversaire hein, et presque comme un gars capricieux, le brun aurait pu dire qu’il avait le droit de faire des choses comme ça. De se retrouver parfaitement nu dans le salon de sa dulcinée, celle-ci lovée contre lui, nue aussi, frissonnant sous les caresses légères de la pulpe de ses doigts contre son épaule. Ça lui rappelait cette nuit qu’ils avaient passée dans son appartement à elle, quelques temps plus tôt; ça semblait encore frais et pourtant loin déjà. Ici et là, y’avait encore des cartons qui trainaient, preuve du déménagement récent d’Isolde - somme toute, ça n’avait pas été y’a si longtemps, alors, qu’ils étaient restés éveillés toute la nuit, incapable de se sustenter de l’autre, de passer à autre chose parce que le temps passait trop vite. Encore maintenant; le temps passait sans doute trop vite, mais le brun n’arrivait absolument pas à y penser. Pas avec l’odeur suave d’Isolde chatouillant ses narines, pas avec la caresse soyeuse de ses cheveux d’or, un peu humides, contre son torse; il n’se préoccupait ni de l’heure qui avançait, ni de la température torride de ce mois d’août. « Est-ce que c’est l’bon moment pour dire que j’ai jamais été trop fan des lasagnes de toute manière? » la pensée le fit ricaner; c’était donc la première chose qu’il trouvait à dire après qu’ils aient fait l’amour, et paisiblement repris leur souffle l’un contre l’autre. C’était dommage, quand même, pour tous les efforts déployés par Isolde pour cette soirée - les fameuses lasagnes du traiteur, qui étaient définitivement mieux que celles du supermarché. Tant pis, les saveurs des lèvres d’Isolde étaient bien meilleures; il l’embrassa tendrement, presque en guise d’excuse pour l’hérésie qu’il venait de dire. « Merci... pour cette soirée. » finit-il par dire, conscient qu’il ne l’avait sans doute pas dit jusque-là; c’était difficile souvent, pour lui, de trouver les mots nets et précis pour exprimer tout ce qui se passait dans son crâne. Ses actions parlaient plus facilement pour lui; probablement que là, son regard noir accroché aux prunelles de la jeune femme en disait long, aussi, tandis que de son pouce, il caressa le tracé de son épaule, en la serrant contre lui. Il ne la remerciait pas pour le sexe, évidemment; pas comme ça - il en était presque à la remercier pour le chiot duquel il ne savait pas trop quoi faire, encore. Il la remerciait surtout d’être là, dans sa vie, coûte que coûte; c’était un putain de miracle qu’elle se soit accrochée à une cause perdue comme lui. Il le savait. Et c’était bien pour ça que s’il le pouvait, il voudrait ne jamais quitter cette maison.


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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeMar 30 Mai 2017 - 21:29

Cette soirée, elle était contente de pouvoir la passer avec Cesare. C’était son anniversaire et s’il n’avait pas pu venir, sans doute qu’elle aurait passé son temps à penser à lui, encore et encore à déprimer parce qu’il n’était pas là et qu’elle avait envie d’être avec lui. C’était comme ça que ça se passait à peu près tous les jours, tous les soirs, toutes les nuits quand ils n’étaient pas ensemble, mais aujourd’hui, c’était l’anniversaire de Cesare. Elle savait bien qu’il n’avait pas dû en connaitre beaucoup des anniversaires, vu comment les choses semblaient marcher dans sa famille, alors elle avait voulu, qu’au moins cette année, avec elle, il puisse avoir quelque chose qui ressemble à un anniversaire. Elle savait qu’elle aurait été plus triste que les autres soirs, alors, s’ils avaient dû être l’un sans l’autre, parce qu’elle n’avait pas envie d’imaginer Cesare à passer son anniversaire tout seul ou simplement avec son père, qui de toute évidence, n’aurait pas vu ce jour comme un jour bien différent des autres. Elle ne savait même pas si c’était important pour Cesare, après tout, si jamais personne ne s’était donné la peine de lui souhaiter son anniversaire ça ne pouvait pas vraiment lui manquer. Elle se disait en tout cas que maintenant, il allait falloir qu’il s’y habitue, parce qu’elle était dans sa vie et que pour elle, les anniversaires, ça avait toujours été important, alors à partir de maintenant, tous les treize août, ils seraient des jours importants, dans sa vie à elle, dans la sienne à lui et même dans celle de Clara, qui, dès qu’elle en aurait l’âge, serait là pour souhaiter son anniversaire à son père. C’était comme ça qu’elle voulait imaginer le futur Isolde et franchement, dans les bras de Cesare, imaginer un avenir pareil, c’était la chose la plus aisée du monde.

Ce premier anniversaire qu’il passait avec elle, elle espérait qu’il l’appréciait en tout cas. Au milieu des baisers qu’ils avaient échangé, de l’union de leur corps, là sur le canapé, elle pouvait difficilement se dire qu’il passait une mauvaise soirée. Il avait clair de l’apprécier autant qu’elle la soirée. Maintenant qu’ils avaient repris leur souffle, encore collés l’un à l’autre, elle n’avait pas envie de bouger, pas envie de retourner à leur dîner qui les attendait sur la table, peu importait la qualité du plat de lasagnes qu’elle avait acheté chez le traiteur ou le champagne qu’elle avait débouché. Elle était trop bien, là dans ses bras, à caresser lentement le haut de son torse, du bout du doigt. Le canapé, c’était peut-être pas l’endroit le plus spacieux, mais c’était pas bien grave, elle était trop bien là pour s’en soucier. Elle arqua un sourcil en se redressant juste assez pour pouvoir croisé le regard de Cesare, avant de rigoler. « Non, c’est vraiment pas un truc à dire juste après l’amour. » Elle ne savait même pas si elle pensait vraiment ce qu’elle disait ou non. Dans le fond, elle s’en fichait qu’il aime ou pas les lasagnes, elle n’allait pas vivre ça comme une trahison dont elle aurait du mal à se remettre, mais fallait quand même admettre que ça cassait un peu l’ambiance romantique qu’il pouvait y avoir juste après le sexe. Heureusement qu’elle ne se revendiquait pas comme une personne particulièrement romantique. « Tu viens de me blesser, vraiment profondément. » Qu’elle ajouta, sur le ton de la plaisanterie, un air faussement déçu sur le visage avant que leurs lèvres ne se retrouvent. Il aurait quand même pu lui dire plus tôt, histoire qu’elle s’arrange pour qu’il ait un truc qu’il aimait vraiment, à manger pour son anniversaire. « Y a pas de quoi. » Qu’elle répondit, avant de revenir poser la joue contre son épaule, ses doigts reprenant ses lentes caresses. « Même si du coup, je t’ai ramené un plat que tu aimais pas trop. » Elle aurait dû faire comme tout le monde, prévoir un barbecue, c’était l’été après tout et tout le monde faisait des barbecues, enfin, avant de s’y mettre, il faudrait qu’elle en achète un de barbecue, parce qu’habitant dans un appartement jusqu’à récemment, c’était pas un truc dans lequel elle avait eu l’occasion d’investir, dans le passé. « J’espère que tu aimes le chocolat, sinon j’vais avoir tout faux pour ton premier repas d’anniversaire avec moi. » Ou son premier repas d’anniversaire tout court, elle ne savait pas trop. Ça n’avait pas beaucoup d’importances, de toute façon il en aurait d’autres et ça voulait dire qu’elle, elle aurait de nombreuses occasions de se rattraper.

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeMer 7 Juin 2017 - 4:13


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Dans une famille comme la sienne, mieux avait-il fallu pour Cesare, rapidement apprendre que tout espoir était une porte grande ouverte vers la déception. Un sentiment peut-être partagé par ses parents désormais; parfois, dans les moments de doute les plus insidieux, le jeune homme se demandait si sa mère était morte en la haïssant, sans une ombre de regret en ce qui le concernait lui, si elle en avait même eu quoique ce soit à faire, ou si faire son deuil de leur relation d’autrefois, avait été aussi facile pour elle que de lui tirer une balle dans l’épaule, quelques mois plus tôt. Ce soir, comme tous les autres soirs à la date de son anniversaire, le DeMaggio n’avait évidemment rien attendu - à la limite, que toutes les personnes non-désirées lui foutent paix, qu’on respecte au moins ça sans lui coller une chasse dans les pattes, histoire ‘qu’il se rende utile’. Et s’il avait espéré avoir un signe de vie de la part d’Isolde pour l’occasion, il avait su au moins qu’il pouvait compter sur elle pour n’pas faire comme tous les autres - pour n’pas ‘décevoir’ ses attentes, quelles qu’elles soient. Juste un message aurait été parfait. Et fondamentalement, ils auraient pu tenir des jours comme ça, à prétendre que c’est tout ce dont ils auraient été capables, tandis qu’il était toujours ‘plus prudent’ qu’ils n’se voient pas trop souvent et pendant trop longtemps. Être ici, là et maintenant, était alors, indéniablement, plus que parfait; c’était comme si, sans le demander, il venait de découvrir toute une part de l’attachement que quelqu’un pouvait avoir pour lui. Aria avait toujours fait quelques efforts, dans la mesure du possible - mais maintenant, le brun naviguait entre des doutes empoisonnés et des souvenirs trop assombris, pour arriver à clairement penser à sa soeur. Isolde, c’n’était pas pareil; évidemment que c’n’était pas pareil: elle n’était pas dans sa vie, comme qui que ce soit d’autre avant ou autour d’eux - ses premières approches avaient été purement altruistes, concentrées sur un Cesare qu’il ne connaissait lui-même pas. Et aujourd’hui, tous les efforts qu’elle avait déployés gratuitement, ç’avait été pour lui, quand bien même il n’avait rien demandé, ou n’avait même pas eu l’habitude de quoique ce soit de tout ça. Ç’avait juste été gratuit, de son coeur à elle vers son coeur à lui: aucun ballon, aucun cadeau, aucun gâteau d’anniversaire n’égalerait les sensations laissées en lui, par tous les efforts que la jeune femme faisait. Il n’savait pas, encore aujourd’hui, si parfois ça pouvait lui peser à la blonde, de n’pas être avec lui, de le voir partir à chaque matin - ou même si ça l’inquiétait, de le laisser avec Clara, tout seul, pendant quelques minutes, même si elle était dans la pièce voisine. Il y avait, après tout, des côtés de lui dont il n’était pas fier - assez peu fier pour n’pas exiger de qui que ce soit - certainement pas d’Isolde - qu’ils soient acceptés, et embrassés d’une quelconque manière. Et puis, fondamentalement, il n’se sentait pas encore avoir assez pris ses aises avec son rôle de ‘père’ pour être capable de faire les choses vraiment bien; il avait vite appris à changer la couche, des gestes simples et répétitifs qui n’avaient pas été compliqués à retenir, évidemment. Mais il n’mettait pas cher sur ses capacités à rester calme si Clara devait pleurer de façon hystérique - stress, impuissance, crainte de faire mal, tout ça était silencieusement omniprésent en lui, dès qu’il voyait sa fille, dès qu’il voyait au combien elle grandissait entre chaque fois où il la tenait dans ses bras, et dès qu’elle commençait à gesticuler de façon un peu trop énergique. Il n’s’était encore jamais trop tapé de crise d’hystérie de la part de ce petit bout de bébé - heureusement, sans doute; il n’faisait que toucher du bois, plutôt que de reposer sur de réels talents pour s’occuper d’une si petite vie.

Dans ce soir, alors, il y avait tout plein de toutes petites choses qui serraient le coeur de Cesare comme il n’l’avait jamais senti se serrer pour qui que ce soit d’autre, ou grâce à qui que ce soit d’autre. Isolde avait cette façon d’être avenante et altruiste, ouverte et engagée pour les autres, même quand ils ne le demandaient pas forcément. C’était ce qui faisait qu’elle était maire, et leader d’un groupe de transmutants qui voulaient se battre pour leurs libertés - c’était ce qui mettait sa vie, si terriblement en danger. C’était aussi ce qui faisait qu’ils avaient appris à se connaître, à s’apprivoiser, et à s’aimer. Quel paradoxe; ces derniers mois, le DeMaggio n’avait que trop souvent eu à faire face aux conséquences des ‘grandes causes’ sur la vie de simples gens - comme Isolde, ou Aria, ou sa mère. Pourtant, parfois, les évidences de la vie, les joies de moments comme celui-ci, pouvaient se limiter à un rien. Juste à la façon dont elle lui remuait les tripes, d’un sentiment auquel il n’était pas vraiment habitué - la sensation doucereuse d’être gratuitement, et sans conteste, aimé, pour il n’savait quelle raison. Probablement pour aucune raison tout court; pas parce qu’il apportait quelque-chose de particulier aux ambitions d’Isolde, pas parce qu’il ‘servait’ un but bien défini, et pas uniquement parce qu’il écoutait ses doutes et la consolait quand elle n’allait pas bien. Isolde l’aimait juste pour l’aimer, et c’était si facile de le ressentir, quand il était avec elle. Lové contre elle sur un canapé, sans aucune barrière de vêtement par exemple, ou même quand ils étaient juste assis à une table et qu’elle révélait avoir pensé leur repas plus qu’il n’avait jamais pensé les siens. Ou quand ils étaient dans le jardin, et qu’elle lui faisait un cadeau, soudainement gênée, rougissante, presque, à l’idée que ça puisse être une gêne pour lui, plus qu’un vrai présent. Dans ce contexte là, alors, probablement que la phrase, aussi humoristique avait-elle voulu être, qu’il balança, était malavisée, ouais. Il ricana pourtant, haussant les sourcils sans se dégonfler; « Y’a plein d’autres choses que j’peux te dire après l’amour si tu y tiens. » et au vu du rictus accroché à la commissure de ses lèvres, il n’avait pas juste des mots d’amour et romantiques en tête; parler des lasagnes, alors, en comparaison de paroles lubriques et bien osées, était toujours une bonne option, non? Sa phrase n’avait pas été une réelle critique, de toute manière - juste une simple blague pour souligner qu’elle n’avait pas à culpabiliser de l’avoir détourné de son assiette, il ne le regrettait absolument pas, lui. Et même maintenant, il n’avait toujours pas l’intention de bouger de sitôt pour avaler son assiette; il était trop bien, là, avec elle. Comme une vraie onde de choc, pourtant, il sembla que sa petite réplique anodine eut ses répercussions - qui clairement, firent rire Cesare, sans méchanceté, plus d’un air tendre: elle était, sans conteste, la dernière personne ayant à se sentir coupable de quoique ce soit, vis à vis de lui. « Wow, wow, wow. Quand est-c’que j’ai dit que j’aimais pas trop les lasagnes? » il leva les yeux au ciel, pour répondre à la dramatisation d’Isolde, « C’est quand même la deuxième fois qu’on abandonne complètement des lasagnes pour aller faire l’amour. T’en fais pas, ça fait monter le plat dans mon estime. » même s’ils ne touchaient pas à leurs assiettes, après ça. « Tu sais bien que t’as jamais tout faux, à mes yeux. » et à voir l’air qu’il prit, c’était comme s’il sous-entendait que l’amour le rendait aveugle; sans conteste, ça devait être le cas - ça le rendait complètement aveugle au reste du monde, ou à au combien ses paroles étaient niaises, ou au nombre de fois déjà qu’il l’embrassait depuis qu’il avait passé le pas de cette porte. Sans remord, il le fit encore une fois, consolant la jeune femme avec un baiser, une caresse du bout des doigts dans ses cheveux. Il pourrait jurer là, maintenant, qu’il n’avait ni envie de lasagnes, ni de gâteau - il pourrait vivre d’amour et d’eau fraiche, comme un amoureux éperdu qui croyait en ces choses qu’il n’avait jamais eues.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeMer 7 Juin 2017 - 14:34

Elle voudrait pouvoir passer tout son temps libre avec Cesare, Isolde. Elle avait envie de le trouver dès qu’elle rentrait du boulot et de trainer avec lui dans le lit le matin, quitte à arriver en retard après à la mairie, ça n’avait pas d’importance tant qu’elle pouvait passer du temps avec lui. Elle avait envie de partager chacun de ses repas avec lui, même si ça voulait dire qu’ils finiraient possiblement comme ça sur le canapé sans avoir toucher leurs assiettes. Elle avait envie de pouvoir lui parler de tout de rien chaque jour, plutôt que d’être là dans son coin à juste regarder son téléphone pendant des heures à se demander si c’était pas trop risqué, même de ne faire que lui envoyer un message, quand bien même y avait rien d’important à dire. Mais, c’était pas comme ça que ça se passait, eux deux, ils n’étaient ensemble que quelques fois, quand ils en avaient la possibilité, quand ils jugeaient que ça ne mettait pas leur sécurité en péril, alors, elle se réveillait toute seule dans son lit le matin, sans le moindre truc pour la distraire de sa routine et quand elle rentrait le soir, elle se retrouvait bien vite toute seule alors que Clara passait plus de temps à dormir qu’autre chose. Tout ce qu’elle pouvait faire alors, c’était pensé à Cesare, se demander ce qu’il faisait, s’il allait bien, s’il était en sécurité et quand est-ce qu’elle pourrait le revoir. Au moins, ce soir il était là et Isolde, elle aurait aimé que ce soit possible de prétendre que son anniversaire, c’était toutes les deux semaines, histoire de s’assurer qu’ils puissent se revoir pour fêter ça, le plus rapidement possible. Elle l’aimait Cesare et elle n’avait jamais cru que quelqu’un pourrait lui manquer autant dès qu’il n’était pas dans les parages. Elle avait parfois l’impression d’être une amoureuse, un peu idiote et complètement accroc à celui qu’elle aimait.

Peut-être que c’était exactement ce qu’elle était, mais ça n’avait pas d’importance, elle avait ses raisons après tout. Elle n’avait pas la chance de pouvoir le voir dès qu’elle en avait l’envie, elle n’avait pas la chance de pouvoir frapper à sa porte pour lui faire une surprise quand il lui manquait et elle ne pouvait même pas se permettre de passer des heures au téléphone avec lui le soir, ne serait-ce que pour s’endormir au son de sa voix. C’était pas facile, alors au moins, ce soir, ils étaient ensemble et là aussi, c’était pas bien grave s’ils avaient l’air de deux accrocs l’un à l’autre, qui n’arrivaient même pas à finir leurs assiettes avant de se sauter dessus comme s’ils étaient en manque. Y avait personne pour les juger de toute façon et c’était certainement pas elle qui allait regretter l’assiette de lasagnes qu’elle avait laissé derrière elle et qui aurait probablement refroidi quand ils trouveraient le courage de revenir finir leur repas. Elle ne savait pas si elle le trouverait à un moment ou à un autre de toute façon, le courage de bouger de là. Elle était trop bien, là contre Cesare, elle avait bien envie de passer le reste de la soirée juste comme ça. « Ah oui ? Comme quoi ? » Qu’elle demanda à la suite de sa remarque. Il s’en étaient déjà dits plein des trucs après l’amour, après tout, c’était loin d’être la première fois qu’ils se retrouvaient comme ça. Ce n’était, après tout, même pas la première fois de la soirée. Elle laissa échapper un nouveau rire alors qu’il se mettait à défendre les lasagnes. « T’as dit que tu étais pas trop fan. » Est-ce que ça voulait pas dire qu’il n’aimait pas trop ça ? C’était comme ça qu’elle avait interprété elle. « C’est vrai que vu comme ça, ça pourrait devenir mon plat préféré. » Elle n’était pas sûre que ce soit parce qu’il s’agissait d’un plat de lasagnes qu’ils avaient fini sur le canapé ou dans le lit de Cesare l’autre fois. N’importe quel autre plat aurait pu avoir ce même effet, sans doute. Ou alors ils avaient vraiment un problème pour trouver les lasagnes un tant soit peu aphrodisiaques. « Ouf, j’peux mettre cet anniversaire dans la liste de mes victoires alors. » Elle lâcha un léger rire, avant qu’il ne vienne l’embrasser. Dans le fond, elle était certaine que ça aurait été parfait même s’ils avaient été obligés de bidouiller un repas avec ce qu’il y avait dans le frigo parce qu’elle n’aurait rien préparé. Tout était parfait, d’après Isolde, du moment qu’ils étaient ensemble.

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeMar 27 Juin 2017 - 4:15


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
that beauty on my pillow
that holds me in the night
☆☆☆


Cesare, il n’avait jamais appris à être particulièrement loquace, expressif, ou même ouvert à toutes ces possibilités-là. La simplicité qui lui venait, quand il était avec Isolde, elle était unique et inédite, suspendue à elle uniquement: une évidence que personne n’pourrait discuter, à le voir échanger avec d’autres. Cesare était le sauvage qui dévisageait tous les inconnus avec une véhémence difficilement retenue, une méfiance battant dans ses veines au rythme de son coeur, et des instincts prêts à bondir au moindre signe suspect. Il ne pourrait jamais expliquer pourquoi il avait baissé les armes, dès qu’il avait vu Isolde; aussi blonde, frêle et souriante était-elle de prime abord, la mutation qui l’habitait depuis des années, et dont elle avait la parfaite maîtrise, aurait presque dû être la preuve de tout ce qu’on lui avait inculqué, au brun, pendant des années. N’pas se fier aux apparences, ne pas faire confiance aux autres en se fiant à la devanture qu’ils offraient aux yeux de tout le monde, et étaient souvent juste un objet de tromperie. Au final, c’était le DeMaggio qui avait trompé la blonde, bien plus qu’elle n’l’avait jamais trahi ou blessé lui; pourtant, il n’avait pas particulièrement essayé d’être quelqu’un qu’il n’était pas, ou d’aller à contre-courant de ce qui faisait le type qu’il était. Il avait sans doute été froid, distant, patibulaire selon les moments; c’était l’entêtement farouche de la Saddler qui faisait qu’ils étaient où que ce soit aujourd’hui. C’était sa générosité qui, d’une certaine façon, l’avait amenée droit contre le mur, sa confiance explosée en mille morceaux, par un jeune homme qui avait cru qu’au moins, il aurait ça pour lui. Qu’on le damne pour être un hunter, un tueur, quelqu’un qui avait grandi comme ça - pendant les vingt-cinq premières années de sa vie, Cesare avait au moins été sûr d’pouvoir se targuer d’être honnête avec c’qu’il était. Il avait assumé, il avait porté sur ses épaules le poids de l’héritage de sa famille, et il s’en était montré parfaitement digne: et même face à la jeune femme elle-même, il n’avait pas joué de tellement de fausses apparences - il aurait bien eu envie, d’ailleurs, d’encore pouvoir s’raccrocher à ça. Il aurait bien eu envie, d’être mieux que c’qu’il s’était révélé être à la fin; un genre de fuyard contre lequel toute la situation s’était retourné, l’poussant à entrainer dans sa chute tous les gens auxquels il avait tenus. Isolde pouvait lui avoir pardonné, ça n’ramenait pas les morts à la vie, ça n’réécrivait pas les mois qu’ils avaient passés ensemble dans ce semi-mensonge, cette vérité inavouée, avec laquelle il essayait de se déculpabiliser, plus souvent qu’il ne le devrait. Techniquement, ouais, Cesare n’avait jamais menti à outrance, il n’s’était pas construit toute une vie à mille kilomètres de ce qu’il avait connu en vérité et tout ça, juste pour séduire la mutante, pour lui faire baisser sa garde et mieux la berner. Évidemment qu’il n’avait pas été question d’ça. Mais encore aujourd’hui, le brun avait du mal à savoir si, agir comme il l’avait fait, à cause de sa lâcheté, de ses peurs, à cause des faiblesses de son coeur, avait quoique ce soit de plus recommandable ou acceptable.

Peut-être n’était-ce pas le moment idéal pour penser à tout ça, penser comme ça, et ressasser un passé qui s’éloignait de jour en jour, et duquel ils essayaient de guérir, tant bien que mal, contre toute attente et contre tout c’qu’il méritait. Ils s’étaient retrouvés pour son anniversaire, et c’était si rare, si unique, si restreint, qu’ils pouvaient se permettre d’en profiter sans demi-mesure: Cesare aujourd’hui, il n’cachait plus rien à Isolde. Il ne le ferait plus jamais. Mais combien de fois s’étaient-ils retrouvés dans une situation de ce genre, à peu près similaire, vulnérables l’un avec l’autre, Isolde lovée dans ses bras? Et combien de fois la vérité avait-elle brûlé le bord de ses lèvres, avant qu’il ne ravale tout? Le DeMaggio n’pouvait pas prétendre que ç’avait été par quoique ce soit d’autre que par lâcheté; ça n’avait pas été par dévotion pour sa famille ou par crainte d’eux. Ç’avait été par égoïsme pur et dur; le même qui l’habitait de la tête aux pieds, maintenant qu’il était ainsi avec la blonde, qu’il la serrait contre lui, et qu’il n’avait plus aucun désir de quitter ce canapé. Jamais. Quitte à ce que ça mette le monde entier en danger: Cesare, il n’pensait qu’à lui de la sorte - comme quoi, ç’avait été un gros mensonge, ces histoires de sauver l’monde, d’aider l’humanité, et d’être mieux que tous les autres. Tout c’qu’il voulait était là, ses pensées n’allaient pas plus loin que l’instant présent, l’instant palpable sous ses doigts, la caresse de la peau de la jeune femme, la senteur de son parfum, l’amusement qu’elle éveillait en lui, si facilement. Il n’avait vraiment pas besoin de cadeaux, de gâteau ou de repas de traiteur pour se sentir mieux d’une quelconque façon. Il n’avait même pas besoin de creuser plus loin que la surface, pour trouver l’inspiration à ses mots, lui qui n’avait pourtant jamais été très talentueux avec ceux-ci: « Hm, ouais, tu veux vraiment que j’te dise? » une lueur amusée, et provocatrice dans les yeux, Cesare l’observa; il ne pouvait pas croire qu’elle voulait qu’il lui délivre de longues tirades romantiques - ça s’était lu dans son regard déjà avant, c’qu’il avait vraiment sous-entendu avec sa précédente réplique. « Tu veux vraiment que j’te parle, en détails, de comment le sexe, tous les deux, éclipse tout le reste - bien plus que les lasagnes. Alors évidemment que l’choix était vite fait. » il leva les yeux au ciel, se pinçant légèrement les lèvres avec un air goguenard; « Est-c’que tu veux vraiment que j’aille dans les détails coquins? » étaient-ils en train de partager un moment romantique, que quelques paroles allumeuses, claires, nettes et explicites, allaient complètement briser? En roulant un peu, pour se retrouver sur le côté, lové contre Isolde, Cesare laissa ses prunelles parler pour lui, la caresse de ses doigts expliciter là où ses attentions allaient en premier - comment, même dans le plus passionné des sexes, juste comme ça, au milieu du repas, elle faisait disparaître le reste. Les lasagnes, les cadeaux, la date de ce jour - plus rien n’avait d’importance; même pas le temps qui passait irrémédiablement, et qui les rendait, d’autres fois, si mélancoliques. « Pas trop fan, ouais. J’disais ça pour te déculpabiliser, au cas où tu puisses croire qu’j’aie eu une quelconque seconde d’hésitation, entre les lasagnes et toi. » l’idée le fit ricaner - il espérait qu’Isolde n’avait quand même pas d’complexe d’infériorité avec des lasagnes. « Et franchement, la première fois-... c’était une question d’instinct d’survie, de pas les manger, ces lasagnes. » reconnut-il, encore avec un rire, se plaisant à ressasser cette nuit-là avec elle. Ç’avait été... compliqué, et ç’aurait peut-être pu aussi mal tourner que ç’avait bien tourné. Mais finalement, c’n’était pas une question de lasagnes, plutôt d’eux deux évidemment - en étaient évidents les regards qu’il égarait sur elle, lents et lascifs; les caresses que la pulpe de ses doigts continuait d’éparpiller, le long de son bras, au creux de sa clavicule, sur son épaule, au creux de sa nuque. Partout, partout où il le voulait, partout dans ces endroits qu’il connaissait par coeur mais qu’il n’pouvait s’empêcher de vouloir graver dans sa mémoire encore plus. « Hmm, fais attention à c’que tu dis - on dirait que c’est toi qui vas ruiner la romance. J’vais finir par croire que t’as organisé tout ça, juste pour m’impressionner. » l’air déçu et pensif qu’il revêtit ne dura pas bien longtemps, avant qu’il ne la regarde à nouveau, avec honnêteté; et toutes ses pensées paisibles, inscrites sur son visage. Ils n’étaient certainement pas là pour satisfaire l’égo d’Isolde - leur histoire, elle était trop compliquée pour être une question d’égo, ou rendre qui que ce soit fier de quoique ce soit. Ils en souffraient plus souvent qu’ils ne le disaient; Isolde surtout, probablement, et il le savait. Il ne le savait que trop bien. Ça lui enserrait le coeur; et le fait qu’elle puisse être sure de lui avoir offert déjà, le meilleur anniversaire de sa vie, n’était qu’une maigre récompense pour toute l’adversité qu’ils traversaient, en d’autres temps.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 14 Icon_minitimeMar 27 Juin 2017 - 19:01

Le fait que ce soit l’anniversaire de Cesare aujourd’hui ne l’avait pas poussée à vouloir organiser un truc gigantesque, avec plein de gens, beaucoup de musique, des banderoles et des ballons partout. Tout ce qu’elle avait voulu à partir du moment où elle avait commencé à réfléchir à comment fêter l’événement, ça avait été se retrouver avec Cesare. Juste eux deux, eux trois, même si Clara passait plus de temps à dormir qu’à célébrer quoi que ce doit. Elle avait voulu retrouver Cesare pour passer un moment rien qu’avec lui, une soirée pendant laquelle elle pourrait se lover dans ses bras pour y ressentir le réconfort qui lui manquait trop dès qu’il était loin d’elle. Elle avait voulu qu’il soit là avec elle pour le temps que ça pourrait durer, parce que c’était ces moments-là qui semblaient donner à sa vie tout son sens. Dès qu’il n’était pas là, elle avait le cœur lourd, le temps lui semblait long et quand bien même elle arrivait facilement à se concentrer sur son travail pour oublier le reste, y avait quand même des moments où toutes ses pensées étaient dirigées vers Cesare et que son absence rendait son cœur vraiment douloureux. Combien de fois, elle se retrouvait, assise dans ce canapé, le soit une fois Clara endormie à ne penser qu’à Cesare, à se poser mille et une question auxquelles elle n’avait pas de réponses ? Elle regardait son portable pendant des heures, en se demandant si elle pouvait au moins, lui envoyer un message, ou à attendre bêtement qu’il lui en envoie un et si par miracle, le nom de Cesare devait s’afficher sur l’écran de son téléphone, elle se mettait à sourire comme une idiote. Au moins, dans ces moments-là, elle pouvait se dire que s’il jugeait que c’était assez prudent de lui envoyer un message, ça voulait dire que tout allait bien pour lui et ça avait forcément quelque chose de rassurant.

Y avait des moments où ils n’avaient que ça, des échanges de messages qui finissaient tôt ou tard par s’achever et le silence qui se réinstallait entre eux pendant trop longtemps, parce qu’ils ne pouvaient pas se montrer trop imprudents. C’était pas facile au quotidien, alors, au moins pour son anniversaire, ils avaient bien le droit de se retrouver tous les deux. Rien que tous les deux, sans grosse fête, sans musique et sans ballons, ils n’avaient pas besoin de ça. Elle était certaine qu’elle n’avait pas besoin de ça. Elle avait déjà tout ce dont elle avait besoin, là, dans ses bras, à pouvoir respirer son parfum, caresser son corps, observer son visage et écouter le son de sa voix. Elle était heureuse, comme ça, et probablement que plein de gens se diraient que ce n’était pas grand-chose, mais pour elle, pour eux deux, c’était déjà énorme, tellement plus que ce qu’ils avaient d’habitude. Il la faisait rire comme personne ne pouvait la faire rire et pourtant, Cesare c’était pas le type qui débordait d’humour bien marqué. Mes ses mots la faisaient rire et laissaient un sourire bien marqué sur ses lèvres. « Le jour où tu hésiteras entre les lasagnes et faire l’amour avec moi, je pense que je serais vexée quand même. » Le choix semblait quand même vite fait. Elle valait mieux qu’un plat de lasagnes quand même, ou n’importe quel autre plat. « Par contre, t’as le droit de dire aux autres filles que tu préfères manger tes lasagnes plutôt que de t’intéresser à elles. » Il pouvait préférer les lasagnes aux corps des autres femmes, ça lui allait très bien à Isolde. Qu’il délaisse son assiette pour elle et pour personne d’autre. « Hm, vas-y, parle-moi de choses coquines. » Elle arqua un sourcil, le sourire accroché aux lèvres. Est-ce que ça briserait vraiment tout le romantisme de la scène ? Dans le fond, elle n’était pas une fille très romantique, alors elle devrait s’en remettre, d’autant plus que c’était elle qui lui demandait de le faire et techniquement, la première réplique qu’il avait lâchée après le sexe, ça avait été sur les lasagnes, alors bon, niveau romantisme, c’était probablement pas le top non plus. » T’inquiètes pas, je ne me sens absolument pas coupable de de t’avoir détourné des lasagnes. » Ni cette fois, ni la fois d’avant dans le fond, encore moins si la fois d’avant, ça avait été une question de vie ou de mort. « Ça veut dire qu’on s’est mutuellement sauvé la vie en faisant l’amour, c’est beau quand même. » Elle avait été contente de les lâcher, aussi à ce moment-là, les lasagnes, même si, dans leurs premiers gestes, leurs premières étreintes, y avait eu plus d’hésitation cette fois-là aussi. « Nan, j’ai organisé pour te faire plaisir pour ton anniversaire. J’voulais juste que tu sois heureux. » A le regarder comme ça, elle avait l’impression que c’était plutôt une réussite. Tant mieux, parce que s’il était heureux, elle était heureuse aussi. Ouais, là dans l’immédiat, elle se sentait vraiment heureuse et comblée, comme elle ne l’avait que trop rarement été dans sa vie et sans doute que le dénominateur commun à tous ces moments de pur bonheur, c’était Cesare lui-même.

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