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 (calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeVen 28 Oct 2016 - 14:02

I wanna hold you high and steal your pain.
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alec lynch et calista wolstenholme


Les ordinateurs, il avait toujours semblé à Calista qu’ils étaient plus simples à comprendre que les êtres humains. Elle avait toujours été plus l’aise devant un écran d’ordinateur que dans une salle pleine de monde. Elle n’était ni timide, ni introvertie, mais elle avait parfois du mal à bien communiquer avec les autres. Elle était ce genre de fille qui se mettait facilement à bégayer ou à dire des trucs complètement débiles, parce qu’elle ne réfléchissait pas avant de parler et ça la poussait à se sentir comme la fille la plus ridicule de la planète. Au moins, en face d’un écran d’ordinateur, elle n’avait pas ce problème. Elle était même très à l’aise devant son ordinateur, persuadée qu’elle était vraiment très douée et que pour l’instant, elle n’avait jamais croisé quelqu’un qui lui avait prouvé le contraire. Elle avait croisé du monde, par contre, qui ne comprenait pas pourquoi elle accordait autant de temps au monde informatique au lieu de se construire une vie sociale un peu plus remplie. Elle en avait une de vie sociale, elle sortait, elle voyait des amis, mais ouais, elle aimait aussi les soirées qu’elle passait tranquillement entourée de son ordinateur et de sa télé et heureusement, ses amis, ils comprenaient parfaitement ça. C’était plus qu’une passion ce qu’elle faisait sur l’ordinateur, ça avait été son boulot, au sein de la police de Radcliff, parmi les hunters, à la mairie de la ville. Elle avait toujours su se servi de ses talents en informatique pour autre chose qu’un simple passe-temps. Elle n’était plus très sûre d’avoir fait quelque chose de bien avec ça quand elle avait travaillé avec les hunters cela-dit. Maintenant, elle espérait pouvoir se rattraper avec son entreprise, avec ce qu’elle essayait d’accomplir grâce à ça et elle se disait qu’elle pouvait bien y arriver, elle en avait l’envie et les capacités et c’était à Alec qu’elle la devait cette conviction.

C’était à Alec qu’elle devait beaucoup de choses, il avait été la seule personne – ou presque – à toujours croire en elle. Elle avait souvent douté d’elle-même elle, pour un tas de raison, mais Alec, lui il ne l’avait jamais fait, même dans les pires moments, quand elle avait été au bout du rouleau, lui il avait continué de croire en elle. Fallait croire qu’il continuait de croire en elle, envers et contre tout, malgré leur rupture, parce qu’il était venu la chercher elle pour lui demander de l’accompagner jusqu’ici. Au moins, maintenant qu’elle avait atteint le fameux ordinateur pour lequel elle était venue avec lui, elle pouvait lui prouver qu’il avait bien fait de lui demander à elle et qu’elle n’était pas juste qu’une pauvre fille qui sursautait au moindre coup de feu. Quatre ou cinq minutes grand maximum, ce n’était pas grand-chose, mais elle aurait voulu être capable de prendre encore moins de temps, histoire qu’ils puissent partir le plus rapidement possible de ce bâtiment. Elle acquiesça aux répliques d’Alec, elle allait rester ici, de toute façon, où est-ce qu’elle pouvait aller d’autre ? Elle n’avait pas m’intention de lâcher cet ordinateur avant d’avoir eu ce qu’elle voulait. « Fais attention. » Une réplique qu’elle ne put retenir, alors qu’il quittait la pièce. Là encore, elle aurait dû savoir qu’il ne risquait rien, que les coups, les blessures ne suffiraient jamais pour l’abattre, mais elle ne pouvait vraiment pas s’en empêcher. Elle avait sorti l’arme qu’elle avait emportée avec elle, la gardant à portée de mains, comme Alec lui avait dit de faire. Elle entendait les bruits derrière la porte, les coups de feu qui l’angoissaient plus qu’elle ne l’aurait voulu. Pourquoi hein ? Elle ne risquait rien, Alec assurait ses arrières et il ne pouvait pas mourir. Mais y avait rien à faire, elle ne pouvait s’empêcher d’être nerveuse. Elle attrapa rapidement son arme quand la porte s’ouvrit, mais heureusement, c’était juste Alec. Elle reposa rapidement le pistolet contre le bureau pour se retrouver en face de l’ordinateur. « Trente secondes. » Qu’elle répliqua rapidement en retournant à son écran et clavier pour finir ce qu’elle avait commencé. Quelques secondes plus tard, elle récupéra sa clef, son arme et son sac, prête à partir de là en vitesse. « C’est bon, j’ai tout ce qu’il nous faut, on peut y aller. » Elle avait même plus que ce qui leur fallait sans doute, mais là n’était pas la question, maintenant qu’ils avaient ce qu’ils voulaient, ils n’avaient plus aucune raison de traîner ici.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeVen 28 Oct 2016 - 18:32


YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME
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cause you cut through all the noise
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Pour cette fois, encore, Alec s’devait bien d’admettre que sa mutation était l’élément indispensable à la réussite de leur mission. Sans celle-ci, il n’aurait jamais pu passer la porte pour faire barrage entre Calista et tous leurs assaillants – et plus encore, il n’aurait jamais pu ressortir de ce combat en étant le dernier debout, malgré son expérience. Il avait engrangé plusieurs blessures mineures, qui s’étaient bien vite effacées. Et puis, il y avait eu aussi cette balle qu’il s’était prise à l’épaule pour protéger Calista ; celle qu’il avait reçue à la jambe un peu plus tôt. Indéniablement, il aurait été dans un bien mauvais état, sans ses cellules qui se régénéraient d’elles-mêmes, à la vitesse de l’éclair. Il avait probablement perdu pas mal de sang, aussi, mais pour cela également, il semblait que sa nature de mutant faisait le boulot. Et il détestait ça, Alec, le fait de savoir sa vie encore intacte, uniquement grâce à ce qu’il jugeait si aisément comme la pire tare de son être. Et ça, depuis bien longtemps. C’était ce qui le faisait tant cogiter sur Rhaena, parfois, quand il repassait les séquences de leur relation dans un coin d’sa tête : et si elle l’avait empoisonné, lui aussi, ce soir-là, quand ils s’étaient retrouvés à la sortie du bar ? Où est-c’qu’il serait, aujourd’hui ? Où est-c’qu’il serait, s’il avait affronté Alistair Wolstenholme sans sa mutation ? Leur combat avait été plutôt bien équilibré, mais Alistair avait malgré tout eu des attaques qui auraient dangereusement mis en péril la vie d’humains normaux. Peut-être bien que maintenant qu’il y avait une timbrée qui en avait après lui, qu’il était devenu un genre d’ennemi numéro un aux yeux des chasseurs parce qu’il avait retourné sa veste, et qu’il était célibataire, sans perspective d’avenir personnel bien concrète, il pouvait s’permettre d’être bien content d’avoir au moins ça. La garantie que quoiqu’il advienne, il serait toujours le dernier à être debout, après un affrontement : qu’il le veuille ou non, et quoique ses ennemis puissent essayer. Ils pouvaient attaquer en masse, avec des armes à feu ou des armes blanches, du poison ou n’importe quelle magouille invisible, Alec, il survivait à tout ce qui menaçait sa vie – ç’avait du moins été le cas, jusqu’alors. Au-delà de l’immédiateté de la chose, l’efficacité indéniable de ses plaies se refermant alors qu’il infligeait à ses adversaires une mort certaine, il se demandait bien, Alec, qui pourrait se réveiller un jour avec une mutation pareille, et bien vivre cette nouvelle nature. Etre éternel, dans le sens le plus solitaire qui soit.

Pour l’heure, il n’pouvait pas se plaindre : Calista et lui étaient saufs, là. Et elle avait fini de s’occuper de l’ordinateur : dès que ces mots passèrent les lèvres de la blonde, il soupira, d’un soulagement qu’il ne put retenir. Il était grand temps qu’ils partent. « On y va. » il dit alors en direction de la jeune femme, l’entrainant vers là où ils étaient venus. C’était toujours plus envisageable de rebrousser chemin, que de continuer par une voie qu’ils n’avaient pas dégagé, et pouvait être encore remplie d’ennemis. Ils traversèrent le couloir sans encombre, d’ailleurs, mais lorsqu’il ouvrit la porte qui menait à la cage d’escalier qu’ils avaient empruntée un peu plus tôt, ce fut tout juste pour esquiver une volée de balles tirées dans leur direction. Il poussa Calista hors de portée des tirs, avant de rétorquer, tirant une flèche droit dans la tête de leur assaillant. Un deuxième arriva bien assez vite, empêchant Alec de tirer à nouveau – le temps lui manquant, il se retrouva repoussé contre le mur de béton. Et le type aurait pu tout de suite partir vers Calista, il la vit d’ailleurs dans le coin de son champ de vision, détournant un instant les yeux – empoignant le bras de son adversaire, il dévia le coup de feu qu’il tira, le bruit résonnant avec force dans ses tympans. Heureusement, sa mutation faisait aussi disparaître les dommages de ce genre : techniquement, elle était bien pratique, celle-là, et Alec serait bien hypocrite de dire le contraire. Sonné, l’autre recula dès lors que le Lynch lui planta un coup de poing droit dans la gorge, le laissant s’écraser et rouler dans les marches de l’escalier par lequel il était venu. Sans un mot, il tourna à nouveau son attention vers Calista, lui attrapant la main pour qu’elle le suive : il allait falloir qu’ils courent, et vite pour sortir de là – s’attarder à chaque adversaire ne leur faisait que perdre du temps, et alourdir plus encore les potentiels dommages qu’ils pouvaient encaisser. Ils n’avaient pas le temps, pour ça ; et même si Calista avait déjà bien râlé rien qu’en montant les escaliers de secours au tout début de leur infiltration, elle allait devoir suivre son rythme à lui, maintenant. Il escalada les marches alors bien vite, entrainant la Wolstenholme avec lui, bien trop conscient qu’un certain nombre de types montaient des étages inférieurs, juste derrière eux. Il y eut des coups de feu, qui ne firent rien d’autre que siffler à leurs oreilles, avant qu’ils ne trouvent la porte par laquelle ils étaient entrés. Il ouvrit celle-ci à la volée, bénissant l’air frais de l’extérieur – juste pour une fraction de seconde, avant qu’un nouveau coup de feu ne manque de les atteindre, ricochant sur le métal de la rambarde. Juste avant de fermer la porte du bâtiment derrière eux, Alec balança une des grenades lacrymogènes, qu’il avait gardées de sa fonction passée et lointaine, de flic à Radcliff – des outils que la police de la ville utilisaient bien rarement, de toute manière ; hormis les mutants, le Lynch ne s’était que trop peu préoccupé des crimes qui pouvaient gangréner le coin, là-bas. Le type en bas des escaliers se prit une flèche, rejoignant ses collègues au sol - « Tu conduis. » il signifia rapidement à Calista, lui collant les clés dans les mains, avant de l’entrainer à nouveau dans les escaliers avec lui – ils auraient de la chance, s’ils arrivaient à partir sans être suivis sur les talons, là, alors mieux valait en effet que la jeune femme prenne les devants, pendant qu’il couvrait leurs arrières.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeVen 28 Oct 2016 - 19:33

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alec lynch et calista wolstenholme


Les coups de feu, la pression, le stress qui venait du terrain, c’était des trucs que Calista n’avait jamais vraiment réussi à gérer. Elle avait fini par se dire que contrairement à ce que son nom voulait, elle n’était peut-être pas faite pour ça elle. Elle n’aimait pas l’adrénaline qu’elle sentait pulser dans ses veines depuis qu’elle était entrée dans ce bâtiment avec Alec. Elle n’était pas à l’aise avec une arme entre les mains. Calista elle avait toujours préféré la sécurité qu’elle avait su trouver, derrière son écran d’ordinateur. Cachée, comme on avait pu lui dire bien souvent et dans le fond, elle ne savait même plus si ça avait toujours été une volonté de fuir, de se cacher ou si ça n’avait pas fini par devenir plus que ça. Le seul endroit au monde où elle pouvait être vraiment efficace. Parce que le terrain, même à l’époque où elle avait été capable d’y aller et d’effectuer une mission sans trop d’encombre, elle ne s’y était jamais sentie aussi à l’aise que des personnes comme son père, Aspen ou encore Alec. Elle avait plus souvent eue l’impression d’être celle à qui on venait en aide que celle qui était vraiment utile et efficace. Derrière son ordinateur au moins, elle avait pu aider, sans avoir l’impression d’être juste un boulet accroché au pied de ses alliés. Elle avait su aider de façon bien plus efficace parce qu’elle avait été dans son élément et l’esprit bien plus tranquille que sur le terrain. Mais, sans doute que ça avait été plus simple quand ça avait été son ordinateur à elle. Celui, ce n’était pas le sien et ça ne posait aucun problème, elle savait exactement ce qu’elle faisait, mais elle se sentait stressée, angoissée et chaque coup de feu qu’elle avait entendu depuis le couloir avait accéléré les battements de son cœur à tel point qu’elle avait fini par se demander si elle n’allait pas finir par faire une crise cardiaque.

Elle n’était pas au bout de ses peines alors que les choses semblaient s’accélérer, maintenant qu’ils avaient rejoint le couloir pour s’enfuir. Elle suivait Alec, sans rien dire, s’efforçant de tenir le rythme, il lui semblait bien que c’était beaucoup plus facile, moins épuisant, quand elle savait que sa vie en dépendait. Elle laissa échapper un léger cri alors qu’Alec venait de la pousser pour éviter les balles qui venaient sur eux. Elle avait perdu l’équilibre dans le mouvement, se retrouvant par terre à ne rien comprendre à ce qui était en train de se passer. Tout ça, ça allait beaucoup trop vite pour qu’elle soit capable de suivre. Pendant quelques secondes, elle eut peur que le type vienne sur elle alors qu’elle avait croisé son regard, mais heureusement Alec l’arrêta. Elle en profita pour se remettre sur ses jambes, priant intérieurement pour que tout ça, s’arrête rapidement. Elle se laissa attraper par Alec, courant toujours derrière lui sans même trouver le temps de râler parce qu’il allait trop vite où qu’y avait trop de marches à monter. Non, tout ça, ça n’avait pas la moindre importance, fallait croire qu’elle avait un instinct de survie qui dépassait son instinct de flemmarde qui n’aimait pas du tout faire du sport. Dehors, elle eut quand même l’impression que l’air frais avait un effet salvateur sur son organisme qui n’était définitivement pas habitué à un rythme pareil. Fallait dire que ce n’était pas en jouant au jeux-vidéo tranquillement sans son canapé que son organisme pourrait s’habituer à tout ça et le sport, ça l’épuisait tellement vite qu’elle y allait à reculons, et plus depuis qu’elle n’était plus avec Alec, parce qu’y avait eu bien que lui pour la motiver un tant soit peu à s’y remettre. Elle cria de nouveau en entendant une balle dans son dos, frapper la rambarde en métal, Elle ne posa même pas de question sur la provenance de la grenade qu’il balança, ça n’avait pas la moindre importance en cet instant. D’où qu’elle vienne, elle était bien contente qu’il l’ait eue sur lui celle-là. « Okay. » Elle attrapa les clefs, les serrant fermement dans ses mains avant de continuer de descendre les escaliers pour rejoindre la voiture dans laquelle elle se dépêcha de grimper, démarrant la voiture un peu nerveusement après qu’Alec soit lui aussi monté. « Où est-ce que je conduis ? » La phrase n’avait pas beaucoup de sens dite comme ça. « J’veux dire, vers où ? » Elle ne connaissait pas Elizabethtown elle, elle ne savait pas où aller et merde, elle n’avait jamais conduit avec autant de pression. « Mon dieu, faites qu’ils ne nous suivent pas. » Quand bien même ça pouvait ressembler à une prière, elle était loin d’être croyante Calista, mais là, c’était peut-être le bon moment pour prier, parce qu’elle pouvait gérer beaucoup de chose, malgré sa trouille, sa maladresse et tout ce qui allait avec, mais certainement pas une course poursuite en voiture, alors pour le moment, elle se contenta d’accélérer sans avoir la moindre idée d’où aller, en espérant vivement qu’ils lâcheraient rapidement l’affaire.
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Alec Lynch
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeVen 28 Oct 2016 - 22:46


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calista & alec

Alec, il semblait, avait toujours au moins eu dans sa personnalité, quelques symptômes pouvant indiquer quel genre de chasseur il pourrait devenir : même s’il avait eu dans sa jeunesse, un rythme de vie bien décousu et capricieux, il avait toujours aimé être maître de la situation, le charmeur qui prenait les devants sur une femme, et restait celui qui avait toutes les cartes en main, quant au jeu de séduction. Il avait aussi toujours été très méticuleux et organisé, contaminé par la maniaquerie de sa mère dès son plus jeune âge, sa chambre à coucher par exemple, avait toujours eu l’allure symptomatique de la maison des Lynch : un brin impersonnelle, une pièce qu’on aurait aisément pu afficher dans un magazine de décoration pour affuter l’envie de plus d’une personne. Alors peut-être que ce n’était pas étonnant, de découvrir qu’en devenant chasseur, Alec avait rarement perdu le contrôle d’une situation ; il n’avait jamais, à proprement parlé paniquer, parce qu’on lui avait bien vite fait comprendre que ce serait ainsi qu’il ferait foirer les choses, bien plus que s’il continuait de s’accrocher à ses assurances et à ses atouts. Alors même quand il courait à toute allure, avec à peu près une dizaine d’ennemis à ses trousses, ce n’était jamais le résultat d’une peur effrénée, mais bel et bien d’une stratégie qui s’était enclenchée d’elle-même dans son esprit : maintenant que Calista et lui avaient réussi à récupérer les informations qu’ils pourraient utiliser, l’idée la plus évidente, c’était de sortir de ce bâtiment, le plus vite possible. Plus ils s’attarderaient, plus ils laisseraient l’occasion à d’autres ennemis de les remarquer, et de les prendre en chasse. Alors même si ça devait signifier esquiver des balles, presque prier pour qu’aucune d’elles ne les touche, ou même courir à en perdre haleine, ça faisait partie des attributs indispensables de n’importe quelle action sur le terrain. La poigne du Lynch, alors, fut peut-être bien demandeuse autour de la main de la jeune femme, alors qu’ils escaladaient les escaliers sans perdre leur temps : même avant qu’il ne soit devenu un mutant avec des capacités physiques plus développées, il s’était su plus endurant que Calista. Mais elle suivait, elle s’accrochait, et ne pas lâcher sa main était le meilleur moyen de s’assurer qu’il n’y aurait pas de distance trop dangereuse qui se creuserait entre eux deux. Pour faire simple, d’toute manière, il n’irait nulle part sans elle – et puisqu’ils s’accordaient au moins sur la volonté minimale de ne pas mourir, ceci incluait forcément le devoir de courir vite.

Ils réussirent à trouver l’extérieur, presque sans encombre ; et même le bas des escaliers de secours, alors qu’Alec relâchait enfin la main de Calista pour la laisser partir en direction de la voiture ; il s’attarda, tout juste pour abattre deux types qui les suivaient de près, venus de l’autre côté du bâtiment. Deux flèches plus tard, les assaillants étaient au sol, et personne d’autre n’arrivait, offrant au chasseur l’opportunité de bondir dans la voiture, sur la banquette arrière – pas le temps de faire le tour – alors que la Wolstenholme démarrait déjà. S’ils avaient un peu de chance, ils auraient disparu du champ de vision des gardes avant que qui que ce soit ne puisse les prendre en chasse : à part la voiture qu’ils utilisaient, d’toute manière, il ne semblait pas y en avoir eu une autre dans les parages. Peu importait. Alec s’autorisa le droit de pousser un soupir, après avoir observé par la vitre arrière pendant de longues secondes ; personne ne suivait. Où est-ce qu’ils allaient aller ? Observant un instant les rues à l’extérieur, le Lynch dut bien admettre ce qui lui brûlait tant les lèvres : « J’en sais rien. » il marmonna. Il devait bien y avoir un motel ou quelque-chose dans le coin ; quinze ans plus tard, il n’pouvait pas prétendre connaître les parages. Et tant bien que mal, il parvint à se glisser à l’avant, abandonnant son arc sur les places à l’arrière, grimaçant légèrement sous le coup d’une douleur inattendue. Sous la main qu’il pressa à son flanc, il fut surpris de sentir encore du sang, chaud et frais qui s’échapper d’une plaie qui était encore là, et semblait s’attarder. C’était il y a combien de temps déjà, le moment où il s’était pris ce coup de couteau dans la bagarre ? C’avait été pendant que Calista était occupée à l’ordinateur, et avec l’adrénaline, l’empressement, il aurait juré que toutes les blessures causées dans la cohue avaient disparu. Sauf celle-ci. Il en grogna, plus de mécontentement que de douleur ; c’était bien sa veine. Pourquoi est-ce que son pouvoir ne marchait pas, là ? Et pourquoi est-ce qu’il ne marchait pas pour cette plaie-là alors qu’il avait marché pour tous les autres, réduisant ces blessures à néant en un claquement de doigts ? « Je crois qu’on aura pas beaucoup le temps de faire du tourisme. » il ne put s’empêcher d’ironiser, plus jaune que moqueur – défaitiste, alors qu’il avait bien l’impression que c’était un coup du karma. Ils devaient se mettre en sécurité quoiqu’il en soit, même si personne ne les suivait maintenant ; ça pouvait toujours se compliquer plus tard. De la boite à gants où il l’avait abandonné, il tira son téléphone, tapant une adresse – tant pis pour le sang encore collé à ses doigts - sur l’application que Calista l’avait aidé à comprendre, avec le temps ; il s’avérait que les GPS existaient aussi sur téléphone depuis un certain temps. Bref. Le téléphone parvint à indiquer un trajet à suivre pour Calista, alors qu’il lui tendait l’appareil. « Là. » il lui adressa, non sans une indéniable amertume dans la voix, qui pourrait être confondue avec le fait qu’il perdait du sang, quand bien même ça devait être physiquement impossible que ça lui arrive à lui. Malheureusement, la maison de sa jeunesse, qu’il avait fuie sans se retourner était le seul lieu d’Elizabethtown qu’il pouvait prétendre toujours connaître.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 1:49

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alec lynch et calista wolstenholme


L’action, les combats, les bruits de coups de feu, c’était très bien, tant que ça restait dans les films à la télé et que Calista elle, elle était juste tranquillement dans son canapé en train de fixer son écran. Quand c’était en vrai, dans sa vie et qu’elle pouvait vraiment se prendre une balle et mourir, c’était déjà beaucoup moins intéressant. Elle avait su pourtant que ça allait se passer comme ça, cette mission avec Alec. Elle s’était douté qu’ils n’allaient pas réussir à rentrer là-dedans, voler les informations dont les avaient besoin et repartir de là comme si de rien était. Ça aurait été beaucoup trop facile et absolument impossible, à moins peut-être d’être invisible ou de passer à travers les murs, mais ce n’était pas le don dont Alec avait hérité et elle, elle n’était pas une transmutante, ne l’était plus, ne l’avait jamais été ; elle ne savait plus trop. Elle avait fini par arrêter de se poser trop de questions sur ce qui s’était passé pour que son père la vaccine, ça faisait partie des nombreux trucs de sa vie sur lesquels elle ne pouvait pas revenir et maintenant, elle préférait avancer plutôt que de rester coincée dans un passé auquel elle ne comprenait plus grand-chose. Ça faisait partie des choix qu’elle avait faits quand elle avait décidé de reprendre sa vie en mains. Arrêter de se triturer l’esprit avec ces veilles questions auxquelles elle n’avait pas de réponse. Ça n’allait pas changer sa vie de savoir ce qui s’était passé de toute façon. Ce qu’elle savait maintenant, c’était qu’elle n’était pas une transmutante, qu’elle n’avait aucun pouvoir qui aurait pu l’aider à éviter les complications qu’ils avaient pu rencontrer en rentrant dans ce bâtiment. Mais ce n’était pas bien grave, parce qu’au final, elle avait l’impression qu’ils s’en étaient plutôt bien sortis. Ils s’étaient faits voir certes, mais ils étaient ressortis en un seul morceau alors tout allait bien.

Tout continuerait d’aller bien si on ne la forçait pas à se lancer dans une course poursuite en voiture. Mais, heureusement, ses coups d’œil réguliers vers le rétroviseur lui indiquaient qu’ils n’étaient pas suivis. Tant mieux. Elle s’autorisa à ralentir un peu, elle ne savait pas où aller non plus, elle ne connaissait pas cette ville après tout. Peut-être qu’ils devraient s’arrêter dans un hôtel, ou un truc du genre, ou refaire tout de suite la route jusqu’à Radcliff. Elle n’en savait rien non plus. Elle jeta un rapide coup d’œil à Alec, alors qu’il repassait l’avant de la voiture. Elle avait aussi bien remarqué la grimace que le grognement, mais aussi le sang qui semblait continuer de couler d’une de ses plaies. Il n’aurait pas déjà dû guérir grâce à son don ? Toutes les autres blessures, elles, elles semblaient refermées, alors pourquoi pas celle-ci ? C’était peut-être pas le moment de poser la question et sa réplique lui arracha un léger ricanement. « Parce que faire du tourisme, c’était au programme ? » Elle plaisantait, de toute façon, elle n’était pas venue ici pour ça et franchement si elle avait dû faire du tourisme quelque part, ça aurait été ailleurs qu’à Elizabethtown. Ils étaient venus jusqu’ici pour ce qu’elle avait sur sa clé, maintenant restait à voir ce qu’ils allaient faire de ça et s’arrêter pour faire du tourisme, c’était une assez mauvaise idée pour le moment. Encore plus alors que la plaie d’Alec continuait de saigner. Elle attrapa le téléphone qu’il lui tendait, ignorant le sang qui salissait l’écran, pour poser l’engin à porter de vue sur le tableau de bord de la voiture pour suivre les indications qu’il lui donnait. » Je suis vraiment contente que tu aies appris à te servir de l’application GPS de ton portable. Je suis si fière. » Elle rigolait, mais quand même, elle notait l’effort, y a pas si longtemps ça, elle aurait parié que pour lui indiquer où aller, Alec aurait plutôt était du genre à lui sortir une carte de sa boite à gants. Elle savait lire une carte, là n’était pas le problème, lais le GPS, ça restait des millions de fois plus pratique. « Est-ce que ça va ? J’veux dire, tu saignes. Tu devrais pas saigner. Non ? » Logiquement, il ne devrait pas saigner, il aurait dû guérir et elle ne pouvait plus s’empêcher de poser la question, ça l’angoissait cette blessure, beaucoup plus sans doute que si c’était elle qui avait été blessée, mais elle n’avait pas la moindre égratignure elle, grâce à Alec et lui non plus, logiquement, il n’aurait pas dû être blessé comme il l’était.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 2:50


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Ça faisait des semaines, maintenant, qu’il se triturait l’esprit au sujet de Rhaena Dryden. Ç’avait commencé quand Calista en avait parlé, quand elle avait raconté que c’était elle qui s’était attaquée à Aspen, manquant de peu de la tuer, et que d’après les photos bizarres qu’elle gardait dans un de ses placards, elle en avait après tous les Wolstenholme. Mais ses doutes, d’ores et déjà bien implantés en lui à ce moment-là, n’avaient fait que s’renforcer à mesure qu’il y cogitait, jusqu’à ce que la brune, de nulle part, n’vienne lui rendre visite, directement dans l’entrepôt qui lui servait de refuge – et même de lieu de vie, pour ainsi dire – depuis qu’il avait quitté l’appartement de Calista. Evidemment qu’il n’aimait pas l’idée que la jeune femme ait autant réussi à rassembler des informations sur lui, au point d’savoir où il allait, quand il se retirait dans son coin, pour s’faire oublier, l’espace de quelques heures quand les journées devenaient trop pesantes : il venait probablement d’lui retourner la faveur, parce qu’il y avait fort à parier que personne à Radcliff, n’connaisse l’existence de tout le trafic duquel Rhaena Dryden était à la tête. Tant mieux. Pourtant, le Lynch était bien loin de s’avouer vainqueur et de s’contenter de ce qu’ils avaient réussi à accomplir jusque-là, Calista et lui ; ouais, ça ressemblait bien à un exploit, le fait qu’ils aient réussi à sortir de cette situation inextricable en quelques poignées de minutes, presque sans dommage et sans que personne ne les poursuive dans toute la ville. Mais il attendrait de voir ce que la Wolstenholme avait récolté, avant de se dire qu’ils avaient fait un véritable pas dans l’intimité de Rhaena, et pour équilibrer un tant soit peu la balance des jeux. C’était ça l’problème, ça qui le faisait tant enrager, au moins dans un des recoins orgueilleux de son être : il semblait que Rhaena avait trois coups d’avance. Elle avait été la colocataire d’Aspen, elle avait été l’amie de Calista, l’alliée du maire. Et eux deux ils avaient-… hm, elle avait dû bien le prendre pour un con, à l’époque ; et pourquoi avait-elle eu l’besoin de faire tout ça, hein ? Pour se prouver encore et encore, qu’elle avait eu le contrôle parfait sur toute la situation ? Pour jouer avec le feu ? Pour s’attirer la sympathie des gens qu’elle avait l’intention de tuer, un peu à la façon d’un serpent qui étoufferait lentement ses proies ? Le fait était, qu’elle avait commencé à s’attaquer aux mauvaises personnes – Lancaster n’était pas en prison grâce à elle, après tout et Aspen était vivante. Et Calista et lui-… eh bien, Alec espérait bien que pour ce soir, ils avaient déjà commencé à construire quelque-chose, une machination bien à eux qui pourrait commencer à ébranler la Dryden. Ce n’serait pas trop demander, après tout : avec toutes les merdes qu’ils avaient encaissées ces derniers temps, tous les imprévus contre eux déferlant dans leurs vies, ils avaient bien l’droit à une petite victoire. Et pour le coup, ç’avait été un coup de poker infiniment stratégique : personne n’semblait avoir vu venir l’attaque de deux hunters sur l’entrepôt qu’ils venaient de laisser derrière.

Mais évidemment, à toutes les victoires, il fallait que s’accrochent des défaites cuisantes ; pourquoi n’avait-il pas retenu la leçon, depuis le temps, Alec ? Voilà qu’ils s’retrouvaient dans sa ville natale, à retracer des chemins tout aussi étrangers que familiers – bon gré mal gré, parce que miracle de la nature, il y avait une profonde entaille à son flanc, que sa mutation ne semblait pas vouloir guérir. Et pourquoi, au juste ? Il avait déjà été brûlé, poignardé, il s’était fait tiré dessus, il avait sauté du haut d’un immeuble d’une bonne dizaine d’étages, il s’était pris des coups, il avait encaissé bien des merdes, pour toujours s’en sortir intact. Alors qu’est-c’que c’était que cette histoire, maintenant ?! L’ironie voulait que maintenant, le brun s’retrouve à s’énerver parce que sa mutation ne résolvait pas le problème, comme elle l’avait tant fait par le passé. Comme elle l’avait fait pour toutes les autres blessures qu’il avait encaissées ce soir : qu’est-ce qu’elle avait de différent, celle-ci ?! Pour l’heure, alors qu’il pressait sa main contre le tissu de son vêtement, et que le sang était pourpre, poisseux et chaud, il n’pouvait certainement pas dire qu’il y avait la moindre différence entre cette plaie-là, et toutes les autres qu’il avait connues lors de sa carrière de hunter, ou au cours de cette visite express chez les trafiquants. Heureusement, quand même, que la prudence le poussait à toujours, quoiqu’il arrive, avoir une trousse de secours relativement bien équipée avec lui : le fruit d’une carrière de hunter de plus de quatorze ans, c’n’était certainement pas une habitude qui pourrait s’envoler en quelques mois, grâce à une mutation qu’il rejetait comme la peste. Mais pour qu’il puisse se soigner, il fallait qu’ils trouvent un endroit sauf et vite – vite ; et déjà le sang pulsait à ses tempes, lui indiquant qu’il en avait perdu une assez grande quantité pour que son cœur commence à accélérer ses battements. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?! Il aurait pu jurer, quelques secondes avant d’s’en rendre compte, qu’il n’éprouvait pas la moindre douleur synonyme de la présence d’une blessure latente – et pourtant. « J’en-… j’en sais rien. » il adressa rapidement à Calista, alors qu’elle aussi semblait s’inquiéter du fait qu’il soit encore blessé ; l’important, c’était de n’pas paniquer, et de n’pas perdre de temps. C’n’était pas une blessure si importante que ça, autre que le fait qu’il pourrait crever d’une hémorragie – paradoxalement – s’ils ne refermaient pas la coupure. Aussi inexplicable ce fait semblait-il être. « Un mec m’a fait ça, quand j’étais dans le couloir. » ajouta-t-il, comme si ça pouvait être un détail important : au fond, ça l’était, puisqu’il y avait eu un autre mec qui lui avait tiré une balle dans la jambe ; une plaie qui, elle, avait complètement disparu. « Juste-... j’pourrai m’en occuper, après. » quand ils seraient ailleurs que dans une voiture. En attendant, il allait devoir faire avec les moyens du bord – c’est avec cette certitude, et l’expérience au moins, de toutes les fois où il s’était blessé avant de se réveiller mutant du jour au lendemain, qu’Alec défit la veste qu’il avait portée, déchirant un pan de son tee-shirt pour dégager sa plaie, et recouvrir celle-ci de la boule de tissu qu’il put faire avec son vêtement. Et maintenant ? Maintenant, fallait qu’il s’calme, se repose ; il se laissa retomber contre le siège de la voiture, soupirant. Qu’il calme son rythme cardiaque, s’il le pouvait, pour éviter d’accélérer l’hémorragie – qu’il prenne son mal en patience. Il avait bien envie d’prendre un couteau, là maintenant pour s’entailler le creux de la main et voir si la plaie allait guérir – juste par curiosité un peu mal placée ; une pulsion qu’il allait devoir ravaler jusqu’à ce qu’ils arrivent à destination, même s’il aurait eu envie d’pouvoir connaître l’adresse de n’importe quel motel miteux de cette ville, plutôt que d’où ils allaient.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 15:04

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Calista, elle était bien contente d’être ressortie de ce bâtiment. Elle s’y était rendue parfaitement volontairement, bien entendu, Alec ne l’avait pas forcée à venir. Elle aurait très bien pu lui dire non, quand il était venu jusqu’à chez elle avant qu’ils ne partent pour Elizabethtown. Mais elle avait accepté, en sachant très bien qu’ils n’allaient pas juste partir tranquillement en weekend, pour prendre du recul vis-à-vis de Radcliff et se reposer. Après, en vue de leur relation actuelle, c’était un peu tard pour ce genre de trucs sans doute. Ça avait été quand ils avaient été encore ensemble qu’ils auraient dû faire ça. Même quand elle avait été en fauteuil roulant, sans doute qu’elle aurait dû accepter de partir un peu avec lui, loin de cette ville qui lui rappelait tous ses malheurs. Ça l’aurait aidée, elle en était certaine à présent. Ça l’agaçait d’ailleurs, de se rendre compte de tout ça seulement maintenant. Elle avait l’esprit plus clair alors que pendant les trois mois qu’elle avait passé dans ce fauteuil roulant, ça avait été tout sombre, tout brumeux. Compliqué. C’était encore le mot qui définissait le mieux tout ce qu’elle avait pu ressentir pendant ces trois mois et pourtant il n’expliquait rien, au contraire, il ne faisait qu’exprimer le fait qu’elle ne savait pas franchement pourquoi elle s’était laissée bouffer par les problèmes comme elle l’avait fait. Maintenant que ça allait mieux, il ne lui restait plus que ses regrets et un passé qu’elle ne pouvait pas changer. Pourtant, elle en aurait eu bien envie, de trouver un moyen de changer les choses, de se rattraper après ces trois mois d’enfer qu’elle s’était imposée à elle-même et qu’elle avait par la même occasion imposés à Alec. Est-ce que c’était pour ça qu’elle avait si facilement accepté de venir avec lui ici ? Elle n’en était même pas sûre. La seule chose qui l’avait vraiment poussée à accepter de venir, ça avait été Alec tout simplement. Elle serait venue, quand bien même tout ça n’aurait eu aucun rapport avec Rhaena.

Elle s’était douté que malgré les adversaires qu’ils pourraient rencontrer sur leur route tout irait bien. Parce qu’y avait Alec et qu’elle avait confiance en lui, alors elle n’avait pas eu peur de ne pas ressortir en vie de ce bâtiment ou d’en ressortir assez blessée pour se taper un nouveau séjour à l’hôpital. Elle s’était dit que tout irait bien, pour elle parce qu’il était là pour la protéger, mais aussi pour lui, parce qu’il ne craignait pas grand-chose techniquement. Pourtant, il était blessé. Il avait cette plaie qui ne se refermait pas et ça l’angoissait elle. Toutes les fois où elle lui avait demandé s’il allait bien, elle s’était vite rendu compte que sa question était complètement ridicule, parce qu’il était immortel, qu’il ne craignait rien et pourtant, cette blessure elle lui prouver bien le contraire, finalement, elle avait bien raison de s’inquiéter pour lui. Elle le faisait tout le temps, même en dehors de ce bâtiment. Elle s’était inquiétée pour lui, pendant ces trois mois qui venaient de s’écouler sans qu’ils ne se voient. C’était plus fort qu’elle de toute façon, il fallait qu’elle se fasse du souci pour lui. C’était qu’elle tenait à lui, de la même façon qu’elle avait tenu à lui quand ils avaient été ensemble, parce que les sentiments qu’elle avait pour lui, trois mois, ça n’avait pas suffi à les faire taire, ni même à les atténuer. Alors elle s’inquiétait pour lui et elle continuerait de le faire, même si cette blessure devait finalement se refermer comme si de rien n’était. Si c’était le type dans le couloir pendant qu’elle avait été sur l’ordinateur, qui lui avait fait ça, ça faisait quand même un moment. Elle laissa échapper un long soupire, comme dans une tentative d’évacuer la pression qui faisait battre son cœur beaucoup trop vite. Il pourrait s’en occuper après qu’il disait et elle n’avait pas l’intention de le laisser faire tout seul. Elle n’avait même pas l’intention de lui laisser le choix. « Okay. » Qu’elle se contenta de répondre pour le moment, jugeant qu’il fallait mieux qu’elle se concentre sur la route et sur ce que lui disait le GPS, histoire qu’ils arrivent plus vite là où Alec voulait la conduire. C’était le plus important pour l’instant, d’arriver là-bas, pour pouvoir s’occuper de tout ça. Elle aurait tout le temps d’angoisser une fois qu’ils seraient arrivés. Elle se concentra sur la route, sur le GPS, histoire de ne pas louper les indications qu’ils pouvaient lui donner et elle remarqua assez vite qu’ils s’éloignaient du centre-ville et les paysages qui se dessinaient devant ses yeux commençaient à lui donner une idée de l’endroit vers lequel ils pouvaient aller. La cour dans laquelle elle tourna une fois que le GPS lui avait indiqué qu’ils étaient arrivés à destination ajoutait un peu de preuves à ce qu’elle pensait. Elle savait qu’il avait grandi à Elizabethtown, elle savait qu’il avait un compte bancaire bien rempli et elle connaissait bien le genre de baraque dans lesquelles on pouvait vivre quand on était bien riche, après tout le manoir Wolstenholme n’était pas si différent que ça de la baraque devant laquelle elle venait de s’arrêter. « T’es sûr que ça va aller ? » Maintenant garée, elle posa son regard sur Alec, elle ne parlait même plus que de la blessure maintenant, évidemment, elle rentrait en compte dans cette question, mais elle parlait aussi de cette maison, qui, elle en était presque sûre, était celle dans laquelle il avait grandi, avec ses parents.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 18:08


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Près de quatorze ans plus tôt, comme ça, sans crier gare, Alec avait juste arrêté de rentrer à la maison. D’après les testaments laissés par ses parents, tout lui était revenu ; c’était ce qu’il avait partiellement retenu des longues heures passées chez les avocats, à n’écouter qu’à moitié ce qu’ils pouvaient bien lui dire. Leur fortune, tout ce qu’ils avaient construit, et même cette maison, tout était sien depuis le jour de leur mort, et l’ouverture de leurs testaments ; et pourtant, il avait aujourd’hui bien l’impression qu’il avait échoué, à faire une différence depuis qu’ils avaient été tués. Pendant combien d’temps, au juste, avait-il cru que ce serait avec la chasse, qu’il donnerait un sens à l’assassinat de ses parents ? Au fond, ç’aurait été un véritable exploit ; Lewis Duncan débarquant dans cette maison pour les tuer sans remord, avait juste été vain et inutile, comme tous les meurtres qu’Alec avait lui-même commis par la suite, maquillant tous ceux-ci en une cause qui lui échappait totalement, maintenant. Peut-être était-ce parce qu’il sentait son sang couler entre ses doigts, sans que la plaie qu’il avait sous les côtes ne se referme : il essayait tant bien que mal de rester concentré sur la route que Calista empruntait avec les indications du GPS, et pourtant, il n’reconnaissait pas grand-chose du paysage qui défilait devant ses yeux. Et ça créait une impression indélicate en lui, alors que même quelques jours plus tôt encore, il aurait juré être bien content d’avoir laissé Elizabethtown et tout son autrefois derrière. Là, maintenant, à dévisager les rues et à s’y sentir si étranger, il s’retrouvait à regretter tout ce qui l’avait conduit si loin de chez lui, dans une espèce de quête inutile qui avait bouffé tant d’années de sa vie, et le menait aujourd’hui, là où il était. Un transmutant, qui n’savait même pas quel futur se dessiner dans un coin d’la tête, parce qu’il était trop vaste, trop capricieux, trop indéfini dans le temps. Ouais, pourtant, il continuait de perdre du sang par l’entaille indélicate qui diffusait des vagues de douleurs à travers tout son abdomen ; mais il y survivrait, il le savait – il avait déjà eu des blessures similaires, et il avait continué tant bien que mal. Non, elle n’était pas si terrible que ça, elle n’était pas particulièrement moche ou profonde : la seule curiosité que cette entaille pouvait présenter, c’était le fait que comme ça, sans crier gare, elle était la seule plaie que sa mutation ne faisait pas disparaitre en un cillement.

Et ce n’est qu’après de longues minutes de route, qu’ils arrivèrent enfin à des coins que le Lynch put reconnaître ; l’allée longue comme le bras qui menait jusqu’à la maison – l’extérieur qu’il n’avait pas tant oublié que ça, en fin d’compte. Alec avait continué de verser des chèques régulièrement, pour qu’on continue d’entretenir au moins les basiques de la bâtisse : égoïstement, sans doute, il n’avait pas voulu la vendre, et il n’avait pas eu le cœur à la laisser tomber en ruines, quand bien même il n’y avait jamais refoutu les pieds. Alors il avait un jour payé une facture exubérante pour refaire la charpente et le toit, une autre pour refaire la façade ; des jardiniers étaient venus régulièrement, pour faire un travail que personne n’avait jamais vérifié ou pu apprécier, puisque le fils prodigue était toujours resté loin, loin d’Elizabethtown. Enfin, lorsque la voiture s’arrêta, Alec ouvrit à nouveau les yeux – il n’avait presque pas remarqué qu’il s’était laissé aller à fermer ses paupières, soupirant longuement, essayant à la fois de ravaler sa frustration, son incompréhension, et un incontrôlable agacement qui naissait de tout ça. Au premier abord, ouais, on pouvait bien croire que Calista et lui s’en étaient bien sortis : ils étaient indemnes, ou presque, et ils avaient réussi à avoir les informations pour lesquelles ils étaient venus. Mais le simple fait qu’ils se retrouvent là, était la preuve indéniable qu’il avait, lui, quelque part commis un faux pas qui le forçait à un retranchement qu’il n’avait pas voulu envisager. Peut-être était-ce parce qu’il y avait tant cogité, sur le trajet plus qu’autre chose, insidieusement et secrètement, que cette foutue plaie faisait la capricieuse, et les forçait à l’arrêt précipité. Et pourtant, techniquement, c’n’était pas le pire endroit pour trouver refuge, évidemment : ils étaient en sécurité ici, et personne n’penserait même à chercher deux fugitifs dans la maison encore très sécurisée et très privée des Lynch. Mais est-ce que ça allait aller ? C’était bien là, le cœur de la question ; l’appréhension qui noua la gorge du chasseur bien plus que n’importe quelle crainte vis-à-vis de sa blessure. « J’en sais rien. » dut-il bien reconnaître à Calista, son attention trop attirée par l’imposant manoir pour la regarder : avec n’importe qui d’autre, il aurait balayé cette question d’un silence de plomb, évitant de livrer ces mots qu’il avait probablement gardés pour lui pour quatorze longues années. Mais c’était Calista ; et c’était pour tout ce qu’elle était, que ç’avait été à sa porte à elle qu’il avait frappé, pour l’emmener avec lui jusqu’ici. Il soupira, se raccrochant à la réalité tant bien que mal, ouvrant la portière de la voiture pour en sortir : en atteignant le coffre de celle-ci, Alec attrapa un des sacs qui se trouvaient là, celui dans lequel il y avait ce qu’on pouvait juger comme le B-A-ba du bon hunter ; de quoi soigner son entaille, et de quoi se protéger, si quelqu’un devait réussir l’exploit incroyable de les retrouver. En montant les marches pour atteindre le perron, Alec tira les clés qu’il avait l’habitude de porter – un trousseau sur lequel se trouvait, et s’était toujours trouvée la clé de cette maison ; il avait beau avoir cru laisser tout ça derrière lui, peut-être bien qu’y’avait toujours eu un coin de sa tête, qui savait qu’il était voué à revenir. Peu importait, à quel point c’était bizarre et désagréable, presque, aurait-il dit : dès qu’il franchit le pas de la porte, il eut tout autant l’impression que le temps s’était arrêté, et qu’il avait fait un saut dans le passé. Un passé un peu plus poussiéreux que dans ses souvenirs – sûrement avait-il dû arrêter de payer les passages réguliers de la femme de ménage, ou quelque-chose du genre. Mais aussi loin avait-il été, aussi têtu avait-il été à croire qu’il n’reviendrait jamais, rien n’avait changé ; tout était, malheureusement, comme dans son souvenir. Et s’il faisait quelques pas au-delà du grand hall d’entrée, vers la gauche, il tomberait sur la pièce où il avait lui-même découvert les corps brûlés de ses parents. Lewis Duncan avait eu ce talent de bouleverser sa vie, sans rien toucher à l’aspect extérieur des choses ; les photos, les meubles, les babioles insignifiantes, tout était toujours là, comme un tableau parfaitement conservé. Mais au-delà des apparences, tout le reste était perdu à jamais.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 19:10

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Calista, elle savait à quel point certains souvenirs pouvaient être douloureux à revivre. Y avait des choses qu’on finissait par éviter pour ne pas avoir à se souvenir des trucs trop difficiles. Elle avait perdu sa mère elle. Elle s’était suicidé à cause de la mutation dont elle était victime, elle avait cru que c’était la meilleure chose à faire pour résoudre ce qui avait semblé être un problème à ses yeux. Elle lui manquait sa mère et y avait des jours où chaque pièce de la maison dans laquelle elle avait grandi, lui avait rappelé à quel point elle pouvait lui manquer. Elle avait perdu son ex-petit ami aussi, elle l’avait vu mourir, juste dans ses bras alors qu’y avait rien qu’elle ait pu faire pour le sauver. Y avait tout un tas d’endroit à Radcliff, qu’elle avait commencé à éviter après ça, parce que c’était plus simple de ne pas se balader dans les coins qu’elle avait pu fréquenter en sa compagnie. Elle avait connu son lot de perte déjà dans sa vie, alors elle pouvait comprendre qu’Alec, il n’ait jamais eu envie de retourner dans la maison dans laquelle il avait grandi, tout autant qu’il n’avait jamais mentionné cet héritage qui remplissait son compte en banque d’autant de de chiffre qu’il devait y en avoir sur celui du patriarche Wolstenholme. Ça l’avait surprise Calista, quand elle avait hacké le compte du jeune homme quand elle avait été à sa recherche, de découvrir qu’il avait autant d’argent. Mais ça avait fini par prendre son sens quand peu à peu, elle avait poussé ses recherches pour en découvrir tout un rayon sur lui. Ça avait été intrusif, particulièrement mal venu de sa part, mais elle avait juste essayé de le retrouver et pour ça, elle avait fini par mettre le nez là où elle n’aurait peut-être pas dû. En plus, au final, elle ne l’avait même pas retrouvé, c’était lui qui était revenu vers elle.

Elle avait appris tout un tas de choses, un peu aux dépends d’Alec, un tas de trucs dont il n’avait sans doute pas eu envie de parler, toute une partie d’un passé qui était sans doute trop douloureux pour qu’il ait envie de se replonger dedans. Calista elle comprenait ça, elle n’avait jamais eu l’intention de le juger pour quoi que ce soit. Lui en revanche, il aurait facilement pu la blâmer pour s’être introduite dans son passé comme elle l’avait fait. Ça n’avait pas été correct et ça n’avait pas servi à grand-chose au bout du compte. Aujourd’hui, elle se doutait bien que cette maison, il aurait préféré ne jamais y remettre les pieds. Peut-être qu’elle aurait dû profiter du trajet depuis Radcliff pour trouver les motels de la région pour qu’ils aient un autre lieu en tête où aller se réfugier. Mais fallait bien avouer qu’elle n’avait pas vraiment pensé à où ils pourraient aller après leur mission d’infiltration, quand ils avaient été en route. Elle avait eu autre chose en tête, à savoir les craintes de ce qui pourrait bien se passer une fois qu’ils seraient à l’intérieur de ce bâtiment. Alec non plus, fallait croire qu’il n’avait pas vraiment pensé à tout ça ; ils ne pouvaient pas trop s’en vouloir, après tout y avait eu plus important que ça à gérer. Encore dans la voiture, elle attrapa la main libre du jeune homme entre ses doigts, comme pour lui prouver qu’elle était là et qu’elle le soutenait. Elle quitta la voiture après avoir récupéré les clés sur le contact et ses sacs, celui dans lequel y avait la fameuse clé avec les informations qu’ils étaient allé chercher et celui dans lequel elle avait embarqué quelques affaires ainsi que son ordinateur, parce que pour s’occuper des fameuses données, elle en aurait bien besoin. Elle avait suivi Alec jusqu’à l’intérieur de la maison. D’ici aussi, y avait des trucs qui pouvaient facilement rappeler le manoir Wolstenholme. Fallait croire que chez les riches, le côté impersonnel des lieux, c’était normal. Ça changeait de son appartement à elle qui clairement en disait long sur la personne habitait dedans. Elle laissa tomber ses affaires dans l’entrée avant de se rapprocher d’Alec. « Laisse-moi t’aider avec cette blessure. » C’était forcément plus facile de laisser quelqu’un d’autre faire et elle avait été entraînée comme une chasseuse, on lui avait appris à s’occuper des bobos en tout genre. C’était pas le truc qu’elle aimait le plus au monde, mais à la limite, elle préférait encore ça que tout ce qui devait la forcer à aller sur le terrain avec une arme entre les mains. Et elle était plus douée pour jouer les infirmières aussi, que pour se servir d’une arme quelle qu’elle soit. Alors, pour ça, elle pouvait l’aider et elle n’avait vraiment pas envie de le laisser faire tout seul. Elle ne savait même pas si c’était juste une bonne idée de refermer, alors qu’y avait rien de normal dans cette plaie. Mais fallait bien faire quelque chose pour pas qu’il se vide de son sang, pour le reste, y avait peut-être les réponses dont ils avaient besoin sur la clé qu’elle avait sur elle. C’était peut-être un poison qui ralentissait l’effet du don d’Alec, après tout elle avait cru comprendre que Rhaena était douée avec les poisons, ou c’était peut-être autre chose, elle ne savait trop quoi, mais ils trouveraient et ils allaient arranger ça.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 19:58


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Bien des choses avaient changé, depuis qu’Alec avait laissé Elizabethtown derrière lui ; pour une fraction de seconde, il aurait pu avoir honte, d’ailleurs, de repasser la porte de cette maison, après tant de temps, par la force du désespoir plus qu’autre chose. Il y avait eu toute une époque, pourtant, où le Lynch aurait juré qu’il n’avait pas eu d’autre choix que de laisser cette grande maison et toute la vie qui allait autour derrière lui ; parce que ç’avait été trop, et parce qu’il avait eu besoin de faire des choses concrètes. Comme retrouver le tueur de ses parents : que ç’ait été une justice idéale que Lewis Duncan avait rencontré ce soir-là ou non, ne changeait plus vraiment désormais – même quatorze ans plus tard, même avec tous les changements qu’il avait connus dans sa vie, et sa récente nature de transmutant, jamais le Lynch ne pourrait croire qu’il avait commis une mauvaise action, en abattant froidement l’assassin de ses parents. Mais sûrement que de leur vivant, ses géniteurs n’auraient jamais voulu ça pour lui : son père, qui avait toujours respecté la loi, et fait en sorte de l’appliquer face à n’importe quel criminel, gardant son assurance et son honneur quoiqu’il advienne ; sa mère, de laquelle on avait gardé le souvenir d’une femme généreuse et toujours disposée à aider les autres. Peut-être bien qu’avec le temps, il avait magnifié les réminiscences qu’il gardait de ceux-ci ; mais fallait quand même admettre que dans l’fond, ils ne l’avaient jamais élevé à devenir un tueur. C’était pourtant avec les mains bien entachées de sang, à travers plus d’une décennie, qu’il revenait ici ; plus vraiment le fils qu’ils avaient eu, et pourtant quelqu’un qui conservait encore des souvenirs bien trop frais de cette vie-là, cette nuit-là, cette période désastreuse où sa vie avait pris un violent tournant à cent quatre-vingt degrés. Il s’était douté, dans un coin d’son crâne, que ce serait tout un mélange de sentiments contradictoires et paradoxales qui le prendraient de la tête aux pieds, dès lors qu’il passerait la porte de cette maison : il était chez lui, techniquement, l’endroit auquel il s’était senti appartenir le plus dans toute son existence, et pourtant une bâtisse emplie des souvenirs d’un Alec qu’il n’était plus depuis bien longtemps déjà. Le fils fêtard, insouciant, impétueux, et stupidement humain qu’il luttait bien à assumer aujourd’hui. Alors les photos dans l’entrée, celles arborées ici et là, couvertes de poussière et d’un silence qui les rendait plus vieilles qu’elles n’en avaient l’air encore, le jeune homme les ignora volontiers, tournant son attention sur Calista, qui était venue jusqu’à lui.

Oui, peut-être bien qu’avant qu’il ne se torture l’esprit plus avant, il allait falloir qu’ils s’occupent de cette blessure à son flanc : celle qui demeurait si incompréhensible et gênante et agaçante tout à la fois. Parce que malgré tout, malgré le sang qui continuait de s’enfuir en un flot continu par l’entaille, Alec sentait que dans son corps, sa mutation était toujours là, réparant tous les dommages causés par l’hémorragie, sans pour autant traiter la cause de tous les symptômes : à ce rythme-là, il aurait dû être au bord de l’évanouissement, rattrapé par la fièvre et la fatigue – pourtant, ce n’était pas le cas. Pas vraiment, pas de cette façon nauséeuse qui filait le tournis à laquelle il avait été habitué, à une époque. « En haut. » il marmonna à l’adresse de la blonde, l’observant un instant avant de désigner le grand escalier qui se trouvait plus loin. Sa main serrant toujours la boule de tissu contre sa plaie, comme s’il essayait surtout de ne pas laisser des gouttes de sang s’échapper et tâcher le sol, Alec escalada les marches, allumant les lumières sur le passage et bénissant pour le coup, toute la nostalgie insidieuse qui l’avait rattaché à cet endroit : si le manoir avait dû tomber en ruines, ils auraient été bien dans la merde, à devoir recoudre sa plaie dans le noir, entre des tas de poussière et des meubles qui ne tenaient qu’à peine debout. Evidemment, quelque part, dans certains aspects, ou dans l’air qui flottait autour, la maison n’avait plus sa stature et son charme d’autrefois ; mais elle était encore debout, à croire que c’était un peu comme lui, et le patronyme qu’il avait porté tant bien que mal, plus solitaire que jamais suite à la mort de ses parents. A l’étage, il passa toute une volée de portes, pour trouver la bonne destination du premier coup, parce que la mémoire avait cette façon bien à elle, bien sadique et paradoxale de fonctionner : c’était sa salle de bain à lui – du moins, celle qu’il avait toujours été le seul à utiliser, parce qu’il y en avait bien quatre différentes dans toute la maison. Ironique, quand ils n’avaient été que trois à vivre là-dedans. Devant le grand lavabo, blanc comme s’il avait été défait du moindre défaut, Alec laissa retomber son bout de tee-shirt déchiré : c’était un drôle et violent mariage de sa vie d’autrefois, et de tout ce qu’il était devenu – combien de fois avait-il dut s’occuper de blessures du genre ? Des préoccupations, entre la vie et la mort, qui n’avaient jamais eu leur place quand il avait vécu ici. Et déjà, il regrettait d’être venu ici, pour salir de tous ses péchés accumulés, l’autrefois si bien conservé dans sa mémoire. Il soupira, se redressant sur lui-même, balayant les parasites à ses songes pour se débarrasser de sa veste, grimaçant à la douleur qui électrifia toutes ses chairs. « Je peux l’faire moi-même, si-… si tu préfères. » il adressa enfin à Calista, l’observant avec une préoccupation qui indiquait aisément qu’il ne l’avait pas oubliée, quand bien même elle aurait pu le croire, alors qu’il avait été pris dans la torpeur de ses sentiments et ses songes se mixant à toute vitesse, comme son passé et son présent. Peut-être après tout, que la Wolstenholme avait été bien contente de laisser les plaies béantes, la couture et tout ce qui avait trait à la survie, avec la chasse active sur le terrain : lui, il avait l’habitude – il pourrait presque trouver ça salvateur, même, d’avoir à se recoudre une plaie, alors que celles-ci disparaissaient d’elles-mêmes, habituellement. « Dans le sac y’a tout ce qui faut, normalement. » s’il n’avait rien oublié, parce qu’il aurait perdu la main. Dans le même geste qui lui servit à indiquer à la blonde le sac qu’il avait laissé tomber à l’entrée, il retira précautionneusement son tee-shirt déchiré, le balançant dans le lavabo avec le premier bout. Celui-là pour sûr, il ne le récupérerait pas.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 21:03

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Elle trouvait ça bizarre, Calista, de se retrouver dans la maison d’enfance d’Alec. Son passé à lui, c’était un truc auquel elle avait cru qu’elle n’aurait jamais accès, parce que c’était une toute autre vie pour lui. Ils faisaient partie de ces gens qui s’étaient rencontrés au bon moment de leur vie respective, parce qu’y avait fort à parier que si elle avait rencontré le Alec qui vivait dans cette maison le courant serait moins bien passé entre eux. Elle n’aurait pas pu s’empêcher de remarquer ses charmes, mais pour ce qu’elle en savait, ça aurait été ce type qui l’aurait assez facilement agacée à elle et lui, sans doute qu’il l’aurait bien vite jugée, comme étant la geek du coin, un peu coincée peut-être, parce qu’il avait beau être sexy et plein de charme, elle n’aurait pas été ce genre de nana avec qui il aurait pu coucher comme ça en un coup d’un soir qui n’avait pas d’importance. Elle avait bien compris que ça, ça avait été le genre de relation qu’il avait eue avant de la rencontrer elle. La vie qu’il avait eue à cette époque-là, elle n’en avait pas fait partie Calista. Il avait été là à Elizabethtown, elle avait été à Radcliff pendant la plus grande partie de sa vie, puis à Louisville pendant ses études, pour finalement revenir faire sa vie dans la petite ville de Radcliff au fin fond du Kentucky. Alors ouais, ça lui faisait bizarre de se retrouver là, ça la mettait légèrement mal à l’aise, sans doute moins qu’Alec lui-même, elle n’était pas sûre que ça ait pu être prévu au programme ça, de revenir dans cette maison. Elle aurait pu s’arrêter sur les photos à l’entrée, par curiosité, par envie d’en savoir plus sur la famille Lynch, mais elle abandonna vite l’idée de s’attarder dans le hall à observer tout ça, alors qu’Alec n’avait peut-être pas envie de la voir jouer les fouines et que, pour le moment, c’était plus important de s’occuper de sa blessure que des photos qui pouvaient décorer cette maison.

Elle l’avait suivi rapidement dans les escaliers jusqu’à une salle de bain qui devait faire au moins la moitié de son appartement à elle. Enfin, elle n’avait aucune raison d’être surprise, ni de juger quoi que ce soit, puisqu’elle avait grandi dans une maison assez similaire à celle-là. Une baraque dans laquelle elle non plus, elle n’avait plus envie de remettre les pieds, à quoi bon de toute façon ? A part pour rendre visite à son père, elle n’avait aucune raison d’aller là-bas et comme elle n’avait plus envie de le voir, c’était pas non plus demain la veille qu’elle, elle remettrait les pieds dans la baraque Wolstenholme. A l’heure actuelle, ils avaient vraiment plus de points communs que quelque chose comme vingt ans plus tôt. Des histoires familiales compliquées, chacune à leur façon et un passé qu’ils avaient tendance à vouloir laisser derrière eux. Elle lui adressa un léger sourire à la suite de sa réplique, elle venait de lui dire qu’elle allait l’aider à s’occuper de ça, elle n’allait pas revenir sur ses propos. « Non t’inquiète, je suis plutôt douée pour jouer au docteur. » Elle réalisa un peu tard que ‘jouer au docteur’ c’était une expression qui s’accompagnait de sous-entendus auxquels elle n’avait vraiment pas pensé sur le moment. « Enfin, je veux dire, je sais assez bien m’y prendre pour … ça. » Elle laissa échapper un soupire, y avait vraiment des moments où elle ferait mieux de se taire. Elle se tourna vers le lavabo pour se laver les mains et chasser de son esprit les propos qu’elle venait d’avoir. Ce qui sembla d’autant plus compliqué quand il retira son t-shirt. Si elle n’avait pas été fichue d’oublier ses sentiments pour lui ces trois derniers mois, elle n’avait pas non plus oublié tout ce qui pouvait être attirant chez lui d’un point de vue purement physique et elle en avait fait, des louanges sur ses abdos parfaits. Elle resta probablement trop longtemps à le fixer avant de secouer la tête comme pour remettre ses pensées en place. « Le sac, oui. Ok. » Elle se dépêcha d’aller chercher le fameux sac avant de se rapprocher d’Alec.  « Tu veux t’asseoir ou … ? » Ou elle ne savait pas, au pire, elle ça la gênait pas de rester debout, comme il était bien plus grand qu’elle, elle n’aurait qu’à se pencher un peu. Mais bon, c’était pas elle qui était blessée. Heureusement, parce que si ça avait été elle, elle aurait voulu qu’on l’assomme avant de la recoudre. Elle était du genre douillette comme fille, mais c’était certainement pas le cas d’Alec, ni de la plupart des chasseurs qu’elle connaissait, comme quoi elle, elle était vraiment pas faite pour tout ça, rester loin du terrain, ça avait probablement l’une des meilleures décisions qu’elle avait pris durant toute sa vie.  
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 22:08


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Depuis qu’ils avaient passé la porte de la bâtisse, il y avait toute une part de l’esprit du Lynch qui se faisait bataille : peut-être avaient-ils encore le temps de faire demi-tour, de retourner vers le centre-ville pour trouver un motel ou un hôtel, ou n’importe quel autre endroit à même de les accueillir. Subsistait, après tout, dans ses veines, une mutation qui l’avait toujours maintenu en vie, quoiqu’il fasse : et depuis qu’il s’était découvert transmutant, Alec avait sans conteste subi des blessures bien plus importantes que celle qui mordait encore la chair de son flanc, d’une douleur lancinante. Mais sûrement que squatter une chambre dans un établissement pour la nuit, et laisser les draps et quelques coins de la pièce couverts de sang, était seulement le meilleur moyen d’attirer l’attention sur eux. Ici, personne ne viendrait les trouver, personne ne viendrait les emmerder, et comble du luxe, ils n’avaient pas besoin de partager un espace potentiellement restreint entre eux deux : ce manoir faisait littéralement des centaines de mètres carrés à lui tout seul, et la seule salle de bain dans laquelle ils venaient de trouver refuge, était presque aussi grande que l’appartement dans lequel ils avaient vécu l’un par-dessus l’autre lorsqu’ils avaient été en couple. Parfois, Alec se disait que ce critère avait joué dans le tournant dramatique de leur histoire, un peu comme tout le reste : combien de fois avaient-ils eu l’impression d’être littéralement coincés dans leur vie, leur situation, leurs problèmes et les menaces qui planaient partout à Radcliff ? Et ça, c’était encore sans compter sur l’empressement avec lequel les choses s’étaient précipitées : même les couples les plus fous n’pouvaient pas prétendre s’installer ensemble, un jour à peine après avoir officialisé la chose. Mais parce qu’il avait été un fugitif, et aussi un peu parce que Calista avait été traumatisée par tout ce qui lui était arrivé, à cause de cette histoire de grossesse et même de sa situation en fauteuil roulant, les choses s’étaient faites logiquement comme ça. Logiquement, ou pas vraiment ; Alec n’s’était jamais caché du fait qu’il n’avait jamais connu ça, un couple de c’genre, avec qui il avait la vraie envie de partager sa vie de tous les jours avec quelqu’un. Peut-être qu’ils auraient atteint ce stade à un moment, la Wolstenholme et lui, s’ils avaient mis un peu plus d’efforts, un peu plus de fioritures dans leur histoire. Ça n’avait pas été le cas : un peu comme la vie à Radcliff, tout avait été pressé, tout avait été coincé dans un petit appartement, et l’explosion, sûrement, était liée à ça aussi.

Mais ce n’serait pas parce qu’ils avaient là toute la place dont ils disposaient que les choses iraient mieux – qu’est-ce qui pourrait aller mieux ? C’était comme s’ils tâtonnaient trop souvent, quand ils se regardaient. Peut-être bien que la fin de leur couple avait causé des dommages irréparables, avec lesquels ils devraient faire, quoiqu’il arrive : ouais, malheureusement, Alec il en arrivait à la conclusion qu’avant qu’ils ne soient clairement amoureux, ils avaient partagé bien plus de choses que ce qu’ils s’étaient dit déjà au cours du trajet jusqu’à Elizabehtown, ou depuis. Et encore une fois, le temps jouait en leur défaveur, puisque chaque seconde qui s’écoulait s’apparentait à quelques centilitres de sang glissant par sa plaie : qui sait, peut-être que s’ils essayaient, ils arriveraient à faire quelques choses bien, une fois qu’ils auraient réglé cette histoire d’entaille, imprévue, intempestive et capricieuse. Il n’avait pas changé après tout, et Calista non plus, si la phrase qu’elle lâcha tout spontanément fut une indication de quelque-chose : tout ce que le chasseur put faire, c’est la dévisager, d’un air perplexe, arquant un sourcil. Avant tout ça, déjà, il aurait dragué à lui en faire tourner la tête, n’importe quelle femme qui se retrouverait dans cette situation – ça n’avait jamais été le cas avec Calista ; non pas parce qu’il n’avait pas éprouvé de désir pour elle, parce qu’elle n’avait pas été sexy à ses yeux ou parce qu’il n’était pas intéressé… Mais parce qu’elle méritait mieux, s’était-il souvent dit. Elle ne s’ferait pas avoir par une approche brutasse comme celles dans lesquelles il s’était spécialisées, lui, et même, rien qu’en la regardant, rien qu’en lui parlant, c’n’était pas comme ça qu’il avait voulu faire les choses, déjà à l’époque. Alors pour le coup, il préféra le silence, dévisageant son reflet dans le miroir, l’entaille qui traversait tout son côté : comme prédit au premier coup d’œil, ça ne faisait certainement pas partie du répertoire des blessures graves, qui le pousseraient entre la vie et la mort. Mais c’était une plaie qu’ils allaient devoir refermer, puisque sa mutation ne semblait pas décidée à agir. Bref. « Ça va bien comme ça. » il adressa à Calista, dans un nouveau grognement, alors qu’il se penchait vers le sac, pour le hisser sur le meuble du lavabo, à la bonne hauteur pour faire les choses bien. Dans celui-ci, d’ailleurs, il trouva une serviette, qui lui servit à essuyer les contours de la plaie, le sang épais et collant qui pouvait compliquer la tâche – il voulait bien croire, après tout, que même s’il avait confiance en elle quand elle disait qu’elle avait l’habitude, ce ne serait pas du luxe de rendre la tâche plus facile ainsi. Au moins un peu ; c’était déjà pas mal qu’il ait assez l’habitude de ça, au point de ne pas avoir peur des aiguilles ou de l’idée de se faire recoudre une plaie, à l’arrache comme ça, au milieu d’une salle de bain, avec probablement la moitié des règles sanitaires de base ignorées. « Tu sais, j’peux-… vraiment le faire, s’il faut. » réitéra-t-il quand même, en l’observant ; « Ça doit-… quand même faire un moment que tu l’as pas fait, ça. Pas que t’aies-… j’en sais rien, des cauchemars après ou un truc du genre. » il avait quand même fait son possible pour qu’elle ne ressorte même pas avec une égratignure de leur expédition, justement pour qu’elle n’ait pas à passer un moment comme ça. Le truc qu’il n’avait pas prévu, c’était de lui ressortir avec une coupure. Il savait, que forcément, dans son entrainement de chasseuse, Calista avait connu tout ça, que c’était un peu comme le vélo, ça ne disparaissait pas ; mais peut-être que c’était un peu comme sa famille, et la chasse en elle-même, qu’elle préférerait largement ne pas avoir ces connaissances et ne pas avoir besoin de les utiliser. Et lui, il n’voulait pas qu’elle se sente forcée de faire ça, pour lui.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 22:58

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C’était presque surprenant quand on voyait Calista, de se dire qu’elle avait été élevée et entrainée comme les plus grands hunters de la ville de Radcliff. Son père et sa mère, ils avaient eu une bonne réputation dans la sphère des hunters. Alistair Wolstenholme, c’était encore un nom qui poussait au respect chez les hunters. Alors, comme dans toutes les familles de hunters, les trois gamins du couple Wolstenholme, ils avaient suivi un entrainement pour devenir de bons hunters. Ça n’avait pas très bien marché avec elle, il lui en avait fallu des années pour réussir à faire quelque chose en tant que hunter et elle avait laissé tomber dès que les choses étaient devenues un peu compliquées. Maintenant, il suffisait de regarder sa garde-robe pour deviner qu’elle n’était pas le genre de fille qui allait beaucoup sur le terrain. Au milieu de ses nombreux escarpins, y avait bien quelques paires de baskets dont la plupart étaient tellement blanches qu’on voyait bien qu’elle les avait très souvent mises. Même la paire de bottes qu’elle portait là – sans talons évidemment – elles étaient tellement neuves qu’on voyait bien qu’elles ne servaient pas beaucoup. Dans ses tenues, c’était pareil, y avait plus de robes que de tenues pratiques pour aller sur le terrain. Elle avait laissé tomber depuis longtemps ces histoires de terrains et tant mieux, parce qu’elle avait tendance à se sentir plus à l’aise dans ses tenues habituelles que comme elle était habillée là, ce qui pour beaucoup de personnes aurait été complètement paradoxal. Les fringues, ce n’était qu’une preuve parmi tant d’autre de son abandon de la chasse, y en avait plein d’autre, à commencer par le fait qu’elle ne suivait plus aucun entrainement, ne faisait pas de sport et ne sortait pas de chez elle en étant armée jusqu’aux dents comme c’était le cas ce nombreux chasseurs. Mais elle avait quand même appris, y avait des années de ça, tout ce qu’il fallait pour être un bon chasseur.

Alors, elle était capable de démonter un flingue et de le remonter en un temps record sans le moindre problème, elle savait viser plus ou moins bien et elle savait recoudre des plaies et soigner d’autres genres de blessures. Elle ne le faisait pas souvent, c’était certain. Elle ne l’avait jamais fait sur elle, elle aurait bien été incapable de s’enfoncer une aiguille sous la peau. Mais elle l’avait déjà fait pour d’autres personnes, elle s’en sortait pas trop mal, alors il pouvait lui faire confiance Alec. Maintenant qu’elle avait repris ses esprits, plutôt que de bafouiller des phrases idiotes ou de regarder ses abdos comme une véritable fangirl, elle pouvait s’occuper de cette fameuse plaie qui, pour une raison inconnue, refusait catégoriquement de faire comme les autres et de se refermer d’elle-même. Peut-être qu’y avait des moments où son pouvoir avait juste des bugs. Après tout, son sang, il ne l’avait pas soignée elle, l’autre fois quand elle avait été à l’hôpital, mais trois mois plus tard, ça avait très bien marché. Ça faisait peut-être partie des nombreux mystères de la génétique qu’il ne fallait pas chercher à comprendre. « T'en fais pas, ça me gêne pas. » Elle hésita quand même un moment, elle savait qu’elle pouvait le faire, même si cette proximité entre eux, elle faisait remonter beaucoup de trucs à la surface, elle pouvait quand même s’en occuper et l’aider. « Tu dois plus avoir beaucoup l’habitude non plus … » Tout autant qu’elle, elle évitait les situations qui pourrait la pousser à devoir s’occuper des blessures diverses et variées, lui, comme il n’en avait plus depuis un moment, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas dû avoir de blessures à recoudre. « Il m’en faut quand même un peu plus pour me coller des cauchemars. » Elle esquissa un léger sourire en haussa les épaules. Elle avait vu pire dans sa vie. Elle avait vu son petit ami mourir devant ses yeux, alors franchement cette plaie, ça ne semblait pas être grand-chose. Et puis elle était toujours douée avec un fil et une aiguille, elle était très bonne couturière et c’était peut-être pas comparable, mais quand même. Elle avait attrapé une compresse et de quoi désinfecter la plaie dans le sac, qu’elle s’apprêtait à venir appliquer contre la peau du jeune homme, stoppant son geste au dernier moment. « Ça te dérange pas, toi au moins ? » Ce n’était pas un reproche, ni une réplique balancée méchamment, mais juste une question, parce que peut-être qu’au final, ça le mettait mal à l’aise, lui de la laisser le toucher, ou peut-être qu’il doutait de ses capacités en tant qu’infirmière, elle ne pourrait pas lui en vouloir si tel était le cas, elle n’avait jamais eu l’occasion de prouver qu’elle savait s’y faire. C’était absurde peut-être, de se demander si y avait pas quelque chose qui dérangeait l’autre, au moindre petit geste qu’ils pouvaient esquisser en direction de l’un de l’autre. Tout avait été si évident avant et voilà à quoi ils en étaient réduits maintenant, elle espérait quand même qu’il la laisserait faire, parce qu’y avait pas de malaise à avoir, elle ne voulait pas qu’y ait de ça entre eux, ça la rendait plus triste qu’autre chose. 
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 23:39


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calista & alec

Alec, il était le premier à bien vouloir admettre qu’il pouvait facilement se fier aux apparences. Quand il regardait Calista, évidemment que la première chose qu’il voyait, c’n’était pas une chasseuse entrainée depuis plus longtemps que lui, qui aurait un jour été capable de tuer d’autres gens, et savait se débrouiller toute seule. Bien sûr, que quand les sentiments intimes avaient commencé à se développer entre eux deux, il avait voulu la protéger quoiqu’il en soit, quoiqu’il advienne ; il avait voulu l’aider, et il avait cru qu’il pourrait le faire – parce que Calista, elle avait ce côté humain et chaleureux qui faisait qu’il était difficile pour elle de complètement se couper les autres, et se murer dans un silence qui empêcherait n’importe qui d’accéder à ses pensées ou ses sentiments. Il n’avait jamais douté du fait que la jeune femme, comme n’importe quelle autre personne qui soit, était plus compliquée qu’il n’y paraissait au premier abord : après tout, les préjugés disaient que les blondes étaient stupides, mais il n’doutait pas du fait que la Wolstenholme avait cette façon d’être ingénieuse et brillante, bien plus efficacement qu’il ne l’serait jamais. Après tout, de son côté aussi, il véhiculait tout un tas de préjugés, à sa façon, rien qu’à l’extérieur : il était plutôt grand, musclé, fils de riche, sportif, et facilement charmeur. Peut-être bien à la fin, que toutes ces histoires de préjugés, sous-estimer les autres, c’était un instinct qui prenait n’importe quelle personne dès qu’elle rencontrait quelqu’un d’autre : mais Calista, elle avait fracturé toutes les petites pensées critiques qu’il aurait pu se faire à son égard, au tout début de leur histoire. Il s’avérait que si Thaddeus Lancaster l’avait gardée si près de lui, c’n’était pas juste parce qu’elle était jolie, et qu’elle mettait des robes fort intéressantes, mais parce que dès qu’elle se retrouvait derrière un écran d’ordinateur, Calista était capable de faire des miracles qu’Alec, lui, il n’était pas capable de mettre en mots. Ils en avaient déjà parlé, de toute manière ; de s’ils avaient dû se connaître dans d’autres circonstances – et la blonde, elle avait été persuadée qu’il ne l’aurait pas remarquée, s’ils avaient dû se croiser quand il avait eu vingt ans. Lui, il pariait aisément qu’il l’aurait remarquée – peut-être pas appréciée à sa juste valeur et pour la personne qu’elle était, à l’extérieur et à l’intérieur tout à la fois, cela dit. Au premier abord, alors, parler d’une coupure, d’un fil, d’une aiguille et d’une blonde qui avait l’habitude de porter des escarpins et de se balader en robe, et associer tout cela à ‘je n’voudrais pas que tu fasses des cauchemars’, avait l’allure d’un genre de sexisme, duquel il avait joué, sûrement, à une époque. La phrase avait été mal venue, dans un certain genre, pour certaines raisons qui ne lui avaient même pas traversé l’esprit, au moment où ces mots franchirent ses lippes. Il s’en rendit compte trop tard, et il fut bien soulagé, que Calista n’semble pas prendre offense de ce qu’il venait de dire.

Depuis quand est-ce qu’ils devaient autant réfléchir, autant balbutier quand ils se parlaient, persuadés d’être incompris par l’autre, ou d’faire un pas de travers ? Fallait bien admettre qu’à Alec, ça lui manquait le temps des évidences ; certes, y’avait toujours eu la jeune femme, pour dire des phrases un peu bizarres et ambigües, mais ça n’avait jamais été comme ça. Ça n’avait jamais causé dans son poitrail, un enserrement incontrôlable de son cœur, tout un nœud dans ses tripes alors qu’il se retrouvait lui-même à court de réplique. Ecartant son bras pour laisser à Calista toute la marge de manœuvre possible et imaginable, Alec était prêt à se transformer en un patient docile et contrit, histoire de n’pas dire d’autre connerie ; mais la question qu’elle posa le ramena vers elle, le poussant à la regarder. « Non. » dit-il simplement, haussant les épaules ; qu’est-ce qu’il pouvait dire d’autre ? Il savait qu’il devrait dire autre chose, il en avait même l’envie, mais aucunement la garantie que ce seraient là des phrases moins maladroites et gauches que ce qu’il avait déjà dit jusque-là. Non, ça ne le dérangeait pas qu’elle le fasse ; pas vis-à-vis de lui, pas parce qu’il n’avait pas envie qu’elle le touche ou que la distance physique entre eux deux était importante – il était en train de saigner, après tout, y’avait des songes qu’on n’pouvait pas se permettre d’avoir, dans des moments pareils. Mais dans toutes ses chasses jusque-là, à chaque plaie qu’il avait eue, il avait eu l’habitude de s’en occuper tout seul, ou d’trouver un moyen que quelqu’un au cœur de l’hôpital s’en occupe. Il avait bien conscience, avec du recul, d’avoir parfois eu des demandes un peu démesurées par rapport aux habitudes de Calista, et au choix qu’elle avait faits : comme quand il avait frappé à sa porte pour lui demander de le tuer. Ou peut-être comme aujourd’hui-même, quand il était venu la chercher à son appartement, pour l’emmener dans toute cette situation, alors qu’elle n’avait rien demandé, et qu’ils ne s’étaient même pas vus depuis trois longs mois. « Juste-... » il soupira, le regard devant lui pour un instant, avant d’avoir un bref regard vers la blonde. « Je sais que-… c’était déjà beaucoup, ce soir. Là-bas. » et fallait quand même admettre que malgré cette lâcheté qui l’avait habité, cette faiblesse qui l’avait fait venir vers Calista et avoir besoin d’elle dans un moment comme ça, il aurait dû penser à elle avant tout. A sa sécurité. A ce qu’elle pouvait penser ou ressentir. Peut-être qu’il n’l’avait pas assez fait, au moment d’lui en vouloir, parce qu’elle n’avait pas fait mieux pour leur couple et pour eux deux. Après tout, c’était con d’penser comme ça, non ? Et puis, y’avait eu cette fois, où il l’avait poussée sur le terrain, littéralement, presque comme ce soir, et elle n’avait pas du tout apprécié la chose ; parce qu’elle avait choisi de quitter le terrain – une décision qu’il avait presque ouvertement ignoré ce soir. « J’aurais-… probablement dû faire les choses autrement. » lui en parler plus longuement, de tout ça, lui expliquer plus de choses, lui parler, comme ils avaient eu tant l’habitude de faire. Peut-être qu’ils auraient été même plus organisés, pour le coup. Au moins, c’était lui qui payait le prix de ses erreurs au sens propre, plutôt qu’elle ; il n’pouvait s’en vouloir qu’à lui tout seul, pour tout ça.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Oct 2016 - 0:37

I wanna hold you high and steal your pain.
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I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain
alec lynch et calista wolstenholme


Trois mois, clairement, ça n’avait pas été assez long pour effacer ce qu’elle pouvait ressentir pour Alec, elle avait cette impression, à chaque fois qu’elle y pensait – trop souvent sans doute – qu’y aurait jamais assez de temps qui s’écoulerait et qui lui permettrait de de passer à autre chose. Ça lui semblait complètement impossible. Elle en passait du temps, quand elle se retrouvait toute seule chez elle, à repenser à tout ça, à trouver plein de façon différentes de refaire l’histoire pour qu’ils soient encore ensemble à l’heure actuelle. C’était tout un tas de versions différentes de leur histoire qu’elle avait fini par refaire au coin de sa tête. Des peut-être qui pouvaient facilement embellir bien des choses au fond de ses songes, mais qui malheureusement ne changeait rien à la situation. Le passé il restait inchangé et le présent du coup, il restait tel qu’il était et fallait bien faire avec. Elle avait décidé de ne pas se laisser complètement abattre, consciente qu’après tout ça, si y avait bien quelque chose qu’il fallait qu’elle travaille chez elle-même, c’était sa capacité à affronter les épreuves qui s’imposaient à elle autrement qu’en baissant les bras. Elle n’avait pas l’impression qu’elle était une fille particulièrement forte ou courageuse, mais elle savait qu’elle pouvait faire des efforts. Elle avait quand même sifflé sa bouteille de vin en pleurant sur son sort l’autre soir, quand Alec était parti et elle avait bien eu envie de rester au fond de sa couette, le jour suivant et peut-être encore celui d’après. Mais fallait croire qu’y avait eu un éclair de lucidité quelque part en elle qui l’avait poussée à trouver la force de se bouger le derrière. Ça aurait été idiot de commettre de fois de suite la même erreur. Alors, elle n’avait pas pu prétendre que tout allait bien, parce que sa rupture avec Alec, ça avait été douloureux et ça la rendait triste, malheureuse, encore aujourd’hui, mais au moins, elle avait repris sa vie en mains et c’était déjà un bon début.

Y avait des moments où c’était plus dur que d’autres et souvent dès qu’elle se retrouvait dans cet appartement qu’ils avaient partagé ensemble pendant plusieurs mois, c’était beaucoup plus compliqué que quand elle était au boulot. Ça lui avait donné plusieurs fois l’envie de déménager et finalement tous ces souvenirs qu’elle avait de leur histoire, mais c’était aussi ce qui l’avait poussée à rester, parce qu’autant qu’ils pouvaient lui faire du mal, parce que c’était fini maintenant entre eux, ces souvenirs, elle y tenait. Elle était peut-être bizarre comme fille, mais le fait était qu’elle arrivait à aller de l’avait avec tous les détails de sa vie à présent, sauf celui-là. En amour, elle était restée coincée à la case Alec et elle n’avait définitivement pas envie de bouger de là. Alors, ça avait été évident pour elle de l’accompagner jusqu’ici, elle n’avait pas hésité avant d’aller chercher ses affaires pour le suivre jusqu’à Elizabethtown en sachant très bien ce qui l’attendait là-bas. Ce n’était pas des vacances, mais bien un genre de mission de terrain, elle l’avait su et ça ne l’avait pas faite reculée. En plus, elle s’en sortait sans une égratignure elle, peut-être un bleu aux genoux, parce qu’elle était tombée à un moment, mais franchement, elle s’en remettrait plutôt bien. « Okay. » Elle lui adressa un sourire avant d’appliquer sa compresse contre la plaie pour la désinfecter. C’était une plaie comme elle en avait vue d’autres, tout à fait normale en apparence, il ne semblait pas y avoir de raisons particulière pour qu’elle ne se referme pas. Elle s’appliqua à bien la désinfecter, avant d’attraper de quoi la recoudre et de commencer le travail. « Ça s’est plutôt bien passé, à part pour ça … » Elle parlait bien évidemment de la plaie qu’elle était en train de recoudre, avec minutie et précision, parce que malgré sa maladresse habituelle, elle pouvait faire quelque chose de bien pour cette plaie. « Je savais à quoi m’attendre quand j’ai accepté de te suivre. T’as pas à t’en faire, tout va bien. » Pour elle en tout cas. Elle n’était pas complètement terrorisée par ce qui venait de se passée, ni encore plus dégoutée du terrain et elle n’avait définitivement pas l’impression qu’il l’avait forcée à faire quelque chose qu’elle n’avait pas envie de faire. Elle avait choisi de venir avec lui, alors si elle n’avait pas été capable de supporter tout ça, elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même. « Je suis contente, que tu aies fais les choses comme ça, que tu sois venu vers moi. » Ça voulait dire qu’il lui faisait encore confiance et qu’y avait encore quelque chose qui fonctionnait entre eux et ça avait quelque chose d’agréable de pouvoir arriver à cette conclusion aujourd’hui. « En plus, tu serais jamais venu à bout de cet ordinateur sans moi. » Alec et les ordinateurs, c’était deux trucs pas vraiment compatibles. « A part si tu connais un autre informaticien, à part moi. Mais peu importe, je suis toujours la meilleure. » Elle haussa légèrement les épaules, un sourire sur les lèvres. Fallait quand même admettre qu’elle n’avait jamais rencontré quelqu’un pour lui prouver le contraire, alors, ça aurait été bête quand même de demander de l’aide à quelqu’un d’autre, alors qu’il la connaissait elle et qu’elle était la meilleure dans le domaine.
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(calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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