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 (calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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Alec Lynch
Alec Lynch

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeDim 30 Oct 2016 - 1:33


YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME
let the days be dark, let me hate my work
cause you cut through all the noise
bring me some hope by wandering into my mind
something to hold on to, day or night
calista & alec

Si les choses avaient dû se passer d’une façon similaire, ce soir, s’il avait dû se retrouver blessé, saignant abondamment d’une entaille qui n’était pas si grave mais qu’il avait été seul, Alec aurait sûrement fait tout le tour de la ville, quitte à s’évanouir à cause de l’hémorragie, plutôt que d’abdiquer et de se retrouver ici. Il y avait quelque-chose de rassurant, de réconfortant, dans l’fait de n’pas revenir seul en ces lieux : de revenir avec Calista tout particulièrement. Bien la seule personne à qui il avait laissé l’opportunité d’entrer dans son univers, depuis bien longtemps : et pourtant, même avec elle, il n’avait pas encore pris le temps d’être trop loquace sur la vie qu’il avait pu avoir et à laquelle il avait renoncé à la mort de ses parents. Il n’avait jamais eu pour habitude, de s’raccrocher dans le passé comme quelqu’un qui se ferait plomber par celui-ci au moindre tournant de sa vie ; non, en fuyant Elizabethtown, Alec avait eu la conviction qu’il laissait une grande partie de celui-ci derrière lui. Mais en vérité, à en croire les sentiments lourds comme le plomb qui étaient tombés sur lui dès qu’il avait passé la porte de la bâtisse, c’était plus compliqué que ça. Et sans Calista, juste là, sans sa présence à elle, tout aurait été différent. C’n’était pas idéal, là ; s’il avait voulu de l’idéal, il ne serait pas inexplicablement blessé, contraint de devoir s’arrêter ici – mais c’était autre chose. Ni bien ni mal ; et peut-être que s’il devait être honnête, Alec pourrait admettre que c’était même mieux que tout ce qu’il avait fait jusqu’alors. Un moyen d’mettre un genre de point final à la fuite vaine et distraite dans laquelle il s’était lancé, quatorze ans plus tôt, en demeurant si froidement déconnecté de son passé – cette maison en premier lieu. Au moins, avec Calista ce soir, il était revenu se confronter à tout cet autrefois : il aurait bien eu envie de n’jamais avoir à le faire, de n’jamais prendre de tels détours dans sa vie – d’être lâche. Mais s’il devait s’retrouver forcé à un genre de courage, autant que ce soit avec la Wolstenholme à ses côtés. Avec elle, plus qu’avec n’importe qui d’autre. Et c’était sûrement cette conviction, cette crainte incontrôlable, les hypothèses d’un tel tournant arrivant droit sur lui dès qu’il remettrait les pieds dans sa vie natale, qui l’avaient poussé à aller chercher Calista pour l’emmener avec elle : lui parler de Rhaena Dryden, du fait qu’il pourrait avoir une piste, et qu’il aurait besoin de ses connaissances en informatique pour que ça aille plus vite, ç’avait été les bons prétextes détachés et froids, pragmatiques à souhait, qu’il aurait vendus à n’importe qui. Il suffisait qu’ils soient ici, pour qu’il n’ait qu’à gratter la surface de ces pensées inutiles, pour savoir qu’il y avait eu bien d’autres choses, bien d’autres parasites à ses pensées, beaucoup plus compliqués à gérer.

Et peut-être que Calista le savait elle-même ; peut-être qu’elle s’en doutait, au moins un peu, parce qu’elle savait bien qu’il n’avait pas eu pour habitude de parler de sa vie passée, de ses expériences ici, ou de ce qu’il avait pu laisser derrière. Elle n’avait pas appris par le biais d’une quelconque confession de sa part, qu’il avait un compte en banque bien rempli, mais uniquement grâce à des investigations qu’elle avait elle-même menées. Et c’n’était pas question de lui cacher ces choses pour les lui cacher, parce qu’il n’lui faisait pas confiance, ou parce qu’il n’s’était jamais senti pouvoir être intime avec elle de la sorte. C’avait juste été… parce qu’il n’en parlait pas ; parce qu’il ne ressassait pas de cette façon-là. Et quand elle avait découvert tout ça sur lui, sans lui demander et sans qu’il n’ait son mot à dire là-dedans, il n’avait pas été en colère contre elle, il n’lui en avait pas voulu. Elle avait probablement fait des pas vers la vérité, qu’il n’aurait pas eu le courage de faire lui-même : qu’il ait abdiqué et qu’ils se retrouvent ici, ce soir, était déjà un pas de géant, que l’Alec de quelques mois plus tôt, sûrement, n’aurait jamais accompli. Paradoxalement, malgré toutes les impulsions égoïstes qui l’avaient poussé à se tourner vers Calista, il aurait maintenant voulu avoir fait les choses d’une façon totalement différente – au moins pour qu’elle ait été plus en sécurité, peut-être même loin du terrain, comme elle l’avait choisi avant même qu’ils ne se connaissent. Elle avait su dans quoi elle s’embarquait, qu’elle disait ; il eut un vague sourire, sachant qu’il y avait entre eux, là, latente, une part de confiance qui continuait de survivre, envers et contre tout. Tant mieux, parce qu’il n’avait pas voulu perdre ça trois mois plus tôt, en plus de tout le reste. Et il n’aurait pas voulu perdre ça ce soir non plus. Et d’un point de vue pragmatique et évident, s’il avait dû faire tout ça en pensant stratégiquement, froidement uniquement, calculant les probabilités d’efficacité des uns et des autres derrière un ordinateur, ç’aurait été elle qu’il aurait choisie, aussi. Le truc, c’était qu’y’avait aussi en lui des instincts beaucoup plus personnels, beaucoup plus affectueux, qui voulaient surtout qu’elle soit sauve, quoiqu’il advienne : c’était pour ça qu’il fallait qu’il arrête Rhaena, plus encore si à la fin d’l’histoire, c’était après lui qu’elle en avait, plus qu’après les Wolstenholme comme ils l’avaient cru de prime abord. « Nan, je connais pas d’autre informaticien. » il dut bien admettre dans un ricanement, l’observant dans le reflet du miroir, histoire de ne pas trop bouger alors qu’elle recousait sa plaie ; « T’es plutôt irremplaçable. » dans ce domaine- les mots lui brûlèrent les lèvres, comme un prétexte qu’il aurait pu se donner. « Encore plus maintenant que j’sais que tu peux me recoudre, s’il le faut. » ajouta-t-il quand même, avec un brin d’humour, pour la forme, pour n’pas compliquer des circonstances déjà bien tordues – c’était tout un road-trip entre ex qu’ils s’étaient organisés ce soir. « J’pense que c’est qu’une question de temps... pour la blessure. » il ricocha, comme un idiot, observant le travail de Calista à travers le miroir à nouveau – forcément que sa mutation allait finir par faire disparaître cette plaie comme toutes les autres. C’était juste que ça prenait du temps pour guérir, un peu comme les peines du cœur – le deuil, la culpabilité, la nostalgie de sentiments qu’on jurerait immuables.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeDim 30 Oct 2016 - 15:09

I wanna hold you high and steal your pain.
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alec lynch et calista wolstenholme


Calista, c’était pas la fille qu’on voulait emmener avec soi sur le terrain, pour d’autres personnes qu’Alec, elle n’aurait sans doute pas été le choix le plus évident, même si y avait quelque chose d’informatique à traité là-bas. A première vue Calista, c’était quand même une fille qui ne savait pas trop se défendre, ou qui savait un peu, mais qui n’osait pas trop tenter le coup. Elle n’était pas très douée, pas très à l’aise avec tout ça, alors elle était cette fille qu’il fallait surveiller et protéger, plus facilement un genre d’épine dans le pied qu’une véritable alliée pouvait servir à quelque chose. Elle avait peut-être su faire ses preuves l’autre fois, quand ils avaient été coincés dans un genre de monde parallèle avec des zombies et compagnie. Mais ça avait été parce qu’elle avait une grande connaissance de l’univers et que les zombies étaient quand même moins réactifs que des mecs armés jusqu’aux dents. Encore que, elle serait quand même morte au cours de ce passage au pays des zombies, si y avait pas eu Alec avec elle. Alors, non, elle n’était vraiment pas très efficace sur le terrain, plus un genre de boulet qu’autre chose. Heureusement, y avait bien qu’Alec pour venir lui demander de l’aide, les autres, ils ne s’y risqueraient pas et sans doute que pour n’importe qui d’autre qu’Alec, elle aurait simplement refusé, ordinateur ou pas. Parce qu’Alec elle avait confiance en lui, elle savait qu’il ne laisserait rien y arriver, les autres, c’était une autre histoire. Elle avait fini par se rendre compte qu’elle ne pouvait définitivement pas faire confiance à son propre père, alors avec ça en tête, y avait tout un tas de monde à qui elle n’était plus très sûre de pouvoir faire confiance. Les chasseurs en général, sans doute, alors qu’elle avait fini par quitter leurs rangs, ne partageant plus la même vision du monde qu’eux.

Mais Alec, il était différent, il avait toujours été différent aux yeux de Calista. Il avait été ce type qui s’était vite démarquer du lot et pas parce qu’il était plus sexy que les autres ou complètement incapable de comprendre comment faire marcher un ordinateur. Non, y avait toujours eu quelque chose en Alec qui avait attiré la blonde vers lui et c’était peut-être parce qu’il avait été le premier, le seul peut-être à la considérer comme utile à sa façon, c’était peut-être pour ça aussi que ça l’avait tant vexé que lui aussi, il essaie de lui redonner gout au terrain. Parce qu’elle avait cru que lui, il n’attendrait jamais d’elle qu’elle fasse plus que ce qu’elle faisait déjà. Maintenant avec du recul, elle se disait que peut-être qu’il avait juste voulu lui prouver qu’elle était aussi à la hauteur de ça, contrairement à ce que disait les autres. Qu’importait aujourd’hui de toute façon, elle ne l’était plus à la hauteur, elle avait perdu en réflexe, en endurance, en force à force de fuir le terrain tout autant que les entrainements et fallait croire que la motivation était un facteur déterminant aussi, parce que son manque de motivation jouait beaucoup sur ses capacités. Au moins, elle était toujours utile avec les ordinateurs et elle ne demandait pas mieux que ça Calista, ça lui convenait comme ça. Elle n’avait pas non plus perdu la main pour ce qui était de recoudre les plaies. Comme quoi, elle pouvait vraiment servir à quelque chose, si on lui laissait sa chance. Elle laissa échapper un léger rire suite aux répliques d’Alec. « Si ça peut te rassurer, j’sais toujours pas cuisiner. » Si fallait lister les trucs qu’elle savait faire qui la rendait irremplaçable, elle pouvait aussi facilement trouvé des trucs qu’elle ne savait pas faire et dans les cliché de la fille parfaite, la cuisine, il semblait bien que c’était plus important que de savoir recoudre une plaie ou des talents en informatique. Elle plaisantait, bien entendu, parce qu’Alec, n’avait jamais attendu d’elle qu’elle lui cuisine de bons petits plats, heureusement, sans quoi ils n’auraient vraiment rien eu à faire ensemble. « J’espère. Faudra surveiller quand même, on sait jamais. » Mieux valait rester prudent avec cette blessure bizarre qui ne voulait pas faire comme les autres et juste disparaitre. Elle attrapa la paire de ciseaux pour couper le fil une fois les points terminés. Elle prit quand même le temps de désinfecter encore un coup avant d’appliquer un pansement dessus, alors que c’était peut-être inutile, au final, tout ce qui pourrait normalement risquer d’infecter la plaie, peut-être que son corps il s’en débarrasserait comme il le faisait avec le reste, mais comme elle venait de le dire, on ne savait jamais hein. « Et voilà, t’es tout beau. » Y avait vraiment des moments où elle se disait qu’elle ferait bien de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. » J’veux dire, tu l’es tout le temps. » Ou qu’elle se contente de se taire aussi ça vaudrait mieux pour tout le monde. « Enfin, la blessure, elle est … » Elle se tourna vers le lavabo pour aller se laver les mains, elle avait le sang d’Alec sur les doigts alors c’était quand même plus sage de nettoyer ça. « Bref, tu vois ce que je veux dire. » Qu’elle précisa comme pour effacer les répliques précédentes, qui aurait pu donner l’impression qu’elle le draguait de la façon la plus maladroite du monde ; au moins cette façon qu’elle avait de dire les choses, ça faisait partie des trucs qui n’avaient pas changés chez elle au cours des trois derniers mois.
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Alec Lynch
Alec Lynch

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeDim 30 Oct 2016 - 16:46


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calista & alec

Pour les trois derniers mois, Alec avait fait en sorte de se convaincre qu’il avançait, d’une façon ou d’une autre. Il s’était concentré sur son présent, juste là, palpable et sur lequel il avait son mot à dire : alors que le passé était le passé, avec toute son emprise et toute sa lourdeur, il s’était découvert la détermination d’avoir toutes les cartes en mains, pour les temps à venir. Et il s’était concentré sur Rhaena plus que n’importe quoi d’autre : il en avait eu les motivations, alors qu’il s’était rendu compte que la brune avait de quoi être une menace concrète sur sa vie ou sur la vie de tous les gens à qui il avait pu tenir un tant soit peu. Pour le coup, même s’il subissait le départ impromptu de Felix comme une trahison, un point de suspension dans tout ce qui les avait ruinés ces derniers temps, il était bien content que son meilleur ami ait laissé Radcliff derrière lui. Ça faisait déjà ça de moins comme cible pour la Dryden ; mais il y avait toujours Calista et sa famille. Calista, avant tous les autres. Rien que pour cela, la façon dont la détermination avait habité ses jours et orienté ses choix, Alec pouvait bien reconnaître, que peut-être, le cas Rhaena Dryden lui avait permis de garder l’nord, et de n’pas totalement se noyer dans l’indécision : sans Calista, sans leur couple, sans job stable et concret, sans aucune place à Radcliff autre que celle de fugitif aux yeux des hunters, il aurait bien pu vite tourner en rond, toujours plus profondément dans une torpeur paralysante. Peut-être que lui aussi, après tout, il avait bien l’droit de se laisser abattre, quand les choses semblaient trop compliquées, et que pourtant l’avenir n’profilait rien d’agréable ou quelque espoir qui pourrait en valoir la peine. Il n’avait jamais été vraiment quelqu’un qui avait besoin de croire en quelque-chose pour y arriver ; mais il avait toujours eu un but : et maintenant, son but était de décrypter toute l’énigme que pouvait être la Dryden, et l’arrêter le plus efficacement possible, probablement avec une flèche dans la tête, pour bonne mesure. Qu’est-c’qu’il ferait, une fois que tout ça serait derrière lui ? Encore fallait-il que ce soit derrière lui ; mieux valait qu’il n’vende pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué, comme on disait. Mais il n’aimait pas ce qu’il avait découvert jusque-là, cela dit. Tout ce voyage initiatique dans l’autrefois de la Dryden le menait bien trop près de son passé à lui. Celui dont il n’parlait pas beaucoup, celui dont il n’aimait pas parler, parce qu’il était bien trop enfoui en lui.

Qu’est-ce que ça pouvait vouloir dire, franchement, qu’il semble qu’eux deux, ils gravitent autour de la ville d’Elizabethtown ? Désormais, le Lynch en arrivait surtout à s’dire que dès leur première rencontre, la jeune femme en avait sûrement su mille fois plus sur lui qu’il n’en savait sur elle, au jour d’aujourd’hui. Et c’était frustrant à souhait, bien sûr. Tout ça, tout ça, ça l’faisait cogiter, mais pas dans le bon sens du terme, d’une façon productive et concrète ; plutôt dans un genre de frustration qui mettait ses nerfs en boule, et le rendait plus rancunier que jamais. Et jusque-là, d’toute ça, il n’en avait parlé à personne – il n’avait pu en parler à personne, parce que depuis qu’il avait laissé l’appartement de Calista derrière lui, trois mois plus tôt, son quotidien avait surtout été fait d’une solitude glaciale. Et même pour parler, évoquer des choses sur Rhaena, creuser trop près de la veine sensible de sa vie à lui, il n’avait pas envie de s’retrouver là avec quelqu’un d’autre que Calista. Elle était maline comme ça, ingénieuse de façons bien plus subtiles que beaucoup de hunters, habitués au terrain. Elle était déjà la personne la plus à même de dégoter le maximum d’informations de toutes les données qu’elle avait récoltées sur sa clé USB. Et puis, peut-être que la vérité, quelle qu’elle soit, serait moins honteuse et terrible si la Wolstenholme était à ses côtés. Pour tout ça, ces raisons évidentes, pourtant ambigües, Calista était irremplaçable ; même s’il n’avait jamais su le montrer, même s’il n’avait jamais su le dire dans des paroles qui avaient tout de suite fait sens dans l’esprit de la blonde, il l’avait toujours vue comme ça. S’il avait dû la sous-estimer à un moment de leur relation, ç’avait été autour de leurs tout débuts, quand elle s’était pointée avec ses escarpins, ses robes, toute joviale au milieu d’un monde dénué de couleurs et de vie ; très vite, il avait compris toute la valeur de Calista Wolstenholme dans un univers pareil. Et puis, c’n’était pas pour rien qu’ensemble, en équipe, ils avaient si bien fonctionné. Il ne put s’empêcher de ricaner, alors, à la réplique de la blonde ; la cuisine, ça faisait un peu tâche dans tout ce qu’ils avaient accompli jusque-là, et était relatif au terrain, dans le sens le plus évident du terme. « Y’a probablement rien à cuisiner ici, d’toute manière. » il dut bien admettre ; même si l’endroit était assez bien conservé pour qu’on ait pu jurer que quelqu’un vivait ici, il n’y avait personne qui vivait ici au sens propre, pour remplir le frigo ou les placards. « On trouvera quelque-chose. » ajouta-t-il, dans un vague rictus ; et il ne disait même pas ça que pour elle, il avait faim lui aussi, après tout. Pour l’heure, valait mieux qu’ils finissent de le rafistoler, après tout, ça ne devrait pas prendre trop de temps, alors qu’il était un patient plutôt conciliant, pour le coup. Alors quand la jeune femme lui annonça qu’il en avait fini, Alec ne put s’empêcher de se pencher vers la blessure pour vérifier – elle avait fait vite, mine de rien, pour quelqu’un qui était censée avoir perdu en pratique. « Merci… » c’est tout ce qu’il trouva à répondre, face aux balbutiements gênés de Calista à nouveau ; avant de se rendre-compte que ces remerciements, arrivaient peut-être à point nommé : « Pour le coup d’main, j’veux dire. » pas pour quand elle disait qu’il était ‘toujours beau’ ou des trucs du genre, il n’avait quand même pas besoin qu’on flatte son égo à ce point. Mais bon, c’n’était pas que l’idée le dérange particulièrement, d’avoir au moins encore quelques qualités mémorables aux yeux de Calista. « Maintenant j’me demande pourquoi y’a des fois où j’me suis emmerdé à me soigner tout seul, quand j’aurais pu te demander. » il ne put s’empêcher de reconnaître, dans un vague ricanement, reprenant la serviette qu’il avait utilisée un peu plus tôt, l’humidifiant pour essuyer les restes de sang séché, et commencer à nettoyer ses mains aussi.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeDim 30 Oct 2016 - 19:05

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alec lynch et calista wolstenholme


Elle ne savait pas trop Calista si sa vie avait beaucoup changé ces trois derniers mois. Le plus flagrant des changements à ses yeux c'était sans doute l'absence d’Alec à ses côtés. Le vide que ça laissait dans sa vie et dans son coeur, c'était ce qu'elle remarquait le plus elle. Les autres Peut-être qu'ils auraient plus de mal à s'en rendre compte alors qu'elle s'efforçait de répliquer à qui voulait bien l’entendre que ça allait. Ça allait. Combien de fois elle avait pu répéter ces quelques mots ces derniers temps ? Plus que les autres autour d'elle, c'était elle-même qu'elle avait essayé de convaincre avec cette phrase. Peut-être qu'à force de le répéter ça finirait par avoir son effet et que ça irait vraiment. Elle ne savait pas si ça avait marché au bout du compte. Mais ce qu'elle savait c'était qu’Alec il lui manquait toujours autant et qu'elle s'était précipitée à Elizabethtown avec lui, sans se poser de questions parce que c'était lui et que s’il avait besoin d'elle, elle voulait être là pour lui, peu importait ce qui avait pu se passer entre eux. Elle avait aussi ses raisons à elle d'être là, plus personnelles parce que Rhaena s'était attaquée à sa petite sœur et qu'elle semblait en avoir après elle aussi. Mais tout ça c'était secondaire. Le plus important c'était Alec. Le plus important ce serait toujours Alec et peut-être qu’elle l’avait réalisé un peu trop tard alors qu’à une époque, elle avait cru que l’éloigné de la route de son père ce serait mieux, pour Aspen et pour Lorcan. Mais ça n’avait pas été mieux pour Alec, malgré ce qu’elle avait pu se donner comme prétexte. Elle n’avait pas assuré avec lui avant tout ça et maintenant elle était pleine de regrets, de trucs qu’elle aurait voulu pouvoir faire différemment, si seulement on lui en laissait l’occasion. Mais ça avait été trop tard, parce qu’elle s’était laissée couler pendant trop longtemps et qu’elle avait emporté leur couple avec elle dans sa chute.

Au moins à ce niveau-là, elle pouvait le dire que ça allait mieux, qu’elle n’était plus là en train de déprimer sur son sort à longueur de journées. Elle faisait de son mieux pour ne plus foutre sa vie en l’air, malgré les peines qu’elle pouvait encore porter dans son cœur. Elle prenait soin d’elle et elle était persuadé à présent que le meilleur moyen de faire ça, c’était déjà, de rester loin de son père. Au final, elle avait remarqué aujourd’hui que même le terrain, il était moins dangereux que son propre père. Vingt-minutes à discuter avec lui, ça s’était soldé par elle, échappant de peu à la mort, perdant l’enfant qu’elle portait et l’usage de ses jambes, alors qu’elle était ressortie en un seul morceau de cette mission sur le terrain. Comme quoi, elle serait toujours plus en sécurité avec Alec à ses côtés qu’avec son propre père. Ça en disait long sur le fonctionnement de la famille Wolstenholme ça. Elle était mieux de toute façon, aux côtés d’Alec qu’avec n’importe quel autre membre de sa famille et pourtant, elle aimait Lorcan et Aspen de tout son cœur. Mais Alec c’était Alec, c’était cette histoire qu’elle n’arrivait pas à oublier, qu’elle ne voulait pas oublier. « C’est pas plus mal, ça évitera de prendre des risques. » C’était sans doute un peu tard pour s’inquiéter des risques, alors même que faire la cuisine c’était quand même moins dangereux que d’aller piquer des données sur un ordinateur, dans un bâtiment protéger par plein de types armés jusqu’aux dents. « Je suis certaine qu’on pourra trouver ça dans une ville pareille. » Ils venaient de Radcliff après tout, une ville beaucoup plus petite que celle-là, alors si y avait toujours moyen de trouver à manger à Radcliff, y aurait forcément moyen de trouver quelque chose ici, à Elizabethtown, évidemment, ce n’était pas New-York non plus, mais quand même. Ses mains propres, elle s’essuya vaguement sur son jean. « Y a pas de quoi. » Elle esquissa un léger sourire. Il n’avait pas besoin de préciser qu’il la remerciait pour ça, elle se doutait bien que ce n’était pas ces trucs qu’elle avait bafouillés comme la dernière des idiotes. Il n’avait pas besoin de la remercier tout court de toute façon. « C’est pas mon talent plus évident. Peut-être que j’aurais dû me présenter comme ça. ‘Hey, Calista Wolstenholme, de l’informatique, aussi très douée pour recoudre des plaies.’ » Heureusement qu’elle plaisantait, parce que si un jour elle devait se présenter comme ça, ça en dirait long sur sa santé mentale sans doute. Elle n’avait jamais eu l’occasion de lui préciser qu’elle s’en sortait pas trop mal dans ce domaine-là, quand on la voyait, maladroite comme pas possible et hyper douillette, ça devait être difficile d’imaginer qu’elle puisse gérer ce genre de chose. « Maintenant, tu sais, alors si jamais t’as besoin, je serais là. » Il n’aurait sans doute pas souvent besoin alors que d’habitude, ses plaies se refermaient d’elles-mêmes. « Pour n’importe quoi d’autre aussi. J’suis là, si t’as besoin. Peu importe tout ce qui a pu se passer récemment. » Elle serait toujours là s’il avait besoin de quoi que ce soit, de quelqu’un pour soigner les plaies capricieuses qui ne voulaient pas partir, de quelqu’un pour venir avec lui parce qu’il avait besoin de voler des informations ; ou juste de quelqu’un pour lui tenir compagnie, pour l’épauler dans les moments difficiles. Elle était là, pour tout ce qu’il pourrait avoir besoin.
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Alec Lynch
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeDim 30 Oct 2016 - 23:38


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calista & alec

A mesure que le temps avait passé, les scénarios qui pourraient expliquer son retour dans cette ville ou dans cette maison, étaient devenus de plus en plus extravagants et irréalistes. Et Alec en avait été bien content ; ce soir encore, alors qu’il avait conduit de Radcliff jusqu’ici, il n’avait pas eu l’intention de s’attarder – peut-être avait-il espéré qu’ils trouveraient quelque-chose sur la route, ou même directement à Radcliff, pour inspecter les données qu’ils avaient récoltées, tout en étant parfaitement saufs. Après tout, les circonstances, même maintenant, qui les avaient conduits jusqu’ici, étaient tout à fait extravagantes : pourquoi est-ce que son pouvoir n’avait pas marché ? Et encore, si sa mutation avait dû arrêter de marcher tout court, comme ça sans crier gare, aucune des plaies qu’il n’avait reçues ce soir ne se serait guérie – or, le truc, c’était qu’il ne gardait de tout ceci qu’une seule coupure. Pas même la blessure la plus grave qu’on lui avait infligée, depuis qu’ils étaient entrés dans l’entrepôt. Ni même celle qui avait eu l’allure la plus moche, ou lui avait fait ressentir le plus de douleur. Ç’avait juste été comme ça encore inexplicable, malgré les longues minutes qui étaient passées maintenant, depuis qu’ils avaient laissé le bâtiment et tous leurs ennemis derrière eux : peut-être que c’était comme ça que le Lynch devait payer l’fait de n’pas avoir vraiment eu la volonté de comprendre son pouvoir. Ici et maintenant, il s’était retrouvé à devoir faire un arrêt impromptu pour recoudre une entaille qui n’aurait pas dû être là, et il n’avait pas l’once d’une explication, quant à pourquoi ses gènes faisaient un tel caprice, juste là. Il s’était aveuglément prêté aux mains guérisseuses de Calista cela dit, subissant sans broncher tous les procédés traditionnels pour recoudre une blessure : le désinfectant, les points de suture, toutes ces choses auxquelles il n’avait plus été habitué depuis bien longtemps maintenant, c’était vrai. Est-ce que ça voulait dire qu’il allait avoir une cicatrice, maintenant ? Ou alors allait-elle disparaître, dès qu’une nouvelle plaie réactiverait son pouvoir ? Ou alors, est-c’que c’était plus compliqué que ça, encore ? Malheureusement pour le coup, il savait que Calista n’était pas la personne à même de lui offrir le plus de réponses appropriées sur sa mutation : elle aussi, elle avait d’ailleurs été victime des caprices des capacités du Lynch, se retrouvant coincée dans un fauteuil roulant pendant trois mois, alors qu’ils avaient bien cru que son sang magique n’pourrait pas l’aider. Et pourtant, au bout de trois mois, ç’avait fait une différence. Et souvent, depuis toute cette histoire, Alec s’était encore et encore demandé si ça n’aurait pas marché au bout de deux jours, d’une semaine, ou même d’un mois ? S’ils avaient essayé plus souvent, plus régulièrement, est-ce que la blonde aurait pu sortir de son fauteuil roulant, avant que ça ne bouffe complètement sa vie, et ruine leur couple ? Une interrogation vaine, sans doute, qui ne faisait que remuer le couteau dans la plaie – tout ce qui les avait séparés pendant leur vie en couple, était arrivé, et ils n’avaient plus qu’à faire avec, maintenant.

Même alors quand ça donnait des situations bizarres, comme ce soir, depuis qu’ils avaient passé les portes de ce grand manoir inhabité. Alec, il n’pouvait pas prétendre être dans les meilleures conditions pour surveiller ses paroles : et même s’il se sentait relativement en forme, il pourrait même blâmer, rien que pour la forme, l’hémorragie et la fièvre pour toutes ses erreurs et ses maladresses. Et puis, la Wolstenholme, elle, elle en avait toujours fait ; parce qu’elle avait ce côté naturel et spontané, qu’il avait toujours aimé, mais qui parfois la foutait dans des situations complètement improbables et ce, rien que parce qu’elle disait un mot de trop. « Ouais. Merci. » il se retrouva de nouveau à dire, l’observant suite à ses paroles ; elle était là pour lui, qu’elle disait. Et peut-être bien que la rancune l’avait aveuglé, à une époque, le poussant à avoir des pensées bien négatives, sur la façon dont Calista et lui pouvaient fonctionner de façon équitable. En tant qu’équipe, dépendant l’un de l’autre et capable de s’aider l’un l’autre. Ou en tant que couple, aussi, pour tout le reste. Alors ouais, si le soir de leur rupture, elle lui avait dit qu’elle serait là pour lui, quoiqu’il arrive, peut-être qu’il ne l’aurait pas crue, et pour toutes les mauvaises raisons possibles et imaginables, avec lesquelles il n’arrivait plus à être en phase, maintenant que l’temps était passé. Comme quoi, il avait vraiment eu besoin de temps, et les mois avaient aidé. « Tu sais que c’est la même chose, pour moi, hein ? Malgré ce qui s’est passé. » parce que malgré c’qu’il avait pu dire, de froid et plein de reproche, malgré ce qui avait semblé creuser une distance indéfectible entre eux, ils avaient été amis – en quelques sortes – avant d’être un couple. Et-… et peut-être qu’à défaut d’avoir réussi dans le reste, ils pourraient retrouver ce lien si évident et naturel, et parfaitement équilibré qu’ils avaient eu à cette époque. Maintenant, le Lynch s’retrouvait à observer Calista comme s’il attendait de voir la prochaine étape de leur discussion ou de la soirée, tomber juste entre eux pour leur indiquer quoi dire ou quoi faire. Il en eut l’air probablement idiot, pour quelques secondes, avant de ciller, tournant son attention vers son tee-shirt en sang dans le lavabo, la serviette, le reste. « Je-… peut-être que tu peux trouver un truc, pour manger. Utiliser internet ou j’sais pas quoi, et-… j’vais m’occuper de nettoyer. » parce qu’il valait mieux, même s’il ne vivait pas là, s’assurer que les traces de sang soient nettoyées rapidement ; quelque part, même quatorze ans plus tard, il n’pouvait certainement pas faire sa paix avec l’idée de se pointer dans cette baraque, pour venir l’arroser de tous les aspects sanglants qui avaient fait sa vie, depuis qu’il était devenu un hunter. « Et puis, faudrait... » il haussa les épaules, se désignant rapidement, alors que sa tête était partie à la recherche d’une réponse qu’il n’avait pas ; s’il devait être honnête, la trousse de secours qu’il avait embarquée ce soir, il l’aurait plutôt vue pour Calista, pour un petit bobo, ou quelque-chose du genre, plutôt que pour lui-même. Et comme il n’avait pas spécialement prévu de faire un petit séjour touristique à Elizabethtown, il n’avait pas embarqué toute une réserve de vêtements ; ce qui aurait été une bonne idée, franchement.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeLun 31 Oct 2016 - 1:25

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Tout ce qui c’était passé quand ils avaient rompu l’autre soir où les trois mois qui avait précédé ce jour-là, Calista avait tendance à croire que ce n’était pas vraiment la personne qu’elle était. Elle était quelqu’un de beaucoup plus dynamique que ça, plus optimiste, plus motivée en général. Ouais elle en passait du temps avachie dans son canapé devant la télé ou en train de jouer à un jeu vidéo, mais ça n’empêchait pas qu’elle était une fille beaucoup plus énergique qu’elle ne l’avait montré pendant trois mois. Elle avait eue des circonstances atténuantes dans le fond. Elle avait été trahie par con propre père, elle avait été coincée dans un fauteuil roulant et ils avaient perdu ce qui aurait pu être leur bébé. Elle y pensait encore aujourd’hui, en se disant que maintenant, elle devrait être enceinte que quelque chose comme six mois. Elle aurait eu un gros ventre, elle sentirait les coups du bébé dans son ventre, peut-être même qu’elle aurait su si c’était une petite fille ou un petit garçon à l’heure actuelle. Ça faisait mal d’y penser encore aujourd’hui et pourtant, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Y avait bien une partie d’elle, qui se demandait si Alec, il y pensait aussi, de temps en temps, comme si y avait bien que lui qui pouvait comprendre ce qu’elle ressentait. Malheureusement, elle n’avait pas les moyens de lui demander ça, c’était trop tard, parce qu’elle n’avait pas pris son avis en compte par le passé et que maintenant, il n’était plus avec elle. Aujourd’hui, ils étaient ensemble, mais si elle commençait à poser ce genre de questions, ce serait pire encore que toutes les conneries qu’elle n’arrêtait pas de balancer, parce qu’elle ne faisait définitivement pas attention à ce qu’elle disait. Elle aurait voulu être capable de mieux réagir, quand elle avait été dans ce fauteuil roulant, mais ce qu’elle voulait maintenant, c’était trop tard pour l’avoir de toute évidence. Ça n’empêchait pas, que la tempête de leur rupture elle était passée et ce qu’ils avaient accompli aujourd’hui, sans trop de problème, c’était bien la preuve qu’il restait un truc entre eux et qu’au moins, ce truc il fonctionnait.

Alors ouais, elle pouvait être là pour lui s’il en avait besoin, il savait très bien où la trouver, toujours dans ce même appartement en centre-ville, là où il était venu la chercher, des heures plus tôt pour la conduire jusqu’à Elizabethtown. L’inverse était un peu plus compliqué peut-être, parce qu’elle ne savait plus où le trouver Alec. Elle le saurait, si un jour elle avait vraiment besoin de lui et qu’elle se décidait à chercher à sa façon, mais elle espérait ne pas avoir besoin de faire ça, pas encore une fois. Mais, elle savait quand même qu’il était là pour elle. Elle n’en avait jamais douté et c’était pour ça, qu’elle ne vivait pas dans la crainte de se faire tuer par Rhaena. Elle savait bien qu’elle ne ferait pas le poids contre cette fille, mais elle était aussi persuadée, même si elle ne lui avait pas parlé depuis trois mois, que si Rhaena avait décidé de s’en prendre à elle ; Alec, il aurait été là. Sa confiance en lui, elle ne s’était jamais évanouie. « Je sais. Merci. » Elle lui adressa un sourire. Elle savait ouais et elle n’en avait jamais douté, même avant aujourd’hui. Elle n’avait jamais douté de lui de toute façon, ni de se promesses, juste d’elle-même et de sa capacité à tenir le coup ; des doutes qui étaient fondés, parce qu’elle n’avait clairement pas tenu le coup. « Ouais, je vais aller m’occuper de ça. » Y avait internet au moins dans cette maison ? C’était pas impossible, après tout, ça ne devait même pas se voir avec l’argent qu’il avait, un prélèvement par mois. Au pire, même si y avait pas la wifi, elle avait un accès internet sur sa tablette, l’avantage maintenant, c’est que c’était facile d’avoir internet, absolument partout, alors elle se débrouillerait. « Faudrait que tu mettes quelque chose sur ton dos. » Elle termina cette phrase qu’il avait commencée, parce que c’était une évidence après tout. Pour lui, comme pour elle, ce serait mieux qu’il mette quelque chose. « Il commence à faire froid en plus. » Comme si le froid, ça pouvait être la seule raison à ça. Est-ce que ça en était une au moins ? Parce qu’elle, à trop le regarder comme ça, elle avait plus chaud qu’autre chose. Il lui semblait bien à elle, qu’elle était là, la bonne raison de mettre un t-shirt. Elle esquissa un nouveau sourire avant de quitter la salle de bain pour redescendre. Qu’elle s’occupe de la bouffe ce serait définitivement mieux de toute évidence.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeLun 31 Oct 2016 - 1:41


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Penser à tout ce qui pouvait être encore changé, tout ce sur quoi il avait l’habitude d’avoir une emprise, au fond, ç’avait aidé. N’avait-ce pas été comme ça aussi, qu’il avait géré la mort de ses parents ? Rien de c’qu’il aurait pu faire ou essayer n’aurait réécrit l’histoire, et ramené ceux-ci à la vie ; alors il avait été saisi de c’qu’il imaginait être le premier instinct possible et imaginable en de telles circonstances. C’était le cas avec Rhaena, sans doute, et même s’il n’avait pas découvert que toute cette histoire avec elle était connectée à lui, et que tout ça était de sa faute il serait malgré tout, encore aujourd’hui, complètement concentré sur l’objectif de l’arrêter. Parce que ça n’semblait pas si compliqué au fond – bien moins compliqué que de tergiverser sur le passé désormais immuable. Bien moins compliqué que de s’demander, presque sans même s’en rendre compte, ce qu’on aurait pu faire différemment, tout en sachant qu’aucune clairvoyance ne ferait la moindre différence. Il aurait pu, ne pas quitter l’appartement de Calista ce jour-là, tout comme il aurait pu ne pas quitter ce même manoir le jour où ses parents étaient morts. Et même s’il pouvait douter qu’il aurait fait la moindre différence quatorze ans plus tôt, le jour où Lewis Duncan était venu tuer ses parents, c’n’était pas le cas quand ç’avait été Calista. Il avait été un hunter surentrainé, qui plus est un transmutant capable de survivre à n’importe quelle blessure, déjà à l’époque ; il avait essuyé des mois de captivité chez Insurgency, ressortant de là-bas, des interrogatoires musclés et des face-à-face houleux sans la moindre égratignure. Alors pour sûr, malgré les mots de la jeune femme, malgré toutes les façons avec lesquelles on lui avait fait comprendre qu’il aurait été inutile il n’arrivait pas à penser comme ça ; il aurait pu empêcher qu’Alistair ne la blesse, il aurait pu lui éviter de se retrouver à l’hôpital. Et il aurait pu-… à la fin, quand il commençait à ressasser les choses comme ça, s’ensuivait la cascade de causes et de conséquences qui avaient mené leur couple à l’explosion, et avait propagé ce qui avait semblé être une immuable solitude en eux deux. Et même si le bébé de Calista n’avait été qu’une idée, brusquement amenée par des médecins qui avaient bien été les seuls à se rendre compte de la grossesse de la jeune femme, y’avait quelque-chose qui était mort en eux, au moment où l’enclume de la réalité s’était écrasée sur le coin de leur tronche. Et combien d’fois s’était-il dit que c’était stupide, qu’il n’aurait même pas été content d’apprendre qu’elle était enceinte ? Combien d’fois il se dépeignait d’horribles scénarios dans lesquels il aurait été un horrible père, ou même dans lesquels il aurait commis un genre de connerie impardonnable pour ruiner son couple avec Calista, et fuir le plus loin possible les responsabilités qui pouvaient venir avec un nouveau-né ? Il n’savait pas, Alec, si c’était le procédé d’pensée normal, il n’savait même pas s’il avait ressenti et traversé les mêmes choses que Calista. Parce qu’ils n’en avaient pas parlé ; elle n’lui en avait pas parlé, il n’lui en avait pas parlé, et dans la discordance d’une rancœur et d’une distance toujours grandissantes, peut-être bien qu’ils avaient atteint c’point dans leur couple, où même s’ils s’étaient enfin mis à en parler, ç’aurait été trop tard. Les dommages avaient été déjà faits.

Et peut-être que c’était trop tard pour parler de tout ça. S’ils devaient avoir retenu quelque-chose sur la vie, c’était bien qu’elle pouvait réserver son lot d’surprises, mauvaises nouvelles et épreuves. Ils en auraient sûrement d’autres, séparément ou ensemble, sous quelque forme que ce soit. Il savait, Alec, qu’elle serait là pour lui, Calista ; parce qu’elle avait été là ce soir, et même d’cette façon toute con, à lui recoudre sa plaie, alors qu’il n’le lui avait même pas demandé, et qu’il aurait bien pu s’débrouiller tout seul. Il en avait l’habitude ; bien plus l’habitude que d’encaisser les épreuves d’une existence normale, les essuyer et devoir tout gérer par lui-même, tout en observant la personne qu’il aimait tomber en ruines, quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise, quoiqu’il essaye. « Ouais. J’suppose qu’il… va faire froid, en quelque sorte. » il ricana à la réplique de la jeune femme, haussant les sourcils avec une perplexité qui parlait pour lui : il n’avait pas forcément pensé au fait qu’il pourrait faire froid, mais aussi parce que ce serait pratique quand même, qu’il ait quelque-chose sur le dos d’ici à ce qu’ils rentrent à Radcliff. Et qu’ils doivent se séparer à nouveau. D’une certaine façon, Alec avait expérimenté tout un tas de froideur ces derniers temps ; parfois, il l’avait trouvée dans la solitude, la froideur, et il avait bien eu du mal à gérer ça. Jamais il n’aurait cru que ce serait quelque-chose qui le marquerait à c’point : il avait eu l’habitude d’être seul pendant des années, à n’jamais trop s’attacher aux gens et à mener une vie bien à lui – et même après, alors qu’il aurait juré avoir été seul d’une certaine façon, même quand Calista et lui avaient été ensemble. De son regard, il trouva sa veste, l’attrapant pour l’enfiler, malgré le sang qui se trouvait aussi légèrement sur le tissu – il en avait également sur son pantalon, alors il n’était plus à ça près. « J’vais-… trouver quelque-chose, dans la voiture. » et il resta suspendu là, un moment, haussant les épaules. Une diversion dont Calista profita pour quitter la pièce, laissant retomber le poids du silence, l’oppression du fait d’être là, dans sa maison d’il y a longtemps, chargée de souvenirs, mais aussi du fait indéniable qu’il avait été quelqu’un d’autre, et qu’il n’pouvait plus faire marche-arrière sur ça non plus. Peut-être pour le meilleur. Dans le sac qu’il avait encore avec lui, Alec trouva un sachet plastique, assez grand pour y mettre les bouts de tissu ensanglantés et la serviette ; ouais, il était organisé comme ça, méticuleux comme ça – fallait admettre qu’il ne l’avait plus touché depuis longtemps, ce sac plein de trucs utiles pour les premiers soins – et pourtant, il n’pouvait même pas garantir avoir quoique ce soit pour se changer. Une fois débarrassé de tout ça, il se rinça les mains abondamment, astiqua le lavabo, la surface de l’évier autour, essayant d’arranger au mieux les choses, avec les moyens du bord. Et enfin, une fois tout ça fini, il repoussa le sac dans un coin, avec le sachet, à ne pas oublier quand ils partiraient. Il redescendit bien assez tôt, essayant de ne pas laisser son attention être capturée par quelque-chose, fuyant volontiers, pour se retrouver au rez-de-chaussée. Il avait retrouvé les clés, avant de s’arrêter, observant la blonde, qui était là. « Tu sais si-… tu veux t’asseoir, ou te changer, ou-… prendre une douche après tout ça, ou-… te reposer. Fais comme chez toi. » j’suppose – il retint ce dernier mot, parce qu’il aurait pu avoir l’air trop hostile ; et Alec, il n’éprouvait pas particulièrement d’hostilité à l’idée que Calista soit là, il éprouvait de l’hostilité à être là tout court, à devoir s’retrouver là, et à plus ou moins s’y acclimater. Peut-être que maintenant qu’il avait été soigné, ils auraient pu pousser le vice à reprendre la route ; mais ce serait beaucoup demander, ce serait peut-être risquer de s’faire repérer, alors qu’ils étaient tranquilles, là. « Ou on peut-… repartir. Si tu dois rentrer le plus tôt possible. Avec la modernité, tout ça, on peut toujours prendre un truc à manger sur le chemin. » au fond, peut-être fallait-il qu’il lui demande, quand même ; en trois mois, il pouvait s’en passer des choses. Et Calista, elle avait son entreprise, et peut-être qu’elle avait reconstruit sa vie en plus de façons que celle-ci. Il n’voulait pas particulièrement savoir, mais alors qu’il l’avait arrachée à son appartement comme ça, presque sans crier gare, mieux valait qu’il demande, c’était la moindre des politesses. Au pire, il conduirait toute la nuit pour la ramener chez elle en temps et en heure.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeLun 31 Oct 2016 - 11:40

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Les trois mois qui s’étaient écoulés, au moins, ils avaient permis à Calista de prendre du recul sur tout ce qui s’était passé avant ça. Elle avait l’impression que les choses étaient allées beaucoup trop vite pendant une courte période et avec tout ce qu’ils avaient traversé comme ça, à connaitre plus de difficultés que de moments où ils pouvaient vraiment se poser et souffler un bon coup pour essayer de profiter de ce qu’ils avaient, alors c’était peut-être normal, qu’à force d’être trop tendus, ils aient fini par complètement céder. La vie, le reste du monde, le destin où elle ne savait pas trop quoi, ce truc-là, il n’avait pas forcément été tendre avec eux. A peine leur relation avait été concrétisés qu’ils avaient été séparé, à peine s’était-il retrouvés, qu’elle avait fini à l’hôpital, soumise à toutes les conséquences d’un vaccin que son propre père lui avait injecté dans les veines. Ils n’avaient pas eus de moments vraiment tranquilles en couple, pas de moments où ils auraient pu se poser et discuter de ce qu’ils voulaient, de ce qu’ils voyaient pour leur avenir ensemble. Ils n’avaient pas eu de plans à faire, tout leur avait été imposé sans qu’ils n’aient l’occasion de se poser de question. Evidemment, que maintenant, Calista elle regrettait la présence d’Alec dans son appartement, mais quand elle y réfléchissait, elle avait quand même l’impression que cette histoire d’habiter ensemble, elle était venue beaucoup trop tôt, sans qu’ils ne décident de rien. C’était peut-être pareil avec ce bébé, ça aurait été trop tôt sans qu’ils aient le choix de ce qu’ils voulaient. Bon ça aurait été bien évidemment, de leur faute, parce faire un bébé, pour le coup, c’était leur responsabilité à eux et non pas les conséquences du monde extérieur qui s’abattaient sur eux. Quoi qu’il en soit, tout ce qui leur était arrivé, c’était un condensé de problèmes et de conséquences auxquels ils n’avaient rien pu maitriser et probablement que ça aurait conduit à l’explosion d’autres personnes qu’eux.

Calista, elle était du genre à se chercher ce genre d’explication, se dire qu’à cause de ce qui leur était arrivé, ça avait rendu leur rupture complètement inévitable, qu’elle n’avait été qu’une conséquence de plus des choses qui avaient fini par leur tomber sur le coin du museau. Elle savait bien, qu’elle avait une part de responsabilité dans cette histoire, parce que clairement, pendant des mois, elle s’était laissée bouffée par ses problèmes au lieu de s’accrocher à ce qu’elle avait de bien dans la vie et elle avait bien conscience, du fait que ça ait été clairement hypocrite comme comportement, après tout ce qu’elle avait pu dire à Alec sur ses problèmes à lui. Elle savait qu’y avait pas que le reste du monde à blâmer pour ce qui restait d’eux, mais fallait bien avouer qu’au quotidien, ça semblait aider, au moins de temps en temps, de se dire que si le monde ne s’était pas acharné sur eux, ils n’en seraient clairement pas là. Au moins, ils arrivaient à communiquer sans juste s’engueuler et se faire des reproches, ils arrivaient à faire des trucs ensemble et ils étaient plutôt efficaces. Tous les ex du monde, ne pouvaient pas en dire autant. C’était déjà ça sans doute. Ils avaient plus ou moins bien réussi cette mission, elle avait recousu cette plaie bizarre qu’il avait et qui refusait de se refermé et maintenant ? En descendant pour aller chercher ses affaires histoire de trouver de quoi manger, elle se demandait c’était quoi la suite de cette histoire. Elle avait attrapé sa tablette avec laquelle elle était restée plantée dans le hall, n’osant pas aller voir ailleurs, parce que c’était indiscret et elle ne l’avait jamais emmené au manoir Wolstenholme pour lui faire visiter les lieux en lui comptant les souvenirs d’une enfance joyeuse qu’elle avait connu entre ses murs, alors elle n’avait pas envie de s’imposer, de s’incruster dans ce qui restait de sa vie passée ; elle l’avait déjà trop fait sans doute. Elle releva les yeux vers lui pourtant, quand il lui indiqua qu’elle pouvait faire comme chez elle, bien sûr qu’elle n’oserait pas, parce que ça devait la mettre aussi mal à l’aise que lui au final, mais elle lui adressa un sourire. « Okay, merci. » De toute façon faire comme chez soi dans une baraque de cette taille, c’était impossible, il lui faudrait une carte pour se repérer à l’intérieur d’une maison pareille. Celle de son père, elle la connaissait, elle avait grandi dedans, alors forcément, c’était différent. « C’est moi la patronne, alors, j’peux faire un peu ce que je veux de mes horaires. » Elle avait déjà prévenu qu’elle ne serait pas là le lendemain, ça avait vraiment des avantages d’être la patronne et ce n’était pas comme si elle s’absentait comme ça tous les deux jours, son entreprise, elle était toute petite, toute débutante, alors elle donnait beaucoup de son temps pour cette dernière, histoire qu’elle ne coule pas beaucoup trop vite. Mais une courte absence, ça devrait aller quand même. « Mais si tu veux rentrer ce soir, ça me va, ou juste si tu veux qu’on aille ailleurs. » Elle haussa les épaules. Dans le fond, ils seraient peut-être plus à l’aise, tous les deux, même s’ils se retrouvaient dans une chambre d’hôtel pas très grande, ensemble, que là, dans une maison gigantesque dans laquelle ils auraient pu passer toute une journée sans même se croiser. Ils pouvaient rentrer à Radcliff, s’il le voulait, ou aller squatter ailleurs pour la nuit, elle ça ne la dérangeait pas. Et puis si ça se trouve, elle trouverait dans les données qu’elle avait récupérées un truc qui ferait que c’était mieux de rester à Elizabethtown, alors peut-être que c’était mieux de rester en ville, mais pas ici, pas si c’était trop dur pour Alec.  
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeLun 31 Oct 2016 - 19:54


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Entre les souvenirs encore frais de son couple avec Calista – et surtout de leur rupture – et les réminiscences revenant vers lui entre les murs de ce manoir, Alec avait peut-être le droit de dire des trucs stupides, ce soir. Et de n’pas particulièrement savoir ce qu’il voulait non plus. Il voulait prendre ses jambes à son coup, verrouiller la porte de ce manoir une dernière fois, et savoir qu’il n’aurait plus jamais à revenir, dans cet endroit ou dans sa ville natale tout court. Et tout à la fois, il voulait toutes les réponses à ses potentielles questions. S’il en avait eu la force, s’il n’avait pas été blessé, il se serait juste assis dans un coin avec la ferme intention d’extraire tous les savoirs possibles de l’énigme qu’était Rhaena Dryden, quelque peu décryptée dans les données piégées dans la clé USB que portait encore Calista. Quatorze ans plus tard, pouvait-il encore se permettre de fuir son passé, et d’prétendre que rien de tout ce qui l’avait conduit à devenir un hunter, n’avait existé ? Il voulait bien admettre qu’avec la Wolstenholme à proximité, une compagnie pour alléger le silence, l’autrefois n’était pas si oppressant qu’il aurait pu le croire. Pas encore, du moins. Et il savait qu’elle était la personne la plus à même de techniquement l’aider également. Il n’y avait que Calista, qui pouvait taper vite sur un clavier comme ça, il n’y avait que Calista, qui se baladait avec toute une artillerie de gadgets et de trucs dont il n’connaissait même pas le nom ou l’utilité. Il n’y avait que Calista, à qui il ferait confiance avec le contenu des informations qu’ils avaient récoltées, qu’à elle à qui il ferait confiance pour tout lui dire sans détour, dusse-t-elle découvrir quelque chose dans les informations cryptées ou à décoder de l’invisible numérique qu’elle était la seule d’eux deux à comprendre. Ouais, d’une certaine façon, alors que la clé de la suite des événements résidait presque pour sûr dans cette clé USB, il confiait là à la blonde les armes à même de gérer la situation : et elle n’lui cacherait rien, et elle ne se donnerait pas le droit de retenir des informations cruciales en se disant qu’elles étaient trop compliquées, trop graves, trop personnelles. Il savait, ce qu’elle avait cru indispensable de faire pour essayer de le retrouver quand il avait disparu ; et même sur le coup, lorsque les engrenages de la logique s’était mis en route dans son crâne, faisant pulser son cœur avec l’énergie du désespoir il-… il n’l’avait pas haïe, d’avoir autant violé les hautes frontières qu’il avait dressées, entre l’Alec d’Elizabethtown, et celui qu’elle, elle avait toujours connu. Non, il n’pouvait pas dire que ça n’lui avait rien fait – sur l’instant comme ça, avec que ses songes avaient du mal à s’accorder avec le présent auquel il revenait tout juste, il avait éprouvé une profonde rancœur. Plus envers tout ce qui s’était passé, tout ce qu’ils avaient faire pour tirer leur épingle du jeu, plus que le reste. Et paradoxalement, alors qu’il avait fait sa paix avec tout ça, le Lynch avait fini par s’dire qu’il aurait peut-être pu lui en parler avant déjà, de lui-même ; si seulement il s’était résolu à faire sa paix avec son passé. C’était bien ça, l’problème ; il pouvait juger tout autant qu’il voulait, Calista de s’accrocher à son dernier parent, à l’espoir d’avoir un père qu’Alistair Wolstenholme n’serait jamais – mais il n’était guère mieux, accroché à son déni, en fuite perpétuelle, croyant avoir encaissé ce qu’il avait juste fui.

Et il n’y avait qu’à Calista qu’il pourrait… vouloir confier ses souvenirs, ses pensées. Son cœur, son avenir : n’était-ce pas là toute la foi qu’il avait placée dans son histoire avec elle ? Peut-être bien alors, que c’n’était pas parce qu’il était avec elle qu’il n’aimait pas être ici. C’était juste-… parce qu’il était ici, avec tout ce que ça pouvait inclure. Les signes si évidents du passé conservé dans la glace, du jour au lendemain. De toute manière, qu’est-ce qu’ils pouvaient y faire, maintenant ? Ils avaient déjà passé le pas de la porte, et Calista avait su où ils se trouvaient, déjà sans qu’il n’ait besoin de lui expliquer de long en large et en travers. Elle avait toujours eu un certain talent, pour arriver aux bonnes conjonctions, sans avoir besoin de qui que ce soit. Ce serait juste à cause de lui, sans doute, s’ils devaient reprendre la route sans raison réelle et logique. Il eut un soupir, haussant les épaules face à l’évidence : techniquement, ce serait perdre du temps que d’aller chercher un autre endroit. Peut-être même que ce serait dangereux, alors qu’ils n’soupçonnaient pas l’étendue du trafic de Rhaena ; ils pouvaient toujours faire une mauvaise rencontre, quelque part en ville, s’ils attiraient l’attention des mauvaises personnes. Et puis, ils seraient stupides de retourner à Radcliff, sans au moins avoir jeté un coup d’œil aux informations stockées sur la clé USB de Calista, et si durement obtenues. « J’suppose qu’on devrait voir c’qu’on a trouvé, avant… Si ça sert à quelque-chose, plutôt que d’partir, et d’avoir fait tout ça pour rien. » il remarqua, comme une évidence. « Et… on est en sécurité, ici, au moins. » malgré tout ce qui avait pu se passer ici, et qui l’avait poussé à la fuite. Pendant quatorze ans, cette maison avait été le centre de gravité de son quotidien, l’endroit de plein de bons souvenirs, comme pouvait en témoigner tout ce qu’y avait autour d’eux. Ou l’fait qu’Alec n’ait jamais vendu l’endroit, qu’il ait continué à l’faire entretenir, sans rien y toucher, un peu comme un vieux bibelot qu’il aurait abandonné dans un coin. Fallait croire qu’Alec, il avait une façon binaire de fonctionner : les épreuves lui avaient fait oublier le bon et l’évident entre Calista et lui. Tout comme ça lui avait fait oublier le bon et sauf ici, quand ces murs avaient été juste associés à la mort de ses parents, pendant quatorze longues années. Et la chasse avait été sa salvation. Tout c’dont il se rendait compte, ces derniers mois, c’était qu’il avait eu tort sur toute la ligne ; et qu’à force, il avait juste perdu tout le monde autour de lui. « J’vais-… » il se reprit enfin, indiquant la porte à Calista, avant de s’engager vers celle-ci pour rejoindre l’extérieur, où il ne manqua pas d’avaler une profonde bouffée d’air. En rejoignant la voiture, il ouvrit le coffre, fouillant dans celui-ci au milieu des sacs qui étaient toujours là. Lui qui avait été un habitué de la vie nomade, il devait bien avoir des affaires qui trainaient quelque-part ici, c’n’était pas comme s’il s’était proprement installé dans son entrepôt isolé à l’extérieur de la ville. Encore plus, depuis qu’il savait que Rhaena en connaissait parfaitement l’emplacement. Peut-être valait-il mieux qu’il se trouve un appart’, franchement.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeLun 31 Oct 2016 - 20:59

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Se retrouver dans cette maison, c’était un peu comme se retrouver plongée dans le passé d’Alec. Ce même passé qu’elle avait épluché à un moment, en sachant très bien qu’elle n’en avait pas le droit, ni même l’envie, alors que tout ce qu’elle avait voulu elle, ça avait été le retrouver, là dans le présent à ce moment où il avait disparu depuis des semaines et des semaines et qu’elle avait cru à des moments qu’elle ne le reverrait jamais. Dans le fond, elle s’en fichait de la vie qu’il avait eue quand il ne la connaissait pas encore. Pas que ce soit intéressant, ou qu’elle n’avait pas envie de connaitre l’homme qu’il avait pu être avant tout ça. Mais elle aurait juste préféré qu’il lui en parle s’il en avait envie, ou qu’il garde ça sous silence, s’ils considérait que c’était mieux comme ça, elle ne lui aurait jamais reproché de ne pas s’entendre sur les malheurs qui pouvaient avoir marqué sa vie et tout ce que ça avait pu briser. Ça aurait été mieux comme ça, plutôt qu’elle ne se retrouve avec une masse d’informations dont elle n’avait jamais voulues et qui en plus ne l’avait pas franchement aidé à le retrouver. Cette maison, c’était un peu comme les articles qu’elle avait lu, les dossiers qu’elle avait réussi à obtenir ; c’était tout un tas de trucs qui retraçaient le passé d’Alec et cette fois elle n’avait pas envie de s’en mêler sans y avoir était vraiment invitée. Alors ouais, elle avait une curiosité qui la poussait à avoir envie d’attarder plus longtemps son regards sur les cadres photos qu’elle pouvait voir dans l’entrée et peut-être qu’une partie d’elle aurait eue envie de faire le tour de la maison, ne serait-ce que pour trouver la chambre d’Alec, comme si ça pouvait avoir une quelconque importance. Mais elle ne le ferait pas c’était certain. Elle avait bien envie de juste rester dans ce hall et de ne pas s’aventurer trop loin dans la maison, parce que sa curiosité, elle pouvait la faire taire bien plus facilement que malaise qu’elle avait déjà ressenti une fois en face d’Alec quand il était revenu à elle après qu’elle ait épluché une bonne partie de sa vie. C’était son existence, une part privée de sa vie, dans laquelle elle ne pouvait vraiment pas s’imposer, qu’ils soient encore en couple ou non, ça n’avait pas d’importance là-dessus.

Faire comme chez elle, ce serait compliqué quand même ici. Alors s’il voulait partir de cette maison pour aller chercher un autre endroit où passer la nuit, elle n’allait pas dire non. S’il préférait rester, alors ils resteraient. C’était vrai qu’ils étaient en sécurité ici, un peu à l’extérieur de la ville, c’était plus prudent après s’être introduit dans un bâtiment appartenant à une organisation dont il ne connaissait pas l’étendu et c’était définitivement mieux de rester au moins le temps d’avoir analysé un peu ce qu’il y avait sur sa clé USB. Peut-être que ça voulait dire qu’il fallait qu’elle s’y mette rapidement. De toute façon, elle n’avait pas prévu de passer la soirée à glander devant la télé, ils n’étaient pas en vacances de toute évidence. « D’accord, j’vais essayer de nous trouver à manger alors. » Elle haussa les épaules en lui adressant un sourire. Elle allait leur trouver de quoi manger, bien évidemment, ce n’était pas un problème pour elle, ce n’était un problème pour personne de toute évidence, alors suffisait de regarder sur internet en principe et fallait pas travailler pour la NASA pour y arriver de toute évidence. Elle hocha la tête à son semblant de réplique avant qu’il ne passe la porte, puis elle retourna à ses affaires, là où elle avait sa tablette, son ordinateur et la fameuse clé USB. Avec ces trois trucs en mains, elle s’avança quand même avec prudence dans la maison, histoire de trouver un coin où s’asseoir, n’importe où, une cuisine, un salon ou la salle à manger, peu importait, elle ne voulait juste pas s’avancer trop loin. Alors, elle se posa dans la première pièce qu’elle trouva en s’avançant un peu, un salon, elle n’avait pas envie d’aller voir plus loin. Sur le canapé elle regarda les restaurants qui livraient à domicile, elle garda la page ouverte, histoire de voir ce qu’Alec pouvait préférer entre les trucs classiques, pizza, burger, sushis, chinois, parce qu’elle, à force de passer son temps à commander, au bout d’un moment c’était plus très important. Puis elle ouvrit son ordinateur pour y brancher la clé qu’elle avait ramené avec elle, pour jeter un coup d’œil sur les informations qui avaient coûté une blessure à Alec, alors même que d’habitude, il n’avait pas à s’inquiéter de ça. Elle espérait quand même qu’ils n’avaient pas fait ça pour rien et que cet ordi, c’était pas juste l’ordinateur sur lequel Rhaena gardait tous ses films et séries, parce que sinon, ça craignait quand même.  
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeLun 31 Oct 2016 - 22:14


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Y’avait plein de choses qu’Alec se savait avoir mal fait ; il n’pouvait pas réécrire le passé, il n’pouvait pas le changer, il n’pouvait pas revenir en arrière pour faire des trucs différemment. Parce qu’au fond, quels que soient ses regrets, il avait bien du mal à déterminer clairement c’qu’il modifierait dans ses actes ou ses décisions – c’qu’il jugeait aisément, comme ça, avec du recul, comme à refaire. Peut-être, ouais, qu’il aurait dû parler avec Calista d’tout ce qui le préoccupait silencieusement pendant les trois mois qu’avait duré leur couple ; peut-être aurait-il dû faire l’effort, plutôt que d’rester borné dans une rancœur née le jour même de l’accident de la jeune femme, et qui avait fini par prendre des proportions trop vastes, trop incontrôlables, et trop destructrices. Mais même trois mois plus tard, même alors qu’il avait eu le temps dont il avait eu besoin, Alec n’savait pas comment il aurait pu appréhender les choses différemment – comment il pourrait l’faire, s’il devait encore avoir l’opportunité d’agir ainsi. Parce qu’au fond, péter la gueule d’Alistair Wolstenholme avait été un indéniable exutoire, libérant toute une vague de la hargne qui l’avait aveuglé, pendant tant de temps – peut-être alors qu’il était fait pour être comme ça ; mais irrémédiablement, donc, ça n’faisait pas franchement d’lui quelqu’un à même d’être en couple, ou de s’construire une vie un tant soit peu normale. Mais pendant trois mois, quoiqu’il fasse, quoiqu’il essaye, quoiqu’il accomplisse, cette rage n’l’avait pas quitté : jusqu’au moment où il s’était retrouvé face au responsable des malheurs de Calista, jusqu’au moment où il lui avait infligé à lui, un millième de la peine qu’il avait infligée à Calista. Et ç’avait été la même chose avec Lewis Duncan : sauf que là, ç’avait duré sept ans, sept longues années plutôt que trois petits mois. Alec, il avait été rancunier et enragé pendant sept années de chasse, avant d’enfin réussir à planter une flèche droit dans le cœur du tueur de ses parents. Alors, est-c’qu’il était condamné à ça ? Est-c’que, s’il n’avait pas affronté Alistair Wolstenholme aussi vite, il aurait aussi trainé, pendant six mois, un an, deux ans, dix ans, cette hargne incandescente ? Il n’était pas passif comme Calista, il n’était pas capable de s’dire que c’était comme ça et qu’il y avait plus productif à faire que de poursuivre le responsable pour le lui faire payer, en face à face. Alors peut-être que quand il avait reproché si vivement à Calista de l’considérer comme un tueur, il avait surtout traduit-là ses propres pensées ; et si ce qui s’était passé dans le manoir de Lancaster devait prouver une chose, c’était bien que même si elle l’avait pensé, Calista, ça n’aurait pas été à tort. Il avait manqué d’peu, de tuer Alistair, comme ça, par rage, par hargne, chacun de ses coups galvanisé par une colère et une frustration intarissables. Et au fond, tant pis si Alistair avait été un hunter ; et peut-être bien que si Lewis Duncan n’avait été qu’un humain, Alec n’serait devenu rien d’autre qu’un tueur sans raison et sans foi, depuis quatorze ans.

En revenant dans la maison avec un sac sous le bras, Alec prit le soin de verrouiller la porte, rien que par précaution : s’ils avaient décidé de rester là, autant faire en sorte qu’ils soient le plus sauf possible. Peut-être bien qu’au bout d’un moment, il lèverait le nez pour s’rendre compte qu’il n’pouvait pas supporter d’être dans cet endroit plus longtemps : un veto qu’il se réservait, sans ressentir le besoin de le dire à haute voix. C’était-… compliqué, d’être là. Et pourtant, pourtant, y’avait un coin d’sa tête, un coin dans ses tripes, qui s’disait que peut-être, c’était peut-être le moment le plus opportun d’sa vie pour se retrouver là. Un genre de tournant, alors qu’il n’était ni hunter, ni pro-mutant, ni en couple, ni sûr de ce qu’il voulait, ni persuadé que son avenir serait fait d’une autre façon que celle imposée par sa mutation. Peut-être aurait-il dû revenir plus tôt, pour faire le point, chercher le clair dans sa tête ; peut-être avait-il eu la trouille, plus qu’autre chose. Avant d’atteindre la pièce éclairée où se trouvait Calista sans doute, Alec laissa retomber le sac qu’il avait ramené, fouillant dedans pour en sortir une chemise, parce qu’il n’avait rien d’autre qui trainait, et que c’était clairement mieux que de devoir se balader en veste. Il y avait sans doute des vêtements encore dans sa chambre, des résidus de son passé d’il y a quatorze ans : mais les temps avaient bien changé depuis, et lui aussi avait bien changé – inévitablement, il préférerait s’balader nu plutôt que de réenfiler une des fringues qu’il avait portées à l’époque. « Alors, t’as trouvé quelque-chose ? » qu’il se sentit le besoin de demander, en arrivant, essayant de chercher un ton plus naturel que c’qu’ils avaient eu jusqu’alors ; la clairvoyance qu’il avait réussie à atteindre dans sa tête jusque-là, lui disait qu’au moins, il n’pouvait pas laisser son lien avec Calista se déliter avec le temps. Qu’il n’pouvait pas juste s’contenter de leur dispute, et de la conversation qui avait suivi, trois mois plus tôt, pour mettre un terme à tout ce qui avait pu être un tant soit peu intime entre eux. C’n’était pas pour ses talents d’informaticienne, inégalés à Radcliff certes, qu’il était venu la chercher, elle ; s’il avait tenu à fuir tant que ça, à tracer un trait sur eux deux tant que ça, il aurait trouvé quelqu’un d’autre, et tant pis si ç’aurait pris plus de temps. Mais il n’l’avait pas fait, parce que c’était Calista, et que ça signifiait toujours quelque-chose, dans un coin de son être. « Pour manger, j’veux dire. » précisa-t-il, après l’avoir vue concentrée sur ce qui semblait être un ensemble de trucs bien différents d’annonces de restaurants et de livraisons à domicile. « T’es-… pas obligée de faire ça tout d’suite. C’est pas c’que j’voulais dire, tout à l’heure… J’suppose qu’on a toute la nuit. » à moins qu’ils ne quittent Elizabethtown au milieu de la nuit pour se lancer sur les routes et rejoindre Radcliff tôt dans la journée le lendemain ; bref, y’avait plein d’options possibles. Des auxquelles ils n’avaient pas besoin de penser maintenant, alors qu’ils venaient tout juste d’arriver, qu’elle avait tout fraichement recousu une plaie, qu’ils avaient encaissé une certaine dose d’action. Ils l’avaient découvert à leurs dépens, y’a pas si longtemps que ça après tout, qu’parfois, fallait savoir souffler.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeMar 1 Nov 2016 - 0:03

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Après ce qu’il s’était passé avec Alec, trois mois plus tôt, Calista, elle avait eu bien souvent envie de quitter Radcliff pour aller un peu ailleurs comment se porter le monde. Elle aurait facilement pu jurer, que partout en dehors de Radcliff, les choses devaient être beaucoup plus simple, à croire que ce petit point perdu au milieu du Kentucky était comme un aimant à problème et que tous les trucs chiants et compliqués s’imposaient à cette petite ville paumée au milieu de nulle part. Après tout, pourquoi autant de hunters avaient décidé de s’installer ici, alors que c’était loin d’être une ville qui attirait beaucoup de monde. Pourquoi les transmurants ne s’étaient pas contentés d’aller voir ailleurs, quand ça avait commencé à être le bordel ? Elle voulait bien Calista, dire que c’était chez eux et que les hunters n’avaient aucun droit de les déloger de là, mais franchement, qu’est-ce qu’ils perdaient à quitter ce trou pourris ? Y avait même pas besoin de hunters pour réaliser qu’y avait un tas d’endroit, rien que sur le sol américains où ce serait mieux d’aller vivre qu’ici au beau milieu du Kentucky. Elle pouvait parler sans doute elle, la fille qui n’avait jamais vraiment quitté la ville, qui n’avait aucun projet d’aller s’installer ailleurs, mais elle pouvait au moins dire, qu’y avait un tas d’endroit où elle préférait vivre. Mais c’était compliqué, parce qu’y avait la famille tout ça et qu’elle ne pouvait décemment pas quitter cette ville en embarquant son frère et sa sœur avec elle, ce serait bizarre. Peut-être qu’elle aurait fini par partir, si elle avait eu cet enfant, en se disant que cette ville craignait trop pour y élevé un gamin. Mais la question ne se posait même plus, parce qu’il ne verrait jamais le jour, cet enfant. Cela dit, même si elle était restée, envers et contre tout à Radcliff, y avait une pointe de soulagement, maintenant qu’elle était ici à Elizabethtown. Ce n’était pas le bout du monde, ce n’était pas très dépaysant et elle n’était pas en vacances, mais laisser Radcliff derrière elle, même pour pas longtemps, ça faisait quand même du bien.

Ce serait plus simple bien-sûr, si elle ne s’était pas retrouver dans la maison d’Alec, à avancer là-dedans comme sur un champ de mine. Mais pour bien des raisons, c’était mieux de rester ici alors elle allait s’y faire, sans doute plus facilement qu’Alec lui-même. Y aurait bien un moment où elle oublierait un peu où elle était et elle aurait moins de mal à se détendre un peu. Ça ne lui ferait pas de mal, après tout à être trop tendue, elle disait n’importe quoi et elle s’était dit que c’était surtout à cause de la blessure d’Alec, mais peut-être qu’au final, la maison elle-même elle avait un rôle à jouer là-dedans. Au moins, elle avait eu le courage d’aller s’installer dans le canapé plutôt que de rester plantée dans le hall comme la dernière des idiotes. Elle avait même trouvé de quoi manger avant qu’Alec ne revienne de dehors, avec une chemise sur le dos, ce qui était beaucoup mieux déjà, pour retirer un peu de cette gêne maladive qui s’était emparée de la blonde plus tôt dans cette salle de bain. « Ouaip. Les trucs habituels. Qu’est-ce que tu préfères, sushis, pizza, burger ou chinois ? » Elle tout lui allait, quoi que, le burger, c’était la meilleur façon d’avoir l’air d’une grosse crado comme c’était toujours compliqué à manger. Enfin, c’était le genre de pensées qui allaient avec les premiers rencards, ils avaient quand même passé cette étape avec Alec, alors qu’ils avaient vécu ensemble pendant plusieurs mois. « Ouais, je sais, je voulais juste jeter un coup d’œil. » Elle n’avait rien eu de mieux à faire pendant les quelques minutes qu’il avait passé dehors et franchement, c’était moins oppressant que de fixer les murs de cette maison. Elle se doutait bien qu’il n’avait pas voulu la pressée pour qu’elle décortique tout ça le plus rapidement possible, ils n’avaient jamais fonctionné comme ça tous les deux. Heureusement, parce qu’elle n’aimait pas qu’on lui dise de se dépêcher. « Y a pas mal de trucs qui sont protégés, mais ça devrait aller. » Elle haussa légèrement les épaules avant de finalement lâcher son écran des yeux pour reposer son regard sur Alec. Evidemment que ça irait. Rhaena avait déjà causé trop de tort dans sa vie, à commencer par s’en prendre à sa cadette pour en plus être la première personne qu’elle croiserait qui remettrait en cause ses talents. De toute façon, si Rhaena elle-même avait eue des connaissances étendue en informatique, peut-être bien qu’elle aurait pu sauver ses quelques millions de dollars que Calista avait fait disparaitre de sur son compte pour les envoyer à une association ayant pour but d’aider les enfants des pays démunis. Vu comme ça, Rhaena, elle pouvait vraiment passer pour une fille très généreuse, quand bien même elle n’avait rien choisi. Mais elle s’en était prise à Aspen et Calista fallait bien qu’elle se trouve des occupations et qu’elle venge sa petite sœur, à sa façon. « J’l’ai déjà piratée une fois, y a pas de raison que j’y arrive pas une deuxième fois t’façon. » Encore que, y avait peu de chance pour que ce soir Rhaena qui s’occupe des données informatiques de peu importe ce qu’était ce réseau, alors à moins d’avoir un transmutant cyberpathe sous la main – le truc qui énerverait le plus Calista au monde, parce que ce serait définitivement de la triche – y avait aucune chance qu’elle ne s’en sorte pas avec ces données.  
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeMar 1 Nov 2016 - 3:54


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Il essayait, Alec, il essayait ; si souvent il s’disait ça, si souvent ses tentatives s’écrasaient toujours à pic, dans une distante évidente qu’il n’arrivait pas à combattre. Ç’avait été grave, comme quand il avait été question de Calista, d’eux deux, de leur couple, et qu’ils avaient été incapables de communiquer correctement. Et ce soir, c’était gênant plus qu’autre chose ; peut-être y avait-il de la rancœur, planant de la part de la Wolstenholme à son égard, pour la façon dont les choses s’étaient finies entre eux, et les trois mois de silence complet qui avaient suivi. Après tout, mine de rien, ça les avait sûrement blessés l’un autant que l’autre, l’fait que leur rupture ait causé ces dommages, au point que trois mois soient passés infiniment vite – la dernière fois qu’ils n’s’étaient pas vus pendant si longtemps, ç’avait été parce qu’ils n’avaient pas eu le choix, quand il avait été retenu captif par Insurgency. Et encore, il doutait que ça ait été aussi long que trois mois. Sur le moment, il aurait juré que ç’avait été une éternité, mais maintenant, il voyait les choses autrement : son passage chez les transmutants, aussi long avait-il été, n’avait été rien en comparaison de la froideur des tournants désastreux de leur romance, à Calista et lui, ou les trois mois de solitude qu’il avait essayé de chasser en poursuivant ses objectifs, tel le hunter qu’il avait appris à être. Mais quoiqu’il ait essayé, quelque objectif qu’il se soit fixé, il y avait toujours eu ces moments dans une journée, où les questions et les préoccupations infiniment stupides et inutiles et humaines s’étaient imposées à lui à nouveau. Des trucs vraiment cons parfois, qui auraient presque pu le pousser à devenir un genre de stalker, alors qu’il s’demandait ce que la jeune femme pouvait faire de sa journée, où elle était, si elle allait bien, si elle avait souri aujourd’hui. Merde, parfois il s’était même demandé si son chat allait bien, parce que fallait quand même admettre, qu’on s’habituait à ces bestioles, en très peu d’temps ; il n’avait jamais eu d’animal chez lui – y’avait qu’à voir l’allure de cette baraque pour se rendre compte que même la race la plus classieuse de félin n’aurait pas eu sa place sur les trop beaux canapés d’ici ou là. Sa mère avait été maniaque de la sorte, Alec était maniaque de la sorte, et irrémédiablement, comme il n’avait jamais eu d’animal de compagnie, le besoin n’s’était jamais fait ressentir ; il n’aurait jamais cru que ç’aurait pu être quelque-chose qu’il découvrirait, et apprécierait d’une certaine façon. A vrai dire, y’avait plein de petites choses simples qu’il avait appréciées avec Calista, des petits moments sporadiques dans leur histoire, que le chagrin et la distance avaient étouffé, mais sur lesquels il était revenu, après. Et à la fin, c’était ceux-ci qu’il avait le plus retournés dans sa tête ; alors peut-être qu’ils n’avaient pas été si perdus que ça – peut-être que ç’avait été une mauvaise-passe tout court. Peut-être, plein de peut-être, toujours des peut-être, comme ils s’l’étaient dit.

Dans les mauvais jours, il avait ressassé les mauvais souvenirs, il s’était fustigé dans un coin d’sa tête, s’était blâmé pour ses erreurs encore et encore ; et il avait construit tout un tas de ‘et si’ où tout était différent, mais pas forcément mieux. Et si, au jour d’aujourd’hui, Calista était enceinte de six mois ; est-c’qu’il aurait fait sa paix avec l’idée, est-c’qu’il aurait commencé à assumer ? Est-c’qu’il aurait fui à l’autre bout du pays ? Il découvrait que ne pas savoir était pire que tout, parce qu’Alec posait cette œillade critique sur lui-même, qui lui laissait croire que ouais, il aurait pu être assez con, assez lâche et assez égoïste pour se casser. Alors que c’était Calista, que ç’aurait été leur enfant ; mais y’avait pas à douter qu’il aurait eu un putain d’talent pour trouver de bons prétextes pour ça. Et s’ils étaient restés en couple, comme ça, dans cet état de stase où ils essayaient, sans vraiment avoir percé l’abcès ? Alec n’avait pas réussi à imaginer ça, parce qu’il s’était su à ces trois mois, au bord du gouffre, au bord d’une explosion qu’il n’avait pas envie d’voir ou de subir d’une quelconque façon ; ses mots à l’égard de Calista avaient déjà été assez sévères, parfois injustes. Pas besoin d’en rajouter une couche, en s’laissant complètement aller à la rancœur. Et au bord de ses lèvres, la confession était là – ouais, il avait eu besoin de temps. Et ça lui avait fait du bien, insidieusement ; ça lui avait brisé l’cœur comme il n’aurait jamais cru que ça puisse faire mal, il avait dû digérer la chose, il s’était acharné dans sa hargne vis-à-vis de Rhaena. Mais y’avait eu un procédé qui s’était fait, et maintenant, ça allait mieux. Un peu. Parfois, il s’disait que le reste ne guérirait peut-être jamais vraiment, et que c’était normal, et que ce n’serait pas si grave. Parfois, il s’demandait s’il n’avait pas besoin de plus de temps. Ou s’il n’avait pas besoin de Calista. Après tout, ce bébé, ç’avait été le leur, comme il lui avait trop souvent reproché d’oublier ; et peut-être que ç’avait été facile d’l’oublier, alors que là où ils auraient pu tirer d’la force, du soutien, y’avait eu que du silence, des choses trop dures à dire, trop abstraites à la fois. Mais là, ils s’retrouvaient à parler de ce qu’ils allaient manger, parce que tout d’un coup, sorti d’nulle part, ils allaient passer la soirée ensemble : peut-être qu’ils auraient dû y aller plus progressivement. Il n’savait pas, il n’était ni un expert en couple, ni un expert en ex, ni un expert pour réparer une relation. Il avait perdu son amitié avec Felix, perdu son lien avec les Lecter, perdu son lien avec les hunters. Et il n’voulait pas perdre c’qu’il avait eu avec Calista, peu importait où ils retomberaient ; s’il fallait que ce soit juste comme avant, juste en amis ou en alliés, c’était déjà pas mal. « J’en sais rien. Ce qui peut être livré le plus vite, j’suppose. » il haussa les épaules, avant de s’rendre compte qu’il pouvait paraître expéditif, et d’avoir donc un vague rictus : « J’ai faim, donc bon. » et pourtant, ç’avait aussi été une résultante de sa mutation, parfois ; un peu comme l’épuisement, comme si son métabolisme avait juste été lent, ou plus apte à conserver son énergie. Il n’savait pas, il n’avait jamais compris le charabia scientifique de Kovalainen, et maintenant, lui aussi, il s’était cassé. Sans honorer sa part à lui du contrat, d’ailleurs. Comme quoi, y’avait peut-être une justice, parce que le généticien aurait sûrement été très intéressé par cette plaie qu’il avait, et semblait immunisée contre son pouvoir ; pour l’instant, du moins. « Quoiqu’il en soit, on peut trouver un bon vin bien vieilli quelque part ici, pour aller avec. » histoire d’être dans le ridicule jusqu’au bout, et peut-être bien que ça délierait leurs langues sans pour autant qu’ils ne partent dans les répliques gênantes qui les bloquaient instantanément dans leur élan. Maintenant qu’il était là, le Lynch s’retrouvait à se dire que c’était du gâchis, tout ce qui était suspendu dans le temps ici – cette grande maison, les photos, la cave à vin. Mais peut-être que l’alcool, ce n’serait pas très sérieux, s’ils devaient passer une bonne partie de la nuit à bosser – quoique, malheureusement, elle plutôt que lui. Quoique, il trouverait forcément quelque-chose à faire pour l’aider ; maintenant à observer Calista devant son ordinateur, à tapoter si vite et à être la seule à pouvoir gérer les choses, il comprenait un peu ce qu’elle avait dû ressentir sur le terrain un peu plus tôt, à devoir avancer à l’aveugle, en quelques sortes. « Tu l’as vraiment piratée, déjà ? » il s’retrouva à demander, d’un air perplexe, peut-être méfiant face aux paroles de Calista ; il aurait bien eu envie d’enchainer en lui disant que c’n’était pas prudent, qu’il valait mieux qu’elle ne la provoque pas. Parce que si Rhaena était à ses trousses, si elle s’en était prise à Aspen, c’était à cause de lui. En quelques sortes, pour des raisons qu’il n’connaissait pas encore. « Est-c’que tu l’as vue, ces derniers mois ? J’veux dire-… croisée quelque part ? » il avait fait attention, lui, et il avait essayé d’assurer les arrières de la Wolstenholme aussi souvent que possible ; mais Rhaena avait un talent pour disparaître, fallait croire. L’appartement où il avait été avec elle, avait été complètement déserté quand il y était retourné, et hormis la fois où elle était venue lui rendre visite directement dans son entrepôt, elle avait été aussi invisible qu’un spectre. « J’suppose que si ça fait des années qu’elle tue des hunters, elle doit savoir comment faire pour pas s’faire trouver. » marmonna-t-il, comme une continuité des pensées qu’il avait pour lui ; il avait cherché, il avait essayé par tous les moyens possibles et imaginables au cours des trois derniers mois. Tout c’qu’il avait pu faire, avant de découvrir ces informations remontant à Elizabethtown, ç’avait été guetter, attendre, craindre qu’elle ne ressorte de son silence et s’attaque à Calista, comme promis, comme appréhendé.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeMar 1 Nov 2016 - 13:47

I wanna hold you high and steal your pain.
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I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain
alec lynch et calista wolstenholme


Calista, elle tenait le coup du mieux qu’elle pouvait ces derniers temps, depuis ces trois mois qui s’étaient écoulés depuis qu’Alec et elle avaient rompus. Au moins, elle avait son entreprise pour occuper son temps libre pendant assez longtemps parfois pour qu’elle soit trop épuisée pour passer ses soirées à réfléchir. Elle faisait de son mieux pour toujours bien les remplir ses journées, parce qu’elle savait trop bien que dès lors qu’elle se retrouvait sur son canapé à regarder la télé – même ses séries préférées – son cerveau, il commençait automatiquement à réfléchir à tout ce qui avait pu se passer depuis ce soir-là, quand elle avait commis l’erreur de laisser son père entrer dans son appartement. Y avait des moments où ça lui donnait juste envie de sortir de chez elle pour se rendre directement chez son père pour lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur avant de lui coller une bonne baffe dans la tronche. Il lui était déjà arrivé d’attraper ses clés de voiture et de quitter son appartement, pour finalement réaliser qu’elle n’avait pas besoin de faire ça, une fois arrivée sur le parking. Peut-être bien qu’au final, son père, il ne méritait même pas qu’elle se casse le cul à aller jusqu’à chez lui pour l’engueuler. Y avait des moments où l’indifférence était plus efficace que le reste. Alors elle se contentait de rester loin de son père et s’il devait essayer de la joindre, elle se contenterait de l’ignorer, parce qu’elle avait décidé de l’effacer de sa vie. Ce ne serait sans doute pas difficile pour lui d’oublier qu’il avait eu une fille avant sa précieuse Aspen et son transmutant de fils, vu qu’elle n’avait toujours été qu’une déception pour lui. Alors, autant qu’ils s’oublient mutuellement, elle savait elle, qu’elle ne s’en porterait pas plus mal. Elle avait perdu trop de temps et trop de choses dans sa vie, juste parce qu’elle avait essayé d’avoir un semblant de relation avec lui ; maintenant, c’était fini.

Au moins, ça faisait un truc de réglé dans sa vie, elle avait décidé de ne plus se prendre la tête avec ça et depuis quelques temps, elle s’en sortait plutôt pas mal. Y avait plein d’autres truc, bien entendu, pour hanter ses pensées dès qu’elle se déconcentrait un tant soit peu de ce qu’elle faisait, que ce soit au boulot ou ailleurs. Fallait dire qu’entre sa rupture avec Alec, ce bébé qu’ils avaient perdu et cette fille qui avait décidé pour une raison incompréhensible de la prendre en chasse, Calista, elle avait largement de quoi se torturer les méninges à longueur de journée ; mais elle faisait quand même de son mieux pour avancer, tant bien que mal malgré les difficultés, parce qu’elle avait bien compris que rester bloquée sur tout ce qui n’allait pas, ça ne l’avait jamais aidée, bien au contraire. Alors à première vue, elle semblait quand même pas trop mal s’en sortir, mais dans le fond, elle sauvait plus les apparences qu’autre chose, alors qu’y avait encore tout un tas de trucs qui n’allaient pas. Venir ici, elle n’était pas sûre que ce soit vraiment pour trouver quelque chose pour Rhaena, ça semblait plus dans le fond, à un moyen de renouer quelque chose avec Alec. A ce niveau-là, malgré la gêne qui pouvait se placer entre eux deux, ils s’en sortaient pas trop mal. Mieux que ces trois derniers mois, peut-être même mieux que les trois d’avant encore. Attrapant sa tablette elle vérifia ce qui avait le moins de temps de livraison. « Okay, ce sera sushis alors. » Parce qu’apparemment, c’était les plus rapides. Elle tendit la tablette à Alec, avec le menu d’afficher pour qu’il prenne ce qu’il voulait. « Je suis certaine qu’en plus, c’est ce qui se mariera le mieux avec le vin. » Elle n’était pas du genre à trop faire attention à quel type de vin elle prenait avec quel repas Calista de toute façon, en général, elle avait du vin bas de gamme de toute façon, le genre de truc qui allait facilement avec tout. Au moins ce soir, il n’était pas question d’en boire une entièrement comme elle avait pu le faire le soir où Alec était parti. Sans doute que ça l’empêcherait bien vite de se concentrer sur les données dont il fallait qu’elle s’occupe. « Euh, ouais. C’est fort probable que j’ai pris quelques millions de dollars sur son compte pour les envoyer à une association humanitaire. Pour les enfants qui meurent de faim. » C’était important comme cause après tout. Au moins, elle n’avait pas gardé ne serait-ce qu’un seul centime de cet argent, alors qu’y en aurait plein qui en aurait profité pour s’offrir une vie plus confortable, pas elle, elle n’en voulait pas de son fric à celle-là de toute façon. « Elle a presque tué ma petite sœur. » Qu’elle précisa comme si ça justifiait tout. C’était le cas pour elle, elle avait été énervée et c’était bien le seul moyen qu’elle avait de se venger elle, pirater les trucs, emmerder les gens à sa façon. « Mais non je l’ai pas vue. » Elle haussa les épaules, non, elle n’avait pas croisé Rhaena ces derniers mois, sans quoi, elle serait peut-être plus là pour en témoigner. « Elle doit pas être plus difficile qu’un autre à trouver, suffit de creuser un peu. » Elle avait un compte en banque, Calista pouvait en témoigner et surveiller les mouvements d’un compte bancaire, ça pouvait aider à retrouver quelqu’un. A part quand le compte ne bougeait pas d’une semelle parce que la personne cherchée était prisonnière d’un groupe de transmutant timbrés, comme ça avait été le cas d’Alec. « J’pourrais essayer, si tu veux. » Parce que toute seule, elle n’aurait pas su quoi faire de ce qu’elle aurait pu trouver de toute façon. Elle avait encore des contacts chez les hunters, mais c’était quand même un univers duquel elle voulait s’éloigner et pas question de faire confiance à son père, alors, à part piquer quelques millions de dollars à Rhaena, pour les transmettre à une cause qui en valait vraiment la peine, elle n’avait rien fait.  
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitimeMar 1 Nov 2016 - 21:11


YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME
let the days be dark, let me hate my work
cause you cut through all the noise
bring me some hope by wandering into my mind
something to hold on to, day or night
calista & alec

S’il y avait bien une dernière chose sur laquelle il n’doutait pas, Alec, c’était sur sa capacité à affronter de nombreux ennemis – renforcée par le fait qu’il ne puisse plus être grièvement blessé ou arrêté par ses adversaires. Même s’il avait perdu sa foi en les hunters, même s’il n’savait plus vraiment en quoi il croyait, ou où c’qu’il faisait pourrait le mener un beau jour, il avait au moins su qu’il serait apte à protéger Calista, une fois qu’ils auraient pénétré dans cet entrepôt. Peut-être était-ce là un excès d’arrogance, qui aurait pu les conduire à la catastrophe : mais manifestement, alors que la blonde était ressortie de là sans aucune égratignure, force était de constater qu’il s’était prouvé être à la valeur des attentes. Et maintenant qu’au moins cette inquiétude-là était passée, le Lynch se laissait un peu à baisser les armes, et laisser s’effriter les frontières qui auraient pu encore le séparer de la jeune femme. Il n’avait pas été très loquace, ni particulièrement explicite, presque impatient quand il était venu voir la Wolstenholme : ç’avait sûrement eu plus l’allure d’une offre à prendre ou à laisser, que d’une demande d’aide en bonne et due forme. Et pourtant, c’était bien pour ça qu’il était allé la voir : pas pour l’amusement de la mettre en danger, pas par force de l’habitude ou juste pour combler sa solitude, ç’avait été aussi parce que Calista, maintenant par exemple, elle était la plus à même de donner un sens à tout ce qu’ils avaient fait ce soir. Par orgueil, par fierté, et peut-être même dans l’espoir de faire taire la culpabilité qui grandissait en lui, Alec n’avait pas envie de s’lancer à l’aveugle à la poursuite de Rhaena : il s’avérait que la jeune femme avait été pleine de ressources, à même de duper bien des gens, de Lancaster à Aspen, en passant par lui-même. Mieux valait n’pas la sous-estimer, alors, s’était-il souvent répété, depuis qu’il avait découvert une part de l’insondable vérité sur Rhaena Dryden ; mieux valait aussi, qu’il sache pourquoi Calista était en danger, pourquoi Aspen avait manqué d’être tuée. Et si la brune était véritablement à la tête de ce réseau de trafics qu’ils avaient infiltré ce soir, est-c’que ça n’voulait pas dire que tuer Rhaena, n’serait que couper la tête d’une hydre, ou énerver plus encore les mauvaises personnes ? Y’avait plein de moyens, de trouver de bonnes justifications quant à pourquoi il était important de déchiffrer tout des données qu’ils avaient engrangées ce soir ; Alec n’manquait pas de réactivité et de créativité, quant à donner un sens logique et distancié à la présence de Calista à ses côtés, ou l’fait qu’ils restent ici. Ce serait bête de repartir à Radcliff, sans avoir le fin mot de l’histoire, et savoir s’ils n’avaient pas d’autres choses à obtenir – oui, en effet, il était intelligent d’penser comme ça ; mais pourquoi ici, ici, dans cette maison ? S’il avait si âprement jugé Calista pour n’pas avoir été capable d’encaisser ce qui lui était arrivé, et d’au moins croire en ses chances d’aller de l’avant, qui était-il, lui, à toujours courir, courir le plus loin possible de cette maison ? Juste une maison, immense et vide, délaissée : c’n’était là que le sommet de l’iceberg, alors qu’Alec avait aussi des actions dans les parts du cabinet de son père, dans les entreprises de sa mère, il avait une place dans chaque petit projet associatif qu’elle avait fondé. Et tout ça, il l’avait aussi laissé péricliter, ou survivre tant bien que mal loin de son attention à lui.

Et quand il avait fui Elizabethtown et toutes ces choses, sa vie avait gravité autour de Felix, autour des Lecter, autour de la chasse : que lui restait-il de ça ? Plus destitué que jamais de ses anciennes croyances, des sens de sa vie pour quatorze longues années, et plus indécis que jamais face à ce qui s’offrait à lui comme une autoroute vers son propre avenir, Alec faisait peut-être bien, d’rester ici. Peut-être même que ça faisait partie d’une des seules décisions logiques et matures qu’il prenait depuis un moment ; encore fallait-il qu’il donne un sens à tout ça. Quelle meilleure présence pour cela, que celle de Calista ? La plupart des choses qu’il avait faites ou dites ces derniers temps, la plupart des choses qu’il regrettait, c’était vis-à-vis d’elle, ou concernant leur relation à eux. Mais il n’avait jamais été un expert pour reconnaître ses erreurs, les assumer, les exprimer à haute voix. Alors il haussa les épaules, dans un vague sourire, préférant le sujet des sushis et du vin, à quelque face à face houleux ou douloureux, qui peut-être avait déjà perdu son sens pour Calista. Au fond, s’il lui avait reproché de n’pas lui avoir parlé pendant trois mois, il n’avait pas fait mieux, repoussant pour encore plus longtemps, l’absence de vérités et de confessions entre eux. Et peut-être que c’était trop tard, maintenant. « Sushis ce sera, alors. » il répondit, en attrapant la tablette qu’elle lui tendait pour la parcourir du regard : encore fallait-il espérer que ce restaurant soit bon, c’était facile de tomber malade avec du poisson cru et des trucs du genre. Mais bon, comme le reste, lui, il n’avait pas beaucoup de soucis à s’faire de ce côté-là. Mais c’était vrai qu’au moins, ça se marierait le mieux avec le vin. Peut-être, parce qu’après tout, il devait bien y avoir tous les genres de grands crus dans la cave de ses parents. Après avoir pris quelques minutes pour parcourir la carte des possibilités, Alec fit sa sélection, les choix plutôt simples, sans être trop extravagant, avant de redonner la tablette à Calista, qu’elle fasse son choix à elle, et qu’elle commande – il y avait fort à parier que s’il se mettait à faire la commande, le bidule allait lui buguer entre les mains, et Calista serait à nouveau persuadée que ce serait de sa faute à lui. Il aurait presque pu croire que ç’aurait été une mutation d’un certain genre, cette capacité à faire foirer tout ce qu’il touchait dès que c’était composé d’éléments électroniques. Peut-être qu’il en allait de même avec les relations, dans un certain sens ; s’il rit vaguement à l’idée d’imaginer Rhaena associée à des organismes humanitaires, donnant de l’argent et aidant les plus démunis, son visage s’assombrit, sans doute, au rappel de ce qui était arrivé à Aspen. « Non. Pas besoin de la chercher. Pas maintenant j’veux dire. » de toute manière, ça n’servirait à rien, là maintenant, ils n’étaient pas à Radcliff et d’ici à ce qu’ils y retournent, elle aurait probablement déjà changé d’emplacement. « On dirait que-… plein d’gens qui croyaient la connaître, se sont faits avoir. Alors… j’préfère savoir à quoi m’attendre, avant d’essayer quoique ce soit d’autre. » Rhaena s’était foutue de la gueule du fameux Thaddeus Lancaster, et de toute la population de Radcliff, en donnant l’impression qu’elle était une des fidèles du maire ; elle avait vécu avec Aspen pendant des mois, sans avoir l’intention de s’en prendre à elle. Tout ça, c’était… plus compliqué qu’il n’y paraissait, sans doute. « J’veux dire… Même quand on a pu croire qu’Aspen avait manqué de mourir parce qu’elle savait des choses, en fait elle avait eu tort. » enfin, il releva le regard vers Calista, l’observant, pinçant les lèvres le temps de chercher ses mots : « C’est pas un hasard, que le passé de Rhaena, quel qu’il soit, nous amène ici, dans ma ville natale. » il soupira, observant ses mains, avant que l’évidence ne tombe sur son visage, d’un air abattu : « Alors, j’pense que si elle avait des photos de toi dans son placard, c’était-… surtout à cause de moi, ou quelque-chose du genre. » de lui ou de sa famille, il n’savait pas, même si trop souvent il avait l’impression dégueulasse d’avoir toutes les réponses juste au bord des lèvres. C’était frustrant, même, de sentir ça sans pour autant arriver à former quelque-chose de concret, au point qu’ils doivent se retrouver à des centaines kilomètres de Radcliff pour avoir des indices viables.
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 3 Icon_minitime

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(calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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