Sujet: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Sam 30 Avr 2016 - 0:03
i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Couper le monde, couper les rêves, briser les chemins, enfoncer des portes et 100 fois de se moquer de la réalité pour en jouer, la modeler et la jetée comme un vulgaire mouchoir. Le jeune homme profitait d'une vie facile, tel un objet qui faisait office de mutant, bon à changer, bon à utiliser, bon à baiser autant que bon manipulateur. Cela expliquait que le futur psychologue tendait enfin à se faire une place particulière au sein de STANTUM : il fut l'un des premiers programmes de cette société profondément avide. Dans 3 mois, il aurait officiellement ouvert son cabinet, financé entièrement par une petite entreprise bourgeoise qui pensait de Jek' comme d'un pantin… erreur. Le monde tournait, et tandis que STANTUM usait des mutants pour créer une élite, ils allaient finir par se heurter au monde réel. Le brun venait de signer les papiers en tant que propriétaire d'un cabinet sans débourser un centime et il était sur le chemin d'un appartement qu'il ne connaissait que trop bien. Son téléphone vint brutalement à sonner tandis qu'il cherchait une place de parking : Écho. Cette fille était bien plus qu'une amie : une sœur, une confidente et une mutante drôlement énervante qui se donnait des rôles de conscience et de morale dont le rêveur était dénué. Décrochant le téléphone en appuyant sur une touche de son tableau de bord avec un air moqueur, tandis que la voix de la demoiselle ne lui laissa pas le temps d'en placer une. « Tu dois fouiller dans sa tête Jek', l'entreprise va finir par se lasser d'attendre des informations sur les Callahan. » Le jeune homme fixa finalement une place de parking. « Son nom est Salomé, déjà. Ensuite, je sais exactement ce que j'ai à faire et je sais comment je vais le faire. » Écho épousa un soupir vif qui lui était si cher. Le brun se gara finalement, décrochant son téléphone du tableau de bord pour le glisser contre son oreille alors qu'il sortait de la voiture en claquant la porte. « Tu n'as qu'à jouer au meilleur-copain gay, vous faites une soirée pyjama et tu fouilles ses rêves. Tu veux un dessin mon bichon ? » Jek' fit claquer sa portière délicatement en verrouillant sa voiture d'une simple pression sur sa clé. « Bien sûr, je peux même jouer le meilleur-ami gay qui se redécouvre hétérosexuel face à ses jolis petits yeux. Tu veux un dessin ? Bonne soirée Écho, et laisse mon cul en paix. » Ne lui laissant pas le temps de soupirer, il raccrocha en rangeant son téléphone dans sa veste. Le brun profita qu'une jeune demoiselle entrait dans l'immeuble pour la suivre avec un sourire enjôleur. Hétéro ? Non. Gay ? Non. Bi ? Oui.
Le jeune brun grimpa finalement jusqu'à l'étage de la brune. Frappant délicatement à la porte de la demoiselle avec un sourire en coin. En réalité, Jek' et Salomé, cela était vieux comme relation, rien de profond – dommage – ni même de très charnel – cela était d'ailleurs regrettable. Salomé était sans doute la favorite de la promo précédente. Jek' ne fut jamais un adepte de ces conneries de parrainages, mais l'entreprise l'avait imposé : le nom de la demoiselle, et son regard. Le ténébreux ne fut jamais un adepte des bizutages et autres conneries, alors Salomé ne fut en aucun cas victime de ces genres de conneries, chose dont tous les cadets ne pouvaient pas se vanter. Observant la porte s'ouvrir avec un petit sourire en coin. Son sourire devint encore plus grand avec un regard légèrement écarquillé par ce qui se trouvait face à lui. « Okay, alors moi je ne fous pas un pied dehors avec la réincarnation de Lindsay Lohan. » Ce n'était pas, un compliment, du tout.
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Dernière édition par Jekyll Stevenson le Jeu 28 Juil 2016 - 17:17, édité 1 fois
Salomé Callahan
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Sam 30 Avr 2016 - 14:03
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Jetant mollement son portable sur le canapé en ignorant un énième message tentant de la convaincre de mettre les pieds sur le campus pour la dernière soirée de l'année, la brune était prête à s'enterrer de nouveau sous son plaid lorsque la sonnette retentit. Soupir pendu aux lèvres tandis qu'elle se décidait après quelques dizaines de secondes à décoller ses fesses du canapé, la serveuse chemina mollement jusqu'à l'entrée pour se retrouver totalement interdite face à Jekyll. D'accord. On venait directement la chercher à domicile, encore une fois. « Je t'emmerde, Stevenson, si t'es pas content de la marchandise tu peux faire demi-tour. » Non, elle n'était pas de bonne humeur. Non, elle n'avait pas envie qu'on lui rappelle qu'elle ne s'était pas lavé le visage depuis deux heures passées à pleurer et à se tartiner les pommettes de mascara à chaque fois qu'elle s'essuyait rageusement les yeux du revers du poing. Ni qu'elle n'avait plus trouvé le sommeil que par intermittence depuis plus d'un mois, à se tourner et se retourner dans son lit et à évoluer tel un zombie dans la journée. Pourtant, il y avait comme l'esquisse d'un sourire au coin de ses lèvres, un vague éclat qui ravivait les prunelles assombries. « J't'ai pas dit que j'allais sortir, je te signale. Si ça peut te rassurer, ton honneur est sauf. » Se tournant en lui laissant le soin d'entrer et de refermer derrière lui, la brune s'enfonça dans son salon en faisant vaguement tourner le contenu de son verre en cercles mécaniques. « T'as qu'à te servir, si t'as soif, j'viens de l'ouvrir. » Ce n'était pas dans ses habitudes de se prendre un verre comme ça, toute seule. Elle avait fini par la sortir d'un placard en se disant que ça ne pourrait pas lui faire de mal, avant de finalement laisser l'alcool reposer tranquillement sans qu'elle n'y touche. Elle était presque soulagée par l'arrivée de Jekyll, s'autorisant enfin à tremper ses lèvres dans son fond de whisky pour le sentir incendier sa langue et carboniser son oesophage. C'était fort. Très. Un peu trop, peut-être. Depuis le temps qu'elle n'était plus sortie, sûrement qu'un fond ce serait bien, largement suffisant. Certainement la réflexion sur laquelle elle ne tarda guère à reposer son verre pour prendre la direction de la salle de bain, attrapant une lingette démaquillante en se redonnant une mine à peu près convenable. « Et sinon, à part commenter mon joli minois, t'avais d'autres ambitions pour ce soir ou tu comptes repartir ? » Pivotant sur le talon de ses pieds nus pour lui faire face tout en prenant appui contre l'un des murs, la brune braqua son regard dans le sien en arquant un sourcil. Elle ne savait pas vraiment si elle avait envie qu'il reparte, pas maintenant qu'il s'était imposé chez elle et qu'elle n'avait pas cherché à le congédier. Ça faisait tout de même un moment qu'elle ne l'avait pas vu. Qu'elle n'avait plus vu grand monde. L'année universitaire s'était terminée la veille, la laissant rendre son dernier dossier avant de se savoir entièrement en vacances. Mais nulle euphorie, cette année. Juste ce grand vide au fond du ventre lui rappelant que rien n'était normal, qu'il y avait toujours une pièce manquante sans laquelle rien ne fonctionnait. Elle aurait sûrement dû se réjouir, finalement, Noeh venait d'être transféré en service de soin de réadaptation et de rééducation, c'était toujours plus rassurant que les soins intensifs, comme ils appelaient ça. Et même s'il ne parlait pas, il avait ouvert les yeux, témoigné des signes d'attention, même si son indifférence semblait bien plus profondément ancrée qu'une séquelle physique. Les médecins avaient d'ailleurs évoqué l'unité psychiatrique dans laquelle il effectuerait sans doute un séjour, suite à cette tentative de suicide.
Tandis que son regard détaillait son invité, les muscles de sa nuque semblaient légèrement se détendre, ses traits se décrisper. Au final, ça ne lui déplaisait pas d'avoir trouvé Jekyll sur le pas de sa porte. Tout semblait simple, avec lui, rien qui ne nécessite de se retourner la tête avec des sujets qui fâchent ou quelques vieilles rancunes. C'était sans doute pour ça qu'elle ne se contentait jamais de le refouler sans discussion sur le pas de la porte. « Tu me proposes quoi, Jek ? » Elle le suivait les yeux fermés, en temps normal. Peut-être que la tension nerveuse la rendrait un peu plus chiante que d'ordinaire, ce soir. Pourtant, le sourire revenait doucement, le ton s'adoucissait. Elle n'avait pas vraiment envie de se montrer désagréable. Pas pour le moment, tout du moins.
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Sam 30 Avr 2016 - 20:58
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Sa gentillesse était aussi forte que la loque face à lui. Stevenson, comme elle aimait le dire, était sans doute un des nombreux individus à avoir contacté la demoiselle pour ce soir. Il se donnait la peine de venir, lui. La bonne humeur de Salomé, par contre, n'avait pas d’équivalent tellement cette dernière adorait se donner la réputation d'une associable qui pleurait dans ses culottes de cheval. Le brun roula des yeux, n'éprouvant pas la peine de répondre aux caprices d'une petite gamine qui préférait se laisser couler. Jek' fréquentait une élite, mais il n'était en aucun cas la victime de ces mêmes vices – moins en tout cas. La seconde phrase sonna à nouveau comme une défiance, avec ce petit air boudeur et hautain qu'elle se donnait sans doute pour se persuader que son caractère suffirait à faire partir le jeune homme : faux. La patience, une vertu dont le brun se vantait sans honte. Lui laissant le bonheur d'entrer, refermant la porte derrière lui sans pour autant quitter la jeune fille avec son air indifférent. Salomé n'était pas face à un de ses « amis », il pouvait la descendre sans éprouver une once de remords contrairement aux petits bourgeois qu'elle avait pour habitude de fréquenter et qui avaient tous ce même défaut commun aux idiots : le plaisir de la plainte. « Bien sûr, j'en bois plusieurs verres et je conduis après pour finir dans un mur. Avec plaisir mademoiselle Callahan. » Son air totalement sobre, ne mettant aucune colère ni même de la joie dans ses propos tant il tenait à contraster avec l'attitude de la brune. Jek' était le compagnon détestable par sa sincérité, mais il était sans doute le seul qui pouvait se vanter d'une franchise même dans le meilleur du pire. Salomé pouvait boire seule, semblait-il, et cela ne ferait que rendre l'argumentation du nouveau psychologue plus forte.
Le brun retira sa veste en cuir pour se retrouver en t-shirt : les soirées étudiantes, ce n'était pas fait pour les vêtements recherchés. Observant l'appartement de la demoiselle d'un air silencieux, ne prenant pas le temps de réellement s'installer, préférant rester de marbre et fixe plutôt que de ne serait-ce que donner l'illusion qu'il avait la capacité de se glisser dans la peau d'une loque. Jek' n'était pas de ces gens qui rentraient dans des jeux sans connaître les règles et sans se persuader qu'il était le maître du jeu. Salomé pouvait mener la danse, mais le psychologue pourrait se jouer des informations qu'il avait sur le frère de la demoiselle Callahan. Le brun côtoyait la demoiselle, depuis de nombreuses années, la relation parrain parrainé ne fut jamais vitale, et il avait une vague idée de comment faire tiquer celle qui avait le QI d'une mouche lorsqu'elle pensait avec autre chose que son cerveau – rien de sexuel pour une fois. « Je compte argumenter pour te faire sortir, une fois, si tu refuses, je te laisserai toi et ton verre qui se remplira sans doute à nouveau. » Jek' ne changeait que très rarement la tonalité de sa voix lorsqu'il parlait, préférant jouer sur des nuances, mais l'entendre hurler n'arrivait jamais : toujours 50 nuances, mais jamais crescendo. Salomé était intelligente, elle savait comment se rendre intéressante, même avec la tronche d'un panda qu'elle tentait finalement de faire disparaître.
Ils se détaillaient mutuellement, comme une tension plongée dans une absence de recherche particulière : du vide. Elle était crispée, sans doute énervée – les règles sans aucun doute – et avait probablement la tête ailleurs. Pouvait-il lui reprocher ? Oui, Jek' ne supportait pas les loques dans cette vie. Puis finalement vint la grande question : la raison de sa venue. Le jeune brun laissa paraître un petit rictus sur le coin de son visage tandis qu'il jetait dans un soupir sa veste sur le canapé de la demoiselle. Le brun fit quelques pas avec un regard interrogateur et presque accusateur, pour autant, ce n'était pas contre elle, bien au contraire. « Je te propose de faire ce que tes puceaux et autres greluches qui prétendent être tes amis auraient dû faire : te faire sortir de cet appartement et fêter la fin de ton année. » Le brun continua à se rapprocher sans laisser le temps à la demoiselle de répondre. « Parce que si cela amuse tes fréquentations, de te voir dans cet état, et qu'ils ont tous trop peur de te voir t'énerver : moi pas. Je ne suis pas là pour te forcer à parler, tes problèmes te regardent et je serais bien orgueilleux de prétendre comprendre ces derniers – et tu connais ma modestie exemplaire. » Il fallait bien jouer sur l'humour. Le brun arriva finalement face à Salomé avec un sourire en coin. Il attrapa une mèche de la demoiselle pour dégager son épaule. « Je ne veux pas d'un simulacre de sourire baby girl, et cette année tu la mérites, même si après tout : j'étais ton parrain, tu ne pouvais que réussir. Trébuche, mais moi, même si je ne te relève que pour un soir, tant pis : je reviendrais le lendemain, et je recommencerais. »
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Dim 1 Mai 2016 - 0:19
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Le silence s'était installé insidieusement, leur laissant tout le temps de se dévisager sans que la brune ne bouge d'un millimètre, ses lèvres demeurant désespérément scellées. Elle savait qu'il ne plaisantait pas, que son départ ne dépendait que d'elle. Il ne courrait pas, Jek, c'était pas son genre. Ce n'était pas non plus le sien, trop fière, trop indépendante. Lui répondre par la positive signifiait baisser sa garde, accepter de se départir de ces grands airs qu'elle affichait en maigre armure, incapable de réellement donner le change ces derniers temps. Il s'approchait, sans se presser, et elle ne décollait pas ses omoplates du mur, encore peu décidée à faire le moindre effort. Il fallait déjà le temps que son esprit achève de s'arracher à cette douce torpeur dans laquelle elle évoluait du matin au soir, et alors seulement elle envisagerait d'y mettre du sien. Ou peut-être qu'il suffirait que l'homme ouvre la bouche à nouveau, ces mots la piquant à vif, en plein dans cette brûlure déchirante qui ne cessait de se raviver au fond de sa poitrine. Un frémissement perturba la ligne tranquille de ses lèvres, parce qu'il avait fait mouche, bien plus qu'il ne devait le songer. Rattrapant ses pensées avant que celles-ci n'aient pu s'envoler vers le sujet épineux de la distance géographique d'Aspen, des mois de silence radio inexpliqué de Lorcan, un sourire amer éleva la commissure de ses lèvres sans qu'elle ne cille en le voyant s'avancer un peu plus. Elle n'avait pas envie de répondre à ça. Ni d'en parler. Ni même de laisser ces répliques mordantes lui passer par la tête. Non, ça ne les amusait pas. Ils ne savaient simplement pas, c'est tout. Ils n'avaient encore aucune idée de ce qui était arrivé à Noeh, et la brune n'avait toujours pas trouvé le courage de prévenir sa meilleure amie. Incapable de contacter Lorcan, de peur que son message ne trouve encore que le néant de l'absence, ce qu'elle n'était pas sûre de pouvoir supporter. Pas quand il s'agissait de ce sujet-là. Pour ce qui était de ces amis qu'elle avait pu rencontrer plus souvent en soirée que sur les bancs de l'université, sans doute que Jekyll visait juste, mais ce n'était certainement pas ce qui la secouait le plus. Pas du tout. Mais il ne pouvait pas savoir, ne voulait pas savoir, et elle ne comptait pas expliquer. L'entendre lui affirmer qu'il n'était pas là pour la contraindre à déballer ses problèmes, ça n'avait rien de désagréable, rien de brutal aux yeux de la jeune femme. La laissant même arquer un sourcil ironique alors qu'il se qualifiait de modeste, la déridant lentement. Ben voyons.
Ses yeux glissèrent vers le geste de Jekyll, observant sa main s'approcher de ses cheveux avant de replanter son regard dans le sien. Comme si ça la dérangeait. Comme si elle s'apprêtait à mordre au moindre faux pas. C'était pas que de la comédie, et elle aurait sûrement déjà haussé le ton avec n'importe qui d'autre. C'était pas tout à fait pareil, avec lui, parce qu'il n'était pas là pour lui passer de la pommade, lui dire ce qu'elle voulait entendre. Ses paroles précédentes le lui avaient prouvé une nouvelle fois, et c'était étrangement ce qui permettait à la brune de garder les pieds bien ancrés au sol, le menton levé et les iris étincelant, sans que la moindre larme ne s'y infiltre. « D'accord, si tu me sors le grand jeu comme ça, je crois que j'ai pas le choix. » Levant les yeux au ciel en se sentant légèrement débordée par les dernières paroles de Jek, un franc sourire étira pourtant ses lèvres bien malgré elle, tandis qu'elle décroisait enfin ses bras. « Et puis, si je calcule bien, c'est la dernière soirée que je passe avec mon parrain, c'est pas rien. » D'un ton bien trop cérémonieux pour être sérieux, faisant mine de flatter l'égo de celui qui se plaisait à lui rappeler quelle chance elle avait eu de tomber sur lui, de l'avoir pour l'épauler dans ses travaux, la sortir dans les meilleures soirées. Quittant son appui en reprenant son sérieux, malgré les étincelles qui commençaient à doucement prendre place dans ses prunelles, la brune inclina légèrement la tête avant de reprendre d'un ton moins mielleux. « On va voir si j'ai bien retenu tout ce que tu m'as appris, Stevenson. » Nulle question théorique, cette fois-ci. « Peut-être bien que l'élève a dépassé le maître, et que t'es presque trop vieux pour ce genre de soirée. » Sourire en coin, levant sa main vers son visage pour lui tapoter la joue de manière faussement réconfortante. Et en une seconde, avant toute protestation, elle s'était envolée vers la salle de bain, prête à arranger cette mine où luttaient en permanence fatigue et désarroi, d'où renaissait lentement quelques soupçons de fougue et d'insouciance. « J'espère qu'on va pas se faire chier, sinon tu vas regretter de m'avoir fait sortir d'ici. » Il fallait bien qu'elle grogne un peu, même si la remarque n'était là que pour la forme. Elle ne s'était jamais fait chier dans ce genre de soirée, pas avec lui en tout cas, l'une des raisons pour laquelle la perspective lui plaisait finalement. Domptant son teint du bout d'un pinceau, glissant la pointe d'un eye-liner le long de ses cils et étoffant ceux-ci d'une couche de mascara, chaque geste était plus fébrile que le précédent, l'envie de sortir de ces pièces trop lourdes de souvenirs se faisait de plus en plus pressante.
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Dim 1 Mai 2016 - 11:32
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Que fallait-il réellement faire par amitié ? Un bon ami était-il celui qui préférait se taire, ou bien au contraire qui disait la vérité sans même prendre le temps d'atténuer des propos parfois blessants ? Il devait s'agir d'un juste milieu, celui que Jek' avait toujours trouvé sans trop se poser de questions. Les regards noirs de la demoiselle étaient sans doute la plus simple expression qu'elle n'était pas d'un naturel à se laisser faire, sans doute que ce petit chaton aimait sortir les griffes. Salomé avait tout d'un chaton, pourtant la différence d'âge entre les deux individus était d'une année et de quelques mois sachant que le jeune homme était en début d'année et que la brune était au milieu de l'année suivante. Ce n'était pas nécessairement une mauvaise chose d'ailleurs, la simple différence pouvait suffire à se moquer d'elle. Peut-être que son petit groupe d'amis – puisque visiblement Salomé semblait fréquenter la même clique depuis pas mal de temps, - ou du moins, ce fut l'un des premiers détails qui survint lors du choix des cadets. La réputation dans une si petite ville faisait le tour rapidement, et il serait bête de croire qu'il n'avait pas prêté attention à la réputation de ses cadets. Jek' n'avait nullement ressenti l'envie d'être le parrain d'une pute en chaleur, il avait, écouté les ragots sans en rougir. Salomé ne traînait pas une réputation détestable, sans doute que l'absence de rumeurs à son sujet, avait à l'époque, attiré le gamin comme une souris serait attiré par un piège. Jekyll se faisait déjà vaguement une idée de sa propre réputation : hautain, intelligent, de par sa facilité « anormale » à prendre de l'avance dans ses cours et sans doute que sa passion pour changer de plan cul toutes les deux semaines ne pourrait jamais s'arracher de sa peau. Son hypermnésie était rarement évoquée, l'entreprise avait insisté sur le silence nécessaire de la révomancie et de l'hypermnésie. Sa mémoire supérieure était désormais distingué de la mutation, reconnu comme une maladie et non un problème génétique : il s'en moquait, cela ne lui offrait que plus de valeur.
Pas le choix ? Il leva les yeux au ciel en soupirant. Le choix, elle l'avait, mais il la guidait simplement vers le bon. Il secoua négativement la tête avec un petit sourire en coin, la demoiselle semblant prendre un petit plaisir à céder, finalement. Elle semblait également se décoincer, baisser sa garde qui semblait toujours la vêtir. Le ton solennel qu'elle décida d'employer pour lui donner le statut d'ancien parrain dessina un sourire tendre sur le visage du brun. « En effet, je suis officiellement le docteur Jekyll Stevenson. Ça claque tu ne trouves pas ? Tu seras ma secrétaire si tu veux. » Salomé avait de l'avenir, du potentiel et il ne se cachait pas pour le lui dire même si ce n'était jamais avec des mots de ce style. La demoiselle quitta finalement son mur, celui qui pourrait presque être comparé à un aimant tellement elle devait passer sa vie dans cet appartement. La brune sembla adopter un ton plus sérieux, sans doute qu'elle n'avouerait jamais qu'elle était contente de sortir – alors que tout le monde adorait sortir avec Jek'. Le fraîchement diplômé se contenta de rire dans sa barbe quand elle lui tapota la joue en se pavanant comme la petite princesse qu'elle était. La demoiselle s'envola aussi vite qu'elle était venue en trimballait son joli petit cul jusqu'à sa salle de bain. Tandis qu'il observait vaguement l'appartement, imprimant des détails pour par la suite s'en servir s'il devait revenir. Le psychologue pouvait retenir n'importe quel détail, alors, il en abusait. Le jeune homme s'enfonça dans l'appartement de la fille de hunter pour ouvrir la porte de la chambre de la principale intéressée en l'écoutant faire sa remarque alors qu'il soupirait. « Je suis vieux autant que tu es vierge baby girl. » Répondit-il avec sarcasme et un léger rire en fin de phrase sans pour autant perdre son sérieux.« Tu es mignonne, mais tu t'occupes de sauver ta tête de panda, et tu arrêtes de grogner comme une vieille. » Le brun se retrouva finalement devant le placard qu'il ouvrit entièrement.
Le brun resta stoïque quelques secondes. Se remémorant ses discussions et les diverses rencontres avec la fille de hunter. Jek' balaya sa mémoire, redécouvrant les vêtements de la demoiselle comme des flash-back et tous ces moments idiots où il avait prêté attention à des nuances dans ses vêtements. Cela dura quelques secondes, une minute de silence sans doute alors qu'il se lança dans une recherche archéologique dans le placard de la brune. Fouillant vaguement ses bas pour en extirper un short enduit et le jeter sur le lit de l'étudiante sans prêter attention à l'éventuel bordel de la pièce. Il se remémorait les yeux noisette de la demoiselle, son approximatif mètre soixante dix. « J'espère que tes jambes sont sortables, sinon, j'applique moi-même la cire. » Le brun était mi-sérieux, mais il osait croire que Salomé avait assez d'amour d'elle-même pour éviter d'en arriver à ce point. L'idée d'une robe effleura vaguement le brun, mais trop étroit et trop moulant pour danser librement et pouvoir sortir paisiblement. Il balada rapidement ses doigts sur les hauts de la demoiselle pour attraper un top blanc assez évasé et avec un joli décolleté pour mettre les formes de la miss en valeur. Attrapant par la même occasion un perfecto pour parfaire le tout, tout en le jetant sur le lit également. Le brun se pencha finalement pour observer les chaussures. Le moment le moins drôle. Restant plusieurs minutes face aux chaussures pour attraper deux paires, dont une plate tandis que l'autre mettait en valeur la silhouette de Sam. « Faut que je t'aide à choisir un soutif aussi ? Tu sais moi je préfère enlever ces derniers. » Question faussement innocente.
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Lun 2 Mai 2016 - 19:19
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La remarque de Jekyll en ce qui concernait ses jambes lui arracha un soupir. « Hmm, attends que je réfléchisse.. » Faisant mine de prendre quelques secondes pour soigneusement y songer, Sam continua d'arranger ses cheveux propres de l'après-midi tout en laissant le soin à Jekyll d'appréhender la réponse. « Je crois que je ne me suis plus épilée depuis trois mois, ou quatre, j'sais plus trop tu sais, à force on n'compte plus... Vu qu'il faisait froid, j'avais pas les jambes à l'air, donc crois moi que personne ne s'en est rendu compte. » Le ton était presque totalement sérieux, faussement rassurant, ne prenant pas la peine d'infirmer ce qui n'était de toute évidence qu'une plaisanterie. Elle avait les jambes nickel, elle s'y tenait toujours, même en hiver, alors. La simple idée du regard horrifié de Jekyll suffit à lui arracher un grand sourire. Elle se rendit compte une seconde trop tard de la potentielle pique qu'il pourrait lui lancer sur son absence de vie sexuelle, mais ce n'était sûrement plus à ça près. Achevant d'arranger ses mèches brunes qu'elle décida de laisser lâchées, elle se stoppa un instant à sa dernière remarque. Concernant sa faculté légendaire à arracher les sous-vêtements plus vite que son ombre, la brune n'avait effectiement pas de doute à ce sujet, ce qui lui arracha un sourire et une secousse de la tête. Incorrigible Jekyll. Elle n'avait pas mis longtemps à entendre cette réputation courir à son égard, lorsqu'elle avait fait sa connaissance deux ans plus tôt. Loin d'être dramatique, à vrai dire, la brune se contrefoutait largement de la manière dont il pouvait terminer ses soirées, tant qu'elle le savait bien rentré au bout du compte. Son supposé mentor pouvait bien faire ce qu'il voulait de son temps libre, que sa protégée n'en aurait rien eu à cirer, loin d'avoir envie de s'immiscer dans sa vie privée, la réciproque semblant vraie également. « Non mais ça tout le monde le sait, Casanova, c'est de notoriété publique. » Un léger gloussement lui avait échappé, avant de percuter que sa voix ne venait pas du tout du salon. Plutôt de sa chambre. Qu'est-ce-qu'il foutait, encore ? Quittant la salle de bain tout en refermant ses boucles d'oreille sur le chemin, la brune le rejoignit sans s'arrêter une seconde, d'un ton plus méfiant. « Raison de plus pour pas que tu t'approches de mes sous-vêtements, MERCI. » Et elle faisait visiblement bien de le dire, vu que l'homme s'était déjà aventuré du côté de ses vêtements. Un coup d'oeil sur les pièces qui se trouvaient sur le lit lui indiqua qu'il lui avait même déjà tout préparé, ce qui la laissa un instant muette, hésitant entre l'énervement de voir qu'il avait fouillé son placard - c'est qu'elle y cachait quelques armes, tout de même, au fond de quelques vieilles boîtes à chaussures - et... L'amusement de la situation. Ce fut un mélange des deux qui finit par s'afficher, entre sourcils froncés et sourire en coin. « C'est ce que je suis censée mettre, genre, tu t'occupes d'habiller les gens aussi ? La vache, si on me l'avait dit, je l'aurais pas cru. » Battements de cils innocents tout à fait exagérés, les mots s'évadèrent sur un ton mi-acide, mi-minaudant. Attrapant les habits d'un coup de main tout en marquant une pause devant les paires de chaussures. Laissant les plates de côté pour se saisir de la seconde paire avant de se diriger vers sa commode. La brune jeta un coup d'oeil en biais à Jekyll avant d'attraper et de planquer des sous-vêtements assortis sous le short et le top qu'elle tenait toujours. Presque pudique, soudainement, tandis qu'elle haussait les épaules. « Quoi ? J'ai pas envie que tu saches ce que je porte en dessous et que tu me le rappelles toute la soirée. » C'était bien son genre, ça aussi. « Je reviens, en attendant garde tes distances avec mes tiroirs, si tu veux bien. » Sous-entendant par là qu'il ferait mieux de la suivre dans le salon, peu à l'aise avec l'idée qu'il se retrouve nez à nez avec ses affaires d'entraînement, bien plus suspectes que de la simple lingerie. Refermant soigneusement la porte de la salle de bain derrière elle, elle acheva de se préparer en une dizaine de minutes, sortant de la pièce juste après avoir appliqué son rouge à lèvres. « C'est assez présentable pour monsieur ? » Sarcastique, parce qu'elle ne se serait de toute évidence pas aventurée à cette soirée autrement qu'en se sachant plus que présentable. Impeccable, même. Ignorant encore que c'était la dernière fois avant longtemps qu'elle aurait le courage d'ainsi se pomponner. Il fallait croire que Jekyll avait appuyé là où il le fallait, la laissant renaître des cendres qu'elle avait éparpillé dans son sombre appartement. Laissant claquer ses talons jusqu'à l'un des fauteuils pour y récupérer son sac à main, elle en parcourut rapidement le contenu pour s'assurer qu'elle n'emportait que le strict nécessaire, pour y glisser également son portable. Le perfecto sur le bras, avant de finalement l'enfiler, la brune dégagea ses cheveux de l'encolure pour finalement se tourner vers lui. « Par contre, toi, t'aurais pu faire un effort. » L'observant des pieds à la tête, d'un air douteux, avant de tout bonnement l'attraper par les épaules pour l'entraîner dans la direction de la sortie. « T'as de la chance d'avoir une belle gueule, ça compense. » Voilà qui était fait pour les piques précédentes.
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Lun 2 Mai 2016 - 20:53
i don't kiss and tell
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Se promener avec un ours . Jamais. Il fallait comprendre que Jek' offrait cette critique en connaissance de cause, parce qu'il fallait se rendre à l'évidence d'une chose : le prince de Disney, brun, grand, musclé, con, et sans un poil sur le torse n'existait pas. Le brun connaissait la souffrance de la cire, et même si cela n'avait rien d'agréable, il ne pourrait jamais prétendre faire cela par plaisir, pour autant, il considérait cela nécessaire. Salomé ne sortirait pas de cet appartement avec un poil sur les jambes, plutôt regarder un film merdique que de supporter la honte d'une fille déjà caractérielle en plus de ressembler à une femme à moustache des jambes. La brune sembla préférer adopter un second degré, qui semblait pourtant sérieux. Le jeune homme écarquilla les yeux au fur et à mesure qu'elle désignait ses jambes. Le brun secoua fugacement la tête face à cette image démoniaque qui venait se glisser dans sa tête : saloperie. Salomé avait du caractère, mais pas assez pour rendre la relation détestable – sinon elle aurait compris bien vite que Jek' n'avait rien d'un parrain tendre lorsqu'il se voulait désagréable. Respirant en coup, il fallait bien répondre à la pétasse du soir qui aimait se la jouer Princesse. « J'ose même pas imaginer l'état du reste si personne n'a fait attention. » Simple réponse adéquate a la demoiselle qui était sans doute sur son petit nuage face à ses répliques mordantes et à ces images terrifiantes qui s'était glissé dans l'esprit du psychologue. Le jeune brun continua alors à fouiller les vêtements de la demoiselle sans pour autant chercher plus loin, pourtant il aurait été facile de se contenter de ramener des informations sur elle avec ses affaires. Il esquissa un léger sourire face à la réplique sur sa propre réputation : Jek' s'en remettait plutôt bien. Il n'allait pas en faire un plat, puisqu'il avait conscience que cela était véridique. Le brun continuait de glisser ses doigts entre les morceaux de tissu en cas de découverte d'une perle, mais l'intrusion de l'étudiante sembla couper court à la recherche. Observant la brune entrer en furie dans la pièce, tandis qu'il affichait un air bougon : elle ressemblait à une patate dont même mcdo ne voudrait pas. Esquissant un grand sourire face à ses remarques. « Ne me remercie pas, c'est tout naturel. » Il se moquait, mais elle se moquait également : une relation qui marchait plutôt bien.
Abandonnant le placard de princesse en détresse pour l'observer avec un petit regard en coin en croisant les bras. La remarque de Salomé, semblait ressembler à une immense perche pour se faire frapper comme il fallait. Son ton ne faisait que rendre la phrase plus drôle encore, ne pouvant, au final, cacher sa joie de sortir un soir avec Jek' – cela remontait à loin ta dernière sortie. Tandis qu'elle se dirigeait vers les vêtements – sans se montrer boudeuse et approuvant sans doute l'ensemble – pour saisir ces derniers. « Non, pas les gens voyons : seulement les cas désespérés. » Simple remise à jour. Observant la brune se diriger vers sa commode avec un grand sourire enfantin – l'air de dire je me fous de ta gueule – il esquissa un regard mesquin en entrouvrant légèrement la bouche et en secouant la tête. La brune donna par la suite quelques ordres, des conseils, mais cela restait des ordres dans la bouche de l'étudiante. L'observant quitter la pièce, il fit de même avec un sourire enjôleur et une voix doucement innocente. « Promis, je ne dirais rien pour ton canard électrique et je garderais l'image de la culotte daisy pour moi. » Jek' avait-il assez d'influence pour faire courir une rumeur aussi ridicule ? Sans doute pas seul, mais la clique qu'il fréquentait à la fac jouait un rôle, et il suffisait de quelques commères pour faire le tour de la promotion et par la suite la propager dans les suivantes. Passant le couloir, tapant la porte de la salle de bain avec un petit rire moqueur tout en poursuivant sa route vers le salon pour y récupérer sa veste et s'installer sur le canapé. L'attente fut courte – pour une fille. La brune déboula finalement en ayant enfin la face de bitch qui lui allait si bien – façon de parler. La remarque pleine de sarcasme de la demoiselle fit se soulever le nouveau psychologue. « ça dépend, si un rouge à lèvre est nécessaire pour te voir sourire, c'est présentable pour moi. C'est pour toi, pas pour moi qu'on fait ça. » Jekyll pouvait passer pour un narcissique compulsif, mais il avait sans doute plus de réflexion que les gens ne voulaient bien le lui accorder.
La remarque de la brune fit sourire le jeune homme qui s'attendait à un juste retour des choses. Son petit air qu'elle prenait pour le déshabiller de haut en bas : il n'avait pas opté pour une tenue chic, il fallait bien l'avouer. Le brun la laissa finalement faire en le poussant tranquillement vers la sortie et tandis qu'il se trouvait face à la porte, le jeune homme se retourna, venant plaquer son propre dos contre la séparation vers le monde extérieur, glissant ses mains contre les poches arrières du short de salomé pour la plaquer contre lui sans pour autant, à aucun moment, la tripoter ni même montrer une tension sexuelle : ce n'était que de l'humour – mot difficile à comprendre pour quelques individus. « Si tu veux tu enlèves mon t-shirt, s'il est si insupportable que ça. » Le brun haussa les sourcils, en retirant immédiatement ses mains de Salomé et se retourner en ouvrant la porte. « Allez cendrillon, on va te trouver un prince charmant. » Le psychologue s'enfonça dans le couloir avec ce ton moqueur, à souhait, même si Jek' faisait réellement office de chauffeur ce soir.
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Salomé Callahan
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Mar 3 Mai 2016 - 19:34
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You brought a fire to a world so cold.
« On va déjà s'occuper d'enlever tes mains, si tu tiens à tes poignets. » La ton était calme et maîtrisé, presque doux, ne contrastant que trop avec son regard tempétueux. Étant données ses remarques désobligeantes qui avaient précédé au cours des dix dernières minutes, il suffisait juste de la pousser un peu plus pour qu'elle lui torde le bras dans le dos. Affectueusement, bien entendu. Mais il anticipait, visiblement, s'éloignant de manière décente tandis qu'elle levait les yeux au ciel. Encore une fois, ça allait que c'était lui. Sûrement qu'il le savait très bien pour se le permettre, n'empêche que ce n'était quand même pas une habitude à prendre. Et surtout pas en public. Contrairement à son parrain, l'étudiante était loin d'être si tactile, et bien loin de sa réputation également. C'était sans doute pour ça qu'on ne l'emmerdait jamais longtemps lorsqu'elle sortait. La Callahan n'était pas connue pour se laisser séduire facilement, plutôt pour couper court à toute approche un peu trop osée, dès qu'elle le décidait. Se laisser draguer, ça passait, bien qu'elle n'ait jamais eu besoin de flatteries pour entretenir son égo, se contrefoutant bien du regard que le premier mec venu pouvait porter sur elle. Mais les mains baladeuses, c'était non, ceux qui la connaissaient un minimum le savait et ne s'y osaient jamais, pas même lorsqu'elle abusait du martini et qu'elle commençait à osciller en marchant. Et puis, pour les autres... Les autres le comprenaient souvent assez rapidement, et s'ils ne comprenaient pas, elle n'hésitait jamais à sortir les crocs. Alors, ses fesses, on les laissait tranquille, ses cuisses aussi - le dernier qui s'était osé à y déposer sa main l'air de rien devait sûrement toujours marcher en boitant depuis - et elle profitait de ses nuits sans qu'aucun gros lourd de passage n'élise domicile à ses côtés. Les coups d'un soir, ça ne semblait pas être fait pour elle, préférant encore la solitude à une mauvaise compagnie. Ses relations avaient toujours été sérieuses, quand bien même ne devaient-elles durer qu'un mois, et personne ne pouvait se vanter de l'avoir épinglée à son tableau de chasse comme ça, d'un claquement de doigt et d'un verre de trop. « On va tâcher de te trouver un autre cul à peloter, aussi. » Refermant la porte d'entrée à clé tout en lui adressant un sourire ultra-bright, aux antipodes de son sarcasme, même s'il était bien loin de l'avoir tripotée. Il ne serait pas là à se promener dans le couloir tranquillement si la brune avait jugé qu'il était allé trop loin. L'homme semblait toujours garder certaines limites, et étrangement la belle lui octroyait bien plus de libertés qu'à certains. Elle ne comptait de toute évidence pas le laisser partir batifoler à droite et à gauche, pas après qu'il l'ait fait sortir de chez elle, là où aucun autre n'y était parvenu. Non, Jek serait coincé avec elle, voilà. Quittant l'immeuble pour gagner la voiture du psychologue fraîchement diplômé, Sam jeta un dernier regard à la fenêtre de son appartement, à tous les souvenirs et idées noires qui y resteraient enfermés le temps d'une nuit, avant de reporter son attention sur la route qui les menait au campus, sur la présence de Jekyll à ses côtés. Plus un coup d'oeil en arrière. Pas si le coeur voulait s'alléger, profiter de ce répit qui ne serait toujours que trop court.
Claquant la portière sur le parking aux portes du campus, la brune attendit que Jekyll ait récupéré ses affaires pour glisser son bras sous le sien. « Toi, j'te lâche pas, j'ai pas envie que tu disparaisses au bout de deux secondes. » Sur le ton de l'humour, puisque ce n'était pas arrivé si souvent que ça finalement. « Ah, je dois aussi te prévenir que Marcie a plus ou moins rompu avec son mec, donc t'étonnes pas si elle te saute dessus après quelques verres. » C'était plus par prévention qu'autre chose, après tout, à chaque fois que ces deux-là rompaient, le même schéma se répétait. Arrivant dans la grande salle de bal de l'université, saluant au passage les têtes connues, la brune attrapa la main de Jekyll pour l'attirer à sa suite au milieu de la foule, jusqu'au bar installé pour l'occasion. « Il y a vraiment tout le monde, dis donc. » S'adressant à son oreille pour couvrir la musique qui en faisait presque vibrer le sol sous leurs pieds, Sam noya son sourire au fond d'un premier verre en designant d'un regard un groupe de première année connu pour terminer complètement morts dès la première heure. Braves petits. « Merde, ton fan club est déjà là. » Un rire lui échappa, arquant un sourcil tout en agitant ses doigts en l'air pour saluer les demoiselles qui dévisageaient l'homme depuis leur entrée dans la salle, avant que celles-ci ne se retournent instantanément dans la direction opposée. « En fait, j'crois que personne ne va venir t'embêter avec moi dans les parages. » A demi-amusée et à demi-surprise, la brune s'adossa au bar en regardant Jekyll d'un air moqueur. « Coooomme c'est dommage. Remarque, si la réciproque pouvait être vraie, ça me dérangerait pas non plus. » Mais étant donné le regard fixe de l'improvisé barman derrière son bar, rien n'était moins sûr.
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Mar 3 Mai 2016 - 21:19
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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
« C'est vrai, le cul de la réincarnation de Lindsay Lohan ne me mérite pas. » Si Salomé était une prude, une vierge, une sainte ni-touche et une sainte : il savait que la plupart des étudiants ne l'étaient pas. Jek' était sans doute plus volage avec le sexe féminin lorsqu'il était question des enceintes de l'université sans pour autant se clamer hétérosexuel pur. La réputation universitaire faisait de lui un libertin, mais sans doute qu'il était plus un habitué de la drague envers l'autre sexe. Jek' clamait pourtant fièrement son ouverture d'esprit, mais il fallait noter que le jeune homme avait moins de problèmes avec l'idée de se taper une étudiante plus jeune qu'un étudiant. Il fallait bien se l'avouer qu'un étudiant de dernière année avait rarement les formes d'un étudiant tout juste débarqué de son petit lycée. Le charme d'une demoiselle, lui, ne se mesurait pas aussi facilement avec l'âge, cela expliquait donc cette passion de l'autre sexe pour Jek' – cela ne l'empêchait pas de fricoter avec autant de mecs, voire plus. Salomé était donc de cette catégorie particulière qui laissait comprendre qu'elle était intouchable, une petite image qu'elle entretenait bien malgré elle – se rendait-elle compte qu'elle faisait peur à certains hommes ? le jeune homme imaginait doucement les scènes de ménages possibles avec une demoiselle aussi piquante. Cela était drôle, de comparer les deux personnalités, et pourtant, Salomé était une des rares cadettes pour qui le jeune homme avait un respect hors scolaire. Il n'était pas là pour devenir l'ami des cadets, mais bien servir de parrain, mais nullement être dans l'obligation de supporter les petits merdeux qui avaient une peine de coeur. Salomé ne pleurait pas, et lorsqu'il désirait la faire travailler toute une nuit, elle pliait. Ce n'était pas une relation dominant dominé, loin d'une admiration idiote que les premières années aimaient entretenir : Salomé n'était plus une débutante. Cela faisait longtemps qu'elle travaillait pour elle, et que Jek' n'était que là pour la pousser à être la meilleure.
Se garant en silence sur le parking, tandis que la brune semblait sortir de la voiture la première – démontrant qu'elle était contente de sortir son cul de cet appartement. Le brun, lui, attrapa ses affaires, glissant ses clés dans sa poche en laissant ses mains dans ces dernières tandis que l'étudiante trouva bien vite refuge autour de son bras. Elle lança par la suite une phrase sur un petit ton humoristique, sans aucun doute pour le persuader qu'il n'allait pas devoir la supporter toute la soirée avec ce petit air. La demoiselle continua sur une phrase qui n'avait rien de plaisant : Marcie était une espèce de pauvre fille qui se faisait tromper plus qu'un lapin ne serait autorisé à s'accoupler dans une vie entière. Tout le monde connaissait cette histoire, et Jek' se demandait encore comment des âmes charitables pouvaient supporter les histoires de cette pauvre fille. « J'lui répondrais avec courtoisie que j'ai choisi ma vocation : homosexuel, et non bisexuel. Tu écoutes encore les histoires de cette fille ? Tu sais Lindsay qui fréquente Britney ça ne donne rien de bon. » Le jeune homme ne comprenait pas comment un caliméro pouvait s'apprécier, d'autant que cette fille n'avait pas grand-chose pour elle. Mademoiselle Callahan semblait faire des efforts, et tandis qu'il balayait la salle du regard le jeune homme servait quelques sourires à des têtes connues, parfois pour le meilleur, parfois par simple hypocrisie. Néanmoins, ce fut sans doute au moment le plus intéressant – des têtes inconnues donc – que Salomé fut prise de l'envie d'attraper la main du mutant pour l'attirer vers le bar. Le brun abandonna alors les regards pour se consacrer à la brune qui semblait prendre un malin plaisir à se donner des airs de « petite copine chiante », qui n'était pourtant pas son rôle. La brune prononça une phrase qui fit vaguement réagir le jeune diplomé, d'un simple geste de la tête il balaya la salle, associant chaque regard à un souvenir. Jek' avait une mémoire plus que parfaite, alors oui, il avait probablement déjà croisé la moitié de ces individus au moins une fois. L'étudiante trouva bien vite refuge dans son premier verre alors que le nouveau psychologue se contenta de saisir une coupe sans prendre le temps de trinquer tant la miss semblait tenir à boire. Un mal pour un bien, après tout, il ne pouvait pas la critiquer ce soir puisqu'il était le responsable de sa présence.
La remarque – mesquine – de la demoiselle, semblait inviter le jeune homme à fixer un groupe en particulier, alors, il préféra se contenter d'un regard en coin. Cela fut d'ailleurs meilleur ainsi, les jeunes femmes prenant sans doute peur suite au regard de l'étudiante qui n'avait rien de sympathique, pas plus que sa petite salutation hypocrite. Sam avait une confiance en elle imposante, et son ton moqueur faisait partie intégrante de sa petite vie. Elle avait néanmoins raison : la brune était un véritable repoussoir pour toutes celles et ceux qui voudraient approcher Jek'. Elle semblait pleine de confiance, encore une fois, Jek' n'allait pas grogner tant il avait réclamé cette présence ce soir. Le brun se contenta de rire en observant la cadette. Adossant son coude au bar tout en portant le verre à ses lèvres, il ne tarda pas à lui répondre pour ne pas laisser l'honneur à la demoiselle de reprendre le dessus. « Elle est fausse baby girl. » Le jeune brun leva le regard en levant son verre en direction de quelques dernières années – nouveaux diplômés – de sa promotion. « Matthieu a parié qu'il parviendrait à te faire céder ce soir, et je sais qu'au moment même où tu seras toute seule au bar, il viendra te voir. Par politesse, sans doute, il attendra quelques minutes pour abuser de ton ennui. Puis il va attendre que tu en sois sans doute au deuxième ou troisième verre, venant prétendre qu'il est surpris de te voir ici alors qu'il avait parié que tu serais là. Si tu ne refuses pas, j'aurais sans doute droit à un sms me disant de ne pas revenir pour lui laisser de l'espace, comme il aime le dire. » Le jeune diplômé détourna à nouveau son regard sa cadette. Jek' ne pariait pas facilement, et encore moins en connaissait le caractère de la jeune femme : il s'était abstenu. « Alors, au moment où je te laisserais, car il s'avère que je serais dans l'obligation d'aller saluer la promotion, tu feras quoi baby girl ? Je crois que mes groupies sont moins tenaces que tes admirateurs. » Le jeune homme afficha un sourire en coin avant de s'approcher de l'oreille de Salomé. « En effet, il y a tout le monde ce soir. » Venant ensuite toquer le verre de la demoiselle en haussant les sourcils sous la musique.
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Mer 4 Mai 2016 - 18:38
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« Vous savez, Docteur Stevenson, je n'ai pas attendu que vous soyiez là pour apprendre à repousser les pots de colle. » Elle le toisait derrière son verre, sourcil haussé comme si elle n'attendait que ça, qu'il s'en aille pour quelques minutes, parce qu'elle n'avait pas besoin de lui, de sa protection. « Ne t'inquiète pas pour moi, je m'en voudrais trop voyons. Va saluer ta cour, va. » Se tournant vers le bar pour y appuyer son coude en soutenant délicatement son menton de sa main, le ton était faussement las, presque blasé. « Enfin, à voir le numéro que tu me fais, on dirait que c'est toi qui serais presque content que j'te suive en m'accrochant désespérément à toi comme à une bouée de sauvetage. Tu peux pas te passer de moi ? T'es amoureux ou quoi ? » L'air franchement consterné, le ton inquisiteur. A le provoquer de la sorte, elle avait presque entamé un compte à rebours mental en pariant sur le nombre de secondes qu'il lui faudrait avant de la laisser seule. Elle se doutait bien que tout aurait pu être plus simple en le suivant, en se greffant à son bras comme la première greluche en danger dans les films, celle que personne ne viendrait emmerder avec l'un des dernières années les plus populaires de sa promotion. Mais franchement, ce n'était pas son genre, le simple fait qu'il lui présente cette situation commme s'il s'agissait de la seule issue de secours à emprunter - et donc, la rendant redevable à son égard - était inadmissible pour la fière Callahan. La seconde raison à son insolence était qu'effectivement, elle n'appréciait pas que l'on lance un pari sur elle, et le simple fait que le dénommé Matthieu se le soit permis dépassait les limites de l'acceptable pour la brune. Il fallait recadrer ça, et fissa. Hors de question de le laisser parler à son propos une seconde de plus, de laisser ses petits abrutis de copains entrer dans son jeu. Elle ne fuyait pas les problèmes, la Callahan, elle les réglait à leur source et ce depuis toujours. Depuis que la révélation avait passé la barrière des lèvres de Jekyll, elle n'attendait plus que ça, de se retrouver seule et de le voir s'approcher. Quel con. C'était qu'il était loin d'être désagréable à regarder, qu'il devait sûrement en avoir un minimum dans la cervelle pour avoir décroché son diplôme. Malheureusement, il venait d'être relégué au rang des imbéciles de la pire espèce - dégénérés mis à part - et de s'en prendre sans le savoir à un points sensible de l'égo de sa cadette. « N'oublie pas de saluer Marcie de ma part. » Un battement de cils exagéré à sa silhouette qui s'éloignait, et la brune rangea le rire moqueur qui se trouvait au coin de ses lèvres. Ne tardant pas à extirper son portable de son sac, face au bar pour que le geste se révèle imperceptible, ses doigts pianotèrent sur le clavier avant qu'elle ne le range aussi rapidement qu'elle l'avait sorti. Comme ça, Jekyll ne coupait pas court aux rumeurs à son propos. Peut-être bien qu'il l'avait même encouragé dans sa démarche, finalement, ou pire, participé au pari. Un sourire aux lèvres, commandant un second verre en s'appliquant à ne pas poser son regard de biche sur le dénommé Matthieu, une chevelure blonde ne tarda guère à venir trouver sa place sur sa droite. Marcie. Elle n'avait pas mis deux secondes à accourir, dès lors que la brune lui avait indiqué sa position. Sourire colgate aux lèvres, Salomé lui offrit un premier verre sans prêter la moindre attention à ce que Jekyll pouvait faire dans la salle - sûrement en train de se faire recevoir par les exclamations enjouées qui résonnaient de l'autre côté de la pièce. Jekyll. Marcie n'avait que ce nom aux lèvres, et la brune le savait bien pour avoir reçu des tas de texto à ce propos au cours des derniers jours, sa camarade de promo ne semblant attendre que cette soirée pour se jeter à l'eau. « Ta chance avec lui ? Enfin, Marcie, tu connais Jekyll non ? Dans le fond, il t'adore. Bon, après j'ai entendu dire qu'il était de mauvais poil ce soir, au point de repousser tout le monde, donc attends toi à un refus. Si j'étais toi j'insisterais, vraiment. A ce qui paraît, ça vaut le coup. » Mordant ses lèvres en manquant de parler de la cause de sa prétendue mauvaise humeur - des démangeaisons mal placées - la brune s'interrompit. Jouer, un peu, mais elle n'avait pas envie de se lancer dans les coups bas. Ce n'était pas un terrain sur lequel elle se serait lancée avec lui, le respectant sûrement un peu trop pour lancer des rumeurs à son propos. Elle se contentait juste de ne pas s'interposer, après tout c'était exactement ce qu'il semblait avoir fait avec le-dit Matthieu. « Vas-y, file, et surtout rappelle toi, ça vaut le coup, Marcie. » Hochant la tête au sourire entendu de la blondinette, Sam l'observa partir dans la direction de Jek auquel elle adressa un franc sourire avant de lever son verre à son attention. Voilà pour le Lindsay et Britney. S'il avait bien une groupie tenace, c'était Marcie, et il avait sans doute sous-estimé la volonté de la blonde lorsque Sam avait tenté de le prévenir un peu plus tôt. Mieux valait d'ailleurs que la jeune femme concentre son énergie sur lui, qui ne céderait pas et ne profiterait pas de son désarroi, que sur un connard comme Matthieu. Ce-dernier semblait d'ailleurs avoir trouvé le chemin jusqu'à elle, ne tardant pas à l'aborder de la manière exacte dont Jek l'avait présagé. « Tu es un ami de Jek, c'est ça ? » L'heure était au ton enjôleur et au regard aguicheur, laissant le temps au dénommé Matthieu de lui servir son numéro, conservant sa patience en tentant de ne pas simplement lui faire manger le bar d'un coup de bras. « J'étais surprise que tu ne viennes pas plus tôt, presque déçue, même. » Tapotant le comptoir du bout des ongles en faisant mine d'effleurer sa main par inadvertance, la brune esquissa un sourire dans lequel ne perçait que trop ses airs de prédatrice prête à achever sa proie, l'homme n'ayant eu aucun mal à se voir conquis. « Bon, après je te préviens tout de suite, je ne sais pas ce dont vous avez convenu, mais les plans à trois c'est pas pour moi. » Elle sentit la main du jeune homme se raidir sur le bar, ébahi par ce qu'elle était en train d'avancer, en profitant pour plaquer sa paume sur ses doigts de manière un peu trop appuyée. « Donc je ne sais pas ce que t'as dit Jekyll à mon propos, mais très peu pour moi, vous n'avez qu'à vous débrouiller tous les deux. » Le pauvre Matthieu semblait pâlir à vue d'oeil, jetant un regard totalement déboussolé vers Jekyll tandis que Salomé suivait le mouvement avec un regard carnassier. Se hissant sur la pointe des pieds pour atteindre l'oreille de Matthieu en usant de son effet de surprise, ignorant sa protestation tandis que ses ongles s'enfonçaient dans la chair de sa main de manière un peu trop forte pour être sensuelle, la brune laissa son venin s'écouler à son oreille. « La prochaine fois que toi ou tes petits copains pariez sur moi, je m'occuperai personnellement d'écraser autre chose que ta main. » Reculant en battant des cils de manière innocente, la brune relâcha son emprise en le laissant partir dans la direction de Jekyll, se contentant de se plonger dans son verre, un sourire satisfait aux lèvres.
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Mer 4 Mai 2016 - 19:51
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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
« Je veux ou je ne peux pas me passer de ton bras, Baby Girl ? » Elle pouvait se donner ce petit air, cette question qui n'était qu'une diversion pour se donner des airs. Le jeune homme avait connu des cas bien plus complexes que la demoiselle. Son petit orgueil avait autant de valeur que l'égocentrisme du nouveau diplômé. Ils formaient sans aucun doute une triste pair, mais mieux valait cela que devoir supporter une fille mortellement chiante qui se donnait des airs de caliméros. Le jeune mutant ne se donna même pas le temps d'en entendre davantage, préférant ouvrir la marche vers ses confrères, mais la phrase de la demoiselle lui tira un sourire narquois, ne prenant pas le temps de se retourner, préférant lever son verre en direction de la demoiselle en portant finalement la coupe à ses lèvres en avançant avec – fausse – joie vers ses camarades. Tous avaient un grand sourire, les hommes buvaient fièrement, tous étaient en train de fêter ce labeur qu'ils devaient tous à papa et à maman – le système était et resterait inégalitaire. La bise fut faite à quelques amies, ces filles qui partageaient sa promo et qui étaient sa principale source de commérage. Ses fréquentations masculines avaient le même statut que ses camarades de l'autre sexe, mais sans doute qu'il partageait plus avec les femmes, par habitude sans aucun doute tant il fut habitué aux infirmières plus qu'à son médecin durant toute sa belle enfance. Les dernières années se voyaient de loin, profitant de plusieurs canapés, d'un service particulier typique des petits bourgeois, et sans aucun doute que la soirée finirait chez une des grandes familles de l'université, pour fêter dignement la victoire de la lignée. Jek'onnaissait ces soirées, il en était l'un des acteurs et savait exactement comment jouer sans tricher. Les premiers mots furent à l'attention de sa compagne du soir : la cadette Callahan. La plupart connaissaient son prénom, mais il ne valait mieux pas imaginer les surnoms qui traînaient dans ces couloirs. Nombreuses furent les questions : comment ? Pourquoi ? Tu couches avec ? Tu l'as dit à Matthieu ? Et autres débilités du genre qui ne faisaient que rendre cette soirée plus délicieuse qu'elle ne l'était à sa genèse. Ce fut ce même Matthieu qui sembla finalement s'éloigner du groupe des dernières années pour s'aventurer plus loin, tandis qu'au même moment : Britney Marcie rappliquait.
Soupirant mollement alors en haussant les sourcils. Le jeune homme se fit un plaisir à saisir la joue d'un camarade à sa droite, en plaquant brusquement ses lèvres sur celles de son camarade – bisexuel - pour faire taire toute envie de la part de Marcie d'insister, de même venir jusqu'au bout de son triste voyage. Jek' ne ferma pas les yeux un seul instant, prolongeant son baiser volontairement comme s'il était question de l'unique antidote pour faire face aux boulets. Plaçant finalement une main sur le cou de son amant, alors que l'autre venait à tenir fermement son verre. Jek' n'avait jamais été contre le fait de se donner en spectacle, et il persistait une chance sur deux, que cette tentative – inachevée – de venir à la rencontre du brun était du fait de l'intervention de Sam. Une chance sur deux, et encore, deux chances sur trois serait plus juste. Le brun observa finalement d'un regard en coin Marcie rebroussé chemin tandis que les dernières années en venaient tous à applaudir la scène comme s'il s'agissait de l’œuvre de l'année à mesure que le rapprochement s'intensifiait. Jek sembla pour autant se détacher le premier avec un sourire en coin en venant tapoter la joue de son camarade. « Merci, tu viens de m'éviter de briser un petit cœur. » Les regards semblaient se tourner vers la foule à la recherche de Marcie, qui au final, semblait être retournée avec son sa petite ligue. Jek' se laissa entraîner en direction d'un sofa par une camarade, s'installant à ses côtés en retirant sa veste et en jaugeant vaguement, puis vint finalement le regard de Jek' se poser sur Matthieu : minable petit con qui allait se faire bouffer par la reine des connasses. Le mutant ne manqua pas de faire un signe de têtes à ses camardes, pour que tous en chœur, ils se retournent vers la scène avec des murmures qui étaient bluffants : pire que des moutons. Pour autant, la conversation sembla reprendre son fil, naturellement. Vinrent quelques moqueries, quand brutalement le retour du raté de l'année : perdant, comme tout le monde l'espérait. Sortant naturellement plusieurs billets de sa poche pour verser son dû - perdre avec honneur, dit le dicton. Une fois ses dettes payées, il sembla prendre chemin vers le brun, qui se redressa avec un sourire enjôleur au coin des lèvres, sa coupe toujours à la main, et alors que Matthieu semblait prêt à s'exprimer. « Elle est sympa hein ? C'est très sauvage à en juger ta main. » Le poing que Jek' attendait tomba finalement tristement dans le vide, laissant son camarade chuter sur le canapé en attrapant au passage des clés, plus d'alcool que nécessaire dans le sang et un égo bien trop puissant pour ce qu'il était. Le brun afficha un air faussement triste, se perdant dans les traits plus mauvais par la suite, tandis que les diplômés le fixaient. « Tu devrais arrêter l'humiliation tout de suite Matt, on sait tous, que sinon je serais ton pire cauchemar. Même s'il faut bien l'avouer, la cadette Callahan, le fait pour moi. » Un ton d'humour, qui fit doucement sourire l'assistance et qui sembla faire taire les quelques tensions. Le brun récupérant finalement sa veste, terminant sa coupe d'une traite pour s'éloigner du groupe avec un grand sourire en reprenant la direction de la demoiselle.
Le brun passa finalement à côté de Marcie, qui tenta une approche à nouveau avec ses groupies.« Non, mais Matthieu rêve de coucher avec toi. » Réponse brève, mais qui sembla couper court à toute conversation. Le mutant retrouva finalement le chemin du bar en observant Salomé. « Tu as déjà visité le campus de nuit ? Sauf si tu veux danser. Mais bon, que tu décides de t’absenter avec moi ou de danser, ça choquera tout le monde mademoiselle Callahan. » Lui montrant les clés d'un doigt avec un regard inquisiteur.
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ps: mon correcteur refuse de marcher, tu m'excuseras pour les fautes bêtes
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Jeu 5 Mai 2016 - 19:04
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Il y avait du monde, trop de monde et trop de tête connues et non désirées. Durant quelques secondes, seule au bar, le bourdon lui était revenu aussi rapidement qu'elle avait songé le faire partir. La vague altercation avec Matthieu qui était rapidement reparti la queue entre les jambes n'avait pas suffi à déchaîner suffisamment d'adrénaline pour l'extirper des griffes de sa réflexion. Son regard qui machinalement avait cherché son frère dans la salle, comme un vieux réflexe qu'elle semblait destinée à ne jamais perdre, lui avait vite rappelé que non, ce n'était pas une soirée comme les autres. Qu'elle n'avait sûrement pas vraiment le droit de se tenir là, à siroter son verre en s'amusant du numéro que lui servait Jekyll pour échapper aux bras de Marcie, alors que sa moitié se trouvait clouée au fond d'un lit d'hôpital. L'alcool n'avait pas commencé à faire son oeuvre que déjà un étourdissement avait retourné son esprit, la contraignant à se tourner dos à la salle, les deux mains posées sur le bar. Dix secondes à peine, c'était tout ce qu'elle accorderait aux pulsations frénétiques de son coeur, au bouillonnement de ses pensées. Vidant sa coupe à cocktail d'une traite, sans prendre le temps de la savourer, le verre retrouva bien rapidement les mains du barman auquel elle adressa un vague sourire. Ce fut à cet instant précis qu'une présence s'imposa de nouveau à ses côtés. Se redressant en se tournant légèrement, la brune fut clairement soulagée d'y trouver Jekyll. « Merde, pendant une seconde j'ai cru que c'était ton pote qui revenait. » Appuyant bien sur les mots, pour lui signifier à quel point l'entrevue avait été agréable, avant de se départir de ses traits figés à la proposition de Jekyll. Son regard suivi sa main pour y voir scintiller un trousseau de clés, illuminant son regard spontanément. Où il avait pu les trouver, elle s'en contrefichait bien, tant que ça pouvait les faire sortir de cette salle bondée. « Vu ta manière de danser, ça ferait encore plus jaser que de nous voir quitter la pièce ensemble. » Ce n'était que l'une des raisons du déclin de sa proposition, préférant honnêtement le suivre à travers le campus tant que les regards cessaient de se fixer sur eux toutes les dix secondes. « De toute façon, ça parle déjà bien trop. Peu importe l'heure à laquelle on partira, leur hypothèse sera la même. » Personne n'avait jamais vraiment su quel véritable intérêt pouvaient se porter ces deux-là, et les questions avaient pris racine dès que les présentations officielles avaient été faites, deux ans plus tôt. Celles qui défendaient leur amie en signalant à qui voulait l'entendre qu'il ne s'agissait que de tutorat se faisaient traîter de naïves, ceux qui s'adonnaient aux élucubrations plus exotiques ne tardaient pas à comprendre qu'il n'en était rien, plus ou moins aisément. Et puis, la brune avait réalisé qu'il n'était pas utile de gaspiller son énergie en cherchant à étouffer des rumeurs qui ne cesseraient de renaître de leurs cendres. Cela semblait surprendre tout le monde, de les voir passer tant de soirées ensemble sans qu'aucun dérapage n'ait eu lieu. En cela, sans doute que la réputation de Jekyll jouait un rôle, l'une des raisons pour laquelle Salomé avait d'abord tenu à ce qu'ils se limitent au travail, le temps d'évaluer si oui ou non l'homme comptait lui apporter davantage d'outils pour réussir ses années. Curieusement, la surprise avait été agréable, trouvant en son aîné un mentor aux multiples qualités qui ne cessaient de la pousser pour l'aider à se dépasser. Lorsqu'elle avait commencé à apprécier sa compagnie, la Callahan s'était laissée aller à l'accompagner en soirée, mêlant leurs cliques le plus naturellement du monde, et à le voir seul en dehors de tout contexte de relation parrain-filleule. Et bientôt, les on-dits n'avaient plus vraiment eu d'importance à ses yeux. Les gens pouvaient raconter ce qu'ils voulaient, tant que Jekyll ne prenait pas part aux commérages. Les autres pouvaient bien aller se faire voir, continuer à tourner leurs soirées autour de ce sujet qu'ils n'avaient cessé d'épuiser en deux années. « C'est bon, je te suis. » Attrapant son sac à main avant de prendre sa suite en direction de la grande porte.
Les étudiants de différentes filières avaient envahi les allées du campus, bien plus nombreux qu'à leur arrivée. Un regard sur sa droite la renseigna sur la présence du petit groupe avec lequel elle avait pris l'habitude de sortir durant ses premières années d'étude, la laissant un instant hésiter. « Viens, par là, s'ils nous voient on peut dire adieu à la visite nocturne. » Attrapant Jekyll par l'un des pans de sa veste, la brune l'attira avec fermeté à sa suite, descendant un sentier bien moins fréquenté que les autres. Un dernier regard au-dessus de son épaule pour s'assurer qu'ils étaient hors de leur champ de vision, et elle le lâcha, frottant machinalement l'endroit qu'elle avait froissé de sa main avant de remonter les manches de sa propre veste. « Tu sais que Jake avait l'air subjugué par ton baiser ? J'étais presque déçue pour lui. » Un sourire assorti d'un regard malicieux, continuant sa progression le long du chemin menant aux batîments principaux, pour lui signaler que oui, elle avait bien vu son petit manège pour se défaire des griffes de Marcie. « Peut-être que j'aurais dû faire pareil avec Marcie, ça a l'air de bien fonctionner pour qu'on te foute la paix après. » Cependant, son air peu convaincu n'avait rien de crédible. « Enfin, si son pauvre mec ne lui avait pas refilé de l'herpès labial quoi. » Et puis, comme si elle allait se mettre à embrasser une fille en si grand manque d'affection pour faire fuir... un con en manque de sexe. Réprimant un frisson à cette idée, la brune acheva de s'avancer vers l'une des portes principales après avoir subtilisé les clés en chemin. « T'es prêt mentalement, Jek ? C'est l'heure de dire adieu au grand amphithéâtre. J'en ai entendu des belles sur ce que t'y as fait. » En cours, en tout cas. Pour le reste, elle feindrait l'ignorance. Sourire en coin à peine perceptible dans la pénombre ambiante, la brune ouvrit une première porte, prenant ses précautions pour s'assurer qu'aucune alarme nocturne ne risquait de se déclencher, avant de s'engouffrer à l'intérieur sans plus attendre.
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Ven 6 Mai 2016 - 0:59
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Pote. Un mot flou, vague et dont le jeune homme n'aimait pas le sens. Il fallait comprendre que demain, le monde universitaire connaîtrait sa fin. Le jeune homme avait un cabinet à la clé, il suffisait d'attendre les travaux et il pourrait finalement exercer librement avec ce superbe nom en lettres d'or sur une merveilleuse plaque. Le jeune homme serait toujours tenu en laisse, par son entreprise, mais il ne fallait pas sous estimer l'indépendance du gosse. Jouer avec les joueurs, était une chose aisée. Le jeune homme faisait cela depuis sa plus tendre enfance : la moitié des individus qu'il côtoyait intimement avaient été des rapprochements intéressés. Le jeune homme avait eu des noms, il s'était glissé dans la vie de ces petits enfoirés pour devenir l'un des leurs. Il ne fallait pas croire que ces amitiés, ces petits sourires et ces fausses rumeurs allaient durer : bientôt, il serait question d'argent, de pouvoir, de concurrence et de réputation professionnelle. Jekyll ne plaisantait pas avec ses méfaits, et avait jouer avec sa scolarité de façon remarquable : autant il était incapable d'être en couple, en réponse à cela, il avait un dossier scolaire qui avait bien plus de valeur que ses camarades. Sa mémoire était la clé, mais son charisme l'était tout autant. Jek' avait su s'intégrer comme s'il avait toujours été dans le monde extérieur et non pas cloué dans une chambre avec pour seule information : une fenêtre numérique qui faisait apparaître la météo. Le brun avait du talent, il l'avait gagné, et sans doute que moins que les autres il méritait cette victoire, mais il la savourerait davantage. Pour réussir, il fallait des perdants, et Jek' n'était pas un bon perdant. Salomé avait des capacités, elle était un bon élément à son arrivée, qui avait du potentiel : il l'avait poussé, mais cette réussite était le fruit de la demoiselle et de personne d'autre. Il avait de l'orgueil, mais il avait la victoire humble lorsque cette dernière le méritait. Cela expliquait qu'il laissait Callahan faire son petit numéro de princesse, se moquant de la manière de danser de Jek'. Restant impétueux et imperturbable face à sa remarque, dans l'attente de la révélation de sa réponse : elle acceptait la visite du campus de nuit. Il se contenta alors de sourire et de soupirer en balayant vaguement la piste de danse en soupirant. « Je danse mieux dans un lit, et dans ce type de danse je pense que tu ne dois pas être une très bonne partenaire. » Il fallait du répondant, il fallait des coups bas, et bien sûr il fallait supporter l'humour et l'usure.
Le brun avançait en paix en souriant à ceux qui croisaient son chemin, et avant qu'il n'est eu le temps de soupirer : la demoiselle lui attrapa la veste pour le traîner dans une ruelle sombre et vicieuse… ou pas. Le psychologue ne releva pas le « ils », ne faisant même pas attention aux individus qui se promenaient dans le coin – trop nombreux. Passant pour autant vaguement son regard sur un petit groupe au loin, faisant rapidement le calcul dans ses souvenirs. Plusieurs fois ils avaient côtoyé la brune : restauration, études, cours, sorties, couleurs, universités, cafés, parkings et autres lieux semblaient vaguement s'associer dans la mémoire du gosse pour former un album photo dont l'ordre chronologique semblait renaître de ses cendres. Puis vint une remarque sur le baiser de Jek', mais Salomé se montra assez intelligente pour mettre cela sur le dos d'une autre personne. « Et pas toi ? AH oui, mince, tu avais l'air prise avec Matthieu. » Prenant un air faussement surpris et innocent à la fois. Fallait-il réellement continuer de jouer ? Après tout, la soirée ne faisait que commencer. Tandis que le chemin se poursuivait, Sam sembla envisager l'idée de faire de même avec Marcie, avant d'annoncer un ragot de plus sur sa blondasse de copine. « Tu vois, j'aime tellement pas cette fille, que j'ignorais ce détail, et je crois, que je vais l'oublier. » Le jeune homme laissa échapper un rire. Ne réalisant même pas que la demoiselle avait subtilisée les clés en chemin, et qu'elle ouvrait déjà la porte de l’amphithéâtre le plus discrètement possiblement. Tout cela était bien évidemment enraciné dans un petit discours un peu merdique que la brune lâcha avec plaisir – et avec alcool. Le brun haussa les sourcils en entrant délicatement, refermant la porte derrière lui face aux lumières automatiques. Le jeune homme se revoyait à ses premiers, sa première année, celle qui sembla décisive dans son intégration. « Quand tu seras assez grande, tu auras droit à mes histoires salaces. Pour le moment, contente toi de reconnaître mon talent et ma modestie. » Le jeune homme vint s'installer sur l'estrade, posant son cul sur le rebord pour laisser traîner ses jambes. « Tu sais que tu n'as besoin de personne pour réussir Salomé ? Ni de moi, ni d'un autre, et que si je tenais autant à te faire venir ce soir c'est aussi pour que tu comprennes que c'est ta vie, pas celle de mademoiselle perfection. »
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Dernière édition par Jekyll Stevenson le Dim 8 Mai 2016 - 12:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Sam 7 Mai 2016 - 23:28
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« Aaah, quand je serai assez grande, alors. » Faisant mine d'acquiescer d'un air suspect aux dires de son aîné, la brune effectua un tour sur elle même pour contempler l'étendue de la salle vide, ces gradins de tables et de sièges inconfortables sur lesquels elle avait passé une grande partie de son temps durant ces dernières années. Dans un an, ce serait à son tour de dire adieu à ces lieus, de quitter le monde des études pour se lancer dans le grand bain. Elle tentait de garder cette idée en tête, de rester optimiste, même s'il ne fallait pas se leurrer. Se projeter n'était plus vraiment une option, pas quand elle voyait à quel point tout pouvait se casser la gueule rapidement., et qui savait réellement ce qui pouvait se passer en un an. C'était long, tout de même. Alors, peut-être qu'il valait mieux cesser de penser à cet après qui ne serait pas forcément meilleur, sans être irrémédiablement pire pour autant. Il n'y avait qu'à voir où elle en était, où en était sa famille, cette situation qu'elle n'aurait jamais imaginé en juin dernier. La réflexion de Jekyll la tira de ses réflexions, alors qu'elle déambulait sur les marches en laissant traîner ses doigts sur les gravures ancrées dans le bois des pupitres. « C'est l'avis du psychologue, ou de l'ami ? » Fronçant légèrement les sourcils sans perdre un sourire en coin à demi-factice, la brune posa ses mains bien à plat sur le premier bureau venu, se tenant parfaitement en face de Jekyll sur l'estrade. « J'ai l'air si rigide que ça, pour mériter ce titre ? » Simple pointe d'humour, la brune n'ayant pas mal pris cette remarque, même si elle savait à quel point ce nom pouvait lui coller à la peau parfois. C'était d'ailleurs comme ça que l'appelait son jumeau, durant les entraînements, lorsqu'elle acquiesçait un peu trop vigoureusement aux moindres dires de leur père, buvant ses paroles comme celles d'un messie. Peut-être qu'il était plus simple de ne retenir que le surnom, sur l'instant, parce que le reste éveillait bien trop d'interrogations douloureuses. « Ou c'est juste ton petit discours de fin avant de rendre ton tablier de parrain ? » Quittant sa posture défensive pour s'asseoir sur la table avant de pivoter sur elle-même pour en descendre, la brune ne quittait pas le sourire qui s'étirait sur ses lèvres, accompagnant ses pommettes légèrement rosées par l'alcool qui faisait doucement son oeuvre. « Ô toi, Salomé, la plus parfaite des parfaites des filleules, n'oublie pas que même si j'ai illuminé ta vie de sainte-nitouche durant deux ans, tu avais déjà tout ça en toi avant même que je ne t'illumine de ma magnificience ? » Une main sur le coeur en s'adonnant à sa plus fidèle imitation, la brune finit par esquisser un rire narquois. « Non, en fait, j'crois que j'suis loin d'avoir assez bu pour ces conneries. » Même si elle commençait à en raconter un peu, des conneries.
Achevant d'avaler la distance de quelques pas, la brune se posta devant lui, s'intéressant à la bouteille qu'il avait apporté avec lui. « Martini ? Tu veux me saoûler ? » Malgré le sarcasme, la question valait la peine d'être posée, étant donné que la brune affectionnait tout particulièrement ce breuvage et que Jekyll le savait, elle en était persuadée. Haussant les épaules en débouchant la bouteille, la brune la leva dans sa direction non sans effectuer une esquisse de révérence. « Au docteur et à mademoiselle presque-parfaite. » Le regard pétillant tandis qu'elle portait le goulot à ses lèvres, la brune savoura une première gorgée avant de regagner doucement son sérieux. Ses prunelles rieuses abdiquèrent un instant alors qu'elle les détachait du jeune homme, venant appuyer son dos contre l'estrade en contemplant l'étendue de l'amphithéâtre. « Je le sais, tout ce que tu me dis, Jek. Il y a juste des jours sans, où t'oublies tout ça, mais t'en fais pas pour moi. » Ce serait sûrement le seul moment où elle resterait calme en se glissant sur cette pente dangereuse, s'espérant suffisamment sobre pour ne pas tout bonnement la dévaler en s'effondrant. « C'est pas parce que la vie me met en échec que la partie est terminée. Ce serait trop simple, sinon. Et tu sais comme moi que j'aime pas la simplicité, hm ? » Là, elle faisait surtout allusion aux moments passés ensemble en dehors des ambiances festives, ces heures où ils avaient appris à se connaître sans que l'alcool ne porte leurs sangs en ébullition. « C'est pas parce que j'me retrouve dans le rôle de Lindsay que j'peux pas m'en défaire, hein. » Un léger coup de coude dans sa jambe, levant les yeux vers lui, avec un sourire aux lèvres. « Franchement, tu peux pas dire que j'fais encore ma Lindsay, là ? » Un instant, elle feint le doute, s'écartant en se désignant des pieds à la tête avec un faux air outré. « Fais attention à ce que tu vas dire, Stevenson. » S'écartant des sujets fâcheux en retirant son perfecto qu'elle déposa à ses côtés, la brune posa ses mains sur ses hanches en faisant mine de prendre la pose, avant d'écarter les bras, comme si elle attendait son jugement, un sourire ironique aux lèvres. Elle attendait surtout de savoir si sa réponse convenait à monsieur, parce qu'elle n'avait nulle envie de laisser la morosité revenir aussi rapidement qu'elle s'était détachée.
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Sujet: Re: (fst) i don't kiss and tell ✤ Salomé (-18) Dim 8 Mai 2016 - 14:04
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Ni l'un ni l'autre. Ami était sans doute un grand mot, mais le limiter à psychologue serait le dénigrer autant en tant que personne que vis-à-vis de son comportement envers la cadette. Jekyll avait toujours préservé une distance, puisqu'il y fut contraint et sans doute qu'il serait trop tard pour expliquer qu'il n'avait rien d'un bon ami. Le jeune homme s'était pourtant, au fur et à mesure, glissé dans ce rôle, sans doute que cela était dû avant tout à la perte de ses proches et à l'écroulement de la vie de la cadette. Le jeune homme ne connaissait pas cela, sans doute que cela l'intriguait, que la curiosité fut plus forte que tout. Elle n'était qu'un nom à l'origine : Callahan. La pauvre traînait un héritage dont elle ne voulait même pas entendre des murmures. L'amitié ne se basait pas sur son origine, mais sur sa faculté à perdurer dans le temps. Si la thèse de la sincérité était effectivement la plus importante : Jek''était en aucun cas l'ami de Salomé. Il lui mentait sur lui, sa famille et sur ses occupations en dehors de la faculté. Le jeune homme était joueur, alors, tant pis : mieux valait perdre une amie en chemin en colère que de la laisser partir couverte une amie couverte de chagrin. Le jeune homme écouta la seconde question, qui pouvait paraître plus sincère, portant plus sur des émotions que la précédente. Le face à face semblait ridicule, il révélait deux individus distincts. Le jeune homme fut toujours un acteur indirect, n'étudiant jamais réellement tant une simple lecture suffisait à son cerveau pour enregistrer les informations. Salomé devait travailler, mériter et parvenir à devenir la meilleure – même si elle n'avait rien d'une idiote de base. Ce titre de miss perfection lui allait pourtant bien, cela ne semblait pas lui faire plaisir malgré son attitude et son sourire. « Tu as l'air malheureuse, et je pense que ce titre en est la cause, et ça ce n'est pas le psychologue qui le dit. » Après tout, si elle voulait une réponse, il suffisait de demander avec délicatesse. Le jeune homme croisa les bras alors face à sa remarque sur le tablier. Jek' pouvait toujours se vanter d'être un bon parrain, et il savait que cela était vrai. Le jeune homme ne quittait pas réellement le domaine universitaire : il comptait rester en contact avec ses anciens cadets et bien évidemment conserver des relations avec ses professeurs pour parvenir à faire grandir son réseau et ses relations au fil du temps. Le semi-spectacle de Salomé sembla sortir le psychologue de ses pensées, la brune semblait se croire dans une mauvaise comédie musicale ou dans un film type Disney Channel. Portant une main contre sa lèvre pour ne pas laisser s'échapper une moquerie, le brun resta silencieux autant qu'il le pouvait en sentant lui-même le verre unique d'alcool monter – Jek' était prudent avant d'être alcoolique, mais il était queutard avant d'être prudent. « Tu fais des conneries même en étant sobre baby girl. » Laissant paraître un sourire carnassier.
La brune sembla brutalement se rapprocher et remarqua la bouteille volée aux diplômés – Jek' ne comptait pas payer une bouteille même pour les yeux noisette de Salomé. « J'ai dit que je voulais te sortir pour éviter que tu boives, mais là c'est différent : tu bois avec moi, c'est nettement mieux et pardonnable. » L'idée de la savoir toute seule à boire ne parvenait pas à le faire sourire, alors il préférait tenter de le faire comprendre avec humour et en détournant le sujet plus que nécessaire. La demoiselle sembla s'amouracher de la bouteille en décidant de voir en son honneur et également pour le psychologue. Callahan sembla se perdre dans ses songes, venant à réaliser ses failles et sa propre fragilité. Jekyll avait tout ce qu'il voulait, il suffirait de quelques verres et il serait en mesure de rentrer dans sa tête tellement son sommeil serait léger et suffisamment prédestiné à révéler ses peurs et ses secrets. Autant oui, la demoiselle n'aimait pas la simplicité, autant Jek' se nourrissait de cette dernière pour parvenir à ses fins et à celle d'une entreprise. Il ne fallait pas lui reprocher son comportement, il n'était pas là pour la jauger ce soir, mais cela ne parvenait pourtant pas à quitter son esprit. « On commence à se connaître, c'est sûr. » La surface, puisque les deux mentaient à la perfection sur le reste et que l'autre se montrait toujours aveugle pour ne pas se retrouver en détresse face à ses propres peurs et erreurs du passé. Une relation unique, mais une relation vouée à briser l'autre en premier : le chasseur de secrets face à la chasseuse de mutants. Triste vie. L'humour sembla pour autant reprendre le dessus, naturellement, par la force des choses ou peut-être par simple envie. Salomé semblait vouloir retrouver cette douce ambiance, plutôt que de sombrer dans le niait et le geste affectueux de la demoiselle semblait propice à cela même s'il était question d'un coude dans une jambe. Elle fit grimper le ton, sans pour autant se montrer méchante, toujours en optant pour de l'autodérision et… sans doute grâce à l'alcool. Le jeune homme retomba finalement de l'estrade, les deux jambes au sol tandis qu'il retirait sa veste à son tour en s'approchant de Salomé. « Tu préfères être wonderwoman ? Catwoman ? » Venant saisir la bouteille pour la porter à ses lèvres et boire une gorgée. Le gamin rendit finalement la bouteille à sa cadette en passant un doigt contre ses lèvres. « я не думаю, что ты здесь ради водки » Cela s'extirpa de sa bouche naturellement, cette langue maternelle qu'il pratiquait depuis longtemps. Les capacités de Jek's étaient immenses et il suivait des cours de langue simplement pour justifier son niveau dans les différents dialectes. « Traduction : je ne crois pas que tu es ici pour la vodka » Le martini était plus dans le caractère de la demoiselle, mais Jek' était un adepte de la vodka ou encore de la tequila. Le brun commença alors à se diriger vers les chaises de la pièce en observant toujours sa partenaire du coin de l'oeil.
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