Sujet: rp mission : alec et alistair. Sam 16 Juil 2016 - 22:53
les rps missions
Alec Lynch & Alistair Wolstenholme
Le manoir Lancaster, c'est cette baraque au nord de la ville qui en met plein la vue et depuis quelques temps c'est aussi un lieu qui a été fouillé de fond en comble par les policiers, des policiers qui n'en savent pas assez ni sur les hunters, ni sur Lancaster lui-même pour trouver les choses qu'ils cherchent. Qui de mieux placé qu'un hunter, ou du moins quelqu'un ayant fait partie de ce groupe pour trouver les preuves évidentes de la culpabilité de Lancaster dans de nombreuses affaires qui n'ont pas encore été prouvées ? L'accuser pour les récents attentats c'est une chose, mais Lancaster a fait tellement d'autres trucs qu'il mérite d'avoir à répondre pour tout le reste. C'est pourquoi Alec s'était introduit dans cette grosse baraque pour aller y chercher directement les preuves qu'il recherchait. Il ne tarda pas à trouver ce genre de trappes bien planquées menant à un sous-sol que les flics avaient bien entendu manqué.
Il n'était pas le seul a avoir eu cette idée, profitant du fait que la maison n'était enfin plus sous surveillance pour s'y introduire. Dans les dossiers les plus secrets de Lancaster, de nombreux noms pouvaient tomber, dont celui de Wolstenholme, c'est pour protéger sa famille, qu'Alistair était venu jusqu'ici, lui, ses enfants, ils avaient tous étaient plus ou moins étroitement liés à Lancaster, pas moyen qu'on leur tombe dessus, si Lancaster devait tomber qu'il tombe seul.
— Alec est venu chercher de quoi incriminer un peu plus Lancaster, mais il arrive déjà trop tard, les dossiers restants dans le sous-sols viennent d'être détruit par Alistair. — Alistair est venu pour détruire les dossiers de Lancaster, protégeant ainsi les intérêts de sa famille, une mission qu'il a parfaitement réussie (remercions le dé qui a tranché en la faveur d'Alistair )
ordre de passage : Alec puis Alistair.
Alec Lynch
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Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Dim 17 Juil 2016 - 4:10
Thaddeus Lancaster avait toujours été un homme plein de secrets ; et si cette simple pensée n’avait pas perturbé le Lynch plus que de mesure quelques mois plus tôt, désormais, c’était devenu une obsession à laquelle il ne pouvait pas renoncer. L’incendie chez les Hodgins, l’attentat récent sur la mairie qui avait fait des centaines de victimes – c’n’était que le bout de l’iceberg qui dépassait de la surface, il le savait, il le sentait. Et avec des instincts aiguisés depuis près de quatorze ans, perfectionnés et affutés selon les conséquences, Alec pouvait au moins savoir qu’il pouvait s’y fier. Mieux qu’à n’importe quel être humain qui peuplait cette ville pourrie jusqu’à la moelle – ça, il n’en doutait pas. Et pourtant, s’il devait trouver quelque preuve que ce soit aujourd’hui, celles-ci tomberaient entre les mains d’Isolde Saddler et de son groupe de mutants rebelles. Ouais, en quelques mois, il en était arrivé là – quel brusque changement, du chasseur convaincu qui avait froidement tué Johan Lachlan sous les yeux de toute la vie, à quelqu’un qui coopérait avec la nouvelle maire. Cette même nouvelle maire qui l’avait retenu prisonnier dans son QG top-secret pendant des semaines entières : on pourrait presque croire à un syndrome de Stockholm, si les preuves contre ses anciens collègues ne s’amassaient pas comme du plomb sur sa conscience. Difficile de s’découvrir une conscience, des années trop tard, après avoir opéré pendant des lustres juste sous les ordres d’un maire qui se retrouvait aujourd’hui dans une cellule, en l’attente d’un procès pour l’attentat qu’il avait récemment commis. Un attentat sur des innocents, d’simples êtres humains, le tout le monde et n’importe qui de Radcliff. L’attaque avait été volontairement négligente, volontairement incontrôlée, rien que pour toucher le plus de personne possible : encore une fois, des dizaines de dommages collatéraux, entrainés par l’avarice d’un type qui n’avait pensé que politique, ambition et orgueil. Toutes ces valeurs hypocrites auxquelles le Lynch n’avait jamais été prompt à s’adapter, préférant détourner les yeux que simplement s’laisser faire. Parfois, le politiquement correct avait aidé à sauver des vies ; ç’avait aidé la chasse et la quête de justice qui hantait ses tripes depuis la mort de ses parents. Ce même politiquement correct avait complètement gangréné la ville désormais.
Et il pouvait garder autant de secrets qu’il voulait, Lancaster, tout Radcliff savait où il avait habité, avant d’élire domicile dans une des cellules froides et grises de la prison du coin. Alec avait abandonné sa voiture un peu plus loin dans les rues où personne ne remarquerait rien – il faisait déjà nuit noire, et à cette heure-ci, tous les potentiels curieux dormaient profondément : en atteignant les alentours du manoir de l’ancien maire, le chasseur se savait seul. Le silence, les ténèbres, la tension palpable, le vide : tant d’impressions, qui lui laissèrent entendre que personne n’était dans les parages. Aucun regard aventureux, aucune oreille dangereuse, aucune présence curieuse. Il esquiva les bandeaux de police, pourtant, pour trouver un chemin par une des fenêtres d’une des pièces du rez-de-chaussée : à peine eut-il fait un pas dans l’ambiance cossue et précieuse de la bâtisse, qu’Alec se sentit revenir quatorze ans en arrière, à l’époque où il grandissait encore dans un endroit de c’genre. Dans la pénombre, il avança, ses yeux scrutant ici ou là, à la recherche du moindre indice qui aurait pu échapper à des observateurs relativement incompétents : peut-être y avait-il encore assez de hunters, ou de pro-hunters dans la police pour que le job ait été fait avec beaucoup de négligences. Ou peut-être savait-il tout simplement où chercher : quoi de mieux qu’un hunter – ou ancien hunter – pour savoir où diriger son attention, que chercher et quels signes retenir. Ça aidait sûrement d’autant plus, qu’il ait grandi dans c’genre de maison, ces endroits plein de pièces différentes, toutes avec une certaine dose de secrets. Il passa plusieurs minutes à tâtonner, soigneux à ne pas laisser ses empreintes où que ce soit ; c’est lorsqu’il passa dans un couloir, et que le sol grinça sous son pied, qu’il fut rappelé à la réalité. Tout instinct dehors, un souffle suspendu dans le noir, alors que le tapis sous ses pieds indiquait que c’était sûrement le genre de détail qu’on n’regardait pas. Lui, il regardait, les choses de c’genre – fallait croire que Lancaster avait pris le soin, de bien construire la maison où il allait vivre tout en magouillant ses petites affaires pour Radcliff. A peine eut-il soulevé le fameux tapis, que l’odeur de brûlé vint charrier ses narines, assombrissant ses traits pour une fraction de seconde – tout juste avant qu’un murmure, un son, un geste imperceptible, un réflexe aussi fin qu’une lame lui fasse faire volte-face. Dans le même mouvement, il encocha la flèche qui vint tendre le fil de son arc, l’air suspendu une bonne fois pour toute- à Alec, et au type à quelques pas de là, noyé dans l’ombre, mais qui n’échapperait pas au projectile, s’il fallait en arriver là. « J’me doutais bien que Lancaster serait plutôt efficace pour trouver un moyen de se débarrasser des dossiers compromettants. » qu’il marmonna, trop conscient que ça ne s’était joué qu’à une poignée de minutes – ç’aurait pu être pire, au moins avait-il quelqu’un à épingler sur place, au pire des cas. « Je vous aviserais bien de n’pas bouger, mais ça me semble plutôt évident. » se moqua-t-il, au moins, alors qu’un pas en direction de l’autre lui suffit pour commencer à distinguer les premiers traits de son visage. Et l’ironie. Car il le reconnut, ce visage – cette apparition qui, par réflexe, fit imperceptiblement se tendre un peu plus le fil de l’arc, Alec devant résister à tous les instincts les plus évidents et les plus aisés en lui. Oh, il avait envie de la lâcher, cette flèche- ça faisait des mois qu’il en mourait d’envie ; à force d’avoir dévisagé la moindre photographie du père de Calista, à force d’avoir lutté contre l’impulsion de traverser la moitié de la ville pour le trouver, il n’y avait pas de place pour le moindre doute.
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Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Dim 17 Juil 2016 - 16:58
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ALEC ET ALISTAIR /Is this the last together maybe this time now, We stand together and we're holding the line here. There's nothing we can do just sit here and wait. The die is cast that is deciding our fate – IRON MAIDEN.
Si on avait dit à Alistair quelques mois plus tôt que le règne de Thaddeus Lancaster serait renversé par une jeune policière plus populaire que celui qui à l’époque était encore maire de Radcliff, il aurait sans doute arqué un sourcil et balayé l’information d’un revers de main, la trouvant absurde et infondée. Mais maintenant que le temps était passé et que les choses étaient faites, il lui fallait bien admettre que les avantages et le confort dont avaient joui les hunters n’étaient plus que de l’histoire ancienne. Maintenant, ils étaient la cible de ceux qu’ils avaient si ardemment pourchassés, ceux dont ils avaient voulu débarrasser la planète de l’existence au nom du plus grand bien. Il avait réussi à s’en sortir jusque là – mieux que ses homologues comme les Callahan ou les Caesar – mais il ne tenterait pas la chance encore une fois. Pas alors que Lancaster venait d’être arrêté et que son manoir avait été fouillé de fond en combles par des policiers trop désireux de trouver de quoi le faire tomber une bonne fois pour toutes. Ils ne trouveraient certainement pas les caches de l’ancien maire : il avait été suffisamment intelligent et paranoïaque pour ne pas les laisser au vu et au su de tous. Cela dit, le trader ne pouvait pas prendre le risque qu’un traître ou que quelqu’un d’un peu plus malin ne mette la main sur des fichiers compromettants. C’était pour ça qu’il s’était introduit dans ce manoir en plein cœur de la nuit, avec une petite bouteille d’huile à brûler et un bête briquet en plastique. Il s’était faufilé dans la pièce secrète où Lancaster gardait ses documents, les avait tous entassés au centre de la salle et y avait mis le feu après les avoir imbibés de pétrole. Il n’aurait pas supporté que le dossier où figuraient les noms de ses enfants soit exposé au grand jour ; il n’aurait pas supporté que Calista, Lorcan et Aspen tombent eux aussi. Si quelqu’un devait payer pour des erreurs passées, ce serait lui et personne d’autre. Mais sa progéniture avait déjà bien assez à gérer avec le patronyme qu’il leur avait légué, pas la peine d’empirer les choses en les jetant à la merci des autorités. Le vieux chasseur fixa les papiers tandis qu’ils se consumaient, puis tourna les talons et s’en alla en refermant la trappe derrière lui lorsqu’il fut certain qu’il n’y aurait plus rien à sauver. Il venait tout juste de remettre le tapis en place lorsque son ouïe affutée par des années de chasses perçut un bruit non loin. Persuadé que personne ne l’avait suivi, le père Wolstenholme se rétracta bien vite dans les ombres et son pistolet de prédilection se retrouva dans sa main, la sécurité ôtée – il ne posa pas le doigt sur la gâchette mais le laissa tout proche, prêt à tirer si l’intrus qui venait de se glisser dans la maison vide venait à se montrer trop agressif ou trop inquisiteur à son goût. Silencieux, ne cherchant pas à se dissimuler plus que ça, il n’esquissa pas un geste lorsqu’il vit arriver une silhouette massive qui s’agenouilla près du tapis pour en soulever un coin et révéler la trappe ; il se contenta de plier son bras, le gardant contre son flanc, mettant en joue l’inconnu qui se redressa d’un bond et se tourna vivement vers lui. Les yeux d’acier d’Alistair se plissèrent légèrement en voyant une flèche se pointer dans sa direction. Un arc. Ca n’était pas commun, comme arme, et il n’y avait pas grand’ monde dans les environs qui le maniait. Alistair haussa un sourcil.
- Nous sommes encore capables de prendre des décisions indépendamment de Lancaster.
Personne ne l’avait forcé à venir, il avait fait ce choix seul et l’assumerait jusqu’au bout s’il devait en subir les conséquences. Au moins, personne d’autre ne tomberait.
- Sinon je finirai avec cette flèche entre les deux yeux, je suppose ?
Il avait affronté des mutants monstrueux, ce ne serait pas ce jeune homme qui l’effraierait. Il se doutait qu’il était loin d’être aussi en forme physiquement que lui, mais il avait des années de combat derrière lui, alors il avait confiance en ses capacités. Faisant un pas en avant, il détailla le visage qui lui faisait face et mit quelques secondes à le reconnaître. Il l’avait déjà vu, parmi les chasseurs, et Aspen avait fait équipe avec lui une fois ou deux. Avant. Maintenant, il avait plutôt l’air d’être dans le camp d’en face, et ça ne lui plaisait que modérément qu’un traître se promène avec des informations potentiellement compromettantes sur les chasseurs de Radcliff.
- Et depuis combien de temps au juste avez-vous retourné votre veste ?
Spoiler:
Je sais plus si Alistair connait Alec plus que ça ou pas, du coup si ça marche pas, viens m'engueuler salement
Alec Lynch
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Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Lun 18 Juil 2016 - 23:42
Depuis le temps, se faire pointer par un flingue ne l’impressionnait plus, et n’l’effrayait plus. Il avait affronté pire que ça, enduré pire que ça, fait face à pire que ça- et irrémédiablement, il avait survécu à pire que ça. A une époque, ç’avait même été une source de fierté, le fait d’avoir des cicatrices pour preuve de tout ce qu’il avait surmonté, de l’endurance dont il avait fait preuve, là où tous ses ennemis avaient fini six pieds sous terre. Ç’avait été comme ça bien avant l’apparition de sa mutation : un orgueil alimenté par la rage qui était né en Alec Lynch par-dessus le cadavre de ses parents, une hargne instillée par chaque dégénéré qu’il laissait derrière lui. Mort. On pouvait difficilement trouver plus vendu à la cause des chasseurs que lui : ça n’avait pas été un devoir écrit par la génétique, le sang ou le moindre patronyme pour lui. Contrairement à Calista, Alec n’était pas né dans une de ces familles qui écrivait leur histoire avec le sang des autres – il avait choisi de rejoindre les chasseurs et pour les quatorze dernières années, le jeune homme avait sacrifié sa morale, ses limites, sa santé, sa vie toute entière à cette cause soi-disant altruiste et dévouée à l’humanité. Quel beau tissu de mensonge ; un univers perverti par des hommes véreux comme Thaddeus Lancaster : non, c’n’était pas dans l’espoir de faire sortir son boss de prison qu’Alec se retrouvait dans la grande bâtisse ce soir. Au contraire, tout ce qu’il cherchait, c’était des preuves plus accablantes, afin d’mieux pouvoir enfoncer la tête de l’ancien maire sous l’eau. Qu’il croupisse dans une cellule et n’en sorte jamais. Fallait croire qu’il avait aimé ça, Alec, l’idée de sacrifier sa vie, son temps et tout son avenir à quelque chose qui était supposé aider les autres ; la réalité faisait bien plus mal qu’il ne l’aurait imaginée. Au moins, peut-être qu’avec Lancaster hors du tableau, les Lecter pourraient à nouveau recouvrer un tant soit peu de leur indépendance, plutôt que d’être les larbins d’un politicien qui n’en avait que pour lui. Ici et maintenant, le Lynch n’savait même plus ce qui le motivait- ce qui le rendait si déterminé à trouver la moindre preuve incriminant plus encore un type avec qui il n’avait eu que bien peu d’échanges quels qu’ils soient. Techniquement, il n’lui avait rien fait, Lancaster – rien de plus que c’que lui aurait fait n’importe quel hunter découvrant sa nature de dégénéré ; c’était tout le reste, qui posait problème.
Mais maintenant qu’il dévisageait son vis-à-vis dans la mi-pénombre, il n’y avait plus à s’inquiéter de la motivation du chasseur. En une seconde, Alec en avait presque oublié pourquoi il était là, le sens inné d’un devoir qu’il avait pour quelqu’un d’autre. Lancaster ou Saddler, techniquement, ça restait s’foutre au service d’un politique ronflant qui n’en avait que pour ses propres ambitions. Ici, l’occasion semblait inespérée – et s’il avait été pourri jusqu’à la moelle, tout ce qu’il aurait eu à faire, ç’aurait été d’lâcher le filin de son arc, regarder la flèche voler jusqu’à sa destination. Il aurait forcément trouvé un bon prétexte pour expliquer à Calista ou à n’importe qui d’autre pourquoi il avait dû le faire. Mais fallait croire que maintenant qu’il s’était engagé à la recherche d’une réponse quelconque, Alec n’pouvait pas simplement devenir un meurtrier de sang-froid. Ils étaient tous, en effet, capables d’prendre des décisions indépendamment de Lancaster ; la réplique du vieux le fit à peine ciller – certes, Alistair Wolstenholme n’savait sûrement rien du lien qui attachait désormais Alec à Calista. Quoiqu’il en soit, s’il avait dû trouver quoique ce soit de compromettant au sujet de la jeune femme ou de son frère, ou de sa sœur, il se serait abstenu de les révéler au grand-jour. Et, au fond, tenir la destinée de son adversaire juste entre ses mains, ç’aurait été un privilège duquel il n’se serait pas garder : à la fois pour protéger Calista, à la fois parce que ça pouvait toujours aider. Tout c’qu’il avait, maintenant, c’était le destin immuable et définitif d’une flèche en plein cœur, ou l’occasion de simplement le laisser partir, comme si de rien n’était. Impossible. Et pourtant, ça n’relevait pas du fait tout con, trop simple qu’il ait retourné sa veste ; c’n’était pas le cas, parce que ça aussi, ça relevait de l’impossible, une frontière qu’il ne parviendrait jamais à franchir. Y’avait une différence, sans doute, entre la volonté de trouver une solution viable contre les mutations dont on n’voulait pas, et condamner à mort sa propre fille parce qu’elle se réveillait avec une mutation, sans crier gare. « Depuis combien d’temps est-c’que Lancaster tient Alistair Wolstenholme par la gorge, au point qu’il ait besoin de s’introduire dans son manoir pour détruire des dossiers compromettants ? » qu’il répliqua sans détour, donc, peu décidé à s’mettre à échanger des confidences avec l’homme en face de lui – beau-père ou non. « J’ai découvert que j’détestais plus les politiques que les dégénérés, on va dire. » l’ironie était acide, alimentée par la hargne qui avait dessiné une frontière définitive entre Felix et lui ; là où les Lecter avaient si volontiers courbé l’échine- Alec, lui, il avait décidé d’faire les choses autrement, et jusque-là, il n'y avait jamais rien qui lui avait fait envisager les choses sous un autre angle.
Spoiler:
techniquement, il peut aussi savoir qu'alec est un transmutant, s'il faisait partie du GP, ils le savaient au GP, après l'arrivée des bracelets de détection
Dernière édition par Alec Lynch le Dim 5 Fév 2017 - 2:39, édité 1 fois
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Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Sam 23 Juil 2016 - 19:03
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Alistair était un homme fier qui ne supportait pas qu’on le rabaisse ou qu’on tente de le faire passer pour plus petit personnage qu’il ne l’était vraiment. Il gardait toujours une certaine forme d’humilité bien entendu, et jamais il ne lui serait venu à l’idée de se reposer sur ses lauriers alors qu’il aurait très bien pu se le permettre, mais il connaissait aussi sa valeur et qu’on le considère comme un simple larbin de l’ancien maire de la ville, ça l’agaçait prodigieusement. Il n’avait pas été qu’un bête fidèle rallié à la cause de Lancaster ; bien avant son accession au pouvoir, le patriarche Wolstenholme avait embrassé la chasse depuis qu’il était tout jeune homme. Il avait traqué sans relâche, avait appris à être stratège, à évaluer les risques, à calculer tout ce qu’il était possible de prévoir et d’éliminer le plus de facteurs de risques possibles. La chasse avait toujours été une part importante de sa vie et il ne la renierait pas ; après tout, c’était grâce à ça qu’il avait rencontré feue son épouse et qu’il avait pu fonder sa famille. C’était grâce à ça qu’il avait pu donner à ses enfants les armes nécessaires pour se défendre contre le monde dangereux dans lequel ils vivaient, un monde où les mutants marchaient librement parmi les humains sans honte ni crainte – un monde où les monstres de fiction étaient devenus bien réels, et où c’était l’intégrité même du génome humain qui était menacée.
Oui mais voilà : les choses avaient changé. Du moins, des évènements s’étaient produits qu’il ne pensait jamais devoir traverser un jour. La révélation de la mutation de Lorcan, celle pour laquelle il avait vacciné Calista et qui lui avait coûté ses jambes, tout ça lui tournait dans la tête encore et encore sans qu’il n’ait aucun contrôle sur des pensées d’ordinaire parfaitement ordonnées. Sans parler de revoir ses positions du tout au tout, le trader avait tout de même commencé à remettre en question un certain nombre de ses acquis. Si la chasse aux mutants faisait partie intégrante de sa personne, il réalisait qu’il avait été bien plus biaisé qu’il ne l’aurait cru et, s’il avait vraiment été fidèle aux enseignements de son père, alors il aurait sans aucun doute abattu son propre fils, et peut-être même son aînée, pour être sûr que le gène ne se transmette jamais. Sauf qu’il ne l’avait pas fait, et ça le mettait face à des questionnements qu’il ne voulait pas vraiment se poser.
Pourtant, malgré tout cela, il était hors de question qu’il abandonne les hommes et les femmes avec lesquels il avait chassé des années durant. Certes, il avait levé le pied sur les missions après les révélations post attentats, mais il n’en gardait pas moins un certain honneur, et s’il devait s’infiltrer dans la demeure vide de Thaddeus pour éviter que d’autres ne tombent pour ses erreurs, alors soit. Tout, tant que sa famille était sauve. Mais bien entendu, il avait fallu qu’il croise quelqu’un – quelqu’un qui avait visiblement envie de mettre la main sur les dossiers qu’il venait tout juste de détruire. Alistair plissa les yeux et dévisagea la silhouette face à lui de son regard glacial.
- Je vais me répéter parce que visiblement vous êtes un peu trop limité pour comprendre en une seule fois : les chasseurs possèdent leur libre-arbitre indépendamment de Lancaster. Je ne serai pas venu si ces dossiers n’avaient concerné que moi.
Que Thaddeus chute seul tête la première et paye d’avoir péché par orgueil, mais qu’il laisse en dehors de ses affaires ceux et celles qui n’avaient rien demandé. Détaillant l’archer qui le tenait en joue, le quinquagénaire réalisa que ce visage, même masqué par l’ombre, il le connaissait. Il avait vu ses photos sur les dossiers qui avaient circulé entre les mains des membres de la Gunpowder Squad. Il savait qui il était et pourquoi il était devenu l’un des hommes à abattre en priorité.
- Tiens donc. Vous avez donc trouvé quelqu’un à haïr plus que vous-même.
L’index près de la gâchette de son arme, il ne lui aurait pas fallu plus d’une demie seconde pour appuyer sur la détente et envoyer une balle dans le cœur du dégénéré qui lui faisait face.
- Alec Lynch, c’est bien ça ? Votre nom était sur quelques-uns de ces fameux papiers que vous étiez si motivé à venir récupérer.
Des papiers qu’il avait lu ce qui lui semblait une éternité de ça. C’est fou comme tout pouvait changer radicalement en quelques moins à peine.
- Et à moins que vous ne souhaitiez ramener une poignée de cendres à ceux qui vous envoient faire le sale travail, je vous suggère de ranger votre arme et de vous en retourner à dieu seul sait quoi.
Spoiler:
Ah oui c'est vrai J'vais me remettre au goût du jour sur l'affaire Alec Du coup j'espère que ça te va et que j'extrapole pas trop
Alec Lynch
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Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Lun 1 Aoû 2016 - 22:35
Calista allait mieux. Peut-être bien que ç’aurait dû être la première chose à lui venir en tête, au moment de dévisager Alistair Wolstenholme, à quelques mètres de là. Mais les quatre mois d’errance, de doutes, de douleur qu’il l’avait vue endurer, ils étaient toujours là ; profondément ancrés dans sa mémoire- dans ses tripes avant tout le reste. Alec, il était un passionné de c’genre. Celui qui, à vingt ans, lâchait toute sa vie pour poursuivre sa vengeance pendant sept longues années, devenant un chasseur, un tueur, rien que pour un jour se tenir par-dessus le cadavre de l’homme qui avait tué ses parents. Par justice. Ou ce qu'il aimait croire être une justice quelconque- bien meilleure que celle que n’importe quel tribunal, poste de police, ou preuve cachée dans un coin de maison, pourrait amener à qui que ce soit. S’il devait être honnête, le Lynch n’avait aucune envie d’faire les choses dans les règles de l’art ; s’il s’écoutait, il trouverait un moyen d’s’infiltrer dans cette prison et planter Lancaster avant qu’il ne puisse magouiller son chemin hors de sa cellule. Parce que c’était ce qu’ils faisaient tous. Thaddeus Lancaster. Lewis Duncan. Et probablement, Alistair Wolstenholme. Avec le climat actuel en ville, c’était un putain de miracle que c’type ne soit pas encore habillé tout d’orange, promis à un avenir minable dans un coin crasseux – c’était un miracle qu’Alec lui-même y ait échappé. Probablement parce qu’Isolde Saddler attendait encore de lui qu’il lui ramène quoique ce soit de concret, à utiliser contre l’ancien maire : il était vrai que pour le coup, la mutante avait au moins d’assez bons instincts pour se fier à de l’ancienne pourriture pour faire c’genre de job. Et il avait touché la victoire du bout des doigts. Sans pour autant arriver jusqu’au bout : une moquerie acerbe, servie juste sous son nez, par nul autre que le type qu’il haïssait probablement le plus dans toutes les rues de cette Radcliff détruite par les conflits. Le truc, c’était qu’il était presque prédictible, que si le patriarche des Wolstenholme tombaient, d’autres suivraient bien assez tôt. Aspen, le frère de Calista, et Calista elle-même. Et peut-être également les Lecter, en un jeu de dominos relativement facile à deviner : contrairement à ce qu’elles croyaient, les familles de hunters dans cette ville étaient beaucoup trop liées. Si seulement il pouvait y avoir un moyen d’faire tomber le vieux, sans que ça n’se répercute sur l’existence de ses enfants : irrémédiablement, l’idée première d’Alec, du bon vieux coup de poing dans la tronche, avait été la plus idéale. Une pulsion trop vite restreinte par Calista, pour il ne savait quelle raison : maintenant qu’il s’retrouvait face à l’homme en lui-même - au-delà du mythe du connard qui n’avait rien eu de mieux à faire d’sa vie que ruiner la confiance de sa fille ainée – il s’demandait bien ce qui pouvait attirer en lui, quelque affection que ce soit. De la part de ses enfants, de la part de n’importe qui. Comment Calista avait-elle pu rester enchainée, esprit et cœur, à un type pareil, pendant des années et des années, se plongeant elle-même dans une misère éternelle, juste parce qu’il le disait ?
L’ironie manqua de peu de le déstabiliser complètement, ou peut-être bien de le faire éclater de rire, d’un rire jaune dénué de tout bon sentiment, lorsqu’il fut question de la dévotion si altruiste du père de famille, qui l’avait poussé à venir ici. Peut-être bien Alec faisait-il des conclusions hâtives, à penser que son vis-à-vis faisait référence à ses progénitures quand il parlait des instincts de conservation qui le faisaient s’retrouver ici, directement menacé d’une flèche qui ne demandait qu’à voler : c’était si tentant. Après tout, c’n’était qu’un infime geste, qui mettrait en branle quelque chose qui ne pourrait plus être stoppé, une fois l’instinct relâché à l’air libre. « Quel sacrifice… » c’est tout ce qu’il marmonna, luttant difficilement pour ne pas lever les yeux au ciel : il n’pouvait pas se permettre de détourner son regard ne serait-ce que d’un millimètre, ou pour une fraction de seconde, de sa cible. Ce serait imprudent, même s’il pouvait survivre à n’importe quelle blessure, n’importe quelle balle envoyée dans quelque zone de son corps que ce soit. Il était pourtant si en retard pour jouer le père protecteur, Alistair, que c’en était juste ridicule, de le voir si fier, si fier de son geste et du petit coup de pouce du destin, qui avait fait qu’il était arrivé trois minutes plus tôt. Et le calme paisible de la provocation lancée entre l’un et l’autre ne dura pas bien longtemps – tant mieux, parce qu’à chaque seconde, ses doigts le démangeaient de plus en plus, ses entrailles lui murmurant de lâcher une flèche meurtrière qui aurait tôt fait d’accomplir un acte tout simple, qui libérerait bien des gens. Quoique. Parfois, il s’disait que Calista serait encore capable de culpabiliser, de plonger dans un cercle infernal, juste parce que son père s’faisait dégommer à cause de sa propre connerie. L’index de son adversaire, qui se déplaça vers la détente de son flingue en une menace explicite, ne fit pas ciller Alec- définitivement, depuis le temps, il comptait beaucoup trop sur sa mutation. Mais puisqu’il ne pouvait pas s’en débarrasser, autant qu’elle soit utile. Alec Lynch, c’était bien son nom, oui- le vague rictus dénué de sympathie qui trembla sur ses lippes aurait pu laisser entendre au Wolstenholme au combien il avait raison, sur au combien il le détestait bien plus qu’il ne se détestait lui-même- mais les ténèbres autour d’eux étaient si oppressantes, qu’Alistair n’en vit probablement rien. « Sans vouloir sauter aux conclusions. Si vous savez que mon nom est dans ces dossiers, c’est que vous les avez lus. » ou au moins parcourus du regard, c’était déjà plus qu’un vulgaire tas de cendres, offert par la moue moqueuse et fière d’un connard trop sûr de lui. « J’parie que ceux qui m’envoient seraient encore plus contents que j’leur ramène un hunter. » si seulement. Y paraissait, hein, qu’y’avait encore des dégénérés assez coléreux pour savoir quoi faire avec les chasseurs qu’ils croisaient. C’en était déjà largement assez pour le Lynch- la flèche à son arc vola enfin, tout juste déviée d’un rapide mouvement de bras, non pas pour être létale, mais une distraction, forçant le vieux à choisir entre tirer sa balle ou esquiver, permettant au Lynch de se fondre dans les ténèbres, pour se retrouver à sa hauteur, l’arc envoyé au sol sans vergogne. De ses deux mains, Alec empoigna le bras de Wolstenholme, celui qui tenait son arme, tordant celui-ci pour le forcer à lâcher. Il savait bien, Alec, qu’une flèche droit dans le crâne de son adversaire aurait été salutaire en soit, mais l’idée de lui envoyer son poing dans la tronche le travaillait depuis trop longtemps pour qu’il y résiste.
Dernière édition par Alec Lynch le Dim 5 Fév 2017 - 2:38, édité 1 fois
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Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Ven 12 Aoû 2016 - 20:40
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Plus les secondes passaient, plus Alistair sentait sa patience s’étioler petit morceau par petit morceau. Il savait que conserver son calme était d’une importance cruciale et qu’à partir du moment où il perdrait son sang-froid pour de bon, il perdrait aussi l’avantage qu’il aurait pu avoir dans cette joute verbale. La tension montait à une vitesse folle, et si les deux adversaires ne s’éloignaient pas l’un de l’autre très vite, ce ne serait plus qu’une question de temps avant qu’ils ne se jettent à la gorge l’un de l’autre. Alistair avait beau être quelqu’un de mesuré et plus prompt à réfléchir avant d’agir, il restait aussi un chasseur, un soldat éduqué pour se battre, et s’il privilégiait la stratégie avant l’action, il savait aussi qu’il arrivait un moment où la violence était la seule solution qui restait. Petit à petit, il commençait à se dire qu’il s’agissait de la seule issue qui les attendait. Il refuserait de fuir devant l’inconnu, surtout face à un traître qui avait tourné le dos à la cause des chasseurs. Si les convictions d’Alistair avaient été remises en question après les évènements qui l’avaient confronté à Calista puis Lorcan, il restait un tueur de mutants malgré tout, envers et contre tout, et il avait encore trop d’amis et de relations dans le milieu pour accepter qu’ils puissent tous tomber avec le maire déchu. Il n’avait pas envie de se retrouver dans le couloir de la mort, pas après toute une vie à faire ce qu’il avait considéré comme étant la meilleure des choses à faire. Pas après avoir perdu sa fille aînée et son fils cadet pour cette cause qu’il avait défendue durant quarante ans, à partir du moment où il avait décidé de se lancer dans la chasse. Pas après que feue son épouse se soit tiré une balle dans la tête parce qu’elle ne supportait pas d’être l’un de ces monstres qu’elle avait pourchassé toute son existence. Le quinquagénaire avait trop perdu, trop donné pour accepter de choir en même temps que Lancaster, et ça ne serait pas un jeune premier trop orgueilleux, un imbécile trop sûr de lui qui lui ferait courber l’échine et l’obligerait à se rendre.
Son bras toujours tendu, le Wolstenholme fixait Lynch de ses yeux d’acier, sa dureté naturelle imprimée dans tous les traits de son visage. Plus petit et moins musclé que son adversaire, il n’en perdait pas moins de sa superbe et ne pouvait s’empêcher de voir l’homme face à lui comme une espèce de brute, un bête exécutant et non pas un cerveau capable de se défaire d’une certaine forme d’autorité. Peut-être qu’il se trompait, mais pour le moment, c’était l’impression qu’il avait, et elle n’était pas prête de changer. Et ce ne fut certainement pas ce que lui dit le mutant qui le poussa à revenir sur ses pensées premières. Non, décidément, il ne l’aimait absolument pas, et sa méfiance déjà grande ne fit que s’accroître davantage encore lorsqu’il suggéra qu’un hunter vivant intéresserait bien plus les commanditaires de cette récupération de documents.
- Allez donc en trouver un que vous n’aurez pas de mal à attraper, dans ce cas.
Que l’autre vienne lui tomber dessus et Alistair se défendra jusqu’à la mort s’il le fallait, mais plutôt disparaître au combat que d’être traîné comme un moins que rien face à une coalition qu’il méprisait prodigieusement. Cependant, il n’eut pas le temps de se complaire davantage dans ses mauvaises dispositions : la flèche armée vers lui fila en direction de son visage, et il eut tout juste le temps de se pousser pour se dégager de la trajectoire de l’arme. Il tenta de relever la sienne vers son assaillant, mais celui-ci lui fondit dessus comme un oiseau de proie et lui tordit le bras, lui arrachant un grognement de douleur et le forçant à lâcher son pistolet. Le vétéran leva son bras libre et la tranche de sa main vint s’écraser aussi brutalement que possible contre la pomme d’Adam de Lynch – à moins que sa mutation ne supprime toute douleur, il ne pourrait rester indifférent à cette attaque. Et Alistair n’eut besoin que d’une fraction de seconde pour dégager son bras, armer sa jambe et envoyer son genou dans l’estomac de la montagne devant lui avant de s’écarter vivement. Son pistolet était trop près de son ennemi pour qu’il puisse le récupérer sans encombres, aussi attrapa-t-il le premier objet lourd qui passe à sa portée, prêt à l’écraser sur le crâne d’Alec au moment où il passerait suffisamment près de lui.
Alec Lynch
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Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Dim 18 Sep 2016 - 4:28
Déjà avant, il y aurait eu, probablement, une liste longue comme le bras de tous les trucs qu’il n’pouvait pas aimer chez Alistair Wolstenholme ; le sentiment qu’il dégageait, de se sentir puissant et intouchable, parce qu’il était un tueur à la botte des plus riches, depuis aussi longtemps qu’il s’en souvenait. Alec, lui, il avait été un bras-armé qui avait plus souvent bataillé pour son indépendance, que saisi l’occasion d’baisser son froc devant des mecs comme Lancaster. De sa réputation, omniprésente dans les cercles de chasseurs à Radcliff, ça n’avait pas été le cas du patriarche des Wolstenholme : et des reliquats des conversations qu’il avait eues avec Calista sur le sujet, le Lynch s’était peaufiné toute une image de son beau-père qui n’avait pas grand-chose de bien flatteur. Alistair Wolstenholme, il était un peu le Lewis Duncan des hunters ; quelqu’un qui suivait les mêmes traces d’un chemin impérieux qui lui permettait de dominer les autres. Ou du moins, d’croire qu’il pouvait les regarder de haut, avec tant de dédain qu’il aurait pu faire la grimace typique des pète-sec, entre la nausée et l’agacement. Il voyait bien maintenant, le chasseur, comment la fille ainée de la famille avait pu se retrouver aussi mise à l’écart, parce qu’elle avait été un tant soit peu différente. Combien de fois, au juste, Alec s’était-il dit qu’il n’pourrait pas comprendre le trajet de vie qu’avait enduré Calista ? Lui, il avait été élevé par des parents qui l’avaient aimé, toujours valorisé, même quand il avait commis tous les excès possibles et imaginables, comme le digne môme de la jet set qu’il avait été. Aucun de ses parents n’s’était suicidé, aidé par l’autre ; ils avaient été assassiné, par un transmutant, certes, mais un dégénéré pourri jusqu’à la moelle d’la même manière qu’Alistair Wolstenholme était pourri. Non, clairement, même sous la bannière des hunters encore, même avec le brassard rouge synonyme des membres du Gunpowder Squad, il aurait éprouvé, Alec, la même méfiance et le même dédain envers son vis-à-vis, que ceux qu’il avait ressentis quand il s’était retrouvé dans une pièce avec Lancaster. Oh, il haïssait les transmutants, c’qu’ils représentaient, c’qu’ils lui rappelaient, dans chaque fibre de son être et d’sa mémoire ; mais les types comme Wolstenholme, Lancaster, Moren, ils étaient un échantillon d’population à faire disparaître bien avant n’importe quelle pourriture dégénérée qui pouvait cracher des flammes ou changer d’apparence. Soudainement, Alec n’faisait que plonger plus profondément dans ce qu’il découvrait, à force de gratter la surface de l’affaire Hodgins et les ténébreux détails qui l’entouraient : les camps, ils n’étaient franchement pas aussi bien définis qu’avec quelques gènes ici et là.
Et ça, c’était sans mêler le personnel qui les liait ; tout ce dont le Lynch n’avait que trop bien connaissance, mais que Wolstenholme ignorait : parce qu’il n’faisait pas partie de la vie de sa fille, et pour le peu de temps qu’il en avait fait l’effort, ç’avait juste été pour la poignarder dans le dos de la plus cruelle et impitoyable des manières qui soient. Un peu comme s’il avait essayé de la persuader de se suicider parce qu’elle était une transmutante. Ou qu’il croyait qu’elle en avait été une. Encore une fois, des allégations soulevées uniquement par l’esprit tordu d’un géniteur qui avait depuis trop longtemps déserté le cercle privé de sa fille : si ç’avait été le cas, Alistair Wolstenholme n’se serait jamais arrêté aux apparences, à la surface, et il aurait su que Calista, elle n’était pas une transmutante. Elle n’l’avait jamais été, et elle c’n’était pas ce stupide vaccin qui l’avait guérie, ni la main salvatrice de son bourreau. Combien d’fois, alors, Alec avait-il dû résister à la tentation grandiose de traverser la moitié de la ville pour aller lui casser la gueule, au trop célèbre Alistair Wolstenholme, entité omniprésente dans la vie de la jeune femme que Calista était devenue, qu’à peine à moitié équilibrée, à cause d’un connard pareil ? Non, clairement, cette flèche, elle aurait pu venir se ficher droit dans le front du vieux chasseur ; lui exploser le crâne et lui ôter la vie, qu’Alec n’en aurait qu’à peine cillé. Peut-être que cet acte tout simple n’aurait fait que signer l’arrêt définitif de son couple avec Calista ; mais ils agonisaient déjà tant, que finalement, il n’savait pas si ce serait une mauvaise chose. Et probablement qu’au moment de se lancer dans le combat, le Lynch savait qu’il n’y aurait que sa mutation pour lui permettre de tenir bon, face à un type qui avait au moins deux fois son expérience – il était vieux, certes, le Wolstenholme : alors qu’est-ce qui prônait le plus ? L’expérience ou la forme physique ? Du coin de la main, après tout, son adversaire réussit à lui faire relâcher la force de sa poigne, Alec lâchant un grognement rauque alors qu’il se massait pour une poignée de secondes à peine, la gorge où la douleur s’estompait déjà ; sous sa peau, sa trachée se réparait si vite de l’impact laissé par le coup, qu’il n’allait certainement pas en crever, de ça. Et c’n’était probablement pas l’attente de l’autre ; le coup dans son estomac le fit à peine ciller : il pouvait au moins se targuer d’avoir une telle quantité de muscle au niveau des abdominaux, que ça n’faisait que des impacts à la surface de ceux-ci - indéniablement, des douleurs auxquelles il était habitué depuis belle lurette. Malgré la pénombre, Alec le vit, le regard de son vis-à-vis vers son flingue, et sans ménagement, il dégagea un peu plus l’arme, d’un coup de pied vers l’arrière qui envoya celle-ci dans les méandres du couloir voisin : là où il resterait une frontière infranchissable. Ce combat n’serait pas aussi facilement résolu qu’avec un coup de feu ou une flèche. Non, Alec, il avait envie de s’défouler : et il rendit bien ses coups à Wolstenholme, balayant son bras armé d’une simple pichenette du poignet, juste le temps de lui balancer son poing dans la mâchoire, agrippant à nouveau le bras d’Alistair pour l’empêcher d’abattre sa fameuse arme. Alec alla jusqu’à l’entrainer, tendant tout le bras du vieux pour l’envoyer contre un mur : s’il n’avait pas lâché, il aurait suffi d’un mouvement de plus, pour qu’il lui ruine l’épaule, de manière définitive. Les mêmes promesses désastreuses que Calista avait subies : ce simple songe suffit à alimenter encore plus le feu aux veines d’Alec. Il attrapa une lampe qui trainait là, pour l’éclater sur la gueule du patriarche. Et dans le brouhaha de ses sens, du sang qui battait à ses tempes, le Lynch savait, dans un coin d’sa raison, qu’il allait falloir que quelque chose l’arrête ; peut-être bien qu’il l’avait en lui, après tout, de prendre son dernier parent à Calista. C’n’était pas comme si c’était un bon parent qui lui manquerait, après tout.
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Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Sam 8 Oct 2016 - 15:10
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S’il avait dépassé la cinquantaine depuis quelques années déjà, Alistair n’en restait pas moins particulièrement vif, et bien plus efficace au corps à corps que beaucoup de jeunes gens. Certes, il n’avait plus la souplesse et l’agilité de ses jeunes années, mais il compensait cette diminution par de l’expérience et une capacité redoutable à élaborer une stratégie en un instant, qu’il soit en situation de crise en pleine chasse ou bien assis chez lui calmement à se pencher sur les cours de la bourse. Il réfléchissait beaucoup, peut-être trop même, et il lui arrivait parfois de pécher par orgueil. Clairement, la situation dans laquelle il se trouvait appelait à ce défaut : il aurait été plus sage de fuir, plus intelligent de tourner les talons et de filer dans la nuit, mais Alistair Wolstenholme refusait de tourner le dos à un transmutant, refusait de se rendre vulnérable tout ça pour s’en aller comme un pleutre, refusait d’accepter que son adversaire puisse avoir le dessus sur lui. Pourtant, il savait très bien que la mutation d’Alec Lynch lui donnait un avantage monstrueux qu’il aurait beaucoup de mal à contourner. Il allait devoir réfléchir à comment tuer un immortel. Une balle dans la tête semblait tentante, mais il avait peur que ça ne soit pas assez. S’il l’immolait, il n’était pas sûr que le feu le consumerait suffisamment vite pour ne pas laisser à son corps le temps de se régénérer. Il n’avait rien sur lui qui puisse lui permettre de le mettre hors d’état de nuire, pas suffisamment longtemps du moins pour qu’il puisse s’en débarrasser proprement. Il n’était même pas sûr que s’il lui tranchait la tête, elle ne repousse pas dans les minutes à venir. Après tout, avec un dégénéré pareil, tout était possible, et les issus de ce combat tournaient de plus en plus en sa défaveur. Pourtant, il refusait de rendre les armes, d’accepter la défaite et de partir tant qu’il avait encore ses deux jambes et un cœur battant pour le faire. Peut-être était-ce un trop plein de fierté qui le faisait rester sur place ; peut-être la chasse était-elle trop profondément ancrée en lui pour qu’il songe à partir tant que le mutant devant lui ne serait pas mort. Mais comment tuer un homme qui trompe la Grande Faucheuse elle-même ? Ca n’avait aucun sens, c’était une aberration tout ce qu’il y avait de moins naturel – c’était exactement la raison pour laquelle il se battait contre ces choses monstrueuses : pour débarrasser le monde de ces horreurs, pour que l’ordre et la logique reprennent leurs droits sur ces êtres dont le code génétique était une insulte à l’espèce humaine toute entière. Ils n’étaient pas la prochaine étape de l’évolution, ils n’étaient pas une race à part entière : ils n’étaient que le résultat d’un gène défaillant qui n’avait pas lieu de continuer à se perpétrer.
Fort de cette haine et d’un demi-siècle de préjugés, le chasseur se jeta de plus belle dans la bataille. Cependant, ce fut sans compter sur la capacité de régénération de Lynch, plus rapide qu’il ne l’avait estimée. La montagne lui agrippa le bras et, avant qu’il n’ait eu le temps de réagir, le lui tordit avant de l’envoyer valser contre le mur. Alistair retint mal un cri de surprise et de douleur qu’il bloqua de justesse entre ses dents, la mâchoire endolorie par le poing qui s’y était écrasé. Le mur dans son dos l’empêchait de reculer pour prendre de l’élan, ou tout simplement pour éviter les coups et se défendre convenablement. Le vieux hunter tenta de s’écarter, mais avant qu’il n’ait pu aller très loin, il vit le mutant lever le bras très haut … pour mieux lui abattre sur la tête ce qu’il tenait en main. La force de ce coup propulsa Alistair au sol, complètement sonné. Il mit quelques bonnes secondes avant que les étoiles devant ses yeux disparaissent et que le sifflement à ses oreilles baisse d’intensité. Remarquant les morceaux de verre devant lui, il tendit la main et se saisit de l’un deux : c’était une pauvre arme de fortune, mais il n’avait pas mieux à disposition. Il se releva tant bien que mal, sentant le sang pulser là où la lampe s’était écrasée. Serrant son morceau de verre acéré entre ses doigts, il repartit à l’attaque, visant la jugulaire de Lynch. Il n’était pas sûr d’arriver à le toucher, mais il réalisait maintenant le désavantage colossal dont il faisait preuve dans cet affrontement. Et s’il était certain qu’il se battrait jusqu’à son dernier souffle, une idée, pernicieuse, commença à s’insinuer dans son esprit : peut-être bien qu’il le pousserait ici, le dernier souffle en question, entre les murs de ce manoir vide, aux mains de l’un de ces êtres qu’il avait pourchassé toute sa vie sans relâche.
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Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Mer 23 Nov 2016 - 3:37
Quelques heures plus tôt, le Lynch n’avait pas manqué de répondre avec véhémence, aux suppositions prématurées de Calista sur ce qui pourrait arriver, si lui et Alistair Wolstenholme devaient s’retrouver dans la même pièce. Elle avait parlé du danger que ça pouvait représenter pour lui, comme s’il incombait à quelqu’un comme elle de le protéger ; les hunters du Gunpowder Squad étaient déjà après lui, depuis l’invention de ce stupide bracelet détecteur – il n’y avait plus grand-chose à protéger depuis bien longtemps, et il semblait bien que le patriarche des Wolstenholme n’avait jamais fait une affaire personnelle de traquer le transmutant capable de se régénérer, qui avait hanté ses rangs pendant trop longtemps. Evidemment que ç’avait été un prétexte qu’il n’avait pas voulu entendre, pas voulu écouté. Alors il y avait eu l’autre prétexte, le fait que le moindre de leur face à face se transforme en un duel sanglant, à cause des ressentiments brûlants qu’Alec gardait en lui, vis-à-vis de cet être inconnu qui avait ruiné sa vie, si efficacement. Et pourtant, il n’aurait jamais dit les choses comme ça s’il en avait eu l’occasion ; perdre un bébé duquel ils n’avaient jamais parlé, alors même que Calista et lui n’étaient en couple concret que depuis quelques heures, ça n’avait pas été c’qu’il aurait appelé la fin d’un rêve. Egoïstement, rien qu’pour lui, il aurait même pu se réjouir d’une façon bien froide du fait qu’elle soit devenue stérile : au moins, pas besoin de s’inquiéter d’avoir un jour sur cette planète un enfant qu’il verrait grandir, puis vieillir, alors même que les gènes dans son propre sang lui interdisaient ce simple fait. Parce qu’au fond, un enfant, c’n’était pas comme l’amour avec une personne qu’on rencontrait comme ça ; les liens du sang, Alec les avait toujours appris comme sacrés, importants, immuables – contrairement à son interlocuteur, il n’serait jamais devenu l’être capable de blesser sa progéniture, quand bien même ç’aurait dû inclure des choix difficiles. En toute honnêteté, de celles qu’il n’avait pas encore eu la force de livrer à Calista – parce que, franchement, aurait-il été censé le faire, comme un prétexte pour la rassurer alors qu’elle s’était due de vivre avec le savoir qu’elle ne pourrait jamais plus avoir d’enfant, avec lui ou avec qui que ce soit ? – c’était que si cet enfant avait dû devenir quelque-chose de concret, il n’pouvait pas donner chair des bienfaits de sa réaction. Au mieux, il aurait eu besoin d’un certain temps pour s’faire à l’idée ; au pire, et sûrement aurait-il opté pour le pire, il n’aurait fait que prendre plus intensément la fuite : quelque part, il n’pouvait s’empêcher de s’dire depuis ce jour-là, que peut-être, s’il devait y avoir un enfant à naître dans c’monde alors qu’il était encore un transmutant immortel, la meilleure décision à prendre serait de juste disparaître, et de n’jamais faire partie de la vie de cet enfant. Peut-être au fond, que quoiqu’il en soit, quoiqu’on fasse, y’avait toujours une façon de voir les choses qui transformait chaque parent en tortionnaire : Alec, pourtant, lui, il n’avait aucun souvenir tel avec ses parents à lui. Ils avaient été patients quand personne d’autre n’avait eu la volonté d’l’être avec lui, ils avaient été disponibles, ambitieux pour lui ; sa mère, jusqu’aux derniers jours de sa vie, elle avait toujours espéré que le jeune homme qu’il avait été trouverait sa voie.
Il avait essayé, tant bien que mal ; mais lentement mais sûrement, il avait tout perdu. A cause de types comme Alistair Wolstenholme – alors que quelques heures plus tôt, le chasseur avait claqué la porte de l’appartement de Calista pour partir sans volonté d’y retourner, il était plus qu’évident désormais, que ce bébé plus qu’idée n’était pas la seule chose qu’ils avaient perdue – la seule opportunité manquée. Il y avait tout le reste, tout ce qui échappait à des hommes comme le père de Calista ; il pouvait prétendre s’préoccuper de ses enfants un tant soit peu, alléger l’ampleur de ses actes en parlant de salut, de salvation, de sauvetage, de n’importe quel mot qui n’avait pas de sens et pas d’importance, ç’avait été la chasse et ses préceptes qui avaient galvanisé ses choix et ses gestes, au moment de directement blesser sa propre fille. Une façon d’penser qui n’avait pas changé ; absolument pas changé, réalisait-il, Alec, alors qu’il n’croisait que trop souvent le regard électrique de son vis-à-vis. Et alors que le sang du vieux chasseur avait commencé à s’incruster à la jointure de ses mains, là où il avait abattu de nombreux coups de poing, le Lynch se sentait incapable d’faire marche-arrière. Incapable d’regretter un tant soit peu l’fait de prouver raison à Calista et à toutes les craintes débiles qu’elle avait eues ; elle n’avait pas voulu finir dans cette position, entre son frère et sa sœur, et lui. Mais eux deux, ils étaient finis maintenant, alors à quoi bon chercher plus loin ? C’n’était pas comme s’il pouvait juste partir en laissant Alistair ici, comme si de rien n’était, sans attendre la moindre répercussion à tout cela. Aisément, ce fait-là, indéniable, pourrait être un des prétextes qu’il vendrait à n’importe qui en réponse de ses actes, là maintenant. Intérieurement pourtant, dans ses tripes grondant, son cerveau gouverné par les sensations amenées par le sang pulsant à ses tempes, c’était bien d’autres instincts qui le guidaient. Ces mêmes instincts qui lui firent dévier un regard vers le bout de verre que son adversaire avait récupéré, lui arrachant un rictus torve et sombre, qui était sûrement l’ultime indice de la rage qui battait dans ses chairs. Le match avait beau être grandement déséquilibré, le Wolstenholme ne faiblissait pas – un fait qu’Alec aurait pu admirer, si seulement… Là, il se contenta de bloquer son attaque, enserrant la chair de sa paume autour de la lame improvisée, laissant au chasseur le loisir de se targuer d’avoir entamé la chair, d’avoir fait couler le sang. Au moins un peu, pour un instant – d’ici bien peu d’temps, l’entaille se serait refermée ; et tout ce que ça faisait, c’était laisser Alistair bien exposé. Assez pour que le Lynch lui envoie un vif coup de genou là où se trouvait son foie, reculant tout juste pour balancer son pied en travers du poitrail de l’ennemi, pour l’envoyer reculer à plusieurs mètres à travers la pièce voisine. Elle était loin, maintenant, la pseudo-promesse de le ramener à ses commanditaires ; ça n’avait jamais été une option, presque un prétexte pour balancer le premier coup. Comme quoi, il était vraiment l’genre de type que ce dont Calista avait parlé ; et alors que son cœur bien vivant battait, battait comme un chant de guerre tout contre ses côtes, il avait bien du mal à voir en quoi c’était un problème. « J’suppose que c’est ce qui arrive… quand un chasseur doit prendre sa retraite. » il ne put s’empêcher de railler, d’une voix sombre pourtant, qui mourut dans les ténèbres autour d’eux. Dans le carquois encore à son dos, le chasseur trouva une de ses flèches, l’enserrant entre sa main encore chaude et humide de son sang – la plaie s’était déjà refermée, et la douleur s’était envolée – il n’y avait bien que la rage et l’adrénaline qu’il pouvait entendre, là maintenant.
Spoiler:
désolée pour l'attente, je crains pour les rp's en ce moment
Dernière édition par Alec Lynch le Dim 5 Fév 2017 - 2:36, édité 1 fois
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Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Mar 27 Déc 2016 - 0:50
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A cinquante-cinq ans passés, Alistair aurait très bien pu prétendre à prendre sa retraite de chasseur. Il aurait tout à fait pu raccrocher les armes et partir avec les honneurs pour se concentrer sur son travail officiel à plein temps et s’assurer une retraite encore plus dorée que celle qui l’attendait déjà. Il aurait pu décider de laisser les nouvelles générations de traqueurs se débrouiller d’eux-mêmes dans un monde où ils ne pourraient pas toujours compter sur leurs aînés et il se serait retiré de cet univers en sachant que la relève était assurée, que ce soit par le biais de sa fille ou bien par celui des jeunes gens qu’il avait formé. Pourtant il y avait encore tant à faire, la lutte contre les mutants était très loin d’être terminée, les choses prenaient une telle tournure qu’il n’avait jamais pu se résoudre à céder le pas aux plus jeunes et quitter le terrain qu’il affectionnait tant. Malgré son âge et le poids des années qui commençait à se faire sentir dans ses muscles et ses articulations de plus en plus douloureux, malgré des mutations de plus en plus agressives qu’il ne contrait plus aussi rapidement qu’autrefois, il n’avait rien volé de sa réputation de guerrier implacable. S’il était encore une cible de choix chez les transmutants de la région, ce n’était pas pour rien. Et si seulement son épouse ne s’était pas révélée être l’une de ces abominations, si seulement elle n’avait pas réglé le problème d’une balle en pleine tête, alors ils auraient été deux à agir de concert pour le bien-être de l’humanité, luttant encore et toujours contre des aberrations qu’il fallait éradiquer de la surface du globe pour préserver les générations à venir d’un fléau contre lequel elles ne seraient peut-être pas capables de se prémunir si le problème n’était pas traité à la racine tant qu’il en était encore tant. Il n’y avait vraiment eu que le cas de Lorcan pour réussir à le faire hésiter une deuxième fois. Décidément, il ressemblait beaucoup à sa mère, dans ses bons côtés comme dans les pires. Et il trouvait cela effrayant qu’il ait hérité de ce gène vicié qui l’avait affublé d’une tare aussi redoutable que la sienne. Il ne savait pas encore comment il allait gérer la situation mais il trouverait un moyen de passer au-dessus ou bien de trouver en lui le courage qu’il n’avait pas eu pour aider Maebhe à faire son devoir.
En attendant, il avait d’autres choses en tête que les problèmes de son fils. Sa survie, par exemple. Il ne faisait aucun doute qu’il était totalement handicapé dans ce combat et qu’il n’aurait absolument pas le dessus à moins d’un miracle. Et puisqu’il ne croyait pas aux miracles, Alistair laissait agir ses instincts tout en faisant marcher à pleine puissance son formidable cerveau. Il ne savait pas encore comment il allait se sortir de cette situation mais il était hors de question que le mutant qui aurait sa peau soit ce traître de Lynch. Il refusait de mourir là, au milieu du manoir vide de Lancaster, tout ça parce qu’il avait voulu faire disparaître des preuves qui auraient pu incriminer sa famille et une partie de ses amis. Au moins, s’il devait tomber ce soir, il savait que sa descendance serait protégée de tout soupçon. Malheureusement pour eux, il ne comptait pas passer l’arme à gauche trop tôt. Pas tant qu’un souffle de vie emplirait encore ses poumons. Poumons dont l’air fut chassé lorsque le genou d’Alec entra en collision avec son estomac. La bouche ouverte en un cri silencieux, il tenta tant bien que mal de reprendre son souffle, mais le pied qui s’écrasa contre sa cage thoracique finit de le faire vaciller sur ses appuis et il tituba en arrière jusqu’à trébucher. En s’écrasant lourdement sur le sol, il ne put empêcher un cri de douleur de franchir ses lèvres. S’il s’en tirait vivant, il en serait quitte pour de belles ecchymoses. S’il s’en tirait vivant. Agrippant le premier meuble à sa portée, le vieux chasseur se redressa tant bien que mal. Il voulut reculer pour mieux prendre de l’élan ou chercher un point de fuite, mais il réalisa que le mur se trouvait dans son dos. A moins de savoir bondir au-dessus du colosse qui approchait de lui, il ne pourrait l’éviter. Ses yeux d’acier suivirent le mouvement de sa main lorsqu’il vit son adversaire sortir une flèche du carquois accroché dans son dos. Une grimace furieuse tira les traits du père Wolstenholme : peut-être que cette arme serait celle qui le tuerait, peut-être qu’elle lui traverserait les chairs une bonne fois pour toutes et qu’il en mourrait, là, seul dans ce manoir oublié de tous, mais il ne partirait pas sans se battre – il était hors de question de se laisser descendre comme un bœuf qu’on mène à l’abattoir.
- Les chasseurs ne partent pas à la retraite. C’est bon pour les lâches et les incapables.
Cette fierté serait sans doute ce qui le mènerait à sa perte, mais il préférait encore partir la tête haute sur le champ de bataille que vieux grabataire seul dans son lit. Serrant le morceau de verre acéré qu’il n’avait pas lâché, il prit une grande inspiration et fonça droit sur son adversaire, visant l’abdomen. S’il pouvait lui faire mal ne serait-ce que temporairement, il pourrait en profiter pour filer et sauver sa peau, pour mieux revenir plus tard avec de quoi tuer le mutant une bonne fois pour toutes. Si seulement il survivait à cet assaut.
Spoiler:
T'inquiète, j'ai carrément chié mes rp ces derniers mois, désolée pour l'attente dégueulasse, surtout que ça fait pas des masses avancer le schmilblick
Alec Lynch
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
Sujet: Re: rp mission : alec et alistair. Dim 5 Fév 2017 - 3:29
Il se souvenait comme si c’était hier – comme si c’était hier – du jour où il avait enfin quitté les geôles de chez Insurgency. Quand Andreas Kovalainen l’avait sorti de son trou à rats, et qu’il avait revu la lumière du jour : Alec se surprenait encore en de petits détails, à n’pas comprendre sa mutation, à n’pas savoir comment elle fonctionnait, ou tous les avantages qu’elle lui prodiguait. Il n’avait pas eu besoin de toute une période d’adaptation, plissant les yeux devant la lumière du jour à l’extérieur – il n’avait pas eu besoin de remettre ses idées en place, de réhabituer ses muscles à l’activité physique, de déplier ceux-ci pour faire disparaître les crampes. Il n’avait pas combattu la faim, la soif, la fatigue, le temps qui passait tout court, pendant qu’il avait été prisonnier des mutants. Il se souvenait alors, de comment ses songes étaient tout de suite allés vers Calista ; à quel point il avait souffert du détour imposé par son nouvel allié, d’à quel point il n’en avait rien eu à foutre, de toute cette histoire autour des Kovalainen. La mutante rousse, le tueur aux cheveux noirs, le fils indigne ; il avait tout balayé de son esprit au moment de retrouver la Wolstenholme. Et pourtant, ç’avait été comme si les problèmes n’avaient fait que se succéder ; qu’Alec, il était passé de l’un à l’autre, réalisant au combien Calista avait été seule face à ses doutes, sans lui. Il la connaissait, la solitude due à la découverte d’un pouvoir qu’on haïssait, craignait, et qui n’était pas censé être là. Il savait c’que ça faisait, d’avoir cru en une chose toute sa vie, et de découvrir que la nature était la plus cruelle des justicières – celle qui imposait des leçons dégueulasses et blessantes. Alors évidemment, que le Lynch se souvenait de Calista, ce jour-là ; de tout ce qu’il avait ressenti venant d’elle ; au combien il avait été évident qu’elle était paumée, seule, désespérée, cloitrée dans son appartement tout noir, à craindre chaque personne qui venait devant sa porte. Quelle putain d’ironie, le fait qu’Alec ait été celui qui lui avait fait entrevoir les choses d’une façon différente, juste pour qu’une poignée d’heures plus tard, elle se fasse trahir par son propre père. Dans ce manoir, alors que l’air était électrique, enflammé, fébrile, le chasseur n’savait pas qui il haïssait plus alors : l’injustice, Alistair Wolstenholme, l’ordre des choses, ou lui-même – l’univers qui imposait encore et encore comme leçon à Calista et lui, ils n’étaient pas faits pour ça. Pas faits pour être tous les deux, pas faits pour vivre comme des gens normaux qui n’demandaient pas grand-chose. Il était toujours un mutant immortel, lui, en prouvaient les plaies plus ou moins importantes, les ecchymoses causées par son adversaire, qui disparaissaient, disparaissaient à toute vitesse.
Ça devait être rageant, d’affronter un type comme lui : Alec connaissait le sentiment pour avoir essayé d’se tuer encore et encore, de toutes les façons possibles et imaginables, aussi loin que son imagination ou son courage pouvaient aller. Peut-être bien que s’il devait se jeter sous un train, là, y’aurait plus grand-chose à sauver ; mais fallait croire que même cette possibilité de mort, n’était pas plus attrayante que la vie qu’il avait là. Pourquoi se défendait-il contre Alistair Wolstenholme, après tout ? C’était presque futile, des actions réflexes qui n’écrivaient pas l’issue du combat : peut-être bien que si le vieux chasseur réussissait à créer une brèche dans les défenses de son adversaire, il pourrait s’enfuir. Ce n’serait pourtant pas avec ce bout de verre ridicule entre ses doigts qu’il arriverait à faire quoique ce soit ; la mutation du Lynch lui avait offert des avantages cruels quels que soient ses ennemis. Et pendant longtemps, les hunters eux-mêmes avaient été bien contents d’en profiter : grâce à son gène horrible, Alec avait sauvé Aspen elle-même, il avait fait sortir Calista de ce fauteuil roulant dans lequel son géniteur l’avait clouée. Encore et encore, il avait tout fait pour effacer les dommages, extérieurs et intérieurs causés par l’homme qui se trouvait juste en face de lui, en la femme qu’il aimait ; la rage roula comme la vague d’un océan juste sous ses muscles, alors, à la réplique de son vis-à-vis. Qu’il le juge, Alistair, il n’penserait rien de plus cruel que ce qu’Alec s’était déjà dit à lui-même ; mais tout c’qu’il avait imposé à Calista, tout ce qui avait noirci les trois mois qu’ils avaient passé ensemble, tout le chagrin, le vide causés par une simple injection – ça, c’était de la faute d’Alistair Wolstenholme. Les lâches et les incapables ; il était les deux à la fois, lui, à jouer de la confiance de sa fille pour la vacciner sans crier gare ! A utiliser l’attention pathétique qu’elle avait essayé de lui attirer, pour la poignarder dans le dos. Sans doute alors, qu’au moment de se lancer, de s’jeter impétueusement dans la bataille, l’un comme l’autre, ils n’avaient pas prévu qu’ils agiraient presque en miroir, entrant en collision comme deux corps de béton : ses bras encerclés autour de la taille du hunter, comme s’il voulait le plaquer sur un terrain de football, Alec s’effondra au sol avec son ennemi, l’écho de l’impact courant dans leurs os à tous les deux. Et dans le manège impétueux des gestes du Lynch, c’était comme une suite d’événements ; logiquement, sans doute, la pointe de la flèche s’enfonça dans la chair, Alec rendu sourd par le battement frénétique du sang contre ses tempes. « Les lâches et les incapables, hein ?! Selon qui ?! » y’avait une putain de preuve indéniable, là, juste sous leurs nez, alors qu’Alistair Wolstenholme n’était venu ici que pour régler ses petites affaires, plutôt que d’essayer d’sortir Lancaster de prison. Ils le lâchaient tous, ouais – tant mieux, dans les cas comme ceux de Thaddeus ; mais cette façon d’faire, cette façon d’penser, qu’elle touche n’importe qui sauf Calista. « C’est toi le lâche. » qu’il se retrouva à jurer entre ses dents serrées ; probablement un charabia pour toute personne incapable de comprendre, incapable de connecter les points entre eux. Il s’en foutait, maintenant Alec : c’était comme quand Lewis Duncan s’était bouffé cette flèche en plein cœur, sans comprendre pourquoi – tant pis, le simple sentiment de rendre justice, d’être la main assassine à laquelle on n’pouvait pas échapper, était une récompense en soit.
Spoiler:
désoléeeeeeeee, j'avais pas du touuut vu que t'avais répondu alistair a toujours son bout de verre btw, j'pense qu'alec l'a pas mal oublié, si ça peut te donner des idées (ps: la joueuse demande pas les yeux quand même, même s'il guérit, moi j'aime pas et ça me traumatise les yeuuuux )