Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Lun 14 Mar 2016 - 12:22
if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.
Isolde n’avait aucune idée de l’heure qu’il était, vu le temps qu’elle avait passé dans la cuisine à essayer de réfléchir à cette histoire avec Moira Kovalainen, elle pouvait facilement imaginer qu’il devait être tard, très tard ou tôt, selon les points de vue et que le jour se lèverait beaucoup plus vite qu’elle ne l’avait imaginé, beaucoup trop vite. Qu’importait tout ce qui avait pu se passer durant la nuit, elle n’avait pas envie qu’il parte. Elle n’avait pas envie de se retrouver toute seule dans cet appartement à devoir affronter le poids de trop de choses en même temps. Mais c’était inévitable, tout comme ça l’avait été l’autre fois, quand ils s’étaient retrouvés dans son appartement à lui et qu’elle avait dû, au bout d’un moment, prendre son courage à deux mains pour quitter l’appartement. Ce serait dur, ce serait douloureux et ajouté à la mort d’Anthea, aux révélations sur celle de son père, à celle de Moira, cette fille qu’elle ne connaissait pas, elle avait bien l’impression que ce serait absolument insurmontable. Mais il leur restait encore quelques heures, quelques instants de répit avant que la réalité ne reprenne ses droits, plus cruelle que jamais. Ce qu’ils voulaient n’avait pas d’importance face à la réalité du monde, alors faudrait se séparer, une idée qui était toujours présente dans un coin de sa tête, quand bien même elle s’efforçait de la chasser, histoire de pouvoir profiter des heures qu’ils avaient devant eux, sans avoir à subir la douleur du pincement dans son cœur, celle-là qui, clairement dépassait et de loin, celle provoquée par les petites plaies dans sa main ou provoquées par les coups de son père.
Alors qu’ils parlent même des araignées géantes d’Australie, ça ne la dérangeait pas. Qu’ils parlent de musique, qu’ils chantent, qu’ils fassent n’importe quoi du moment qu’ils étaient ensemble et que ça pouvait leur donner la force de repousser le réel. Alors, elle était partie chercher sa guitare, avant de se reposer sur le canapé. Elle savait jouer quoi ? Un tas de trucs, ça faisait des années qu’elle jouait de la guitare alors elle avait eu le temps d’en apprendre des morceaux, elle avait même eu l’ambition de composer à une époque, ça ne lui avait pas duré longtemps mais bon. Son répertoire musical n’était pas composé que des seules chansons des beatles, quand bien même ils occupaient une grande place dedans, autant que dans son cœur. Un sourcil arqué et un sourire sur les lèvres, elle prit quelques secondes pour jouer quelques notes pour vérifier qu’elle était bien accordée, et comme elle jouait régulièrement pour Clara depuis qu’elle était née, et que de toute évidence y avait personne pour s’amuser à la désaccorder derrière elle, tout allait bien. Alors elle glissa la guitare vers Cesare, s’il pouvait jouer et chanter en même temps, elle était prête à l’écouter. « A toi de jouer du coup. Ça doit être le rêve de beaucoup de filles d’écouter un mec leur chanter une chanson en jouant de la guitare. » Peut-être pas le sien, parce que ça sonnait quand même pas mal romantique et qu’elle n’était pas douée avec tout ça. Mais ça faisait quand même partie des trucs qui apparemment faisaient fondre le cœur des filles, alors à voir si ça pouvait faire fondre le sien maintenant.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Lun 14 Mar 2016 - 19:00
cause here, everybody here's got somebody to lean on
ALL THAT I KNOW, THERE'S NOTHING HERE TO RUN FROM.
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embracei won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Définitivement, il n’pouvait pas dire qu’il s’était attendu à se retrouver dans une telle situation, alors qu’il avait frappé à la porte d’Isolde une bonne poignée d’heures plus tôt. Ouais, y’avait déjà tant de temps qui avait filé à toute allure, à travers le crépuscule et la nuit qui s’était désormais bien installée : ils allaient se retrouver à faire une nuit blanche mais ça n’semblait pas être leur principale préoccupation pour l’heure. Dans tous les cas, le DeMaggio se serait plus attendu à passer des heures à parler avec Isolde, ou des heures à la consoler, ou des heures à refaire le monde, plutôt qu’à se retrouver avec une guitare dans les mains à essayer de se souvenir des quelques notes qu’il avait apprises à jouer en boucle pour une chanson toute particulière. Les savoirs du chasseur étaient plutôt hétéroclites, mais relativement peu précis : le seul domaine dans lequel il excellait, c’était la chasse et toutes les disciplines qui l’accompagnaient. Le reste, ç’avait toujours été une distraction de laquelle il avait dû se débarrasser bien trop tôt : et puisqu’il n’avait pas pu être le genre d’adolescent qui participait aux fêtes ou se lançait dans un sport d’équipe, il avait un peu touché à toutes les disciplines qui pouvaient s’faire en solo. La musique, par exemple : alors oui, il avait fini par savoir jouer une seule chanson avant d’abandonner- tout comme il n’savait probablement que jouer Au Clair de la Lune au piano. Au final, la seule distraction qui était restée avec les années, c’était celle offerte par quelques heures passées loin de chez lui tandis qu’il partait faire courir, juste pour le sport. Mais Cesare s’était aussi essayé à la mécanique à une époque, ainsi qu’au bricolage, et à toutes les activités manuelles possibles et imaginables- il avait même déjà fait de l’escalade, et d’autres sports à haut risque qui en faisaient frissonner plus d’un. C’n’était jamais allé plus loin que quelques séances, juste comme ça, parce qu’il le pouvait, parce qu’il en avait besoin- et parce que sa vie reprenait toujours le dessus.
Jouer de la guitare, il aurait définitivement pu continuer sur le long terme, si seulement il en avait eu la patience : mais ça n’avait pas été tellement le cas- et les seules fois où il s’était autorisé à reprendre l’instrument pour jouer encore et encore cette unique chanson qu’il connaissait, ç’avait été quand Aria le lui avait demandé. Aria, encore et toujours Aria. Alors avec la guitare d’Isolde entre les mains, il cherchait des repères perdus depuis longtemps déjà : c’n’était pas comme s’il avait pu embarquer sa guitare couverte de poussière désormais, un peu partout avec lui, alors ça faisait au moins deux ans qu’il n’avait pas du tout touché au truc. « Bah, ça peut être ton rêve autant qu’tu veux, j’te déteste quand même. » parce qu’en plus, la guitare c’n’était pas comme le vélo, ç’avait le don de s’envoler comme ça dès qu’on arrêtait d’y jouer pendant un certain temps : mais si Isolde y connaissait quelque chose en musique, en dehors des Beatles, il était plutôt facile de reconnaître ce que ses doigts courant sur les cordes commençaient à jouer. Ouais, au fond, la première – et seule – chanson qu’il avait apprise à jouer à la guitare, ç’avait été Whish you Were Here, bien loin du registre de Bob Dylan, au fond. Et combien de fois avait-il entendu sa sœur se rajouter par-dessus la mélodie pour chanter une chanson qui semblait si bien résumer trop de choses sur leurs vies respectives ? Sa voix à lui, cependant, n’avait rien à voir avec celle légère et fluette de sa sœur – heureusement. Lui qui avait toujours été plus grave, plus froid- Did they get you to trade your heroes for ghosts? Hot ashes for trees? Hot air for a cool breeze? Cold comfort for change? Did you exchange a walk on part in the war for a lead role in a cage? – y’avait une indéniable nostalgie qui planait dans l’air, et transpirait dans la voix du DeMaggio. Suffisait de pas grand-chose, pour traduire plus que ce que des mots si simples pouvaient laisser passer dès qu’il sortait de son mutisme.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Lun 14 Mar 2016 - 20:01
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Le temps qui passait les ramenait inexorablement vers une fin qu’ils connaissaient déjà, une séparation qu’ils avaient déjà dû traverser quelques jours plus tôt et la douleur qui avait suivi les au revoir avait été insoutenable, si bien qu’elle s’était complètement échouée dans les bras de Léda et demain ce serait pire. Demain, elle n’aurait pas perdu que Cesare, elle aurait perdu aussi Anthea, elle aurait toujours en tête le visage, le nom, le son de la voix de la personne l’ayant tué, celui qui avait tué son père aussi. Elle aurait encore les souvenirs des paroles de Cesare, des plus simples aux plus douloureuses. Le temps qui s’écoulait, la rapprochait d’un moment où son cœur se briserait, encore une fois, avec tellement de force qu’elle avait déjà l’impression qu’elle serait incapable de s’en remettre. Pas toute seule, pas sans Cesare à ses côtés, parce qu’y avait que lui qui savait comment la réparer. Sans lui, elle risquait sans doute de retomber dans sa rage, celle qui l’avait poussée à se rendre chez son père pour se venger ou essayer au moins, parce qu’il était encore en vie et qu’elle avait bien admit qu’elle ne parviendrait pas à le tuer. Elle ne savait pas ce qui lui passerait par la tête par la suite, mais sans Cesare pour apaiser son âme, c’était certain qu’elle se lancerait encore dans un truc complètement fou, fallait croire qu’il n’était pas le seul à ne pas être capable de contrôler tout ce qu’il y avait en lui.
Elle aurait probablement tout connu aujourd’hui, entre la tristesse et le désespoir quand elle s’était retrouvée à pleurer à chaudes larmes dans les bras de Cesare, le bonheur qui l’avait envahie en le voyant prendre Clara dans ses bras. La douceur d’un moment en toute simplicité, d’une discussion innocente coupée par la déception et l’incompréhension quand il lui avait appris ce qu’il avait fait à cette fille. Les doutes et tout un tas de sentiments qu’elle ne pouvait même pas traduire, quand elle avait été seule dans cette cuisine à se demander ce qu’elle devait faire. Puis la paix retrouvée, quand elle avait décidé de lui pardonner ses actes. Se lancer en chanson, c’était encore plus bizarre que tout le reste. Mais elle l’avait demandé, et elle avait rempli sa part du deal, alors maintenant, c’était à lui de remplir la sienne. « C’est ça, déteste-moi autant que tu veux, j’m’en fiche, j’ai gagné. » Un sourire taquin se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle l’observait, la guitare entre les mains. Et peut-être qu’au final, les autres filles elles avaient raison de fondre devant un mec en train de jouer de la guitare, fallait admettre que ça avait pas mal de charme. Et puis, il était loin de chanter aussi mal qu’il le prétendait. Le choix de la chanson, le ton dans la voix de Cesare, ça avait quelque chose d’un peu triste, mais ça restait beau. Peut-être que ça avait affaissé son sourire, le rendant quelque peu mélancolique. Mais elle applaudit à la fin de la chanson, fallait bien saluer l’effort. « Pink Floyd hein ? J’admire le choix. » Elle aurait admiré n’importe quel choix sans doute. « Et tu chantes bien, alors tu pourras chanter des berceuse à Clara sans lui filer des cauchemars. » Ça avait été son argument plus tôt dans la soirée, alors maintenant elle avait des preuves, elle pouvait facilement le démonter son argument, il chantait bien, alors y avait pas de raison de râler là-dessus.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Lun 14 Mar 2016 - 21:54
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La musique, le dessin, la peinture- l’art en règle générale, ça n’avait jamais été le domaine de prédilection d’aucun DeMaggio. Certes, y’avait Rafael qui se prenait pour un artiste sous prétexte qu’il capturait des moments vides de sens avec un appareil photo, et les encadrait pour les accrocher au mur d’une des pièces de la baraque comme s’il était en pleine galerie d’art- mais ça n’comptait pas vraiment. Fallait avoir une certaine sensibilité pour être artiste, savoir ouvrir une fenêtre tout à fait spéciale sur son âme, et laisser le passe-droit à tout le monde d’y accéder d’une quelconque manière : en quelques paroles d’une chanson qui n’était ni la sienne, ni sa préférée, ni celle qu’il connaissait le plus au monde, Cesare avait probablement livré plus de ses sentiments et de sa nostalgie à une Isolde réceptive. C’était bien ça qu’il détestait dans le fait de se paumer dans de tels moments : ressasser des temps trop anciens, et pourtant trop près, ça s’passait dans sa tête- et ça tournait, ça tournait en boucle sous son crâne sans pour autant qu’il n’en fasse la claire démonstration dans le monde réel. Du moins, pas tant qu’il n’se laissait pas submerger par les ressentis qui déchiraient son âme- la rage, le chagrin, la hargne, l’épuisement ; peut-être que Cesare devrait utiliser la chanson ou la musique comme thérapie pour s’vider les nerfs, plutôt qu’à faire une seconde Moira Kovalainen sur le chemin de sa vengeance. Mais se dévoiler de la sorte, même face à Isolde uniquement, c’était quelque chose de bien trop compliqué. Alors ouais, il avait beau avoir plaisanté avec la Saddler, et s’être plié volontiers aux règles du jeu, il n’en restait pas moins qu’il détestait l’idée de s’être permis d’ouvrir cette valve-là à ce qu’il était- s’il commençait à laisser couler ses ressentis et à les exposer aux yeux de tous, il n’s’en sortirait jamais. Y’avait la mort d’Aria qui pesait sur sa conscience, la culpabilité, la rage, l’impuissance, l’amour, la violence, la perdition, la rancœur tout à la fois. Et tout ceci, c’n’était que voué à Isolde de manière sporadique : elle avait tout son amour, sans conteste, personne ne lui arrivait à la cheville à c’niveau-là – si ce n’est Clara – mais le reste… le reste, ça composait ce masque hideux, celui du tueur, qu’Isolde n’devait pas voir. Elle qui avait déjà eu tant de mal à accepter l’idée qu’il puisse exister, alors si elle devait se retrouver directement confrontée à celui-ci, ça ferait des ravages.
Au moins, avec de l’art, on pouvait créer quelques petites distractions- et le sourire d’Isolde le poussa à répondre à l’identique, quand bien même la gêne avait rattrapé le chasseur désormais, un sentiment qu’il n’connaissait que très rarement. Lui, l’habituel personnage froid, qui se retrouvait confronté au jugement de quelqu’un- et cette fois-ci, Isolde ne le jugeait pas pour ses origines ou ses erreurs, mais pour quelque chose qui faisait partie de lui comme sa mutation, comme ses cheveux noirs, comme le reste ; y’avait une différence, quelque part, entre les jugements du reste du monde et ceux de la Saddler de toute manière. Alors il lui rendit sa guitare, les bras tendus comme s’il était soudainement crispé de la tête aux pieds, un vague rictus au bord des lèvres. « Ouais, Pink Floyd. Va falloir attendre avant que j’te chante du Whitney Houston, faut au moins être au sixième rendez-vous pour ça. » non pas qu’il connaisse particulièrement les chansons de Whitney Houston, mais c’était un peu la voix emblématique de tous les grands chanteurs- genre celle qui gueulait dans un micro et qui arrivait à forte en sorte que ça soit harmonieux. Un jour, peut-être bien qu’il lui chanterait qu’il l’aimerait toujours- allez savoir. « J’crois pas que tu sois très objective pour dire si j’chante bien ou pas de toute manière. » il arqua un sourcil, lui adressant une œillade amusée- est-ce qu’Isolde serait du genre à le lui dire s’il chantait comme une casserole et qu’il avait passé les deux dernières minutes à lui casser les oreilles ? Au moins, il l’avait distraite, et quitte à se ridiculiser, c’était un mal pour un bien. « C’est ton tour maintenant- tu sais… j’ai dit j’en chante une, et t’en chanteras une, et puis t’as dit ‘moi je sais bien chanter’. » il avait fini sa phrase en tentant de la mimer, lui donnant une voix de crécelle en rétribution, tandis que de son dos, il retrouvait le fond du canapé, croisant les bras dans un air défiant- si elle aussi devait jouer à ce jeu-là, il pouvait très bien s’abaisser à son niveau ; au moins pour les prochaines heures, ça n’aurait rien de bien nocif.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mar 15 Mar 2016 - 0:11
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Isolde avait bien dit au début de leur petite discussion, autour d’un verre de vin et d’un pot de glace, qu’elle avait été du genre à préférer les matières artistiques au lycée, en plus du sport, plutôt que le reste des cours. Elle aurait pu décider de se lancer dans une carrière plus artistique que la police et ça aurait été ce qu’elle aurait fait si jamais son père n’était pas mort. C’était parce qu’il s’était fait assassiné qu’elle avait tout remit en question pour se tourner vers une profession qui lui donnerait un semblant de justice, c’était parce qu’il était mort qu’elle avait décidé de suivre ses traces dans la police. Mais au moment de ses inscriptions à l’université, elle avait envoyé plus de candidatures dans des programmes artistiques que pour un cursus de droit. Mais tout avait changé du jour au lendemain, ce qui aurait dû n’être qu’un choix de secours, était devenu ce qu’elle avait choisi de faire de sa vie, délaissant le reste. Maintenant qu’elle y repensait de toute façon, c’était quand même plus réaliste de bosser dans la police que de se retrouver diplômée d’un truc d’art sans avoir de boulot derrière parce que fallait bien le dire, trouver un job dans ce domaine c’était quand même compliqué, surtout dans une ville comme Radcliff. Alors que des flics, il en fallait, surtout dans une ville comme Radcliff. Mais, malgré son choix de carrière, elle restait le genre de filles qui pouvait s’extasier devant un tableau ou en écoutant une belle mélodie, ce qui devait certainement contraster avec de nombreux aspects de sa personnalité ; le genre de traits qui faisait qu’elle était bien plus à sa place dans la police que l’art.
Elle aimait la musique, assez pour apprécier de voir Cesare chanter en jouant de la guitare et si ça avait été une catastrophe, elle aurait sans doute été incapable de se retenir d’exploser de rire et de lui dire clairement ce qu’elle en pensait. Mais ça avait été bien. Elle ne savait pas pourquoi c’était cette chanson la seule qu’il savait jouer, mais pas besoin d’avoir des dons d’empathie hors du commun pour comprendre que cette chanson, elle avait une histoire pour lui, une histoire dont elle n’irait pas chercher les détails, ils avaient sans doute eu assez de moments difficiles pour cette soirée. C’était ça qu’était bien avec l’art, c’était un moyen de communiquer sans avoir à parler. Elle récupéra sa guitare avant de rigoler suite aux propos de Cesare. « J’oublierai jamais ce que tu viens de dire, tu peux en être sûr. Pour notre sixième rencard, j’veux que tu me chantes que tu m’aimeras toujours. » Elle avait bonne mémoire pour ce genre de chose, alors il pouvait être sûr qu’elle n’hésiterait pas à le lui ressortir. Elle avait bien envie de l’entendre chanter sur du Whitney Houston un jour. « Mais si, je suis très objective. C’est toi qui l’es pas. » Elle était assez franche pour le lui dire après tout. Elle arqua un sourcil suite à sa réplique suivante. « Alors déjà, n’essaie pas de m’imiter c’est vexant. » Elle rigolait évidemment, même si fallait avouer que l’imitation était vraiment nulle. « Et puis, j’ai pas dit que je savais bien chanter, mais que j’aimais bien chanter. Et en plus, c’est pas juste parce que je dois remplir deux défis alors que tu n’en as fait qu’un seul. » Avant ça avait été un truc qu’il ne savait pas contre une chanson et maintenant, c’était une chanson contre une chanson, c’était de la triche. Elle laissa échapper un soupire. « J’suis tellement fatiguée que je pourrais bien te chanter du Taylor Swift. » Un peu fatiguée elle pouvait chanter n’importe quoi et encore Taylor Swift c’était un exemple qui restait respectable, elle aurait pu trouver pire, avec tous les groupes débiles qu’on entendait à la radio. « Du coup, je vais rester dans le classique et romantique, parce que c’est moi tout craché. » Elle avait le choix dans les chansons de beatles sans doute, mais ps i love you, c’était quand même bien mignon dans le genre et c’était celle qu’elle chantait le plus souvent à Clara, quand bien même cette dernière n'en comprenait pas les paroles, alors elle aurait pu lui chanter n'importe quoi qu'elle s'en fichait. C’était celle qu’elle avait le plus en tête et puis si elle voulait son I will always love you au sixième rencard, autant commencé de suite avec les chansons d’amour. Alors, c’était celle-là qu’elle lui chantait, au moins, c’était plus joyeux que la sienne et dans le fond, les paroles, elle les pensait à chaque fois qu’elle le regardait.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mar 15 Mar 2016 - 18:32
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C’n’était pas parce qu’il n’s’était jamais penché sur la question, que Cesare n’avait pas la fibre artistique- il pouvait apprécier une belle musique, quelqu’un qui dessinait de beaux dessins remplis de réalisme, ou écouter une belle voix chanter pendant des heures. C’n’était pas l’échappée vers laquelle il se tournait en premier lieu cela dit : l’art n’était pas son échappatoire, l’art n’était pas ce domaine dans lequel il se sentait appartenir et exceller. Sans doute que s’il avait dû prendre un stylo en main pour écrire un beau texte poétique, il aurait été incapable d’aligner deux mots : définitivement, Isolde et lui n’étaient pas prêts de devenir ces amoureux clandestins qui s’échangeraient des lettres d’amour remplies de beaux sentiments. Il n’avait pas c’talent là- et quand bien même il avait pu naître avec, fallait avouer que passer la moitié de sa vie à dévisager l’humanité avec véhémence et méfiance, ou à tuer des ennemis désignés par une cause bien plus grande, ç’avait de quoi influencer sur l’âme, et peu à peu effacer la sensiblerie nécessaire pour devenir un artiste. Alors non, le DeMaggio n’devait pas avoir une belle voix, ni de réel talent pour jouer de la guitare- on disait bien qu’il fallait savoir ressentir la musique pour devenir un musicien – ou ressentir le monde, pour devenir un poète ou un peintre. Tout c’que Cesare n’était pas et n’pouvait pas faire, sauf quand il était question de dévisager Isolde ; et là encore, c’était un amour capricieux, un attachement qui pulsait dans ses veines avec la force de son cœur sans qu’il n’puisse rien maîtriser, qui le rendait si sentimental. C’n’était pas lui, ça n’vivait pas en lui, alimenté par un quelconque espoir pour l’humanité : clairement, le chasseur n’avait aucun espoir pour ses semblables, aucune capacité à s’arrêter au milieu de ses pas pour lever le nez et apprécier le bleu du ciel ou la forme des nuages. Il n’était pas comme ça, il n’avait même pas eu l’opportunité d’être un gamin comme les autres, dans sa jeunesse ; alors peut-être que c’n’était pas totalement de sa faute, qu’il ne puisse pas. Mais ça n’changeait rien aux faits, et il doutait franchement qu’une âme – son âme – puisse être réparée à ce point-là.
Il n’était donc pas prêt d’pouvoir chanter du Whitney Houston comme elle le faisait elle-même – il savait déjà bien qu’il avait eu tort de s’lancer dans ce genre de phrase, et la réponse d’Isolde ne fit que confirmer ses craintes. Cesare en arqua les sourcils, circonspect- bien désireux pour une fois, à ce que la transmutante ait la mémoire courte et oublie bien assez tôt cette idée de sixième rencard. M’enfin, vu comment leur ‘premier rencard’ s’était terminé, ils n’en étaient heureusement, pas encore au sixième. Qui savait c’qu’il pouvait bien se passer d’ici-là ? Le DeMaggio préférait n’pas imaginer : et au fond, entre vivre un sixième rencard et devoir chanter qu’il l’aimera toujours- ou n’pas du tout connaître de sixième rencard juste pour ne pas chanter, le choix était vite fait. « J’ai dit au moins au sixième rencard. » qu’il ne manqua pas de lui rappeler malgré tout – qu’elle ne déforme donc pas ses mots. « Okay bah alors chante, et puis après j’ferai un deuxième défi, s’il faut te persuader de ma bonne foi. » ça excluait bien entendu, de chanter Whitney Houston tout de suite, ou de sauter à cloche pied, ou des trucs cons de ce genre- lui, il lui avait demandé de dire quelque chose qu’il n’savait pas sur elle, fallait bien que ça soit du même niveau et pas pire que ça. Heureusement pour sa culture générale, il connaissait Taylor Swift- assez pour lâcher un vague ricanement à l’idée d’imaginer Isolde en train de chanter des chansons sur la rupture- c’était bien tout ce qu’elle chantait, cette Taylor Swift. Au moins, la musique qu’Isolde choisit, avait un peu plus d’espoir dans ses paroles et dans son rythme- différent de l’aura dépressive et déprimante que Cesare avait diffusée avec son choix à lui. Et même s’il n’avait pas la fibre artistique, il sut demeurer silencieux en écoutant la Saddler, un sourire complaisant au coin des lèvres. Lui, il n’était certainement pas aussi démonstratif- et ça se traduisit sûrement dès la fin de la chanson, alors qu’il préféra laisser son regard, pris dans l’admiration de l’instant, dire des mots qu’il ne saurait même pas formuler. « J’sais pas c’que j’ai fait pour t’avoir dans ma vie. » c’est tout ce qu’il put dire, à mi-chemin entre la béatitude et l’expression bien nette d’une honte incontrôlable- il n’savait pas. Il n’savait pas comment Isolde avait pu tomber amoureuse de lui ; parce que lui, il savait au combien c’était facile de tomber amoureux d’elle. Il n’savait pas c’qu’il avait fait pour qu’Isolde chante cette chanson, le cœur au bord des lèvres, et ses sentiments si nettement exprimés pour quelqu’un comme lui. Oui elle chantait bien, oui elle jouait bien de la guitare, oui c’était un bon choix de chanson, et les Beatles étaient définitivement cool- mais tous ces détails pragmatiques et indéniables lui échappaient, là maintenant. « J’pense que Clara va grandir en étant fan des Beatles. Et elle aura raison. » il avait fini par détourner le regard, après de trop longues secondes à la dévisager comme s’il voulait lire à travers son âme- il aurait pu se perdre à faire ça pendant une éternité, et mieux valait qu’ils ne s’engagent pas dans un chemin si périlleux. Pas ce soir, pas après tout ce qu’ils avaient déjà échangé et traversé en quelques heures à peine.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mar 15 Mar 2016 - 19:57
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I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.
Isolde ne prétendait pas avoir les talents d’une grande chanteuse ou d’une artiste particulièrement douée, dans le fond, peut-être qu’elle n’aurait jamais pu percer dans une carrière artistique quand bien même elle aurait fait des études dans ce domaine-là. Au final, c’était devenu plus un passe-temps qu’une véritable ambition. La guitare, c’était le truc qu’elle avait appris quand elle était encore bien jeune, encore une des nombreuses qu’elle devait à son père, c’était lui qui lui avait appris, sur cette même guitare qui avait été la sienne avant qu’elle n’en hérite. Si elle devait lister l’ensemble des choses qu’elle devait à son père, la liste serait vraiment démesurément longue. Elle lui devait tout sans doute. Il avait été la personne la plus importante de sa vie pendant tellement d’années qu’il avait forcément marqué de nombreuses choses dans son existence. Il lui manquait, souvent, encore plus maintenant qu’elle savait qui l’avait tué. Une question qu’elle s’était souvent posée, une chose qu’elle avait tellement voulu savoir et qu’elle représentait à présent. Au moins, quand elle avait ignoré cet élément, elle avait pu mettre ses idées de vengeance de côté sans soucis, sans se poser de question et sans simplement faire marche arrière parce qu’elle était trop bonne pour aller au bout de ses gestes. C’était son père qui lui avait tout appris dans sa vie et sans doute que c’était lui aussi qui lui avait appris que la vengeance, c’était jamais une solution, il lui avait appris à être celle qu’elle était, cette fille qui ne franchirait jamais le pas du simple meurtre avec la volonté de le venger. Et peut-être qu’il méritait bien qu’elle arrête de se poser des questions là-dessus et qu’elle arrête de seulement penser à le venger.
C’était sans doute ce que Cesare avait voulu lui dire quelques instants plus tôt et il avait raison, quand bien même ce n’était pas franchement facile à admettre. Elle aurait vraiment voulu en être capable. Pour son père, pour Anthea, pour tout ce qu’ils avaient apporté à sa vie. Peut-être pour Cesare aussi, parce qu’il serait forcément plus en paix sans son père. Ils seraient probablement plus en paix sans ce type pour leur gâcher la vie. Tant qu’il serait là, ça serait peut-être compliqué de l’atteindre le fameux sixième rencard, alors si fallait attendre encore plus longtemps pour avoir le droit à du Whitney Houston, elle ne l’aurait jamais sa chanson. « Au moins rien du tout, j’veux que tu me chantes du Whitney Houston avant mes 90 ans moi. » Les 90 ans qu’elle n’atteindrait peut-être jamais dans ce monde de fou. Pour l’heure elle ne pouvait pas se projeter aussi loin dans son avenir, déjà essayer de se voir dix ans plus tard c’était impossible, alors si loin après, c’était pire encore. « Mouais, on va dire que c’est acceptable comme ça. » Ça restait pas juste, parce que dans le fond, elle ne savait absolument pas ce qu’elle allait lui demander par la suite. Elle n’était pas sûre de vouloir savoir une chose qu’elle ne savait pas sur lui, la dernière chose qu’il lui avait dite avait légèrement plombé l’ambiance. Elle y réfléchirait plus tard, pour l’heure elle avait attrapé sa guitare pour se lancer dans sa chanson, le genre de chanson bien romantique, qu’elle pouvait facilement chanter pour lui en en pensait chacune des paroles. Un sourire se dessina sur ses lèvres à la fin de sa chanson, avant qu’elle n’arque un sourcil à ses propos. « C’était juste une chanson hein, pas un truc complètement extraordinaire. Reprends-toi. » Elle aurait pu lui donner un coup contre l’épaule, pour qu’il se reprenne, parce qu’y avait presque quelque chose de gênant dans la situation, un romantisme qui avait filé au fil des paroles de sa chanson et fallait bien avouer que c’était le genre de truc qu’elle ne maitrisait pas du tout. Elle avait senti ses joues chauffer et l’idée de devenir soudainement rouge était carrément gênante, assez pour qu’elle baisse la tête, soudainement passionnée par les cordes de sa guitare. « Ouais, ce sera forcément mieux que la musique de sa génération de toute façon. » Les bon tubes ça se perdait d’après elle, c’était rares les morceaux à la hauteur des chansons des Beatles d’après elle. Les yeux encore fixés sur les cordes, elle avait l’impression d’être de nouveau confrontée à la situation des lasagnes quelques jours plus tôt chez Cesare, plongée dans une gêne dont elle n’arrivait pas à se défaire.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mar 15 Mar 2016 - 21:31
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embracei won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Faire une blague sur le sixième rencard, c’était comme se projeter dans un abysse d’inconnu : pourraient-ils seulement connaître un jour quelque chose qui ressemblerait de près ou de loin à un sixième rencard ? Y’avait fort à parier qu’ils perdraient le compte avant d’en arriver là, ou que d’autres circonstances se seraient mises sur leur chemin : fallait croire qu’ils étaient blasés à force, et qu’ils s’attendaient forcément à ce que quelque chose se mette en travers de leur route. Et pourtant, Cesare comptait bien les tenir, toutes ses promesses- celles faites au sujet de leur avenir, l’espoir de se retrouver après toutes ces batailles incessantes et le chaos à Radcliff. Alors envisager un sixième rencard, ou quelque chose qui y ressemblait d’une quelconque façon, c’n’était pas si compliqué à faire ; peut-être pourtant, que le DeMaggio s’était aventuré sur un terrain dangereux, qui emportait déjà tout autant les deux amoureux. Leur vie en elle-même était déjà assez difficile comme ça à encaisser au quotidien- ils revenaient tout juste de la mort d’Anthea, des révélations sur le meurtre du père d’Isolde, et sur l’histoire de Moira Kovalainen… alors à quoi est-ce qu’il pouvait s’attendre d’autre ? Peut-être qu’à vouloir chasser le naturel, il revenait toujours au galop et plus intensément pour tendre l’air : Cesare n’pouvait réprimer ses sentiments pour Isolde, peu importaient les circonstances, peu importait si elle avait besoin de distance, si y’avait une part d’elle qui haïssait une part de lui. Il n’pouvait pas, c’n’était pas dans ses capacités physiques, que de retenir une phrase qui avait si naturellement coulé le long de sa gorge jusqu’aux abords de ses lèvres. Il n’avait pas besoin de s’rendre ridicule à chanter du Whitney Houston pour déclarer sa flamme immortelle à la Saddler- il l’avait déjà prouvé par de trop nombreux actes inconscients, de trop nombreuses paroles inconsidérées ; il s’avérait finalement, bien plus passionnel dans son amour que Whitney Houston elle-même. La différence, c’était juste que lui il n’écrivait pas des chansons sur le sujet.
Il avait malgré tout eu un rire aux paroles de la jeune femme, arquant un sourcil- c’n’était pas impossible, ouais, quand bien même l’idée était déprimante, que leur sixième rendez-vous n’arrive que lorsqu’ils auraient quatre-vingt-dix ans bien révolus, et rien d’autre à faire, trop fatigués pour continuer à se battre. C’était ça le problème avec la dévotion, l’honneur, une quelconque noblesse- ça n’s’arrêtait jamais, et ça n’pouvait être retenu. « Au moins, peut-être qu’à quatre-vingt-dix ans j’aurais plus honte de rien. » il l’espérait en tout cas- c’était bien l’utilité de vivre vieux, non ? Cesare n’s’était jamais envisagé connaître des jours aussi avancés : son grand-père lui-même était mort à peine plus vieux que ne l’était son père aujourd’hui, et y’avait pas à douter que Rafael poursuivait le même schéma. Aria elle-même, était morte avant ses vingt-deux ans. L’espérance de vie dans une famille comme les DeMaggio, elle n’était franchement pas très encourageante ; au moins pouvaient-ils prétendre ne jamais être morts dans des raisons aussi lambda, stupides et rageantes qu’une maladie venue de nulle part, ou un accident survenu sans crier gare. Et pourtant, quand bien même sa vie était extraordinaire dans ce sens-là, y’avait des petites choses ordinaires qui continuaient de le surprendre ; c’était comme s’il était un type venu d’un autre temps, d’une autre civilisation pour découvrir des éléments de vie qui était si habituels aux autres. Avec les sentiments, avec l’expression de ceux-ci et les moments romantiques, Cesare avait deux pieds gauches, deux mains gauches et deux hémisphères gauches de cerveau ; en d’autres termes, c’n’était pas son domaine d’expertise. Il pourrait être capable de se lancer sur un blabla à deux balles sur comment de simples cordes tendues sur un instrument taillé d’une telle manière pouvaient créer du son un tant soit peu mélodieux et harmonique- il avait pourtant préféré la manifestation nette et sincère de ses sentiments. Et peut-être qu’il n’aurait pas dû. En voyant Isolde détourner le regard, le chasseur se retrouva lui aussi à le faire ; ouais, c’n’était qu’une chanson, il aurait au moins pu s’contenter de garder sa contenance plutôt que de complètement perdre le nord sans raison. Mais qu’est-ce qu’il pouvait faire maintenant ? Il avait passé de longues secondes à regarder Isolde, circonspect, sans qu’elle ne lève les yeux vers lui- et maintenant… maintenant il se retrouvait lui aussi à fuir le moindre contact visuel. A croire qu’ils étaient deux gamins- sauf qu’au moment de complètement s’retirer sur elle-même, la Saddler n’avait probablement pas pris en considération le fait que Cesare n’était certainement pas celui qui trouverait la phrase pour briser la glace. Son premier réflexe, ç’aurait été de s’excuser – encore – mais pour quoi au juste, hein ? « J’m’en suis remis maintenant. Et toi ? » finit-il par lâcher, avec un vague sarcasme en prime, haussant les sourcils- après tout, elle pouvait dire ce qu’elle voulait, mais elle perdait de la crédibilité à totalement s’emballer pour une phrase d’amour, alors même qu’elle venait d’en déblatérer à la pelle en une seule chanson.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mar 15 Mar 2016 - 23:09
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Atteindre les quatre-vingt-dix ans à Radcliff ces derniers temps, ça semblait compliqué. Y avait fort à parier, pour des gens comme Cesare et elle, qu’ils se feraient tuer avant ça. Isolde, elle n’avait jamais cherché à imaginer ses vieux jours, vieillir, ça n’avait pas l’air bien top. Elle avait peut-être eu de la chance, de ne pas vraiment avoir l’occasion de connaitre ses grands-parents. Du côté de son père, ils étaient morts quand elle avait été toute gamine et du côté de sa mère, sa grand-mère vivait toujours, au milieu des araignées géante en Australie, les contacts avec elle, ils étaient limités, quelques coups de téléphone dans l’année et ça n’allait pas vraiment plus loin, comme elle l’avait dit, elle n’avait mis les pieds chez elle qu’une seule fois. Mais au moins, à ne pas les connaitre, elle n’avait pas eu l’occasion de constater les ravages causé par l’âge, les dégâts que ça pouvait entrainer, les maladies, les problèmes qui venaient avec l’âge, elle n’avait jamais pu en être le témoin et elle ne s’en plaignait pas. Elle n’était pas sûre de vouloir connaitre ça un jour, la vieillesse. Peut-être que ça pourrait être moins compliqué à accepter durant les prochaines années, alors que sa fille vieillirait et qu’il ne serait pas impensable qu’elle puisse un jour, avoir à son tour des enfants. Vieillir, c’était aussi ça, avoir l’occasion de voir ses petits-enfants grandir. Elle n’avait pas connu ses grands-parents, mais souvent en écoutant les autres en parler, elle pouvait quand même se dire que ça avait l’air plutôt cool. Alors peut-être qu’un jour, elle aurait envie de vieillir, d’atteindre les quatre-vingt-dix ans pour être une mamie assez cool que possible.
Pour l’instant, les quatre-vingt-dix ans, ils étaient relativement loin quand même. Elle avait encore ses vingt-cinq ans pour quelques mois et elle ne s’en plaignait pas le moins du monde au contraire. Elle n’allait pas se mettre à flipper à l’approche de la trentaine, mais vingt-cinq ans, c’était bien. De toute façon, on lui en donnait souvent moins, elle passait facilement pour une gamine, même au commissariat où certains l’auraient volontiers renvoyée tout droit au lycée, alors dans le fond, elle n’avait pas beaucoup à se plaindre de son âge. « Peut-être bien ouais, ou peut-être que tu te souviendras même pas de moi. » La vieillesse, ça restait un peu la loterie mine de rien, y en avait qui vieillissait très bien et d’autre pas du tout. « J’vais te faire regarder the notebook. Tu verras, ça te motivera à m’la chanter plus vite que ça cette chanson. » En plus, c’était le genre de film qui se regardait en amoureux, même si elle de toute évidence, elle l’avait vu toute seule un soir où elle devait être carrément désespérée concernant le programme télé. Y avait peu de chance pour qu’elle force un jour Cesare à regarder ce film avec elle de toute façon. C’était beau et triste mais bon, d’après Isolde c’était pas le meilleur film du monde non plus. C’était romantique, et le romantisme, c’était toujours compliqué à gérer pour eux. La chanson qu’elle avait chanté, la phrase qu’il avait prononcée, il n’en avait pas fallu plus pour les mettre mal-à-l’aise. Elle aurait pu rester un moment à fixer les cordes de sa guitare si Cesare n’avait pas pris la parole, elle releva la tête vers lui. « Ouais, ouais, ça va. » Elle lui adressa un léger sourire et elle n’eut même pas le temps de dire ouf que Clara se fit entendre depuis la chambre. « Pour combattre les malaises de couple, faites un bébé. » Ça sonnait comme un slogan parfaitement adapté à la situation. Elle soupira avant de poser la guitare contre le canapé et de se relever. « L’avantage c’est qu’à mon avis, elle râle pour la couche, on peut pas faire mieux dans le genre tue l’amour. » Ouais la couche du bébé c’était quand même le meilleur truc au monde pour mettre un terme à tout ce qui pouvait être un tant soit peu romantique. Elle ne tarda pas à disparaitre de nouveau jusque dans la chambre de leur fille, vérifier la véracité de son hypothèse.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mer 16 Mar 2016 - 3:36
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Isolde n’avait jamais été une fille particulièrement impressionnable : il l’avait toujours connue sure d’elle, déterminée, et toujours prête à avoir du répondant. C’était comme ça qu’elle avait toujours été, comme ça qu’elle avait toujours agi et réagi avec lui ; elle avait toujours eu son côté piquant, mordant, prompte à répondre au quart de tour. Ca faisait d’elle une de ces personnes impulsives et coléreuses, qui pouvaient changer d’humeur en quelques minutes à peine. Et ils étaient probablement passés par tous les spectres d’émotions possibles et imaginables ce soir : de la peine à la culpabilité, de la culpabilité au bonheur suave et reposant. De la douceur à la hargne, l’incompréhension- et maintenant, où est-ce qu’ils étaient ? Y’avait des mots qu’il avait dit, et qu’Isolde avait dits, qu’ils n’pouvaient plus effacer maintenant que ceux-ci avaient passé les frontières de leurs lèvres : ils le savaient bien désormais, peu importaient leurs erreurs, faire marche-arrière leur était toujours physiquement impossible. Tout ce qu’ils pouvaient faire, c’était avancer tant bien que mal- progresser coûte que coûte, et passer d’un équilibre bancal à quelque chose de peu à peu plus stable. Ces instants-là, guitare en main, ils ressemblaient à ceux qu’ils avaient passés autour de la table avec leur verre de vin et le pot de glace de la jeune femme, avant que tout ne dégénère ; pourtant, cette fois, y’avait aucune raison que les choses ne dégénèrent. Du moins, pas comme elles étaient si vite tombées droit en Enfer lorsqu’il avait commencé à parler de Moira Kovalainen. Ouais, y’en avait d’autres des cadavres d’innocents pour paver son chemin chaotique dans la vie- mais ceux-ci, ils appartenaient à un Cesare encore différent de celui qui avait exigé la vie de la sœur du meurtrier de sa sœur en rétribution. C’avait été Cesare le chasseur, Cesare qui avait été persuadé de faire les choses bien ; un mal pour un bien, quelque chose de nécessaire là où y’avait aucun prétexte pour justifier, expliquer ou comprendre ce qu’il avait fait à Moira. Elle avait juste été là, victime des circonstances comme Aria l’avait été, portant le mauvais nom et s’retrouvant au mauvais endroit, au mauvais moment. Et qu’est-c’qu’il était censé faire maintenant ? Ici non plus, y’avait pas de marche-arrière : tout ce qu’il pouvait faire, c’était s’dire qu’au moins, la Saddler pouvait apprécier son honnêteté- la foi qu’il avait placée en elle en disant ces mots, tout en sachant très bien qu’il pouvait tout aussi bien consolider leur lien que la perdre totalement.
Mais Isolde ne l’avait pas foutu à la porte, elle ne l’avait pas brusquement chassé de chez elle en lui hurlant de ne plus jamais la toucher, la regarder, ni approcher leur fille- c’était pourtant ce qu’elle aurait dû dire. N’étaient-ce pas ces mots là qu’elle avait prononcés dans la frénésie de l’instant ? Mais depuis, elle lui avait dit d’autres choses aussi- elle avait dit qu’elle pardonnait, quand bien même elle n’savait pas vraiment pourquoi ; c’était son cœur qui commandait, alors même que le cœur pouvait parfois être un juge bien inconsidéré et subjectif. Alors quoi ? Il essayait, ils essayaient tous les deux- ça, on n’pourrait pas leur reprocher de ne pas le faire. Et puis quoi ? Cesare allait ouvrir la bouche, lorsque leurs pleurs de Clara les ramenèrent tous les deux à la réalité. Il n’pouvait pas regretter éternellement d’avoir avoué ses crimes à Isolde, là où ç’aurait été cent fois pire de ne rien lui dire, et d’espérer vainement que ça passe. Ca n’passerait jamais- la mort de Moira et son implication là-dedans avait changé quelque chose en lui ; ç’avait fait naître une part de noirceur qui ne partirait jamais vraiment, et dont la Saddler avait besoin de connaître l’existence, si elle ne voulait pas perdre totalement le pied dans une romance plus compliquée qu’il n’y paraissait. Alors cette fois-ci, contrairement à la fois précédente, le DeMaggio ne bougea pas du canapé lorsqu’Isolde quitta celui-ci, et l’abandonna dans la pièce pour aller trouver leur fille qui l’appelait à pleins poumons. Il resta là, assis, à fixer le vide- cherchant une contenance dans le silence qui l’entourait : certes, les pleurs de Clara continuaient de résonner dans tout l’appartement, mais y’avait une certaine part de liberté dans le fait qu’Isolde ne soit pas là, juste à côté de lui. Où étaient-ils tombés, pour qu’il se sente léger à l’idée qu’elle ne soit pas dans la même pièce que lui, alors même qu’ils avaient si souvent cru que se séparer était la chose la plus dure qu’ils avaient à faire ? Après tout, n’s’étaient-ils pas déjà séparés sans pour autant être capables d’arrêter de s’aimer ? Ça ressemblait au cercle vicieux d’y a quelques mois, et le chasseur n’avait certainement pas envie de repasser par tous les mêmes stades d’histoire qu’ils avaient eus jusque-là. La hargne, l’épuisement, l’indifférence, l’incompréhension- c’était à croire qu’ils n’pouvaient jamais pleinement se construire. Et c’était probablement le cas. Pas ici, pas dans une telle situation, pas alors que la vie qui gravitait et battait son plein partout autour d’eux, exigeait toujours d’eux qu’ils fassent des choses peu recommandables. Il n’pouvait pas, il n’avait pas envie de perdre Isolde – et peut-être qu’elle non plus – mais parfois, le monde avait ses propres lois, et ils n’pouvaient rien faire contre celles-ci.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mer 16 Mar 2016 - 13:11
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Les belles déclarations, qu’elles se résument en une phrase ou en une belle chanson, ça avait tendance à la mettre plus mal-à-l’aise qu’elle ne pouvait l’imaginer. Ça avait été plus facile, quelques instants plus tôt, quand ils avaient simplement été assis autour de la table de la cuisine, pris dans des discussions beaucoup plus adaptées aux déclarations, avant qu’il ne parle de Moira. C’était peut-être que cette histoire que naissait encore le malaise. Y avait encore un chemin à faire pour accepter complètement la situation. Elle pouvait pardonner, elle pouvait rester à ses côtés, coute que coute, c’était ce qu’elle avait fait, mais pour un temps indéterminé, y aurait toujours l’ombre de cette histoire entre eux deux. Les déclarations, elles pouvaient facilement les mener loin, trop loin pour ce soir, comme cette nuit, chez lui où chacun de leurs propos avaient fini par les conduire dans son lit. Mais pas cette fois. Pas après Anthea, pas après Moira. C’était le genre de trucs qu’elle ne pouvait pas se permettre pour le moment. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas qu’il la touche, comme elle avait pu le dire plus tôt, parce qu’elle avant déposé un baiser contre sa joue en revenant vers lui, elle lui avait confié sa main, elle avait pris des doigts entre les siens, déposer sa tête contre ses genoux et il pouvait être certain qu’il y aurait le droit à son baiser de premier rencard. Mais au-delà de ça, c’était vraiment pas le bon moment pour céder aux tentations qui pouvaient se créer dès lors qu’ils se lançaient dans ce genre de petites déclarations.
C’était peut-être une bonne chose que Clara se mette à pleurer directement à ce moment-là, ça avait au moins permis à Isolde de prendre la fuite vers la chambre et y avait une partie d’elle qui regrettait de pas avoir confié comme second défi à Cesare, celui de venir s’occuper de la couche du bébé, qui était le sien à lui, autant qu’à elle. Elle prit son temps, pour s’occuper de la petite fille, comme elle le faisait tout le temps. Ce soir, elle délaissait quelques-unes des minutes qu’elle avait encore avec Cesare pour prendre soin de Clara, d’habitude, c’était son sommeil qu’elle laissait de côté pour s’occuper de sa fille. Changer sa couche, la nettoyer, la bercer pour la rendormir, ça pouvait prendre du temps, des longues minutes, qu’elle passa dans la chambre de la petite fille avant de revenir enfin vers Cesare. « Désolée. » Elle se laissa retomber sur le canapé, tournée vers Cesare, une jambe pliée sous l’autre. « Du coup, j’ai demandé à Clara ce qu’elle voulait que j’te fasse faire pour ton deuxième défi et comme on pouvait s’y attendre, elle a juste pas répondu. » Normal vu qu’elle n’était pas en mesure de dire quoi que ce soit, faudrait attendre plusieurs années avant d’avoir une discussion avec Clara. Ça n’empêchait pas Isolde de passer son temps à lui parler et à lui poser des questions auxquelles elle n’avait jamais de réponse. Tant pis, communiquer avec son bébé c’était bon pour son développement et au pire, bien souvent y avait qu’elle et Clara dans la pièce, alors personne pour la trouver un peu folle. « Du coup, j’ai toujours pas d’idée. Mais, ça veut pas dire que j’te laisserai tranquille. Si je trouve pas ce soir, je me donne le droit de garder ce défi pour plus tard. » Parce que sinon, c’était pas juste, elle avait rempli sa part du contrat elle et il avait eu le droit à une chanson ainsi qu’à un truc qu’il ne savait pas sur elle et en plus elle avait choisi le truc bien ridicule, donc, elle allait le trouver ce défi et elle ne le laisserait pas se défiler.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mer 16 Mar 2016 - 17:43
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Il était loin désormais, le temps où la vie de Cesare avait été pleine de certitudes- de faits immuables, qu’il avait toujours su inchangeables. Et pourtant, désormais, il se retrouvait à n’plus avoir le moindre contrôle sur sa vie : elle était devenue aussi imprévisible qu’un océan qui changeait tout le temps, les vents d’une tempête qui continuaient encore et encore de le ravager. C’était un sentiment qu’il ne pouvait que détester, la plupart du temps, lorsqu’il dévisageait ses parents sans savoir à quoi s’attendre d’eux : depuis combien de temps vivait-il avec cet instinct, brûlant et douloureux au creux de ses entrailles ? Au fond, au-delà des croyances qu’il avait toujours eues, le temps qu’il restait bien positionné dans les ambitions que ses parents avaient tues pour lui, la vie de Cesare n’avait jamais vraiment connu la moindre limite. C’qu’il pouvait dire, c’est qu’il semblait évident que ses géniteurs étaient assez fous pour le tuer d’une balle dans la tête, s’il faisait ou disait quelque chose qui leur déplaisait. Il pouvait dire qu’il n’était désormais plus le digne héritier, qui les gonflait d’orgueil et de fierté dès qu’ils le regardaient. Il pouvait dire qu’il n’savait pas où ceux-ci iraient, le jour où ils n’auraient plus besoin de lui – ou tout particulièrement besoin de lui – tout c’qu’il pouvait croire, c’était qu’il était majoritairement encore en vie à cause de l’arrogance et de l’orgueil de son père. Le nom DeMaggio si ancien, voué à s’éteindre avec nul autre qu’un dégénéré que Rafael devait s’faire bataille pour ne pas abattre. Y’avait de l’ironie dans l’air, mais à choisir, Cesare aurait préféré ne jamais être celui matérialisant cette ironie : c’était probablement plus pour ça que pour sa nature même, que ses parents le fixaient avec tant de hargne et de haine dans les yeux. Y’avait eu qu’une chose, qu’une personne au milieu de tout ça qui avait valu la peine d’endurer et de continuer- et ç’avait été Isolde. Si parmi le groupe de transmutants qu’il avait infiltrés, il n’avait pas connu la Saddler, il était bien difficile d’évaluer où serait le DeMaggio aujourd’hui : six pieds sous terre après avoir enfin abdiqué à la vérité ? Ou alors juste une âme échouée, solitaire et vouée à le rester pour le restant de ses jours ? Y’avait tant de raisons qui faisaient qu’il n’voulait pas perdre Isolde- qu’il n’la perde pas, qu’ils n’se perdent jamais, parce que ouais, avant elle sa vie n’avait pas valu grand-chose. Et sans elle, elle retournerait à cet état de néant d’indifférence. Combien de fois l’avait-il dit, combien de fois l’avait-il exprimé ? Certes, il n’pourrait pas la blâmer de n’pas vouloir que les mains d’un meurtrier la touchent, que les yeux d’un tueur la dévisagent si intensément- mais ça le ruinerait, plus sûrement que ça l’aiderait à changer. Qu’ils le veuillent ou non, fallait croire qu’ils étaient déjà pris dans un cercle vicieux où les choses s’annonçaient plus compliquées qu’ils n’étaient prêts à l’accepter.
Alors Isolde avait pardonné- ou s’était engagée dans la voix pour pardonner. Et Cesare lui avait laissé le temps nécessaire pour ça ; il avait dit ce qu’il avait eu à dire, déblatéré ces réalités trop vraies, et il attendait désormais, bien peu désireux de la pousser au bord du précipice, entre incompréhension et acceptation. Il était même resté dans cet appartement, alors qu’y’avait eu des instincts en lui qui lui avaient murmuré de quitter l’endroit, de partir sans se retourner et de laisser Isolde traverser tout ce procédé à travers les jours. Il était resté, ouais, même sur ce canapé le temps que la jeune femme ne disparaisse dans la chambre de Clara pour s’occuper d’elle : combien de temps ? De longues minutes pendant lesquelles il resta piégé avec lui-même, et la tornade de ses pensées, d’ses hésitations et de ses remords. Définitivement, si le chasseur devait se mettre à faire une thérapie ou quelque chose dans le genre, ce serait un travail de longue haleine, il en avait bien conscience : la question, c’était d’savoir si Isolde, elle, elle en avait conscience. Et si elle, elle était prête à l’accepter. Lui, il n’avait pas vraiment l’choix s’il voulait vraiment changer, et s’il voulait avoir une chance de vivre comme il l’entendait- mais au fond, avec n’importe qui, la Saddler avait sûrement plus de chance d’être heureuse et épanouie qu’avec lui. Mais elle était finalement revenue vers lui, et Cesare l’observa enfin, après de longs instants en solitaire, à écouter au loin, les pleurs de Clara s’estomper dans la nuit. Elle n’avait pas d’idée de défi, qu’elle dit- l’idée tira un sourire au chasseur, alors même qu’il avait presque oublié cette histoire-là. Il en haussa les épaules, circonspect. « Tant que t’attends pas quarante ans pour trouver une idée, et me sortir un truc gros du genre-… ‘paye-moi un voyage au Costa Rica’, ça devrait aller. » ça n’avait été qu’une chanson, hein, qu’ils soient un peu réalistes. « Est-c’qu’on peut… juste- ? » Cesare s’interrompit avant même que sa phrase ne trouve un quelconque sens- pour lui comme pour elle. Peu importait le temps, les blessures et le malaise passé- il voulait juste… juste. Juste être avec elle. Alors pour matérialiser cette pensée-là, il se pencha, attrapant la main valide de la jeune femme pour l’entrainer avec lui. Non pas pour qu’elle vienne sur lui, d’une façon érotique et sensuelle- mais contre lui, avec douceur- tous les deux allongés l’un contre l’autre sur le canapé- sans complication et sans état d’âme, sans sous-entendu et sans séduction. Au fond, ils avaient trop traversé pour qu’il ait une quelconque idée de ce genre- il préférerait largement juste fermer les yeux et oublier le monde. Tout ce qui comptait était là, dans ce petit appartement, Clara. Isolde- et leurs doigts enlacés, qu’il caressait amoureusement.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mer 16 Mar 2016 - 18:59
if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.
Cesare et Isolde, ils étaient de ceux sur qui on pourrait écrire des livres tragiques, faire des films dramatiques. Parce qu’ils s’aimaient, c’était certain. C’était une question qu’elle ne se posait plus depuis cette fois à l’hôpital, un problème qu’elle avait résolu à ce moment-là, quand bien même elle avait passé des mois et des mois à se poser la question sans avoir le courage d’admettre la réponse. Ils s’aimaient, ça c’était le truc dont ils ne doutaient pas tous les deux. Mais y avait toujours quelque chose pour venir se mettre entre eux. C’était comme une force qui cherchait qui cherchait à les rapprocher, pour mieux les éloigner par la suite. Mais cette force, elle l’avait laissée choisir pour elle pendant trop longtemps, alors cette fois, malgré cette histoire avec cette Moira, il était hors de question qu’elle ne s’éloigne de Cesare. Qu’elle mette un peu de temps à accepter les choses, c’était probablement normal, mais au-delà de ça, elle n’avait pas l’intention de faire marche arrière. Elle avait bien compris qu’il avait ce côté sombre en lui, ce truc qu’il semblait ne pas maitriser, mais ça n’allait pas l’arrêter, elle n’allait pas le laisser tomber. Alors qu’importait les péripéties de leur histoire, les drames qui pourraient leur arriver, à la fin de l’histoire, ils l’auraient leur happy ending. Ils auraient cette vie dont ils rêvaient et toutes les promesses qu’ils s’étaient faites, elles finiraient par se concrétiser. Tant pis, s’il fallait passer par mille épreuves pour en arriver là, leur récompense pour avoir tout surmonté, ce serait de pouvoir être enfin ensemble pour le restant de leurs vies.
Alors, peut-être que pour l’instant, ça semblait plus simple de courir vers Clara plutôt que d’affronter les petits moments de malaise, mais ça irait mieux rapidement. De toute façon, même sans malaise, elle aurait bien été obligée d’aller s’occuper de leur fille, elle n’allait pas la laisser pleurer pendant qu’elle profitait de son temps avec Cesare. Elle n’était clairement pas ce genre de mère qui supporterait de laisser le bébé pleurer sans rien faire, quand bien même dans de nombreux bouquins qu’elle avait pu lire, c’était dit que, passé un certain âge, fallait éviter de céder à tous les caprices du bébé et le laisser se débrouiller un peu tout seul. Mais clairement quand elle regardait Clara, elle voyait juste un petit bébé tout fragile et incapable de faire quoi que ce soit toute seule – ce qu’elle était encore vue son jeune âge – s’imaginer la laisser pleurer sans rien faire d’ici une dizaine de mois, ce n’était pas envisageable. Alors, elle s’était occupée d’elle, elle avait pris le temps de le faire et n’avait quitté la chambre qu’une fois le bébé complétement calmé et endormi ou presque. Puis, elle avait rejoint Cesare sur le canapé, pour relancer son histoire de défi, parce qu’il était hors de question qu’elle passe à côté de ça. « T’inquiète pas, je trouverais vite et pas un truc comme ça. » Si jamais elle voulait aller au Costa Rica un jour, elle se le paierait toute seule le voyage de toute façon. Elle était loin d’être la fille à réclamer des choses couteuses à son homme. S’il voulait lui faire un cadeau un jour, qu’il se contente d’un paquet de donuts, pas la peine d’aller lui chercher un bijou hors de prix. Elle arqua un sourcil suite à sa réplique. Juste quoi ? Elle n’eut pas le temps de poser la question qu’il lui avait attrapé la main pour l’entrainer vers lui. Ouais, ils pouvaient juste s’allonger l’un contre l’autre sur le canapé. Elle pouvait même rester des heures entières, juste comme ça. « Tu sais, j’ai un lit aussi, quelque part dans cet appartement. » Une évidence qu’il ne pouvait pas nier et même si à l’heure actuelle, le lit il devait surtout servir de panier au chien, elle pouvait en récupérer sans soucis. « C’est plus confortable que le canapé. Je dis ça pour ton dos, moi je suis très bien là. » Y avait aucun endroit au monde où elle pourrait être mieux que dans ses bras de toute façon. Mais le canapé, il était moins confortable que lit, elle était bien placée pour le savoir, ça lui était déjà arrivé de s’endormir là-dessus et à chaque fois, elle avait regretté de ne pas avoir eu le courage de bouger jusqu’à sa chambre. Enfin, c’était à lui de voir, du moment qu’elle était dans ses bras, elle était bien partout.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mer 16 Mar 2016 - 19:46
cause here, everybody here's got somebody to lean on
ALL THAT I KNOW, THERE'S NOTHING HERE TO RUN FROM.
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embracei won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Tous les deux, fallait croire qu’ils étaient des habitués de la tragédie, trop familiers des drames qui se jouaient partout autour d’eux. C’n’était pourtant pas Radcliff en elle-même qui avait fait de leur vie un gros tas de merde : comme disaient certains, c’n’étaient pas les lieux qui étaient maléfiques, mais bien les gens. Ces gens qui semblaient tous graviter ici-bas, dans ce minuscule coin de Kentucky qui n’payait pas de mine : c’était surprenant, malgré tout, d’envisager que partout ailleurs la vie pouvait être plus agréable, plus sure et moins compliquée. Ici, y’avait ses parents à lui, y’avait Lancaster, y’avait des gens comme Artur Kovalainen et Kingsley Moren. Y’avait trop de chasseurs, y’avait le Gunpowder Squad qui avait bien trop de pouvoir. Alors ouais, c’était définitivement facile de tout blâmer sur Radcliff : et pourtant, Cesare avait été destiné à être un chasseur avant d’arriver à Radcliff. Et Isolde n’avait pas perdu son père à Radcliff, ou parce qu’elle avait été à Radcliff à ce moment précis. C’était parce que lui, il avait été un DeMaggio- et elle, parce qu’elle avait été une transmutante, et qu’elle avait, d’une manière ou d’une autre, attiré l’attention de mauvaises personnes. Encore aujourd’hui, ce soir, même après la mort d’Anthea et les explications que le fils avait pu arracher à son géniteur, Cesare était incapable de dire ce qui avait attiré l’œil de Rafael sur Isolde, et éveillé une obsession sur elle au point que sept ans plus tard, encore, le patriarche des DeMaggio n’avait pas relâché son attention. C’était à croire qu’il pouvait se montrer très déterminé quand il le voulait- et bien souvent, Cesare lui-même en avait fait l’expérience. Désormais, la simple existence d’Isolde suffisait à éveiller et alimenter la méfiance et la hargne de Rafael- c’n’était pas pour rien, que Cesare se retrouvait à être celui pris au milieu de la tempête. Pourtant, son choix était évident, quand bien même il pouvait sembler déprimant, et l’accablait d’une culpabilité viscérale : il n’pouvait pas, il n’pourrait jamais renoncer à Isolde, encore moins envisager d’être celui qui la tuerait pour assouvir les caprices de son père. Et si pour ça, pour elle, pour eux deux, il devait renoncer à sa vengeance, à la mort de Kingsley Moren et à l’impression de devoir amener justice à Aria, qu’il en soit ainsi. Qu’il en soit ainsi, ouais- jusqu’à ce que le spectre de sa sœur ne revienne le hanter : est-c’qu’il y aurait un jour, un quelconque moment où il trouverait la paix vis-à-vis de tout ça ?
Alors y’avait définitivement une part égoïste en Cesare, qui regrettait désormais d’avoir parlé de Moira Kovalainen à Isolde. Une part de lui qui aspirait à devenir ce qu’Isolde voyait en lui, et espérait un jour pouvoir y arriver : est-c’que ce serait possible, maintenant que les perspectives de la jeune femme avaient complètement changé sur lui ? Y’avait qu’elle, qui l’inspirait pour changer. Qu’elle, dont les espoirs lui donnaient l’énergie nécessaire pour y croire- pour qui d’autre essayerait-il de changer, franchement ?! Pour lui-même ? Fallait bien croire qu’y’avait aussi une part de Cesare, qui s’épanouissait et s’émancipait dans les ténèbres. Alors quoi ? A lui tout seul, le chasseur était bien incapable de savoir ou de dire ce qu’il valait. Serrer Isolde contre lui, l’embrasser et ressentir de l’empathie pour elle, c’était donc les principaux indicateurs dont il bénéficiait, pour savoir qu’il demeurait humain d’une quelconque manière. C’était bien pour ça qu’il se lovait sans retenue aucune contre elle : y’avait pas besoin de passion, pas besoin de séduction, pas besoin qu’ils s’mettent à se déshabiller plus vite que la musique pour s’envoyer en l’air- ici et maintenant, la façon dont leur étreinte faisait battre son cœur, suffisait à faire survivre un espoir en lui. Il n’avait même pas pensé à la chambre d’Isolde, au lit d’Isolde, et à ces recoins infiniment plus confortables pour se retrouver dans une telle position- la proposition de la jeune femme, pourtant, lui attira un sourire, avant qu’il ne hausse les sourcils. « Quoi mon dos ? Tu vas sous-entendre que j’suis vieux maintenant, peut-être ? » et pourtant, il se souvenait bien de la façon dont il aurait préféré dormir dans un lit, cette fois-ci où il s’était endormi avec Skylar sur son canapé. Certes, cette fois-là il avait été à moitié bourré, et blessé ; mais fallait quand même avouer qu’y’avait rien qui égalait le confort d’un lit. Alors le chasseur abdiqua, poussant un soupir lorsque dans la poche de son pantalon, il chercha son téléphone. Il n’avait aucun message- ce qui était surprenant, tout autant que ça ne l’était pas : il hésitait encore entre imaginer son père trop enragé pour penser à quoique ce soit, ou littéralement assommé par les coups qu’il s’était pris dans la gueule. Tant que lui, il avait la paix pour le temps qu’il leur restait, il n’allait pas s’interroger plus longtemps. « Va pour le lit, alors. » qu’il souffla, basculant par-dessus Isolde pour venir poser son téléphone sur la table-basse. Peu importait ce qu’il se passerait dès l’instant où il abandonnerait l’objet ici, il savait que tant qu’il était avec la transmutante, il n’aurait pas besoin de cet objet, ni l’instinct de bondir dessus si une menace quelconque se manifestait. Une fois sur ses pieds, le chasseur passa une main à sa ceinture également, pour en tirer de là son arme, qu’il avait complètement oubliée avant de se retrouver allongé sur le canapé : après près de quinze ans à toujours en porter une, c’était plus dérangeant de se retrouver sans celle-ci qu’avec. « J’l’avais complètement oubliée. » marmonna-t-il en guise d’excuse, haussant les épaules en abandonnant le tout sur la table aussi : parce qu’après des heures, des jours et des mois à favoriser la survie, il pouvait au moins savoir une chose. Ici, il n’en aurait pas besoin.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark Mer 16 Mar 2016 - 20:28
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— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.
Elle était bien avec Cesare, elle avait le courage de se relever quand bien même elle venait de perdre sa meilleure amie, d’apprendre que le père de Cesare l’avait tuée, tout comme il avait son père, sept ans plus tôt. Quand bien même y avait eu cette histoire avec Moira. Ça avait de l’importance, elle n’allait pas le nier, mais pas ce soir. Demain, ce serait différent. Mais ce serait demain et il restait encore plusieurs heures avant que le jour ne se lève et que Cesare ne parte, emportant avec lui toute l’insouciance dont elle faisait preuve pour le moment. Alors ouais, pour l’instant elle rejetait toutes les difficultés pour simplement profiter de son instant avec Cesare et être bien, apaisée, tranquille, avant de devoir affronter une véritable tempête d’ici quelques heures. Elle voulait rester dans ses bras autant de temps que possible, profiter de tout ça avant que la réalité ne revienne à grand pas pour tout dévaster sur sa route. L’étreinte de Cesare, elle voulait juste ça. Le jour viendrait les séparer bien assez tôt pour qu’elle se laisse encore aller aux malaises et aux doutes. Des doutes, elle n’en avait pas de toute façon. Elle savait très bien ce qu’elle voulait. Elle le voulait lui, envers et contre tout. Avec ses qualités et ses défauts, la noirceur en lui et le sang sur ses mains, elle ne pouvait pas changer ce qu’il avait fait de toute façon, elle ne pouvait pas le changer lui, à moins qu’il en ait la volonté et elle savait qu’il l’avait, l’envie d’être un homme meilleur, loin de ce que son père avait pu vouloir faire de lui. Elle serait toujours à ses côtés pour l’aider à échapper à ça, il pouvait en être certain.
Elle aurait pu rester allongée des heures et des heures dans ses bras sur le canapé, si c’était ce qu’il avait voulu, elle s’en fichait bien du lit, elle était trop bien là. Un sourire passa ses lèvres suite à sa remarque. Non, il n’était pas vieux, après tout, il n’avait qu’un an de plus qu’elle. « Toi non, mais le canapé en revanche, il est plus tout jeune. » Faudrait peut-être le changer un jour, mais c’était pas dans ses priorités, de toute façon, il n’était pas censé être fait pour dormir. Mais y avait mieux comme canapé sans doute. Si elle avait été du genre à passer des heures là-dessus à glander, elle l’aurait changé depuis longtemps. Elle s’était redressée alors qu’il posait son téléphone sur la table, elle ne se souvenait même pas d’où elle l’avait posé le sien. Elle verrait ça plus tard, elle n’en avait pas besoin de toute façon. Elle se releva pour aller vers la porte d’entrée, histoire de la verrouillé de nouveau, puisqu’elle ne l’avait pas fait après que Cesare soit entré. Elle haussa les épaules alors qu’il déposait son arme sur la table. Elle en avait plusieurs dans son appartement, alors c’était le genre de trucs qu’elle était mal placée pour juger. Elle retourna près de lui, déposant ses mains contre ses épaules avant de ses hisser sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser contre ses lèvres, doux, plein de tendresse, loin des baisers plein de passion qu’ils avaient pu échanger l’autre soir chez lui. Décrochant ses lèvres des siennes elle retomba sur ses pieds. « Voilà ton baiser d’après l’premier rencard. » Elle s’éloigna pour aller récupérer la guitare qu’elle avait déposée plus loin, histoire de pouvoir la ranger. « Ça en fait un premier baiser je suppose. J’espère qu’il était à la hauteur, qu’on puisse l’envisager, ce deuxième rencard. » Niveau premier baiser, c’était dépassé depuis longtemps de toute façon, tout autant que ces histoires de rencards de toute façon. Tous les baisers avec Cesare, ils étaient largement à la hauteur de toute façon. Ils étaient parfaits même, alors y avait pas de soucis à se faire, ils l’auraient leur deuxième rencard.
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Sujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark