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 And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)

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MessageSujet: And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)   And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman) Icon_minitimeLun 24 Oct 2016 - 18:24

La nuit commence à tomber. De loin, Roman commence à voir les façades de l'hôpital se confondre avec la pénombre ambiante. Il attend. Masqué derrière le volant de sa voiture noire, il patiente. Il sait que l'heure approche, que les minutes ne sont plus longues à laisser s'écouler, que bientôt il pourra La venger. Le chasseur sait qu'il a mis du temps, mais ce dernier a servi à ne pas commettre d'erreur. S'il attend sur ce parking, ce jour précis, à cet instant nommé, ce n'est pas pour rien : il est certain. Il sait qu'il a trouvé le véritable fautif, celui qui a osé détruire la vie de Scarlett. Plus l'ombre d'un doute ne plane sur l'identité de cet homme et, dès qu'il l'aperçoit sortir de son lieu de travail, en compagnie vraisemblablement d'une collègue, il attend encore quelques secondes que cette dernière s'éloigne jusqu'à sa voiture et s'en aille pour enfin faire son apparition. Lorsqu'il approche de la voiture du tueur, il remarque que ce dernier pianote sur son téléphone, installé sur le siège conducteur. Sans un mot, sans prévenir, Roman ouvre la portière. Il se saisit de son col, le fait tomber sur le goudron. Il le traîne à plusieurs pas de la voiture, histoire d'avoir le champ libre. Il ne croise pas son regard affolé, il n'en a que faire. Il abat sur ses côtés un premier coup. Sa chaussure massive rencontre les couches de vêtements, la peau, les os, les organes, elle les secoue d'une violence non-dissimulée. Ensuite, ses doigts viennent enserrer sa veste en cuir. Le Norvégien soulève le pauvre homme du sol, avant de l'y repousser brutalement, de façon à ce que l'impact entre l'arrière de sa tête et le sol produise un bruit suffisamment fort pour que Roman soit certain que le mécréant souffre de l'assaut. C'est le cas. Le chasseur voit le visage se déformer sous la douleur, une larme rouler sur sa joue rougie. Obnubilé par sa soif de vengeance, cette vengeance qu'il espère aussi dévorante chez Scarlett, le quinquagénaire frappe une dernière fois : un coup de poing sur le côté du crâne, pour ne plus voir que les paupières se clore et, enfin, pour hisser le corps inanimé sur son épaule et l'emmener.

L'emmener pour le disposer sur cette chaise. Après être arrivé devant l'immeuble de Scarlett, après s'être garé devant, s'être assuré que personne ne viendrait l'emmerder, après avoir sorti sans prendre de pincettes l'homme mal en point de l'arrière de sa voiture, après avoir grimpé deux à deux les marches de l'escalier, après avoir forcé la porte à lui céder le passage à coups d'épaules bien sentis, ne restait plus qu'à disposer le meurtrier sur une chaise, l'immobiliser et l'y attacher. Le tout sans une expression sur le visage. Le tout sans ressentir la moindre pitié pour celui qui a osé Lui faire du mal. Le tout sans comprendre que ce qu'il vient de faire là signe pour Roman le fait que les choses ne tournent plus très rond chez lui. Les prunelles rivées sur le visage baissé de l'homme, le Norvégien finit par faire un rapide tour des lieux. Il se perd dans la contemplation des photographies accrochées aux murs du salon. Il dérive jusque dans le couloir. Il passe la tête dans la salle de bain, il hume le parfum de Scarlett, qu'il aperçoit in-extremis sur l'une des étagères du meuble de la salle de bain. Il poursuit sa route jusqu'à sa chambre, qu'il trouve après s'être avancé trop vite en pénétrant dans la chambre enfantine de son fils. Dans cette pièce si particulière, il sent de nouveau son odeur. Il a tout le loisir de découvrir quelle est sa lecture du moment, où se trouvent ses vêtements, quels sont ceux qu'elle préfère aux autres qu'elle garde sans les mettre, tout comme il peut contempler à souhait ce sourire qu'elle arbore sur papier glacé, cette photographie disposée avec goût sur sa table de chevet. Il la caresse du bout des doigts, quand du bruit se fait entendre à l'autre bout du couloir. Elle est rentrée.

S'empressant de faire demi-tour, Roman aperçoit enfin la jeune femme. Il ne lui sourit pas, il lui désigne immédiatement l'homme. Lui, le monstre, le meurtrier, celui qui a tué sa fille, celui qui lui a fait du mal. Qu'elle le regarde et voit ce qu'il a déjà fait. Qu'elle le regarde et qu'elle devine ce qu'il peut encore lui faire sous ses ordres. - Je l'ai trouvé, Scarlett. Le souffle court, le regard fou, l'esprit uniquement préoccupé par ce qu'il va pouvoir faire pour Elle, Roman ne remarque pas tout de suite qu'elle n'est pas seule. Il ne remarque pas que derrière elle entre un homme. Il se contente de s'approcher de celui qui se trouve installé sur sa chaise, qui commence à reprendre lentement ses esprits, celui dont les yeux s'ouvrent sur un endroit méconnu, puis dérivent sur son visage fou, avant d'être assaillis par une peur dévorante. Le Norvégien repousse son visage d'un geste lourd, brusque, avant de reporter son attention sur Scarlett.  - Je l'ai trouvé, articule-t-il, dans l'espoir de pouvoir enfin lire la satisfaction dans son regard délicat.
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MessageSujet: Re: And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)   And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman) Icon_minitimeMar 25 Oct 2016 - 19:11

And you lay, awake at night and scheme of
all the things that you would change
ROMAN & SCARLETT & CALEB
I can taste blood in the back of my throat and
I think it’s because I almost said your name.

 
La bague que portait Scarlett à l'annulaire gauche avait soulevé de nombreuses questions à l'hôpital. Scarlett, fiancée ? Et avec qui ? Facile à deviner, c'était avec le grand brun séduisant qui passait la voir presque tous les jours, et ressortait toujours de son bureau en souriant. Scarlett était du genre discrète, à ne pas étaler sa vie privée sur son lieu de travail... Mais c'était parfois plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'empêcher de sourire comme une idiote lorsqu'elle pensait à son fiancé, et à l'avenir qui les attendait. Tout lui paraissait bien plus simple depuis que Caleb partageait de nouveau sa vie, et sa bonne humeur quasi constante était communicative sur son lieu de travail. Lui et elle, c'était une chose qui avait du sens au milieu du chaos constant de Radcliff, c'était évident, naturel. Et Scarlett se sentait beaucoup plus à l'aise depuis qu'ils s'étaient dits tous leurs secrets, et si son cœur se serrait encore lorsqu'elle songeait à ce que Caleb avait traversé, elle se battait à présent pour trouver un traitement contre les migraines qui lui pourrissaient la vie. Elle avait contacté ses connaissances new-yorkaises, elle avait même été jusqu'à approcher les grands médecins qu'elle avait rencontré à l'occasion de conférences internationales. Elle ne concevait pas de le laisser souffrir ainsi, il pourrait lui dire un millier de fois qu'il avait l'habitude, elle n'acceptait pas la chose pour autant. C'était injuste, c'était inacceptable, alors il n'était pas question qu'elle baisse les bras. En attendant le remède miracle, Scarlett faisait usage de son don pour soulager au mieux ses douleurs, et elle prenait soin de lui sans lui laisser le droit de discuter. Scarlett était comme ça, d'un naturel tendre et attentionné, prendre soin des autres était aussi instinctif que de respirer.

En début de soirée, sa garde terminée, Scarlett avait récupéré Garrett à la garderie de l'hôpital et tous les deux ils avaient attendu que Caleb vienne les chercher – il avait insisté. Elle s'était étonnée de la rapidité avec laquelle le petit s'était habitué à la présence du jeune homme dans leur vie, il ne s'était pas montré jaloux une seule fois et s'était très vite mis à le réclamer. Alors forcément, quand Scarlett pouvait laisser Garrett avec lui plutôt qu'avec la baby-sitter, elle le faisait sans hésiter. Caleb était fait pour être père, et cela tombait très, très bien... Une fois son fiancé arrivé, Scarlett avait installé Garrett dans son siège auto, pris place sur le siège passager et échangé un bref baiser avec lui avant qu'ils ne prennent la route du supermarché. Ils avaient tous les deux eu une semaine chargée, pas le temps de passer faire les courses, et s'ils ne voulaient pas passer le week-end à manger des pâtes, ils avaient tout intérêt à faire quelques provisions. Pour autant ils ne s'étaient pas éternisés, ils avaient hâte de rentrer et Garrett commençait à avoir faim, ce qu'il leur faisait savoir en mâchouillant ses petits doigts. La soirée s'annonçait agréable, Scarlett avait pris de quoi cuisiner le gratin de légumes dont elle avait le secret, le tout accompagné d'un fondant au chocolat – et tant pis pour les calories. L'Anglaise avait retrouvé son insouciance auprès de Caleb, si bien qu'elle n'aurait pas pu imaginer une seconde ce qu'elle allait trouver chez elle en passant la porte. Garrett accroché au cou de Caleb, Scarlett avait récupéré les sacs de courses et tous les trois avaient pris la direction de l'appartement, en échangeant des banalités – Garrett y mettant du sien en babillant gaiement.

Arrivée devant la porte, Scarlett mis quelques secondes à comprendre que la porte n'était pas fermée, mais le pire ne lui vint pas tout de suite à l'esprit. « Oh. Benjamin a dû mal claquer la porte en partant... » Après tout, pourquoi aurait-elle songé à autre chose ? Les bras pris, Scarlett donna un petit coup d'épaule dans la porte pour entrer. Tournant à moitié le dos à la pièce principale de l'appartement, elle ne vit pas tout de suite la scène d'horreur qui se jouait dans son salon. Mais quand elle vit, un hurlement choqué et terrifié lui échappa, elle lâcha les courses. La bouteille de vin qui se trouvait dans l'un des sacs éclata à ses pieds. Une main collée contre sa bouche, les yeux écarquillés, Scarlett observait l'homme ligoté sur une chaise au milieu de son salon, un homme qui avait été battu, qui était couvert de sang, au point qu'elle ne le reconnut pas tout de suite. Elle avait d'abord hurlé, et la stupeur des premières secondes passées, c'était la peur qui l'étranglait et la rendait silencieuse. Mais pas pour longtemps. Le pire empira quand du couloir surgit celui qu'elle aurait aimé ne jamais revoir ; Roman. Impossible de se retenir, Scarlett éclata en sanglots et recula en secouant la tête – ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas lui arriver – jusqu'à heurter Caleb. Elle se retourna, ses joues étaient déjà baignées de larmes et elle tremblait. « C'est... c'est... c'est lui ! C'est lui, Caleb, c'est... » Elle ne parvenait pas à prononcer le prénom. Roman. Ce fut tout juste si elle ne lui arracha pas Garrett des bras avant de disparaître derrière lui, son fils serré contre sa poitrine. Déjà, le petit ronchonnait, n'ayant pas la moindre idée du drame en train de se jouer.

Collée contre le mur au point qu'elle aurait disparu dedans si elle l'avait pu, Scarlett essayait désespérément de reprendre ses esprits, mais la panique l'en empêchait. Son rythme cardiaque avait accéléré, de même que sa respiration, et son regard faisait des aller-retours entre Caleb, Roman et l'homme attaché sur la chaise. Elle fronça les sourcils, observa le visage abîmé par les coups... Et laissa échapper un hoquet de surprise. « Oh mon dieu... Oh mon dieu, John ? Jonathan ? » Le niveau d'horreur monta d'un cran quand elle reconnut l'homme ligoté. Il s'agissait de Jonathan Carter, un collègue du service de pédiatrie. Elle le connaissait bien, elle le croisait tous les jours et ils entretenaient des relations cordiales, presque amicales. Mais ils n'étaient pas proches, certainement pas intimes, à aucun niveau. Alors que diable faisait-il dans son salon, et pourquoi Roman avait-il décidé de s'en prendre à lui, pourquoi une telle mise en scène ? Il l'avait trouvé ? Scarlett ne comprenait pas, la situation lui échappait. Son regard brillant échoua sur Roman ; elle serra instinctivement Garrett plus contre elle. Les deux hommes de sa vie dans la même pièce que cet assassin, c'était la réalisation de son pire cauchemar. « Qu'est-ce que... Qu'est-ce que vous faites chez moi ?! Et pourquoi est-ce que mon collègue est ligoté dans mon salon ?! » Déjà, elle frôlait l'hystérie. Au et milieu du cauchemar, la plus stupide des questions. « Qu'est-ce que vous avez fait de mon chien ?! » Où était passée la jolie Daisy ? Elle ne manquait jamais une occasion de leur faire la fête. Il n'avait tout de même pas osé... ? Scarlett croisa le regard de Jonathan, et un frisson d'effroi la parcourut. Tout ce qu'elle voulait, c'était attraper son fils et son fiancé et s'enfuir. Mais ce ne serait pas aussi simples, les choses n'étaient jamais simples avec Roman. Et personne ne s'en sortait indemne. Terrorisée, elle attrapa Caleb par la manche, presque entièrement dissimulée derrière lui. « Cal... Cal, je t'en supplie, ne le laisse pas me toucher, je ne veux pas qu'il me touche, je ne peux pas... » Elle ne pourrait pas le supporter. Elle était morte de peur, et malgré le feu qui coulait dans ses veines, elle se sentait impuissante.
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MessageSujet: Re: And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)   And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman) Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 0:35

And you lay, awake at night and scheme of
all the things that you would change
ROMAN & SCARLETT & CALEB
I can taste blood in the back of my throat and
I think it’s because I almost said your name.

 
Ces derniers temps, Caleb avait calé ses horaires sur ceux de Scarlett pour être en mesure de passer un maximum de temps avec elle et le petit. Ce n’était pas bien dur, pour être tout à fait honnête, c’était juste en peu d’organisation : quand elle travaillait de jour, il venait au bureau, et enchainait une dizaine d’heures d’affilée, jusqu’à son coup de téléphone pour qu’il les ramène, tous les deux, dans l’un de leurs appartements. Quand elle travaillait de nuit, il récupérait le petit, s’en occupait jusqu’à ce que la fatigue l’emporte, puis s’installait dans la pièce d’à coté pour se remettre à ses dossiers une partie de la nuit. Finalement, ce rythme-là lui convenait plutôt bien, c’était le rythme d’une vie … D’une vie de famille, c’était exactement ça. Son rythme naturel, c’était de calquer ses pas dans ceux de Scarlett, il n’avait même pas d’effort particulier à fournir pour y parvenir.

Ce soir là, Scarlett était restée plus tard à l’hopital, une opération délicate, c’est ce qu’elle lui avait dit dans un texto durant sa pause déjeuner. Il l’avait attendu patiemment sur le parking de l’hopital, avant de rejoindre le supermarché pour faire leurs courses du week end, l’objectif étant de ne pas avoir de raison de sortir le nez de leur nid d’amour pendant deux jours de repos total. Ils avaient pris du frais, de la viande, des légumes, les petits pots pour Garrett, bref, c’était les bras chargés de sac qu’ils s’étaient faufilés dans l’ascenseur, faisant babiller le petit en lui chatouillant le cou à coup de bisous tout en discutant de leur journée respectives. D’ailleurs, ils étaient tellement concentrés sur leurs petites histoires que Caleb n’avait même pas réagi en voyant la porte entrouverte, ni même à l’hypothèse que Moreno ait oublié de claquer la porte. Il avait fini par prendre tous les sacs des bras de Scarlett, galant comme il l’était, pour la laisser avec comme seul poids contre elle le petit garçon qui commençait à s’impatienter de ne pas voir l’heure du souper venir. Il avait donc une dizaine de secondes de retard sur Scarlett et sa découverte, le temps de refermer la porte derrière lui et de se délester de ses sacs. Quelques pas en avant et il leva les yeux sur une Scarlett pâle comme la mort, qui s’était plaquée contre le mur comme si elle venait de voir un fantôme, ou un cadavre, voire les deux en même temps.

- Et bien alors, il y a une bestiole dans le salon ou b …

La fin de sa phrase mourut dans un grondement d’animal furieux, alors qu’il s’avançait devant Scarlett pour faire barrage de son corps entre l’individu en face d’eux et la jeune femme qui sera le bébé contre elle. Les murmures affolés de Scarlett s’explosaient contre ses temps alors que ses yeux semblaient s’être enfoncés dans ses orbites, alors qu'il fixait Roman d'un air orageux. Beaucoup, beaucoup de choses se passaient dans la tête de Caleb à cet instant: il avait compris qui il était, Roman Griske, le harceleur de Scarlett, l'agresseur de son amie Evie, un monstre tueur d'innocents, mais pas que. Il voyait son visage de face, le moindre détail, la moindre cicatrice, jusqu'à se rendre à l'évidence: ce type là, il l'avait déjà vu, il y a plusieurs mois, ce soir là où sa vie  a basculé. Il se souvient de son regard dur et de son sourire carnassier alors que ses chiens de chasse enfonçaient les seringues dans sa jugulaire et celle de sa sœur, il se souvient des coups, des insultes, des menaces, et de cette voix grave et rauque qui était apparue démoniaque dans ses cauchemars pendant des mois. Roman Griske n'était pas que le harceleur de Scarlett: il avait été le chasseur qui lui avait arraché un pan de sa vie, un pan de celle de Fiona, et maintenant il se tenait là, face à lui, presque sans le voir, son regard de fou furieux rivé en direction de la jeune femme qui tremblait dans son dos, et c'en était trop pour lui.
Le coup parti tout seul, avec la fulgurance de l'absence de préméditation. De par sa taille, l'allonge de Caleb pouvait surprendre, et le chasseur n'eut pas le temps d'esquisser le moindre mouvement que le point de l'avocat venait le déformer la joue et la mâchoire sous l'impact. Il n’avait peut être plus cette force surhumaine qui le caractérisait autre fois, mais il n’en restait pas moins un fier gaillard frôlant le mètre 90 pour les 90 kilos de muscles et de fureur. La mâchoire du chasseur craqua sans se briser, le choc l’envoyant face contre terre, alors que Caleb sortait un pistolet de la poche intérieure de sa veste, ce fameux pistolet qu’Isolde lui imposait de porter toujours sur lui, alors qu’il pointait le canon de l’arme en direction du chasseur. A cette distance, impossible de le rater, et il ne tremblait pas.

- Sca’, tu devrais mettre Garrett dans sa chambre… Il n’a pas besoin de voir tout ça.

Ni l’homme en sang sur la chaise, ni sa mère en pleurs, ni même ce qu’il risquait de faire à cette ordure de Griske. Ses mâchoires se contractaient à mesure qu’il serrait et desserrait les dents, écoutant les pas de la jeune femme quittant rapidement le salon sans quitter le chasseur des yeux une seconde. Quand la porte de la chambre de Garrett se referma sur Scarlett et le petit, Caleb décocha un violent coup de pied au creux de l’estomac de Griske, histoire que ce dernier relève la tête en sa direction :

- Le karma est une belle, belle garce, Griske… Je vous jure que si vous bougez ne serait ce que le petit doigt en direction de ma fiancée, je vous fais éclater la cervelle. Est-ce que c’est clair ou ai-je besoin d’user de mots moins longs et compliqués ?

Le ton de l’avocat n’était pas froid, ni même glacial. Il était métallique, raidit par la rage et le mépris de l’homme qui se tenait en face de lui. Si il n’y avait pas eu Scarlett dans la maison, peut être même qu’il ne se serait pas fatigué à le frapper et le mettre en joug. Il lui aurait fait sauter le caisson, point barre, sans discours ni cérémonie. On était dans la vraie vie bon sang, pas dans un mauvais roman noir. Et pourtant ….

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MessageSujet: Re: And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)   And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman) Icon_minitimeLun 31 Oct 2016 - 17:29


Scarlett, Caleb et Roman

And you lay, awake at night and
scheme of all the things you that would change


Quand elle entre dans la pièce, Roman n'a d'yeux que pour elle. Il ne remarque pas son air paniqué : à la place, il n'est attiré que par son regard qui prend conscience de ce qu'il a fait. Plutôt que d'entendre son ton, ses questions au sujet de son animal qu'il élude d'un haussement d'épaules, il n'a que l'impression de la deviner subjuguée. Envoûtée par ce qu'il a été capable de faire pour elle, pour sa vengeance, pour son enfant. Scarlett ne peut plus avoir aucun doute : il tient à elle. Certes d'une façon démesurée, complètement folle par rapport au commun, mais d'un sentiment tellement puissant que le Griske n'est pas apte à l'exprimer autrement. Le chasseur a toujours appris à devoir faire ses preuves. Auprès de sa famille, d'abord, quand il était plus jeune, au moment où il a rejoint les rangs pour apercevoir ne serait-ce qu'un peu de fierté dans le regard de ses parents. Auprès des autres hommes forts de Norvège, quand il a décidé que sa revanche sur la vie se ferait dans le sang et dans l'humiliation des dégénérés, de ces monstres sans cœur prêts à tout pour nuire aux hommes bons comme lui. Auprès de cette femme, désormais, qui semble n'attendre que toujours plus de preuves de sa part. Si Roman a mis autant de temps pour revenir vers elle, malgré son absence évidente de messages et le fait qu'il n'ait pas connaissance du moindre signe de vie (si ce n'était lorsqu'il s'aventurait à s'assurer seul qu'elle allait bien), c'est pour faire les choses bien. Pour être à la hauteur d'une Scarlett Faust qui représente pour lui un sommet qu'il n'a jamais prétendu pouvoir atteindre jusqu'à aujourd'hui.

Aujourd'hui, il dépose sur un plateau d'argent l'homme ayant causé son malheur. Lors de leur dernière discussion, personne n'aurait pu être insensible face au désarroi animant la jeune médecin à l'évocation de sa fille, même pas Griske. Surtout pas Griske. Cette connexion entre eux, il ne l'a pas inventée. Elle est bel et bien présente depuis le début, depuis que la rousse a choisi de lui sauver la vie. Ce cœur battant dans sa cage thoracique, il bat inévitablement au même rythme que le sien. Même lorsqu'elle recule d'un pas, pour se masquer derrière cet homme que l'inconscient de Roman ignore au premier abord, le quinquagénaire continue de ressentir ce besoin de bien faire. Il ne perçoit pas la scène sous le même angle, et le spectre qui lui permet d'adresser un sourire à la vue de la femme qui lui permet d'avancer dans la vie, d'être un homme meilleur, un homme bien plus bon qu'auparavant, il n'est peut-être pas autre que le spectre de la folie. - Scarlett, je... Le coup l'atteint avec brutalité. La douleur se diffuse sinueusement dans sa mâchoire, ses tempes, jusqu'à venir comme arracher une partie de son crâne, en haut. Elle ricoche contre les parois de son cerveau, le fait reculer d'un pas, le contraint à baisser le regard. Un grognement sourd s'échappe de ses lèvres. Son pied gauche s'entrave dans le droit, son dos vient rencontrer le sol. Les prunelles de Roman ont à peine le temps d'agripper l'image d'une Scarlett fuyant vers un ailleurs inconnu que, déjà, le canon d'une arme se retrouve dans son champ de vision. Ce dernier le pointe sans détour. Une mauvaise manipulation de son possesseur et Griske n'est plus.

L'homme en face de lui -qui le surplombe, pour être plus exacte, même si cette configuration enrage le chasseur- ne lui est pas méconnu. Il l'a déjà vu quelque part. Déjà, en compagnie de Scarlett, plusieurs fois, sans vouloir réellement le voir, reconnaître sa présence néfaste aux côtés de cette jeune femme pleine de vie et sienne, mais plus encore. Ils se sont rencontrés dans d'autres circonstances, circonstances durant lesquelles leurs rôles présents étaient inversés. La colère qui se lit dans le regard de Roman est connue. Elle n'est pas inédite, elle est naturelle, comme à chaque fois qu'une personne se met en travers de son chemin... et prétend des choses fausses, honteuses et répugnantes. - Votre fian- Sa prise de parole est coupée par le nouveau coup qui lui est donné. Son ventre se contracte sous l'assaut, tout son corps se recentre vers l'impact. Pourtant, il ne peut pas s'empêcher de rire. Un rire mauvais, moqueur, un petit rire comme il n'en laisse échapper que peu souvent, car peu enclin à se laisser impressionné par quiconque. Encore moins un homme qu'il suppose bien avoir déjà affaibli par le passé. - C'est... clair... Les mots, autant que son rire, sont difficiles à prononcer. Roman sent le sang remonter le long de sa trachée. Une fine pellicule du liquide vital s'échappe discrètement de sa bouche pour venir couler vers le bas de son visage. Il continue à ricaner, au sol, fixant tour à tour le canon du flingue et le visage sérieux, bien trop sérieux, du fiancé de Scarlett. Ce simple mot lui donne envie de vomir.

Alors... Il se décide à jeter un coup d’œil provocateur à l'homme installé sur sa chaise. - Il... Son corps est secoué d'une toux mauvaise, qu'il prend le temps de calmer avant de reprendre, laissant ses mots se découper dans le silence pour qu'ils prennent soin de percuter le géant sans détour. - Cet homme a tué sa fille... Votre fille... Avec un peu de chance, il suppose qu'il devait en être le père ou en connaître le père, le cas échéant. Dans tous les cas, si cet homme avait réussi à convaincre Scarlett de se fiancer à lui, c'est qu'il était parvenu à lui planter dans la tête qu'entre eux existait quelque chose comme de l'amour, à peu près... ce qui signifiait donc que la bête tenait à la belle. Un nouveau rire vient aider Roman à glacer l'atmosphère. - Allez-y, demandez-lui.

AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)   And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman) Icon_minitimeMer 2 Nov 2016 - 16:40

And you lay, awake at night and scheme of
all the things that you would change
ROMAN & SCARLETT & CALEB
I can taste blood in the back of my throat and
I think it’s because I almost said your name.

 
Scarlett avait l'impression que son cœur allait exploser. Elle était purement et simplement terrifiée, plus qu'elle ne l'avait été lorsqu'elle s'était retrouvée seule avec Garrett en face de Roman, au parc. Le retrouver dans son appartement, chez elle, un lieu où elle était censée pouvoir se sentir en sécurité, c'était pour la jeune femme d'une violence inouïe. C'était un viol de son intimité, il avait osé transformer les lieux en un champ de bataille et il suffisait à Scarlett d'un coup d'œil pour savoir qu'après cette soirée, elle ne pourrait plus y remettre les pieds sans être hantée par quoi que ce soit qui s'y serait déroulé. Pas besoin de posséder un don de voyance pour deviner que tout ceci – peu importait de quoi il s'agissait – se terminerait mal, très mal. Rien ne finissait jamais bien lorsque Roman Griske était concerné, il était annonciateur de malheur ; et si Scarlett n'avait possédé qu'un seul atome religieux dans son corps, elle l'aurait considéré comme le Diable en personne. Peut-être que cela l'aurait aidée à rationaliser son comportement, ses actions inexcusables... Mais non, Roman n'était qu'un homme capable du pire, et c'était bien plus effrayant que n'importe quelle autre possibilité. Elle aurait sans doute dû s'attendre à ce qu'il ressurgisse dans sa vie de la pire des façons, son silence et son absence n'avaient pas été bon signe, mais plutôt le calme avant la tempête. Si Caleb n'avait pas été là pour se mettre entre elle et lui, Scarlett ne savait pas ce qu'elle aurait fait. Son instinct lui hurlait de fuir, mais elle était pétrifiée par la peur, incapable de faire le moindre mouvement. Scarlett n'était pas un modèle de force, elle avait toujours été d'une fragilité et d'une délicatesse déconcertante, et aujourd'hui plus que jamais elle avait besoin qu'on lui dicte sa conduite. C'était mettre beaucoup de responsabilités sur les épaules de Caleb, , mais sans lui Scarlett n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle était censée faire pour échapper à Griske.

Son fiancé, Scarlett ne l'avait jamais vu être violent, elle n'avait même pas le souvenir de l'avoir entendu hausser la voix. Alors quand son poing s'était écrasé dans la mâchoire du chasseur, elle avait sursauté et s'était écartée des deux hommes brusquement, au point de se retrouver plaquée contre le mur, Garrett toujours étroitement serré contre elle. Elle ne connaissait que le côté tendre de Caleb, le voir perdre son sang froid lui rappela soudain que c'était un homme de stature imposante et doté d'une force impressionnante – avec ou sans mutation. Le coup, Roman ne l'avait pas anticipé, si bien qu'il se retrouva étalé sur le plancher, et si cette vision n'avait absolument rien de dérangeant pour Scarlett, la suite la laissa beaucoup moins de marbre. Sidérée, elle vit Caleb tirer un arme de la poche intérieure de sa veste et braquer Roman ; elle était à ce point choquée qu'elle ne réagit pas immédiatement quand il lui demanda d'aller mettre Garrett dans sa chambre. Il avait raison, il n'avait pas besoin d'être témoin de tout cela, et pour autant Scarlett n'était pas à l'aise avec l'idée de le laisser seul dans sa chambre. Pour autant, elle obéit et se précipita dans la chambre du petit, dont elle claqua la porte derrière elle.  Pendant un instant, elle ne sut pas quoi faire, puis elle se décida à allonger Garrett dans son berceau. « Ça va aller, mon ange, ça va aller... » Le petit sentait que quelque chose n'allait pas, sa mère le sentait prêt à se mettre à pleurer, et malheureusement elle se sentait parfaitement incapable de le rassurer. Elle fut tout juste capable de lui tendre sa peluche préférée avant de s'éloigner de lui ; elle aurait pu rester, elle aurait dû rester, mais sans même y réfléchir elle était retournée dans le salon.

Juste au moment où Roman révélait la raison de la présence de Jonathan dans l'appartement. Si Scarlett était déjà pâle, elle devint blême. Le rire du chasseur résonna dans sa boite crânienne pendant ce qui sembla durer une éternité, avant que la jeune femme ne s'approche à pas lents et mesurés vers l'individu ligoté. « Ce... Ce n'est pas vrai... N'est-ce pas, John ? Dis-lui que ce n'est pas vrai. » Ce n'était pas son collègue qu'elle regardait, c'était Caleb, comme s'il aurait pu répondre à sa place. Les bras croisés sous sa poitrine, Scarlett semblait recroquevillée sur elle-même, comme une petite fille apeurée. « Je pensais pas... Je pensais pas que ça lui ferait du mal. C'était juste censé tuer ton gène mutant... J'suis désolé. » Désolé. Le mot fit écho dans la pièce en même temps que tous les souvenirs de cette nuit où elle avait perdu Violet revenaient claquer dans son esprit comme des verres que l'on aurait fracassé contre un mur de béton. Désolé. Cette nuit là... Ces heures là, avaient été les pires de toute son existence. Elle s'était réveillée à deux heures du matin, les entrailles secouées par de terribles contractions. Elle avait allumé la lumière, et avait découvert une énorme tâche de sang sur les draps. La suite était floue, Caleb l'avait emmenée en urgence à l'hôpital, où on l'avait faite accoucher. Elle avait fait une hémorragie, Violet avait été placée en couveuse. Et vite, très vite, tout le monde avait compris que la petite ne survivrait pas plus de quelques heures. Alors, on avait laissé Scarlett la prendre dans ses bras, la bercer, la garder contre elle jusqu'à ce que son minuscule cœur cesse de battre.

« Elle était parfaite. Vraiment parfaite. » Elle fixait Jonathan avec intensité, les poings serrés et les lèvres tremblotantes. « Dix petits doigts. Dix orteils. De jolis cheveux cuivrés. De grands yeux bleus. » Mais elle était trop petite. Trop fragile. Parce qu'elle était née beaucoup, beaucoup trop tôt. « C'est arrivé en pleine nuit. Elle n'a même pas pu voir la lumière du jour. » Tout juste les lumières blanches et froides de l'hôpital. Scarlett l'avait bercée pendant des heures, elle lui avait chanté une berceuse, et ne s'était pas arrêtée même après... Il avait presque fallu que Caleb lui arrache Violet des bras, elle était devenue hystérique et on avait dû lui administrer un sédatif. Et les jours, les semaines qui avaient suivi... L'enfer sur Terre, purement et simplement. « C'est de ta faute... Tout est de ta faute... Tu l'as tuée... Comment... Comment as-tu pu ? » Jonathan avait été le premier à lui présenter ses condoléances, à lui dire à quel point il était désolé. Il avait déjeuné des dizaines de fois ensemble, Scarlett le considérait même comme l'un de ses amis, il lui avait déjà proposé de garder Garrett si elle ne trouvait pas de baby-sitter... « Comment est-ce que tu as su ?! Comment est-ce que tu as su ce que j'étais ?! » La colère commençait à monter, toute cette douleur... Toute cette douleur à cause d'une seule personne... « Je t'ai vu faire repartir le cœur d'un prématuré en n'utilisant rien d'autre que tes mains. J'ai compris, et j'ai cru... » Scarlett éclata, elle hurla, et une lueur qui n'avait rien de naturel éclaira ses yeux. « Je sauve des vies, et toi tu décides de me punir en m'arrachant ma fille ? Tu as tué... Tu as tué un bébé ! MON bébé ! Tu ne m'as pas changée ! Je suis toujours... Je suis toujours... La même ! Mais Violet est morte, elle est morte ! » Les larmes roulaient sur ses joues, elle hoqueta, réprima un sanglot. Si elle l'avait voulu, elle aurait pu tuer Jonathan, sans qu'il ne puisse rien faire. Elle aurait pu faire fondre ses organes les uns après les autres, faire bouillir son sang comme de l'eau sur le feu. Faire en sorte qu'il ait peur, qu'il soit terrifié, qu'il ait mal et qu'il se sente aussi impuissant qu'elle l'avait été lorsqu'elle avait tenu sa toute petite fille entre ses bras. Elle aurait pu, mais elle ne le ferait pas. Ce n'était pas la personne qu'elle était. Scarlett sauvait des vies, elle ne les prenait pas.

Secouée, en larmes, et tremblante, elle se força à prendre une profonde inspiration et recula. Elle s'éloigna de Jonathan, et parce qu'elle en avait terriblement besoin, elle s'accrocha à la main libre de Caleb. À présent, c'était Roman qu'elle fusillait du regard. « Et vous... Vous ne valez pas mieux que lui... J'étais heureuse, enfin heureuse... » Le deuil de Violet n'était pas fait, mais elle vivait avec. Avec Caleb et Garrett, elle était heureuse, apaisée. Mais Roman l'avait poignardée en plein cœur, au même endroit que Jonathan un an et demi plus tôt. « Vous êtes un monstre. Un véritable monstre... Adrian aurait dû vous tuer... J'aurais dû vous laisser mourir... » Scarlett secoua la tête. C'était terminé. C'était terminé. Elle releva ses yeux brillants de larmes vers Caleb. « Je vais appeler la police. » Il fallait qu'ils les emmènent, tous les deux. Elle porterait plainte pour harcèlement, pour empoisonnement et pour meurtre. Roman et Jonathan allaient tous les deux payer pour ce qu'ils lui avaient fait. Le regard dans le vide, elle lâcha la main de Caleb et s'éloigna, avec la ferme intention de récupérer son téléphone dans son sac pour ensuite appeler les secours. La volonté était là... Mais son corps ne suivit pas. Comme une marionnette dont on aurait coupé les fils, Scarlett s'effondra sur le sol sans aucun signe avant-coureur, et sa tête heurta durement le carrelage. Le malaise était total, provoqué par un trop-plein d'émotions insupportables pour la jeune femme. Elle n'avait pas perdu conscience, juste le contrôle total de son corps, et avec lui l'impression d'avoir un quelconque mot à dire sur sa destinée.
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MessageSujet: Re: And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)   And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman) Icon_minitimeJeu 3 Nov 2016 - 16:03

And you lay, awake at night and scheme of
all the things that you would change
ROMAN & SCARLETT & CALEB
I can taste blood in the back of my throat and
I think it’s because I almost said your name.

 


Si Caleb avait été ce genre d’homme, il ne lui aurait fallu que deux balles : une qui se serait logée dans le crâne du type à ses pieds, et une autre dans celui de l’homme ligoté sur sa chaise. Si Caleb avait été ce genre d’homme, il aurait suffi de placer l’arme dans la main de Roman pour la consteller d’empreintes et de son Adn. Si Caleb avait été ce genre d’homme, l’histoire aurait été cousue de fil blanc puis servie proprement à la police : Griske aurait séquestré cet homme, l’aurait tué puis, de désespoir d’être repoussé par Scarlett, ce serait suicidé. Tout aurait été plus simple, la justice des hommes et des passions aurait été faite, la soif de vengeance aurait été étanchée, enfin. Sauf que voilà, Caleb n’était pas ce genre d’homme.

Alors que Scarlett s’enfermait dans la chambre du petit, il ne relâchait pas son attention une seule seconde : Il dardait Roman d’un œil sombre, mais ne manquait pas d’observer de temps à autre le type sur sa chaise, qui ahanait avec difficulté. Sans prendre le temps de s’approcher, il avait vite compris que ce dernier, bien qu’amoché, ne souffrait pas de blessure létale. Pas encore. Il ne semblait pas en mener large, mais Caleb se doutait que la peur et la panique devaient aussi surement lui couper le souffle que ses éventuelles côtes cassées. Et puis, si il était bien celui que cette pourriture de Griske avançait qu’il était… Alors quelques os brisés ne seraient pas bien cher payé, loin de là. Alors que Scarlett venait se cacher derrière lui, il raffermissait sa prise sur son arme, alors que son regard passait d’un des hommes à l’autre, son visage aussi impassible qu’un masque de cire. Tout ce que Scarlett verbalisait, exprimait, criait, pleurait, tout cela était intériorisé depuis bien longtemps au sein de l’avocat, sans que cela ressorte, jamais. Tout ce qu’il laissait apparaitre, c’était ses mâchoires qui se contractaient machinalement à chaque sanglot, à chaque pensée déchirante verbalisée par sa moitié. Parce que oui, tout ce qu’elle disait, il l’avait vécu. Il n’avait peut être pas accouché comme Sca’, mais lui aussi avait attendu près de huit mois à ses cotés. Il avait senti la petite bouger dans le ventre de sa mère, il lui avait parlé, souvent, le soir, la bouche collée au nombril d’une Scarlett attendrie et à moitié endormie. Il avait choisi son nom, il avait peint les murs de sa chambre, il avait rempli les placards de vêtements d’enfants et de peluches. Et puis il l’avait vu, minuscule, faible, et pourtant là, à moins d’un mètre de lui, alors qu’elle luttait pour sa propre survie, avant de s’éteindre avant même la date où elle aurait du poindre le bout de son nez. Violet avait été une enfant de l’amour, un amour qu’on avait arraché du ventre de sa mère et du cœur de son père à tout jamais. Pourtant, Caleb ne disait rien. Il laissait parler Scarlett à sa place, parce qu’elle arrivait à mettre des mots là où le grandiloquent avocat restait muet. Il ne pouvait pas, il n’arrivait pas à s’exprimer sur le sujet, avec personne. Tout ce qu’il était capable de faire, c’était de servir de bouclier humain à la jeune femme, et serrer toujours un peu plus les dents. Dans son regard, le message était clair : que l’un ou l’autre des hommes en face de lui fasse un seul mouvement brusque, et il en finissait avec lui, d’une manière ou d’une autre. Tout ce qui comptait pour lui en ce moment, c'était de mettre un maximum de distance entre ces hommes et Scarlett. Après tout, il avait agressé Griske sans savoir si il était armé ou non, sans avoir fait le tour de l'appartement pour s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres chasseurs dans d'autres pièces. Toujours sur ses gardes, il avait serré la main de Scarlett dans la sienne, jetant un regard mauvais aux deux autres alors qu'elle fixait Griske d'un air écoeuré. Au moins, ce dernier saurait à quoi s'en tenir à présent, il ne pourrait plus nier bien longtemps la réalité qui venait de lui exploser à la gueule comme un coup de poing, littéralement.

Avant que la jeune femme ne s'éloigne, il la retint d'un geste de la main :

- Attends, pas la police. Isolde plutôt. Et des mutants. Beaucoup de mutants que nous connaissons, tu sais de qui je veux parler. La police, c'est trop compliquée.

Ce n'était pas le père éploré et le fiancé agressif qui parlait, mais bel et bien l'avocat désabusé et conscient de la délicatesse de la situation : techniquement, un homme avait été kidnappé pour être ensuite livré chez eux comme un vulgaire colis. Il suffirait qu'ils jouent de malchance, qu'ils tombent sur un flic pro hunter, et Griske pourrait inventer un bobard énorme pour s'en sortir. Il imaginait déjà tous les scénarios catastrophes possibles, avec un Roman qui se justifierait en tant que simple homme de main, mercenaire payé par des parents ivres de vengeance et de violence, qui se seraient retournés contre lui une fois sa basse besogne effectuée… et ce Johan qui acquiescerait juste pour être sur de sauver sa peau. Si toute le gratin hunter du coin s'y mettait, ils finiraient eux aux fers, et Griske libre. Pire encore, son incarcération ferait s'écrouler l'accusation contre Lancaster, qui se retrouverait dehors en un clin d'oeil. Alors non, pas la police. C'était trop dangereux. Trop aléatoire. Il préférait voir débarquer une Isolde, un Cesare, voir un Malachi Porter ou une Pietra Nelson Byrd, des habitués qui sauraient être des témoins de ce qui étaient en train de se passer, puis éventuellement, appeler les pompiers, voire le FBI. Oui, voilà, cette stratégie là lui paraissait plus cohérente. D'ailleurs, il allait lui dire d'aller trouver son portable dans son sac dans le couloir de l'entrée quand le bruit mat de la chute de Scarlett lui fit tourner la tête pour la toute première fois, quittant Griske des yeux. Dans un bond presque animal, il s'était jeté sur la jeune femme pour retenir sa nuque et lui éviter de se cogner la tête. Il n'avait pas laché son arme, mais son attention était à présent toute concentrée sur sa fiancée dont les yeux papillonnaient, sur le point de défaillir :

- Scarlett, Sca' mon ange réveille toi, je te jure que c'est pas le moment… chérie, assieds toi, voilà, mets toi contre le mur, ne bouge pas… ça va aller, je suis là, on est ensemble, respire, respire à fond…

Son regard inquiet rivé dans celui de la jeune femme, il avait oublié le temps de quelques secondes l'existence de leur pire ennemi dans la pièce. Scarlett passait toujours en premier, et sur ce coup ci, ce n'était peut être pas la meilleure des choses...


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MessageSujet: Re: And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)   And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman) Icon_minitimeMar 20 Déc 2016 - 14:51

Le regard de Roman est rivé sur le visage de Scarlett. Sa vue est légèrement brouillée à cause des coups qu'il vient de recevoir mais, même dans un tel moment, il la trouve somptueuse. Sa conscience déconnectée élimine les larmes de sa peau, elle supprime l'horreur de ses traits. Cette vision angélique suffit à faire naître un sourire crisqué sur les lèvres de Griske. Il ne peut qu'être ravi ; elle est en train de comprendre. Penchant la tête de l'autre côté, le quinquagénaire assiste à l'impuissance du coupable à se défendre. Il ne trouve pas les mots, il ne trouve pas l'excuse. Il ne trouve rien pour faire disparaître la colère et le dégoût chez les parents de l'enfant qu'il a tué. Roman est soudain le plus heureux des hommes. Il n'a pas fauté ni ne s'est trompé ; il n'est pas aujourd'hui le monstre dans l'histoire mais le sauveur. Il est celui qui a fait ce qui devait être fait pour aider Scarlett à aller mieux, bien que cela implique de la contraindre à faire face au meurtrier de son bébé. Le prénom de l'enfant résonne dans l'esprit de Roman au moment où la médecin reporte son attention sur lui. Ses prunelles sont devenues tout d'un coup aussi sombre que les siennes. Un éclat de rire brisé se bloque dans la gorge du chasseur. Il remarque cette main délicate qu'elle vient d'accrocher à celle de son « compagnon », sur fond d'un terme qui ne peut convenir à ce portrait raté de famille auquel il est confronté... Heureuse. Elle ne peut pas l'être. Elle ne peut pas prétendre à un quelconque bonheur alors que l'homme qu'elle semble vouloir aimer désespérément n'est pas le bon, ni celui prêt à tout pour lui offrir la vengeance qu'elle mérite. Roman se met à secouer la tête lentement. Il ne supporte plus d'entendre les mots acerbes qui passent les lippes généreuses et inaccessibles de Scarlett.

- Je l'ai fait pour vous, Scarlett..., qu'il murmure, mauvais. Il est agacé d'être aussi incompris. On ne l'écoute pas. On ne l'écoute jamais et c'est une situation qui commence à être des plus désagréables pour le Norvégien. Le suggestion du voleur d'âme sœur fait naître un nouveau rire moqueur chez Roman, qui se met à le provoquer d'un : - Espèce de malade... accompagné d'un regard toujours plus glaçant. Des mutants. Quelle ravissante idée ! Des mutants pour venir à leur secours, parce que pour contrer un chasseur, il n'y a rien de mieux que d'inviter à la fête ce qui le met le plus en colère et ce qui le rebute le plus au monde ! Vraiment, Scarlett n'a pas choisi le plus malin de tous. Scarlett qui tombe, tout d'un coup. Scarlett qui s'évanouit au sol, sous les yeux impuissants de Roman. Les mots répugnants du géant brun recommencent à claquer dans l'air. Roman repousse le sol d'un bras, puis de l'autre. Il s'efforce de se redresser, grince silencieusement des dents. Tout son corps hurle à cause de la douleur fulgurante qui se diffuse dans chaque parcelle de son être. Roman tourne brusquement la tête en direction de Johnathan, toujours assis bien sagement sur sa chaise. Il lui assure par ce simple regard que s'il ose faire quoi que ce soit, il recommencera à lui faire comprendre le fond de sa pensée sans passer par la douceur de Scarlett pour ça. Il se chargera de lui lui-même. Enfin, Roman reporte toute son attention sur le couple plus loin. Il se relève avec difficulté sur ses jambes. Ils ne sont pas loin, si proches, à à peine quelques pas... quelques minuscules pas...

Les doigts du Norvégien se referment sur le pistolet du géant brun. Ces derniers sont si crispés sur leur prise que ses phalanges en sont devenues apparentes. Ses mâchoires se contractent, le temps que son regard soit coincé sur l'image de cette arme qui va peut-être l'aider à débloquer cette situation périlleuse. - Éloigne-toi d'elle, qu'il s'adresse finalement à l'homme, après s'être reculé de plusieurs pas. Le canon de l'arme est dirigé en direction de son visage. Ce n'est pas le cœur, un bras ou une simple jambe que Roman veut atteindre, mais c'est bel et bien la certitude que ce parasite va disparaître ce soir de sa vie... ainsi que de celle de Scarlett. - Je me suis chargé de cet homme pour elle. Ce que... Ce que j'ai fait je l'ai fait pour- pour Scarlett ! Il est là pour elle. Elle doit se venger. Vous ne pouvez pas comprendre ; elle ne pourra jamais se remettre à vivre en sachant que cet homme se trouve en prison. Elle doit le tuer. Elle doit le tuer. La voix de Roman est brute, violente, les mots profitent de cet instant pour tous sortir avec empressement. La fureur qui transperce par ses yeux, si semblables à deux lames qui rêvent de se planter dans le cœur du brun pour en voir couleur le sang. L'arme tremble légèrement dans la main de Roman mais sa détermination n'en est que plus grande. Sans perdre de vue le géant, le chasseur reprend la parole : - Scarlett, je vous ai promis de ne pas vous faire de mal. Je vais tenir ma promesse mais- mais vous devez le faire ! VOUS DEVEZ LE TUER SCARLETT VOUS M'ENTENDEZ ?!

Sa main recommence à trembler. La fatigue cherche à s'abattre sur lui mais Roman résiste. - Ou je vais le faire. Je vais le tuer lui, votre fiancé et votre enfant. Je vais les abattre comme j'ai abattu votre chien. Le cabot s'est juste barré quand il est arrivé, mais dans un moment comme celui-ci, Roman est prêt à tout pour diffuser une image claire et limpide de ce qui attend sa « famille » si elle ne se décide pas vite. - Si vous ne le faites pas, Scarlett, je serai obligé de le faire, vous le savez. Un sourire mauvais repousse la commissure de ses lèvres. A ses yeux, c'est la suite logique des choses. S'il veut pouvoir un jour vivre un existence paisible en compagnie de Scarlett, il doit s'occuper de tout ce qui peut se mettre en travers de leur chemin. Et il n'aura aucun scrupule à le faire. - Ce n'est pas ce que nous voulons ? Ses prunelles dérivent un instant dans sa direction. Elles se déposent sur ce visage délicat et épuisé, elles se nourrissent de cette beauté époustouflante qui a réussi à l'agripper dans ses filets, lui. Un miracle qui fait tenir le coup au chasseur, alors que son pouce actionne la gâchette de l'arme qu'il maintient encore en direction du brun. - Alors debout.
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MessageSujet: Re: And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)   And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman) Icon_minitimeSam 7 Jan 2017 - 11:59

And you lay, awake at night and scheme of
all the things that you would change
ROMAN & SCARLETT & CALEB
I can taste blood in the back of my throat and
I think it’s because I almost said your name.

 
Ce n'était qu'un cauchemar. Ce n'était qu'un terrible cauchemar, elle allait se réveiller, et tout irait bien, rien ne se serait jamais passé. Elle serait aux côtés d'un Caleb endormi, et Garrett ne serait pas en train de s'époumoner dans son berceau. Roman et Jonathan auraient disparu, et comme tous les cauchemars, ce dernier s'estomperait jusqu'à disparaître de son esprit. Tout ceci ne pouvait pas être réel... Elle avait pourtant bien senti son corps heurter le sol, comme si elle n'était qu'une marionnette dont on aurait coupé les ficelles. Son cœur battait à tout rompre, des étoiles dansaient devant ses yeux et elle aurait juré que ses poumons ne contenaient plus aucun air, alors qu'elle respirait rapidement et bruyamment. Il lui fallut un moment pour prendre conscience de la présence de Caleb à ses côtés, et encore un autre pour rouvrir les yeux. Oh, elle se doutait bien que le moment était fort mal choisi pour perdre connaissance, étant donné qu'ils partageaient leur salon avec deux tueurs – l'un d'entre eux ayant tout d'un parfait psychopathe. Appuyée contre le mur, Scarlett fixait son fiancé avec de grands yeux affolés et tentait de respirer calmement, sans grand succès. Derrière lui, elle distinguait la silhouette de Griske, et quand il se releva, elle laissa échapper un hoquet de terreur. Les mots restèrent coincés dans sa gorge lorsqu'elle voulut avertir Caleb, totalement impuissante elle vit le chasseur s'approcher d'eux, de lui. Comme si la scène s'était jouée au ralenti, elle vit Roman s'emparer de l'arme de Caleb et la braquer sur son visage, l'air plus menaçant que jamais. Scarlett crut sentir son cœur s'arrêter, et elle devint plus blême qu'elle ne l'était déjà quand elle imagina l'homme appuyer sur la détente. Non. Il ne pouvait pas faire ça. Il n'avait pas le droit de lui arracher Caleb, ni maintenant, ni jamais. Il n'avait pas le droit de détruire ainsi la vie qu'ils avaient mis tant de temps à reconstruire, il ne pouvait pas décider ce qui était juste et ce qui ne l'était pas... Il n'avait pas le droit de se prendre pour Dieu.  

Chacun des mots prononcé par Roman faisait écho dans la pièce comme ceux d'un bourreau, son discours meurtrier se marquant au fer rouge dans l'esprit de Scarlett, dont les larmes dégoulinaient sur ses joues. Elle secoua la tête, horrifiée par ce qu'il lui demandait de faire. Avait-il complètement perdu l'esprit ? « Je ne peux pas... Je ne peux pas ! » Se venger ? Tuer Jonathan ? Elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. Elle le haïssait de tout son être pour ce qu'il lui avait fait, pour leur avoir arraché Violet, mais elle ne serait jamais capable de le lui faire payer en l'assassinant. Scarlett n'était pas ce genre de personne, elle n'était ni de nature violente, ni de nature vindicative. Jonathan paierait ce qu'il leur avait fait, mais il ferait face à la justice, pas à la loi du Talion. Le tuer ne lui ramènerait pas sa fille, rien de ce qu'elle puisse faire ne changerait le fait que Violet était partie. Elle secoua la tête, son corps secoué par d'incontrôlables sanglots. « JE NE PEUX PAS ! Je ne suis pas comme vous, je ne suis pas une meurtrière... » Allait-il lui mettre l'arme dans la main et placer son doigt sur la détente, la presser à sa place ? Plus que jamais, elle regrettait d'avoir croisé sa route, regrettait d'avoir été celle qui l'avait sauvé. Pourquoi le destin s'acharnait-il ainsi ? N'avait-elle pas suffisamment souffert ? Elle ne pouvait pas avoir le sang de Jonathan sur les mains, aussi horrible soit-il. Le tuer, se serait se tuer elle-même. Si elle lui ôtait la vie, elle serait incapable de s'en remettre. « Je ne peux pas, je ne suis pas assez... Je ne suis pas assez forte ! » Scarlett était prête à le supplier de ne pas la forcer à faire quelque chose d'aussi atroce, elle n'imaginait pas un seul instant faire ce qu'il attendait – espérait ? – d'elle.  Comment pouvait-il croire qu'elle serait capable d'une telle chose ? Et il osait prétendre faire tout cela pour elle ? Mais de quel monde venait-il ?

Scarlett écarquilla les yeux lorsque les paroles de Griske se firent plus menaçantes encore. Incrédule, elle secoua la tête, rendue momentanément muette par l'atrocité de son discours. Il fallut qu'il insiste pour que le déclic ait lieu ; Scarlett retrouva subitement l'usage de ses jambes et bondit, s'interposant entre Caleb et l'arme du chasseur. « NON ! Non, ne leur faites pas de mal, je vous en supplie ! Je vais le faire... Je vais le faire, mais ne les touchez pas... Vous ne pouvez pas... Vous ne pouvez pas les toucher, vous comprenez ?! » Roman était un monstre, il ne comprenait que les actes monstrueux. Aussi horrifiée qu'elle soit, Scarlett ne pouvait pas le laisser tuer Caleb et Garrett. Il attendait d'elle quelque chose de terrible, dont elle ne se remettrait jamais... Mais entre Jonathan et sa famille, le choix était vite fait, aussi difficile soit-il. « Je vais le faire, d'accord ? Je vais le tuer. Je vais le faire... » Elle se répétait, sans doute davantage pour se convaincre elle-même que pour convaincre Roman. Elle se força à respirer profondément, espérant calmer les tremblements de son corps, et se tourna vers Caleb, une lueur de désespoir au fond du regard. Il savait qu'elle n'avait rien d'une tueuse, tout comme il savait que pour lui, elle aurait fait n'importe quoi.

Les larmes coulant toujours sur ses joues déjà rougies par le sel, Scarlett s'approcha lentement de Jonathan, qui avait commencé à gesticuler nerveusement sur sa chaise, n'ayant pas manqué un mot de l'échange entre Roman et la jeune femme. « Scarlett... Scarlett, je t'en prie, ne fais pas ça ! » Les poings serrés, elle ferma les yeux. « Tais-toi. Ne rends pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà... » Le bout des doigts de Scarlett avaient commencé à briller d'une lueur semblable à celles des flammes d'un incendie. Ses mains tremblaient encore, mais elle se forçait à tenir debout. Il le fallait, pour Garrett, pour Caleb. « Pense à mes gosses, putain ! » Piquée au vif, elle rouvrit les yeux. Qu'elle pense à ses enfants ? À sa vie, alors qu'il avait manqué de détruire la sienne ? Scarlett secoua la tête. « J'ai déjà perdu un bébé à cause de toi. Je ne peux pas en perdre un autre... » Dans son berceau, Garrett pleurait toujours, et se demandait certainement pourquoi sa mère n'était pas encore venue le chercher. Scarlett en mourait d'envie, mais elle savait que si elle faisait ne serait-ce qu'un pas en direction du couloir, Roman n'hésiterait pas à abattre Caleb. Il voulait se débarrasser de lui, la jalousie qui le rongeait crevait les yeux... Scarlett déglutit lentement et tendit une main vers la gorge de Jonathan, qui la suppliait de ne pas le faire, de ne pas le toucher. Avec l'espoir fou que Griske lui dise qu'elle n'avait pas besoin de faire une chose pareille, elle lança un regard par dessus son épaule... Le canon de son arme était toujours pointé sur le visage de Caleb. Scarlett étouffa un sanglot, et ses doigts se refermèrent autour du cou du chasseur. Elle savait ce qu'elle avait à faire, il suffisait de trouver un peu de courage... Roman savait-il seulement qu'elle était comme ceux qu'il prenait tant de plaisir à chasser, ou avait-il volontairement occulté cette information, trop obsédé par elle qu'il était ?

Jonathan laissa échapper un couinement plaintif et apeuré lorsqu'il dut sentir son énergie vitale lui être arrachée, extirpée de son corps par la mutation de Scarlett, qui n'avait qu'un envie, retirer sa main et cesser cette folie. Elle avait l'impression que son sang bouillonnait dans ses veines, et sentir toute cette énergie traverser son corps lui donnait envie de vomir. Pourtant elle ne lâcha pas prise, elle attendit que le corps du chasseur soit secoué de spasmes nerveux avant de s'écarter, et Jonathan retomba lourdement en avant, son poids entraînant avec lui la chaise sur laquelle il était attaché. Scarlett recula, les bras croisés sur sa poitrine, ses doigts nerveusement accrochés à ses manches. À ses pieds, l'homme ne bougeait plus. « Voilà... Il est mort, vous êtes content ?! » Elle croisa le regard choqué de Caleb, et baissa les yeux. Elle aurait aimé pouvoir lui dire ce qu'elle avait fait... Ce qu'elle avait réellement fait. Elle avait épuisé Jonathan, l'avait vidé de ses forces au point de lui donner l'apparence d'un mort... Mais il était vivant. Plongé dans un profond état de léthargie semblable à un coma, mais pour peu que Roman n'aille pas vérifier, il n'y verrait que du feu. « C'est fait... J'ai fait ce que vous vouliez... Vous n'avez pas à vous en prendre à eux, vous voyez ? » Elle avait fait de son mieux pour radoucir l'expression de son visage, et avait séché ses larmes avec sa manche. Elle souriait, même, presque tendrement. « Je ferai ce que vous voulez... D'accord ? Je ferai ce que vous voulez, Roman, mais vous ne pouvez pas... Vous ne devez pas leur faire de mal. » Lentement, elle s'était rapprochée de lui, et elle avait posé la main sur l'arme. Elle voulait qu'il l'écarte du visage de Caleb, mais elle n'était pas stupide. Elle savait qu'il serait capable de tirer uniquement pour se débarrasser de lui. Alors sans rien laisser paraître, ni sur son visage, ni au bout de ses doigts, Scarlett fit fondre la balle qui se trouvait dans le canon du revolver. Ainsi, si Roman tirait... L'arme ne ferait que lui exploser au visage.  
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MessageSujet: Re: And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)   And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman) Icon_minitimeMer 25 Jan 2017 - 18:50

Roman ne lâche pas l'arme.

Malgré les tremblements qui font douter sa main, sa raison, son ambition, il maintient le canon en direction de l'homme en face de lui. Cet homme prétendument fiancé à Scarlett Faust, cet homme qui ose lui tenir la main lorsqu'elle devrait être à ses côtés à lui. Cet homme qui accapare son esprit depuis trop longtemps pour qu'elle puisse être en mesure de le réaliser. Et si ce soir Roman est bien déterminé à mettre fin à son petit jeu, c'est pour garantir à Scarlett de ne plus vivre cette relation abusive dont elle n'a aucun échappatoire. Aucun, si ce n'est grâce à son aide.

La vengeance, la revanche, le coup du sort, le destin, Roman serait prêt à donner tant de définition à ce qui est en train de se passer. Johnathan assis sur sa chaise, mutilé, abîmé, prêt à mourir, à recevoir la sentence finale pour son pêché. Pour sa folie, ce seul acte terrible de s'en être pris à la fille de Scarlett. Une audace qui va enfin être récompensée de la plus belle des fins, de la plus mémorable des mélodies. Lorsque Scarlett se relève enfin du sol, Roman est soulagé. Le moment fatidique va enfin arriver. L'instant qu'il attend depuis qu'il a entendu l'histoire de la médecin qui lui a sauvé la vie va se produire, sous ses yeux, en sa présence, et c'est un cœur au battement singulier qui s'anime dans la poitrine du quinquagénaire. Il est ravi. Heureux de ce qu'il voit, de la détermination de Scarlett lorsqu'elle passe à ses côtés à la stupeur qui passe dans le regard de son fiancé, Griske est satisfait jusqu'à laisser un sourire maudit se dessiner sur le bas de son visage.

C'est sans se détourner de sa cible que Roman répond un : - понима́ю пока́, Scarlett.* à la supplication de Scarlett. Oui, le chasseur comprend pour le moment, car il n'est pas prêt à cesser ses machinations tant que le corps de l'homme qu'il a traîné jusqu'ici ne touchera pas le sol. Il veut l'entendre tomber, s'étrangler, s'étouffer. Il veut pouvoir entendre la vie quitter son corps, l'air vital l'abandonner à son triste sort, il veut pouvoir ricaner lorsque ses derniers mots n'auront même plus la force de passer ses lèvres sèches. Il veut que le sang inonde le sol pour signifier qu'il ne se relèvera plus, pour que tous en garde une image inoubliable en tête, en particulier Scarlett. Pour que jamais elle n'oublie que sa fille a été vengée de sa main, et qu'il est celui qui a pu lui offrir ce présent inestimable.

Le sanglot qui lui parvient fait ciller Roman. L'arme bouge d'un millimètre dans sa main. Elle s'étonne, elle aussi, de ce qu'elle vient d'entendre. Elle se méprend sur ce que cela veut dire, sans doute, dans le même temps que l'esprit tordu de Roman entend dans ce léger étranglement un enthousiasme écho du sien. - Tout va bien se passer, Scarlett, ne pleurez pas. Va-t-il un jour se départir de ce sourire étrange ? Cette mimique qui semble si étrangère à l'instant, si fausse et erronée dans un moment qui n'a pas besoin d'un tel affront ? Sans doute pas. Toute cette tension qui cogne et ricoche contre les murs de cette pièce où tous se trouvent, elle est savoureuse, délicieuse à en perdre la raison. Ce n'est pas de nourriture dont se revigore un homme comme Roman, c'est de malheur, de colère et de peur. C'est du moindre petit sentiment impossible à vivre, de la plus petite terreur nocturne à la plus grande frayeur capable de paralyser d'un simple claquement de doigts. Des larmes de sang aux os qui se craquellent sous sa poigne. Mais, surtout, des derniers souffles de vie.

Et le souffle de vie de Johnathan, Roman ne l'a pas encore entendu. Resserrant sa prise autour de l'arme, il se met à inspirer calmement. Il ne sert à rien de s'énerver à nouveau, Scarlett va s'exécuter.  - Pensez à votre fille. Ne pensez qu'à elle. Elle ne méritait pas ce qui lui est arrivée. Cet homme ne mérite pas de rester en vie. Après plusieurs longues minutes de silence, l'écho du corps inanimé tombant au sol, emportant sa chaise au passage, résonne dans l'appartement. Le palpitant de Roman s'emballe de plus belle. Elle l'a fait. Scarlett a tué cet homme, a accepté sa proposition, elle est parvenue à accomplir ce qui devait être fait. Soudain, elle refait surface dans son champ de vision. Le regard du chasseur manque se détacher du fiancé. Les mots de la médecin sont doux. Si doux que le quinquagénaire se laisse charmer, sans plus réfléchir aux conséquences. Sa poigne se détend quelque peu, sans pour autant que ses prunelles ne daignent en faire de même. Il veut l'abattre.

Mais la supplique de Scarlett se veut lancinante dans son esprit. Il doit tuer cet homme, il doit tuer ce gosse qui hurle à la mort depuis l'une des chambres de l'habitacle. Il ne peut pas en être autrement... Les doigts de la médecin se déposent sur l'arme. Ces mêmes doigts qui ont réussi le miracle de le ramener à la vie, de le sauver, jusqu'à même lui permettre de croire en une seconde vie. Une nouvelle vie, même, dont Elle ferait partie, du début à la fin. - Je ne leur ferais pas de mal... Ces premiers mots généreront peut-être du soulagement, de la joie. Toutefois Roman n'est pas là pour ça. Il n'est là que pour une chose : faire ouvrir les yeux à la jeune femme, rien d'autre. Quels que soient les moyens qu'il doit ou devra employer pour parvenir à cette fin. - Si vous venez avec moi.

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MessageSujet: Re: And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman)   And you lay, awake at night and scheme of all the things you that would change (Scarlett/Caleb/Roman) Icon_minitimeSam 4 Fév 2017 - 22:10

And you lay, awake at night and scheme of
all the things that you would change
ROMAN & SCARLETT & CALEB
I can taste blood in the back of my throat and
I think it’s because I almost said your name.

 
Caleb tremblait. Pas de peur non, mais plutôt d'une colère, non, d'une haine intense. CET homme, celui là même qui avait détruit sa vie, celle de sa sœur, était le même qui harcelait Scarlett. Ce n'était pas possible, c'était terrible, qu'autant de malfaisance puisse être contenue dans un seul petit esprit malade. Caleb, en joug, sentait ses mâchoires se serrer un peu plus à chacune de ses inspirations. Ce malade avait chopé un autre hunter pour... Pour le livrer en pâture à Scarlett ? A sa Scarlett, celle qui ne ferait pas de mal à une mouche, qui lui demandait de faire sortir les insectes par la fenêtre plutôt que de les écraser purement et simplement. Griske était totalement … Totalement délirant, il s'était inventé une versin de Scarlett fantasmé, façonné par son esprit retors et pervers. Une Scarlett ivre de rage et vengeresse, capable du pire, de l’innommable. Il allait tomber des nues, elle ne ferait jamais ça, lui, il la connaissait. Il lui faisait confiance, malgré la pression, malgré la situation inextricable. Alors il l'avait laissé se redresser, alors que Griske le tenait toujours en respect, lui, et qu'il se mettait à susurrer des horreurs, avec son accent trainant, toujours cette voix glaçante, celle qu'il avait entendu dans son dos cette nuit là. Qu'il le menace de mille morts, il n'avait pas peur de ce petit fils de chien. La menace suintant en direction de l'enfant en revanche fit dégouliner une sueur froide le long de son échine : qu'il essaye seulement de s'approcher de la chambre du petit... Il devrait vider son chargeur entier sur lui avant d'atteindre le pas de la porte. Il leva les yeux en direction de la rousse tétanisée :

- Sca …

A nouveau, Griske lui coupait la parole, l'arme toujours dirigée vers lui, le regard planté, fiévreux, dans celui de la jeune femme. Il écarquilla un peu plus les siens en voyant la rousse lever les mains et lui répondre, calmement. Elle n'allait quand même pas …  non, c'était impossible, cet homme avait sa place en prison, pour tout ce qu'il leur avait fait, pour tout ce qu'il avait surement infligé à d'autres mutants, mais jamais ni lui ni Scarlett n'avait prôné la mise à mort, et encore moins la loi du Talion. Griske était en train de complètement péter un plomb, et il cherchait à entrainer Scarlett dans cette folie. Elle allait trouver une parade, quelque chose pour l'assomer, n'importe quoi et … non, à nouveau, Caleb n'en croyait pas ses yeux. Elle s'approchait du hunter attaché, qui pleurait, sanglotait, suppliait, sous leurs trois paires d'yeux, chacun avec une expression différente sur le visage : terrifiée pour Scarlett, béate pour Griske, totalement défaite pour lui même, son regard clair passant sur chacun des acteurs de cette mascarade en attendant un coup de théatre qui ne vint jamais. Il fixa Scarlett quand elle appuya sur la poitrine de l'homme, il ne cilla pas en voyant la tête de ce dernier projetée en arrière avant de tomber contre son torse, inanimé. Mort ? C'était trop tôt pour le dire. Il ne voulait pas y croire. Il la laissa revenir vers eux sans un mot, sans un mouvement, son cerveau carburant à toute allure pour comprendre la stratégie de Scarlett qui s'adressait toujours au hunter fou d'une voix douce, presque caressante. Il avait une boule dans la gorge à la voir jouer les charmeuses de serpent, la bile effleurant même le fond de cette dernière en la voyant toucher le poignet de ce dernier pour lui faire baisser son arme. Elle le déconcentrait, elle détournait son attention, pour qu'il puisse agir...

- Dans tes rêves, Salopard.

La voix de Caleb s'était faite une octave plus basse, métallique, déformée par une colère pure, sans chaine. Ce fut 95 kilos de fureur qui décollèrent du sol pour percuter Roman et venir le plaquer contre le mur. Un craquement. Les côtes du chasseur avaient du prendre violemment. L'arme lui tomba des mains, écrasée par la masse bestiale de Caleb contre lui. L'ancien mutant donna un coup de talon dans le pistolet pour le faire voler de l'autre côté du salon, largement hors de portée des mains de qui que ce soit, et se mit à cogner. A cogner encore. A cogner Plus fort. Ses phalanges s'écrasaient sans répit sur le visage de Roman qui se déformait sous les impacts implacables. Hunter ou non entrainé ou pas, il n'y avait qu'un surhomme pour parer les coups enragés de l'ancien mutant, qui malgré la vaccination, n'en demeurait pas moins un homme à la force plus importante que la moyenne, vingt ans plus jeune que Griske et surtout très, très, très en colère. Quand il entendit la mâchoire du hunter craquer d'un bruit sinistre, il attrapa ce dernier par la gorge, écrasant sa pomme d'adam pour bloquer sa respiration et lui asséna un coup magistral dans le bas du ventre. Le foie. Il voulait lui voir vomir sa folie, cracher sa démence, jusqu'à n'être plus rien. Plus rien qui puisse un jour menacer Scarlett. Plus rien qui puisse un jour menacer leur enfant. D'un geste sec, son pied appuya sur le tibia de Roman dans un nouveau craquement sordide. Cassé, le tibia. Oups. Leurs visages étaient tellement proches que l'avocat sentait leur haine mutuelle exsuder par tous pores. Mais il y avait autre chose. De la peur. Roman Griske était conscient que là, maintenant, tout de suite, le géant aux yeux océan pouvait le tuer, sans le moindre effort, en continuant d'appuyer sur sa gorge comme il le faisait. Et à cet instant, il n'y avait pas le moindre tremblement d'hésitation dans la poigne de Caleb. Alors il murmura, si bas que seul Roman pourrait l'entendre :

- Tu n'es rien. Pour personne. Si je te brise le cou, personne ne te vengera. Tu n'es rien du tout. Pour personne. Et encore moins pour Scarlett. Elle n'appartient à personne. Et elle ne sera jamais à toi. Jamais. Dans n'importe laquelle de tes vies d'enfoiré psychopathe.

Les doigts s'enfoncèrent un peu plus dans la peau sèche de Griske, dont les pieds ne touchaient plus qu'à demi le sol, et que le visage de ce dernier n'était plus qu'un champ de chair labourée, dégoulinant de sang sur le poing de Caleb. Combien de temps fallait il pour mourir d'asphyxie ? Il n'en avait aucune idée, mais à sentir les tressautements de la déglutition du hunter, elle pariait qu'il n'en avait plus pour longtemps ...

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