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 (calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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Alec Lynch
Alec Lynch

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 15 Icon_minitimeSam 28 Jan 2017 - 4:45


YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME
let the days be dark, let me hate my work
cause you cut through all the noise
bring me some hope by wandering into my mind
something to hold on to, day or night
calista & alec

Peut-être que pour certains, le dialogue était la clé de tout. Probablement que beaucoup diraient que parler était essentiel à un couple. Et s’ils creusaient, Calista et lui, ils s’rendraient compte que c’était de cette même communication qu’ils avaient cruellement manqué, lorsqu’ils s’étaient lentement mais sûrement, insidieusement et douloureusement perdus. Mais ils n’étaient pas un couple ; plus maintenant, pas encore, pas ce soir. Et la discussion qu’ils étaient destinés à avoir, celle par laquelle ils devraient irrémédiablement passer, s’ils devaient espérer quelque-chose de l’avenir, elle allait faire un mal de chien – un peu comme plus tôt, mais en plus fort encore. Ils allaient s’disputer, s’dire des vérités qu’ils préféreraient fuir, se décevoir l’un l’autre probablement ; s’énerver, sûrement. Etait-ce vraiment le lieu et le moment ? Peut-être qu’un vrai gentleman, quelqu’un de bien ou même des gens sincères n’pourraient pas faire ce qu’ils faisaient, sans crever l’abcès une bonne fois pour toutes. Alec pourtant, avec tout ce qui concernait son cœur et ses sentiments, il n’était pas l’genre de type brave : faire une thérapie pour parler de ses problèmes plutôt que de poursuivre le tueur de ses parents sur des années et des années, n’avait jamais été une option. Attendre que ça passe, affronter la douleur, mettre en mots ce que d’autres n’pouvaient pas deviner ; c’n’était tout simplement pas Alec, ça. Il avait pourtant déjà défié tout un tas de lois propres à lui-même, pour Calista, ou grâce à Calista ; irrémédiablement, quand il la regardait, ces mots crèvent-cœur étaient là, juste au bord de ses lippes, des confessions qui le rendraient vulnérable, presque pathétique pour avoir tant souffert d’une situation comme celle qu’ils avaient enduré. La trahison, la déception, quand elles venaient d’quelqu’un en qui on n’avait pas confiance, quelqu’un qu’on n’aimait pas, y’avait fort à parier que ça faisait moins mal que quand ça venait d’une vraie personne, à qui on livrait son âme, sa confiance, sa vie. Et il avait donné tout ça à Calista – sûrement plus encore, sans savoir clairement et correctement le dire ; sa vie, sûrement qu’elle n’signifiait pas grand-chose après tout, alors qu’il était immortel, figé dans ses trente-quatre ans, un âge plutôt avantageux, avec son physique, et un genre de froideur qui laissait croire qu’il pourrait quelque-part, tourner la page si ça devait un jour signifier quelque-chose pour sa survie. Et Alec lui-même, il n’aimait pas, les instincts qui lui disaient qu’il n’pouvait pas vivre comme ça, qu’il n’pouvait pas s’plonger dans le futur, à cause de Calista : parce qu’elle vieillissait, et que lui il était toujours le même – que dans dix ans, si rien n’avait changé, ce serait toujours la même chose. Depuis quand est-c’que sa vie était écrite par l’amour ? Depuis quand est-c’qu’il laissait son affection pour une femme, son attachement à celle-ci, sa dévotion à eux deux, déterminer ses choix, écrire ses peurs et gonfler ou dégonfler ses motivations ?

C’n’était pas lui. Et pourtant avec Calista, ç’avait toujours été plus fort que lui, plus immuable que tout et n’importe quoi d’l’homme qu’il avait été, avant. Elle était, après tout, la seule femme avec laquelle il n’avait pas eu cette idée, qu’une nuit, juste pour le fun, juste pour s’amuser et tourner la page juste après, il puisse juste la draguer, la faire tomber sous son charme pour une nuit aussi torride qu’éphémère. Elle n’était pas d’ces femmes dont il se fichait de briser le cœur ; au contraire, depuis trois, quatre, six mois il n’savait plus, il portait comme un boulet le poids d’n’avoir pas été à la hauteur, et de lui avoir, dans une certaine mesure, brisé le cœur en cours de route. Il n’savait pas c’qu’il avait fait, ou c’qu’il n’avait pas fait ; tout ce dont il avait conscience, c’était c’qu’il avait eu entre les mains et sous les yeux – la pleine conscience de comment leur relation avait peu à peu agonisé, rendant l’air entre eux toxique et lourd. Alors il n’avait pas envie de parler, ce soir – pas maintenant ; avait-il le droit d’être égoïste ? Alec n’se laissait pas vraiment le temps de penser, et il ne laissait pas non plus à la blonde l’occasion d’aligner à nouveau ses songes. Non, la tempête capricieuse de leurs sens était bien préférable à ce qu’ils avaient laissé au rez-de-chaussée : probablement alors, que le Lynch aurait vraiment choisi d’aller chercher une autre nana quelque part en ville, plutôt que de redescendre pour reprendre le cours de leur conversation. Il en était à c’genre de déni-là, alors même qu’il n’y avait aucune lèvres qu’il n’voulait embrasser comme celles de Calista ; aucune femme qu’il n’enlacerait contre lui comme Calista. Elle était pourtant son amie, l’avait été pendant des années, et sûrement était-ce ce fait tout simple, qui avait rendu ces trois mois si compliqués, si vides de sens ; elle était autre chose aussi, c’genre de frontière qu’on n’pouvait pas nommer, plus que l’amitié, plus que le coup d’un soir sans valeur et sans avenir. Elle était Calista – l’unique définition qu’il avait bien pu trouver, toujours. « Hmhm, tu veux faire une thèse sur l’inexistence d’une réelle idée de ‘sex-friends’ peut-être ? » il se retrouva à se moquer, difficilement concentré sur la conversation ; okay, il voulait bien admettre qu’ils n’étaient pas des sex friends, ni n’importe quel terme qui pouvait lui venir en tête. Mais si elle devait se mettre à réfléchir à ce point, alors qu’ils étaient nus, sous la douche, chaudement humides l’un contre l’autre, il allait soit se vexer, soit faire en sorte qu’elle n’puisse plus articuler le moindre mot logique. Que les autres se voilent la face sur c’qu’ils étaient, pour aussi longtemps qu’ils le voulaient ; ce soir, Alec n’était pas celui qui pourrait les en blâmer. Ils feraient mieux de voir ça plus tard, comme pour beaucoup de choses, ouais. Là, maintenant, les lèvres, les sens du chasseur étaient occupés à bien d’autres choses ; captivés par chaque baiser, chaque danse de leurs êtres, chaque souffle d’air qu’il n’se sentait pas vouloir, si ça pouvait signifier une seconde de plus, à l’embrasser. Il ricana, pourtant, sans pouvoir se maîtriser, aux mots de la blonde : « Parfait. » répondit-il, un sourcil s’arquant, rattrapé par une lueur malicieuse au creux de ses prunelles. Un instant de battement, de tambourinements empressés de leurs cœurs, de communication silencieuse juste entre eux. Alec relâcha une des cuisses de Calista en premier, l’invitant sans mot, ses lippes reparties s’écraser contre les siennes, à reposer le pied par terre. Dans la frénésie de leurs langues, la fusion de leurs désirs contre leur épiderme, Alec relâcha la deuxième jambe de la jeune femme, collant son frêle corps, dos au mur qui se trouvait juste là. Heureusement qu’il était là, heureusement, une stabilité indispensable, alors que l’univers fondait juste le temps d’une œillade. Le Lynch, lui, se retrouva à genoux bien assez vite, oubliant déjà la moindre conversation autour du froid, de la grippe, de toutes ces choses qui ne pouvaient pas exister dans l’air suffocant qu’ils partageaient. Calista, il l’espérait, avait oublié tout ça aussi ; et il foula ses dernières réticences d’un baiser, un assaut de ses lèvres et de sa langue le long du ventre de Calista – au-dessus de son nombril, autour de celui-ci, descendant, descendant sous la frontière de cette zone, suivant la ligne directrice, l’unique destination de ses désirs. Probablement qu’ils allaient réussir à chauffer tout le manoir, là, Alec hissant une à une les cuisses de Calista sur ses épaules, les jambes de la blonde n’ayant pour seul secours que l’épaisse musculature de celles-ci. C’était de la science, non ? Ou peut-être de la magie, d’juste faire tout disparaître avec des baisers, des attentions brûlantes, une bouche et une langue expertes ; il semblait bien que tout le froid possible et imaginable, ici ou ailleurs dans le monde, avait totalement disparu.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 15 Icon_minitimeSam 28 Jan 2017 - 13:33

I wanna hold you high and steal your pain.
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alec lynch et calista wolstenholme


Ils savaient bien, l’un comme l’autre, que leur couple avait cruellement manqué de discussion, pendant les mois qui avaient fini par les briser. A qui la faute ? C’était une question qui lui était bien souvent revenue à Calista. Pour arriver probablement encore et toujours à la même conclusion, parce que ça avait été facile pendant ces trous derniers mois de se blâmer elle-même pour tout ce qui avait pu se passer. Elle lui avait dit, plus tôt à Alec, elle en était même arrivée à s’en vouloir, pour le simple fait d’avoir ouvert la porte à son père, ce jour-là. Comme si elle avait pu savoir tout ce qui se passerait à cause de cette simple visite. Elle avait un talent pour ça Calista, se sentir responsable de tout et n’importe quoi, un truc qui lui venait sans aucun doute de l’éducation qu’elle avait eue, de la façon dont son père l’avait traitée, au fil des années. Forcément, à force de la mépriser, de tout le reprocher, y avait eu un moment où, dans la tête de la blonde, toutes les fautes étaient de sa responsabilité. Un sentiment douloureux qu’elle avait porté pendant tellement d’années que c’était difficile de s’en défaire aujourd’hui. Alors, elle ne savait pas où ça mènerait, dans le fond de discuter avec Alec de tout ce qui avait pu se passer entre eux deux. Ils en avaient besoin, c’était certain, mais il semblait bien que dans l’immédiat, ce n’était pas possible. Ça demanderait beaucoup de réflexion après tout, du courage aussi, de la patience et tout un tas de trucs qu’ils avaient laissé tomber en quittant la cuisine. Maintenant sous cette douche, il était clair qu’elle n’avait pas envie de parler de ça. Ça faisait de toute façon partie de ces sujets qu’il fallait prendre avec sérieux, alors s’ils commençaient à parler de ça ici et maintenant, ils seraient de toute évidence mal partis pour tenter de faire mieux que la fois précédente. Chaque chose en son temps, comme on dit ; et là clairement l’ambiance était plus à l’érotisme qu’aux discussions lourdes et importantes.

Il était clair qu’elle ne se voyait pas avoir une conversation capitale là, sous l’eau chaude, alors qu’elle était nue, qu’il était nu aussi et que cette simple vision était bien assez pour la déconcentrer. Ils avaient le temps de toute façon, qu’elle se disait bien volontiers, là maintenant, alors que là, avec Alec, elle était juste bien, heureuse, rassurée, détendue comme elle ne l’avait plus été depuis trop longtemps. Elle n’avait pas envie de foutre ça en l’air pas maintenant. Elle ne voulait pas non plus que cette histoire entre eux n’appartienne qu’à ce soir, ou qu’ils décident de continuer les choses dans un déni profond. Mais pour l’instant se concentrer, c’était de toute façon trop compliqué pour s’y risquer. « Ça a toujours été ma vocation. » Qu’elle ricana légèrement. Non, elle n’allait pas se lancer dans un truc pareil. Elle était très bien avec ses ordinateurs comme seul domaine d’expertise. Les relations entre les humains, de toute façon, est-ce qu’y avait quelqu’un qui pouvait prétendre mieux les connaitre que d’autres ? Elle avait tendance à penser que ça changeait d’une personne à l’autre Calista et c’était peut-être pour ça, que ça rendait les conversations si difficiles à appréhender. Plus tard, alors, ça semblait pas mal et pas négociable de toute façon. L’un comme l’autre ils avaient d’autres choses en tête que les discussions, quelles qu’elles soient, même les plus banales, idiotes, sur la grippe et compagnie, elles semblaient s’être envolées bien loin, dès le moment où ils avaient commencé à s’embrasser. Elle se laissa faire Calista alors, se laissant retomber sur ses pieds, un court instant, avant que dans ses baisers, le jeune homme entraine ses jambes contre ses épaules. Ses doigts s’agrippèrent à sa nuque, tandis qu’elle se sentait perdre tout contact avec la réalité, ouais, avoir une discussion maintenant, ça faisait définitivement partie des choses impossibles et ça ne partait même pas d’une mauvaise volonté ou d’une envie de fuir, c’était juste pas l’endroit, pas le moment et maintenant, elle était bien trop occupée à savourer les plaisirs qui se dégageaient des attentions d’Alec pour pouvoir penser à quoi que ce soit d’autres. Elle serait bien incapable de parler de toute façon, alors que de sa gorge s’échappaient uniquement des gémissements, emportés par son souffle empressé. Le reste, ça attendrait plus tard, après tout, cette trêve, il semblait bien, qu’ils l’avaient bien méritée.
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Alec Lynch
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 15 Icon_minitimeDim 12 Fév 2017 - 4:34


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calista & alec

Quelques heures plus tôt, au moment de passer la frontière d’Elizabethtown, même avec Calista à ses côtés, Alec, il aurait dit qu’il s’était échoué dans cette zone, plus par la force des choses que grâce à ses volontés. Il n’avait pas voulu être là ; il aurait voulu que les circonstances puissent être plus faciles, qu’on n’le pousse jamais à faire ce voyage initiatique dans les murs froids de la maison qui avait été autrefois si chaleureuse pour lui : indéniablement, alors, perdre la tête avec la Wolstenholme, ne voir qu’elle dans ce décor, vibrer d’une chaleur réconfortante avec elle et tout contre son corps, constituaient un réconfort qu’il n’pouvait pas nier, Alec. Peut-être alors qu’il se paumait en plein déni, le Lynch ; peut-être qu’à nouveau tous les deux, ils précipitaient les choses, et pas pour les bonnes raisons. Il était incapable de penser, là maintenant – il avait l’habitude d’essuyer les conséquences de ses actes, au pire, s’il fallait qu’ils en viennent jusque-là. C’était pourtant facile, de sourire avec Calista, de perdre ses yeux dans les prunelles claires de la jeune femme, de laisser son attention être happée par tout ce qu’il y avait de doux, d’humain, de réconfortant, de net et clair en la jeune femme. Ils avaient connu des moments compliqués, des doutes atroces et déchirants : mais trois mois plus tard, alors qu’il avait fait trainer le silence plus qu’il ne l’aurait voulu, plus qu’il n’était prêt à l’admettre même, Alec savait qu’il connaissait toujours la personne qu’il avait en face de lui, comme le dos de sa main. Au moins, il en avait l’impression ; un sentiment réconfortant dans un univers sans cesse redéfini dans sa tête – mauvaise nouvelle après mauvaise nouvelle, Calista restait le centre de gravité qui le ramenait, ravivait son cœur, quelques-unes de ses volontés, l’âme qu’il avait, et qui éprouvait tant. C’n’était pas compliqué, d’aimer avec elle, de compatir avec elle, de vouloir des choses avec elle ; le Lynch n’avait jamais été quelqu’un qui montrait un investissement particulier dans ses histoires d’amour, il n’avait jamais été quelqu’un qui se pliait en quatre pour les autres – et pourtant, pour Calista Wolstenholme, la fille qui aurait juré ne jamais attirer son attention, il avait fait tout ça, et plus encore. Il n’savait pas pourquoi, il n’savait pas comment, parce que ouais, elle échappait complètement à tous les clichés qui avaient fait ses conquêtes à une époque : c’était comme s’ils avaient vécu dans deux univers différents. Voisins, mais différents. Quand elle parlait de certaines choses qui lui tenaient à cœur, il n’comprenait pas – quand il essayait de l’initier au sport, elle préférait les moments paisibles qui venaient après, et quand il remontait aussi loin que ses souvenirs de vie libre et indépendante pouvaient aller, il avait fort à parier qu’hormis physiquement, il n’aurait jamais été le genre de personne à attirer Calista.

Et pourtant, ils étaient là. Un brin d’histoire, de destin, d’il n’savait quoi avait été fait de sorte à ce qu’ils se retrouvent dans la même petite part de monde : à Radcliff, sous la tutelle de Lancaster, et tous les deux subissant l’ébranlement de ce qui avait été leurs assurances pendant trop longtemps. Il n’savait pas où il serait, aujourd’hui, lui, sans Calista à ses côtés : ouais, il n’aurait pas connu trois mois miséreux dans leur histoire, à n’pas savoir quoi faire, à n’pas savoir s’il servait à quelque-chose, ou à s’dire que les sentiments finalement, c’était juste un bon moyen d’se faire blesser plus encore. Mais y’avait tout le reste aussi ; sans Calista, il n’aurait jamais arrêté d’essayer d’trouver un moyen de s’buter, sans doute. Sans Calista, il n’croirait pas en une chance d’un jour défier la biologie et la génétique pour se défaire de cette mutation en lui. Sans Calista, il lui manquerait aussi sans doute une bonne part de sa capacité à être empathique, à comprendre les autres, au moins dans un certain sens. Et en amour, Alec, il n’savait pas si ces qualités-là étaient de celles qui s’étaient greffées en lui avec la présence de la jeune femme dans sa vie, ou si elles avaient toujours été là, mais n’avaient jamais eu la moindre utilité, tant qu’elle n’avait pas été dans les parages. Il jurerait ne jamais avoir été aussi généreux, que depuis qu’il l’avait elle dans sa vie ; il jurerait que ça n’avait pas eu de sens, de toute manière, avant qu’elle ne soit là. C’était comme si chaque tendresse, chaque baiser, chaque caresse, chaque attention alimentait son âme autant que ça alimentait leur relation ; trois mois sans elle, ç’avait été une éternité, ouais, et ce soir seul ne suffirait pas à réécrire ce temps passé loin l’un de l’autre. Alec, pourtant, faisait tout son possible rien que dans l’instant, pour faire s’effondrer sur lui-même l’esprit de Calista : il avait de la chance, sûrement, qu’elle n’soit pas plus rancunière que ça, sinon, il aurait eu à venir en solitaire en plus de tout le reste. Et ils n’en seraient sûrement pas là : Alec n’serait certainement pas allé chercher une autre nana en ville, à qui il offrirait tant d’attentions gracieuses ; rien ne valait la peau de Calista, humide sous ses doigts, la mélodie de ses gémissements à elle, galvanisant ses efforts. Lèvres, langue, sens, cœur, mains, chaque parcelle du corps du chasseur était vouée à répondre aux émois de la blonde, ses lippes gourmandes titillant chaque réaction, creusant plus profondément dans les abysses de la passion qui rendait l’air brûlant dans toute la douche. La vapeur, la ferveur, la fièvre – tout ça, avait sûrement tué tous les potentiels microbes dans cette pièce.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 15 Icon_minitimeDim 12 Fév 2017 - 12:39

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Elle n’avait pas pu refuser, quand Alec s’était pointé à sa porte pour lui demander de l’accompagner jusqu’à Elizabethtown. Même si elle avait eu quelque chose d’important de prévu, y aurait jamais rien eu de plus important qu’Alec. Ça faisait trop mois, qu’à chaque fois que quelqu’un frappait à sa porte, elle avait l’espoir que ce soit lui. Si elle avait dû refuser, combien de temps est-ce qu’elle aurait dû attendre, avant de le revoir à nouveau ? Elle n’avait même pas pensé à ça dans le fond, quand elle avait commencé à faire ses affaires pour l’accompagner. S’il avait besoin d’elle, elle était là, quoi qu’il arrive. Elle n’avait pas hésité avant d’accepter, probablement qu’elle n’avait qu’à peine réfléchi, tellement ça avait été évident pour elle qu’elle voulait l’accompagner, qu’elle voulait être avec lui, que ce soit en tant qu’amie ou qu’alliée dans cette histoire. Elle n’avait pas attendu plus que ça, et pourtant, ça avait dépassé ce stade, sans aucun doute maintenant. Est-ce qu’ils auraient pu, cependant, ne rester que professionnels tout au long de cette soirée ? Avec tout ce qui avait pu les unir par le passer, ça avait peut-être été impossible, que les choses se déroulent absolument comme ça avait pu être prévu, qu’ils récupèrent ces données, qu’elle les analyse et que ça s’arrête là, fin de l’histoire. Les discussions s’étaient faites d’elles-mêmes, après six mois à être là, sans vouloir s’exprimer. Elles auraient pu avoir l’effet inverse, quand le ton était monté, que les choses s’étaient envenimées. Ça aurait pu les pousser à partir chacun de leur côté, s’ils n’avaient pas été décidés à affronter les choses en face. Mais ça ne s’était pas passé comme ça, alors peut-être que ça prouvait au moins, qu’ils avaient fait les choses bien ce soir, qu’ils ne prenaient pas juste la fuite en se retrouvant comme ça, l’un et l’autre. Si elle avait dû prendre la fuite Calista, ça aurait été un peu plus tôt, quand Alec était parti dehors après lui avoir crié dessus.

Il lui en avait fallu du courage pour le rejoindre dehors, alors même que la solution la plus simple ça aurait été de se concentrer sur son ordinateur, ou carrément de se barrer en le laissant en plan dans cette baraque. Deux options qu’elle avait vite chassées de son esprit alors qu’elle était finalement sortie pour le rejoindre, sachant très bien qu’elle prenait quand même le risque d’aggraver encore plus les choses. Ça n’avait pas été le cas, heureusement. Après tout ce temps en tout cas, ils avaient quand même réussi à s’exprimer mieux qu’ils ne l’avaient fait pendant les trois mois qu’ils avaient passé ensemble, alors ils avaient bien le droit maintenant, de se retrouver tous les deux comme ils le faisaient, dans ce lit, dans cette douche, avec l’assurance qu’ils verraient plus tard tout ce que ça voulait dire, parce que pour le moment, ils étaient bien trop occupés à en profiter pour pouvoir communiquer convenablement. Elle était bien incapable de prononcer le moindre mot là, Calista, alors que tout ce qui sortait de sa bouche, c’était les gémissements témoignant du plaisir qu’elle ressentait, dans chacune de ses fibres, réveillé par les attention d’Alec, au creux de ses cuisses. Elle ne pouvait pas penser à quoi que ce soit où réfléchir convenablement, alors que tout ce qu’elle avait en tête à présent, c’était Alec, elle était au moins certaine que s’il lui avait manqué pendant tout ce temps, si elle avait eu ce besoin de venir avec lui dès qu’il s’était pointé à sa porte, ce n’était pas juste pour ça, pour ce plaisir à nulle pareille qu’il savait si bien éveillé en elle, mais parce que c’était lui. C’était Alec et chaque battement empressé dans sa poitrine lui rappelait à quel point elle pouvait l’aimer, à quel point le simple fait d’être avec lui, même dans des conditions moins érotiques que maintenant, pouvait donner plus de sens à sa vie qu’elle n’en avait jamais eue. Evidemment, qu’elle était venue à Elizabethtown avec lui, déjà quand elle était montée dans sa voiture, elle l’avait su Calista, qu’y avait pas d’autre endroit au monde où elle voulait être, qu’avec Alec, elle ne s’était pas trompée. Maintenant, elle s’y accrochait avec force maintenant à Alec, les doigts autour de sa nuque, alors que ses muscles se crispaient, soumis à toutes les sensations délicieuses qui régnaient en elle à présent.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 15 Icon_minitimeDim 26 Fév 2017 - 3:30


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calista & alec

Alec, il n’avait jamais été le genre de type qui réfléchissait vraiment, posément, intelligemment avant de faire les choses. Il s’dirait plus volontiers de ceux qui agissaient avant d’penser, les impulsifs qui se démenaient plus facilement avec la physique de leurs corps, plutôt qu’en jouant avec les gens comme avec des pièces sur un échiquier. Quand il avait frappé à la porte de Calista ce jour-même, ç’avait été une action portée par ses entrailles – un mélange de désespoir et d’espoir savamment mélangés, complexes et imprévisibles. Toute cette histoire avec Rhaena Dryden aurait tôt fait de le conduire droit au fond du trou, et la seule foi qu’il avait pu trouver dans tout ça, ç’avait été celle qu’il avait toujours vouée en la Wolstenholme. Et sans prétention, sans détour, sans faux-semblant, ç’avait été pour ça, et exclusivement pour ça, que ç’avait été d’elle dont il avait eu besoin ; que ç’avait été à elle qu’il avait exigé de plier bagages comme ça en un claquement de doigts, direction une destination inconnue. C’était aussi pour ça qu’il était venu sans crier gare, après trois longs mois de silence ; Alec, il n’était pas doué pour calculer, soupeser, compter, et probablement que ça se sentait. Il était un manipulateur plutôt grossier, qui ne savait pas faire les choses dans la finesse ; une faiblesse que ses ennemis avaient exploitée – Rhaena en premier, lui avait appris la vérité finalement relâchée dans l’air. Et en usant de ses charmes, de son sens bien aiguisé de la tromperie, la brune avait réussi à se faire tout un chemin dans la vie d’Aspen Wolstenholme, de Thaddeus Lancaster, de Calista elle-même, et probablement de tout un autre tas d’individus desquels il n’avait pas connu grand-chose. Il semblait que le tableau de chasse de la jeune femme était plutôt vaste, et les racines de celui-ci étaient ici, à Elizabethtown : pour Alec, les conclusions hâtives qu’il s’était déjà faites, seul avec lui-même, auraient pu facilement lui filer la migraine. Ouais, alors, il avait besoin de Calista. Désespérément besoin d’elle ; du réconfort qu’elle arrivait à lentement mais sûrement éparpiller en lui, rien que par sa nature, par son assurance derrière un clavier. Oui, il savait qu’elle trouverait tout ce qu’il y avait à trouver d’utile dans ces données qu’ils avaient récoltées – et il n’avait confiance en personne d’autre pour faire les choses aussi bien. Il n’y avait alors pas eu d’autre motif derrière la visite impromptue d’Alec – pas d’espoir surdimensionné vis-à-vis de leur histoire à eux, pas d’attente particulière : il avait eu besoin qu’elle vienne avec lui, et même encore maintenant, il s’demandait bien pourquoi est-c’qu’elle avait accepté d’embarquer dans sa bagnole, direction ce genre d’aventures, desquelles ils n’étaient pas toujours ressortis totalement indemnes.

Pour le Lynch, alors, tout ce qui se passait depuis qu’ils avaient franchi les portes de ce manoir, n’était que le résultat de moments naturels, où ils se confrontaient comme des électrons chargés d’une énergie instable. Ils s’aimaient, tout autant qu’ils s’étaient blessés l’un l’autre : si Calista pouvait admettre ses fautes, il pouvait admettre les siennes à lui aussi. Quelles qu’elles soient, qu’elles aient un nom ou non. Il n’avait pas été à la hauteur. Et il avait disparu pendant trois longs mois, sans donner de nouvelles, sans laisser entendre que ça pouvait signifier quoique ce soit pour lui : pour combien d’temps est-c’que Calista aurait continué d’attendre ? Il n’avait pas particulièrement voulu qu’elle attende, ça n’avait pas été, après tout, une des conditions tacites de leur séparation – mais ouais, force était d’admettre qu’il n’pensait pas qu’ils avaient tourné la page, ou franchi les moments douloureux de leur histoire, encore. Alors, si la blonde avait dû déjà commencer à s’reconstruire quelque-chose avec quelqu’un d’autre, il aurait été déçu, vexé, blessé. A tort. Après tout, ils n’étaient plus ensemble et il avait disparu dans la nuit sans se retourner. Plein de choses, alors, dans les récentes tournures d’événements, étaient injustes à leur histoire ; des peines qu’ils s’imposaient à eux-mêmes, parce qu’ils étaient si bons dans la destruction et les blessures. Et personne n’aurait pu le consoler, l’apaiser de tout ça mieux que Calista Wolstenholme elle-même. C’était son contact dont il avait besoin, sa douceur qui dénouait les nœuds à ses entrailles, et faisaient fondre les débats nés dans sa tête. Alec n’pensait plus à rien, maintenant ; dès lors qu’il ouvrait son cœur, qu’il s’laissait aller à ressentir chaque peine, chaque joie qu’il avait en commun avec la jeune femme, c’était comme si le reste n’avait pas d’importance. Ni les données là-en-bas, ni le passé qu’ils allaient devoir laisser derrière eux : ce bébé qu’ils n’auraient jamais, tout autant que cette histoire qu’ils avaient commencé à avoir. S’il devait choisir, Alec, il préférait faire table-rase de ces trois-mois-là, avec la promesse de faire mieux, pour aussi longtemps que ça durerait, maintenant. Juste cette nuit, ou plus longtemps, selon c’qu’ils décideraient, entre ici et Radcliff. Des mots dont ils avaient peut-être besoin. Des mots qu’ils s’diraient, avec du courage, peut-être, ce soir ; pour l’heure, Alec se livrait volontiers aux sentiments, aux impressions grandioses battant dans le torrent de ses veines avec les émois de Calista. Il se sentait plus proche d’elle qu’il n’l’avait été depuis bien longtemps, maintenant – et non pas parce qu’il avait son visage enfoui entre ses cuisses, ses lèvres déterminées à lui tirer chaque émoi – mais grâce à la passion, au désir, aux envies qui rendaient l’air tout aussi brûlant que la vapeur qui flottait autour d’eux. Il lui semblait, à Alec, que ça faisait bien longtemps que la blonde et lui n’avaient pas partagé de sentiments en commun ; une vraie harmonie dans chaque frisson de leurs êtres. Alec sut tout de suite quoi faire, pour répondre aux gémissements de Calista, ses lippes se perdant plus avidement encore dans leur tâche, sa paume dessinant la courbe de ses cuisses, de sa croupe avec une chaleur aussi dévastatrice qu’un incendie. Il avait envie qu’elle jouisse, Calista, qu’elle perde la tête comme elle n’avait plus perdu la tête, loin, loin de la réalité depuis si longtemps ; il voulait en sentir chaque émotion, chaque soubresaut. Vulnérable ou forte, déchirée par le désir ou par ses sentiments, il voulait que Calista soit à nue, complètement à nue contre lui, avec lui, et qu’ils n’se cachent plus rien, plus jamais.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 15 Icon_minitimeDim 26 Fév 2017 - 19:14

Les trois mois qui venaient de s’écouler, ils n’avaient pas été des plus faciles. Elle avait pourtant cru, à un moment Calista, que sa vie serait infiniment moins compliquée au moment où elle pourrait de nouveau marcher. Quand elle avait été coincée dans un fauteuil roulant, ça lui avait semblé évident, comme si tout ce qui n’allait pas, c’était juste le fait d’être paralysée. Elle s’était bien vite aperçue, une fois sur  ses deux jambes, que ça allait bien plus loin que ça. Si ça n’avait été que ça le problème, sans doute qu’elle aurait eu beaucoup moins de mal à parler avec Alec et qu’ils n’auraient pas fini par se séparer parce qu’il ne semblait pas y avoir d’autres solutions. Mais une fois qu’elle s’était retrouvée toute seule dans son appartement, elle avait réalisé qu’y avait eu plein de problèmes et qu’elle continuait de se les trimballer, quand bien même elle aurait juré que tout allait mieux. Peut-être qu’elle avait un peu trop nié l’évidence et que ça l’avait empêché d’aller vers Alec, comme si se lancer dans une conversation à cœur ouvert avec lui, ça aurait forcément voulu dire, admettre tout ce qui n’allait pas. Alors elle avait repoussé, encore été encore, ces confidences qu’elle aurait dû faire depuis un moment. Elle ne s’était pas plus ouverte après le départ d’Alec. Pendant les trois derniers mois, elle avait beaucoup réfléchi, mais elle n’avait parlé de ses problèmes à personne, elle n’était même pas sûre au final, d’avoir dit à son frère et à sa sœur qu’elle n’était plus avec Alec. S’ils le savaient la conclusion devait venir d’eux-mêmes et elle n’avait pas non plus cherché à parler de ça. Les quelques confidences qu’elle avait enfin livré à Alec quelques instants plus tôt, ça avait été des trucs qu’elle avait sur le cœur depuis longtemps et qu’elle n’avait confié à personne avant aujourd’hui. Ça semblait arriver des mois trop tard et pourtant, c’était évident qu’y avait qu’avec Alec qu’elle pouvait parler comme ça.

Y avait qu’avec Alec qu’elle pouvait se sentir assez sereine pour parler de tout, maintenant qu’elle était au moins sortie de sa phase de dépression, pendant laquelle elle n’avait pas réussi à s’ouvrir comme elle l’aurait voulu. Elle avait eu besoin de temps, peut-être. Du temps qu’elle avait eu là, et qui rendait les choses plus faciles aujourd’hui. Elle n’était pas venue avec lui pour ça dans le fond. Elle était venue parce qu’il lui avait demandé, parce qu’elle avait besoin d’être avec lui, après tout ce temps passé loin de lui et parce qu’elle voulait l’aider. Mais tout ce qui se passait depuis qu’ils étaient entrés dans ce manoir, ça semblait aussi naturel qu’inattendu. Depuis les mots qu’ils avaient échangés sur le canapé aux moments intimes qu’ils partageaient maintenant, en passant par les tensions, elle avait presque l’impression que tout ça était complètement normal, logique, même si c’était bien loin de ce qu’elle avait pu imaginer quand elle était monté dans sa voiture. C’était mieux sans aucun doute. Y avait peut-être encore des trucs à dire, des choses à régler, mais pour l’instant, c’était loin d’eux tout ça, dans un avenir plus ou moins proche, elle n’en savait rien. Ça faisait trop longtemps qu’elle avait arrêté d’y réfléchir. Comment le pourrait-elle de toute façon, alors qu’elle était là, soumise aux baisers d’Alec, qui lui faisait perdre la tête, les pieds, le contact avec la réalité aussi. Là maintenant, elle avait même oublié qu’ils étaient encore sous la douche, le filet d’eau chaude n’ayant plus rien à voir avec la chaleur qui s’emparait d’elle. Tout ce qui pouvait encore occuper son esprit c’était Alec, elle ne pouvait pas penser à leur passé, ni à ce qui pouvait les attendre plus tard, tout ce qu’elle voyait c’était l’instant présent, les sensations dans son corps, la force des sentiments qu’elle avait pour Alec, qui semblaient accroitre absolument tout ce qu’elle ressentait et ça la faisait frissonner, trembler, gémir avec force, sans la moindre retenue. Elle ne pouvait pas résister à Alec, au plaisir qu’il savait faire naître en elle, et cet instant ne faisait pas exception, bien évidemment, alors même qu’elle atteignait bien facilement l’extase, comme elle n’en avait jamais été capable, parce qu’Alec, c’était le seul, l’unique, qu’elle aimait comme ça et que le plaisir, dans le fond, Calista elle était certaine que ça dépassait la simple histoire de sexe. Peut-être que ça faisait d’elle une fille mielleuse, trop sage, mais elle vivait très bien comme ça, persuadée que c’était parce qu’elle aimait Alec plus qu’elle n’avait jamais aimé personne, que ces moments avec lui, ils étaient uniques, et parfaits.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 15 Icon_minitimeLun 24 Avr 2017 - 15:51

Le passé avait déjà prouvé à Alec que, fondamentalement, il n’y avait pas besoin de sentiments ardents et passionnels pour qu’il finisse dans un lit avec une femme. Parfois, il n’avait même pas eu besoin de les connaître tant que ça, de parler à ses partenaires avec le désir de tout connaître de leurs vies et de leur vision des choses - et bien souvent, sans même le dire de façon explicite, le Lynch avait été persuadé que ses amourettes éphémères avaient eu les mêmes envies que lui. Pourtant, ici à Elizabethtown ou ailleurs, il avait dû en semer partout où il était allé, des coeurs brisés, des femmes qui attendaient son coup de téléphone un jour, et des demoiselles qui l’avaient traité de tous les noms parce qu’il avait été un mufle avec elle. Jeune déjà, il avait bien assez tôt réalisé qu’il n’y avait rien de mieux que la simplicité d’une nuit facile avant de disparaître sans crier gare - il était persuadé, Alec, que ça lui avait évité de nombreuses disputes, encore plus de prises de tête, et sûrement certaines déceptions, également. Et si à dix-neuf ans il n’avait pas eu la tête aux histoires d’amour folles et niaiseuses, quand il était devenu un hunter, le jeune homme s’était également persuadé que c’était plus simple aussi comme ça. Il n’avait pas besoin de raconter son chemin de vie, ses choix et ses actes à une femme avec laquelle il n’passait que quelques heures, il n’avait pas besoin de mêler n’importe qui à cette vie-là qu’il avait choisie pour lui, et quoiqu’il advienne, il n’s’était jamais détourné de son objectif principal. Et le Lynch n’était jamais allé chercher plus loin, à essayer de savoir si c’était la culpabilité ou les remords qui le motivaient, la rage ou le désespoir qui le rendaient si étroit d’esprit: inévitablement, ignorer quelque chance que ce soit à une existence simple et faite d’un bonheur de ce genre-là, ç’avait été la solution miracle, pour tenir bon pendant sept longues années. Sept ans durant lesquels son premier objectif n’avait toujours été que Lewis Duncan, le meurtrier de ses parents, et tous les transmutants qui pouvaient se trouver sur son passage; inévitablement, parler de ses projets d’avenir avec une femme en lui disant que sa seule ambition pour l’heure était de tuer l’homme qui avait assassiné ses parents, n’aurait jamais été la conversation romantique qui aurait mené où que ce soit. Ce soir encore, ici, maintenant, on pouvait difficilement voir le romantisme dans leur situation: il avait frappé à la porte de chez Calista sans crier gare, après trois mois de silence, exigeant presque d’elle qu’elle plie bagages pour venir avec lui. Peut-être mériterait-il surtout qu’elle le déteste pour tout ce temps passé sans donner de nouvelles. Peut-être aurait-il mérité qu’elle claque sa porte, soit passée à autre chose, et s’en fiche complètement de ce qui pouvait advenir de lui. Combien de femmes l’avaient fait avant Calista? Il n’avait jamais eu la prétention, Alec, de laisser derrière lui des femmes au coeur brisé, au point qu’elles n’puissent jamais s’en relever. Toutes avaient sans doute été plus équilibrées en amour, et en phase avec leurs sentiments, qu’il ne l’serait jamais; à vingt ans ou à trente-quatre ans, oscillant difficilement de doute en doute depuis un certain temps.

Et il leur avait laissé la possibilité de prendre toute la place possible, ces derniers temps, à ces doutes. Ils avaient envahi sa tête de toutes les façons possibles et imaginables, torturant son esprit, faisant tourner son cerveau au point qu’il en avait presque oublié la solitude ambiante de ces derniers mois. De toute manière, il avait probablement été hypocrite de balancer quelque responsabilité que ce soit vis à vis de leur situation, sur Calista elle-même. De toute manière, il y aurait eu d’autres choses pour les séparer, tôt ou tard, qu’ils veuillent bien l’admettre ou non. De toute manière, n’étaient-ils pas deux âmes en peine qui s’étaient trouvées l’une l’autre, au beau milieu d’un champ de désespoir qui n’laissait pas place à grand-chose de bien? Ils se l’étaient dit, ils n’avaient pas construit leur couple par désir, par envie d’avancer pas après pas: il s’était littéralement installé chez elle pour n’pas se faire rattraper par les hunters ou les transmutants, les deux camps ennemis qui voulaient sa peau. Et de là, elle s’était sans doute découvert avoir besoin de lui parce qu’elle n’pouvait plus faire la plupart de ses tâches habituelles toute seule, parce qu’au moins, supporter cette paralysie pouvait être plus facile s’il y avait quelqu’un, à proximité. Où avait été la ligne, entre un genre de dépendance qui n’avait rien de romantique ou de beau, et ce qu’ils n’avaient qu’à peine eu le temps d’explorer, plusieurs mois plus tôt, avant qu’il ne se volatilise sans un mot, kidnappé par les tarés d’Insurgency? Non, indéniablement, même avec son inexpérience légendaire en amour, Alec pouvait déjà être sûr que leur histoire n’était pas née et n’s’était pas construite sur les bonnes bases. Peut-être étaient-ce alors les peines qu’ils ne s’avouaient pas, qui les rassemblaient plus qu’ils n’pourraient l’imaginer; ce soir-là, dans son appartement, Alec il avait été persuadé de frôler la folie à force d’être seul à ressasser ses doutes et à haïr chaque brin de son être muté. Et Calista était arrivée à point nommé - pouvait-il prétendre que ç’aurait pu être n’importe qui? Sans doute n’y avait-il eu chez les hunters que Calista, à même de faire dévier sa vision des choses pour accepter, pour n’pas le haïr totalement parce qu’il était un monstre ; à lentement mais sûrement remonter le fil de leur histoire, ils n’avaient jamais eu le temps de rien. Et ce soir, s’ils avaient le temps, qu’est-ce qu’il se passerait? Il fallait croire qu’ils fuyaient la réponse comme deux idiots, à parler de choses stupides comme les rats du sous-sol, les bouteilles de vin, et peut-être qu’ils auraient inlassablement continué de l’exacte même façon, jusqu’au lendemain où ils seraient retournés à Radcliff, pour ils ne savaient quel genre de vie à nouveau. Et pourtant, Alec, il n’pouvait pas prétendre savoir c’que ça voulait dire, ce qu’ils partageaient maintenant; il avait couché avec des femmes sans la moindre promesse d’avenir à la clé, il avait couché avec des femmes en les abandonnant dès le lendemain matin, disparaissant avec l’aube sans se retourner. Eux, ils savaient qu’ils auraient des heures de voyage au retour, qu’ils devraient bien partager; ils savaient aussi que la nuit était encore jeune, mais leurs lèvres désespérément accrochées les unes aux autres semblaient juste vouloir ravaler les mots qui les brûlaient littéralement. Le désir était là, il avait toujours été là, entre eux; une évidence à travers chaque difficulté, chaque moment indécis - il l’avait dit, elle l’avait dit, alors même qu’elle avait été en couple, amoureuse, prise dans une autre histoire, ils avaient eu ces songes chargés d’envie. Mais l’amour, Alec, il avait découvert que c’était quelque-chose de plus compliqué, quelque-chose qui demandait plus encore que les étreintes de son corps, les embrassades incandescentes de ses lippes, les plaisirs et les jouissances flottant fiévreusement dans l’air. L’amour, ça demandait plus de temps qu’une nuit comme ça, et c’était bon tout autant que c’était destructeur. Pourtant, il pourrait jurer qu’il l’aimait, Calista, et qu’il en avait eu mal, qu’il avait souffert de la voir souffrir, qu’il avait été paumé à la voir paumée, qu’il avait dépensé son énergie et ses volontés sans compter. Et maintenant quoi? S’ils n’devaient pas ressasser le passé, craindre l’avenir, il n’y avait que le présent, celui où le Lynch revint se lover contre Calista, se collant contre son corps chaud comme pour lui faire sentir sa présence juste là, avec elle, alors qu’elle planait, virevoltait avec ses émois, les jouissances tendant encore tous ses muscles. Il ne put résister, Alec, à perdre ses lèvres au creux de son cou, les grains de peau humides qui étaient juste là - occupant sa bouche, son esprit, ses entrailles avec le torrent d’envies qui le faisait frissonner de la tête aux pieds, rien qu’pour ne pas écouter la raison, une cruelle conscience qui revenait trop souvent.


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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 15 Icon_minitimeLun 24 Avr 2017 - 17:23

Si Calista n’avait rien eu de particulier de prévu pour ce soir, elle ne pouvait certainement pas dire qu’elle avait à un moment où à un autre, envisager que les choses puissent prendre une tournure pareille. Elle n’avait pas imaginé qu’elle finirait à Elizabethtown, plutôt que dans son petit appartement à Radcliff, avec pour seule compagnie celle de son chat. Toute cette soirée, ça avait presque l’air d’être un rêve, le fruit de son imagination, quelque chose de totalement dénué de sens qui serait venu se mettre en place dans un coin de son cerveau, une fois endormie. Après tout, les rêves, c’était souvent comme ça, complètement fou, irréaliste et c’était à ça que toute cette soirée ressemblait, avec les fantasmes qui pouvaient aller et qui avaient marqués nombreux des rêves de Calista ces derniers temps. Alors, elle aurait pu croire qu’elle était juste en plein rêve et qu’en vérité, elle était juste avachie sur son canapé et qu’elle avait fini par s’endormir devant n’importe quel truc qu’elle avait décidé de mettre à la télé. Mais non, elle était réveillée. Elle était bien là, à Elizabethtown, dans cette ville dans laquelle elle n’avait jamais mis les pieds avant aujourd’hui. Elle était là, dans la maison dans laquelle Alec avait grandi, elle avait un aperçu de son passé, de son histoire, de ces trucs dont il ne parlait pas forcément beaucoup, parce que cette part de sa vie, elle avait de quoi le déprimer, sans aucun doute. Elle était là, avec lui, alors même qu’elle ne l’avait pas vu depuis trois longs – trop longs – mois et qu’il lui avait manqué comme elle n’avait jamais cru que quelqu’un lui manquerait un jour. C’était arrivé très vite tout ça, il avait fallu qu’il vienne jusqu’à chez elle, qu’il frappe à sa porte et en une poignée de minutes, elle était partie avec lui et maintenant, ils étaient là, tous les deux, dans cette maison, à Elizabethtown.

Qu’est-ce que ça voulait dire toute cette histoire ? Si elle avait été toute seule dans son coin, sans doute qu’elle se serait mise à réfléchir à ça, à essayer de comprendre si y avait un sens à tout ça, peut-être même qu’elle se demanderait si elle avait vraiment bien fait de le suivre jusqu’à Elizabethtown. Mais dans le peu de temps où elle avait eu l’occasion de se retrouver toute seule avec ses pensées, quand il était sorti et qu’elle avait cru pouvoir se concentrer sur la tâche pour laquelle il était venu la chercher elle, tout ce qui lui était venu à l’esprit, ça avait été qu’elle l’aimait Alec et qu’elle ne comprenait rien de tout ce qui se passait entre eux ce soir, mais qu’elle savait, qu’elle était encore amoureuse, qu’importait les disputes, les coups durs et le temps qui était passé. C’était pas pour rien que la phrase avait passé ses lèvres sans qu’elle ne fasse attention à ce qu’elle disait et quand bien même elle avait essayé de reculer, après avoir prononcé ces quelques mots, maintenant, elle était bien incapable de les regretter. Elle n’avait même pas envie de se demander s’il y avait quelque chose à regretter, elle n’avait pas envie d’y penser, elle n’avait pas non plus envie de se concentrer sur ce qui viendrait après, quand ils quitteraient Elizabethtown, quand ils seraient de retour à Radcliff, elle avait juste envie que ce soit dans longtemps, le plus tard possible, parce qu’elle était trop bien là avec lui. Ses pensées de toute façon, elles étaient toutes tournées uniquement sur ce qui se passait maintenant. Le plaisir qu’elle ressentait dans chaque parcelle de son corps frissonnant, la passion qui faisait battre son cœur à toute allure dans sa poitrine. Alec contre elle, ses baisers contre sa peau, c’était bien tout ce qui comptait après tout. Pourquoi est-ce qu’elle devrait penser au reste du monde, aux conséquences de tout ça, à l’avenir, alors qu’elle avait en ce moment tout ce dont elle pouvait avoir envie et besoin. Elle avait glissé ses doigts le long de ses côtes pour remonter jusque dans le haut de son dos, appuyant ses doigts contre sa peau, avec cette force qui aurait laissé des traces sur la peau de n’importe qui sans doute, mais sans doute pas celle d’Alec ou pendant quelques fractions de secondes à peine. Tant pis, tant mieux, peut-être, elle n’en savait rien, elle ne savait plus grand-chose de toute façon, elle ne voulait rien savoir de toute façon et ce n’était vraiment pas le moment de s’interroger sur ce que la peau d’Alec retiendrait du passage de ses doigts à elle, de ses ongles ; parce que c’était un sujet problématique, ça l’avait toujours été, ça le serait sans doute toujours et pour l’heure, les problèmes, ils étaient mieux loin d’eux, complètement oubliés, probablement laissés quelque part, derrière eux, à Radcliff.
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 15 Icon_minitime

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(calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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