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 (event|trisha), a shadows grows on the wall behind you

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MessageSujet: (event|trisha), a shadows grows on the wall behind you   (event|trisha), a shadows grows on the wall behind you Icon_minitimeJeu 25 Aoû 2016 - 20:38

Evidemment que Trisha Lecter devait venir se réfugier dans l’ambiance endiablée et alcoolisée d’une fête débile. Elles n’étaient pas si nombreuses, à Radcliff, surtout ces derniers temps : mais il n’en fallait pas plus pour que tous les voyants se mettent au rouge du côté de ses employeurs, parce que leur plus jeune fille avait disparu sans crier gare. Liov avait fini par s’y habituer, lui, mais il fallait croire que la récente situation de son époux avait rendu la matriarche des Lecter, plus paranoïaque que jamais. Et en bon baby-sitter qu’il était, le Meyrick se devait d’accourir et remuer ciel et terre pour satisfaire ceux qui lui donnaient son salaire à la fin du mois. Un bon salaire, somme toute, mais certainement pas assez, compte-tenu du fait que leur gamine était une chieuse de première ; un commentaire que le russe se forçait à ravaler bien souvent, se murant dans ce silence froid qui faisait toute sa personnalité. Parce qu’elle était tellement chiante, Trisha, qu’y’avait franchement pas grand-chose d’autre que l’argent pour motiver le mercenaire dans toute cette histoire. Certainement pas une quelconque inquiétude pour sa cliente ou quelque empathie que ce soit : si cette idiote aimait tant vaquer à sa vie et s’mettre dans des situations connes à chaque tournant, qu’elle le fasse donc, à la fin, c’n’était plus vraiment son problème. Avec la levée de la quarantaine, il pouvait aisément être à l’autre bout du monde du jour au lendemain, si ça lui chantait : au moins, y’avait plus d’quoi le rendre explicitement dépendant de la bonne volonté de ses patrons. Parce qu’à vrai dire, les Lecter eux-mêmes n’étaient pas en si bonne situation qui soit, depuis que Lancaster avait été remplacé par la reine des dégénérés et la défenseuse des droits mutants qu’était Isolde Saddler. Et seules les chasses qu’il avait menées, et qui s’étaient toujours déroulées bien loin des frontières de Radcliff, permettaient à l’écossais de n’pas attirer l’attention des autorités plus que de mesure : au contraire, quand les gens étaient confrontés à l’exubérance et au sale caractère de la morveuse des Lecter, ils en oubliaient bien assez vite le type qui se tenait quelques pas derrière elle et levait plus souvent les yeux au ciel qu’il ne s’épuisait pour la satisfaire. Fallait pas lui en demander trop non plus, au bout de plusieurs mois à subir la jeune femme, Liov avait fini par s’faire à l’idée que tout c’qu’il avait à faire, c’était s’contenter de suivre, sans s’en préoccuper plus que de mesure. C’était des efforts pour rien, alors que Trisha s’défilait où elle voulait dès qu’il avait le dos tourné, dès qu’il prenait une soirée de congé ou dès qu’elle allait pisser. Naître chieuse, au fond, ça n’se changeait plus après des années à être pourrie gâtée.

Il avait donc trainé des pieds jusqu’à la baraque de la fameuse Madame Greene qu’il ne rencontra même pas : la seule personne qui daigna adresser la parole au blond, fut un type qui lui fit comprendre que c’n’était pas cool de venir à une fête d’Halloween sans être déguisé. A la fin, l’idiot avait fini assommé contre le premier truc qui était passé sous la main du chasseur, et l’histoire était réglée. Mains dans les poches, Liov s’était frayé un chemin à travers la foule, esquivant les emmerdeurs et snobant tout le reste, cherchant de ses yeux glacés, la seule personne qui l’intéressait un tant soit peu. Une soirée merdique, avec de la musique de merde plein les oreilles, de l’alcool, des cons, forcément, c’était le paysage dans lequel Trisha Lecter se trouverait à sa place, comme un poisson dans l’eau. Il dut pourtant chercher comme un putain d’imbécile pendant de longues poignées de minutes, chacune d’entre elles épuisant un peu plus sa bonne volonté : mais lorsqu’il la vit enfin, Trisha, c’est pour remarquer qu’elle se détachait prestement de la foule, s’engageant à toute vitesse, en solitaire et apparemment pas très à l’aise, vers un escalier qui partait direction le sous-sol. Quel réflexe de merde. Une réflexion qui le fit soupirer, un rictus sardonique glissant à peine sur ses lippes avant qu’il ne s’engage à sa suite : assez rapidement et agilement pour qu’il la rattrape, bloquant du pied la porte qu’elle allait refermer derrière elle. Qui avait l’instinct pourri d’aller se réfugier dans un garage, franchement ? Et elle s’prétendait super chasseuse, capable de prendre soin d’elle-même et blabla. La tronche qu’elle tirait et l’ambiance générale à l’étage d’au-dessus n’faisait encore une fois que prouver le contraire. Mais bon, il avait assez argumenté avec elle de c’côté-là, c’n’était pas comme s’il était possible de faire comprendre quoique ce soit à cette gamine. « Ta mère a triplé mon salaire pour la soirée pour que j’te retrouve. » ouais, il était dur en affaires : « J’parie qu’elle va avoir bientôt besoin de pas mal de fric pour te trouver un avocat dans peu d’temps, alors tu devrais lui épargner ça et venir avec moi sans faire d’histoire. » pour une fois. Y’avait eu un temps, quand même, où il avait eu le minimum syndical de foi pour essayer d’être sympa avec elle : un temps bien révolu, puisqu’à chaque bribe d’indépendance qu’il lui laissait, elle en avait toujours profité pour faire des conneries plus grosses qu’elle. Ouais, il en avait marre d’lui courir après, carrément.
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MessageSujet: Re: (event|trisha), a shadows grows on the wall behind you   (event|trisha), a shadows grows on the wall behind you Icon_minitimeLun 29 Aoû 2016 - 20:18

La perspective de passer la soirée avec sa mère n’avait rien de particulièrement tentant. Elle avait l’impression qu’on avait de cesse de la couver ces derniers temps. Elle avait commis des erreurs par le passé, mais qui n’en avait pas fait de toute évidence ? Elle essayait de s’en défaire jour après jour. Elle avait repris les armes, elle était revenue une chasseuse, comme on l’avait toujours exigé d’elle, c’était sa façon de se repentir, ou juste la meilleure chose à faire, maintenant qu’elle avait vu à quel point les transmutants pouvaient être dangereux. Elle avait été manipulée par eux, elle leur avait fait confiance et elle avait fini par le payer, tout un pan de sa mémoire envolée selon le bon vouloir de l’un d’entre eux. Dire qu’elle l’avait aimé l’idiote. Il était mort maintenant, tué de ses mains, une vengeance bien mérité ou une erreur de plus peut-être. Son père était dans le coma maintenant, parce que la vengeance n’engendrait que la vengeance. Elle le savait, elle le ressentait au plus profond de ses tripes, c’était ce qu’elle voulait elle aussi, se venger pour ce qu’ils avaient fait à son père, les transmutants de ce groupe de malheur. Mais c’était à peine si on voulait la laisser aller au bout de ses projets, la fragile petite Trisha, que tout le monde ne voyait que comme une gamine qu’il fallait protéger à tout prix. Ses parents avaient été jusqu’à lui coller un garde du corps dans les pattes et pas le plus agréable qui soit. Liov était ce type trop rabat-joie, trop sûr de lui, trop Liov, pour la comprendre un jour. Il était comme les autres, il la jugeait comme une incompétente, une pauvre fille qui lui gâchait la vie plus qu’autre chose. Bha c’était réciproque tien. Ce soir, il n’aurait pas à être derrière elle, puisqu’elle allait dîner chez sa mère.

Elle aurait dû aller dîner chez sa mère. Mais c’était Halloween et y avait une fête d’organiser et l’idée d’aller là-bas était quand même des millions de fois plus tentante que d’aller chez sa mère. Elle était majeure et vaccinée, elle faisait bien ce qu’elle voulait. Alors, elle était montée dans sa voiture et au lieu d’aller au manoir Lecter, elle s’était rendue dans l’immense baraque de madame Greene. Au moins y avait de l’alcool de la musique et peut-être bien qu’elle pourrait trouver quelqu’un avec qui passer une bonne soirée. Elle était restée un moment un verre dans les mains – elle ne savait plus le combientième – à regarder les gens tout autour d’elle avant de tomber sur ce visage familier, trop familier qui lui colla des frissons dans le dos. Ce n’était pas possible, il ne pouvait pas être là. Elle l’avait tué de ces propres mains. Elle lâcha son verre qui se brisa sur le sol dans un fracas couvert par le bruit de la musique, elle se hâta pour partir, ses talons claquant contre le sol à chaque pas précipité qu’elle enchainait pour quitter cette pièce. Aller où ? N’importe où ça n’avait pas d’importance, juste loin de cette pièce, loin du monde, alors elle poussa la première porte qu’elle trouva, commençant à s’engouffrer dans un escalier. Un garage, tant mieux, elle aurait toujours moyen de l’ouvrir pour quitter cette fichue baraque. Elle s’apprêtait à fermer la porte, mais elle fut bloquée dans son élan, son cœur battant rapidement contre sa poitrine la poussa à reculer, descendant plusieurs marches avant de relever la tête pour apercevoir Liov, fronçant les sourcils alors qu’elle ne s’était pas attendue à le voir lui. C’était débile, son ex, le transmutant qu’elle avait tué, il ne pouvait pas être là, son corps pourrissait sous terre depuis tellement longtemps, elle s’en était assurée. Elle soupira, faisant volte-face pour continuer sa route. « Laisse-moi tranquille. J’ai pas besoin de toi. J’ai pas besoin d’un avocat et j’ai pas besoin de ma mère. » Si pour une fois on pouvait juste lui foutre la paix, ce serait vraiment sympa, mais nan, c’était trop demander, évidemment.

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MessageSujet: Re: (event|trisha), a shadows grows on the wall behind you   (event|trisha), a shadows grows on the wall behind you Icon_minitimeMer 21 Sep 2016 - 15:31

C’n’était pas pour rien, si Liov n’avait jamais eu c’genre de vie pépère où on s’occupait de ses enfants, on allait travailler – un job banal et répétitif – et où les seules préoccupations qu’on pouvait avoir se limitaient à quelle viande acheter pour le prochain barbecue avec les voisins. Ce passé, il était mort avec Petra, enterré six pieds sous terre ; laissé derrière. A des milliers de kilomètres. Et ici, on s’en foutait bien, qu’il n’soit pas l’genre de type tout à fait conventionnel qui ressemblait à n’importe quel américain moyen, avec une tache de café sur sa chemise et des chaussures abimées par le temps. Non, lui, il était tiré à quatre épingles, d’une précision et d’une maniaquerie qui faisaient les principaux arguments pour le vendre sur le marché des mercenaires. Ou de c’métier qu’il faisait, un genre de prostitution des services pour tout et rien ; n’importe quoi, surtout, qu’il s’disait souvent quand il s’devait de remonter la piste de Trisha Lecter à travers la ville minable qu’était Radcliff. Probablement qu’la famille Lecter était encore bien chanceuse que leur fille rebelle et stupide n’étende pas plus loin son champ d’action : il demanderait carrément plus cher à la facture s’il devait parcourir des centaines de kilomètres en bagnole pour aller la trouver dans la grande ville la plus proche. Franchement, il commençait à sérieusement envisager d’s’acheter un chien pour lui faire snifer l’odeur de la brune et la retrouver plus facilement : ouais, tout son savoir acquis dans les services secrets écossais lui servait à faire le gardiennage de la chasseuse la plus chieuse à des kilomètres à la ronde. Devait-il franchement être surpris, qu’au lieu d’aller dîner avec sa pauuuvre mère, Trisha ait décidé d’aller se défouler au beau milieu d’une fête de laquelle elle n’connaissait pas grand-chose ? C’n’était pas comme si elle était traquée, plus ou moins pistée par tout un groupe de transmutants remontés contre elle, qui avaient envoyé son père dans un lit d’hôpital. Et c’était Liov qui avait dû se taper les pleurs de la matriarche à l’autre bout du fil : parce que c’était définitivement trop, de devoir tenir à bout de bras une famille qui se délitait à ce point, et tombait littéralement en miettes. Ouais, franchement, c’n’était vraiment pas pour rien que le Meyrick, il n’avait jamais développé cette fibre familiale en lui-même : les gosses, ces ingrats.

D’toute manière, pourquoi s’acharnerait-elle à rester, Trisha ? Par amour pour le merveilleux garage dans lequel elle était venue se réfugier, seule ? Encore heureux qu’elle était seule ; Liov, il n’avait pas vraiment envie d’avoir à gérer un con avec sa bite dehors en plus de la Lecter qui lui tapait tant sur le système. Alors évidemment, les répliques de la jeune femme étaient si usuelles et répétitives, qu’il en leva les yeux au ciel, retenant avec un minimum de décence, le soupir qui menaça de complètement faire fondre la carrure dans ses épaules, et la détermination qui le rendait si flegmatique. Maintenant que la quarantaine était levée, il s’demandait bien ce qui le forçait à rester dans ce job miteux, avec cette gamine et sa famille. Ah oui… A chaque fois qu’il pensait comme ça, le visage de sa demi-sœur, l’assurance d’une dette qu’il avait à payer, s’rappelaient à lui. Mais toute cette histoire, ça commençait à devenir trop long, même pour sa bonne volonté légendaire à lui. « Tu sais, c’est plutôt redondant, qu’tu répètes les mêmes paroles mais qu’à chaque fois, tu continues d’prouver le contraire. » parce que, ici et maintenant, pourquoi était-elle réfugiée dans un garage qui puait le cambouis, seule et impétueuse, alors qu’elle était censée venir se détendre, boire des petits coups, et passer une bonne soirée, ici ? Une soirée à se fondre dans la masse, pas à rester dans le lieu le plus poussiéreux et sombre d’cette grande baraque. Ça, c’était sans compter tous les précédents exploits de Trisha Lecter : quand elle filait par la fenêtre en prétendant aller pisser, et qu’elle se lançait dans une chance imprudence, inconsidérée et stupide de cibles qui n’étaient même pas là, parfois. Alors elle tombait sur d’autres gens, et leur tirait quand même dessus, parce que c’était intelligent : heureusement que son père était dans le coma, alors, sinon ce pauvre Carlisle Lecter serait derrière les barreaux d’une cellule, comme tous les grands noms des chasseurs dans c’bled. « J’te ramène chez toi, maintenant. Et je crois que t’as atteint le seuil où j’pourrais t’assommer pour te foutre dans mon coffre, sans que ça n’pose le moindre problème à ta famille. » c’était dire, hein. Et puis, ça faciliterait quand même son travail ; si les Lecter devaient se retrouver éclaboussés par tout ce qui arrivait à Radcliff ces derniers temps, ça finirait forcément par déborder sur lui. Soit il serait appelé comme témoin dans une potentielle affaire, soit il serait même directement incriminé : clairement, quelque chose que ni lui, ni ses autres clients, ni même l’état Ecossais et tous les groupes pour lesquels il avait travaillé à une époque, n’pourraient vouloir. Ouais, peut-être que ç’aurait été plus prudent, qu’il largue la chieuse de Trisha Lecter et toute sa famille à un détour, bien plus tôt ; mais il n’l’avait pas fait. Non pas qu’il soit particulièrement loyal, pourtant.
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MessageSujet: Re: (event|trisha), a shadows grows on the wall behind you   (event|trisha), a shadows grows on the wall behind you Icon_minitimeLun 17 Oct 2016 - 13:50

Y avait plus rien qui semblait fonctionner comme elle l’aurait voulu dans sa vie Trisha Elle avait l’impression d’encore et toujours perdre le contrôle sur sa propre existence et ça la rendait folle de rage Elle n’avait pas besoin que sa mère veille sur elle comme si elle était une fragile petite chose qui avait forcément besoin qu’on s’occupe d’elle, elle avait commis des erreurs dans le passé, mais peut-être que c’était déjà parce qu’elle en avait eu marre qu’on soit toujours sur son dos. Elle avait cherché à s’éloigné de sa famille pour qu’on lui foute la paix et ça l’avait poussée à se rapprocher de mauvaises personnes et elle, elle avait bien compris l’ampleur de ses conneries, elle savait qu’elle avait eu tort et elle regrettait ses choix. Mais fallait croire qu’y avait personne d’autre qui voulait bien se remettre en question chez les Lecter, parce qu’on continuait d’être continuellement sur ses baskets à tel point qu’on lui avait collé un garde du corps. Et quel garde du coup, sans doute le type le moins supportable du monde. Ils n’auraient pas pu trouver mieux ses parents, qu’un type comme Liov. Elle en avait marre de lui, elle en avait marre de sa mère, elle en avait probablement marre du monde entier et fallait croire qu’y avait personne qui avait décidé de lui foutre la paix pour la laisser respirer. L’ironie du sort voulait qu’alors qu’elle avait choisi de venir à une soirée pour se détendre, même son ex-petit ami, qui était censé être mort et enterré six pieds sous terre – elle s’était elle-même chargée de le tuer – vienne la gonfler. Il ne pouvait pas être là, elle en avait bien-sûr conscience, peut-être bien qu’elle devenait folle, ça arrangerait tout le monde. Qu’on l’enferme en psychiatrie, ça permettrait à toute sa famille de savoir où elle était et de se dire qu’elle était en sécurité et en plus, ça permettrait à Liov de lâcher ce job qui le gavait tant.

Peut-être bien qu’un jour, elle allait elle-même se faire interner, des fois elle se disait que ce serait peut-être le bon moyen pour qu’on lui foute la paix. Passer ses journées avec des fous, ce serait peut-être mieux que de devoir supporter Liov qui lui tapait sur le système. Elle s’était barrée sans savoir où elle allait et le hasard voulait qu’elle ait fini dans le garage de cette immense baraque et qu’est-ce que ça pouvait lui foutre à Liov hein ? Elle avait bien le droit d’aller où elle avait envie non ? Elle avait aussi le droit de répéter la même chose à l’infini, puisque de toute évidence, qu’importait le nombre de fois qu’elle pouvait le dire, ça ne changeait absolument rien. A croire qu’y avait personne qui écoutait dans le fond. « Est-ce que j’ai l’air de pas me débrouiller là ? Ma mère devient parano. J’ai largement l’âge d’aller à une fête sans qu’on me gave. J’ai aussi le droit d’aller dans un putain de garage, aux dernières nouvelles, c’est pas un crime. » c’était peut-être pas l’endroit évident à aller lors d’une soirée, mais elle n’avait pas vraiment réfléchi à où elle aller et qu’importait, qu’est-ce que ça pouvait bien leur faire à la fin ? A lui comme à sa mère. « Qu’est-ce que tu fous encore là sérieusement ? Y a plus de quarantaine, y a plus rien qui te force à rester dans le coin. Je suis sûre que tu pourrais facilement trouver quelqu’un qui paierai aussi bien, voire mieux que mes parents. » C’était pas difficile en ces temps si troublés, de voir des gens encore plus riches que les Lecter avoir vraiment besoin d’un type comme Liov. « Peut-être qu’en plus tu trouveras le moyen d’être vraiment utile, parce que soyons réaliste, tu sers à que dalle ici. Peut-être que tu m’as aidée une fois mais depuis, t’es là avec moi, ça t’emmerde, ça m’emmerde et en plus tu glandes rien, parce que je suis pas en danger. » Elle ne risquait rien, ni aujourd’hui, ni d’habitude, parce que les transmutants avaient décidé de s’en prendre à ses proches, pas à elle-même directement. « Va donc aider quelqu’un qui en a besoin. » Elle n’en avait pas besoin elle. « Ou quelqu’un qui veut de l’aide. » Pas elle en somme, maintenant s’il voulait bien lui foutre la paix, ça pourrait être bien, qu’il se casse, loin, loin, très loin même de Radcliff, là où indéniablement il serait forcément mieux qu’ici avec elle.

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