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 (stv|isolde), a bright light in a sea of dark

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeVen 11 Mar 2016 - 14:09


cause here, everybody here's got somebody to lean on
ALL THAT I KNOW, THERE'S NOTHING HERE TO RUN FROM.
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embrace i won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
■■■


Ils se le répétaient sans cesse, ce ça ira mieux récurrent et plein d’espoir, plein d’une volonté qui ne craquelait jamais ; jamais vraiment en tout cas, malgré les apparences, malgré les moments où ils se retrouvaient littéralement à genoux, à devoir se tenir la main pour s’accrocher à la réalité. Ce soir, ç’avait été une peine du cœur qui les avait rassemblés, y’a quelques jours, ç’avait été une plaie physique, et il semblait encore et encore que l’univers tout entier s’acharnait contre eux. Ou s’acharnait à leur murmurer de se retrouver, et de rester ensemble ; l’aube pourtant, était porteuse du message contraire -  ils devaient se séparer à ce moment-là, comme un vieux réflexe, à croire qu’ils étaient deux vampires qui devaient disparaître une fois la nuit envolée. Peu importaient leurs besoins ou leurs envies, y’avait toujours le réel qui leur demandait des choses qu’ils n’étaient pas prêts à offrir- ici et maintenant, il aurait voulu rester des jours entiers, cloué à ce canapé si ça pouvait changer quelque chose aux états d’âme d’Isolde. Pas par rapport à lui, pas parce qu’il avait merdé et qu’il cherchait au fond des prunelles de la jeune femme un pardon qui mettrait bien du temps à arriver, et qu’il ne méritait pas de toute manière- mais parce qu’y’avait toujours la raison principale de sa venue. Anthea était morte, et peu importait l’influence néfaste qu’il avait eue sur la vie de la meilleure amie de la Saddler, il n’avait pas envie d’partir, il n’avait pas envie de laisser Isolde gérer ça toute seule. Il n’avait pas envie d’quitter celle qu’il aimait, le cœur en miettes, pour retourner sous la coupe de l’homme qui avait tué Anthea, à devoir prétendre qu’il s’en foutait éperdument. Parfois, jouer c’rôle s’avérait plus dur qu’il ne l’avait imaginé- Cesare n’avait de toute manière, pas imaginé grand-chose ; il s’était reposé sur l’arrogance et l’orgueil de son père, l’aisance avec laquelle il pouvait croire dominer une situation aussitôt qu’on semblait courber l’échine. Et rien d’autre- parce qu’au fond, Cesare n’était pas un grand acteur, un bon menteur, ou même quelqu’un tout à fait à apte à dévisager son patriarche tout en sachant que la trahison était latente.

Au moins ici, il pouvait laisser tout ça de côté- pas oublier, mais laisser de côté pour les heures qui restaient ; n’pas penser à son père, ne pas sentir son regard suspicieux n’analyser et le juger des pieds à la tête, c’était une libération indéniable- une échappée que Cesare avait déjà cherchée avant même de rencontrer la transmutante. C’avait été pour ça, qu’il avait passé tant de temps à chasser en solitaire depuis la fin de ses années au lycée ; parce qu’il avait commencé à n’plus supporter l’aura de son père, la présence de celui-ci, l’atmosphère empoisonnée qui planait dans la maison familiale. Le DeMaggio, il avait appris à apprécier la solitude- mais il n’pouvait qu’apprécier encore plus le moindre moment passé à s’oublier avec Isolde. Alors il n’savait pas c’qu’il lui apportait, au fond- parce que lui, il n’quantifiait que des moments douloureux, entrecoupés d’une quiétude trop rare, à laquelle il aspirait chaque fois un peu plus. C’était comme poursuivre une utopie, s’y accrocher désespérément, tout en sachant que ça n’arriverait peut-être jamais. Il s’accrochait pour Isolde, il s’accrochait parce qu’il le voulait- mais y’avait dans sa raison un écho qui sonnait comme du vide, le destin qu’ils n’parviendraient pas à toucher du doigt. Clairement, leur monde n’était pas parfait- et pourtant, il les consolait d’une façon ou d’une autre ; était-ce ça, leur histoire aussi ? Cesare sentit ses mâchoires, ses épaules doucement se relâcher aux paroles de la Saddler- un vague sourire, teinté de tristesse, de nostalgie et d’aise tout à la fois, glissant sur ses lèvres. « Ca ressemble à quelqu’un de pas mal alors... » qu’il admit, de son pouce caressant le dos de la main d’Isolde, encore- et pas mal, c’était tout ce à quoi il pouvait arriver ce soir ; y’avait clairement de la marge pour une amélioration, clairement le champ de faire pire tout à la fois. Il le savait, elle le savait- l’appel des abysses était tentant, et fallait croire qu’y’avait qu’Isolde pour le tenir loin d’elles.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeVen 11 Mar 2016 - 15:12

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

Le temps qui passait était censé tout effacer. Dans leur cas ce n’était pas seulement les peines et les difficultés qu’il emportait avec lui, c’était aussi les moments passés ensemble. Ces instants qu’ils partageaient loin du reste du monde, qui pouvaient être aussi beaux qu’horribles sans doute, entre l’amour avec un grand A et les révélations qui faisaient mal, les peines à venir consoler. C’était la vie qui était faite comme ça, avec des hauts et des bas et on ne pouvait pas seulement connaitre les bons moments. Mais dans le fond avec Cesare, même le pire c’était moins difficile à affronter que sans lui. Le temps, il pouvait être bon, pour régler les peines de cœur, les deuils ou accepter l’idée que Cesare ait pu tuer cette fille avec en tête seulement la volonté de faire souffrir son frère comme ce dernier l’avait fait souffert en le privant d’Aria. Mais le temps c’était aussi ce qui viendrait encore et toujours les séparer. Dès le lendemain matin, quand la ville de Radcliff reprendrait vie et ce jusqu’à ce qu’il se passe encore autre chose pour les réunir. Ce n’était jamais parce qu’ils avaient envie de se voir qu’ils se retrouvaient l’un avec l’autre, sans quoi ils seraient toujours ensemble. Mais, y avait toujours un truc un événement inattendu qui venait leur tomber dessus pour qu’ils se retrouvent, des événements qui pouvaient faire mal, comme la mort d’Anthea, comme des blessures. Alors ce serait quoi la prochaine fois et ce serait quand ? C’étaient ce genre de questions qui venait petit à petit à l’esprit d’Isolde alors que les minutes passaient.

Elle se sentait bien là pourtant, aux côtés de Cesare, avec cette impression que les problèmes, ils commençaient déjà à s’envoler. Ça irait mieux. C’était un fait qu’elle pouvait définitivement nier, là alors qu’elle se sentait déjà aller mieux, simplement grâce à la présence de Cesare. Si jamais elle avait pu rester à ses côtés pour toujours, elle savait que ça pouvait aller mieux, elle pensait même que jamais rien ne pourrait aller mal, tant qu’il était avec elle. C’était niais comme façon de penser, loin de toutes les choses qu’elle avait pu croire jusqu’à présent, mais c’était l’amour qui voulait ça et ce sentiment était réconfortant, agréable, alors elle voulait bien être complètement niaise, tant que c’était aux côtés de Cesare. Ce type qui n’était pas mal. Il était même mieux que pas mal à ses yeux. « Mieux que pas mal. J’espère qu’un jour il sera capable de l’admettre. » Pas ce soir, pas en ce moment sans doute, parce qu’il avait encore des problèmes à régler, des pulsions à combattre. Mais elle lui avait dit qu’ils pourraient combattre ça ensemble, alors y aurait un jour où il s’en sortirait mieux qu’aujourd’hui. Y aurait forcément un jour où pour lui aussi ça irait mieux. Elle laissa échapper un léger soupire. « Ça vait combien de temps là ? » Elle perdait clairement la notion des minutes quand elle était avec lui. Elle avait à la fois l’impression que le temps passait trop vite, mais aussi la volonté qu’il soit plus lent. Alors ça pouvait bien faire une heure comme cinq minutes qu’elle avait sa main plongée dans l’eau, elle n’en avait pas la moindre idée. « Je vais avoir la peau fripée, comme une vieille. » C’était déjà le cas. Elle poussait le sentir sous ses doigts alors qu’elle commençait à agiter sa main sous l’eau, histoire d’éviter la crampe qui pourrait venir si elle la gardait trop longtemps immobile, elle n’avait pas besoin de ça en plus des morceaux de verre.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeVen 11 Mar 2016 - 20:18


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Cesare n’s’était jamais imaginé être un type bien- il n’avait jamais quantifié la valeur de son existence, autrement qu’à travers les yeux de son patriarche : heureusement pour lui, ce défaut n’en était plus un désormais, sans quoi il aurait probablement plongé en pleine dépression à force de n’lire rien d’autre que de la haine et de la déception dans les prunelles de Rafael. Mais y’avait eu un temps où il avait été comme Aria, toujours prompt à s’attirer les faveurs de son père, juste parce que c’était son père et qu’il représentait cette figure merveilleuse et adulée. Et sûrement que l’admiration de ses propres enfants, avait participé à faire grossir plus encore l’égo de Rafael DeMaggio- aujourd’hui, c’était à se demander comment le chasseur pouvait passer les portes, ou enfiler des chaussures ; et envers et contre tout, c’était bien sur ça que la stratégie de Cesare reposait à présent. Son père était si sûr d’avoir affaire à un frère brisé par la mort d’Aria, si sûr d’être totalement indispensable à la neutralisation de Kingsley Moren et si sûr d’avoir toutes les cartes en main, qu’il en devenait imprudent : n’était-ce pas pour ça qu’il avait pris Anthea et provoqué Isolde ? Certes, c’était une horrible façon de relativiser les choses, Cesare qui s’disait qu’il gagnait du terrain sur son patriarche parce qu’il avait tué la meilleure amie de la Saddler- pourtant, c’était le cas, et c’était bien c’genre de pensée qui faisait de Cesare beaucoup de choses, sauf un type bien. C’n’était pourtant pas ce genre de songe ou ce genre d’assurance-là qui l’avait poussé à aller frapper à la porte d’Isolde- c’était de la véritable empathie, l’envie d’être avec elle, le savoir qu’elle avait besoin de lui, peu importait le reste. Alors ouais, fallait croire qu’y’avait des morceaux de type bien quelque part dans les relents de son être- mais ils étaient encore pris en plein combat avec une bien dégueulasse part d’inhumanité de laquelle il avait de plus en plus envie de se débarrasser. Et pourtant, celle sur de laquelle il dépendait tant, au jour le jour, brebis au milieu des loups, fils déchu tatillonnant la bonne volonté de son patriarche.

Isolde et lui pouvaient donc s’entendre sur pas mal ou peut mieux faire ; il répondit à sa phrase par un sourire, aimant égoïstement l’idée qu’il puisse un jour être capable de voir en lui ce que elle, elle y voyait. Ça voudrait dire qu’il avait atteint le bout du tunnel, et qu’il laisserait plein de choses derrière lui- ses parents en premier, son héritage en second. Mais la Saddler, elle, elle avait toujours eu affaire à la bonne part de Cesare ; même lorsqu’ils s’étaient disputés, même lorsqu’il n’y avait semblé y avoir que de la hargne entre eux- ç’avait surtout été alimenté par de l’inquiétude, une peur viscérale, une préoccupation incontrôlable. Jamais il ne l’avait haïe comme il haïssait Artur Kovalainen, Kingsley Moren ou même son propre père. Jamais elle n’l’avait clairement imaginé en train de prendre la vie de quelqu’un d’innocent- que ce soit Moira Kovalainen ou n’importe qui d’autre. C’était pourtant le démon qu’ils avaient combattu ensemble, depuis aussi longtemps qu’ils se connaissaient : non, Isolde n’avait pas juste aidé un pauvre type qui n’savait pas quoi faire avec sa mutation ou comment l’accepter- elle l’avait aidé lui, et partout où il regardait il n’pouvait que ressentir avoir encore plus besoin d’elle. Un jour, il serait mieux que pas mal, alors. Lorsqu’elle le ramena à la réalité, Cesare soupira, se redressant légèrement sur lui-même pour venir inspecter la montre à son poignet : « Ça devrait être bon là... » qu’il répondit, abandonnant la main d’Isolde et son contact rassurant pour se pencher vers la table, y prendre les pansements qu’il avait laissés là, ainsi que la pince à épiler qu’il avait emmenée avec lui. « Alors maintenant tu parles de peau fripée alors qu’y’a vingt minutes tu voulais prendre un bain tout entier ? » il lui adressa une œillade, faussement critique, pivotant sur le canapé pour se mettre face à la transmutante, pour prendre sa main, la déposer sur la serviette qu’il avait emmenée avec lui- et reprendre ce qu’il faisait si bien.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeVen 11 Mar 2016 - 21:06

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
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L’estime qu’elle avait pour Cesare n’avait pas vraiment été entachée par ce qu’il avait pu lui raconter. Il avait tué cette fille et, comme elle le lui avait dit, elle ressentait seulement de la déception, rien de plus grave que ça, comme si le meurtre qu’il avait commis n’avait pas la moindre importance. Plus tard, peut-être que ça en prendrait. A un moment où elle ne serait pas hantée par la mort de sa meilleure amie ou par un Rafael DeMaggio lui révélant qu’il avait tué son père. Elle serait poussée à une plus grande analyse de la situation, à un autre moment, quand Cesare ne serait plus là et qu’elle serait seule avec toutes les choses la tracassant. Mais elle pouvait bien y réfléchir quelques minutes dans la cuisine comme elle venait de le faire, ou même quelques heures voir quelques jours, ça ne changerait probablement pas grand-chose à la situation. Elle croyait en Cesare, elle savait qu’il pouvait combattre cette chose en lui qu’il était persuadé de ne pas maitriser, alors, même si elle y réfléchissait pendant des jours entiers, la conclusion serait toujours la même : elle resterait à ses côtés. Un jour, comme ils le disaient si souvent, les choses s’amélioreraient, leurs vies seraient meilleures et ils n’auraient plus à penser à ces histoires. Un jour, tout irait mieux, elle le savait au plus profond d’elle-même. Ce jour, il le connaitrait ensemble, alors il n’était pas question d’abandonner, ni maintenant ni jamais. Elle était peut-être la seule à le voir pour l’instant, que Cesare, il valait mieux que ce qu’il disait, mieux que ce type qui avait injustement tué cette fille. Elle le savait et un jour, il le saurait aussi.

Il était déjà cet homme qui prenait soin d’elle, dans chacun de ses gestes, chacun de ses paroles. Celui qui avait semblé vraiment heureux en tenant sa fille dans ses bras. Il était déjà un homme bien. Celui à qui elle confierait sa vie et celle de Clara sans la moindre hésitation. Elle l’avait déjà su quelques mois plus tôt, quand bien même elle s’était contentée d’ignorer les paroles de Cesare et de rester attachée aux mots les plus durs, comme pour se trouver une bonne raison de le maudire. Elle avait été celle qui n’avait retenu des propos de Cesare que ce qui l’arrangeait, mais le reste, elle l’avait quand même entendu, relayé à un coin de sa mémoire où elle ne pensait pas aller refouiller un jour. Mais il avait soigné cette blessure l’autre fois, ce soir il était venu pour l’aider à affronter la mort de sa meilleure amie et il était encore là à vouloir s’occuper de sa main blessée. Il prenait toujours soin d’elle. Ça faisait de lui un type bien, dans son regard à elle. Elle se redressa, contente d’entendre qu’elle allait pouvoir retirer sa main de l’eau. Sa main hors de l’eau, elle se pencha pour aller poser le saladier sur la table. « Bha, c’est quand même plus agréable de prendre un bain que de garder la main plongée dans un saladier. Disons que ça vaut bien quelques fripures. » Elle n’était pas le genre de personne qui aimait perdre son temps à ne rien faire, mais elle pouvait quand même admettre qu’un bon bain chaud ça faisait toujours du bien. Beaucoup plus que de simplement tremper sa main dans un saladier.


Dernière édition par Isolde Saddler le Sam 12 Mar 2016 - 10:54, édité 2 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeVen 11 Mar 2016 - 23:15


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Voir Isolde souffrir, sous quelque forme que ce soit, il savait déjà que ça lui était insupportable- et Cesare avait trop souvent était celui qui orchestrait ses peines les plus douloureuses qui soient ; ou peut-être était-ce comme ça, qu’il avait pris l’habitude de voir les choses. Au fond, l’avait-il vraiment blessée depuis l’incident de l’entrepôt ? Et qu’aurait-il pu faire de plus ? Ou différemment ? Bien souvent, il se posait la question sans trouver de réponse idéale- tout ce qu’il avait su, c’était qu’il avait eu besoin de sauver sa sœur, et qu’il n’aurait jamais eu la force de vouer la survie d’Aria à un coup de poker ou à un hasard chanceux. Et pourtant, si souvent depuis, il n’pouvait s’empêcher de se trouver une responsabilité quelconque dans tout ce que la Saddler était obligée d’endurer : le simple fait d’être le fils de l’homme qui avait tué son père, sa meilleure amie, et avait déversé tant d’efforts à ruiner sa vie, c’était quelque chose qu’il n’parvenait même pas à se pardonner. Comment avait-il fait pour se lancer dans sa mission un an plus tôt, persuadé qu’il avait été celui qui bernait ses parents alors même que son père avait eu une motivation supplémentaire pesant dans la balance ? D’une façon ou d’une autre, en resserrant l’étau de sa présence sur la vie d’Isolde, Rafael avait franchi un autre pas, et remporté une autre victoire- grâce à lui. Grâce au fils indigne qui avait cru être en maitrise totale de la situation- combien d’fois allait-on devoir lui prouver qu’il avait eu tort pour qu’il finisse par apprendre de ces erreurs en particulier ? Y’avait une certaine ironie dans l’air, le fait que Cesare s’éprenne de la fille que son père tentait vainement de tuer depuis des années et des années- il avait su Rafael déterminé, mais là, ça dépassait tous les records. Pour qui, au fond ? Lui ou elle ? Peut-être bien les deux, et ça n’faisait que rendre la situation plus compliquée- encore et encore, Cesare semblait se dresser au milieu de deux forces qui s’opposaient, avec une très nette préférence pour l’un des deux. Mais qu’adviendrait-il du reste ? Peu importait la rage, peu importait la hargne, c’était le Cesare monstrueux qui avait été prêt à sauter à la gorge de son père au point de manquer de peu de le tuer- quelques secondes de plus sans que sa mère n’intervienne, et Rafael serait mort aujourd’hui. Et Anthea vivante. Mais Cesare, probablement ruiné à jamais. Alors même que c’n’était pas le patriarche des DeMaggio qui le mériterait- oui, déjà s’était enclenchée en Cesare, cette injustice qui paralysait Isolde et l’avait paralysée ce soir même.

Et peu importait qu’il ne veuille pas clairement l’admettre, c’était déjà le cas- à chaque fois qu’il dévisageait son père, à chaque fois qu’il l’analysait, à chaque fois qu’il se sentait le haïr. Fallait bien qu’il pense aux jours meilleurs- ces jours meilleurs qu’il n’aurait pas s’il devait se paumer totalement dans le procédé de recherche et de lutte- dans la guerre elle-même. N’était-ce pas ce qu’il avait dit à Isolde ? Si, et lui il était bien placé pour le savoir, parce qu’il connaissait les abords du précipice, et il n’en était pas encore sorti indemne. Il n’pouvait donc que se sentir rassuré, que la transmutante daigne encore être juste là à côté de lui : l’évidence était égoïste, mais le chasseur s’était su incapable de continuer, incapable de tenir bon si la Saddler avait décidé de tout abandonner, de lui claquer la porte au nez et de ne plus le revoir. Peut-être était-ce tout simplement pour ça qu’il avait eu besoin de parler : pour voir ce qu’elle ferait, s’préparer au pire ou savoir qu’ils pourraient y survivre- ce qu’il avait su, au moins, c’était que le dire lui-même avait été la meilleure option possible et imaginable. Pour lui. Et pour Isolde, peu importait à ce qu’elle avait pu croire sur le moment. Et comme le reste, les derniers petits bouts de verre disparurent des chairs ouverts de sa main. Délicatement, trop délicatement pour des actes proférés par un tueur, Cesare referma la serviette autour de la main d’Isolde. « Tu vas vraiment faire une fixette sur ce bain... » il eut un vague sourire, au moment de relever le regard vers elle. « et en plus, maintenant tu vas devoir faire attention à pas trop tremper ta main en prenant un bain. » y’avait de l’ironie dans l’air, une légère moquerie dans sa voix tandis qu’il déposait quelques compresses sur ses plus grosses plaies, pour commencer à attacher le tout, dans un bandage le moins hideux et dérangeant qui soit- c’était toujours ça, au moins.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeSam 12 Mar 2016 - 10:53

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Isolde, elle n’était pas douée pour gérer les blessures diverses et variées, elle était beaucoup plus douée quand il était question d’en récolter. Une chance pour elle, y avait toujours quelqu’un pour venir s’occuper d’elle, elle se souvenait encore de Viktor, le vétérinaire qui s’était occupé de sa blessure par balle quelques mois plus tôt et puis y avait Léda qui intervenait dès qu’il lui arrivait quelque chose. Maintenant, y avait aussi Cesare, fidèle à son poste, avec ses conseils dont elle ne retiendrait pas grand-chose. Il était là pour soigner ses plaies, celle qu’on lui avait affligée au beau milieu d’une rue, celles qu’elle s’était affligée toute seule en serrant son verre entre ses doigts. Si elle le lui avait demandé, il aurait certainement trouvé un truc pour toutes les plaies, tous les bleus qui marquaient son corps suite à son altercation avec son père. Mais elle n’avait pas envie qu’il se mêle de ça, pas envie qu’il se sente encore coupable pour les actions de son père alors qu’il n’y avait été pour rien. C’était elle qui avait décidé de se rendre dans cette fichue baraque quelques heures plus tôt, elle qui avait provoqué son père en sachant très bien qu’elle ne pourrait pas éviter de se prendre des coups. Ce qui avait pu se passer ce soir, c’était Rafael et elle qui en étaient les responsables, certainement pas Cesare. La mort d’Anthea, elle n’appartenait aussi qu’à eux deux. Parce qu’elle avait été assez idiote et imprudente pour la laisser se mêler de ses affaires et qu’elle s’était contentée de l’envoyer ailleurs au lieu de la protéger. Sa mort, elle avait créé une nouvelle blessure en elle, encore une dont Cesare s’occupait et il le faisait mieux que personne.

Il était difficile de se dire qu’il avait tué une innocente, des innocents au cours au cours de sa vie, vu la douceur dont il faisait preuve avec elle. C’était comme si y avait deux Cesare, celui lui avait été formaté par son père comme un tueur, celui qui pouvait facilement se laisser emporter par la rage et celui qui était doux, souriant, accroché à l’humanité qu’il lui restait encore. Le seul Cesare qu’elle avait connu elle. Celui qui finirait par l’emporter aux dépends d’un Cesare que même lui semblait vouloir disparaitre. Elle ricana suite à sa réflexion. « C’est carrément la poisse ça. » Elle avait passé vingt minutes avec la main dans la flotte et maintenant il allait falloir éviter de la tremper dans l’eau, l’ironie était encore au rendez-vous. « De toute façon c’est pas comme si j’avais souvent l’occasion de prendre des bains en ce moment. » Clara serait fichue de se mettre à pleurer au moment précis où elle tremperait ses pieds dans l’eau ou cinq minutes après qu’elle se soit bien dedans, alors c’était pas la bonne période pour espérer pouvoir se détendre au fond d’un bain chaud, ou nulle part ailleurs de toute façon. Elle récupéra sa main à présent bandée par les soins de Cesare. « Merci. » Elle esquissa un léger sourire. « Attends, si je peux pas trop tremper ma main dans l’eau du bain, est-ce que ça veut dire que je devrais aussi éviter de faire la vaisselle ? C’est l’excuse parfaite ça. » Elle se laissa retomber dans le fond du canapé. Excuse ou pas de toute façon, elle serait bien obligée de la faire à un moment la vaisselle, ne serait-ce que pour les biberons de Clara. De toute façon, sa main, si elle ne la trempait pas dans l’eau en prenant un bain pour elle, elle serait obligée de le faire pour le bain de Clara, alors c’était le genre de conseil facile  retenir cette fois, mais qu’elle serait bien incapable d’appliquer.
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeSam 12 Mar 2016 - 16:28


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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embrace i won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Avec Isolde, son passé avait censé d’exister, pendant un temps- ça, ç’avait été à l’époque où il n’avait pas été un DeMaggio à ses yeux, mais simplement un type qu’elle avait pris sur elle d’aider, pour une raison ou une autre. Et peut-être avait-ce été le choix le plus égoïste qu’il avait jamais fait, mais Cesare avait décidé d’apprécier chaque moment d’évasion qui avait existé avec elle- ç’avait été la bonne époque pour ça, alors qu’il oscillait entre ses origines, et l’avenir disgracieux que lui promettait une mutation dont il ne voulait pas. S’oublier, avec Isolde, ç’avait été la chose la plus délicieuse de sa vie- et pourtant, l’acte qui avait entrainé le plus de catastrophes. Il le savait, alors pourquoi était-il incapable de regretter cette période-là ? C’était l’évasion, cette capacité à n’plus penser à son passé et à n’plus se définir selon celui-ci, qui avait permis au chasseur de tomber amoureux d’Isolde. C’était l’évasion, qui avait réveillé une part de sentiments en lui à la période clé d’son histoire, tandis qu’il se jugeait si sévèrement incapable de ressentir quoique ce soit. Il aurait pu parler pendant des heures et des heures, ce soir, de la façon dont la Saddler était entrée dans sa vie, pour tout bousculer. Tout bousculer d’une manière aussi imprévue que merveilleuse, pourtant ; c’était bien ça qu’il n’pouvait pas regretter, les pas qu’il avait faits, loin du chemin tout tracé par son père- uniquement avec et grâce à Isolde. Mais y’avait sans doute pas assez de mots pour décrire tout ça, le flot de sentiments et d’aise qui coulait si librement en lui dès qu’il y songeait, quand bien même ça n’avait fait qu’amener de trop mauvaises choses dans leurs vies respectives, depuis. Certes, il y avait Clara, qu’il était humainement impossible de regretter une fois qu’on posait le regard sur elle, ou songeait à elle. Mais leurs vies entremêlées, ç’avait été la porte ouverte à de bien nombreuses menaces- l’entrée libre pour de nombreux démons sur la vie d’Isolde. C’était bien pour ça qu’elle avait changé, tantôt pas pour le meilleur- fallait croire qu’ils luttaient encore tous les deux pour pleinement s’adapter à ce qu’ils étaient devenus. Mais Isolde, elle, elle avait clairement une longueur d’avance au niveau humanité que Cesare- lui, il l’avait presque ralentie, aspirée avec lui dans sa chute ; il n’voulait plus jamais faire ça, et sans doute était-ce pour ça qu’il avait ressenti le besoin incontrôlable de lui parler de Moira Kovalainen. Parce que, qu’est-c’qu’il se serait passé si elle avait dû l’apprendre de la bouche de quelqu’un d’autre ? Qu’est-c’qu’il se serait passé, si Artur Kovalainen avait décidé de se venger, remontant jusqu’à Isolde pour s’en prendre à elle ? Peut-être que là maintenant, au milieu des débris de verre et des petites coupures laissées par ceux-ci, la situation n’semblait pas idéale- et avoir brisé le moment insouciant et léger avec Isolde laissait un goût amer. Mais c’était un mal pour un bien.

Cesare s’l’était répété en boucle, du moins, lorsqu’il avait été tout seul sur le balcon, à ruminer ses propres pensées et à chercher une meilleure réponse à ce qu’il avait fait. Il avait attendu, et Isolde était revenue vers lui- maintenant… Maintenant l’état de stase dans lequel ils se retrouvaient, avait ce quelque chose de délicat qui n’avait rien de déplaisant. Certes, y’avait plus de vin, plus de glace, et plus aucun plaisir à se remettre à parler d’un Cesare qui aimait les maths, ou d’une Isolde qui adorait le dessin- mais un jour, peut-être bien qu’ils pourraient y revenir, sans que leurs esprits ou leurs cœurs ne soient teintés de regret. « Bah... faut dire que si tu dois tremper ta main dans l’eau chaude et mettre du produit vaisselle ou des saletés sur des plaies encore toutes fraiches, ça te fera mal-… j’veux dire, maintenant t’as peut-être pas trop mal parce que t’y penses pas ou-… autre chose. Mais ça va finir par venir. » et les petites coupures, et les petites plaies dans une zone aussi utilisée que la main, ça faisait toujours mal, et ça mettait un temps de fou à guérir proprement. Alors oui, l’eau de la vaisselle et même l’eau du bain, ça pouvait s’avérer bien douloureux pendant quelques jours. « Mais... d’toute manière pour qu’une plaie cicatrise bien, il faut qu’elle soit à l’air libre. Les bandages comme ça, c’est surtout pour éviter que tu te salisses de nouveau les plaies le temps que ça se referme un peu. » et tout ce blabla pour en venir à : « Tout ça pour dire que d’toute manière, d’ici deux jours maximum tu devras les enlever les bandages de toute manière. » et elle pourrait aller reprendre des bains tranquillement, ou faire la vaisselle sans avoir à se poser de question, et ainsi de suite. Une chance qu’elle n’ait pas serré son genou entre ses doigts jusqu’à se le briser- là, elle en aurait eu pour beaucoup plus de temps sans pouvoir mettre la jambe dans l’eau- si on mettait tout en perspective, éviter de mettre sa main dans l’eau c’n’était pas si compliqué. « J’suppose que c’est comme ça qu’un genre de… premier rencard, devient un épisode d’Urgences ou quelque chose du genre. » oui fallait quand même croire que des mois d’insomnie dans une chambre de motel miteuse avec pour seule compagnie une télévision, ça aiguisait la culture générale. « Désolé-… j’voulais pas ruiner le moment. » admit-il finalement, le bout de ses doigts retenant doucement encore ceux d’Isolde- il n’voulait pas revenir sur Moira Kovalainen ou reprendre leur tension là où elle s’était arrêtée lorsque la Saddler lui avait enfin demandé son aide. Mais il fallait bien qu’il reconnaisse ça- il aurait pu parler des heures de tout et de rien, sans jamais s’fatiguer et sans jamais s’en lasser. Il avait juste eu trop de choses sur la conscience, et Isolde en avait pâti.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeSam 12 Mar 2016 - 17:52

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

La douleur physique ce n’était pas quelque chose qui l’effrayait outre mesure, elle avait connu pire que quelques plaies dans la main. Elle venait d’avoir un bébé et d’après elle, ça valait bien toutes les peines du monde. Ça avait été des douleurs à répétition pendant neuf mois pour finalement avoir à surmonter un accouchement qui aurait pu la tuer tellement ça avait été douloureux et pourtant, elle n’était pas douillette. Alors les quelques plaies dans sa main, pour l’instant elles étaient supportables, elle le serait toujours plus que tout le reste de ce qui lui tombait dessus depuis le début de cette soirée. Entre la mort d’Anthea et les révélations de Cesare, les bouts de verre dans la main, ça ne représentait pas grand-chose niveau douleur et même dans les prochains jours sans doute que ce ne serait pas grand-chose en comparaison des maux qui resteraient gravés dans son âme encore un moment. Anthea, son père et puis Moira, quand bien même elle ne la connaissait pas cette fille. C’était tellement plus douloureux que sa main ou que toutes les plaies et tous les bleus qui pouvaient lui rester suite à la rencontre avec Rafael DeMaggio. Ce qui resterait le plus difficile à surmonter ce serait tout ça. Ça n’avait pas été difficile de se triturer la main en écoutant les paroles de Cesare, ça avait été un moyen de se concentrer sur une douleur qui avait été beaucoup moins difficile à gérer que le reste, que celle que ses propos avaient pu entrainer. Ce serait toujours plus supportable, la douleur physique, à celle qui pouvait s’emparer du cœur. Cesare avait beau être celui qui lui en avait fait subir une partie ce soir de cette douleur, elle savait aussi qu’il serait celui qui pourrait la faire partir avec facilité.

Cette même facilité avec laquelle il avait retiré les éclats de verre de sa main avant de partir encore sur des explications qui arrachèrent un sourire à la blonde. Il allait falloir qu’il pense à écrire tout ça sur un post-it avant de partir parce que de toute évidence, elle n’était pas sûre de s’en souvenir, ou même d’être capable d’appliquer ce qu’il racontait. « J’ai connu pire niveau douleur, j’m’en remettrai. » Pas la peine de s’inquiéter pour ça, même si ça devait se mettre à faire plus mal que pour l’instant, ça devrait aller. « J’essaierai de faire attention pendant les deux prochains jours alors. Mais je promets rien, entre les couches à changer et le bain de Clara, mes mains passent beaucoup de temps dans l’eau ces derniers temps. » Et quand bien même les deux prochains jours seraient difficiles moralement, il n’était pas question qu’elle confie Clara à quelqu’un d’autre juste pour qu’elle puisse faire attention à sa main. Elle ne savait pas si elle arriverait à gérer Clara en même temps que son deuil, mais elle se disait que passer les prochains jours, collée à sa fille, ce serait peut-être plus facile que de rester toute seule dans son coin. « Bha, j’espère que tu as prévu d’m’inviter à un deuxième rancard, histoire de rattraper ça. » Elle lui adressa un sourire avant de venir passer ses doigts avec douceur contre sa joue en plongeant son regard dans le sien. « J’vais pas dire que j’suis contente que tu m’l’ai dit, parce que j’aurais clairement préféré qu’y ait rien à dire. Mais c’est mieux que ce soit venu comme ça que par quelqu’un d’autre. » Elle pouvait au moins le remercier pour la sincérité, même si à l’heure actuelle c’était impossible de prononcer le mot merci, mis en rapport avec cette histoire. Mais c’était mieux que ça vienne de lui plutôt que de quelqu’un d’autre, c’était une chose dont elle était certaine.
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeSam 12 Mar 2016 - 21:12


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Isolde n’était clairement pas une douillette- et elle n’avait pas eu besoin de s’afficher dure à cuir à longueur de journée pour qu’il le sache ; c’était bien ce qu’il admirait chez elle, ce qu’il avait admiré en premier malgré toutes les apparences qui avaient pu se poser entre eux. Elle avait été une transmutante, il avait été un hunter- et pourtant, même ce fait qui avait dicté toute sa vie pendant les vingt-cinq premières années de celle-ci, n’avait pas pu résister à la prescience du caractère de la jeune femme. Elle ne s’était pas laissée abattre par la douleur du coup de couteau qu’elle avait reçu l’autre jour, ni par celles de son accouchement, ni par toutes les autres qu’elle avait pu connaître depuis qu’ils se côtoyaient, ou avant encore : pour les connaître également, Cesare pouvait témoigner qu’aucune peine physique n’était pire que celles qui pouvaient se jouer dans l’esprit, et s’répéter à l’infini à travers chaque instant de vie. Alors il savait bien qu’Isolde n’était pas douillette, pour les plaies de chair ou les plaies de l’âme. C’n’était pas pour autant qu’il pouvait l’observer, endurer quelque forme de peine ou de souffrance sans pouvoir faire quoique ce soit : c’était bien ce qui l’avait poussé à n’pas l’accabler sur l’imprudence dont elle avait fait preuve en fonçant chez son père- pour se concentrer sur le fait qu’Anthea était morte, et qu’Isolde avait besoin de lui. Pourtant, ça n’aurait pas été faute d’avoir besoin de souligner ce simple fait : ce que la Saddler avait fait, peu importait si ç’aurait pu sauver sa meilleure amie ou non, ç’avait été l’acte le plus inconsidéré qui soit- et il aurait largement eu matière à vociférer pendant des heures et des heures, remuer lui aussi une hargne qu’il aurait pu éprouver pour elle, si seulement il n’avait pas déjà l’âme entière baignée par d’autres préoccupations. C’était Isolde, et ça dépassait la logique de toutes les lois humaines et physiques de ce monde : de la petite coupure à la plaie du cœur, il n’pouvait pas envisager d’être là, juste spectateur de sa déchéance quelle qu’elle soit ; et c’était bien le seul geste altruiste, la seule action héroïque et vraiment digne dont il pouvait faire preuve, alors même que d’l’autre côté, il tuait si facilement des innocents et cédait à la hargne. Ça devait être irrémédiablement difficile, pour elle, de l’imaginer monstrueux et meurtrier, alors même qu’il n’avait toujours eu pour elle que des gestes doux et bienveillants- et pourtant… pourtant, c’était bien Cesare DeMaggio et personne d’autre qui avait tué si froidement Moira Kovalainen. Un nom, parmi une liste interminable.

Et s’il s’avérait lessivé et épuisé par ces faits d’armes qui pesaient si lourdement sur ses épaules, il avait besoin d’elle- besoin d’savoir qu’y’avait encore de quoi s’accrocher, même avec la dernière énergie qui lui restait. Ouais, elle avait un grand rôle Isolde, et peut-être qu’elle n’avait jamais pris conscience de ça, ou n’avait jamais demandé ça, ou préférerait même qu’une telle responsabilité ne lui incombe pas. Il n’avait pourtant rien pu maîtriser : dès le moment où il s’était épris d’elle, ç’avait été elle pour centre de gravité dans toute sa vie. C’était aussi triste que beau, probablement- comme ces grandes histoires tragiques auxquelles ils avaient trop souvent l’impression d’appartenir. « Je sais… que tu t’en remettras. » il lui offrit un sourire, en guise de soutien silencieux- elle se remettrait de ces infimes minuscules petites plaies, et elle se remettrait de la mort d’Anthea, quand bien même ça lui semblait impossible pour l’heure. N’était-ce pas ce qu’elle avait dit, au sujet d’Aria ? Il fallait bien qu’il lui rende la pareille, et espère pour elle quand elle n’semblait pas le pouvoir totalement. Elle surmonterait tout ça- et elle, pas uniquement parce qu’ils avaient des promesses qui s’profilaient loin dans l’horizon, ou parce qu’il était là pour lui tenir la main et lui faire comprendre qu’y’avait des choses qui en valaient la peine. Mais parce qu’elle le savait déjà, et elle nageait dedans à longueur de journée- avec ou sans lui autour pour rendre les choses différentes. Isolde, elle avait d’autres gens dans sa vie, elle faisait partie du monde humain comme il n’s’était jamais donné la peine de le faire ; alors elle devait bien en avoir, des dizaines de raisons qui défilaient dans sa tête pour continuer, tenir bon, et n’pas tenir compte de quelques petites plaies. « Ouais- promis. Un deuxième rencard ou j’parlerai de trucs super intéressants sur la science sans pour autant qu’tu sois blessée et où y’aura pas de mauvaise surprise. » et probablement, un deuxième rencard où le contexte serait différent : où ils n’se mettraient pas à parler de tout et de rien parce qu’Isolde avait eu besoin de se changer les idées pour gérer la mort de sa meilleure amie. Définitivement, y’avait de quoi s’améliorer là-dessus aussi. La main d’Isolde contre sa joue, eut au moins, un doucereux effet réconfortant, qui fit passer l’ombre d’un sourire, pour une seconde, sur ses lèvres. Certes, rien n’était totalement réparé, rien n’était plus comme avant qu’il ne se mette à lâcher cette bombe, mais ils étaient toujours Cesare et Isolde, là, ensemble. « J’suis pas… ‘content’ d’te l’avoir dit non plus… Mais j’ai jamais eu l’intention de pas te l’dire-… je… j’suppose que y’aurait jamais eu de bon moment pour le faire. C’était-… juste les circonstances, tout ça. » ç’avait été trouver Isolde en ruines, ç’avait été échouer à véritablement avoir la confiance de son père, ç’avait été courir et encore courir après Kingsley Moren sans avoir rien de probant. C’avait été prendre Clara dans ses bras, si innocente et si vulnérable. Et puis les paroles d’Isolde, celles qui avaient trop brusquement fait écho avec ce qu’il se répétait dans sa tête- il n’pouvait pas être un type bien, pour elle ou pour n’importe qui, s’il tuait des innocents juste parce qu’il le pouvait- sinon, qu’est-c’qu’elle était, Isolde, elle qui n’avait pas la force de le faire ? Clairement, elle pouvait se voiler la face, ou espérer tout simplement qu’il se reprenne- mais la réalité hurlait qu’il avait encore du chemin à faire. « J’aurais-… préféré aussi qu’y’ait rien à dire, et qu’on puisse continuer à parler comme si de rien n’était. » et tant qu’on y était, il aurait préféré n’avoir que des sujets de conversation chiants, et pas des bombes meurtrières à balancer sur tous les éléments passés de sa vie- il aurait préféré n’jamais savoir ce que ça faisait, de tuer quelqu’un. Mais la réalité était définitivement différente de leurs envies.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeSam 12 Mar 2016 - 22:28

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Isolde ne savait pas vraiment quoi penser de la soirée qu’ils avaient passé ensemble. Elle avait eu lieu parce qu’Anthea était morte, parce que celui qui l’avait tuée avait également tué son père et parce que cet homme n’était autre que le père de Cesare. Alors en soi, il fallait que ça en fasse une mauvaise soirée et que les jours qui suivent soient tout aussi mauvais, parce qu’Anthea était morte et que tout comme son père, elle ne reviendrait jamais. Ça avait été une mauvaise soirée parce que les choses que Cesare avait pu lui révéler n’avaient rien d’agréable, parce qu’il avait tué une fille et que ce n’était pas un petit truc anodin, c’était une bombe qui avait explosé entre eux et maintenant fallait ramasser les morceaux, c’était plus simple que ça en avait l’air, plus simple qu’elle l’aurait cru, mais ça restait une histoire compliquée, blessante, quand bien même elle ne connaissait pas cette fille. Mais, il y avait aussi des trucs qui faisaient que cette soirée avait été bonne. La photo qu’elle gardait dans son portable et qui immortalisait le moment que Cesare avait pu passer avec Clara, puis leur discussion, celle qui avait été innocente, banale et pourtant tellement agréable. Alors c’était difficile d’avoir un verdict précis sur la soirée. Ce n’était peut-être ni parfait, ni affreux, c’était peut-être juste le mieux qu’il pouvait avoir, une soirée faite de hauts et de bas, de moments agréables et d’épreuves qui semblaient insurmontables. C’était eux, c’était leur histoire alors au final cette soirée elle était simplement à leur image.

Peut-être que ça irait mieux un jour. Pas seulement elle, pas seulement lui, mais eux, et cet avenir qu’ils s’étaient promis. Y aurait bien un jour où les soirées ne seraient faites que de hauts et que les bas pourraient être laissés au placard. Des soirées qui seraient juste belles et d’autres qui le seraient moins, parce qu’il en fallait aussi, mais ce serait plus simple, c’était ce qu’ils voulaient, ce pourquoi elle restait avec lui, envers et contre tout, parce qu’elle y croyait à cet avenir et qu’elle avait besoin d’y croire, parce que ce serait forcément mieux que tout ce qu’elle avait pour le moment, tout ce qu’il lui restait à chaque fois qu’elle devait quitter Cesare. Elle s’en remettrait, parce qu’elle avait de bonnes raisons de le faire. Dont un second rencard, une plaisanterie qui la fit sourire. « Okay, j’ai hâte alors. C’est le moment où on est censé s’échanger nos numéros ? » Elle laissa échapper un léger rire, comme ils avaient tout fait à l’envers de toute façon, c’était trop tard pour un échange de numéros. Elle avait repris son sérieux pour aller déposer une caresse contre la joue de Cesare. Elle ne pouvait qu’approuver ce qu’il disait, y avait pas de bons moment pour faire ce genre de révélations de toute façon. Fallait juste que ça vienne, à un moment ou à un autre. « Moi aussi … » Elle haussa les sourcils comme pour appuyer l’évidence. Evidemment qu’elle aurait préféré qu’y ait pas tout ça à dire et qu’ils puissent continuer à parler de petites choses insignifiantes et pourtant si agréable. Elle laissa échapper un léger soupire avant de se décaler sur le canapé, pas dans une simple volonté de remettre de la distance entre eux, juste pour venir s’allonger et poser sa tête contre ses genoux. « Je sais pas quelle heure il est, mais tant qu’on dort pas, on peut toujours parler. » Elle ne pouvait pas parier qu’elle finirait vraiment par s’endormir, allongée comme ça, si jamais il se mettait à reparler de trucs scientifiques incompréhensibles. « Puis, tu me dois toujours une chanson. » Parce qu’elle n’avait pas oublier toutes les choses dont ils avaient parlé plus tôt, parce qu’elles ne les oublieraient pas, qu’importaient les bombes qui pourraient tomber.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeDim 13 Mar 2016 - 4:00


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Personne pouvait prétendre que réparer son âme, chercher la salvation où qu’elle soit, pouvait être un procédé qui s’faisait juste comme ça. Parfois, il n’semblait suffire que d’un regard, pour que Cesare se sente pouvoir atteindre des sommets rien que pour Isolde- mais la vérité n’changeait pas, elle, malgré les illusions. Il restait le DeMaggio qu’on avait fait de lui, celui qui se tournait si avidement et si facilement sur l’option de la mort- tuer ou être tué, fallait avouer que dans le contexte de Radcliff, ça pouvait aider comme façon de voir les choses et de penser chacune de ses interactions avec les êtres humains. Mais dans la perspective d’être meilleur et d’avoir une vie meilleure avec Isolde, ça faisait clairement tâche- au fond, ça ferait toujours tâche. Qu’est-ce qu’ils raconteraient à leurs amis voisins dans leur belle vie normale, lorsque ceux-ci leur demanderaient d’où ils viennent ? Du bled historiquement le plus dangereux et néfaste qui soit ? Que lui avait été hunter chargé de la tuer, elle et ses amis, et qu’ils avaient fini par s’éprendre l’un de l’autre ? Leur histoire avait quelque chose des grandes histoires, et non pas des petites romances banales qui se passaient tous les jours, quand bien même ils semblaient aspirer à plutôt ressembler à la normalité : à choisir, Cesare préférait largement l’idée de lambda de construire quelque chose de stable, normal et presque prévisible avec Isolde, plutôt que de continuer pendant des années à vouer sa vie à des hasards beaucoup trop douloureux. La guerre prenait, et n’rendait que trop rarement- et pendant vingt-six ans, Cesare avait laissé une guerre toute particulière exiger bien des choses de lui ; peut-être était-ce tout simplement normal qu’il soit épuisé, lessivé, au point d’en devenir un de ces trop rares humains qui se contentaient des petits plaisirs quotidiens. Il aimerait bien, prendre un moment juste pour s’ennuyer, bénéficier d’un paquet de minutes pendant lesquelles son cerveau s’arrêterait tout simplement de penser, de ressasser, de tourner et retourner des idées destructrices.

Et au moins, espérer, s’dire que ça pouvait marcher et qu’il pouvait changer, c’était déjà plus que tout à ce à quoi il avait osé se vouer depuis des années. En découvrant sa mutation, ça n’avait pas été une réponse évidente, de juste changer et advienne que pourra ; ça n’avait été qu’à peine une option, avant qu’Isolde n’entre dans sa vie. Alors, somme toute, même si y’avait encore du boulot, il n’était pas une cause perdue, et eux deux non plus. « T’agis comme si j’y connaissais quelque chose aux règles élémentaires des rencards- mais… j’crois qu’il peut sans doute y’avoir débat sur lequel de nous deux y connait le moins. » et il gagnerait clairement- parce qu’au fond, ses histoires quelles qu’elles soient ne s’étaient jamais construites comme ça- l’attachement qui l’avait lié à Ellie, par exemple, était né si naturellement qu’il n’avait jamais eu l’impression d’être en rencard avec elle. Ils avaient juste été ensemble, à s’laisser porter par le courant- et à vrai dire, elle avait plus souvent été hors de sa vie, qu’une véritable partie de celle-ci. Et avec du recul, c’était probablement mieux comme ça : voir sa vie être mêlée à celle d’un hunter, c’était bien la dernière chose que la Freak méritait. « En tout cas, on dirait que dans les films- par exemple- y’a beaucoup de couples prêts à s’embrasser dès le premier rencard. » non c’n’était qu’à peine un sous-entendu aguicheur- plutôt une réalité qu’il avait relevée à chaque fois qu’il s’était paumé devant un de ces films-là. Pourquoi est-c’que tout semblait toujours si précipité sur l’écran d’une télévision ? Cesare avait fini par s’croire faire partie de ces trop rares mecs, emplis d’une certaine noblesse vis-à-vis de la gente féminine, quand bien même il n’était pas l’amoureux idéal. Et lorsqu’Isolde s’écarta vaguement, le DeMaggio manqua de croire que sa phrase avait semé un trouble de trop- mais la voir mieux revenir, poser délicatement sa tête sur ses genoux, lui arracha un sourire réconforté et réconfortant tout à la fois. Aussitôt, ses doigts glissèrent délicatement sur sa joue, pour venir dégager une de ses mèches de cheveux, juste avant qu’il ne se mette à doucement les lui fourrager. Paraissait que les massages du cuir chevelu pouvaient s’avérer reposants- certes, il n’y connaissait rien dans le domaine, et c’n’était certainement pas un massage, mais s’ils pouvaient profiter de ces dernières heures pour se vider la tête, ce n’serait pas de refus. Même ne faire que ça, être ensemble, approchant doucement du sommeil, ça lui allait très bien. A vrai dire, ils seraient bien assez vite réveillés par Clara de toute manière. « Ouais-… tu veux ma berceuse espagnole c’est ça ? » et pourtant, le rire moqueur qu’il eut indiqua qu’elle allait devoir quand même faire des efforts pour l’avoir- chanter des chansonnettes ça devait au moins s’faire au quatrième rencard. « Okay- alors… tu peux avoir ta chanson siiii-… si tu m’dis un truc sur toi que j’sais pas. » fallait avouer que ça pouvait être un défi- surtout pour Isolde… elle devait croire qu’il n’avait qu’à peine pris en considération la moitié des choses qu’ils avaient vécues ensemble, alors évidemment, c’était une question piège.
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeDim 13 Mar 2016 - 11:52

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I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

Il leur restait encore quelques heures avant que le jour ne se lève et que la réalité ne reprenne définitivement ses droits sur leur histoire. Quelques heures avant qu’elle ne se retrouve seule dans cet appartement en proie avec toutes les pensées qu’elle se trouvait la force d’éviter tant que Cesare était là. Alors qu’ils en profitent du temps qu’il leur restait, pour s’attarder sur d’autres choses que les malheurs de leur vie ou ces événements difficiles qui s’étaient glissés entre eux plus tôt dans la soirée. Elle n’avait pas envie de parler d’Anthea, ni de Moira et peut-être même pas de son père. Elle voulait chasser ces pensées encore un moment pour quelques heures avant qu’elles ne viennent l’accabler à nouveau. Tant que Cesare était là, les choses étaient plus faciles, quand bien même il avait été celui qui avait brisé leur moment en tête à tête pour s’étaler sur une histoire qui avait été difficile à écouter et qui était difficile à admettre. Mais les moments avec Cesare, c’était aussi comme un petit aperçu, trop court, de ce futur qu’ils avaient pu se promettre. Ils se retrouveraient, un jour et à partir de ce jour, ils pourraient être ensemble sans jamais se quitter. C’était un avenir qui semblait plus beau, plus agréable que tout ce qu’elle pouvait connaitre en ce moment et tout particulièrement aujourd’hui. C’était la vie qu’elle voulait, simple et banale, comme sa vie ne l’était plus depuis un moment maintenant. Elle voulait passer le reste de ses soirées sur un canapé avec Cesare, quand bien même ça n’avait rien d’extraordinaire, sans doute rien de passionnant, mais c’était le genre de vie qu’elle voulait et il était le seul avec qui elle pouvait vouloir un truc pareil.

Elle voulait un second rencard, un troisième, un quatrième et plus encore, quand bien même ils avaient quand même bien dépassé le stade de simples rencards en amoureux. Ils avaient une histoire déjà bien construite, déjà rythmée par les joies et les disputes, les séparations et les retrouvailles. Ils avaient déjà un bébé, alors les petits rencards qu’on partage pour se draguer et voir si on veut aller plus loin, c’était complètement inutile pour eux. Ils voulaient aller plus loin, c’était déjà certain. « Si on y connaissait quelque chose, je suppose qu’on se serait organisé notre premier rencard longtemps avoir d’un bébé ensemble. » Y avait aucune logique dans la façon dont leur histoire s’était construite, mais ça n’avait pas d’importance, au moins ça les rendait unique, c’était sûr qu’y avait pas deux couples comme eux, à Radcliff ou ailleurs dans le monde. « Dans les films, ils sont prêts à faire beaucoup de trucs dès le premiers rencard. » Des trucs qu’ils avaient déjà fait depuis longtemps aussi. Allongée sur le canapé, la joue contre sa cuisse, elle aurait facilement pu s’accorder un peu de sommeil, fermer les yeux et s’endormir plus rapidement qu’elle ne l’aurait cru. Mais elle n’irait probablement se coucher avec l’espoir de fermer l’œil et de se reposer que lorsqu’il aurait quitté l’appartement. « Evidemment que j’veux entendre ta berceuse en espagnole. » Un sourire au coin des lèvres, elle laissa échapper un léger soupire suite au marché qu’il lui proposait. Un truc qu’il ne savait pas sur elle. Il n’avait pas su le genre de musique qu’elle écoutait, alors il devait y en avoir d’autres des choses à raconter. Elle prit quelques secondes pour réfléchir. « Okay, alors, te moque pas de moi hein ? » Elle savait bien qu’il y avait de trucs qu’elle ne racontait pas facilement, question d’orgueil sans doute. « J’ai une peur bleue des araignées. Genre un hunter, je peux gérer sans soucis, mais une araignée, ça me m’fais paniquer. » Et elle n’en était pas fière du tout, pourtant elle savait bien qu’une araignée, ça ne pouvait pas lui faire du mal, enfin, pas celles du coin. « Ma mère, elle était australienne, du coup j’ai de la famille là-bas, j’y suis allée genre une fois quand j’étais petite et je te jure, la taille des araignées là-bas, ça a de quoi traumatiser n’importe qui. » Ça l’avait traumatisée elle en tout cas, assez sans doute pour qu’elle ne remette jamais les pieds en Australie, quand bien même elle avait toute une partie de sa famille là-bas, son père n’avait jamais réussi à la convaincre d’y retourner.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeDim 13 Mar 2016 - 19:55


cause here, everybody here's got somebody to lean on
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embrace i won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Peut-être était-ce la pensée la plus arrogante qui soit, de s’dire qu’il connaissait plein de choses sur Isolde- plus qu’elle ne pouvait le soupçonner. Il pouvait malgré tout se targuer d’être un bon observateur, et capable d’analyser toutes les situations possibles et imaginables, là où elle avait probablement passé neuf bons mois à se dire qu’il n’avait été qu’un menteur qui avait abusé de sa confiance et de son amour pour obtenir ce qu’il voulait. Alors fallait bien se l’avouer, dans sa tête à un moment, la Saddler avait dû se dire que le monstrueux hunter qu’il était, n’avait jamais pris en considération celle qu’elle était, ses sentiments ou ses attitudes, là où en réalité, il n’avait jamais manqué de s’imprégner de chaque petit moment passé en sa compagnie. Et s’il avait dû choisir leur avenir, jamais il n’aurait laissé ses parents revenir dans sa vie, jamais il n’aurait laissé Aria être blessée dans le procédé- et jamais il n’aurait laissé son histoire avec Isolde finir dans les flammes incandescentes qui avaient tué leurs amis. Encore une fois, avec des si, il aurait largement eu de quoi faire les choses différemment – mieux, probablement – et la transmutante et lui n’auraient jamais perdu tant de temps à n’pas se retrouver. Il avait été déchiré entre la culpabilité et la crainte- la crainte viscérale qu’elle ne lui pardonne jamais, quand bien même en lui, il n’pouvait s’empêcher de se répéter qu’il avait fait une bonne chose, au moins en la sauvant elle et en sauvant sa sœur. Certes, il aurait pu faire mieux en cherchant plus loin ; mais en une poignée d’heures à peine, il avait fait avec ce qu’il avait pu avoir. Et peut-être bien qu’y’avait eu une part de lui qui avait même préféré cette option-là, à celle de devoir regarder Isolde dans les yeux pour lui avouer des vérités qu’il n’aurait lui-même pas été prêt à reconnaître à l’époque : qu’est-c’qu’il se serait passé, s’il avait dit à la Saddler qu’il était un hunter depuis le début, qu’il avait été censé tous les tuer, mais qu’il avait décidé d’abandonner cette idée dès le moment où il avait commencé à être amoureux d’elle ? Fallait pas croire qu’elle aurait réussi à passer outre ses blessures et la trahison- ils auraient malgré tout connu une période chaotique, où la haine se serait mêlée aux délicats sentiments qu’ils avaient partagés l’un pour l’autre. Certes, ç’aurait été moins pire que de semer des dizaines de morts dans l’histoire-… mais maintenant, il n’pouvait plus faire marche-arrière, il pouvait juste regretter.

Et Isolde avait fini par pardonner, ou par trouver un moyen de commencer le procédé de guérison ; au fond, il n’savait pas encore où elle en était à ce niveau-là. Elle en était au niveau où elle prévoyait un avenir avec lui, et parlait sans aucune honte de ses sentiments : déjà plus que tout ce à quoi il aurait pu aspirer, ou tout ce qu’il aurait espéré quand il avait lâché la vérité sur ses intentions et ce qui l’avait amené à sacrifier tant de gens. Mais oui, malgré tout ça, il détestait cette qualité qu’il avait, d’pouvoir quantifier les vies humaines, toutes les faire peser dans une balance et décider si facilement d’en sacrifier quelques-unes pour en sauver d’autre- ça, ça n’faisait clairement pas l’essence de quelqu’un de bien, peu importait si l’amour rendait aveugle et si Isolde s’imaginait devoir faire des efforts pour ne pas détruire leur relation. « Probablement, ouais, que l’ordre logique c’est pas de faire un bébé avant le premier rencard. Mais… c’est pas comme si on allait le regretter un jour. » c’était ça l’avantage de leur vie à eux, ils étaient tellement occupés à regretter plein de choses, que Clara n’faisait clairement pas partie de cette liste-là. Peut-être qu’ils l’avaient regretté, les entrailles enserrées par la culpabilité et l’horreur lorsque leur fille n’avait été qu’à l’état de fœtus se posant au milieu de leur relation détruite- mais maintenant. Maintenant y’avait rien d’humainement possible qui puisse s’activer en lui pour lui faire regretter l’existence de Clara. C’était paradoxal, compte-tenu qu’il ne l’avait serrée dans ses bras que pour quelques minutes, après près de dix mois à fuir cette idée. Mais elle avait cette façon-là de faire marcher les cœurs. Un peu comme Isolde- Isolde qui s’attirait toute la tendresse du monde dès le moment où elle venait se lover contre lui, la tête posée sur ses genoux, et les doigts de Cesare caressant délicatement ses cheveux. Et dès qu’elle parla des araignées, un sourire moqueur passa sur les lèvres du DeMaggio, quand bien même il se retint bien évidemment de rire concrètement- à vrai dire, y’avait pas grand-chose pour rire, puisqu’elle avait visé juste, et qu’il avait eu tort. « Ughhh, j’te déteste… » et pour la peine, il arrêta ses caresses, arquant un sourcil : « La prochaine fois j’mettrai directement une araignée dans la pièce histoire de tester avant de te donner des défis comme ça. » parce que définitivement, c’n’était pas à l’ordre du jour pour lui de perdre toute sa crédibilité en chantant une berceuse espagnole. « Bah tu devrais aller chercher ta guitare, parce que sérieusement, je chanterai pas la berceuse-… tu vas t’endormir sinon. » c’était un bon prétexte ça, n’pas chanter de berceuses à une heure trop avancée de la nuit. Au pire, elle aurait qu’à attendre qu’il la chante un jour à Clara, c’était presque destiné à arriver, puisque c’était la seule qu’ils connaissaient à eux deux.  
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeDim 13 Mar 2016 - 20:48

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
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I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

Apprendre à se connaitre, ça n’avait pas forcément fait partie des trucs qu’ils avaient fait avant, leur histoire d’amour, elle avait été compliquée. Elle ne savait pas trop sur quoi elle était basée dans le fond. Elle qui avait souvent parlé et parlé d’elle-même, Cesare qui avait probablement beaucoup écouté, mais qui était resté mystérieux, étrangement, ça ne l’avait jamais beaucoup dérangée à l’époque, avant qu’il ne fasse explosé cet entrepôt. Elle avait toujours pensé qu’il s’ouvrirait à un moment, quand il en aurait envie, quand il en aurait besoin ou juste marre de l’écouter parler pour raconter des choses qui d’après elle, ne devait pas intéresser grand monde. Elle parlait de son père à tout va, comme cette pauvre gamine qui n’arrivait pas à se détacher de lui, la fille frôlant le complexe d’œdipe ou étant complètement cinglée. Elle ne savait même plus tout ce qu’elle avait pu raconter à l’époque, alors sans doute qu’il en savait plus sur elle qu’elle n’en savait sur lui. Mais ce premier rencard, ou ce qui avait semblé en être un, il leur avait servi à tous les deux. Heureusement y avait encore des trucs sur elle qu’elle n’avait pas raconté en long en large et en travers. Elle avait dû plus s’attarder sur ses souvenirs d’enfance, tout ce qui l’avait rendue heureuse, tout ce qui avait pu la pousser à accepter tout ce qu’elle pouvait être, à coup de ‘avec mon père’ et autre ‘et puis mon père’ c’était quand même à se demander comme Cesare avait fait pour la supporter. Y avait encore des trucs qu’il ignorait, assez sans doute pour qu’ils puissent s’organiser un second rencard.

Leur relation, elle avait tout pour être bizarre et s’il y avait bien un truc qu’il devrait tâcher de bien apprendre à leur fille, ce serait de ne surtout pas suivre le même parcours qu’eux. Elle ne savait pas franchement ce qu’ils pourraient dire ou ne pas dire de leur histoire, les bons moments, les mauvais moments, est-ce qu’elle aurait besoin de tout savoir ? C’était difficile à dire à l’heure actuelle, en tous cas, il faudrait au moins lui dire de ne pas faire de bébé avant de vraiment bien connaitre son partenaire et puis de ne rien faire exploser. Et peut-être d’attendre d’être mariée de toute façon avant d’avoir un bébé ou que sa mère soit morte, parce qu’être mamie, vu d’ici, ça craignait quand même pas mal. Mais non, ils ne regretteraient pas l’ordre de leur histoire et la venue prématurée de Clara au milieu de leur couple, peut-être qu’ils ne regretteraient même pas les épreuves les plus compliquées, puisque ce serait elles qui les conduirai au futur dont ils rêvaient tous les deux. Clara, c’était bien la dernière chose qu’elle regrettait dans sa vie à présent, peut-être à une époque, ça avait été plus difficile de l’accepter, mais maintenant, elle ne pouvait plus imaginer sa vie sans elle. Ni sans Cesare. Elle avait au moins trouvé le truc qu’il ne savait pas sur elle, le genre d’histoire qu’elle ne racontait pas, histoire de ne pas passer pour une pauvre fille en détresse, flippant devant les araignées. « Ouais, fait ça et c’est moi qui te détesterai. » Qu’il n’essaie même pas de lui ramener une araignée, c’était vraiment le pire truc au monde d’après elle. Elle se redressa difficilement, la fatigue ajoutée aux douleurs du combat avec Rafael, c’était assez moyen quand même, puis elle avait été bien, la tête posée contre les genoux de Cesare. « Okay. Mais un jour, je l’aurai cette berceuse. » Elle lui adressa un sourire avant de rejoindre sa chambre pour revenir quelques minutes après. Elle se laissa retomber sur le canapé l’instrument sur les genoux. « Maintenant faut trouver quelque chose qu’on connait tous les deux. » Si fallait qu’elle l’accompagne à la guitare, fallait bien que ça fasse partie des chansons qu’elle savait jouer et dont il connaissait les paroles.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 9 Icon_minitimeLun 14 Mar 2016 - 1:36


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Ils commençaient à être habitués, probablement, des hauts et des bas à force d’en connaître. Leur histoire n’semblait être faite que de ça- comme toutes les histoires diraient probablement certains, sans pour autant que ce ne soit complètement vrai : les hauts et les bas de Cesare et Isolde, ils ressemblaient à des vrais abîmes, et des vraies montées vers le Nirvana. Chaque moment de bonheur entre eux deux, arraché des griffes du reste du monde, restait trop rare et trop imprévisible, pour qu’ils aient même le temps de s’enivrer pleinement de ce sentiment. Peut-être était-ce triste, ou peut-être était-ce ce qui donnait tant de vie, dans de passion dans leur histoire. Au fond, peut-être que s’ils devaient se retrouver dans un couple qui se côtoyait quotidiennement, ils se disputeraient au moins une fois par jour pour une raison ou une autre : ce que Cesare pouvait prévoir au moins c’était qu’y’aurait certainement une période de flottement, de vide où ils oscilleraient entre l’adaptation et l’ennui. Ca n’devait pas être facile, de passer d’une vie de célibat, de dévotion à une grande cause, et de combats perpétuels à ce qu’ils aspiraient, un genre de romance où ils pourraient exister tous les deux, ensemble, et sans plus qu’aucune difficulté trop grande ou trop éprouvante ne vienne les séparer. Au fond, c’n’était pas pour rien qu’ils arrivaient si aisément – avec l’expérience – à briser les mauvais moments au profit d’une aisance à s’échanger des informations qui n’payaient pas de mine, au beau milieu de moments qui ressemblaient à ceux que tous les autres couples pouvaient connaître. Eux, c’était trop rare, c’était trop exceptionnel- alors ils avaient irrémédiablement l’instinct d’toujours en profiter, quitte à se retrouver assis sur un canapé, à parler de trucs comme des berceuses ou la promesse d’une chanson, alors même que Cesare était sûr à quatre-vingt-dix pour cent au moins, qu’il n’y aurait rien de bien à tirer de lui, chantant a capela avec Isolde à côté de lui pour jouer de la guitare.

Mais fallait bien qu’il se montre bon joueur, il avait promis à la Saddler qu’elle aurait sa chanson si elle trouvait quelque chose à lui dire qu’il n’savait pas déjà sur elle : et connaissant Isolde comme il la connaissait, même cette confidence anodine sur les araignées devait être assez dure à livrer. Mademoiselle avait sa fierté, et fallait avouer que c’était plutôt difficile de l’imaginer flipper devant une petite bestiole à huit pattes alors même qu’elle avait affronté des monstres bien pires que ça. Rafael DeMaggio, par exemple. Peut-être qu’un jour, si elle lui faisait une autre confidence du genre, elle aurait la fameuse berceuse espagnole- mais s’il doutait déjà de ses capacités à chanter dans sa langue maternelle, chanter en espagnol devait être encore pire. Alors il haussa les sourcils, dès qu’elle revint avec sa fameuse guitare, se redressant sur le canapé pour l’observer. « Je sais pas-… tu sais jouer quoi toi ? » mais avant qu’elle n’ait eu le temps de réfléchir à une réponse, il leva une main entre eux deux, un sourire sur les lèvres. « Mais je chanterai pas les Beatles en tout cas. » il ne manquerait plus que ça pour qu’il en devienne complètement ridicule- pourquoi pas chanter Yellow Submarine tant qu’ils y étaient. Certes, dans le registre des Beatles il y avait aussi des chansons moins grotesques qui pouvaient totalement se prêter à un peu plus de sérieux- m’enfin autant ne pas massacrer le groupe préféré d’Isolde. « Si j’peux plus y échapper- y’a une chanson que j’connais. Et que j’ai pu apprendre à jouer, dans les… deux semaines d’ambition de guitariste que j’ai pu avoir. » deux semaines, ça devait bien résumer la chose- c’n’était pas comme s’il avait eu beaucoup plus de temps. Mais comme pour tous les travaux manuels possibles et imaginables, Cesare avait vite appris, il suffisait de s’montrer observateur, de comprendre quelques bases et de répéter quelques notes. Certes, sa connaissance du domaine n’allait pas beaucoup plus loin- mais fallait bien avouer que s’ils devaient essayer de chercher une chanson dont il connaissait les paroles et elle le rythme, il finirait par s’retrouver à chanter le générique de Titanic, parce que celle-là au moins, tout le monde la connaissait.
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