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Auteur | Message |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Ven 13 Mai 2016 - 22:55 | |
| - Citation :
- Vivre, à l’aise dans la société, et Cesare, ç’avait toujours fait mauvais ménage. Un genre de mélange doux-amer qui n’semblait pas pleinement logique ; et Isolde le savait, pour avoir été la témoin privilégiée d’un DeMaggio complètement paumé, hostile, tantôt froid, tantôt craquelé par des peines qu’elle avait lues au fond de ses prunelles. C’était un fait qu’elle n’pouvait pas ignorer, alors même qu’ils en avaient parlé à de nombreuses reprises – quand ils s’mettaient à évoquer leurs histoires passées, d’amour et d’amitié tout autant, ou cette fois-là, où ils avaient parlé de leurs années au lycée, et que la Saddler avait découvert, quelque peu surprise, qu’ils avaient été au même lycée. Ç’avait été sa façon d’être éduqué, sa façon de vivre – et avec le temps, comme pour le reste, c’genre d’attitude était devenue de plus en plus naturelle : et comme tous les enfants qui grandissaient sans jamais avoir d’animal de compagnie et n’alimentait pas l’espoir de réussir à faire craquer ses parents, Cesare s’y était fait. C’n’était pas pour rien, que la question que la mutante lui avait envoyée par message, comme ça, sortie de nulle part, l’avait quelque peu laissé perplexe : il n’détestait pas les chiens, n’détestait pas les chats, n’détestait pas non plus les animaux en général. Il n’était pas c’genre de sectaire qui croyait que l’être humain était au-dessus de n’importe quoi d’autre ; en vérité, il n’y avait jamais particulièrement pensé, et s’il devait s’mettre à philosopher sur la nature humaine, ce serait surtout sur la capacité de ses congénères à s’entretuer depuis des millénaires. Mais tout autant qu’il ne vouait pas une hargne profonde envers les bestioles à quatre pattes, le chasseur n’en avait pas non plus ressenti un certain attrait – comme pour le reste, bien des bonheurs à sa vie, bien des opportunités, il avait simplement détourné le regard, rien qu’pour ne pas se confronter à un mur de glace qui l’empêchait d’rejoindre une vie qui n’était pas faite pour lui. C’était un peu comme les études supérieures ; ç’aurait été dans l’ordre naturel des choses, qu’aux alentours de la fin du lycée, il s’demande ce qu’il ferait plus tard – mais il n’l’avait pas fait, et la seule option d’avenir que son père aurait accepté hors de la chasse, ç’aurait sûrement été l’armée, pour quelques années, avec la promesse de revenir dans les rangs des hunters une fois son délire d’indépendance passé. Cesare, suivant avidement et copiant exactement les traces de son patriarche : incontestablement, ça n’aurait pas été une perspective que le père DeMaggio aurait trouvé si déplaisante que ça. Il avait dû tomber de haut, en effet, en découvrant les résultats de son dépistage, son engagement de plus en plus honnête avec les transmutants, et l’fait qu’il se soit épris, comme un idiot, de la plus volontaire et têtue des dégénérées qui s’trouvaient dans cette ville. Isolde Saddler, la gamine qui s’accrochait à la vie alors que ça faisait sept ans qu’il essayait de la lui prendre – ouais, à s’placer dans la tête de Rafael, le destin devait avoir un goût bien amer, et aujourd’hui, le fils avait si peu de respect pour son père que ça l’en ferait presque ricaner d’ironie.
C’était qu’il en avait sacrifiées lui-même des choses, Cesare, à vouloir glaner à chaque recoin de sa vie, le respect et la fierté de ses parents – aujourd’hui, il n’avait plus que son père, et ça devenait de plus en plus difficile de supporter l’ambiance générale qui planait dans la maison familiale. Alors Cesare avait bien assez d’intelligence et d’instincts pour savoir qu’il valait mieux pas qu’il se pointe ce soir, avec un chien sous le bras chez lui, et annonce à Rayen et Rafael qu’ils avaient un nouveau colocataire pour salir la maison, manger les meubles, et pisser et chier un peu partout parce qu’il n’avait pas encore été bien éduqué. Là, maintenant, à tenir le petit animal dans ses bras, le DeMaggio n’savait pas vraiment c’qu’il pourrait en faire – évidemment, il n’était pas un fou sadique qui irait noyer l’animal dans sa baignoire dès lors qu’il échapperait à l’attention de la blonde. Son père, en revanche, c’était une autre histoire : si l’image d’un Rafael complètement gaga devant une pauvre bestiole avec de grands yeux pouvait s’avérer amusante, elle était totalement irréaliste – c’n’était pas pour rien, que ni Cesare ni Aria n’avaient un jour eu l’ambition d’emmerder leurs parents en leur demandant un chien ou un chat pour égayer leurs vies. Peut-être bien que Rafael aurait trouvé que ç’aurait été un bon entrainement que de pousser ses enfants à tuer leur animal de compagnie dès qu’il les aurait jugés assez vieux pour le faire. Ouais, en fin d’compte, plus ils se tenaient loin des DeMaggio, plus les animaux d’cette ville se tenaient mieux. Pourtant, le brun se voyait difficilement refuser le cadeau d’Isolde – il se voyait difficilement, surtout, embarquer l’animal, quelque peu forcé par une certaine politesse, et n’pas peu à peu s’attacher à la créature. C’était impossible, il le savait bien – et même s’il pouvait encore en douter d’une quelconque manière, tous les relents d’humanité qu’il se découvrait en grignotant peu à peu les plaisirs de la vie avec Isolde, pouvaient bien souvent s’avérer plus imprévisibles que la vie elle-même. Alors oui, ce chiot était trop mignon pour ne pas qu’on l’aime, alors même que ce serait une phrase qui n’sortirait jamais d’entre les lèvres de Cesare DeMaggio : l’attitude qu’il adoptait avec Isolde, si naturellement encline à connecter et à apprécier la vie, elle surprendrait n’importe qui qui n’serait pas Isolde et connaissait Cesare depuis un certain temps, de toute manière. « J’sais pas – c’est une preuve d’amour quand ils pissent dans tes chaussures ou essayent de t’bouffer les doigts ? » il en haussa les épaules, moqueur, parce que pour l’heure, le chiot que lui avait confié Isolde n’avait rien essayé de tout ça – du moins, pas la pisse dans les chaussures, parce que les doigts, c’était déjà une autre histoire. Est-ce qu’il voulait descendre de ses bras, pour pouvoir repartir gambader ? Ou aimait-il l’attention ? Déjà rien que pour ça, le chasseur était bien incapable de savoir : alors heureusement qu’Isolde lui offrait les croquettes, et le reste tout de suite, ça aiderait probablement. C’n’était pas pour rien qu’il préférait Isolde à tout le reste, et la préférerait toujours à tout le reste ; une évidence qui glissa dans le rictus accroché à sa bouche, ou le regard qu’il attarda sur elle. Pour sûr, jamais il n’embrassera un chien quel qu’il soit comme il embrassait Isolde – quand même, il avait encore assez de dignité. « Je sais pas, au moins j’ai le reste de la soirée pour décider avec qui j’préfère dormir. » qu’il roula des yeux, sardonique, quand bien même son choix était déjà fait, et le serait mille fois fait, encore et encore, au-delà même du lit, du chien, de ce soir. « Ce serait dommage que j’loupe mon cadeau préféré, ouais… » et au moment de se tourner à nouveau vers Isolde, se rapprochant d’elle, il laissa redescendre le chiot ; de toute évidence, il était trop excité pour rester dans les bras, et Cesare avait d’autres choses à faire. Comme embrasser Isolde, comme il vint le faire, un poil provocateur. « Ce serait surtout dommage pour toi. » releva-t-il, toujours avec un rire, une piètre allure enjôleuse – c’est vrai que si elle devait se retrouver chassée de son lit, ce serait dommage pour elle. Mais il n’parlait pas que de ça, et elle le savait.
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 14 Mai 2016 - 1:56 | |
| - Spoiler:
Au final, elle avait préféré se confier. Au moins un peu. La Kovalainen n'avait jamais aimé être seule. Elle n'était pas une solitaire même si elle avait toujours dû faire attention dans ses relations humaines pour ne blesser personne. Un peu raté sur ce coup-là puisque la personne la plus cher à ses yeux en avait crevé mais elle ne savait pas. N'avait jamais douté que son poison pouvait se propager dans l'air ambiant. Elle avait cru que seule sa peau était dangereuse. Alors Sonya était morte. Dire les mots lui serrait le coeur mais la soulageait aussi d'un poids insupportable. « Je suis désolé, Alana. Vraiment. » Sa main sur la sienne, elle sentit une légère pression sur sa peau et sourit. Elle ne s'y habituait toujours pas. À ce genre d'affection. Pour elle-même mais encore plus venant d'Alfie. Depuis qu'elle le connaissait il n'avait jamais été tactile. Et elle non plus d'ailleurs. Ils avaient donc pas mal l'air idiots à expérimenter de tels trucs pour la première fois. Étrangement, ça faisait du bien de se vider le coeur. « C’est pas ta faute. Si t’avais su, t’aurais tout fait pour empêcher tes toxines de l’atteindre. » Elle se serait enfermée dans un cachot de verre si elle avait su. Jamais elle n'aurait approché personne, même de quelques mètres. Adolescente, quand elle avait failli tuer Darian d'un baiser empoisonné, elle s'était juré de ne plus jamais le laisser approcher. Lui plus que les autres. Son meilleur ami, son complice. Si par la suite elle avait eu quelques fréquentations et amants, elle s'était assurée de garder le Segelbacher éloigné au risque qu'il lui arrive quelque chose à nouveau. Elle était convaincue qu'elle avait bien fait. Autrement, il serait peut-être en train de mourir comme sa mère. À cette pensée, jamais elle n'avait été plus heureuse de la distance qu'elle avait imposé entre eux en quittant la ville pour ses études. Il avait dit que son pouvoir ne le dérangeait pas. Qu'il voulait tout de même être avec elle et heureusement qu'elle ne l'avait pas écouté sinon son système immunitaire serait probablement très faible aujourd'hui. En attendant, elle devait encore s'habituer au fait qu'elle était vaccinée. Elle ignorait encore quel était son effet secondaire néfaste puisque pour le moment rien ne lui était arrivé mais le plus difficile dans cette histoire c'était qu'elle pouvait enfin laisser Darian l'approcher et que les rôles s'inversaient.
C'était à son tour de la tenir à distance et elle ne comprenait pas pourquoi. Était-ce sentiment qu'il avait ressenti quand elle lui avait fait exactement la même chose ? Avait-il autant souffert qu'elle le faisait présentement ? Des questions qu'elle se posait quand son esprit divaguait et qu'elle réussissait à apaiser par quelques verres. Comme ce soir, préférant penser à rien d'autre. La présence du Cockrane aidait bien sûr, avec lui à ses côtés, elle ne pouvait pas s'apitoyer autant sur son sort. « Est-ce que je peux faire un truc pour toi ? N’importe quoi. » Laissant tomber un léger rire flatté, Alana fit signe que non de la tête. Il n'y avait rien qu'il puisse faire. À moins de pouvoir retourner dans le temps et de ramener sa mère ou ses pouvoirs, il n'y avait rien qu'il puisse faire. La vie avait décidé de tout lui balancer en plein visage en même temps et ce n'était pas de sa faute à lui. La Kovalainen prit une autre gorgée plus longue cette fois en détournant les yeux car elle détestait voir l'air affligé dans les iris de son vis-à-vis. Elle ne voulait pas de la pitié des gens. Elle était plus forte que ça. Alana devait se reprendre, et au plus vite avant d'inquiéter davantage le jeune homme. « Non, ça va. Peut-être me payer un autre verre ce sera suffisant je pense. Ensuite j'vais... J'vais rentrer à la maison. » Elle en avait déjà pas mal pris mais elle prenait plutôt bien l'alcool donc un de plus, un de moins ne pourrait pas faire plus de mal. Seulement l'engourdir davantage. Et comme elle était un peu ivre, elle ne put s'empêcher d'ajouter... « Oh mais j'ai trouvé mon père aussi. Il est ici, à Radcliff. Et devine quoi, y paraît que j'ai un frère et une soeur. Demis en tout cas. Mon frère c'est un chasseur en plus, mon père m'a mis en garde. » Elle termina d'un trait le reste de sa boisson et posa le verre vide devant elle en avalant difficilement, signe qu'elle commençait à laisser ses sens s'enivrer. « C'est mon père qui m'a mise en garde. » Ça lui faisait encore bizarre de se dire qu'elle avait un père. Toute sa vie, il n'y avait eu que sa mère et elle. Maintenant, elle avait une encore plus grande famille. C'était étrange de penser qu'elle avait ignoré leur existence depuis si longtemps mais au moins, elle n'était pas seule.
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 14 Mai 2016 - 13:08 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 14 Mai 2016 - 16:48 | |
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 14 Mai 2016 - 17:33 | |
| « Je ne préfère pas rentrer chez moi, Cath, je veux seulement te montrer que le monde est parfois bien plus intéressant quand tu prends le temps de le regarder. Cela se voyait qu'ils étaient cons, et que oui, ils ne méritaient aucune attention. Je t'ai donc laissé ta chance, et je pense que ceux qui me regardaient, n'admiraient pas mon âme. » La blonde passa une main dans ses cheveux en observant finalement le bowling tandis que les individus se dirigeaient vers la porte de sortie que la sorcière bloqua d'un simple geste de l'esprit pour se préserver. « Tu mérites mieux qu'un inconnu, et ton fiancé l'est, alors tu dois apprendre à le connaître, il ne faut pas inverser l'ordre. Mais si tu es motivée on peut continuer cette journée, j'suis super sexy en chauffeuse de taxi. Jiji le taxi, c'est sa vie. » Humour, encore et toujours.
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| | | Salomé Callahan MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 4164
SUR TH DEPUIS : 29/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 14 Mai 2016 - 18:06 | |
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 14 Mai 2016 - 18:54 | |
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 14 Mai 2016 - 20:28 | |
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 14 Mai 2016 - 21:01 | |
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 14 Mai 2016 - 21:13 | |
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 15 Mai 2016 - 14:14 | |
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 15 Mai 2016 - 14:32 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 15 Mai 2016 - 17:30 | |
| - Spoiler:
S’il y avait une chose de sûre avec Alistair, c’est qu’il n’était pas du tout le genre d’homme à s’ouvrir facilement. Ce n’était pas spécialement par misanthropie qu’il était ainsi renfermé, mais plutôt par méfiance et par jugement. Il partait du principe que toute personne était potentiellement soit à surveiller soit à dédaigner jusqu’à ce qu’on lui prouve le contraire – ou au contraire qu’on confirme ses impressions premières. Et s’il savait bien qu’on ne jugeait pas un livre à sa couverture, il savait aussi que les apparences étaient moins trompeuses qu’on le croyait, et il serait moins prompt à juger une personne à la tenue impeccable que quelqu’un de mal fagoté ou à l’air négligé. Il était très strict avec lui-même et l’avait été avec ses enfants, tous les trois sans exception, les élevant dans une hygiène de vie rigoureuse que leur mère arrivait à contrebalancer avec la tendresse dont il n’avait jamais vraiment été capable de faire preuve. Lorsque Maebhe était morte, il avait dû se faire violence pour ne pas se laisser aller au chagrin ; il était malheureux, et elle lui manquerait toujours, mais il ne pouvait pas se permettre de chuter. Pas alors qu’il avait trois enfants à charge et une vie de chasse à continuer, pas alors qu’il s’était jeté à corps perdu dans le travail et la traque pour oublier qu’il était triste. Il fallut d’ailleurs qu’il révèle à sa descendance quelles étaient réellement les activités de leurs parents. Le suicide de son épouse le poussa à être d’autant plus exigeant avec eux, d’autant plus dur qu’il ne voulait plus prendre le risque qu’on lui cache quoi que ce soit qui puisse mener à une nouvelle tragédie du même genre. Au final, c’était l’exact contraire qu’il avait provoqué : sa fille aînée avait fini paralysée et infertile à cause de lui parce qu’il avait voulu l’empêcher de se faire tirer à vue par d’autres chasseurs qui n’auraient plus vu l’héritière Wolstenholme mais une transmutantes, pouvoir temporaire ou non. Lorcan, lui, était un cas encore plus compliqué ; depuis leur confrontation à la mairie, Alistair en avait perdu le peu de sommeil qu’il avait, ne sachant que penser ni quoi ressentir. C’était un mutant, au pouvoir particulièrement dangereux qui plus est, mais c’était son fils malgré tout, la chair de sa chair, et il n’arrivait pas à choisir entre ce que lui dictait son devoir et ce que lui hurlait son instinct de père. Aspen s’était éloignée elle aussi, mais de façon bien moins radicale que le reste de la fratrie, et en fin de compte, c’était elle qui était toujours restée fidèle au poste, qui venait lui demander des nouvelles et lui en donner, qui passait de temps en temps au manoir familial, bref : qui avait gardé le contact pour trois avec son géniteur. Pourtant, malgré tout ce qui avait pu se passer, tout ce qui avait pu arriver, quelque part, le trader faisait encore confiance à ses enfants.
Du moins, il leur faisait confiance jusqu’à ce que la grande rousse assise dans le fauteuil face à lui ne lui révèle qu’il était le dernier mis au courant de la mutation de Lorcan. Une subtile grimace glissa sur ses traits tandis qu’une fine ride de colère se dessinait au coin de son nez. S’il était trop fatigué moralement et physiquement pour entrer dans une rage noire, son agacement était clairement visible et se diffusait dans ses veines au rythme des pulsations d’un cœur qui s’était mis à battre comme un tambour de guerre. Aspen était au courant pour son jumeau depuis leur anniversaire. Ca faisait donc six mois, si très longs mois qu’ils avaient réussi à lui cacher ça, à lui mentir ouvertement et à le fuir plutôt que de l’affronter en face. Ca ne lui plaisait absolument pas, et il dû faire un bel effort de volonté pour ne pas simplement envoyer promener sa cadette. Mais se laisser aller n’aurait servi à rien sinon à perdre sa fille à son tour, et il refusait que ça arrive – quelque part au fond de lui, il ne voulait pas se résoudre à les perdre tous les trois. Passant la main sur son visage, le trader inspira longuement et darda son regard d’acier dans celui de la jeune femme, toute la sévérité dont il était capable lisible dans ses prunelles grises.
- Et combien de temps au juste auriez-vous attendu ? Un mois de plus ? Un an de plus ? Si Lorcan ne fait jamais ses preuves, je serais resté dans l’ignorance jusque sur mon lit de mort ?
Malgré son ton calme, ses mots dégoulinaient de désapprobation. Il était fâché d’avoir été mis à l’écart d’une telle façon, tout en sachant pertinemment que ça avait été la réaction la plus logique à avoir. Calista, Lorcan et Aspen le connaissaient, après tout : ils l’avaient déjà entendu parler des transmutants maintes et maintes fois, l’avaient vu chasser, savaient à quel point il était intraitable et implacable dans sa quête de purification du génome humain. Alors cacher que son fils était l’un de ceux qu’il pourchassait si ardemment, ce n’était, au final, que la seule solution plausible qui avait dû s’imposer à eux. Se redressant dans le canapé, l’air aussi froid qu’une tombe, le cinquantenaire ne brisa pas un instant le contact visuel qu’il avait avec la petite dernière des Wolstenholme.
- Maintenant que je suis le dernier à avoir appris la nouvelle, je suppose que ni toi ni Calista ne me laisserez approcher de votre frère.
Les deux jeunes femmes pouvaient essayer tout ce qu’elles voulaient, si jamais il décidait qu’il voulait mettre la main sur son fils, il n’arrêterait pas avant de l’avoir retrouvé, et rien ni personne sur terre ou au ciel ne l’en empêcherait, pas même la chair de sa chair, pas même Aspen qui l’aimait encore et Calista qui le haïssait de tout son cœur.
- Quel est-il, votre point de vue sur la question, Aspen ?
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 15 Mai 2016 - 18:17 | |
| Zaz - Tous les cris les S.O.S |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 15 Mai 2016 - 18:30 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. | |
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