Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Sam 27 Fév 2016 - 17:45
if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.
A voir Cesare avec Clara, ça connait à Isolde l’impression que la vie aurait pu être bien différente. Qu’elle pouvait encore l’être sans doute. Un jour. Cette scène, c’était comme un morceau d’idylle, un bout de rêve complètement hors du temps, si loin de tout, si loin d’un monde qui la rendait un peu plus folle jour après jour. Elle aurait voulu que la vie ne soit faite que de ça. Des moments comme ceux-là. Loin d’une guerre qui n’en finissait plus, loin de tous les problèmes du monde. Elle aurait voulu que sa vie, ce ne soit que ça. Voir l’homme dont elle était amoureuse, enlacer leur bébé. Avoir cette sensation qu’il serait toujours là, à ses côtés et que jamais rien au monde ne viendrait jamais les séparer, quand bien même ils n’étaient qu’un couple, loin des fiançailles et du mariage. Une vie dans laquelle elle aurait juste, l’impression qu’un peu de bonheur pourrait venir effacer toutes les peines que son cœur avait bien du mal à porter. Mais ce n’était qu’une illusion, rien de plus qu’un rêve qui prendrait fin comme tout le reste, comme tout ce qui était beau et doux. Comme cette nuit de passion passée dans ses bras. Y aurait un moment où la vie reprendrait son cours, cruelle et douloureuse, comme elle l’était si souvent. Sa vie, elle allait reprendre et ce serait une vie sans Anthea dedans. Ce serait une vie encore plus compliquée qu’elle ne l’avait été hier. Cupidon avait beau planer au-dessus de leur tête et les baigner d’amour, l’ange n’avait malheureusement pas le pouvoir de transformer le rêve en réalité.
La flamme du moment idéal avait fini par s’éteindre. Pourquoi, comment, elle n’en savait rien, mais elle avait récupéré Clara sans vraiment comprendre ce qui était en train de lui arriver. Les sourcils froncés elle regardait Cesare sans vraiment avoir la moindre idée de ce qui pouvait bien lui arriver. Y avait eu une minute où tout allait bien et la seconde d’après, plus rien n’allait. Elle était mal placée pour juger ça, c’était elle qui jonglait à la vitesse de la lumière entre différents états émotionnels depuis de nombreuses heures déjà. Elle déposa un baiser sur le font de la petite fille qui somnolait déjà dans ses bras, avant de la reposer dans le berceau, franchissant rapidement la distance qui la séparait de Cesare, avant d’attraper sa main entre la sienne. « Hey, ça va ? » Elle jeta un regard derrière son épaule, sur le berceau du quel n’émanait aucun bruit, l’avantage, c’était qu’une fois calmée, Clara s’endormait rapidement, pas forcément très longtemps, mais bon. « Viens là. » Elle passa son bras par-dessus l’épaule de Cesare pour le faire sortir de là, éteignant rapidement la lumière de la pièce, ne laissant que la veilleuse pour bercer sa fille. Dans le couloir elle vint poser sa main contre la joue de Cesare dans une caresse qu’elle voulait apaisante, quand bien même elle n’avait absolument aucune idée de ce qui venait de lui arriver.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Sam 27 Fév 2016 - 19:34
cause here, everybody here's got somebody to lean on
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embracei won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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L’amour pouvait-il survivre à tout ? Une question bien étrange, lovée dans l’esprit de quelqu’un qui n’s’était jamais vu s’éprendre de qui que ce soit. Son béguin pour Isolde, l’aisance avec laquelle ils s’étaient liés comme deux âmes sœurs vouées l’une à l’autre depuis la nuit des temps – tant de choses qu’il n’avait pas maîtrisé, qu’il n’avait pas voulu ; tant de choses qu’il aurait préféré n’jamais connaître, parfois, tant son cœur s’ruinait un peu plus dans l’extase. Il avait longtemps vu l’affection et la dévotion qu’il vouait à sa sœur comme immuables et immortels, ces sentiments qui vivraient en lui aussi longtemps qu’il vivrait, peu importaient les épreuves et les ennemis. Mais l’amour pouvait-il survivre à tout ? Il semblait bien souvent, si délicat qu’il en était forcément fragile – fragile comme un palpitant pris dans une danse des sens, une transe forcée à s’arrêter. Parce que la passion des amoureux n’faisait pas le reste du monde, et n’changeait pas la réalité en un rêve éveillé. Ni ici, ni nulle part. Radcliff n’était qu’un décor plus désolé que d’autres ; mais bien des couples, bien des romances s’transformaient toujours en tragédie. Probablement était-ce pour ça, que les DeMaggio avaient toujours privilégié par rage et l’orgueil à l’adoration – car ces instincts-là, eux, semblaient logés dans l’âme du fils plus ardemment que n’importe quel petit caprice de son cœur et trop souvent, trop souvent, ils étouffaient la flamme qui le faisait subsister. Et tandis qu’il ne se souvenait même plus du son de la voix de sa sœur, il gardait les noms de ses meurtriers soigneusement conservés dans sa tête, une sérénade, une litanie de supplicié, qui chassait tout ce qui lui semblait désuet – Artur Kovalainen et Kingsley Moren ; brusquement, il se souvenait du son de la voix de Moren, de c’que ç’avait fait, de regarder Kovalainen droit dans les yeux. Que choisirait-il, entre venger sa sœur, s’noyer dans la hargne la plus pure et la plus dure, ou offrir un geste de tendresse à son propre bébé ? Dans les ténèbres du couloir où il était venu se réfugier, Cesare n’connaissait que trop bien la réponse : il n’savait pas, il n’savait pas- et l’idylle éclatait en mille morceaux, aussi dangereux et coupants que du verre. Alors comment pouvait-il se laisser le droit de plonger dans une admiration à nulle pareille pour l’instant doux qu’ils venaient de partager tous les trois ? Comment pouvait-il s’permettre de s’enticher de cette petite fille, comme il s’était épris d’Isolde un an plus tôt, sans savoir s’il lui amènerait autant de ténèbres qu’à la transmutante elle-même ? Comment pouvait-il, comment daignait-il répéter encore cette même erreur ?! Les épreuves n’lui avaient-elles donc rien appris ; il lui devait plus, à Isolde, au moins une once de respect, celui d’admettre que si elle avait éveillé une lumière en lui, il restait un monstre ravagé par une noirceur, plus vieille que leur amour, plus puissante que l’ardeur qu’il mettait à l’aimer.
C’était un genre de vénération qu’elle ne maitrisait pas, qui la rendait si aveugle à l’évidence, probablement – mais Cesare n’pourrait jamais être celui qu’elle voyait, celui qu’elle voulait qu’il soit. Pas avec c’qu’il y avait en lui ; pas alors qu’il flirtait si facilement avec ses propres démons, si prompt à les embrasser à la moindre vexation. C’était y’a vingt ans, aussi, que son père décidait de céder à la haine et à la hargne pour venger son propre frère, son propre père tués par un transmutant monstrueux ; la fureur comme solution au moindre problème. Et Clara et Isolde, qui méritaient tout autant tellement plus, tellement mieux que ça – quelqu’un comme lui, un amour produit par un être qui n’était plus que l’ombre d’une humanité d’autrefois. Il aurait voulu qu’Isolde reste dans la chambre, qu’elle reste au côté de sa fille plutôt que de le suivre, pour une raison ou une autre ; il aurait voulu pouvoir sentir la prescience de ce réel trop réel, s’défaire peu à peu pour que l’illusion pleine de charme reprenne ses droits, et continue de bercer ces quelques heures au moins, jusqu’au lever du soleil. Mais la main qu’elle glissa dans la sienne fut comme une électricité charnelle, glissant dans toutes les fibres de son corps pour rendre les choses plus compliquées, plus rudes, plus brutes que jamais. Il en souffla à peine, l’air plus brûlant qu’un incendie – oppressant, comme si l’oxygène fuyait ses poumons ; et la caresse des doigts de la blonde sur sa joue ne firent qu’alimenter la tempête. Alimenter la torpeur, la faiblesse courant dans ses veines ; elle paralysa ses jambes, sa cage thoracique, son cœur, son esprit. Et c’était injuste que ce soit elle – d’elle qu’il ait tant besoin pour se raccrocher à sa conscience, à la survie, à la vie tout simplement ; loin du batifolage des sens, loin de la ferveur créée par une nuit baignée de passion – elle, comme trop souvent. Il enroula ses bras autour d’elle, la serrant contre lui, soumis à l’énergie du désespoir ; épris du parfum rassurant de sa présence, sa simple existence « J’suis désolé. » c’est tout ce qu’il put lâcher – la seule vérité qui dominait le reste ; toute leur histoire, gravitait autour de ça. Leurs erreurs, leur démesure, ses fautes à lui ; il était désolé que ce soit tombé sur elle, que ça n’ait pas juste été une liaison des corps – désolé que leurs cœurs, leurs âmes soient vouées à ça, désolé qu’elle l’aime, soumise aux caprices d’une force invisible, un Cupidon auquel il n’croyait pas. Désolé qu’elle ait amené leur fille dans un monde où il n’était rien, rien d’autre qu’un meurtrier, rien d’autre qu’un égoïste. C’t’égoïste qui gagnait quelques minutes, grappillait des secondes de bonheur, et l’enchainait elle à des promesses qui n’valaient pas la peine d’être tenues.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Sam 27 Fév 2016 - 20:13
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Dans le fond, c’était le couple qu’elle formait avec Cesare – ou cette chose qu’ils étaient et qui n’avait pas vraiment de nom – qui était soumis à des hauts et des bas, encore et sans arrêt. Des moments d’extase et de passion et d’autres ou plus rien n’allait. Elle l’avait quasiment étranglé quand il était entré dans cet appartement, puis ça s’était arrangé et maintenant c’était à Cesare de soudainement aller mal. C’était comme ça et peut-être que ce serait toujours comme ça. L’idylle elle était toujours éphémère pour eux. Mais au moins, elle avait cette photo dans son téléphone pour lui rappeler qu’y avait des moments comme ça qui existaient et que c’était probablement mieux de s’accrocher à ce genre de moments plutôt qu’aux malheurs auxquels ils n’avaient de cesse de devoir se confronter. Ils avaient cet amour, aussi étrange et instable qu’il puisse être et c’était mieux que rien. Elle aurait voulu que les moments de bonheur, ils durent toujours, qu’ils n’aient que ça et que leur romance soit parfaite, que leurs vies soient parfaites et que Cesare soit toujours avec elle et leur bébé. Mais ce n’était pas possible ça. Ils ne pouvaient pas avoir tout ça. Au moins, ils avaient quelques moments volés au reste du monde, des instant qui peut-être finissaient par leur briser le cœur, mais c’était un mal à accepter pour pouvoir profiter du reste. Puis y avait toujours cette idée, cette promesse qu’un jour les choses seront mieux, plus simple, moins violentes. Y avait encore de l’espoir et c’était mieux que rien, parce que sans ça, sans lui et maintenant sans Anthea, elle ne savait pas comment elle aurait pu tenir bon.
Abandonnant Clara derrière elle, ce n’était pas bien grave, elle allait se rendormir, elle avait rejoint Cesare, pour essayer de calmer, elle ne savait trop quoi qui avait pu d’un coup le blesser. Elle n’avait aucune idée de ce qui venait de se passer, mais elle était là pour lui, tout comme il était là pour elle. C’était la base sans doute, dans une relation comme la leur, aussi tordue qu’elle puisse être. Être amoureux ça faisait naitre ce genre de dévotion. Se retrouvant sans ses bras, elle glissa ses mains dans son dos pour l’étreindre à con tour. Il était désolé certes, mais pour quoi ? « C’est rien … » Et elle ne savait même pas ce qui n’était rien, mais tant pis. C’était rien, ou, quoi que ce soit, elle était là, si jamais ça pouvait aider. Elle était là contre lui, dans ce câlin simple, pas du tout sensuel mais plein de tendresse. Une étreinte qui de toute façon, valait mieux que tous les doux mots du monde. Quoi qu’il puisse être en train de se passer dans sa tête, elle était là et elle ne partirait pas. Jamais. Elle l’avait dit et elle le pensait, elle l’attendrait toujours, elle attendrait ce jour où ils auraient leur chance d’être heureux tous les deux, et si elle devait attendre toute sa vie alors tant pis. Elle voulait croire que c’était possible parce que sans ça, elle le perdait et elle avait déjà trop perdu. Son père, Anthea, tellement d’amis pour une guerre qui semblait sans fin. Mais pas Cesare. Jamais Cesare, parce que ce serait le coup de trop, celui dont elle ne se remettrait pas.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Sam 27 Fév 2016 - 21:04
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Et l’extase devait toujours se teinter de ténèbres – d’une réalité, qui s’imprégnait dans leurs veines plus efficacement qu’ils ne voulaient bien y croire. La passion baignant leur amour, n’était pas de celle qui pouvait tout expliquer, tout justifier – tout effacer. Aujourd’hui, ç’avait été Anthea pour les ramener à la réalité – des mois plus tôt, alors qu’ils n’avaient partagé qu’un uniquement baiser, ç’avait été Aria. Peut-être y avait-il un bon dieu au ciel, des anges sadiques et pernicieux, qui leur envoyaient des messages pour combattre l’ardeur avec laquelle ils demeuraient aveugles. Pendant longtemps, trop longtemps, ils étaient restés ces amants qui n’voulaient pas savoir, pas voir la réalité en face ; elle était pourtant toujours parmi eux, et ce n’serait que cruel, de faire durer la rêverie à travers le mensonge. Etait-ce être amoureux que d’se mentir encore et encore ? Ou était-ce l’ultime preuve de tendresse que d’épouser le réel avant qu’il ne fasse trop mal ? Parce qu’au fond, si Isolde n’se sentait pas la force d’avancer, de continuer sans lui, l’évidence était que sans lui, elle n’aurait jamais eu à affronter de telles épreuves, d’ces difficultés qui avaient forgé sa rage et alimenté son chagrin. Peut-être étaient-ils des âmes sœurs pour ça, parce qu’à cause de lui, elle avait été trop blessée par la vie, et que ce n’était qu’un devoir tout naturel qu’on lui imposait, de la soigner, la réparer, l’aider à voir la lumière après les ténèbres. Mais comment était-il censé faire, là où lui-même sombrait à chaque souffle un peu plus dans les abysses ? L’entrainer avec elle ? C’n’était pas une option acceptable, c’n’était pas ce à quoi leur romance devait ressembler. Toute idylle d’Isolde, tout bonheur offert à elle, il se ferait dans la lumière, ou il n’se ferait pas. Et c’étaient ces assurances-là, ce culte infini qui brisaient le cœur du chasseur un peu plus, l’évidence qu’il avait fuie en fuyant son bébé tout à la fois. Les aimer, c’était les condamner à embrasser la vie monstrueuse à laquelle il avait toujours été voué lui-même ; et aucun mariage juré devant dieu et béni par une église, aucun geste de tendresse, aucun moment imprudent de batifolage n’pourrait changer ces desseins dictés par une force qui les dépassait tous les deux.
Le libre-arbitre, ça n’avait jamais fait partie de la vie de Cesare, et choisir ici et maintenant, n’serait que le plus égoïste des engagements. Ce serait fuir, vainement, une nature qui était inscrite en lui, en prétendant que c’n’était qu’à cause de son père, d’sa mère, de Kingsley Moren, de tous ceux qui lui avaient fait un jour du tort. Le pire des mensonges, probablement, d’prétendre être c’qu’on était pas, à l’intérieur ; alors qu’il profite de cette embrassade, qu’il se berce de ce contact charnel comme si c’était le dernier. Caresse les cheveux d’Isolde en une main, glissant le long de son dos. C’n’était rien, qu’elle disait – et dans la gorge du DeMaggio, la flamme assassine de ses regrets devint tout un incendie, absorbant les dernières gouttes d’oxygène dont il pourrait avoir besoin pour respirer. Il y eut un frisson qui lui parcourut l’échine, un sanglot de faiblesse qui s’étouffa dans sa trachée, une détresse qu’il ne pouvait se résoudre à mettre en mots : pourquoi continuait-elle de l’aimer, après tant de choses ? Pourquoi ne l’blâmait-elle pas, pour une raison quelconque juste ou injuste ? Pourquoi croyait-elle, qu’il en valait la peine ? Qu’il méritait de poser une main aussi baignée d’admiration qu’elle était, sur leur bébé ? Il était désolé, y’avait que ça à dire – et de sa voix coupée, il ne put pas le répéter, ses doigts s’exprimant pour lui au moment de s’accrocher à elle avec l’énergie du désespoir. Il était un tueur, pas par nécessité, un tueur sorti des ténèbres d’la race humaine - et elle avait commis la pire bêtise de sa vie à s’éprendre de lui – y’avait aucune statistique possible et imaginable pour prouver le contraire, aucun fait pour racheter son âme. Peu importait qu’il n’ait pas tué Anthea ici et ce soir, qu’il n’l’ait pas tuée elle parce qu’il s’était entiché d’elle, combien d’noms étaient inscrits au fer rouge dans son âme comme celles de ses victimes à lui ? Et pourquoi était-il trop lâche, pourquoi n’l’aimait-il pas assez pour renoncer à elle, tout simplement ? « Pourquoi tu m’détestes pas ? » ne put-il s’empêcher de redemander – une pointe de reproche dans la voix, cette fois-ci ; et pas à cause d’Anthea, pas parce qu’il n’avait rien pu faire pour elle ou qu’il s’était retrouvé à être celui qu’il avait enterrée dans la forêt comme un animal dont personne n’avait cure. Pas à cause de son père. A cause de c’qu’il avait fait, c’qu’il lui avait fait – c’qu’il lui ferait, irrémédiablement. A cause de c’qu’il avait fait, à plus grande échelle ; il était un monstre, autant que son père, autant que sa mère, autant que Kingsley Moren et Artur Kovalainen ; et il n’pouvait même pas se résoudre à la laisser partir.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Sam 27 Fév 2016 - 22:11
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Cupidon, les anges et tout le reste, ça avait l’air de n’être que des conneries. Des histoires à dormir debout qui avaient pour but de rassurer les gens. C’était pareil pour les âmes-sœurs, c’était n’importe quoi, une belle histoire qu’on racontait au gamin pour expliquer le mariage de papa et maman, leur montrer que l’amour c’était beau et qu’un jour ils trouveraient la personne dont ils avaient besoin pour être heureux, se sentir complet et faire des bébés et vivre heureux jusqu’à la fin des temps. C’était le genre d’histoires idéal qui faisait rêver n’importe quelle gamine. Mais pas Isolde. Elle n’y avait jamais cru à tout ça. Des sentiments amoureux elle en avait eu au cours de sa vie. Des béguins vites oublié à ces histoires qui lui avaient brisé le cœur. Mais Cesare il était différent. Il était celui pour qui elle voulait bien croire en toutes ces rêves bidons de petite fille, ceux qu’elle n’avait jamais eu plus jeune, ceux qui auraient facilement pu la faire rire tant c’était pitoyable. Avec Cesare elle était capable d’y croire, tout comme elle pouvait croire en ses promesses et en l’espoir qu’un jour forcément ce serait mieux. Elle était prête à croire en tout ça et en sa fin heureuse, tout à la fin de l’histoire. Parce que c’était Cesare et elle ne trouvait aucune explication à tout ça. Peut-être que c’était pas logique et que n’importe qui lui aurait dit d’arrêter de jouer les idiotes et de laisser tomber. Mais elle ne pouvait pas. Elle en était incapable et l’explication du parce que c’est Cesare, semblait être devenu le leitmotiv de la vie.
Cesare, ça suffisait à tout expliquer. Son cœur qui battait à la chamade dès qu’il était là, cette dévotion qu’elle avait pour lui, la façon dont elle avait de frissonner à chacune de ses caresses, chacun de ses bisous. C’était peut-être une idylle éphémère, une relation semblable à ces amants infidèles qui se complaisaient dans leur liaison, aussi interdite qu’elle puisse être. C’était peut-être la romance la plus bizarre du monde, mais c’était eux et c’était ce qu’ils avaient, alors c’était mieux que n’importe quoi d’autre et puisque c’était Cesare, c’était forcément acceptable. Pourquoi elle ne le détestait pas hein ? Parce que c’était Cesare. C’était sans doute la réponse la plus évidente à la question. Mettre d’autres mots là-dessus, c’était compliqué. C’était ce sentiment qui était en elle et qu’elle ne savait pas expliquer. Elle l’aimait. Qu’est-ce qu’elle pouvait dire de plus ? Que c’était comme ça et qu’elle n’y pouvait rien ? Ça réduisait encore leur relation à une volonté qui n’était pas la leur et elle ne voulait pas laisser ça à quelqu’un d’autre qu’à eux deux. « Parce que … Je sais que tu vaux mieux que c’que tu veux bien croire. » Il n’était pas juste un hunter. C’était bien lui qui s’était donné le mal nécessaire à essayer de lui prouver le contraire. « Parce que t’es pas juste un chasseur, ou juste un monstre mais, un type un peu brisé, qui s’est pointé un jour dans un petit groupe de personne qui essayait de s’entraider les uns les autres et qui avait b’soin d’aide. » Et sans doute qu’il en avait encore besoin, alors elle était là et elle ne laissait pas tomber. « Et je crois qu’on fait tous des erreurs et qu’elles peuvent avoir l’air impardonnable parfois, mais que déjà quand on est capable de s’en rendre compte, ça mérite bien une seconde chance. » Lui il le savait qu’il avait fait des choses horribles et elle le savait aussi. Mais ils ne seraient pas là dans cette pièce à se faire des câlins s’il n’avait pas été capable de s’en rendre compte. « Souvent, je suis tellement en colère que j’arrive pas à voir c’qui peut y avoir encore de bien dans ce monde et ça me donne vraiment envie de tout exploser. Mais t’es là, et t’es comme … L’espoir sur mon chemin. J’peux pas détester l’espoir. » Elle recula légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux. « J’peux pas détester le gars qui vient pour me rappeler à quel point je suis stupide à chaque fois que je fais des trucs débiles, ou celui qui peut tout encaisser pour passer un peu temps avec moi. J’peux pas non plus détester celui qui m’a donné la plus belle chose de ma vie, même si ça m’a aussi fait vivre une dizaine d’heures de souffrance pendant lesquelles c’était clairement discutable. » Clara c’était la plus belle chose de sa vie, mais avant qu’elle ne vienne, ça avait probablement été les heures les plus douloureuse de sa vie. « J’peux pas te détester parce que … t’es toi et que je t’aime. » Et elle ne pouvait rien faire contre ça, elle ne voulait pas. Comme en conclusion de tout ça, elle vint déposer un baiser contre ses lèvres, un baiser plein de passion et de tendresse, ce genre de baiser qui en disait plus long que les beaux discours.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Dim 28 Fév 2016 - 4:41
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La réalité était faite pour accabler, rendre chaque souffle plus lourd que le précédent, peu à peu briser les illusions, l’extase née d’une étreinte, d’une flamme de douceur éclairant le néant. Cesare était-il faible pour y céder ? Cesare était-il faible pour vouloir y échapper plus qu’au reste ? Les bras d’Isolde ranimaient cette passion enivrante, l’ivresse provoquée par le sentiment que rien n’pourrait les rattraper. L’éphémère, probablement – car le lendemain viendrait bien assez tôt, et le DeMaggio verrait que le monde avait continué à tourner sur lui-même, soumis à toutes les lois sauf à celle de leur amour et des sérénades qu’ils se vouaient. Et au fond, le martyr de quitter Isolde, jour après jour, d’n’entretenir avec elle qu’une liaison en pointillés, délinquante et dangereuse, était tout c’qu’il méritait – peut-être était-ce une façon de payer un tribut, peut-être était-ce ce que les anges exigeaient de lui. Ici et maintenant, il aurait voulu pouvoir exister, amoureux sans concession, habité de rien d’autre que de la tendresse, l’admiration qui le raccrochait aux souvenirs déjà trop lointains, de Clara lovée dans ses bras. Et pourtant, que pouvait-il amener de bon à ce bébé ? Au mieux, une existence cachée pour trop longtemps, alors même que ses parents, les meurtriers, continuaient de vivre comme s’ils étaient les rois du monde ? Un héritage pernicieux, et pollué par le sang de trop de victimes, mis en exergue par le nom qu’elle portait ? Et dans son poitrail, son cœur battait déjà à la chamade, bousculé par l’ardeur de ses sentiments, ceux qui le pousseraient volontiers à fuir – ceux qui le clouaient ici, sur place, à s’accrocher si fermement à la Saddler. Ils en revenaient au même manège, la danse de leurs destinées entremêlées l’une à l’autre – par Cupidon ou par leurs choix, leur penchant pour la douleur et le masochisme, les épreuves et les épreuves. Quand connaitraient-ils le moindre havre de paix ? Serait-ce possible de l’atteindre avant que l’idylle ne se détruise d’elle-même, et fonde en un paquet de cendres amères ? Qu’ils en profitent donc, pour s’éprendre de la moindre marque d’affection – c’était c’que l’adoration souffreteuse et coupable lui murmurait, quand bien même c’était la pire chose qu’il pouvait faire. Pour elle, pour lui, pour eux deux. Leur couple bâti sur trop de cendres, trop de cadavres, trop de hantises – des démons et des fantômes qui feraient agoniser la romance avant qu’elle n’ait une chance. Il était un monstre, et l’monde d’Isolde devait être profondément dévasté pour qu’elle le voie comme l’espoir au bout du tunnel.
Et peut-être que ça aurait demandé plus de dévotion de sa part, un sacrifice qu’il n’était pas prêt à commettre – trop égoïste, sans doute – pour qu’il ouvre la bouche et réponde à la litanie d’Isolde. Sa vénération, leur vénération commune, n’serait toujours récompensée que par des miettes ; des miettes de malheur, amenées par nulle autre que lui. Ou quelqu’un qui lui rappellerait la noirceur d’son monde, depuis aussi longtemps que le nom DeMaggio y était associé. Cesare, ou son propre père ; le cercle vicieux n’semblait pas avoir de fin. Et si le fils avait eu le moindre respect pour la Saddler, pour son cœur pulsant à toute vitesse avec le sien, il aurait brisé ce baiser avant même qu’il ne commence. Mais la tentation était trop grande, trop douce – la sensation délicate, suave, guère enjôleuse mais comme un baume d’affection, tout le long d’une âme qui n’en avait que trop rarement eu. C’était sa faiblesse, le moindre contact charnel revêtant une splendeur que d’autres n’avaient pas dû ressentir, avec personne. Peut-être était-ce parce qu’Isolde était son âme sœur, ou parce que ses baisers avec d’autres avaient été si rares – tous aussi pleins de sentiments honnêtes et francs, mais moins superbes, moins parfaits qu’avec elle. Comme si c’était la première fois, la toute première fois qu’il se savait amoureux. « Tu devrais pas… » qu’il souffla, juste entre leurs lèvres, emporté déjà corps et âme par la caresse de celles-ci, la torpeur revêtant ce charme langoureux qui n’existait qu’avec Isolde. La ferveur de leur attachement, toujours aussi destructrice, Cesare s’accrochant à la transmutante de ses deux mains, entourant son visage, un baiser comme témoin de sa vénération incontrôlable et inébranlable – la preuve de son incapacité à résister, aux vents, aux marées qui les ramenaient l’un à l’autre, quand bien même c’était la pire chose qui puisse leur arriver.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Dim 28 Fév 2016 - 11:14
if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
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I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.
L’amour, c’était sans doute fait pour être aussi compliqué que beau, difficile à expliquer, difficile à comprendre. Pourquoi il avait fallu que ce soit Cesare et pas un autre ? Alors même que leur histoire était marquée par tant de choses qui sans doute aurait dû la pousser à le détester. Ça n’aurait pu n’être qu’une question de principe, il avait été hunter, elle les détestait, son père avait tué le sien, sa meilleur ami et lui, il restait celui qui avait fait explosé un bâtiment, tuant ses amis au passage. Ça aurait dû être suffisant pour le détester, mais ça ne voulait pas marcher comme ça. Elle l’aimait quand même et elle ne voulait pas le voir quitter cette place privilégiée dans son cœur. Après tout, y avait tout un tas de gens qui s’accordaient à dire que le cœur a ses raisons que la raison ignore, fallait croire que c’était on ne peut plus vrai la concernant. Mais que ça n’ait pas de sens logique aux yeux du reste du monde, elle s’en fichait complètement. C’était peut-être Cupidon qui faisait n’importe quoi avec ses flèches, ou juste elle, qui était fatiguée de voir tout le monde et n’importe qui décider pour elle, être condamnée à ne jamais avoir le choix. Pour le coup, elle l’avait le choix et c’était Cesare qu’elle choisissait et pour ça elle n’avait pas besoin de l’ange des amoureux ou de n’importe qui d’autre. C’était Cesare un point c’est tout. Elle l’aimait et elle voulait que ça continue, tant pis si c’était dur, parfois même douloureux, les moments passés ensemble, l’idylle qui pouvait naître en elle quand elle était dans ses bras, ça valait le coup de souffrir un peu. Pour ces moments volés, elle voulait bien connaitre toute la misère du monde s’il le fallait.
Il suffisait d’un baiser contre ses lèvres pour que toute l’horreur du monde semble s’envoler et les minutes tout contre lui, l’aidait presque à oublier la mort d’Anthea et toute la peine qui s’était emparée d’elle. Là contre lui, tout semblait plus simple à accepter, le monde semblait moins hostile, le deuil plus facile. Alors, y avait aucune raison valable pour venir justifier qu’elle puisse simplement détester tout ça. Ce serait absurde de sa part. Elle ne voyait pas pourquoi elle ne devrait pas l’aimer, alors même qu’il était le seul à faire battre son cœur avec autant d’ardeur. « Tant pis. Je t’aime. » Et y avait personne qui l’en empêcherait. « C’est mon choix, ma vie, mes sentiments et y a personne qui a le droit de me dire c’que j’devrais en faire ou non. » Pas de destiné, pas Dieu, pas d’entité supérieur en laquelle elle ne croyait de toute façon pas. Pas même Cesare sans doute. Trop souvent, elle s’était dit qu’elle n’avait pas le choix, alors elle avait accepté les choses telles qu’elles étaient. Mais pas cette fois. Cette fois elle décidait par elle-même. Et elle aurait été folle sans doute pour choisir de renoncer à ses baisers, à cette passion qui naissait si facilement entre eux deux. Ses lèvres contre les siennes, c’était cette caresse si agréable à laquelle elle ne pouvait pas renoncer, c’était tout en elle qui se sentait apaisé, protégé, par ce simple contact charnel. C’était unique, c’était le fruit de leur romance, c’était Cesare et elle ne voulait pas y renoncer, même si lui ou n’importe qui d’autre, lui disait qu’elle le devrait.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Dim 28 Fév 2016 - 17:23
cause here, everybody here's got somebody to lean on
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embracei won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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L’évidence était là, elle planait juste derrière le voile porté par l’extase, l’illusion enflammée par la passion : elle l’aimait, qu’elle disait, mais au fond, pourquoi l’aimait-elle ? On disait souvent que l’amour était ce sentiment inexplicable, imposé à la vie humaine par les anges ou par les flèches d’un Cupidon capricieux – mais n’étaient-ils faits que de ça ? S’idéalisaient-ils en couple ou à parler de mariage et à déguster le moindre moment avec leur bébé juste parce qu’une autorité supérieure l’avait décidé pour eux ? Qu’est-c’qui pouvait bien faire croire à Isolde, qu’elle était amoureuse de Cesare, plus qu’éprise d’une idylle qui était morte dans les flammes qui avaient tué ses amis ? C’n’était pas faute d’affection, celle qui débordait par chaque pores de leurs êtres en communion ; c’n’était pas faute de cette dévotion qui les poussait toujours dans les bras l’un de l’autre sans concession – d’bien des façons, ils s’aimaient à en perdre la vie, leur cœur et toute leur conscience. Peut-être qu’c’était pour ça qu’ils étaient si misérables, sans cesse pris dans la tempête du béguin de leurs sens alors même que toute raison leur échappait – Cesare n’savait pas, Cesare n’était pas l’amant habitué aux liaisons avec qui que ce soit. Et il n’pouvait pas savoir pour la Saddler c’qui faisait qu’elle se vouait à lui, c’qui faisait trainer en longueur une vénération à son égard, malgré les épreuves et les torts. Il n’l’avait pas trompée, il n’l’avait pas droguée ou hypnotisée pour qu’elle pense ainsi ; c’était le fruit de son cœur, la concrétisation de ses entrailles à elle, et il était bien incapable d’comprendre pourquoi. Pourquoi y’avait tant d’électricité dans ces baisers, pourquoi chaque caresse de leurs peaux était comme une irruption volcanique imprévisible – pourquoi au charnel se mêlait une chimie qui ruinait leurs vies. Tout c’qu’il pouvait savoir, lui, c’était pourquoi il l’aimait elle – pourquoi c’était plus qu’un petit crush, une rébellion de gamin contre les préceptes de ses parents ; pourquoi il voudrait lui offrir sa vie, sa conscience, son existence toute entière. Pourquoi il était si prompt à la sauver, toujours la sauver contre vents et marées. Il savait pourquoi chaque bisou, chaque câlin lui coupait le souffle – il savait pourquoi Isolde était unique, stellaire, indispensable ; et comment pouvait-il représenter tout ça pour elle, lui ?
Leur eux, n’avait jamais été du batifolage sans ressentis ; leur eux, avait toujours été empreint d’une tendresse suave, semblable à un doux meurtre, lent et calculé, de leurs instincts entiers. Leur eux, ç’avait été une danse de leurs sens, au-delà du mensonge et de la vérité, au-delà de la réalité accablante – peut-être n’s’était-il que bercé d’illusions, de ses propres illusions, quand il avait fini par penser comme ça, en se perdant dans les prunelles claires de la transmutante. Mais Isolde avait été cette poussée de vie, au milieu des ténèbres. Isolde était belle, brûlante, pleine de ce charme qui n’existait nulle part ailleurs dans c’monde ou dans cet univers. Elle l’habitait, à mi-chemin entre souffrance et plaisir : de bien des façons, elle était l’âme sœur lovée tout contre la sienne, celle qui le complétait à travers les ombres qui débordaient sur le monde. Celle qui avait rendu chaque souffle erratique de sa vie, infiniment plus facile à prendre et avaler – et aucune sérénade toute faite à déclamer ne pourrait rendre justice à la fusion et l’effusion de sentiments qui se jouaient en lui, dès que leurs lèvres se touchaient, ou que leurs regards se croisaient. Peu avait importé les détours de leur romance, les mots qu’elle avait prononcés, les attaques qu’elle avait commises, le sang sur ses mains – il n’avait toujours eu que de l’adoration sans égale à son égard ; celle-là même qu’il tentait de faire glisser à travers ses phalanges dessinant le visage de la jeune femme, sa bouche dégustant ses lippes. Ou même à travers l’effort qu’il dut accomplir, pour la relâcher, avaler de l’air et remettre de l’ordre dans ses pensées. Ils n’pouvaient pas faire ça. Ils n’devaient pas faire ça. Peu importait ce que l’ardeur des papillonnements fiévreux dans ses entrailles lui commandaient, Cesare fuit son regard, baissant les yeux, tandis qu’il venait coller son front contre celui d’Isolde, en une confession désemparée, décharnée- « Tu sais même pas la moitié des choses qu’y’a à savoir sur moi… » alors elle s’disait faire des choix, choisir sa vie – mais sur quoi étaient-ils basés, ces fameux choix, ces décisions qu’elle arrachait aux bras de la destinée ? Sur la ferveur de leurs sens, l’évidence qui criait dans l’air au moindre moment sensuel et érotique qu’ils partageaient entre des draps ? Certes, leurs cœurs et leurs corps leur insufflaient des délices lascifs qui leur paraissaient indispensables, dès qu’ils se retrouvaient – ils se sentaient, profondément, incapables de vivre l’un sans l’autre ; mais pourquoi, au fond ? Pourquoi traversaient-ils tout ça, pourquoi enduraient-ils tout ça ? Les mots manquaient, l’évidence subitement envolée, étouffée par l’amertume.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Dim 28 Fév 2016 - 18:36
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Elle aimait Cesare, c’était une chose dont elle était certaine. Elle s’était entichée de lui depuis un moment maintenant, quand ils s’étaient rencontrés, à une époque où tout avait été différent. Ça semblait presque avoir été une autre époque, un temps où ils avaient eu beaucoup moins de problèmes, ou qu’il leur avait censé en avoir moins. L’idylle n’avait pas été difficile à atteindre à cette époque-là, elle leur avait presque semblée évidente, avant que tout ne s’envole en fumée, au milieu des flammes provoquées par une explosion dont il était le responsable. C’était du moins ce qu’elle avait longtemps cru, Cesare comme responsable des malheurs de sa vie, Cesare le traitre, celui qu’elle avait voulu détester à tout prix. Mais ça avait été une erreur, parce que ce n’était pas lui le responsable. Ce n’était pas lui qui avait choisi de tout faire exploser pour son simple plaisir. Ça avait été son père, comme toujours, celui qui semblait tout contrôler. Encore et toujours son père, comme un démon qui rodait au-dessus de leurs vies, quand bien même elle n’avait pas l’impression d’avoir fait grand-chose pour s’attiser la colère du patriarche DeMaggio. Elle ne savait pas d’où ça lui venait. Ce qu’elle savait c’était qu’il devait prendre un malin plaisir à essayer de ruiner sa vie comme il le faisait. Mais elle voulait croire qu’il faudrait plus que ce monstre pour venir briser la romance avec Cesare. Et leur histoire d’amour, avait tout d’une tragédie, de ses histoires vouées à se terminer dans les larmes, ces histoires qui semblaient impossibles. Mais dans le fond, ça ne le serait que s’ils en décidaient ainsi et de son côté elle était déterminée à croire que ça pouvait marcher.
Elle était capable de croire et ses promesses et d’attendre, encore et toujours, ce fameux jour dont elle rêvait tant. Elle en était capable parce qu’elle l’aimait vraiment, à la façon de ces âmes-sœurs dont la vénération n’a pas de limite. Ce n’était pas juste un béguin qui passerait, ou une histoire de sexe sans importance. C’était plus que ça, tellement plus. Les baisers qu’il déposait contre ses lèvres étaient comme un souffle de vie en elle, ils suffisaient à faire battre son cœur avec ardeur contre sa poitrine. Elle avait l’impression qu’elle en avait besoin de ces baiser pour pouvoir rester en vie, tout autant qu’elle avait besoin de ses caresses, de son souffle contre sa peau, de ses câlins et de sa présence. Sans lui, ce serait fini, son monde se serait complètement effondré. Y avait pas de raison pour qu’elle ne l’aime pas et quand bien même elle n’aurait pas dû, parce que quelqu’un n’était pas d’accord avec ça, c’était trop tard. Les flèches de cupidon avaient atteint leurs cibles et il n’y avait pas de marche arrière possible. Son front contre le sien, elle ferma les paupières, comme dans une volonté d’effacer tout le monde autour d’eux. « Non, en effet. » Elle ne pouvait pas le nier, y avait un tas de choses qu’elle ne savait pas sur lui, parce qu’il n’avait jamais été beaucoup du genre à se confier, alors qu’elle, elle n’hésitait pas à raconter sa vie en long en large et en travers à qui voulait bien l’écouter. Elle aurait presque pu en faire un bouquin, juste pour le plaisir de raconter sa vie, qui pourtant n’était pas forcément des plus passionnante ; mais au moins, ses déboires amoureux, ils étaient assez compliqués pour que ça accroche le lecteur. « Mais j’en sais assez pour t’aimer. » Et si fallait qu’elle continue de répéter qu’elle l’aimait à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, pour qu’il arrête de se poser des questions qui n’étaient pas nécessaires, alors elle continuerait. Elle l’aimait point final. « Mais si un jour, t’as besoin que j’en sache plus, tu pourras toujours parler. » Et s’il n’en avait pas envie, tant pis. Les détails de son passé elle n’avait pas besoin de les connaitre dans les détails pour savoir que ça avait pu être horrible. Le mot hunter, ça suffisait largement. Elle n’avait pas besoin des détails pour comprendre, elle n’avait pas besoin de savoir, de toute façon elle avait déjà tout accepté.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Dim 28 Fév 2016 - 19:59
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Les sentiments n’avaient probablement aucune logique, ils étaient régis selon leurs propres lois, les volontés d’un cœur qui se perdait avec ferveur dans chaque moment d’affection qui puisse exister. Peut-être bien que dans l’monde parfait, l’idylle sans vague, il était possible de tout expliquer par le coup de foudre, les flèches de Cupidon et l’aisance d’une dévotion à nulle pareille. Les autres gens, avaient pour plus grandes préoccupations eux, qui gravitaient autour de comment vivre la romance dans le monde lambda – comment préparer une demande en mariage parfaitement romantique, comment passer du béguin à la liaison, du sexe à un couple qui se lançait sur un même chemin d’avenir. Quel prénom donner à leur bébé ou quelle belle maison s’acheter pour rendre leur vie un peu plus parfaite. Où vieillir et mourir ensemble, comme des âmes sœurs vouées à ne jamais se séparer. Cesare n’avait jamais assisté à la moindre échographie de sa fille, lui et Isolde n’avaient même pas eu le moindre rencard en amoureux, ces multiples étapes qui construisaient une histoire sous quelque forme que ce soit. Ils s’étaient, certes, laissés porter par le courant sans jamais forcer les choses, mais leur adoration l’un pour l’autre semblait parfois être apparue comme une flamme spontanée, au milieu des ténèbres. Rien d’autre qu’une passion à nulle pareille, mais vouée à mourir sous les préoccupations trop réelles du monde autour d’eux. Et il n’voulait pas lui – il n’voulait pas la perdre, il n’voulait pas laisser le reste de l’univers dicter ce qu’ils deviendraient, juste parce qu’ils n’avaient jamais pris le temps de s’enticher de l’autre. L’amour avait pris sa place toute naturelle entre eux, leur faisant griller des étapes élémentaires, probablement : aujourd’hui, ils se retrouvaient tous les deux parents d’une petite-fille, alors même qu’Isolde n’savait même pas quelle pouvait être la couleur favorite de son amant. Probablement que lui-même l’ignorait, probablement qu’ils n’se seraient jamais posés cette question s’ils avaient dû se retrouver à la table d’un restaurant à essayer de faire cette chose que faisaient tous les autres couples. Probablement qu’ils se seraient retrouvés paralysés par un mutisme incompréhensible. Et c’était ce qui l’effrayait, somme toute ; au-delà du voile de mensonge, du Cesare qu’il avait construit face à Isolde lorsqu’il n’avait été qu’un transmutant à la recherche d’une cause à laquelle se vouer, que leur restait-il ? Y’avait la tendresse, baignant chacun de leurs gestes, chacun de leurs baisers, l’ardeur dans la moindre de leurs caresses, la vénération flottant au rythme de leur souffle, un culte silencieux et électrique flottant entre leurs regards. Il n’voulait pas croire que c’n’était que de l’attirance, qu’une fluctuation dans les battements de son cœur, les pulsations de ses chairs commandant son âme toute entière. Etait-ce juste ça, l’amour, une réaction en chaine qui déchirait le corps et les entrailles ? Peut-être bien qu’il y avait trop peu goûté pour pouvoir comprendre l’alchimie, et arrêter de réfléchir, arrêter d’vouloir la quantifier.
Sa vie toute entière n’avait été que quantifier, calculer, faire taire les afflictions de son âme au profit d’une raison qui bouillonnait ; il s’était senti lâché prise avec Isolde, il s’était toujours senti vivre jusqu’au bout de ses doigts avec Isolde. Mais s’il y avait bien une chose que ce soir devait leur prouver, c’était qu’ils n’pouvaient pas toujours vivre dans l’extase, la danse unique d’eux deux, contre le reste du monde. Y’aurait toujours des gens comme Anthea ou Aria, desquels ils s’étaient épris pour une raison ou une autre. Y’aurait toujours Clara, ces promesses d’une vie meilleure qu’ils s’étaient faites – cette quiétude qu’ils s’disaient chercher, mais qui pourrait tout aussi bien les détruire. L’avenir était incertain pour sûr – heureusement que dans chacune de leurs embrassades, il devenait un peu plus doux, il en eut un sourire d’aise, aux paroles de la Saddler, se laissant bercer par celles-ci, pour quelques secondes. Y’avait pourtant sa raison à lui, qui lui murmurait que c’était la base d’un respect immuable qu’il lui devait bien – qu’elle sache dans quoi elle s’embarquait, avec qui, avec tous les serments qu’elle murmurait pour lui et pour les anges. Comment pourraient-ils un jour s’passer la bague au doigt, si elle devait ignorer la moitié des choses qu’y’avait à savoir sur lui ? Fuir, c’était doux et enivrant ; mais ça n’faisait que rendre la vérité plus mordante que jamais, lorsqu’elle pointait à nouveau. Alors il aurait pu se laisser happer par un nouveau bisou, un énième contact charnel dénué de conséquence, l’appel sensuel et doucereux de leurs peaux et de leurs âmes. Pourtant il daigna s’écarter, attrapant la main d’Isolde dans la sienne, incapable de la lâcher, leurs doigts s’enlaçant amoureusement ; « Je t’aime… » le charme tout simple de ces mots comme une caresse de velours sur elle- « J’veux… j’veux plus avoir cette impression que… que y’a des choses qu’tu sais pas sur moi, ou que j’te les cache-… » il lui avait déjà trop menti ; et elle pouvait avoir pardonné, ça n’changeait rien à ces faits. « J’sais que-… que ma vie est loin d’être belle, ou l’sujet idéal dans un numéro de séduction, mais-… » mais mieux valait ça, plutôt qu’elle entretienne pour lui, une admiration surdimensionnée qui serait obligatoirement brisée en mille morceaux. « juste-… que tu saches que sans toi, ce s’rait définitivement pas pareil. » et probablement que les grands auteurs de sérénades auraient réussi à trouver des mots plus adéquats, pour décrire ce qui était une évidence coincée dans sa gorge.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Dim 28 Fév 2016 - 22:24
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On pouvait facilement se demande d’où est-ce qu’elle leur venait leur histoire d’amour, y en avait pas un qui avait décidé de courir après l’autre un beau jour, c’était probablement sorti de nulle part, en un regard et quelques mots échangés et ça n’avait rien d’une romance banale ou logique, mais c’était probablement ce qui leur allait le mieux à tous les deux. Qu’est-ce qui se serait passé si jamais ils avaient eu quelques rendez-vous parfaitement romantique, avant qu’il ne se passe quoi que ce soit entre eux ? Sans doute qu’il aurait vite passé sa route en la voyant vouant un culte à la nourriture qu’elle aurait pu commander au restaurant et à s’empiffrer comme une fille qui n’avait pas manger depuis quinze jours. Elle n’était pas faite pour ce genre de trucs. Et si demain il devait l’emmener au restaurant, sans doute qu’elle exploserait de rire derrière son menu alors que l’idylle ne soit pas née de ces trucs banals qui formaient d’autres couples, c’était probablement mieux pour eux deux. Niveau romantisme, elle n’était pas la fille la plus douée au monde et certainement pas celle qui rêvait du prince charmant qui se plierait en quatre pour la satisfaire. Elle n’était pas non plus le genre de fille à se pouponner pendant des heures pour être la plus belle face au gars qui viendrait la chercher pour la conduire à un rancard des plus romantiques. Sans doute que depuis qu’il la connaissait, Cesare l’avait plus souvent vue nue qu’en jolie robe qui pourrait mettre en avant ses atouts et ses charmes. Et il ne lui avait jamais offert le moindre bouquet de roses, ni le moindre bijou et c’était très bien comme ça. Parce qu’elle n’avait pas besoin de tout ça. Qu’importait à quelle point leur histoire pouvait être tordue, elle restait parfaite aux yeux d’Isolde et y a pas grand-chose qu’elle voudrait changer là-dedans.
Et s’il n’avait jamais eu envie de se confier à elle, pendant des heures durant, elle ne le vivait pas particulièrement mal. Il n’avait pas besoin de lui raconter tous les moindres détails de sa vie pour qu’elle sente qu’il lui faisait confiance et c’était peut-être ce qui rendait leur histoire mieux que celle des autres, ceux qui avaient ce besoin de toujours tout savoir sur l’autre au point même de fouiller leur téléphone et de crier à la liaison adultère dès qu’y avait quelques messages échangés avec une autre personne. Sans doute qu’elle pourrait se montrer jalouse et que s’il se pointait un jour pour lui annoncer que pour s’attribuer la confiance de son père, il avait accepté des fiançailles avec la première venue, histoire d’avoir un mariage tout pourris, semblable à celui de ses parents, là clairement, elle risquait de péter un câble, mais à côté de ça, elle lui faisait confiance, sans nécessairement tout savoir de lui. Parce qu’elle l’aimait, elle le savait du plus profond de son cœur et ça semblait suffisant. L’entendre lui dire qu’il l’aimait, ça avait le même effet qu’un baiser contre ses lèvres, ça mettait ses sens en alerte et augmentait son rythme cardiaque, le tout lui arrachant un large sourire. C’était le genre de trucs qui envoyait loin, très loin, les problèmes, les malheurs, aussi horribles soient ils et ça allait mieux maintenant et ça irait mieux tant qu’il serait là. « Si tu veux parler, on peut parler toute la nuit. » Clairement elle n’était pas d’humeur à dormir de toute façon, alors s’il avait envie de passer aux confidences, elle était parfaitement disponible pour le restant de la nuit. « On devrait faire un genre d’action on vérité. T’as qu’à me demander quelque chose et je répondrai et vice-versa, ça t’évitera de monopoliser la conversation. J’sais que c’est pas ton genre. » Comme quoi, elle savait au moins ça de lui. Dans le fond, c’était plutôt son genre à elle sans doute, elle avait probablement toujours des trucs à dire elle et même parler pour ne rien dire dans le fond, ça la dérangeait pas. « Le tout en mangeant un truc, parce que je meurs de faim là. » Elle n’avait pas mangé depuis des heures, trop longtemps pour elle, et puisque pour le moment ça semblait aller à peu près l’appétit était revenu. » J’ai probablement pas de lasagnes, par contre, désolée. » Elle ne savait même pas ce qu’elle avait, mais elle était au moins sûre d’avoir plus de truc à lui proposer qu’il n’en avait eu lui.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Dim 28 Fév 2016 - 23:26
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La romance avant la réalité, l’idylle et l’ardeur de leurs cœurs pour gouverner le monde ; ç’aurait été si facile que les choses puissent se passer comme ça. Que l’amour entre eux ait pu exister, sans être porteur de victimes collatérales, de spectres noirs qui hantaient aujourd’hui leurs mémoires – leurs amis, Anthea, Aria, combien d’noms allaient encore s’ajouter à la liste ? Au moins, Cesare pouvait-il se targuer de n’penser qu’à une poignée de gens, à même d’éveiller son affection au point de le briser s’il devait les perdre. Personne qu’il n’avait aimé autant qu’Aria – personne, sauf Isolde, sauf Clara. Et pourtant, il n’avait posé ses yeux sur ce bébé que pour une poignée de minutes à peine ; quelques instants qui avaient suffi à le submerger d’une émotion qu’il n’aurait jamais cru connaître dans sa vie. Des belles fiançailles romantique, un mariage idéal et béni des anges, un paquet d’enfants et une vie gouvernée par Cupidon, ça n’avait jamais été dans ses plans. Au mieux, la bague de ses fiançailles aurait représenté un accord entre les DeMaggio et une autre famille de chasseurs et aurait incombé à Cesare, les mêmes responsabilités qui avaient rendu son père si hargneux et impétueux. Au fond, y’avait des choses à comprendre dans le parcours de Rafael DeMaggio tout autant que dans celui de Cesare lui-même – certes, ses crimes le plongeaient désormais dans une ferveur meurtrière de laquelle il n’pouvait plus sortir. Mais peut-être bien, que si vingt ans plus tôt, Rafael avait rencontré son Isolde, les choses auraient été différentes. Le fils n’avait jamais vu ses parents comme ces âmes sœurs parfaites, sa vie n’avait jamais été une utopie, et chaque brin de tendresse avait été empoisonné par une responsabilité étouffante – un culte qui avait pesé trop lourdement sur ses frêles épaules. Et même Aria n’avait pas connu ça, même elle, avait eu ces brins de liberté, ces instants pour s’éprendre de la vie, là où la destinée de Cesare avait été toute tracée depuis aussi loin que sa mémoire allait – avant même qu’elle ne naisse, avant même qu’il ne voue une part de son humanité, une survivance de son âme à elle. Sa vie, elle n’était pas belle, et n’était pas un sujet romantique à souhait ; oui, si l’idylle, la dévotion avaient pu réécrire sa vie, il aurait tout effacé, fait table-rase de son autrefois pour demeurer l’amoureux sans sombres secrets. Et au fond, peut-être qu’avec ces mots il se condamnait lui-même ; peut-être qu’il verrait l’admiration, l’adoration mourir au fond des prunelles de la Saddler avant même de le réaliser – mais fuir n’était pas la solution. Fuir, c’était c’qu’ils avaient fait, et avait coûté la vie à tant de gens. Trop de gens ; c’était pourtant doux et enivrant, en effet, d’croire tout connaître l’un de l’autre- et d’se dire, qu’au fond, c’qui n’était pas su n’importait pas.
Peut-être pouvaient-ils surpasser le voile de non-dits aujourd’hui, peut-être n’pourraient-ils pas surmonter les vérités qui ressortiraient de cette nuit – au fond, c’était toujours préférable qu’elle apprenne ses torts passés, de sa bouche à lui que d’celle de son père, pour une raison ou une autre. Ils leur devaient bien ça, aux autres, l’infime respect de savoir dans quoi ils s’embarquaient, avec leurs promesses et leurs espoirs. Il l’aimait, elle l’aimait – ces sérénades entêtantes, l’expression nette et définitive de leurs sentiments ; tout ça, n’semblait pas pouvoir changer quoiqu’il en soit. Alors la caresse de ses doigts accrochés à ceux d’Isolde, se diffusa tendrement tout le long de celle-ci, le regard plus empreint de vénération qu’enjôleur. Ce soir, la flamme de leur passion n’existait pas pour faire d’eux des amants avides du moindre contact charnel – ils avaient toujours été plus, plus qu’un couple épris de sexe – leur charme résidait là, suave et sensuel. Délicat, comme chaque instant d’extase insignifiante. Chez eux, un baiser, un câlin ou le simple contact de leurs mains, tout semblait changer la réalité en un monde rien qu’à eux. « D’toute manière, on les a pas mangées les lasagnes. » qu’il remarqua, son sourire étreignant la commissure de ses lèvres ; si Isolde était volontiers nostalgique de cette nuit-là, ces trop rares instants arrachés en délinquant dans le dos de tout le monde, il l’était tout autant. Chaque seconde de leur dernière nuit, profondément gravée dans sa mémoire – dans son cœur, l’entiché de délices exceptionnels à son quotidien lourd comme le plomb. « Peut-être qu’tu devrais cuisiner toi, voir si tu peux faire mieux. » ce n’serait probablement pas pour ce soir non plus, la demande en mariage par-dessus le meilleur plat de lasagnes du monde – le batifolage l’emportant sur le reste, amusé pour chasser les démons, le deuil et les complications qui reviendraient bien assez tôt. Il n’avait pas lâché la main de la transmutante, encore, lorsqu’il l’entraina pour l’éloigner du couloir sombre où ils s’étaient perdus, pour venir vers la cuisine, le salon dévasté ; avec tout ce qu’ils traversaient, ils avaient bien droit à une trêve de toute manière.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Lun 29 Fév 2016 - 0:36
if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.
Une vie sans problèmes, une vie sans cette guerre qui se jouait dehors, ça aurait été l’idéal sans doute. Isolde aurait aimé ce genre de vie, sans doute une vie dans laquelle son père n’aurait pas eu besoin de se sacrifier pour la sauver. Une vie dans laquelle elle aurait pu être heureuse en compagnie de Cesare, ils auraient été capables de ressembler à un couple normal, tous les deux avec leur bébé. Peut-être qu’ils auraient pu penser au mariage et à tous les autres trucs qu’on retrouve dans les romances habituelles. Ils auraient pu être loin de tout ce qui rythmait leurs vies pour le moment. Mais le monde n’était pas comme ça et sans doute que ce n’était pas demain la veille qu’insurgency ou n’importe qui d’autre pourrait vraiment faire une différence. Ils étaient condamnés à ne vivre leur idylle que par quelques moments volés, des instants grappillés par-ci, par-là, des moments loin de la réalité. Il en faudrait du temps avant que quoi que ce soit ne bouge dans ce monde. Tant pis pour eux, tant pis pour leurs rêves. Ils n’avaient plus qu’à profiter de ce qui leur restait, des instants qu’ils pouvaient avoir, là seuls loin du monde. Ils avaient au moins ça et ce n’était pas rien. Elle l’aimait, il l’aimait, alors pourquoi s’embêter à se poser des questions sur les raisons pour lesquelles elle ne le détestait pas, dans le fond, ça n’avait pas beaucoup d’intérêt. Elle l’aimait et à ses yeux, c’était le seul sentiment qui avait de l’importance en ce moment, alors que le temps filait et que l’aube se pointerait à un moment où à un autre, comme toujours.
Elle ne savait pas grand-chose de lui, c’était certain, ce n’était pas comme s’il avait toujours été l’homme le plus bavard du monde. Elle n’avait jamais été là, à l’écouter raconter son histoire avec admiration et sans doute que ça ne risquait pas d’arriver, ce qu’elle savait de sa vie passée, c’était qu’elle n’en apprécierait pas grand-chose. Elle n’allait certainement pas tomber en vénération en l’écoutant lui compter ses exploits de chasse, ceux-là qui à un moment avaient dû lui valoir le respect de son père. Mais s’il voulait en parler, alors qu’il le fasse. Ça l’énerverait sans doute, elle pour qui la défense des transmutants était une chose importante, mais elle était capable de faire avec. Elle était capable de serrer dans ses mains, celles avec lesquelles il avait déjà fait couler le sang et ça n’allait pas changer. « Bha, on était trop occupés pour s’en préoccuper en même temps. » Et le batifolage, les caresses sensuelles, les baisers érotiques, ça avait été mieux qu’un vulgaire plat de lasagnes. S’il fallait qu’elle choisisse entre le sexe avec Cesare et la nourriture, elle choisissait Cesare et ce malgré le culte qu’elle vouait à la nourriture. « Evite de placer trop d’espoir en ma cuisine quand même. » Elle n’était pas une grande cuisinière, loin de là, les seuls trucs qu’elle savait parfaitement réaliser, c’était plus souvent des desserts, les trucs bien gras avec plein de chocolat, puisque c’était ce qu’elle préférait, mais elle devrait bien trouver un truc un peu plus appétissant qu’un plat de lasagnes. Sa main toujours accrochée à celle de Cesare, elle avait traversé le salon, dans lequel il faudrait vraiment qu’elle remette de l’ordre, avant de rejoindre la cuisine, qui n’était pas forcément mieux rangée, mais dans laquelle au moins, rien avait volé à travers la pièce. « Désolée, c’est le bordel ici aussi. » Elle soupira avant de virer de la table une assiette qu’elle avait laissé trainer là pour venir l’empiler sur celles qui étaient déjà dans l’évier. « Si j’avais pu visiter ton chez toi, j’en saurai sans doute plus sur toi. On en apprend beaucoup sur les gens juste en allant chez eux. » Elle, il ne fallait pas longtemps pour comprendre qu’elle était bordélique, vu l’état de l’appartement. Elle déblaya encore ce qui trainait sur la table, du courrier et des dossiers qui trainaient probablement là depuis un moment à en juger les tâches de café dessus. Et la méthode Isolde voulait qu’elle déplace ce bordel pour aller le poser sur le plan de cuisine, là où y avait déjà du bordel, entre les biberons et des boites de lait. Elle ouvrit le frigo pour voir ce qu’elle pourrait bien trouver dedans avant de laisser échapper un soupire et de finalement n’en sortir qu’une bouteille de vin. « Un verre de temps en temps, paraît que c’est bon pour la santé. » Juste un verre, parce qu’avec le bébé qui dormait à côté, elle faisait attention à sa consommation d’alcool. Elle sorti des verres à vin du placard, les déposant sur la table avec la bouteille avant d’ouvrir le congélateur pour en sortir un pot de glace, puis deux cuillères du tiroir. « Et voilà l’un des meilleurs repas du monde. » De la glace et un verre de vin, au moins, elle n’était pas la fille la plus compliquée au monde. Mais à elle ça lui suffisait largement et ce n’était pas si rare dans le fond, que ses repas ne soient composés que de ça.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Lun 29 Fév 2016 - 4:00
cause here, everybody here's got somebody to lean on
ALL THAT I KNOW, THERE'S NOTHING HERE TO RUN FROM.
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embracei won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Les moments d’insouciance, ils avaient été rares dans leur idylle, lointains à leurs souvenirs, et somme toute exceptionnels dans la vie du DeMaggio. Généralement, il les avait vécus avec Aria, des instants saisis dans le dos de leurs parents, une liberté qui avait battu avec ferveur dans leurs veines, le temps que la réalité ne s’envole. Somme toute, Cesare n’était pas étranger à l’idée de s’amuser, celle de vivoter sans conséquence, de s’laisser porter par ses passions et les caprices du cœur – il avait plus souvent dû se museler qu’autre chose. Sa romance avec Isolde, ç’avait presque été le premier, et le seul vrai coup de canif au contrat qui l’avait uni à ses parents depuis le jour de sa naissance ; être un DeMaggio, fallait croire que ça engageait plus de responsabilités qu’un mariage devant le bon dieu, et des serments divers et variés – une évidence qui avait toujours gouverné la vie du fils comme tous ceux avant lui. Au fond, pourquoi aurait-il dû être différent de son père, de son oncle, de ceux encore avant eux ? C’était cet instinct-là, qui s’était fait une place prépondérante chez le jeune homme, dictant ses attitudes, et guidant sa dévotion vers la cause toute désignée par ses géniteurs. Et l’amour des siens n’avait jamais été fait de tendresse et de gestes doux, mais d’une responsabilité qui les avait enchainés les uns aux autres ; sous prétexte qu’ils partageaient quelques gouttes de sang, quelques séquences génétiques, un patronyme et des souvenirs poussiéreux. Combien d’fois, lui avait-on asséné la loyauté qu’il devait à ses parents, l’honneur qui devait vibrer dans ses veines comme une impression charnelle – une certaine noblesse qu’aucune famille lambda n’avaient. Là où tous les adolescents arrivaient à un âge où la rébellion les poussait à tous les extrêmes, Cesare avait toujours été docile – trop docile – prompt à accepter la lourde couronne qui lui était promise. Un jour ; et sûrement que s’il n’s’était jamais découvert transmutant, le fils DeMaggio serait aujourd’hui le digne prince orgueilleux qui rendrait son père si fier. Souvent, trop souvent, en se connaissant si bien, le chasseur se retrouvait à s’demander où il serait, jusqu’où il aurait plongé dans la vénération s’il n’avait toujours été qu’un chasseur. Aurait-il tué Anthea lui-même ? N’aurait-il jamais ployé aux caprices de Cupidon en s’laissant éprendre par les charmes d’Isolde ? L’aurait-il tuée ? Il n’pouvait pas y avoir que ça, que la fragilité à son âme causée par sa dégénérescence, qui avait permis à Isolde de trouver un chemin jusqu’à lui, jusqu’à le rendre éperdument amoureux – ça n’pouvait pas être que ça, quand bien même c’était plus facile, pour Rafael et pour Isabela de blâmer toutes les failles de leur vie sur un génome traitre. Un fils indigne.
Peut-être bien que toutes âmes sœurs qu’ils étaient, ils n’s’entendraient pas sur ça, au moins ; si la Saddler pouvait aisément s’laisser emporter par l’ivresse de ses sentiments, l’adoration qu’elle saisissait dans les yeux sombres du chasseur, lui, il avait toujours eu besoin de comprendre. Comprendre, quitte à c’que ce soit ridicule ; fallait que ça passe par sa tête, fallait que ça soit en accord avec sa raison. C’n’était pas faute, d’avoir pourtant affronté encore et encore des preuves criantes de l’ardeur de sa déraison, lorsqu’il était question d’Isolde. Il le savait, au fond, qu’y’avait aucun moyen de quantifier l’affection qu’il éprouvait pour elle, le culte qui faisait battre leurs veines juste sous leur peau, à toute allure, à la moindre caresse de leurs peaux. C’n’était pas un béguin, c’n’était pas un batifolage de l’âme, juste du sexe consenti entre deux personnes solitaires – c’était de l’amour, un attachement sempiternel qu’ils se murmuraient du bout des lèvres, se soufflaient entre leurs baisers en des flammes invisibles et brûlantes. C’n’était pas pour rien, qu’ils étaient prêts à attendre des semaines, des mois, des années avec la promesse d’un jour être un couple à part entière, sans avoir à regarder par-dessus leur épaule ou à se perdre pour une raison ou une autre. C’n’était pas pour rien, qu’ils n’pouvaient pas se lâcher la main comme deux adolescents imbéciles, prompts à se chantonner des sérénades mielleuses pour mettre à haute voix leurs sentiments. Et doucement, les moments avec Isolde se baignaient d’une insouciance, d’une aisance qui n’ressemblait pas au Cesare qu’il avait toujours été ; c’était pourtant lui, jusqu’au bout, plus vivant que jamais, plus heureux que jamais. Y’avait un paradoxe, dans l’fait de s’enticher de quelqu’un à ce point – devenir autre avec la personne, sans pour autant se perdre totalement. Ça n’pouvait être qu’un genre d’ivresse, une extase luminescente. C’était nouveau, délicat et délicieux et jamais, il n’pourrait s’en lasser. Alors perdre tout ça, perdre Isolde, pour une raison ou une autre, c’était tout logiquement cette crainte viscérale et glacée fichée en lui ; c’était c’qu’il craignait le plus, alors même que dans l’histoire de sa vie, leur liaison était cette chose toute neuve et imprévisible. « J’te rappelle que t’es celle de nous deux qui a quand même goûté les lasagnes en disant qu’elles avaient pas l’air si horribles... » il s’prenait même à s’moquer gentiment d’elle, un sourire enjôleur et ironique au bord des lèvres ; « j’ai commencé à questionner tes talents d’cuisinière ce soir-là. » et après, oui, tout avait été oubliée dans une nuit passionnelle, érotique et grandiose. Mais peu importait l’admiration qu’il éprouvait pour Isolde, force était de constater qu’elle était bordélique – plus qu’il n’pouvait l’être lui dans sa vie, au vu des menues possessions matérielles qu’il avait. Elle, elle devait s’occuper d’un bébé, gérer sa vocation chez Insurgency, et il avait bien conscience que la moitié de l’appartement était partie en miettes à cause de ce qui était arrivé à Anthea. Cesare eut donc au moins, le respect élémentaire de ne rien relever, balayant les affaires de la jeune femme dans un coin – à plus tard, comme ils le faisaient si bien. « Ehm- tu vas m’dire que t’es allée chez moi, que t’as vu à quoi ça pouvait ressembler, et qu’tu crois quand même que t’aurais pu apprendre quelque chose de moi avec ma chambre ? » l’impersonnel de sa planque était probablement plus personnel que le trou où il dormait quelques poignées d’heure par nuit quand il rentrait chez ses parents ; au moins était-ce l’ironie qui prévalait « Qu’est-c’que tu peux croire pouvoir trouver dans ma chambre ? » un léger rictus sur les lèvres – c’était sa chambre d’avant, sa chambre d’une autre époque, qu’il n’avait manifestement par pris la peine de re-décorer pour son retour ; y’avait eu plus de lui, plus d’authenticité brutale dans le bordel où elle avait mis les pieds lorsqu’elle était venue le voir au motel, pour sûr.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Lun 29 Fév 2016 - 10:52
if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.
L’amour, c’était probablement un sentiment miracle, sans effacer complètement les maux qui enserraient le cœur d’Isolde, ça lui laissait au moins un peu de repos. Avant que le jour ne se lève et que Cesare s’en aille, emportant avec lui tout le réconfort qui lui permettait de garder les pieds sur terre. Demain, serait un jour nouveau qu’elle n’avait pas envie d’affronter. Elle n’avait aucune idée de comment il serait et elle n’avait même pas envie d’y penser. Sans doute qu’elle serait obligée d’appeler quelqu’un, parce que tout laissait à supposer que malgré la dévotion qu’elle avait pour sa fille, y avait peu de chance pour qu’elle réussisse à gérer un bébé, alors que toute la peine du monde viendrait s’abattre de nouveau sur ses épaules. Et puis, il faudrait qu’elle trouve le courage d’aller annoncer à la famille de sa meilleure amie que cette fois c’était terminé. Qu’elle était morte et qu’ils n’auraient même pas de corps à enterrer. Demain serait un jour vraiment compliqué à surmonter, alors autant se permettre de tout laisser de côté pour profiter de tout ce que Cesare pouvait lui apporter. Malgré le respect qu’elle avait pour sa meilleure amie, la laisser de côté pour le reste de la nuit, ça ne semblait pas une mauvaise chose. Au contraire sans doute, que c’était la meilleure chose à faire pour pouvoir garder la tête sur les épaules encore un petit moment. Pour les quelques heures qui restaient au moins, Rafael DeMaggio n’aurait aucune victoire sur sa vie. Ni celle de lui avoir pris sa meilleure amie, ni celle de la tenir loin de l’homme dont elle était amoureuse.
S’enfuir vers la cuisine, c’était probablement prendre le risque de passer encore des heures à parler de bouffe, comme ça avait été le cas chez lui au-dessus d’un plat de lasagnes dont ils s’étaient servis pour refreiner la passion qui s’était emparé d’eux. Ils n’avaient pas résisté longtemps cela-dit, choisissant l’extase à tout le reste. Mais ce soir, c’était différent, sans doute qu’ils ne se laisseraient pas aller dans le batifolage de cette nuit-là. Ça avait été parfait pourtant, magique, faisait ressembler la nuit à une idylle qu’ils avaient tous les deux oubliée depuis trop longtemps. Mais tout était différent cette nuit sans doute, y avait pas de magie à aller chercher, Anthea venait de mourir et même si elle avait retrouvé la force de résister à la peine elle n’était pas d’humeur à se laisser aller à ce genre de douce folie, quand bien même ça aurait été un bon moyen d’apaiser encore plus son âme. « Ouais c’est vrai. Enfin, t’aurais pu questionner mes talents bien plus tôt, alors ça m’fais plaisir que tu aies pu croire en moi autant de temps. » Si ce n’était que quelques jours plus tôt qu’il avait commencé à se poser des questions sur ses dons en cuisine, ça pouvait être flatteur, parce que la plupart des gens s’en rendait compte beaucoup plus vite que ça sans doute. Tout comme on se rendait rapidement compte qu’elle était très désorganisée dans sa vie. Déplacer le bordel pour aller foutre du bordel ailleurs, c’était presque un don chez elle. « Ouais c’est vrai, vu la tronche de la baraque … » C’était probablement davantage sur son père qu’on pouvait apprendre des choses sur cette maison, quoi qu’elle n’avait pas vraiment pris le temps d’observer en détail la décoration des lieux. Elle se laissa tomber sur une chaise avant de hausser les épaules, attrapant sa bouteille de vin pour remplir les deux verres. « J’sais pas. On laisse toujours trainé des trucs un peu personnels dans une chambre. Genre … des bouquins. Tu dois bien avoir ça quand même non ? » Quand bien même sa vie était compliquée, faite de chasse plus que d’autres choses, lire c’était quand même pas le truc le plus incroyable du monde, tout le monde avait des bouquins.
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark