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 (cesare) • you're all that i'm breathing.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeVen 28 Oct 2016 - 22:21


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you know we are just the same
i can feel everything you do
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even when you're miles away
because i am me, the universe and you
isolde & cesare
☆ ☆ ☆

Peut-être que Cesare était égoïste, dans un certain sens, de même ce soir vouloir conserver l’équilibre paisible et heureux qu’Isolde et lui avaient si durement acquis. Mais combien de fois, avaient-ils sacrifié ça, leur tranquillité, leur bonheur, toutes ces évidences du cœur, pour des causes plus grandes qui, à la fin, s’avéraient ne pas valoir grand-chose ? Ce soir, il semblait bien que c’était à Isolde d’affronter ce fait. Y’avait des choses qu’elle avait faites, des moments où elle avait sacrifié son bonheur ou mis en péril sa vie ; et c’était ce qu’elle récoltait, ce soir – tout ça pour ça. Au moins, elle ne rentrait pas dans une maison vide, parce que lui il aurait à nouveau trouvé une autre cause à poursuivre, repoussant inlassablement leur couple, leur avenir ensemble, et ce quotidien réconfortant qui leur avait fait si peur, fut un temps. Il était là pour elle, et pour ce soir et demain, sans compter, sans plus craindre l’horloge qui tournait. Ce n’était pas comme quand Anthea était morte ; ce soir, ils ne regarderaient pas l’heure passer en évaluant le temps qui leur restait ensemble. Pour les soirs désastreux, mais encore plus pour leur bonheur, le DeMaggio n’pouvait pas regretter le moindre des choses qui l’avaient mené là. Tout c’qu’il voulait, maintenant, c’était la rassurer, la consoler, l’écouter, l’aider. Et quel meilleur endroit pour cela que la maison paisible et sauve, dans laquelle ils avaient déjà connu tant de moments heureux ? En si peu de temps, ouais, ils avaient déjà réparé leurs cœurs brisés de bien des façons. Et Cesare pouvait jurer qu’il avait déjà plus souri grâce à Isolde et Clara que dans toute sa vie avant elles. Il savait bien, que ce soir Isolde n’rentrait pas pour qu’ils puissent passer la meilleure soirée qu’ils auraient pu connaître dans leur couple : la journée avait été longue – il aurait déjà juré qu’elle avait été longue avant d’entendre parler de tous les événements de la soirée. Il savait que c’était le chagrin et le désarroi, qui avaient poussé Isolde à venir se blottir contre lui dès qu’elle l’avait vu ; ils avaient eu des jours où ils s’étaient sautés dans les bras en se voyant comme ça, parce qu’ils n’avaient pas encore eu l’habitude d’pouvoir se voir tous les jours comme si c’était la chose la plus habituelle du monde – des jours où il l’avait enlacée et où elle s’était lovée contre lui parce qu’ils étaient juste amoureux et juste heureux de s’retrouver sans la moindre encombre, sans qu’aucune mauvaise nouvelle ne vienne entacher cette vie en famille dont l’arôme rendait tout si léger. Pour le meilleur et pour le pire – c’était bien une des promesses du mariage qui ne lui faisaient pas peur, à Cesare ; il avait l’intime conviction que le pire, ils l’avaient déjà traversé un certain nombre de fois, et ils avaient toujours réussi à en ressortir unis, d’une façon ou d’une autre.

Ce soir, était un soir où ils pourraient aisément s’focaliser sur le pire, parce qu’il était là, omniprésent, pesant comme du plomb sur leurs cœurs et presque encore en train de se passer, là-bas, en dehors des murs de cette maison. Mais le brun, il n’voulait certainement pas envisager un moment plus tard où Isolde se devrait de repartir, pour aller rendre des comptes à Insurgency, ou une connerie du genre ; il semblait bien que pour l’heure, tout c’que le monde méritait, c’était qu’ils l’oublient. Alors il aurait aisément pu croire que faire sourire Isolde pour cette soirée, serait tout un exploit ; mais il n’arrivait certainement pas à se sentir coupable pour réussir à avancer, envers et contre tout. Il avait survécu à la mort d’Aria, il avait continué sa route même sans elle, alors à c’compte-là, il pouvait bien admettre que tant qu’il avait Isolde, tant qu’il avait Clara, ces raisons de vivre bien propres à eux trois, il pouvait encaisser bien des choses. Et il voulait bien jurer, qu’Isolde et lui, ils étaient assez forts pour résister à tous les intempéries de la vie ; ce n’serait alors certainement pas le boulot de la jeune femme – bien qu’il ait eu du mal à accepter cette subite vocation et ce que ça pouvait signifier pour leur avenir, ou la sécurité de la blonde – ni le fait d’installer un bureau improvisé dans la cave lugubre qui les pousserait à la séparation. « Hm, je sais pas. » il se permit de dire alors, bien perplexe face aux affirmations de la jeune femme : « Y parait que ton bureau à la mairie est pas si mal. Pourtant, tu peux pas résister à rentrer à la maison, pour me voir. Et j’ai cru interpréter parfois, que j’te manquais tant que t’arrivais même pas à te concentrer. » et mieux encore. Pour les moments calmes ou les moments bien passionnés, il voulait bien croire quand même, que même dans le bureau le plus agréable et le plus beau du monde, elle rentrerait quand même. Jusqu’à lui, jusqu’à Clara, et jusqu’à leur petite vie à trois. Il voulait bien affirmer, à qui voulait l’entendre, Cesare, que quand tout arrivait à rester calme, il n’y avait pas plus agréable façon de finir une journée, qu’en se posant dans un canapé, au moins pour dix, quinze minutes, afin de profiter de la présence des deux demoiselles qu’il aimait le plus au monde. Evidemment, y’avait des jours où Clara était impossible à calmer, où elle faisait caprice sur caprice – à son âge, déjà – et où tout le monde semblait être à bout de nerfs. Pas ce soir, heureusement. « T’as raison, j’pourrais jamais faire une chose pareille à ma fille. » il ricana doucement, suite à sa vague ironie ; pour l’avoir vécu, il savait bien que rater un biberon à son enfant n’était pas la pire forme de maltraitance qui soit, évidemment. Il remonta doucement sa main, pour venir la passer dans la nuque tendue d’Isolde, la massant tendrement en quelques pressions du bout des doigts. « Est-c’que t’as faim ? Ou tu veux quelque-chose ? » demanda-t-il enfin, l’observant ; à boire, une couverture dans laquelle s’emballer pour ne pas avoir froid ? Elle pouvait bien croire, au moins, qu’il se plierait en quatre pour que ce soir soit moins dur qu’il ne l’avait été jusque-là ; c’était bien pour ça qu’elle était rentrée, non, et qu’ils étaient toujours si bien, à la maison ?
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 1:51

Even when it's dark, we're gonna shine.
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
I don't care what's behind us, No one dares to reminds us. I walked alone And there you found me. I was so cold But you surrounded Every single broken part me.Forgot who I could be All alone What I needed, What I needed was you, was you.
cesare demaggio et isolde saddler


Ce soir Isolde, elle avait bien envie de refaire ses valises et de repartir, à Paris ou ailleurs, avec l’idée en tête de ne jamais revenir dans cette ville pourrie, affronter les malheurs qui n’avaient de cesse de s’y enchainer. Peut-être qu’on lui dirait encore qu’elle ne faisait que fuir, qu’elle n’assumait pas ses actes jusqu’au bout, ou ce genre de trucs qui l’avait bien mise sur les nerfs plus tôt dans la journée. Mais cette envie de s’en aller loin de cette ville, c’était probablement comme celle qu’elle avait de rester enfermer dans cette maison pour le restant de sa vie, ça finirait par passer. Parce qu’elle était comme ça Isolde et contrairement à ce qu’on pouvait dire d’elle, elle ne laissait pas facilement tomber les choses qu’elle commençait. Alors tôt ou tard, elle retrouverait le courage de continuer, plus tôt que tard sans doute, ne serait-ce que pour prouver à tous les abrutis qui se permettaient de la juger, qu’elle n’était vraiment pas du genre à baisser les bras comme ça. Y avait certainement une histoire de fierté dans tout ça, ce serait mentir, de dire qu’elle n’avait pas une fierté très mal placée Isolde, elle le savait bien elle-même. Et si y avait bien un truc qui pourrait la faire dire qu’elle retournerait bosser dès le lendemain, c’était juste ça. Mais elle n’irait sans doute pas le lendemain en vérité, parce qu’elle avait beau être fière – trop fière – elle était aussi complètement épuisée, énervée, triste et pas mal blasée ; un mélange qui lui donnait envie d’aller se foutre sous sa couette et ne plus jamais en ressortir. Mais ça passerait, bien évidemment, parce qu’au-delà des comptes qu’elle finirait par vouloir rendre aux abrutis qui la faisait chier, y avait aussi Cesare et Clara et eux deux, ils faisaient partie des bonnes raisons de ne pas trop se laisser abattre.

Etre avec eux, ça effaçait en grande partie tout ce qui avait pu poser problème plus tôt dans la journée. Elle se sentait mieux ici dans cette maison. Elle était beaucoup plus chaleureuse que son appartement ; encore plus chaleureuse maintenant qu’elle pouvait y retrouver Cesare quand elle rentrait. Cette maison, elle représentait un havre de paix, un petit cocon bien douillet dans lequel elle se sentait bien, sereine, en sécurité et aimée et ça faisait du bien chaque soir de ressentir ce genre de trucs après une longue journée au boulot. C’était encore plus agréable ce soir, alors que la journée avait été compliquée, tellement qu’elle lui avait même semblée être complètement interminable. Elle était bien contente d’être là et maintenant qu’elle en avait pris l’habitude, elle aimait passer ses soirée à juste profiter du bon temps qu’elle pouvait passer avec Cesare et Clara, qu’elle ne s’imaginait pas rentrer pour aller s’enfermer dans un bureau, encore plus s’il fallait qu’il soit situé à la cave. « C’est bien vrai. Finalement c’est moi qui ne pourrais pas rester enfermée bien longtemps là-dedans, parce que tu me manquerais trop. » Et qu’elle passait déjà bien assez temps dans celui qu’elle avait à la mairie, si loin de Cesare et de Clara. Quand elle était à la maison, elle préférait se poser, se détendre, s’occuper de Clara quand elle était encore réveiller, retrouver les bras de Cesare. Ce genre de trucs qu’elle avait cru qu’elle n’aurait jamais envie, ni besoin dans sa vie, c’était à présent des trucs dont elle ne pouvait plus se passer. Alors, ça lui faisait plaisir, ça aidait à se sentir mieux, qu’importait le reste de la journée, d’être là sur ce canapé, Clara dans ses bras, Cesare à ses côtés. « La pauvre petite sinon. » Dans le fond, Clara, elle n’était pas à plaindre. Ça avait été difficile, mais maintenant, elle avait ses deux parents à ses côtés et tous les deux, ils n’avaient peut-être pas beaucoup d’expérience dans le domaine, mais ils faisaient de leur mieux pour être de bons parents. Ils l’aimaient leur fille et ils voulaient le meilleur pour elle. Le meilleur, ça passait aussi par des biberons bien faits. « J’ai pas mangé ce midi, alors j’ai vraiment faim. » Peut-être qu’elle aurait pu la manger elle, la purée bizarre de Clara au point où elle en était, quoi que, y avait quand même comme un poids dans son estomac qui faisait qu’elle avait vraiment faim, mais moins qu’une Isolde qui n’avait pas mangé le midi, quand ça arrivait d’habitude – rarement – elle se jetait presque sur le frigo. « J’ai aussi bien envie d’une douche et de changer de vêtements. » Elle avait encore son tailleur de boulot après tout, le genre de fringues pas franchement confortables qu’elle avait l’habitude de vite troquer par autre chose quand elle rentrait à la maison. « Des câlins aussi, plein de câlins. » Elle lui adressa un léger sourire, être tranquillement dans les bras de Cesare, elle en avait rêvé toute la journée, alors maintenant qu’elle était là avec lui, elle avait bien envie de passer le reste de la soirée dans ses bras.  
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 6:14


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isolde & cesare
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Au moins ça le rassurait, parfois, d’être juste ce dont Isolde avait besoin, pour que sa journée s’améliore un peu. Il aimait pouvoir l’enlacer contre lui, et savoir que c’était assez pour apaiser les peines à son cœur, ou les doutes qui se formaient dans sa tête. Et tout autant qu’il était surpris d’avoir un quelconque effet, il était aussi bien content, quand il arrivait à avoir des mots assez réconfortants et logiques, pour l’aider de manière concrète. Après tout, n’était-ce pas à cela qu’un partenaire de vie pouvait bien servir ? S’ils devaient se marier, d’ici plus ou moins longtemps, c’était bien parce qu’ils se savaient être tout ce dont ils avaient besoin, parfois, pour repousser les heures les plus noires de leurs vies, ou étouffer leurs pensées les plus lugubres. C’n’était pas qu’il avait la prétention de pouvoir complètement effacer, rien que par sa présence, la peine causée à Isolde par la mort d’Aldrich, et tous les événements qui entouraient celle-ci. Ce serait impossible, ça, à moins qu’il soit un genre de transmutant, capable d’influencer les émotions ou les souvenirs, un truc bien tordu, selon lui. Mais le simple fait d’pouvoir être une motivation indispensable à la jeune femme, pour l’aider à voir qu’il y avait encore des bons côtés aux choses, comme elle avait, elle, été son bon côté aux choses bien souvent, était l’impression la plus réconfortante qui soit. Ils étaient là l’un pour l’autre, et sûrement qu’ils seraient là l’un pour l’autre quoiqu’il advienne, pour le restant de leurs jours : encore une fois, n’était-ce pas cela, que juraient les promesses de mariage qu’ils se feraient, bien assez tôt ? Isolde, elle n’avait pas encore sa bague, pas encore de tatouage pour signifier leurs fiançailles, mais c’était loin d’être le plus important. Surtout ce soir, sans doute. Que leur future union soit matérialisée par une bague ou non, Isolde avait eu besoin de lui ce soir, et il avait été là, à point-nommé, au bon endroit, pour répondre à tous ses besoins. Il le serait encore, pour le reste de la soirée, pour le reste de la nuit, et demain, si elle ne voulait pas se donner la peine de se lever pour aller passer sa journée au milieu d’tous ces gens, qui la jugeaient si âprement. Y’aurait sans doute eu un Cesare, quelques mois plus tôt, celui tant effrayé pour la vie d’Isolde, à l’époque où elle s’était lancée vers la mairie, qui aurait été bien content d’avoir eu raison, vis-à-vis d’Insurgency, et de tous ces gens qui s’étaient si aisément retournés contre la jeune femme, désormais. Mais ce soir, il n’aimait pas avoir raison ; surtout si avoir raison était une pièce du puzzle qui avait coûté la vie d’Aldrich – à la fin, ça n’avait pas d’importance. Isolde avait essayé d’faire les choses mieux pour ce groupe : peu importait qu’Insurgency soit né des jours les plus sombres de la vie de la mutante, alors qu’elle avait été déchirée entre le deuil et la colère ; elle avait voulu changer les choses, elle avait essayé, elle avait lutté plus que n’importe qui d’autre, et tout un tas d’ingrats, aujourd’hui, la récompensaient à coups de critiques bien faciles.

Mieux valait sans doute qu’ils n’se lancent pas l’un l’autre sur le sujet : aucun de ces individus n’méritaient qu’ils se mettent à déblatérer sur eux, et à leur octroyer quelques parts de leurs pensées. Non, Cesare, il voulait juste se concentrer sur Isolde maintenant ; y’avait bien qu’elle pour habiter son esprit, bien qu’elle pour éveiller sa dévotion de la sorte. « Et j’aime vraiment ça. » ne put-il s’empêcher de répondre à ses paroles, dans un baiser juste sur les lèvres d’Isolde, un sourire retroussant les commissures de sa bouche. « Tu me manquerais aussi. Vraiment. Beaucoup. En plus j’suis sûr qu’y’a même pas de réseau en bas. » ils ne pourraient même pas s’envoyer des messages forts intéressants, comme ils le faisaient parfois quand elle s’ennuyait trop de lui, et qu’il s’ennuyait tout autant d’elle. Ouais, même s’ils étaient ce genre d’individus qui aspiraient à l’action, au fait d’avoir des journées remplies et concrètes, il n’pouvait pas prétendre, Cesare, ne pas vouloir parfois, juste des jours paisibles où son monde se limitait à Isolde et Clara. Une fois qu’on commençait, on y prenait goût vraiment très facilement. Après tout, qu’y avait-il à vouloir changer, réécrire ou faire mieux dans ces moments comme ça, où l’univers entier était écrit en quelques gestes, quelques regards, l’aisance d’une quiétude qui n’existait nulle part ailleurs ? Même pour ça, il ne daignerait pas préparer un mauvais biberon à Clara : pour le coup, la petite semblait bien contente d’avoir ça pour repas, et il était si bien fait, qu’elle tétait sans se plaindre. Peut-être que ça voulait dire qu’ils avaient cédé ce soir à un genre de caprice qu’elle aurait fait, pour avoir le repas qu’elle voulait, plutôt que celui qu’on avait choisi pour elle. Il n’savait pas vraiment, Cesare, au fond, il avait bien du mal à croire qu’un bébé aussi petit puisse déjà être stratège au point de faire des caprices, et de savoir que ça pourrait marcher. Il y avait bien plus important, sur quoi se concentrer ce soir, cela dit. « Pourquoi t’as pas mangé à midi ? » il demanda bien assez vite, dans un genre de critique moqueuse ; après tout, il paraissait que ce n’était pas bon pour l’organisme de sauter un repas, surtout le repas en plein milieu de la journée. Peut-être bien qu’elle allait devoir compenser, ce soir, et il n’serait pas contre non plus, en vérité, il avait bien faim, lui aussi. En poursuivant son massage au creux de la nuque d’Isolde, Cesare s’octroya quelques temps pour réfléchir, construire tout un tas de scénarios dans sa tête, avant de l’observer à nouveau : « Et qu’est-ce que tu veux faire en premier ? Genre, le plus urgent ? » il sourit, doucement, tendrement ; « J’peux toujours finir de nourrir la petite, pendant que tu vas prendre une douche. Et peut-être que j’trouverais un truc à faire à manger. Ou alors on peut rester là, et faire ça après. Ou alors on peut mettre Clara au lit une fois qu’elle a mangé, et puis aller prendre une douche, pour que tu n’perdes jamais les câlins, et manger après. » et il n’parlait pas de câlin dans le sens érotique du terme, encore une fois ; il n’y eut aucun arôme dragueur dans sa voix, presque même un vrai sérieux, comme s’il était prêt à se plier à n’importe quelle option, juste parce qu’ils en avaient besoin, ou envie pour ce soir. Ils étaient capables de se voir nus sans se sauter dessus, après tout, bien heureusement – d’ailleurs, vivre ensemble tous les jours, aidait grandement pour cela, comme quoi ils n’étaient pas des bêtes assoiffées de sexe, en fin de compte. Et après tout, après une journée à fureter dans un garage qui sentait le cambouis et l’huile de moteur, il devait bien admettre avoir probablement besoin d’une douche lui aussi – et de changer de fringue, puisqu’il y avait probablement des résidus de purée made in Clara. En bref, tout lui allait, et ils avaient de toute façon les mêmes besoins élémentaires.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Oct 2016 - 14:45

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cesare demaggio et isolde saddler


Elle s’était bien crue, pendant longtemps, être une personne parfaitement indépendante Isolde. Ce genre de personne qui pouvait facilement prétendre n’avoir besoin de personne pour l’aider ou l’épauler, parce qu’elle se débrouillait très bien toute seule. Ça faisait un moment maintenant qu’elle avait la certitude que c’était complètement faux ça. Parce qu’elle s’était si souvent sentie avoir besoin de Cesare. Même à l’époque où ils passaient leur temps à se disputer, y avait eu des fois où elle s’était dit qu’elle aurait bien eu besoin qu’il soit là à ses côtés, parce que le bébé qu’elle avait eu dans le ventre, c’était le sien à lui aussi et ce n’était pas juste qu’elle soit la seule à assumer les conséquences de leurs actes. Elle aurait eu besoin qu’il soit là pour l’aider avec cette grossesse, pour l’aider avec tout ce qui pouvait se passer dans sa vie et qu’elle avait parfois eu plus de mal à gérer qu’elle ne voulait bien l’admettre. Elle y avait souvent pensé à comment elle aurait pu vivre cette grossesse s’il n’y avait pas eu cette fameuse explosion qui les avait séparés. Tout aurait été plus simple, c’était certain. Elle avait toujours besoin de lui aujourd’hui, depuis qu’ils étaient de nouveau ensemble, c’était encore plus vrai qu’avant. Tous les jours où ils avaient été séparés l’un de l’autre, elle l’avait ressenti ce besoin de l’avoir à ses côtés, qui la torturait parce qu’elle n’avait aucun moyen d’aller le retrouver. Alors, maintenant, ça faisait du bien de se dire qu’elle pourrait être avec lui dès qu’elle quitterait le boulot pour rentrer à la maison. C’était le genre de pensées qui suffisait à la motiver parfois, dans les jours comme aujourd’hui, où rien ne semblait aller comme elle l’aurait voulu. Elle avait besoin de lui, presque comme un toxico pourrait avoir besoin de sa drogue ; parce qu’il était cette personne – tout comme Clara – dont elle ne pouvait plus se passer et peut-être que ça lui ôtait son côté de fille super-indépendante, mais tant pis, parce qu’indéniablement, elle était mieux avec lui que seule.

Il lui manquait souvent, dès qu’elle passait trop de temps loin de lui, et trop de temps en ce moment, ça se résumait à une journée qu’elle passait au boulot. Heureusement qu’il n’avait pas besoin de repartir, parce qu’elle avait l’impression qu’elle ne le supporterait pas. Elle deviendrait folle si elle devait encore se séparer de lui pour une durée indéterminée. Perdre Aldrich aujourd’hui, ça ne faisait que renforcer son envie d’être avec Cesare, de l’épouser, de rester avec lui pour le restant de ses jours, parce qu’elle avait déjà perdu trop de monde, mais pas lui. Lui, il était là, il n’allait nulle part et elle ne pouvait pas imaginer un monde dans lequel ils se retrouveraient à être séparés l’un de l’autre, pour une raison ou pour une autre. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la blonde suite au baiser de Cesare. « La cave c’est vraiment la pire idée du monde. » C’était une conclusion évidente qu’ils auraient pu tirer de leur pseudo-débat depuis longtemps maintenant. Tout allait bien, de toute façon, elle n’allait pas l’enfermer dans la cave et elle n’allait pas non plus s’installer un bureau là-dedans pour pouvoir s’y enfermer avec comme seule compagnie celle de son boulot. Non, elle préférait vraiment les soirées qu’elle passait loin du boulot, avec Cesare, avec Clara, à se détendre tranquillement, même les fois où ça pouvait être dur. Fallait croire que ce n’était jamais impossible de se détendre quand elle était là avec eux, parce qu’elle se sentait mieux depuis qu’elle était là avec eux, chose qu’elle avait cru quasiment impossible quelques heures plus tôt quand elle s’était sentie spectatrice inutile, face à tout ce qui s’effondrait devant ses yeux. « J’ai pas eu le temps. » A force de courir à droite et à gauche, elle n’avait pas eu d’autre choix que de sauter le repas du midi, puis au bout d’un moment, elle s’était sentie tellement stressée qu’elle n’avait même plus eu faim, mais là, ça commençait à revenir. Toutes les propositions de Cesare lui arrachèrent un sourire, avant qu’elle ne repose les yeux vers Clara. Elle n’était pas sûre d’avoir envie de la lâcher tout de suite, alors tout le reste ça pouvait bien attendre qu’elle ait fini de manger et qu’elle soit couchée. « J’crois que j’vais prendre la dernière option, mais j’hésite à remplacer la douche par un bain. » Elle leva les yeux au ciel d’un air songeur, comme si c’était vraiment important. Fallait avouer que si y avait Cesare avec elle, un bain, ce serait peut-être mieux qu’une douche et puis c’était plus reposant, plutôt utile quand on voulait se détendre, alors pourquoi pas. Mais bon, c’était pas comme si c’était le détail important de la soirée. Pour le moment, fallait encore que Clara finisse son biberon avant qu’ils puissent la mettre au lit.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Oct 2016 - 4:24


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☆ ☆ ☆

Il aurait bien eu envie, Cesare, de croire que leurs problèmes avec Isolde étaient arrivés à terme. Il aurait bien voulu être un peu naïf et optimiste d’cette façon-là, pour se dire que maintenant qu’ils étaient en couple, qu’ils vivaient tant de moments paisibles et simples sans être suspendus à une réalité qui ne revenait que trop vite, plus rien ne pouvait les atteindre. Mais ils étaient humains, après tout, pour le meilleur et pour le pire, un peu comme le mariage. Et s’ils arrivaient à tout surmonter, ça voudrait peut-être dire qu’ils arriveraient à faire quelque-chose, de l’avenir qu’ils espéraient tant, dans un coin d’leur tête, et pour lequel ils avaient tant bataillé, déjà. Le meilleur, ça incluait tout ça, d’ailleurs – tout ce qui était facile et évident dans leurs sentiments et leur quotidien. Tout ce qui faisait qu’ils aimaient se retrouver une fois le soir venu. Le meilleur qui faisait leur famille et leur tranquillité. Et puis, le pire, souvent, il était relatif à leurs responsabilités, leurs décisions, tout ce qu’ils avaient cru bien faire ou bien décider, mais qui se retournait complètement contre eux à la fin. Il avait été un hunter, à une époque, et il avait dû faire des choix, commettre des actes en particulier pour en arriver là. Et ce soir, il semblait que c’était à Isolde de porter le lourd fardeau de la vie qu’elle avait menée, à un moment, pour des raisons ou d’autres. Il n’pouvait pas prétendre, lui, de n’pas être pleinement rassuré, qu’il y ait peut-être un bon côté à cette histoire. Au moins, comme Aldrich avait pris pleine responsabilité des actes terroristes d’Insurgency, ça voulait dire qu’Isolde était sauve. Qu’Isolde n’avait pas été celle qui avait essuyé la colère de ceux qui avaient réclamé vengeance, ce soir ; il savait c’que ça faisait, la vengeance – elle pouvait être sanglante et cruelle, impétueuse plus qu’autre chose. C’n’était pas normal, non, que dans c’pays on s’octroie le droit d’exiger la vie d’quelqu’un comme ça, sans procès, sans démarche légale, sans être inquiété de quoique ce soit. Mais pour ce soir, et pour longtemps il voulait y croire, Clara ne risquait pas de perdre sa mère comme ça. Et il ne risquait pas de perdre sa raison de vivre et d’espérer, sans demi-tour possible. Que ça fasse de lui quelqu’un d’égoïste, ou un brin sans cœur, il n’pouvait pas s’empêcher d’y penser. C’était Isolde ; et ouais, comme il l’avait dit, sans elle, il deviendrait fou. Alors à la place d’Aldrich, peut-être bien qu’il aurait fait l’même choix, et que cette bravoure-là, cet amour incommensurable qu’il avait pour la jeune femme, lui octroyait au moins l’droit de vouloir y voir le meilleur. Quoiqu’il se soit passé, peut-être bien que tout ce qu’ils pouvaient faire maintenant, c’était essayer d’en tirer des opportunités, le songe que leurs vies auraient pu partir complètement en vrilles ce soir, mais que quelque-chose, quelqu’un, avait au moins limité les dégâts.

Et sans célébrer le sacrifice d’Aldrich, évidemment, il voulait aider Isolde à aller de l’avant. A vouloir continuer : ça en valait la peine, surtout maintenant. Les leçons cruelles imposées par la vie à Radcliff, elles n’semblaient pas s’arrêter de sitôt : il semblait surtout que pour chaque faux-pas qu’ils avaient commis à un détour de leurs vies, ils étaient voués à essuyer des conséquences à un moment-donné. C’était injuste, parce que des types comme Rafael DeMaggio, eux, avec tout l’sang qu’ils avaient sur les mains, et sans le moindre remord dans leur tête ou leurs tripes, ils s’en sortaient toujours bien. Il y avait des familles de hunters qui tombaient aujourd’hui, mais son père à lui, il semblait qu’il avait ce statut d’intouchable totalement enrageant : et en grattant la surface de juste la rage, juste la rancœur, juste l’impression de justice, Cesare n’pouvait pas savoir s’il préférerait que son père soit arrêté. Parce qu’à vrai dire, si Rafael devait tomber, il entrainerait les DeMaggio avec lui. Et ça voulait dire lui ; ça voulait dire que ses crimes à lui aussi, devraient être mis à nu, exposés aux yeux du grand-public. Et comme son père, comme tous les chasseurs qui n’avaient pas les moyens d’sortir des rouages de la politique de c’pays, il ne ressortirait pas de sitôt de sa geôle. Ouais, fallait admettre que quand il pensait comme ça, quand il s’prétendait attendre une justice pour son père, Cesare était bien souvent rappelé à l’ordre par son propre esprit : il n’donnerait pas cher de sa liberté à lui, si son patriarche devait se retrouver en prison, interrogé de tous les côtés, et leurs vies retournées de fond en comble. Et peut-être que ce serait un moyen de faire justice aussi, fallait l’admettre ; alors peut-être que le brun était juste devenu un égoïste qui se coupait volontiers du monde dès qu’il le pouvait, dans l’espoir que ça pourrait éviter aux prochaines conséquences de ses actes passés de venir brusquement mettre sans-dessus-dessous toute leur vie ensemble. Sûrement était-ce un espoir vain ; et ça lui faisait peur plus que n’importe quelle perspective de face à face sanglant avec son père. « J’aurais juré que tu trouverais toujours l’temps pour manger. C’est quand même essentiel pour passer une bonne journée. J’vais t’envoyer un sms tous les jours, voir si tu manges bien, comme Clara. » il ricana, exagérant sa moue désapprobatrice, comme s’il jouait les baby-sitters. Peut-être ne devrait-il pas faire des promesses comme ça, alors même que ce soir, c’était un peu comme si Radcliff leur rappelait que leur vie reposait sur une fine couche de semi-victoires, qui pouvaient tout aussi aisément devenir de cuisantes défaites. Mais si ça pouvait lui donner une bonne excuse pour embêter Isolde comme un idiot, pendant qu’elle travaillait à la mairie, il n’allait pas se priver. Ils l’avaient dit, après tout, qu’ils se manquaient très vite dès lors qu’ils se quittaient au début d’une journée. Parfois, ils trouvaient des prétextes encore plus stupides que ça pour se harceler et bien se déconcentrer l’un l’autre. A croire qu’ils étaient devenus ce genre de couple mielleux dont ils s’étaient tant moqués, y’a pas si longtemps que ça. Quels idiots. Maintenant, ils se retrouvaient fiancés, enlacés l’un contre l’autre à magouiller pour n’pas se séparer de plus d’un mètre dans toute la soirée. « Un bain, peut-être que ça peut plus te détendre. » il sourit, haussant les épaules - « On peut faire ça, pas besoin de s’presser ou d’trop y réfléchir. » de sa main, il glissa quelques doigts au sommet du dos d’Isolde, là où les premiers points de sa colonne vertébrale se trouvait, caressant doucement sa peau avant de faire reposer son bras sur son épaule, l’enlaçant pour poser ses yeux sur Clara. Il ne put retenir un sourire, en croisant le regard de la petite, qui était enfin calme, juste apaisée par le fait qu’Isolde était rentrée. « Et tu veux manger quoi, ce soir ? Tu choisis le menu, si c’est ton seul repas de la journée. » il demanda, dans un petit sourire taquin, parce qu’il avait faim, et qu’elle l’avait un peu contaminé, mine de rien, Isolde ; il pouvait parler de bouffe, pour passer le temps, peut-être que ça rendrait son appétit moins pressant.


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Mer 2 Nov 2016 - 21:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Oct 2016 - 16:20

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Peut-être qu’Aldrich, il lui avait vraiment sauvée la mise à Isolde. Grace à lui, tout le monde en ville tenait le coupable idéal et puisqu’il était mort maintenant, y aurait personne pour pousser plus loin l’enquête. Y aurait personne pour arriver à la conclusion que c’était elle qui avait fait ça et que c’était à elle d’en assumer les conséquences. Alors ouais, d’un certain point de vu, Aldrich, il lui avait sauvé la mise et elle aurait dû lui en être reconnaissante, tout comme elle aurait dû l’être, des années plus tôt, quand son père avait donné sa vie pour qu’elle s’en sorte. C’était pas juste dans le fond, de leur en vouloir pour leurs choix, alors qu’ils n’avaient pas pensé à mal, elle le savait bien  Isolde, mais y aurait toujours quelque chose en elle qui ferait qu’elle l’en en voudrait au moins un peu pour ces choix qui faisaient qu’ils étaient morts maintenant. Peut-être que leur sacrifice en plus, ça voulait dire qu’elle, elle n’avait pas le droit de laisser tomber. Parce qu’ils étaient morts pour elle et qu’il fallait bien que leur sacrifice ne soit pas vain. Elle n’avait pas bien interpréter les choses sans doute après la mort de son père, parce qu’elle avait été toute seule, ou presque et qu’elle avait plus eu envie de se battre que celle de vraiment aller de l’avant et de profiter de cette vie qu’elle avait encore grâce à lui. Maintenant, après des années, des échecs et des remises en questions, elle savait bien ce que son  père avait voulu lui dire dans ces derniers propos, jamais il n’avait voulu d’elle qu’elle fasse tout ce qu’elle avait fait, Insurgency, la mairie, son combat contre les hunters. Non, lui ce qu’il lui avait dit, ça avait été de continuer avec sa vie, d’en profiter et d’être heureuse. Est-ce que ce serait aussi ce qu’Aldrich lui aurait dit, si seulement il s’était donné la peine de lui dire quelque chose avant tout ça ? Sans doute ouais, qu’il lui aurait dit quelque chose dans ce genre et peut-être qu’Anthea, elle l’avait pensé aussi. Elle n’aimait pas elle, l’idée que les gens qu’elle aimait aient cette fichue habitude de mourir pour elle ou à cause d’elle en la laissant toute seule, avec en tête l’idée qu’elle devait aller de l’avant, malgré tout.

Au moins, c’était plus simple aujourd’hui que neuf ans plus tôt quand son père était mort. Plus simple même que quand ça avait été le tour d’Anthea et ça ne voulait pas dire qu’elle tenait moins à Aldrich qu’aux deux autres. Mais aujourd’hui elle avait Cesare et Clara, une tranquillité dans leur vie de famille qu’ils avaient finalement réussi à atteindre après des mois et des mois de galère. L’idée de continuer, le lendemain de la mort d’Anthea, elle avait été difficile à accepter alors que Cesare avait dû partir et qu’elle, tout ce qu’elle aurait voulu, ça aurait été de pouvoir rester à ses côtés. Ce soir, elle pouvait rester avec lui et demain aussi. Elle pourrait toujours rester avec lui sans craindre de le voir partir. Ils avaient Clara tous les deux et des projets de mariage qui la rendait vraiment heureuse, qui lui donnait vraiment envie d’avancer, qu’importe les malheurs qui pouvaient s’abattre sur leurs vies. C’était beaucoup plus simple, maintenant qu’elle avait Cesare et tout ce qu’ils avaient construit ensemble. Clara et lui, ils donnaient beaucoup plus de sens à sa vie que tous les combats dans lesquels elle s’était lancée au cours de sa vie. C’était définitif, s’il fallait vraiment qu’elle choisisse un jour, entre sa vie avec sa famille et le reste, elle choisirait sa famille sans même hésiter. Si elle était encore là à Radcliff, c’était bien parce que Cesare le voulait bien, parce que lui il avait choisi de rester avec elle. Mais si un beau jour il devait lui dire qu’il voulait vraiment partir, alors elle le suivrait sans poser de questions, parce que ce serait toujours lui, eux avant tout le reste. Rien que sa volonté de s’opposer aux lois débiles sur le registre des transmutants, ça lui venait d’une volonté purement personnelle. Parce qu’elle avait évité le dépistage de Clara et que maintenant, avec cette loi débile, elle devrait y passer et si elle devait avoir le génome X, elle préférait autant que personne ne la sache. Cesare en plus, il trouvait toujours le moyen de la réconforter quand rien n’allait, là où les autres, ils n’avaient fait que l’enfoncer davantage. Elle laissa échapper un léger rire suite à ses propos. « C’est sûr. C’est probablement une des millions de raisons qui font que c’était pas une bonne journée. » Ça avait été une journée horrible même et en plus, elle n’avait pas eu son repas pour se réconforter. « Tu voudras que je t’envoie des photos de ce que je mange en plus, histoire d’être bien sûr ? » Elle lui adressa un sourire, dans le fond, il pouvait bien lui envoyer autant de messages qui le voulait, lui parler ça rendait ses journées plus agréables. « Le mieux, quand tu bosseras, ce sera qu’on essaie de manger ensemble le midi. » Là c’était compliqué, parce qu’il avait de la route à faire pour la rejoindre et y avait Clara, mais quand elle serait à la crèche, si leurs horaires le leur permettent, ils pourraient bien en profiter pour manger ensemble. « Ouais, je crois que c’est pas trop grave de décider seulement au moment d’arriver dans la salle de bain. » C’était pas comme si fallait prévoir une demi-heure en avance pour prendre un bain ou une douche. Mais le bain, ça avait un côté plus relaxant que la douche, c’était certain. Le biberon terminé, elle se pencha pour aller le poser sur la table. « Je sais pas trop, faudra vérifier ce qu’y a dans le frigo. » Elle haussa légèrement les épaules. « Quoi que j’ai plus envie de manger des trucs sucrés qu’un vrai repas. » Le chocolat, après tout, c’était connu pour réconforter, alors elle avait bien envie juste manger quelque chose avec du chocolat. Les trucs sucrés en général, c’était bon pour le moral, son envie de gaufre avec du chocolat et de la chantilly le lendemain de la mort d’Anthea, elle n’avait pas été due au hasard de toute évidence.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeJeu 3 Nov 2016 - 3:19


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Cesare, il n’avait jamais aimé avoir l’impression d’avoir des dettes à l’égard de quelqu’un ; il aimait les échanges équilibrés, où aucun des deux partis ne devait porter sur ses épaules une culpabilité outrancière qui ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Généralement, entre les demandes trop excentriques et les trahisons presque prévisibles, ç’avait appris au jeune homme à être plus solitaire qu’autre chose : si aujourd’hui, on se moquait – au mieux – ou n’comprenait pas sa méfiance réflexe à l’égard de tous les inconnus qu’il rencontrait et auxquels il était un tant soit peu forcé de s’adapter, lui, il savait très bien quelles épreuves et quelles réalités lui avaient imposé un tel point de vue. Il n’pouvait pas prétendre avoir été entouré comme Isolde l’avait été, dans sa vie, par exemple : jamais Rafael ne se serait sacrifié pour sauver la vie de son fils, et jamais il n’avait eu de figure paternelle ou amicale, sur laquelle il avait su qu’il pourrait se reposer, quoiqu’il arrive. A la fin, il avait sûrement été celui à l’égard de qui beaucoup de gens croyaient avoir des dettes, plus que l’inverse : il avait toujours été le support indispensable à la vie de sa sœur – si indispensable, qu’il avait suffi qu’il lui tourne une fois le dos, qu’il manque une fois à son devoir, pour que leur lien soit brisé pour de bon. Il y avait bien eu Skylar, à une époque, mais comme le témoignaient leurs rapports depuis qu’ils s’étaient retrouvés, même si la confiance était toujours là, solide et immuable, quelque-chose avait changé entre eux : trop de temps avait passé, sans doute, trop d’épreuves et trop d’expériences pour qu’ils arrivent encore à réduire le fossé qui les séparait encore, des personnes qu’ils avaient été sept ans plus tôt. Tout c’qu’il pouvait dire, même si elle ne le voyait certainement pas comme ça, et même alors qu’elle trouverait ça extrêmement déplacé et cruel d’penser ainsi, c’était qu’Isolde, elle était chanceuse d’avoir été entourée, et d’être aimée comme elle l’avait été. Ouais, ça n’devait pas être facile, tout ça – forcément qu’il y avait une dose de culpabilité qui s’ajoutait à de telles épreuves dans une existence ; lui, il lui aurait volontiers dit de ne pas se sentir coupable, de n’pas tourner et retourner dans sa tête des torts qu’elle n’avait pas. Mais c’était tout aussi humain comme sentiment, que la culpabilité qui avait fleuri en lui dès qu’il avait découvert ce qui était arrivé à sa sœur, ou ce qui arrivait dès qu’il baissait les armes pour quelques semaines à peine. Techniquement, tout ce qui était arrivé à Aria alors qu’elle avait prévu de quitter la ville sans même le lui dire, ou tout ce qui était arrivé à Gabriela parce qu’elle avait impunément décidé de s’attaquer à son père en solo, c’n’était pas d’sa faute à lui. Pas plus que les choix et les volontés d’Aldrich n’étaient de la faute d’Isolde. Et tous ces gens, souvent, il semblait surtout qu’ils n’pensaient pas aux dommages qu’ils pouvaient créer derrière eux, en un séisme d’indécision qui détruisait tout sur son passage, même quand ils n’étaient plus là. Mais Cesare, même si elle le lui demandait, même si elle le supplierait, il n’pourrait jamais dire qu’il n’ferait pas la même chose que le père d’Isolde sept ans plus tôt, ou Aldrich ce soir, si ça pouvait signifier sauver la vie de la femme qu’il aimait, et de leur fille.

C’était-… comme ça. Quelle cause plus noble pouvait-il trouver pour mourir ? Certes, rien que pour elles, rien que parce qu’il avait envie de faire partie de leurs vies pour aussi longtemps que ce serait possible, il essayerait toujours d’trouver une autre solution que le sacrifice ultime, sans retour possible ; mais… mais si ça devait en arriver là, peut-être bien qu’il serait pris par ce genre d’égoïsme si difficile à décrypter, qui consisterait à sacrifier sa vie, pour sauver celle de ce tout petit échantillon d’êtres humains qu’il aimait plus que tout. Il n’aurait jamais donné sa vie pour son père non plus, après tout. Mais Isolde, que serait-il censé faire d’autre ? Accepter et embrasser la possibilité de voir la jeune femme ou leur fille mourir, et devoir vivre avec ça ? Ouais, c’était ça l’amour, forcément un risque d’avoir à vivre des moments comme ça – au bout de la route, tout le monde avait la même destination, et à moins qu’ils soient terriblement chanceux, il y en aurait forcément un d’eux deux qui mourrait avant l’autre. C’n’était pas un avenir auquel il aimait penser, à défaut d’parvenir complètement le chasser de sa tête ; c’était aisé, infiniment aisé pour lui d’se sentir être le plus heureux des types quand il était ici, dans cette maison, avec Isolde et Clara juste là. Mais le bonheur, ça venait dans son existence avec ce nœud dans les tripes, cette crainte insidieuse que tout pouvait s’arrêter du jour au lendemain : de là, naissaient ces réticences réflexes qui le hantaient et le persécutaient, alors qu’il n’arrivait pas à croire qu’il pourrait un jour complètement baisser les armes. Parce que les dettes, les ennemis, les vieilles erreurs, tout ça, ça pouvait surgir de n’importe où, n’importe quel jour de la semaine, sans crier gare. Peut-être alors, qu’Aldrich leur avait sauvé un peu de temps, de nouvelles chances d’être heureux ; et Cesare, il n’pouvait s’empêcher d’vouloir les saisir, parce qu’il avait Isolde, parce qu’il avait Clara – deux seules et uniques personnes, qui lui donnaient un million d’raisons d’vouloir y croire. « Je sais pas si les photos seront nécessaires. Si ça s’trouve, on mangera la même chose, genre un truc vite fait avant de partir le matin, alors bon. » s’ils devaient être économes, ça pouvait toujours être une bonne façon de faire les choses ; et pourtant, la perspective de manger avec Isolde était plus plaisante que le reste – et tellement simple malgré tout, comme quoi, on pouvait s’contenter d’un tout petit peu, presque sans s’en rendre compte : « C’est vrai que ce serait le mieux de faire ça. » il admit dans un sourire, en l’observant, alors que l’idée glissait peu à peu dans sa tête. Ils n’avaient toujours pas eu l’opportunité d’faire des trucs comme ça ; généralement, depuis sa sortie de l’hôpital, il passait ses journées avec Clara, et quand il était allé la voir sur son lieu de travail, ç’avait été avec la petite aussi. Mais les moments rien qu’à eux deux, ç’avait été dans cette maison, majoritairement. Alors un repas, en tête à tête, comme ça, à l’extérieur, juste pour alléger la journée le temps de quelques heures au beau milieu de celle-ci, c’était une idée infiniment tentante : « Heureusement qu’on maîtrise nos désirs maintenant… t’imagines à quel point on serait absents les après-midi, si on mangeait ensemble comme y’a quelques mois. » il ricana, incapable de n’pas s’en souvenir ; ils passeraient tous les soirs à n’pas manger, s’ils se sautaient dessus encore et encore, comme toutes les fois où ils s’étaient tant manqués, pendant plusieurs jours d’affilée, que l’attraction, l’affection, le simple fait de se retrouver l’un contre l’autre, l’un avec l’autre, avait dominé tout autre besoin. Comme le fait tout con de manger ; ils pourraient toujours manger après, comme ils s’l’étaient souvent dit. Il en allait de même avec les douches et les bains ; en gros, y’avait eu une époque où les heures ensemble avaient été si rares, qu’ils avaient volontiers oublié le reste du monde – ils seraient deux exilés sans vie et sans job, s’ils continuaient de faire ça aujourd’hui. Et de mauvais parents, sans doute. « Telle mère telle fille, on dirait. » il ne put s’empêcher de rire, à la confession d’Isolde ; Clara non plus n’avait pas eu envie d’un vrai repas, ce soir, et il en avait payé les frais. « On dirait que j’suis le seul raisonnable dans cette famille. » il en leva les yeux au ciel, non sans un rictus taquin. De toute manière, d’ici peu, Clara n’aurait pas d’autre choix que de manger des vrais repas le soir, un biberon ne lui tiendrait pas l’estomac toute la nuit, et elle leur ferait un cirque au milieu de la nuit parce qu’elle aurait faim. Isolde au moins, si elle avait une fringale dans la nuit, elle était assez grande pour aller se la prendre toute seule.
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeJeu 3 Nov 2016 - 13:16

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Isolde elle avait quand même cette impression qu’elle était assez grande pour gérer une grande partie de ses problèmes toute seule. Y avait des choses pour lesquelles elle avait besoin d’aide, c’était une évidence aujourd’hui, alors que pendant trop de temps, elle avait juste pensé qu’elle s’en sortait toute seule. Mais dans tout ça, elle n’avait pas non plus besoin qu’on prenne des décisions pour elle et qu’on assume les conséquences de ses actes à elle. Y avait des chances pour que l’Isolde célibataire et sans enfant qu’elle avait été quelques temps plus tôt, ait pris sur elle de rétablir la vérité même après la mort d’Aldrich, parce que ça aurait été plus juste ainsi et qu’elle aurait été assez vexée et énervée de la tournure des événements pour agir de la sorte. Parce qu’elle aurait pu gérer toute seule et qu’elle devrait encore le faire, même si quelqu’un s’était sacrifiée pour elle. Ça lui aurait semblé logique à l’époque d’agir comme ça et de reprendre les responsabilités qui étaient les siennes. Mais évidemment, aujourd’hui, c’était différent, parce qu’elle avait Cesare et Clara et que si elle devait ne serait-ce qu’évoquer une idée pareille avec Cesare, elle avait bien conscience, qu’y avait des chances pour que ce soit elle qui finisse enfermée dans la cave. Mais elle n’en avait pas envie là, de rétablir la vérité, parce qu’elle n’avait pas envie d’être la prochaine à se faire tuer et qu’elle avait du mal à penser aujourd’hui qu’au pire, tout irait bien, elle savait se défendre toute seule et ce genre de trucs qu’elle avait pensé à une époque, d’autant plus que même si elle se débarrassait des hunters qui pourraient vouloir la tuer pour ça de la même façon qu’ils avaient tué Aldrich, elle ne pourrait pas échapper à la prison. Non, y avait pas moyen pour qu’elle agisse comme ça aujourd’hui, elle tenait trop à sa vie comme elle était, à Cesare et à Clara, mais y avait quand même une partie d’elle qui n’acceptait pas la décision d’Aldrich et qui ne l’accepterait peut-être jamais.

Elle savait bien les motivations qui avaient poussées Aldrich à agir comme il l’avait fait. Son père avait eu les même de nombreuses années plus tôt et elle n’avait même pas besoin de demander à Cesare pour savoir que lui aussi, il ferait la même chose pour lui sauver la vie, si un jour, le choix devait s’imposer. Sans doute qu’elle ferait la même chose, quand bien même elle reprochait si facilement à tous ceux qui  s’étaient déjà sacrifiés pour elle, les choix qu’ils avaient pu faire. Ce soir, ça aurait pu être le genre de discussion qu’elle aurait pu avoir avec Cesare. Elle aurait bien pu essayer de le faire promettre qu’il ne ferait jamais un truc pareil, parce qu’elle n’en pouvait plus elle, d’être celle qui s’en sortait quand les autres mourraient pour elle. Mais elle savait trop bien qu’ils ne pourraient jamais s’entendre sur le sujet et que ça les aurait sans doute pousser à s’engueuler, comme dès lors qu’ils s’inquiétaient l’un pour l’autre et que les choses devenaient tendues en un rien de temps et franchement, elle n’avait pas besoin de ça ce soir. Ni jamais. Alors c’était mieux sans doute, de ne jamais parler de ça avec Cesare et de simplement faire en sorte qu’un truc pareil n’ait jamais la possibilité d’arriver. C’était beaucoup plus simple, évidemment de parler des repas du midi qu’ils pourraient bien finir par se faire ensemble. Elle avait plutôt besoin de ce genre de discussions ce soir. « Même un truc fait vite fait avant de partir, je préfère le manger avec toi que toute seule dans mon bureau. » C’était une évidence ça, avec Cesare, ce serait forcément mieux, elle ne mangeait pas non plus tout le temps toute seule dans son bureau, elle avait des amis quand même, mais, quoi qu’il arrive, ce serait toujours mieux avec Cesare.  Elle laissa échapper un léger rire suite à sa réplique, c’était vrai qu’à un moment, ils avaient facilement oublié les repas pour se sauter dessus. « Ouais, en plus va justifier ce genre d’absence ‘désolée, j’ai pas pu revenir, j’avais vraiment trop envie de m’envoyer en l’air mon copain’ ça tous les jours, ça pourrait faire penser à un genre d’addiction au sexe. » Ça existait apparemment, ce genre d’addiction, alors ouais s’ils devaient quitter leurs boulots pour s’envoyer en l’air tous les après-midi, y aurait de quoi se poser des questions quand même. Ils n’étaient pas encore addict au sexe, heureusement. Leur vie sexuelle était parfaitement équilibrée, elle n’avait pas à s’en plaindre elle, elle ne pouvait pas dire que c’était trop souvent ou le contraire pas assez, c’était parfait comme c’était, comme tout, dans sa vie avec Cesare. « Bha voilà, ça prouve qu’elle tient de moi en fait pour la nourriture. » Ou qu’elle était juste un bébé parfaitement normal qui avait du mal à passer aux aliments solides, y en avait d’autres comme ça après tout et puis c’était comme tout, ça finirait par aller de toute façon. « Tu parles, t’es le pire. ‘oh la gelée chimique blabla et les lasagnes de supermarché c’est dégueu» Elle se moquait de lui, pas méchamment, évidemment, dans le fond, ça la faisait rire, ce genre de méfiance qu’il avait envers la bouffe. Heureusement, il n’était pas du genre bio à vouloir être sûr de savoir tout ce qu’il y avait dans son assiette avant de manger, mais il avait quand même un côté difficile avec la bouffe et lui, ce n’était pas parce que son estomacs et ses papilles avaient besoin de s’habituer à la nouveauté, mais juste parce qu’il était quand ça. Alors nan, il n’était définitivement pas le plus raisonnable des trois concernant la bouffe.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Nov 2016 - 4:22


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Dans les jours comme ça, quand des catastrophes arrivaient à Radcliff sans prévenir, il était facile de se dire que ça n’servait à rien, d’essayer d’être heureux, quand le bonheur pouvait s’envoler en un claquement de doigts. Souvent il s’était dit ça, lui-même, Cesare, quand il n’y avait eu qu’Isolde et lui. Ou même alors qu’il y avait eu Clara, et qu’explorer cette relation dans un contexte aussi instable l’effrayait terriblement ; ils s’étaient faits des promesses d’avenir meilleur, des promesses qu’il pensait, qu’il aurait voulu tenir – des promesses difficiles à garder à l’œil, quand le chemin semblait trop sinueux. A ce jour, leur dispute le lendemain de la mort d’Anthea était l’exemple le plus évident pour cela. Peut-être même avait-ce été la dernière fois qu’il avait pensé comme ça, parce que ce jour-même, Isolde lui avait fait comprendre qu’ils n’pouvaient pas se permettre de fonctionner ainsi, d’baisser les bras à chaque tournant imprévu, à chaque chute, à chaque dur rappel à l’ordre de la part de leurs ennemis. D’une certaine façon, c’était même trop tard pour qu’ils aient le droit de songer à des choses pareilles. Comme il l’avait dit si vivement à la jeune femme, quand elle s’était présentée à la mairie sans le lui dire. Et comme elle le lui avait dit, à chaque soupçon de doute. Ils avaient Clara maintenant, en plus, dont l’avenir dépendait de leurs décisions et de leurs actes tout à la fois. Des mois plus tard, il avait suffi qu’ils goûtent à ce bonheur tout simple, ensemble, à Paris, pour que Cesare sache que c’était c’qu’il voulait vraiment, profondément – c’qu’il voulait activement construire, en plus de ce qu’il se devait de faire. Qu’elles aient été démesurées ou non à l’époque, les promesses qu’il avait faites à Isolde dans sa chambre d’hôpital, avaient été honnêtes, des témoignages d’un cœur qui avait eu peur, malgré tout, d’croire en ses chances. Mais maintenant qu’ils y étaient, il n’voulait pas perdre espoir. Il n’voulait pas qu’Isolde perde espoir non plus, un jour, à cause d’une épreuve de trop. Ce qui se passait, à Radcliff, à cause des uns et des autres, c’n’était pas sur leurs têtes que ça devait toujours retomber. Ce serait injuste, au fond, qu’ils soient responsables de tous les malheurs du monde. Non, le bonheur duquel ils étaient – et devaient – être les architectes avant tout, c’était le leur, à eux trois. Peut-être étaient-ces songes-là, tout cons, qui remontaient parfois dans ses tripes pour venir juste au bord de son esprit, à l’orée de ses lèvres pour livrer des mots d’amour à la jeune femme, qui avaient poussé Cesare à la demander en mariage, comme ça, presque sorti de nulle part. Y’avait eu en lui, une raison qui avait combattu cette possibilité ; des pensées logiques qui lui avaient imposé un genre de patience, de sagesse, ou d’abattement, au point qu’il se soit dit que ce serait plus sage d’attendre. Mais finalement, il n’avait pas attendu ; et jusqu’à ce soir, y’aurait eu aucun indice pour indiquer qu’il avait eu tort : et même le sacrifice d’Aldrich, presque égoïstement, le DeMaggio n’voulait pas croire que ça remettrait tant de choses en question.

Parfois, ouais, juste rentrer à la maison était un bon retour aux sources, un bon rappel de tout ce qui était important, et valait le coup, entre leurs efforts, leurs tentatives et leurs volontés. Ce serait pour ça aussi tout à la fois, que Cesare trouverait le job de son choix. Celui qui donnerait un sens logique à son quotidien. Il l’espérait. Y’avait peut-être une marge, après tout, entre l’fait d’s’octroyer le droit d’être enfin heureux, dans un petit triangle de vie facile, partagé entre sa fille et la femme qu’il aimait le plus au monde, et le fait de commencer à se construire la vie normale, à laquelle il n’avait jamais – jamais – proprement goûté. Parfois, il craignait qu’y’ait un truc complètement stupide qui s’passe, que la peur le prenne, l’indécision le paralyse, ou la culpabilité n’le fasse reculer complètement ; qu’il s’dise que c’n’était pas pour lui et qu’il recule complètement. Est-c’que l’fait d’avoir conscience de cela, l’empêcherait d’agir de la sorte ? C’n’était certainement pas ce qu’il voulait, un jour se réveiller et craindre tout de ce qui arrivait avec Isolde, dans cette vie lambda – et pourtant, peut-être bien que ça n’le surprendrait pas, qu’un jour, il soit assez con pour faire ça. Probablement que l’plus important, c’était d’se rappeler tous les jours c’qui en valait la peine, ce qui était si bon dans la simplicité – l’évidence des sentiments qui coulaient dans ses veines, quand il embrassait Isolde, ou quand il serrait Clara dans ses bras. Jusque-là, au fond, la normalité, elle était bien plus réparatrice qu’effrayante : « Wow quel privilège, tu préfères être avec moi que toute seule. » il se moqua, d’un faux air mielleux et romantique, comme si elle venait de lui délivrer la déclaration d’amour ultime. C’était le même genre d’amour que celui qui la pousserait à l’enfermer à la cave, sans doute. Il semblait que ce soir, la taquiner était le meilleur moyen de la faire sourire, alors il n’allait pas se gêner. Il savait très bien, d’toute manière, que même quand elle était seule dans son bureau, ils avaient des souvenirs là-bas qui devaient être tenaces dans leur genre. Et les autres fois, ils en étaient réduits à papoter par sms pour ne pas qu’elle se sente trop seule. Donc bon : elle savait déjà, qu’il était assez dévoué pour la distraire de la solitude sous toutes ses formes, pour aussi longtemps qu’elle en aurait envie ou besoin – et plus, même. « Parce que tu leur dirais ça ?! » il rit à sa réplique, haussant les sourcils : bizarrement, il n’voyait pas Isolde traiter le sexe comme un sujet tabou avec qui que ce soit, donc bon, l’entendre lâcher une réplique du genre ne serait pas si surprenant. « Déjà, j’suis ton fiancé j’te rappelle. » bien content d’avoir pu le dire tiens, comme elle avait dit qu’elle aimerait qu’il le clame le plus souvent possible, bien haut et bien fort. « En plus tu pourrais dire-… j’étais trop bien, au septième ciel, à avoir mon troisième orgasme. Ou trop occupée par le plaisir pour voir le temps passer. Tu t’envoies en l’air avec l’homme de ménage, quoi. » il eut un rire à nouveau – il n’avait certainement pas envie qu’elle s’envoie en l’air avec qui que ce soit d’autre que lui, évidemment. Mais eux deux, ils faisaient l’amour dans leur genre – et même quand il lui rendait visite le midi pour visiter son bureau, il espérait quand même que la perspective lui semblait plus passionnelle que s’envoyer en l’air comme le feraient deux obsédés dans le coin des toilettes d’une boite de nuit. Quoique, c’était peut-être lui qui était vieux-jeu, hein ; il n’y eut qu’à voir la façon dont il se sentit obligé de dévisager Clara, en réalisant l’allure de la conversation qu’ils avaient eue, là, juste devant leur fille. Dans un grognement, il cala un de ses doigts entre les côtes d’Isolde, dans un petit coup qui devrait lui faire regretter sa moquerie ; « Qu’elle tienne de toi, alors. Vous aurez qu’à faire un concours de gobage de gelée chimique pendant j’serai le seul responsable dans cette maison. » il soupira, d’un faux air dépité, en observant Clara et l’imaginant quelques années dans le futur. « La prochaine fois, on les mangera les lasagnes, au lieu de faire le reste. » se sentit-il obligé d’ajouter, arquant un sourcil d’un air provocateur, alors qu’il laissait retomber l’arrière de son crâne contre le dos du canapé. Clairement, même si elle était plus ouverte sur la bouffe, elle n’pouvait pas prétendre qu’elle aurait préféré manger ces lasagnes plutôt que s’envoyer en l’air avec lui, sinon, il serait vraiment vexé.
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Nov 2016 - 21:17

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Y avait aucun autre endroit au monde où elle aurait eu envie d’être Isolde, que là, à la maison, avec Cesare et Clara. Ça faisait un moment, qu’elle avait juste envie de rentrer de se poser et d’avoir Cesare avec elle pour lui permettre d’oublier un peu tout ce qui avait pu se passer plus tôt dans la journée. C’était un peu comme ce soir-là, quand Anthea était morte. Avant qu’il n’arrive, elle avait juste été enfouie sous sa couette à pleurer à chaude larmes. Elle avait pleuré dans ses bras aussi, après qu’il soit entré dans son appartement, mais après, ça avait été plus simple. Malgré tout ce qu’il avait pu lui annoncer ce soir-là, ça avait été plus simple qu’il soit là à ses côtés. Ça avait été évident alors, pendant toute cette journée, alors que les choses s’étaient compliquées un peu plus à chaque heure qui passaient, pour finalement se terminer avec l’annonce de la mort d’Aldrich, qu’y avait que dans cette maison qu’elle arriverait à trouver de quoi se sentir mieux. Toutes les fois où elle avait pensé ça au cours de la journée, elle savait maintenant qu’elle avait vraiment eu raison. Elle était mieux ici, avec sa famille que nulle part ailleurs. Même s’il devait se passer un truc encore plus compliqué ce soir, elle ne quitterait pas cette tranquillité qu’elle avait là, depuis qu’elle était entrée dans cette maison. Chaque soir, même quand les journées étaient moins compliquées que celle-là, c’était toujours agréable de pousser cette porte pour retrouver les deux personnes les plus importantes de sa vie. C’était nouveau aussi comme sensation. Elle avait toujours été contente de retrouver Clara après ses journées de boulot, mais indéniablement, la retrouver ici, avec Cesare, c’était encore mieux. Tout ça, ce qu’ils avaient là, ce qu’ils avaient réussi à construire malgré les difficultés qui s’étaient dressées sur leur route, c’était ce qu’elle avait de plus précieux dans sa vie.

Elle n’imaginait plus une vie dans laquelle elle n’aurait plus ça. Une vie sans Clara, sans Cesare, c’était impensable. Une vie comme ce qu’ils avaient eu avant, ce serait difficilement supportable. Elle s’y était habituée vite à cette situation, à leur cohabitation dans cette maison, et elle ne voudrait plus renoncer à ça. Elle voulait allait plus loin que ça même et c’était ce qui était prévu, alors qu’ils avaient prévu de se marier. Une demande simple, qui avait semblé sortir de nulle part, mais qui restait gravé dans sa mémoire comme un de ces moments tellement heureux de sa vie, qu’elle ne voudrait jamais les oublier. C’était ça qu’il lui apportait Cesare, jour après jour, des moments heureux qui donnaient plus de sens à sa vie que n’importe qu’elle cause pour laquelle elle aurait choisi de se battre. C’était bien ce dont elle avait besoin ce soir, pour aller mieux, des moments simples et heureux avec Cesare et avec Clara. C’était tout ce qu’elle voulait. Il arrivait si facilement à la faire rire, là où personne n’avait été capable de lui arracher ne serait-ce qu’un sourire de la journée. « Ouais hein, t’es un chanceux. J’veux dire, j’te préfère quand même toi, à un tête à tête avec Isolde Saddler, c’est pas rien. » C’était pas difficile de préférer Cesare à elle-même dans le fond, parce que ce qu’elle disait là, si elle le pensait vraiment, ça ferait d’elle une personne vraiment narcissique, ce qu’elle n’était absolument pas. Elle avait un égo assez développé, fallait bien l’admettre, mais quand même, elle n’en était pas à ce point. A sa question, elle haussa les épaules. Pourquoi pas dire le dire clairement un jour, qu’elle avait été absente ou retardée à cause ce qu’elle faisait avec son mec ? Elle n’en avait pas honte après tout. « Ouais, c’est vrai que fiancé déjà ça passe mieux. » Elle aurait probablement dû y penser d’elle-même, parce qu’elle l’aimait vraiment ce mot, il sonnait tellement bien. « Troisième seulement ? Ce serait un mauvais jour pour toi ça. » Comme si c’était tout ce qu’il y avait à retenir de ce qu’il venait de dire. « T’es trop modeste. Mais promis, si l’occasion se présente, je dirais que je faisais l’amour, avec mon fiancé et non pas que je m’envoyais en l’air avec l’homme de ménage. » Parce que l’homme de ménage de toute façon, il ne l’intéressait pas beaucoup, il était très gentil, mais bon, évidemment, son fiancé, il était mieux que les autres et y avait qu’avec lui qu’elle voulait faire l’amour, s’envoyer en l’air ou peu importait l’expression, ou sa connotation. Au final, Cesare pouvait être rassurer, l’expression qu’elle pouvait utiliser n’avait, en son sens à elle, aucun impact sur la magie de l’acte, entre eux deux. Elle décala légèrement dans un mouvement réflexe alors qu’il approchait son doigt de ses côtes. « Oh évidemment, tu seras le seul responsable de cette maison. » Elle leva les yeux au ciel, plus amusée qu’autre chose, avant de caler Clara contre son épaule pour qu’elle puisse faire ce fameux rot si essentiels aux bébés. Qu’elle en profite maintenant, quand elle serait plus grande, à gober des gelées chimiques avec sa mère, se serait bien plus facilement mal vu.  « On pourra toujours faire tout le reste après de toute façon. C’est pas incompatible. » Y avait pas de raison pour que ce soit l’un ou l’autre après tout, ils venaient de le dire en plus, qu’ils avaient réussi à passer l’étape où ils se sautaient dessus en zappant leurs repas sans que ça ait la moindre importance. « Ou avant, l’ordre est pas très important non plus. Même si franchement les lasagnes c’est pas le premier truc qui m’viens en tête après. » Heureusement d’ailleurs, sinon, elle aurait quand même un sérieux problème. Mais bon ils pouvaient faire tout le reste et puis aller manger un plat de lasagnes plus tard, quand ils auraient faim, sans que ce soit un crime de toute évidence.    
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeSam 12 Nov 2016 - 4:47


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Dans un monde parfait, Cesare et Isolde auraient pu fêter leurs fiançailles plus longtemps que quelques jours, avant que la réalité ne les rattrape. Ils auraient vécu dans un genre d’euphorie, qu’aucun petit aléa n’aurait pu faire vaciller, d’une quelconque façon. A vrai dire, ç’avait été le cas si facilement, depuis l’anniversaire de la jeune femme, que c’en était presque surprenant. Sans doute qu’Isolde elle-même, n’aurait jamais pu parier être aussi ivre de bonheur à la perspective d’un mariage : elle qui avait si souvent dit que c’n’était pas la chose qu’elle attendait le plus dans la vie, ni un but en soit, à atteindre pour être heureux. Pour Cesare aussi, ces sentiments-là étaient tout nouveaux et inattendus, tandis qu’il avait passé la majorité de sa vie adulte à ne jamais, sous aucun prétexte se voir demander une femme en mariage. A quoi bon ? Pour la mêler plus étroitement que jamais à sa famille, lui donner son patronyme et signer des bouts de papier qui feraient d’elle une DeMaggio ? Alors qu’il avait porté cette identité comme un fardeau, une responsabilité qu’il n’voulait pas refiler à des générations futures, le mariage, ç’avait été chassé de sa vie, d’la même façon que l’amour, la vie quotidienne, les moments simples et les préoccupations lambda qu’il avait tant haï chez les autres. Mais avec du recul, le brun avait bien du mal à imaginer ce que pouvait être ce fameux monde parfait. Et ce, plus par réalisme que parce qu’il baissait les bras ou s’avouait vaincu, comme il aurait pu le faire, plusieurs mois plus tôt. Il n’était plus c’type-là ; et c’était l’inverse, alors, en quelques sortes, qui l’animait désormais. Un genre de normalité, plus idéale et plus palpable que le parfait que personne n’avait jamais atteint. Une normalité qui ferait fuir certains, et en lassait d’autres, bien trop vite. Une normalité qui, dans l’esprit de Cesare, était un genre de porte ouverte sur des moments dont il n’aurait jamais pu soupçonner la douceur. Alors même ce soir, quand ils auraient pu connaître mieux pour leur moral, Cesare, il avait bien du mal à s’imaginer comment ça pourrait se passer dans ce monde parfait. Est-ce qu’Aldrich ne serait pas mort ? Est-ce que tous ces conflits n’auraient jamais vu le jour ? Ou se serait-il, d’un autre côté, épris d’une femme qui n’s’était pas engagée chez Insurgency pour commencer ? Il avait déjà bien envie de parier tout ce qu’il avait, que la perfection, était juste là ; avec Clara, avec Isolde. Dans cette maison. Sa perfection à lui, celle qui lui convenait, celle qu’il n’pouvait attendre de retrouver le soir, ou de redécouvrir sans cesse chaque matin quand il ouvrait les yeux. Et ce, alors même qu’ils étaient encore à Radcliff. Quelques mois plus tôt, le brun avait été prêt à jurer qu’il n’serait jamais pleinement heureux dans cette ville : à cause des souvenirs, à cause des autres, de la vie tous les jours. Maintenant, il était bien content d’avoir eu tort.

Elles étaient encore fraiches, mine de rien, les réminiscences de sa vie bien merdique – toutes ces fois où, le flottement de secondes le matin, avant que son cerveau ne s’mette en marche, avait été le seul répit dont il avait pu bénéficier, avant que la réalité lourde, oppressante et dangereuse ne reprenne sa place. Mais à l’intérieur, c’était comme les plaies à ses chairs – lentement mais sûrement, les blessures d’autrefois se refermaient, chaque sourire, chaque espoir, chaque baiser, chaque douceur aidant un peu plus. Tout ce qu’Isolde était pour lui, tout ce que Clara lui apportait, il voulait en rendre la pareille, sans jamais faillir. Irrémédiablement, ce soir avait éveillé toutes ses inquiétudes : à mesure que les heures avaient avancé, il avait cru dans quelques coins de son crâne, qu’Isolde ne rentrerait pas, parce qu’elle essayerait de gérer les choses elle-même, de faire les choses à sa façon, en n’ayant pas besoin de lui. Il s’était imaginé tous les scénarios désastreux possibles et imaginables sans doute, rien que par habitude, et sur ce canapé, alors qu’Isolde était juste là, que Clara était en pleine santé et sauve, il sentait encore le soulagement dénouer ses tripes. Peu importait, en fond, que ce soit égoïste de sa part d’sentir les choses de la sorte, alors même que quelqu’un était mort ce soir. Quelqu’un de qui ils avaient été proches, tous les deux et ce, même si aux dernières nouvelles, la relation entre Aldrich et Isolde avait été connu de meilleurs jours que celle du DeMaggio avec celui-ci. Et pourtant, à l’époque où Cesare avait essayé d’avoir une nouvelle vie, d’s’y accrocher, quand bien même ç’avait été stupide et ça s’était payé au prix fort en fin de compte, Aldrich avait été un élément essentiel pour l’aider à se reconstruire. Ou à se construire tout court. Alors même sans le dire à haute voix, même sans qu’ils n’aient besoin de pleurer, de hurler, de rager, il savait c’qu’elle endurait Isolde – tous les deux avaient déjà essuyé des deuils lourds à l’âme et il était bien content qu’elle n’l’ait pas oublié. Qu’elle soit là parce qu’elle avait besoin de lui, autant qu’il avait besoin d’elle. Indéniablement, ça représentait bien plus que tous les petits gestes du quotidien quand tout allait bien ; mais à la fin, ça formait une mosaïque, un puzzle d’évidences qui faisait toute leur relation. « Mon Dieu, tu t’mets à parler de toi à la troisième personne. T’es vraiment perdue. » il ricana sans retenue, après un faux air alarmé. Y’avait fort à parier que c’était le genre d’attitude qui collait bien à Lancaster, ça. Il n’restait plus qu’à espérer que c’n’était pas une histoire de grosse-tête, à cause de la mairie. Parce que pour sûr, si ça devait être une question d’orgueil, bien assez tôt, il n’aurait plus vraiment sa place dans l’équation : même socialement parlant, juste dans une conversation, il n’devait pas être le fiancé qu’on serait fier d’exhiber. Et ce, même si Isolde avait déjà dit mille fois et plus, qu’il était parfait, ou quelque chose du genre. Plaisanter n’était pas facile au premier abord, alors qu’ils avaient le cœur lourd, les entrailles enserrées dans un étau d’inquiétude – mais essayer était bien plus facile quand elle était là, que ça n’l’avait été quelques dizaines de minutes plus tôt, alors qu’elle avait été il n’savait où. Au moins, fiancé sonnait encore bien à ses oreilles qu’elle disait ; et même au niveau du reste, tout semblait être au beau fixe, comme elle le lui fit comprendre, lui arrachant un rire : « Et c’est quoi, les bons jours, alors ? » il ne se priva pas de demander, dans un rictus fier. « Remarque, c’est vrai que si on a tout l’après-midi... » songea-t-il, comme s’il calculait et soupesait ses capacités. Comme quoi, ouais, peut-être qu’il avait un peu de fierté pour lui-même, aussi. C’n’était pas une si mauvaise chose. Non, il n’était pas particulièrement plus responsable quoiqu’il en soit, alors. « Tu présumes de beaucoup si tu crois que j’fais quoique ce soit de comme ça, avec des vieilles lasagnes de supermarché dans l’estomac. » il la taquina, avec beaucoup de sérieux quand même, dans la voix ou dans son haussement perplexe des sourcils. « J’parie que c’est comme ça que les machos se révèlent, dans les ménages. » ajouta-t-il, s’étendant un peu plus dans le canapé, dépliant ses jambes dans la position typique du gros flemmard. « Ah ouais ? Et tu penses à quoi exactement, après ? » il ne put s’empêcher de poser la question, avec un rictus frimeur pour ajouter à l’idée. Pourtant, maintenant que l’idée était lancée, c’était devenu une vraie curiosité. A vrai dire, à fouiller dans sa mémoire, il serait bien incapable de formuler clairement ce à quoi il pensait, lui, dans les bras d’Isolde. Des trucs salaces, sans doute, des songes tendres, aussi. De là à pouvoir formuler tout ça à haute voix avec des mots clairs, c’était différent. Isolde, elle avait cette façon de le déconnecter de toute raison, juste comme ça.
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeSam 12 Nov 2016 - 16:26

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Elle savait Isolde, qu’elle avait dans cette maison tout ce dont elle pouvait avoir besoin pour être heureuse. Peut-être bien que c’était loin de tout ce qu’elle avait pu imaginer quelques années plus tôt, mais ça n’avait pas d’importance. Elle était devenue une femme un peu plus normale, du genre de celle qu’elle avait si facilement jugées pendant un moment, qui semblaient puiser leur bonheur dans le fait d’avoir un homme à leur côté et d’avoir pu donner la vie à des enfants. Elle leur ressemblait à présent, alors que Cesare la rendait heureuse et que Clara aussi et mine de rien, elle en tirait beaucoup de bonheur, au simple fait d’avoir eu la chance de devenir mère un jour. Ça la surprenait elle-même des fois, quand elle repensait à l’ancienne Isolde, celle pour qui la chose la plus importante de toute son existence, ça avait été son combat pour les transmutants. C’était toujours important à ses yeux, il lui semblait bien à Isolde, que ça restait une bonne raison de se battre, ne serait-ce parce qu’elle l’était transmutante, que Cesare l’était aussi et qu’y avait des chances alors, pour que Clara le soit également. Mais au-delà de cette raison là, ça lui semblait toujours être juste et normal de défendre des gens qu’on condamnait, qu’on tuait même, bien trop souvent pour rien du tout. Mais, ce n’était plus le plus important dans sa vie, ce n’était plus ce but qu’elle voulait atteindre en s’en foutant de tout le reste, même de sa propre vie. Elle avait bien changé mine de rien, depuis qu’elle avait Cesare et Clara avec elle et c’était sans doute mieux comme ça. Pour l’instant, si y avait un but à atteindre qui lui semblait plus important que tout le reste, c’était leur mariage à Cesare et elle. Comme quoi tout pouvait arriver, parce qu’avant tout ça, elle n’aurait jamais voulu se focaliser autant sur un truc pareil ; maintenant, elle y pensait tous les jours.

Alors, son cœur ce soir, il oscillait entre plusieurs états dont elle ne savait pas quoi faire. Le fait d’être contente d’être là, bien envie, avec son fiancé et leur fille, malgré tout, malgré les problèmes qui s’étaient imposés à elle ce soir et qui auraient pu avoir de nombreuses conséquences. Mais elle était aussi déçue, de ne rien avoir pu faire pour Aldrich, vexée, qu’on puisse pour autant le lui reprocher. Enervée, de ne pas avoir été tenue au courant de tout ça, énervée encore plus quand elle pensait aux hunters qui avaient tués Aldrich. Triste, parce qu’elle l’avait aimée comme son père ou presque Aldrich, alors évidemment, le perdre était difficile. C’était compliqué à gérer ces émotions qui l’avaient traversée et sans doute qu’y avait pas de meilleur endroit qu’ici, à la maison, pour s’en sortir avec tout ça. La présence de Clara et celle de Cesare aidaient grandement. Elle en aurait presque l’impression d’avoir passé une pas trop mauvaise journée, alors qu’elle était là à rire en compagnie de Cesare. « Mince alors, qu’est-ce qu’on va pouvoir faire de moi maintenant ? » Elle laissa échapper un soupire, faussement déçue de la situation. Heureusement, elle ne parlait pas franchement souvent d’elle à la troisième personne, ça faisait bizarre et pas mal mégalo quand même. Elle avait un égo assez imposant parfois, mais pas à ce point, ce qui était pas mal rassurant quand même. C’était l’égo de Cesare qu’elle aimait nourrir, bien souvent et des compliments qu’il méritait toujours, bien entendu. Peut-être bien que l’amour était aveugle, mais à ses yeux à elle il était parfait de toute façon. Elle ricana à sa questions, avant de faire mine de réfléchir. « Ça dépend, du temps qu’on a ouais. Et puis du nombre de fois qu’on recommence, de ce qu’on peut faire entre temps. D’mes hormones aussi, probablement. Du cadre aussi, parce que tu me connais, je suis très romantique.» Y avait pas de calcul à faire pour arriver à un nombre précis de toute façon. « On peut facilement arriver à beaucoup. » L’un des avantages d’être une femme sans doute, fallait bien qu’y en ait après tout. Elle, elle s’était découverte plutôt sensible, avec Cesare plus que dans n’importe quelle autre relation qu’elle avait pu avoir aussi. Fallait dire qu’elle n’avait jamais eu de relation comme avec Cesare et que fallait quand même avouer que même si elle venait de se moquer du romantisme, ça jouait quand même un peu. C’était toujours mieux ici, dans cette maison avec lui, qu’elle connaissait et qu’elle aimait, que dans les chiottes d’un bar, avec inconnu bien entendu. « Les lasagnes de supermarché peuvent te causer des pannes ? » Elle arqua un sourcil, elle le taquinait aussi, bien entendu, enfin elle espérait quand même, qu’il lui en faille plus que des lasagnes de supermarché pour être incapable de faire quoi que soit. « Merde, on devrait le mettre sur les boîtes des lasagnes ‘attention, ce plat risque de transformer les hommes en macho.’ » Dans un nouveau rire, elle relâcha Clara qui commençait à s’agiter contre son épaule, la déposant par terre, sur le tapis, c’était pas comme si elle risquait d’aller bien loin alors qu’elle rampait à peine, elle lui rapprocha ses jouets au passage, ça l’amuserait cinq minutes avant qu’elle chouine parce qu’elle voulait dormir, il était tard après tout, c’était bientôt l’heure d’aller au lit. Isolde passa sa main contre la jambe de Cesare, la glissant jusqu’à son genoux, tout en gardant un œil sur Clara, parce que même si elle ne pouvait pas aller loin et qu’elle était juste assise tranquillement, on était jamais trop prudent. « J’sais pas, plein de trucs du genre que je suis la fille la plus chanceuse du monde, que c’était vraiment parfait, que j’t’aime. » Je t’aime, après tout, c’était bien souvent les premiers mots qu’elle se retrouvait à être capable de prononcer juste après, alors les pensées qui allaient avec, elles étaient du même genre, très loin de lasagnes ou de n’importe quel autre truc à manger, comme quoi, y avait bien des moments dans sa vie, pendant lesquels Isolde, elle ne pensait pas qu’à la bouffe.
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Nov 2016 - 4:51


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☆ ☆ ☆

Il savait ce que ça faisait, Cesare, de perdre quelqu’un comme ça sans crier gare. D’être spectateur, dans le sort d’une personne qu’on aimait, et qui s’nouait juste sous notre nez ; encore aujourd’hui, alors qu’il était si facile pour lui d’nager dans le bonheur, et de ne se focaliser que sur ça quand la journée se déroulait tout simplement, il lui arrivait d’ressasser ses derniers moments avec Aria. Il cherchait des mots, des actes, des indices infimes dans les coins et les recoins de ses souvenirs, à la recherche d’un simple avant-coureur quel qu’il soit, d’quelque-chose qu’il avait dit ou fait, qui aurait pu mettre en branle tous les événements qui avaient amené sa petite sœur vers sa mort. C’était facile, de s’torturer l’esprit, de cogiter en boucle sur des choses écrites dans le marbre fixe du passé : et lui, ça faisait déjà des mois qu’il jonglait avec ça – pour Isolde et Aldrich, ce soir, c’était encore frais, comme une plaie qui venait tout juste de s’ouvrir, une entaille encore suintante qui ne demandait qu’à s’infecter. Du côté de Cesare, tout s’était infecté ; il avait perdu les pédales, dans tous les sens du terme possibles et imaginables. De la rage à la violence, du désarroi à la tristesse, dans la poursuite d’une vengeance qui avait failli lui coûter son âme : il aurait pu facilement blâmer les autres, ou le reste du monde, parce que pendant tout ce temps décisif, il avait été seul, désespérément seul face aux démons qui dévoraient peu à peu sa vie. Et pendant longtemps, personne n’lui était venu en aide – y’avait eu cette nuit, chez Skylar, où il était allé jusqu’à elle, et où il avait vidé son sac, à cause d’l’alcool, de la fièvre, de la douleur, de la peine, de sa brûlure infectée. Un furieux cocktail qui ne lui avait pas fait voir plus clair une fois le lendemain venu, cela dit. Tout c’qu’il pouvait savoir, ce soir, lui, c’était qu’il n’pouvait pas changer les choses ; qu’y’avait aucun moyen pour que quoique ce soit n’les ramène en arrière : ni pour sauver Aldrich, ni pour sauver Aria, ni Anthea, ni tous les gens qu’il avait tués dans cet entrepôt, ceux qui avaient été des dommages collatéraux des guerres incessantes à Radcliff, ou des combats plus anciens des hunters contre les transmutants. Isolde et Cesare, ils avaient tous les deux du sang sur les mains – combien de fois avaient-ils plongé, tête la première, dans un cercle-vicieux où la vengeance était maîtresse de toute leur raison ? Il n’comptait plus, ç’avait été trop souvent, coûtant la vie à trop d’gens, en blessant beaucoup d’autres, ruinant des vies comme un bulldozer ruinait les immeubles. Ils n’pouvaient plus se permettre de vivre comme ça, maintenant qu’il y avait Clara ; et chaque fois qu’il la voyait, chaque fois qu’il la prenait dans ses bras, chaque fois qu’il croisait son regard innocent – cette toute petite chose fragile et douce qu’ils avaient réussi à amener dans ce monde, Isolde et lui, il s’disait qu’il n’voulait pas, qu’il n’voulait plus revenir à c’qu’il avait été avant. Ç’avait pourtant été le Cesare qui survivait, le Cesare qui affrontait, celui qui n’perdait pas des gens autour de lui, parce qu’il n’s’attachait à personne. Mais ç’avait aussi été le Cesare qui s’était mille fois perdu, dans des quêtes sanglantes qui aujourd’hui encore le poursuivaient.

Il savait alors c’que ça faisait, le deuil, c’que ça instillait, comme désir de contre-attaquer, comme envies de n’plus jamais être blessé comme ça, comme impulsion de faire justice. Il n’savait pas encore comment évaluer la chance qu’ils avaient eue, ce soir, tous les trois, dans l’simple fait qu’Isolde ait choisi de revenir à la maison, pour gérer tout ça. Elle aurait pu se tourner vers Insurgency, vers des mutants de son groupe, vers des alliés de toujours – elle aurait pu aller jusqu’à la maison des chasseurs qui avaient tué Aldrich, pour le leur faire directement payer. Ou elle aurait pu commencer à préparer des bombes à poser en ville. Elle l’avait déjà fait. Et il avait fait tout aussi terrible, quand le deuil était venu s’imposer dans sa vie. Mais ils avaient changé, tous les deux – l’un avec l’autre, l’un grâce à l’autre : si ce soir devait être une preuve de quoique ce soit, il voulait que ce soit ça. C’qu’il avait découvert, cette nuit quand Isolde était venue jusqu’à sa chambre de motel, quand tout avait manqué d’si peu de basculer dans le chaos entre eux deux, c’était la façon dont le simple fait d’être avec elle effaçait tout l’reste. La façon dont elle était toujours, serait toujours, la survivance d’une humanité en lui, qui avait plus de sens que n’importe quoi d’autre. Ils avaient juré, sans doute, que ç’avait été là le résultat d’une ironie cruelle, plusieurs mois plus tôt, quand elle l’avait si volontiers haï pour ce qu’il avait fait à leurs amis, et que lui, il aurait voulu que le choix entre Isolde et Aria soit aisé et évident. Mais eux deux, ç’avait toujours été plus compliqué. Et plus simple à la fois. L’amour, ç’avait cette façon d’être les deux en même temps, et depuis longtemps Cesare avait arrêté de théoriser : comment expliquer le cocktail de sentiments, entre soulagement, rancœur, incompréhension, tristesse, qu’il avait ressenti à chaque fois qu’il l’avait vue à cette époque ? Comment expliquer la physique intérieure qui faisait que son cœur avait toujours pulsé si fort, si vivement dans son poitrail, quand il avait été avec elle ? Comment expliquer le fait qu’eux deux, avec c’qu’ils avaient été depuis toujours, leurs parcours respectifs, ils en soient là, sur ce canapé, promis à s’marier parce qu’ils en avaient envie plus que tout au monde ? Isolde, elle l’avait soigné, sorti du néant, remis sur un chemin meilleur – et il voulait croire que l’fait qu’elle soit rentrée ce soir, c’était pour les mêmes raisons : parce qu’elle avait besoin d’lui, pour la soigner, apaiser ses mots, la consoler, lui faire éviter la torpeur. Il le ferait, il le faisait ; il n’pouvait s’empêcher de sentir l’espoir couler dans ses veines, dénouer ses entrailles, dès qu’elle ricanait, dès qu’elle souriait. Qu’importait c’qu’y arrivait à Radcliff, les obstacles et les ennemis ; ils y arrivaient d’mieux en mieux, à s’en sortir – ce qu’ils avaient vu comme des obstacles insurmontables à une époque, n’était en fait plus rien désormais. « J’en sais rien moi… comment on soigne un politique qui a la grosse tête ? » il rit, parce que ça semblait bien être la question à un million de dollars, et qui pouvait concerner n’importe quel personnage politique de l’histoire, dans n’importe quel pays du monde. Ils avaient tous un sérieux problème de melon – le DeMaggio voulait alors bien apprécier l’fait que pour l’heure, l’égo d’Isolde ne soit que le sujet d’une blague, plus qu’un fait réel. C’était surtout son égo à lui, d’ailleurs, qui semblait être au centre des préoccupations pour l’heure ; la satisfaction de garantir beaucoup d’orgasmes à Isolde quand ils couchaient ensemble, était quand même un gros boost à son orgueil. « Le cadre ? C’est quoi le cadre idéal pour les multiples orgasmes ? » ricana-t-il à nouveau ; s’il se souvenait bien, un vieux tapis au sol, ou un mur au coin d’un couloir avaient largement suffi, par exemple. « T’es genre… romantique on prend notre temps ? Ou une fois à la va-vite dans un couloir, en mode un peu sauvage, peut genre-… totalement exciter tes hormones ? » heureusement franchement que Clara était trop jeune, bien trop jeune, pour comprendre de quoi ils parlaient, en plaisantant entre eux ; non, elle était tranquillement en train de jouer par terre, tenant vaguement assise grâce à ses mains – d’ici peu, elle allait probablement s’étaler de tout son long, essayer de ramper, ne pas y arriver, et se mettre à chouiner. Ouais, sa convalescence à Cesare, lui avait permis de comprendre et d’appréhender la plupart des mécaniques de bébé. « J’parie que le cholestérol c’est pas très bon pour ces zones-là. » il releva, haussant les sourcils à l’ironie d’Isolde, détachant son regard de la petite pour la regarder à nouveau ; « Ca en déculpabiliserait plus d’un, que ce soit, genre les additifs dans les lasagnes de supermarché qui activent l’hormone du machisme. » un rictus accroché au coin de la bouche, Cesare attira Isolde à lui, enlaçant ses épaules d’un bras, pour qu’elle vienne se lover contre ses bras. Rien que pour qu’il puisse l’embrasser à nouveau, d’un baiser tendre et doux comme les mots qu’elle venait d’avoir. « Je t’aime aussi. » sourit-il de plus belle, un peu niaisement, « Moi, mon esprit est genre-… vide pour quelques secondes. Du genre-… c’est pas possible que ce soit vraiment arrivé. » en lâchant son rire, il ne sut pas vraiment si ce qu’il disait était romantique ou con. « Et après j’me dis que ça s’est fini beaucoup trop tôt. Mais qu’aussi, c’était vraiment parfait comme ça. Alors généralement c’est le moment que je choisis pour revenir t’embrasser, parce que je peux pas rester loin de toi… » c’était définitivement con ce qu’il racontait ; parce qu’au fond, y’avait aussi tout un tas de pensées salaces qu’il avait dans la phase post-orgasme, avec d’autres songes probablement encore plus niais, encore plus pitoyables, encore plus impossibles à expliquer en mots. Après tout, c’était ça le truc, quand ils faisaient l’amour – un genre d’expression à elle seule ; un moment suspendu dans le temps, palpable et réel pourtant, mais rien qu’à eux, rien qu’à leurs corps et leurs cœurs.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Nov 2016 - 13:01

Even when it's dark, we're gonna shine.
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I don't care what's behind us, No one dares to reminds us. I walked alone And there you found me. I was so cold But you surrounded Every single broken part me.Forgot who I could be All alone What I needed, What I needed was you, was you.
cesare demaggio et isolde saddler


Elle en avait connu d’autres Isolde, des moments de deuil dans sa vie. Ce n’était malheureusement pas la première fois de sa vie qu’elle perdait quelqu’un à qui elle tenait. Elle aurait presque voulu que ce soit impossible à la longue de se souvenir de chacun d’entre eux, parce que c’était difficile à supporter. Mais évidemment, elle se souvenait de son père, d’Anthea, de ses amis présent dans ce bâtiment quand il avait explosé, de ceux qui étaient morts dans les rangs d’Insurgency et évidemment qu’elle se souviendrait d’Aldrich. Elle se souvenait même de la plupart des noms inscrits dans les dossiers sur lesquels elle avait travaillé quand elle avait été dans la police. Toutes ces personnes qui avaient été assassinées et dont les enquêtes n’avaient jamais pu aboutir parce que c’était comme ça et qu’on ne se mêlait pas de trop des affaires des hunters pour ne pas risquer d’être un nom de plus ajouté à la liste de leurs victimes. Elle en gardait, des morts dans son esprit, ces souvenirs qui noirciraient forcément le tableau de sa vie. Heureusement, elle avait aussi bien des choses pour l’embellir, ce fameux tableau et elle était bien décidée à s’accrocher à ça, malgré toutes les difficultés qu’elle pourrait encore rencontrer sur son chemin. Elle avait Cesare, elle avait Clara et tout un tas de choses qu’elle avait envie de construire avec eux. Ça suffisait à lui donner la force d’avancer, malgré la peine qui s’était installée dans son cœur ce soir. Ça avait été différent quand son père était mort, elle avait été bloquée dans cet état entre l’envie de vengeance, de justice et le besoin de défendre les personnes comme elle, parce qu’il semblait que c’était la meilleure chose à faire. Elle avait consacré tellement d’années à tout ça et elle avait eu besoin de Cesare pour voir qu’y avait autre chose dans la vie et que même si malheureusement, il lui semblait bien qu’elle n’aurait jamais justice pour son père, ou pour Anthea, ce n’était pas si grave ; elle pouvait oublier, là dans les bras de Cesare.

Elle n’avait pas envie de lever une armée pour venger Aldrich ce soir, elle n’était pas emportée par la même colère que celle qui l’avait envahie et pousser à se rendre chez les DeMaggio le soir où Anthea était morte. Ce soir, après tout ce qu’elle avait connu au cours de cette journée, tout ce qu’elle avait voulu c’était se retrouver dans cette maison, avec Cesare et Clara. Le reste ne comptait pas et sans doute qu’on le lui reprocherait bien assez tôt, de ne pas s’être précipitée à la recherche d’une vengeance et sans doute qu’on lui dirait qu’Aldrich, il aurait mérité qu’elle bouge ses fesses pour faire ça pour lui. Ce qu’elle en pensait elle, c’était que dans tout ceux qui pourraient penser des trucs pareils, y aurait personne qui pourrait vraiment prétendre l’avoir connu Aldrich ; parce qu’elle doutait fortement elle, qu’il aurait voulu ça. Elle savait pourquoi il avait fait ces choix, elle savait pourquoi il s’était sacrifié. Pour elle, pour cette vie qu’elle essayait d’avoir, tant bien que mal et qui la rendait heureuse. Alors, Aldrich, il aurait préféré la savoir là, chez elle, ce soir et tous ceux qui suivraient, plutôt qu’à la recherche d’une vengeance qu’elle ne saisirait probablement pas. Comme cette fois où elle avait été en face de Rafael. Ça ne voulait pas dire que la justice, n’était pas dans ses plans, mais de son point de vue à elle, y avait une grande marge entre ces deux notions et elle savait déjà laquelle elle choisirait. Plus tard, quand la vie en dehors de cette maison reprendrait son cours. Là elle voulait juste profiter de cette soirée pour essayer de se détendre, de se reposer et ça semblait vraiment facile avec Cesare. Il la faisait rire avec tellement de facilité qu’on aurait presque pu croire qu’y avait aucun malheur qui était venu perturber cette journée. « J’en sais rien. Je suis même pas sûre que ce soit possible. » Suffisait de voir Lancaster, il avait été maire de la petite ville de Radcliff et il s’était cru être le maitre du monde. Heureusement elle,  elle pouvait encore se dire qu’elle n’était pas politicienne à la base, peut-être que ça la sauverait. Elle avait quand même un certain orgueil qu’il ne fallait pas trop lui blesser. Celui de Cesare, elle savait qu’elle n’était pas en train de le blesser là, en tout cas, bien au contraire. « Hm, pas la cave déjà. » Puisqu’ils en avaient parlé plus tôt, elle pouvait bien se permettre de le signaler. « J’peux pas choisir entre les deux. J’aime beaucoup le côté ‘sauvage’ du coup à la va-vite dans le couloir, c’est vraiment sexy. » Ça avait un côté excitant cette  histoire qu’elle était capable de vraiment apprécier. « Mais, je pense qu’en prenant notre temps, c’est le meilleur moyen de multiplier les orgasmes, alors j’aime vraiment quand on prend notre temps. » Et puis Cesare, il était du genre méticuleux et appliqué, alors quand ils prenaient leur temps, il s’en donnait les moyens, de multiplier ses orgasmes ; alors nan vraiment, elle ne pouvait pas choisir entre les deux, fallait savoir varier les plaisirs après tout. Elle était contente que Clara soit encore trop jeune pour comprendre ce qu’ils racontaient, parce qu’y aurait bien un jour où ils seraient obligés de faire attention à ce qu’ils disaient devant elle, dommage, elle aimait parler de sexe avec Cesare. « On va vraiment proscrire ce genre de plats alors, je voudrais pas que le viagra devienne la seule option pour que ça fonctionne en bas. » En plus, elle serait sans doute vexée si à son âge, il avait besoin de ça pour que ça fonctionne en bas. Heureusement, ce n’était pas le cas et dans le fond, elle doutait vraiment fortement qu’un jour les lasagnes de supermarché puissent vraiment avoir une incidence là-dessus. « Ouais, ça deviendrait une excuse pour tout justifier ça. » Les connards seraient bien contents de pouvoir dire que s’ils étaient cons, c’était à cause des plats tous préparés qu’ils achetaient en supermarché. Dans les bras de Cesare, elle ramena ses jambes contre le canapé pour venir les passer par-dessus les genoux de Cesare, avant de passer son bras derrière sa nuque et son autre main elle la plaqua contre sa joue alors qu’il l’embrassait. Ses mots la firent sourire. « Tu peux me croire, c’est toujours possible que ce soit arrivé. » Parce qu’elle en avait envie, parce qu’il en avait envie et que ça venait naturellement chez eux, quand ils venaient communiquer leur besoin à l’autre. « J’aime le moment où tu viens m’embrasser parce que tu peux pas rester loin de moi, parce que je peux pas non plus rester loin de toi. » Techniquement, dans ce moment juste après l’amour, ils n’étaient carrément pas loin l’un de l’autre, mais elle aimait être dans ses bras, elle aimait l’embrasser et sentir son corps contre le sien, alors, s’ils devaient juste finir l’un à côté de l’autre, juste après l’amour, elle aurait l’impression d’être trop loin de lui et si ce n’était pas lui qui revenait l’embrasser, ce serait elle qui le ferait, sans aucun doute.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Nov 2016 - 1:08


- YOU KNOW THERE'S NO NEED TO HIDE -
you know we are just the same
i can feel everything you do
hear everything you say
even when you're miles away
because i am me, the universe and you
isolde & cesare
☆ ☆ ☆

Consoler Isolde ce soir, avait des allures similaires à quand il était arrivé chez elle, le soir de la mort d’Anthea. Pour aujourd’hui, il n’portait pas sur les épaules la même quantité de culpabilité que cette fois-là, alors que lentement mais sûrement, au cours de la soirée, il n’s’était rendu compte que d’une chose – encore une fois, il avait trop pris ses aises, encore une fois, il avait cru trop maîtriser la situation. Et si ça n’avait pas été sa sœur, le dommage collatéral de son excès d’orgueil, ç’avait été Anthea : le retour à la réalité avait été ardu pour Cesare, au beau milieu d’une forêt lugubre où l’odeur d’humidité planait partout, et le regard scrutateur de son père posé sur lui. Il avait fait de son mieux, s’répétait-il encore aujourd’hui, quand y’avait des moments désastreux comme ça, qui les forçaient tous les deux à revenir sur tous ceux qu’ils avaient perdu, depuis des lustres maintenant. Et avec Aldrich, ç’avait été un peu comme avec Anthea – sans doute qu’aucun des deux n’avait véritablement pardonné les crimes commis par le DeMaggio. Pas comme Isolde l’avait fait, du moins : progressivement, Aldrich et lui s’étaient engagés dans un lent procédé de réconciliation ; ils avaient partagé les mêmes peines, les mêmes inquiétudes, les mêmes peurs viscérales lorsqu’Isolde avait disparu. Ç’avait été Aldrich, et cette femme – Leda – qu’il n’connaissait même pas, qui l’avaient prévenu du fait qu’Isolde n’était pas allée chercher leur fille. Où est-c’qu’ils en seraient aujourd’hui, si la rancœur d’Aldrich avait dû prendre le pas sur la nécessité ? Il n’voulait pas y penser – Paris avait participé à soigner les plaies laissées par le doute autour de toute cette histoire ; à mesure qu’Isolde avait repris vie juste sous ses yeux, il avait accepté la situation. Ce qui s’était passé, et les circonstances qui avaient fait qu’il n’avait pas été directement là pour la protéger ; évidemment qu’il n’avait pas pardonné, ni encaissé les événements de ces jours-là comme s’ils étaient naturels. Mais c’était un peu comme toutes les autres douleurs formatrices qu’ils avaient durement ressenties : la mort des parents d’Isolde, la mort de sa sœur à lui, le sang qu’ils avaient sur les mains, les remises en question, le fait d’affronter une réalité dure à voir… tout ça, ça faisait partie d’eux, des gens qu’ils essayaient tant bien qu’mal de devenir. Dans un monde idéal, tout ça se serait fait sans qu’ils aient à endurer tant d’choses, ou à faire des choix aussi difficiles ; ils n’vivaient pas dans un monde idéal, et ce soir encore était là pour le leur prouver.

Les différences desquelles Cesare ne pouvait s’empêcher d’être bien content, c’était qu’ils n’avaient pas de temps à chronométrer, pas d’inquiétude à avoir vis-à-vis de Rafael, remarquant l’absence de son fils et s’mettant à construire tout un tas de scénarii dégueulasses dans la tête. Y’avait ça… et surtout l’fait qu’Isolde ce soir, n’soit pas couverte de bleus des pieds à la tête, de plaies qu’elle essayait vaguement de cacher. Ils n’couraient plus après la vengeance… pas celle dangereuse et sanglante qui avait failli tant leur prendre : Cesare, pourtant, il vivait pour le jour où Artur Kovalainen croupirait en prison pour c’qu’il avait fait à sa sœur. Mais c’était un peu comme le reste, c’était bien difficile à prouver, bien difficile à envisager, comme avenir trop idéal. Et puis… s’il devait réclamer justice pour Aria, combien d’gens devraient réclamer justice auprès de lui pour leurs proches qu’il avait tués ? Combien d’gens devraient réclamer justice à Isolde, parce qu’elle avait fondé ce mouvement rebelle mutants, qui avait eu des répercussions aussi violentes que des bombes explosant au milieu du centre-ville ? Difficile de dire où s’arrêtait l’innocence, où commençait la culpabilité ; c’qu’il savait, Cesare, c’était qu’égoïstement, maintenant il n’voulait plus s’lancer dans de telles démarches altruistes. Y’avait Clara, y’avait Isolde, y’avait leur mariage, leur futur… il en était devenu ingrat, le DeMaggio, à vouloir vivre, alors même qu’il avait pris cette même vie à bien des gens. Pourtant, il semblait que ce soir, c’était la justice d’un certain genre, celle délivrée à Radcliff, qui avait tué Aldrich : si les choses devaient être comme ça, où est-c’que ça s’arrêterait ? Pour le brun, il était sûr que les gens bons à réclamer vengeance pour c’qu’il avait fait – majoritairement des hunters, comme son père ou sa cousine – n’s’arrêteraient pas à lui. Probablement que tout c’qu’Anthea ou Aldrich voudraient lui rappeler, c’était qu’il était bien hypocrite, à attendre que le monde rende justice pour Aria, alors même qu’il avait fait pire, qu’il vivait encore avec pire en lui. Y’avait bien qu’Isolde, assez aveugle, assez folle, assez amoureuse, ou assez humaine pour le pardonner. Il n’savait pas c’qu’elle était, elle, pour accepter tout ça de lui – des doutes qu’il avait exprimés le lendemain de la mort d’Anthea, et avaient créé une violente dispute entre eux. Alors même s’ils revenaient déjà ce soir, Cesare essayait de s’abstenir : ils n’avaient pas besoin de répéter cette dispute, ils n’avaient pas besoin d’tourner en rond. Pourtant, il était évident que toutes ces discussions sans intérêt, ces sujets presque grotesques en de telles circonstances, n’étaient qu’un bel apparat pour se vider la tête. Tant qu’ils étaient dans les bras l’un de l’autre, les choses comme ça semblaient faciles – irrémédiablement, c’était une histoire, ce soir, qui resterait avec eux pendant bien longtemps. Ils le savaient déjà, eux, les habitués du deuil et de la culpabilité ; ils faisaient juste c’qu’ils pouvaient faire de mieux, avec c’qu’ils avaient. Y’avait après tout, un genre de justice qui s’imposait à eux, et que des êtres comme Rafael DeMaggio n’pouvaient pas connaître – la culpabilité, la conscience, l’ardeur du poids d’une pierre dans l’estomac : peut-être était-ce la seule chose qui comptait, au moment d’essayer de différencier les monstres des autres. Il n’voulait pas qu’Isolde se sente coupable pour ce qui était arrivé – peut-être que ça arriverait qu’il le veuille ou non, parce que c’était dans ses habitudes ; mais il préférait repousser ce sentiment le plus loin possible d’elle. C’était déjà un privilège d’or, de la voir sourire, même de de telles circonstances. « T’as probablement raison. » il reconnut alors à ses paroles, haussant les épaules ; il savait bien que c’n’était pas parler d’elle-même à la troisième personne qui ferait d’Isolde une personne aussi horrible que Lancaster. C’était ça, la dichotomie à laquelle il avait été confrontée quand elle s’était présentée à la mairie : ouais, pour Radcliff, pour rééquilibrer les choses, pour Clara, elle était mieux à la place de maire que Lancaster. Mais c’était Isolde, la femme qu’il aimait, qui mettait encore et encore sa vie en première ligne, pour ça. Une cause qui s’retournait contre elle maintenant. S’il n’devait être maintenant, que le dernier rempart entre elle et les attaques du reste du monde, il le serait, sans l’ombre d’un doute. Mais il aurait voulu qu’elle n’ait jamais à connaître ça. Lui, il s’y connaissait en ingrats à qui on avait voué trop d’temps ; sa famille était l’exemple qui venait en premier dans sa tête. « Heureusement qu’on arrive à plutôt bien équilibrer entre les deux, alors. » il ricana simplement comme s’il analysait très attentivement les paroles d’Isolde. Après tout, que ce soit pour ce soir, pour le reste de leurs vies, il voulait bien sûr toujours satisfaire Isolde, à ce niveau-là, tout comme dans tous les autres niveaux. « Mais c’est sûr que le coup rapide c’est… traditionnellement pas le cadre où on fait les choses patiemment. » c’était bien le concept, d’une amusante et brûlante partie de jambes en l’air. Il aurait aisément pu dire, Cesare, que c’n’était pas son genre de faire ça – il avait toujours été plutôt méticuleux, surtout dans les moments intimes avec ses conquêtes : c’était bien avec Isolde, qu’il avait commencé à penser à des choses pareilles. Parfois, ils se manquaient trop pour être patients jusqu’à ce qu’ils puissent prendre leur temps. « J’vais pas protester, si on proscrit les lasagnes de supermarché… ou alors on s’engage genre-… à chaque fois qu’on prépare des lasagnes un peu bof-bof comme ça, c’est un signal discret pour qu’on s’envoie en l’air sur la table de la cuisine. » au moins, ça pourrait être utile quand Clara grandirait, serait capable de comprendre les mots qu’elle entendait, et pourrait éventuellement être traumatisée par tout c’qu’ils pouvaient se dire, là maintenant. Là, tout était si paisible, si tranquille, si reposant après tout ce qui était arrivé, que Cesare il en oubliait même l’élémentaire du rôle de père – y avait-il des gens qui n’parlaient pas de sexe, même devant leur bébé de six mois, trop occupé à jouer par terre pour prêter attention à quoique ce soit ? Clairement, eux, ils n’étaient pas ce genre de parents. Tout logiquement, lorsqu’Isolde hissa ses jambes pour les passer en travers de ses genoux, se blottissant contre lui d’ailleurs, la main de Cesare trouva son genou, remontant le long de sa cuisse en une caresse tendre. Tendre, oui, et sans arrière-pensée malgré leurs sujets de conversation – c’n’était probablement pas la bonne soirée. S’ils pouvaient volontiers se reposer, oublier le monde extérieur pour n’pas se laisser abattre, il voulait surtout être avec Isolde, comme ça, parler avec elle, la serrer contre lui. « Crois-moi, comme on s’l’est déjà dit, y’a peu d’chance qu’un jour, on fasse l’amour pour partir chacun de notre côté du lit juste après. » rit-il à nouveau, trouvant la main gauche d’Isolde pour venir la caresser avec ses doigts à lui. Il n’y avait toujours pas d’anneau de fiançailles, là, et la Saddler était probablement bien plus patiente que n’importe quelle autre femme à ce sujet –il allait falloir qu’il remédie à ça ; il le savait. « Des fois c’est… genre le moment le plus horrible. D’avoir été avec toi, comme ça, sans rien, sans limite. Et-… d’me retrouver si loin de toi, juste après. » sans doute que c’était une question de chimie et d’trucs comme ça, il aimait croire que c’était l’amour, alors même qu’il n’aurait jamais parié sur des choses comme ça avant de la connaître. « Et faudra vraiment que j’me trouve un job, parce qu’y’a rien de pire que de résister à la tentation de t’retenir le matin quand tu dois partir. Te convaincre de faire semblant d’être malade, juste pour qu’tu restes là. » la prochaine étape, ce serait sans doute de l’enfermer dans la cave ; il avait toujours été plutôt indépendant dans l’âme, alors cette lourdeur au fond des tripes, c’était nouveau aussi. Presque inquiétant. Progressivement, tout ce nœud de sensations se défaisait, et Cesare avait fini par s’dire que c’était surtout parce qu’ils avaient déjà tant galéré – qu’partir comme ça, pour eux, ç’avait été si longtemps synonyme de n’pas se revoir pendant des jours ou des semaines. Fallait sûrement tout un temps d’adaptation à l’esprit, pour voir que tout avait changé, maintenant ; qu’ils étaient ensemble, sans limite, sans obligation les séparant ; elle n’était jamais loin alors, et lui, il était toujours là, quand elle avait besoin ou envie de se blottir dans ses bras.
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(cesare) • you're all that i'm breathing.

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