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 (stv|isolde), a bright light in a sea of dark

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeLun 29 Fév 2016 - 15:39


cause here, everybody here's got somebody to lean on
ALL THAT I KNOW, THERE'S NOTHING HERE TO RUN FROM.
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embrace i won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
■■■


Les discussions, franches, honnêtes et triviales, elles avaient eu une place plutôt restreinte dans leur romance. Eux qui avaient toujours été happés par les problèmes des autres ; les transmutants, comment faire pour aider untel, comment faire pour changer une telle autre chose. Au-delà de ça, depuis que leur idylle avait été rattrapée par les flammes qui avaient causé la mort de tant de temps, Cesare et Isolde n’avaient jamais pris le temps de faire ça, vivre un moment en dehors du monde, mais guère rattrapé par la passion ou la rage. S’ils pouvaient dépasser le stade de la gêne provoquée par un plat de lasagnes peu ragoûtant, probablement que cette discussion sans grands artifices était une bonne base pour annoncer ce qu’ils seraient, en couple comme des gens normaux, qui vivaient normalement, et pensaient plus souvent à leurs projets de mariage et de bébé qu’à sauver le monde. Sauver le monde, ici et maintenant, c’n’était au moins pas leur préoccupation – pas celle de la Saddler du moins, puisque le DeMaggio, lui, n’s’était jamais prétendu être ça. Il n’avait jamais eu un penchant pour le reste du monde, plus volontiers fuyard des contacts sociaux et amoureux qu’enclin à s’ouvrir au monde ; la méfiance avait toujours rythmé son quotidien, et il avait passé plus de temps à analyser les gens dans un coin de sa tête, qu’à essayer de les connaître. La rare poignée d’humains avec laquelle il semblait pouvoir s’acclimater, passait elle aussi, plus de temps à parler de sauver le monde, survivre, qu’à détailler un plat tout fait, le bordel autour, ou un être humain dans toute sa splendeur. Au fond, c’était beau la façon dont l’affection, leurs cœurs avaient gouverné tout le reste, les guidant l’un vers l’autre, des âmes sœurs sans hésitation aucune – mais la vie leur avait appris que c’n’était pas parce que l’amour gonflait leurs âmes d’un bonheur à nul pareil, que le réel disparaissait en un clin d’œil. Peut-être bien qu’un jour, Cesare se retrouverait confronté à d’autres fantômes de son passé, des menaces qui pourraient déborder sur la vie d’Isolde, la sécurité de Clara, plus vertement encore que ses propres parents – une perspective qui l’avait toujours préoccupé, mais le hantait désormais, tout autant que l’adoration qui battait dans ses veines depuis qu’il avait posé les yeux sur sa fille. Il n’pouvait pas, il n’voulait pas laisser la moindre chance au hasard, de les séparer à nouveau.

C’n’était pas comme s’ils avaient mieux à faire, de toute façon – Cesare aurait pu rester des heures, à serrer Clara dans ses bras, la regarder faire le moindre geste ; s’il avait écouté son cœur, la façon dont il s’était tout naturellement entiché de ce bébé, il l’aurait fait. Et ici, ce soir, il n’y avait pas de plat de lasagnes, pas de place à une situation érotique, tendue par leurs désirs sensuels et suaves ; qu’ils soient un peu doux, baignés de cette tendresse si rare à leur vie, celle qui manquait désespérément à chacun d’eux, et manquerait demain, avec ardeur à une Isolde qui réaliserait tout juste qu’elle ne verrait plus jamais sa meilleure amie. « J’ai toujours détesté cette maison… » qu’il ne put s’empêcher de lâcher, en une confession honnête, quelques caresses de ténèbres passant sur son visage ; à sa façon, Cesare avait toujours aspiré à quelques brins de liberté, s’retrouvant réduit à préférer chasser que rester dans les couloirs froids de la maison de son enfance. Les souvenirs heureux y étaient trop rares, imprégnés d’autres songes bien moins délicat ; il en soupira, pour mieux se reprendre, un léger sourire pour revenir éclairer son visage : « Ouais, c’est vrai, j’lisais… et t’aurais pu découvrir que j’étais sûrement le type le plus chiant qui soit-… » pas de roman à l’eau de rose, pas de comics fantastiques, quelques livres policiers peut-être bien ; surtout des ouvrages de théorie, de rares échappées dans les vieilles mythologies, et des mathématiques, ç’avait été Cesare, à une époque, plutôt discret. « J’veux dire, on a… un an d’écart, on peut pas vraiment prétendre qu’y’avait dix mille élèves au lycée, et j’crois que j’ai été le type le plus invisible qui ait existé. » peut-être que ç’aurait pu être sa mutation, d’ailleurs ; « Sauf pour les maths, ce qui, tu l’comprendras, a participé à mon charme magnétique. » il était probablement un des parcours de vie les plus chaotiques à appréhender – il n’en avait que trop bien conscience, pourtant, ils n’faisaient parler là que de choses lambda, de petits détails auxquels lui-même avait rarement fait attention ; définitivement, le vin ne pouvait qu’aider.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeLun 29 Fév 2016 - 18:21

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

Le monde était ce qu’il était sans doute, maintenant comme demain, ça n’allait pas changer grand-chose. Alors, comme durant cette nuit faite d’extase et de passion, ils pouvaient bien se permettre de le laisser de côté pour vaquer à leurs propres occupations. Quelles ne soient pas basée sur le sexe, cette fois, ça ne changeait rien. Pour l’instant, il n’y avait qu’eux dans cet appartement et le monde ne pouvait pas encore les rattraper. Demain, il le pourrait, avec des réalités bien brutale qu’Isolde n’était pas encore prête à affronter. Ce serait dur, blessant, peut-être même insurmontable, mais ce serait demain. Quelques heures qui restaient encore pour discuter comme le ferait n’importe quel autre couple. Apprendre à se connaitre, puisque malgré leur amour qui les laissait se baigner en pleine idylle, ils ne se connaissaient pas autant qu’ils le voudraient. Ou en tout cas, elle ne le connaissait pas autant qu’elle pouvait bien l’admettre. Il n’avait jamais été un grand bavard, c’était certain. Ils n’avaient jamais été ce genre d’amoureux à se poser autour d’une table, avec quelques chandelles, pour se livrer à des confidences et entrainer la flamme de leur relation. C’était que leur histoire était compliquée, loin d’être banale, certainement pas fondée sur la même base que les romances habituelles, mais elle n’en restait pas moins solides. Fallait savoir se démarquer du lot des fois. C’était ce qu’ils faisaient. Qu’importait les bases de leur histoire, elle le voyait quand même comme son âme-sœur, celui désigné par Cupidon, celui qui n’était fait que pour elle et elle n’était probablement faite que pour lui.

Pour une fois, ils se retrouvaient, en face à face, autour d’une table, avec un verre de vin et un pot de glace en guise de repas. Y avait peut-être pas les chandelles et la musique pour leur chanter quelques sérénades, mais c’était déjà ça. De toute façon, avec un bébé pas loin d’eux, fallait éviter la musique, ce serait bête de la réveiller ou de manquer de ne pas l’entendre à cause d’un peu de musique. Quant aux chandelles, ils pouvaient s’en passer, elle n’était même pas sûre qu’elle ait ça quelque part de toute façon. Il avait toujours détesté sa maison, la réplique la fit hausser les sourcils, comme si c’était évident à ses yeux. C’était une de ces grandes baraques tellement clean, tellement parfaite que ça ne donnait cette impression de froideur. Même si elle avait l’argent pour, Isolde n’aurait jamais voulu habiter là-dedans. « Tu étais au lycée à Radcliff ? » Ça en disait long sans doute sur ce qu’il venait de dire, le fait est qu’à l’époque, elle ne l’avait absolument pas remarqué. « Les maths, quel charme en effet. » Elle enfonça sa cuillère dans le pot de glace pour en attraper une bouchée. « Je détestais les maths. L’anglais. Les sciences. Bref, presque tout. A part le sport, la musique et le dessin. » Soit à peu près tous les trucs que la plupart des gens ne jugeaient pas franchement important dans le cursus scolaire. « C’que j’ai le plus compté pendant mes heures de maths, c’était les brins d’herbes dans le parc. » En gros, des heures de maths, elle en avait séché plus d’une, y avait toujours mieux à faire que d’aller en cours de maths d’après elle. « Tu aimes les maths donc. Ça m’fait un truc de plus à ajouter à ma Cesare-list. » Elle lui adressa un sourire, puisqu’il voulait qu’elle sache plus de chose sur lui, ça faisait déjà un truc, même si c’était probablement moins important que tout ce qu’il pensait nécessaire de confier, mais fallait bien commencer quelque part sans doute.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeLun 29 Fév 2016 - 23:13


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De bien des façons, la famille DeMaggio n’faisait pas partie de ces familles américaines traditionnelles ; toutes ces images de repas, passés attablés dans une bonne ambiance joyeuse, ça n’avait jamais existé chez lui. Alors même ça, le plus infime des concepts qu’il partageait avec Isolde ce soir, représentait ce pas en avant vers le monde humain dans lequel il avait bien trop peu gravité. C’était sûrement un concept difficile à comprendre, pour beaucoup de gens, pour une personne dirigée par des passions et une indépendance brûlante comme la Saddler, quelqu’un qui avait eu le luxe d’avoir un parent en adoration pour elle, toujours prêt à tout sacrifier pour elle. Au fond, ça n’aurait pas été surprenant, que les enfants DeMaggio fassent partie des déscolarisés de ceux pays, ces enfants dont les parents décidaient qu’ils étaient plus à même de faire leur éducation, selon des préceptes bien à eux. Y’avait bien dans ce pays, des religions totalement folles, des sectes extrémistes qui happaient les populations, et retournait complètement les cerveaux : difficile pour Cesare, de juger sévèrement ce genre de systèmes, alors qu’il avait lui-même l’impression d’y toucher du bout des doigts pendant toute une tranche de sa vie. Certes, ses parents n’avaient pas cherché à lui faire croire que la colonisation n’avait jamais existé, ou que les sciences n’étaient en réalité que l’action de Dieu et de ses anges, il n’avait pas goûté au monde moderne, aux habitudes des autres, et n’avait jamais eu les mêmes préoccupations qu’eux. Il n’avait ni fait partie du club de football du lycée, ni participé à un quelconque groupe là-bas, ni même été tenté par l’idée d’être le type le plus populaire, roi de la promo et tout ce qui s’ensuivait. Bien souvent, le chasseur s’était retrouvé à éprouver pour profonde véhémence pour ses camarades de classe, leur indifférence et leur insouciance – ces défauts qu’Aria avait eus elle aussi, et que l’affection avait poussé Cesare à accepter.

Ils avaient à peine commencé à parler de son parcours scolaire, comme ça, sans crier gare, et y’avait déjà presque plus rien à en dire ; jamais il n’s’était particulièrement impliqué là-dedans, et jamais il n’avait cru que son avenir puisse lui ouvrir la porte à des études supérieures quelles qu’elles soient. Alors jamais il n’avait calculé sa vie en mesure de ça – encore une fois, son excellence scolaire avait surtout été le résultat d’une exigence imposée par ses géniteurs ; comme s’il fallait être un bon mathématicien et un élève assidu pour pouvoir tuer d’autres gens. « Quoi, tu croyais que j’allais pas à l’école, peut-être ? » qu’il ne put s’empêcher de lâcher à l’égard de la blonde pas très loin de lui, détaillant son visage surpris sans pour autant être vexé par l’allusion. C’était sans doute la romance qui voulait ça, les fluctuations de sentiments dans son cœur – mais Cesare n’pouvait s’empêcher de déguster chacun des dires d’Isolde comme si elle avait déposé un baiser ou une caresse sur son âme. Peut-être qu’un jour, s’ils arrivaient à concrétiser leur promesse et leurs espoirs, ils auraient des années et des années de vie de couple et de mariage pour rattraper le temps perdu, et refaire le monde, et creuser plus profondément encore les détails d’une vie bien compliquée. Mais c’était doux comme impression, que celle de pouvoir faire sourire Isolde, celle de pouvoir faire briller ses yeux d’une flamme nostalgique alors même qu’elle traversait une dure épreuve. Ce soir, il pouvait l’aider, alors même que demain, elle aurait à nouveau tout le temps dont elle aurait besoin pour être dans le présent, et en subir les conséquences. « Hey… j’ai envie d’dire, peut-être bien qu’à nous deux, on a réussi à créer la gamine qui aura le plus de charme possible et imaginable-… » peut-être une future grande mathématicienne, tout autant capable de comprendre l’art – une notion qui lui échappait totalement, à lui – que d’écrire un théorème ; caractérielle comme sa mère, volontaire comme ses deux parents. Au-delà de la guerre, y’avait peut-être quelques espoirs. « Bah- si tu dois faire une liste-… tu peux aussi ajouter le fait que j’détestais le sport, moi. J’veux dire, le sport à l’école en tout cas… » parce qu’au fond, le reste, ç’avait toujours fait partie de sa vie, qu’il aime ou qu’il aime pas ; « Me retrouver à devoir jouer à la balle en équipe avec des types que j’connaissais même pas. » il soupira, un rictus moqueur au coin des lèvres, avant d’attraper la cuillère qu’Isolde avait sortie pour lui, la plongeant dans la glace lui aussi – tout ça, trop de choses, ça lui rappelait Aria ; oui, ils avaient été rares les moments d’insouciance dans sa vie. Et ç’avait toujours été avec elle, ce genre de moments qui avaient cette allure-là – eux deux, de la nourriture, et un moyen d’oublier le monde. « Alors, tu veux rajouter quoi à ta liste ? » d’bien des façons, il était peut-être temps que lui aussi, il mette en exergue ce qu’il y avait de plus que le chasseur – s’il devait passer sa vie, condamné à n’être que ça, il n’irait jamais bien loin.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 0:56

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
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Parler des petites choses sans importances, des petits détails de leurs vies sur lesquels ils n’avaient jamais jugés bons de s’attarder, parce qu’ils n’avaient pas eu le temps, parce que ce n’était pas comme ça que les choses fonctionnaient entre eux. Leur romance n’était pas faite de ces petits moments à parler de tout et de rien sans que ça n’ait jamais d’importance. Toute leur histoire, elle s’était faite sur les transmutants, les hunters, les combats et leurs obligations. Ils n’avaient jamais vraiment eu le droit à toutes les petites choses simples par lesquels les autres couples passent. Elle avait bien cru pendant un moment que ce n’était pas le genre de trucs qui arriveraient dans sa vie de toute façon. Sa dévotion, elle allait vers son combat, vers tous les objectifs qu’elle avait pu s’imposer, le jour où elle avait perdu son père. Et jamais avant Cesare, elle n’avait vraiment envisagé une quelconque histoire d’amour pour venir éclairer un peu son chemin. Y avait pas eu de bébé dans ses rêves, certainement pas de mariage, pas même une histoire un peu durable et de grandes discussions autour d’un pot de glace. Elle avait commencé à vouer sa vie aux transmutants et à la justice dès que son père était mort, parce que ça lui avait semblé être la meilleure chose à faire. Elle n’avait pas cru bon de s’encombrer des sentiments amoureux avant de rencontrer Cesare. A quoi bon ? Celle qu’elle avait aimée avant lui, c’était aussi celle qui était en partie responsable de la mort de son père. Elle et Rafael DeMaggio. La belle paire. Cesare avait changé beaucoup de choses dans sa vie, c’était certain.

Pourtant, fallait croire qu’elle avait mis du temps à se rendre compte de son existence. Cupidon avait retardé le travail apparemment, parce que peut-être qu’ils s’étaient croisés dans les couloirs du lycée de Radcliff, sans jamais se remarquer l’un et l’autre. « Non, je pensais juste, pas à Radcliff. J’ai toujours eu l’impression de connaitre à peu près tout le monde dans c’lycée et c’était pas le cas en fait. » C’était un petit lycée, dans une petite ville, alors les gens du lycée on les voyait quasiment tous depuis l’école primaire, y avait des visages familiers, des gens dont on ne connaissait que le nom sans leur avoir jamais parlé et y avait des gens comme Cesare, apparemment qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de remarquer. Est-ce qu’il l’avait remarqué lui ? Avec sa réputation de grosse chieuse, qui cassait des nez dès qu’on l’emmerdait un peu trop. Celle qu’on avait regardée un peu de travers quand sa relation avec Anthea avait dépassé le seuil de la simple amitié. « Clara est parfaite. Elle a déjà tout le charme possible et imaginable. J’crois qu’on est plutôt doués pour faire des bébés, parce que c’est pas possible que quelqu’un d’autre sur terre ait été capable de mettre au monde un bébé aussi parfait. » Y aurait jamais personne pour lui faire penser le contraire. Elle lui vouait un culte à sa fille et elle le méritait. Elle méritait toute l’admiration du monde. « Sérieusement ? Le sport c’était fun pourtant. » Elle préférait probablement jouer avec un ballon plutôt que de passer des heures devant une table de cours. Elle attrapa une nouvelle cuillère de glace avant de réfléchir à ce qu’elle pouvait bien vouloir ajouter à sa liste. « Qu’est que les personnes normales peuvent bien se poser à un premier rancard ? » C’était bien à ça que ça ressemblait après tout, un premier rancard. « Quel genre de musique tu aimes. Et viens pas m’dire que chez les hunters on écoute pas de musique, sinon jvais vraiment perdre foi en l’humanité. » Il avait été élevé parmi les hunters, mais quand même, il devait bien écouter de la musique de temps en temps. Même les hunters pouvaient apprécier ça, sans quoi vraiment, ce serait moins difficile de ne plus les considérer comme des humains.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 2:00


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La séduction, les petits numéros de charme, les discussions sans réel intérêt, emplies de bons sentiments et d’amusement mielleux – c’était presque incroyable qu’il y ait, quelque part, des couples qui puissent vivre de ça. Se construire sur ça. Etait-ce comme ça que les romances marchaient ? Etait-ce comme ça qu’une simple amourette devenait une idylle éternelle ? Est-c’que les âmes sœurs étaient censées tout connaître l’un de l’autre ? Ouais, Cesare avait l’impression, bien souvent, de tout connaître d’Isolde, parce qu’il connaissait sa dévotion pour les autres, parce qu’il connaissait la nature pure de son cœur, parce qu’elle l’avait touché dans son âme comme personne ne l’avait jamais fait avant. Mais peut-être n’était-ce qu’une illusion. Et peut-être que l’extase ne ferait que se retourner contre eux, tôt ou tard – après tout, était-ce un bon moyen de gérer le passé de Cesare, que de faire comme s’il n’avait pas existé ? Il n’était, somme toute, pas aussi lointain que ce qu’eux deux voulaient bien croire, trop pris dans leur affection l’un pour l’autre, les beaux moments emplis de passion qu’ils avaient toujours passés. Mais les mains qui avaient laissé des caresses sensuelles et douces sur la peau de la Saddler avaient été celles d’un meurtrier ; les lèvres qui avaient accroché les siennes dans un baiser, avaient été celles qui avaient craché des flammes de haine pendant plus de deux décennies. Changer, au fond, ça n’voulait pas dire effacer ce qu’il y avait avant – il avait déjà essayé de jouer selon ces règles du jeu, et force était de constater que certaines personnes en avaient payé les conséquences. Leur amour à eux, qui se reconstruisait lentement, pièce par pièce. Mais plus que ça encore ; et c’n’était pas la faute d’anges au paradis, ou d’un cupidon qui aurait mal visé avec ses flèches empoisonnées. Et les amoureux passaient tous par cette épreuve-là, les quelques premiers balbutiements gênants d’une histoire qui s’incrustait dans le présent, et se construisait sur des bases à mille kilomètres d’un béguin du cœur, de quelques petits battements de cœur désespérés. Ils les avaient déjà, ceux-là, à chaque contact charnel, chaque œillade communiquée dans le silence de leurs mots suspendus – ils avaient même déjà un bébé à croire que ce soir, ils faisaient toutes les choses à l’envers.

L’instant était au moins enivrant, d’une certaine façon – délicat, une autre façon de s’éloigner de la réalité, sans avoir à partir dans un batifolage des corps, une danse nerveuse des sens ; leur ferveur ce soir, se faisait suave, dans chaque regard, chaque petite vérité qu’ils apprenaient l’un sur l’autre. Qui sait, c’était tellement insignifiant, c’qu’ils se racontaient, que ça n’aurait peut-être jamais la moindre importance ; jamais ils ne sortiraient tout ça dans leur discours pour leur mariage, et peut-être bien que ce n’serait même pas les choses qu’ils raconteraient à leur propre fille. Mais ici, ce soir, c’était juste être avec Isolde qui comptait, et rien d’autre – pas même le vin, pas même la glace, ni le bordel. « Le truc, c’est que sûrement qu’les gens comme moi avaient pour habitude de s’prendre des raclées dans la cour parce qu’ils étaient bizarres… et que bah, disons que le premier qui a essayé n’a pas réessayé après. » et le sourire qui éclaira son visage ne fut, pour une fois, pas honteux ; au fond, les abus à l’école, ça faisait partie des nombreux soucis de c’monde moderne, et l’autre n’avait eu que ce qu’il avait cherché. Ça faisait déjà longtemps, que le DeMaggio avait laissé le lycée et ses préoccupations derrière lui – et comme ça, sans crier gare, il se retrouvait à être père, plus chasseur, et transmutant. Le cœur entiché par une transmutante, cette même Isolde Saddler qui avait sûrement eu sa réputation au lycée, quand bien même il avait toujours été sourd à tout ça. La vie avait une drôle de façon de marcher ; elle les avait rassemblés, pour donner naissance à une petite fille qui ne payait pas de mine, mais les avait déjà totalement séduits tous les deux. « Uh-oh, c’est quoi le truc, c’est un rencard maintenant, ça ? » avec le vin et la glace, il ne manquait plus que des chandelles, des fleurs et pourquoi une petite bague en prime pour rendre l’instant complètement romantique : mais fallait croire que même pour ça, ils n’étaient même pas conventionnels. « Ehm-… pour la musique, c’que j’peux dire, c’est que j’crois que le tube que j’ai le plus écouté dans toute ma vie… » et Aria vint se rappeler à sa mémoire – encore, toujours, une partie indissociable de sa vie, celle à qui il avait tenté de faire vivre des jours beaux au possible, quand ils avaient été plus jeunes- « ça doit être Twist Again, de Chubby Checker, et si tu la connais pas, je déclare officiellement que j’serai celui qui fera la culture musicale de notre fille. » combien de fois Aria et lui avaient-ils dansé sur cette chanson, tellement courte et pourtant, toujours jusqu’à en perdre leur souffle ? Souvent, ç’avait été dans le dos de leurs parents, d’ailleurs, la musique à fond dans les plus grands moments d’insouciance- d’bien des façons, il n’avait jamais été qu’un chasseur, et c’était sûrement c’qui pouvait compter, au-delà du reste. « Et j’ai toujours écouté Bob Dylan, en m’disant que si j’devais me retrouver à faire un karaoké, j’choisirais une de ses chansons, parce que ça doit être difficile de chanter faux sur ses chansons. » même si, Cesare dans un karaoké, c’était tout aussi envisageable que la paix dans le monde ; une perspective qui le fit sourire, avant qu’il n’arque les sourcils : « J’suis un vieux jeu des années 70, quoi… » pour beaucoup de choses, au fond ; il n’était pas c’genre de personne accrochée à son téléphone, ou un grand amoureux de la télévision – à vrai dire, la plupart des programmes horripilants qu’il avait eu à subir la nuit pour ne pas sombrer dans le sommeil, lui avaient souvent échappé dans leur concept. « J’essaye de m’faire une idée… mais j’arrive pas vraiment à savoir ce que t’écouterais, toi, comme musique. » et peut-être bien que s’il jetait un coup d’œil plus attentif aux étagères d’Isolde, il pourrait se faire une idée, mais c’n’était pas ce que faisaient, les hommes lors des premiers rencards, aussi improvisés étaient-ils.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 12:09

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I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

Il ne fallait pas grand-chose pour qu’ils parviennent à effacer le réel, oublier le reste du monde et toute la peine que ce monde pouvait leur faire subir. Y avait pas besoin de batifolage ou de sexe. Fallait croire que parler, des fois ça suffisait largement. Ces discussions qui semblaient simples, loin des histoires de meurtre, de transmutants et de hunters. C’était aussi ça l’idylle, celle qui ne se résumait pas qu’à la passion charnelle entre deux corps. Et quand bien même chacun des baisers échangés avec Cesare, chacune des caresses qu’elles soient douces ou sensuelles, contre sa peau, ça semblait représenter le paradis, l’extase et tout ce qui pouvait aller avec, juste discuter, c’était vraiment libérateur aussi. C’était agréable, ça donnait presque cette impression qu’ils étaient un couple normal. Des amoureux comme les autres, bercés davantage par leur romance que par leur dévotion au monde. Y avait plus de guerre à combattre, y avait plus de vengeance à assouvir pour le monde. Y avait juste eux deux et si le temps n’avait pas encore été cet élément qui viendrait toujours se mettre entre eux deux, elle aurait voulu que leurs vies, ne soient que comme ça. Qu’ils passent plus de temps à discuter des choses banales de la vie plutôt qu’à pleurer sur les cadavres qui s’entasser sur leurs chemin. Parce que ça aurait dû être ça la vie. Pas un éternel combat contre le reste du monde, ça aurait dû être ça, l’amour entre eux deux et pas simplement quelques liaisons, volées aux yeux des autres, gardés en eux comme un secret qui pourrait les faire tuer.

Ils apprenaient à se connaitre après s’être amourachés, ils partageaient ce genre de moments que les autres entretenaient au début de leur relation, quand bien même eux, ils avaient déjà un bébé. Et si jamais un jour ils devaient s’unir dans un mariage, c’était à se demander si ça ne viendrait pas avant les fiançailles, tant ils faisaient tout à l’envers. « Mon père, il disait toujours : s’ils te frappent, frappe les plus fort. » Isolde avait probablement trop souvent pensé comme ça et elle continuait sans nul doute, d’autant plus que frapper plus fort, ça n’avait rien de franchement difficile pour elle. Fallait croire que son pouvoir, avait vraiment été fait pour elle. « Ouais, c’est un rancard, ça te pose un problème ? » Elle arqua un sourcil, tout en gardant son sourire sur les lèvres. Probablement le meilleur rencard du monde pour qu’elle puisse être en jogging et mal coiffée, alors que c’était le genre de moment où fallait se faire beau pour faire ressortir tous ses charmes et plaire à l’autre. C’était un peu trop tard pour ça de toute façon et si cupidon les avait déjà désignés comme des âmes-sœurs alors ce n’était pas la peine de revêtir la robe la plus sexy qu’elle puisse avoir dans son placard pour que la séduction puisse marcher. « C’est le genre de chansons qui fait danser les gens. Est-ce que tu danses ? » Elle avait vraiment, vraiment, vraiment du mal à l’imaginer en train de danser, sur n’importe quelle chanson du monde. Aller en boite ou à des soirées, c’était aussi ce genre de trucs qu’ils n’avaient jamais fait ensemble, ce genre de trucs que les autres couples devaient certainement faire. « On devrait tester cette hypothèse, il faut que tu me chantes une chanson de Bob Dylan. Je peux aller chercher ma guitare pour t’accompagner si ça peut aider. » Le voir chanter, ça semblait encore plus irréaliste que de le voir danser. « Je parle beaucoup de mon père, et si c’était un premier rancard, tu me prendrais probablement pour une pauvre fille avec un sacré complexe d’œdipe. Mais, mon père, il écoutait les Beatles en boucle. J’ai beau être née en 89, j’ai été bercée avec les Beatles et je les aime toujours autant. » Elle n’était pas moins vieux jeu que lui du coup. « Et ce sera probablement ça, la culture musicale de notre fille. Parce que je connais pas beaucoup de vraies berceuses, alors, elle a le droit aux Beatles pour s’endormir. » Fallait bien qu’elle chante des trucs qu’elle connaissait pour bercer sa fille et ça se résumait souvent à ce groupe, en même temps, c’était mythique comme groupe, et ça fallait sans doute mieux que toutes les comptines débiles pour enfant.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 17:17


cause here, everybody here's got somebody to lean on
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embrace i won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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L’idylle n’était pas nécessairement amoureuse au fond, et souvent, Cesare avait eu le sentiment d’y toucher du bout des doigts avec sa sœur. Dans une vie où l’amour n’avait pas sa place, où l’affection était aussi rare que la quiétude, et où son mariage aurait certainement été un jour plus par nécessité que par réel souhait, il avait placé toute sa dévotion dans sa petite sœur. La seule qu’il avait su pouvoir aimer, sans concession et sans que jamais la réalité ne le rappelle brusquement à l’ordre ; la seule, qu’il avait imaginé faire toujours partie de sa vie. Parce qu’ils avaient été des DeMaggio, et que pendant tant d’temps, ç’avait été la seule chose qui avait compté. Il fallait avouer, que maintenant les choses avaient bien changé, et peu importaient l’extase des beaux jours insouciants, Aria n’était plus là. Et il avait fini par s’éprendre de quelqu’un, pris par des sentiments amoureux qu’il n’aurait jamais cru éprouver ; la solitude, de bien des manières, aurait été préférable pour la vie qui s’était offerte à lui. Mais fallait avouer que contre les caprices et les faiblesses de son cœur, Cesare n’avait pas pu lutter bien longtemps – l’évidence, qui aujourd’hui planait dans l’air, douce et reposante malgré les circonstances. Après tant de temps, tant de mois passés à se disputer et à se détruire comme les flammes d’un incendie promptes à tout ravager autour d’elles, la trêve était enivrante. Ils parlaient de tout et de rien, sans ardeur et sans la moindre obligation, portés par le moment, les œillades, les impressions qu’eux seuls, les âmes sœurs pouvaient saisir – c’était à mille kilomètres de la moindre caresse, de ces baisers sensuels dans lesquels les amants pouvaient se perdre pour fuir le réel en quelques heures de passion intense. D’bien des façons, là maintenant, ils ressemblaient à ce couple auquel ils avaient aspiré, plus que jamais auparavant.

Et ils en connaitraient encore, des épreuves et des complications, avant d’pouvoir se passer la bague au doigt, et être sûrs et certains que l’avenir s’offrait à eux pour leur donner une chance d’être ensemble. Ensemble avec leur bébé, leurs rêves, ces ambitions auxquelles ils n’avaient jamais songées, mais qui devenaient tout de suite plus possibles maintenant qu’ils avaient appris à s’aimer - s’accorder. C’était un autre genre de tendresse, à laquelle ils se livraient ici et maintenant ; guère des contacts charnels, mais une adoration qui planait dans chaque mot qu’ils échangeaient, chaque regard qu’ils égaraient sur l’un et sur l’autre ; des instants de charme, que toutes les romances devaient bien connaître, à un moment ou un autre. Ils en avaient déjà eus eux-mêmes quelques-uns, d’ces instants-là, où blottis l’un contre l’autre, ils en oubliaient de parler, de respirer et de penser. C’était pareil, là, aussi délicat ; un moyen d’refaire le monde, rien qu’entre eux, quand bien même ils savaient éperdument que le monde ne changerait pas pour eux : peu importait le lendemain, ici et maintenant, ils existaient pour un idéal où ils s’retrouvaient, peu importaient les difficultés. La mort d’Anthea, aurait pu tout aussi bien les éloigner, les briser, les déchirer – mais y’avait un petit miracle, une dose de lumière qui faisait qu’ils étaient toujours là, avec une bouteille de vin, et de la glace. Et maintenant, Cesare savait ce que ça faisait – l’impression de ne pas pouvoir s’enticher de quelqu’un plus que ce n’était déjà le cas ; mais de sentir son cœur s’emporter à chaque petit instant insouciant. L’amour, dans les moments qui n’payaient pas de mine, la vénération peu importaient les circonstances ; la ferveur qui se transformait en un baume apaisant. C’était ce qui différenciait, peut-être bien, les amants pris dans un béguin - ceux qui n’vivaient que pour une liaison faite de danger et de danse érotique des corps, de ceux qui envisageaient un vrai futur, fait de moments comme ça, tout autant que de jours, de mois et d’années où les difficultés paraissaient étouffantes et assommantes. Cesare avait toujours eu un penchant pour le concret, le réel, l’honnête ; alors ce soir avec Isolde, c’était loin de l’ennuyer, c’était loin de vouloir le faire fuir – c’était tout ce qu’il n’avait jamais eu, et tout ce à quoi il aspirait, peu à peu, sans s’en rendre compte. Que ce soit donc un rencard, le sourire qui répondit à la petite provocation de la Saddler s’exprima pour les mots qu’il ne daigna pas prononcer ; s’il n’avait jamais eu de rendez-vous de ce genre avec qui que ce soit, ici et maintenant, il n’échangerait sa place pour rien au monde. « Nan, j’danse pas vraiment. C’était-… c’était une chanson qu’on écoutait beaucoup avec ma sœur. On avait piqué la cassette dans les affaires de mon oncle, et-… et j’sais pas pourquoi, cette chanson, ça lui remontait tout le temps le moral. » et si Isolde parlait tout le temps de son père, il parlait tout le temps de sa sœur ; peu importait que d’autres pensent que tout ceci n’était qu’un culte déplacé – complexe d’Œdipe, y’aurait probablement des gens pour rendre totalement malsaine la relation que Cesare avait entretenue avec sa sœur. C’était les gens, ça. « J’ai quand même dit que j’choisirais Bob Dylan parce que ce serait c’qui ferait qu’on s’rendrait moins compte que j’chante comme un pied. J’pense que tu veux pas m’entendre chanter, ça ferait faire des cauchemars à Clara. » et en réalité, il ne savait même pas comment il chantait ; c’n’était pas comme sa famille avait souvent organisé des sorties au karaoké du coin. « Les Beatles, j’crois que c’est toujours mieux que la seule berceuse que j’connais. Et encore-… » encore une fois, il était question d’Aria – il avait été assez âgé à l’époque de la naissance de sa sœur, pour entendre leur mère lui chanter toujours cette même berceuse, à chaque fois. « Clara sera surtout contente d’échapper à ça- l’accent espagnol, tout ça. » et dans sa tête, peu importait tout c’qu’il s’était passé dans les vingt dernières années, y’avait sûrement personne de mieux placer pour chanter cette chanson que sa propre mère ; celle qui depuis, leur avait causé tant de torts. La famille, au fond, c’était cette notion aussi pesante que la réalité, peu importait d’où ils venaient.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 20:12

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
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I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

Isolde était bien incapable de se souvenir à quand remontait la dernière fois qu’elle avait eu un rancard avec quelqu’un. Un moment partagé en tête à tête à discuter tranquillement de tout et de rien, d’apprendre à se connaitre dans les moindres détails. Ça remontait sans doute à très longtemps, puisqu’elle n’était pas vraiment le genre de fille à avoir des rendez-vous amoureux tous les quatre matins. Ces histoires d’amour, elles pouvaient facilement se compter ses les doigts d’une main. Elle n’était pas forcément une fille très secrète qui refusait de parler de son passé, au contraire, elle avait toujours des trucs à dire de ce côté-là. Peut-être parce que son passé, ça avait été cette période de sa vie où tout allait bien, les problèmes elle ne les avait connu que plus tard. Elle avait été heureuse, dans sa petite vie bien rangée avec son père et Anthea. C’était définitivement une période de sa vie dont elle pouvait parler en boucle, parce que tout avait été plus simple. C’était différent maintenant. Parce qu’y avait plus son père depuis trop longtemps maintenant et puis Anthea, il fallait aussi que ce soit une histoire terminée. Elle était morte à son tour et rapidement, quand la réalité aurait repris le pas sur l’idylle crée par la romance, elle le réaliserait pleinement, plus encore qu’après les paroles du père de Cesare, plus même que quelques temps plus tôt quand elle s’était effondrée dans le salon. C’était bien du coup, ce petit moment loin du reste du monde.

C’était pas moins bien, ou mieux que l’autre nuit qu’ils avaient passé ensemble, ce n’était peut-être même pas si différent que ça dans le fond. C’était juste que la passion ne naissait pas des mêmes choses. Là, c’était plus un moment de tendresse, simple mais efficace, alors que la nuit dernière, ça avait été l’extase liée au sexe. C’était peut-être ça qui pouvait leur donner le statut de couple, la capacité à passer des baisers et autres caresses à des moments plus simples mais pourtant toujours aussi beaux. Alors ce premier rancard avec Cesare, il arrivait peut-être un peu tard, après le bébé, ce qui n’était pas logique, mais ça n’ôtait en rien la magie du moment. « Désolée … » Elle n’avait pas voulu réveiller les souvenirs de sa sœur, elle glissa sa main le long de la table pour venir attraper la sienne, dans un geste de réconfort. C’était pas les souvenirs douloureux qu’elle voulait réveiller en lui et parler de son père, ça ne la gênait pas elle, elle avait toujours toute cette admiration pour lui que rien ne pouvait affaiblir, alors parler de lui, c’était un peu sa façon de la garder en vie ; près d’elle, dans son cœur. « Roh, aller, évidemment que je veux t’entendre chanter, j’te le demanderais pas sinon. Et puis Clara elle dort, elle t’entendra pas. » Elle haussa les épaules, nan depuis la cuisine, y avait peu de chance pour que Clara ne l’entende s’il ne mettait à pousser la chansonnette. « Je sûre qu’elle remarquerait pas l’accent de toute façon. » Elle était probablement un peu trop jeune pour ça de toute façon. « Tu parles espagnol ? » Puisqu’ils étaient en plein dans les questions et qu’il avait évoqué le sujet, elle avait bien le droit de demander, quand bien même, encore une fois, ce n’était probablement pas un truc capital à savoir sur son amant, d’autant plus qu’il pouvait bien lui parler en espagnol, elle serait bien incapable de comprendre ce qu’il lui racontait.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 21:02


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Il le savait trop bien, pour le subir au quotidien ; sa vie avait été trop entremêlée à celle de sa sœur pour qu’il puisse ressasser le passé, sans qu’elle ne pointe le bout de son nez. A chaque détour de ses souvenirs – des souvenirs qu’il aimait ressasser du moins, Aria avait été là, avec son sale caractère, ses mauvaises habitudes, l’amour tout naturel qu’ils s’étaient voués l’un à l’autre. Ils avaient été les seuls à se témoigner la moindre tendresse dans la famille, une dévotion qui avait surpassé l’idée de devoir qu’on leur avait inculqué : ils n’avaient pas été comme le mariage de leurs parents, deux êtres humains imposés à vivre l’un avec l’autre pour la prospérité. Leur affection, leur admiration tout autant que leurs rancœurs, avaient toujours été on n’peut plus honnêtes. Alors ressasser Aria, était encore cette chose difficile au cœur du frère aîné ; une petite douleur, lovée dans ses entrailles comme les souvenirs qui n’avaient de cesse de le poursuivre – y aurait-il un jour où il pourrait avancer ? Fermer les yeux sans revoir les scènes dévastées, les flammes de la fête foraine et le corps sans vie de sa sœur ? Il savait, au fond, que ni la mort de Kingsley Moren, ni la mort d’Artur Kovalainen n’lui permettraient de chasser ces images parasites ; la vengeance n’engendrerait rien, rien d’autre qu’une vaste fierté, un sentiment de travail bien accompli. Mais Arian n’reviendrait pas, et la vie n’aurait plus jamais son charme d’antan. Mais peut-être était-ce parce qu’il en parlait avec Isolde, ou parce que la chanson revenait tourner dans sa tête comme une litanie réconfortante ; ce soir, ici et maintenant, parler d’Aria n’était pas aussi douloureux que songer à elle quand il errait, plus seul que jamais, dans les couloirs de la maison familiale. Et sûrement que jamais, il n’pourrait plus écouter ce tube en particulier, sans penser à sa sœur : était-ce une mauvaise chose ? Pas nécessairement, sans doute ; un jour, quand il aura réussi à chasser cette lourde impression de culpabilité, les choses seraient plus faciles. Mais la main d’Isolde, l’atteignant dans les ténèbres, ce contact charnel, une infime caresse de leurs peaux l’une contre l’autre, l’empêcha au moins de sombrer – fallait bien avouer, que sa sœur était le premier deuil qu’il portait si lourdement. « C’est rien… t’en fais pas. J’pense que d’toute manière, c’était un peu la seule personne qui valait la peine d’être connue dans ma famille. » donc au fond, parler d’Aria à Isolde, c’n’était pas une mauvaise chose ; Aria faisait partie de lui, alors si Isolde voulait faire sa vie avec lui, penser au mariage ou même parler de l’héritage de leur bébé, Aria était la pièce maîtresse de l’existence du chasseur. Certes, son père lui avait plus appris, son père avait cette emprise glacée sur ses jours passés – mais Aria, était celle qui lui avait permis de survivre, survivre dans son âme afin d’pouvoir tomber amoureux, et chercher la salvation là où il n’la méritait probablement pas.

Mais il n’avait pas envie qu’elle lâche sa main ; le moindre contact avec la Saddler était un baume à son cœur, un petit éclair doux et chaud qui diffusait une électricité suave sous sa peau. C’n’était pas de la passion, ou l’extase procurée par une nuit de sexe évidemment – mais y’avait toujours ce quelque chose, de fou et incompréhensible, cette chimie en chaîne qui se déclenchait chez lui dès qu’y’avait Isolde à proximité. La magie de l’ange Cupidon probablement ; ou juste les fluctuations de son palpitant contre son poitrail. Et l’idylle leur donnait clairement des ailes, loin de Radcliff. « Bah si tu veux m’entendre chanter… j’vois pas pourquoi j’aurais pas le droit de réclamer la même chose. » et de boire encore un peu de vin, en prime ; « Ma mère… elle est née au Honduras. » et au fond, il la plaignait encore aujourd’hui que ses parents aient quitté ce pays pour la pousser dans des fiançailles qu’elle n’avait pas désirées – peu importaient les apparences, le fils était bien placé pour savoir que sa mère regrettait amèrement sa jeunesse dans son pays natal. Un peu comme lui, elle détestait Radcliff. « Alors oui, elle parle espagnol. Enfin- en partie. Et elle le faisait pas mal quand elle s’occupait de nous-… peut-être parce que mon père y comprenait rien, d’ailleurs. » parce qu’y’avait au moins toujours eu ça, un peu – un désaccord entre ses deux parents sur la façon de les traiter, Aria et lui ; « Je l’comprends quand même mieux que je ne l’parle, c’est pas comme si j’pratiquais tous les jours… » et même sa mère, elle avait fini par enterrer cette part d’elle, vingt ans plus tard, sous une froideur toute nouvelle. La part chaleureuse, qui chantait des berceuses à Aria, fallait croire qu’elle était morte avec Aria aussi. « Au fond-… j’ferais bizarre aussi à un premier rencard- genre… le mec dont les seuls bons souvenirs vont de ses 0 à 8 ans, et parle de trucs hyper importants, comme l’fait que sa mère parle espagnol. » ouais de prime abord, cette discussion n’payait vraiment pas de mine, et elle aurait fait fuir n’importe quelle amante lambda. Heureusement, peut-être bien, qu’ils avaient déjà grillé trop d’étapes avec Isolde, pour pouvoir se passer l’un de l’autre.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeMer 2 Mar 2016 - 16:02

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Isolde savait bien ce que ça faisait de perdre un être cher, Anthea ce soir, ça n’avait pas été la première. Y avait toujours son père qui continuer de hanter sa vie, sans qu’elle ne puisse s’en détacher. Y avait toujours eu qu’eux deux. Elle n’avait jamais connu sa mère, cette dernière étant morte en la mettant au monde et son père, fallait croire qu’il n’avait jamais retrouvé l’amour après, ou peut-être qu’il ne l’avait pas vraiment cherché, focalisant sa vie sur sa fille. Il avait été sa seule famille, ses parents à lui, ils étaient morts quand elle était toute gamine, il avait été fils unique et la famille de sa mère, elle était en Australie, alors elle ne l’avait quasiment jamais vue de toute sa vie. Toute sa vie n’avait tourné qu’autour de son père et d’Anthea pendant tellement d’années, qu’elle pouvait bien comprendre ce que Cesare pouvait ressentir pour sa sœur. Le sentiment qui naissait avec l’idée qu’on ne verrait plus jamais une personne qu’on aime, ça brisait le cœur. Et fallait du temps pour que ça change. Fallait pas croire qu’elle avait commencé à parler de son père avec admiration comme ça deux jours après sa mort. Au début ça avait été dur et elle avait lancé des regards noirs à tous ceux qui s’étaient risqués à évoquer son père en sa présence. Sa main ayant attrapé celle de Cesare, elle y appliquait quelques caresses du bout du pouce, geste simple, plein de tendresse dans le but de lui apporter le réconfort que lui, il savait toujours lui apporter. « Un jour, ça fera moins mal de parler d’elle, tu verras. » Elle lui adressa un léger sourire pour appuyer ses propos. Avant de tirer sa main vers elle pour venir un déposer un baiser. Ça pouvait paraitre long comme temps, ou impossible, c’était ce qu’elle avait cru elle. Mais ça allait mieux maintenant, il lui manquait tous les jours, encore plus aujourd’hui qu’elle savait qui l’avait tué, mais ça allait mieux. Sans doute que ça finirait par passer aussi concernant Anthea.

Elle ne lâcha pas sa main, elle était très bien là où elle était. C’était un contact charnel simple et doux le genre de petite chose agréable, le genre de geste qui lui faisait penser qu’un jour peut-être, elle pourrait lui tenir la main dans la rue, pas seulement là, planqués dans son appartement. Un jour, quand l’idylle pourrait devenu réalité et que leur romance pourrait devenir autre chose qu’un secret bien gardé entre eux deux. « Tu peux réclamer la même chose. J’aime chanter. » Elle l’avait dit, elle avait aimé la musique au lycée, elle savait jouer de la guitare, alors chanter c’était presque une suite logique dans tout ça. « C’est plutôt cool. J’aurai bien aimé savoir au moins comprendre une autre langue. J’pige déjà pas toujours l’anglais alors bon … » Disons qu’elle avait quelque fois tendance à ne comprendre que ce qu’elle voulait bien et à ignorer le reste, alors ça pouvait parfois donner cette impression qu’elle avait des lacunes niveau compréhension. « Mais nan, j’ai posé une question, tu y as répondu. T’es plus normal que toutes les personnes avec qui j’ai pu aller un jour à un premier rencard. » Et dernier sans doute, parce que si elle avait donné des chances à ses premiers rencards, peut-être qu’elle n’en serait pas là. Au final, c’était le principe même du premier rencard qui était bizarre. « Maintenant, c’est à ton tour de pose une question, d’ailleurs. » Chacun son tour hein. Elle attrapa son verre pour en avaler une nouvelle gorgée. Le vin ajouté à la fatigue, ça justifiait bien de partager un peu les questions, fallait plus non plus en demander trop à son cerveau.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeMer 2 Mar 2016 - 21:35


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L’échappée était rare, unique, une extase à elle toute seule. L’échappée pouvait être douce et enivrante ; les amoureux n’avaient, somme toute, pas nécessairement besoin d’passion brûlante à chaque recoin de leur vie pour se bercer de la présence de l’un et de l’autre. Cesare et Isolde n’avaient jamais été de simples amants, entichés de contacts charnels, d’une danse des corps et des sens ; en règle générale, le DeMaggio n’s’était jamais comporté de la sorte avec la gente féminine, toujours plus prompt à bondir comme un chevalier blanc entre sa sœur et les connards du type, plutôt que d’être comme eux. Au moins, il n’était pas un paradoxe à part entière ; peu importait tout c’qu’il avait eu à traverser, il était plutôt logique à ce niveau-là – parce qu’y’en avait, des enflures qui se prétendaient pleins d’amour et d’admiration pour leurs sœurs, sans pour autant avoir une once de respect pour tout ce qui dépassait cette limite. Définitivement, c’était au moins une qualité à lui ajouter, dans sa liste déjà restreinte ; Cesare n’serait jamais ce concubin infidèle, celui qui célébrerait un mariage en pensant au nombre de maîtresses éconduites qu’il allait laisser derrière lui. Entre Isolde et lui, l’idylle avait toujours été doucereuse, quotidienne, naturelle ; et les moments érotiques n’en avaient été que magnifiés – il était bien trop régi par son cœur en général pour n’pas fonctionner aux sentiments de toute manière. Quel intérêt y avait-il, dans le sexe de consommation, sans attachement aucun, et après quatre verres d’alcool et aucune possibilité de se souvenir de quoique ce soit le lendemain ? Il n’en restait pas moins loin d’être le petit-ami idéal, romantique et attentif, prompt à penser à aller chercher des fleurs ou offrir des bagues à son âme sœur ; ses parents n’avaient jamais vécu comme ça, et aucun DeMaggio n’avait été particulièrement matérialiste- somme toute, dans les balbutiements de leur couple, avant de songer à des fiançailles ou à l’avenir qu’ils étaient décidés à avoir, Cesare et Isolde allaient déjà devoir s’acclimater l’un à l’autre. Heureusement, la romance qui avait été la leur, plusieurs mois plus tôt, il n’l’avait jamais prétendue, il n’avait jamais menti sur l’fait de s’être entiché d’elle, dans un béguin qui était devenu un amour sans faille. Alors il n’changeait pas vraiment ; s’révéler hunter n’changeait pas grand-chose à l’âme sœur qu’il était, ou l’attitude qu’il adoptait avec elle – au moins, il n’se révélait pas être un total macho copiant son attitude sur la seule figure paternelle qu’il avait eue dans sa vie. En matière de vie conjugale, pourtant, Rafael était tout autant une enflure qu’avec les transmutants, ou ses propres enfants.

C’avait toujours sauté aux yeux avec Aria, cette petite fille qui n’avait rien d’mandé, et voyait toujours son adoration récompensée par une indifférence sévère – un comportement, que Cesare serait bien incapable de recopier avec sa propre fille ; il avait fallu d’une seconde, quelques gestes de tendresse, une caresse sur une joue, ou le contact des doigts du bébé enserrant son pouce, pour que l’monde ne s’mette qu’à graviter autour d’elle. L’avenir, il s’annonçait définitivement plus glorieux que tout le passé qu’il avait connu – ça n’changeait pas le fait, sûrement, que ressasser l’autrefois remuait la ferveur d’une douleur incandescente. Heureusement, la main d’Isolde contre la sienne était un réconfort en soit, une présence à laquelle il offrit un vague sourire : ce serait moins douloureux, un jour ouais, de parler d’Aria en n’ressentant que l’amour qu’il avait toujours eu pour elle. L’amour et rien d’autre – aucun regret, aucune honte, aucune hargne pour noircir le tableau. La reconstruction était lente, douloureuse, complexe ; quand bien même il n’avait pas côtoyé le deuil avec la même proximité intime qu’Isolde n’l’avait fait, il s’doutait déjà que la route était encore longue. Et qu’il aurait, probablement, besoin de beaucoup d’instants insignifiants comme celui-ci pour échapper aux ténèbres. Au moins était-il en bonne compagnie, et sa soirée revêtait une allure mielleuse qu’il n’aurait jamais cru connaître, ce soir : est-c’que ces moments-là, autour d’un verre de vin et d’un pot de glace, aidaient Isolde autant qu’ils l’aidaient lui ? Peu importait le sort que Cupidon avait jeté sur eux, il était incapable de complètement en être sûr : il l’espérait, au moins. « J’crois qu’y’a que les gens qui savent bien chanter qui aiment chanter… donc j’suppose qu’en plus du reste tu vas m’rendre encore plus ridicule. » parce qu’il n’pouvait clairement pas imaginer un monde où il aurait un quelconque don pour le chant ou la musique – tant de disciplines qui n’l’avaient jamais concerné ; l’artiste de la famille, y paraissait que c’était son père. Et encore, l’art était subjectif, et Cesare n’pouvait que voir une impersonnalité glaciale dans les photographies fièrement affichées par Rafael. Bref. « Au moins, si tu comprends pas l’espagnol j’aurais pas besoin d’te chanter des sérénades avec le grand-jeu du péquenaud sud-américain. J’suis sûr que même le mathématicien a plus de charme là. » et au fond, il n’se sentait qu’à peine sud-américain ; il était né aux Etats-Unis, et toute la famille de sa mère l’avait toujours poussée à ravaler ses origines et son héritage. Même une simple berceuse, murmurée par-dessus un bébé, était un acte de défiance en soit. Et puisqu’il était sujet d’une question, il ne put se retenir ; « Une question, alors… pourquoi ‘Clara’ ? » il n’savait même pas comment les humains parvenaient à trouver un nom pour leur animal, et quelques heures à peine avant l’accouchement, Isolde avait clairement dit qu’elle n’avait eu aucune idée pour le prénom de leur fille. Certes, c’n’était pas une question sur son passé lointain, l’genre de gamine qu’elle avait été ou même sa couleur préférée. Peut-être même que c’était une bien moins bonne distraction que parler d’chanson et d’école, mais ça le taraudait.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeJeu 3 Mar 2016 - 0:18

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

Les sentiments amoureux, ils pouvaient effacer tout le reste ou au moins rendre les autres états d’âmes un peu moins importants. Pour l’instant elle ne voulait plus penser à la mort d’Anthea, à la brisure que ça avait créée dans son cœur, elle ne voulait plus avoir à penser à Rafael DeMaggio et à tout le malheur qu’il pouvait avoir apporté dans sa vie. Y avait probablement qu’une seule chose bien qu’il avait faite dans sa vie cet homme et il s’agissait de ses enfants. Cesare comme Aria sans doute, bien qu’elle n’ait jamais eu l’occasion de rencontrer la cadette de Cesare. Elle ne connaissait que Cesare et elle savait qu’il était à des années lumières de son père. Peut-être qu’à une autre époque, il avait embrassé ses vocations et vouer un culte aux idées stupides de son père, peut-être qu’à une époque, elle aurait facilement pu le considérer comme une véritable enflure. Mais Cupidon avait été patient et il avait fait en sorte que leurs routes ne se croisent qu’au bon moment. Vraiment au bon moment, pour que l’amour puisse naitre entre eux et qu’ils aient l’occasion de connaitre cette idylle à laquelle ils se livraient volontiers en oubliant le reste du monde. Cette romance, c’était mieux que tout le reste et elle préférait des millions de fois parler de sa vie avec Cesare, partager avec lui-même les choses les plus insignifiantes de leurs existences respectives, plutôt que d’avoir à se retrouver toute seul à affronter la mort d’Anthea et toutes les choses qui viendraient trop vite s’ajouter au deuil qu’elle allait devoir traverser.

Main dans la main avec Cesare, ça suffisait à rendre le moment parfait. Y avait pas besoin de plus pour qu’elle se sente comme sur un petit nuage, aussi bien qu’après cette nuit de sexe avec lui. Leur couple, même s’ils s’étaient construit de façon désorganisée, il était loin de n’être basé que sur la passion charnelle, même si la présence de Clara dans leurs vies et toutes les choses qu’ils ignoraient l’un sur l’autre, ça prouvait sans doute qu’ils avaient plus souvent partagé l’extase au fond d’un lit plutôt qu’autour d’un diner romantique. Ça n’empêchait pas qu’ils s’aimaient déjà à l’époque et que cet instant en tête à tête, il ne pouvait que consolider cette affection mutuelle qu’ils avaient déjà depuis longtemps l’un pour l’autre. « Peut-être que tu as les capacités d’un grand chanteur, mais que tu ne veux juste pas l’admettre. » Il ne pouvait pas chanter si mal que ça quand même. Peut-être qu’il ne deviendrait pas un grand chanteur demain, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’il s’agissait d’une véritable casserole. Fallait qu’il lui montre, pour qu’elle puisse savoir. « Ouais ça ira, sinon faudrait que tu te laisses pousser la moustache et que tu t’mettes à jouer de la guitare, un sombrero sur la tête. » C’était à ça qu’elle pensait quand on lui parlait de l’Amérique du sud, le cliché par excellence. Enfin, elle pensait aussi facilement aux burritos et autres fajitas mais ça, c’était à cause de son admiration pour la bouffe. Elle haussa les épaules suite à sa question, pourquoi Clara ? C’était une bonne question sans doute, mais elle n’avait pas vraiment de réponse à la question. « Je sais pas trop. Est-ce que tu t’appelles Cesare en l’honneur de l’empereur romain ? » Clara, c’était jolie, ça sonnait bien. C’était un prénom simple, peut-être assez courant, mais il avait un charme qu’elle aimait bien. « J’espère qu’on est pas censé choisir les prénoms de ses gosses en fonction de quelque chose de particulier, parce que je m’appelle Isolde, Juliet, v’la la tragédie à laquelle on me destinait. » Elle portait les prénoms de deux grands personnages de tragédie romantique, rien de bien joyeux. « Clara, j’aime bien. J’ai beaucoup cherché ces derniers mois et j’avais retenu une liste énorme de prénom sans jamais réussir à me décider définitivement et je sais pas … Quand ils l’ont mise dans mes bras, c’était Clara. » Y avait pas d’autres explications, aucune histoire exceptionnelle à raconter à leur fille sur comment s’était fait le choix de son prénom. Déjà son père n’avait pas eu son mot à dire et puis, à sa mère, ça s’était juste imposé comme une évidence. « Puis, j’ai lu quelque part – probablement sur wikipédia – que ça voulait dire clair, brillant, alors ça lui va plutôt bien. » Elle lui adressa un petit sourie, elle avait pu être en train de souffrir le martyr, elle se souvenait quand même d’un Cesare qui avait bien fait ses recherches sur Wikipédia, alors qu’importait où est-ce qu’elle avait pu lire ça, ressortir wikipédia, ça semblait plutôt approprié en cet instant, peut-être qu’ils auraient ça à raconter à leur fille, comment wikipédia avait joué un rôle important dans sa naissance.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeJeu 3 Mar 2016 - 15:06


cause here, everybody here's got somebody to lean on
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embrace i won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Vivre un moment paisible avec Isolde, ça semblait presque irréel ; et pourtant, c’était bien c’qu’ils étaient en train de traverser- pas quelques minutes de trêve dans un lit après quelques instants charnels, pas quelques secondes, d’une tendresse hasardeuse perdue en d’infimes caresses. Un véritable moment, calme et doux, où plus personne n’existait à part eux, sans qu’ils aient besoin de se perdre dans une extase échevelée, ou une dispute incandescente. S’ils devaient songer au mariage, parler d’cet avenir idéal mais lointain, de toute façon, ils allaient bien devoir apprendre à apprécier les moments où rien n’se passait, où rien n’venait les déranger, et où ils avaient le temps de refaire le monde. Et pourtant, même les circonstances de c’moment-là étaient désastreuses : Anthea était morte, et ensemble, un couple uni pour quelques heures, ils n’faisaient que repousser la brutalité de la réalité- mais celle-ci reviendrait bien assez vite ; c’n’était pas pour autant que chaque seconde, chaque regard, chaque contact n’en valait pas la peine. Mais y’avait toujours des anges pernicieux sur leur destinée, qui décidaient d’les faire se retrouver en des circonstances compliquées, douces-amères et ambigües. C’était déjà une progression en soit, qu’ils se soient vus trois fois en quelques jours consécutifs sans se hurler dessus, à cause des erreurs de l’un, ou de l’ardeur suicidaire de l’autre. Leur idylle, peu à peu, renaissait des cendres laissées par les flammes amères de la trahison- Cesare ne le savait que trop bien, et il se savait trop chanceux pour même daigner briser cette opportunité, cet instant, et leurs confidences. Et ces simples moments d’affection nue et délicate, avaient été si rares dans sa vie, que c’en était reposant, comme une sérénade entêtante de laquelle il n’pourrait jamais se lasser. S’il fallait qu’ils surmontent tous leurs obstacles, pour s’passer la bague au doigt, s’faire des serments niaiseux afin de pouvoir vivre toujours comme ça, eux deux et leur bébé, il était prêt à attendre toute une vie. Et plus encore. Leurs causes, leur ferveur, leur dévotion et leur volonté, c’était sûrement tout ça aussi, qui faisait d’eux des âmes sœurs aptes à se comprendre. Cesare n’aurait jamais pu s’enticher d’une fille lambda, idéaliste et romantique, qui aurait attendu de lui qu’il jette toute son énergie dans une romance comme dans les grandes histoires d’amour. Il n’aurait jamais daigné, pousser une fille lambda, sans histoire et tout à fait apte à avoir une chance de vivre paisiblement, dans sa vie à lui, misérable et faite de meurtres. Peut-être était-ce pour ça qu’il avait toujours repoussé ses précédentes petites-amies ; des filles comme Ellie, douces et aimantes, trop douces et aimantes pour porter le nom DeMaggio. Certes, même Isolde n’méritait pas ça, même Isolde et Clara n’méritaient pas de porter ce nom empli de malheur et d’un héritage dégueulasse- mais ils mettaient tellement de volonté à être amoureux que ça semblait inévitable maintenant.

Ou peut-être était-ce juste de l’égoïsme pur et dur ; un songe qui revenait bien souvent à l’esprit du chasseur. Il se le répétait, tant de fois, trop de fois, quand il plongeait ses yeux si sombres dans les prunelles si claires de la Saddler. Elle aurait mérité, tout ce qu’il lui avait dit d’avoir ; s’éprendre de quelqu’un de bien, quelqu’un qui éveillerait la lumière en elle comme elle avait éveillé la lumière en lui. S’construire une vie idéale, sans nuage et sans passé poussiéreux et honteux. Cesare oscillait sans cesse entre tous ces ressentis, un dégoût envers lui-même, toujours effacé par le moindre contact avec la transmutante. Là, leurs mains entrecroisées, leurs cœurs à l’unisson dans une danse suave et paisible- peut-être bien que lui pouvait changer, que lui pouvait se vouer corps et âme à l’idéal qu’ils pourchassaient. Mais jamais il n’pourrait modifier la trace ensanglantée qu’il avait laissée sur le monde pendant trop d’années. C’était ça, son unique regret- cette grande ombre qui n’cessait de glisser sur son visage, pernicieusement. Ils avaient beau parler des choses insignifiantes, il y avait toujours les choses qui importaient : oui, à l’époque où il avait été au lycée, Cesare avait déjà tué quelqu’un. Oui, à l’époque où il avait lu tel ouvrage, il avait déjà commencé à être un hunter dévoré par la haine. Oui, quand il avait écouté les berceuses de sa mère, il avait déjà été lancé sur cette destinée répugnante. Alors au fond, y’avait bien peu d’choses qui pouvaient être belles et réconfortantes venant de lui ; y’avait Clara, y’avait ses sentiments pour Isolde, mais il serait certainement incapable de rendre une musique déjà belle, magnifiée rien que par sa voix. Il avait été bien trop ancré dans un réel assassin, pour être un artiste. Une vérité qu’il ravala, malgré l’amertume qu’elle fit glisser dans toute sa gorge- il n’avait certainement pas envie de gâcher ce moment paisible par des paroles de c’genre. Alors il préféra sourire, s’concentrant sur le plus important. « Nan- j’avoue que j’ai aucune idée de pourquoi j’m’appelle Cesare. » qu’il reconnut, un rictus au bord des lèvres : il n’avait jamais demandé, et personne n’avait daigné lui expliquer d’où venait son prénom. « J’pense quand même que c’est une bonne histoire... » ajouta-t-il à l’adresse d’Isolde, ses doigts se perdant contre sa peau en quelques caresses à nouveau. « J’veux dire-… c’est juste une histoire normale, qui paye pas d’mine, mais-… mais le prénom lui va totalement. » oui, il avait su dès qu’il avait vu le prénom, ce que celui-ci signifiait. Clara signifiait lumineuse. En latin, Cesar signifiait trancher- y’avait définitivement une bien meilleure symbolique dans le prénom de leur fille que dans le sien à lui. Clara, c’était leur lumière à eux deux. « C’est à toi de poser une question alors. » conclut-il, à nouveau son sourire réveillé par l’insignifiance de ce moment- c’était toujours les choses insignifiantes, les plus précieuses- c’était ce qui lui manquait le plus d’Aria, alors il comptait bien les déguster au jour le jour.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeJeu 3 Mar 2016 - 19:00

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Cette discussion, aussi banale qu’elle puisse être, ça avait apaisé toutes ces peines, tous ces maux et elle se sentait comme dans une petite bulle d’idylle qu’elle ne voulait pas percer. Si seulement ça avait été possible. Si seulement ils avaient pu aller se coucher, dans les bras l’un de l’autre et reprendre cette discussion le lendemain, sans être séparés par le jour se levant. Si seulement cet appartement, ça avait pu être leur appartement et que sa vie, mêlée à celle de Cesare, ça puisse vraiment devenir leur vie, dans laquelle ils pourraient absolument tout partager, sans avoir à se cacher, sans avoir à mentir au reste du monde. Est-ce qu’ils étaient un couple là ? Avec leur discussion banale, leur bébé, l’extase partagée quelques nuits plus tôt et les promesses qu’ils avaient pu se faire ? Elle aurait voulu que ce soit le cas, que tout ça ce soit possible, mais c’était plus compliqué que ça. Ça le serait encore un moment sans doute, jusqu’au jour ou peut-être, ils auraient la paix qu’ils méritaient. Un jour où ils pourraient vraiment parler de s’installer ensemble, de construire quelque chose qui pourrait les mener jusqu’au mariage et où le temps ne serait plus un problème entre eux. Elle la voulait cette vie, cette romance qu’elle pouvait se dessiner dans ses rêves les plus doux, ceux qui l’emmenaient tellement loin de la réalité à laquelle elle était confrontée jour après jour. Et y avait des moments où elle se demandait même pourquoi ils continuaient à résister comme ça ? A se faire des promesses qui n’auraient de sens que dans l’avenir, un jour, toujours plus incertain. De toute façon, le monde serait toujours fait de problèmes et d’épreuve et si aujourd’hui, ça devait être Rafael DeMaggio, demain ce serait quelqu’un d’autre. Alors pourquoi ne pas laisser tomber les barrières et tout affronter ensemble sans se soucier de ce que le monde pouvait en penser ? Est-ce qu’elle était vraiment nécessaire cette distance entre eux deux hein ?

C’était peut-être la seule question qu’elle aurait eu envie de lui poser. La seule qui avait de l’importance au milieu de ces histoires qu’ils se racontaient. Et s’il n’avait pas besoin de repartir, ils pourraient continuer de s’en poser des questions, ils pourraient apprendre même sans avoir à s’en poser. S’il restait, y aurait plus besoin de rien dire, ils sauraient toujours tout, l’un sur l’autre, sans avoir besoin de prononcer le moindre mot. Mais c’était une conversation qu’ils avaient déjà eu des dévotions auxquelles ils ne pouvaient pas renoncer. C’était bête pourtant, dans le fond, de ne pas réaliser qu’ensemble, ils pourraient être plus forts. Assez pour permettre à Cesare d’obtenir la vengeance qu’il méritait et pour résister aux attaques du reste du monde. Assez pour trouver des solutions pas complètement folles pour venir aider les autres. L’union faisait la force qu’on disait, fallait croire que, même éperdument amoureux, ils avaient bien du mal à s’en rendre compte. Alors, fallait juste attendre, que cette vie rêvée elle puisse devenir réelle un jour et profiter de ces moments, main dans la main où le reste du monde ne comptait plus. « Ouais, de toute façon, tout est parfait avec cette gamine. » Y avait des moments où elle dirait facilement le contraire, ces moments où elle pleurait jusqu’à la rendre folle, mais ça c’était entre elle et Clara, au reste du monde, elle ne pouvait s’empêcher de répéter à quel point elle était parfaite, avec l’admiration dans le regard et le sourire au bord des lèvres. Elle laissa échapper un soupire, réfléchissant à une question, tout en fixant Cesare en face d’elle, pendant un temps peut-être un peu trop long. « Pourquoi moi ? J’veux dire, je suis chiante, je râle tout le temps et la première fois qu’t’as du me voir je devais être en train de bouffer un truc, genre pas sensuelle du tout. » Parce que vu qu’elle était quasiment tout le temps en train de manger un truc, à la plupart de ses rencontres, elle devait être en train de manger, et quand bien même ça n’avait pas été le premier truc qu’il avait vu, ça avait dû se terminer comme ça, après tout, elle était du genre à ramener des boites de donuts à chaque réunion organisées par son petit groupe. « Doit bien y avoir quelque chose qui t’as donné envie d’me revoir à un moment et pas juste me catégoriser comme la fille la plus cinglée qu’t’ai jamais rencontré dans ta vie ? » Elle n’était probablement pas la personne la plus agréable au monde, surtout avec les hommes, trop féministe peut-être, elle avait cette tendance à réagir au quart de tour avec eux et à se montrer un peu trop désagréable. Y en avait pas mal sans doute au commissariat qui ne pouvait pas l’encadrer à cause de ça. Ce n’était pas pour rien sans doute que la plupart de ses liaisons amoureuses avaient été avec des femmes, parce que les hommes, elle ne leur donnait pas beaucoup leur chance et y avait bien que Cesare pour s’être accrochée à elle comme ça.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 5 Icon_minitimeVen 4 Mar 2016 - 2:56


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A passer son quotidien sur le qui-vive, à toujours regarder par-dessus son épaule ou devoir évaluer les réactions des uns et des autres, Cesare en oubliait souvent le plus important. Les petites choses, les instants de quiétude, les moments où il pouvait souffler. Et probablement que ç’avait toujours été le cas, dans sa vie- y’avait toujours eu au moins ça, sa responsabilité de chasseur, les exigences incessantes de ses géniteurs, le poids d’un héritage qu’il n’avait jamais demandé. Y’avait eu une période, où l’orgueil l’avait emporté sur tout le reste, et où Cesare n’avait été que le fils de, prompt à s’montrer arrogant et froid, véhément même à l’égard de tous ceux qui n’gravitaient pas dans son monde. Des illusions qui s’étaient vite effondrées lorsque sa mutation s’était manifestée- un brusque retour à la réalité, à mille kilomètres de l’univers où il avait toujours gravité. Et il avait bien cru que rien n’l’en sortirait : qu’il avait plongé tête la première dans une torpeur ironique qui prendrait le pas sur sa vie et le mènerait à sa fin. S’il avait osé affronter les conséquences de cette tare, voilà déjà cinq ans déjà que Cesare serait en train de manger les pissenlits par la racine- probablement. Peut-être que c’n’aurait pas été une si mauvaise chose, pour beaucoup de gens : ceux qui étaient morts parce qu’il était un chasseur, ou même dans les flammes d’cette explosion, provoquée par sa dévotion démesurée, et l’ardeur de son affection pour sa sœur. Et Isolde. C’n’était pas juste, au fond, que cet événement aient reposé sur leurs épaules à elles autant que sur ses épaules à lui : il avait été celui qui avait fait c’choix, avec toute la ferveur de sa conscience, c’était lui qui avait mis en œuvre la chose, et avait commandité la mort de tous ces gens. Alors au fond, il n’comprenait pas ce qui lui avait valu le pardon d’Isolde, l’acceptation, l’accord tacite qui s’était créé entre leurs deux cœurs- celui de n’plus se dévaster, mais de se reconstruire peu à peu. Il avait, lui aussi, des questions qui lui brûlaient les lèvres, celles du genre ‘pourquoi tu m’détestes pas ?’ qu’il aurait pu répéter à l’infini, quitte à en faire une sérénade qu’il chanterait à leur mariage. Il n’pouvait que s’estimer chanceux de ça ; s’estimer heureux qu’y’ait eu un truc en elle, qui ait donné raison à ses motivations- peut-être était-ce juste parce qu’elle était entichée de lui, et qu’elle s’était rendue compte qu’elle était coincée avec ces sentiments dévastateurs, et qu’il fallait bien faire avec. Il n’savait pas- et au fond, il n’irait pas bénir Cupidon d’avoir ainsi fait durer une mascarade qu’il regrettait amèrement : il pouvait désormais faire toutes les bonnes actions qu’il voulait, s’racheter encore et encore en sauvant des vies, il n’était plus un ange et n’l’avait probablement jamais été. Il n’était pas l’âme sœur idéale pour Isolde, pas celui qu’elle méritait, pas celui qui la méritait ; à croire que c’était juste c’que commandait l’idylle et qu’il était celui des deux qui en ressortait le plus chanceux. Il aurait pu, s’épancher comme ça très vite de ces ressentis, il aurait pu évoquer cette nuit-là alors même que l’histoire semblait se répéter : c’était encore à cause d’un DeMaggio, qu’Anthea était morte- mais il n’osait pas, égoïstement peut-être. Il n’osait pas, parce que ça faisait un mal de chien, et qu’ils n’pouvaient plus rien y changer.

Alors oui, les questions stupides et sans intérêt se multipliaient, flottant dans l’air comme des mots doux, des déclarations d’adoration sans être dites : à défaut d’avoir été pleinement honnête avec elle dès le premier moment, il se livrait sans détour ici et maintenant. Et la Saddler pouvait déjà prétendre en connaître des choses sur lui – pas forcément d’celles qui participaient à alimenter son charme – des petites choses, en plus de tout ce qui était si important. Il l’avait dit, il le répéterait mille fois ; il n’s’était jamais lancé dans un numéro de séduction pour lui retourner le cerveau et gagner sa confiance- si y’avait bien eu une chose qui n’avait pas été prévue, ç’avait été leur romance et les extrêmes dans lesquels le poussait cette vénération sans faille pour elle. Et pourquoi elle ? La question l’interloqua, et le laissa muet : dans ses chairs, dans les fibres toutes entières de son corps, son cœur et son âme, la réponse était évidente. Mais en mots, c’était si difficile à exprimer. C’n’était pas un béguin, pas un caprice, pas un saut dans le vide imprévu. C’n’était pas un coup de foudre, c’n’était pas une vague déferlante, c’n’était pas comme si une main invisible pressait son palpitant dans une douleur douce-amère. C’était tout à la fois, et tellement plus. C’était une extase des extases, quelque chose qu’il savait inchangeable. « J-j’en sais rien... » qu’il ne put que déclarer en premier lieu, probablement gêné par la question, gêné par les cris de sentiments qui s’pressaient dans sa tête. Il l’aimait parce que son cœur battait comme un fou dès qu’ils se regardaient, dès qu’il pensait à elle, dès qu’ils se touchaient. Là, juste sa main contre la sienne, une embrassade charnelle aussi simple qu’insignifiante dans les ténèbres, et pourtant, tellement. Une caresse qui s’était diffusée à travers lui tout entier, une vraie maladie. « Ehm… c’était-… c’était pas, un coup de foudre, genre-… comme on peut voir dans les films ou j’sais pas quelle connerie. C’était pas… au premier regard, comme ça. » il avait été si fermé, si froid, si hermétique à tout l’monde à cette époque-là : comment aurait-ce pu se passer comme ça ? Et Cesare semblait pris dans des images, des réminiscences qu’il semblait être le seul à voir, ses yeux noirs accrochés dans le vide, et pourtant guère baignés de tristesse, de regret ou de quoique ce soit d’ce genre. « Tu-… t’as été la seule personne qui m’a semblé… réelle, là-bas. » réelle comme un écho qui s’était répercuté dans lui tout entier. Réelle comme un espoir qu’il n’avait pas pu maîtriser, à croire qu’il avait su, dès le premier moment. « Quand... quand j’suis arrivé… dans le groupe- ça faisait déjà cinq ans, que j’cachais ma mutation. Je-… j’savais pas quoi faire avec, et j’avais- j’avais même pas complètement choisi de quitter ma famille. » probablement une confession qui lui pesait à lui tout autant qu’à elle ; « J’sais pas c’que j’essayais de faire avant... j’croyais que plus j’essayais d’satisfaire mes parents, plus ça pourrait partir. Tout ça. Et puis-… un jour, quelqu’un- » Bonnie, la transmutante à qui son père avait retourné le cerveau pour en faire une machine à tuer- un détail qu’il ravala. « Quelqu’un a appris c’que j’étais. Et m’a-… un peu forcé la main pour partir. J’veux dire-… j’ai toujours été un type solitaire, mais à cette époque, c’était-… » c’était pire que tout c’qu’il avait pu connaître. Peu importait l’passif de sa famille, la folie de ses parents, les conflits ou les complications- ç’avait été sa famille. Ce à quoi il avait toujours appartenu. Un droit qu’il avait perdu si brusquement, sans même que personne n’s’en rende compte. « Avec du recul, m’défaire de tout ça, ç’aurait pu être la meilleure chose qui m’soit arrivé, mais à l’époque… c’était différent. » à l’époque, il avait été Cesare sans Isolde. « Et j’aurais tellement voulu détester tout l’monde dans c’groupe... tous vous détester et rester dans mon coin. » peut-être l’avait-il fait un temps. Peut-être s’était-il attaché à quelqu’un d’autre avant Isolde. « J’suppose que-…. t’es la première personne, depuis longtemps, qui m’avait vu. Vraiment vu. » Aria elle-même n’avait jamais fait ça, peu importait la façon dont il l’idéalisait dans ses souvenirs, sa sœur avait toujours été trop indépendante pour analyser son frère plus loin que les apparences ou c’qu’il voulait bien lui livrer. Isolde, elle avait traversé toutes ses barrières, et il les avait baissées sans aucune hésitation. « J’sais même pas c’que j’dis... » qu’il reconnut, dans un vague sourire, daignant enfin reposer son regard sur Isolde. « Tu m’rappelais quelqu’un, que j’croyais perdu-… t’es forte, et indépendante, et volontaire. Et-… caractérielle. » dans un rire gêné, alors qu’il se souvenait tout ça chez Skylar. Sa Skylar, qui était sortie si brusquement de sa vie. Maintenant, il n’savait pas ce que Faith était pour lui, mais Skylar avait toujours eu ces ténèbres qu’Isolde n’avait pas eues. « J’sais que tu crois que c’est de la connerie c’que j’te disais, ou j’sais pas... mais j’ai plus ou moins passé ma vie entouré de… de tueurs. » lui, sa sœur, sa cousine, son père, sa mère. Plus il regardait autour, plus c’était le cas ; et avec Ellie aussi, il avait pourchassé une douceur qu’il ne méritait pas, et qui était trop brillante pour lui. « J’sais que-… tu crois que t’es prête à tout pour ta cause, pour ce en quoi tu crois. Mais c’est pas le cas-… y’a des choses horribles, que j’sais que tu feras jamais. Des choses que tous les autres gens dans ma vie étaient toujours prêts à faire… » et Isolde non plus n’était pas un ange, Isolde n’avait pas les mains propres et l’âme intouchable. Mais elle était celle qui préférait se sacrifier pour une cause, que d’sacrifier tous les autres pour une cause- la différence était minime, c’était ce qui différenciait les êtres humains, probablement. « Et même si j’ai l’impression d’avoir dit tellement de trucs qui avaient aucun sens que j’dois avoir l’air d’un idiot maintenant-… c’est toujours trente fois plus de raisons que pour toi. » et un nouveau rire nerveux – parce que s’il avait trouvé des trucs à idéaliser et magnifier chez Isolde, il s’demandait bien, lui aussi, c’qu’elle avait pu trouver en lui.
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(stv|isolde), a bright light in a sea of dark

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