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| (cesare, fst) • hold on for your life. | |
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Auteur | Message |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Mar 23 Aoû 2016 - 22:01 | |
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SHOULD THIS BE THE LAST THING I SEE one look and o can't catch my breath two souls into one flesh when you're not next to me i'm incomplete ☆☆☆
A plus petite échelle, au-delà de tout ce qui avait fait sa vie à une époque, Cesare s’demandait aussi, parfois, s’il était du genre à avoir une vie en couple tout à fait normale. S’il pouvait, rien que par lui-même, entreprendre une histoire à ce niveau-là : ça ne lui était jamais arrivé jusqu’alors, et les seuls gens avec qui il avait vécu sous un même toit, avaient généralement tous été des DeMaggio. Jamais il n’avait été en couple avec une femme assez longtemps pour lui proposer d’emménager avec lui, pour rendre le quotidien de leur romance un peu plus concret que le ‘on se verra quand on aura le temps’. Il n’en avait jamais eu le désir jusque-là – ou du moins, il n’s’était jamais octroyé le droit de vraiment y penser : ses parents et leur cause avaient régi toute sa vie, et ça devait en dire beaucoup, sans doute, du fait qu’il n’ait jamais eu d’histoire quelconque avec une chasseuse. Ses petites-amies précédentes, elles avaient toutes eu autre chose ; une douceur, une innocence de laquelle il avait été privé depuis son plus jeune âge, lui. C’n’était pas de la naïveté, qu’il avait vu en Ellie ou en Isolde – mais une humanité qu’il n’avait même pas su voir en la personne la plus chère à son cœur, sa propre petite sœur, si jeune et pourtant infiniment réaliste, avec la mort brillant au fond de ses yeux. Dans le paysage du DeMaggio, y’avait toujours eu des âmes comme ça ; et plus que de mesure, il avait appris à graviter parmi celles-ci plutôt qu’à valser avec aisance parmi l’humanité dans toute sa splendeur. Encore aujourd’hui, il n’arrivait pas à croire qu’y’ait eu quelqu’un, qui se soit assis à son chevet pendant des heures entières, à juste espérer qu’il se réveille. Sa famille, son père, sa mère, même sa sœur, ils n’auraient jamais fait ça ; et peut-être qu’il n’aurait jamais fait ça pour eux non plus. Il aurait su que chacun d’eux auraient attendu de lui qu’il pourchasse la personne qui leur aurait fait ça, et qu’il ramène la tête de l’ennemi le plus tôt possible. Ça n’avait jamais été qu’une question de sentimentalisme ; attendre, les bras-croisés à espérer, ç’avait toujours été synonyme de faiblesse chez les siens. Et pourtant, le brun savait depuis l’temps, que tourner en rond dans une pièce en l’attente d’un signe quelconque, était bien plus épuisant et éprouvant que n’importe quelle chasse. Pour le coup, c’était bien une traversée du désert qu’il n’aurait plus envie de ressasser, une fois toute cette période hôpital laissée derrière eux : c’n’était qu’y’a quelques heures, encore, que la mutante lui avait confié être encore terrifiée à l’idée de rester seule chez elle, à cause de ce qu’elle avait vécu. Elle n’aurait pas le choix désormais, et pendant longtemps – trop longtemps, murmurait la conscience du hunter, qui aurait bien eu envie d’sortir de c’lit comme si de rien n’était, pour tout de suite arriver à ces jours idéaux où ils se retrouveraient ensemble.
Parce qu’au fond, être en couple, vivre en couple avec Isolde, être tous les jours ensemble, ç’avait été facile à Paris – tout avait été facile en France. Progressivement, et peut-être stupidement, ils s’étaient défaits de chacune des préoccupations qui faisaient leur quotidien, intime ou non, à Radcliff. Cesare en avait lâché ses doutes, traçant des traits entre lui et des questionnements lascifs, croyant avoir franchi un pas définitif : mais retomber dans de bonnes vieilles habitudes de c’est compliqué ou on verra plus tard, à Radcliff, semblait aussi aisé que s’prendre un coup de couteau et devoir rester cloué à un lit pendant au moins dix jours. Paradoxalement, y’avait rien de mieux qu’une putain de catastrophe pour les pousser à envisager les grandes révolutions à leur histoire, comme si c’était la chose la plus aisée du monde. Quelle bande d’idiots ils faisaient – comme quoi, ils étaient vraiment faits l’un pour l’autre. Il n’en était heureusement pas à être paralysé, la preuve étant qu’il pouvait bouger ses jambes, sentir ses pieds ainsi que chacune des extrémités de son corps. Tant mieux, au moins, ils n’perdraient pas de temps à essayer de trouver une solution plus ou moins réaliste pour soigner les choses de c’genre. « T’auras pas b’soin de chercher quoique ce soit. » il sourit, levant légèrement les yeux au ciel, agacé malgré lui par la situation dans laquelle il se trouvait : « J’risque pas d’endommager ma colonne vertébrale en restant allongé dans ce lit. » donc au moins, ils étaient tranquilles pour les dix prochains jours. Et après ? Au fond, s’il devait être honnête, les temps à venir lui semblaient bien moins risqués que là d’où ils venaient. Il pouvait bien admettre que ce n’serait pas totalement déplaisant, d’avoir un quotidien qui se limiterait à Clara, à Isolde, à une tranquillité acquise parce qu’il devait se reposer. M’enfin- après vingt ans plus ou moins à vivre dans le feu de l’action, il n’pouvait pas non plus promettre d’être un sujet conciliant à chaque petit truc de la vie quotidienne qui ferait de lui un bon père de famille. Sans job, sans études, sans fond monétaire, sans réelle expérience à la vie normale – et ce, même dans les trucs tout cons, comme la culture cinématographique. Alors hein, se projeter dans une séance sexuelle bizarre avec Isolde qui l’attacherait au lit, c’n’était pas si extravagant que ça. Et au moins, ç’avait l’effet escompté, puisqu’il semblait bien qu’il avait éveillé un certain intérêt chez la jeune femme : c’était elle qui avait commencé à répandre des idées érotiques ici et là, il n’faisait que répondre en adéquation avec elle. C’était toujours plus glamour que des discussions sur la bouffe de l’hôpital – surtout les gelées, qui était probablement le truc le plus dégueulasse de ce plateau, à l’humble avis du brun. Et la grimace qu’il fit fut sans équivoque : « Crois-moi, j’suis sûr. Donne-moi les lasagnes de supermarché quand tu veux plutôt que ça. » et là, y’avait encore une fois aucun sous-entendu érotique, même si les lasagnes étaient on ne peut plus aphrodisiaques chez eux, comme par enchantement. « En parlant de nourriture, faudra que tu penses à prendre tes cours de cuisine. Profite de tes dix derniers jours de célibat pour le faire. » il sourit à nouveau, cette fois-ci, il y avait un sous-entendu, évidemment ; certes, elle n’était pas célibataire en ce qui concernait ce qu’ils savaient tous les deux, mais aux yeux du monde, ç’avait toujours été une autre histoire, vu qu’ils avaient toujours dû vivre dans le plus grand secret, comme Roméo et Juliette ou des conneries du genre. Parce qu’évidemment, maintenant, se rattraper, était dans tous les sens du terme possibles et imaginables, maintenant. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Mer 24 Aoû 2016 - 0:51 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — it can't be time, I won't goodbye. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• the night is blind, so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows. — hold on for your life. Une fois que Cesare sortirait de l’hôpital, ils pourraient considérer que tous les deux, ils avaient fait leur temps à l’hôpital. Elle y était resté dix jours elle aussi après avoir été torturée. Pourtant, d’un point de vu physique, elle s’en était sortie beaucoup mieux que lui, des plaies plus superficielles, qu’on lui avait infligées avec la volonté de faire du mal et non celle de tuer. Elle était pourtant restée dix longs jours dans cet hôpital, accrochée à la discussion qu’ils avaient eue, Cesare et elle, leur envie de s’en aller d’ici, pendant quelques temps. Chaque jour qui s’était passé avec elle enfermée dans une chambre d’hôpital, elle avait cru qu’elle était en train de devenir complétement folle. Elle avait voulu s’enfuir de cette chambre d’hôpital, s’enfuir de cette ville et pendant tout un temps, elle s’était dit qu’il était absolument hors de question qu’elle remette les pieds ici. Pourtant, ils étaient revenus et trop vite après qu’ils aient posés leurs bagages à Radcliff, les choses avaient commencées à se compliquées. Elle avait été encore trop branchée vacances quand il avait dû partir. Ça avait été pour de bonne raison, sauver l’enfant de sa cousine, à Isolde, ça lui semblait beaucoup plus noble que la vengeance d’après elle. Maintenant, c’était à son tour d’être coincé à l’hôpital pendant dix jours. C’était à son tour de rester là à n’avoir aucune autre envie que celle de se barrer de cette chambre. Mais il n’avait pas le choix, pas plus qu’elle ne l’avait eu elle. Ils prenaient des risque au quotidien avec ce qu’ils faisaient, fallait bien les assumer au bout d’un moment et puis c’était toujours mieux de n’être qu’à l’hôpital. Ça aurait pu être pire, bien pire. Tous les deux dans le fond, ils pouvaient s’estimer heureux de n’avoir que dix jours d’hôpital et puis, à côté de ça, ils étaient encore en vie et puis ils avaient une fille en pleine santé.
Clara allait bien, c’était déjà ça, c’était important de le noter après tout. Avec des parents pareil, elle avait de la chance de s’en sortir aussi bien que ça la petite Clara et y avait pas moyen pour qu’elle soit la prochaine de la famille à finir à l’hôpital. Ça avait été difficile de garder la tête sur les épaules en attendant des nouvelles de Cesare, ce serait impossible si ça devait être Clara. Autant qu’elle n’avait pas envie de s’imaginer un Cesare de nouveau blessé et paralysé absolument partout en dessous de la ceinture, elle n’avait pas envie d’imaginer Clara à l’hôpital. Heureusement, tout ça, ça n’arriverait pas. Parce qu’ils étaient là, tous les deux pour s’assurer qu’il n’arrive rien à leur fille et Cesare coincé dans un lit d’hôpital pendant dix jours, c’était clair que ça l’empêcherait de se faire du mal. « Tant mieux. Mais même après faudra faire attention. » C’était une évidence, normalement elle n’avait même pas à dire ça à voix haute. Fallait qu’il fasse attention, qu’elle fasse attention, parce qu’y avait pas d’intérêt à se retrouver séparés à cause d’une hospitalisation, encore une fois. Ils avaient largement assez donné de ce côté-là. Niveau séparation aussi, ils avaient déjà assez donné. Elle espérait vraiment que ça puisse s’arrêter à présent, qu’ils puissent rester ensemble sans qu’elle ait nécessairement besoin de l’attacher où que ce soit pour qu’il reste. Ils pourraient partager de nombreux repas ensemble s’ils avaient l’occasion de rester ensemble, quand bien même ça s’annonçait presque compliqué vu comment Cesare avait l’air difficile. Elle avala une bouchée de cette fameuse gelée avant de hausser les épaules. « Bha tu vois, pour avoir eu le courage de les gouter moi tes lasagnes, je crois que je préfère ça. » En même temps ça avait pratiquement que le gout de sucre, ou bien, elle était trop fatiguée pour faire attention au gout. « Ça pourrait presque faire le mec exigeant qui attend de sa copine qu’elle lui fasse à manger. » Même si elle prenait des cours de cuisine, fallait pas qu’il s’attende à ce qu’elle lui prépare des petits plats tous les soirs. « Je suis pas célibataire de toute façon. » Ils étaient bien ensemble, même s’ils n’étaient pas collés l’un sur l’autre à longueur de journées. Elle n’était pas célibataire, quand bien même y avait beaucoup de gens pour le croire, elle, elle savait que ce n’était pas le cas et ça avait toujours été le plus important. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Jeu 25 Aoû 2016 - 4:45 | |
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Après tant de difficultés, d’indécisions, et de choix compliqués – comme ils l’avaient si bien dit, souvent – pour une fois, sortir de l’hôpital et retourner à la vie normale n’était pas une perspective que le chasseur haïssait. Bien au contraire. Après des années à vivre selon les lois écrites par la cause, il se retrouvait à attendre avec impatience des moments aussi simples qu’un quotidien avec Clara, avec Isolde. Tous les trois, en famille. A jouer avec sa fille, nourrir sa fille, mettre sa fille au lit. Ou retrouver Isolde le soir, après une longue journée, pour profiter d’un moment tranquille comme ils n’en avaient eu que trop rarement jusque-là. A quoi est-c’que ça ressemblait, franchement, les moments tranquilles dans les relations lambda ? Et pour cette fois, il n’y aurait pas besoin qu’il y ait un événement spécial, des retrouvailles ou un anniversaire à célébrer. Ni de deuil à endurer. Ce serait la vie de tous les jours. Pour autant qu’il avait été idéal pour lui de croire qu’il n’avait pas besoin de c’genre de vie, maintenant, c’était tout ce qu’il attendait. Le bon petit soldat, façonné par ses parents, la violence et le sang, s’retrouvait à rêver des moments où il serait juste au fond d’un canapé, Isolde lovée contre lui, ses doigts caressant sa peau, avec un temps infini devant eux. Tout leur paraitrait infini, après c’qu’ils avaient traversé ces derniers mois. Il attendait ça avec tant d’envie, que ça rendait le temps long, infiniment long. Mais ça éveillerait aussi assez de sa bonne volonté pour qu’il fasse preuve de toute la patience dont il pouvait disposer. Ça devait être pas mal, au fond ; on l’avait toujours élevé pour être rigoureux, et discipliné. Mais quand même ; y’avait des parts de sa personnalité qui avaient toujours rendu les difficultés plus supportables. Il se savait déjà plus patient qu’Isolde, en tout cas : elle pouvait dire ce qu’elle voulait sur sa situation à lui, il l’avait vue, s’énerver et tourner en rond dans une chambre d’hôpital plutôt similaire à celle-ci, quelques semaines plus tôt. Mais c’n’était pas le moment de se prendre la tête sur des détails ; certainement pas se disputer sur celui qui faisait preuve du plus de mansuétude face aux merdes de la vie. Après des mois et des tonnes d’obstacles, ils avaient bien l’droit, l’un autant que l’autre, d’manquer d’endurance dans leur volonté. Surtout quand tout c’qu’ils avaient à faire, consistait à rester cloué au lit à songer à ce qu’ils pourraient avoir, ce qui était juste à portée de main. Un jour. Toujours un jour.
Parce qu’au fond, les promesses qui lui maintenaient la tête hors de l’eau, là maintenant, à Cesare, n’étaient-ce pas celles qu’ils s’étaient faites dans une autre chambre d’hôpital, alors qu’Isolde avait été à sa place à lui ? Ces promesses qui avaient fait leur quotidien en France, à l’autre bout du monde ? Ces promesses qu’il avait manqué de peu de ruiner à néant, en repartant vers son père, pour de bonnes raisons, avait dit un coin de la conscience du jeune homme ? Tous les deux, pas plus tard qu’hier, ils s’étaient accordés sur l’fait que c’était important, d’aider Gabriela à sauver son fils, et permettre à mère et fils de construire une vie plus paisible. Et pourtant, peut-être que ces mêmes engagements les auraient poussés eux, à balayer leurs propres envies, encore à plus tard. Au moins, Cesare pouvait aisément dire qu’il préférait s’bouffer quelques nouvelles cicatrices, quelques douleurs, et dix jours alité à l’hôpital, que de nouvelles semaines, de nouveaux mois d’indécision, à savoir quand il retrouverait Isolde, tout ça parce qu’y’avait, quelque part selon sa raison, quelque chose qui en valait plus la peine. Combien d’fois s’était-il dit intérieurement, que la Saddler, eux deux, leurs vies, leur ensemble, valaient plus que n’importe quoi ? Il était peut-être temps de le prouver. Et au moins, enfin, ils n’érigeraient pas leur histoire sur le sacrifice d’une autre cause, quelle qu’elle soit. C’était noble aussi, ça, mine de rien. Il voulait bien écouter alors, pour le coup, les recommandations de la mutante, même s’il dut lutter pour ne pas lever les yeux au ciel à nouveau. Elle pouvait lui dire autant qu’elle voulait, d’faire attention : toujours était-il que dans l’avenir tel qu’il se présentait, elle serait celle qui prendrait le plus de risque au quotidien, à s’tenir toujours dans ce siège de maire qui avait autrefois appartenu à Lancaster, et à chasser des hunters comme des criminels. Lui à côté, qu’est-ce qu’il risquait ? De se luxer une épaule en jouant les pères au foyer ? Parce qu’au fond, qu’est-ce qui se profilait d’autre, pour les temps à venir, pour lui ? Non pas qu’il s’en plaindrait, bien au contraire – parfois, une trêve, ça pouvait faire du bien, et après vingt-six ans de loyaux services et des sacrifices incessants, il avait bien l’droit de se la couler douce. Et à la maison, avec Clara, ce serait toujours mieux que dans un lit d’hôpital, en solo. « Tu devrais envisager d’prendre ce conseil pour toi aussi, alors. » il marmonna donc, faute de mieux, haussant les sourcils d’un air sans équivoque. Qu’elle n’aille pas risquer sa vie elle non plus ; c’n’était pas lui qui était à la tête d’un groupe rebelle rempli de transmutants imprévisibles et colériques. C’n’était pas lui qui était, sur de trop nombreux plans, l’ennemi numéro un de trop nombreuses personnes. Alors hein. Elle avait ses raisons d’être anxieuse, mais il en avait tout autant. Il en avait toujours eu, tout autant. Indéniablement, c’était mieux pour eux, qu’ils s’accordent à détester la bouffe d’hôpital plutôt qu’ils ne se lancent dans une bataille d’arguments autour de leurs inquiétudes : aucun d’eux n’en ressortirait vainqueur, bien au contraire. Y’aurait toujours des choses qu’elle avait faites et dites, et qu’elle faisait et disait au quotidien, qu’il n’approuverait jamais. Et l’inversement était vrai aussi. « Ouais, et j’crois qu’on peut faire un concours, entre les lasagnes et la gelée dégueu, qu’est-ce qui a le plus d’additifs, de substances chimiques, et de trucs bizarres rajoutés pour rien ? » certes, peut-être qu’ils étaient plus exigeants quand il était question de bouffe d’hôpital, mais bon ; rien que la couleur du truc, n’lui disait rien qui vaille. Fallait qu’y’ait une quantité de merde artificielle pour créer des couleurs aussi vives. « A vrai dire, je disais ça surtout dans le sens où j’occuperai tes soirées, tellement souvent, et tellement longtemps, et tellement bien, que t’auras ni le temps, ni l’envie d’aller prendre des cours de cuisine après. » ouais, c’n’était même pas une histoire de machisme, bien au contraire ; « Pour commencer, quoiqu’il advienne, je réclame toujours mes trois jours d’exclusivité totale autour du vingt-quatre octobre, hein. » même s’ils devaient se voir tous les jours à côté, il n’avait pas l’intention de la laisser partir bosser alors même qu’ils avaient fait de si bons plans y’a quelques temps. Ils tenaient toujours, même s’ils devaient vivre ensemble tous les jours après sa sortie de l’hôpital. Donc oui, effectivement, bien assez tôt, Isolde allait commencer à devoir se déclarer hors du marché des célibataires, indéniablement. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Jeu 25 Aoû 2016 - 14:22 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — it can't be time, I won't goodbye. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• the night is blind, so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows. — hold on for your life. Des épreuves, Isolde et Cesare en avaient déjà connues beaucoup. Ça faisait plus d’un an maintenant que l’explosion de l’entrepôt les avait séparés. Plus d’un an même, depuis qu’ils avaient fait exploser ensemble quelques vaccins dans la base militaire de Radcliff. Le temps s’était vite écoulé cette année, les choses étaient devenues plus compliquées que jamais cette année. Ils avaient essuyés des disputes, des deuils, des retrouvailles, d’autres séparations, des blessures et des drames. Ils en avaient trop vus en seulement un an, pour avoir le droit aujourd’hui d’espérer pouvoir avoir mieux pour l’année à venir. Avec les vacances en France, il lui avait semblé que ça avait plutôt bien commencé, même s’ils étaient partis en France à cause de ce qui lui était arrivé, les instants passés là-bas avaient été tellement parfaits qu’il lui avait semblé que la roue pouvait tourner une bonne fois pour toute et que cette fois, les choses iraient mieux. Mais ils étaient rentrés et Cesare avait dû partir et maintenant, il se retrouvait coincé dans un lit d’hôpital, avec elle qui avait passé sa journée à son chevet à craindre qu’il ne se réveille jamais. Encore une épreuve de plus à ajouter à la liste de toutes celles qu’ils avaient déjà traversées. Mais peut-être que cette fois c’était bon, qu’ils pourraient avoir une vie ensemble, ce serait pas forcément plus calme, parce qu’ils étaient à Radcliff et qu’y avait toujours tout un tas de problèmes, mais s’ils étaient ensemble, tout aurait forcément l’air plus simple. Au moins, ils n’auraient plus à se voir comme s’il s’agissait d’un crime, ils n’auraient plus besoin de compter les heures qui filaient dès qu’ils étaient ensemble et de se quitter avec le cœur douloureux sans savoir quand est-ce qu’ils pourraient enfin se revoir. C’était ce genre de vie, qu’ils avaient cru qu’ils n’auraient que s’ils quittaient Radcliff et le voyage en France avait semblé le confirmer. Pourtant, peut-être qu’ils s’étaient trompés et qu’ils pouvaient aussi avoir ça à Radcliff.
Ils verraient bien comment ça se passerait quand Cesare pourrait sortir de l’hôpital. Pour l’instant, il allait devoir rester dix jours coincé à l’hôpital et elle était bien placée pour savoir que ce serait compliqué. Elle avait été à sa place quelques semaines plus tôt et ça l’avait bien agacée, surtout qu’au-delà de l’hôpital, ça avait été Radcliff elle-même qu’elle avait voulu quitter, elle avait voulu se barrer d’ici, qu’on lui foute la paix, qu’on arrête de lui demander quatre fois par jour comment elle allait. C’était pas facile d’être celui coincé à l’hôpital et sans doute qu’elle allait vite se rendre compte que ce n’était pas facile non plus d’être celui qu’on allait finir par foutre dehors, parce que les horaires de visites étaient ce qu’ils étaient et que Cesare, il allait devoir se reposer et qu’elle techniquement, il allait bien falloir qu’elle en fasse de même, en plus d’aller retrouver sa fille et s’occuper d’elle. « Je le fais déjà. » Elle s’était faite kidnappée er torturée récemment, alors maintenant, elle faisait vraiment attention à elle. Pas question de se faire avoir une seconde fois. Elle était prudente, parce qu’elle n’avait pas envie de se retrouver encore une fois à l’hôpital ou pire encore. Qu’il ne s’inquiète pas trop pour elle, elle avait retenu la leçon. A la limite, le seul risque qu’elle prenait là, c’était de faire une intoxication parce qu’elle aurait mangé une gelée étrange et particulièrement chimique. Mais, elle avait probablement déjà mangé pire que ça et elle était encore en vie. « La gelée, définitivement. Les lasagnes, on reconnaissait le gout, mais là franchement, je suis bien incapable de te dire à quoi c’est. » C’était tellement chimique que reconnaitre le gout était impossible, fallait tenter à la couleur et encore, elle ne connaissait aucun truc assez vert pour donner une couleur pareille, ça n’avait pas d’importance, elle avait continué à la manger cette fameuse gelée et alors qu’elle reposait la cuillère et le pot vide sur le plateau, elle était toujours bien en vie. « Ça promet des soirées vraiment mouvementées tout ça. » Des soirées qui seraient forcément parfaites, cela dit, tout ce qu’ils avaient pu se permettre les fois où ils s’étaient vus une soirée toutes les deux semaines, sans doute qu’ils ne pourraient pas se le permettre tous les soirs, ils finiraient vite complètement épuisés. « Ça tombe bien, le vingt-quatre octobre, c’est un samedi, alors j’ai juste à me libérer le vendredi. » Y avait personne qui râlerait si elle se prenait un jour de congé alors qu’elle avait déjà passé deux semaines à l’étranger, en plus d’un congé bien mérité après s’être faite agressée et torturée. Il les aurait ses trois jours, il pouvait en être sûr. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Jeu 25 Aoû 2016 - 20:35 | |
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SHOULD THIS BE THE LAST THING I SEE one look and o can't catch my breath two souls into one flesh when you're not next to me i'm incomplete ☆☆☆
Qu’est-ce qu’il avait à perdre, Cesare, à se laisser aller à dix jours d’une certaine quiétude et sécurité ? C’était toujours mieux que de retourner auprès de son père, franchement : mieux valait qu’Isolde et lui repoussent leurs plans idéaux de vie ensemble parce que des médecins pointilleux voulaient le garder en observation, plutôt que ce soit parce qu’ils avaient encore des plans dangereux qui exigeaient de lui qu’il reste parmi les hunters à rassembler des informations contre eux. Tôt ou tard, ça lui retomberait sur la gueule, cette histoire. Il l’avait su dès le début, et il s’y était préparé. Un beau jour, Alexander Callahan découvrirait l’implication du DeMaggio dans sa chute. Qu’est-ce qu’il se passerait, alors ? Cesare connaissait bien les instincts qui habitaient les hunters dès qu’ils avaient le nom d’un ennemi quelconque. Ces mêmes instincts qui l’avaient agité lui, lorsqu’il avait appris qui avait assassiné sa sœur : une vengeance qu’il avait crue, sentie, et vécue comme légitime. Et pourtant, des semaines et même des mois entiers, gaspillés à la poursuite d’une justice invisible et inutile pour un cadavre. Alors peut-être bien qu’y’aurait un moment où ces pensées surpasseraient au moins son impatience et son agacement à rester cloué au lit, pour lui permettre d’apprécier la trêve. Une bonne trêve, surtout dans une ville comme Radcliff. Au rythme où allaient les choses dans cette ville, il regretterait bien assez tôt ces dix jours à l’hôpital, à n’pas avoir à regarder par-dessus son épaule comme s’il était une brebis au beau milieu d’une forêt remplie de loups. Quoique. Ce seraient sûrement des instincts qui ne quitteraient jamais le brun, tant ils avaient fait partie de sa vie depuis aussi loin qu’ils se souviennent, désignés comme la base de la survie, l’élémentaire en matière de relations humaines. Et même pour les gens lambda et les couples normaux, faire des projets pour un avenir simple et durable devait relever du délire ambitieux. Au moins, le chasseur pouvait toujours s’dire que sa vie avait été bouleversée dans le bon sens du terme : là-bas dehors, il devait bien y avoir des gens qui avaient mené une vie toujours loin des histoires de chasse ou de transmutants, et qui s’retrouvaient victimes de tout ce qui se passait. C’était bien c’qu’il avait reproché à Isolde, à l’époque où elle avait fait exploser ses bombes au milieu de la place publique sans distinction aucune pour qui étaient ses ennemis, et qui étaient juste des victimes collatérales d’une hargne qu’il aurait mille fois plus mérité, que des gens qui n’avaient rien demandé. Heureusement, elle avait changé, dans sa façon d’faire, sa façon d’voir les choses : et le trajet avait été si tortueux, si long, que Cesare n’arrivait pas encore à s’faire à l’idée que tout ça s’était précipité en un an, plus ou moins à quelques semaines près. A cette échelle-là, les dix jours passeraient bien vite, et ils seraient encore plus rapidement oubliés.
Mais être en sécurité, faire attention à Radcliff, c’était une notion bien difficile à cerner. Cesare n’savait pas encore c’que ça voulait dire : en soit, il avait fait attention quand il s’était retrouvé face à son oncle et à son père – tout ce qu’il avait voulu, c’était récupérer le fils de Gabriela, et il n’avait pas sauté devant la lame de Rafael juste par plaisir. Mais il avait fini blessé malgré tout ; alors certes, même si leurs emmerdes n’avaient pas grand-chose à voir avec le fait que Radcliff était Radcliff, y’avait quand même un gros facteur risque, rien que dans ce fait. Alors évidemment, ils feraient attention, Cesare et Isolde tout autant, parce qu’ils n’étaient pas suicidaires, pas fous, pas désespérés à c’point – chose qui changeait pas mal, en comparaison d’une époque où le DeMaggio avait été persuadé de n’rien avoir à perdre – mais ça n’voulait pas dire qu’ils seraient saufs jusqu’au bout. C’était plus compliqué que ça, malheureusement, leur propre volonté trop souvent supplantée par des événements et des circonstances qui avaient leurs propres lois – trop d’éléments extérieurs. Et pourtant, des risques qui se valaient sans doute partout dans le monde, où qu’ils aillent, quoiqu’ils fassent, et quelque vie qu’ils aient. Devaient-ils devenir un couple normal, éduquant leur fille dans un quotidien défait de toute guerre, il pourrait toujours s’faire renverser par une voiture, ou faire une mauvaise chute. Une bien bête façon de mourir, en comparaison d’un avenir excessivement héroïque qu’ils pourraient avoir ici. Et pourtant ; après vingt-six ans de merde, de blessures qui avaient laissé des cicatrices plus qu’une quelconque gloire, Cesare préférait l’alternative de crever comme un idiot sous les roues d’une bagnole plutôt que celle d’continuer à vivre comme il l’avait fait pendant trop longtemps. C’était pour ça aussi, qu’il préférait sans doute parler de trucs comme la gelée de l’hôpital, plutôt que de ressasser ce qui l’avait amené ici, ou la menace que représentait toujours Rafael, où qu’il soit et quoiqu’il prépare. Etait-ce juste du déni ? A ce rythme-là, le brun n’savait plus, mais il avait bien du mal à culpabiliser. « Quelque part, j’suis pas du tout surpris. » leva-t-il les yeux au ciel aux paroles d’Isolde, légèrement moqueur ; c’était elle qui avait tenu à la manger, cette gelée, alors qu’il osait quand même espérer qu’on n’le ferait pas chier si, à vingt-sept ans, il décidait de ne pas manger un des aliments présents sur son plateau. Au pire, il les planquerait quelque part les fameuses gelées, pour les donner à la Saddler dès qu’elle arriverait pour le voir après une longue journée de boulot. Il pourrait toujours lui concocter un gâteau de gelée pour son anniversaire – gâteau qu’elle mangerait toute seule, sans aucun doute. « Ouais, j’suis un grand amateur des soirées très mouvementées, et puis j’serai très exigeant, après avoir passé au moins dix longues soirées et nuit en solitaire. » ça, c’était sûr, et de toute manière, elle n’aurait pas vraiment matière à s’en plaindre – du moins, il n’espérait pas. Après toutes les soirées avortées parce qu’il avait dû partir, ou toutes les nuits où ils avaient guetté l’aube avec appréhension, ils avaient le droit de profiter avec excès de toutes celles où ils n’auraient rien d’autre à penser qu’eux deux. « Dieu merci tu n’sacrifies pas trop de ton boulot pour moi. » il soupira, faussement dramatique ; il n’savait pas s’il devait bien prendre ou non la perspective qu’elle s’était faite dans la tête. Est-c’que ça voulait dire qu’elle aurait culpabilisé si ç’avait dû être trois jours de boulot qu’elle aurait dû esquiver ? Peut-être que c’était mieux comme ça, au moins, il n’aurait pas à le savoir, et ils éviteraient un drame potentiel. Après tout, c’n’était pas pour rien qu’ils étaient revenus à Radcliff. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Jeu 25 Aoû 2016 - 22:58 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — it can't be time, I won't goodbye. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• the night is blind, so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows. — hold on for your life. Dix jours à ne rien faire d’autre que se reposer, regarder la télévision, lire et prier pour quelqu’un rentre dans la chambre, c’était vraiment agaçant, elle le savait bien Isolde. Elle, elle avait pu changer d’activité, entre son bouquin, la télévision, elle avait beaucoup dessiné, parce que ça occupait, ça la poussait à vraiment se concentrer sur ce qu’elle faisait ça lui avait évité de trop réfléchir à ce qui venait de lui arriver et puis, elle avait souvent envoyé des messages désespérés à tous les gens qu’elle connaissait pour qu’on vienne lui rendre visite et la sortir au passage de la solitude et l’ennuie de la chambre d’hôpital. Elle imaginait bien que Cesare, il ne devait pas avoir beaucoup de monde dans son répertoire pour venir le sauver de l’ennui. Mais au moins, il l’avait elle et elle ferait de son mieux pour venir le voir le plus souvent possible. Au moins, ces dix jours, ils l’aideraient à se rétablir, elle ne savait pas combien de temps il fallait à ce genre de blessures pour cicatriser, mais dix jours, ça devait pas mal aider. Elle l’espérait en tout cas, elle avait envie de le retrouver bien en forme elle, après cette hospitalisation. Fallait voir le bon côté des choses dans cette hospitalisation, déjà, ça allait l’aider à guérir, mieux que s’il s’était lui-même occupé de ça, comme il l’avait fait trop souvent. Mais, dans le fond, ça allait leur permettre de se voir plus souvent qu’ils n’avaient pu le faire à l’époque où il était chez son père, là ils se verraient tous les jours, peut-être même plusieurs fois par jour si elle avait l’occasion de lui rendre plusieurs visites dans la même journée. Il était plus en sécurité dans cet hôpital qu’en compagnie de son père et dans le fond, dix jours, ce serait jamais assez pour souffler un bout coup après vingt-sept ans à avoir une vie comme la sienne.
Dans le fond, l’un comme l’autre, ils pouvaient bien arrêter de penser un peu aux problèmes, aux dangers, à tout ce qui faisaient de Radcliff une ville qu’ils avaient voulu fuir à un moment ou à un autre. Pour l’instant, ils étaient tous les deux dans cette chambre d’hôpital, y avait rien qui pouvait leur arriver, c’était un lieu sécurisé après tout. Pour l’instant, même s’il était à l’hôpital tout semblait aller bien, alors ils pouvaient bien se mettre à parler des gelées bizarres de l’hôpital comme si ça pouvait être important. Ça donnait cette impression d’être un couple normal, qui ne se préoccupait pas du prochain danger, de la prochaine attaque et après la journée qu’elle venait de passer, ça faisait vraiment du bien. Elle avait passé les dernières heures à s’inquiéter de tout et de rien, à stresser comme pas permis, maintenant que la pression était redescendue, parler des gelées d’hôpital, ça devenait un sujet curieusement très intéressant. « En même temps hein, c’est de la gelée du petit hôpital manquant cruellement d’argent de Radcliff, pas des petits macarons d’une pâtisserie française. » On pouvait pas trop leur en demander au petit hôpital de Radcliff. S’ils faisaient des macarons comme ceux qu’ils avaient mangés en France, elle viendrait souvent à l’hôpital bizarrement. « C’est vrai qu’va falloir qu’on compense ça, parce que moi aussi je vais passer les dix prochaines soirées toutes seule. » Y aurait Clara mais bon, passée une certaine heure, fallait bien la mettre au lit et une fois la maison redevenue silencieuse, c’était comme si elle était toute seule, avec dans un coin, les chiens qui eux aussi, passaient plus de temps à dormir qu’autre chose. « Tu sais bien que je sacrifierai tout mon boulot pour toi. » C’était ce qu’elle avait dit plus tôt, si elle devait choisir entre Radcliff et Cesare, elle choisirait Cesare, sans une once d’hésitation. Elle pouvait tout laisser tomber pour lui, la preuve étant qu’elle n’était pas allée bossée aujourd’hui. « Mais je râle dès que les gens qui bossent à la mairie foutent rien. Alors deux semaines de vacances, une journée aujourd’hui, peut-être celle de demain et puis trois jours à la fin du mois, on va finir par dire que c’est moi qui fout rien. » C’était sans parlé du congé qu’elle avait eu à cause de son hospitalisation, mais bon, ça elle ne l’avait pas choisi. Elle était une bosseuse Isolde et elle ne voulait pas donner l’impression à ses collègues qu’elle passait son temps à se prendre des congés. Après tout, aujourd’hui, elle aurait préféré aller bosser que de passer la journée à se demander si son petit ami allait s’en sortir et demain, elle ne savait pas si elle serait assez en forme pour s’y remettre, elle avait l’impression qu’elle allait devoir dormir toute la nuit et toute la journée pour récupérer de cette journée et de la nuit qui l’avait précédée. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Ven 26 Aoû 2016 - 1:51 | |
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SHOULD THIS BE THE LAST THING I SEE one look and o can't catch my breath two souls into one flesh when you're not next to me i'm incomplete ☆☆☆
C’était difficile d’imaginer, que quelques jours plus tôt à peine, ils avaient encore été en France, à couler le parfait amour comme deux inséparables idiots. Maintenant, lui, il s’retrouvait dans un lit d’hôpital, si près d’avoir été éviscéré par son propre père. Les histoires pleines de réalité propres à Radcliff, elles revenaient bien assez vite, avec leur quantité de drame, de douleur, de sang, d’épuisement. Ils s’en retrouvaient bien nostalgiques de Paris, de la France – de l’autre bout du monde, et tout ce que ça leur avait offert. Cesare n’en était, à ce niveau-là, absolument pas différent d’Isolde ; ça lui manquait, l’évidence qu’ils avaient ressentie là-bas, l’aisance avec laquelle ils avaient vécu, sans tenir compte de qui que ce soit ou de quelque regard que ce soit, comme si on pouvait fondre sur eux à tout moment pour les assassiner. Leur crime ? – rien d’autre que celui d’être ensemble, alors qu’il était un DeMaggio, qu’elle était une mutante, et qu’y’avait toute une putain d’histoire qui connectait leurs familles bien plus loin qu’eux deux uniquement. Ça lui manquait, de n’pas pouvoir simplement sortir dans la rue avec elle et Clara, la tenant par la main ; ou d’aller dans des rues voisines, à la devanture d’un fleuriste, et passer une bonne dizaine de minutes à choisir le bouquet qui lui plairait le plus, comme un crétin niaiseux. Ça lui manquait de n’pas compter ses efforts, son temps - leur temps – de n’pas évaluer ses efforts comme si, à tout moment d’toute manière, des éléments externes à leurs volontés pouvaient venir s’mettre entre eux. Certes, ils pouvaient le dire, y’avait des risques partout dans la vie ; demain, Cesare pouvait crever bêtement, écrasé par une voiture – mais ça n’avait rien à voir avec les risques qu’il y avait à juste être là. S’faire planter juste parce qu’il avait voulu sauver un bébé, au fond, ça n’devait pas être très commun dans les autres villes, dans les autres vies, ou pour les autres gens. Il n’savait plus, Cesare, où s’arrêtait la conciliation et où commençait le déni ; où s’arrêtait la bonne-volonté, et où réapparaissait leur réflexe de mette leurs vies entre parenthèses parce qu’ils avaient des responsabilités qui exigeaient d’eux qu’ils soient là, et bondissent au milieu du danger, risquant leurs vies comme si elles ne valaient rien. Et pourtant, Cesare, il avait Clara, il avait Isolde ; qu’avait-il qui rendait sa vie à lui moins couteuse à perdre que celle de sa cousine, celle du fils de celle-ci, ou celle d’un parfait inconnu ? Personne n’avait jamais volé à son secours, à lui ; il avait toujours galéré tout seul, lutté tout seul, et il s’était toujours sorti de toutes les merdes possibles et imaginables tout seul. Alors pourquoi, pourquoi est-c’qu’y’avait une force invisible dans c’monde qui le ramenait toujours à une cause censée être plus grande que lui, censée être plus noble que le simple fait d’exister ? C’était c’qu’il n’avait jamais aimé, dans l’idée d’laisser entrer Isolde ou qui que ce soit dans sa vie ou dans son cœur ; des mois plus tard, Cesare avait l’impression que ça l’avait juste rendu égoïste. Alors que peut-être… seulement peut-être, il le méritait au moins un peu, d’reprendre son souffle et de s’construire une chance d’être autre chose qu’un hunter, un tueur, un ennemi, un type qui portait un flingue avec l’intention de tuer ses adversaires.
Et tout autant que ces pensées s’concentraient dans sa tête en une boule de nerfs qui lui enserrait le cœur trop souvent, il n’pouvait clairement pas l’exprimer à haute voix ; parce qu’elle entrait en exacte contradiction avec c’qu’ils faisaient là. Ce qu’Isolde avait, elle, décidé. Ce qu’il avait dit qu’il accepterait, quoiqu’il en soit, quoiqu’il leur en coûte. Parce qu’indéniablement, il l’aimait plus elle, et il aimait plus l’idée d’avoir une vie avec elle, aussi imprévisible serait-elle, qu’une quiétude en solitaire. Mais-… mais c’était sûrement plus compliqué que ça. Trop compliqué pour qu’il ose mettre ces songes-là en mots, comme s’ils pouvaient tant lui coûter, aussitôt matérialisés. Il en arrivait presque à en avoir marre, d’ressasser Paris avec tant de réflexe, alors même que Paris était maintenant un passé inatteignable, qu’ils avaient choisi de laisser derrière eux. Ils n’pourraient pas y retourner, ils n’pourraient pas avoir ça à nouveau, alors à quoi bon ? Elle avait vraiment aimé beaucoup d’choses en France, Isolde, mais il semblait bien qu’elle, elle gardait surtout des souvenirs des macarons qu’ils s’étaient trouvés là-bas. Ç’avait été plus loin que la pâtisserie évidemment ; tout le répertoire culinaire français avait été mémorable. Même pour lui, qui était soi-disant compliqué en matière de bouffe. Ouais, après-coup, c’en était presque chiant, à quel point tout avait été parfait là-bas, en totale contradiction avec c’qu’ils subissaient ici. « Oh, genre j’demande des macarons à chaque repas. » il ironisa, faussement vexé – ce n’serait jamais ce qui lui manquerait le plus de leurs vacances, mine de rien. Mais y’avait quand même mieux à trouver, non, que de la gelée artificielle, même avec peu d’argent ? La gelée, c’était dégueu à l’extérieur et à l’intérieur tout à la fois. « Ouais, j’espère que tu seras triste, quand même. Et que j’te manquerai assez pour que la perspective de passer tes soirées avec moi soit excitante. » et même pas dans le sens érotique du terme ; il espérait quand même que passer des soirées calmes à juste parler ou faire tout et n’importe quoi avec lui, étaient une perspective excitante aussi. Quoique, hein, y’avait toujours ses histoires de boulot, alors ils n’savaient pas. Il n’savait pas, lui. Après tout, la vie de couple, c’était nouveau pour eux deux. Peut-être que la mairie c’était plus important. Peut-être. Quelque-chose qu’il n’penserait jamais, lui. Mais c’n’était pas nouveau, hein, y’avait plein d’choses qui faisaient que sur c’point-là, ils n’étaient pas sur la même longueur d’ondes. Mais ça n’valait pas la peine d’en parler, de ressasser ou de râler pour pas grand-chose. Pas grand-chose qui pourrait changer, en tout cas. Isolde, elle avait voulu revenir à Radcliff parce qu’elle avait ces fameuses responsabilités ici. Alors que pouvait-il y faire ? Uniquement alléger le fardeau. Après tout, lui, il était coincé ici, alors autant qu’elle bosse ou peu importe. « Ouais, j’parie que les gens auront aucun problème à penser que la personne qui risque sa vie pour avoir pris la place de Lancaster, n’fout rien juste parce qu’elle pose un jour de congé. » et le sarcasme l’avait quitté, remplacé par une noirceur qu’il n’savait mâter ; parce qu’il n’pouvait pas faire tant d’efforts que ça. surtout quand elle lui disait qu’il devait faire attention. Pourquoi, hein ? Qu’il n’se froisse pas un muscle en tournant dans son lit, pendant qu’elle, elle s’opposait aux grandes familles de hunters, et dirigeait le groupe rebelle le plus haï des chasseurs ? Il soupira, se concentrant sur son assiette. « Fais c’que tu veux. » il marmonna, parce qu’il n’avait jamais eu l’intention d’changer quoique ce soit dans cette histoire, ou d’avoir cette discussion ; à quoi bon ? C’était remuer une dispute qu’ils avaient déjà eue. Peut-être bien que si elle partait maintenant pour se coucher tôt, elle serait assez en forme pour aller bosser ASAP demain. « J’sais pas c’que t’attends de moi. » il admit. Oh, il savait qu’elle voulait qu’il mange son assiette, qu’il n’râle pas, prenne ses médicaments, n’bouge pas de c’lit, ne s’impatiente pas, ne prenne pas de risque, et blablabla. Tout l’opposé de c’qu’elle faisait, elle, quand les situations étaient inversées. Et les preuves étaient indéniables, puisqu’il avait lui-même assisté au phénomène quand elle avait été à sa place, dans un lit d’hôpital. « Juste-… oublie cette histoire. » qu’elle oublie c’qu’elle voulait, après tout. Il avait dit qu’il revenait avec elle, quoiqu’il advienne, et qu’il n’lui demandait pas de choisir. Alors il n’lui demandait rien. Mais bon, s’ils devaient refaire tous leurs projets juste parce qu’ils étaient là, autant que ça se sache maintenant. Si seulement ils avaient pu ne jamais parler sérieusement de ça. c’était vrai, après tout, elle avait été torturée, elle n’avait franchement plus le droit de prendre un jour de congé. C’était forcément comme ça que la vie à Radcliff fonctionnait. Entre ça et des bons coups de couteau, ils l’avaient, leur retour à la réalité. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Ven 26 Aoû 2016 - 13:55 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — it can't be time, I won't goodbye. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• the night is blind, so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows. — hold on for your life. La journée avait été longue, épuisante et pas seulement parce qu’elle n’avait pas dormi de la nuit. Tout le stress qui s’était accumulé en elle l’avait fatiguée. Y avait eu tout un tas de questions dans sa tête qui l’avaient tourmenté plus qu’autre chose et loin des paysages de la France, ça avait été difficile de se débarrasser de tout ça. En France, il avait suffi d’une conversation pour tout effacé de sa mémoire, ou au moins pour repousser ça aux trucs qui n’avaient pas d’importance pour le moment. Ce n’était pas revenu les jours suivants, alors qu’ils avaient découvert Paris en même temps qu’ils avaient découvert la vie en couple au-delà des quatre murs d’une maison. Ça avait été facile de se laisser prendre au jeu et d’oublier tout le reste, d’oublier même qu’au bout d’un moment, faudrait rentrer à Radcliff parce qu’elle l’avait choisi et que dès lors qu’ils y remettraient les pieds, ils retomberaient dans les mêmes complications. Ça avait même été tellement dur à faire, qu’elle n’était pas arrivée à le faire quand ils étaient rentrés, ce qui leur avait valu une dispute, à peine vingt-quatre heures plus tôt. La France, ça avait était reposant, agréable, magique même, comparé à tout ce qu’ils avaient là. Entre le départ de Léda et ce coup de couteau dans les entrailles de Cesare, c’était clair, qu’Isolde, elle avait préféré Paris et tout ce qui allait avec. Mais y avait quelque chose dans cette ville qui la retenait cruellement attachée à cette dernière. Elle ne pouvait pas laisser tomber ce qu’elle avait ici, les amis qui eux aussi avaient choisi de rester en ville, les gens qui n’avaient rien demandé à personne et qui avaient trop longtemps étaient victimes de la façon dont Lancaster avait contrôlé cette ville. Y avait aussi elle-même, ce qu’elle voulait et ce qu’elle attendait d’elle-même, ça aussi ça semblait être une bonne raison de continuer, peut-être la meilleure qu’elle pouvait trouver et pourtant à chaque réussite qu’elle avait, fallait que vienne s’ajouter un problème.
Cesare était à l’hôpital maintenant et les vacances elles semblaient vraiment loin d’eux à présent et peut-être qu’ils pouvaient avoir quelque chose de bien, même à Radcliff, quelque chose qui leur permettrait de finalement se dire qu’y avait aussi des trucs biens dans cette ville, mais pour l’instant, ce n’était pas gagné. Après une journée pareille, Isolde, elle aurait plus facilement tendance à tout voir en noir. Ça irait peut-être mieux après une bonne nuit de sommeil, ou après ces dix jours qu’il devrait passer à l’hôpital. En attendant, elle regrettait vraiment Paris et absolument tout ce qu’ils avaient pu connaitre là-bas, y compris la nourriture, parce qu’elle était du genre à aimer manger Isolde. « Nan, c’est plutôt moi ça. » Il avait bien vu qu’elle était vite devenue complètement addict à ces fameux macarons, elle avait dépensé beaucoup d’argent là-dedans, mais elle avait toujours pensé que ça en valait la peine. C’était sûr qu’elle ne mettrait pas le même prix dans ces gelées bizarres d’hôpital, ce qui ne l’empêchait pas pour autant de les manger. « La perspective de passer mes soirées avec toi est toujours excitante. » Même quand il ne passait pas dix jours à l’hôpital. Toutes les fois où ils avaient prévu de se voir, ça l’avait rendue impatience, qu’il arrive enfin chez elle pour qu’ils puissent être ensemble. Tant qu’ils ne s’engueulaient pas, tout le temps qu’elle passait avec Cesare était indéniablement mieux que le temps qu’elle passait toute seule, ou à bosser, contrairement à ce qu’il pouvait penser. Mais peut-être qu’il avait trop longtemps vécu au crochet de son père et sans job assez important pour qu’il veuille le garder, pour savoir qu’on ne pouvait pas juste choisir ses jours de boulot comme si y avait aucune conséquence à ça. Sa réplique la poussa à se redresser, s’écartant pour finalement se relever du lit. « J’ferai peut-être mieux de rentrer. » Parce qu’elle n’avait pas attendu toute la journée à s’inquiéter comme une malade, à stresser comme une folle pour finalement que ça se termine en dispute à propos de son job. Elle savait bien ce qu’il pensait de son métier, ça ne voulait pas dire pour autant qu’elle avait envie de l’entendre aujourd’hui. Qu’est-ce qu’elle attendait de lui hein ? Elle était en train de réunir ses affaires autour de son sac, parce qu’elle avait eu un peu tendance à s’étaler, mais elle s’était bien vite retourné vers lui. « Et toi, qu’est-ce que tu attends de moi hein ? » Parce que quelques semaines plus tôt il lui disait qu’elle devait faire un choix sans prendre en compte ce que lui il pouvait vouloir, quelques minutes plus tôt, il lui disait que c’était bon, qu’il pouvait attendre qu’elle ait fini ce qu’elle avait envie de faire et maintenant, elle avait l’impression d’abuser en voulait justement faire ce pourquoi elle était revenue en ville. Et c’était toujours cette histoire de risques qui revenaient alors même qu’elle avait promis quelques minutes plus tôt qu’elle serait prudente, alors quoi ? Il ne lui faisait pas assez confiance ? « J’ai des amis qui prennent tout autant de risques que moi, peut-être même plus parce que moi concrètement, je passe mes journées dans un bureau à gérer de la paperasse ! » A côté de ça, y avait Caleb par exemple, qui avait gérer des procès pour elle, Absalon, qui avait viré des rangs de la police des hunters qui pourraient très bien décider de s’en prendre à lui. Y avait Aldrich, qui s’occupait d’Insurgency, alors nan, elle n’était pas celle qui prenait tous les risques parce qu’elle était à la place de Lancaster. « Je t’ai dit que je faisais attention, que j’étais prudente, que j’allais l’être encore plus maintenant. Alors, je sais pas ce que tu veux de plus. » Mais s’il attendait d’elle qu’elle reste à la maison le plus souvent possible pour ne pas prendre de risques, il aurait dû le dire là-bas à Paris au lieu de lui dire qu’il acceptait sa décision et qu’il serait avec elle quoi qu’il arrive. Il serait probablement jamais avec elle concernant ce boulot, alors dans le fond, peut-être qu’il acceptait rien du tout. Qu’il n’aime pas son boulot, c’était une chose, mais qu’il essaie au moins de respecter ce que ça pouvait représenter pour elle. Lui, il l’avait eu sa vengeance, sans qu’elle soit derrière lui à lui reprocher quoi que ce soit. Elle avait tout accepté, même qu’il tue une innocente pour des raisons débiles, mais non, elle, qu’elle soit maire de la ville pour essayer d’arranger les choses, qu’elle aille bosser parce qu’il fallait bien le faire si elle voulait atteindre ses buts, c’était trop risqué, en attendant, depuis qu’ils étaient revenus de Paris c’était pas elle qui s’était pris un coup de couteau manquant de peu de la tuer. Elle se retourna de nouveau vers ses affaires, attrapant sa veste pour l’enfiler, parce que si rester voulait dire s’engueuler avec lui, elle préférait largement partir retrouver leur fille et dormir.
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Ven 26 Aoû 2016 - 15:09 | |
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SHOULD THIS BE THE LAST THING I SEE one look and o can't catch my breath two souls into one flesh when you're not next to me i'm incomplete ☆☆☆
La vie à Radcliff avait ce quelque chose qui faisait que les jours semblaient passer lentement, et terriblement vite à la fois. Déjà maintenant, il avait l’impression, Cesare, qu’ils avaient laissé Paris derrière eux depuis des années, et que la réalité avait largement eu le temps de s’écraser sur leurs épaules et leur faire courber l’échine. A nouveau. Dans ces bonnes vieilles habitudes assassines qui avaient ruiné leur quotidien pendant tant de temps. Les ‘c’est compliqué’, les responsabilités, les ‘plus tard’, les ‘un jour’, les ‘si seulement’, les choix et les nécessités qui s’posaient sur leur chemin. A la fin, comment différencier l’un de l’autre ? Dans le chemin tortueux qu’ils faisaient dans cette ville misérable, où s’arrêtaient les choix, et où commençaient les nécessités qui s’imposaient d’elles-mêmes ? Est-ce que répondre à l’appel de Gabriela avait été un choix, ou une nécessité ? Cesare, il avait donné son impression clairement, lorsqu’Isolde avait été frustrée qu’il les ramène si brusquement à Radcliff et à sa vie dégueulasse, parce qu’il devait partir, quitter leur havre de paix et d’illusions pour au moins essayer quelque chose. Au fond, il semblait surtout que Radcliff était une telle machinerie, qu’elle sapait bien assez tôt leurs volontés, pour leur imposer des choses qu’ils n’avaient pas nécessairement envie de faire ou de subir. Alors ouais, sûrement que ce qu’ils voulaient n’avait plus la moindre importance, depuis le moment où ils avaient repassé la frontière de la ville dans le sens inverse, juste parce qu’ils étaient assez idiots pour croire que c’était important, qu’ils pouvaient faire une différence et que ça en valait la peine. Et pourtant… et pourtant. Pour le DeMaggio, rien n’était nouveau dans tout ce qui arrivait : sa vision de cette ville à lui, avait toujours été remplie de connards qui s’en foutaient des autres, votaient pour des cons, et ne se concernaient qu’à peine du sort de leurs concitoyens. Combien de fois s’était-il cru supérieur à eux, parce qu’il faisait au moins quelque chose d’important pour l’humanité que sa famille défendait si âprement, contre la menace des transmutants ? Lui, il avait toujours subi l’insensibilité de ses voisins face à son sort, l’aisance avec laquelle autrui détournait le regard. Quelque part, y’avait ce pessimisme érigé par les autres bien plus que par sa famille, ses parents, ses regrets ou le sang qu’il avait sur ses mains, qui lui murmurait que tout ce qu’Isolde accomplirait pour cette ville ne servirait à rien. Et jamais ça n’s’arrêterait. Toujours, elle aurait une cause à défendre, des connards à contrer et à foutre en prison ; toujours elle aurait quelque chose qui la fixerait ici, à Radcliff. Et alors quoi ?
Cesare savait bien qu’il n’voulait pas adresser le cœur de ce problème en particulier ; parce que dès qu’ils le feraient, ce serait infiniment plus compliqué que ça ne l’avait jamais été. Parce que là, c’n’était pas une question d’obligations, de nécessité, d’acceptation, de mansuétude – c’était c’qu’il voulait, dans le plus profond d’ses entrailles. Et s’il devait tenir bon sur ses positions ? Pour sûr ils n’seraient plus ensemble aujourd’hui, parce qu’il avait envie de partir, pour de bon, sans s’retourner, sans regarder en arrière. Et jamais il n’regretterait cette décision. C’était tout l’opposé de ce qui agitait Isolde comme conviction. Et qu’elle dise qu’elle le choisirait lui avant Radcliff, d’une certaine manière, ça n’apaisait franchement pas sa conscience ; qu’est-ce que ça voulait dire, devoir choisir entre c’qu’elle voulait pour elle, et le bonheur qu’ils pouvaient avoir tous les deux ? Alors il n’lui demandait pas de choisir – mais au fond, est-c’que ça ne s’apparentait pas à un genre de nécessité pour lui, de n’surtout pas prendre une décision qui pourrait tant leur coûter ? De mâter ses envies, parce qu’au fond, aucune ne surpassait le fait de vouloir être avec Isolde ? C’était toujours plus compliqué. C’était toujours compliqué tout court. Alors ouais, peut-être que c’était mieux qu’elle s’en aille ; qu’elle aille donc faire tous ces trucs évidents, dans sa mairie, avec son groupe de mutants et tout ce qui importait pour elle. Peut-être bien que cette histoire passerait ; ou peut-être bien qu’elle leur reviendrait en pleine gueule, parce qu’elle revenait souvent. N’était-ce pas cette même dispute qui avait eu lieu à peine une poignée d’heures plus tôt, alors que les rôles avaient été inversés ? Le brun n’avait pas eu l’intention de retenir Isolde, ni de dire quoique ce soit, parce qu’il savait que c’était mieux comme ça. Mais irrémédiablement, les mots de la blonde réveillèrent ses instincts. « Ca n’a rien à voir avec c’dont je parlais, c’que tu m’dis, maintenant. » et même s’il était tranchant, impitoyable dans sa façon de délivrer ses mots, le chasseur essayait de n’pas laisser sa hargne devenir de la colère, et la discussion houleuse devenir une dispute au beau milieu d’une chambre d’hôpital. « J’m’en fous des autres. » combien d’fois allait-il devoir le répéter ? Et ça n’faisait pas de lui un égoïste, de s’en foutre du sort de parfaits inconnus qui n’en avaient jamais eu quoique ce soit à faire, de son sort à lui, de son sort à elle ; est-ce que ses amis étaient venus à son secours quand elle avait été enlevée et torturée ?! Bizarrement, Cesare n’avait pas vu grand monde. Personne d’autre que Léda, qui était partie depuis et Aldrich, qui était un type de quarante-cinq ans, qui avait ruiné une bonne partie de sa vie, déjà. « C’que j’veux, surtout, c’est que t’arrêtes d’agir comme si nous deux et ta vie, c’était incompatible. J’suis pas revenu pour ça. Parce que si t’as des responsabilités qui t’appellent partout ailleurs, qu’on s’accorde sur ça, et que j’retourne aux miennes. » il en trouverait forcément, sa vie était un tel merdier, qu’il avait sûrement d’autres choses à gérer en plus des histoires de sa cousine, de Pierre, de Paul et de Jacques. Parce qu’évidemment, tout le monde avait besoin qu’ils mettent tous les deux leurs vies – la vie de leur fille – en danger, pour leurs beaux yeux. « Et c’est exactement c’que tu m’as reproché hier soir, alors franchement... j’comprends plus. » fallait croire que le retour à Radcliff s’accompagnait aussi d’eux, tournant et retournant en rond sur les mêmes histoires ; lui qui avait cru qu’ils étaient au moins passé à autre chose sur certains points. « Et peut-être que si tes amis étaient capables de s’démerder un peu par eux-mêmes, t’aurais pas besoin d’compter chaque minute qu’on passe ensemble comme un crime contre l’humanité parce que t’as pris des congés. » il voulait bien être conciliant, être revenu pour de bonnes raisons, mais là, c’était autre chose. « J’vais pas rester assis dans c’lit d’hôpital ou en sécurité pour uniquement penser à combien j’suis inconvenant dans ta dévotion pour cette ville. Alors fais ton choix. T’auras qu’à m’tenir au courant de quand tes amis jugeront que tu peux avoir du temps pour vivre. » n’était-ce pas c’qu’elle avait voulu, quand elle avait été dans ce lit d’hôpital, elle ? N’pas mourir pour rien ? N’pas crever sans avoir vécu ? Il croyait qu’à force, faire les choses différemment serait enfin plus qu’une promesse, faite de mots balancés dans le néant. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Ven 26 Aoû 2016 - 16:27 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — it can't be time, I won't goodbye. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• the night is blind, so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows. — hold on for your life. Elle ne savait pas trop pourquoi Isolde, mais elle avait cette impression qu’fallait toujours qu’y ait un mot, une phrase dans les conversations qu’elle pouvait avoir avec Cesare qui venait tout compliqué. Tout allait bien, avant qu’ils ne parlent de cette histoire de congés et ça la dépassait elle cette histoire, parce qu’elle ne voyait pas où il était le problème. Elle avait dit qu’elle pourrait facilement passer trois jours complets avec lui parce que ça ne la poussait qu’à se libérer un jour de travail et qu’elle soit maire de Radcliff ou serveuse dans un café à l’autre bout du monde, ça ne changeait pas grand-chose dans le fond. Elle ne pouvait pas juste prendre autant de jour qu’elle voulait sans que ça ne pose problème. Elle n’avait jamais prétendu que ça la gênait de poser un jour de congé pour être avec lui, mais que forcément, si elle en posait trop on allait commencer à se poser des questions autour d’elle et c’était comme n’importe quel boulot, si elle s’absentait trop souvent y aurait bien quelqu’un pour la virer de son poste pour que quelqu’un comme Lancaster puisse le reprendre et réduire en deux en trois mouvements tous les efforts qu’elle avait pu faire. En plus, son boulot, c’était aussi ce qui lui permettait de vivre hein, elle avait besoin d’argent mine de rien, au-delà de la facture d’hôpital qu’on venait de lui mettre sous le nez, y avait tout un tas de chose qu’elle devait payer, des projets qu’elle pouvait avoir qui pouvait nécessiter qu’elle ressorte de nouveau une grosse somme d’argent de son compte en banque, alors qu’elle venait d’acheter une maison, alors ouais, pour bien des raisons, elle avait besoin d’aller bosser plutôt que de se prendre des congés tous les quatre matins, alors, un pour son anniversaire, c’était pas trop mal, si elle voulait pouvoir en prendre pour Thanksgiving et puis pour Noël, pour le nouvel an. C’était aussi une histoire de choix dans une vie professionnel, bien au-delà d’un problème de risque à prendre.
Les responsabilités dont elle pouvait parler là, elles dépassaient la ville de Radcliff et ses problèmes, c’était plus quelque chose de propre à sa vie, elle était adulte, elle avait une vie à gérer, un boulot à faire et elle ne pouvait pas choisir de ne pas le faire comme ça quelques jours par semaines, parce qu’elle en avait l’envie. Ce n’était même pas une histoire de choix entre sa vie amoureuse et Radcliff là, c’était juste que la vie elle était faite comme ça, fallait bosser et pour garder un boulot, fallait essayer de s’y présenter le plus souvent possible. En plus de ça, elle avait la volonté d’aider ses amis à gérer tout ça et ça n’aurait pas dû être une grande surprise pour Cesare, puisqu’ils s’étaient rencontrés dans un groupe qu’elle avait fondé, avec la volonté d’aider les gens. Peut-être bien que lui, il s’en foutait des autres, mais c’était pas son cas à elle. Même avant la mairie, son boulot elle l’avait choisi parce qu’elle avait voulu aider les autres. « Ouais, bha pas moi. » Sinon, elle ne serait jamais revenue dans cette ville, elle se serait contenté d’aller faire sa vie ailleurs, avec lui et Clara, avec l’espoir que personne ne vienne les emmerder. « C’est pas ça le problème Cesare. C’est pas parce que je suis maire de Radcliff que j’peux pas poser des congés tous les mois. Dans n’importe quel boulot les congés ils sont limités et comme dans n’importe quel boulot j’peux toujours me faire virer. » C’était ce qui était arrivé à Lancaster après tout, il avait été destitué de ses fonctions bien avant l’heure. « Alors nan, mes amis, ils jugent pas que j’ai pas le droit de prendre du temps pour moi ou de profiter de quelques jours en famille. » Nan, ses amis, ils seraient plus du genre à lui conseiller de prendre du temps pour elle, tout autant qu’elle, elle avait envie d’être là pour les aider et sans doute que c’était quelque chose qui allait avec la définition de l’amitié. « J’ai passé toute la nuit, toute la journée ici à attendre que tu te réveilles, et je serais restée une nuit de plus, une journée de plus, toute la semaine ou toute ma vie si ça avait été nécessaire. Alors va pas croire que t’es inconvenant dans ma dévotion pour cette ville. » Elle était restée là sans bouger, sans même prendre la peine de prévenir qui que ce soit qu’elle ne viendrait pas, parce que ça n’avait pas eu d’importance, tout ce qui avait compté c’était lui, pas sa dévotion pour Radcliff, sinon, elle serait allée bosser, puisqu’il semblait croire que c’était volontiers de qu’elle faisait en toute circonstance. Elle faisait juste de son mieux pour faire fonctionner sa vie professionnelle et sa vie de famille ensembles, comme n’importe qui d’autre dans ce monde après tout. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Ven 26 Aoû 2016 - 17:31 | |
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SHOULD THIS BE THE LAST THING I SEE one look and o can't catch my breath two souls into one flesh when you're not next to me i'm incomplete ☆☆☆
Y’avait toujours quelque chose, qui devait rendre le fait d’être cloué dans un lit, plus insupportable que ça n’l’était déjà à la base. Comment ils en étaient arrivés à ce que les choses dégénèrent comme ça ? C’était un peu comme tout le reste, propre à eux, l’un ou l’autre qui interprétait un mot, un acte, et le cercle vicieux de leurs passions respectives qui s’enroulait autour d’eux, les prenant à la gorge, les prenant aux tripes sans qu’ils n’puissent y faire quoique ce soit. Le pire, c’était qu’ils s’enfonçaient toujours un peu plus, droit dans un débat stérile qui n’avait aucune influence quelle qu’elle soit sur leurs vies : la preuve en était qu’à la fin d’l’histoire, ils répétaient toujours les mêmes actes, affrontaient toujours les mêmes choix et prenaient toujours les mêmes décisions. A quoi bon, essayer de discutailler ? Cesare n’savait plus, maintenant, alors qu’il avait juste le sentiment d’être assommé par les paroles de la jeune femme et son raisonnement qui le fit soupirer ; clairement, il n’savait pas ce qu’elle interprétait de c’qu’il avait dit, là. Est-c’qu’elle le croyait vraiment assez con pour faire une crise sur le fait qu’elle n’prenne pas assez de jours de congés, ou n’passe pas assez de temps avec lui ? A quoi bon, puisqu’il était là, coincé dans une chambre stérile à écouter les bips réguliers d’une machine qui contrôlait son cœur, soi-disant parce qu’il avait frôlé la mort ou quelque chose dans c’genre. Qu’elle interprète c’qu’elle voulait, c’n’était pas comme s’ils allaient refaire le monde ; alors que les minutes s’allongeaient, le DeMaggio finissait par appréhender cette façon-là de penser, plutôt que d’vouloir continuer cette discussion. Qu’elle se vexe donc, parte d’ici, le laisse tranquille, aille faire son travail aussi longtemps qu’elle le voudrait, et qu’elle ne se préoccupe donc pas des distractions qui pourraient pousser les autres à la juger sur ses capacités à être maire. Et tout ça pour quoi ? Finalement, fallait croire que prendre des vacances bien méritées pour aller souffler à l’autre bout du monde n’avait pas été une si bonne idée que ça, puisque c’était devenu un véritable débat moral en la Saddler. Qu’elle aille donc déverser ses efforts dans toutes les causes vaines qu’elle trouvait à la mairie : c’n’était pas comme si, en plus d’être Radcliff, elle naviguait dans un domaine aussi stupide et obscur et inutile que la politique, où se succédaient toujours des dirigeants avec des idées opposées, qui créaient de nouvelles choses et ruinaient les efforts du précédent en un clin d’œil. Tout c’qu’elle faisait ici, dans cinq ans, si elle n’était pas réélue, c’était inutile, en gros : alors quoi ? Est-c’que ça voulait dire qu’ils étaient indéfiniment coincés ici ? Que Clara grandirait dans cette ville de merde ?! Il l’avait dit, tôt ou tard, ils auraient cette discussion cruciale à nouveau, et elle serait plus décisive et impitoyable que jamais – parce qu’il pouvait tenir encore un an, deux tout au plus, mais sa volonté n’était pas extensible jusqu’à envisager un avenir sur le long terme dans cette situation désespérée, merdique et toujours plus noire.
Il aurait bien eu envie de pouvoir se lever, là, Cesare, parce qu’il en avait déjà marre de tourner en rond et de subir la façon dont les choses s’affaissaient sur elles-mêmes, comme si ç’avait toujours été le réflexe le plus naturel entre eux. Un petit truc, qui poussait tout aux abords d’un gouffre dans lequel ils menaçaient de sombrer : et vers quelle destination ? Peut-être mieux valait-il qu’elle s’en aille, puisqu’il n’pouvait pas le faire, lui, et que c’était tout ce dont il avait envie maintenant. Mais évidemment elle était toujours là, et même si elle avait rangé toutes ses affaires et enfilé sa veste, elle n’semblait pas faire le moindre pas vers la sortie. Indéniablement, au fond de ses entrailles, le DeMaggio en était bien content, parce que chaque minute passée en compagnie avec Isolde avait une valeur particulière ; mais à quoi bon, si ça n’faisait que souffler sur les braises et les pousser à dire des choses qu’ils regretteraient bien assez tôt, une fois la vague de hargne passée ? « J’suis pas con, j’sais comment ça marche d’avoir un job. » il lâcha, brut en la dévisageant. Elle devait peut-être arrêter de l’prendre pour un imbécile, à parler de trucs de merde juste pour répondre à ce qu’il disait. « Mais t’as pas pris des congés juste pour le fun, la dernière fois. T’as été torturée, et t’as été à ma place dans cet hôpital. Tu voulais partir parce que t’aurais pas tenu si t’avais dû rester, alors arrête de parler comme si on était juste allés prendre du bon temps parce qu’on s’en fout ! » et si y’avait quelqu’un qui avait osé penser ça, quelque part au détour d’un couloir, Cesare irait personnellement lui fracasser la tronche. Parce que ce qu’Isolde avait subi, ce qu’ils choisissaient encore et encore, y’avait personne d’autre qu’il voyait vivre ne serait-ce qu’un centième de c’qu’ils enduraient, eux. Fallait peut-être qu’elle se l’admette à elle-même, à la fin, que c’qu’elle avait subi avait laissé des traces, pas seulement des cicatrices dont elle avait eu honte, mais d’autres choses qui n’guérissaient pas en un clin d’œil, juste parce qu’ils avaient parlé français pendant deux semaines et avaient un peu oublié leurs emmerdes. C’n’était pas pour rien, qu’elle n’pouvait pas rester seule dans sa maison. « Et j’vais pas passer mon temps à moisir dans un lit parce que j’ai rien d’mieux à foutre, c’est parce que j’ai été poignardé par mon propre père ! T’es pas restée à côté de c’lit parce que j’avais un rhume et que j’avais besoin d’une infirmière pour m’préparer de la soupe. Encore et encore, à chaque fois, on choisit jamais les moments où on prend du temps pour nous. On les prend parce que t’es traumatisée ou parce que j’ai manqué d’crever d’une hémorragie. » être maire à Radcliff, c’était pas juste être maire, comme dans n’importe quel patelin. C’était pas juste avoir un boulot. C’était pas juste aider la ville, aider les autres. Et il avait les mâchoires tant serrées maintenant, qu’il dut faire un effort surhumain pour les détacher, et avaler de l’air pour essayer de calmer les battements colériques de son cœur. « Je sais qui tu es, Isolde. Et j’suis revenu en connaissance de cause, je sais pourquoi t’es revenue. Mais t’attends pas à c’que j’trouve ça normal qu’tu culpabilises parce que t’avais besoin de partir et que t’as perdu quinze jours de boulot, ou qu’tu calcules comment tu vas pouvoir fêter ton anniversaire pour pas vexer j’sais pas qui, qui pourrait penser qu’tu bosses pas assez. » c’n’était pas trois jours par mois, après tout ; c’était trois jours en une année. « C’est pas c’que tu ressens à passer du temps avec moi, que j’questionne. C’est c’que tu ressens, quand tu passes du temps pour toi. » et malheureusement, évidemment que ça incluait plus souvent quand il était avec elle. Peut-être bien après tout, que cette histoire de trois jours ensemble n’signifiait plus rien s’ils devaient vivre l’un sur l’autre au quotidien, désormais. Fallait quand même admettre, que ces trois pauvres jours seraient quand même les seuls, les premiers qu’elle aurait pris pour elle et juste pour elle, et non pas parce qu’un drame s’était produit dans sa vie ; un peu comme quand ils s’étaient souvent retrouvé ensemble à cause de drames ou de disputes, sans vraiment profiter de ce qui pouvait être bon et les amener ensemble. « Tu sais quoi ? Le prends pas ce vendredi, ça sert à rien. D’ici peu y’aura de nouveau un truc qui se passera et exigera que tu prennes d’autres jours de congé. Autant conserver le maximum de temps pour ça. » parce qu’au fond, il n’avait plus envie que ce soit un débat, alors autant jeter l’éponge. Il ferait comme elle voulait, point barre ; peut-être qu’à force d’essayer et de s’torturer l’esprit, s’en foutre deviendrait une habitude. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Sam 27 Aoû 2016 - 0:36 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — it can't be time, I won't goodbye. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• the night is blind, so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows. — hold on for your life. Elle aurait voulu pouvoir partir Isolde, quitter cette chambre, en claquer la porte et se rendre chez Aldrich, pour récupérer Clara, ou même pour passer la nuit là-bas, parce qu’elle n’avait pas envie d’être toute seule chez elle et qu’elle n’était même pas sûre d’avoir le courage de rentrer chez elle ou la foi de s’occuper de Clara, alors que tout ce qu’elle voulait c’était dormir un bon coup pour se remettre de la nuit blanche qu’elle avait fait cette nuit et des émotions qui l’avaient traumatisée pour la journée. Ce n’était pas compliqué de simplement passer cette porte pour partir, c’était ce qu’elle avait dit qu’elle faisait après tout, alors qu’est-ce qu’elle faisait encore là ? Prendre la fuite pour éviter une dispute qui n’avait pas de sens, ça semblait être une bonne chose après tout. Mais qu’est-ce qui se passerait après ? Elle se retrouverait toute seule dans son lit à ressasser tout ça, à se dire qu’elle était restée toute la journée à espérer que Cesare se réveille et tout ça pour quoi ? Partir sur une dispute complètement stupide. Elle n’avait pas envie de partir comme ça, tout comme elle n’avait pas eue envie de qu’il parte sur une dispute la veille. Elle y avait pensé toute la journée à ça. Et s’il était partie de chez elle sur cette fichue dispute qu’ils avaient eue ? Est-ce que ça aurait été la dernière chose à laquelle il aurait pensé en perdant connaissance après ce coup de couteau ? Elle n’avait pas posé la question, mais clairement, elle espérait que ce n’était pas ce souvenir qui s’était imposé à lui à ce moment-là. Peut-être que c’était débile de penser à ça, que ça n’avait pas d’importance dans le fond, mais elle n’arrivait pas à ne pas y penser et encore là, quoi qu’il arrive, elle n’avait pas envie de quitter cette pièce en lui laissant un souvenir comme ça, en s’en imposant un à elle, qui lui torturerait l’esprit, l’empêchant de dormir alors qu’elle en avait bien besoin.
De toute façon, même sans ça, comment ça se passerait après, si elle ne faisait que passer cette porte en laissant les choses comme ça ? Elle reviendrait demain et ils seraient incapable d’échanger le moindre mot, parce qu’ils n’auraient pas fini cette maudite discussion et qu’ils ne sauraient pas comment repartir de là, ou peut-être qu’ils feraient comme si de rien n’était, ce qui serait franchement préférable dans le fond, parce qu’elle ne savait pas franchement où ils allaient. Elle laissa échapper un soupire suite à sa réplique, plus parce que cette discussion n’avait aucun sens qu’autre chose. « Pourquoi pas hein ? On peut pas juste dire qu’on est partis en vacances parce qu’on en avait envie ? » Peut-être que c’était elle le problème dans l’histoire, pas les gens, pas ses amis, ni même les lois qui la forçait à ne pas enchainer les congés comme si elle faisait ce qu’elle voulait de sa vie, mais elle, qui avait du mal à se considérer ces vacances comme un truc lié à ce qui avait pu lui arriver. Elle avait peut-être du mal à considérer que quoi que ce soit puisse être lié à ça dans le fond. Peut-être qu’il avait raison, qu’y avait des trucs qu’elle essayait de nier parce qu’elle était traumatisée et c’était une idée qu’elle avait bien du mal à admettre. Ouais, elle avait peut d’être toute seule chez elle, mais elle avait plus facilement tendance à penser que c’était une histoire de crainte, et d’insécurité, plutôt que celle d’un traumatisme qu’elle pensait avoir combattu là-bas à Paris. Le mot traumatisme, il était fort quand même et elle voulait bien qu’il ait défini son état d’esprit au début des vacances à Paris, mais ça allait mieux. C’était ce qu’elle essayait de se dire en tout cas, parce que revenir là-dessus. Elle en avait marre de toute façon, de penser à tout ce qui craignait dès qu’elle pensait aux bons moments ? Est-ce que ce serait ça aussi, à chaque fois qu’ils se diraient que c’est bien d’être enfin ensemble pour de bon, faudrait se dire qu’ils avaient eu ça parce que Cesare avait manqué de mourir ? C’était bête, mais ça semblait bien parti comme ça, déjà, elle avait du mal à penser à la naissance de Clara sans penser à la dispute qui l’avait précédée. Le problème, c’était même pas d’essayer de se construire des souvenirs sur de bonnes bases dans le fond, ça ils savaient le faire ; l’important, c’était peut-être de faire les mauvaises histoires des bons souvenirs et ça c’était déjà plus compliqué. Elle se laissa tomber sur le fauteuil près du mur, à côté de ses affaires qu’elle avait rassemblé quelques minutes plus tôt. « Peut-être que c’est juste moi qui pense ça. » Et peut-être que c’était ce qu’il disait, concernant ce qu’elle ressentait quand elle prenait du temps pour elle-même. Ça semblait vouloir dire qu’elle avait quand même un sérieux problème et probablement un autre traumatisme, beaucoup plus vieux que ça qu’elle n’avait jamais réussi à combattre aussi bien qu’elle voulait bien le dire et pourtant, la mort de son père, elle était à l’origine de bien des problèmes dans sa vie. « J’ai jamais vraiment arrêté de bosser après la mort de mon père. Il m’a laissé assez d’argent pour payer mes études mais j’y ai jamais touché, j’voulais le faire moi-même. Au final, entre les cours et le boulot, j’avais plus le temps penser à lui, faut croire qu’à force, c’est juste devenu une habitude. » Elle était entrée dans la police et elle n’avait jamais levé le pied. Il avait fallu qu’on la force à prendre un congé maternité pour pas qu’elle accouche au poste. « Peut-être que je suis juste cinglée ou qu’avoir été torturée est pas le seul traumatisme que j’ai pas encore surmonté. » Ça avait toujours été plus simple de se dire, pour l’un comme pour l’autre que c’était bon elle avait tourné la page. A force de trop réfléchir aujourd’hui, elle avait au moins la preuve que la façon dont elle avait choisi de ne pas penser à son père quand elle avait été plus jeune, ça avait été efficace, dès qu’elle sortait de son boulot, fallait qu’elle réfléchisse à trop de trucs, trop personnels et c’était forcément plus dur à gérer qu’une Radcliff qui semblait prête à imploser. « Je suis désolée … » Elle laissa échapper un léger soupire. « Peut-être bien que va falloir que je les prenne mes cours de cuisine histoire d’commencer à lâcher prise. » Après tout, fallait bien commencer quelque part et les cours de cuisine, ça lui permettrait de commencer à se libérer une soirée par semaine, parce qu’au fond, qu’est-ce qu’elle faisait quand elle rentrait chez elle ? Elle continuait de bosser. Fallait vraiment qu’elle ait un sérieux problème pour agir comme ça. Elle se sentait bien pathétique là, elle avait envie de chialer, parce qu’elle était crevée, à bout de nerf et parce qu’elle réalisait qu’à presque vingt-six ans, elle avait bien foiré sa vie au final. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Dim 28 Aoû 2016 - 0:18 | |
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SHOULD THIS BE THE LAST THING I SEE one look and o can't catch my breath two souls into one flesh when you're not next to me i'm incomplete ☆☆☆
Peut-être bien que la façon dont la conversation virait s’approchait carrément du ‘fais c’que j’dis, pas c’que j’fais ; parce que tout autant qu’Isolde n’avait jamais été réputée pour sagement rester dans un lit à laisser le temps passer et à attendre que ses blessures soient guéries, Cesare, lui, il n’avait jamais été connu pour être quelqu’un qui prenait tout particulièrement soin d’lui. Prendre du temps pour simplement vivre, ça n’avait jamais fait partie de la philosophie de vie qu’on lui avait inculquée : dans son passé, y’avait eu la cause et rien d’autre. La chasse aux transmutants, autour de quoi aurait dû graviter toute sa vie et chacun de ses choix : si le mariage de ses parents était aussi une histoire de business entre deux familles hunters, y’avait fort à parier que le sien aurait été pareil, s’il ne s’était pas avéré être un fils paria du jour au lendemain. Ç’avait été l’assurance qu’il avait toujours eue, du moins, et la croyance qui l’avait toujours éloigné de chaque murmure d’histoire d’amour qui avait pu se profiler à l’horizon pour lui, à un moment ou un autre. Alors il était probablement la dernière personne pour pouvoir critiquer, ou conseiller à qui que ce soit de prendre du temps pour apprécier la vie, sans s’poser mille questions et sans culpabiliser. A cela près, que lui, il l’aimait Isolde ; et tout c’qu’il voulait, c’était la voir et la savoir heureuse, sans que sur ses épaules ne semble peser tout le poids du monde, juste parce qu’elle prenait une heure, une journée, ou même deux semaines entières, pour profiter de tout ce qui pouvait s’offrir à elle. Et leur couple, et leur fille, et même, à plus vaste échelle, la Radcliff qu’elle luttait tant à sauver : celle à laquelle elle était attachée, la Saddler, parce qu’ici ou là, elle avait de bons souvenirs, des lieux de prédilection, ou quelque chose qui lui rappelait un bon moment de sa vie. Ça n’avait jamais été trop leur possibilité ça, d’apprécier c’qu’ils avaient pour le temps qu’ils l’avaient : combien d’fois étaient-ils restés ensemble, avec dans un coin de leur tête, un chronomètre les rapprochant de l’aube et de la séparation ? Combien de fois s’étaient-ils vus, avaient-ils eu un moment d’insouciance, où soudainement, une pensée triste ou une dure réalité était venue tout bouleverser ? Ouais, c’n’était pas facile de n’pas voir les choses tout en noir, quand on avait une existence écrite de la sorte : d’épreuve en épreuve, avec des courtes heures culpabilisantes pour reprendre de l’air, et finalement une réalité qui revenait, avec son lot de mauvaises nouvelles pour remuer le couteau dans la plaie. Et pourtant-… et pourtant, la réalité était qu’au fond du fond, Cesare, il n’avait pas envie d’se sentir coupable parce que Gabriela s’était impatientée, et avait sauté à la gorge de ses parents alors qu’il avait été à l’autre bout du monde, perdu dans son amour avec Isolde, au point d’en oublier tous ses problèmes. Il n’voulait pas- ne voulait pas culpabiliser pour des erreurs qui, au fond, n’étaient pas que les siennes : tout c’qu’il avait fait, c’était saisir une opportunité qui s’était offerte à lui, comme ça, alors qu’il avait gagné un voyage dans un concours stupide auquel il avait participé, plus en désespoir de cause qu’autre chose. De l’autre côté, ils avaient fini par sauver le fils de Gabriela ; et Isolde et lui, ils n’auraient jamais eu d’autre opportunité d’vivre ce qu’ils avaient vécu à Paris, comme ils l’avaient vécu, au moment où ils l’avaient vécu. Ç’avait été là, maintenant – tout autant quand ils en avaient eu besoin, et la chance de l’faire. Après vingt ans à chasser, et sept ans à s’battre pour la cause des mutants. Alors qui était là pour les juger ? Qui avait quelque chose à redire sur les deux p’tites semaines qu’ils avaient pris, pour saisir à la surface du néant, un bol d’air donc ils avaient eu furieusement besoin, après tout c’qu’ils avaient perdu, et enduré, et subi, et surmonté ?
Ils étaient revenus, à la fin d’l’histoire. Alors quoi ? Quel crime avaient-ils commis ? Celui d’aller voir ailleurs pour un court temps ? Celui d’voir un autre paysage que celui, trop familier, trop misérable, de Radcliff ? Celui de n’pas être là pour gérer les problèmes des autres à leur place ?! Personne n’avait géré leurs problèmes pour eux, après tout ; ni Gabriela ni aucun membre d’Insurgency n’avait volé au secours d’Aria. Et ni Gabriela ni aucun membre d’Insurgency n’avait volé au secours d’Anthea. Ils n’leur devaient rien, franchement, à tous ceux-là. Il soupira, pourtant, Cesare ; peut-être avait-il parlé trop sèchement, alors même que justement, ils n’avaient fait que ça jusque-là, parler. C’n’était pas comme si elle s’était tuée au travail juste sous son nez, pour mieux prouver c’qu’il disait ; mais il la connaissait, Isolde. Il savait quel genre de dévotion la motivait ; l’genre de dévotion qui faisait qu’elle se retrouvait au cœur des événements alors qu’elle était enceinte jusqu’au cou, qu’elle allait interroger des mecs dans un hôpital pour se faire tirer dans les jambes alors qu’elle était enceinte : alors au fond, volontiers oublier de fêter son anniversaire juste pour mieux bosser et tout ça, parce qu’elle était partie à l’autre bout du monde pendant deux semaines, c’n’était pas si inenvisageable que ça. En plus, même s’il ne savait pas qui avait pris la relève de la blonde pendant leurs vacances, ils avaient fait du bon boulot : Radcliff était toujours là, et à ce qu’il semblait, comme il pouvait le voir juste là, les administrations fonctionnaient toujours bien. Certes, y’avait une bestiole génétiquement modifiée qui se promenait en ville et détruisait des trucs ici ou là ; encore une chose qui prouvait qu’être maire de Radcliff, c’n’était pas être maire de n’importe quelle ville. « J’dis pas que l’temps qu’on prend pour nous est forcément pourri par l’fait qu’on le prenne toujours pour des raisons dramatiques. » il admit, clairement ; au contraire, il gardait tant de souvenirs de la France – tant d’bonnes choses, qui lui avaient si souvent fait oublier comment ils s’étaient retrouvés là, ou toute la lignée d’événements qui avait précédé leur départ. L’inquiétude, la peur, la hargne, tout ça l’avait quitté, là-bas. Alors évidemment c’n’était pas ce qu’il disait. « T’es pas cinglée. » il savait qu’elle avait fait plein d’choses, aidé plein d’gens en vivant comme ça ; en mettant sa vie à elle entre parenthèses au profit de celles d’autres. Mais lui, son job à lui, c’était de n’pas la laisser faire ça – même si c’était dans sa nature, son premier réflexe ; quand ils grattaient la surface des réflexes, quand quelque-chose venait la ramener les pieds sur terre, la Saddler disait clairement que c’n’était pas ce qu’elle voulait de sa vie. Elle le lui avait dit, y’a plusieurs semaines de ça maintenant, quand elle avait été dans ce lit d’hôpital à sa place à lui. « Pourquoi est-c’que tu les prendrais pas, tes cours de cuisine ? Si c’est c’que tu veux faire… c’est quoi ? Un soir par semaine où tu sors de ton boulot à l’heure dite plutôt que trois heures plus tard. » il pinça les lèvres, réalisant trop tard qu’il n’avait pas voulu que cette phrase ait l’allure d’une critique, mais l’avait probablement, dans l’atmosphère de leur conversation. « C’que j’veux dire, Isolde-… t’es heureuse, quand-… par exemple, quand t’es avec Clara, quand tu penses à rien d’autre. Peut-être que-… que c’est pas nécessairement parce qu’on est à l’autre bout du monde, mais parce que-… j’en sais rien, parce que t’es toi. » l’Isolde qui avait survécu à toutes les choses horribles, tous les deuils qu’la vie lui avait imposés, pour une raison particulière ; l’Isolde qui était toujours là, souriante, lumineuse, malgré les erreurs qui l’engouffraient trop souvent. Pas l’Isolde qui s’devait de s’battre, toujours se battre, parce qu’elle n’voyait rien d’autre dans la vie. Au fond, il s’en foutait bien de la tour Eiffel, des rues de Paris, des plages françaises, du bronzage, des macarons ; lui, il gardait en tête Isolde, et lui, eux deux, et Clara. « J’pense que ton père… s’il t’a protégée comme il l’a fait. S’il a essayé d’te tenir loin des hunters pendant tant d’temps comme il l’a fait c’est-… c’est parce qu’il voulait que tu continues d’vivre, malgré tout ça. » parce qu’au fond, sinon, Isolde elle aurait été élevée comme lui, sans anniversaire, sans trêve, sans cadeau ; juste pour une cause plus que pour elle-même. « Au pire, j’te promets, t’auras qu’à me filer la paperasse la plus chiante du vendredi vingt-trois octobre et j’m’en occuperai. » il leva les yeux au ciel, esquissant un sourire ; parce qu’il n’savait pas c’qu’il disait, et que peut-être c’était plus facile d’parler comme ça. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Dim 28 Aoû 2016 - 2:08 | |
| — cesare demaggio & isolde saddler — it can't be time, I won't goodbye. ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• the night is blind, so hard to find the way back home. losing grip but it's worth the risk to brave the cold. no matter where you go, I'll find you. no matter where you go, I'll find you. hold on for your life. it can't be time, I won't goodbye. the fear in me is pulling deep like an undertow, but I will escape the hands of fate before it knows. — hold on for your life. A presque vingt-six ans, si Isolde devait faire le bilan des choses qu’elle avait eue envie de faire un jour, rien que pour elle-même, loin des buts plus grands qui visaient toujours à venir en aide aux autres, elle remarquerait bien vite qu’y avait plein de choses qu’elle n’avait pas faites. Elle n’avait peut-être même rien fait de toutes ces choses qu’elle avait pu avoir en tête quand elle avait été plus jeune. Mais quand elle y repensait maintenant, ça avait juste l’air d’appartenir à une autre vie tout ça. Parce qu’elle avait grandi et qu’un beau jour, son monde avait radicalement changé. Elle avait été épargnée de l’horreur pendant tellement d’années, que quand elle lui était tombée sur le coin du nez, tout semblait avoir changé dans sa vie. Si elle avait grandi sans sa mère, ce n’était pas parce qu’un hunter était passé par là pour la lui arracher, mais parce qu’elle était morte en couche et ça semblait quand même changer beaucoup de choses. Parce qu’indéniablement, si elle avait été tuée par les hunters, ça aurait marqué sa vie dès son plus jeune âge, son père aurait sans doute eu peur d’eux, peut-être qu’il aurait voulu se venger, elle n’en savait rien, mais y avait quand même fort à parier que sa vie aurait été différente, si sa mère avait été tuée. Au lieu de ça, les hunters avaient été un mystère pour elle avant que son père n’en parle, vite fait, comme une menace lointaine, trop lointaine pour qu’une Isolde de seize ans ne s’en préoccupe vraiment. Mais, elle avait fini par comprendre que c’était pas une bonne idée de prendre ça a la légère, parce qu’ils avaient tué son père. Depuis, ils étaient devenus cette menace contre laquelle elle voulait lutter, alors elle était loin, vraiment très loin, l’insouciance de sa jeunesse, l’innocence, qui l’avait poussée à dresser tout un tas de rêves qu’elle ne s’était finalement même pas donné la peine de réaliser.
C’était un triste constat sans doute à vingt-six ans, elle avait eu sa chance pourtant elle, contrairement à Cesare qui avait eu une vie gâchée dès son commencement par des parents complètement timbrés. Elle, son père, il lui avait tout donné pour qu’elle puisse réaliser ses rêves et avoir une belle vie et elle avait jeté tout ça en l’air pour faire ce qu’elle avait fait. Elle avait fait des choses biens et elle essayait d’en faire et elle savait qu’elle avait aidé du monde et qu’elle n’aurait peut-être pas réussi si elle n’avait pas été aussi dévouée à son travail, mais peut-être qu’au final, il manquait un truc à sa vie. Elle avait connu la torture, avant de connaitre l’évasion d’un voyage à l’étranger – elle était bien partie étant enfant, mais les souvenirs avaient fini par s’estomper. Clairement, ce n’était pas ce qu’elle avait voulu, quand elle avait été plus jeune et pourtant, maintenant, elle était tellement habituée à fonctionner comme ça qu’elle avait bien du mal à envisager les choses autrement. Y avait pas que Cesare dans leur histoire qui devait changer des choses pour se construire une vie meilleure. Ça n’avait pas sonné comme une évidence pour elle, parce qu’elle n’avait pas été élevée par des timbrés l’entrainant à devenir une psychopathe, elle avait toujours prétendu avoir eu une vie équilibré et c’était peut-être pas le cas en fait, pas depuis que son père était mort. Elle ne savait plus trop où elle en était maintenant, entre la torture, les vacances et Cesare à l’hôpital, c’était un peu le bordel dans sa tête là. Elle savait ce qu’elle voulait pour Radcliff, ce qui l’avait ramenée ici, mais à côté de ça, y avait trop de trucs auxquels elle n’avait jamais réfléchi, parce qu’elle n’avait pas envisagé d’être mère ou d’être en couple un jour. » J’sais pas. » Elle haussa les épaules. Non, elle savait pas pourquoi elle ne prenait pas ces fameux cours de cuisine, parce que dans le fond, la réponse évidence à cette question, aurait été de dire qu’elle n’avait pas le temps, mais il avait bien souligné le fait qu’elle en aurait déjà plus si elle ne faisait pas des heures supplémentaires tous les jours. C’était peut-être pas pour rien qu’y avait certains de ces collègues qui faisaient rien dans le fond, c’était qu’elle faisait tout toute seule. Une autre habitude dont elle n’arrivait pas à se défaire. Elle n’était pas toute seule, malgré ce qu’elle avait trop souvent tendance à penser. « Ouais, je suis heureuse avec elle et avec toi, même ici. » Même si ça semblait plus facile ailleurs. Mais tout ce qui était difficile, peut-être que ça l’avait toujours été plus à cause d’eux, qu’à cause du reste du monde qu’ils s’étaient efforcés de fuir quand ils avaient été tous les deux. « Sûrement. C’était plus facile quand il était là. » Tout avait été plus facile quand son père était encore de ce monde et y avait des moments comme ça où elle avait l’impression qu’il lui manquait plus que d’habitude. Malgré la peine que ça lui imposait, elle laissa échapper un léger rire à sa réplique. « Je croyais que tu faisais pas dans la politique. » C’était lui qui l’avait dit après tout. « Je serais curieuse de te voir gérer les problèmes de Radcliff. » Elle se releva finalement pour retirer sa veste et revenir vers lui, retrouvant sa place sur un coin du lit pour se blottir contre lui. « Qu’est-ce que tu ferais, si pendant la journée où tu t’occupais de la paperasse de la mairie, y avait une pétition pour réclamer des lits plus grands à l’hôpital ? » Ce serait une bonne idée après tout. » Peut-être que c’est genre une taille standard nationale et du coup, faut écrire au président ? » Elle plaisantait, mais les lits étaient quand même trop petits, elle avait juste envie de s’allonger à côté de lui elle, et de s’endormir à ses côtés, mais ça semblait compliqué vu la taille du lit. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (cesare, fst) • hold on for your life. Dim 28 Aoû 2016 - 5:51 | |
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C’était déjà un fait avéré depuis longtemps déjà, que les vies d’Isolde et Cesare avaient été construites de manières complètement différentes ; et si peut-être ça paraissait choquant à la blonde qu’il n’ait jamais eu le moindre anniversaire, ni amassé des cadeaux à chaque fois qu’il prenait une année, pour le DeMaggio, ç’avait toujours été… somme toute normal. Il n’y avait bien eu qu’Aria, pour soulever l’fait qu’ils devraient faire les choses différemment, ou pour dire qu’elle voulait offrir des cadeaux à son frère, et qu’elle voulait qu’ils puissent au moins fêter ça comme quelque chose qui en valait la peine. Des années plus tard, Cesare se souvenait avoir trouvé les idées de sa cadette totalement extravagantes les premières fois, alors qu’elle avait elle-même initié le mouvement avant même que ça ne lui effleure l’esprit. Et si Aria n’l’avait jamais fait, probablement que le chasseur se serait retrouvé complètement hagard face à tout ce que la Saddler lui avait organisé ce soir-là : certes, à son échelle, ça n’avait pas été grand-chose, qu’elle avait dit – mais pour un type qui n’aurait jamais fêté son anniversaire, ç’aurait forcément été un véritable événement à marquer d’une pierre blanche. Dans tous les cas, il n’se sentait pas trop à l’aise alors, Cesare, à parler de ce qu’un homme dont il n’connaissait rien, et que son propre père avait tué, aurait pu vouloir pour sa fille. Tout c’qu’il savait, c’était qu’il espérait quand même que les sentiments qu’il éprouvait pour la jeune femme, étaient un peu similaires à ceux que le père d’Isolde avait ressentis pour elle, lorsqu’il avait été encore là, et jusqu’au dernier moment. Cesare aussi, ouais, il sauterait entre elle et une armée de hunters si ça pouvait permettre qu’elle s’en sorte ; il le ferait sans l’ombre d’une hésitation, sans un regret autre que celui de n’pas pouvoir être là avec elle, après. Il savait bien que ce n’serait jamais c’qu’elle voudrait, et que ce serait répéter l’histoire d’une façon infiniment cruelle : tout c’qu’il pouvait espérer alors, c’est que les choses n’arriveraient jamais jusqu’au moment décisif où il devrait faire un choix de c’genre. Mais quand sa décision était aussi évidente, quand elle faisait dramatiquement écho aux souvenirs de la blonde, il osait quand même croire, Cesare, que c’qu’il pouvait vouloir pour Isolde, c’qu’il aimait voir chez elle, c’était aussi un peu de c’que son père aurait pu vouloir pour elle, et aimer chez elle. Il avait élevé une jeune femme loin de la haine, loin de la guerre, loin du danger et loin du devoir de prendre les armes. Ça n’voulait pas dire pour autant, qu’elle avait complètement déshonoré et ruiné tous les efforts de son père en s’engageant pour les mutants – elle avait eu l’âge d’faire son choix en connaissance de cause, à l’époque. Pas comme lui, alors qu’il avait été trop jeune, la première fois que son père lui avait foutu une arme dans la main avec la volonté de l’voir défendre sa vie, parce qu’il le fallait. Parce qu’il serait plus sauf comme ça, soi-disant. Parce que c’était c’dont il avait besoin, soi-disant aussi. Avant d’être père, Cesare n’avait jamais pu quantifier la dose de folie, d’inhumanité, et de cruauté qu’il fallait avoir, pour regarder son enfant et s’imaginer un avenir comme ça pour celui-ci. Il avait fait avec, tout simplement ; vingt ans plus tard, tout c’qu’il voulait, c’était que c’qu’il avait vécu, c’qu’il avait vu, c’qu’il avait fait, Clara n’ait jamais à le connaître, sous quelque circonstance que ce soit.
Et frôler la mort n’l’avait que plus fermement accroché à cette volonté : pour aussi longtemps qu’ils resteraient à Radcliff, Cesare ferait tout c’qu’il pouvait, pour que jamais Rafael ne découvre l’existence de Clara, et pour que jamais l’empreinte meurtrière des DeMaggio n’s’étende plus loin que les gènes qu’il avait transmis à ce bébé, par la force des choses, le miracle de la nature. Parfois, le miracle de la nature il faisait n’importe quoi ; sinon, Clara aurait toujours tout eu pour ressembler à Isolde à cent pour cent, plutôt qu’à piocher tous les traits si significatifs des DeMaggio. Y’avait rien, alors, dans c’qu’ils se disaient si vivement, si vertement, si réellement, qu’il n’voulait concrètement rejeter sur Isolde. Tout c’qu’il essayait d’faire, c’était-… parler. Parler avant qu’il n’soit trop tard, au moins ; avant qu’Isolde ne s’réveille encore des années plus tard, à trente ans, ou dans des années encore, pour découvrir que le temps avait filé rapidement, même s’il avait semblé infiniment lent sur le moment. C’était ça l’truc avec le temps. Clara avait déjà presque six mois, alors que Cesare se souvenait avec une netteté cruelle, d’la façon dont ils s’étaient disputés ce soir-là, les mots qu’ils s’étaient dits, et la violence avec laquelle les premières contractions avaient coupé court à leur joute verbale. Il se souvenait aussi bien, d’comment elle lui avait annoncé qu’elle était enceinte : à travers une porte en hurlant dans un couloir. Ouais, c’n’était pas facile d’compter les bons souvenirs qu’ils avaient autour de bien des moments décisifs. Dans beaucoup de couple, annoncer une grossesse était un événement fait de bonheur, de larmes, de câlins, de baisers, de soulagement. Ils n’avaient rien eu de ça, eux, et au moment de donner naissance à leur fille, Isolde avait été seule dans la salle d’accouchement. Il savait, alors, Cesare, qu’ils avaient bien des choses à mieux faire sur bien des points. Tous les deux. Peut-être que ça commençait par arrêter d’tout tourner en dispute. Ou peut-être que ça commençait par l’aisance de s’comprendre, en une phrase, dans laquelle ils échangèrent un sourire, avant qu’elle ne se lève de sa chaise pour revenir vers lui. « Ouais, je fais pas dans la politique. Alors t’attends pas à c’que ce soit un job irréprochable. Mais au moins, ce sera un job fait. » et fait avec rigueur et soin, puisque c’était là les premiers talents qu’il avait développés des années plus tôt ; ça, et quand même la capacité de vite piger les choses, rien que pour n’pas se prendre un coup dans la tronche, à l’époque de son entrainement. Une qualité qu’Aldrich avait admiré, apparemment, même si maintenant, c’était une autre histoire. « C’est genre-… quels genres de problèmes, au juste ? » il ricana – c’n’était pas qu’il avait un quelconque désintérêt pour le job d’Isolde, hein ; il n’aimait pas l’idée qu’elle soit où elle était, certes, mais il voulait bien écouter si elle voulait parler de ses problèmes. Peut-être que lâcher prise, parfois, passerait par ça aussi. Ça, et un bon massage de la nuque, comme celui qu’il remonta doucement, tendrement, alors que de son autre main, il attrapait les doigts d’Isolde pour entrecroiser ceux-ci avec le siens à lui. « Tu veux dire, le président, monsieur je suis neutre et j’décide de mettre en place un truc qui exposera tous les mutants rien qu’avec leurs papiers d’identité ? » il inspira profondément, comme s’il faisait mine de réfléchir – sans doute qu’il trouverait aussi une façon d’être diplomatiquement con, même avec des lits d’hôpital. « J’crois que lui, il nous dirait d’nous serrer un peu plus. Ou genre, que de toute manière, c’est un lit pour se reposer, pas censé être un lit conjugal. » il leva les yeux au ciel, avant d’enclencher un léger mouvement, essayant de pivoter sur le côté, au moins un peu, jusqu’à ce que ça commence tout juste à tirer au niveau de son abdomen ; pas trop, histoire qu’Isolde ne s’inquiète pas, ne culpabilise pas ou il n’savait quoi. Au pire, il avait dix jours de merde à récupérer tout seul, et de la morphine en prime, c’n’était pas de s’retourner pour laisser quelques centimètres supplémentaires, qui allait le tuer. « Moi je dirais que d’toute manière, on dort tout le temps l’un contre l’autre. Si ça se trouve c’est ton lit qui est trop grand. Tu pourrais avoir plus de place pour manœuvrer dans ta chambre, si on s’exerce. » il ricana à nouveau, de son pouce tapotant le bout des doigts d’Isolde, avant de caresser sa main ; lui, s’il devait passer ses nuits en solo, même dans un lit somme-toute plus petit que la normale, il voulait profiter de ces… il n’savait combien de minutes, où il pourrait avoir Isolde avec lui. |
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