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 no one else makes sense (jekomé)

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Salomé Callahan
Salomé Callahan

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SUR TH DEPUIS : 29/04/2014
MessageSujet: no one else makes sense (jekomé)   no one else makes sense (jekomé) Icon_minitimeLun 23 Sep 2019 - 21:21


“ before, she wanted to be ruined a little more than she wanted to be loved.” & L'habitude. C'est ce qui transparaît souvent entre ses sourcils parfaitement arqués, lèvres carmins blasées sans daigner se contraindre à l'esquisse d'un sourire. L'habitude des mondanités depuis toute môme. L'habitude d'exceller, malgré les obstacles que la vie a pu emmêler sur son chemin. L'habitude de paraître hautaine, froide, souvent inaccessible, et s'en complaire. Deux années et si tout a changé, la façade elle, n'en a pas été bousculée. Maîtresse dans l'art du paraître, sans doute là le plus merveilleux de ses talents, une fois le bilan fait. A se glisser dans une robe parfaitement ajustée, d'un rouge lancinant voué à agripper les regards et étreindre les trachées. Suffocante, à parer la silhouette, remplumée à mesure que la confiance s'est étoffée, que l'appétit est revenu, que l'alcool s'est délaissé. A frôler la mort, la léthargie éternelle d'un coma sans réveil, c'est un sursaut qui s'est lentement accompagné de changements. Pas de modification drastique, à avoir traîné le même environnement, cette ville qu'elle avait tant aimé, mais qui semblait l'éloigner, pourtant, progressivement. Placée face aux souvenirs les plus enfouis, contrainte à les embrasser avec mélancolie cette fameuse nuit, il n'y a plus eu de place pour le déni. Mémoire ravivée au contact de celle de l'ancien ami, c'était comme en découvrir autant d'elle-même que de lui. A poser les yeux sur ces évidences ayant pavé sa route et rythmé ses décisions, des pires au meilleures - surtout les pires - c'est resté avec elle dès l'affolement des machines. Plus la même Salomé, une fois les paupières soulevées sur sa chambre d'hôpital. L'au revoir gravé aux tempes plus que tout le reste. Plus que l'aveu paternel de cette découverte infernale concernant cette nature rejetée jusqu'alors, de toute son âme. Plus que la peur de ses frères, même de son aîné, celle insoupçonnée. Une certaine clairvoyance née de la fusion des esprits, forcée et contrainte de contempler le désastre de sa vie, elle aurait sans doute pu trouver un moyen de se rendormir. Mais il n'y avait plus de place pour la torpeur doucereuse enveloppant son univers empli d'erreurs.

Longueur des cheveux retrouvée, après avoir tout coupé au carré court vingt-quatre mois plus tôt, ça dégringole sur ses épaules à chaque coup de talon sur les dalles marmoréennes. Le port de tête est altier, fier, à mesure qu'elle s'immisce dans cet univers qu'elle ne connaît guère. Californie pour pied à terre, celle qui l'a recueillie après le départ aux airs d'exil forcé. Nul ne soupçonne sans doute le secret qui perce les méninges, celui qui a manqué de lui coûter la vie à de trop nombreuses reprises. A porter le regret d'avoir quitté sa famille, contrainte au départ pour les préserver, ne pas risquer de les entraîner dans une chute toute écrite. Tare démasquée deux mois plus tôt, menace planant sur son crâne et résonnant aux tympans parentaux, elle le sait, la Callahan. Que le patronyme reste l'unique clé de sa survie, pour le respect porté à son père, et à sa mère. A Matthias. Aux chasseurs menant la danse de tous les autres. Née dans le bon foyer, là où elle a pu en douter, pourtant, depuis la découverte de sa mutation. Sans eux, on l'aurait abattue sans même la regarder dans les yeux. La laisser s'envoler, c'était sans doute à contre-coeur, et plus pénible pour ceux qui ont dû rester. Moins pour Salomé. Moins pour la Salomé extirpée de ses idées noires et de ses contemplations lascives, d'après ce soir-là.

Alors, elle avance. De ces allures qui se remarquent, à suinter la confiance tout en envoyant un message rapide à son jumeau, avant de ranger son téléphone, de laisser ses affaires au vestiaire. Congrès, ça aussi, c'est l'habitude prise depuis l'obtention du diplôme, mais une première à San Francisco. Déclinant la coupe de champagne pour se tourner vers le cocktail sans alcool, les iris se mettent à déambuler, à scruter avec attention les êtres qui l'entourent. Parmi eux, de futurs collègues dont elle a répondu à l'invitation. Poste arrivé comme une aubaine, nouveau départ scellant l'absence de retour en arrière. Echine tournée vers Radcliff et son déluge de souvenirs entêtants, c'est le vertige qu'elle abandonne pour reprendre une inspiration neuve de tout tourment.

C'est sûrement là qu'elle le voit. Quand à trop observer, on l'observe en retour. Bourrasque s'infiltrant dans sa cage thoracique, ça bouleverse sa superbe et la pousse à prendre une gorgée de son breuvage trop fruité, trop sucré, trop tout. Trop. Choper une coupe de champagne à la dérobée, et se l'enfiler, voilà ce qu'elle fait. A le regarder malgré la foule qui les sépare, renvoyer d'un geste de main le serveur qui s'attarde trop longtemps à ses côtés sous prétexte de petit-fours. Et pour quelques instants, c'est tout ce qui lui suffit. D'appréhender sa présence, sentir son prénom, réprimé depuis deux ans, se glisser sur sa langue et chatouiller ses lèvres. « Jek. » Un tremblement, une affirmation, un pincement dans le coeur et des réminiscences trop brutales. A seulement le regarder, pour ne pas défaillir, réaliser qu'il est là, se laisser le temps de l'approcher davantage. A dégager ses cheveux d'un geste de nuque orgueilleux et se mouvoir sans destination précise. Se retrouver, à un moment ou à un autre, derrière lui, course des minutes effacée, air détaché ancré aux traits. « Tu devrais te décaler par ici. » Doigts se glissant sur son bras, l'attirant légèrement en retrait du groupe. Et le lâcher, presque trop téméraire dans le contact qui rend sa présence bien trop réelle, subitement, après tant d'absence. « Juste un conseil, parce que de loin, avec cet affreux éclairage, on dirait que tu as un début de calvitie. » Et se réfugier dans son verre, sans le lâcher des yeux.
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: no one else makes sense (jekomé)   no one else makes sense (jekomé) Icon_minitimeLun 23 Sep 2019 - 22:20


“ before, she wanted to be ruined a little more than she wanted to be loved.” &  

Saluer les patients, simplement s'en retourner pour retrouver ce premier amour. Adonis fut celui qui depuis toujours, altérait le jugement du ténébreux. Envoyait valser sa réalité, brisait ses certitudes. Après « l'incident » et les révélations sur STANTUM, la logique de l'ancien directeur fut brève, mais intelligente : il était temps de quitter la ville pour se faire oublier. Il dit adieu à celle qui fut son atout dans cette ville, autant que l'actrice de sa chute. Comme pour Echo, il avait abdiqué. Renonçant à sa mission pour simplement protéger un être aimé. Délaissant cet égoïsme qui le caractérisait pour embrasser une nature différente. Il quitta tout avec Adonis, qui lui glissa une bague au doigt à Vegas. Offrant une nouvelle vie au brun, un nouveau nom et une nouvelle opportunité. Il lui donna l'argent pour ouvrir son cabinet à San-Fransisco, le sexe pour combler ce manque éternel qui creusait ses artères, mais jamais, il ne sembla lui offrir de l'amour. Simplement combler le vide en surface, n'osant jamais creuser plus loin. Cette passion, fut essoufflé comme tous les premiers amours. L'un et l'autre se quittèrent, ne laissant qu'une chose à Adonis : une amitié sincère illustrée par le nom du cabinet qui ne fut pas changé. Jekyll redevint Stevenson, mais le cabinet conserva le nom de Weaver. Après une année, le tout fut agrémenté du nom d'un second actionnaire. Véritable entreprise, écoutant les souffrances des aisés de la ville : Weaver & Asriel. Sans doute qu'il serait facile de jeter la pierre à celui qui changeait aussi rapidement de vie, qui tournait la page comme un enfant le ferait face à un livre. Le poids des conflits fut envolé lorsqu'elle fut soumise à la vérité, la reine des neiges. Salomé fut saluée en espérant qu'elle trouverait le bonheur après de sa famille malade et ses amis puceaux. Il ne regretta jamais son départ, préférant repartir de zéro pour démarrer une vie plus apaisée. Lui, avait besoin de ne plus être le mutant de quelqu'un. Tout cela devint lointain, ce conflit qui n'était finalement pas le sien. Il retrouva Echo, lui disant adieu après la triste vérité à son sujet : prête à tout pour sauver sa peau, elle aussi. Sacrifiant Jekyll pour préserver sa propre vie. Il tira un trait gras sur les décombres du passé pour mieux respirer, brutalement la vie continuait et il s'en réjouissait sans jamais sombrer dans la mélancolie. Le trentenaire, tout frais, était désormais orné d'un sourire moqueur, mais d'un coeur apaisé sans courir après la gloire qui fut son vice d'un autre temps. La mémoire parfaite, brisée par le vaccin, commença à briller à nouveau. Sans rien renier, il continuait d'avancer.

Congrès. Costard clair, parfaitement coiffé et regard ténébreux comme à son habitude. Le brun était une masse, un psy qui avait la chance d'être sur place. Ne prenant pas la peine de venir avec sa propre voiture, préférant un taxi qui reviendrait le chercher une fois la soirée devenue trop ennuyante à son goût. Barbe parfaitement taillée, le brun se promenait dans cette salle comme un habitué, attrapant une coupe de champagne délicatement. Saluant, serrant des mains et enlaçant des connaissances. Prenant des nouvelles des enfants, des futurs mariés, des déménagements, des concurrents. Tout cela semblait hors du temps, de ces conflits contre les mutants. Refusant avec délicatesse un petit four qui était certainement aussi gras qu'un burger du mcdo à lui tout seul. Sportif dévoué, toujours aussi  superficiel. Ce n'est qu'avec une demi-surprise qu'elle apparaît. Son corps, sa voix et les souvenirs qui allaient avec. Le brun déposa ses pupilles sur elle avec un petit rictus en coin. « Lindsay lohan. » Parce qu'elle n'était plus une « baby girl », mais une femme. Du moins, il l'espérait pour elle. En tout cas, il n'avait rien perdu de son piquant. Il le tombait pas, parce que plus que tout, il fut toujours honnête : il avait tout fait pour la protéger à l'époque. La culpabilité ne pouvait pas l'envahir, il était trop tard.


Alpagué par l'impatiente comme un vulgaire objet. La brune ne manqua pas de lui rappeler pourquoi elle était aussi chiante, mais intéressante. « Toujours aussi charmante mademoiselle Callahan. » L'observant de haut en bas. « Des joues moins creuses, un corps légèrement plus voluptueux et des cheveux en meilleur état. Je ne vais pas parler de ta peau qui est dans un bien meilleur état qu'avant. Alors où est la troupe d'élite ? Tu ne vas pas me faire croire que tu as été assez grande pour venir sans un garde du corps. » Parce qu'il voyait cette moquerie comme un bon droit. Salomé s'était toujours cachée derrière une armée de gens qui avaient autant de force qu'un puceau. « Marcie est également dans le coin si tu veux tout savoir, elle est mariée et exerçait à San Diego avant de devenir mère au foyer, mais elle continue de venir aux congrès. Sans doute pour se préparer au jour où elle devra travailler après avoir divorcé. Je sais que tu l'adorais. Je ne voudrais pas que tu sois accaparée par mon charme intemporel. » Léger rire avant de reprendre. « Que devenez vous ma chère ? »









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Salomé Callahan
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MessageSujet: Re: no one else makes sense (jekomé)   no one else makes sense (jekomé) Icon_minitimeMar 24 Sep 2019 - 20:26


“ before, she wanted to be ruined a little more than she wanted to be loved.” & Etrange sentiment que d'avoir quitté Radcliff, accepté la sensation de liberté inconnue et d'excitation mêlée d'appréhension en franchissant les portes de la ville, pour retomber sur Jekyll deux mois après. Comme arraché au passé et projeté devant ses yeux, ce n'est pourtant pas un déjà-vu qui la saisit malgré les circonstances. Deux ans, distance ayant séparé les chemins et pourtant, à le regarder, c'est comme si le temps s'était arrêté sur cette soirée. La colère est partie, muée en acceptation douloureuse d'abord, pour devenir évidence. De pulsion meurtrière à une sérénité inattendue, le pas s'est franchi lorsqu'il s'en est allé. A faire le choix de partir, dégageant dans un même temps l'horizon encombré de la Callahan. Poids trop lourd à porter parmi les émotions à démêler, la disparition de Jekyll l'a, à l'époque, soulagée. Se sentir trahie, bien là la plus grande peine à la découverte du secret de l'ami, à percevoir entre eux le poids des non-dits. Les découvrir en immersion totale dans ses souvenirs, partager les siens sans parvenir à les retenir. Jekyll savait tout, avait tout vu d'elle, et la réciproque s'était imposée. Rancoeur abandonnée pour un manque saisissant, c'est une mélancolie sourde qui l'a animée en rangeant dans une boîte tout ce qui pouvait la relier à lui. Salomé avait besoin de l'oublier, d'effacer sa présence trop imposante, ses rires trop communicatifs et ses étreintes rassurantes. Le ranger, pour un temps, du côté des sujets à aborder dans un second temps. Quand la carcasse serait prête à se tourner dans sa direction, une fois les ombres gommées du paysage, une à une.

Dure de nature, l'introspection l'a refermée sur elle-même, à ne laisser de place qu'aux rares susceptibles de l'atteindre, encore. Barricades érigées pour se préserver, à piétiner les amours fanés, chercher un sens dans cette existence au paradoxe trop violent. Continuer à chasser, d'abord, jusqu'à ce que tuer ne parvienne plus à apaiser les voix courant derrière son front. Arrêter, brutalement, sans explication, se barrer à l'autre bout du monde pour faire mine de couper les ponts. Voyage en solitaire, peut-être ce qui l'a fait grandir. A accepter pour quelques instants de s'incruster dans l'esprit de sa moitié, lui murmurer qu'elle allait bien, et éteindre son don dans l'instant. Découvrir toute l'étendue de sa mutation, là où nul ne la connaissait. Apprendre à s'accepter, en se rendant compte que ce n'était pas grand chose, finalement. Tout juste un trait de travers inscrit dans un gène, question de caractère ensuite, pour ce qu'elle choisirait d'en faire. Salomé était rentrée changée, un peu plus encore, dans un détachement ahurissant envers ce qui avait façonné vingt années de son existence. Se donner une chance de redonner un nouveau sens à ces décennies lui restant, et oublier l'envie de mourir, de s'en aller, s'était gravé dans son poitrail avec une véhémence inédite. Comme si tout s'était éclairé, derrière sa mauvaise foi inénarrable. Elle devait apprendre à s'accepter, à nouveau, comme avant ce qu'elle ne qualifiait plus, désormais, d'abomination. Se tolérer pour tolérer les autres. S'aimer pour pouvoir prétendre un jour à enfin être capable d'aimer correctement, sans meurtrir, sans saigner en retour.

C'est une étrange ritournelle d'entendre Jekyll y aller de ses petits commentaires à son égard, et de laisser le sourire percer au coin de ses lèvres maquillées. « Je te donnerai des conseils en ce qui concerne les soins pour la peau, t'inquiète pas. » Jubilation exquise qui s'immisce dans le crépitement des prunelles, à renouer sans effort avec la dynamique qui s'incruste dans leur conversation. Comme si rien n'avait changé, mais que tout restait pourtant différent. Jekyll était fait de ces détails familiers, et pourtant, inconstants. Récit de ces deux années de silence transparaissant dans son allure, sans que la brune ne s'en formalise, ou n'éprouve le moindre malaise.  « Vingt-neuf ans, c'est l'âge auquel on demande son émancipation, il me semble, non ? » Semblant d'auto-dérision et sourcil qui s'arque à la question. « J'ai encore un an pour profiter de ma jeunesse avant d'entrer dans la décrépitude à mon tour, il fallait saisir l'occasion. » Bêtise sur bêtise, ça se taille avec le sourire. Vieux réflexes déverrouillés dès qu'elle a posé la main sur lui, à s'imposer en centre unique de son attention comme si le reste ne comptait jamais tant qu'elle et lui, au centre de la foule. Pas besoin d'avoir une estime démesurée d'elle-même pour reconnaître qu'ils tranchaient toujours autant dans le décor, de ces attitudes confiantes ancrant leur échange. « Les messages qu'elle m'envoie environ une fois par mois pour me tenir au courant de ses adultères me suffisent, crois moi. » Parce que non, Marcie n'est pas sortie de sa vie, quand bien même l'aurait-il fallu, probablement. « Matthieu est père au foyer de quatre marmots que sa nana lui a laissé sur les bras avant de se tirer. Ironie du sort. Il est disponible, du coup, je sais que tu l'adorais. » Rendre pique par pique ce qu'il lui cède, ne plus réprimer le sourire qui s'étend, en venant remettre en place une mèche de Jekyll souhaitant se faire la belle. «  C'est vrai que t'es toujours aussi beau. » Elle ramène sa main délicatement sur sa propre hanche, à le détailler, comme à de nombreuses reprises par le passé, prendre le temps de répondre à sa vaste interrogation : « Je vis. C'est déjà pas mal, je crois. » Et ça en dit long, probablement. Un moment que ça n'avait pas été dit avec une honnêteté sans détour. Presque la première fois, probablement. « J'ai voyagé un certain temps. J'avais besoin de partir, seule. De réinventer ce que serait mon avenir en dehors des exigences qu'on avait pour moi depuis toujours. » C'est la première fois qu'on le lui demande, sans détour. Loin des pincettes habituelles. Personne n'a plus osé lui demander comment elle allait, le moindre de ses projets, depuis des années. Légèreté empreinte d'une certaine réserve, elle lui retourne la question sans plus de cérémonie : « Hormis cultiver ton charme intemporel en te nourrissant de sport et d'artichauts frais, tu deviens quoi ? »
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Jekyll Stevenson
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MessageSujet: Re: no one else makes sense (jekomé)   no one else makes sense (jekomé) Icon_minitimeMar 24 Sep 2019 - 22:20


“ before, she wanted to be ruined a little more than she wanted to be loved.” &  

Sam était un oxymort, réclamant sa propre mort, lassée de toujours se battre pour défendre sa voix, pour prouver que les autres avaient torts. Elle semblait plus vraie d'hier, qu'avant hier sans doute, qu'à l'époque où la guerre faisait rage entre son myocarde et sa triste petite cervelle de donzelle en détresse. Elle souriait à l'époque, mais le voile du mensonge s'était envolé pour laisser place à un regard confiant et non plus défiant, loin de la petite fille à papa qui se cachait derrière des excuses et des prétextes pour fuir son passé et sa réalité. Enfermée dans une prison dont la clé lui fut donnée, mais qu'elle refusait d'utiliser parce qu'elle était trop faible pour admettre qu'elle n'était pas forte. Un paradoxe la demoiselle pourtant modelée à l'image de ses aînés. Jekyll n'avait pas de colère contre la petite mutante manipulatrice d'esprit. Parce que ce n'était pas la première fois qu'ils se séparaient et tout comme lors de cette première dispute : lui était serein. Plus encore aujourd'hui, il continuait de porter à l'égard de la brune une certaine affection. Nul besoin de hurler sur elle, puisque c'était cela qu'elle cherchait : la guerre, qu'on vienne confronter le caractère de la panthère pour succomber à ses charmes et finalement tomber dans son piège sanglant. Lui, était ce calme étrange. Ne jamais tomber dans son jeu. Pour gagner la guerre, il refusait de la faire. Solution étrange, mais qui fut toujours un franc succès dans le cas de Salomé. Parce qu'elle fut habituée aux conflits armés et aux mots violents. Parce qu'elle était née dans ce bain sanglant sans oser admettre qu'elle allait s'y noyer. Il ne pouvait pas oublier ces colères, toujours inutiles. Le brun avait du caractère, mais aucune colère, rien de malheureux dans ses yeux. Elle transpirait le chagrin à l'époque, alternant entre dépression et sourire de façade. Voilà pourquoi ils s'entendaient si bien à l'époque : il avait une vie lisse tandis que celle de la brune était un calvaire. Deux opposés qui se retrouvaient, à leur façon.   « Un jour, peut-être. » Se dire bonsoir et finalement se saluer sans aucune animosité. Le brun en était capable, de tourner la page sans pleurer Salomé. Triste vérité, triste réalité, belle idée. Jek était un être doué d'une capacité à ne jamais oublier, mais à toujours avancer. Les gens oubliaient et vivaient dans une mélancolie surfaite, tandis qu'il se souvenait et vivait avec ces souvenirs égarés dans son esprit. Salomé pouvait être une figure vague et s'en retourner à sa ville merdique. Lui avait laissé cette cité derrière, loin de ses pensées, préférant exister hors des limites fixées par son enfance.

Elle riait de la prison dorée. Il voyait plus encore cette petite privilégiée lorsqu'il contemplait Salomé, mais qui en avait pleinement conscience. Aucune rancoeur contre les siens, évoquant cela avec un calme olympien.   « Tu as toujours été vieille dans ta tête voyons, une mamie hargneuse. » Parce qu'elle n'était jamais contente. Toujours en train de grogner, de s'énerver. Une mamie alcoolique, certes, mais une mamie malgré tout. Une mamie qui aimait toujours autant les commérages. Venant se moquer de Marcie qui ne tarderait pas à remarquer les deux anciens camarades et qui ne manquerait de venir s'incruster pour discuter avec sa super copine. Jekyll avait changé. Moins fêtard, plus serein. Sans doute qu'il l'était toujours, mais d'une autre façon. Les soirées étudiantes étaient devenues des restaurants entre amis, des barbecues et des brunchs le dimanche. Il aimait cela, cette prise en maturité, ce gain nettement mérité après des années à travailler. Il afficha un petit sourire en coin, mourant d'envie de lui montrer sa main où fut posée une alliance un temps. Il avait arrêté, de cumuler les histoires d'un soir. Petit geste affectueux tandis qu'elle essayait de lui faire un compliment avec un immense sourire.   « Le numéro de petite innocente, il est toujours pas top. » Ricanant alors qu'il se foutait ouvertement d'elle. Parce qu'elle était sans doute sincère, mais que la moquerie avec elle revenait naturellement.   « Plaisir visuel partagé. »

Vint le moment de raconter sa vie. Elle était donc enfin partie de ce trou paumé, enfin loin de ces influences néfastes tandis que le jeune homme arrêtait un serveur pour déposer sa coupe de champagne sans prendre le temps d'en récupérer une. Glissant ses mains dans ses poches en écoutant avec attention la vie de la demoiselle, son parcours loin de plouc city.   « Comme quoi Schopenhauer, essai sur le libre arbitre, ne fut pas vain dans ton parcours. Tu ne dis pas être libre, mais tu veux t'en rapprocher. » Parce qu'il n'oubliait rien, même cette première rencontre, ce premier défi qu'elle releva. Il inspira alors en promenant son regard dans la salle, cherchant le banquet où se trouverait autre chose que du champagne de maigre qualité selon Jeyll qui développa un goût prononcé pour les « jolies choses » - plus encore qu'avant. Faisant signe à la demoiselle de le suivre. « Voyons, j'avais déjà voyagé, j'avais déjà un cabinet dans une petite ville et j'étais déjà charmant. Disons que je suis toujours tout cela, mais avec un mode de vie plus serein et dans une ville nettement plus grande.  » Le brun arriva au niveau du banquet, attrapant un verre propre pour se servir un verre d'eau fraîche. « Qu'est-ce que ça fait de ne plus être la spectatrice de sa propre vie ? » Sans doute que fut un temps, cela aurait été de la provocation. La question l'était, le ton en revanche était doux, comme celui d'un enfant qui posait une question évidente.






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MessageSujet: Re: no one else makes sense (jekomé)   no one else makes sense (jekomé) Icon_minitimeMer 25 Sep 2019 - 20:32


“ before, she wanted to be ruined a little more than she wanted to be loved.” & Du chemin parcouru, depuis cette première rencontre. Envolée, son immaturité, sa naïveté sous couvert d'airs assurés, tombée dans le panneau des manigances dictées par STANTUM à leur sujet, encore sous contrôle. Emancipé le garçon devenu homme, de cette entreprise qui a pu rythmer leurs premiers échanges. Les heures à sombrer dans ses bras, laisser son coeur se fracturer et l'autoriser à en récupérer les morceaux, s'en approprier un au fi du temps. Elle se souvient, Salomé, et derrière le détachement, n'oublie rien. Des moments précieux, à la pelle, des soirées légères à s'imprégner d'alcool, de musique et de danse, aux nuits blotties à ses côtés par seule nécessité de s'endormir près d'une présence réconfortante, rassurante. Sans doute que les yeux se sont ouverts tardivement, après la tragédie d'une nuit ayant malmené sa confiance à son égard, en la vie, en l'univers tout entier. Jekyll l'a protégée, et la trahison n'a jamais existé dans leur relation. Jamais. Sûrement le savait-elle, avant même de franchir cette porte, de le retrouver. C'est pourtant face à lui qu'elle en mesure toute l'importance. « La hargne de savoir ce que je veux, c'est pas donné à tout le monde. » C'est dit avec un sourire en coin, réponse évidente à la taquinerie avec pourtant un fond de sincérité. Exigeante. D'une manière presque indécente et insurmontable avec les autres, à filtrer les propos tolérés, les êtres acceptés dans son périmètre de sécurité. Bien plus cruelle envers elle-même pourtant, qu'avec n'importe laquelle des victimes de son indifférence, ou de son mépris glacial. Personne n'a jamais tant souffert de la rigueur de Salomé Callahan, que Salomé Callahan. « Et pourtant, c'est que je l'ai travaillé nuit et jour avec acharnement. » Malice débordant sous ses longs cils, voix douce qui susurre, rôle d'ingénue qui a pu les faire rire par le passé, qui n'a jamais semblé prendre avec son aîné. Enorgueillie par le compliment en retour, elle en a l'échine qui se tend davantage, à se dresser dans toute cette splendeur réapprivoisée depuis quelques temps. Douleur d'une fille devenue femme en oubliant qu'elle pouvait être belle, de façade comme de coeur. Essayer de rattraper doucement de son aplomb, c'était là, en sourdine, pendant deux ans. A simplement laisser les failles se combler lentement, sans précipitation. Jeu de patience réappris dans cette tour de cristal bâtie autour de son appartement, avant l'envol vers d'autres contrées. Centrée sur elle-même, sans doute l'a-t'elle été, qu'on puisse le lui reprocher, ou non. Nécessité devenue vitale, littéralement, c'est sans un remord que la brune a appris à subsister.  

Olympienne dans l'effervescence qui les entoure, c'est d'un pas léger qu'elle s'ancre à ses côtés, le suit jusqu'au banquet et se met à picorer  avec plaisir, en l'écoutant parler. « Un mode de vie plus serein. Tu me feras un coaching de ton expérience de trentenaire quand je franchirai ce cap. » Blague sur l'âge qui se faisait déjà présente par le passé, à le positionner pour quelques fractions de secondes dans cette position de mentor qu'il a pu avoir, pendant quelques années. Une pause. Et puis : « Et je t'apprendrai en retour à garder tout l'éclat de la vingtaine. » Peut-être la première fois qu'elle l'exprime, sa capacité à offrir quelque chose en retour de ces milliers d'instants où il a semblé la supporter, sans jamais la lâcher. La seule constante véritable, après tant de questionnements, se trouvait sous ses yeux à cet instant. « Qu'est-ce-que ça fait de ne plus être spectateur de ma vie époustouflante de rebondissements ? » Du tac au tac, comme un mécanisme de défense qui perce ses prunelles sombres pour lui renvoyer l'interrogation. Un air narquois presque inné venant se greffer à ses traits affirmés, la brune se perd dans ses grignotages, laisse les secondes filer avant de finalement daigner le regarder à nouveau, sans détour. « Repose-moi la question dans un an. » Le sourire a décliné, les prunelles toujours trop intenses vacillent avant de s'accrocher à nouveau aux siennes. « J'ai quitté Radcliff depuis trop peu de temps. Le recul viendra progressivement. J'en ai pas encore terminé avec cette foutue introspection. Le problème dans notre métier, c'est que ça devient très intense quand on se plonge dans notre propre sentiment. » Et ça revient, illuminer la commissure des lippes alors qu'elle laisse un moment ses yeux se promener sur la salle, à distinguer Marcie dans un coin, qui pour l'instant, ne les a pas encore repéré.

Et c'est une urgence qui la saisit, quand son coeur en manque un battement. Comme par crainte que l'ancienne amie ne vienne les ravager de ses propres tourments et gloussements insupportables. Qu'elle n'ait plus le temps, ni le courage de l'exprimer par la suite. « Jek. » Et elle se tourne vers lui, à nouveau, à éclipser tout ce qui les entoure, fermer son esprit aux parasites. Ce serait presque plus simple de le penser, que de le dire. Plus sincère d'user de télépathie, quand l'esprit ne ment pas, que de prononcer les mots à haute voix, et de le laisser en douter. Alors, c'est sûrement là que ça ôte les sons extérieurs de leurs crânes respectifs. Sensation de picotement derrière les tempes, de frisson sous la peau, de plénitude dans le crâne. Et au-dessus du brouhaha, c'est sa voix à elle qui s'immisce et connecte leurs pensées, alors qu'elle s'avance, juste assez pour poser sa main sur son épaule et déposer ses lèvres sur sa joue. « Pour toutes les fois où je ne te l'ai pas dit : merci. Merci d'avoir toujours été là pour moi, même quand je ne le méritais pas forcément. Merci de m'avoir aidée à me sauver. » Et ça grésille sous son front, quand elle recule légèrement, main qui se fait plus légère sur son épaule, dérape sur son coeur et s'y attarde. Le regarder, à nouveau, et énoncer à voix haute, comme pour ancrer à jamais les mots en lui. « Je suis contente de te voir. »
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MessageSujet: Re: no one else makes sense (jekomé)   no one else makes sense (jekomé) Icon_minitimeJeu 26 Sep 2019 - 15:07


“ before, she wanted to be ruined a little more than she wanted to be loved.” &  


Savait-elle réellement ce qu’elle voulait ? Sans doute qu’elle aimait s’en persuader, que l’âge avançait, que les rides arrivaient, que l’alcool s’évacuait plus difficilement ou de le sport devenait nécessaire et non plus un plaisir ordinaire. L’âge offrait la raison, autant qu’il reprenait la fougue. Un échange comme le brun avait apprécié, qu’il refusait de perdre sous peine de souffrir inutilement. S’accrocher à cette jeunesse dont il s’était finalement lassé. Les soirées alcoolisées, les nuits à dormir dans des canapés et à finir ivre mort dans des taxis quand la marche ne s’était même pas envisagée tant l’alcoolémie était élevée. La chance de profiter d’une belle jeunesse, dévorant cette vie que fut la sienne sans couler dans les excès et la démence. Alors à la question de cette hargne dont elle se vantait : il était difficile de rejoindre la demoiselle sur ce point. Sam était mature, plus sereine, mais préservait cette touche d’orgueil déplacé qui semblait la caractériser.  Petite nature supérieure qu’il avait longtemps partagé avec elle, qu’il continuait de partager par ailleurs, mais avec une certaine discrétion. Jekyll avait tracé une voie sur l’héritage doré d’une entreprise criminelle. Sans doute avait-il vendu son âme en épousant le fils du diable et en usant de l’argent de ce dernier. Peut-être que Salomé pouvait se vanter d’avoir encore cette sincérité sous la poitrine, que son coeur battait pour plus qu’elle même. Salomé ne s’était pas construite avec autrui, mais elle savait se servir des autres pour parvenir à ses fins. Comme lui d’ailleurs, sans doute que le vert de la trahison collait parfaitement à ces deux abrutis qui pensaient que la vie était un jeu et qu’il fallait gagner pour exister. Il avait tiré des leçons de cette époque, mais les dilemmes de Sam étaient plus nombreux. Entre ses principes, son éducation et ses amitiés. Toujours influencée par une sphère, toujours confinée dans un rôle selon l’instant. Il était étrange de regarder simplement cette femme, sans rien de plus, ni personne pour rappeler sa nature profonde. Alors, il esquissa un sourire. Savait-elle ? Non, elle savait ce qu’elle ne voulait plus. Nuance.


« Faut dire, tu n’avais pas grand chose à faire la nuit.  » Parce que cette blague, elle serait éternellement drôle aux yeux du brun. Prenant un malin plaisir à rire d’elle, à se moquer sans vergogne de ses attitudes, de cette façon qu’elle avait de jouer l’innocente sans pour autant admettre la triste vérité : elle était ancrée dans des valeurs traditionalistes. Sam n’était pas conservatrice, loin de là, ne votant pas pour ce parti, mais défendant une certaine idée de l’élégance. Sans doute fut-elle abreuvée par ses parents de la littérature sudiste où la “belle” n’était là que pour plaire et qui usait et abusait d’une main d’oeuvre docile et maltraitée pour cela. Ce schéma se répétait dans l’idée défendue par le sang de la brune. Difficile de dire si oui ou non elle était toujours proche de son sang, de cette élite qui se pavanait dans des draps dorés et qui prenaient les mutants pour des êtres inférieurs. Longue histoire.


« Malheureusement, à 29 ans je me suis marié pour divorcer dans la foulée. Tu peux difficilement me suivre sur ce point.  » Il n’avait aucune rancune, il disait cela avec un ton apaisé. Adonis et lui, ce fut une belle histoire, passionnée et unique. Cet amour, ce premier amour, celui que personne ne pouvait vaincre, que tout le monde pouvait imaginer, sans jamais le comprendre. Un mariage express, une vie commune courte et finalement un divorce à l’amiable. Adonis céda une partie de son héritage à Jekyll pour lui assurer un avenir immobilier et aujourd’hui l’appartement était encore la propriété des deux amants jusqu’au déménagement du psy, tout comme le cabinet portait encore le nom de mariage de Jekyll. Entraînant la brune jusqu’au buffet sur lequel elle se jeta, signe que finalement elle savait manger. Il roula des yeux en l’écoutant : revenir dans un an ? Peut-être serait-elle encore là, lui, la chose était certaine. Finalement elle annonça la triste vérité : le départ de sa ville natale était frais. Elle avait donc toujours des liens avec la ville de son enfance, bad news.  « Si tu ne vis pas dans les remords, alors, tout va bien. »  Amis, famille et boulot. Difficile à dire ce qu’était la vie de Salomé. Remarquant les regards en direction de Marcie. Jekyll s’en moquait, ne feignant pas l’indifférence, préférant simplement ne pas en tenir compte, elle était là et sa présence ne changeait en rien l’attitude du ténébreux. Facilité par le silence de mort qui régnait brutalement dans son esprit. Jekyll savait, lorsqu’on rentrait dans sa tête. Homme de sa vie qui était un maître dans l’art de persuader avec des mots. Les regards se croisent, restant fixer, dans un silence de mort qui ne régnait dans sa tête. Télépathie qu’il ne rendrait pas. Il pouvait, penser sa réponse et simplement laisser la brune la lire, mais nullement besoin de se cacher après cette touchante déclaration. « Moi j’suis déçu. J’avais souvenir que tu avais une plus jolie poitrine que ça.  » Parce qu’il fallait faire retomber ce moment mélo-dramatique qui ne seyait guère au jeune homme. « On reçoit l’amour que l’on croit mériter. Tu étais entourée par des idiots, des incapables, des mal baisés ou des mauvais baiseurs. Disons qu’il fallait quelqu’un pour relever le niveau.  » Parce qu’il n’était pas de ceux qui pleuraient, il avançait et point barre. « Merci d’avoir été différente des autres.  » Moment de tendresse qu’il décida de briser en attrapant son téléphone dans sa poche pour constater l’heure et envoyer un message à son taxi. « Que fais-tu là d’ailleurs ? Je ne comptais pas trainer, mais si tu veux je peux te présenter à des collègues comme j’habite ici. Puis si tu veux j’ai une chambre vide chez moi, sauf si t’es à l'hôtel, chez ton mec, ta meuf ou ton sugar daddy je n’sais pas. »

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no one else makes sense (jekomé)

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