sonate au clair de lune  

J’aime les soirées comme celle là. J’aime cette sensation de puissance, cette excitation, cette adrénaline qui se diffuse dans mes veines lorsque je prépare calmement mon armement. Il n’y a guère d’endroits comme celui là, guère de situation comme celle là, où la chasse devient un droit et un devoir à part entière, où la guerre s’immisce jusqu’au cœur d’un pays en paix et sollicite les services d’un homme aussi talentueux que moi. Mon poing se serre, je cherche mes éternelles mitaines et hésite plusieurs minutes devant mon fusil d’assaut. Il est encombrant. Mais c’est un bon camarade. Et même s’il n’est guère discret… Je le soupèse – chose inutile puisqu’il met aussi familier que mon propre nez – avant de céder définitivement à la tentation et d’en passer la bandoulière, le glissant dans mon dos correctement. Un couteau trouva sa place quant à lui sur ma cuisse, son frère jumeau se situant légèrement en dessus, tandis que mon glock se plaçait, fidèle à son poste, dans son holster. L’avantage d’être agent de sécurité. J’étouffe un bâillement lorsque je referme mon casier pour aller rejoindre celui qui sera mon binôme pour la soirée, binôme imposé, binôme peu connu. J’espère que ce n’est pas un crétin.

Je ferme les yeux lorsque nos pas nous mènent sur la périphérie de la ville, les muscles détendus mais les yeux parcourant sans cesse toute la zone. Je déteste ce genre de mutant. Explosif. Je déteste les mutants en général mais les pyrotechniques encore plus, mon bras couvert d’un pull me rappelant à mon bon souvenir ma dernière – et unique – rencontre avec un pyromane. Je jette un coup d’œil à l’autre Hunter. Pas d’inquiétude à avoir, finalement, ce n’est pas un petit gamin : tout dans son attitude clame non pas son innocence mais son expérience et j’en viens presque à l’estimer, réservant mon jugement final à son premier tir : c’est à la précision que je juge un homme. J’étouffe un deuxième bâillement. Non, je ne m’ennuie pas. Je suis juste… un craquement dans les environs, je me fige, le pied posé sur les premières dalles de la boucherie fermée. Un froncement de sourcil interroge l’autre homme, Wolstenholme si mes souvenirs sont bons, avant de filer vers le meilleur poste d’observation, mon fusil d’assaut entre les mains, prêt à tirer au moindre signe suspect. Comme toujours dans ce genre de situation, je me retrouve sur le toit de cette baraque, trop d’années plus tôt, face à ce gosse aux flammes dansantes. Je cligne des yeux lorsqu’un claquement de langue ravive mon attention. Je quitte la fenêtre du regard, me faufile vers Alistair. - Visiblement, même les rats laissent des traces. Un petit sourire s’étire sur mes lèvres à cette petite phrase sifflée suffisamment bas pour que moi seul je puisse l’entendre. « Espérons qu’on arrive à tous les noyer en mê… » Je me fige. Dans un battement de cœur. « Mierda »

Mon bras file à mon côté, lâche le fusil d’assaut et dans un seul cillement le tir résonne et claque contre le carrelage, explosant l’immonde… chose qui y traînait. J’angoisse, mon bras ne loupe aucun tir lorsque trois suivent et réduisent en charpie les cafards qui trainaient par là. Je recommence à peine à respirer, m’apercevant un peu tard que… s’il n’y a plus de menace immédiate, le silence n’est plus qu’un vieux souvenir lui aussi et que… je lâche un lourd juron dans ma langue maternelle avant de ranger mon glock comme si de rien n’était et de reprendre mon fusil d’assaut. « Je déteste ces insectes » Ce sera ma seule justification : je prends la tête des opérations et passe devant. Je n’ai pas besoin de m’expliquer. J’ai encore le cœur qui bat la chamade à la seule pensée de ces petites bêtes immondes qui grouillent de toute évidence dans le bâtiment. Mierda. Autant pour l’effet de surprise.

sonate au clair de lune  

Quand Sheldon Smith vous appelle pour une mission difficile de dire non. Il est peut-être tard mais de toute façon je n'avais pas sommeil et surtout, je n'avais pas l'intention de dormir. J'aime me rendre utile et je crois être une bonne recrue. Je fais bien mon boulot et j'aime ça. Aider la cause mutante. On manque trop de personne, je ne sais même pas comment certains mutants ne peuvent pas s'engager, que ce soit pour nous ou les insurgency. On doit se défendre, nous ne sommes pas les juifs de l'histoire, juste l'évolution de l'humanité et un jour nous aurons tous des pouvoirs, j'en suis presque sûre. Je ne suis pas non plus uns scientifique mais en étudiant l'évolution des mutations au monde, on voit clairement qu'il y en a de plus en plus, alors je ne pense pas que cela s'arrête. Et ça c'est en comptant les mutants déclarés, parce que je suppose que les trois quart d'entre nous ne se déclarent pas par peur des représailles justement. C'est totalement légitime, qui n'aurait pas peur lorsqu'on voit que les hunters sont aussi de plus en plus nombreux, haineux et puissants ? Je ne sais pas, moi-même je m'inquiète, notre ville ne tourne plus rond avec ce maire anti-mutant, il faut se dire que ce sont les gens qui l'ont élu et ce n'est pas une dictature, même si cela y ressemble de plus en plus, c'est une répétition de l'histoire près d'un siècle avant on tuait des gens qui ne méritaient pas un tel châtiment. J'ai l'impression qu'entre le terrorisme et le coté anti-mutants le monde entier va mal. Il est malade et personne ne sait comment le soigner. Et le médicament est loin d'être le vaccin qu'on prétend efficace. C'est une pourriture, on ne sait même pas encore les retombés, certain mutant deviennent fous, d'autres semblent perdre tout pouvoir avant de les retrouver... d'autres ne les contrôlent plus, c'est ce qui m'est arrivé, j'ai conscience que certaines mutations peuvent être dangereuses, la mienne l'est et j'ai voulu l'arrêter, bien que je tienne à ce que je suis, je sais que je deviens de plus en plus dangereuse, mais le résultat n'a eu que l'effet inverse de ce que je désirais. Mon pouvoir était encore plus incontrôlable et mes cheveux ont viré aux blonds. Depuis quelques jours ils reprennent leur couleur noire naturelle. Ils sont juste commencés à grisonner et foncer doucement et je redeviens châtain foncé à mon plus grand soulagement après avoir été telle une albinos pendant plusieurs semaines.

Enfin bref, c'est le moment d'agir. Il faut que je retrouve un mutant. Tout le monde en a entendu parlé avec les attentats de la fête foraine. Allen est un ami, un proche, un membre de mon groupe. Impossible pour moi de refuser et je dois l'aider, faire de mon mieux c'est aussi cela l'engagement que j'ai. Qu'il soit coupable ou pas, et je doute qu'il le soit, ici les soupçons vous rendent coupable sans passer par la case jugement, vous êtes à tuer un point c'est tout, ça serait trop facile sinon, ou alors c'est plus facile pour ces lâches de hunters. C'est juste incroyable. D'après Sheldon, Allen serait dans un vieux bâtiment à la sortie de la ville, une vieille boucherie, ce sont les infos qu'il a reçu. C'est loin d'être précis mais j'ai au moins les coordonnées pour m'y rendre. Je dois être là-bas avant que ce ne soit les hommes de Lancaster qui le chopent, je doute qu'il soit aussi amical que moi. Je gare ma voiture de manière à ce qu'on ne la remarque pas. J'ai bien peur d'avoir de la compagnie, je suis toute seule. J'ouvre mon coffre et je charge mon fusil de guerre de suffisamment de balle. Mon pouvoir peut peut-être arrêter les balles mais je vise très mal avec ma tête lorsqu'il s'agit de les renvoyer, je préfère avoir quelque chose de non mutant. Plus efficace aussi. Je prends des munitions, l'arme en bandoulière, je passe à l'action. C'est une vieille boucherie désaffectée enfin j'ai un doute parce que l'intérieur est juste dégueulasse. L'odeur est affreuse, les murs pleins de sang noircit par le temps, le sol plein de poussière crasseuse. Pour ne pas faire d'empreintes c'est loupé. Je peste sur cet endroit. J'avance à l'intérieur, j'espère que je ne trouverais pas un capable, je ne pourrais même pas le sentir venir, l'odeur de mort est partout autour de nous, cela m'en donne froid dans le dos. Je me concentre, je fouille le bâtiment aller dans un hangar collé à la boucherie, sûrement l'endroit pour les livraisons, il n'est pas immense mais plein de vieilles caisses et je n'ose pas savoir ce qu'il peut y avoir là dedans. Je ne sais pas qui à laisser cet endroit dans cet état mais ce n'est même pas acceptable qu'on puisse avoir un truc pareil à Radcliff. A croire que le maire à des préoccupations bien plus douteuse que faire raser ou nettoyer un tel endroit, il ne faudrait pas que des enfants viennent y jouer, c'est un coup à attraper le tétanos à la moindre coupure. Alors que je reviens sur mes pas, je suis prête à appeler le grand chef pour lui signaler qu'Allen n'est pas ici j'entends un coup de feu, deux.. quatre ? Qui serait assez stupide pour tuer dans le vide ? A moins que... j'avance plus vite en direction du bruit, et si on avait trouvé Allen avant moi, soit je suis bigleuse, soit j'ai de la visite, on a rancardé des hunters aussi. Je me planque derrière un mur et j'entends des voix. Masculines, enfin je n'en ai qu'une mais au bruit de pas, ils sont minimum deux. C'est ma veine tient, ce n'est pas équitable !   Je fais quoi ? Il semblerait que la sortie soit plutôt derrière eux, donc je ne vais pas avoir le choix que de me manifester. Soit je joue la carte du hunter, après tout, je peux en avoir l'air soit.. non le mensonge n'ira pas je perds déjà le contrôle, les hunters sont là et ça me met toujours autant hors de moi. Je souffle, je sens l'effet des deux verres de whisky enfilés avant de partir mais j'ai l'impression que ce n'est jamais assez pour me calmer. Je ferme les yeux quelques secondes mais cela ne suffit pas et j'entends craquer le mur sur lequel je me tiens, ce n'était pas vraiment au programme mais je dois me jeter à l'eau avant qu'ils ne me trouvent. Si je provoque le combat je peux avoir un avantage. Je prend l'arme entre mes mains, je la vérifie et je me lance, j'avance dans l'espère de couloir arrière à la boutique et je me montre. « Je peux vous aider … Messieurs ? » je ne tire pas, pas encore, je veux voir d'abord à quoi ils pensent en me voyant.

sonate au clair de lune  

(italique: espagnol d'amérique latine)

Okay, d’accord, autant pour la discrétion. J’ai beau être incroyablement orgueilleux et fier, je sais reconnaitre lorsque j’ai merdé et là, c’est particulièrement le cas. Je lève les yeux au ciel en rangeant mon arme comme si de rien n’était et en reprenant en main mon fusil d’assaut délaissé au profil de mon glock. Je sais reconnaître lorsque je viens de merder mais ce n’est pas pour autant que je m’écrase. Je n’ai pas envie d’épiloguer sur le sujet aussi je prends les devants, sans laisser le choix à Wolstenholme. Je me doute bien qu’il ne doit pas avoir apprécié mon intervention… sonore, de toute manière. Et qu’y aurait-il de plus à dire que mon très succin je déteste ces insectes ? Rien, strictement rien. Qu’il me détaille autant qu’il veille du regard, mon attitude ne changera pas. Au pire, elle sera légèrement moins à l’aise mais bon… ce n’est que broutille. Et s’il ne comprend pas ça, alors il… - J’aimerais bien savoir comment tu as survécu aussi longtemps en étant aussi nerveux.… Il dégringole dans mon estime. Un claquement de langue agacé lui répond – je sais quand il vaudrait mieux que je me taise, et l’observe me rejoindre pour marcher à mes côtés. Alors le vieux, vexé que je prenne les rênes de l’opération ? Vexé que je menace de la faire capoter ? Je suis certain que toi aussi, tu as une phobie inavouable de toute manière, alors dis la moi tout de suite qu’on soit à égalité et… perdu dans mes pensées, je manque de louper le craquement sonore mais mes réflexes prennent le dessus et le fusil se cale sur mon épaule pour mettre en joue la silhouette qui vient d’apparaître à l’embrasure d’une porte. Je fronce les sourcils.

« Je peux vous aider … Messieurs ? » D’instinct, j’ai envie de lui répondre non ou, mieux encore, tu peux te mettre une balle dans le crâne, ça nous aiderait mais je n’ai pas le temps d’articuler le moindre mot que déjà mon acolyte a pris les devants. - C’est une question que je vous retourne, mademoiselle. Je serais curieux de savoir ce que vous faites dans un lieu comme celui-ci, en dehors des limites de la ville et après le couvre-feu qui plus est. J’avoue que son intervention est plus pertinente que la mienne. Je prends mon inspiration et me replace correctement dans le contexte : je suis le sniper, le tireur. Lui, on peut dire que c’est mon supérieur direct, la tête pensante de notre duo et ça me convient assez bien. D’un petit pas presque imperceptible, je me positionne correctement et je l’ajuste dans mon viseur, avec les muscles détendus de celui qui ne veut pas être menaçant, juste précautionneux. J’espère qu’il va comprendre mon changement d’attitude, j’espère qu’il va comprendre que je lui délègue toute autorité et que je suis redevenu un soldat. Pour l’aider, je grommelle un hispanique « Au moindre geste suspect, je lui fais exploser la cervelle. Je te couvre, papi, toi tu joues au diplomate. » destiné à mon acolyte, en espérant que l’importune ne soit pas hispanophone. D'ailleurs, pour ne pas qu'elle soit jalouse, je ne peux pas m'empêcher de rajouter un « Sois gentille, réponds au grand-père » un tantinet moqueur. En dehors des cafards, c'est une belle soirée. L'adrénaline coule à flots dans mes veines, le contact du fusil d'assaut dans mes mains moites m'apaise. Un juste équilibre, avant l'action.

sonate au clair de lune  

Clarke, on a besoin de toi, mon cul ils ne pouvaient pas m'envoyer avec un autre agent ? J'avoue que l'endroit dans lequel je me rends n'est pas la plus rassurant, j'aurais préféré être en train de corriger mes copies, parce que comme d'habitude elles s'accumulent sur mon bureau et mes étudiants grognent, bah oui c'est comme ça, on ne peut pas avoir un bon prof engagé et avoir ses copies du jour au lendemain, je n'ai pas le super pouvoir de rapidité, j'aimerais parfois ça m'arrangerait vu la montagne de choses que j'ai à faire mais non, le soir, je me retrouve dans une vieille boucherie désaffectée et franchement, cela ne me rassure pas des masses, j'aurais vraiment préféré être avec Malachi ou je ne sais pas qui, quoi qu'à part lui je ne suis pas sûre qu'une personne me supporte. Je me lance à l'intérieur après avoir vérifié que j'étais bien seule. Il reste une odeur âpre et vraiment désagréable, sûrement la vieille d'odeur de décomposition ou de mort, voir le sang, je ne suis pas une experte en la matière mais mieux vaut respirer par la bouche. J'avance dans les locaux mon arme de guerre à la main, je devrais prendre plus petit peut-être mais j'avoue que je préfère pouvoir viser large, pour être tranquille et éviter de manquer ma cible, les hunters sont eux aussi entraînée, il ne faut pas croire. Je vérifie les lieux et je ne trouve vraiment personne, pas un chat, ou des rats, des bestioles, probablement une tonne d'insecte qu'une fille ne supporterait pas ( j'avoue ne pas aimer trop ça. ), je prends sur moi et je tente de trouver la personne que je suis venue chercher, mais il ne semble pas ici. Génial c'est parfait, je vais pouvoir rentrer et ne rien faire de ma soirée sauf un rapport inutile à Sheldon pour lui dire que le colis a déjà bougé. Il est passé où celui-ci ? Si c'est un hunter qui met la main sur lui, je ne sais pas vraiment comment on va faire pour gérer la chose. On devait l'aider et à l'heure qu'il est, il est peut-être déjà entre les mains de Thaddeus. J'inspire et je me calme, surtout lorsque j'entends les petits crépitements sur les murs délabrés, bon sang c'est toujours comme ça lorsque mes nerfs prennent le dessus, mes émotions sont trop difficiles à contrôler. Un pouvoir qui pourrait rendre n'importe qui fou, ma puissance dépend de l'état dans lequel je suis. Je prends la direction de la sortie rapidement pour éviter de moisir ici trop longtemps. Je ne m'attendais pas à tomber sur des personnes.

Rapidement des pas et des voix s'élèvent. Deux hommes et à mon avis des hunters ce qui m'a surtout fait comprendre que je n'étais pas seule c'est que l'un d'eux vient de tirer. Je prie pour ne pas être passée à côté que quelque chose. Et s'il venait de trouver la personne que je venais d'aider et qu'ils la tuent sous mon nez ? Je ne saurais pas expliquer ma déception. Je m'avance pas à pas sans faire le moindre bruit, un mur pourri nous sépare, mon arme est chargée et s'ils tirent mon don les arrêtera ou les renverra, c'est lui qui choisira je crois, même si j'aimerais faire des dégâts. Je me calme pour ne pas qu'il remarque je ne suis pas comme eux. Je ne peux pas me permettre un combat, ils sont en supériorité numérique. Ce serait du suicide. Pourtant, je ne vais pas attendre qu'il me trouve, parce que c'est là ils pourraient trouver cela suspect et je ne suis pas non plus, faible. Alors, mon arme pointée sur eux je me lance à leur rencontre, je peux toujours tenter de me faire passer pour une hunter solitaire qui ne dépend pas de Thaddeus et on verra bien ce qu'il en adviendra. Je les salue, je les détaille. Un homme plutôt âgé et un musclor, génial, le vieux en deux deux je peux l'avoir, l'autre, je sens qu'il va me péter une ou deux côtes, j'aurais préféré éviter et tomber sur des hunters novices, mais ici, dans un repaire ou un mutant accusé d'attentat aurait été vu, il ne fait pas rêver. Je ne sais pas si je dois baisser mes armes. Ils semblent aussi surpris que moi, on veut savoir ce que je fais là. On m'a retourné ma petite réplique super bien trouvée, c'est trop facile. J'inspire, encore mais, cette fois je tente de me décontracter parce que finalement j'aurais peut-être la peau de deux sales hunters. Je me demande si l'un d'eux a pu tuer mon grand-père alors qu'il n'était même pas mutant, juste mon protecteur.J'entends de l'espagnol, j'arque un sourcil, dommage, que j'ai vécu un certain temps dans ce pays, parce que j'ai tout compris et ils se méfient à moi de leur faire croire qu'ils peuvent avoir confiance d'inventer un truc, je suis douée pour le mensonge, tellement ! Je ris légèrement et je baisse mon arme. " pas la peine de me faire sauter la cervelle je suis de votre coté, je bosse pour mon compte, une espèce de vengeance, je cherchais ce mutant " le tout en espagnol impeccable, je souris au musclor. " Bon j'avoue qu'un peu d'aide est la bienvenue, je suis sûre qu'il n'est pas loin, d'après mes sources il est venu se planquer ici après l'attentat " J'avance vers eux l'arme baissée pour passer entre eux, mes chaussures résonnante dans l'environnement vide et lugubre. " vous m'aidez ou vous continuez à vous regarder sans savoir quoi faire ? j'ai envie de chasser du mutant ce soir " je suis drôlement fière de moi parce que je suis sereine et il faut que cela continue. Je m'arrête de l'autre coté d'eux à quelques mètres. Je les regarde. " vous n'êtes pas un duo de mutants père est fils j'espère ? " je les taquine, quoique je pourrais être surprise mais j'aurais su si Shelon m'envoyait des renforts. " allez on y va, après vous n'entendrez plus parler de moi " parce que vous serez morts.

(italique : espagnol aussi)

sonate au clair de lune  

(italique: espagnol d'amérique latine)

" pas la peine de me faire sauter la cervelle je suis de votre coté, je bosse pour mon compte, une espèce de vengeance, je cherchais ce mutant " Han… Come on. Je parle deux langues, et voilà qu’il faut que je tombe sur des cons qui parlent les deux même langues que moi, si ça ce n’est pas me faire volontairement chier, je ne sais pas ce que c’est. Déjà que forcément, l’autre crouton ne va pas aimer le papi négligemment glissé à son intention… " Bon j'avoue qu'un peu d'aide est la bienvenue, je suis sûre qu'il n'est pas loin, d'après mes sources il est venu se planquer ici après l'attentat " Je cale un peu plus mon arme sur mon épaule, le doigt sur la gâchette, la sécurité n’étant plus qu’un vieux souvenir. Pas un pas de plus : la menace est suffisamment claire pour que même son arme baissée ne me soit pas suffisante. Je crache en espagnol un « C’est pas poli de s’immiscer dans les conversations privées » totalement inutile avant de jeter un coup d’œil à Wolstenholme. " Vous m'aidez ou vous continuez à vous regarder sans savoir quoi faire ? J'ai envie de chasser du mutant ce soir " J’arque un sourcil, assure davantage la prise sur mon arme, fais un pas en arrière. Je n’ai pas confiance en elle. De toute manière, si j’obéis aux ordres ce n’est pas parce que j’ai particulièrement confiance en mes supérieurs, c’est juste parce que je suis dans l’armée depuis suffisamment d’années pour savoir quand il est indispensable que je cesse de prendre des initiatives. Un nouveau pas, je solidifie mes appuis, décoince mes genoux pour être prêt à réagir au quart de tour en cas de menace inopinée. " Vous n'êtes pas un duo de mutants père est fils j'espère ? " - Grands dieux, certainement pas. J’ai un petit sourire. « Mais c’est que t’as fait l’école du rire, gamine » Je ne bouge pas. Figé dans ma posture hostile et menaçante, je suis capable d’attendre pendant des heures, entraînement de sniper obligé. Je me demande cependant s’ils auront tous les deux la même patience et la même concentration.

« Allez on y va, après vous n'entendrez plus parler de moi. » Mon sourire moqueur s’élargit. Pas faux, on risque de ne plus entendre parler d’elle s’il s’avère qu’elle n’est pas digne de confiance. Parce qu’autant je ne peux pas vraiment dire que Wolstenholme soit mon meilleur ami, autant, je sais qu’avec lui je ne risque pas de me prendre une balle dans le dos sans mise en garde. Elle en revanche… c’est un autre problème. Un coup d’œil à l’autre Hunter me permet de comprendre qu’on est sur la même longueur d’onde. Il doit juste être un peu plus aimable que moi, mais ça… ce n’est pas non plus ce qu’il y a de plus difficile à faire. - Alors dépêchons-nous. Ah, j’avais juste une question : qui vous a donné l’ordre de venir nous rejoindre ici ? J’allais me mettre en branle à son dépêchons-nous, mon mouvement s’englue dans l’expectative lorsqu’il lui pose une question. Pas con, le papi, faut croire qu’il a de la réserve. Mon fusil d’assaut est armé dans sa direction : pas question de la laisser réfléchir, il faut qu’elle réponde vite et clairement. Je sais exactement quel nom Wolstenholme attend puisque c’est celui là même qui m’a envoyé ici, avec les compliments du maire, plus ou moins. A la moindre erreur, je compte tirer sans sommation, lui perforer l’épaule ou une autre zone ni directement mortelle pour l’immobiliser et l’interroger par la suite. Je réajuste mon fusil : non, tirons plutôt au niveau du cœur et des artères mortelles.

Spoiler:

sonate au clair de lune  

Je n'avais pas vraiment prévu de me mettre dans le pétrin mais c'est trop tard. Je vais tenter de me faire passer pour l'un d'eux. Ce qui ne fonctionnera sans doute pas assez longtemps. Il faut espérer que je puisse m'en sortir sans avoir une balle à extraire de mon corps. Il faut surtout espérer que je serais en vie après tout ça. En tout cas ma mission ressemble plus à un échec, je n'ai pas pu trouvé le mutant que je devais évacuer. Il est sûrement l'auteur de l'explosion sur la grande place et je dois dire que j'aurais préféré qu'il reste dans son coin ou qu'il parte plus vite, parce que la situation n'est pas à mon avantage.   Je peux toujours tenter de me faire passer pour une hunter indépendante, je doute que cela existe réellement mais je n'ai rien à perdre, j'aurais au moins tenter quelque chose. Mon arme est tout de même chargée et je suis prête à tirer s'il le faut, je crois que eux aussi, les deux hommes sont lourdement armés. J'ai l'impression que c'est le latino c'est celui qui tire et l'autre c'est celui qui décide, curieuse équipe mais si on prend celle que je forme avec Malachi, cela pourrait y ressembler, je tire et il m'aide à y voir plus clair. Pourquoi pas. Je continue de jouer mon rôle, je ne dois rien montrer. Je lance un regard interrogatif toujours au gros bras qui parle espagnol, je souris de manière un peu arrogante aussi parce que franchement sa réplique est stupide. Il a un accent tout de même dans ses paroles, je doute qu'il soit purement espagnol, plutôt Amérique du sud ou mexicain. " Ce n'est pas poli de parler une autre langue pour exclure une personne " Si on doit aller sur ce terrain et je ne me dérange pas pour continuer dans sa langue de prédilection. J'aurais pu lui dire en français, en allemand, un italien, je maîtrise le russe et le tchèque aussi bien que mon accent soit quelque peu plus mauvais. J'ai voyagé en Europe pendant presque 10 ans. L'italien reste la langue que je maîtrise le mieux après l'anglais, Rome étant une ville que j'ai adoré, et puis j'ai eu affaire à la justice là-bas alors cela forge, il a fallut que je témoigne pour qu'on puisse juger le crime de mon agresseur, pour la deuxième fois il venait me pourrir la vie, la première fois j'avais eu de la chance la police de New York m'avait retrouvé avant qu'il ne me tue, mais la seconde fois, il a visé juste pour mon fiancé et je ne suis pas passée loin. Je garde toujours une foutue cicatrice sous la clavicule, pas trop loin de l'épaule, celle-ci a mis du temps à se remettre d'ailleurs.

J'avance doucement et assez méfiante avec mon arme prête à tirer si je suis mise à nue. On ne sait jamais. Je ne sais pas si mon petit manège de hunter solitaire va passer, je croise les doigts, mon pouvoir ne semble pas vouloir faire exploser l'un d'eux en tout cas, c'est déjà ça. Je dois me concentrer sur pas mal de chose et c'est dans ce genre de moment que j'aimerais une bonne bouteille. Bon je tente de les presser sur autre chose, histoire que je puisse éviter les questions embarrassante mais je crois que ce n'est pas possible. Je maudis le vieux qui me pose une question pénible. Qui m'a envoyé ? merde ! Je soupire, je prends un air agacé, j'ai toujours trouvé que les hunters étaient trop sûrs d'eux, je ne suis pas sûre d'être une bonne imitatrice. " Je viens de vous dire que je faisais ça pour moi, ce mutant a touché à une personne à laquelle je tenais, pas question qu'il s'en sorte " est-ce que c'est crédible, je ne peux pas le dire mais je vais vite le savoir à mon avis, vu que monsieur latinos musclé est prêt à me tirer dessus. Je sens qu'elle va être douloureuse cette mission.

sonate au clair de lune  

(italique: espagnol d'amérique latine)

Je ne suis pas une lumière. Ce n’est pas une grande nouvelle. Je ne suis pas particulièrement futé, mes points forts se limitent à Alej sait taper et Alej sait tirer. Ca ne paye peut être pas de mine comme ça, mais lorsqu’on me fout un flingue dans les mains, que ce soit un glock de base ou un véritable fusil d’assaut, je peux vous certifier que cette affirmation prend brutalement tout son sens et teinte ma nonchalance colombienne d’un soupçon de dangerosité. Il parait. Dans tous les cas… je ne suis pas une lumière, et si je laisse l’autre Hunter prendre les rênes de l’opération, ce n’est pas pour rien : je préfère largement me cantonner au rôle du sniper. Surtout lorsqu’un grain de sable s’en mêle : " Ce n'est pas poli de parler une autre langue pour exclure une personne " Je serre les dents, mon ego refusant de plier à ce point là de la conversation. Mon accent s’intensifie volontairement, l’argot débarque dans mes lèvres, s’accroche à mon palais dans des raclements de gorge qui complexifient davantage encore la compréhension. ouais, bah j’ai pas été élevé donc moi je suis excusable, et si tu comprends c’que je bave, tu peux aussi comprendre qu’aller te faire foutre serait une joyeuse idée Je sais, c’est méchant. Surtout qu’elle n’a aucune chance de comprendre, vu que c’est de l’argot de ma région, du quartier même dans lequel j’ai grandi, un argot craché, avalé, maugréé, bougonné, un argot qui ressemble autant à de l’espagnol que le meuglement d’une vache ressemble à l’aboiement d’un chien.

Bref. Dans tous les cas, il n’est pas question de s’attarder là-dessus et la conversation avance. Mon fusil est calé sur mon épaule, je fais un pas en arrière pour prendre du champ et gagner en maniabilité. Wolstenholme, lui, fait la conversation. C’est bien comme répartition des tâches. Qui l’a envoyée ? Un sourire narquois pourrait chuter sur mes lèvres en d’autres circonstances. Là, il se maintient à l’attente raisonnable. " Je viens de vous dire que je faisais ça pour moi, ce mutant a touché à une personne à laquelle je tenais, pas question qu'il s'en sorte " C’est sa réponse, ça ? Mon doigt glisse sur la gâchette, la frôle. Il ne faut qu’un mouvement de la part du grand-père pour qu’elle finisse trouvée comme de l’emmental. J’ai faim. Un mouvement et mon fusil d’assaut la transformera en dentelle, qu’elle soit mutante, hunter ou cochon d’inde. - Ca ne répond pas à ma question, et je doute qu’on vous ait laissé vous promener seule avec une arme après le couvre-feu. Je lève les yeux au ciel devant la réaction de l’autre affreux. Bordel, mais il ne peut pas me dire tire, Alej histoire qu’on abrège un peu ? C’est quoi cette diplomatie à la con ? - Je veux votre nom, maintenant. Pas de négociation, pas de pirouette. Donnez-moi votre nom. Un geste de la main, je lève une nouvelle fois les yeux au ciel. Je suis déjà prêt, ducon, j’étais prêt avant même que tu commences à parler. Je suis prêt depuis trois quart d’heure et… honnêtement… J’en ai marre d’être prêt.

Je m’apprête même à céder à la tentation et à tirer – d’ailleurs, tirer dans le dos de Wolstenholme juste après commence à partir sacrément tentant – quand un mouvement derrière nous attire mon regard. Réflexe du militaire, réflexe du sniper, réflexe du Hunter, je fais aussitôt volteface et surtout, je fais aussitôt feu. Les détonations résonnent dans le bâtiment à une vitesse folle, le cadavre du mutant semble s’écrouler dans une lenteur exagérée. Merde. J’espère qu’il ne fallait pas qu’on le chope vivant, le con, parce que chacun de mes tirs, même ceux qui ont se sont fichés dans le mur, étaient dirigés sur lui et ont touché sa cible. « Mierda. »

RP Mission

Alistair & Alejandro & Clarke

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Dire qu’aux yeux d’Alistair Alejandro était une brute sans cervelle tout juste bon à être un énervé de la gâchette était un doux euphémisme. Le trader n’avait absolument aucune estime pour le Colombien. Certes, il lui reconnaissait très volontiers ses talents presque surnaturels au tir, mais ça n’allait et n’irait pas plus loin. Il était vulgaire, arrogant, trop sûr de lui pour son propre bien et celui des coéquipiers qui avaient le malheur de faire équipe avec lui.
Alors, quand il entendit les coups de feu retentir dans son dos, ce fut plus le bruit que l’acte en lui-même qui le fit se retourner brusquement. Il eut juste le temps de voir les balles du hunter se ficher dans le corps du mutant qu’ils chassaient qu’il s’écroulait déjà, mort sur le coup. Heureusement qu’ils ne devaient pas le ramener vivant, auquel cas le père Wolstenholme aurait gentiment rappelé à son collaborateur qu’il fallait parfois prendre deux secondes pour réfléchir avant de tirer, même s’il n’était pas sûr que son cerveau fut calibré pour une quelconque activité intellectuelle.
Un bruit dans son dos le fit se retourner et il vit l’inconnue lever vers eux son fusil d’assaut. Dommage pour elle. Alistair leva le bras et tira. Une balle dans le torse, une dans le ventre, une dans la jambe, une autre dans l’estomac ; la demoiselle chuta lourdement, son arme tombant avec elle. Le quinquagénaire s’approcha d’elle calmement et pencha la tête sur le côté. Mutante ou amie des mutants, il n’en était pas tout à fait sûr. Mais ça n’avait plus d’importance désormais.

- Eh bien, bonne nuit, señorita.

Elle avait voulu jouer et elle avait perdu. Dans une autre vie, dans un autre monde, peut-être se souviendrait-elle de cette leçon. En attendant, le trader se contenta de pointer son pistolet vers elle et tira une dernière balle qui lui traversa la tête de part en part, répandant une partie de l’intérieur de son crâne sur le sol. Il se tourna vers le Colombien et haussa un sourcil.

- Un commentaire à faire ou est-ce que nous pouvons nous occuper des corps ?

Maintenant que leur mission était terminée, il n’avait qu’une envie : quitter cet endroit et rentrer chez lui. Il avait presque hâte de retourner à ses dossiers en cours tant la soirée avait été particulièrement difficile à vivre. Les aléas du métier, semblait-il.

© Grey WIND.

Spoiler:

sonate au clair de lune  

(italique: espagnol d'amérique latine)

Je n’ai jamais été un grand mélomane. Loin, très loin de là. La musique, ce que j’en connais, c’est ce qui passe à la radio, ce qui passe dans les bars, ce qu’on peut entendre dans la rue. Mais là, cette rafale de tirs qui explose lorsque mon doigt effleure la gâchette, elle sonne comme une sonate à mes oreilles, comme les trilles d’un piano. Je ne suis que réflexe, je ne suis que précision, je ne suis que chasse et mort laissée sur mon passage. Chacune de mes balles trouve sa cible, chacune d’entre elle se plante dans le corps, dans le cadavre, même dans le mur sans lequel elles auraient trouvé son crâne. Une rafale, aucun tir de perdu. Au moins, il n’est plus un danger. Il ne m’aura pas fallu plus d’un soupir pour le réduire à un cadavre, après avoir analysé sa nature, sa présence, son attitude. Un mutant. Le mutant, même, qu’on chassait. Un battement de cœur, c’est comme si on m’injecte de l’adrénaline pure dans les veines, directement dans mon esprit. Je suis plus réactif, plus vif que jamais et lorsque je me tourne en direction de Wolstenholme et de l’autre, c’est pour être sur mes gardes et prêt à tirer. Encore une fois. Sauf que… je ne suis pas seul pour cette chasse, nous sommes deux, et le grand-père me prend de vitesse pour abattre celle qui allait venger l’autre. Oh, une mutante. Que c’est mignon. - Eh bien, bonne nuit, señorita. Je lève les yeux au ciel, laissant ma vigileance me faire taire pour une fois. Mon arme est chargée, calée sur mon épaule. Les balles se fichent dans le corps de la mutante, morte et c’est bien mieux comme ça, je reste aux aguets dans l’attente d’un autre rebondissement. Mais rien. Strictement rien. J’en serais presque déçu, tenez. On commençait tout juste à s’amuser et à égailler la soirée. Par acquis de conscience, je fais quelques pas en direction du cadavre de notre cible. Un coup de pied dans les côtes, sans la moindre délicatesse – d’ailleurs, il faudrait sincèrement que je songe à regarder dans le dictionnaire ce que ça veut dire – et tique devant son absence de réaction.

- Un commentaire à faire ou est-ce que nous pouvons nous occuper des corps ? Un commentaire ? J’arque un sourcil. « Deux mutants pour le prix d’un, c’est pas mal. » Une moue amusée naît sur mes lèvres. Je finis par me détendre, verrouille mon fusil d’assaut. Et toujours par acquis de conscience, je dégaine mon parabellum pour planter une énième balle dans le crâne de la blondinette. J’hausse les épaules. « Juste question de principe, ne l’prenez pas mal. » Elle hérite aussi d’un coup de pied dans les côtes. « Vous pensez que c’était quoi, sa connerie ? Psycho, pyro. » Je crache à quelques centimètres de son visage. « No viste que viene, eh, zorra. » Je m’accroupis, lui empoigne le menton, comme pour la forcer à me regarder. « C’est con, elle était pas moche. » M’enfin, c’est une mutante. C’était. Et une dangereuse à n’en pas douter, vu qu’elle ne semblait pas se pisser dessus tout à l’heure.

MISSION FINIE