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 (cesare) • you're all that i'm breathing.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 4 Icon_minitimeLun 27 Fév 2017 - 2:01


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A travers toutes les discussions qu’ils avaient pu déjà avoir, vis-à-vis de cette histoire de mariage prochain, il y avait toujours eu dans un coin de leurs têtes, des éléments sous-entendus desquels ils n’avaient pas parlé. Il était plus qu’évident que normalement, le père de la mariée jouait un rôle primordial dans l’organisation de tout ça ; techniquement, Cesare aurait même dû aller demander la permission à son beau-père avant de demander la main d’Isolde – quelque-chose que le monde moderne n’exigeait plus vraiment des fiancés, et quelque-chose que le DeMaggio aurait vraiment manqué de faire, au vu de l’aspect de la demande en elle-même. Ce matin-là, alors qu’il avait tout préparé pour l’anniversaire d’Isolde, ça n’avait pas été dans ses plans de la demander en mariage : ouais, si elle n’s’était pas soudainement mise à dire toutes ces choses sur eux deux, à exprimer son bonheur et son amour, il n’aurait jamais eu le cœur au bord des lèvres, l’esprit hagard, emporté par tout ce qui avait tourné et tourné en lui depuis son séjour à l’hôpital. Inévitablement, ses craintes auraient fini par s’apaiser, à mesure que le quotidien n’serait resté que ça – un quotidien, avec ses événements et ses obligations. Progressivement, l’idée du mariage serait forcément devenu quelque-chose pour plus tard, probablement, et alors, peut-être bien que le brun aurait pu faire ça d’une meilleure façon. Il aurait eu une bague avec lui, pour commencer, par exemple. Et de son côté à lui aussi, y’avait eu plein de choses évidentes desquelles il n’avait pas vraiment eu envie de parler ; il n’avait pas eu envie d’parler de ce que ça lui ferait, de célébrer son mariage sans sa petite sœur à ses côtés. C’était paradoxal, parce que pour aussi peu qu’il s’était un jour imaginé se marier, il avait toujours été sûr qu’au moins, Aria aurait été toujours là ; un genre de soutien moral s’il avait dû finir marié de force pour des accords tacites entre sa famille et une autre famille de hunters – un genre de démarche dégueulasse répétée de génération en génération. Il n’avait jamais eu la folie de s’voir marié à Isolde, mais il espérait au moins que sa sœur aurait été heureuse, chargée d’entrain et de volonté à l’idée de voir son ainé prendre son envol de la sorte. Et normalement, le mariage, c’était aussi une étape importante, entre le marié et ses parents ; il aurait pu proposer à Isolde d’avoir la bague de sa mère, comme un genre d’héritage retombant sur eux, un signe d’acceptation de la belle-famille vis-à-vis de la femme qu’il avait choisie. Mais jamais ses parents n’auraient accepté que leur fils unique se marie avec une transmutante. Et ça, c’était sans compter le fait que sa mère était morte, sûrement enterrée avec cette même alliance : de toute manière, Isolde voudrait-elle d’une bague, offerte par l’argent de générations de hunters jusqu’à lui, peu importait la taille du diamant de celle-ci ? Non, il lui en trouverait une – il le fallait bien, et Cesare concentrait déjà la plupart de ses pensées sur ça, ces derniers temps. Dans la pratique, après tout, aucun magazine, aucun article écrit dans ces machins ne pourraient vraiment les aider, ou s’adapter à ce qu’ils étaient, eux. Et malheureusement, leurs deuils, leurs déceptions dans la vie, tout ce dont ils étaient sortis indemnes : tout ça, c’était leurs expériences, ce qui faisait c’qu’ils étaient, ce qui faisait probablement c’qu’ils aimaient chez l’autre.

Tristement, Henry Saddler avait joué son rôle dans le destin qui avait fini par amener Isolde et Cesare à se rencontrer : s’il n’était pas mort, sa fille serait allée faire des études d’arts probablement, et peut-être qu’elle aurait eu une belle vie loin de Radcliff. Quelque-chose d’aisé et doucereux, mais quelque-chose où il n’aurait jamais eu la moindre place, lui. S’il n’était pas tombé sur elle, dans cet entrepôt, parmi ce groupe de transmutants, il n’serait pas là non plus ; peut-être qu’il serait mort, peut-être qu’il aurait fui. Il n’se serait jamais accepté, au moins jusqu’à un certain degré, pour c’qu’il s’était avéré être du jour au lendemain. Et Aldrich et Aria, sa mère à lui et Anthea, ils seraient tous absents ce jour-là ; mais ils avaient tous été une pierre à l’édifice de ce qui les amènerait à se promettre amour, fidélité, loyauté, vérité, soutien pour le restant de leurs jours. C’était aussi simple et compliqué que ça, la vie tout court. Ironiquement, si son géniteur à lui n’avait jamais été un connard avec ses principes de hunters, si Cesare n’avait pas craint pour sa vie dès le moment où il s’était révélé être un transmutant, il n’serait jamais allé chercher une salvation ou une aide ailleurs. Et il n’aurait pas non plus rencontré Isolde Saddler. Après tout, dans tout ce qui avait été simple et anodin, comme le lycée, les rues de Radcliff, les petites choses de la vie de tous les jours, ils n’s’étaient jamais remarqués. Non, ils avaient eu besoin de ces jours tristes, d’ces expériences dégueulasses et déplaisantes, de ces peines et de ces peurs pour être où ils étaient maintenant. Cesare, il essayait d’voir les choses comme ça ; au moins, ça donnait un sens à toute l’ardeur de c’qu’ils enduraient. Avec tout ça, il fut au moins bien content de réussir à la faire ricaner d’ironie, Isolde, souriant d’un air compatissant à ses paroles : « J’crois bien que l’sentiment est réciproque. » il dut bien admettre, haussant vaguement les épaules – peut-être que ça pourrait être si facile que ça, de se débarrasser de Rafael, l’enfermer dans une pièce avec de la musique et Isolde voulant danser avec lui. Lui aussi, il préférerait crever à coup sûr. « Il n’est pas invité, d’toute manière. » et ça non plus, c’n’était pas quelque-chose qu’ils avaient adressé en s’étendant sur le sujet ; c’était une évidence. Et c’était douloureux, mine de rien – dans un monde idéal, Cesare n’pouvait s’empêcher de s’imaginer avoir son père avec lui. Et même si ça voulait dire qu’Isolde n’pouvait pas comprendre ce sentiment-là, c’n’était pas grave ; y’avait plein de choses de son passé, dont le brun n’était pas fier. Mais ce que ça lui avait apporté, c’que ça avait fait vivre entre son père et lui, il en avait été content, à l’époque. Ils avaient été complices, aussi surprenant que ça puisse paraître, aujourd’hui. Ce n’serait pas non plus Rafael, alors, qui irait chercher Isolde pour la conduire à l’autel : il était vrai que s’ils devaient s’mettre à vraiment y penser ce soir, il n’y avait plus personne à même d’avoir l’âge et la stature d’une figure paternelle, délivrant la mariée à l’homme qui allait l’épouser. Et alors qu’il cogitait sur tout ça, la phrase d’Isolde le surprit, l’air de rien ; il y avait évidemment pensé, comme première impulsion, quelque-chose qu’on pourrait facilement juger stupide. Cesare, il n’pouvait pas jouer tous les rôles, combler tous les vides laissés par tous les gens chers à Isolde – il le savait, mais c’n’était pas pour autant qu’il ne ferait pas en sorte d’essayer, au moins. Il sourit, alors, remontant sa main sur la joue d’Isolde, pour caresser quelques mèches de ses cheveux ; « Moi ? » il demanda, toujours le sourire aux lèvres. « Ça peut… être romantique. Le marié qui va chercher sa future femme. Où qu’elle soit… » et l’idée, aussi innovante pouvait-elle être, ne put qu’élargir encore son sourire chaleureux. « De toute manière… j’suis censé te voir quelque-part avant, pour te donner ton bouquet. » et ça, ç’avait été une tradition de laquelle il n’avait eu aucune idée, avant de lire tous ces trucs sur le mariage. Normalement, c’était au marié de choisir le bouquet, et de l’offrir à sa dulcinée le jour-J avant qu’elle n’arrive à l’autel. Tout un tas des trucs compliqués, en gros, qui n’arrivaient pourtant pas à gâcher l’entrain du jeune homme. C’était Isolde qu’il voulait l’épouser, Isolde qu’il épouserait, même si ça devait être de la façon la moins conventionnelle qui soit.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 4 Icon_minitimeLun 27 Fév 2017 - 13:06

Elle ne s’était jamais imaginé se marier, Isolde, avant de rencontrer Cesare, alors, elle n’avait jamais vraiment eu en tête, l’idée d’être accompagnée par son père jusqu’à l’autel, elle n’avait jamais imaginé tout ça, alors jusqu’à présent, ce n’était pas le genre de trucs qui lui avait souvent fait mal au cœur, en y pensait. C’était différent depuis qu’elle avait accepté d’épouser Cesare. Y avait rien qui la ferait renoncer à cette idée, elle avait envie de devenir sa femme, pour le meilleur et pour le pire. Mais ça la poussait à réfléchir à beaucoup de choses et plus elle se penchait sur les traditions du mariage plus elle se disait que Cesare et elle, ils allaient passer à côté de plein de trucs, parce qu’ils n’étaient pas le couple le plus conventionnel qui soit. Au quotidien, il semblait bien que ça ne posait aucun problème. Isolde, elle était heureuse comme ça. Mais dès lors qu’il s’agissait de ce mariage, c’était pas difficile de remarquer qu’y avait plein de trucs qui manquaient dans leurs vies. Lui, il avait un père encore, un homme qui aurait pu l’aider dans cette histoire de mariage, le soutenir, si seulement il n’avait pas essayé de le poignarder la dernière fois qu’ils s’étaient vu. Elle de son côté, elle n’avait plus de mère, plus de père, même pas un frère qui pourrait faire office d’un lien familial subsistant. Non, elle était toute seule. La seule Saddler encore en vie. Y avait bien des moments dans sa vie où ça lui avait pesé le fait d’être orpheline. Quand elle était rentrée à la fac et qu’y avait eu personne pour être derrière elle, fier d’elle ou prêt à la soutenir, quand trop vite, elle s’était retrouvée avec un tas de responsabilité, d’une vie adulte qui lui était tombée dessus sans la moindre transition. Quand elle avait été enceinte aussi, alors qu’elle n’avait eu ni père ni père pour l’aider à gérer ça et maintenant encore, alors qu’elle allait se marier.

Tout ce qu’elle pouvait faire maintenant, c’était se dire qu’elle espérait qu’il serait fier d’elle, si jamais il était encore là, qu’il approuverait ses choix, en se disant que le plus important c’était qu’elle soit heureuse et elle l’était, heureuse, avec Cesare. Tout ça, c’était des questions qui resteraient sans réponse dans le fond, parce qu’elle n’aurait jamais confirmation de son père. Mais y avait eu Aldrich dans tout ça et quand bien même il n’avait pas été son père, il avait eu ce même genre de comportement avec elle, cette volonté de la voir heureuse et la fierté dans le regard. Maintenant, il n’était plus là non plus et ça faisait mal, d’autant plus que ça faisait remonter toutes les autres peines qui allaient avec. La mort de son père, celle d’Anthea, celle de sa mère aussi, même si elle ne l’avait jamais connue. Ce mariage, il serait bien particulier, c’était certain, tout ce qu’elle pouvait espérer, c’est qu’il soit heureux quand même, l’un des plus beaux jours de leurs vies quoi qu’il arrive. Pour que ça puisse se faire, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il valait mieux pas que le père de Cesare s’invite à la fête. Elle ne pouvait pas juger de ce que Cesare pouvait ressentir pour son père et y avait probablement une partie d’elle qui se disait que ce serait normal qu’y ait encore autre chose que juste la haine pour l’unir à son paternel, après tout, elle avait du mal à s’imaginer un jour capable de détester complètement son père à elle, même s’il avait dû faire des choses horribles. Mais, de son point de vu à elle, Rafael DeMaggio ce serait toujours l’homme qui avait tué son père, sa meilleure amie et qui aurait pu la priver de son fiancé, avant même qu’elle soit capable de voir en lui le père de Cesare ou son beau-père à elle. « Non et il a plutôt pas intérêt à se pointer l’air de rien. » De toute façon, mieux valait ne pas essayer de réunir Isolde Saddler et Rafael DeMaggio dans la même pièce, que ce soir pour une danse ou n’importe quoi d’autre. Elle estimait, qu’il pouvait s’estimer heureux qu’elle ne l’ait pas tué, quand elle était venue lui rendre visite et puisque lui, il devait penser la même chose la concernant. « Peut-être qu’on devrait passer le moment où on demande si quelqu’un s’oppose au mariage, juste au cas où. » Parce que si y avait quelqu’un qui avait des ‘raisons’ de s’y opposer, ce serait bien le père de Cesare et s’il devait faire irruption en pleine cérémonie pour ça, cette fois-là, elle risquait de vraiment le tuer. Elle ne voulait pas que Rafael ou n’importe qui puisse venir gâcher ce jour, alors c’était certain qu’ils allaient devoir trouver une solution, pour cette histoire d’allée à remonter pour rejoindre l’autel. Cesare, c’était la solution idéale aux yeux d’Isolde, le seul à présent avec qui elle pouvait s’imaginer pouvoir faire ça, même si c’était complètement ridicule, selon les nombreuses traditions. « J’sais que tu viendras toujours m’chercher, où que je sois. » Même au beau milieu des explosions, ou entre les griffes d’un hunter, il viendrait, il l’avait déjà prouvé. « La symbolique, serait mieux qu’un homme qui me donnerait à toi, parce que de toute façon, je le suis déjà, à toi. » Et elle n’avait pas de père pour désapprouver l’idée, personne pour prétendre avoir aucun droit sur elle, à part Cesare. Elle laissa échapper un léger soupire avant d’essuyer avec mes manches, le reste des larmes qui avaient continué de couler. Elle quitta sa chaise pour venir d’asseoir sur les genoux de Cesare pour venir retrouver le réconfort de ses bras. « C’est débile comme tradition, parce qu’y en a une autre qui dit que le marié est pas censé voir la mariée avant la cérémonie. » Les deux se contredisaient du coup, ça allait être compliqué d’aller lui offrir un bouquet sans la voir avant. Finalement, peut-être qu’ils feraient vraiment mieux de ne pas accorder trop d’importance à ces fameuses traditions.  
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 4 Icon_minitimeJeu 9 Mar 2017 - 3:20


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C’était une idée constante, latente dans leurs moments, quoiqu’ils fassent, et peu importait la quantité de bonheur qu’ils ingurgitaient ; il y avait quelques aspects de leur histoire, à Isolde et lui, qui n’avaient rien en commun avec l’expérience que les autres pouvaient avoir de la vie. Un mariage, c’était infiniment simple, au fond; un tournant bien réel que beaucoup de couples finissaient par prendre. Tuer des innocents pour sauver l’être aimé, s’disputer autour de leurs meurtres et du sang qu’ils avaient sur les mains, ça, c’était ce qu’il y avait eu d’exceptionnel dans leur duo à eux. Quelque-chose que peu d’gens avaient la prétention de pouvoir correctement comprendre : même à Radcliff, il y avait définitivement des humains normaux qui arrivaient encore à se tenir assez loin de toutes ces problématiques. C’était bizarre, alors, de se prendre la tête par-dessus des pages de magazines sur le mariage, de parler des fleurs, de la robe de la mariée, ou de qui irait chercher celle-ci pour remonter l’allée avec elle : des songes que beaucoup d’autres futurs époux avaient dû construire au fur et à mesure, eux aussi. Isolde n’était, après tout, pas la seule jeune femme au monde à avoir perdu son père trop tôt : c’était les circonstances de la mort de celui-ci, qui étaient infiniment lugubres et injustes. Mais ç’avait été aisé, à de nombreuses reprises déjà, de se concentrer uniquement sur les belles promesses de leur mariage : c’n’était pas compliqué, quand on vivait heureux et amoureux, de croire qu’on pouvait être autre chose que tous les torts qu’on avait eus sur l’âme, toutes les fautes qu’on avait sur la conscience, ou tous les malheurs qui nous avaient amené au moments les plus désespérés qui soient. Cesare, il n’arrivait trop souvent pas à croire c’qui lui arrivait, il n’arrivait pas à décrire ou même dessiner dans son imagination les limites du bonheur que ça lui procurait, tout ça. On ne l’avait jamais prédisposé à être heureux d’être amoureux, pourtant. Et à chaque montée vertigineuse de leur joie et de leur entrain, succédaient forcément des moments plus difficiles : s’il devait choisir, il aurait préféré qu’ils se disputent sur la date ou des trucs aussi stupides, plutôt qu’Isolde maintenant, se retrouve avachie sur sa chaise à cause d’un énième deuil. Une énième figure paternelle qui lui était arrachée, comme ça, à l’aube du moment le plus heureux de sa vie. Ou l’un d’eux : quelque-part dans un coin d’sa tête, Cesare n’pouvait s’empêcher d’espérer que quoiqu’ils aient essuyé jusque-là, le meilleur n’était encore que devant eux. Pouvaient-ils vraiment sombrer plus bas que ce qui hantait encore leurs souvenirs ? Peut-être était-ce ambitieux de dire que non; et après tout, la Saddler tenait à plus de gens que lui, forcément quelque-chose qui reviendrait pour lui foutre une gifle dans la gueule, au moindre signe de faiblesse. Lui, il n’avait qu’Isolde, que Clara maintenant; son univers tout entier sans lequel il se savait qu’il n’pourrait plus vivre, maintenant qu’il s’était laissé prendre au jeu d’être heureux sans concession. Mais dans tous les voeux qu’il aurait pu préparer pour le jour-J, Cesare aurait été prêt à écrire noir sur blanc et à déclarer devant témoins qu’il ferait toujours tout pour protéger Isolde de la peine ; la douleur physique, ou celle du coeur. Celle qu’elle endurait maintenant, malgré ses efforts, malgré ses volontés, malgré ces promesses qu’il avait, au fond, déjà faites depuis longtemps. 


Échouer était bien cruel, alors, quand c’était dans des circonstances comme ça; quand c’était pour l’être aimé. Il avait échoué pour Aria, et les DeMaggio à plus grande échelle avaient échoué dans leur entièreté. Pendant combien de temps avait-on vendu à Cesare que la famille faisait tout, qu’elle était la fondation de l’être, la base du passé, la continuité dans le futur? La famille qu’il se construisait, pourtant, le brun était sûr que son père ne l’approuverait pas : Rafael avait déjà montré son mécontentement à de nombreuses reprises, et sans lésiner sur les moyens. Pour sûr, il n’y avait pas besoin qu’Isolde déteste tout particulièrement le patriarche des DeMaggio pour que celui-ci ne soit pas invité : il y avait aussi une rancoeur latente et brûlante qui consumait la relation que Cesare avait entretenue avec son père, autrefois. Ils n’pourraient plus jamais retourner à ce qu’ils avaient été, et tout en Cesare hurlait que c’était tant mieux : à cette époque, il avait été le digne fils de son père, la fierté de celui-ci, juste parce qu’il tuait à tour de bras sans poser de questions, juste parce qu’il avait ployé l’échine face à l’endoctrinement qu’il avait toujours connu, d’aussi loin que remontaient ses souvenirs. Un pas de travers, et Aria s’était faite brutalement assassiner par des hunters enragés, et il avait manqué d’y passer lui aussi, et d’abandonner sa fille derrière lui. Quelle belle prospérité, indéniablement. « Merde. J’avais vraiment cru que te faire une surprise en l’invitant te ferait plaisir. » il ne put retenir de lâcher, Cesare, avec une bonne quantité d’ironie dans la voix. Oui, il y avait tout un tas d’histoires qui liaient Isolde avec Rafael; la mort du père de la mutante, ou plus récemment, l’assassinat d’Anthea. Mais elle n’pouvait quand même pas aimer Cesare, vivre avec lui, l’écouter parler de son passé, en croyant qu’il n’y avait dans l’équation de leur choix et de leur hargne vis à vis de Rafael, qu’Isolde et ses souvenirs à elle. Elle pourrait être pacifiste dans l’âme, ne jamais avoir eu elle-même de problèmes ou de péripéties désastreuses avec Rafael, qu’il n’aurait pas invité son père de toute manière : les empreintes froides de l’omniprésence de Rafael, elles remontaient loin, loin dans la tête de Cesare, des filaments d’existence qui faisaient partie de lui. Certes. Mais tant de choses qui le répugnaient : y’avait des questions qu’Isolde et lui ne s’étaient pas encore posés, vis à vis du nom qu’elle porterait, du patronyme qu’il avait lui, et qu’il était censé transmettre à son épouse et à leur fille, une fois qu’il aurait signé les papiers officiels qui le reconnaitraient comme père. Mais comment pourrait-il faire une chose pareille? De toute manière, y’avait fort à parier que ce n’serait jamais quelque-chose que la blonde accepterait. « On va rien passer du tout. Il peut s’opposer autant qu’il veut - c’est déjà le cas -... ça changera rien. » ce serait stupide, franchement, s’ils devaient se mettre à écrire leur cérémonie en fonction de quelqu’un qui n’était pas invité, et pas désiré. Clairement, il n’y aurait pas pire ironie du destin, que celle qui amènerait Rafael DeMaggio sur le parvis de la mairie le jour où ils se marieraient. Cesare, il n’avait pas l’intention de lui envoyer un faire-part. « Ouais... cette symbolique, elle est con. On a jamais eu besoin de personne pour s’trouver. » à ressasser quelques souvenirs qui n’existaient qu’entre eux deux, le brun ne put s’empêcher d’avoir un sourire, chargé d’autant de nostalgie que d’affection. Il pourrait passer sa vie à penser à Isolde et à lui, à tout ce qui délimitait, décrivait et écrivait leur amour. Le mariage, c’était évident, tout autant que ç’aurait pu sembler être une décision impulsive et qui ne leur ressemblait pas, dans leur façon de percevoir le couple jusque-là. Alors Cesare ne se fit pas prier pour accueillir Isolde sur ses genoux, déposant un baiser tendre sur son front, en l’enroulant de ses bras : « J’crois qu’on peut dire qu’en fait, toutes les traditions sont débiles. Et qu’on peut faire comme on veut, comme à chaque fois. » ils faisaient toujours comme ils voulaient, fallait croire; l’idée fit rire Cesare - techniquement, il n’avait respecté aucune tradition - vraiment aucune - quand il avait demandé Isolde en mariage: sans bague, sans le consentement du père de la jeune femme; aurait-on pu faire pire, d’un point de vue traditionnel? Des semaines plus tard, sa fiancée n’avait toujours pas de bague, malheureusement, et fallait bien admettre que c’était un remord qui empêchait presque le DeMaggio de dormir, selon les circonstances.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 4 Icon_minitimeJeu 9 Mar 2017 - 11:46

Elle aurait presque pu croire, Isolde que, malheureusement, à force d’essuyer des pertes, ça devenait une habitude et que le chagrin était moins imposant. C’était loin d’être le cas en vérité. C’était dur à chaque fois, peut-être plus encore selon l’importance de la personne, alors elle pouvait au moins se rassurer en se disant qu’elle avait connu le pire, que plus jamais elle ne connaitrait la même douleur que celle qui lui avait pesé sur l’âme à la suite de la mort de son père. Cela-dit, peut-être que ce serait pire encore si ça devait être Clara, ou Cesare. Après tout, pour le temps que ça avait duré, ne pas savoir si Cesare allait survivre ou non à ses blessures, ça avait été insoutenable, s’il avait dû ne jamais se réveiller, elle avait tendance à penser qu’elle en serait morte, elle aussi, parce qu’évidemment, la douleur qu’elle avait connu dans le couloir de cet hôpital, elle avait beau être insupportable, elle n’était rien, en comparaison de celle qu’elle aurait ressentie s’il avait fallu que le médecin lui annonce que Cesare était mort. Tant que Cesare était encore là, à ses côtés, Isolde, elle se disait que toutes les épreuves qu’ils auraient à traverser, elles ne seraient pas si terrible que ça. Elle avait beau être triste ce soir, lutter contre cette douleur qui faisait un mal de chien, au moins, elle pouvait encore se dire qu’avec Cesare avec elle, ça finirait par aller mieux. Ça allait déjà mieux d’une certaine manière, alors que pendant le temps qui s’était écoulé entre l’annonce de la mort d’Aldrich et le moment où elle était enfin rentrée à la maison, ça lui avait semblé beaucoup plus dur à supporter que maintenant qu’elle était là, dans cette maison avec lui. Elle se sentait rassurée, soutenue, aimée et ça atténuait, toute la peine qui pouvait s’être emparée d’elle quelques minutes plus tôt, si bien qu’elle ne savait pas combien de temps il lui faudrait, pour avoir le courage de quitter de nouveau cette maison en laissant Cesare et Clara derrière elle.

Elle y songerait plus tard. Elle savait déjà que demain, elle n’aurait pas envie de bouger de là pour aller bosser comme si de rien était. Elle avait beau être travailleuse, souvent motivée par ce qu’elle faisait, y avait des jours où c’était juste pas possible et elle n’avait pas besoin d’y être, pour savoir que demain serait un jour pareil. Elle se disait, maintenant qu’elle avait juste envie de rester avec Cesare et Clara, de préparer son mariage à venir et de penser à tout ce qui la rendait heureuse au quotidien, plutôt que de s’attarder sur les malheurs de sa vie. Mais, même le mariage ce soir, y avait des points obscurs qui venaient de s’ajouter, alors même que quelque jours plus tôt, ça avait été encore complètement évident. Elle aurait demandé à Aldrich d’être celui à l’accompagner jusqu’à l’autel et elle avait su qu’y aurait peu de chance pour qu’il lui dise non, alors ce n’était même pas une question qu’elle s’était posée. Dans le fond, elle ne s’était même pas interrogée sur la présence de Rafael DeMaggio à leur mariage, puisque c’était évident qu’elle ne voulait pas inviter à son mariage l’homme qui avait tué son père, sa meilleure amie et qui avait bien manqué de la priver du futur époux. Un sentiment qu’il devait bien partager Cesare, pour des raisons peut-être différentes, mais au moins, ils n’avaient jamais eu besoin de se dire que l’inviter, ce n’était pas une option. Sa réplique lui arracha un léger rire à Isolde. « Tu sais toujours comment m’faire plaisir. » Ça avait beau être ironique concernant l’invitation de Rafael au mariage, dans le fond, c’était quand même vrai. Il savait comment lui faire plaisir, comment lui remonter le moral, comment la surprendre aussi, parce qu’il la connaissait probablement par cœur. « Okay. Mais tu m’en voudras pas, si à ce moment-là, y a un débile qui se lève pour dire qu’il est pas d’accord et que j’vais l’étriper. » Elle lui adressa un sourire, de toute façon, elle avait tendance à penser qu’y avait personne qui aurait le culot de le faire. Mais si vraiment ça devait arriver, cette personne passerait forcément un sale quart d’heure. Elle, elle voulait épouser Cesare parce qu’elle était heureuse avec lui, qu’elle l’aimait et qu’elle voulait rester avec lui pour le restant de ses jours. Il savait qu’il les partageait avec elle, ces sentiments, alors y avait aucune raison pour que quelqu’un qu’ils aient décidé d’inviter – leurs amis – s’opposent comme ça à leur bonheur. « Non, on a jamais eu besoin de personne. » Ils n’avaient jamais eu besoin de personne pour se trouver et ils n’auraient besoin de personne, le jour-j, pour prétendre la confier à Cesare, alors ils trouveraient quelque chose et tant pis pour les traditions. « Ouais, au moins, notre mariage il sera vraiment unique. » Ce serait forcément mieux qu’un copié-collé de tout ce qu’ils pouvaient trouver dans les magazines. Ils étaient plus doué pour faire les choses à leur sauce de toute façon, ils se l’étaient déjà prouvé. « Quoi qu’il arrive, ce sera parfait de toute façon. » Même dans Aldrich, ou tous ceux qu’ils avaient pu perdre au cours de leurs vies, ce serait parfait, parce que ce serait leur mariage, ce moment où ils se promettraient de rester l’un avec l’autre pour le restant de leurs vies, et se passerait une bague au doigt pour symboliser tout ça. 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 4 Icon_minitimeLun 8 Mai 2017 - 15:52


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isolde & cesare
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L’expérience de la vie avait semblé lui confirmer, à Cesare, que les années qu’il avait passées à n’pas s’attacher à qui que ce soit, avaient été des années composées d’une succession de choix judicieux et d’actes sages, basés sur les croyances construites dans sa tête, par ses parents. C’n’était pas facile, en voyant Isolde souffrir deuil après deuil, que vivre comme ça, vivre comme elle l’avait fait, avait été la meilleure solution qui soit. Peut-être bien que ça l’était; peut-être bien que quoiqu’il advienne, Isolde n’avait jamais regretté son amitié avec Aldrich ou avec Anthea, quand bien même tout ce qu’il restait d’eux désormais, c’était des peines sourdes à son âme. Lui, il avait déjà bien du mal à gérer les miettes d’existence qui restaient en lui, maintenant qu’Aria était morte; c’était comme si tout ce qui en avait valu la peine dans son passé, était mort avec elle. Est-c’que ses souvenirs étaient en miettes, ou étaient-ils simplement empoisonnés par les ténèbres de la Faucheuse, invisibles à son attention à lui? Tout c’qu’il savait, c’était qu’il s’retrouvait plus souvent confronté à de l’amertume, de la culpabilité ou de la rancoeur, plutôt qu’à ce genre de paix doucereuse, vis à vis de ce qui avait été, et était désormais gravé dans sa mémoire. Il n’savait pas, alors, Cesare, si de bien des façons il n’pourrait pas être jugé hypocrite de consoler Isolde comme il le faisait; il allait de l’avant, lui, ouais, mais derrière l’aisance des jours qui passaient l’un après l’autre, et exigeaient de lui qu’il poursuive sa vie, Aria avait laissé derrière elle un véritable carnage. Un carnage qui se manifestait en une hargne viscérale et incontrôlable dès qu’il croisait le visage de son père, ou pensait à celui-ci. Un carnage qui l’avait poussé à côté du champ de bataille, quand il en avait toujours activement fait partie: peut-être était-ce mieux comme ça. Qu’ils arrêtent tous les deux de mettre constamment leurs vies en danger, qu’ils arrêtent de penser aux autres, au bien commun avant ce qu’ils avaient ici et maintenant. S’ils s’décidaient à faire ça, peut-être bien alors, qu’ils pourraient avoir toute l’énergie possible et imaginable pour se consacrer à ce mariage, à son organisation, à sa construction dans leurs désirs et leurs imaginations. Et peut-être alors, que ce serait plus concret que toute la paperasse qu’ils avaient épluchée, toutes les nuances de couleurs sur lesquelles ils avaient dû débattre, ou les lieux vides et presque froids qu’ils avaient déjà essayé de visiter ‘pour voir’.

C’mariage, c’était leur façon à eux d’avancer - et l’adversité, elle n’pouvait pas les freiner. Ils n’devaient pas s’laisser s’faire happer à nouveau par la machine insensible de Radcliff, qui avait menacé de les bouffer complètement. Combien de fois avaient-ils tous les deux frôlé la mort? Combien de personnes avaient-ils perdus? Combien d’actes dont ils étaient honteux ou horrifiés, avaient-ils eu à accomplir? Même sans penser à Isolde, alors, même s’il n’devait penser qu’à lui au moment de choisir une bonne fois pour toute la liste de ses invités à lui, il n’y mettrait certainement pas son père. Quoiqu’il advienne, Rafael avait tué Aria, Rafael les avait balancés tous les deux dans la nature comme du gibier, une cible idéale pour n’importe quel chasseur qui en aurait eu envie. Rafael avait enlevé et torturé sa soeur, de ces maux qu’Aria n’avait jamais mis en voix, et desquels il était condamné à n’jamais savoir la vérité. Il en était encore à spéculer, des mois et des mois plus tard - et il avait toujours su que ses parents, sa famille, et même lui, avaient développé des talents presque inventifs en tout ce qui pouvait concerner les actes les plus nauséabonds qui soient. Il n’y avait bien qu’avec Isolde, que dans la volonté de la consoler elle, qu’en n’pensant à elle et elle uniquement, qu’il pouvait un tant soit peu en sourire. Elle était tout pour lui, et elle inspirait en lui tellement d’bonnes choses, qu’y’avait fort à parier, de toute manière, que Cesare demeurerait parfaitement sourd à la personne qui penserait qu’ils ne devaient pas se marier. Qui pourrait penser ça? Et pourquoi? Parce qu’ils allaient trop vite, parce que bien des amis d’Isolde n’pouvaient prétendre connaître le futur marié en lui-même? Ouais, de leur histoire, il n’y avait qu’eux deux qui en avaient une parfaite connaissance - il n’y avait qu’eux deux qui l’avaient vécue, et c’était bien pour ça qu’il n’y avait qu’eux deux qui pouvaient avoir quoique ce soit à dire sur si oui, ou non, ils pouvaient et devaient, et voulaient se marier. « On sera probablement deux, à l’étriper. » il ricana doucement, serrant Isolde contre lui; ce n’était sûrement pas la meilleure promesse de mariage qu’ils pouvaient se faire, tous les deux - l’fait d’assassiner la première personne qui serait contre leur union - mais ils faisaient avec c’qu’ils avaient. Surtout ce soir. Ils n’demandaient rien à personne; ni consentement, ni argent, ni bénédiction. Ils n’exigeaient rien de qui que ce soit, et n’attendaient rien des gens autour d’eux- c’était comme ça que Cesare avait vécu bien souvent, pendant des années et des années de sa vie. Il aurait su, quelque-part, qu’Aldrich n’aurait jamais approuvé qu’Isolde se marie avec lui. L’homme aurait eu la décence de la laisser faire son choix, de la laisser faire sa vie comme elle le voulait, mais y’avait eu fort à parier que Cesare aurait eu droit à une oeillade désapprobatrice quand Aldrich et Isolde seraient arrivés à l’autel. C’n’était pas pour autant qu’il en célébrait la mort d’Aldrich, bien sûr; mais d’une certaine façon, les récalcitrants seraient venus de tous les côtés. « Tout s’ra parfait... t’en fais pas. » il lui dit à Isolde alors, déposant un tendre baiser sur son épaule, continuant de la serrer contre lui. Il n’s’était pas attaché à beaucoup d’personnes dans sa vie, lui; il n’pouvait pas prétendre être l’type le plus aimant et ouvert d’esprit qui soit. Il n’pouvait pas prétendre être encore, ne serait-ce qu’une fraction de l’homme qui méritait d’épouser Isolde Saddler. Mais il savait que tant qu’ils étaient tous les deux, tant qu’ils en voulaient, tant qu’ils continuaient, tout serait parfait.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 4 Icon_minitimeLun 8 Mai 2017 - 18:53

Elle n’avait pas cru que la journée se terminerait comme ça. Elle avait mal commencée, c’était certain, tout avait semblé être contre elle aujourd’hui et à de nombreuses reprises, elle s’était dit qu’elle avait hâte que cette journée se termine pour rentrer chez elle, pour pouvoir souffler un bon coup en retrouvant Cesare et Clara. Ça avait été d’autant plus vrai que la journée avait avancée. Si elle s’était écoutée, des fois, elle se serait contenté de tout plaquer, de laisser les autres en plan pour rentrer chez elle. Tant pis pour le reste, qu’ils se débrouillent cinq minutes les autres, après tout, elle n’était pas leur mère. Mais non, évidemment, elle était restée jusqu’au bout, parce que malgré l’envie de partir qui s’était installée au fond de ses tripes, Isolde, elle n’était pas du genre à baisser rapidement les bras. Elle était du genre à se battre jusqu’au bout au lieu de se contenter de fuir et laisser les autres tout gérer. Elle aurait continué à gérer ce qu’il y avait à gérer, si jamais Aldrich n’avait pas pris les devants. Elle aurait trouvé quelque chose, n’importe quoi, pour s’assurer que son ami n’ait pas à sacrifier sa vie pour ses beaux yeux. Y avait déjà son père qui s’était sacrifié pour lui sauver la vie et peut-être que ça ressemblait à un geste noble, une preuve d’affection qui avait toutes les raisons du monde de la toucher, mais ce qu’elle retenait au bout de route, c’était que son père et Aldrich, ils étaient tous les deux morts et c’était elle qui devait continuer sa vie sans qu’ils en fassent partie. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire que l’un comme l’autre, ils avaient pris leur décision sans vraiment penser à la façon dont elle pourrait vivre ça, elle. Ils ne s’étaient pas non plus donné la peine de se dire qu’en lui laissant sa chance, elle aurait peut-être pu trouver un truc qui lui permette de sauver tout le monde. Elle aurait pu sauver Aldrich et jamais elle n’arriverait à se dire que ce jour-là, des années plus tôt, son père avait été complètement condamné.

Peut-être qu’elle agirait comme ça aussi, à leur place. Si Cesare devait être en danger, elle n’hésiterait pas à donner sa vie pour sauver la sienne et elle en ferait autant pour Clara, parce que l’amour, ça poussait à faire ce genre de trucs. Dans le fond, l’autre fois quand elle était allé retrouver Rafael, sans doute qu’y avait eu une part d’elle qui s’était dit que si jamais Anthea avait été encore en vie, elle aurait échangé sa vie contre celle de sa meilleure amie. C’était probablement un réflexe humain d’être prêt à tout pour sauver ceux qu’on aime, y compris tuer une dizaine de personnes. Elle n’y avait jamais vraiment réfléchi à l’époque, mais dans le fond, ce que Cesare avait fait, ça avait plus de sens qu’elle n’avait voulu l’admettre quand elle avait été en colère. Sauver ceux qu’on aime, ça n’avait peut-être pas de prix. Pour le coup, elle pouvait quand même dire que celui qui restait derrière, après il souffrait pas mal. Elle avait mal, là, y avait une douleur au fond de son cœur qui n’était probablement supportable parce que Cesare était là. Comme quand ça avait été Anthea, c’était lui qui l’avait aidée à tenir bon. Au moins, il réussissait à la faire rigole, malgré toute la peine qu’elle avait au fond de son cœur. « Il l’aura bien cherché. » Si quelqu’un devait s’opposer à leur mariage de toute façon, est-ce qu’ils étaient censés l’écouter ? Ils étaient majeurs et vaccinés, y avait personne qui pouvait choisir pour eux. Ils étaient heureux ensemble, ils avaient une fille, alors est-ce qu’y avait seulement une bonne raison, pour qu’ils ne se marient pas ? Elle n’en trouvait pas Isolde. Elle était convaincue qu’elle avait envie d’épouser Cesare, de passer sa vie toute entière à ses côtés et que si, il devait y avoir quelqu’un quelque part pour s’opposer à cette union, elle n’en avait rien à faire. C’était sa vie à elle et elle avait déjà bien souvent prouvé qu’elle ne laissait pas les autres choisir pour elle. Alors ouais, tout sera parfait pour leur mariage, il ne pouvait pas en être autrement. Malgré tout ce qui avait pu mal se passer, tant qu’elle était dans les bras de Cesare c’était difficile de penser autrement. Alors, elle avait hoché la tête à ses propos. Tout irait bien, tout serait parfait et malgré les épreuves qu’ils devraient traversés, au moins, il serait toujours là l’un pour l’autre, pour soulager les douleurs et les chagrins qu’ils pourraient rencontrer sur leur route.


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(cesare) • you're all that i'm breathing.

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