Comment êtes-vous entré parmi les hunters ?
Ça peut bien paraître surprenant pour les hunters, mais à la base Ekrem ne voulait pas suivre la formation. C'est de famille pourtant, son père, le père de ce dernier et ainsi de suite étaient un hunter, ça perdure et ça continuera à se transmettre. C'est plus qu'un métier, c'est une partie de son être. Ekrem a toujours été chasseur de transmutants, même si les débuts ont été assez difficiles et qu’il a dû le renier à plusieurs reprises, il a dû se rendre compte assez tardivement qu'il avait toujours ça dans le sang et que ça se transmettait de génération en génération. Oui en effet, quand il était jeune, Ekrem ne voulait pas être un hunter malgré les entrainements et voulait se détacher de la tradition familiale qui l'étouffait. Il a dû quitter la famille et a dû être renié par tous les membres.  Après tout, il est revenu et il a suivi à nouveau l’entrainement du type de la famille DeMaggio, cette fois-ci en écoutant et en ne laissant rien passer une seule notion, en plus d'avoir suivi celui de l'armée. Peu de personnes le savent à la connaissance d'Ekrem, ou certains n'osent pas le dire ou certains s'en fout (tout comme le concerné) parce que maintenant : il est un hunter et fait parti de ce groupe. Le plus important, c'est que la famille DeMaggio est assez connue dans le monde des Hunters.

Avez-vous déjà effectué votre devoir de chasseur ?
Quelle question (et on ne va pas chipoter sur le mot "devoir" parce qu'il ne considère pas vraiment ça comme un devoir m'enfin bon) ! Oui, Ekrem est un hunter depuis 28 ans ! En vingt-huit ans, il n'aurait pas accompli son devoir de chasseur ? Il ne faut peut-être pas trop rigoler par moment-là. Combien de mutants a-t-il tué Ekrem ? Assez pour ne pas savoir exactement le nombre, il en a tué plus que les gens ne peuvent compter. Déjà quand il était un militaire, il en a dû tuer pas mal. En tant que chasseur aussi. Il ne cesse pas de tuer encore et encore, d'accepter des contrats et des fois... Ekrem utilise quelqu'un d'autre (un traitre au groupe ou un mutant à sa merci par exemple) pour faire tuer des mutants à sa place. Il opère souvent en équipe avec sa femme, les deux DeMaggio réunis, ce sont des redoutables adversaires et il ne faut pas les sous-estimer. En ce moment, il traque ses propres enfants avec sa femme : Azaria et Cesare. Personne d'autre a le droit de s'en occuper, c'est une histoire entre les DeMaggio dont les parents sont déterminés à devoir le régler.

Que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles nommé Uprising ?
Honnêtement ? Ekrem trouve que les mutants essayent réellement de faciliter la tâche des hunters en se réunissant tout bêtement comme ça. Peut-être que les mutants groupés sont plus dangereux qu'un mutant seul, ils s'exposent tout bêtement sous les viseurs des hunters. C'est un groupe à exterminer, avant qu'il ne prenne quand même d'ampleur. Certains hunters ne prennent pas cela  trop au sérieux, c'est le contraire chez Ekrem qui ne voit pas ça d'un bon oeil. S'ils ne s'y prennent pas maintenant, s'ils ne les éliminent pas à temps, ce groupe ne cessera pas de grossir et les choses devenir incontrôlable. Même si pour le moment, certaines personnes rient de ce nom Uprising qui est bien ridicule. Ce qui en soit, n'est pas faux. Qui est-ce qui a eu une idée de ce nom ?

Que pensez-vous des actions de Thaddeus Lancaster à la tête du Comté ?
La famille DeMaggio a dû quitter les terres natales pour aller s'installer à Radcliff pour changer de Roswell, traquer encore plus de mutants et rencontrer d’autres familles de hunters. Ekrem étant un chef de famille était un support pour Taddeus Lancaster quand ce dernier avait officiellement commencé sa campagne d'élection. Par la suite, cet homme arrivé au pouvoir. Il a fait des promesses, dont certaines ont été tenues, mais ... C'est tout ? Ekrem vient à penser que la politique de cet homme est trop douce, bien qu'il soit à fond derrière lui à le soutenir. Il aurait aimé que cet homme fasse mieux que ça, en ce qui concerne les gens qui sollicitent les mutants et qui leur donne du bon côté.

PAYS : La roumanie ! Quoi ? Non ? Bon ok. La France ? Vive la France ... ! DISPONIBILITÉ : cinq jours sur sept. Enfin je dis normalement, parce que là, je n'ai plus cours et je suis en stage ! Du coup pas de devoirs à faire, cool la life VOTRE AVIS SUR TH : oh, le design a changé ! COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Si vous cliquez sur cette image. Vous vous souviendrez de moi. Sinon... Bah tant pis ! PERSONNAGE : Scénario de Cesare. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : trop de mutants, peu de hunters... Le massacre va commencer ! UN DERNIER MOT ? : beeeuh, y a pas assez d'acteurs de la série the 100 (on n'en a jamais assez). Et puis .. C'EST MOI LA STAR ÉCRÉMEUH SUR TUMBLR (et officiellement la première membre non validée déjà affichée sur tumblr de la pire manière). AUSSI POUR ALANA, MILA, NOEH ET SETH CADEAU !

Roswell (Nouveau-Mexique, USA), 1977 douze ans ; Le jeune garçon grimaça quand il s'assit sur une chaise, sous le regard froid de son père. Ils étaient ensemble pour la première fois de la journée, en famille, avec son frère et sa mère. Ils mangeaient la charcuterie, en silence dès les premières minutes. Ekrem était le dernier à être arrivé à table, personne n'avait demandé pourquoi il était en retard comme ça. Quand même bien, le chef de famille avait manqué de commencer à manger sans lui, de devoir interdire son fils cadet de diner parce qu'il était arrivé en retard, que la prochaine fois il n'avait qu'à arriver plus tôt et à se grouiller un peu. Pourtant, ce n'était pas la faute à ce jeune garçon qui essayait tant bien que de mal de se soigner après un entrainement assez intensif pour lui. Si son père ne l'avait pas blessé lors d'un échange de coups, il n'aurait pas été en retard à table. Même si c'était la faute au dernier arrivé de la famille de ne pas avoir fait attention, c'était d'abord la faute à son père et ses moeurs familiales. Ekrem avait commencé l'entrainement quand il avait dix ans, poussé par son père à rejoindre son frère, pour faire son devoir de famille : devenir un chasseur de transmutants. Pourtant, il n'était pas vraiment accroché à ces principes familiaux, l'idée que ça soit sa destinée le mettait très mal à l’aise. Son père ne pouvait pas choisir pour lui, c'était à Ekrem de trouver sa propre voie et ce, tout seul. On ne choisit pas vraiment sa famille malheureusement et il était sûr que son père n'approuvera pas tout ce qui allait à l'encontre du nom DeMaggio. En ce moment, le jeune homme n'avait pas trop le choix de devoir suivre la voie qu'on lui imposait. Il venait à l'entrainement, il se faisait assommer de coups par son père et son frère, il apprenait sans prendre du plaisir sur comment utiliser et se servir des armes, à devenir une machine de guerre… En réalité, Ekrem essayait de survivre et de ne pas se faire blesser assez gravement par un coup perdu. Bien qu'en ce moment ce n'était pas réellement gagné et qu'il venait tout juste de… « Ekrem. Ton point a sauté. » Alors que le jeune garçon était en train de manger la viande, il regarda son frère qui était à côté de lui. Ce dernier lui montra d'un geste de menton son côté gauche, les parents observaient de leur place et ils n'avaient pas vraiment sourcillé. Le jeune DeMaggio déposa ses couverts et observa sa côte en grimaçant et soupira à la vue de la tâche de sang. Ce n'était pas évident de devoir recoudre sa blessure tout seul, surtout quand c'est à la côte, sans devoir pleurer et … Il n'avait pas eu le temps de mettre le pansement par-dessus, il pensait que ça tiendrait le temps qu'il mange avec ses parents. « Il va falloir mieux faire que ça. » lança froidement son père. Facile a dire qu'à faire ! On ne devenait pas médecin à douze ans ! Il aurait pu aller voir un spécialiste derrière le dos de son père, mais il aurait été recensé et ça n'aurait pas réellement arrangé son cas. En tout cas, ce n'était pas facile de se soigner et de faire comme si rien n'était face à ses professeurs qui pouvaient s’inquiéter quand ils voyaient des bleus. La famille DeMaggio primait surtout sur la débrouillardise des membres, à savoir… Se soigner tout seul, à régler les emmerdes soit-même sans devoir aller voir les autorités. Agir derrière le dos, parce que tout ceci, la chasse à mutants. C'était illégal. Ekrem lança un regard presque noir à son père, mais ce genre de regard ne dura pas très longtemps, parce qu'il savait qu'il ne devait pas s'opposer face à lui, surtout quand il n'était pas plus puissant que lui. Il lui faisait peur, parce qu'il était vraiment impitoyable et il n'avait pas cillé quand il avait donné un coup à son fils. Deux, trois ... Et qu'il le sommait de se relever encore pour se défendre, éviter les autres coups à venir. Comme si le lien père/fils avait réellement disparu… Comme si ce lien n’avait jamais existé, c’était peut-être ça qui faisait la cruauté de cet entrainement: un être qu’on était censé d’aimer faisait comme s’il n’avait jamais connu la personne qu’il frappait. « On ne veut pas du sang sur le parquet. Sors de table et règle ça. » ajouta son père d’un ton sec. Cela sonnait pour Ekrem qu’il ne pourra pas manger le dessert, mais il s’en fichait sur le coup. Il savait que sa mère allait le mettre dans le frigo et il ira le manger pendant la nuit, pendant que tout le monde dort. Oui, il aimait beaucoup pour sa mère qui était plus douce que son père, même elle était sévère par moments, mais au moins, elle était la seule qui ne prenait pas part aux entrainements et qui lui donnait des coups comme le faisait son père ou son frère. Elle était celle qui montrait tout de suite son désaccord.
Ekrem voulait être comme les autres garçons de son âge, à avoir les mêmes goûts et apprendre des choses en même temps qu'eux, de ne pas s'ennuyer en cours, pour apprendre les notions qu'il avait déjà apprises de son père, avoir des amis. Être normal…! Il rêvait secrètement avoir sa propre liberté et de pouvoir mettre son poing dans la figure de son père… Pour cela, il devait encore plus s'entrainer pour pouvoir le faire, arrêter de se laisser prendre les coups. Ensuite, un jour, se retourner contre lui et partir d'ici. Ekrem n'allait pas se laisser faire, il n'allait pas devenir un hunter, pour tuer des mutants. Il n'a rien contre eux, il n'en a pas rencontré tellement, du moins à sa connaissance… Les propos de son père étaient assez exagérés et il n’avait pas de preuves que les gens possédant des dons puissent être le mal incarné. Il quitta donc la table, en silence. Il alla donc dans la salle de bain, recommencer un peu et ensuite mettre le bandage. Il ne s'était pas attendu à l'arrivée de son frère, quelques longues minutes plus tard, alors qu'il était en pleine galère. Son grand-frère, avec qui Ekrem ne parlait pas tellement, venait des fois l'aider dans ses galères et il lui donnait des conseils, ils communiquaient souvent pour les méthodes d'entrainement, ils n'avaient que ça à dire. Sinon, il y avait un grand mur qui s'était dressé entre eux, les empêchant de se confier et de parler leur ressentis. Les DeMaggio étaient des membres qui n'exprimaient jamais leurs sentiments, ils étaient connus pour ça et d'une certaine manière, ça déteignait sur Ekrem… Quoi qu'il en soit. Il finira par partir de là et faire ce que tout homme aurait rêvé de faire.


Roswell (Nouveau-Mexique, USA), 1987 vingt-deux ans ; C'était étrange de se rappeler l'enfance, on n'y gardait pas seulement de bons souvenirs. Chez Ekrem c'était majoritairement des mauvais, mais qui s'étaient apparemment transformés en bons. Il était là, devant la maison de Roswell, la maison des DeMaggio dont il hésitait à sonner à la porte ou juste faire le détour pour surprendre son père en train de réfléchir à une stratégie, d'un plan pour exterminer un mutant dans le jardin. Il n'avait pas eu autant de mal à sonner, après tout. Ces dernières années, il n'avait pas vraiment appris à sonner les portes, mais à les défoncer… Pour ensuite procéder aux massacres, être un témoin aussi. Après tout, Ekrem l'avait bien mérité… D'avoir du mal à faire le premier pas vers la famille DeMaggio, cette famille qui l'avait renié. Il avait perdu contact avec tout le monde, il n'avait plus parlé à son frère ou à sa mère pendant quatre ans. Depuis qu'il s'était violemment disputé avec son père, ils en étaient venus aux poings, aussi puissants les uns et les autres. C'était un réel affront dont aucun membre de la famille ne pouvait oublier. Tout ça, parce qu'Ekrem ne voulait pas devenir un hunter à l'époque, il ne l'avait jamais voulu. Il n'avait jamais voulu suivre la voie qu'on lui imposait et il voulait suivre à sa façon. C'était en se portant volontaire à l'armée à ses dix-huit ans, il se fit vite recruter, répondant aux aptitudes demandées grâce à ses entrainements avec son père et son frère à l'époque, fut envoyé sur le terrain assez rapidement. Le chef de famille avait presque manqué de s'étrangler dans sa tasse de café quand il avait appris comment son fils cadet retirait les bénéfices des entrainements intensifs.
Ekrem n'avait plus aucun contact avec la famille DeMaggio et c'était ce qu'il voulait depuis tout le début, ne plus avoir affaire avec eux. Il a appris tout seul à comment forger sa propre expérience, sans réellement s'attendre à des horreurs qu'il pouvait voir sur le terrain… En réalité, oui, il s'était attendu à toute sorte d'horreur, mais pas ceux-là particulièrement…! Dans l'armée, Ekrem ne s'était pas attendu à devoir se battre aux côtés des transmutants, possédant des dons aussi dévastateurs qu'impressionnants. Il leur suffisait de toucher quelque chose pour qu'ils fassent exploser, qu'ils changent de peau pour être invulnérable aux balles et massacrer les soldats à mains nues. Encore, les massacres des habitants et des gens innocents. Le jeune homme était plus souvent un témoin, voyant jusqu'où les mutants pouvaient aller et c'était surtout à ce moment-là qu'il comprit la haine de son père auprès ces êtres. Ils étaient une menace, ils se considéraient supérieurs à la race humaine, bientôt quand la guerre sera terminée… Les mutants n'auront rien à faire et finiront par se retourner un jour auprès des humains, ils finiront par les massacrer. C'était surtout ça la loi de la Nature, les humains étaient une race inférieure par rapport aux transmutants. Ekrem ne l'avait jamais compris avec son père, comment avait-il pu être idiot à ce point-là ?! Les jeunes vous savez, ça fait des erreurs. Aux États-Unis, la guerre était plus douce qu'au Liban. Il comprenait la haine de la famille auprès des transmutants, ils devenaient des menaces à éradiquer, avant qu'ils prennent de l'ampleur et que les choses soient hors de contrôle. Cette peur mêlée à la haine avait commencé à grandir.
Il n'y avait pas que des transmutants de son côté, il y en avait du côté de l'ennemi et il a dû en faire face à pas mal d'entre eux. Les mutants exterminant les autres de la même race, avant de s'occuper des humains. Ekrem possède à ce jour des cicatrices de ces batailles. Il n'avait jamais été intimidé par leur puissance et il avait dû utiliser tout ce que son père lui avait enseigné pour massacrer les transmutants ennemis. C'était surtout à ce moment-là qu'il regrettait d'avoir été entêté et de ne pas avoir pu tout apprendre, il a dû rattraper un peu son retard tout seul, en essayant de se souvenir à nouveau des notions qu’il avait volontairement pas retenu. Le pire dans tout ceci, c’est qu’il voyait chez tous les transmutants, ces regards qui portaient pleins de jugement. Ce comportement, où ils prenaient du plaisir à tuer les gens dont ils considéraient eux-mêmes inférieurs et des cibles faciles. Certes, le jeune DeMaggio était une cible facile, mais contrairement à d'autres humains, il s'en était sorti. Il avait su tuer beaucoup de transmutants que d’autres humains l’auraient fait et c'était ce qui avait vite attiré l'attention chez les supérieurs.
Deux ans après, quand il avait vingt ans. Il était l'un des plus jeunes à avoir été accepté dans une section spéciale et secrète de l'armée. Les supérieurs d'Ekrem avaient vu qu'il s'y connaissait assez en transmutants et qu'il savait très bien les traquer, mieux que quiconque. Évidemment, le jeune homme n'avait pas refusé cette promotion et très vite il fut transféré dans cette section spéciale, voyageant avec des spécialistes. Traquant des mutants et les tuant dès qu'il pouvait. Certains avaient été capturés pour des expériences et tout ça, c'était des mutants des camps ennemis et rarement de leur propre camp. Bien qu’il y prenait du plaisir, cette section, aussi classe qu'elle était, ne correspondait pas réellement à ses attentes. Elle n'avait fait que renforcer sa haine envers les transmutants et n'avait que le frustrer, dans le fait qu'il ne puisse pas tuer autant, être sous des ordres. Oui… Tuer, ça lui donnait une satisfaction sans limite, Ekrem n'éprouvait aucun remord. Ce qui l'exaspérait surtout, c'était les États-Unis qui gaspillaient de l'argent à des monstres de guerre qui y vivaient. Tout ça, parce qu'ils les jugeaient utile à la société et qu'il était important de les laisser vivre, comme les humains. Ils ne se rendaient pas compte qu’ils aidaient des monstres et non des humains. Il avait donc quitté l'armée, maintenant qu'il savait que son propre pays avait besoin de lui, sa famille DeMaggio, pour devoir exterminer la menace était à l'intérieur. En effet, pour Ekrem, il était important de s'occuper de son pays, à écarter les menaces avant de s'occuper d'autres pays qui étaient dans le besoin. Il s'était rendu compte à quel point les mutants étaient nombreux et qu’il ne pouvait pas devenir un hunter à son propre compte. Travailler seul, équivalait à du suicide.

DRING.

Retour à la réalité, il venait d’appuyer sur le bouton de la sonnerie. Il avait osé de franchir l’espace entre l’entrée du jardin et la porte de Roswell. Ekrem était donc là, devant la porte, avec un regard très différent d’il y avait quatre ans. Il n’était plus vraiment le même et la haine qu’il éprouvait auprès des transmutants, l’animait.

Roswell (Nouveau-Mexique, USA), 1994 vingt-neuf ans ; Le sang coulait le long de l’avant-bras droit d’Ekrem. Ce dernier épongea, en grimaçant et jeta vite le tissu qui avait servi d’éponge d’un geste assez agressif, cela montrait la colère sourde de cet homme. Il se remit donc à sa tâche, il reprit le fil de pêche et se prépara à recoudre cette coupure qu’il s’était faite à l’avant-bras, mais ce n’était pas réellement facile avec la main dont il n’était pas vraiment à l’aise : il était droitier et non gaucher. Le jeune homme grimaça un peu quand il réussit à imprégner le fil dans la chair et de le sortir, avant d’entendre quelqu’un arriver vers lui. « Isabella. » fit-il, en reconnaissant rapidement la silhouette de sa femme qui s’approchait vers lui. Elle fronça les sourcils en voyant ce qu’Ekrem était en train de faire, elle comprit assez rapidement qu’il était en galère. Elle prit donc la chaise qui était à côté et se mit à côté de son mari. « Je m’en occupe. Laisse. » L’avantage avec elle, c’est qu’elle avait de l’expérience médicale, ayant fait des études, c’était très utile pour Ekrem qui était assez embêté de devoir faire les soins par lui-même. Alors, il reposa les outils médicaux et laissa Isabella reprendre la relève.
Ils s'étaient connus par le biais des deux familles, celui de son père et celui d'Isabella. Les deux pères s'entendaient très bien, parce qu'ils étaient tous les deux des hunters et il leur arrivait de faire équipe ensemble pour la traque à mutant. Ils s'entendaient tellement bien, qu'ils voyaient bien Ekrem et Isabella ensemble. On aurait dit que c'était l'occasion pour Jethro DeMaggio de punir son fils pour les quatre années d'absence, en lui imposant la femme qu'il ne connaissait pas réellement. Ekrem ne le prit pas comme ça, au contraire, il avait vu une opportunité d'avoir un partenaire d'équipe. Bien qu'au départ, ils étaient rarement d'accord pour la même chose, parce qu'ils ne se connaissaient pas réellement et ils montaient un peu trop sur leurs chevaux, Isabella et Ekrem avaient fini par trouver un terrain d'entente assez rapidement. Le père DeMaggio n'avait pas pu cacher sa surprise quand il avait vu que le couple n'était pas dans le romantisme et la niaiserie, mais qu'ils opéraient ensemble, qu'ils étaient unis et complémentaires. Ils avaient touché le bonheur quand ils avaient eu deux enfants. Un garçon du nom de Césare, une fille du nom d'Azaria. Portant tous les deux les prénoms choisis par Isabella. Un futur hunter assez prometteur, Ekrem ne cache pas réellement l'envie de devoir lui enseigner toutes les règles de la chasse, surtout quand son paternel ne cessait pas de lui donner des conseils en avance, le jeune homme répondait inlassablement qu'il savait ce qu'il avait à faire. Il n'avait pas vraiment vu l'arrivée d'Azaria d'un bon oeil, il s’était attendu à un second garçon, certes… Il s'énervait un peu quand il voyait son fils s'occuper de sa soeur, il était hors de question qu'il fasse le travail de nounou et qu'il en fasse sa priorité. Après tout, il était encore trop tôt pour initier Cesare à l'art de la chasse à mutant. L’ironie de la chose, c’était qu’Ekrem était marié, mais son frère ainé non. Isabella aurait dû s’être marié avec lui, elle avait voulu le fils cadet parce qu’elle s’entendait mieux et arrivait mieux à travailler avec lui, elle avait vu la possibilité de faire équipe ensemble même si les débuts n’étaient pas si faciles que ça. Ekrem et Isabella étaient connus comme un couple assez solide, qui étaient loyaux l’un envers l’autre et formaient un duo imbattable. La jeune femme n’était pas comme les autres, les femmes au foyer vous voyez. Au contraire, elle avait fait des études de médecine et elle avait été élevée, entrainée pour être un chasseur. Ce qu’Ekrem avait du mal à approuver dans le fond de ses pensées, mais il faisait l’effort comme si ça ne le gênait pas, il ne le regrettait pas par la suite. Depuis, ils étaient devenus des chasseurs des transmutants, un métier considéré par l’état à l’équivalent de terroriste. Ainsi donc, le couple opérait des missions frôlant l’illégalité, agissant toujours dans l’ombre et ne laissant peu de traces, ils étaient irréprochables le jour. Ils étaient doués pour manipuler le petit monde. Allons bon, des parents de deux enfants, l’une qui était dans le domaine médical, l’autre qui était dans le domaine de la marchandise légale des armes. On ne pouvait pas se douter et encore les hunters n’étaient pas connus dans le monde entier, ainsi que les mutants. Donc, ils n’étaient pas pourchassés en priorité.
« Voilà. » « Merci. » Isabella regarda l'heure qui était accrochée en haut du mur de la cuisine, il était environ quatre heures et demi du matin. Ekrem se releva doucement et remit la manche à sa place, avant de se diriger vers le frigo pour sortir deux bouteilles de bières. Sachant que sa femme n’ira pas retourner dormir lui.« Tu ne vas pas dormir ? » « Non. » « Tu n'as pas réussi à l'avoir ? » demanda-t-elle, parce qu'elle le connaissait bien, assez pour savoir que son mari pouvait dormir tranquillement après avoir tué un mutant. Une bonne action de faite, c'était un élément qui l'aidait réellement à dormir, mais … Il y avait des cas. Un mutant qui lui aurait échappé entre les doigts, ça l'aurait énervé et il aurait mis la nuit pour réfléchir à un nouveau plan. Ekrem décapsula en grimaçant légèrement de douleur, les deux bouteilles de bière et le déposa devant Isabella qui le remercia. En silence, elle lui demanda du regard de raconter ce qui s'était passé. « Tu t'es encore fâché avec eux ? » Par eux, elle voulait dire Jethro et son beau-frère. Ils étaient partis ensemble pour poursuivre un mutant qui n'arrivait pas à contrôler son soi-disant don. Le jeune DeMaggio secoua doucement la tête, pour répondre silencieusement, mais il finit par parler pour la première fois depuis quelques minutes.« Non. Ils sont morts. » Silence. On entendait que le tic tac de l'horloge de la cuisine. Isabella avait cru mal entendre, clignant les yeux à plusieurs reprises. Ekrem soupira à la réaction et s'énerva doucement dans les paroles. « On l'avait perdu de vue, mais on avait continué les recherches. On s'est séparé pour ne pas lui laisser une chance de fuir, mais il les a surpris d'une certaine manière dont je ne saurai probablement jamais. Sa mutation était de se transformer … En un monstre … Non… Pire qu'une abomination, il s'est jeté sur eux, il a ouvert leur entrailles. Je les ai entendus hurler, tirer et le temps que je vienne… C'était déjà trop tard. » Il buvait une gorgée de bière, déposant la bouteille un peu trop frénétiquement. Cette scène allait réellement rester dans la mémoire, dans ses rêves et surtout, elle renforçait sa haine. « Il était en train de les manger vivants, sous mes yeux. J'ai beau avoir vu des mutants tueurs durant la guerre, mais celui-ci … Il ne lui restait rien d'humain, montrant totalement la vraie identité. La Vérité, oui… Le vrai visage des mutants. Ce dont les gens du gouvernement ne sont pas foutus de voir eux-même, leurs optimismes vont finir par nous tuer un jour. » Il s'était blessé quand ce mutant l'avait attaqué, il était passé pas loin, mais il avait réussi à le tuer à la dernière seconde. Il ne faudra pas être étonné qu'Ekrem refuse de voir un seul épisode de The Walking Dead, car chaque moment où les zombies mangeaient les humains, lui faisait repenser le moment où il avait vu la dernière lueur de vie dans les yeux de son grand-frère. Isabella était là, à le regarder, les yeux presque arrondis, parce qu'elle ne s'attendait pas une seule seconde à une telle nouvelle. Son mari l'avait lâché comme une bombe.
Ce moment-là où Ekrem avait décrit à moitié, expliquant à moitié à Isabella ce qui s'était réellement passé là-bas, les discussions entre le père et les fils, la dispute. Il l'avait expliqué à personne et sûrement il ne le fera jamais. Grâce à la puissance de la famille, les autorités de la région avaient déduit de la mort des deux membres DeMaggio d'une attaque d'un animal et ça n'allait pas plus loin, ce qui était en partie vraie. Ils étaient attaqués par un animal, bien que c'était pire que ça. Aussi rapidement, Ekrem était devenu le chef de famille. Ayant de nouvelles responsabilités, une chose qu'il n'aurait jamais soupçonnée que ça arrive.

Radcliff (Kentucky, USA), 2002 trente-sept ans ; En 1998, la famille DeMaggio avait quitté leur ville natale, la Nouveau-Mexique pour aller dans le fin fond du Kentucky, Radcliff. Il y avait énormément d'événements assez étranges aux yeux des humains, qui étaient sans nul doute la marque des hunters du coin. Il y avait étrangement beaucoup de transmutant qu'au Nouveau-Mexique et de quoi faire des affaires pour le chef de famille, c'était une réelle opportunité à ne pas gâcher. C'était surtout un bon prétexte pour Ekrem de changer un peu de paysage, de s'éloigner de sa ville natale qui regorgeait trop de souvenirs. Pour rester encore plus impitoyable qu'avant. Ils avaient décidé dès le décès de la mère d'Ekrem de changer de paysage, alors qu'Aria était assez petite. Très vite la famille DeMaggio avait pris ses marques, avaient déjà des amis dans la ville, principalement des amis hunters, leur relation aidant énormément. Malheureusement, il y a quelques exceptions. Enfin bref, ils avaient déjà pris racine et rien ne les ferait quitter de là. C'était un nouveau “siège“ pour Ekrem, une ville qui avait déjà un bon nombre d'hunters présents, ainsi que de menaces mutant à éradiquer. C'était surtout une bonne ville pour pouvoir début l'entrainement avec Cesare, possédant des variétés de terrains. Que rêver de mieux ? C'était dès les dix ans de son fils ainé, qu'ils avaient débuté, exactement au même âge que son père. Ce dernier avait laissé Aria jouer avec les filles de son âge de son côté, bien que les choses ne se passaient pas réellement comme prévues.
« Ekrem, c'est vrai que tu as commencé l'entrainement avec Aria ? » Demanda Isabella qui le rejoignait, alors que l'interpellé était en train de regarder quelques papiers administratifs. Sa femme était surprise de l'avoir appris de sa fille cadette, qu'il avait commencé l'entrainement avec elle et de la manière la plus difficile que ce soit : là où le statut père/fille disparaissait. Le silence du chef de famille était déjà une réponse pour Isa qui ne cacha pas sa surprise, alors Aria ne fabulait pas du tout. « Je croyais que tu ne voulais pas t'en occuper. » Il soupira déjà un peu agacé et déposa les feuilles sur la table, abandonnant pour l'instant ses calculs mentaux, tout ce qu'il était en train de faire. D'une voix calme, maitrisée, il lui répondit « Elle ne va pas en démordre si je lui dis non, elle vient à tous les entrainements nous observer » Alors qu'il lui laissait jouir une telle liberté, que Cesare n'avait pas, elle voulait faire comme lui. Depuis que son fils ainé était en âge d'apprendre à chasser, Ekrem n'avait pas cessé d'être exigeant envers lui, de le pousser jusqu'au bout pour qu'il atteigne la perfection. Il n'hésitait pas à le blesser, à l'instruire… Tout pour devenir un vrai chasseur DeMaggio, un impitoyable. Azaria était là, observant depuis quelques temps les entrainements entre son père et son grand frère, admirative et possédant la volonté de participer. Cependant, tout ceci, ce n’était pas pour les filles qui préféraient jouer avec d’autres, qui allait pleurnicher au moindre coup. Elle ne voulait pas essayer, elle voulait le faire. Devenir un chasseur, elle le poussait à bout, elle voulait qu’il l’entraine, comme il entrainait Cesare. Peut-être était-ce là la façon de lui dire qu’elle existait et qu’elle pouvait vraiment le faire, une façon de se rapprocher d’Ekrem. C’était peut-être pour ça, qu’il avait décidé de lui laisser la chance de découvrir ce que c’était de se faire blesser, de se prendre des coups. « Autant qu’elle essaye, elle comprendra par elle-même que tout ça, ce n’est pas pour jouer. Elle comprend mieux par les gestes que par les paroles. » Il l’aimait, mais elle était trop dispersée, elle n’arrivera pas à se concentrer, à retenir les choses primordiales, elle n’arrivera pas à prendre une vie. « Elle a neuf ans. » Azaria avait appris plus tôt que Cesare les réelles activités de sa famille, ce qui avait inquiété un peu les parents, la fille pouvait le dire à l’extérieur, sans réellement faire attention, mais elle avait gardé le silence. « Ça ne veut rien dire. » Le couple se regarda en silence. Isabella ne disant rien, Ekrem reprit là où il s’était arrêté, attendant que le diner soit prêt et que les enfants aient finis de se soigner dans la salle de bain.
Le chef de famille DeMaggio était fier au fond de lui, parce que ses entrainements étaient plus efficaces que ceux de son propre père. Peut-être que son expérience dans l'armée l'aidait vraiment, il était indéniable que ça donnait un plus parce qu'il avait été dans une section secrète (il l'avait dit à peu de personnes ce qu’il avait fait). Il avait appris des choses sur la traque des mutants, plus que son père lui aurait enseigné, il avait appris à connaître plus davantage leurs caractéristiques. Peut-être qu'Ekrem savait comment motiver les jeunes enfants, étant passé par là. Là où son père s'était très mal pris… Il ne lui avait pas donné une raison forte pour haïr ces êtres anormaux. Alors il avait dû raconter à Cesare comment son père et son frère s'étaient fait tués, par un mutant qui n'avait rien d'humain et il espérait au fond de lui, qu'il découvrira la même chose. Azaria n'avait pas eu besoin de connaître l'histoire, elle haïssait déjà les mutants et encore, elle n'était jamais repartie d'un seul entrainement en pleurant. Jamais. Elle était toujours là au début, toujours avec cette soif d'apprendre, d'en savoir davantage. Ekrem pensait qu'elle n'allait pas tenir longtemps, qu'elle comprendra que ce n'était pas à prendre ceci à la légère. Pourtant, elle l'avait bien compris, bien avant qu'elle ne commence officiellement. Il a fini par lui apprendre à comment tuer un mutant, si elle était encore en train de s'entrainer, c'était grâce à sa ténacité et son endurance. Bientôt il leur fera découvrir la réelle traque à mutant, plus particulièrement un qu'Ekrem n'avait pas cessé de surveiller. Bientôt, il leur montrera une planque qu'il avait, une planque que personne n'aurait soupçonné l'existence, aux fins fonds de la forêt de Radcliff. Un des endroits qu'il avait en sa possession dans la région.


Radcliff (Kentucky, USA), 2013 quarante-huit ans ; Cesare était devenu un vrai chasseur, impitoyable et qui montrait très bien le dégoût qu'il avait pour les transmutants. Les aberrations de Dieu. Un jeune qui remplissait très bien son rôle, à perfection, mais qui s'éloignait de plus en plus de la famille DeMaggio pour de longues missions. Ekrem ne s'était jamais posé la question de cet éloignement, il trouvait cela normal même, il avait eu une période où il avait envie de s'éloigner un peu, même si ça n'avait pas duré plus longtemps que ça. Le chef de la famille DeMaggio était quand même fier de son fils, de ce qu'il était, il maitrisait à perfection toutes les notions qu'il lui avait apprise et il ne pouvait pas mieux rêver. Bien que Cesare n'avait pas le don de se lier facilement avec les autres… Quant à Azaria, elle n'avait jamais bronché aux entrainements difficiles qu'Ekrem lui faisait subir, elle était devenue une excellente chasseuse. Ayant toujours réussi à l'entrainement, elle avait su abattre un mutant, continuant encore sur d'autres. Il ne pensait pas au départ qu'elle réussirait à aller jusque là, mais il était fier d'elle, fier de ce qu'elle était. Tout ce qui importait au chef de la famille, c'était qu'il avait réussi à transmettre tout son savoir à ses héritiers, surtout à Cesare. Les DeMaggio tenait toujours sa réputation de chasseurs impitoyables. Jusqu'à ce que. Le mois de septembre 2013. Ce n'était pas censé être un mois terrible pour Ekrem, ce mois où il avait été pratiquement tout le temps en colère. Où un rien l'énervait complètement, il avait été d'une humeur exécrable et presque personne n'avait connu ce côté-là. Et pour cause… La mauvaise nouvelle était tombée. La pire que personne ne puisse imaginer, que les mutants puissent en rire de ce destin merdique.
Les pneus se crissèrent, le contact de la voiture était vite coupée et Ekrem descendit en refermant frénétiquement la portière derrière lui. Il entra donc chez lui, déposant les clefs dans un tiroir, avec d'autres. Le hunter soupira et entendit Isabella qui était derrière lui. « Où est-elle ? » demanda-t-elle d'une voix grave, sûrement elle est adossée sur le mur, afin d'éviter de chuter en cas de mauvaises nouvelles, parce que dans tous les cas, c'était une mauvaise nouvelle. Silence. Il avait disparu pendant quelques heures, emportant Azaria avec lui dans la voiture pour revenir.. Seul. « Ekrem. » L'interpellé serra la mâchoire, les mains sur le meuble, le pressant sous le coup. Isabella avait sûrement le coeur qui battait cent à l'heure, elle voulait savoir la nouvelle, mais en même temps ne pas la connaître. Il y avait juste quelques heures plus tôt. Le couple avait reçu une lettre du gouvernement, grâce à leurs relations, ils avaient pu obtenir de vrais résultats, non truqués. La nouvelle était tombée, comme un coup de massue, une décharge électrique assez douloureuse. « Je l'ai enfermée. Au fond de la forêt. » Il ne précisa pas totalement où c'était que sa femme savait tout de suite de quoi il parlait. « Tu l'as … » Elle demandait s'il l'avait tué. Non, il ne l'avait pas fait. Il l'avait enfermée, éloignée de tout le monde. De tout contact. « C'est un monstre. Un mutant ne mérite pas d'attention, quel que ce soit la manière, même si c'est notre fille. »  fit-il assez agressivement, la colère montant de plus en plus. Il ne l’avait pas tuée, avait-il dit, au grand soulagement d’Isabella. Elle savait ce qu'Ekrem était capable de faire sous l'impulsion de la colère. Il ne l’avait pas fait, il avait beau ruer de coups, de s’énerver, il savait que ce n’était pas comme ça qu'on lui retirerait la vie. Le couple n’en revenait toujours pas, toujours abasourdi par la nouvelle. Non seulement Azaria était une mutante, mais Cesare l’était aussi. La colère était très grande, ils s’étaient hurlés dessus pendant un bon moment, avant de se calmer. De réfléchir à comment ils allaient procéder. À se poser des questions de : comment cela avait-il pu arriver ? « La tuer, ce serait du gâchis. Elle va nous servir pour des expériences, pour l’entrainement, pour les combats.» Isabella acquiesça, parce que c’est la bonne raison, la bonne personne pour essayer d’enlever cette anormalité de gêne qui était en elle.
Comment avaient-ils pu élever des monstres sous leur toit ? Surtout, comment avaient-ils pu ne pas les voir ?! Eux qui étaient capable de reconnaître des mutants, de les exterminer, de les garder pour les interrogatoires ou encore pour des expériences ou l’entrainement. Aucuns d’entre eux ne survivaient à leur mains. La vérité faisait toujours mal certes, mais Ekrem aurait sans doute aimé de ne pas la connaître et de faire comme si rien n’était. Cependant son statut de chasseur et de chef de famille l’empêchait de laisser passer ça. Il ne pouvait pas dire à ses enfants que ce n’était pas grave, qu’ils allaient garder ça secret. C’était trop demander pour lui. Il était assez important chez les hunters et connu pour sa haine sans limite pour les transmutants, il n’allait pas en faire une exception pour ses enfants : Des monstres restaient des monstres. Cesare ne savait pas ce qui l’attendait réellement. Il était toujours absent et ne revenait jamais à la maison, enchainant mission sur mission, ce qui accentua encore la colère des parents DeMaggio. Comprenant que Cesare, lui il savait qu’il était un mutant et qu’il l’avait caché pendant des années. Il ne savait pas pour Azaria apparemment et c’était ainsi donc, qu’ils avaient pour idée d’essayer d’enlever le don de leur fille, profitant de l’absence du fils ainé. Cependant, le hunter ne comprenait pas. Comment lui et Isabella, issus de races pures d’humains… Avaient-ils pu avoir des enfants mutants ? Comment avaient-ils finis par avoir cette anormalité ? Déclarée dès le dépistage ?
Personne n’avait le droit de s’occuper du cas des enfants DeMaggio, c’était une affaire de famille. Toute personne se mettant sur le chemin aura sûrement le malheur de ne pas sortir indemne.

Radcliff (Kentucky, USA), 2014 quarante-neuf ans ; L'année 2014, était une année assez mouvementée pour Ekrem et Isabella. Ils n'avaient pas réellement eu de repos entre leurs tâches respectives de hunters et le problème des enfants DeMaggio. Une année mouvementée pour la ville de Radcliff, ainsi que pour les mutants… Entre l'histoire d’un entre eux qui avait aussi mis de la merde de son côté. Le chef de famille DeMaggio n'était pas là à ce moment-là, il n'était pas venu à cette soirée que Taddeus avait organisé en mémoire de sa fille assassinée, il était parti en mission quelque part dans la région. Quand il était revenu à la ville, c'était déjà la panique totale. Apparemment, un mutant avait créé un dôme, ensuite aurait inversé les rôles entre les humains et les mutants. C'était effrayant et Ekrem ne pouvait pas s'imaginer une seule seconde qu'il puisse être la victime de ce sort. Être un humain possédant des pouvoirs… Il n'aurait pas été capable de vivre une journée en étant ce monstre, il était donc heureux de ne pas connaître cette expérience, bien que ça lui avait donné des doutes. Oui, le chef de famille avait bien vu ses collègues devenir ces êtres qu'il avait toujours détestés, avant de comprendre finalement que le responsable de tout ceci était un mutant. Le groupe où il faisait parti, avait réussi à l'arrêter et les choses étaient rapidement revenues à la normale.
Entre Azaria qui était toujours enfermée dans la planque aux fins fonds de la forêt, où ils devaient s'occuper à la traiter comme les autres mutants, bien qu'Ekrem avait eu une bonne idée de devoir la faire bouger un peu : les combats, les entrainements. Histoire qu'elle ne reste pas inactive, histoire de la voir souffrir et bien sûr, ça lui faisait du bien, ça lui plaisait de la voir s'écrouler par terre et qu'elle se relève comme elle l'avait toujours fait durant les entrainements. Sauf que les gens pouvaient la battre presque jusqu'à la mort. C'était sa fille ? Non, plus depuis qu'elle est devenue un monstre à ses yeux, celle qu'il avait aimé et entrainée était son pire cauchemar. Ce serait mentir s'il ne se retenait pas pour la frapper à chaque occasion, même faible. Elle subissait toutes les horribles idées venant celui qui avait été son père, dont au début elle avait continué à l'appeler par son titre. Il se vengeait de cette trahison. Cesare n'avait jamais été là pour venir la chercher, il n'avait jamais été au courant de ce qui venait de se passer, que ses parents savaient pour lui. La jeune fille n'allait pas survivre longtemps, qu'il n'y avait toujours pas cette solution pour enlever ce don, elle était toujours considérée comme un monstre et son état commençait à être de pire en pire. Son pouvoir la rendait inhumaine et ça devenait insupportable. Les parents DeMaggio avaient décidé de faire une pierre deux coups. Ekrem et Isabella avaient accepté un contrat qui consistait à tuer un groupe de transmutants, ils avaient élaboré un plan ensemble et avaient enfin décidé de mettre Cesare dedans. En utilisant la menace Azaria, qu'elle allait y passer s'il ne massacrait pas lui-même le groupe de mutants. Il y avait rien de bien mieux pour Cesare et Aria quand elle le rejoindra, d'être rejetés par les mutants et voulus pour mort pour avoir massacré quelques-uns d'entre eux. D'être constamment traqué par leurs propres parents hunters. D'être coincé entre leur éducation et ce qu'ils étaient maintenant. Oui, c’était le plan idéal pour les faire souffrir aux yeux de tous. Alors, ils avaient été partis le retrouver, le mettre au courant de la situation familiale qu’il avait ignoré. Ils étaient allés lui donner une mission d'exterminer tout un groupe de transmutants, en échange de sa soeur Azaria. Ekrem n'aura jamais connu ce côté-là, avec son grand-frère il n'avait jamais connu ce genre de complicité et il doute fortement d'y comprendre, mais il avait fait confiance à Isabella pour ce coup-là. Et il avait raison, le plan avait fonctionné à merveille. Ekrem avait dû aller libérer Aria, la donner à un Cesare pas fier de ce qu'il venait de faire juste pour sauver sa soeur. Partir sans réellement se retourner, sans les regarder et rentrer chez lui. Le son des chaines allait sûrement lui manquer, ainsi que les combats. Il savait que ce ne serait pas pareil avec un autre mutant, car aucun n'était pas plus entrainé qu'Aria et Cesare. Le chef de famille savait surtout qu'il y aura un jour cette confrontation, bien qu'il ne cesse pas avec sa femme de les chasser encore et encore, ils n'étaient toujours pas à ce point-là de les tuer.
Entre l'incendie qui avait secoué toute la ville, où évidemment. Le couple DeMaggio étaient au courant de ce qui s'était réellement passé dans cette maison et la raison du pourquoi. Il savait depuis toujours que c'étaient eux qui avait massacré la famille Hodgins et il avait fait comme s'il n'avait rien fait. Comme tous les autres hunters en réalité et ils ne l'avaient jamais dit, à qui ce que ce soit. Ils n'en avaient jamais parlé, ou bien c'était juste quelques brides de mots, mais ils n'allaient jamais loin à ce sujet. Cette histoire malgré l'exécution publique d'une mutante pyromane, n'allait jamais être restée enterrée, parce qu'il y aura toujours un mutant derrière pour chercher la vérité. Ekrem avait eu raison de penser par cette manière-là. En effet, lors d'une fête, quelques mois plus tard, une mutante avait dû faire une annonce publique. Il savait que c'était une fille par sa voix, mais il ne la reconnaissait pas. Tant mieux pour elle, car il ne l’aurait pas épargnée, bien qu’il avait tenté de la chercher discrètement. En tout cas, pour les quatre autres hunters, ils étaient dans la merde. Sally Booth, Robin Breckenridge, Desmond Lecter, John Richmond. Cela aurait pu ressembler à une blague, une blague aussi ridicule. Pourtant Ekrem savait que ces noms allaient ressortir un jour ou l'autre, quel que soit la manière. Il ne savait pas qui était la personne qui l'avait annoncé au micro, mais il s’en fichait. Pour la raison suivante : elle venait de faire un acte terroriste, prouvant à tout le monde que les mutants n'étaient pas que des personnes bien, qu'ils pouvaient être pires que ça. Pires que les hunters en tuant les innocents qui étaient à l'intérieur de l'hôtel de ville.
Et pour finir ? Après l'affaire du mutant qui donnait et enlevait les pouvoirs, le NH24 avait été mis sur le marché, grâce à ce dernier d'ailleurs. Il avait été étudié jusqu'au tréfonds afin de pouvoir trouver une solution pour annihiler temporairement le génome x. Les scientifiques avaient même trouvé une solution pour annihiler totalement cette anomalie: le NH25. Le couple DeMaggio avaient deux doses à leur possession, qu'ils les avaient cachés. Qu'ils s'en serviraient à un moment donné. En réalité, ils avaient du mal à devoir les utiliser, voulant toujours garder cette bonne sensation, quand ils enlevaient une vie d'un monstre que de lui retirer les pouvoirs et de faire courir le risque de se laisser à découvert. Pensant pouvoir l’utiliser sur leurs enfants, ainsi donc ces problèmes seraient peut-être réglés.