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 (cesare) • you're all that i'm breathing.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeMar 29 Nov 2016 - 23:34

Even when it's dark, we're gonna shine.
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I don't care what's behind us, No one dares to reminds us. I walked alone And there you found me. I was so cold But you surrounded Every single broken part me.Forgot who I could be All alone What I needed, What I needed was you, was you.
cesare demaggio et isolde saddler


Isolde, elle n'avait jamais vraiment étudié quelles seraient les conséquences de ses actions, quand elle avait fondé Insurgency. Peut-être que c'était par orgueil qu'elle n'avait jamais voulu trop penser à ça. Y avait pas de raison après tout qu'elle ait un jour besoin de payer les conséquences de ses actes alors même que ceux qui faisaient pires qu'elle, ils s'en sortaient toujours sans problème. Bien sûr, elle l'avait su, Isolde que c'était idiot comme façon de penser, mais au moins ça lui avait permis de continuer assez sereine. Maintenant il était trop tard pour se dire qu'elle aurait dû être plus prudente. C'était trop tard parce qu’Aldrich avait pris sur lui de prendre la responsabilité de ses imprudences à elle. D'un certain point de vue, le problème était réglé. Aldrich s'en était chargé sans demander l'avis à qui que ce soit. Maintenant, on lui avait bien fait comprendre qu'elle était responsable de tout ça, qu'elle avait laissé Aldrich prendre une responsabilité qui aurait dû être la sienne. Elle aurait voulu Isolde pourtant, qu'il lui en parle Aldrich. Elle aurait voulu qu'ils cherchent une solution ensemble. Mais elle ne l'aurait pas laissé faire ça. C'était pour ça sans doute qu'il ne lui avait rien dit. De la même façon qu’Isolde, elle n'avait pas prévenu Cesare quand Anthea était morte, parce qu'il l'aurait retenue, il l'aurait empêchée d’aller voir Rafael, pour la protéger. Ou de la même façon qu'elle n'avait pas prévenu Aldrich quand elle s'était injectée du NH24 dans les veines. Il l'aurait empêchée. C'était toujours la même chose sans doute, cette histoire de protéger ceux à qui on tient, ça impliquait bien souvent de cacher des choses et à agir comme Aldrich l'avait fait. Y avait plus rien qu'elle puisse faire maintenant pour changer ce qu’il s’était passé. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était accepter les choses et continuer. Malgré la tristesse, le mécontentement lié à cette histoire, Isolde, elle essayait de se dire qu’au moins, si elle avait la chance de pouvoir continuer, c’était grâce à Aldrich.

Elle aurait pu dire la même chose concernant son père quelques années plus tôt, mais à l’époque, ça avait été plus compliqué, ça avait été son père, sa seule famille, l’homme qui l’avait élevée et qui lui avait tout donné. Sans lui, elle avait eu l’impression de ne plus rien avoir et elle n’avait pas franchement su par où continuer. Maintenant elle avait Cesare et Clara, elle avait réussi à en construire une nouvelle de famille et ça lui semblait une bonne raison de continuer, une bonne raison de combattre toutes les épreuves quelles qu’elles soient. Celle-là aussi. La peine, elle finirait bien par partir de toute façon, ou au moins par se faire une place moins grande au fond de son cœur. Ça irait mieux, à un moment où à un autre. Comme pour son père, comme pour Anthea. C’était presque facile, d’oublier tout ce qui n’allait pas quand elle était avec eux et c’était tout ce dont elle avait ce besoin ce soir. « Comme la plupart du temps. » Elle haussa légèrement les épaules, comme s’il s’agissait là d’une évidence. Elle avait probablement un peu trop tendance à le penser, qu’elle avait toujours raison Isolde. Ou elle avait eu, en tout cas, cette habitude. Ce soir lui prouvait à quel point elle avait tort sur bien des choses. Sur ce qu’elle faisait depuis qu’elle avait monté Insurgency, sur ces gens en qui elle avait confiance et qui semblaient bien facilement lui reprocher des trucs qui pourtant ne dépendant pas de ses choix. Ouais, Isolde, elle pouvait le dire aujourd’hui, elle était loin d’avoir toujours raison. Elle en avait bien conscience, ce n’était pas pour autant qu’elle avait envie de l’admettre à voix haute. Elle préférait largement parler de sexe et d’orgasme, au moins, c’était loin d’être vexant comme sujet. « Ouais, on assure pas mal quand même. » Ils le disaient souvent après tout qu’ils assuraient au lit. C’était bon signe, ça voulait dire qu’ils étaient tous les deux parfaitement comblés. « Non c’est sûr, mais ça a un côté très très sexy, qui est vraiment bien aussi. » C’était moins romantique que quand ils prenaient leur temps, c’était certain. Mais c’était bien aussi, tout était bien avec Cesare de toute façon ; tout était parfait même. « J’aime bien cette option, ça marche avec les autres plats un peu ‘[i]bof-bof[i]’ aussi ? » Ça ferait sans doute beaucoup de moments à s’envoyer en l’air sur la table de la cuisine, parce que c’était plus simple de foutre un plat rapidement au four que de cuisiner quelque chose, mais tant mieux au final, ce ne serait pas elle qui s’en plaindrait. Clara, probablement un peu plus, quand elle grandirait et que ses repas serait retardé par les parties de jambes en l’air de ses parents. Heureusement qu’elle était encore petite et pas en mesure de comprendre ce qu’ils racontaient. Même blottie contre Cesare, Isolde pris le temps de jeter un regard à Clara justement, dans un geste devenu réflexe, au fil des mois, histoire de la surveiller. « C’est une bonne chose ça. » Qu’ils ne finissent pas chacun d’un côté du lit après l’amour à simplement se dire bonne nuit comme si plus rien n’avait d’importance. Elle ne voulait vraiment pas qu’ils deviennent un jour comme ces vieux couples. « Au moins, je reviens tous les soirs. » Par rapport à ce qu’ils avaient eu avant, c’était déjà moins difficile, même si elle devait l’avouer, y avait des matins où elle avait juste envie de rester un peu plus longtemps au lit avec Cesare, voire même beaucoup plus longtemps. « J’suis sûre qu’on trouvera quand même le moyen de se faire tous les deux passés pour malade, quand tu auras un job. » C’était pas impossible après tout qu’un matin ils soient tous les deux trop motivés à l’idée de rester ensemble pour oser quitter cette maison pour aller travailler. Ils étaient si bien quand ils étaient ensemble après tout, que c’était forcément une option possible ça.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeSam 24 Déc 2016 - 1:49


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☆ ☆ ☆

Cesare, s’il avait dû être tout seul dans sa vie, encore à repousser ses sentiments pour Isolde et à éloigner tout bonheur de son quotidien, il aurait volontiers dit que c’était injuste, tout ce qui se passait pour eux, à chaque fois. Combien de fois s’étaient-ils faits prendre au jeu de l’auto-flagellation, à se blâmer pour ce qui arrivait ici ou là ? Combien de fois avaient-ils opté pour la décision de s’éloigner l’un de l’autre à cause de tout ça ? C’n’était pas près d’arriver, ce soir. Ou plus jamais, même, dirait volontiers le jeune homme aujourd’hui : il n’voulait pas vivre encore avec le sentiment de devoir laisser Isolde seule, avec son deuil, avec leur fille, ou dans sa vie de tous les jours, soi-disant parce que ça pourrait arranger les choses, quelque part, s’ils s’mettaient à songer à tous les pires scénarios possibles et imaginables – comme si c’était une quelconque bonne idée, comme si ça leur avait prouvé raison par le passé : il n’doutait pas du fait que sans certains événements bien précis dans leur trajet de vie, sans quelques petits éléments qui semblaient presque anodins aujourd’hui, ils seraient encore tous les deux pris dans ce manège, d’approche et d’éloignement, de sacrifice et de fausses responsabilités. Ça n’avait pas été une bonne idée, le lendemain de la mort d’Anthea, et seule une part punitive de sa raison avait pu croire le contraire. Celle qui lui avait dit qu’Anthea, d’toute manière, n’aurait certainement pas eu envie que ce soit lui, Cesare, qui console sa meilleure amie. Et parce qu’il s’était dit aussi, que c’n’était qu’une question de temps, avant que la Saddler ne réalise qu’elle était mieux sans lui dans sa vie. Des assurances auxquelles il ne laissait pas la moindre force de voix ce soir, alors que tout ce qu’il voulait, c’était être là, entre Isolde et le reste du monde, si impitoyable. Ils étaient fiancés, après tout-… au moins pour eux deux, dans une promesse qui les unissait, sans bague clinquante, sans réelle annonce diffusée partout autour d’eux pour rendre tout ça officiel : mais d’ores et déjà, pour le DeMaggio, ça voulait surtout dire n’plus laisser la blonde seule face à l’adversité, ne plus déserter cette place à ses côtés, tant qu’elle aurait besoin de lui. Et pour le coup, elle pouvait s’afficher comme ayant la plus grosse tête qui soit, Cesare n’avait pas l’intention de bouger, ni ce soir, ni jamais : au contraire, il s’doutait bien que malgré les apparences, la confiance de la jeune femme en elle-même, en ses convictions ou en ses récentes ou anciennes actions, devait être bien ébranlée, là maintenant. C’était, il semblait, ce qui avait coûté la vie à Aldrich : le brun, de son côté, il savait, lui, que tout ce qu’Isolde avait voulu, c’était sauver des vies avant n’importe quoi d’autre. Et voilà où elle se retrouvait, pour ça : il ne le connaissait que trop bien, le revers d’une médaille de dévotion presque trop belle pour être vraie. « Comme la plupart du temps, bah dis donc, cette histoire de grosse-tête est peut-être plus réelle qu’on n’veut le croire. » il ricana, sans pouvoir s’en empêcher, lançant un faux regard critique à Isolde.

Les politiques étaient faits pour être critiqués, blâmés, et les actions d’Aldrich n’aideraient pas en cela. Alors Isolde, ce qu’elle venait de dire, y’avait plus de chance qu’elle n’y croie pas du tout. Il le savait. Et il s’y connaissait bien, en auto-culpabilité. Mais il n’voulait pas qu’elle s’en veuille, elle ; il n’voulait pas qu’ils retombent dans cette mentalité – et évidemment, il n’laisserait jamais Isolde s’emprisonner dans cette façon d’être à nouveau. « Bah ouais qu’on assure. » n’hésita-t-il pas à lancer alors, dans un sourire charmeur : il ne dirait jamais l’inverse vis-à-vis de leurs moments bien sexy passés ensemble. Il n’était pas fou, quand même et Isolde, elle lui faisait perdre la tête – Clara en était même la preuve vivante. Et au moins, il fallait croire qu’ils faisaient partie de ces couples qui ne se laissaient pas bouffer par leur nouvelle vie de parents : Cesare, il n’avait certainement pas, au bord des lèvres, le désir de se plaindre de quoique ce soit concernant leur vie sexuelle, à Isolde et lui. Au contraire, il avait déjà passé dix longs mois d’abstention, à n’pas avoir ça en tête du tout quand il la voyait, tant ils avaient eu pour déplaisante habitude de se disputer comme des fous. « J’aime n’importe quel scénario avec toi. » il admit, arquant un sourcil ; il aimait ça, surtout quand ça voulait dire qu’ils s’entendaient si bien maintenant, sur la même longueur d’ondes pour bien des choses : les aspects personnels et intimes de leur couple, tout comme leurs actions à plus vaste échelle. Cesare, il s’estimait avoir besoin d’elle dans sa vie, pour ses choix, pour les tournants qu’il choisirait pour son futur – comme son boulot, par exemple. Et il se plaisait, lui, à être la première personne vers laquelle la jeune femme voulait se réfugier, quand ça n’allait pas. Alors les moments impétueux où ils s’envoyaient en l’air à la va-vite, n’étaient heureusement pas les seuls qu’ils connaissaient, aussi. Ils s’aimaient, comme un témoignaient les nuits plus tendres et doucereuses – et les moments où ils étaient juste là, l’un pour l’autre, le support indispensable à celui qui perdait pieds, tout désir sexuel loin de leurs songes : « N’importe quel aliment ‘bof-bof’ ça multiplie les possibilités. » faussement songeur, il rit : parler de choses ridicules comme ça, au moins, les coupait complètement du reste du monde. « Après, ça enlève le côté symbolique des lasagnes. Et faut qu’on s’entende sur ce qui est ‘bof bof’ et ce qui ne l’est pas… pas qu’on ait des interprétations différentes des choses. » comme si ça pouvait être vraiment grave. Ils avaient déjà eu des quiproquos bien plus dévastateurs, à vrai dire : ils trouvaient même toujours de nouveaux sujets, autour desquels se livrer plus que de mesure. Cesare, là maintenant, il n’savait pas pourquoi il se sentait le besoin, l’envie de dire toutes ces choses – c’était impossible au fond, de mettre en mots le désir qui le poussait vers Isolde, les sentiments qui le traversaient et faisaient battre, battre son cœur à toute allure quand il l’embrassait, quand ils faisaient l’amour. La sensation qui suivait, la chaleur dans son corps, le manque quand le monde revenait s’mettre entre eux, et pourtant l’accomplissement qu’il ressentait à tout autant être juste avec elle, comme ça, tous les jours, sans que ce soit nécessairement sans vêtement, lors d’une nuit torride. Et Isolde elle faisait probablement partie de ces seules personnes capables d’interpréter c’qu’il disait dans le bon sens, et non pas comme un truc bizarre ou ridicule, ou trop tourné vers le sexe. La petite chose, impossible à nommer et organique entre eux, il n’y avait qu’eux deux pour la comprendre, la sentir, la vouloir ; c’était bien pour ça qu’après des mois à s’disputer, des mois à se blesser l’un l’autre, des mois à s’éloigner, des épreuves, des douleurs, de la colère et de la rancœur, ils étaient là. Fiancés contre toutes les statistiques du monde. « Encore heureux que tu reviens. » il ricana alors, vaguement : « On peut même pousser le vice à être d’horribles parents et à mettre Clara à la crèche pour la journée, pendant qu’on fait semblant d’être malades. » et même s’il plaisantait, après tout, serait-ce un crime ? Clara aimait la crèche, elle n’semblait pas traumatisée quand il allait la chercher, et le trimestre, le semestre ou l’année, il n’savait quoi, était déjà payé, c’n’était pas pour rien quand même. « Faudra qu’on voit à qui on la confie, d’ailleurs, pour la nuit de noces… » il ne put s’empêcher d’ajouter, haussant les sourcils d’un air dragueur – parce que là, personne n’pourrait les juger ; la nuit de noces, c’était la nuit des mariés, sans aucun doute possible, ils la passeraient sans Clara. Et ils auraient tout le reste de leur vie pour être avec leur fille ; et cette harmonie-là, c’était déjà bien plus que tout ce qu’ils auraient pu rêver, quelques temps plus tôt. Et un soir comme celui-ci, était exactement l’opportunité pour s’en rappeler, au moins.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeSam 24 Déc 2016 - 16:49

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Revenir à la maison pour retrouver Cesare et Clara, ça faisait partie de ses trucs qu'elle n'avait pas j'avais prévu dans sa vie et qu'elle était loin de regretter. C'était rassurant de savoir que, quoi qu'il puisse se passer dans sa journée ou dans sa vie, elle aurait toujours quelqu'un vers qui rentrer le soir, elle savait que Cesare, il serait toujours là pour elle, quoi qu'il puisse arriver et l'inverse était vrai aussi. Il n'était pas question qu'elle l'abandonne Cesare. Elle l'aimait et elle ne pouvait plus imaginer sa vie sans lui à présent. C'était bien ce qui rendait l'idée du mariage beaucoup plus attirante que tout ce qu'elle avait pu imaginer avant de rencontrer Cesare. Techniquement, elle savait qu'ils n'avaient pas besoin d'un mariage en bonne et due forme pour se prouver leur amour et toutes les promesses qui allaient avec, mais le faire de façon officielle, ça ne la rebutait pas autant qu'elle aurait pou le croire quelque temps plus tôt. Elle avait envie de devenir sa femme à Cesare, elle avait envie de passer sa vie à ses côtés. Elle voulait qu'ils continuent de former cette famille qu'ils avaient eu tant de mal à construire, alors que pendant un moment tout tendait à vouloir les séparer. Se marier au moins, c'était un bon moyen de montrer au monde qu'ils avaient gagné et qu'il n'était plus question à présent qu'ils se laissent avoir par les événements partout autour d'eux. Ça aurait été facile pourtant notamment ce soir, de juste se laisser abattre par tout ce qui venait de se passer aujourd'hui. Au lieu de ça, elle avait plutôt l'esprit tranquille, maintenant qu'elle avait rejoint Cesare et que c'était si facile de plaisanter avec lui. « au moins, j'ai dit la plupart du temps et pas, tout le temps. » Alors, ça prouvait peut-être qu'elle n'avait pas tant que ça la grosse tête.

N'y avait pas de quoi avoir la grosse tête aujourd'hui, alors qu'elle se rendait compte qu'à quel point elle avait pu foirer tout un tas de trucs au cours des derniers mois. Il y avait vraiment plein de trucs pour lesquels elle n'avait pas assuré et ça avait fini par coûter la vie d'Aldrich, une des personnes dont elle avait été le plus proche. Elle regrettait tout ce qui avait pu conduire à la mort de son ami, mais au moins, elle pouvait encore se dire que c'était grâce à lui qu'elle était là ce soir, avec Cesare et avec Clara et qu'elle pouvait parler avec son fiancé des domaines dans lesquels elle assurait, parce que'heureusement, y en avait aussi des comme ça. Même si ça devait se résumer à ce qu'ils faisaient au lit. Une idée qui la faisait sourire alors que c'était indéniable, qu'ils assuraient à ce niveau-là. Tout était parfait à ce niveau-là de toute façon. Plus généralement, sa vie avec Clara et Cesare, elle était parfaite. « Moi aussi. » Qu'elle lui répondit, un sourire sur les lèvres. Tout ce qu'ils faisaient ensemble, c'était idéal de toute façon. Alors cette histoire d'aliments bof-bof, ça ne pouvait que multiplier leurs chances de profiter encore plus de leurs compétences dans ce domaine bien particulier. « Ouais, c'est vrai qu'on n'y tient en plus à nos lasagnes. » Elle ricana légèrement, fallait dire, que les lasagnes, elles avaient une histoire toute particulière entre eux deux. « Au pire, on n'a qu'à se le dire cash, quand on a envie, ce sera beaucoup plus simple. » Pas besoin de signaux, ce n'était pas comme si se le dire, ce n'était pas déjà ce qu'ils faisaient, que ce soit avec des mots clairs et précis ou des gestes qui en disaient tout aussi longs. Et sans doute que s'ils en avaient envie au point de se faire porter pâle pour une journée, n'y aurait rien de vraiment dérangeant à ça non . D'autres devaient bien le faire. « En même temps, la crèche c'est bon pour elle, elle se retrouve avec d'autres bébés, ça la sociabilise et ça aide son développement, alors ça fera pas de nous des mauvais parents.» Ils avaient bien le droit de voir les choses comme ça après tout et se dire qu'en plus, à un moment, ils n'auraient pas d'autre choix que celui de l'envoyer à l'école Clara, alors plus tôt ils s'habituaient à ne pas être tout le temps avec elle, moins ce serait dur à ce moment-là. Fallait bien se trouver quelques moyens de se justifier. Enfin de toute façon, vouloir des moments rien qu'à eux deux, ça ne pouvait pas faire d'eux des mauvais parents, juste des humains normaux. « Je suis certaine qu'on trouvera facilement. Scarlett et Caleb sont toujours ravis de la garder.» Scarlett était du genre à s'extasier devant tous les bébés du monde de toute façon et Clara ne faisait pas exception à la règle. En plus elle avait Garrett alors, alors avec Clara, ils pouvaient jouer, c'était pas mal pour eux ça. Enfin, ils trouveraient, parce qu'il était clair que la nuit de noces, malgré l'amour qu'elle avait pour Clara, elle ne voulait pas être embêtée par les pleurs de la petite fille.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeLun 9 Jan 2017 - 15:24


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L’expérience semblait prouver à Cesare qu’il n’était pas un expert en deuil, pas quelqu’un qui encaissait la perte d’une bonne façon. On pouvait facilement s’dire que ses paroles à Isolde, dans lesquelles il faisait si âprement peser la balance de sa vie, avaient quelque-chose de désespéré ; pourtant, il en avait encore l’intime conviction, quoiqu’il s’passe. Il semblait bien qu’avec tout ce qu’il avait traversé et encaissé, perdre quelqu’un à la mort n’faisait pas partie de ces prérogatives auxquelles il arrivait à faire face. Il n’pouvait pas dire qu’il avait fait le deuil de sa sœur, après tout – la peine était là, latente, quotidienne si tant est qu’il laisse ses pensées s’aventurer jusque là-bas. Mais quand il était dans ce petit bout d’univers, juste avec Isolde et avec Clara, c’était facile pour lui d’oublier le reste ; de n’pas savoir s’il y avait encore assez de colère et de hargne en lui pour le transformer en un meurtrier, s’il devait croiser Artur Kovalainen à nouveau. Il pouvait bien avoir regretté ses choix, ses actes de cette époque-là, ce pas vers le précipice de l’enfer qu’il avait commis en s’attaquant à Moira sans crier gare, sa haine pour le tueur d’Aria n’s’en était certainement pas apaisée. Le DeMaggio voulait croire, pourtant, qu’ils pourraient avoir mieux que ça, tous les deux ; qu’ils étaient capables de vivre les choses mieux, si tant est qu’ils étaient tous les deux : mais des moments comme ce soir semblaient mettre ces assurances à l’épreuve. Alors définitivement, il n’avait pas le moindre conseil à donner à Isolde vis-à-vis de toute cette histoire : sur quoi faire, quoi penser, quoi trouver à envisager pour la suite, maintenant que toute cette histoire avec Aldrich avait atteint ce funeste point climax. Tout c’qu’il pouvait faire, c’était être là – , plus qu’il n’l’avait été auparavant quand elle avait eu à essuyer des pertes de c’genre ; plus qu’elle n’avait été là pour lui quand ç’avait été son cas à lui. Probablement donc, que ça pouvait au moins signifier qu’y’avait une progression, même infime, dans leur façon d’endurer ensemble l’enfer que pouvait être Radcliff, parfois, au gré des caprices des circonstances.

Cesare se complaisait dans l’aisance de tirer un sourire à Isolde, alors, la façon dont l’air pouvait devenir plus léger, pour il ne savait quelle raison. C’était ça, l’effet magique entre eux deux ; y’avait eu des moments comme ça aussi, juste après la mort d’Anthea – comme si le privilège d’être tous les deux, envers et contre tout, avait réussi à dénouer quelques nœuds de regrets à leurs entrailles. Ce soir, c’était encore différent ; peut-être parce qu’ils étaient habitués au deuil et à la culpabilité maintenant, ou peut-être parce qu’elle avait su, Isolde, au moment de passer cette porte pour le retrouver, qu’y’aurait pas de réalité, pas de chronomètre, pas de menace latente pour venir les rattraper et tout réduire à néant. Non, ils pourraient presque rester indéfiniment sur ce canapé, si ce n’est pour finir de s’occuper de Clara pour la mettre au lit – bien assez tôt, ils pourraient se retrouver là, à nouveau, dans les bras l’un de l’autre, à juste oublier. Oublier, quand ils étaient tous les deux, vivre dans leur propre bulle, avec leur propre oxygène, c’était bien leur façon d’fonctionner ; et Cesare avait bien arrêté de s’demander s’ils étaient juste dans le déni, ou si c’était tout ce que les amoureux pouvaient vivre. Ils étaient bien, comme ça – mieux que bien, même – et rien d’tel que des épreuves ardues pour leur rappeler à quel point ça pouvait juste être d’une simplicité enfantine comme ça, d’expliquer l’amour, la vie, les sentiments qui attiraient deux personnes. « Ouais, on y tient à nos lasagnes. » ricana-t-il alors, haussant les sourcils ; « Faudra voir… compenser un repas dégueu avec au moins un orgasme, ça parait pas si mal au pire. » roulant des yeux, Cesare observa Isolde, comme s’il s’attendait à la voir dire le contraire, ou argumenter, parce que c’était ce qu’ils faisaient bien des fois, quand ils se mettaient à parler, parler avec des petites piques moqueuses juste pour se chercher. « Moi j’sais en tout cas que t’es largement plus du genre à m’chercher et à me rendre fou, qu’à m’dire clairement les choses. » le brun ne put s’empêcher de relever, un rictus retroussant le coin de ses lèvres – il n’allait certainement pas s’en plaindre ; Isolde charmeuse, dragueuse et avec ses mains baladeuses, ça ne faisait clairement pas partie des choses qu’il n’aimait pas dans la vie – bien au contraire. C’n’était pas pour rien qu’il se voyait très facilement rester tout un après-midi à ne rien faire, juste pour elle, juste pour encore et encore céder à l’appel de leurs sens, sans concession et sans réfléchir plus loin. Lui qui était habituellement travailleur, actif, il n’verrait pas le temps passer, du moment que toutes ces heures se vivaient avec elle. « Ouais, j’suppose que quoiqu’il en soit, on est déjà plus assez bien pour notre fille. » après tout, les bébés à la crèche semblaient capables de comprendre le sens de ses cris suraigus ou de ses babillements, contrairement à ses parents. Alors peut-être que tous les mômes de la crèche passaient leur temps à s’comprendre entre eux ; il n’avait pas envie, Cesare, que Clara grandisse dans l’isolement de toute manière. Il était bien le seul à se méfier de cette stupide crèche et de chaque nouveau visage qu’il y croisait – franchement, il s’était demandé au début si les gens là-bas y travaillaient plus d’un jour par semaine tant leurs tronches changeaient tous les jours. Et Cesare, il était une créature d’habitude – du moins pour ça – alors il vivait beaucoup mieux l’idée de confier Clara à quelqu’un de bien connu, un visage gravé dans son esprit, un nom bien défini, et quelqu’un qui faisait partie de leur vie – ou la vie d’Isolde au moins – depuis un moment. Scarlett et Caleb, alors, ça semblait être une bonne idée, au fond. « J’en connais deux qui vont pas passer la nuit à fêter notre mariage alors. » il ne put s’empêcher de rire quand même, au bout d’un moment, à force d’y réfléchir : après tout, ils étaient en couple eux aussi, et apparemment fiancés aussi ; probablement que ce genre de marché sous-entendait que Cesare et Isolde seraient ceux qui ne fêteraient pas le mariage de Caleb et Scarlett la nuit de celui-ci, quand il arriverait. Pour ce soir, Cesare préférait penser à leur nuit de noces à Isolde et lui, d’toute manière.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeLun 9 Jan 2017 - 18:49

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cesare demaggio et isolde saddler


Perdre quelqu’un, c’était un sentiment auquel on ne pouvait pas s’habituer, pourtant, elle était longue, la liste des personnes auxquelles Isolde tenait, qu’elle avait vu mourir. Sa mère, quand bien même elle n’en avait pas eu conscience, quand bien même elle avait très bien vécu sans elle, y avait des moments où elle était triste, de ne pas l’avoir connue. Son père évidemment, le moment le plus difficile de son existence, sans l’ombre d’un  doute. L’instant qui avait défini tout un tas de décision dans sa vie et cette peine lancinante qui revenait trop souvent, dans ces moments où elle y pensait trop, pour réaliser à quel point il lui manquait. Toutes les personnes, des amis à elle, dans cet entrepôt qui avait explosé, un tas de deuil qui n’avait fait qu’augmenter la colère qu’elle avait éprouvée contre Cesare et celle qu’elle nourrissait à présent contre le père de ce dernier, qui semblait bien motivé à l’idée de lui arracher tous ceux à qui elle pouvait tenir. Y avait eu bien du monde, chez Insurgency aussi, des noms qui restaient gravés dans sa mémoire, des amis qu’elle avait pu avoir ; ceux qui avaient partagé sa rage et qui l’avait aidée à bâtir tout ça. Puis Anthea évidemment. Il semblait encore trop proche d’elle, le jour où elle l’avait perdue et il ne fallait pas grand-chose pour qu’un petit truc lui rappelle sa meilleure amie qu’elle avait perdue pour de bon cette fois. Maintenant c’était Aldrich. Il avait été bien plus qu’un allié, il avait ses allures de famille qui dépassait les liens du sang. Elle savait qu’elle ne pouvait pas s’y faire Isolde, à tous ces sentiments qui la traversaient depuis qu’elle avait appris ce qui s’était passé. Elle n’avait pas envie de s’y faire, évidemment, elle n’avait plus envie de perdre qui que ce soit d’autre et comme elle l’avait fait à chaque fois qu’elle avait dû enterrer quelqu’un, elle se le disait, qu’elle ne laisserait plus rien arriver à ceux à qui elle tenait.

C’était plus facile à dire qu’à faire, bien évidemment. Elle avait beau se répéter ces quelques mots, fallait croire qu’elle était incapable de protéger qui que ce soit. Elle espérait au moins, qu’elle pouvait assurer que rien n’arriverait à sa fille, sans que  quelqu’un ou quelque chose de vienne remettre en doute sa parole. Ni à Cesare, bien évidemment. Elle avait manqué de peu de le perdre lui, récemment et ça avait été dur, déjà d’être là, à l’hôpital, le cœur douloureux, à attendre qu’on lui dise si l’homme qu’elle aimait allait s’en sortir ou si elle l’avait perdu lui aussi. Ça avait fait mal, de se demander comment elle allait faire, si elle devait continuer sans lui. Elle ne voulait plus à présent, être confrontée de nouveau à cette question. Elle voulait l’épouser Cesare et construire sa vie avec lui. Elle voulait qu’il soit heureux et que s’il fallait que la mort les sépare un jour, elle voulait que ce soit dans de très nombreuses années. Elle l’aimait Cesare et elle aimait, la simplicité avec laquelle ce soir, il effaçait la plupart des tracas qu’elle avait traversé tout au long de la journée. Elle savait que quoi qu’il puisse arriver, elle n’aurait qu’à se tourner vers lui, pour que ses peines lui semblent moins douloureuses à porter. « Je pense qu’il va falloir leur trouver une place dans nos vœux de mariage. » Elle rigola légèrement. Ils passeraient pour des fous sans doute s’ils devaient se mettre à parler de lasagnes pendant leur mariage. Ces vœux de toute façon, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait pouvoir raconter dedans. « Hm, ouais, ça me donnerait presque envie de manger tout ce que j’aime pas. » Elle n’était pas difficile avec la nourriture, mais y avait bien des trucs qu’elle n’aimait pas, elle était comme tout le monde de toute évidence. « La réciproque est vraie aussi, hein. » Après tout, lui aussi, il avait plus facilement tendance à la chercher, avec ses caresses, ses baisers, qu’à lui dire clairement ce qu’il voulait. « Remarque, c’est plus sexy qu’un simple ‘allez viens, on baise’ balancé à la va vite. » Devait bien y en avoir des couples comme ça et à bien y réfléchir, elle préférait vraiment leur façon de faire, ça n’empêchait pas les sous-entendu, les mots pour se provoquer l’un et l’autre pour faire grimper la température. Y avait rien à changer dans leur façon de faire de toute façon, c’était parfait comme ça, sans conteste. « Probablement le sort de tous les parents du monde. » Quoi qu’elle, elle avait toujours été très proche de son père, qu’importait l’âge qu’elle avait eu. Clara était de toute façon trop jeune pour se dire qu’elle en avait marre de ses parents et qu’elle était mieux sans eux, elle espérait quand même qu’elle ne se mettrait jamais à penser comme ça. « Tant pis, j’ai pas l’intention de penser aux autres pendant notre nuit de noces. » Non, cette nuit-là, ce serait définitivement rien qu’eux deux, loin du reste du monde. Ils seraient deux jeunes mariés après tout, ils auraient bien le droit d’en profiter. Et puis, Caleb et Scarlett, ils pourraient bien se venger quand ce serait la leur de nuit de noces.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeLun 23 Jan 2017 - 15:49


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Il n’pouvait pas avoir de mot idéal pour Isolde, ce soir ; il n’pouvait pas trouver en lui l’inspiration, la sagesse pour conseiller quoique ce soit à la jeune femme. Au moins, elle n’était pas allée se jeter dans la gueule du loup, arracher une énième vengeance à un hunter ou toute une troupe d’entre eux. Ce soir, elle ne rentrait pas avec des entailles partout, des plaies évidentes sur le corps pour témoigner de ce que le chagrin, le désarroi et la rage pouvait faire à l’humain. Etait-ce grâce à lui ? Parce qu’elle avait su que si elle rentrait à la maison, elle le trouverait lui, et elle retrouverait Clara ? Il n’savait pas, Cesare ; il n’avait pas la prétention d’être une personne capable de guérir qui que ce soit, d’apaiser quelque âme que ce soit. Lui qui avait tant vécu avec et par la violence, il n’avait que rarement symbolisé les actes sages et mesurés de ceux qui prenaient leur vie en main. Kingsley Moren était mort, et ça n’lui avait amené aucune paix à Cesare – rien d’autre que l’assurance d’au moins avoir fait ça pour sauver la vie d’Isolde, en plus du reste ; Aria lui manquait toujours autant, et les questions sans réponse, la hargne rancunière qu’il éprouvait vis-à-vis de sa cadette n’s’étaient pas envolées comme par miracle. Il connaissait, le sentiment d’impuissance lié à la mort de quelqu’un d’autre ; il n’avait jamais craint la mort pour lui-même, mais il n’savait que trop bien quels dommages cela causerait dans la vie d’Isolde, la vie de Clara – leur sécurité, leur avenir à toutes les deux. Il n’pouvait pas, il n’pouvait plus vivre en dansant avec la faucheuse, prêt à accepter les conséquences du moindre faux pas : lui, c’qu’il savait, c’qu’il savait plus que jamais maintenant qu’il était passé par la case hôpital, c’était que si n’pas pouvoir laisser Clara et Isolde seules derrière lui le rendait égoïste, alors il était égoïste, sans l'ombre d’un doute. Il regrettait d’avoir été impliqué dans toute cette histoire avec Gabriela – pas humainement parlant, pas parce qu’il avait sauvé le fils de la jeune femme et qu’il se serait attendu à plus de gratitude, un monument ou il n’savait quoi ; non. Il regrettait l’empreinte que ç’avait pu laisser dans les souvenirs d’Isolde, la crainte qui n’avait que duré trop longtemps dans l’esprit de la jeune femme, vis-à-vis de lui. Est-c’que ce soir, ce qui était arrivé à Aldrich avait réveillé ces peines-là, aussi ? Isolde, elle avait perdu trop de gens, subi trop de pertes, essuyé trop de deuils insoutenables – il n’voulait pas être l’un d’eux, aussi ambitieux cela pouvait-il le faire paraître.

Il savait que c’était l’amour, l’affection, le réconfort inné qui flottait dans leurs cœurs, qui faisaient que ce soir, Isolde était capable de sourire avec lui, et grâce à lui. Lui seul, en tant que personne, il était l’genre de type qui se concentrait sur le négatif, mixait toutes ses impressions les plus noires, et instillait la hargne en lui-même vis-à-vis de cela : c’était ces sensations-là qui avaient causé la marée de haine qui les avait séparés après la mort d’Aria. Heureusement pour lui, pour eux deux sans doute alors, qu’Isolde était capable de faire mieux. Evidemment qu’elle était capable de faire mieux ; ça n’avait jamais été un secret ou un casse-tête pour lui ; Cesare avait toujours su qu’il était tombé amoureux d’une femme infiniment meilleure que lui, sous tous les rapports possibles et imaginables. Il était juste chanceux – trop chanceux s’était-il dit parfois, comme s’il attendait que le karma s’retourne contre lui ; et la mention des vœux de leur futur mariage n’en fut qu’un rappel. Un rappel qui lui fit inconsciemment prendre la main gauche d’Isolde dans la sienne, ses doigts triturant les siens à elle ; il manquait toujours la bague, mais il fallait que celle-ci soit parfaite, et c’était définitivement un travail de longue haleine. « J’parie que ça deviendrait la déclaration d’amour la plus romantique qui soit, avec des lasagnes dedans. » l’idée le fit ricaner ; il espérait quand même qu’il trouverait mieux comme inspiration que les lasagnes pour centre de gravité dans ses vœux – mine de rien, ce plat en lui-même n’était qu’un tas de viande et de sauce, avec des pâtes. Même au niveau culinaire, ils auraient pu trouver plus complexe et fin que des lasagnes ; surtout celles de supermarché, surtout celles, à la limite de la date de péremption, qu’il avait pu trouver dans son appartement ce soir-là. Ils n’pouvaient que s’améliorer de là, et espérer que leur mariage et leur futur seraient faits aussi de meilleurs souvenirs qu’eux deux, assis à une table dans un appartement miteux après qu’Isolde se soit faite poignarder. « Ça risque d’être hautement contre-productif, mine de rien. » il releva, à l’idée de gaspiller toute une quantité de bouffe – même de plats qu’ils n’aimaient pas – à chaque fois qu’ils voulaient se sauter dessus. Après tout, ça voudrait dire aussi qu’ils devraient attendre l’heure d’un repas pour faire l’amour, et ça, ça semblait presque trop demandé. Sans compter les gaspillages, hein. Il n’pourrait jamais ne pas se perdre en baisers suaves, en caresses tendres, en paroles charmeuses – le tout déviant lentement mais sûrement vers des instants incandescents ; un accord de leurs âmes, de leurs désirs, de leurs cœurs. C’était définitivement mieux que n’importe quelle séance de drague scriptée par un plat dégueulasse ou une phrase toute faite. « Tout serait plus sexy que ça, faut admettre. » grommela-t-il donc, arquant un sourcil critique comme s’il pouvait décemment imaginer qu’ils puissent tomber dans ce genre de séance de drague crue et sans détour. Ils avaient toujours fait mieux que ça, encore heureux. Déjà dans un coin de sa tête, Cesare n’pouvait s’empêcher de se demander ce qui pourrait bien se passer, le soir de leur nuit de noces ; qu’est-ce qu’il se passerait, si à cause de l’alcool, de la fête, ou juste de leurs humeurs, ils n’aient pas envie de coucher ensemble ? Il semblait presque que ce serait totalement contre la tradition ; évidemment qu’aujourd’hui, le DeMaggio avait du mal à songer au soir de leur mariage, à lui n’ayant aucun désir de déshabiller sa nouvelle femme, alors même qu’elle aurait été dans sa robe toute la journée. Mais on n’pouvait jamais prévoir l’avenir, hein ; déjà cette soirée-là lui paraissait trop pré-écrite dans un coin de leur tête. Ils verraient bien, sans doute ; le brun n’pouvait certainement pas s’voir résister aux charmes d’Isolde, quoiqu’il advienne. « Encore heureux, qu’tu penseras pas aux autres. » s’il n’en avait pas douté jusque-là, la phrase passant les lèvres du brun eut quelque-chose de critique, presque comme s’il reconnaissait ouvertement que ça le vexerait franchement, qu’elle pense à qui que ce soit d’autre qu’eux deux, pendant cette nuit-là. Ce soir non plus, il n’voulait pas qu’elle pense à d’autres choses qu’eux trois, dans cette maison. Il voulait qu’elle dépose les armes, qu’elle abandonne sur le pas de la porte tout ce qui avait été dur, douloureux, épuisant ; il avait été là, prêt à l’accueillir dans ses bras, juste pour ça. « De toute manière, j’espère déjà que pour les nuits normales tu penses pas aux autres non plus... » il dut bien admettre, à force d’y réfléchir – heureusement, s’il avait souvent douté de ses capacités à rendre Isolde heureuse dans sa vie de tous les jours, dans leur avenir, il n’avait jamais questionné leur alchimie au lit pour s’demander si elle pensait à un autre type, ou une femme, quand ils étaient ensemble ; sans doute qu’elle n’serait pas prête à l’épouser lui, ou à n’vouloir qu’être avec lui pour le restant de ses jours, si c’était même une éventualité.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeLun 23 Jan 2017 - 20:33

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Y avait de jours comme ça, au terme desquels, Isolde se sentait complètement épuisée. Y avait des journées plus difficiles que d’autres à la mairie, des moments où rien n’allait comme elle le voulait, d’autres où elle avait l’impression que le monde entier avait décidé de lui mettre des bâtons dans les roues ou de tester les limites de sa patience, quand bien même elle aurait presque pu penser que le monde entier, à force, devait bien savoir que de la patience, elle n’en avait pas beaucoup. Elle faisait de son mieux, au quotidien, pour tout gérer de la meilleure façon possible, mais elle était bien obligée d’admettre, qu’y avait des moments où elle avait juste envie de tout exploser sur son passage, juste parce qu’elle était à bout de nerfs. Ces jours-là, pourtant, dès qu’elle rentrait à la maison, qu’elle retrouvait Cesare et Clara, tout semblait complètement disparaitre et elle se sentait délivrée de tout ce qui avait pu rendre ses journées compliquées. Revenir dans cette maison, c’était toujours un soulagement. Alors ce soir, alors que la journée avait été vraiment insurmontable, que chaque minute qui passait lui avait semblée être pire que la précédente, elle en avait vraiment eu besoin, de rentrer chez elle, de retrouver Cesare et Clara et d'enfin pouvoir se détendre un peu. Y avait nul autre endroit que cette maison, où elle avait voulu être. Alors qu’elle aurait facilement pu se laisser guider par la haine, la rage et tout détruire sur son passage, comme elle l’avait fait pour Anthea, elle aurait pu prendre des risques inconsidérés, mais tout ça dans quel but ? Après tout, elle était obligée de l’admettre, depuis Anthea, que lorsqu’il était question de vengeance, elle passait facilement son tour. Parce qu’elle aurait l’obtenir, sa vengeance, en face de Rafael et pourtant, elle n’en avait rien fait. Il était encore en vie, il était toujours une menace et elle l’avait regretté plus que jamais, quelques temps plus tôt, quand il avait envoyé Cesare à l’hôpital.

Elle était contente d’être là, enfin rentrée à la maison de pouvoir se détendre et oublier un peu tout ce qui avait pu se passer aujourd’hui. Aldrich était mort et c’était bien entendu une idée qui n’allait pas la quitter de sitôt, mais elle était plus simple à accepter en compagnie de Cesare et de Clara. Il l’avait déjà aidée, l’autre soir, quelques mois plus tôt quand elle avait perdu sa meilleure amie. S’il n’était pas venu chez elle ce soir-là, elle aurait probablement tout démoli dans son appartement. Ils avaient frôlé la catastrophe eux deux, ce soir-là et la matinée qui avait suivie, mais qu’importait les moments tendues, les disputes, les révélations difficiles à encaissées, elle savait que sans lui, ça aurait été des millions de fois plus compliqué et c’était encore vrai ce soir, bien entendu. Elle n’avait rien cassé, elle n’avait pas cédé à la colère, ni vraiment aux larmes, au lieu de ça, elle était capable de sourire et de s’amuser sur des idées débiles comme les lasagnes, dans les vœux de mariage. « Y a rien de plus romantique que les lasagnes. On devrait servir ça au mariage. » Au moins, là aussi, ils feraient des économies aussi le menu en plus d’en faire sur les boissons comme ils l’avaient déjà dit. C’était toujours bien, s’ils voulaient une belle lune de miel et une superbe nuit de noces. Quelque chose de plus sexy qu’une simple phrase balancée un peu à la va-vite. « Ouais, c’est pas terrible. J’pense que je préférais encore te demander de me faire l’amour, c’est déjà moins vulgaire. » Une formulation, ça pouvait tout changer après tout. Enfin, elle avait quand même plus tendance à l’embrasser, à la caresser, ou à lui lancer des regards explicites quand elle avait envie plutôt qu’une phrase quand même, englobée de rien du tout et sortant de nulle part. Après, est-ce qu’il serait vraiment réticent, si un jour elle lui disait les choses comme ça ? Elle se disait, dans un coin de sa tête, qu’il faudrait peut-être essayer, juste pour voir. Pas pour leur nuit de noces, sans doute, non cette nuit-là, elle méritait d’être plus sexy que ça, plus romantique, plus érotique et bien évidemment dépourvue de pensées allant vers d’autres personnes. « Je serais beaucoup trop occupée avec toi. » Elle ricana légèrement, même si c’était on ne peut plus vrai. Il n’avait pas de souci à se faire, ni pour cette fameuse nuit, ni pour toutes les autres. » Non, y a toujours que toi. Après tout, je suis certaine qu’y a bien que ton nom que je crie. » Parce qu’évidemment qu’elle ne pensait qu’à lui quand ils étaient en train de faire l’amour. Comment est-ce qu’elle pourrait penser à quelqu’un d’autre, alors que c’était lui qu’elle aimait, lui qui était avec elle, lui qui la comblait de bonheur, comme de plaisir, lui et lui seul, qu’elle voulait.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeMar 31 Jan 2017 - 1:52


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Il n’savait pas ce qu’il aurait pu faire, Cesare, si ce soir Isolde avait décidé d’aller chercher vengeance plutôt que de rentrer auprès de lui. Si elle avait à nouveau pourchassé des ennemis dont il ne connaissait pas l’identité ou les secrets, plongeant droit dans sa haine et sa hargne, aussi légitimes étaient-elles. Le brun voulait croire qu’ils avaient quand même changé, depuis. Qu’assez de choses s’étaient passées, cette nuit-là après la mort d’Anthea, et même depuis, pour qu’ils aient appris toutes les leçons que la vie avait essayé d’leur imposer : au fond, peut-être même qu’Isolde était bien placée pour être celle à même de deviner que même la vengeance en elle-même, elle n’amenait pas grand-chose. Techniquement, Cesare, il avait vengé sa sœur, presque plus qu’il n’aurait dû le réclamer : Moira Kovalainen l’avait presque payé de sa vie, et au moment des révélations, ç’avait été bien plus la culpabilité et un genre de dégoût envers lui-même et ses actes, qui avaient dominé les propos du jeune homme. Maintenant, avec le sang de Kingsley Moren sur les mains, son âme à lui aussi sur la conscience, Cesare n’savait même pas ce que ça avait changé : probablement que moins de personnes étaient mortes grâce à cela, à commencer par Isolde elle-même. Mais fondamentalement, Aria était toujours six pieds sous terre – pire encore, s’il devait exister un genre de concept d’après-vie, techniquement, son tueur l’avait rejointe avant son propre frère. Il avait facilement cédé à l’appel de la violence et d’la vengeance, lui, et s’il avait dû tout perdre pour cela, il n’en serait que plus seul maintenant : peut-être encore chez son père, ou peut-être fugitif esseulé à nouveau. Alors, sûrement que si la Saddler avait ce soir décidé d’embarquer dans une vendetta bien à elle, il aurait été la dernière personne à même d’pouvoir la juger pour ça. Ça n’l’aurait pas empêché de s’inquiéter comme un fou, d’tourner et retourner chaque mètre carré de cette ville pour la retrouver, et d’lui balancer en pleine gueule que ç’avait été stupide. Isolde… Isolde, elle n’tuait pas. Pas comme ça. Pas motivée par les sentiments froids et impérieux de c’qu’on croyait être justice. Survivre aux dépends d’autres, c’était une chose – se battre quand on s’faisait attaquer, c’était une chose aussi. Tuer de sang-froid dans l’espoir qu’ça donne un sens à la rage, à la tristesse, à la hargne, à la rancœur-… probablement était-ce là, que se dessinait la frontière glaciale entre les crimes qui pouvaient presque être excusés, et ceux qui appartenaient aux remords, aux cauchemars. Cesare, il n’avait pas de remord pour Moren, ce serait la pire ironie qui soit ; il en avait presque plus pour Aria, pour avoir entaché leur histoire d’une dernière page si sombre, d’s’être complètement noyé, et presque perdu, à cause de tout ça.

Il connaissait la vengeance, alors, Cesare : son expérience le poussait alors à rester muet sur le sujet brut de béton, celui qui pouvait faire vraiment mal. Peut-être qu’à un moment, plus tard, quand Clara serait couchée et que la nuit n’appartiendrait qu’à eux deux, les dernières fissures du mur d’assurance de la jeune femme éclaterait. Au fond, ça devait venir d’elle ; il n’pouvait pas lui arracher les confessions et c’qu’elle ressentait à force de la harceler. Il pouvait juste attendre, en s’disant que peut-être, le fait qu’ils se retrouvent là ce soir, qu’ils n’soient pas motivés par une rage incommensurable, était une preuve de la stabilité qu’ils avaient si durement acquise, et à laquelle ils tenaient comme des désespérés. Parler de mariage, c’était toujours bizarre ; bizarre et réconfortant, il s’disait maintenant, Cesare, alors que c’était au moins un avenir duquel il était sûr. Il voulait l’épouser, Isolde. Et aussi fou cela pouvait-ce paraître, elle voulait l’épouser aussi. Et elle réfléchissait même à ces histoires de vœux, de promesses faites par-dessus un autel ou devant des témoins : dans la société moderne, il n’savait pas trop ce que le mariage pouvait représenter, Cesare. Mais il voulait croire que pour eux deux, ça représenterait plus : peut-être un gros doigt d’honneur balancé à tous ceux qui avaient voulu les séparer. Peut-être pour eux deux, le serment immuable qu’y’aurait toujours quelque-chose ; que chaque obstacle qu’ils avaient surmonté, chaque peine qu’ils avaient essuyée, avait peu à peu tissé leur histoire, renforcé leur lien et leurs êtres tout à la fois. Si le DeMaggio n’savait pas encore comment il allait bien pouvoir formuler ses sentiments pour les coucher sur le papier, il savait que dans son blabla, y’aurait probablement pas de place pour les lasagnes. « J’sais pas, c’est devenu un met terriblement aphrodisiaque dans ma tête. Si on doit manger des lasagnes au mariage, j’garantis de rien. » il plaisanta, comme s’il y avait vraiment réfléchi : fallait admettre que tous les repas qu’ils avaient commencé avec des lasagnes, s’étaient finis avec les assiettes intouchées, et eux deux, occupés à faire beaucoup d’autres choses. Trop de choses pour vraiment se préoccuper de ce qu’ils avaient laissé derrière. Et ils n’avaient jamais eu besoin de mots clairs et nets, de rondes-jambes, de faux prétextes ; avec finesse, amusement, et une compréhension évidente, ils avaient toujours su décrypter les désirs de l’un et de l’autre, pour parfaitement se retrouver sur la même longueur d’ondes. « Eh… » c’est tout ce qu’il put répondre, pourtant, comme s’il avait perdu son sarcasme, ou le droit chemin de la conversation : ils flirtaient quand même avec des situations dangereuses, ça pouvait être de l’humour, mais imaginer une Isolde transpirant le désir, articuler des mots aussi directs que ‘fais moi l’amour’ n’allait pas vraiment lui permettre de garder contenance ce soir. Il admirait, la simplicité avec laquelle Isolde pouvait parler de tout ça, et il enviait clairement le fait que même si ça devait éveiller ses envies, ça ne se manifeste pas de façon aussi évidente que dans l’anatomie masculine. « J’me souviendrais ouais, si t’avais dû lâcher le nom de quelqu’un d’autre. » ricana-t-il ; ça aurait probablement tout interrompu dans l’érotisme du moment, et ils auraient fini par avoir un genre de crise de couple qui n’aurait pas bien tourné. Non, heureusement, Isolde avait toujours crié son nom à lui à pleins poumons, et il n’avait toujours murmuré que le sien au creux de son cou. Au fond, ils étaient les seuls assez fous pour s’aimer, s’accepter, s’pardonner l’un l’autre, franchir toutes les frontières de leurs différences soi-disant innées, s’désirer à ce point, se perdre sans concession l’un avec l’autre. Ils étaient les deux seuls assez fous pour voir s’épouser l’un l’autre, et c’était tant mieux comme ça.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeMar 31 Jan 2017 - 12:01

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Elle était en colère Isolde, évidemment qu’elle était en colère, contre les hunters qui encore une fois avaient réussi à lui prendre quelqu’un à qui elle tenait. Contre Insurgency aussi, sans doute, alors qu’il semblait bien qu’aux yeux de la plupart des personnes de ce groupe, elle était tout aussi coupable que les hunters de ce qui était arrivé à Aldrich, comme si elle avait pu prévoir le plan qu’il pouvait avoir en tête et l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Ça pouvait presque lui donner l’impression à Isolde, qu’à leurs yeux, ça aurait été moins grave qu’elle meurt ce soir plutôt qu’Aldrich et, tout autant qu’elle n’aimait pas l’idée qu’il ait pu sacrifier sa vie pour elle, elle n’aimait pas non l’idée que des gens qu’elle considérait comme ses amis puissent penser comme ça. Le mieux sans doute, ça aurait été que personne ne meurt ce soir et malheureusement, elle n’avait rien pu faire pour empêcher ça. Maintenant, évidemment qu’y avait une partie d’elle qui se disait qu’elle avait envie de retrouver ceux qui avaient tué Aldrich pour leur faire subir le même sort. Mais elle savait aussi trop bien que cette partie d’elle, elle serait trop vite rattrapée par le reste, par tous les sentiments qui faisaient que Rafael DeMaggio était encore en vie ce soir alors qu’elle s’était juré de le tuer. Peut-être que c’était aussi ce qu’on lui reprochait maintenant à Isolde, de ne rien faire pour venger Aldrich, elle ne savait plus trop au final, ce qu’on avait à lui reprocher dans cette histoire, peut-être qu’elle allait finir par demander qu’on lui fasse une liste, au moins, elle n’aurait plus besoin de se poser cent mille questions. Elle savait pour sûr en tout cas, qu’elle était mieux chez elle, avec sa famille que dehors à la recherche de ceux qui avaient tué Aldrich, ou en train d’écouter toutes les plaintes des membres d’Insurgency.

Elle avait changé depuis le jour où elle avait décidé de monter ce groupe, elle ne pouvait pas le nier. Elle en avait bien conscience et elle préférait de loin la personne qu’elle était aujourd’hui, que celle qu’elle avait été à l’époque, quand elle avait été trop en colère contre le monde entier pour vraiment savoir ce qu’elle faisait. C’était presque bizarre de se dire que Cesare avait joué un rôle dans cette colère qu’elle avait ressentie à l’époque et que pourtant, il était celui qui l’avait ramenée à la réalité. S’il n’était pas revenu dans sa vie, sans doute qu’elle aurait été encore la même fille, pleine de rage, peut-être qu’elle l’aurait tué, Rafael, le soir où Anthea était morte. Elle ne saurait jamais et c’était mieux comme ça. Elle était contente d’avoir Cesare dans sa vie et que sa présence l’ait ramenée à la maison ce soir, avant qu’elle fasse d’autres conneries qu’elle finirait tôt ou tard par regretter. Heureusement qu’il était là Cesare, à la faire rire alors même que quelques minutes plus tôt elle avait eu l’impression d’être complètement désespérée. « On tiendra pas toute la soirée, si c’est des lasagnes. » Pourtant, ce serait quand même assez mal poli de laisser les invités dans leur coin pour aller profiter de la nuit de noces, bien avant l’heure. Dans le fond, lasagnes ou pas lasagnes, ce serait compliqué de tenir toute une soirée avant de se retrouver ensemble dans le même lit, alors qu’ils étaient jeune mariés et qu’elle savait déjà qu’elle le trouverait sexy, Cesare, dans son costume. Elle laissa de nouveau échapper un rire face à la ‘réponse’ de Cesare, sur cette histoire de façon de partager leurs envies, plus ou moins directement. C’était peut-être pas le moment de dire des trucs comme ça. Elle pouvait au moins se dire qu’elle gardait ça en tête, pour un moment où elle aurait plus le cœur à ça. « Désolée, je devrais pas parler de ça comme ça, ce soir. » Forcément, ce soir, c’était le mauvais soir pour attiser les envies, parce qu’elle venait de perdre un ami qui lui était cher, alors évidemment qu’elle n’avait pas juste envie de s’envoyer en l’air comme si de rien était. « Moi aussi, je pense. » Si elle avait dû prononcer le nom de quelqu’un d’autre pendant qu’ils faisaient l’amour, y avait fort à parier que Cesare se serait vexé et que ça aurait entrainé une dispute, elle savait en tout cas que si l’inverse avait dû se produire, elle aurait carrément été vexée, mais non, dans leur couple, il n’y avait, heureusement pas de place pour d’autres personnes qu’eux deux. Elle laissa échapper un léger soupire avant de regarder sa montre et de se retourner légèrement vers Clara qui continuait à jouer dans son coin, avec un peu moins d’énergie qu’avant. « On devrait peut-être la mettre au lit. » L’idée de se lever du canapé et de quitter les bras de Cesare était pourtant bien difficile à envisager, là maintenant, mais il commençait quand même à se faire tard, alors il était sans doute grand temps pour Clara d’aller au lit.
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeLun 13 Fév 2017 - 3:04


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Parler était indispensable ; une leçon que Cesare avait apprise, surtout depuis qu’il était avec Isolde. Avant ça, y’avait pas eu beaucoup de gens dans sa vie pour vraiment s’en préoccuper, des proches qui voudraient l’écouter parce qu’ils en avaient quelque-chose à faire. Il savait qu’irrémédiablement, ça deviendrait quelque-chose de plus imposant entre eux dans la soirée, il comptait les minutes qui défilaient dans un genre de quiétude reposante : il espérait qu’elle n’était pas juste illusoire au moins, un genre d’effort qu’Isolde faisait – il espérait qu’elle aimait ça, aussi, qu’elle en profitait pour organiser ses pensées, empiler ses ressentiments pour savoir c’qu’elle ressentait, au fond d’elle. Cesare, lui, il savait surtout c’que ça faisait, de n’pas parler des choses, de mentir ou d’omettre des détails d’une vie ; de plier la conversation pour qu’elle n’soit pas trop compliquée, trop douloureuse, trop… beaucoup de choses, hors du contrôle d’un humain normal. Peut-être était-ce pour ça qu’ils se retrouvaient à parler de sexe, dans cette soirée en particulier : curieusement, Cesare préférait quand même l’option de parler de leurs désirs et de leurs fantasmes devant leur fille, plutôt que de la énième mort qui avait frappé leur vie. Quelqu’un qui avait aimé Clara, pour le peu de temps qu’il l’avait connue : dans la chambre de la petite, il y avait plein de cadeaux qui étaient d’Aldrich, et le DeMaggio savait bien qu’en de nombreuses occasions, quand il n’avait pas pu être au côté d’Isolde, ç’avait été Aldrich qui avait pris la relève. Ç’avait été lui, qui était probablement allé la voir en premier à l’hôpital quand elle avait accouché. Ç’avait été lui aussi, il le savait ça, qui était venu prendre la relève le lendemain de la mort d’Anthea. Lui qui avait conduit Isolde à l’hôpital au milieu de la nuit, quand Cesare lui-même avait été poignardé par son propre père. Et ç’avait été Aldrich, qui avait aussi prévenu le chasseur lui-même, quand Isolde n’était pas rentrée à l’heure pour chercher Clara, disparaissant sans que personne n’ait la moindre nouvelle d’elle. Clara, Isolde, et lui-même ; ils avaient tous quelque-chose d’Aldrich dans leurs souvenirs, ou pour constituer les personnes qu’ils étaient aujourd’hui. Alors forcément, parler était compliqué : même pour Cesare, alors que la relation des deux hommes avait été on ne peut plus chaotique sur la fin. D’une certaine façon, maintenant qu’il y réfléchissait, le jeune homme aurait voulu avoir l’opportunité d’améliorer les choses, d’prouver qu’il était mieux que celui qui avait blessé Isolde – que tous les regrets qu’il avait eus vis-à-vis de tout ça avaient été vrais, et que la Saddler n’était pas aveuglée par l’amour, en le laissant revenir dans sa vie.

Alors ils plaisantaient, maintenant, ils souriaient facilement, et peut-être que c’était comme si un sablier s’était mis en route, jusqu’à ce que la discussion ne s’épuise. C’était comme après la mort d’Anthea ; péter un câble quand elle n’était pas là, Clara, c’était peut-être plus permis que si elle était juste là. Elle n’était plus un tout petit bébé après tout, maintenant leur fille arrivait à se tenir bien assise avec ses mains au sol, attrapant ses jouets surtout pour les mettre en bouche et les agiter dans tous les sens : si Isolde et lui devaient s’mettre à s’effriter, à hurler, à s’énerver pour une raison ou une autre, Clara le sentirait, Clara le saurait, et les choses deviendraient drastiquement plus compliquées. Et de toute manière, peu importait ce qu’ils faisaient là et maintenant, Cesare était sûr qu’au-delà du simple plaisir de se retrouver après une longue journée, ils savaient aussi bien l’un que l’autre, que peu importait le temps que ça leur prendrait pour craquer le masque de leurs assurances, ils seraient là l’un pour l’autre quand la réalité reprendrait le dessus. Parler de mariage, ça semblait presque facile quand la discussion ne tournait qu’autour des lasagnes : pourtant, maintenant, le mariage ça voulait dire que ce serait une cérémonie sans Aldrich. L’homme aurait sûrement pris la place du père d’Isolde dans l’ordre des choses, et le brun ne savait même pas si Aldrich avait eu l’occasion de savoir qu’ils s’étaient fiancés, ou s’il était juste mort avant même qu’Isolde n’ait pu annoncer la nouvelle. Oui, ils pouvaient se torturer l’esprit sur plein de choses ; le sourire pouvait s’envoler comme ça, d’une seconde à l’autre, éphémère comme un souffle, et Cesare fut bien content, d’avoir réussi à garder la face pour aussi longtemps. Y’avait quelque-chose de cruellement sardonique, dans le fait que ce soit leur conversation elle-même, qui le trahisse : le pauvre, il se faisait des idées, tout en sachant très bien que ce soir, malgré ce qu’ils disaient, ni l’un ni l’autre n’étaient dans l’humeur. Il n’aurait rien contre s’allonger dans le lit avec Isolde, pourtant, l’enlacer contre lui, caresser sa peau avec ses doigts, sentir son odeur comme seul repère, alors qu’ils s’endormiraient lentement. Ç’avait été réconfortant, après Anthea, et dans l’univers tout entier, Cesare n’avait pas encore réussi à déterminer quelque-chose, un moment, une impression, un sentiment, qui le ferait se sentir plus à la maison que ça. « T’as bien raison, tu devrais pas parler comme ça. Dans d’autres circonstances, j’dirais vraiment que tu flirtes avec moi. » flirter était peut-être un mot trop faible : flirter demandait de la subtilité et de la discrétion, quelque-chose qu’ils n’avaient vraiment pas eu jusque-là. Cesare ricana quand même, ses lèvres trouvant le chemin jusqu’à l’arôme d’Isolde, ouais – pourtant, pas en réponse à une séance de drague, mais plutôt juste en un signe d’affection, alors qu’il embrassait son cuir chevelu, la senteur de ses mèches blondes. « On devrait la mettre au lit, oui… » et dans des caresses doucereuses, ses mains glissèrent le long des bras de la mutante, alors qu’ils n’avaient pas encore bougé : « Tu veux que je vienne avec toi ? Ou-… tu peux aussi passer un moment… juste avec elle. » il semblait évident que pour l’heure, ils obéissaient surtout au désir, au besoin de rester collés l’un à l’autre – mais Isolde n’avait pas vu Clara de la journée : des heures stressantes et longues, alors que lui, il avait passé toute sa journée avec la petite. Peut-être bien qu’elle voulait du temps, pour cajoler sa fille ; lui, au pire, il pouvait toujours trouver de quoi leur faire à manger, ou juste attendre, pour être là, prêt et disponible quand elle aurait besoin de ses bras à lui.
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeLun 13 Fév 2017 - 12:23

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I don't care what's behind us, No one dares to reminds us. I walked alone And there you found me. I was so cold But you surrounded Every single broken part me.Forgot who I could be All alone What I needed, What I needed was you, was you.
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Y avait des moments dans sa vie où Isolde aurait vraiment aimé pouvoir ne rien ressentir, être complètement fermée aux émotions, à toutes celles au moins, qui faisait un mal de chien. Elle avait bien essayé, après la mort d’Anthea, à un moment, de faire comme si elle ne ressentait rien. Elle avait essayé de refouler tout ça, comme si ça pouvait vraiment être efficace. Une illusion qui n’avait pas durée bien longtemps de toute évidence, alors même qu’elle avait fini par fondre en larmes dans les bras de Cesare. Ce n’était pas ce qu’elle essayait de faire ce soir, elle avait bien compris que c’était complètement impossible. Pour l’heure, tout ce qu’elle voulait, c’était au moins pouvoir profiter de quelques minutes pour souffler. Ça ne semblait quand même pas trop demandé, après la journée qu’elle venait de passer, de pouvoir se vider la tête quelques minutes et se détendre comme elle n’avait pas pu le faire ne serait-ce qu’une seule seconde au cours de cette maudite journée. C’était bien pour ça qu’elle était revenue le plus rapidement possible à la maison, elle avait l’assurance que c’était le seul endroit au monde où elle n’aurait aucun mal à se relaxer, malgré tout ce qu’elle pouvait avoir sur le cœur. C’était parce qu’y avait Cesare et Clara et que leurs présences à tous les deux, elles suffisaient à l’apaiser. Elle savait qu’elle était mieux ici que nulle part ailleurs et tant pis si quelque part dans les rangs d’Insurgency, on attendait d’elle qu’elle fasse quelque chose pour venger Aldrich, celui qui avait toujours été à ses côtés au sein de ce groupe, celui qui en avait pris la relève au moment où elle avait été trop occupée par la mairie et au-delà de tout ça, celui qui ne l’avait jamais laissée tomber, depuis le jour où ils s’étaient rencontrés. Peut-être qu’elle aurait dû l’avoir, l’envie de le venger et pourtant, après avoir réalisé qu’elle en était incapable, pour Anthea ou pour son père, ce n’était même plus une idée susceptible de la motiver.

A quoi bon de toute façon, si c’était pour se retrouver encore une fois devant un hunter et ne pas réussir à aller au bout de ses projets ? Ça ressemblait bien à une perte de temps en plus d’un risque inutile. Elle avait fait son choix entre la vengeance et rentrer à la maison depuis longtemps et y avait sans doute pas grand-chose qui aurait pu la faire changer d’avis. Elle se sentait mieux depuis qu’elle était rentrée, elle se sentait bien même, malgré ce qu’il lui pensait sur le cœur et elle savait que c’était uniquement parce qu’elle était chez elle, avec sa famille et qu’elle arrivait à parler de choses simples avec Cesare, comme elle n’aurait pas pu le faire avec quelqu’un d’autre. Surtout, parce que le sujet qu’ils avaient choisi pour se vider l’esprit, c’était pas le genre de trucs dont elle avait l’habitude de parler avec n’importe qui. Elle n’était pas coincée, à penser que le sexe était un sujet tabou, mais elle avait quand même plus tendance à penser que les discussions de ce genre étaient faites pour leur appartenir à eux deux et rien qu’à eux deux. « J’aime bien ça, flirter avec toi. » Et si c’était vraiment du flirt tout ça, ça prouvait bien qu’y avait qu’avec lui qu’elle pouvait parler comme ça, parce qu’évidemment, elle n’allait pas flirter avec n’importe qui. Il était son fiancé, celui avec qui elle voulait passer le restant de ses jours, alors ouais, y avait qu’avec lui qu’elle pouvait dire des trucs pareils. « J’vais m’en occuper. » Ils étaient bien quand ils étaient tous les trois, mais ils n’avaient pas besoin d’être deux, pour coucher Clara et puis, y avait aussi quelque chose d’agréable, dans le fait de pouvoir être seule avec sa fille, ce truc un peu unique, inexplicable qu’elle avait tenu à montrer à Cesare, quand elle l’avait laissé tout seul avec Clara, le jour de son anniversaire. Elle laissa échapper un léger soupire avant de venir enfouir son visage au creux du cou du jeune homme. C’était difficile quand même de se défaire de cette étreinte, même si quoi qu’il arrive, elle savait bien qu’il ne serait jamais bien loin. Elle eut quand même l’impression de devoir faire appel à tout son courage, pour enfin se lever du canapé et récupérer Clara dans ses bras avant de monter les marches pour rejoindre la chambre de la petite.  
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeDim 26 Fév 2017 - 2:22


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Cesare, il n’avait pas l’impression d’avoir les mots idéaux pour consoler quelqu’un. L’avait-il déjà fait, au fond, se livrer à de telles actions doucereuses, à parler avec les sentiments d’autrui pour apaiser peines et doutes ? Il se souvenait avoir été un bon frère, toujours prêt à faire passer la sécurité et l’intégrité de sa cadette avant lui, d’penser toujours à elle avant de se concentrer sur la moindre existence qui ne pouvait être que sienne à lui uniquement. Mais avaient-ils vraiment eu des conversations à cœur ouvert, Aria et lui ? Plus le temps passait, plus les doutes faisaient qu’il remettait même ça en question, Cesare ; parce qu’après tout, si Aria avait dû penser que c’était suffisant, pourquoi lui aurait-elle caché toute une part de sa vie ? Juste par rancœur, à cause d’une seule erreur ? Pourquoi était-elle restée si inatteignable, si insensible et indifférente à ses efforts, ne s’assagissant que grâce à l’idée d’un jour, bientôt, abandonner le frère ainé qui avait tant fait pour elle, sans se retourner ? Personne n’avait été là, à l’époque, pour lui ; pour apaiser ses propres doutes, sa propre déprime, ou même le vide créé par l’absence totale d’Aria, comme ça, du jour au lendemain. Et chez les DeMaggio tout court, on n’avait jamais fait dans les sentiments – dans le lascif de prendre son temps pour faire son deuil, déconstruire et reconstruire chaque douleur pour en faire quelque-chose de mieux. Il avait été seul avec lui-même aussi, quand il avait perdu Skylar, préférant l’exil à des milliers de kilomètres de Radcliff, plutôt que l’option de dépendre de qui que ce soit parmi ses proches. Alors peut-être qu’il n’avait pas de leçon à donner sur le deuil – peut-être même qu’il n’avait servi à rien ce soir pour Isolde ; au moins, il pouvait toujours se targuer d’avoir été les bras qui étaient tombés à pic, et dans lesquels elle était venue se réfugier dès qu’elle avait passé la porte de leur maison. Qu’aurait-elle fait, s’ils n’avaient pas été ensemble ? Si elle avait été encore à une période d’son existence où elle le haïssait de toutes ses tripes, ou même s’il avait été encore, par obligation ou pour quelque prétexte que ce soit, sous la tutelle de son père, parmi les hunters ? Lui, il était content d’être là ; presque content alors, que les circonstances aient fait qu’il se soit pris ces coups de couteau dans les tripes avant qu’Aldrich n’se retrouve dans cette situation, et finisse six pieds sous terre. Peut-être qu’au moins, ils pouvaient s’contenter du fait qu’y’avait, parfois, certaines choses qui, ironiquement, tombaient à pic dans l’ordre impitoyable des événements déplaisants de Radcliff.

Et avec le peu de connaissances et de pratique réelle qu’il avait, sur le deuil, Cesare s’disait surtout que l’important, c’était sans doute de laisser les choses venir. Qu’est-c’qu’on lui conseillerait d’autre ? Pousser Isolde à parler jusqu’à ce qu’elle lâche tout ce qu’elle avait au fond des entrailles, qu’elle tombe en pleurs devant ses pieds ou se mette à balancer tout ce qui lui tombait sous la main, à travers le salon ? Après tout, il l’avait déjà vue faire ça ; ils avaient déjà traversé des moments arides et douloureux comme ça. Et aussi cathartique cette expérience avait-elle peut-être été pour Isolde, ce soir, Cesare espérait qu’ils pourraient faire mieux ; mieux que la rage et le désespoir jusqu’à l’épuisement. Ils avaient fini par parler aussi, patiemment et doucereusement au bout d’un moment – ils avaient parlé de choses bien ce soir-là, malgré la mort d’Anthea, il se souvenait. Alors, peut-être qu’ils y arrivaient, au moins toujours, au moins progressivement. Mais d’une certaine manière, le brun n’aimait d’toute manière pas tellement l’idée d’acquérir de l’expérience dans le fait de gérer un deuil. Ils étaient fatigués : irrémédiablement, ça faisait qu’ils parlaient d’choses stupides. La vérité, elle, elle finissait toujours par ressurgir, en petites marques presque invisibles ; Cesare sentit son cœur se presser contre son poitrail, un genre de nausée causée par la peine remonter jusque dans sa gorge, dès lors qu’il sentit Isolde se blottir plus fort contre lui. Le visage de la blonde au creux de son cou, il caressa tendrement sa joue, dégringolant le long de sa gorge pour finir sur son épaule. Si elle devait déployer toute une quantité de courage pour se lever, il allait aussi en avoir besoin pour la laisser partir : elle serait bien, pourtant, avec Clara, à profiter d’un moment avec leur fille, à n’penser qu’à ce bébé rien qu’à eux, protégé du monde impitoyable et cruel auquel ils faisaient face à longueur de journée. Mais quand même, il préférait l’enlacer contre lui. Mais il ne lutta pas, dès qu’Isolde se leva, lui adressant un vague sourire qui devint au moins plus chaud, plus naturel lorsqu’il eut Clara vers lui ; entre quelques sourires, quelques mots tendres, il déposa un baiser sur la joue de la petite, avant de laisser Isolde monter avec elle. Il n’savait pas combien de temps il avait devant lui, maintenant. Mais Cesare s’octroya quelques secondes, juste pour lui, pour lui tout seul, où il souffla, pour mieux avaler une nouvelle bouffée d’air frais. Il savait bien que rien dans le rapport qu’il avait progressivement établi avec Aldrich, n’égalait ce qu’Isolde avait connu avec lui ; mais entre la fusion et la déception, le DeMaggio n’pouvait porter que des regrets, maintenant, à l’idée de n’pas avoir pu faire mieux, cette fois non plus. Les yeux dans le vague, il serra les dents, ayant eu assez d’temps pour rassembler ses idées : il rejoignit la cuisine, trouvant des restes de repas dans le frigo. Quoiqu’il advienne, quoiqu’il se passe, tenir bon et garder le flot de leur vie si durement acquise, était probablement la réponse la plus adéquate, pour continuer, malgré tout.
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeDim 26 Fév 2017 - 15:12

Rester dans les bras de Cesare pour le reste de la journée et pourquoi pas pour la journée suivante, c’était tout ce dont Isolde avait envie pour le moment. Elle avait l’impression que dans ses bras, tout était plus simple, moins douloureux, si bien que ça semblait facile de parler de tout et de n’importe quoi, même de sexe comme si de rien n’était. Il rendait tout plus facile Cesare. Elle avait besoin de lui, tous les jours, sans l’ombre d’un doute, elle savait bien que maintenant, elle serait incapable de le supporter s’il devait s’absenter pendant des jours et des jours comme ça avait été trop souvent le cas au cours de leur histoire. Elle avait encore plus besoin de lui ce soir, alors qu’elle savait bien que si elle n’était complètement folle de rage ou de chagrin comme ça avait pu être le cas quelques mois plus tôt quand elle avait perdu Anthea, c’était parce qu’il était là. Ça avait été sa présence aussi, après tout, qui l’avait apaisée quand elle avait perdu sa meilleure amie. Il l’aidait à se sentir mieux Cesare et peut-être qu’il n’avait même pas besoin de chercher des paroles réconfortantes pour que ça marche, le simple fait qu’il soit là, avec elle, ça aidait déjà. Elle ne savait pas où elle aurait pu aller ce soir, si elle avait décidé de ne pas rentrer à la maison, parce que de toute façon, cette option ne lui avait pas traversé l’esprit une seule seconde. Dès que les choses avaient commencées à se compliquer, elle n’avait eu qu’une seule envie, retrouver les bras de Cesare. Elle aurait voulu l’appeler pour qu’il vienne la chercher, mais évidemment, elle avait pensé à Clara avant de penser à elle, si bien qu’elle avait renoncé à l’idée en se disant que si ça se trouve elle dormait et elle n’avait pas envie qu’on la réveille pour elle. Elle avait tenu bon aussi longtemps que possible, avec en tête l’objectif de rentrer à la maison.

Maintenant elle y était. Clara était encore réveillée, alors elle pouvait aller s’occuper d’elle. Elle en avait l’envie et pourtant, ce fut dur de quitter les bras de Cesare pour se lever du canapé et rejoindre la petite. Ça avait été dur aussi de monter à l’étage pour rejoindre la chambre de la petite fille, comme si chaque centimètre de distance entre Cesare et elle devenait complètement insurmontable. Elle était bien pourtant à s’occuper de Clara, la changer, la mettre en pyjama, jouer un petit peu avec elle avant de la bercer dans ses bras, au rythme de n’importe quel chanson lui passant par la tête. Heureusement que Cesare lui avait offert ce fameux livre de comptines pour son anniversaire, ça lui avait permis d’apprendre des chansons faciles qui ne lui demandaient énormément de concentration. Elle l’avait gardé encore contre elle un instant, peut-être plus longtemps qu’elle l’aurait cru, alors qu’elle était endormie, avant de finalement la déposer soigneusement dans son berceau, l’observant encore quelques minutes, avant de finalement quitter la chambre. Elle s’empressa de redescendre, comme si rester seule quelques secondes seulement c’était déjà trop dur, en un rien de temps ça refaisait monter la peine, lui donnait l’impression que son cœur lui faisait un mal de chien dans sa poitrine. Elle rejoignit Cesare dans la cuisine, se laissant tomber sur la première chaise. « C’est bon, elle dort. » Elle n’avait probablement pas besoin de le préciser, de toute évidence, elle serait encore là-haut, si Clara n’avait pas trouvé le sommeil. Elle laissa échapper un léger soupire alors que son regard se posa sur un des nombreux magasine en rapport avec le mariage, qui trainait dans le coin. Elle tira le machin vers elle et trop rapidement, ça ramena vers elle une pensée dont elle se serait bien passée. « Normalement, c’est le père de la mariée qui est censé l’accompagner à l’autel. » Une tradition qui venait du fait qu’avant le père donnait sa fille à un autre homme, un truc qui du coup, par principe aurait dû agacer Isolde et pourtant c’était pas le cas. « J’pensais demander à Aldrich, parce que mon père … » Elle ne termina pas sa phrase, coupée par un sanglot, parce que son père il était mort, bien avant d’avoir pu seulement imaginer le jour du mariage de sa fille. « Maintenant y a plus non plus Aldrich. » Aldrich était mort et elle avait l’impression qu’y avait encore une partie de son monde qui s’effondrait. Elle n’avait plus de père, plus de mère, plus de meilleure amie et maintenant plus d’Aldrich. Elle n’avait que Cesare dans fond et quand bien même elle aurait pu jurer qu’elle n’avait besoin que de lui dans sa vie, elle ne pouvait pas se contenter de se dire ça pour minimiser la peine qu’elle pouvait ressentir. « Je vais être toute seule du coup. J’ai pas envie d’être toute seule. » Comme si ça pouvait être le truc le plus grave du monde cette histoire d’allée à remonter avant de retrouver Cesare, le jour de leur mariage, elle ne résista pas plus longtemps à l’envie de pleurer. Elle était peut-être complètement ridicule à faire un drame pour ça, mais évidemment que le problème allait plus loin que ça, c’était qu’Aldrich était mort et qu’il ne serait pas là, ni pour son mariage, ni pour rien d’autre, tout comme son père ou sa mère et même Anthea, et c’était définitivement pas juste.

Spoiler:
 
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeDim 26 Fév 2017 - 23:40


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isolde & cesare
☆ ☆ ☆

C’était indéniablement épuisant, ce qu’Isolde et lui ils connaissaient depuis trop longtemps. Il fallait croire que leur bonheur quel qu’il soit, il n’était pas voué à durer pour une longue période : y’avait toujours une part de réalité pour s’remettre entre eux et leurs espoirs. Radcliff, pour les rappeler à l’ordre. Depuis qu’ils avaient déjà acquis beaucoup, qu’ils s’étaient battus et avaient tenu bon jusqu’à finir par vivre ensemble sous ce même toit, Cesare avait été celui qui essayait de relativiser. Les petites choses du quotidien n’avaient été que ça – des aléas de la vie de tous les jours avec lesquels il avait fait, comme si de rien n’était, parce qu’il avait déjà affronté bien plus grave. Ils s’l’étaient prouvés tous les deux, ils étaient plus forts que ça, plus tenaces que ça – et même s’ils n’avaient jamais été, avant ça, juste ce couple qui vivait amoureusement dans un univers paisible, ils se découvraient une aisance, à juste être ensemble. Qu’est-ce qui aurait pu mal tourner ? Avec toute l’ambition du monde, le DeMaggio aurait presque pu croire que plus rien n’pouvait s’mettre entre eux désormais, alors qu’il avait eu l’audace de la demander en mariage, et qu’elle avait été assez folle pour accepter. Ils auraient pu ne vivre que de ça, pour les prochains mois : focaliser leur énergie juste sur ça, s’engueuler sur ça quand ils seraient de mauvaise humeur, ou s’faire bouffer par ça littéralement, au point de n’plus avoir de vie à côté. Cesare s’disait que peu importait comment les choses pourraient mal tourner autour de ce domaine de conversation, ça n’avait rien à voir avec Insurgency, les hunters, les transmutants, tous ces trucs qui avaient littéralement bouffé leurs existences depuis aussi loin qu’ils s’en souvenaient. Et au fond, si Cesare devait avoir un souhait, un vœu à écrire pour devant l’autel, ce serait celui de marquer un trait définitif entre c’qu’ils avaient été, et ce qu’ils s’engageaient à devenir. Il voulait protéger Isolde du malheur, ne plus jamais la blesser, la trahir, ou même lui laisser croire qu’il en était capable ; il n’voulait plus que personne n’ait le pouvoir de le faire, qu’elle envisage chaque nouvelle journée, l’être empli d’une assurance qu’elle n’avait jamais cru pouvoir avoir, tant qu’il n’avait pas été à ses côtés. Parce que c’était tout c’qu’elle, elle lui avait déjà donné, depuis qu’ils étaient là, tous les deux ; quand il avait cherché un job sans vraiment savoir c’qu’il savait faire, elle avait été patiente, et elle avait au moins compris. Personne n’pouvait prétendre vraiment savoir de quoi il était question, quand il parlait de son passé, de son expérience, ou du fait que la chasse avait tant conduit son existence à l’époque, qu’il n’avait ni formation, ni savoirs, ni réelles ambitions dans le crâne. Elle avait fait d’son mieux, et il dirait volontiers qu’elle avait approché la perfection – tout ce dont il avait eu besoin sur le moment, tout ce qui l’avait apaisé, et concentré tout à la fois.

C’était des mots qui lui avaient toujours manqué, à Cesare ; une gratitude qu’il montrait surtout avec ses affections, ses regards, les mots qu’il n’osait pas vraiment dire. Il n’était pas doué pour ça, après tout, et Isolde devait bien assez le connaître pour le savoir : il était resté focalisé sur son avenir, il avait fait un choix, et il essayait de tenir bon avec tout ça. C’n’était pas facile, surtout dans des soirs comme celui-ci, pourtant, d’se sentir impuissant jusqu’à une certaine mesure. Aurait-il pu faire quoique ce soit de plus, s’il avait encore été au cœur de la merde, hunter sous la tutelle de son père, ou cet espèce de fugitif qu’il avait été pendant des mois ? Définitivement, il n’aurait rien pu faire de plus que c’qu’il avait accompli jusque-là ; serrer Isolde dans ses bras, attendre qu’elle trouve la force d’au moins se détacher de lui assez longtemps pour le laisser partir, et faire à manger, parce que peut-être elle allait avaler quelque-chose malgré tout. Il avait réussi à lui faire avaler quelques bouchées de glace et d’œufs pour le petit déjeuner, après la mort d’Anthea ; peut-être que ce soir aussi, manger, se serrer l’un contre l’autre, se parler, faire des choses très quotidiennes et presque insignifiantes, auraient quelque-chose de réconfortant. Peut-être que c’était bien tout c’qu’ils pouvaient faire. Il hocha la tête, à la phrase d’Isolde, l’ayant entendue venir depuis l’escalier ; entre temps, il avait mis la table, au moins un certain genre, quelque-chose qui ne payait pas de mine, des assiettes et des couverts pour combler le vide qui avait eu sa place, jusque-là. Il s’était focalisé sur Clara avant qu’Isolde ne rentre, et maintenant que la petite était au lit, c’était sur la jeune femme et uniquement elle, qu’il comptait se concentrer. Il fut presque surpris, que ça vienne si vite, dès lors que la blonde ouvrit à nouveau la bouche ; en l’observant ramener les magazines de mariage vers elle, le DeMaggio serra les dents : au moins, ce soir ne s’ajoutait pas la culpabilité d’être génétiquement lié à la personne qui causait tant de peines en Isolde. C’était déjà une progression, s’dirait-il, rien que parce qu’il fallait savoir glaner les bonnes choses, là où elles étaient, aussi rares semblaient-elles être. Bien assez vite, Cesare revint vers Isolde, laissant les plats qui réchauffaient patiemment dans la poêle, pour venir s’asseoir à côté d’elle. Portant sa main vers la joue de sa fiancée, il essuya les sillons de ses larmes avec son pouce, avant de perdre sa paume au creux de sa nuque, dans une caresse. « Je sais. » il confia, parce qu’il pensait à ça, lui aussi. Trop souvent. Il pensait à ça pour Isolde et pour lui tout autant. Et oui, dans l’idéal, la présence d’Aldrich aurait au moins suffi à combler le vide ; et Cesare avait su qu’Isolde aurait été assez heureuse de l’avoir lui à ses côtés, pour que l’absence de son père ne soit pas douloureuse à ce point. Mais maintenant, ils n’avaient même plus Aldrich. Au fond, s’ils devaient reprendre leur liste d’invités, elle se raccourcissait trop rapidement. A croire qu’on n’pouvait pas avoir de trêve bien longtemps, à Radcliff. « D’après-… ces mêmes magazines, j’suis censé danser avec ta mère, à un moment. Et toi, avec mon père… » il aurait pu sourire ironiquement, persuadé que même si Rafael était encore vivant, c’n’était pas près d’arriver, encore heureux. Mais il ne sourit pas, cette fois-ci ; parce qu’ils en avaient relativement peu parlé tous les deux, ils avaient fait avec ce qu’ils avaient sur leur liste d’invités. Mais définitivement, c’n’était rien de conventionnel, rien d’adapté, rien de parfait et de traditionnel. « Tu seras jamais toute seule, avec moi… » même si ça n’voulait sans doute rien dire, dans le contexte de la conversation ; ça ne réglait pas le problème d’une Isolde marchant le long d’une allée toute seule, jusqu’à lui. « Ce mariage… il sera jamais… traditionnel- » il n’l’aurait pas été, même avec Aldrich ; parce que ç’aurait dû être au père de la mariée de la conduire jusqu’à l’autel. Et Aldrich n’avait pas été son père, quoiqu’il advienne : « Si tu veux pas être toute seule… n’importe qui, moi ça m’va. On peut… faire nos trucs, à notre façon… » c’était comme ça qu’ils faisaient, bien souvent. Peut-être que c’était à cause des circonstances pour la plupart du temps, mais ils étaient heureux malgré tout. Elle avait accouché seule, par exemple ; une faute que Cesare regretterait toujours, quoiqu’il advienne – mais ils étaient heureux, malgré ça, tous les trois ; ils avaient réparé les dommages, apaisé les remords. Et ce soir-là, pour leur mariage, ils penseraient tous les deux à tous ceux qui n’étaient pas là ; ceux qui, dans un monde idéal où les traditions prévalaient, auraient tous été là. Mais ils feraient au moins en sorte de s’rendre le poids du deuil moins lourd, l’un pour l’autre.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitimeLun 27 Fév 2017 - 0:52

Juste après la mort d’Anthea, elle aurait voulu être forte, faire comme si tout allait bien comme si elle tenait le coup, elle avait cru que ce serait plus simple comme ça, pour Cesare comme pour elle. Mais elle n’avait pas tenu le coup bien longtemps avant de s’effondrer. Elle n’avait pas l’impression que c’était ce qu’elle avait fait, quelques minutes plus tôt, quand elle avait réussi à parler, à rire même, avec Cesare, presque comme si de rien n’était. Elle n’avait rien essayé de cacher, elle avait juste profité du moment pour souffler, penser à autre chose en s’accrochant à la présence de Cesare, pour réussir à garder la tête sur les épaules. Dès le moment où elle s’était retrouvée à l’étage, avec Clara profondément endormie dans ses bras et le silence comme seule compagnie, elle avait senti la douleur revenir et à chaque regard qu’elle avait pu poser ici et là dans la chambre de la petite, elle avait pu se souvenir d’Aldrich. Parce qu’y avait bien la moitié des peluches, des jouets, des trucs divers et variés qui lui venaient de lui. Il avait été là pour elle et pour Clara quand la petite était née, il était venu la voir à l’hôpital et il avait été là pour s’occuper de Clara dès qu’elle en avait eu besoin Isolde. Il avait veillé sur elle aussi, même si parfois, ça l’avait poussé à l’engueuler, comme avec cette histoire de vaccin qu’il avait désapprouvée. Il s’était vraiment comporté comme un père avec elle, l’épaulant quand ça n’allait pas, la conseillant quand elle en avait besoin ou la secouant quand c’était nécessaire. Isolde, elle en avait eu besoin de cette image de père, alors qu’elle avait perdu le sien bien des années plus tôt. Evidemment qu’Aldrich, il n’avait jamais remplacé son véritable père, mais il avait eu un rôle important dans sa vie et maintenant, c’était une personne de plus sans qui elle allait devoir apprendre à vivre.

Y avait eu un tas de trucs qui lui était revenu pendant les quelques instants qu’elle avait passé dans la chambre de Clara, alors qu’elle dormait paisiblement dans ses bras. Alors elle avait eu besoin de descendre, de retrouver Cesare en se disant que ça allait aller, avec lui à ses côtés, elle allait réussir à retrouver la tranquillité qu’elle avait connue dans ses bras quelques instants plus tôt. Pourtant, elle avait l’impression que son esprit ne voulait pas lui laisser cette chance, alors que le magazine de mariage venait lui rappeler tout un tas de trucs. C’était ça en particulier, sans doute que ça aurait pu être n’importe quoi d’autre se trouvant dans cette cuisine. Mais le mariage, ça lui donnait en plus l’impression qu’elle ne pouvait pas se réjouir de quelque chose sans qu’un truc vienne la rendre triste et la fasse descendre de son petit nuage. Parce que ça faisait des jours maintenant, depuis la demande de Cesare, qu’elle se sentait juste heureuse, et voilà qu’elle perdait Aldrich maintenant. Peut-être qu’elle n’avait pas assez concentrée sur le quotidien pour anticiper ce qui s’était passé aujourd’hui. Ce qu’elle savait maintenant c’est que c’était trop tard pour Aldrich, qu’il était mort et à l’image de son père ou d’Anthea, il était mort en la défendant elle. Un schéma qui se répétait trop souvent et qui n’était pas pour autant plus simple à accepter. Elle releva bien vite le regard vers Cesare, venant chercher au fond de ses yeux tout ce qu’elle pouvait avoir besoin pour tenir le coup et qu’y avait que chez lui qu’elle pouvait trouver. Au moins, elle lâcha un léger rire, entre deux sanglots, à la suite de sa réplique. Elle aurait juste pu relever qu’il ne danserait pas avec sa mère, parce qu’elle était morte, elle aussi, mais elle ne le fit pas c’était déjà ça. « Désolée, mais je crois que je préfère encore m’ouvrir les veines que de danser avec ton père. » En fait c’était pas si drôle que ça, cette histoire, mais quand même, s’imaginer en train de danser avec Rafael DeMaggio, c’était presque drôle. Improbable, parce qu’en effet, elle préférait encore mourir que de danser avec l’homme qui lui avait pris son père, sa meilleure amie et manqué de tuer Cesare, récemment. « Je sais, mais … » Elle savait, qu’elle ne serait jamais toute seule avec lui, que quoi qu’il arrive, il serait là pour elle, mais là dans cette histoire de mariage, c’était compliqué. C’était compliqué parce que Cesare, il ne pouvait pas remplacer son père ou Aldrich, quand bien même il était la personne la plus importante de sa vie. De la même façon, sa présence dans la vie de Cesare ne suffirait jamais à combler l’absence de sa sœur. La vie elle était injuste, elle laissait des vides derrière elle que rien ni personne ne pouvait combler. « Toi. Y a que toi que j’veux à mes côtés, même pour ça. » Peut-être que c’était l’idée la plus débile du monde, elle n’en savait rien, au final, elle n’avait jamais assisté à assez de mariage pour voir ce que ça pouvait donner, mais là maintenant, elle était certaine qu’y avait qu’avec Cesare, qu’elle voulait la remonter cette allée, si ça ne pouvait pas être avec son père ou avec Aldrich. Peut-être que d’ici quelques jours, ils trouveraient une solution au problème qui aurait plus de sens d’un point de vu tradition de mariage, après tout, elle avait encore un grand-père, même s’il habitait loin, très loin, peut-être qu’il viendrait, elle n’en savait rien. Dans tous les cas, elle savait qu’au moins Cesare, il ne la laisserait jamais tomber, alors là maintenant, elle ne pouvait pas imaginer quelqu’un d’autre. 
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MessageSujet: Re: (cesare) • you're all that i'm breathing.   (cesare) • you're all that i'm breathing. - Page 3 Icon_minitime

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