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 (calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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Alec Lynch
Alec Lynch

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeVen 18 Nov 2016 - 2:41


YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME
let the days be dark, let me hate my work
cause you cut through all the noise
bring me some hope by wandering into my mind
something to hold on to, day or night
calista & alec

Même dans les pires tournants de leur dispute, même au moment de passer la porte une ultime fois, Alec n’avait pas voulu que les choses tournent ainsi. Il n’avait pas eu l’intention d’juste disparaître, de juste laisser derrière lui la sensation que c’était comme ça, et qu’il s’en sortait très bien en abandonnant du jour au lendemain tout ce qui avait pu avoir tant d’importance entre eux deux, pendant tout ce temps. Assez d’importance du moins, pour qu’ils essayent, encore et encore ; comme elle l’avait dit elle-même Calista à une époque, il y avait eu des jours, où les seules raisons pour lesquelles il revenait vers elle, avaient été les forces de son cœur, l’ardeur de ses sentiments qui galvanisait sa volonté, et lui faisait y croire. Trop fort, aurait-il dit trois mois plus tôt, abattu et défaitiste plus que de mesure. Il n’savait pas quelle aurait été la réponse idéale à servir pour tout ce qui était arrivé à la jeune femme : il n’avait jamais prétendu être parfait, ni même être capable d’être un bon partenaire de vie, alors y’avait sans doute tout un tas de petits ou gros trucs, qu’il aurait pu faire totalement différemment et où son attitude avait orienté la tournure de leur relation. Si seulement il avait eu les réponses magiques, il aurait fait en sorte d’apaiser les peines de la Wolstenholme bien plus tôt, il aurait bataillé pour la débarrasser de toute une dose du fardeau qui pesait sur ses épaules, et des ressentiments quels qu’ils soient, qui l’avaient maintenue dans un silence de mort, alors qu’il avait juste été là, à ses côtés. Avait-elle cru qu’elle n’pouvait pas lui parler ? S’était-elle imaginée qu’il s’énerverait contre elle, parce que, déformation professionnelle comme pour d’autres choses, elle l’avait plus facilement vu réagir comme Alistair Wolstenholme l’aurait fait, plutôt que comme quelqu’un à même de vouloir l’aider ? Quelles que soient les impressions qu’il avait pu faire passer, et qui avaient un jour poussé Calista à n’pas parler de c’qu’elle ressentait, il aurait voulu faire tout différemment – être alors un type qui avait eu tout un tas d’histoires de couple, si celles-ci auraient pu s’avérer être une expérience utile pour l’aider. Malheureusement pour Calista, elle s’était lancée dans la course à l’amour avec quelqu’un qui avait plus cherché l’amusement du sexe et des relations sans conséquence. Irrémédiablement, la seule personne qu’il avait eu à soutenir, bien souvent, ç’avait juste été lui ; et déjà pour ça, il avait dû pas mal lutter, entre des mois d’errance et d’indécision, et des périodes de total déni.

Indéniablement alors, s’ils en avaient eu l’envie, ils auraient pu encore parler pendant des heures, réécrire leur histoire de A à Z et chacune des décisions qu’ils avaient respectivement prises. Alec, il aurait été tenté d’comprendre, malgré c’qu’il avait dit à l’époque de son départ – rien qu’pour ne pas risquer qu’ils se plantent à nouveau. Il n’savait pas, au fond, si quoique ce soit entre eux pourrait survivre à une nouvelle bombe dévastatrice telle que celle qu’ils avaient essuyée pendant trois longs mois. Le temps qu’il avait pris, alors – le temps que Calista avait eu aussi, rien que pour elle, Alec était prêt à dire qu’il avait été important, voire essentiel. Peut-être qu’après tout, elle aurait pu s’mettre à réfléchir sur sa nouvelle vie, et elle aurait pu décider que la vie de couple, c’n’était pas fait pour elle, pas maintenant, pas avec lui, pas comme ça, ou pas il ne savait quoi. Mais pour trois semaines, trois mois ou six mois, ou plus encore, le silence radio n’avait certainement pas été la meilleure réponse qui soit à tout cela : et pour le plus gros de ce temps, ç’avait été quelque-chose qu’il n’avait pas vu venir. Déjà trois mois. Seulement trois mois. Les jours lui avaient semblé passer trop lentement, et dans sa solitude, ils s’étaient bien souvent mixés les uns aux autres, quand il veillait tard dans la nuit, ou cherchait des réponses concrètes à ses questions sans fin. Mais même avec ces trois mois, à s’concentrer sur ses histoires à lui, il n’était pas revenu avec des réponses plus concrètes qu’auparavant, quant à sa situation. Non, il était toujours le même – et il n’s’était pas remis en question non plus, au-delà des infinies réflexions qu’il s’était faites avec lui-même, sur comment les choses auraient pu être différentes avec Calista. C’était souvent alors comme ça, comme un arôme de passé perdu, que la jeune femme était revenue le hanter, comme un regret tenace sur lequel il n’se sentait plus avoir aucune prise, à mesure que le temps passait. Et puis, y’avait cette injustice dans l’histoire, dans l’fait qu’elle avait fait partie de son quotidien, bien plus souvent qu’il n’avait fait partie du sien à elle : il l’avait vue, bien régulièrement, pendant ces trois mois. Juste de loin, juste sans se faire remarquer, à des moments variables de la journée, pour des durées aléatoires. Mais elle n’avait jamais été très loin ; parce qu’il devait la protéger de Rhaena. Ou parce qu’elle lui manquait. Il s’en demanderait presque si c’n’était pas un rêve-là : la seule chose qui pouvait le rattacher à une idée du réel, c’était le décor, à vrai dire. S’il devait avoir son rêve idéal, là, ils n’seraient pas ici, dans cette pièce, quand bien même, perdu dans le regard clair de Calista, il semblait que le monde se dérobait complètement à ses sens. Un énième frisson lui caressa le dos, alors que l’air autour léchait sa peau, lorsque la blonde en eut fini avec sa chemise – un émoi qu’il ravala en même temps que l’air, embrassant les lippes de la jeune femme comme si elles étaient la seule ancre au réel à laquelle il pouvait se rattacher. Il aurait pu se nourrir éternellement de la saveur des lèvres de Calista, des sens qu’elle faisait gronder, rugir en lui au rythme du sang qui dansait dans ses veines. Ses mains brûlantes à lui, elles vinrent sans hésiter passer sous le haut qu’elle portait, dessinant le creux de ses reins, les courbes de son corps, avant qu’il ne s’arme d’assez de courage pour relâcher leurs baisers. Son vêtement à elle rejoignit sa chemise à lui, alors qu’il prenait de longues secondes pour mémoriser cette image. Il était déjà revenu l’embrasser, gourmand et demandeur, lorsque sa main gauche, l’aventureuse, ne remonte le long de son ventre, contre son flanc, jusqu’à atteindre les tissus légers de son soutien-gorge. Ses doigts se perdirent en des caresses soyeuses, réveillant et faisant pulser en lui le désir comme un sens à part entière. Dans la valse de leurs êtres, il l’entraina vers le lit, plongeant patiemment avec elle, ignorant les picotements sous ses côtes en se raccrochant à leurs baisers comme à la vie. Naturellement, sa main remonta dans le cou de Calista, taquinant la bretelle de son soutien-gorge, dessinant le tracé de sa clavicule, la courbe de sa gorge, avant de redescendre le long de son buste, comme pour inscrire dans son imagination les mille baisers qu’il allait égarer ici une fois qu’il se serait sustenté de sa bouche. « Qu’est-ce que je faisais, dans ces rêves, alors ? » il ne put s’empêcher de demander, chuchotant dans un ricanement glissant entre leurs lèvres flirtant avidement. Avant qu’elle ne put répondre, il était déjà parti, carnassier au creux du cou de Calista, l’embrasant de son corps par-dessus le sien, peau contre peau, sens avec sens, perdant ses lèvres, sa langue, la morsure acide de ses dents contre les chairs de la blonde, humant le parfum du désir flottant dans l’air, s’enivrant des souffles qui s’emportaient.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeVen 18 Nov 2016 - 12:31

I wanna hold you high and steal your pain.
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I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain
alec lynch et calista wolstenholme


Sur le coup, ces trois derniers mois, ils étaient passés lentement, un temps long, insupportable parfois. Y avait eu des jours qu’elle avait cru infinis tellement ils avaient été compliqués, loin d’un Alec qui lui manquait beaucoup trop. C’était comme les trois mois qu’elle avait passé dans son fauteuil roulant. Y avait eu des jours comme ça où du moment où elle quittait son lit jusqu’à celui où elle y retournait ne soir, elle avait eu l’impression que le temps était trop long, trop dur à supporter et ça n’allait jamais s’arrêter. Pourtant, maintenant, avec du recul, elle avait l’impression que les six derniers mois s’étaient écoulés à la vitesse de la lumière. Il s’était passé tellement de trucs, tellement d’épreuves qui s’étaient enchainées à la vitesse de l’éclair, sans leur laisser le temps de souffler, alors ouais, ces six mois, ils étaient passés rapidement, tout ce qu’il y avait eu avant aussi bizarrement. Ça faisait bien quelque chose comme huit ou neuf mois maintenant, cette première nuit qu’ils avaient partagé ensemble avant qu’ils ne soient séparés parce qu’Alec avait été retenu par des transmutants et pourtant, y avait des moments où elle avait l’impression que ça faisait moitié moins de temps que ça. C’était peut-être pas une mauvaise chose que l’année soit presque terminée. Y avait qu’à espérer que celle qui commencerait d’ici deux mois soit moins compliquée que celle-là. A Radcliff comme partout dans le monde, ça semblait presque trop demander. Mais elle était certaine Calista, d’avoir assez donné pendant ces derniers mois, pour au moins mériter qu’on lui laisse un temps de repos. Peut-être que même Rhaena, elle était d’accord avec ça, puisqu’elle ne s’était pas attaquée à elle, malgré les plans qu’elle pouvait avoir. Pourtant ça aurait été le moment sans doute, alors qu’elle s’était retrouvée seule, peut-être qu’à première vue, ça l’avait rendue plus vulnérable. Elle n’allait pas s’en plaindre Calista et y avait des moments où elle se disait que peut-être qu’elle n’avait juste jamais eu l’intention de s’en prendre à elle. Ça l’arrangerait elle, mine de rien.

Y aurait peut-être un tas de trucs qui deviendraient plus clairs une fois qu’ils auraient enfin examinés en détail les données qui pouvaient apparaitre sur cette fameuse clé USB qu’ils avaient ramenée après leur expédition dans ce bâtiment. Mais tout ce qu’il pouvait y avoir là-dedans, c’était devenu nettement moins important, depuis de longues minutes maintenant. Avant même qu’ils ne se rapprochent tous les deux, parce qu’elle avait été incapable de vraiment se concentrer sur ce qu’elle faisait, quand elle avait essayait de s’y mettre quand Alec était sorti et elle avait complètement laissé tomber pour le rejoindre, parce qu’aller lui parler avait forcément été, à ses yeux, plus important que tout ce qu’elle pouvait potentiellement trouver dans ces données. C’était bien trop tard pour revenir là-dessus maintenant. La chemise d’Alec ayant rejoint le sol, la jeune femme pris le temps de passer ses mains contre son torse, suivant du bout des doigts, le chemin si bien tracé de ses muscles. C’était à se demander comment elle avait tenu, plus tôt, dans la salle de bain, pour rester concentrer sur la plaie qu’elle lui avait recousu. Là, elle en avait oublié la plaie, le pansement qu’elle avait pourtant elle-même posé contre sa peau. Peut-être bien que maintenant, c’était complètement refermé en dessous, elle n’en savait rien et elle ne se posait même pas la question, ce serait un mystère pour un autre moment, encore plus maintenant que son haut à elle aussi, était venu rejoindre le sol, lui arrachant un frisson, certainement pas su au froid de l’automne, parce qu’elle avait bien l’impression d’être sous une fournaise étouffante là, que les doigts d’Alec contre sa peau n’aidaient vraiment pas à calmer, bien au contraire. Ses caresses la faisait frissonner de plus belle. Elle le suivit jusqu’au lit, de toute façon bien trop accrochée à lui pour opposer la moindre résistance au mouvement. Ses mains continuaient de glisser le long de ses muscles, son torse, ses bras, ses épaules, sans être vraiment capables de rester bien longtemps au même endroit, la caresse de ses doigts contre la peau d’Alec étant trop agréable pour s’arrêter. Elle fut tout juste capable de rigoler, suite à la question d’Alec alors que son souffle s’emportait sous ses baisers. « Des trucs comme ça … » Qu’elle répondit vaguement alors que ses baisers dans son cou électrisait sa peau et lui faisait perdre toute volonté de rester accrochée au monde réel qui s’étendait partout autour d’elle. Maintenant, y avait plus qu’Alec et elle, sur ce lit et elle n’avait pas envie que le reste du monde vienne se remettre entre eux deux ; de toute façon, là, il lui en faudrait vraiment beaucoup, pour qu’elle soit capable de revenir sur terre.
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Alec Lynch
Alec Lynch

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeVen 18 Nov 2016 - 16:10


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La vérité, quand tout se remettait en question, comme depuis plusieurs mois dans sa vie, c’était que la plupart du temps, Alec, il s’retrouvait à n’plus savoir quoi faire de ses dix doigts. A qui se vouer, à qui fier sa confiance aveuglément. Pour qui se saigner aux quatre vents pour avoir un tant soit peu l’impression de faire une différence, dans un monde qui n’tournait clairement pas rond : que des types comme Lancaster aient perverti la chasse n’changeait rien au problème principal. Y’avait, là-dehors, des gens doués de mutations, capables d’utiliser celles-ci pour intimider ou tuer les autres – des gens comme Lewis Duncan, comme les membres d’Insurgency, comme Johan Lachlan. Le pire, c’était qu’y’avait les pourris comme partout, y’avait ceux qui perdaient l’contrôle, et y’avait ceux qui croyaient bien faire : le fait était là, pourtant indéniable ; peu importait la précision meurtrière avec laquelle le Lynch pouvait tuer un de ses adversaires, c’était toujours une question de choix, quand parfois, la mutation pouvait s’avérer bien différente. Pourquoi est-c’que le tueur de ses parents avait cru bon d’agir comme ça ? Souvent, le Lynch s’était retrouvé à regretter d’être juste passer, pour frapper d’un trait mortel son adversaire, avant de repartir – sept ans plus tard encore, il en imaginait encore ce qu’il aurait pu apprendre en faisant l’effort de laisser une seconde à Lewis Duncan pour répondre de ses actes. C’était trop tard maintenant ; et les ondes de choc laissées par les actions du transmutant avaient débordé sur la vie de bien des gens, parce que justement, Alec avait décidé d’prendre les armes pour faire une différence. Et peut-être que lui-même, comme quand Isolde Saddler avait posé des bombes à travers toute la ville, n’avait pas trouvé le moyen idéal de répondre à tout ça. Il avait trouvé une façon de faire, et ç’avait bien été la seule chose qui l’avait empêché de complètement s’effriter, pendant bien longtemps : où est-c’qu’il en serait aujourd’hui, s’il n’était pas devenu un chasseur ? Alec, il n’pouvait pas prétendre croire qu’il aurait retrouvé la surface à un moment donné, qu’il serait devenu comme ça, de nulle part, le fils digne de l’héritage de ses géniteurs. Il se serait probablement perdu encore plus qu’il n’l’avait été à l’époque, s’enfonçant de plus en plus profondément dans la débauche qui avait fait sa réputation ici, à Elizabethtown. Avec la chasse pour moteur, il s’disait qu’il avait au moins fait mieux que ça ; il avait pris sa vie en mains, dans une certaine direction – pas forcément la meilleure, mais meilleure forcément que la noyade sans retour – et il avait continué. Et quoi, maintenant ? Il se sentait avoir perdu trop de ses repères d’antan ; même s’il devait poursuivre la chasse, comment le ferait-il ? Beaucoup des institutions dont ils avaient bénéficié sous Lancaster n’étaient plus là désormais ; il y avait bien toujours Calista, mais même de son côté à elle, il semblait bien que trop d’choses avaient changé pour qu’elle reprenne les choses comme un an plus tôt. Et de bien des façons, les évolutions en eux-mêmes, allaient au-delà du fait qu’il se soit révélé du jour au lendemain être un transmutant, envers et contre tout.

Fallait pas croire, à l’époque où tous les deux, ils avaient commencé à vivre ensemble, ça n’avait pas été parce qu’il n’avait pas été dans un fauteuil roulant, qu’Alec n’avait pas touché le fond, lui aussi. Ç’avait été plus discret, plus insidieux – peut-être même trop insidieux pour qu’il s’en rende compte par lui-même, à mesure que les jours avançaient, et que la plupart de ses préoccupations et de ses pensées s’orientaient vers Calista. Ses maux à elle avaient été plus visibles que les siens à lui, et bien souvent, comme elle l’avait elle-même dit pendant leurs disputes, ç’avait été plus facile pour lui de s’concentrer sur elle que sur tout ce qui était parti en vrilles dans sa vie. Les dommages étaient toujours là, et ils avaient été bien présents à l’esprit du Lynch quand il n’avait été que lui-même, seul avec lui-même : il n’avait pas d’appartement, pas de cause, pas de boulot, pas d’avenir, pas d’espoir quant à guérir de sa mutation. S’il avait été le seul bon truc dans la vie de la jeune femme à cette époque, la réciproque avait été tout aussi vraie ; sûrement était-ce pour ça que la chute avait été si brutale, déplaisante et destructrice. En étaient-ils totalement revenus, de tout ça ? Quelque part, Alec continuait d’croire que ça prendrait plus de temps - et que même après ça, ils auraient encore tout un tas de préoccupations sur lesquelles ils devraient s’concentrer ; pour l’heure, tous les deux, ils semblaient préférer l’échappée de ces sentiments qu’ils sentaient encore si évidents, entre eux. C’était, quelque part, facile de se focaliser sur ça, sur les impressions qui coulaient dans leurs veines, les frissons qui parcouraient leurs corps, la fièvre de leurs baisers, l’ardeur des papillonnements dans leurs entrailles. Parfois, c’était bon de lâcher prise dans des moments infinis comme ça, où rien d’autre n’existait que mille sensations à la seconde ; c’était souvent comme ça, qu’Alec avait juste été l’amant d’une nuit, sans s’encombrer du reste. Pour ce genre d’adrénaline, faisant courir la vie partout en lui – ils pouvaient bien s’octroyer cette trêve, après tout ce qu’ils avaient déjà vécu. De toute manière, le chasseur était déjà perdu, alors qu’il s’accrochait désespérément à la présence de Calista, à toutes ces sensations retrouvées avec elle – le naturel de leurs baisers, de leurs caresses, de leurs corps s’appelant l’un à l’autre. Quelque part, c’était comme le reste ; ça faisait près de six mois, maintenant, qu’il avait été spectateur, effrayé à l’idée d’avoir perdu toute la substance de sa relation avec elle. Et même maintenant, là, dans les actes charnels les plus simples qui soient, il redécouvrait qu’y’avait encore tout ça entre eux. Tout ça, comme l’fait qu’il soit encore capable de lui faire perdre ses moyens, à Calista, alors qu’il sentait le désir lécher son épiderme tout le long de son dos, le désir intact comme jamais, brûlant ses chairs contre celles de la blonde. S’il n’entendit que vaguement sa réponse, dans le grondement du sang pulsant à ses tempes, Alec eut quand même un ricanement, qui se perdit au creux de l’oreille de la jeune femme, ses baisers reprenant de plus belle le long de sa gorge – il n’y avait pas d’impression plus infinie, que celle de sentir Calista frissonner contre lui, ses émois débordant de sa bouche sans qu’elle ne se retienne en quoique ce soit. Et il ne faisait que commencer avec elle, comme le laissait entendre sa main, qui remonta le long de la peau blanche de la blonde, sur son ventre, sur le tissu de son soutien-gorge, se délectant des réponses incontrôlées qu’il lui arrachait- patiemment, plus patiemment que ne le laissaient entendre son cœur grondant contre ses côtes, ou l’énergie des baisers qu’il revint décrocher sur ses lèvres, comme s’il avait besoin de ça comme d’oxygène.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeVen 18 Nov 2016 - 17:36

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C’était facile, de complètement laisser de côté la réalité, dès lors qu’elle se retrouvait dans les bras d’Alec. Elle l’avait souvent fait, même dans les pires moments, quand elle avait été au fond du trou pendant ces trois longs mois, elle n’avait peut-être pas été capable de vraiment s’exprimer sur ce qu’elle ressentait, sur tous les maux qui la bouffait de l’intérieur, mais elle avait été capable, tout de même, d’oublier des fois, tout ce qui n’allait pas, le temps que pouvait durer les étreintes qu’elle avait pu partager avec Alec, celles-là qui avaient pourtant finies par se raréfier, au fur et à mesure que la distance s’était creusée entre eux et que leur relation tombait en ruines. Ils auraient dû parler d’avantage, elle aurait dû réussir à sortir de ses pensées, de tout ce qui l’avait bloquée pendant tout ce temps pour s’ouvrir un peu plus à Alec, elle aurait dû être là pour lui aussi, prête à l’écouter s’il en avait besoin et au lieu de ça, elle n’avait fait que se renfermer sur elle-même, devenant un peu plus hermétique au monde extérieur, alors que le temps filait. Elle en avait des regrets, des remords et de la culpabilité, à cause de ce qui avait pu se passer entre eux. Elle ne savait pas vers où ils pourraient aller maintenant qu’y avait des choses qu’ils avaient enfin osé se dire, maintenant qu’ils s’étaient lancé dans la reconstruction de ce qu’ils avaient pu détruire, quelques mois plus tôt, mais elle savait qu’elle voulait faire les choses d’une bien meilleure façon. Si y avait bien une chose à retenir de chaque erreurs qu’ils avaient pu faire, avant même d’essayer de comprendre pourquoi ils avaient agi comme ça et pas autrement, c’était que maintenant, ils avaient au moins, les moyens de ne pas commettre les mêmes erreurs. D’autres, peut-être, mais celles-là non ; après tout maintenant, ils savaient ce que ça leur avait couté, de ne pas assez s’ouvrir l’un à l’autre.

Ils avaient peut-être encore un tas de trucs à se dire, plein de choses dont ils n’avaient pas encore complètement fini de parler, alors que les choses avaient rapidement dérapés, parce qu’elle avait malencontreusement avoué qu’elle faisait des rêves pas très catholiques, avec lui dedans. Après, tout peut-être que ça faisait partie des choses à dire, qu’il sache au moins, que malgré tout ce qui avait pu se passer entre eux deux, tout ce qui avait pu les séparer, quelques mois plus tôt, Alec, il était encore le fantasme qui venait hanter ses rêves. Le seul sans doute, malgré tous ces types dont elle aurait facilement pu prétendre être amoureuse, mais qui n’appartenaient qu’aux mondes fictifs dans lesquels elle passait trop de temps. Alec lui, il était bien réel et quand bien même la scène qui était en train de se jouer entre eux ressemblait vraiment à tout ce qu’elle avait pu imaginer dans ses fameux rêve, elle sentait bien à quel point tout était bel et bien vrai. Elle pouvait le sentir aisément, alors qu’aucun de ses rêves ne lui avait arraché de frissons avec autant d’intensité que les caresses d’Alec et pourtant, si elle avait été capable de dire avec plus que précision ce qu’ils pouvaient faire dans ses rêves, elle aurait pu le dire, qu’il passait ses mains, là, juste contre sa poitrine. Ses rêves, ils ne lui coupaient pas le souffle de la même façon, ne faisaient pas battre son cœur à vive allure. Ses rêves, ils étaient beaux, ils donnaient envie, mais ils étaient bien nuls, en comparaison de la réalité. Là, elle pouvait savourer ses caresses, ses baisers, comme jamais dans aucun de ses songes. Là, elle pouvait sentir sa peau sous ses mains, alors qu’elle les descendait lentement le long de son torse avant de les remontait le long de son dos et les sensations que ça pouvait créer dans chaque parcelle de son corps, elles étaient intense et bien réelles. C’était ça, la seule réalité à laquelle elle voulait s’accrocher pour le moment, la peau d’Alec sous ses mains, son corps qui répondait si aisément aux caresses qu’il déposait contre sa peau à elle et leurs baisers, tous ces trucs qui donnaient à la vie bien plus de sens qu’elle n’en avait eu ces trois derniers mois, tous ces jours pendant lesquels elle avait été obligée de se passer de tout ça, de se passer de lui. Tout ça, ça avait été une douloureuse torture dont elle sortait enfin, maintenant qu’ils étaient ensemble.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeVen 18 Nov 2016 - 22:29


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calista & alec

Il y avait eu une partie de lui, à Alec, qui avait cru que la distance avait été trop difficile à traverser dans l’autre sens, entre Calista et lui. Une part des sentiments qui l’avaient motivé à prendre le large, qui avait gravité autour d’eux deux, juste eux deux, de la façon la plus organique qu’ils avaient toujours eu de fonctionner. Comme si passer sa main sur sa joue, prendre une de ses mains entre la sienne à lui, soutenir le regard clair de la jeune femme, avaient été les petits gestes si aisés à une époque, qui avaient perdu de leur saveur en même temps qu’ils s’étaient progressivement éloignés l’un de l’autre. Et c’était un peu comme pour quand ils auraient dû parler ; ç’avait été des choses qu’ils n’avaient pu maîtriser, des impressions que le Lynch n’avait pas voulu avoir, mais qui avaient été là, collant à sa peau sans qu’il n’puisse pourquoi ou comment. A la toute fin, éviter les contacts physiques, les regards trop demandeurs, avait été plus aisé qu’autre chose : au moins, il n’avait pas eu besoin d’affronter de plein fouet, la potentielle réalité qui pourrait lui tomber dessus, s’il devait enserrer entre ses doigts la main de Calista, et n’plus sentir toute l’évidence qui l’avait toujours submergé, en ces moments-là. Et peut-être que tout ça, ç’avait participé à aider le chasseur à vivre ces trois mois avec une quelconque facilité – il avait préféré ça, à la décision de mettre au défi les ressentiments qu’il avait eus à l’égard de la jeune femme. Fuir, indéniablement, ç’avait été plus facile que de potentiellement s’prendre un mur trop réel, qui finirait d’faire exploser en mille morceaux, les derniers petits espoirs pour leur avenir. Là, il voulait bien croire que trois mois à se manquer, trois mois à ressasser leurs propres torts, et à s’découvrir seuls – plus seul que jamais, aurait-il dit parfois, quand il n’y avait eu que le silence pour lui répondre ou lui tenir compagnie – avaient au moins permis de mettre leurs chairs à vif. Alec, il en arrivait presque à sentir chaque sensation comme si elle était toute nouvelle, comme si elle était unique dans sa vie ; et pourtant, il en avait connues tout un tas, des femmes. Et Calista et lui, ils avaient déjà partagé les mêmes draps, des caresses doucereuses ou des baisers passionnels ; y’avait un arôme de salvation retrouvée, dans l’électricité qui courait dans ses veines, alors qu’il sentait son souffle s’emporter dans la même valse logique et fiévreuse qui les avait liés autrefois.

C’avait été comme quand il avait été coincé à Insurgency, avec aucune autre possibilité que celle de tourner en rond, en ressassant des souvenirs qui avaient peu à peu perdu de leur dimension et de leur saveur, pour ne devenir que des images d’un autrefois inatteignable et perdu, dans sa tête. Il avait aussi cru l’avoir perdue, là, Calista, et pas vraiment par choix, mais plus par une nécessité qui s’était imposée à eux également – autrement, que par des types l’embarquant pour l’enfermer dans un cachot. Ils s’l’étaient dits, déjà le soir-même de leur séparation ; c’n’était pas un choix fait corps et âme, comme s’il n’y avait plus rien à rattraper, comme s’ils étaient sûrs et certains. Il avait eu besoin de temps, elle avait eu besoin d’savoir où redémarrer dans sa vie, comment faire, comment l’ajuster, comment retrouver c’qu’elle avait perdu – mais ça n’avait pas nécessairement exigé qu’ils fassent tout ça, l’un sans l’autre. Parfois, Alec s’était dit que ç’avait plus ressemblé à un choix difficile qu’ils avaient eu la force de faire, pour au moins n’pas se ruiner d’avantage, et peut-être pouvoir retrouver quelques petites choses, qu’ils auraient indéniablement perdu, s’ils avaient dû s’entêter. Ouais, souvent, il avait dû s’répéter à lui-même qu’il avait pris la bonne décision, au moins jusqu’à un certain degré, au moins pour certaines parts de son être ; il avait douté, il avait eu envie de tout rembobiner, de plonger dans un genre de déni vis-à-vis de tous ses questionnements, si ç’avait pu lui permettre de retrouver la compagnie de Calista. Mais ça n’aurait pas été comme avant. Et ça n’aurait pas été comme ça, là non plus. Peut-être que tout ça n’était en fait que le résultat d’un long jeun, comme s’ils étaient deux affamés qui trouvaient enfin un festin après une longue famine. Peut-être qu’une fois l’euphorie passée, il n’y aurait rien d’autre ; Alec il n’voulait pas y croire – il y aurait cru s’il était revenu vers elle plus tôt, si les choses se seraient passées différemment, s’ils s’étaient juste enfoncés plus profondément dans le déni, plutôt que d’affronter. S’il le faudrait, ils affronteraient encore, chaque couche de sentiment et de ressentiment – pour l’heure, y’avait quelque-chose d’infiniment doucereux dans l’intimité retrouvée avec Calista, qui lui faisait perdre la boule, à Alec, et avait déjà fait disparaître la moindre de ses retenues vis-à-vis de ça. Les premiers vêtements avaient disparu bien assez vite, et il n’aurait jamais pu imaginer dans ses rêves les plus fous, que la sensation de la peau de la blonde contre la sienne ait pu lui manquer à ce point ; il sentait son cœur tambouriner, tambouriner contre son poitrail alors que l’envie de sentir chaque parcelle de leurs êtres se lier les unes aux autres, gonflait en lui avec le désir de plus en plus demandeur. Il semblait patient, pourtant, dans ses gestes, ses mains dessinant dans sa tête les tracés du corps de Calista, qu’il n’avait en rien oubliés, mais qui lui avaient manqué comme s’il avait cessé de respirer pendant ces trois mois. Il semblait patient, soigneux dans ses baisers, ceux qui dégustaient les lippes de la Wolstenholme sans jamais s’en lasser. Il avait envie de rester comme ça pour toujours, à sentir les paumes de Calista tout le long de son corps – il avait envie de plus, beaucoup plus, l’appétit grondant dans ses tripes. Il avait tant d’envies que ç’aurait pu lui en filer le vertige ; et il avait eu si peur, à l’époque où tout avait été mal, d’avoir perdu ces choses si simples, avec Calista. Mais non, le temps lui prouvait que tout était encore là, intact et galvanisé plus encore par le manque ; par la chaleur de Calista, aussi, celle qui le faisait se presser contre elle plus encore, ses muscles dansant sous ses doigts. Il avait envie de l’embrasser partout, maintenant, comme s’il pourrait être doué d’autant de patience et de retenue ; le Lynch voulut bien y croire, entre deux souffles erratiques contre la bouche de Calista, avant de descendre le long de sa gorge, suivant le tracé de sa trachée, jusqu’à son buste – les prémices de celui-ci, la naissance des courbes de ses seins, la vallée entre ceux-ci, là où il aurait pu jurer sentir son cœur battre juste sous ses lèvres. Il aurait été fou, de croire qu’elle n’puisse pas lui manquer ; et il aurait été perdu pour toujours, s’il avait dû écouter ces craintes insidieuses.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeSam 19 Nov 2016 - 0:35

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Calista, elle avait quand même l’impression d’avoir su utiliser ces trois derniers mois pour reconstruire quelques trucs dans sa vie. Elle s’était souvent dit qu’Alec, il devait avoir raison, qu’ils avaient tous les deux besoin de temps, chacun de leur côté pour faire le tri dans tout ce qui avait pu se passer et pour reconstruire ce qu’il y avait à reconstruire. Elle avait fait de son mieux Calista pour continuer d’avancer, même si Alec lui manquait, même si elle avait envie de remonter dans le temps pour changer les choses et les faire mieux. Elle s’était quand même efforcée d’arranger des trucs dans sa vie et ça avait été nécessaire, au point où elle en était, qu’elle prenne le temps de faire tout ça, de s’occuper un peu d’elle et de ce qu’elle avait envie de faire de son existence. Elle ne savait pas si ça aurait été évident à faire tout ça, si y avait encore eu Alec à ses côtés. Elle aimait se dire que oui, que ça aurait même été plus facile encore s’il avait été avec elle, mais si elle se donnait le temps de vraiment réfléchir à tout ça, elle était bien obligée d’admettre qu’elle avait commencé à reconstruire sa vie quand il avait été encore là. Ils avaient été encore ensemble quand elle s’était lancée dans cette entreprise, quand elle avait enfin trouvé la force de faire ce dont elle avait envie et pourtant, ça n’avait pas empêché le fossé de se creuser d’avantage en eux et c’était peut-être parce qu’elle s’était plus concentrée là-dessus que sur leur couple. Peut-être qu’il fallait y aller d’étape en étape plutôt que d’essayer de tout faire en même temps et du coup, le temps qu’ils avaient pris pour eux avait été vraiment bénéfique. Elle préférait penser comme ça Calista, histoire de se dire que cette rupture, aussi douloureuse avait-elle pu être, avait quand même apporté quelque chose de bien dans leur vie, parce que maintenant, en se donnant une autre chance, ils s’en sortiraient mieux.

Y aurait bien que le futur pour leur dire si c’était vrai ou pas, mais c’était probablement mieux de penser comme ça. Calista, elle se sentait mieux, plus à l’aise, maintenant qu’elle avait moins de mal à se montrer plus optimiste. Pendant ces trois mois, y avait trop de moments où elle avait eue l’impression d’être une personne complètement différente et de ne pas réussir à retrouver la vraie Calista, qu’évidemment, être capable de fonctionner comme elle avait l’habitude de le faire, c’était rassurant. Peut-être qu’elle avait bien eu besoin de se retrouver toute seule, pour réussir de ce côté-là aussi, tout comme elle en avait peut-être eu besoin pour changer ce qu’il y avait à changer. Elle ne savait pas trop, elle ne saurait sans doute jamais. Ce qu’elle savait en revanche c’était Alec, il avait été le seul truc qui manquait à sa vie, maintenant qu’elle s’en sortait mieux au quotidien, elle avait su que sans Alec, ce n’était pas pareil et qu’elle avait envie de le retrouver, besoin de lui aussi, pour combler ce trou dans son cœur qui ne semblait pas à même de disparaitre tant qu’elle n’était pas avec lui. Maintenant qu’elle était là avec lui, elle se sentait de nouveau entière, avec un cœur tout neuf, en pleine force et qui pulsait bien vite et avec force contre sa poitrine, emporté par tous le désir qui bouillait dans ses veines. Elle avait l’impression qu’elle allait exploser, à cause de l’envie qui grondait en elle et pourtant, la patience était si agréable, qu’ils auraient été fous de griller les étapes. Les baisers d’Alec, ils lui coupaient un peu plus le souffle à chaque seconde qui passait et plus il descendait le long de sa gorge, jusqu’à sa poitrine, plus les frissons s’emparaient de son corps. Elle avait envie de sentir les lèvres du jeune homme sur chaque parcelle de sa peau, alors qu’ils prennent leurs temps, elle n’allait pas s’en plaindre, tant pis pour les désirs plus vifs qui pouvaient faire vibrer son corps d’une impatience, qui serait de toute façon, très bien récompensée. Ses mains étaient revenues se plaquer contre ses épaules, les enserrant entre ses doigts, d’une légère pression, qui ne marquerait de toute façon pas sa peau, quand bien même elle y mettrait les ongles, il ne resterait trop rapidement aucune traces contre son épiderme, sa mutation se chargeant même d’effacer les griffures innocentes qu’elle aurait pu laisser sur son passage.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeSam 19 Nov 2016 - 3:22


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Cette séparation, entre Calista et lui, Alec continuait de croire qu’elle avait été une bonne décision. Au moins, jusqu’à un certain degré. Au moins pour elle. Surtout pour elle, probablement. Lui, il aurait bien eu envie que les choses aient changé de manière significative pour sa situation à lui ; ç’aurait été un véritable miracle, qu’il aurait eu envie de fêter avec la Wolstenholme avant n’importe qui d’autre, s’il avait dû trouver une solution contre sa mutation. Mais quelque part, le chasseur avait su jusqu’à un certain degré, qu’eux deux, revenant ensemble, ç’avait été sa décision à elle ; elle avait été celle qui avait passé trois longs mois à littéralement se perdre, s’oublier, se déliter de l’intérieur sans qu’il n’soit à la hauteur pour l’aider. Il était parti, ouais, mais les bienfaits visés dans cet acte, n’avaient pas été que pour lui ; il avait eu besoin d’temps – elle aussi, avait-il pensé automatiquement, sans vouloir présumer de ça, à haute voix, comme s’il avait su qu’elle aurait trouvé un bon prétexte pour répondre à cela. A ces moments-là de leur vie, peut-être bien étaient-ils restés ensemble pendant tout ce temps, parce que ç’avait été confortable, jusqu’à une certaine limite : pour lui, ça l’avait été, de revenir auprès d’elle, de se sentir appartenir, de n’pas voir partout autour de lui au combien sa vie partait en ruines. Mais l’illusion, elle n’avait pas pu durer bien longtemps : le fait avait été qu’à cause de leurs propres maux, eux deux, ils avaient commencé à se déliter complètement, et à se perdre – et peut-être que s’il n’avait pas quitté l’appartement de la jeune femme trois mois plus tôt, il l’aurait fait plus tard encore – irrémédiablement – et ç’aurait été avec une relation tant ruinée entre eux, qu’il n’y aurait rien eu à sauvegarder. Pour Alec, ça n’avait pas été une question de ‘si’ ou de ‘peut-être, d’une hypothèse qu’il avait trop prise au sérieux quant à l’agonie de sa relation avec la blonde. Ç’avait été une réalité, qu’ils avaient juste essayé d’ignorer pour le plus longtemps possible : alors même que les silences étaient devenus plus pesants, que les douleurs étaient devenues plus étouffantes, que les moments passés ensemble étaient devenus remplis de froideur. Y’avait eu plein de choses, dans leur relation à la toute fin de ces trois mois, qui n’avaient jamais fait partie de leurs rapports – une distance qui n’avait jamais existé entre Calista Wolstenholme et Alec Lynch, auparavant. Parce qu’au fond, même quand lui, il avait été un connard, un peu froid, un peu distant, aisément critique, peu ouvert, Calista, elle, elle avait eu ce naturel à même d’effacer toutes les frontières, toutes les distances. Quelque-chose qu’elle n’avait même plus eu à l’époque ; un genre d’éclat de vie, qu’il avait eu peur qu’elle ait perdu. Mais qu’elle semblait avoir retrouvé, trois mois plus tard.

Alors rien qu’pour ça, il s’répéterait toujours que cette séparation, aussi douloureuse, difficile à décider, aussi violente et impitoyable avait-elle été, avait été une bonne chose. Peut-être aurait-il dû faire ça dans les règles de l’art, d’une meilleure façon, pliant ses bagages juste après que Calista ait retrouvé l’usage de ses jambes, lui disant qu’elle avait besoin de temps maintenant pour rattraper sa vie, et qu’il en avait besoin aussi. Peut-être qu’en effet, s’ils s’étaient séparés trois mois avant ça encore, ça se serait bien passé ; ç’aurait juste été une trêve le temps de remettre les pendules à l’heure, avec la promesse de réessayer. Et peut-être que si ç’avait été trois mois plus tard, ç’aurait été dans une dispute encore plus virulente, sans retour possible, eux deux complètement ruinés. Ils auraient pu connaître mieux, ils auraient pu connaître pire – c’n’était que rarement comme ça qu’Alec voyait les choses ; y’avait bien que Calista pour éveiller en lui ce genre d’optimisme qui lui permettait d’tenir bon bien souvent, mais qui, dès qu’elle était loin, semblait littéralement s’envoler de son âme. C’était c’qu’elle amenait chez lui, chez l’homme qu’il était ; c’était ce qui faisait battre son cœur d’une énergie sans cesse renouvelée. Par orgueil, par hargne, il n’voulait pas être un transmutant ; mais avec Calista, c’était pour du réel et du concret qu’il voulait s’en sortir ; pour être avec elle, sans détour, sans préoccupation parasitaire, sans autre embuche posée sur leur chemin. Pour n’plus craindre l’avenir qu’ils pourraient avoir, tous les deux. Et peut-être que pour le coup, ce soir, comme ils étaient, ils s’lançaient à nouveau droit vers un mur, poussés par le déni – ça pouvait être altruiste ou au contraire, égoïste de sa part, Alec savait bien qu’il n’attendrait pas dix ans pour savoir s’il devrait s’accrocher à cette histoire, ou si c’n’était qu’une peine lancinante bonne à revenir dans leurs vies, à chaque fois qu’ils essayeraient. Mais y’avait bien qu’avec elle, qu’il voulait y croire. Etait-ce ça, le déni ? Ou était-ce de l’espoir, aussi stupide ça pouvait paraître ? Quand ses sens tambourinaient littéralement à travers tout son corps, dans une effervescence folle, Alec lâchait volontiers prise – c’n’était pas comme si cette nuit, ces moments-là, allaient réécrire toute leur histoire. Ils pourraient parler plus tard, ils pourraient reconstruire tout parfaitement bien plus tard ; mais l’infini du contact charnel de l’un et de l’autre, ils semblaient en avoir besoin. Peut-être parce qu’ils s’étaient trop manqués l’un l’autre, ou peut-être parce qu’entre leurs rêves érotiques et le reste, ils étaient juste frustrés. Alec était bien le dernier à vouloir réfléchir en de telles circonstances – c’était trop tard, maintenant, trop tard pour la raison ; la peau de Calista avait cette façon d’être toxique comme une drogue, instillant l’ivresse dans les veines du chasseur, l’appétit au creux de ses tripes. Les caresses des doigts fins de la blonde, les frissons de son corps à elle, entrainant le sien à lui – leurs souffles, les bruissements de l’air qui s’électrisait ; tout ça, semblait magnifier comme jamais, alors qu’il s’éveillait, sensible à tout autour. Et pourtant exclusivement rattaché à d’uniques songes ; ceux qui lui firent guider les mains de Calista, pour quelques secondes, qu’elle encercle sa nuque à lui entre ses bras, juste le temps qu’il la hisse contre lui, se redressant pour la décoller du matelas, ses doigts trouvant d’eux-mêmes les attaches de son soutien-gorge pour le défaire. Des années de pratique, qui n’lui demandaient guère plus de concentration que ça ; assez peu pour qu’il puisse se délecter longuement, longuement de la saveur de ses lèvres en faisant tout ça, ses paumes à lui courant avec délice tout le long du dos enfin nu de Calista. Quand elle retrouva le matelas, ce fut uniquement pour qu’il la débarrasse de ce vêtement, libérant sa poitrine pour ses attentions à lui. Toutes ses attentions ; son regard brûlant, le velouté de ses mains, la brûlure de ses lèvres, qui repartirent à l’assaut de tout son corps, des attentions s’inscrivant profondément dans ses chairs. Est-ce que les rêves de Calista, lui avaient permis de se souvenir de chacune des sensations qui les traversaient, et se communiquaient entre eux sans qu’ils n’aient besoin de mots ? Le plaisir, le désir, l’envie, l’impatience, ce cocktail indescriptible de tout à la fois ? Alec n’était plus tenté de poser la question ; il n’était plus tenté de relâcher ses attentions pour dire quoique ce soit, alors que sa bouche était occupée, à la reconquête de chaque courbe, chaque parcelle d’épiderme de Calista, parfaitement comme dans ses souvenirs, malgré le temps.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeSam 19 Nov 2016 - 13:41

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Elle avait souvent essayé de rester positive, Calista, pendant les trois mois qui s’étaient écoulés depuis qu’Alec était parti. Ce n’était pas forcément plus simple, alors qu’y avait vraiment eu des moments où il lui avait tellement manqué qu’elle aurait bien eu envie de simplement s’enfermer dans son appartement pour pleurer toute seule dans son coin, avec quelques bouteilles d’alcool comme seule compagnie, parce que franchement, des fois boire, ça aidait pas mal, mais même ça bizarrement, ça avait réussi à la déprimer, quand elle y pensait, parce que ça avait fait partie des trucs dont ils avaient parlé avant qu’il ne parte, cette conversation bizarre qu’ils avaient eu sur les bienfaits d’une cuite et le problème que ça pouvait représenter après, quand c’était la gueule de bois qui venait s’imposer. Alors, même déprimer en se bourrant la gueule, ça n’avait pas été forcément envisageable. Dans les pires moments de toute façon, un rien l’avait fait penser à Alec pour la déprimer encore plus, mais elle estimait que malgré tout, elle ne s’était pas laissée emporter par la peine, ni par les mauvais sentiments qui trop souvent dans sa vie, l’avait poussée à s’avouer vaincue. Elle avait tenu bon, pendant ces trois mois et peut-être que ça pouvait prouver à quel point elle en avait eu besoin et que ça lui avait fait du bien de se retrouver seule pour gérer sa vie. Peut-être que c’était aussi la preuve qu’elle avait au moins retenu une leçon de tout ça, que se laissait abattre, c’était vraiment pas la solution. Et des fois, elle s’était juste dit qu’Alec, il reviendrait peut-être vers elle à un moment donné et qu’à ce moment-là, vaudrait mieux qu’elle puisse être en état de lui montrer qu’elle allait mieux, histoire qu’il ne perde pas encore plus foi en elle. Elle avait pensé comme ça parfois et peut-être que ça avait aidé, au moins un peu au bout du compte.

Le fait était qu’il était revenu et que c’était mieux qu’elle ait été en forme face à lui, assez pour l’accompagner juste ici, plutôt qu’il se retrouve encore devant une Calista dépressive qui n’aurait certainement pas eu envie de bouger ses fesses jusqu’à Elizabethtown. Elle ne savait pas ce qu’Alec aurait pu en penser, s’il était encore tombé face à une Calista au fond du trou. Mais, elle savait au moins que pour elle-même, c’était mieux comme ça. Malgré le manque qu’elle avait l’impression de ressentir au quotidien parce qu’Alec n’était pas à ses côtés, elle se sentait mieux maintenant que pendant les trois mois qu’elle avait passé au fond d’une chaise roulante à ne pas réussir à retrouver la surface. Pour la première fois de sa vie sans doute, elle était même fière d’elle et ce qu’elle avait réussi à accomplir. Avant, elle avait attaché trop d’importance aux propos de son père pour vraiment être satisfaite de ce qu’elle faisait. Aujourd’hui, ça avait changé. Son père, il pourrait bien en dire ce qu’il voulait de l’entreprise qu’elle avait fondée, elle s’en fichait complètement. Si elle avait vraiment réussi à en arriver là parce qu’elle avait été toute seule, obligée de gérer sa vie par elle-même, alors sans doute qu’elle pouvait admettre que ces trois mois avaient vraiment été utiles et maintenant qu’elle retrouvait Alec, c’était encore plus simple d’arriver à cette conclusion. Trois mois sans lui, ça avait été déjà assez, maintenant qu’ils étaient ensemble, elle ne voulait plus essayer d’imaginer comment auraient été les choses s’il n’avait pas frappé à sa porte, plus tôt dans la journée. Au milieu de tout ce qu’elle avait réussi à accomplir ces derniers mois, il avait quand même été, encore et toujours l’élément qui avait manqué à son existence. Dans ses bras, le monde semblait vraiment plus agréable et sa vie lui apparaissait vraiment parfaite. Elle avait passé ses bras autour de sa nuque, guidée par Alec, le temps qu’il la décolle du matelas. L’une de ses mains était quand même descendue rapidement, pour pouvoir se plaquer contre sa joue, pendant qu’ils s’embrassaient. Elle aurait presque pu ne pas sentir l’agrafe de son soutien-gorge se défaire si elle n’avait pas frissonner en sentant ses mains contre son dos, sans le moindre barrage provoqué par son sous-vêtement. De retour sur le matelas, le soutien-gorge en question quitta complètement sa peau. Elle s’en sentait libérée, alors que chaque vêtement qu’elle avait encore sur elle lui donnait l’impression de lui tenir beaucoup trop chaud, et d’étouffer son corps. Ses caresses, ses baisers, ils n’aidaient pas à apaiser cette sensation, au contraire, ils étaient tentateurs, ils pressaient le désir dans ses veines, les gonflant un peu plus à chaque seconde, si bien qu’elle avait l’impression qu’elle allait finir par exploser. Pourtant y avait rien de désagréable là-dedans, bien au contraire, toutes les sensations qui naissaient en elles étaient délicieuses, ça lui coupait le souffle, la faisait encore frissonner. Elle glissa l’une de ses mains jusque dans ses cheveux, alors que l’autre était revenue se poser contre son épaule, son poing se serrant autour de cette dernières alors que ses muscles commençaient déjà à se contracter, guidés par le plaisir qui brûlait au fond de ses entrailles.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeSam 19 Nov 2016 - 18:15


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Ça n’faisait que quelques poignées de dizaines de minutes, que les choses avaient lentement mais sûrement commencé à s’retourner contre lui. Il avait pourtant été sûr, Alec, d’être capable de maîtriser la situation quelle qu’elle soit, en embarquant Calista avec lui, jusqu’à Elizabethtown. Personne à Radcliff ne savait ce qu’ils avaient décidé de faire, et techniquement, avec son immortalité et ses talents de chasseur combinés, aucune plaie, aucune attaque virulente n’auraient dû les freiner d’une quelconque manière. Mais il avait fallu que les choses tournent d’une certaine façon, d’sorte à ce que par la force des choses ils s’retrouvent là, dans cette maison en particulier, au cœur d’une ville qui pourtant, s’étendait sur des kilomètres et des kilomètres, et abritait sans doute de nombreux motels et hôtels vers lesquels ils auraient pu se réfugier également. Peut-être auraient-ils dû, s’était dit le chasseur il n’y a pas si longtemps que ça, alors que se bousculaient trop d’pensées dans sa tête ; trop de souvenirs, trop de ressentiments, trop de sentiments contradictoires et destructeurs comme une tempête acharnée. Entre la présence de la Wolstenholme à ses côtés, et le décor partout autour, le Lynch avait bien douté d’pouvoir faire quoique ce soit de constructif ce soir : et il savait, que comme d’habitude – dans ces attitudes qui lui avaient souvent fait défaut d’après l’expérience qu’il avait emmagasinée – il avait fait un job plutôt décent pour masquer tout ça. En apparences, du moins ; il avait suffi d’un rien, d’une phrase un tant soit peu ambigüe et bonne à être interprétée comme une critique, pour que tout parte en vrilles. Il l’avait su, sûrement dès le moment où il avait ouvert la bouche pour commencer à répondre, qu’sa réaction était surdimensionnée et inutile – mais les répliques de Calista, intimement rattachées à tout ce qui avait participé à détruire leur relation, avaient été la pièce de trop au puzzle complexe de tout ce qui avait composé ces ressentiments indescriptibles. Contre toute attente, et contrairement à c’qu’il avait cru pendant quatorze longues années, il s’avérait qu’Alec, il s’était encombré de tout un tas d’choses – souvenirs, biens précieux, traumatismes, hargne et colère – de son passé ; des résidus de cette vie-là, qu’il avait connue à Elizabethtown ; des impressions qui avaient fait chuter son cœur comme du plomb dans sa poitrine, quand bien même il aurait préféré garder l’nord, et n’pas se sentir franchir un pas vers son passé trop douloureux, au moment de passer la porte de cette maison.

Il n’pouvait pas savoir c’que ça voulait dire, alors, la façon dont les choses avaient tourné entre Calista et lui, là maintenant ; il aurait été prêt à jurer que pour aussi longtemps qu’ils resteraient ici tous les deux, il ferait en sorte de laisser intact et inaccessible la plupart des endroits de cette maison. Monter ces escaliers pour atteindre la salle de bain, marcher au milieu de cette cuisine comme s’il n’y voyait pas les spectres de sa famille, ou de la vie qui avait autrefois fourmillé ici, ç’avait déjà été beaucoup demander pour lui. Pour l’heure, il n’avait pas encore levé les yeux pour observer avec attention le décor qui les entourait là maintenant : au fond, c’était surtout dans le regard de Calista, dans sa présence à elle, bel et bien palpable et indéniable, qu’il tirait une quelconque force. Comme d’habitude. Comme si souvent ; et malgré les apparences extérieures, qui pouvaient laisser entendre qu’elle était la frêle et innocente blonde qui avait bien souvent besoin de lui, il avait eu aussi besoin d’elle. Encore, et encore ; besoin de l’espoir qu’elle diffusait dans ses veines, besoin des envies qu’il pouvait avoir quand il la regardait, besoin de la vie qui l’habitait, quand elle lui insufflait des croyances en l’avenir qu’il n’aurait jamais eues par lui-même. Tout c’qu’ils avaient perdu pendant ces trois mois de relation qu’ils avaient plus subies que réellement apprécié ; là, sans le dire proprement, sans l’articuler correctement, Alec c’était surtout sur elle qu’il reposait chacun de ses sens et chaque fibre de sa contenance – si elle devait disparaître dans un souffle, si elle devait le laisser ici, seul entre ces murs, il en perdrait probablement l’esprit. Et comme il n’avait pas beaucoup d’expérience dans le domaine, le chasseur n’pouvait pas savoir si c’était là, une bonne base stable et normale pour une relation de couple saine – un genre de co-dépendance ; ici, il n’pourrait pas respirer normalement sans elle, il n’serait pas encore debout, il ne serait pas capable de correctement fonctionner, dans ces endroits si familiers et étrangers à la fois. Ouais, au fond du fond, derrière tous les trucs qu’il lui avait dits pour la pousser à l’accompagner, ou durant le trajet en chassant la réalité, c’était pour ça qu’elle était là avec lui ; parce qu’il avait besoin d’elle, plus que d’n’importe qui d’autre. Plus que de n’importe quel informaticien aussi talentueux qu’elle, avec lequel il n’aurait pas de passif aussi lourd à décrypter. C’était Calista qu’il voulait ; dans sa vie, pour traverser son passé, appréhender son avenir – et même après trois mois d’histoire compliquée, et trois autres mois de distance froide, ce fait n’avait pas changé. Et il le ressentait, plus vivement que jamais dans chaque pulsation de son cœur contre ses tempes – chaque grondement du sang dans ses veines. C’était incroyable, presque, d’imaginer comment ils s’étaient lentement, et douloureusement délités pendant trois mois – et comment ils pouvaient si aisément, comme dans un claquement de doigts, retrouver tout ce qu’ils avaient eu si peur d’avoir perdu. Alec, il n’pouvait plus réfléchir maintenant – agir avec la moindre retenue, alors que tout ce qui le traversait, c’était c’qu’il ressentait, dans son palpitant, dans ses chairs, à la surface de sa peau, sous la pulpe de ses doigts, ou la courbe de ses lèvres. Calista aussi, elle avait une saveur familière, d’laquelle il avait eu peur de se sentir étranger à une époque ; mais non, c’était comme s’il avait retrouvé sa place, sa place rien qu’à lui : contre elle, contre son corps, sous sa peau comme le meilleur des remèdes à tous ses maux. Pour tout ça, il n’voulait plus s’arrêter ; il n’pouvait plus s’arrêter. Ses baisers, délicieux comme toujours, l’enivraient autant que le son des émois de Calista, flottant dans l’air pour créer leur atmosphère bien à eux – de désir, d’envie, d’évidence ; et ses gestes se faisaient d’eux-mêmes, ses lèvres se guidaient d’elles-mêmes, sur les monts de ses seins, la courbe de ceux-ci, la ligne vers son nombril, dans ce qui semblait être une maîtrise parfaite de ses émois. Il lui fallut pourtant tout un effort de concentration, pour que sa main droite parvienne à défaire le pantalon de la blonde, la chaleur caressant les corps alors qu’Alec n’arrivait plus à s’arrêter ; pas même pour une seconde, pas même pour reprendre son souffle ou laisser l’opportunité à son cœur de rattraper le rythme effréné de ses sens.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeSam 19 Nov 2016 - 19:57

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alec lynch et calista wolstenholme


Calista, elle ne s'était jamais attendue à se retrouver dans cette maison, au milieu des souvenirs d’Alec. Elle savait bien qu'il venait d’Elizabethtown, alors quand il lui avait dit que c'était là-bas qu'ils devaient y aller, elle y avait pensé, bien évidemment. Mais elle n'avait pas fait de commentaires sur ça. Elle n'avait pas voulu lui demander si y avait un rapport entre le fait qu’il ait grandi dans cette ville et le fait qu'ils devaient y aller pour trouver des réponses sur Rhaena. C'était une grande ville, pas très loin de Radcliff alors ça aurait pu être un grand hasard. Peut-être que ça en était un. Après tout, ils n'avaient pas encore obtenus les réponses aux questions qu'ils se posaient. Alors Peut-être qu'il n’y avait aucun rapport entre Rhaena et le passé d’Alec. Elle lui avait dit, quoi qu’il arrive, même si ça devait être parce qu’elle était liée d’une quelconque façon à Alec, qu’elle avait décidé de s’en prendre aux Wolstenholme, Calista, elle n’en voudrait pas à Alec. Ce ne serait pas vraiment de sa faute après tout, ce n’était pas comme s’il avait explicitement dit à Rhaena d’aller s’attaquer à la famille Wolstenholme. Ils résoudraient ces mystères plus tard sans doute, quand elle s’intéresserait enfin à ce qu’il y avait dans les données qu’ils avaient ramenés avec eux. Quoi qu’il en soit, Calista, elle n’avait jamais pensé qu’elle pourrait un jour se retrouver dans cette maison, elle n’avait même pas su, avant aujourd’hui, qu’il possédait encore la maison de ses parents, il n’en avait jamais parlé et elle avait déjà beaucoup trop fouillé dans sa vie pour oser encore chercher ce genre de renseignements. Ce n’était pas son droit de toute façon, à Calista de fouiller ainsi dans la vie d’Alec. Concernant cette maison et tout ce qu’il pouvait y avoir dedans, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était lui assurer que quoi qu’il ait à affronter là-dedans, il ne le ferait pas seul, elle était là, à ses côtés et elle n’allait nulle part.

Même s’ils avaient dû rester dans une ambiance tendue pour le reste de la soirée, elle serait restée avec lui, la soirée aurait pu s’annoncer des plus bizarres, si ça avait dû rester comme ça, mais ça ne l’aurait pas poussé à prendre la fuite. Elle ne savait pas trop ce qu’elle avait pu dire qui n’était pas passé, quel était la phrase qu’il avait pu interpréter comme un jugement de sa part, mais ça n’avait vraiment jamais été son intention à Calista. Elle espérait qu’au moins maintenant il le savait, parce qu’elle ne le jugeait pas, elle ne l’avait jamais fait et jamais elle se permettrait de le faire. Elle voulait juste l’aider Alec, comme ça avait été le cas déjà des mois plus tôt quand elle avait été chez lui avant qu’il ne disparaisse. Elle aurait voulu l’aider aussi, pendant ces trois mois qu’ils avaient passé ensemble et pendant lesquels tout avait été beaucoup trop difficile à gérer et pour le coup, elle savait qu’elle s’était plantée en beauté. Cette fois, elle ne lui ferait pas faux bond à Alec, elle était là pour lui, quoi qu’il puisse avoir besoin, dans cette maison, au milieu de souvenirs qu’il avait apparemment passé une bonne partie de sa vie à fuir, comme à Radcliff, dès lors qu’ils seraient de nouveau là-bas, parce qu’évidemment, faudrait bien qu’ils rentrent. Plus tard, parce que pour l’instant, ils étaient loin de la ville, ils étaient loin de tout, ici, rien que tous les deux. Elle aurait voulu pouvoir rester là, dans ses bras pour toujours, parce qu’elle savait bien Calista, qu’il n’y avait aucun endroit au monde où elle pourrait se sentir aussi bien que là. Personne d’autre non plus, ne pouvait faire naitre en elle tout ce qu’Alec était capable de lui faire ressentir. Chacun des baisers qu’il déposait contre sa peau venait la faire frissonner un peu plus que le précédent. Elle en perdait tout contrôle, Calista, elle ne pouvait plus maitriser son souffle, ni les battement de son cœur, ni ses muscles qui n’obéissaient plus qu’aux sensations qui les parcouraient et non plus à un cerveau qui contrôlerait tout en elle, non, fallait croire que cerveau il ne servait plus à grand-chose là, à part probablement à balancer un tas d’hormones dans ses veines, pour lui faire perdre pied encore un peu plus. Qu’il la débarrasse de son pantalon alors, elle n’en voulait plus, ou qu’il continue de l’embrasser partout, il pouvait bien faire tout ce qu’il voulait d’elle, elle ne répondait plus de rien de toute façon. Elle était complètement sienne, elle l’avait toujours été dans le fond, même pendant ces trois mois qu’ils avaient passé l’un sans l’autre, Calista elle avait continué de n’appartenir qu’à Alec, alors, se retrouver entre ses mains, c’était le sentiment le plus agréable du monde.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeSam 19 Nov 2016 - 21:34


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Dans le monde sérieux, lourd et gris de la chasse, Calista avait toujours été la personne à même de sortir du lot ; elle avait marqué les esprits aussi, quand elle avait arpenté les couloirs du poste de police. Alec, il n’pouvait pas croire qu’elle n’avait marqué que son esprit à lui, tandis que dans un Radcliff infiniment morose, elle était toujours sortie du lot. Et parfois, ce naturel charmant, spontané, coloré en quelques sortes, ç’avait eu le don de l’agacer, d’lui faire distraitement et discrètement rouler des yeux alors que tout lui paraissait trop sérieux pour être pris comme Calista appréhendait tout. Et puis, il l’avait sous-estimée aussi, fut un temps ; il avait sous-estimé le rôle qu’elle aurait pu avoir chez les chasseurs, l’importance que Lancaster plaçait en elle. De bien des façons, fallait l’admettre, le Lynch avait commencé leur histoire en s’comportant comme tous les mecs qu’elle avait toujours dû côtoyer, et qui lui avaient rappelé son père. La déception, le sévère jugement, la distance froide, toutes ces choses qu’elle n’avait pas pu faire disparaître chez Alistair Wolstenholme, avaient fondu comme neige au soleil, aussitôt que la jeune femme avait fait ses preuves. Sûrement que s’il avait été moins con à la base, elle n’aurait jamais eu besoin d’faire ses preuves pour qu’il la considère comme une alliée de poids – mais combien de fois avait-il été trahi, ou s’était-il retrouvé handicapé sur un terrain dangereux à cause d’un allié qui n’avait pas été à la hauteur de ses attentes ? C’était une précaution non négligeable, qui lui avait permis de rester envie pendant bien longtemps ; et à la fin, il n’y avait toujours eu que Felix pour passer toutes ces couches de distance froide qu’il avait mis entre lui et le monde. Calista, alors, elle avait juste été comme les autres à une époque ; et progressivement, elle avait su s’faire un chemin dans l’estime du chasseur. Et il avait bien cru pendant toutes les années de leur partenariat, avoir été capable de l’montrer sans détour et sans faux jugement ; il s’était vu, peu à peu, s’laisser apprivoiser par la jeune femme, et apprécier sa présence à ses côtés. C’était pour ça sans doute, parce qu’ils avaient déjà fait tout ce trajet d’intimité à travers leur travail, qu’ils s’étaient dits que ce serait facile, s’ils devaient finir en couple, de manière un peu précipitée comme c’était arrivé. Ils avaient mis des années et des années à s’décider, mais ç’avait été comme s’ils avaient embarqué à bord d’un train en plein déraillement dès qu’ils s’étaient décidés : tout était allé vite, très vite. Trop vite. Avec du recul trois mois après le début de tout ça, Alec en était arrivé à s’demander c’qu’il avait bien pu faire pour que les choses tournent comme ça : aussi éternel et immuable était-il, il n’avait juste pas vu ces trois mois s’envoler, et l’impact de ceux-ci s’incruster dans leurs chairs. Qu’avait-il fait, pour laisser croire à Calista que leur lien de toujours, n’était plus valable, au moment le plus délicat de sa vie à elle ? Qu’avait-il dit, ou comment avait-il agi, pour qu’elle le range du côté de tous ceux qui avaient un jour été déçus par elle, qui la sous-estimaient et jugeaient âprement la façon dont elle essayait de gérer les choses ? Lui, il avait été persuadé pendant tout le temps de leur relation de couple, d’être – patient, à ravaler c’qu’il pouvait avoir à dire, mais présent, au cas où elle aurait un jour l’envie d’ouvrir la bouche pour enfin dire tout ce qu’il pouvait y avoir dans sa tête.

Ils avaient alors sans doute beaucoup de pain sur la planche encore, pour réparer tout ce qui avait été brisé entre eux ; pour dire ces mots un peu compliqués à formuler, l’âme trop à vif, les réponses effrayantes ou inconnues. Elle l’avait dit, Calista ; il semblait bien qu’à ces questions, aussi lancinantes étaient-elles, Alec n’aurait toujours qu’un ‘je n’sais pas pourquoi c’est arrivé’ et lui, il n’savait pas s’il pourrait s’faire à l’idée d’avoir une telle conversation. Encore, et encore. Et de toute manière, quoi ? Sans doute que repartir de zéro, faire un genre de table-rase du passé n’était pas vraiment très efficace, quand la première chose qu’ils faisaient, c’était finir dans un lit. Au moins, peut-être que ça ferait disparaître les derniers relents de frustration qu’il pouvait y avoir en eux ; le pourquoi, simplement physique, qui expliquait qu’ils se soient manqués si atrocement pendant tout ce temps. Au moins, ça leur permettrait de laisser de côté tout ce qui pourrait être bizarre entre eux, comme les allusions et les mots de travers. Il voulait bien croire ça, le chasseur, pour justifier la tournure des choses – alors que ses nerfs oscillaient entre mille impressions différentes, tout relâcher pour quelques dizaines de minutes, quelques heures, un temps fini ou infini, c’n’était pas du luxe. Quelque-chose qu’il n’avait pas fait depuis six mois au moins ; ou qu’il avait fait, par exemple, quand ils s’étaient engueulés, Calista et lui, et que les mots avaient plus souvent dépassé la pensée qu’il n’voudrait bien l’admettre. Au moins, ici et maintenant, il n’y avait pas de risque qu’ils disent quoique ce soit à même de leur faucher l’herbe sous le pied, dans leurs tentatives à se retrouver ; au contraire, alors qu’il frissonnait si avidement sous les mains de la jeune femme, et qu’il la sentait trembler sous les siennes, il n’pouvait que croire que tout ceci était bénéfique. Les sensations, physiques et simples, organiques et réflexes qui les habitaient quand ils étaient l’un avec l’autre – le simple fait qu’elles soient toujours là, laissait entendre qu’il y avait tout ça, tout plein d’impressions et de sentiments faisant vibrer leurs chairs, qui n’étaient pas morts entre eux. Il pouvait toujours glisser sa main le long du corps de Calista, et sentir la chaleur infinie du désir le brûler comme une flamme bleue. Il pouvait l’embrasser, et vivre cet instant comme le plus délicieux qui soit. Et découvrir, redécouvrir, réapprécier le corps de Calista, c’était comme la laisser le reconquérir, corps et âme, désir et envies, amour et affection tout à la fois : il le sentait, il le sentait dans son cœur tambourinant à toute vitesse juste au creux de sa gorge. Elle lui faisait perdre ses moyens, comme au premier jour, la toute première fois, leur tout premier baiser qui avait fait fondre ses défenses. Alec ne cogitait plus, alors, maintenant, sur ce qui était sage ou non, ce qui était acceptable ou non – ses mains semblaient voyager d’elles-mêmes, et ses lèvres semblèrent perdre de leur saveur dès qu’il s’écarta de la blonde, pour enlever le pantalon qu’elle avait eu sur elle pendant trop longtemps. Et il aurait pu repartir comme si de rien n’était, retourner à ses baisers fiévreux en un rien de temps – s’il n’voulait pas apprécier un peu, au moins, envers et contre tout, l’ampleur du miracle qui s’était joué dans le corps de Calista. Grâce à son sang à lui ; aussi ardemment détestait-il sa mutation, c’était celle-là même qui faisait que Calista était ici, capable de se tenir sur ses jambes, sans aucune cicatrice sur son corps blanc pour témoigner de tout ce qu’elle avait traversé. Même quand elle n’avait rien senti de ses affections, de ses caresses, de ses touchers, il n’s’était pas privé, égarant ses doigts par réflexe, parce que ç’avait toujours été indéniablement naturel, quoiqu’il advienne. Mais là, elle sentait tout, comme ils n’en avaient que trop rarement profité ; après une longue seconde, alors, enfin, alors vint poser le plat de sa main sur une des cuisses de Calista, dépliant ses doigts pour, peau contre peau, partager la chaleur de ses chairs avec la sienne à lui. Il semblait déjà, qu’elle était plus réactive que dans ses souvenirs, frissonnante, la chair de poule couvrant son épiderme partout où il laissa glisser sa main – le long de sa cuisse, vers son genou, dans le creux de celui-ci, le long de son mollet. Jusqu’à sa cheville, pour descendre sur son pied, comme s’il cherchait à la chatouiller. Sans qu’elle n’ait besoin de formuler quelque mot que ce soit, sans qu’il n’ait besoin de demander, Alec n’eut aucun mal à décrypter chacune de ses réactions épidermiques, jusqu’à ce qu’il ne remonte sa paume contre son genou, la poussant à ouvrir les cuisses pour l’y accueillir, ses jambes collées à plat contre les couvertures. Calista offerte de la sorte, sereinement, il aurait pu griller les étapes, s’arrêter en ces zones érogènes bien évidentes, sur lesquelles son regard s’arrêta en l’observant. Mais c’est contre une de ses cuisses, qu’il vint coller sa bouche, glisser sa langue, suivant patiemment le tracé de celle-ci, de la frontière brûlante du dernier vêtement qu’elle portait encore, jusqu’à son genou, chaque frisson, chaque émoi de la blonde faisant gronder ses sens, brûler ses désirs ; là, comme ça, ses lippes accrochant de lents baisers tout le long de sa chair, se délectant de ses souffles erratiques et de ses gémissements, Alec ne pouvait qu’aimer l’infinie sensation qui l’habitait, celle qui lui murmurait, lui hurlait qu’il avait enfin retrouvé Calista, sa Calista, entièrement et sans détour.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeSam 19 Nov 2016 - 23:14

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Calista et Alec, c’était une histoire qui remontait à plusieurs années. Elle l’avait vire remarqué au commissariat, d’autant plus qu’il était nouveau en ville et fallait quand même admettre qu’un mec comme Alec, on le remarquait facilement dans le décor familier de la ville de Radcliff. En plus, Alec, il avait trainé avec Felix et Felix, c’était son cousin à Calista, alors forcément y avait eu aucune chance qu’elle ne le remarque pas Alec. Ce serait mentir que de dire qu’elle en avait pas attardé plus d’un, des regards vers lui, plus ou moins discrètement sans doute, parce que même à l’époque où elle ne le connaissait pas vraiment et que pour lui elle était tout au plus la nana de l’informatique et la cousine de son meilleur ami, elle l’avait trouvé sexy. Et y avait pas de raison, elle en avait vu des mecs au commissariat, reluquer un peu trop longtemps ses fesses quand elle passait, ou ses décolletés quand elle en avait, alors elle ne s’était pas gêné pour laisser aussi trainer ses yeux sur ses collègues. L’égalité des sexes devait bien passer également par le droit de mater les autres après tout. Alec, y avait pas à dire, il avait su attirer son regard, même quand techniquement, rien aurait pu se passer entre eux, parce qu’ils n’étaient que des collègues et qu’elle avait été en couple. De collègues, ils étaient devenus partenaires, puis amis et bien évidemment que quand son petit ami était mort elle n’avait pas eu envie que les choses avec Alec deviennent plus que ce qu’elles étaient parce qu’elle était à présent célibataire. Il lui en avait fallu du temps à Calista pour envisager de passer à autre chose. Avoir ses idées là avec Alec, ça avait fini par être facile, évident même, comme s’il avait toujours été la réponse à tout ce qui pouvait se passer au fond de son cœur. Ça en était presque triste pour son ex-petit ami, qu’elle ait à présent cette impression, que tous les regards qu’elle avait lancé à Alec, même à l’époque où ils se connaissaient à peine, ils aient eu plus de sens qu’elle ne l’aurait cru à l’époque.

C’était comme ça qu’elle voyait les choses aujourd’hui, alors que tout – ou presque – avait toujours été évident avec lui. Elle l’avait aimé son ex, il avait été quelqu’un de bien, d’attentionné, de gentil, un type à qui elle pouvait trouver tout un tas de qualités, mais ça n’avait pas été Alec. Elle ne savait pas si ça venait du fait qu’Alec, il avait guéri les plaies laissées sur son cœur après la mort de son ancien petit ami, ou si c’était parce que maintenant, c’était Alec qu’elle aimait et personne d’autre, ou si y avait quelque chose de plus profond que ça pour expliquer pourquoi, mais, elle avait l’impression que son cœur, il battait plus fort grâce à Alec qu’avec n’importe qui d’autre. L’amour, de toute façon, ça faisait sans doute partie des choses les plus difficiles à expliquer. Elle l’aimait Alec, elle l’avait aimé tout pareil pendant ces trois long mois, mais y avait eu quelque chose qui avait coincé, qu’elle l’ait voulu ou non. Elle ne pouvait pas dire que c’était l’amour qui avait posé problème, que ça n’avait pas été assez fort ou quelque chose dans le genre, parce qu’elle l’avait toujours ressenti dans chacune de ses fibres, les sentiments qui l’avait un jour poussée à frapper à sa porte, avec ce besoin de confier ses doutes à la seule personne au monde à qui elle avait eu l’impression de pouvoir faire confiance, ils avaient été les mêmes, pendant ces trois mois. C’était elle, qui n’avait pas été pareille, trop mal, trop déprimée, trop vide des volontés qui l’avaient autrefois habitée, et ce n’était pas à cause d’Alec, plutôt à cause de son père et de tout ce qu’il avait pu briser en elle. Elle avait encore de nombreuses questions, auxquelles elle n’avait pas de réponses, mais ça au moins, elle en était sûre : y avait rien qui avait été de la faute d’Alec. Lui, il avait toujours été là pour elle, elle l’avait su et il n’avait pas abandonné, il l’avait trouvé le moyen pour la guérir. C’était bien parce qu’il n’avait jamais laissé tomber, qu’elle pouvait la sentir sa main contre sa cuisse, son genoux, son mollet ; des sensations qu’elle n’avait pas ressenti depuis tellement de temps, parce qu’évidemment, Alec parti, personne d’autre n’avait pu la toucher en des endroits pareil. Ça lui aurait presque fait bizarre, cet espèce de léger mouvement de recul de sa jambe, qui relevait plus du réflexe que d’une volonté, qu’elle avait eue quand il s’était approché de son pied.  Qu’il revienne plus haut, contre con genoux, contre sa cuisse qu’il embrassa, réveillant en elle des sensations qui lui avait vraiment manquées pendant tout ce temps, qui lui rappelait la chance qu’elle avait, de pouvoir sentir tout ça, alors que des mois plus tôt, y avait eu plus aucune sensation le long de ses jambes. Peut-être qu’elle pourrait les voir, les côtés positifs de la chose, alors que là, elle appréciait peut-être plus que jamais les attentions qu’il portait contre sa cuisse elle en accrocha fermement sa main au drap en dessous d’elle, alors qu’elle sentait grimper le plaisir en elle, un peu plus à chaque seconde, à chaque nouveau baiser et ça ne pouvait pas être juste parce qu’elle retrouvait des sensations éteintes contre sa peau, ou parce que c’était humain de ressentir tout ça. C’était parce que c’était Alec, le seul et unique qui avait toujours su la combler comme ça, aussi bien d’amour que de plaisir.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeDim 20 Nov 2016 - 2:57


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calista & alec

Tout autant qu’il n’avait jamais été un habitué de l’amour, Alec, il était bien incapable d’expliquer clairement comment les choses avaient muté, entre Calista et lui, au point qu’ils en arrivent là. Au point qu’il oscille, entre un genre de déni, et des envies de l’aider ; une co-dépendance sur laquelle avait été construite leur relation, une confiance et un genre de capacité à se comprendre l’un l’autre, sans vraiment avoir besoin de parler pendant des heures. Calista, elle n’avait pas eu besoin de connaître chaque aléas de la vie du Lynch, chaque détour de celle-ci, ou chacune de ses motivations, pour s’préoccuper de lui, ou voir en lui des choses que d’autres n’auraient même pas imaginé. Alec, quant à lui, au fond, il n’avait pas eu besoin de voir Calista prendre une arme pour aller tuer des gens sur le terrain, comme le ferait n’importe quel chasseur, pour croire en sa valeur, et comprendre qu’elle pouvait être indispensable à sa cause ou dans sa vie. Pour beaucoup, y’avait probablement aucun moyen d’expliquer comment Calista Wolstenholme et Alec Lynch avaient pu commencer à développer des sentiments l’un pour l’autre, une attention qui dépassait depuis bien longtemps, les limites bien définies de leur travail ensemble. Alec, lui, il savait bien c’qu’il avait trouvé chez elle, ce dont il avait cru qu’il n’avait pas besoin, alors que la vie l’avait rendu plus rude, plus distant, plus froid ; il espérait au moins que l’inverse soit vrai pour elle – que quand elle le regarde, elle savait très bien pourquoi elle était là, pourquoi son cœur s’emballait contre sa poitrine. Qu’elle sache que tout ça avait un sens, autre que l’attraction physique qui pouvait rouler comme une houle brûlante juste sous leur peau. S’il n’avait pas reculé à toute vitesse au moment de devenir un couple avec elle, Alec, c’était bien parce qu’il avait cru qu’il pourrait le faire ; parce qu’il avait voulu le faire, intimement – être là pour elle, la serrer contre lui, écouter ses confessions et panser ses peines. Et sans détour aucun, sans mentir, sans prétention, le chasseur pouvait aisément dire qu’il n’avait jamais ressenti ça avec qui que ce soit, dans sa vie passée : et contre toute attente, dans un monde où toute sa vie, toutes ses assurances s’étaient lentement mais sûrement délitées, la frêle et trop faible Calista avait été le seul point d’accroche, stable et sûr, vers lequel il avait pu trouver un quelconque refuge. Des croyances qui couraient dans ses veines, à chaque pulsation consciente ou inconsciente de son cœur ; ces mêmes motivations qui l’avaient amené ce jour-même devant sa porte à elle, avant n’importe qui d’autre. Calista, pour cette mission-là, ou n’importe quelle autre, elle n’était pas son choix par défaut – elle n’l’avait jamais été ; pas depuis bien longtemps, depuis qu’il la connaissait.

Au fond du trou, il avait eu peur que toutes ces sensations coulant en lui, n’aient jamais été réciproques ; il s’en était persuadé parfois, s’enfonçant dans son propre silence, ses propres assurances, ses idées bien à lui de c’qu’ils pouvaient être, tous les deux, à vivre l’un par-dessus l’autre dans cet appartement, à exister uniquement grâce au déni. A la fin d’l’histoire, quand on cherchait plus loin, il semblait d’plus en plus aisé d’comprendre que dans leur histoire, quand bien même il lui avait reproché plein de choses au moment de leur dispute, ç’avait été tout autant ses faiblesses à lui que ses faiblesses à elle, qui les avaient fait s’enfoncer de plus en plus. Et pouvaient-ils à nouveau atteindre la surface ? Pouvaient-ils trouver c’qu’ils s’étaient toujours crus être capables d’avoir, mais c’qu’ils n’avaient jamais eu, au fond ? Il n’savait pas si ça voulait dire qu’il était amoureux, ou juste désespéré, mais le Lynch voulait bien s’donner la peine d’essayer encore – presque sans réfléchir, presque sans douter, malgré les hauts et les bas de cette soirée, qui auraient pu laisser entendre le contraire. Maintenant que les barrières de ses défenses étaient tombées, aussi vite que les prudences et les ressentiments, tout c’qu’il voulait, c’était saisir ces chances ; les attraper, les agripper, les ressentir pulser en lui avec la force de son esprit, et de leurs cœurs ramenés à la vie. Il le voulait, ce renouveau, entre eux deux ; de leurs croyances, de leurs sentiments tout à la fois – et de plus encore, murmuraient ses sens alors qu’il sentait les émois de Calista flotter dans l’air sous ses attentions. Dans tous ses souvenirs, il avait toujours cru que ses caresses, aussi affectueuses et naturelles avaient-elles été, avaient juste atteint de la glace ; l’insensibilité des jambes paralysées de la jeune femme, ou même le gouffre de solitude dans lequel elle s’était laissée tomber. Il n’y avait pas eu que son handicap, pour poser une nette limite entre ses gestes, ses volontés, et la réactivité de la blonde ; maintenant, si les souffles empressés de la blonde, si les manifestations de son plaisir devaient être indicateurs de quoique ce soit, c’était qu’ils pouvaient y arriver. Qu’ils étaient là, toujours là ; Alec alors, ne se priva pas pour étendre longuement ses attentions sur les courbes des jambes de son amante. Plus longtemps encore que les baisers qu’il avait égarés, gourmands et chauds, le long de son buste, en ces zones depuis bien longtemps délaissées. Heureusement, sans doute, flirtait-il souvent avec le sommet de ses cuisses, la frontière de dentelles entre ses hanches et celles-ci, entre son aine et celles-ci, pour raviver la flamme des désirs pesant dans l’air. On aurait pu croire qu’il en oubliait le reste, sinon ; il aurait pu passer des jours entiers, à s’émerveiller de ça, chaque sursaut, chaque réponse de la part de la blonde à toutes les attentions qu’il éparpillait sur chacune des zones qu’ils auraient pu croire perdues à jamais, trois mois plus tôt. Mais les souffles de Calista semblaient l’appeler ; Alec, il réussit enfin à se contenter de ça, coinçant la chair du creux de sa cuisse entre ses dents, en un léger pincement avant que ses lèvres n’embrassent cette zone bien cachée, laissant une marque violacée sur son passage – discrète, si ce n’est par leurs respirations de plus en plus brûlantes. Il ne lui laissa pas l’opportunité d’une retraite, de refermer ses cuisses avant de venir se lover entre celles-ci, retrouvant ses lèvres dans un baiser suave, doucereux et langoureux, comme s’il essayait de faire goûter à Calista la saveur de sa peau, recueillie par sa bouche. Corps contre corps, désir dansant avec désir, Alec se sentit perdre son souffle juste sur la courbe de la lèvre de la blonde, lorsque ses reins se pressèrent contre elle, appelés dans une force d’attraction rien qu’à eux – il lui sembla pour une seconde, qu’ils portaient trop peu de tissus sur eux pour que ce geste soit anodin ; l’écho de celui-ci sembla se répercuter à travers son être tout entier, encore et encore, comme son cœur qui battait comme un désespéré dans tout son crâne. Ses baisers devenus de plus en plus désireux contre les lèvres de Calista, Alec se sentit délicieusement perdre lorsque ses doigts agrippèrent à l’aveugle une des cuisses de la blonde, remontant jusqu’à ses hanches, le long de son ventre jusqu’à franchir – miraculeusement, sans empressement – la frontière de sa culotte ; droit dans la fournaise de ses plaisirs humides, l’appétit de la jeune femme se communiquant au sien à lui. Il en perdit probablement toute raison à ces sensations, relâchant un râle au creux du cou de Calista, où il enterra son visage, sa main libre trouvant celle de la blonde, enserrant encore les draps. Ces frissons ravageurs, l’ardeur de leurs doigts s’enlaçant les uns les autres, le soin de sa main conquérante au creux de ses cuisses, l’empressement bouillant de leurs souffles, la flamme dans tout son corps – il n’y avait dignement, aucun mot humainement créé pour expliquer tout ce qui vivait en lui, de désir, d’envie, d’inconscience et de conscience, de sentiments et d’appétit, de douceur et d’ardeur, grâce à Calista, et juste Calista. A quoi bon parler, alors, là maintenant ?
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeDim 20 Nov 2016 - 14:26

I wanna hold you high and steal your pain.
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I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain
alec lynch et calista wolstenholme


Elle en avait rêvé, Calista, de retrouver Alec. Elle avait rêvé d’être de nouveau avec lui, juste avec lui en toute simplicité, sans le moindre sous-entendu, parce qu’il lui avait manqué pendant tout ce temps et que bien souvent, elle avait eue envie de le revoir, de pouvoir lui parler, de savoir comment il allait. Elle avait eu besoin de sa présence à ses côtés, parce qu’Alec, il était devenu une personne essentielle à sa vie et parfois, sans lui, elle avait eu l’impression de ne plus pouvoir respirer. Elle avait besoin de lui comme ça, Calista, comme de l’air qu’elle respirait pour continuer à vivre, alors sans lui, forcément y avait eu des moments vraiment difficiles à surmonter, pendant lesquels, dès qu’elle avait fermé les yeux, il lui était apparu, dans un songe agréable tant qu’elle gardait les yeux fermés et incroyablement douloureux dès qu’elle les ouvrait, sur une réalité dans laquelle Alec n’était pas à ses côtés et où elle ne savait même pas où est-ce qu’il pouvait bien être. Elle avait voulu le revoir, lui dire à quel point elle était désolée pour tout ce qui avait pu se passer entre eux deux, le supplier de lui donner une autre chance parce qu’elle avait trop besoin de lui et que tout ce qu’elle accomplissait dans sa vie et dont elle était fière, elle savait que ce serait encore mieux, s’il était avec elle. Elle avait voulu lui dire qu’elle l’aimait, même quand il n’avait pas été avec elle, alors dans le fond, c’était peut-être surprenant que cette phrase n’ait passé le seuil de ses lèvres que si tardivement, alors même qu’ils avaient passé déjà plusieurs heures ensemble. Ça prouvait au moins que malgré sa maladresse, elle était quand même capable de se concentrer pleinement sur quelque chose, sans se laisser déconcentrer sur tout ce qu’elle ressentait ; heureusement sans doute, sans quoi, elle n’aurait jamais tenu bon pendant ces trois derniers mois.

Mais elle l’avait dit, qu’elle l’aimait. Elle ne savait pas si c’était venu au moment idéal ou juste à la minute où ça avait été trop dur pour elle de garder ces quelques mots au fond de son cœur, mais, malgré la réaction stupide qu’elle avait eue par la suite, elle ne regrettait pas de le lui avoir dit. Elle ne regrettait plus rien maintenant, alors que tous les rêves qu’elle avait pu avoir ces derniers mois étaient en train de devenir réalité. Elle avait voulu le revoir, il avait fini par toquer à sa porte, elle avait voulu avoir la certitude qu’il restait quelque chose entre eux deux et qu’ils n’étaient pas juste finis à jamais et leur efficacité sur le terrain quelques heures plus tôt, lui avait bien prouvé que c’était le cas, qu’ils se faisaient confiance, qu’ils étaient encore assez complices pour que ça marche bien. Elle avait voulu aussi qu’il lui fasse comprendre que ce qu’elle ressentait pour lui, il le ressentait aussi et il le lui avait dit. Puis, elle l’avait dit, que les rêves qu’elle avait avec Alec dedans, ils n’étaient pas toujours très catholiques, maintenant qu’ils étaient là dans ce lit, ces rêves-là étaient aussi en train de devenir réalité et elle sentait toute la frustration des réveils sans Alec, s’évanouir complètement là. Même dans ses rêves les plus fou, y avait jamais rien eu aussi plaisant que là maintenant. Elle avait presque fini par ne plus savoir ce que ça faisait, toutes ces sensations le long de ses cuisses, alors que, quelques mois plus tôt, il aurait pu s’y attarder autant qu’il l’aurait voulu, elle n’aurait absolument rien senti et ça lui aurait probablement donné envie de tout arrêter. Là elle pouvait sentir ses caresses, ses baisers, ses souffles contre sa peau et elle n’avait pas envie d’arrêter au contraire. Alors qu’il était revenu vers ses lèvres, elle en profita pour regagner assez de concentration pour qu’une de ses mains le long de son torse, pour aller rejoindre son pantalon, dont il semblait vraiment important de le défaire maintenant. Mais elle s’arrêta dans son geste, serrant entre ses doigts le vêtement qu’elle avait essayé de descendre, alors que la main d’Alec était venu lui arracher un nouveau frisson, plus fort que les précédents, emportant avec lui un gémissement bien net, parfaitement audible entre ses souffles qui s’empressaient. Elle les serra avec force aussi, les doigts d’Alec qui étaient venus se glisser dans les siens, alors qu’elle perdait plus en plus pieds, secouée par le plaisir, tremblante sous les doigts d’Alec. Les gestes qu’elle continuait d’esquisser pour descendre son pantalon ne servait pas à grand-chose alors qu’elle perdait tout contrôle et que même ça, ça semblait lui demander une concentration qu’elle n’était plus en mesure d’avoir, trop occupée à savourer le plaisir que les gestes d’Alec étaient en train s’insuffler en elle et elle ne pouvait pas faire autrement, il lui faisait perdre la tête Alec, il devait bien le savoir maintenant, que dans ses bras, elle perdait ses moyens si rapidement, ça faisait partie de ces choses qui n’avaient pas changées en trois mois et qui ne changeraient sans doute jamais.  
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitimeLun 21 Nov 2016 - 3:17


YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME
let the days be dark, let me hate my work
cause you cut through all the noise
bring me some hope by wandering into my mind
something to hold on to, day or night
calista & alec

Indéniablement, il y avait eu des moments de doute intense, où Alec s’était cru n’jamais plus pouvoir goûter à quoique ce soit d’évident et d’organique comme ça, avec Calista. Pas juste au niveau du sexe, des baisers brûlants ou des caresses érotiques, mais aussi quand ils s’parlaient, se regardaient, avec l’impression de s’révéler l’un à l’autre comme ils n’l’avaient jamais fait avec qui que ce soit d’autre dans ce monde. Alec, il avait aimé ces privilèges obtenus avec la Wolstenholme, ces parts d’évidence qui avaient construit leur relation, contre toute attente, alors que les apparences, les préjugés qu’ils avaient eus l’un sur l’autre, ou même la vie qu’ils avaient menée pendant bien longtemps, pourraient laisser entendre le contraire. Heureusement, le Lynch n’était pas l’genre de personne à croire au destin, aux trucs tout écrits et inchangeables ; partir d’Elizabethtown, tout abandonner d’ici pour devenir un hunter habité par une vengeance viscérale, ç’avait fait partie de ce courage qu’il avait été capable d’avoir, face à la vie. Il n’avait jamais voulu être spectateur de son existence pour sûr, un fait rendu encore plus évident par ses réactions face aux choses qu’il n’maîtrisait pas – l’fait qu’il aurait préféré prendre une balle dans la tête, et mourir comme un malpropre comme ça, que d’endurer une mutation qu’il n’pouvait pas contrôler ou effacer ; le fait qu’être à côté de Calista, à attendre, à espérer, à perdre foi progressivement, à essayer pour mieux échouer, l’avait complètement frustré. Tout ça, ça faisait partie de la personnalité de l’Alec qui avait fini par pousser sa route à croiser celle de Calista – l’Alec qui agissait toujours dans un genre de déni orgueilleux pendant un temps, dans ces moments compliqués pour lui-même, mais qui finissait par admettre les vérités toutes nues. Surtout pour Calista. Etait-ce le fait d’avoir un petit gène différent qui le répugnait le plus, ou la perspective de n’pas mourir, de n’pas sentir le temps passer, et de n’pas pouvoir vivre à cause de ça ? Avait-il peur de vivre à cause des autres, ou parce qu’il n’pouvait lui-même pas éventualiser la possibilité de passer une bague au doigt de la Wolstenholme, lui faisant des promesses de fidélité éternelle, jusqu’à c’que la mort les sépare, en sachant pertinemment que la mort la prendrait elle, pour le laisser lui, derrière, seul ? Il n’gérait pas bien la solitude, malgré tout c’qu’il avait essayé d’se convaincre pendant tant de temps : il avait eu Felix pour le pousser en avant, le ramener à la surface et le galvaniser. Et là, il avait eu si souvent besoin de Calista ; ç’avait été elle qu’il était venue trouver quand il avait découvert sa mutation, elle qu’il était venu voir après sa sortie de chez Insurgency, elle qui était ici avec lui, parce qu’au fond, la laisser entrer dans ce pan d’son passé était bien moins terrifiant qu’marcher dans ces endroits familiers et étrangers, en solitaire. Et pourtant, ça n’aurait pas changé grand-chose à comment ça se serait passé sur le terrain ; et s’il avait dû être blessé également, il n’aurait eu qu’à se recoudre lui-même, comme il l’avait fait d’innombrables fois. Et rien que parce qu’il était borné comme ça, il aurait repris la route tout de suite, le soir-même, s’persuadant que c’était mieux comme ça. Souvent, il avait justifié sa lâcheté par un genre de nécessité – la vérité, elle était plus simple que ça à voir pour les autres, bien plus difficile à appréhender pour lui ; il faiblissait, lui aussi, malgré sa mutation, malgré ses épais muscles et son caractère de merde, et ironiquement, c’était sur Calista Wolstenholme qu’il avait besoin de s’reposer, quand sa vie tournait amère.

N’était-ce pas la base d’un couple ? Elle avait aussi beaucoup reposé sur lui ; il aurait cru qu’elle le ferait plus encore, peut-être même plus naturellement même, alors qu’ils avaient vécu ensemble, et qu’il avait été celui restant à son chevet à l’hôpital, essayant d’lui insuffler un brin d’espoir après tout ce qui était arrivé. Indéniablement, tout c’qu’il avait bien croire quand ça n’avait pas marché, c’était qu’il avait échoué – purement et simplement ; que peut-être, Calista n’s’était pas sentie avoir besoin de lui autant qu’il avait eu besoin d’elle. Que peut-être, ils n’partageaient pas cette connexion évidente qu’il avait cru lire dans l’air. Et si beaucoup de gens pouvaient croire qu’il était stupide et superficiel que la situation tourne de cette façon entre eux, qu’ils se retrouvent à partager la passion de leurs corps entre des draps plutôt que de parler comme s’ils avaient tout une éternité à rattraper, y’avait des impressions qu’Alec, il retrouvait tout contre Calista, et dont il se sentait avoir désespérément besoin. Ces frissons ravageurs, cette chaleur incalculable et inégalable qui glissait dans ses veines comme des flammes léchant sous sa peau – tant d’impressions d’infini, qu’il avait senti vibrer en lui dès le moment où il avait partagé son premier baiser avec la jeune femme. Indéniablement, il se serait senti avoir tout perdu, sans retour en arrière possible, s’il avait dût embrasser ses lèvres ce soir, et ne rien ressentir de ces vagues d’émotions déferlantes. Alors quand bien même les baisers dansaient avec frénésie entre eux deux, comme s’ils étaient deux affamés depuis trop longtemps, qui savouraient le plus délicieux des mets au creux de la bouche de l’autre, Alec, il sentait chaque geste de la blonde à son égard, comme la caresse d’une flamme. Quand elle vint détacher son pantalon de ses doigts tremblants, alors, il lâcha un souffle bouillant de soulagement, alors qu’il n’s’était pourtant, que trop peu donné l’occasion de se sentir oppressé par les vêtements qu’il avait encore sur lui. Mais maintenant, c’était trop tard, même pour aider Calista, il n’avait pas envie de se détacher d’elle une seule seconde, ni d’enlever ses mains baladeuses et salvatrices de leurs places de prédilection ; tous ses sens concentrés sur les émois de la Wolstenholme, de toute manière, Alec s’en retrouva à nouveau à oublier le reste. Il était trop occupé, trop occupé à observer le désir gagner les iris de la blonde, dilater ses pupilles, faire battre son pouls à toute vitesse contre sa gorge – trop occupé à déguster mille baisers au creux de ces zones offertes à lui : le cou de Calista, sa clavicule, la naissance de son buste, les sommets de ses seins. Elle était comme un aimant à déraison, emportant ses lippes à lui dans une valse conquérante de chaque grain de peau – et dans l’océan de sensations dévastatrices, c’était à se demander comment de ses doigts, lovés au creux de ses cuisses, il réussissait encore à appliquer des attentions précises et parfaitement soupesées. Lui-même, il doutait d’être capable de l’expliquer ; il se savait, profondément incapable de formuler le moindre mot, là maintenant de toute manière – tout autant qu’il n’pouvait pas expliquer une bonne quantité des millions et des millions de sentiments et d’impressions qui déferlaient en lui, quand il était avec elle.
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 9 Icon_minitime

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(calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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