Traveling tends to magnify all human emotions Δ Jekomé
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Jekyll Stevenson
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Sujet: Traveling tends to magnify all human emotions Δ Jekomé Dim 15 Jan 2017 - 14:00
Traveling tends to magnify all human emotions
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Embarquer Salomé une soirée et rien de plus. Demain soir, lui, s'envolerait pour passer la nouvelle année à Prague. Elle ? Sans doute qu'elle irait avec sa team puceau pour profiter d'une soirée bien arrosée avec des proches. Cela pouvait dérouter, mais Jek' et Sam avaient une relation presque exclusive depuis la fin de l'université. Certes, ils partageaient toujours des connaissances communes, un groupe principalement issu de l'université donc de par le lien étroit entre les parrains et les marraines. Le groupe d'ami se réunissait toujours, mais des liens s'étaient nouées à différentes échelles. Le brun avait conservé de nombreuses relations, mais il était rare que de lui-même il vienne réunir Salomé et ses anciens camarades de classe – ou alors il réunissait ses camardes en comptant Sam dans le lot mais non pas dans l'autre sens. Cela était surprenant comme les amitiés pouvaient se nouer à partir de peu pour donner beaucoup. Le jeune homme s'attachait facilement amicalement, parce qu'il connaissait le bonheur de fraternité, des liens d'une famille fictive et il adorait cette sensation. Le jeune homme avait coupé son GPS avant de la récupérer, conservant en mémoire le trajet. La route sembla courte, sans doute parce que Jekyll avait une conduite vive et qu'il respectait toujours les règles sans renier un certain dynamisme symbole d'un surplus de confiance. Ce n'est qu'une fois arrivé devant le tunnel, à moins de 500 mètres qu'il se décida à enfin s'exprimer sur le pourquoi du comment il avait décidé de l'emmener à Louisville. « Lights Under Louisville. 372 000 m². Plus grand bâtiment de l'état, fondé entièrement dans du calcaire. 27 kilomètres, à l'origine, se traversant uniquement en voiture. » Les lumières brillaient déjà, mais cela n'était pas la première fois pour lui et cela était pourtant toujours un plaisir. Venant s'arrêter au guichet d'entrée, donner les 5 dollars demandés pour le seul véhicule. « Au début je voulais t'accrocher à une tyrolienne puisque c'est seulement 10 dollars par personne, mais je craignais que tu ne sois boudeuse et que tu refuses. Donc on fera ça tout à l'heure. » Le jeune homme laissa échapper un rire : il était tout à fait sérieux. Le complexe ne proposait pas seulement une traversée mais une véritable aventure dans le calcaire en passant de tyrolienne en tyrolienne avec des décorations. Une aubaine pour celle qui avait une vie presque aussi glauque d'un cimetière depuis pas mal de temps.
Avançant finalement jusqu'à un parking nouvellement aménagé dans la zone, certes étroit, mais plutôt intéressant en cette période où tout le monde passait du temps en famille : lui préférait faire les marchés de noël. Se garant machinalement, avec un petit sourire en coin. Le système des « méga caverne » était intéressant, et étrangement stable. « Sauf que cette année il y a même un marché de noël, donc on va pouvoir prendre un peu l'air et en prendre plein les yeux. Bouge ton petit cul de ma voiture. » Le brun attrapa sa veste, la glissant sur ses épaules et quittant le véhicule avec un rictus sur le visage : une fête commerciale, certes, mais une fête drôlement créative.
acidbrain
Salomé Callahan
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Sujet: Re: Traveling tends to magnify all human emotions Δ Jekomé Sam 28 Jan 2017 - 16:27
ces endroits qui faisaient taire le vacarme de mes idées noires.
Jekyll & Salomé
« J'crois que mes parents ont dû nous y emmener avec mes frères, quand on était petits. » Les yeux plissés comme si cela allait lui permettre de se remémorer davantage, approchant son visage de la vitre en y posant doucement ses doigts, la brune demeura pensive durant les secondes qui suivirent. Il fallait dire qu'elle avait beau être née à Louisville, elle n'y était restée que quelques années, et les souvenirs avaient tendance à se mélanger dans la masse des flashs qui lui revenaient de cet âge-là. Les rues s'étaient enchaînées, plus ou moins reconnues pour s'y être rendue à nouveau par la suite, mais c'était bien l'impressionnant tunnel qui avait achevé de retenir toute son attention, ainsi que les explications données par Jekyll. Elle n'avait pas hésité longtemps, lorsqu'il lui avait proposé de sortir de Radcliff en cette période de fêtes, seule la présence de son père au Manoir l'ayant poussée à se tarauder avec la question quelques minutes. Elle avait fini par se dire que finalement, peut-être que ça ne ferait pas de mal au patriarche des Callahans de passer une soirée à vaquer à ses occupations, sans qu'elle ne vienne lui coller un dvd sous le nez pour continuer à élargir sa culture cinématographique. C'était l'excuse qu'elle se donnait, qu'elle lui donnait aussi, le prétexte parfait pour justifier qu'elle passe plusieurs soirs par semaine à ses côtés. La raison véritable n'était pas difficile à deviner pourtant, pour elle qui avait fui sa maison natale depuis plus d'un an, pour finir par le regretter amèrement alors que son père se retrouvait en tenue orange. Quand le voir signifiait passer les portes de la prison et subir ces doulloureuses visites ne lui rappelant que trop où il se trouvait depuis trop longtemps, pour quelles raisons exactement. Elle avait peur qu'il reparte, trop vite, qu'on l'enferme à nouveau et qu'elle se remette à culpabiliser amèrement de ne pas en avoir suffisamment profité. C'était l'extrême inverse, désormais, alors qu'elle revenait le voir presque trop souvent, quitte à même se demander si elle pouvait se permettre de quitter la ville pour moins de vingt-quatre heures. Au final, ça ne lui faisait pas de mal de prendre l'air, certaine que l'amusement serait au rendez-vous à en juger par celui qui garait désormais le véhicule. « Est-ce-que j'ai râlé une seule fois depuis qu'on est parti ? Non. Même pas quand t'as pas voulu remettre WTF, Bride ? une troisième fois. » Il fallait croire qu'il n'y avait qu'elle qui ne se lasserait jamais de la plus controversée des Purple Sundays, et elle n'avait pas même émis plus de deux grognements alors qu'il repassait directement à She's got fuckin' headache again dans la foulée. « C'est que j'suis potentiellement ouverte à la tyrolienne, du coup. J'en suis à 2 sur l'échelle du boudin, et si tu me regardes de la tête au pied j't'accroche à la tyrolienne par le caleçon. » Claquant la portière dans son dos, dans toute sa superbe, la brune lui jeta un regard en biais avant que son sourire ne se transforme en ricanement. Vraiment, ça devait faire un moment qu'elle n'était pas sortie de derrière le téléviseur et s'éloigner des films de guerre - seuls films que son paternel semblait apte à ne pas critiquer, contrairement aux cascades impossibles de James Bond qui ne se passaient pas du tout comme ça dans la vraie vie, et c'était du vécu - semblait la désinhiber légèrement. Faisant le tour du véhicule en achevant de dégager ses longs cheveux de son écharpe, son bras se glissa sous celui du psychologue alors que son regard balayait enfin l'étendue qui les surplombait. De quoi la faire taire durant quelques instants, admirant les lumières se réverbérer sur la roche, la beauté des décorations et ce côté magique propre à ce lieu insolite. « Dis donc.. » C'était tout bonnement époustouflant, résonnant de l'atmosphère de ces fêtes que la brune n'affectionnait qu'en demi-teinte, qui attisait pourtant son sourire à cet instant précis alors qu'ils continuaient leur progression. « C'est quand même autre chose qu'à Radcliff. T'étais déjà venu ici ? » Tendant l'oreille à sa réponse tout en laissant son esprit vagabonder en savourant la féérie de l'instant, elle s'imagina un instant déambuler dans ces mêmes lieux plus de vingt ans plus tôt, avec son jumeau, gosses minuscules causant probablement quelques frayeurs aux parents en manquant de se perdre alors que Matthias devait traîner dix mètres derrière, un affreux bonnet vissé sur le crâne - c'était peut-être ce qui l'avait le plus marquée, les bonnets moches que son frère portait à l'époque. « Tu pars où exactement alors, pour nouvel an ? » La curiosité s'était éveillée dès qu'il avait parlé de quitter le pays, et elle reporta son regard sur lui en le détaillant. « Et combien de temps, d'ailleurs ? »
Spoiler:
me demande pas, je sais pas
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: Traveling tends to magnify all human emotions Δ Jekomé Dim 29 Jan 2017 - 18:47
Traveling tends to magnify all human emotions
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
« Dans ce cas, ça ne date pas de très longtemps. » Oui, elle était facile. Le brun voyait toujours Salomé comme « baby girl », mais cela pouvait surprendre. La demoiselle n'avait pas le physique d'une enfant cela coulait de source, et sans doute que n'importe quel minet de son âge viendrait la qualifier de divers adjectifs qualificatifs mélioratifs. Lui, il voyait toujours la même gamine dont il avait la connaissance plusieurs années plus tôt. Il voyait en elle une gamine forte tête, mais qui ne savait toujours pas jouir d'un bonheur sincère, et incapable de se vêtir d'une complaisance totale de ce qu'elle avait. Sam n'était pas capricieuse, loin de là. Salomé, était en souffrance perpétuelle parce que sa vie fut belle, et le brun était malheureusement souvent un spectateur de la chute brusque qui s'accompagnait d'une lente remontée. Être heureux n'était pas la fin, mais le moyen, et malheureusement la brune manquait clairement de ces moyens. Jekyll se gardait bien de donner son avis lorsque cela n'était pas nécessaire et pourtant à de nombreuses reprises, l'envie de jouer le psy lui vint à l'esprit comme une évidence. Salomé parlait, mais elle parlait de ce qu'elle voulait et savait parfaitement détourner le sujet. Jek' n'était pas lourd, alors lorsqu'elle changeait de sujet, il venait toujours à respecter son choix sans pour autant prétendre l'approuver. Il fallait parfois se taire, pour aider. Agir, pour mieux périr. Il connaissait le danger des actes, et pour elle il recommencerait sans hésitation. « Oui j'ai refusé, car j'ai encore les vidéos où tu fais du karaoké arrosé sur cette chanson, et j'estime donc, que tu dois désormais changer de chanson. Je te pousse à la variété autre que sexuelle, tu devrais me remercier. » Il comptait bien lui organiser un merveilleux diaporama pour rassembler tous ces souvenirs lors d'une soirée de la honte – tôt ou tard.
Le brun secoua négativement la tête. « Baby girl tu sais que le 69 dans ce sens n'est vraiment pas pratique, tu me déçois. » Voilà, la blague de cul totalement gratuite du jour était faite et il pouvait donc s'en féliciter et passer à un humour plus recherché. Le brun plongea son regard sur le décor qui ne lui était pas inconnu, loin de là. Une fois par an avec Echo, rien que ça. Le ténébreux se laissa donc attraper le bras par la demoiselle qui ressemblait définitivement à une petite fille. Penchant son regard sur la demoiselle lorsqu'elle s'exclama face au décor – la blague de cul lourde étant déjà passée, il ne pouvait en faire une seconde et préféra se taire. Le jeune homme trouvait presque cela habituel, pourtant il avait toujours un rictus en coin face à ce spectacle dont il ne se lassait jamais. Pouffant alors à sa remarque sur la ville tellement agréable qu'ils occupaient tous les deux le long de l'année. Cela l'amusait d'autant, que Louisville était une belle ville, mais que le monde l'était aussi et qu'elle ne pourrait sans doute jamais pleinement le découvrir si elle n'osait pas. « Je viens ici une fois par an depuis ma majorité, sauf l'année d'ouverture du cabinet du coup. J'men lasse pas, même si ça devient répétitif, j'me souviens de ma première visite comme une photographie. » Logique, dans son cas. Néanmoins le sujet ne resta pas longtemps puisque Sam en vint directement à lui poser des questions sur son voyage. Il n'avait rien contre noël, mais il n'avait personne avec qui le fêter et les invitations à le fêter avec des amis furent trop peu intéressantes pour mériter le déplacement. Le jeune homme écouta la question, ne répondit pas en préférant l'observer du coin de l'oeil. Ce fut la deuxième question qui sembla lui tirer son large sourire habituel tandis qu'il avait envie de jouer la carte de la moquerie. « Je pars trois jours à Prague, je décolle le 30 et je reviens le premier. Tu vas réussir à survivre sans moi baby girl ? Tu vas faire quoi de ton côté du coup ? » Il posait la question sérieusement : famille ? Amis ? Potes puceaux ingrats ? Difficile à dire. « Voyage court, mais je préfère te prévenir en amont, toi et Victoria serez libre une semaine vers le 20 février jusqu'au 27. Puisque vois-tu quand on aime voyager, on ne compte pas. » Jekyll n'avait pas voyagé en dehors du pays depuis l'ouverture du cabinet en Septembre 2014 et qu'il comptait non seulement en profiter pour s'exiler, mais surtout fêter ses 28 ans. Le brun arrivant finalement devant un stand où il attrapa deux sucettes, lâchant un billet sans récupérer la monnaie en glissant une des deux face au visage de la brune.
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Salomé Callahan
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Sujet: Re: Traveling tends to magnify all human emotions Δ Jekomé Lun 27 Fév 2017 - 19:14
ces endroits qui faisaient taire le vacarme de mes idées noires.
Jekyll & Salomé
Le karaoké, il ne valait mieux pas la tenter avec ça, à moins de fournir les boules quies de sécurité qui allaient avec. C'était certainement parce qu'elle se foutait tant de chanter faux - alignant parfois quelques notes justes, un peu moins encore après quelques verres - que Jekyll avait tant de souvenirs d'elle dans ce contexte. C'était sûrement moins drôle de se repasser des vidéos de leurs potes qui maîtrisaient un minimum le sujet. Mais elle aimait bien chanter, Sam, même si ce n'était pas fameux. A croire que tous ses talents s'étaient concentrés dans la danse, depuis que sa mère s'était mise en tête de leur faire donner des cours particuliers, à Noeh et elle, lorsqu'ils étaient plus jeunes. Là, au moins, personne ne s'amusait à faire de commentaire. Pas même Jekyll, qui se révélait être un partenaire de taille, moins bougon que son frère à l'époque. « J'ai l'impression de chanter juste quand je rap, mais pas de problème, la prochaine fois on en mettra une autre. » L'auto-dérision à ce propos-là, y'avait pas de soucis, il ne viendrait seulement pas se plaindre quand la prochaine fois arriverait. La remarque suivante, en revanche, la prit de court, lui arrachant un sourire alors qu'elle battait exagérément des cils d'un air perdu entre le niais et le sarcastique. « Ah bon ? J'sais pas, je connais pas le 69. Puis tu sais bien que j'suis encore vierge, de toute façon. Inutile de me pervertir l'esprit. » Faisant un signe de croix avant de rompre la distance qui les séparait, la brune changea de sujet en oubliant celui de sa vie sexuelle, duquel il valait mieux plaisanter, de toute évidence. Parce qu'après quelques mois à en oublier l'abstinence de l'année passée, dans les bras de Lorcan, ç'avait été le retour à la vie de bonne-soeur depuis deux mois. Et mine de rien, après y avoir repris goût, ce n'était plus si évident que ça l'avait été la dernière fois, où elle avait de toute évidence trop de choses en tête pour penser à quoique ce soit d'autre que le problème de sa télépathie.
Acquiesçant d'un hochement de tête en écoutant sa réponse, plutôt surprise de savoir qu'il y était venu régulièrement durant les dernières années, lui qui ne semblait jamais s'accrocher à la routine, aux rituels du genre. C'était sans doute qu'il devait y avoir quelques souvenirs marquants par ici, qui l'incitaient à revenir. Ou quelqu'un. Quelqu'un qu'il aurait retrouvé en quittant le Texas pour le Kentucky ? A trop se côtoyer, la limite devenait étroite entre le questionnement et l'analyse psychologique. Sam n'aurait su dire si elle s'était si rapidement sentie proche de lui parce qu'il devait en être ainsi, que les caractères s'alliaient trop bien pour que les choses évoluent différemment, ou si le fait d'appréhender l'autre avec de nombreuses cartes en main, liées à leurs études respectives, avait facilité les choses, en harmonie. Elle évitait de scruter son tempérament de cet oeil-là, tâchant de prendre ses réactions comme elles venaient, cependant certains mystères demeuraient à son sujet, et c'était dans ces moments-là qu'il était plus difficile de conserver ses distances. Les sujets tabous, fâcheux, dont ils ne semblaient pas aptes à parler, restaient sagement de côté. Zones d'ombre dans lesquelles ils ne s'aventuraient pas, ne cherchant pas à gratter plus en profondeur lorsque la carapace semblait impénétrable. Inutile de faire mal. Ainsi n'avait-elle jamais su les raisons exactes de ce mal-être sous-jacent qui perçait parfois dans son regard, un an plus tôt. Et ainsi avait-il détourné le regard des hématomes lorsque ses pulls glissaient un peu trop sur ses flancs lorsqu'elle se penchait pour attraper un verre. Et pourtant, pourtant au fond d'elle-même, elle avait l'impression de le connaître, de réellement connaître, et elle avait l'impression qu'il la connaissait vraiment, aussi. Sans jamais se dire que finalement, il ne savait rien de sa famille, hormis ce que son nom en disait dans la rumeur grondant de part et d'autre du Kentucky. Qu'il ne savait rien non plus de ses idéaux, de ses engagements dans ce conflit qui ruinait la ville, conversation qui n'avait jamais été ne serait-ce qu'effleurée entre eux. Et qu'il ne savait pas non plus ce qui se tramait dans son crâne, dans ses gènes. Tout ça, c'était pourtant ce qui faisait d'elle ce qu'elle était, avec son caractère, ses failles dissimulées qu'il frôlait pourtant souvent d'un regard qui en disait long. C'était particulier, quelque part, mais jamais la brune ne s'était sentie hypocrite à taire ces choses-là en l'estimant pourtant parmi ses amis les plus proches. Comme si la vérité ne la rattraperait jamais. Sans même compter sur le passé de Jekyll qui lui échappait. Ces détails qu'elle ne demandait pas, les potentiels souvenirs qu'il avait conservé de ses parents biologiques, comment était son père adoptif, ... Elle la bouclait, il la bouclait. Tout allait bien, ainsi, et elle ne s'en tenait qu'aux informations qui avaient filtré au fil des années.
« Prague ? T'as intérêt à m'envoyer des photos, j'y suis jamais allée. Pour nouvel an, ça doit être vachement cool. » Une secousse de tête alors qu'il se moquait ouvertement d'elle. « Tu m'es pas indispensable à ce point, Stevenson. » Laissant son regard se perdre le long des parois décorées de la caverne, réfléchissant en même temps à ce qu'elle avait de prévu pour ces quelques jours de congé. « J'ai rien planifié encore. J'irai pas à la soirée de Marcie, d'ailleurs je crois que les gros ont tous des plans différents cette année, on s'demande pas du tout pourquoi, d'ailleurs, vu qui l'organise. J'vais plutôt voir avec Noeh ce qu'il comptait faire, je pense. » Nouvel an, elle n'aimait pas ça, se forcer à sourire et à faire la fête en ayant presque le couteau sous la gorge parce que tout le monde semblait obligé à agir de la sorte, ça ne lui avait jamais plu. Elle avait toujours préféré passer cette soirée en comité restreint, ce qui avait été le cas durant des années, ou ne pas le fêter du tout. « Honnêtement, si c'est pas avec lui et nos meilleurs amis, j'pense que je vais rester chez moi, ce sera aussi bien. » Ils n'en avaient pas encore parlé, de toute façon. Et quand bien même la brune aurait aimé partager cette soirée avec son père, elle ne tenait pas le moins du monde à se retrouver coincée sur le canapé entre ses deux parents. Elle avait déjà été suffisamment tendue comme ça à Noël pour ne pas en rajouter une couche. « Cool pour février, tu pars où cette fois ? » Un fin sourire aux lèvres, à contempler les projets de Jek en songeant aux siens, inaboutis. Ceux auxquels elle n'avait plus réfléchi depuis trop longtemps. L'entendre parler de ses voyages, ça lui donnait envie de partir, à elle aussi. De retourner en France, voir ses cousins, en profiter pour renouer avec ce pays où elle n'était plus partie depuis des années. Continuer à compléter la mappemonde de ces découvertes auxquelles elle avait pris goût très jeune, à force de vacances organisées par leurs parents, puis de voyages scolaires, de spring break un peu plus tard. « Je partais souvent, avant. J'crois que j'avais pas réalisé que ça me manquait autant avant de t'entendre en parler. J'ai l'impression de plus avoir la tête aux projets comme ça. C'est vraiment con, parce qu'il y avait plein d'endroits où je voulais aller, et puis j'ai arrêté d'y penser. » Il y avait une certaine amertume dans le fond, dans le non-dit des raisons ayant tué dans l'oeuf toute forme de projet, à trop n'envisager la vie qu'au jour le jour, comme si chaque seconde ne la rapprochait finalement que d'une chose : le jour où Matthias et ses parents comprendraient. Comme si c'était cette mutation de merde qui n'en finirait jamais de lui pourrir la vie. Peut-être qu'il était temps d'envisager les choses différemment. D'accepter de sortir de cette zone de pseudo-confort qui allait de pair avec sa condition de dégénérée. Sortant de ses pensées en acceptant la sucette achetée par Jekyll, elle arqua un sourcil. « T'attends que je commence à la manger pour la blague salace, hm ? » Un rictus aux lèvres, elle ne tarda pas à reprendre son chemin de quelques pas, tournoyant sur elle-même alors que les illuminations s'emmêlaient devant ses yeux et qu'elle se rattrapaient d'une main au bras de Jekyll. Se replantant devant lui en remettant de l'ordre dans ses cheveux alors que son nez devenait de plus en plus rouge avec le froid. « Je vais commencer à avoir l'air d'un vieil alcoolique d'ici deux minutes, ou perdre mon nez, j'sais pas. » Remontant son écharpe pour tâcher de se protéger au mieux. « Tu pars avec Echo ? » Le prénom lui avait échappé, se glissant naturellement dans la conversation. Il fallait dire qu'elle n'avait plus été évoquée depuis que Salomé avait découvert son existence, n'ayant finalement jamais rencontré l'intéressée. « Pour nouvel an, ton anniversaire ? » S'il se sentait en droit d'aborder son cuistot par SMS, ou plutôt, selon elle, le cuistot qui n'était pas à elle s'il voulait être précis, elle s'octroyait le droit d'en demander un peu sur la belle inconnue.
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: Traveling tends to magnify all human emotions Δ Jekomé Jeu 2 Mar 2017 - 21:09
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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Pour un souvenir, rien qu'un. Il serait possible, de supplier de le retrouver si l'orgueil n'était pas présent. Qu'était l'honneur ? Une idée vague, inventée, une fausse réalité. Il n'y avait d'honneur que celui que le monde aimait s'imposer. Jekyll n'en avait pas, il pourrait tomber bas, qu'il ne perdrait jamais d'estime de lui. Une chose, ne pouvant se perdre, n'était jamais réellement possible à saisir. La liberté, pouvait se perdre. La vie, pouvait se perdre, s'envoler. L'amour, pouvait se perdre, s'envoler et s'éclater sur les mensonges des autres. Jekyll ne pouvait perdre son honneur, parce que cela serait dire que le monde pouvait l'atteindre. La philosophie, fut un acteur primordiale de la vie du gamin. Contrôler ses besoins, ne jamais confondre ces derniers avec la notion d'un simple désir vide et livide. Jekyll pouvait perdre des amis, son travail, sa raison, ses valeurs, mais nullement un honneur imagé par une société. L'honneur, n'était qu'une idée imprégnée dans l'esprit pour offrir une échelle de valeur. Faux, un principe sociétal vain. Lorsqu'il buvait et chantait avec Salomé, il ne perdait pas d'honneur, car il s'en moquait. De même, lorsqu'elle venait à parler sexualité, il n'était pas question d'honneur, mais simplement que la demoiselle avait assez d'auto-dérision pour remettre en place sa propre personne dans un ensemble dont elle se moquait. Jekyll avait une éducation particulière, qui remettait en cause le principe de se plaindre, de souffrance, d'apparence et de réalité. La vie était un rêve, et il ne fut jamais question de rêver sa vie. « Bien sûr que tu es vierge, personne n'est digne d'être ton compagnon de toute façon. » L'obtascle de l'ami, Jekyll était le parfait exemple de mur de Berlin nouvelle génération. Elle serait sans doute dans la même optique que lui, cherchant à accepter simplement une personne agréable. Jek' ne serait jamais satisfait, sans doute qu'il était maniaque sur bien des sujets et qu'il serait le premier à pousser Sam vers un garçon moche, mais gentil, pour s'éviter de souffrir. Cela serait lui rendre service : un thon n'osera jamais la larguer, donc cela serait lui épargner une souffrance atroce venant lui pincer le corps et dévorer son âme au fond de ses tripes. Jek' ? Il ne fut jamais la victime des sentiments amoureux, puisqu'il n'était pas intéressé sentimentalement. Sexe ? Oui. Histoire d'amour ? Au cinéma.
Il vint alors à répondre sincèrement sur sa destination. Après tout, il n'allait pas inventer une destination autre. Prague, ville sublime à cette période de l'année. Cela lui offrira également une occasion de travailler son Russe. En effet, Jek' s'était renseigné pour s'installer dans un quartier relativement ancien pour pouvoir profiter d'une génération plus ancienne maîtrisant le russe et non pas l'allemand – cela était parfois assez mal vu et le brun ne souhaitait pas vivre une expérience déplaisante. Jek' s'attendait donc à une pique par la suite et elle n'y manqua pas : elle admettait néanmoins qu'il était important de façon indirecte. Cela lui suffisait, et il se contenterait de profiter de la décoration durant quelques brèves secondes alors qu'il hochait la tête pour accéder à sa demande sur les photos. Le plus désolant, fut que mademoiselle vint à parler de sa soirée de nouvelle année. Il savait qu'elle n'était pas une grande adepte de ces soirées, et il ne comptait pas lui jeter la première pierre. Après tout, il partait à une période excessivement cher pour profiter de la culture et non pas pour boire au-delà du raisonnable. Elle, elle voulait rester à s'enfermer dans cette ville de merde sans penser à vivre ? Elle était libre. La situation délicate avec son père la bloquait dans le cas présent, mais le ténébreux savait également que cela n'était pas la seule raison de son incapacité maladive de s'éloigner de cet état américain. Le brun, lui il était attaché à cette ville simplement pour sa sécurité et pour parvenir à vivre le rêve américain. Il en était le cliché, le rêve américain du célibataire : beau, un boulot plaisant, une indépendance financière et une vie sociable riche parsemée de culture et de sexualité débridée pour parfaire le tableau. Jek' aimait sa vie, Sam, supportait la sienne et cela faisait absolument toute la différence dans l'équation d'une vie. Oui, passer son temps avec son frère n'avait rien de honteux au fond, au contraire l'esprit de famille était une belle valeur. « J'ai encore cette photo immonde où tu fais un câlin à Marcie, depuis, j'espérais qu'elle était devenue lesbienne et qu'elle était à fond sur toi. » Jek' dit cela d'un ton légèrement moqueur, mais au fond cela lui ferait plaisir. Peut-être que Sam serait mieux avec une femme – Jek' aimait pousser à la diversité sexuelle et à la découverte de sa propre déesse intérieure. Ce fut néanmoins, un regard en coin et un soupir léger lorsqu'elle évoqua ses « meilleurs amis ». Pourquoi ? Elle le savait très bien et il était parfaitement en droit d'agir de la sorte après tout. Elle faisait souvent des remarques sur son incapacité à se caser, il n'allait donc pas se priver de rendre cette petite moquerie avec bonne humeur et joie. « Du moment que tu commences la bonne année avec un sourire aux lèvres, j'approuve ta soirée avec le club des puceaux. » Cela ne lui arrachait pas la gueule de le dire, de l'avouer ou même de venir clore le sujet de façon plus ou moins indirecte : son sourire pour milles maux.
Le brun laissa échapper un rire moqueur. Elle était drôlement curieuse, comme d'habitude et cela lui donnait simplement envie de ne pas lui répondre. Salomé était trop frontale, et cela finirait par lui retomber dessus, cette demoiselle « strong and beautiful » avait un caractère impulsif, et donc drôle. « Légalement, il existe 197 pays. Culturellement il en existerait pas moins de 324. Cela fait donc 197 ou 324 possibilités. » Le brun se moquait ouvertement d'elle. Jek' n'était pas forcément un adepte de la vantardise, de venir étaler son temps de cette façon, sa passion pour les autres cultures en se pavanant. Jekyll était un voyageur, cela lui faisait d'autant plus apprécier son appartement. Le brun était, contre toute attente, en aucun cas un adepte des villes touristiques basiques, il aimait la créativité – Salomé avait donc du temps avant de deviner sa destination. De toute évidence, elle était malheureuse sans voyager. Cela n'avait rien de surprenant. Personne ne voulait s'enterrer dans une petite ville merdique. Prenant un air totalement innocent avec un sourire en coin. « Si Mademoiselle n'était pas bornée, Mademoiselle en question pourrait venir avec moi, plutôt que de rester dans le coin. » Elle n'était pas bête et il évoqua de nombreuses fois ses voyages avec l'intention de lui donner l'envie de partir avec lui. Elle n'était pas la seule d'ailleurs, en effet Jek' avait toujours apprécié les voyages de groupes et même si cela s'était limité à l'Amérique du nord avec ses camarades de fac… cela fut toujours un plaisir. Sam s'enfermait dans une boîte, lui tentait de lui faire respirer le monde extérieur. Néanmoins, elle vivait dans sa bulle, mais elle avait une bonne connaissance de l'humour du monde des vivants : la blague salace fut tentante. Haussant les épaules en penchant légèrement la tête tandis qu'elle tournait sur elle-même comme une enfant faussement innocente. « J'vais éviter, j'en ai sucé plus que toi dans ma vie. » La glissant entre ses dents avec un sourire légèrement taquin et pervers tandis qu'elle se mettait face à lui. La remarque sur l'alcoolisme le fit rire, la suite, moins. Jekyll n'était pas de nature à se vexer, à être blesser et encore moins à s'énerver au nom d'une émotion trop forte. La première question le fit même, au contraire sourire et rire de façon presque incontrôlée alors qu'il venait à glisser ses mains contre sa poitrine en l'écoutant avec la seconde interrogation. Sam, se lançait dans un sujet vide, et malheureusement la franchise de Jekyll ne ferait que rendre la chose plus vide qu'elle ne l'était. « tu es une vieille alcoolique baby girl… t'sais ta réputation est équivalente à la mienne, moi le cul, toi l'alcool. » Il fallait bien se moquer un peu, et ce n'était pas totalement faux : la sombre période de déprime et de solitude de Sam ne fut pas totalement transparente. « Nous aurions été en chine, le nouvel an aurait été différent tu sais, c'est juste une histoire de calendrier » Le brun la prenait « un peu » pour une débile, mais cela ne dura que quelques brèves secondes. « l'anniversaire est une fête païenne, désaprouvée puis récupérée par la chrétienté. Dans mon cas, ce n'est qu'une excuse pour voyager. » Le brun était sincère. Le problème d'être arrivé clandestinement dans un pays pour finalement être vendu comme esclave mutant : la date de naissance fut approximative, nullement réelle. « Echo et moi ne nous parlons plus depuis Novembre 2014. Un conflit qui ne possédait pas de résolution, elle reste néanmoins précieuse à mon coeur et je sais que la réciproque est vraie. Divergence d'opinion irréconciliable, le temps, la distance et une amitié s'éteint. » Il disait cela d'un ton neutre, parfaitement compréhensif et avec humour : elle avait deux trains de retard la demoiselle. La vérité était plutôt complexe, puisque Jekyll avait imposé cette rupture, Echo avait préservé sa mutation et l'histoire s'arrêtait là. « Mais comme tu es adorable, tu as lancé le sujet merveilleux de nos relations amicales, je peux donc interroger ces dernières sans que tu n'aies la possibilité de te défiler. Alors ? La cuisine, tout ça tout ça ? » Il avait été sincère, elle ne pouvait pas se défiler.
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Salomé Callahan
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Sujet: Re: Traveling tends to magnify all human emotions Δ Jekomé Mer 26 Avr 2017 - 12:04
ces endroits qui faisaient taire le vacarme de mes idées noires.
Jekyll & Salomé
Une secousse de tête alors qu'il évoquait ces mecs qui ne la méritaient pas, refrain connu et archi-connu qui lui arracha pourtant un sourire. « Tu fais partie du complot qui voudrait que je reste éternellement célibataire car trop parfaite pour le reste du monde, c'est ça ? » Un rire aux lèvres alors que les lumières colorées se réverberaient sur eux, à faire défiler les nuances sur leur peau. « Mes frères seraient ravis de t'accueillir dans ce club. » C'était qu'entre la possessivité de Noeh, et Matthias qui désapprouvait chaque copain au bras duquel elle avait pu s'afficher, ainsi que la manie qu'avait sa mère de lui rappeler de ne jamais dévoiler ses sentiments pour ne pas se laisser atteindre, il était inutile de se demander pour quelle raison la belle n'avait jamais gardé un mec plus de quelques mois. Y'avait sûrement une question de caractère de base, cette indépendance qu'elle chérissait et qu'elle songeait perdre dès qu'elle s'entichait un peu trop, qui n'aidaient pas non plus à ce qu'elle se lie en toute confiance. Quelque part, si elle ne partageait pas l'avidité de Jekyll pour le seul acte sexuel, sans doute qu'ils se comprenaient mieux qu'ils ne le songeaient pour ce qui était de la question de l'attachement en lui-même. Que si la brune semblait jouer les farouches, c'était qu'elle n'avait jamais trouvé son compte dans une véritable relation de couple, paniquant dès que la personne commençait à détenir un certain pouvoir sur elle, sur ses sentiments. Dès qu'elle sentait qu'elle pouvait commencer à avoir mal, si l'autre le décidait. Elle se protégeait, comme on le lui avait enseigné, allant de relations superficielles en relations superficielles. Elle ne s'y était cassée les dents qu'une fois ou deux, avant de forger la carapace qui hérissait son coeur d'épines, prêt à réceptionner quiconque l'approcherait d'un peu trop près. Elle pouvait se lier d'amitié, vouer une loyauté sans borne à ses plus proches amis, mais là encore la brune pouvait se révéler difficile à appréhender. Certains se voyaient rebutés par l'air glacial qu'arboraient parfois ses prunelles, par ses traits de porcelaine savamment ciselés dans cette étoffe que l'on jugeait distante, hautaine. Lorcan et Aspen, elle les avait aimé depuis toute petite, avant que son caractère n'achève de se forger dans toute sa complexité. Outrepasser ces barrières qu'elle érigeait, sur le tard, y'avait peut-être que Jekyll qui y était réellement arrivé. En cela la brune s'était attachée à lui comme rarement, à le considérer comme l'un des plus proches, malgré tous les non-dits qui les séparaient. Et si elle avait des connaissances, des potes, des amis, c'était parce qu'il faisait partie des meilleurs qu'elle portait tant d'attention à ses mots très souvent justes. « Même si j'doute pas de ma capacité à détourner la plus hétéro des hétéros de ton joli minois, pour le mien, Marcie est toujours aussi attirée par les grands ténébreux, désolée de te décevoir. » Un sourire narquois aux lèvres, elle ne put s'empêcher de rouler des yeux à sa remarque. « J't'ai déjà dit que tu faisais vieux cons à les appeler les puceaux, on n'a qu'un an de moins que toi, et ils sont moins vierges que moi déjà. » Sourire ultra-brite digne d'une pub pour dentifrice aux lèvres pour accompagner ses propos, lui montrer qu'elle souriait déjà, bien avant l'heure.
« J'suis trop nulle en géographie. » Un air de chien battu assorti d'un battement de cil, s'emparant de son plus bel air de gamine attristée pour lui tirer les vers du nez. Sa remarque lui décrocha un sourire, parce qu'elle avait longtemps décliné ses invitations à le suivre, par pseudo-prudence liée à sa mutation. « A ce moment-là j'serai en train de préparer activement ma soutenance, tu sais, celle que j'ai magnifiquement foiré l'an dernier et à cause de laquelle j'suis ta stagiaire. » Comme si ça la gênait, d'être sa stagiaire, comme si elle n'avait pas volontairement demandé une convention s'étendant jusqu'à la fin de l'été, le temps de trouver comment se lancer après l'obtention de son diplôme. Si elle ironisait sur la soutenance, l'égo n'en demeurait pourtant pas moins meurtri, même six mois après. La faute à ce vaccin qui avait provoqué le malaise, qui l'avait empêchée de valider son année dans les temps. Elle ne comptait pas laisser la moindre chance à sa dégénérescence de lui pourrir la vie une fois de plus, et encore moins sa vie professionnelle. Elle s'y était même prise en avance, très en avance, pour éviter tout contretemps. « Faudra que je te fasse lire, d'ailleurs, j'ai bouclé ma première partie. » Secouant la main comme s'il ne s'agissait que d'un sujet annexe à leur conversation principale, elle reporta son regard sur lui. « Mais une fois que tout ça sera bouclé, j'serai ravie de t'accompagner, quand tu repartiras. » Et c'était sincère. Quelque chose lui disait que les vacances en sa compagnie, ça devait être quelque chose. Elle aurait presque pu s'attendrir sur le sujet, à s'imaginer vadrouiller en sa compagnie et festoyer tous les soirs, si la remarque salace de Jekyll ne l'avait pas laissée brutalement interdite. « Bah, ça, j'en doute pas. » Avant d'éclater de rire. « Je n'oserai pas me comparer à votre expertise en la matière, Monsieur. » Continuant à ricaner, le sujet de l'alcool s'invita sur le ton de l'humour, Jekyll rebondissant dessus, alors que le sourire de la brune vacillait légèrement. Détournant le regard en achevant de remettre de l'ordre dans ses cheveux, elle mit une seconde ou deux à le regarder à nouveau. Nul besoin de long discours pour savoir que ouais, c'était peut-être bizarre d'en rire après en avoir tant abusé l'an passé, en début d'année aussi. C'était un truc qu'elle n'assumait pas forcément encore, qu'elle n'assumerait peut-être jamais.
Ce que Jekyll disait sur son anniversaire, c'était étrange pour la Callahan qui affectionnait beaucoup le sien. « Autant j'aime pas nouvel an, autant mon anniversaire, c'est un peu sacré quand même. » Bon, si l'on faisait abastraction des deux derniers en date. L'avant dernier n'avait simplement pas été fêté, parce que son frère était encore à l'hôpital, que personne n'était d'humeur, pas même elle. Le dernier s'était soldé en fiasco, avec Noeh qui lui en voulait à mort pour sa mutation, qui lui avait mené la vie dure ce soir-là. Et pas qu'à elle. A Aspen, à Lorcan. Sans doute pire encore que de ne rien avoir fêté du tout, d'avoir prétendu pouvoir s'en sortir tous les quatre, après tout ce qui s'était passé. Et ça devait se voir sur son visage, que ses mots contrastaient avec son regard qui s'attristait. « Enfin, avant, avant c'était sacré. » S'humectant les lèvres alors que sa voix se faisait plus basse, plus douce. « Mais ce serait peut-être différent si j'étais née toute seule. Peut-être que ç'aurait moins d'importance aussi. J'sais pas. Là c'était comme célébrer d'être là, tous les deux, avec Noeh, d'être nés ensemble, de prendre un an ensemble. J'saurais pas te décrire le truc précisément, mais tous les vingt juin, c'est comme si j'étais encore plus proche de lui. » C'était sûrement pour ça que ç'avait été douloureux en 2015, en 2014, de ne pouvoir combler le vide de le savoir loin d'elle, même en se trouvant à ses côtés. Le lien qui les assemblait tous les deux, c'était quelque chose qu'elle n'avait jamais cherché à décrire à quiconque avant Jekyll. Avant ce soir. Mettre des mots là-dessus, c'était pas évident, mais ça sortait tout seul. « Une excuse pour voyager c'est très bien aussi. » Souriant en se rendant compte qu'elle venait de monopoliser la conversation, elle lui fila un coup de coude avant de poser la fameuse question concernant Echo. Et ce n'était pas à ça qu'elle s'attendait. Tâchant de garder un air des plus impassible, la ligne de ses sourcils s'était légèrement arquée, trahissant sa surprise. « Et là j'me sens débile d'avoir posé la question, génial. » Elle n'allait pas lui dire qu'elle était désolée pour quelque chose qui ne la concernait ni de près ni de loin, comme certains l'auraient fait, et se contentait de lâcher ce qui lui venait spontanément, même si ce n'était pas réconfortant du tout. « Ok donc Echo, sujet à ne plus aborder à l'avenir. » A quoi bon entrer dans des détails, alors qu'il semblait s'être montré assez succinct pour ne pas approfondir le sujet. Malgré tout, à se souvenir de son appartement la première fois qu'elle y était venue, de toutes ces affaires qui traînaient, des photos, de ce qu'il avait pu en dire, ça lui laissait un goût amer. Une amitié comme celle-ci, comme elle semblait l'être, s'arrêter comme ça, c'était pas plaisant à entendre, sans doute bien moins encore à vivre. Sortant une main de la poche de son manteau, elle vint à la glisser sur sa joue, dans un geste tendre, sans ajouter un mot, un léger sourire au coin des lèvres. Attention fugace avant de venir planter sa sucette entre ses dents, alors qu'il embrayait sur une toute autre question. « Désolée j'peux pas répondre la bouche pleine. » Elle donnait presque délibérément le bâton pour se faire battre avec cette remarque, préférant de loin qu'il reparte sur une vanne que de devoir répondre à cette question. Pourtant, elle le voyait dans son regard, qu'elle ne pouvait se dérober. Il avait eu le courage de le dire, lui, alors sûrement qu'elle devait en faire autant. « Je cuisine toujours en solo, et c'est toujours aussi mauvais. » Dans sa tête, ça semblait plus subtile, et le rouge lui monta aux joues alors qu'elle plaquait une main sur son front. « Ok aucune allusion sur ma vie sexuelle là-dedans. Merde. Non mais n'importe quoi. » Se râclant la gorge pour se donner une contenance, elle tâcha d'assembler ses pensées de la manière la plus logique qui soit. Visiblement, les métaphores c'était pas le bon plan. « Euh t'en étais resté au moment où on s'était engueulé de manière horrible après avoir passé des mois en mode amitié améliorée, c'est ça. » En parler à haute voix, c'était clairement pas la même chose par sms et la brune perdait ses moyens avant même d'avoir commencé. « Il a eu un grave accident en novembre, et a fini à l'hôpital. J'ai pas pu m'empêcher d'aller le voir, parce que même si j'lui en voulais à mort, bah, j'le voulais quand même pas mort littéralement, tu vois. » Oui ça semblait très très clair dit comme ça. Au moins aussi clair que le bordel dans sa tête à son égard. « Au final, on a réussi à parler sans s'étriper, et même à se dire qu'on se manquait mine de rien. C'est quand même mon meilleur ami depuis tous petits, alors de plus l'avoir dans le coin pendant un mois c'était un peu violent. » Un ami, juste un ami avec qui elle avait pris du bon temps. « Après, c'est pas comme avant non plus. Enfin déjà, on commence à peine à se refaire la bise donc c'est pas pour refaire quoique ce soit, puis c'est pas comme si on avait envie de recommencer, vu le désastre après, j'imagine. Mais c'est même pas comme avant, avant. On commence tout juste à traîner ensemble des fois, que tous les deux, sans nos frères et soeurs pour nous chaperonner, donc laisse tomber. C'est trop bizarre. Passer de tout ça à... à ça. Et en même temps je lui en veux encore, et j'sais que ça va prendre du temps. Bref. »
Jekyll Stevenson
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Sujet: Re: Traveling tends to magnify all human emotions Δ Jekomé Dim 30 Avr 2017 - 18:11
Traveling tends to magnify all human emotions
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Il est demandé, d'oublier vos principes. A cela, viendra indéniablement se remettre en cause la réalité de la société. Ses idéaux, son code moral et sa fragilité en parallèle de l'évolution tordue et massacrante de la réalité. La nécessaire vérité du monde, se cachait derrière ces idées surfaites. Principes, idées, morales, histoires ou guerres. Tout cela, devait parfois s'envoler, s'effacer, rendre la plus pure des idées livide, dénuée de tout sens et lui offrir la tendresse d'une approche plus objective. Le monde ne tournait pas rond, il ne l'avait jamais fait et ne le ferait jamais d'ailleurs. La terre suivait une orbite, mais nullement, cela ne signifiait que la logique de réflexion découlait de la science. Il n'y croyait pas, à l'idée qu'une logique venait à régir le monde de façon drastique, dramatique et venant enchaîner l'humain à son état primitif d'idiot de premier ordre. L'humain s'imposait des lois, la société le faisait et il n'était nullement question de remettre en cause l'infrastructure, mais simplement de mettre en lumière des imperfections dont la cause était proprement la société elle-même. Jek' se retrouvait donc dans cette catégorie de gens qui disaient « le système est ainsi, il faut suivre le courant ». Son cas était différent, car le système dont il fut l'objet le mettait en avant, valorisait sa mutation et le poussait vers le haut. Pourquoi tenter une vaine révolution, face à un monde qui de toute évidence était trop con pour comprendre l'ampleur du problème et qui serait toujours incapable d'apprendre de ses erreurs. Ce fut sans doute, pour cela, que les rêves furent toujours précieux du temps où il rêvait. Cet endroit, où aucune règle n'existait, où presque la magie pouvait briller et faire face au pire des monstres et toujours en sortir indemne. Jekyll ne regrettait pas le passé, cette mutation ni même ses relations au sein de l'entreprise. Jekyll regrettait, plutôt, la connerie profonde de tous ces petits merdeux qui se prenaient pour des révolutionnaires à la con, mais qui jouaient du système lorsque cela était nécessaire. La démocratie n'existait que sur la surface, quand le coeur de l'organisation se savait et s'assumait comme déloyale. Si, le monde ne marchait que sur les coups d'un coeur brisé, alors le système aurait continué d'exploser, de devenir pire ou meilleur, pour le meilleur comme pour le pire, dans les beaux jours et dans les torrents de haine, mais le monde aurait changé et peut-être. L'humanité se disait divisée, mais n'osait prétendre qu'une chose : qu'il y avait conflit. La peur, empêchait la guerre, ou parfois, il n'était question que d’égoïsme et de survie de sa propre personne. Alors, non, le monde n'était pas parfait et il ne pourrait jamais aborder cette conversation à cœur ouvert avec la potentielle chasseuse. Il ne pourrait jamais venir que le complot, dont il fut le pion volontaire, n'avait rien à voir avec ses relations sentimentales. Il ne lui dirait jamais, qu'il en savait déjà sur son frère avant même de la connaître. Tout cela, il ne pourrait jamais lui révéler. Tant pis, parfois ne rien dire est le plus beau des cadeaux. « Non, tu es tout simplement trop insupportable, donc j'essaye de préserver l'âme de ces pauvres mortels. Oser approcher une Callahan. » La famille avait une sacré réputation il fallait bien l'avouer. « Je crois que je vais m'abstenir de rejoindre ce club, je me verrais dans l'obligation d'évoquer nos soirées, cela serait fort gênant pour toi plus que pour moi. » Cela resterait néanmoins très amusant de raconter les aventures de la cadette aux aînés, le brun finirait certainement par trouver cela amusant.
« Ma déception n'a d'égal que l'intelligence d'une blonde. » Le brun trouvait que cela sonnait plutôt bien. Pourtant, fut un temps où sa meilleure-amie était blonde et que donc, il venait indirectement d'émettre une blague contre elle sans réaliser que cela pouvait faire remonter des souvenirs. Une haine profonde des blagues sur les blondes, il avait même fait le choix d'abandonner ces dernières lorsqu'ils étaient en public, pour la charrier simplement dans le domaine du privé pour le plaisir d'une petite blague. Le ténébreux, avait une certaine liberté d'humour avec Salomé, comme il l'avait avec sa meilleure-amie à l'époque où il la côtoyait. Le brun afficha néanmoins une légère esquisse de moquerie supérieure alors qu'il déposa un regard en coin sur sa stagiaire. « Tu prends trop cette expression au pied de la lettre baby girl. Le terme puceau peut aussi désigner l'absence d'expérience, ou la naïveté au quotidien. Je vais donc rester sur ce superbe surnom. » Il l'avait bouffé ce putain de dictionnaire, durant son enfance. Ne jamais être la victime du vocabulaire, de l'incapacité de saisir les nuances d'un message, d'un dialogue ou d'un discours. Il fut formé à comprendre toutes les nuances, parfois ridicules, du vocabulaire inutilement riche des différentes langues. Cela était devenu flou, et il ne pourrait sans doute plus le faire autrement que pour sa langue habituelle, et le russe qui coulait dans ses veines et dont il ne pourrait jamais venir totalement nier l'existence malgré ce combat d'enfance pour taire ses origines : particularité pour les uns, différence pour les autres, communiste stalinien pour les américains. Le monde se disait tolérant, mais cela n'est pas le cas, et cela était bien pire à la chute du mur. La géographie, était une part intégrante de sa vie, quand les américains eux reniaient pourtant cette matière dans le système scolaire public – qui était assez mauvais de toute façon. Il n'avait aucune connaissance du parcours de la demoiselle avant le lycée, puisque cela ne semblait pas nécessaire comme connaissance. Cela pouvait éventuellement justifier la nullité de la demoiselle, mais sa petite tête de victime ne changerait rien, ou au mieux, ne ferait que rire davantage le psychologue. « Ohhh, elle est mignonne, elle croit qu'elle va me faire parler avec une petite tête trop cute ? » Prenant une voix mielleuse et purement moqueuse avant de prononcer d'un ton beaucoup plus assuré et calme, reprenant sa voix habituelle. « Non. » Salomé trouvait toujours une excuse, parfois justifiée, souvent même. Néanmoins, le jour viendrait où l'excuse ne se présenterait pas et ce jour là, le brun serait là pour écouter sa potentielle tentative d'échappatoire. Dans le cas présent, la soutenance était une excuse potable et le brun se préféra à approuver du regard. « Atroce stagiaire que tu es. »
Le sujet détourna rapidement vers sa soutenance, sur sa rédaction. Elle savait, déjà, qu'il se ferait un plaisir de lire son texte et de venir donner un avis, désagréable si cela était nécessaire autant que positif si elle méritait des éloges. Jekyll n'était absolument pas dans l'optique de venir valoriser inutilement : un texte nul, était purement nul. Cela était sans doute le problème de céder à un parrain comme Jek' : ça passait, ou ça cassait. Nombreux, furent ceux et celles qui préfèrent se détourner de lui plutôt que de récupérer un brouillon avec plus de notes et de rouge qu'à l'origine sur le document. Le brun restait quelqu'un qui poussait vers le haut, mais il fallait prendre en compte que parfois certains étudiants étaient là uniquement pour faire plaisir à papa et maman. Finalement, elle vint à reconnaître qu'elle serait ravie de l'accompagner… retournement de situation à son avantage, finalement. « Toi ? Oser quitter le Kentucky ? Tu sais que tes proches vont tous me vaudouer, comme si j'étais le grand méchant loup. » L'entourage de Salomé, n'était en rien aussi toxique qu'il aimait le dire pour se moquer, mais il était particulier et assez unique en son genre. Mieux valait pour autant rester sur le ton de l'humour, plutôt que de s'enfoncer dans une critique de la vie sociale de la demoiselle, qui n'était en rien un exemple, mais celle du brun ne l'était pas non plus. Elle le lui rendait bien, lui ayant tendu une perche sur la connaissance de Jekyll et sur les pratiques sexuelles diverses. Il savait en rire, et cela expliquait sans doute pourquoi la relation marchait bien : l'auto-dérision. Sauf quand bien sûr, mademoiselle montait sur ses grands chevaux et se vexait pour rien – cela était déjà arrivé après tout.
Le sujet de l'anniversaire, ne fut pas simple. La date de naissance de Jekyll était approximative, et donc, nécessairement : elle n'avait pas de valeur. Le brun se retrouvait donc à s'en moquer, considérant que l'âge devait passer et qu'il fallait simplement profiter de la vie et savoir s'en contenter. Elle, elle avait un attachement réel et sincère. Une connexion à une date et un être de chair, quand lui voyait cela comme un chiffre. Ce principe ne se discutait pas, pour le brun. A ses yeux, il fallait simplement passer outre, se dire que parfois l'accord sur la discorde était nécessaire et qu'il fallait passer outre. Le brun ne se voyait pas, poser des questions sur Noeh de peur de non seulement devoir écouter un semi-mensonge au même titre que lui mentirait sur son père, que d'aborder un sujet qui ne le concernait en aucun cas et qui n'était que le fruit d'une curiosité malsaine. « Vous comptez vos rides en parallèle ? Tu vois lequel des deux paraît le plus jeune, parce que tu fais jeune Baby Girl. » Elle faisait la vingtaine, mais quelqu'un viendrait dire à Jekyll que la demoiselle avait plus d'un quart de siècle, sans la connaître… cela le ferait sans doute rire. Le brun savait que le maquillage ou encore la tenue, jouait un rôle, mais il avait du mal à imaginer Salomé dépasser la trentaine et devenir une jeune femme sérieuse qui arrête de pleurer quand elle boit – cela serait un énorme manque à la vie de Jekyll. Un manque, qui ne se nommerait jamais Echo. Le sujet pouvait sembler sensible, et pourtant, il ne l'était pas. A cela, se dévoilerait une chose dont Salomé devait comprendre l'importance : il ne souffrait jamais d'un départ, si cela était nécessaire. Il n'avait pas retenu Sam après son délire de « mon dieu j'ai voulu coucher avec toi », et il ne la retiendrait pas si elle désirait de couper les ponts. Cela se nommait le respect, du choix de l'autre, tout simplement. « Baby girl, on ne se parle plus, elle n'est pas morte, ta question était pertinente avec les informations que tu avais. Les gens s'en vont, et s'ils sont heureux, alors tant mieux. » Il réagirait exactement de la même façon pour elle, donc après tout, autant ne pas cacher ce qu'il pensait de la chose.
Néanmoins, il était temps d'oublier les plaintes et d'en venir à monsieur toqué, chef non étoilé qui avait le mérite et le prestige d'être le plus connu des cuisinier du restaurant inconnu par Jek'. Le brun écouta donc avec attention et respect ce que la demoiselle venait à lui expliquer à cœur ouvert – elle n'avait pas vraiment le choix. Le brun écarquilla néanmoins les yeux à mesure que le monologue avançait et ce fut d'une façon incontrôlable qu'une phrase vint à sortir d'entre ses lèvres. « Tu es passé d'un best-friends, à sex-friends pour finir avec un friends ? » Cela fut tellement naturel, qu'il vint à se reprendre. « Pardon, je suis dans le jugement, contre lui, car par définition je te défendrai toujours toi même contre jésus et ses jésuites. » Le brun s'arrêta néanmoins au niveau d'un stand de chocolat pour saluer le vendeur tout en prenant soin d'observer une première fois les noms et détourner finalement son regard vers sa stagiaire. « Donc, littéralement, tu t'es écrasé ? C'est assez surprenant venant de toi, tu m'accorderas que ce n'est pas habituel, c'est presque contre toute ta personnalité. Tu aurais plus m'envoyer un mail, j'aurais poster une photo sur instagram pour dire que j'étais à l’hôpital quand tu boudais, ça aurait été beaucoup plus rapide. » Le brun afficha un large sourire moqueur pour finalement se tourner vers le vendeur et citer dans l'ordre de gauche à droite les chocolats qu'il désirait, la quantité et cela dans un ordre parfait avant que son visage ne vienne s'orner d'un large sourire de remerciement pour se tourner à nouveau vers la cadette. « Donc, si je te demande là maintenant, si tu es heureuse de la situation, tu vas bien évidemment me faire un immense sourire et me répondre : oui jekyll, comme dans charlie et ses drôles de dames. »
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Sujet: Re: Traveling tends to magnify all human emotions Δ Jekomé
Traveling tends to magnify all human emotions Δ Jekomé