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 (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeLun 29 Fév 2016 - 16:57

My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Elle avait une chance de gagner ces élections, elle en était certaine. Lancaster, il avait tellement l’impression que le monde lui appartenait qu’il ne doutait pas de lui une seule seconde. Son assurance était visible à des kilomètres à la ronde mais, le fait était qu’avec Insurgency et Uprising derrière elle, elle était persuadée d’avoir ses chances, de pouvoir faire une différence, une vraie différence, pas de celles qu’ils essayaient de faire en sortant après le couvre-feu pour éliminer tous les hunters qu’ils croiseraient sur leur route. Anthea était morte, à cause de cette façon d’agir, c’était parce qu’elle l’avait suivie dans sa folie qu’elle avait été tuée. C’était à cause d’elle. Il était temps d’essayer une autre stratégie et puisqu’à Radcliff, tout le pouvoir provenait de la mairie et non plus du gouvernement – inexistant – du pays, y avait quelque chose à faire. Il fallait essayer, elle lui devait bien ça, à Anthea et puis aussi à ceux qui étaient tombés au combat. Elle avait bien compris que c’était risque, mais sa dévotion pour sa cause la laissait penser que ce n’était pas plus risqué qu’autre chose. Pour l’instant, elle n’était plus vraiment une transmutante et tant que son esprit n’était pas décidé à lui jouer des tours, elle s’en sortait bien. Ils étaient là, trop souvent. Anthea et son père, des illusions qui s’imposaient à elle à cause du NH24, elle avait toujours su que c’était de la merde, elle en était persuadée à présent. Mais les hallucinations, elles étaient probablement plus faciles à combattre qu’une armée de hunters. Tant qu’on pensait qu’elle était humaine, y avait déjà moins de chance qu’elle se fasse descendre dans la rue. Lancaster avait de toute façon trop peu de respect pour elle pour vraiment la considérer comme une adversaire, alors, dans le fond, y avait moyen de s’en sortir.

Elle aurait probablement pu demander à n’importe qui d’autre du groupe de se présenter à la mairie à sa place, elle n’avait pas grand-chose d’une politicienne après tout et les débats politiques c’était loin d’être sa passion. Mais c’était son idée, sa responsabilité sans doute, alors si fallait que quelqu’un se mette en danger, valait bien que ce soit elle, plutôt que quelqu’un d’autre. Le plus dur, c’était sans doute d’apprendre à gérer la politique tout en s’occupant d’un bébé, le tout en appliquant un style qui ne semblait pas lui convenir, toujours bien coiffée, bien maquillée et perchée sur des talons qui lui tuaient les pieds dans le seul but de faire bonne figure, ça ressemblait à peu près à l’enfer, mais bon, elle s’en sortirait. Puis au moins, quand elle rentrait chez elle, qu’elle pouvait faire des bisous et des câlins à sa fille, elle oubliait rapidement tout le reste. C’était aussi pour Clara qu’elle voulait faire ça. Son amour pour sa fille la poussait à vouloir voir les choses s’améliorer rapidement, qu’elle puisse grandir dans un monde un peu moins affreux. Les journées étaient longues depuis qu’elle s’était lancée dans sa campagne et les nuits un peu trop courtes, à cause de Clara qui trouvait toujours un moyen de la réveiller à n’importe quelle heure. Malgré l’affection qu’elle avait pour sa fille, elle était bien contente que Léda accepte de l’en débarrasser quelques fois. Et là, c’était un soir comme ça. Pas de Clara dans l’appartement. Juste le silence reposant. Elle était rentrée, avait laissé trainer ses escarpins dans l’entrée avant de se laisser tomber lourdement sur le canapé. L’envie de retirer cette jupe dans laquelle elle avait l’impression d’étouffer était présente, mais elle ne trouva le moyen de se relever du canapé que quand des coups furent frappés contre la porte. Elle soupira avant de se relever. Pas question d’ouvrir la porte à n’importe qui sans être un minimum préparée, alors, comme elle avait toujours une arme à portée de main, elle s’en était emparée, la gardant contre la porte, alors qu’elle tirait cette dernière pour l’ouvrir. « Cesare ? » A moins que ce soit encore une hallucination, mais jusqu’à présent, son esprit n’avait été hanté que par son père et Anthea. Fallait vraiment qu’ils aient un problème tous les deux, ils n’arrêtaient pas de dire qu’il fallait éviter de se voir et pourtant, ils trouvaient toujours un moyen de se croiser. Elle s’écarta de la porte, histoire de le laisser passer, de toute évidence, c’était déjà pas bien prudent de se voir, alors mieux valait éviter de discuter sur le seuil de la porte. « Qu’est-ce que tu là ? » Elle aurait probablement pu commencer par un bonjour, comme chez les gens normaux, peut-être par un baiser, comme chez les autres couples, mais ils n’étaient pas comme ça et s’il était là, ce n’était probablement pas parce qu’il était en manque de tendresse, alors autant entrer rapidement dans le vif du sujet.


Dernière édition par Isolde Saddler le Lun 14 Mar 2016 - 17:54, édité 2 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeLun 29 Fév 2016 - 18:11


but there's no moving on, so i'm already gone
SUCH A SHAME SOMETHING SO GOOD ENDED SO BADLY.
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Il n’pouvait pas continuer comme ça. Une évidence qu’il avait portée à bout de bras ces derniers jours ; peu importait la dévotion qui l’habitait, la ferveur qui rythmait ses jours – l’ardeur avec laquelle il se débattait contre les ténèbres qui happaient peu à peu son air. Il n’pouvait pas continuer comme ça ; et maintenant l’évidence était une réalité, profondément incrustée dans ses chairs. Là où se lovait habituellement l’amour, transformée ce soir en une impuissance répugnante et alarmante – une hargne qu’il n’se voulait pas ressentir, de prime abord. C’était à croire que les derniers jours n’avaient existé que dans son cœur à lui, accrochés avec affection à son être pour l’éclairer d’un espoir auquel il était, peut-être bien, l’seul à vouloir croire. Maintenant il n’savait plus, maintenant il n’voulait même plus savoir ; ces jours-ci n’avaient été qu’une tornade impétueuse, et aucune idylle n’pouvait survivre à ça. Cesare n’avait écouté que d’une oreille tout ce qui s’était déclenché autour de lui – la marée de flammes qui avait peu à peu avalé son oxygène à mesure que ses parents dégustaient la nouvelle. Isolde Saddler, candidate trop prometteuse contre Thaddeus Lancaster, le maire tant aimé d’un Radcliff en ruines ; probablement que les deux parents furent interloqués par le silence de plomb dans lequel leur fils s’était avidement plongé, rattrapé par une indifférence empoisonnée, la réaction en chaine, légitime, qui précédait la hargne, probablement. Pourquoi fallait-il que les choses se passent ainsi ? Y’avait aucune réponse qui viendrait, ici et maintenant ; et aucune réponse qu’il voulait entendre de toute manière. Et aujourd’hui plus que jamais, c’était imprudent de guider ses pas jusqu’à chez la Saddler : il avait abandonné sa voiture à quelques pâtés de maison, à l’autre bout du centre-ville, plus par besoin de marcher pour se vider la tête, que par un excès de zèle. Mais dans la fumée toxique qui faisait agoniser ses sens, trouver la clairvoyance semblait aussi impossible que s’raccrocher à ces songes mielleux qui lui avaient semblé si naturels et indispensables il y a peu.

Il n’y avait personne, en bas de chez Isolde – et le DeMaggio n’en fut qu’à peine surpris ; si ça permit une chose, ça éveilla en lui une fureur déjà présente depuis trop longtemps. Un monstre d’ignominie, l’âpre impression qu’un cercle vicieux les avait emprisonnés, peu importaient leurs efforts. Et des efforts, il en faisait – assez pour frapper à la porte, quand bien même sa nature impétueuse l’aurait poussé à s’exploser la main contre le bois de celle-ci. Il n’avait pourtant pas l’espoir, désormais, qu’une douleur physique de ce genre puisse changer quoique ce soit au vide béant qui s’était fait une place en lui. Et quand Isolde ouvrit la porte, qu’ils se dévisagèrent pour la première fois depuis de trop longs jours, tout ce que Cesare put faire, c’est serrer les dents. Serrer les dents pour retenir le torrent de hargne qui lui brûlait la gorge, celle-là même qu’il retenait depuis… depuis c’qui lui semblait être toute une vie. Et aucune tendresse, aucun baiser si naturel aux amoureux qui se retrouveraient après tant de temps, n’pourrait faire taire la tempête qui le déchirait. Têtu, muet, glacé, Cesare passa le seuil de la porte en sachant pertinemment qu’il n’avait ni l’envie, ni la possibilité de s’attarder bien longtemps ; et avant même qu’Isolde ait fermé la porte, il avait déjà passé une main sur son visage, une caresse moite qui ne permit en rien de mettre de l’ordre dans ses pensées. Que faire ? Que faire ? Comment faire pour n’pas ouvrir la bouche pour se mettre à hurler tout simplement ? C’était comme quand Aria disparaissait de la chambre de motel, et revenait après des heures de silence – à chaque fois, à chaque fois, il n’avait pu que crier à s’en écorcher la gorge. Et Aria était morte. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Il aurait voulu pouvoir trouver des mots, une sérénade pour mettre en exergue tout ce qui se jouait en lui ; mais tout ce qu’il put faire, c’est plonger sa main dans sa poche – il en tira la babiole sans intérêt, et sans véritable promesse, qu’elle lui avait donné y’a peu, la déposant sur la table à quelques pas de là. Doux, malgré ces instincts qui le guidaient toujours vers la colère. « J’en ai fini. » qu’il dit simplement, soudainement rattrapé par le fait qu’il n’aurait même pas pu hurler, tellement sa voix semblait brisée. Il n’s’était jamais senti pouvoir le faire, il n’s’était jamais senti l’espoir d’en voir le bout – y’avait toujours eu Isolde, l’âme sœur de son côté pour pousser sa volonté à l’extrême. Mais il n’pouvait encore moins le faire, avec Isolde contre lui. « T’as décidé d’faire les choses à ta façon. Félicitations pour ta nomination, j’suppose. » et finalement l’amertume était là, plus tranchante que n’importe quelle tristesse ; « T’as pas b’soin de moi. T’as b’soin de personne. » parce qu’au fond, si elle lui faisait confiance, comment expliquer qu’elle l’écarte inlassablement de c’qu’elle prévoyait ? Qu’ils en finissent donc, avant que ce n’soit trop douloureux, avant que ce n’soit trop pesant ; leur romance, fallait croire, n’était pas faite pour cette vie-là tout court.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeLun 29 Fév 2016 - 19:13

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Elle voulait sauver cette ville, faire de Radcliff un endroit meilleur, une ville qui ressemblerait un peu plus à celle dans laquelle elle avait grandi et mettre Lancaster sur la touche, n’avait pas été une chose facile. Y avait des millions de trucs qu’on pouvait lui reprocher, mais il avait fallu trouver le bon, celui qui ne l’aurait pas poussé à justifier ses actions, avec une pseudo volonté de protéger le peuple de Radcliff. Maintenant qu’il y avait un moyen de l’évincer pour changer les choses, ça aurait été idiot de laisser la chance passer. Cette chance, ils l’avaient provoquée, alors fallait bien aller jusqu’au bout. Et elle le savait qu’elle pouvait gagner. Elle savait qu’il y avait du monde qui avaient pour cette ville la même dévotion qu’elle, pas seulement Insurgency ou Uprising, les habitants de Radcliff il devait en avoir marre de cette ville qui ne tournait pas correctement, de ce maire qui n’avait aucun respect pour rien. Y avait moyen de faire quelque chose. Peut-être pas d’arrêter cette guerre, mais au moins de l’apaiser et Insurgency, ça ne fonctionnait pas comme ça. Pour un transmutant pour, c’était un hunter qu’on venait abattre et le poison continuait de se répandre à l’infini. Y avait d’autres façons d’agir, au moins des trucs à essayer. Rester les bras croisés à attendre que les choses bougent d’elles même, c’était loin d’être la bonne solution. C’était une chance qu’il s’était offerte à elle avec ces élections et elle pouvait gagner, elle devait gagner pour que Radcliff puisse redevenir un peu plus tranquille.

Elle aurait probablement dû se douter que Cesare ne partageait pas son point de vu, parce qu’y avait probablement pas eu beaucoup de moments où il avait été d’accord avec ses plans. Quand bien même elle n’était pas forcément d’accord avec le sien, elle le laissait faire. Elle avait dit qu’elle lui faisait confiance, alors elle le faisait.  Mais fallait croire que ça ne marchait que dans un sens ça. Elle n’avait pas eu besoin de plus que quelques secondes pour comprendre que ce soir, la romance ne serait pas au rendez-vous et le sexe et les longues discussions de couple, elles étaient vraiment, définitivement loin, très loin derrière eux. Elle senti son cœur se briser contre sa poitrine en le voyant reposé le pendentif qu’elle lui avait confié, sur la table. Il en avait fini et tout était en train de se mélanger dans sa tête si bien, qu’il lui fallut probablement un temps trop long avant d’ouvrir la bouche. « Quoi ? » Si c’était juste pour dire ça, sans doute qu’elle aurait mieux fait de pas l’ouvrir. « Non, c’est pas ma façon … Moi je fais exploser des trucs. J’tue des hunters parce que c’est mieux si c’est eux … » Et c’était ce qu’il lui avait reproché à peu près un million de fois. « J’peux faire mieux cette fois. J’essaie de faire mieux et je sais que ça peut marcher. » Elle avait ses chances de gagner et sans se faire tuer, parce que de toute évidence, si Lancaster avait voulu éviter la compétition, elle serait probablement déjà morte. Mais ça ne risquait pas d’arriver de toute façon, elle avait pas mal de monde pour la soutenir et la protéger, alors tout se passerait bien. D’un geste du menton elle désigna le fameux pendentif sur la table. « J’ai dit que j’attendrai. J’ai jamais dit que j’attendrai en faisant rien du tout. Ça reste insurgency alors, on fait c’qu’on a à faire, j’ai jamais prétendu vouloir laisser tomber ça. » Qu’elle se présente à la mairie ou qu’elle fasse exploser un autre bâtiment à travers la ville, est-ce que ça aurait fait une différence pour lui ? S’il attendait vraiment d’elle qu’elle laisse tomber et qu’elle ne fasse rien, alors fallait sans doute mieux que ce soit fini. Parce qu’y avait pas moyen pour qu’elle laisse tout tomber.


Dernière édition par Isolde Saddler le Mer 2 Mar 2016 - 11:02, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeLun 29 Fév 2016 - 19:55


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La question semblait lancinante, l’interrogation assommante – une diatribe qui se répétait à l’infini, et n’avait plus rien des sérénades mielleuses qu’ils composaient avec des gestes de tendresse et des espoirs infinis : l’amour pouvait-il survivre à tout ? Et aussi insignifiante et misérable était cette ville, il semblait que leur idylle n’pouvait pas survivre à Radcliff. Pas à tout ce qu’il s’y passait, pas à tous les événements qui épuisaient leurs cœurs et les éloignait toujours un peu plus l’un de l’autre. Alors oui, s’ils n’s’étaient pas beaucoup laissés le temps de se connaître en détails avant de devenir un couple, deux âmes sœurs déchirées par une romance pleine de passion, Cesare n’avait jamais prétendu aimer un ange. Il n’avait jamais été comme son père, prompt à vouloir imposer sa volonté à qui que ce soit ; Isolde, Aria, au fond, il se serait cassé les dents à vouloir mâter leurs fiertés respectives. Il était amoureux d’Isolde, comme il avait aimé sa sœur, à s’en consumer dans des flammes âcres d’un regret qui ne mourrait jamais – et au fond, subir l’amour, c’était plus épuisant que le reste. Plus épuisant qu’être juste un tueur sans état d’âme, plus épuisant que la guerre – plus épuisant que n’importe quoi. Il l’avait su, dès le moment où il avait enserré Clara dans ses bras – ce bébé, Isolde, les sentiments qui sommeillaient en lui auraient tôt fait de le détruire. Et au fond, il avait accepté cette idée – il s’y acclimatait, tant bien que mal ; parce que c’était toujours comme ça qu’il avait fonctionné. Avec une dévotion disproportionnée, une adoration envers si peu de gens, que ça l’poussait à en oublier le reste du monde – y’aurait jamais rien de son amour pour Isolde qui mourrait dans son cœur, aucune autre liaison, aucune autre amante – aucune autre âme sœur. Mais déjà, l’option de tracer un chemin solitaire et éphémère semblait préférable aux faux espoirs, aux promesses sans fond, aux éclats de réalité qui revenaient lui exploser sur le coin de la tête.

Il avait au moins cette décence-là, le respect dont elle n’avait pas fait preuve, elle ; combien d’fois était-elle venue lui reprocher qu’elle ne le comprenait pas, qu’il l’écartait de ses décisions, et qu’elle en subissait les conséquences comme une vulgaire poupée de chiffon baladée par des caprices impétueux ? Peut-être bien qu’Isolde était trop indépendante, peut-être bien que c’était juste le chagrin, la hargne, le deuil d’Anthea qui s’exprimaient ; mais c’en était trop- « Stop- juste… juste arrête de t’cacher derrière Insurgency, ou ta cause, ou tes transmutants, okay. » ils s’l’étaient déjà dits, prouvé par A+B que peu importaient les supplications de leurs âmes, ils n’pouvaient pas baisser les armes, ils n’pouvaient pas s’arrêter – comment pourrait-il la blâmer de continuer à se battre pour les vivants alors même qu’il pourchassait une vengeance pour sa sœur morte et enterrée ?! « Je sais qui tu es, on a déjà eu cette discussion un million d’fois, et si tu crois franchement que j’suis venu parce que j’suis pas content parce que tu t’contentes pas de rester assise dans ton canapé –alors j’crois qu’au fond, on a toujours eu un problème qui s’est pas réglé. » et alors, à quoi pouvait bien rimer ce pendentif, cette promesse qu’elle lui avait demandé de tenir ? Pourquoi ?! Pourquoi aurait-elle parler d’avenir, de mariage, pourquoi se laisserait-elle bercer par la passion avec un type qu’elle pensait abusif à c’point ? « Mais encore- et encore, t’as pas arrêté d’me répéter qu’tu m’comprenais pas. T’as pas arrêté d’dire qu’y fallait que j’fasse les choses différemment-… et c’est c’que j’ai fait- depuis l’moment où j’ai choisi de retourner avec mes parents, j’t’ai jamais une seule fois laissée à t’demander pourquoi j’faisais quelque chose, ou quelles étaient mes intentions. » et c’en était trop, trop après tout c’qu’il s’était engagé à faire pour elle, pour leur fille, pour l’avenir qu’ils n’auraient pas – ou celui auquel elle n’tenait pas, visiblement. « Maintenant, tu m’as d’mandé d’te faire une promesse, et tout c’que j’ai fait jusque-là, ça a été d’faire mon possible pour la remplir. Tu m’as laissé entrer dans la vie d’ma fille parce que j’croyais que ça pouvait aller quelque part. » si seulement ils pouvaient toujours être à se détester pour leurs camps opposés, leurs divergences d’opinion ; c’était eux qu’elle avait trahis, eux deux, et personne d’autre – « Tout c’que j’vois, c’est qu’j’essaye de faire les choses bien pour quelqu’un qui s’donne pas la peine de faire la même chose. » et si Isolde tenait tant que ça à l’écarter de sa vie, c’était chose faite, définitive et immuable – qu’ils en restent donc là ; ç’aurait été tellement plus simple de s’le dire des semaines plus tôt, plutôt que d’vivre d’amour et d’eau fraiche, pour du vent.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeLun 29 Fév 2016 - 21:01

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D’un coup, elle avait l’impression de se retrouvée propulsée des semaines, des mois en arrière, au milieu de toutes ces engueulades qui avaient rythmaient leurs vies pendant trop longtemps. Dans le fond elle l’avait toujours su que ça reviendrait, c’était une évidence sans doute. C’était toujours comme ça qu’il fallait que ça fonctionne. L’idylle, ça n’avait été qu’une distraction jusqu’au moment où ça finirait par flancher encore. Leur histoire était compliquée, elle l’avait toujours été et peut-être qu’elle avait été folle ou complètement stupide pour croire qu’un jour ça pourrait s’arranger, qu’un jour ils seraient un vrai couple, loin des problèmes qu’ils s’imposaient à tout va. Peut-être qu’être amoureux, ça devait forcément passer par les cris et les disputes, aussi bien que pas les câlins et que par le sexe. Mais eux, dès que ça n’allait pas parfaitement et que la romance venait à s’en prendre un coup, ça devenait destructeur. Une explosion qui pourrait facilement tout emporter, des flammes qui venaient tout brûler sur leur passage. Fallait que ça se termine comme ça. Encore et toujours la même histoire, celle qui brisait leur cœur encore plus que lorsqu’ils se séparaient juste, avec l’intention ferme de se retrouver un jour. Il en avait fini qu’il avait dit. Fini avec elle, fini avec leur histoire et avec tout le reste ? Juste comme ça, à cause d’une décision qu’elle avait pu prendre ? A cause de la mairie de Radcliff ? Elle avait l’impression qu’il aurait dû avoir plus de raison de lui en vouloir d’être allée chez lui que pour cette histoire de mairie, qui d’après elle était une solution et non un problème.

Dans le fond, elle avait du mal à le suivre. Elle était perdue, peut-être que c’était parce qu’elle n’avait pas assez pris l’habitude de se remettre en question ou juste qu’à force d’être à la tête d’un groupe, elle avait eu l’habitude de prendre des décisions sans vraiment demander l’avis de personne. Est-ce que c’était ça le problème ? Qu’elle ait décidé de partir après Lancaster sans lui en parler avant ? C’était qu’elle n’avait vraiment pas l’habitude de demander quoi que ce soit à qui que ce soit avant de faire quelque chose. Ça lui avait semblé juste, une occasion en or à ne pas manquer et elle ne se cachait pas derrière Insurgency, le fait était qu’elle aurait certainement perdu en crédibilité quand ils avaient commencé à en parler elle leur avait demandé d’attendre cinq minutes, qu’elle demande l’accord de son petit-ami avant de se lancer. « Okay. C’est pas Insurgency, c’est moi. J’ai vu une opportunité de mettre Lancaster sur la touche, je l’ai prise. Avant ça, j’ai fait exploser un bâtiment, en espérant qu’il soit dedans, parce que je le voulais mort. » Elle le voulait toujours mort dans le fond, mais si elle commençait à parler de justice, fallait prendre sur elle et le laisser en vie. Et puis si elle ne voulait pas perdre le soutien d’Uprising, les bains de sang, c’était une mauvaise idée. « On a tous nos ennemis. Viens pas me dire que tu m’appellerais en première si tu avais une fenêtre de tir sur Kingsley Moren. » C’était ce qu’elle avait eu, une opportunité en or qu’elle ne pouvait pas laisser passer. « Toi aussi, t’as passé ton temps à m’dire que je pouvais faire les chose différemment. C’est que je fais. » Combien de fois il lui avait dit que tuer c’était pas la solution et qu’à se comporter comme ça elle franchirait des limites desquelles elle ne reviendrait pas. La politique, aux dernières nouvelles, c’était pas mortel, pas forcément violent et ça ne risquait pas de la détruire. « Est-ce qu’essayer de gagner un combat sans tuer tout le monde, c’est pas essayer de faire les choses bien ? » Elle pouvait gagner ce truc et changer les choses, elle pouvait atténuer ce fichu conflit qui sévissait dans les rues de cette ville. « On peut toujours aller quelque part. J’essaie de devenir maire, pas d’me suicider. J’ai autant de chance de m’prendre une balle dans la tête ou un coup de couteau en allant défendre quelqu’un dans la rue qu’en faisant ça. La seule différence avec c’que je fais d’habitude, c’est qu’j’ai pas l’intention de tuer quelqu’un. » Y avait pas de problème d’après elle, pas plus qu’il avait pu y en avoir avant, mais peut-être que si elle réussissait, elle aurait au moins le mérite de faire en sorte qu’y en ait moins des problèmes.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeLun 29 Fév 2016 - 21:47


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Les disputes, ça faisait partie de la vie de n’importe quel couple sans doute ; chez eux, c’était un thème plus récurent que n’importe quoi – plus récurent que l’idylle, le romantisme, ou même une simple nuit érotique passée à se perdre dans les bras l’un de l’autre. Probablement que leur affection, mêlée aux dévotions diverses qu’ils déversaient dans des causes variées, était ce qui n’avait de cesse de leur porter préjudice – une passion qui revenait encore et encore tout consumer entre eux. Les bons moments, les mauvais moments, tout ça se mélangeait dans un cocktail doux-amer qu’il était de plus en plus difficile à supporter. Ils n’étaient pas en train de se prendre la tête sur la disposition des tables pour leur mariage, ou quelle bague choisir à porter à leur doigt pour le restant de leur jour. Ils n’s’étaient même pas disputé à savoir quel serait le nom de leur bébé, ou comment ranger tel coin d’un appartement qu’ils n’auraient jamais en commun. Leur romance, c’était celle des tragédies tragiques, celle des vieilles sérénades poussiéreuses où rien n’finissait comme il faut – c’n’était pas un problème de cœur, une question de c’qu’il y avait derrière la vénération et l’adoration, c’était l’monde entier qui leur portait préjudice. L’monde entier, eux-mêmes, à chaque fois qu’ils s’éloignaient de l’aura réconfortante prodiguée par Cupidon et ses flèches empoisonnées qui les rendaient totalement épris du moindre moment paisible ensemble. Et pourtant, encore une fois, il suffisait de quelques jours à peine, d’un battement de cil, qu’ils détournent l’attention pour quelques poignées d’heures avant que tout ne file à toute allure ; la fois où ils avaient daigné partagé un baiser, ç’avait été Aria. La fois où ils s’étaient laissés sombrer dans une soif de sexe incandescente et suave, ç’avait été Anthea. Qui se serait, maintenant ? Certes, l’ardeur du DeMaggio le poussait à ne voir plus qu’Isolde, ne penser plus qu’à Isolde, n’envisager qu’Isolde comme unique secours après les ténèbres – et sentir cette opportunité lui échapper un peu plus à chaque événement, était la chose la plus frustrante qu’il n’ait jamais eu à affronter.

Et peut-être bien que c’était la chose qu’ils devaient faire, tous les deux, depuis leur début de leur histoire ; qu’ils arrêtent donc de s’enticher de l’un et de l’autre dès qu’ils connaissaient un moment paisible. Qu’ils arrêtent de croire qu’ils pouvaient combattre des circonstances qu’ils étaient les seuls à provoquer : y’avait pas d’ange du destin qui leur imposait des choses – y’avait que leurs choix, et les conséquences de ceux-ci. « C’est ça l’truc, Isolde- quoi, quoi- hein ? Tu crois que j’sais pas où il est Moren, là, maintenant ?! Tu crois que j’sais pas exactement où j’peux le trouver ?! Et tu sais quoi, j’ai plutôt d’bonnes chances de pouvoir au moins l’entrainer avec moi si j’dois crever en l’affrontant. » non il n’était pas cet amant jaloux et possessif, qui transformait la moindre liaison en un piège mortel où elle aurait des comptes à lui rendre à chaque mouvement qu’elle faisait - « Mais non- j’ai décidé d’faire les choses différemment, j’ai voulu que-que tu fasses partie de mes plans, que tu sois pas évincée encore une fois. C’est toi, TOI, qui m’as dit que si j’t’avais parlé d’ma sœur on aurait pu faire les choses différemment- » et maintenant, maintenant, tout c’qu’il découvrait, c’était que faire les choses différemment, ça n’marchait que dans un sens : « Et non- j’viens pas t’reprocher de faire les choses différemment pour ta cause. J’parle de nous ici ! » et au fond, comment pouvait-elle être aussi aveugle et sourde, et indifférente à une évidence qui crevait les yeux de n’importe quelle personne qui tenait à elle ?! « T’as juste-… t’as juste décidé d’dessiner une grosse cible dans ton dos pour tous les hunters de la ville à viser- sans même prendre le temps de m’consulter - et pas parce que tu dois m'rendre des comptes, mais parce que j'sais plus maintenant, d'quelle façon te démontrer que c'que TU fais impacte sur moi. J’parle pas juste de Moren, j’parle pas juste de mon père- j’parle de n’importe quelle personne qui veut pas que Lancaster perde son pouvoir. Et qu’tu sois maire ou non, ça changera rien- tout c’que t’as fait, c’est te foutre et foutre NOTRE fille en danger juste-juste -- deux semaines-… » et sa voix mourut dans sa gorge avant de s’faire rattraper par trop de ferveur, trop d’énergie dangereuse. « Je-je… j’peux pas t’empêcher d’faire c’que tu crois être bien, mais-… mais toi, qui prends même pas une seconde pour penser aux conséquences de tes actes ENCORE je-… je peux pas continuer comme ça. » et il pensait honnêtement, que d’toute manière, elle s’en fichait éperdument ; ensemble, ils étaient juste faits pour se déchirer, jamais pleinement fonctionner.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 0:07

My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Y avait des moments où elle s’était dit que ce serait plus simple s’ils n’étaient pas redevenus des amants, qu’ils étaient simplement restés ces deux personnes qui n’avaient rien de mieux à faire que de s’engueuler pour un oui ou pour un non. Elle avait cru que ça pourrait éviter bien des douleurs, parce que l’amour c’était fait de peines aussi, de ces maux qui lui avaient brisés le cœur à chaque fois qu’elle avait dû se séparer de lui pour reprendre sa vie. Et quand elle s’était retrouvée toute seule après s’être séparée de lui, elle s’était dit que ça aurait été tellement plus facile si elle ne s’était pas attachée à lui. Pourtant, les moments d’idylle, ils avaient été suffisants pour effacer tout le reste. La romance avait facilement pu rendre les choses plus douces, plus belles, peut-être un brin trop utopique sans doute, à tel point qu’ils en avaient trop souvent oublié la réalité. Et même quand l’aube s’était levée, les arrachant à leurs rêves d’amoureux, l’illusion avait été maintenue. Elle avait probablement tenue trop longtemps, comme un piège tendu par Cupidon, sans doute que l’ange ne leur avait jamais voulu le moindre bien, il ne voulait que les voir se détruire. Ils avaient été fous sans doute de croire que les sentiments qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre seraient suffisants à tout combattre.  Ça avait été beau éphémère et elle était toujours persuadée de l’aimer, mais déjà les tensions étaient de retour et peut-être qu’y avait pas moyen d’arranger les choses. Peut-être qu’il était trop tard et qu’elle était là, la réalité qu’ils avaient tant craint.

Elle sentait toute sa fierté, cette qui était parfois un peu trop mal placée, qui lui disait de rester forte, de lutter et ne pas se laisser marcher sur les pieds, parce qu’elle ne l’avait jamais fait. Et y avait le reste, cette partie d’elle un peu trop idéaliste, celle qui avait nourri ses rêves depuis des semaines, qui avait juste envie de s’effondrer parce que ça ne pouvait pas juste se terminer comme ça. Elle ne voulait pas qu’il en ait juste fini. « J’avais pas prévu te t’évincer, c’était pas le but … » Jamais elle ne s’était dit qu’elle allait volontairement ne rien dire à Cesare, elle avait juste rien dit, parce que c’était comme ça qu’elle avait l’habitude de faire. « P’t’être que tu devrais commencer à m’faire confiance à ton tour. Clara est en sécurité et moi aussi. » Y avait assez de types autour d’elle pour la protéger à tout va et elle savait très bien se défendre toute seule, même sans pouvoir, elle n’était pas une pauvre fille sans défense. « J’y pense aux conséquences et même quand je fais rien, y en a qui trouve le moyen de m’envoyer le doigt de ma meilleure amie. Y a une chance que je puisse changer la donne en prenant la mairie, et peut-être que t’es pas capable de la voir cette chance. Moi je la vois, et les gens avec moi aussi. Et si vraiment je dois mourir pour ça, au moins je serais morte en essayant de faire quelque chose. Y a trop de personne qui s’font tuer, et si personne n’dit jamais rien, ça s’arrêtera jamais. » Et ce serait qui la prochaine personne à mourir hein ? Y avait toujours cette question dans sa tête depuis la mort d’Anthea et elle ne voulait pas en connaitre la réponse, alors fallait faire quelque chose pour empêcher que cet enfer continue. « J’veux pas qu’elle grandisse dans un monde où y aura personne pour  faire quoi que ce soit si son père se prend une balle en pleine tête ou si ses amis brûlent dans une explosion  et si sa meilleure amie s’fait tuer. Et, qu’elle finisse par se dire que même si elle reste planquée tranquillement chez elle, ils pourront toujours entrer et tuer ses enfants ou, sa sœur parce que c’est ce qu’ils font et c’est c’qu’ils feront toujours. Et si je dois mourir pour que sa vie soit meilleure que la mienne, alors je le ferais. Je me suiciderai sur le champ si on pouvait m’promettre que ma fille aura jamais à connaitre toute cette douleur. » Le monde était pourris, y avait qu’à franchir la porte pour s’en apercevoir, y aurait encore combien de personnes qui allaient mourir entre les mains des hunters ? «  Je suis désolée de pas t’en avoir parlé. J’aurai dû. » Admettre qu’elle avait eu tort, c’était toujours difficile pour Isolde,  mais, malgré sa fierté vraiment mal placée, elle pouvait admettre qu’il avait raison, c’était pas facile, mais elle pouvait le faire. « Et, si tu peux pas continuer et que tu en as fini alors … Brise c’qui reste de mon cœur et va-t’en. Et revient pas cette fois. Pas pour m’aider à faire sauter quelques vaccins, ni au beau milieu d’une fête foraine ou pour m’soigner si je suis blessée, parce que j’suis pas vraiment une grande fan du proverbe qui dit jamais deux sans trois. » Elle sentait les larmes lui monter aux yeux, mais s’il en avait fini avec elle, alors qu’il en finisse vraiment. Parce qu’elle ne ferait pas marche arrière. C’était trop tard pour ça, elle ne voyait même pas l’intérêt de se disputer.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 0:43


but there's no moving on, so i'm already gone
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Combien de hauts et combien de bas avaient-ils déjà connus ? Aux plus beaux moments de leur idylle, ils avaient eu l’impression de pouvoir toucher les étoiles, sans doute – leurs sentiments déployés sans retenue, leurs cœurs à l’unisson ; âmes sœurs sans la moindre hésitation. Mais la romance où qu’elle soit contée, n’était jamais faite uniquement de jours sans nuage ; et peut-être que s’ils avaient été de ces couples stables, ils auraient été à même de résister à toutes les tempêtes. Tous les vents. Toutes les marées. L’ardeur de la réalité, l’épuisement qui les agitait l’un l’autre ; Aria, Anthea, d’autres noms qui tournaient au bord de leurs lèvres. Combien de fois allaient-ils encore devoir se confronter aux noms d’autres gens, victimes du fait que leurs chemins se soient croisés un jour, et qu’ils se soient épris l’un de l’autre ? Au fond, y’avait une part d’ironie dans la récente découverte de l’implication de Rafael dans la vie d’Isolde – au moins, n’était-ce pas juste le sacrilège de leur amour qui avait coûté la vie à tant de gens ; mais tout autant, la ferveur d’un hunter déterminé à en finir avec la vie de la Saddler. Son père à lui. Et alors que chaque baiser, chaque nuit de passion, chaque caresse suave de leurs sens se concrétisait par un cadavre abandonné sur les pavés de Radcliff, peut-être bien, qu’y’avait des anges là-haut qui leur envoyait un message. Cesare n’voulait pas y croire, Cesare avait voulu s’faire prendre par la flamme d’une croyance, des espoirs qu’ils avaient tous les deux : qu’ils étaient ceux qui choisiraient leur destinée, ceux qui tiendraient leurs promesses s’ils s’en donnaient la peine. Mais y’avait toujours une aura de malheur qui exerçait son pouvoir sur eux deux, une emprise maladive qui les faisait se retrouver, toujours en des circonstances désastreuses.

Un coup de couteau, une mort, ou au beau milieu d’explosions d’une fête foraine ; Cesare en lâcha un soupir, plutôt un râle ironique, chargé de toute la véhémence qu’il pouvait éprouver face aux dires d’Isolde. « Je sais pourquoi ma sœur est morte, pas la peine de l’utiliser comme un argument. » et la hargne chargée dans ces quelques mots n’avait peut-être pas été dirigée à l’égard d’Isolde – pas entièrement du moins. Y’avait désormais trop de facteurs qui se mêlaient à la mémoire de sa petite sœur ; Kingsley Moren, Artur Kovalainen. Moira Kovalainen. C’type, l’amant caché de sa cadette avec lequel elle avait prévu de quitter la ville sans se retourner. « Arrête un peu, t’es la première à en finir avec nous-… t’es la première à t’prétendre être prête à mourir pour ta cause alors qu’tu m’fais miroiter des espoirs d’l’autre côté. Tu croyais quoi ?! Que j’le verrais pas et que j’continuerais d’jouer les imbéciles, c’est ça ?! » y’avait trop de choses qu’il n’avait pas vues – la fuite de sa sœur en tête de liste ; qu’elle pleure donc Isolde, au fond, elle n’faisait que s’prendre les conséquences de ses actes en pleine tête – mieux valait ça, que le cadavre de son bébé en guise de répercutions pour se dresser contre Lancaster. Qu’est-c’qu’ils étaient voués à devenir, si le prochain nom était celui de Clara, hein ? « Oh, c’est ça l’idée alors-. » et à nouveau l’ironie, la hargne pour meilleure défense : « Tu serais prête à te suicider pour que ta fille n’ait jamais à connaître c’que ça fait, de perdre des gens à cause des autres et d’une cause qui est censée totalement la dépasser. » y’avait des mutants, qui choisissaient de vivre comme si de rien n’était, malgré les hunters, malgré la guerre, malgré les meurtres – des gens qui choisissaient le mariage, l’avenir à une bataille vaine. Qu’Isolde choisisse c’qu’elle avait choisi – mais au fond, elle n’pouvait pas exiger d’lui qu’il croit en les deux, alors même qu’elle avait déjà fait son choix. Sa cause, sa cause, sa cause – ça ressemblait décidément trop au culte qui avait bercé l’enfance de Cesare. « J’ai vraiment envie d’savoir quel procédé s’passe dans ta tête pour qu’une telle idée fasse sens chez toi. » parce que son père, à Isolde, il était mort pour qu’elle vive, pas pour qu’elle s’laisse crever pour le salut – un argument que le chasseur n’avait pas l’intention de lâcher, comme ça, de but en blanc. « Est-est c’que tu savais c’que t’allais faire, hein ?! Est-c’que tu savais c’que t’allais faire, quand tu m’as donné ton collier, qu’tu m’as vendu ton histoire triste et qu’tu m’as demandé de tout faire pour qu’on ait un avenir ensemble ?! » alors au fond, hein - « Alors tu sais quoi, ouais qu’on en finisse, et qu’on s’lance tous les deux dans nos missions suicide, et advienne que pourra. » elle n’était pas la seule, prompte à se perdre dans la passion, une bonne cause choisie pour s’faire se sentir bien ; et puis au fond, s’ils étaient des amoureux au sens le plus extrême du terme, désignés par Cupidon et toutes ces conneries, qu’ils se retrouvent dans l’au-delà. « Ouais, t’aurais dû m’en parler. Mais faut croire que c’était pas assez important pour toi. » ironique, venant de la mère à deux doigts d’accoucher qui lui avait supplié de n’jamais abandonné leur fille. Ironique, venant de la femme qui l’avait si aisément laissé revenir vers elle, juste pour qu’tout ceci n’soit qu’un mensonge, un beau petit batifolage pour apaiser le quotidien – probablement rien de plus.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 2:13

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La vie n’était pas juste, c’était une chose qu’elle avait remarqué bien assez tôt. Y avait toujours un truc pour venir gâcher les plus belles choses et son idylle avec Cesare, elle n’échappait pas à la règle. Peut-être que c’était de sa faute cette fois, parce qu’elle ne lui avait pas parlé de cette affaire. Lui, en attendant, il avait fait exploser un bâtiment avec ses amis dedans et elle s’était efforcée de comprendre et de pardonner, elle l’aimait assez pour ça, alors, pourquoi est-ce qu’il ne pourrait pas en faire de même ? Elle n’était pas encore morte, elle n’avait pas l’intention de mourir, tout ce qu’elle voulait, c’était récupérer un peu de pouvoir dans cette ville et faire changer les choses, rétablir un semblant de justice et retirer la crainte des cœurs des habitants de la ville. Ça pouvait marcher. Elle savait que ça pouvait marcher, sinon, elle ne se serait pas lancée bêtement là-dedans. Elle avait du monde autour d’elle pour l’aider à faire en sorte que ça marche, alors suffisait d’avoir un peu confiance et les choses pouvaient changer et peut-être que les types comme son père iraient croupir en prison et qu’ils pourraient avoir la paix. Peut-être qu’elle était un peu trop idéaliste de penser que ça pourrait complètement suffire, mais elle ne saurait jamais si elle ne se donnait pas la peine d’essayer. Lancaster n’était pas complètement imbattable et c’était grâce à lui que les hunters avaient le pouvoir dans cette ville. Si elle arrivait à le virer de l’équation, elle pouvait aussi retirer un peu de leur pouvoir aux chasseurs et sauver cette ville de la destruction vers laquelle elle courait.

Leur couple était à l’image de cette ville sans doute, voué à se détruire, à brûler dans les flammes d’une explosion qu’il avait provoquée ou d’un combat qu’elle avait choisi. L’un comme l’autre ils étaient plus doués pour détruire que pour construire. « Je suis pas encore morte et je vais quand même essayer de faire en sorte que ça dure. M’enterre pas tout de suite. » Elle avait ses chances, elle avait de l’aide autour d’elle alors, pour l’instant ça se passait plutôt bien, d’autant plus que Lancaster était persuadé qu’elle n’était qu’une gamine dont personne n’aurait cure au moment d’aller voter. Il n’avait pas plus de respect pour elle qu’elle n’en avait pour lui, alors il était persuadé de gagner haut la main. « J’crois pas qu’on puisse vivre tranquillement dans un monde comme ça. J’crois pas que ça suffise d’essayer de se planquer. Ils ont tout ce qu’il leur faut pour nous trouver et on est coincés dans cette ville. » Ils avaient les fichiers de dépistage et leurs bracelets à la con, c’était tellement facile maintenant de savoir qui était un transmutant que se fondre dans la masse c’était plus possible. Alors si personne ne faisait rien, le malheur, elle le connaitrait Clara. « Nan, j’en savais rien. On a réussi à le faire tomber alors ça aurait idiot de juste le destituer et attendre qu’il se fasse réélire, parce qu’y avait personne d’autre en face de lui. Si y avait eu quelqu’un d’autre, j’en serais pas là. » C’était clairement pas da plus grande ambition de devenir maire de Radcliff ou n’importe quelle autre ville. « Ça peut marcher. Je connais du monde. Y a le shérif de la ville avec moi alors ce sera pas bien compliqué de nettoyer la police et on pourra démanteler leur squad débile et virer la quarantaine et le couvre-feu. Puis y aura moyen de protéger les dossiers de dépistage et peut-être qu’on pourrait aussi se débarrasser de ces bracelets. C’est pas si stupide que ça, à condition que ça marche et j’ai beaucoup de monde avec moi, alors ça peut marcher. » Insurgency, Uprising et tous ceux qui en avaient marre de Thaddeus et de ces hunters, au fond ça devait faire une grand majorité des habitants de la ville. « Je suis désolée. » Y avait pas grand-chose qu’elle pouvait dire d’autre de toute façon. Le mal était fait sans doute. « C’est pas que c’est pas important, ou que j’te fais pas confiance ou quelque chose comme ça. » C’était rien de tout ça, juste une question d’habitude ajouté à un esprit qui déraillait complètement, mais elle n’avait pas voulu le tenir à l’écart juste pour le tenir à l’écart. « Je t’aime Cesare. Je t’aime vraiment et je veux un futur avec toi. Je le jure. J’peux pas faire marche arrière et je peux pas remonter le temps pour changer les choses. Mais, je t’en supplie, dis-moi qu’y a encore quelque chose à faire pour pas te perdre toi aussi. » Elle l’aimait, elle était sincère et il pouvait en douter s’il voulait, mais c’était la vérité et si y avait une chose, une seule chose sur laquelle il pouvait la croire, c’était bien ça. C’était à peu près la seule chose dont elle-même elle était sûre, malgré le foutoir dans sa tête.


Dernière édition par Isolde Saddler le Mer 2 Mar 2016 - 11:03, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 3:03


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C’était un cercle vicieux, un véritable cauchemar qui happait la réalité – combien d’fois, Cesare allait-il devoir subir la vénération et les préceptes des autres ? Et pourquoi acceptait-il cette vie-là ? Parce que l’amour l’avait toujours consumé : que ce soit sous la forme d’une dévotion sans faille à l’égard de parents qui n’le lui avaient jamais rendu, ou sous l’aspect d’une passion qui ne mourait pas, peu importaient les épreuves. Le mal était le même, et il avait glissé dans les veines du chasseur avec la même ardeur qu’autrefois : était-ce donc comme ça, que leurs vies allaient s’écouler à partir d’aujourd’hui ? Encore, et encore, des miettes de romance survivant aux flammes, et deux âmes sœurs trop désespérées l’une de l’autre pour se rendre compte de l’évidence. Cesare avait tué pour ses parents, Cesare était devenu un hunter parce qu’on lui avait dit que c’était important – important pour sauver le monde, important pour aider des gens qui n’en avaient cure. Ils en avaient parlé, au milieu de leurs promesses, au milieu de leurs regrets : leur idylle était sacrifiée sur l’autel de causes dont personne n’avait cure. Et le monde continuait de tourner, et beaucoup de transmutants s’contentaient de vivre une vie normale, s’autorisant à tomber amoureux, à se construire un avenir en couple, un beau mariage, de belles perspectives de futur, là où eux deux se sentaient délinquants au moindre moment de tendresse échangé. Etait-ce de la faute d’anges pernicieux, ou de leur faute à eux ? Car au fond, peu importaient les promesses qu’ils se faisaient, les babioles qu’ils sortaient comme symbole de leurs serments, les discussions stupides qu’ils entretenaient pendant toute une nuit autour de détails insignifiants – tout ça, ça n’avait aucun sens s’ils n’étaient voués à être que ça. Des amants, qui se consumaient tantôt dans le sexe, tantôt dans le chagrin, tantôt dans l’extase de quelques caresses charnelles et autres baisers.

Et peut-être étaient-ce là, les motivations les plus égoïstes qui soient qui amenaient Cesare devant la porte de chez Isolde – peut-être que c’n’était que ça, le problème. Une fatigue, un épuisement, un désarroi évident vis-à-vis d’un futur qui se bouchait un peu plus à chaque jour qui passait. Contrairement à leurs attentes, à leurs espoirs, il n’s’éclairait pas et n’devenait pas plus facile à apprécier ou à apprivoiser ; il s’éloignait, s’éloignait à chaque épreuve un peu plus. Et qu’ils s’aiment à s’en déchirer, qu’ils s’aiment à s’en sacrifier leurs vies, ça n’changeait rien – ça n’changeait rien au fait que c’était un cercle vicieux. Qu’il les avalerait eux deux, et qu’ensemble ils entraineraient leur propre bébé – juste parce qu’elle avait eu le malheur de naître leur fille. « Arrête, okay – arrête de m’vendre les prétextes bien pensés qu’tu vends à n’importe qui. Arrête d’essayer d’me faire accepter les motivations altruistes qui s’cachent derrière tout ça. Okay, hein, Lancaster, t’es pas la seule à le subir – tu, tu crois, quoi ? Parce que j’étais du côté de ceux qui tenaient l’flingue, ma vie a pas été entièrement dictée par d’autres gens ?! Mes parents, Lancaster, les hunters ?! » et combien d’temps est-c’que ça allait continuer ? C’était quoi la prochaine étape ? Sa vie dictée par Isolde et les promesses qu’il se sentait le devoir d’accomplir pour elle ? Il s’en foutait, qu’y’ait le shérif derrière elle – il s’en foutait éperdument qu’elle puisse faire tomber Lancaster. Parce qu’aujourd’hui, c’était Lancaster. Et demain, ce serait quelqu’un d’autre. Il les avait vus, tous les bourreaux des dégénérés, il en avait fait partie, il les avait côtoyés, il les avait connus. Trop bien connus. « Quoi, tu veux sauver c’qu’y’a à sauver, c’est ça ? » et malgré toute l’ardeur qu’il déversait dans son agressivité, c’était son désarroi, son impuissance qui s’exprimaient sans détour, lui, fuyant la moindre proximité avec Isolde – s’il avait seulement pu partir sans se retourner ; les bonnes paroles qu’elle vendait probablement à tout l’monde, il n’en voulait pas – il méritait au moins plus que ça. « Alors dis-moi, dis-moi c’est quoi tes plans, hein ? Tu vas lever la quarantaine, et tu vas emmener Clara pour vivre ailleurs ? Ou tu vas rester là en plein cœur des histoires, au beau milieu de tous les hunters qui voudront ta peau et la peau de ta fille, rien qu’pour te faire payer c’que t’as fait ? » car non, y’avait une notion qu’elle n’avait toujours pas saisie – les hunters n’étaient pas c’groupe de tarés sans cervelle qui tuaient juste pour tuer. « C’est quoi après ? Si l’prochain Président élu lance une campagne contre les transmutants, tu vas vouloir t’battre contre tout l’pays ? Tu vas passer ta vie à faire ça, et prétendre que c’est pour l’bien de Clara, franchement ? C’est ça qu’tu vas faire, continuer à t’mentir toute ta vie ?! » parce que pour Rafael et Isabela DeMaggio, ç’avait été c’qu’y’avait eu de mieux pour leurs enfants, que de leur apprendre à tuer des transmutants. « Tu veux que j’reste ? Dis-moi où ça s’arrête. Dis-moi qu’y’avait personne d’autre- que tous les gens chez Insurgency, ils avaient un bébé à protéger, un avenir à assurer, et peut-être que j’pourrais croire que ça aura une fin un jour. » et au fond, si elle le faisait, il n’pouvait même pas être sûr de pouvoir la croire ; c’était plus que des mots, c’était plus que des événements récents – c’était sûrement c’qu’ils avaient toujours su, sans s’le dire. Et pourtant il l’aimait – fallait croire qu’il l’aimait trop pour pouvoir rester là, à la regarder s’détruire ; c’était trop lui d’mander, trop épuisant, trop de sacrifices pour rien.
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 11:11

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Les choses n’étaient pas faites pour être faciles, pas pour eux en tout cas. C’était une évidence pour elle, depuis tellement d’années maintenant que les transmutants seraient jamais en sécurité tant qu’on donnerait trop de pouvoir aux hunters ; ils étaient entrés dans sa vie alors même qu’elle ne faisait rien pour se faire remarquer et ils avaient commencé à tout détruire brique par brique. Elle l’aurait voulue cette vie normale, loin des conflits, loin des risques, ce genre de vie dans laquelle elle n’aurait peut-être eu aucun mal à s’imaginer en couple avec quelqu’un, peut-être même à célébrer un beau mariage. Mais, son père était mort et avec lui, c’était l’assurance que la vie pouvait être simple et belle qui s’était envolée. Ils n'avaient aucun respect pour les lois, ils avaient trop de pouvoirs et tous les droits, même ceux de tuer des êtres humains – même pas des transmutants – sans que ça n’inquiète personne. Elle ne pouvait plus vivre avec l’insouciance de ses jeunes années, cette époque où les hunters n’étaient qu’une histoire racontée par son père, une chose dont il fallait se méfier, mais qui n’avaient aucune raison de venir frapper à leur porte, tant qu’elle ne leur en donnait pas une. Mais elle n’avait rien fait et on leur était quand même tombé dessus. Alors, c’était difficile de croire qu’en restant les bras croisés et à tenter de vivre comme tout le monde ça pourrait changer les choses. Fallait se battre pour faire évoluer les choses, c’était une idée qu’elle avait en elle depuis trop longtemps pour s’en débarrasser, c’était l’idée qui lui avait permis de construire Insurgency.

Elle y croyait en toutes les choses qu’elle disait. Tout ce qu’elle pouvait avancer, c’était presque des évidences pour elle, des idées qui étaient ancrées en elle et qu’elle avait toujours pensé justes. C’était comme ça qu’elle voyait le monde et si y avait encore quelque chose à sauver dans ce foutoir, alors oui, elle voulait le sauver. Et ce n’était pas une grande nouvelle sans doute, ça avait toujours été le cas et il le savait. C’était déjà ce qu’elle avait dit quand il lui avait reproché Insurgency et malgré leur romance qui avait pris un autre tournant depuis cette époque-là, ça, ça n’avait pas changé. « Ouais, je veux sauver c’qu’y a à sauver et je vois pas c’qu’y a de mal là-dedans. » Si personne ne faisait rien, ce serait toujours pareil, toujours les même qui se feraient descendre injustement et toujours les mêmes qui souffriraient à cause de cette stupide philosophie que les hunters avaient amenée sur le monde. « Mon plan c’est de faire en sorte qu’on puisse penser autrement qu’en se disant qu’à chaque truc qu’on fait on va se faire tuer, parce que c’est pas comme ça que les choses sont censées fonctionner. » Ce n’était pas normal d’avoir à se dire qu’il fallait fuir pour ne pas que les hunters décident de tuer pour faire payer telle ou telle chose. C’était pas normal de les laisser massacrer des innocents sans bouger le petit doigt. Elle leva les yeux au ciel suite à la réflexion de Cesare, c’était de la mairie de Radcliff qu’ils parlaient, certainement pas de la présidence des États-Unis, elle savait se montrer ambitieuse mais y avait des limites. « Evidemment qu’j’irais pas jusque-là. J’veux juste faire de cette ville un endroit meilleur. Pour Clara, ouais. Peut-être que j’me mens à moi-même, mais au moins j’essaie de faire quelque chose, plutôt que de regarder par ma fenêtre le monde qui s’écroule un peu plus chaque jour. » Aujourd’hui, ils avaient des bracelets qui détectaient les transmutants, c’était quoi la prochaine étape ? Une étoile jaune et direction le jour crématoire ? Pire encore, peut-être qu’ils arriveraient à construire un bombe qui ne tuerait que les transmutants. « Ils ont peut-être pas tous des bébés, mais ils ont tous un avenir à assurer. » Et encore que, niveau bébé, c’était discutable, fallait croire que c’était la saison des amours chez Insurgency. « C’était mon idée et regarder toi, t’es déjà persuadé que je vais mourir, alors quoi ? Si c’est vraiment la seule issue, et je pense pas que ce soit le cas, est-ce que je devrais laisser encore un de mes amis, mourir pour moi ? » Son père, ses amis, Anthea, la liste des personnes qui étaient morte pour ses idées étaient déjà trop longues. « Si ça avait été quelqu’un d’autre que moi, est-ce que tu serais aussi sûr qu’il s’agit de la pire idée du monde ? » Est-ce que c’était toujours elle le problème ? Que quoi qu’elle fasse, c’était toujours une mauvaise idée parce que c’était elle ?
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 13:37


but there's no moving on, so i'm already gone
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Et au fond, peu importait l’ardeur avec laquelle ils se disputaient là – une nouvelle fois – l’évidence semblait déjà planer dans l’air ; le fin mot de l’histoire, annoncé comme une sérénade brisée, murmurée juste au coin de son oreille. Il était déjà loin, le temps de l’idylle légère dans ce même appartement, où ils avaient peu à peu appris à s’aimer à nouveau. Et il n’savait pas quel phénomène faisait, qu’ils étaient toujours incapables de s’accorder, incapables de rester sur la stabilité d’une romance forte et immuable, peu importaient les obstacles. Etait-ce donc ça que faisaient tous les Cupidon avec toutes les âmes sœurs qu’ils désignaient ? Les baladaient-ils de difficulté en difficulté, jusqu’à l’implosion ? Ou n’y avait-il aucun ange pour dicter leur monde, mais juste eux deux, et des évidences auxquelles ils avaient vainement essayé de rester aveugles ? Il semblait, trop souvent, qu’ils mettaient autant de ferveur à se déchirer qu’à se retrouver – c’était ce qui faisait la passion chez eux, mais également ce qui brisait un peu plus leurs cœurs à mesure que les jours s’épaississaient. Et la situation n’semblait pas pouvoir changer, temps qu’ils seraient à Radcliff. Ou temps qu’ils seraient eux. Il n’avait, après tout, pas été totalement lui quand elle s’était entichée de lui, et qu’il s’était allé au privilège de tomber amoureux d’elle. Et déjà, la tête lui tournait à Cesare, parce que l’extase éclatait en mille morceaux toujours plus tranchants, et les quelques jours paisibles qu’ils avaient connus, réclamaient à nouveau un tribut qu’il ne se sentait pas les épaules de payer. Un jour, peut-être ; ou alors jamais. Jamais ils n’seraient voués à être de ces amants qui pensaient à leur avenir avant celui des autres, jamais ils n’seraient deux imbéciles préoccupés par leur mariage ou leur bébé plutôt que par une cause plus grande – où était-elle, Clara, là maintenant ?! Serait-ce donc ça, sa vie, être sans cesse fuie par un père au passé trop lourd, et refourguée à des gens, par une mère qui n’cessait de vouloir se battre ? Certes, les gens aimaient Clara, certes, elle était protégée – y’avait pourtant rien qui pourrait remplacer l’amour d’une mère ; et pourtant, à mesure que le ton augmentait de manière exponentielle dans le salon, aucun bébé ne venait briser la dispute à coup de pleurs. Clara n’était pas là, et comment Isolde pouvait-elle seulement prétendre savoir qu’elle allait bien ?! N’avait-ce pas été sa préoccupation principale, sa peur la plus viscérale quelques jours plus tôt ? Le schéma se répétait à l’infini, il avait des allures de six mois d’antan, quand ils avaient été autre chose, mais que Cesare n’avait jamais daigné rien dire.

Il en soupira, las sans équivoque, dévoré par les flammes d’une hargne qui ne cessait jamais – il était définitivement loin, le charme des premiers balbutiements de leur histoire. Le charme d’il y a quelques jours à peine. « Viens pas réagir comme si l’idée qu’tu t’lances dans la Présidentielle soit si extravagante – tu vas m’dire qu’y’a quelques mois, tu t’voyais essayer d’être maire ?! » mais non, c’était ça le problème, ça allait toujours en grandissant, toujours plus de prétextes, toujours plus de vies à sauver. « Ouais, et tu as décidé qu’y fallait faire quelque chose. Tu as décidé de devenir la seule personne officielle à se dresser contre Lancaster. Tu as décidé de foutre notre fille en danger, et d’mettre tes propres promesses de côté, sans même te donner la peine d’penser une seconde que j’pouvais au moins avoir le droit d’être au courant. » au fond, si les liaisons n’devaient pas être basées sur le contrôle, elles devaient au moins reposer sur une part de confiance, un accord tacite qui se créait entre les deux parties. Deux parties qui s’devaient au moins d’être en cohésion. « J’m’en fous, que ce soit l’idée révolutionnaire qui change le monde, Isolde-… la pratique est toujours la même. Ça fait vingt ans que j’suis un hunter, mon père, ça fait quarante ans qu’c’est le cas, mon grand-père était un hunter ; tu crois franchement que ça va s’arrêter avec Lancaster ? » c’était toujours le même problème stratégique, Isolde, incapable de connaître son ennemi, et incapable de s’résoudre à le faire. Et c’n’était tellement pas pour ça qu’il était venu, tellement pas pour essayer de la changer qu’il l’aimait – mais encore, et encore, Insurgency se dressait entre eux comme une bannière qui les séparait. « Mon père, à lui tout seul, est plus riche que toute la ville, et tu vas faire quoi hein ? Tu vas faire quoi si t’es maire ?! Tu crois qu’tu peux envoyer des forces de police chez lui pour trouver des preuves ? Tu crois pas qu’il a une armée d’avocats prêts à le sortir de n’importe quelle situation ?! » comment pouvait-elle seulement croire qu’un minuscule siège politique dans une minuscule ville pouvait changer quoique ce soit ? « Tu veux m’expliquer tes idées ?! Explique donc tes idées, parce que j’les comprends pas ! Okay, faut que t’arrêtes de croire que y’a que les mutants qui subissent ce conflit, que les mutants qui subissent les choix de certains. J’ai jamais choisi d’naître où j’suis né, et-et Lancaster, son p’tit pouvoir de maire, il l’a payé t’en fais pas- sa fille, sa propre fille a été tuée… » et peu importait par qui, quand, comment ; la fille de vingt ans, de Lancaster était morte dans une guerre qui n’aurait jamais dû la concerner. Comme ça pouvait arriver à Clara, comme c’était arrivé à Aria ou à Anthea. « Et j’croyais que tes p’tits fidèles te suivaient parce qu’ils le voulaient. Alors c’est ça, hein, ils sont indépendants et capables de choisir leur destinée que quand ça peut expliquer l’fait que ton groupe fasse sauter la moitié de la ville, sinon c’est toi qui dois tout endosser ?! Et d’où- d’où les hunters ont eu besoin d’attendre les privilèges de Lancaster pour faire c’qu’ils faisaient ?! » y’avait un paradoxe, à nouveau, toujours le même. « T’es celle qui parle d’être prête à mourir pour ta cause- alors même qu’tu m’as demandé de pas mourir pour la mienne- alors même que tu m’as jugé et même giflé parce que tu jugeais c’que j’faisais débile ! Et encore, et encore- t’es celle qui est prête à sacrifier TOUT c’qu’on a, notre couple – ou j’sais même pas comment appeler c’qu’on a, finalement – sans même m’en parler ! Alors dis-moi, dis-moi aussi comment ça marche à c’niveau-là ! Quoi- ?! J’suis supposé m’accrocher pour simplement t’voir mourir toi aussi, sans même qu’tu DAIGNES m’en parler- et après pouvoir endosser tous les rôles qu’tu t’préoccupes même pas d’assumer aujourd’hui ?! J’suis censé vivre sans toi si tu crèves, et un jour expliquer à notre fille, comment sa mère a préféré crever pour la prospérité – pour elle soi-disant – plutôt que d’être avec elle ?! » elle avait perdu Anthea, elle avait perdu des amis, il était trop bien placé pour le savoir ; « T’es pas toute seule dans ta vie Isolde. T’es pas la seule à avoir perdu des gens. Et j’refuse de rester là pour t’voir te sacrifier, à toujours avoir l’même discours comme quoi t’es prête à mettre ta vie là-dedans - encore et encore, sans avoir mon mot à dire ! » et ici, maintenant, sa rage montait trop vite, sa hargne était multipliée par deux – Aria l’avait repoussé de sa vie comme Isolde le faisait ; et Aria était morte. Aria avait aussi agi comme si ses propres sacrifices à lui n’valaient rien, comme s’il ne valait rien après des années, et des années à n’vivre que pour elle. C’était donc ça, à quoi il était voué lui ?!
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 18:30

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Les sentiments étaient là, présents dans leurs cœurs, ça ne faisait aucun doute. Ils se l'étaient dit, ils se l'étaient prouvés et elle avait cru en chacune des paroles qu'elle pu prononcer. Elle avait cru en toutes les promesses qu'ils avaient pu se faire et elle n'avait jamais eu l'intention de les mettre à mal. Trop sûre d'elle, sans doute elle était persuadé que tout ça pouvait marcher et qu'elle pourrait changer quelque chose dans cette fichue ville. Elle avait vraiment l'impression qu'y avait moyen de faire quelque chose. Peut-être pas un miracle complet, parce que les hunters étaient des hunters, et qu'ils avaient trop peu de respect pour le reste du monde pour seulement envisager de commencer à se comporter comme des êtres humains normaux. Mais Lancaster, il leur donnait encore plus de pouvoir, toujours plus de pouvoir, alors si au moins y avait moyen de réduire ça, ça ne pouvait pas être une mauvaise chose. Jamais elle n'avait eu l'envie de mettre à mal sa romance avec Cesare. Elle n'avait pas pensé qu'ils pourraient en arriver là, par pour ça. Mais ça faisait probablement parti de ses problèmes ça aussi, elle ne pensait pas assez. En plus d'être trop sûre d'elle, elle était clairement trop impulsive. Folle peut-être aussi, pour ne pas vraiment mesurer les risques qu'elle pouvait prendre. Mais elle avait confiance en ses camardes, alors dans le fond, s'ils étaient là, y avait peu de chance pour qu'il lui arrive quelque chose. Elle ne faisait pas non plus confiance à n'importe qui aussi facilement qu'on aurait pu le croire, mais, ceux qui l'entouraient pour le coup, elle leur faisait confiance.

Non, c'était certain qu'y a trois mois, y a quelques jours même, elle n'avait pas pensé qu'elle se lancerait dans une campagne politique pour devenir maire de la ville de Radcliff. C'était peut-être une idée qui lui venait de nulle part. Mais quand même, y avait des limites à ce qu'elle pouvait faire et autant maire d'une petite ville perdue dans le Kentucky, c'était possible. Présidente du pays, quand même pas. « Non, la présidentielle, vraiment pas. » Quand bien même ça pourrait changer quelque chose au fonctionnement du monde, là, elle laisserait volontiers sa place à quelqu'un d'autre. Sa carrière politique s'arrêterait à la mairie. Elle n'avait de toute façon pas les qualités requises, ni l'envie, d'aller plus loin que ça. « Okay, j'ai probablement pas pensé à tous les détails et toutes les failles de ce plan et j'ai pas pensé à te prévenir et je suis désolée, mais j'ai les choses en mains pour le moment, alors c'est peut-être pas la peine d'en faire un drame tant que tout se déroule bien ! » Et puis si fallait que ça s'envenime, il pourrait venir la voir en lui disant qu'il avait raison et qu'elle était la fille la plus stupide de la planète. Si ça devait mal se passer, elle trouverait bien un moyen de s'en tirer. C'était toujours comme ça qu'elle faisait. « Peut-être que j'arrêterai pas ton père, mais y en a d'autres qu'on pas les moyen de crésus pour s'défendre. » Y avait pas que son père qui emmerdait le monde à radcliff, même si, de son point de vu à elle, il était un champion dans le domaine. « En attendant Lancaster y a des chances pour qu'il l'ait tuée lui-même sa fille, histoire de prouver ses propos débiles. » Franchement, elle n'en serait pas surprise, venant du mec qui avait cramé une famille entière pour pouvoir exécuter après une mutante une innocente sur la place publique. « Ouais ils peuvent décider c'qu'ils veulent et moi aussi ! » Et dans le fond, elle n'avait pas besoin de lui, ni ne personne pour décider de ce qu'elle voulait faire de sa vie. Elle avait toujours fait comme ça, pendant vingt-cinq ans, sans doute que la seule personne au monde qui aurait été capable de l'empêcher de faire ce qu'elle voulait, quand elle voulait, ça aurait été son père. « Nan, ils ont jamais eu besoin de Lancaster pour faire ce qu'ils voulaient. Mais il leur donne toujours plus de pouvoir et il contrôle tout alors sans lui au pouvoir y aura forcément des trucs qui changeront. » Y aurait plus d'armée à la con dans la rue, mais des policiers qui seraient prêts à défendre les innocents contre les hunters. Ils feraient quelque chose pour régler ce qu'ils pouvaient régler et c'était certain que les hunters trouveraient toujours un moyen de commettre des horreurs, mais les limiter, c'était déjà un grand pas. « Bha comme ça on fait tous les deux des trucs débiles et si t'as envie de me gifler pour que je comprenne encore mieux que ce que je fais c'est débile, fais toi plaisir. Au moins, j't'ai laissé partir en t'faisant confiance. Alors certes, j'aurai dû t'en parler et je l'ai pas fait et j'ai aucune excuse valable pour justifier ça, alors jpeux pas dire autre chose que je suis désolée. Mais peut-être que si t'avais un peu plus confiance en moi tu m'laisserais au moins une chance de prouver que j'peux avoir raison. » Elle pouvait réussir et elle pouvait rester en vie, c'était pas encore sûr à deux cent pour cent qu'elle allait se faire tuer. « Et si jamais j'ai tort, je trouverais quelque chose. Quitte à rester planquée quelque part pour le restant de ma vie ou à aller m'exiler en Suède parce qu'apparemment c'est mieux là-bas. » Y en avait des transmutants, qui restaient planqués au Redwolf Castle, persuadés qu'en mettant le pied dehors ils se feraient tuer, si fallait en arriver là pour rester en vie, alors elle le ferait. Puis si en Suède ils arrivaient à s'en sortir, pourquoi pas à Radcliff hein ? Faisait trop froid pour les hunters en Suède ? « Peut-être que j'ai été toute seule trop longtemps et que du coup, j'ai aucune idée de comment ça marche quand on commence à partager sa vie avec quelqu'un. » Et c'était peut-être pour ça qu'elle n'avait pas pensé à le prévenir, après tout blessée, elle s'était contentée de lui demander où trouver une trousse de soin, elle lui avait pas dit que qui lui arrivait, elle avait juste demandé ce dont elle avait besoin.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 19:23


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Sans doute qu’il n’y avait juste pas de place pour l’amour dans une guerre. Peut-être que toutes les romances étaient simplement vouées à étouffer dans les flammes de combats incessants, dans ces moments-là où l’monde n’avait plus aucun sens, et plus aucun charme. Peut-être était-ce pour tout ça, qu’Isolde n’daignait pas lui dire quoique ce soit de ce qu’elle prévoyait – parce qu’au fond, tout amants qu’ils avaient été, amoureux jusqu’à s’en consumer, épris de chaque moment doux passé ensemble, y’aurait toujours une cause qui prévaudrait. Et au fond, il n’pouvait pas vraiment la blâmer pour ça, alors même que lui n’était pas à la bonne place et le cœur assez apaisé pour vivre une idylle quelle qu’elle soit – mais lui, il n’l’avait jamais oubliée au profit de sa vengeance, de la cause pour laquelle il se battait si vertement. Il était toujours venu, il avait toujours lutté – encore et encore contre les ténèbres qui avaient bouffé sa vie. Même lorsqu’elle l’avait détesté, persuadée qu’il était juste un hunter duquel elle s’était entichée juste pour mieux causer la mort de ses amis : il avait toujours été là, à faire exploser des vaccins avec elle, à toujours espérer, toujours attendre. Attendre, aux dépends d’Aria. Attendre, au point de n’pas pouvoir se résoudre à quitter Radcliff alors même que ç’aurait pu être la meilleure chose pour sa sœur. Attendre, pour finalement être celui qui était laissé derrière ; par Isolde et même par Aria, et l’extase prenait fin, toujours fin pour devenir une fumée âcre qui le pourchassait avec ferveur, et arrachait un peu plus de ses assurances. Leurs problèmes n’avaient jamais été l’fait qu’il ait été un hunter, et elle une transmutante – leurs problèmes n’avaient jamais résidé dans des divergences d’opinion si minimes ; ouais, au fond, il n’avait rien contre la moindre solution qui permettrait d’arracher un peu plus du pouvoir dont ses parents jouissaient. Au fond, la perspective d’un monde sans hunters ne l’effrayait certainement pas. C’était la perspective d’un monde sans Isolde, en plus de tout le reste, qui le glaçait d’un effroi plein d’ardeur ; c’était la perspective d’un monde où il devrait assumer seul un bébé et toute une dose de culpabilité supplémentaire. La perspective d’un monde où il serait à nouveau, celui qui resterait derrière. Et combien d’autres litanies amoureuses, combien d’autres sérénades allait-il devoir déclamer à la transmutante pour qu’elle le comprenne ? Certes, elle n’pouvait pas s’arrêter – mais c’était à n’en plus savoir qui trahissait l’autre au bout d’un moment.

Qu’ils n’soient donc jamais un couple, si les choses devaient s’passer comme ça ; il connaissait Isolde, il connaissait son caractère, son engagement, sa fougue – c’était c’qui faisait d’elle son âme sœur, à travers la misère et toutes les difficultés ; c’était c’qui pourrait transformer leur liaison en un mariage inébranlable – si seulement ils avaient une chance. Et maintenant, alors qu’ils s’enfonçaient dans les méandres d’une conversation qui leur coûterait trop, Cesare avait juste envie de passer cette porte avec la conviction qu’il n’reviendrait jamais. C’n’était pas comme si leur affection l’un pour l’autre, leur adoration toute entière était née et uniquement symbolisée par la babiole qu’il avait déposée sur la table – il savait, qu’il n’pourrait jamais tourner la page, jamais s’résoudre à baisser les bras. Et c’était ce qui faisait le plus mal ; parce qu’irrémédiablement, ça lui coûterait à lui. « Ah nan j’t’en prie – j’voudrais pas être celui qui t’imposerais d’te cacher alors même qu’y’a tellement à faire ! » au fond, s’ils devaient s’répéter à l’infini dans les paroles en l’air, les promesses qu’ils n’comptaient pas tenir et les serments qui n’seraient rien d’autre que du vent, qu’elle se taise et le laisse partir plutôt que de l’faire culpabiliser. « Et viens pas m’mentir, okay ?! J’suis pas débile, contrairement à c’que tu sembles croire ! Je sais que t’as serré la main de Lancaster et qu’il a aucune preuve que t’es une mutante-… » hormis de trop nombreuses, fournies heureusement par rien d’autre que des hunters sans légitimité aucune : son père, à lui, il savait ce qu’Isolde était, sauf que le dire haut et fort serait admettre le meurtre d’Anthea. Ca n’changeait rien au fait que les hunters savaient, et que c’était juste la pire connerie du monde qu’elle déblatérait, en disant qu’elle contrôlait la situation. « Alors hein ?! C’est quoi l’truc que tu vas essayer d’me faire gober ?! Que tu peux t’défendre des gens comme mon père si t’es vaccinée ?! Que si j’avais été n’importe qui d’autre ce soir, t’aurais réussi à faire quelque chose ?! Tu vas m’dire que MIRACULEUSEMENT le vaccin a pas d’effet secondaire, SUR TOI ?! » il en lâcha un ricanement, plein de véhémence, amer ; « T’es sérieusement en train de m’parler de confiance alors que tout c’que tu peux faire, c’est t’excuser parce que JE suis venu jusqu’ici pour te rappeler que j’existais et que j’pouvais peut-être être concerné par tes poussées suicidaires ?! Alors que t’es en train de m’regarder, là, maintenant- en m’vendant tes MENSONGES ?! » c’était toujours hallucinant, la façon dont la passion pouvait être à double tranchant ; à créer des moments suaves et délectables, ou à éveiller une hargne brûlante : « J’ai été tout seul toute ma vie aussi, okay ?! Et t’as TOUJOURS été la première à m’faire des leçons de morale dès que j’te cachais quelque chose ou qu’j’essayais d’faire les choses à ma façon, MÊME quand mon seul but c’était juste de t’protéger. Et même quand j’te demandais rien- quand tout c’que j’faisais, c’était juste essayer d’comprendre c’qu’y’ était arrivé à ma sœur, t’as été la première venir t’incruster pour m’faire avaler tes propos comme quoi la vengeance c’est pas bien ! Et c’est quand, hein, Isolde, c’est quand que tes propres p’tites déclarations de miss-parfaite s’mettent à valoir pour toi aussi ?! » parce qu’au fond, c’était peut-être même qu’une question de respect élémentaire, le fin voile entre l’hypocrisie et l’honnêteté : il se souvenait bien de c’blabla bien servi qu’elle lui avait fait sur creuser sa propre tombe quand on essayait d’se venger. Et il l’avait écoutée, et il avait voulu changer les choses – simplement pour qu’au final, ça n’change rien.
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Icon_minitimeMar 1 Mar 2016 - 21:33

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You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

L’idylle ce n’était peut-être qu’un rêve, ce truc qu’ils avaient touché du bout des doigts ces derniers temps, avant d’être brutalement ramené à la réalité. Y aurait peut-être toujours un truc pour les pousser à se déchirer, des idées sur lesquelles ils ne seraient jamais d’accord. Qu’est-ce qui se serait passé si elle lui en avait parlé avant de se lancer dans le fond ? Est-ce qu’il l’aurait faire ? Elle n’en savait rien, ce qu’elle savait, c’était qu’y avait une chance pour que ça puisse marcher et qu’elle n’avait pas forcément envie que quelqu’un vienne essayer de l’arrêter. C’était trop tard sans doute. Si Lancaster était furieux contre elle, s’il la voulait morte, qu’elle se désiste ça n’allait pas changer grand-chose, alors autant aller jusqu’au bout. Et puis, elle n’était pas du genre à baisser les bras, certainement pas du genre à se lancer dans quelque chose pour abandonner au bout de trois jours, par amour. Est-ce que ça changerait quelque chose pour Cesare de toute façon, si elle décidait de laisser tomber ? C’était une question à laquelle elle n’aurait peut-être pas de réponse, parce qu’elle ne la poserait pas. Elle ne pouvait pas abandonner, c’était absolument hors de question. Y avait de l’espoir au bout de cette campagne et elle n’était pas la seule à y croire. C’était peut-être qu’ils avaient trop souvent vu le bout du tunnel à Insurgency, qu’ils commençaient à s’accrocher aux espoirs les plus fous. Ou alors, c’était qu’y en avait vraiment de l’espoir et que Cesare ne voulait simplement pas le voir.

Cupidon n’avait peut-être pas si bien fait que ça son travail pour les réunir tous les deux quand bien même y avait toujours quelque chose qui clochait. Mais c’était trop tard, l’ange avait tiré ses flèches et elle ne voulait pas que Cesare parte, elle ne voulait pas qu’ils se séparent encore, parce qu’elle savait que son cœur ne s’en remettrait jamais. C’était le problème des âmes-sœurs sans doute, on ne pouvait jamais passer à autre chose une fois qu’on avait trouvé la sienne. Et elle le savait, parce qu’elle avait essayé, pendant des mois alors qu’elle avait presque réussi à le détester. Elle laissa échapper un soupire. Ouais elle n’avait pas non plus parlé du NH24, ni à lui, ni à personne d’ailleurs, encore une décision qu’elle avait prise trop rapidement sans doute. « Si ça avait pas été toi derrière cette porte ça aurait été quelqu’un avec une balle dans l’estomac. » Elle était toujours capable de se défendre, elle était fière de son don de cette force qui lui donnait des avantages, mais ça ne faisait pas tout. Même sans ça, elle savait toujours se battre et elle savait très bien viser avec une arme à feu. « Evidemment qu’y a des effets secondaires, mais c’est qu’une question de temps pour que ça s’arrête et que je récupère ma force. Mais clairement là, si j’avais pas fait ça, je serais morte et enterrée. » Tant qu’y avait encore assez de monde pour la croire humaine, sans doute que ça aidait à ne pas la faire assassiner sur le champ. Dans le fond, Lancaster ne pouvait pas prétendre haut et fort vouloir protéger le peuple de Radcliff, pour tuer une humaine, même lui, il n’était pas encore assez débile pour rompre la logique entre son discours et ses actions en pleine campagne. « Okay, je suis la pire personne du monde parce que j’t’ai menti et que j’te dis de pas faire des trucs que moi j’me permets de faire. Et je suis aussi la pire mère du monde, sans doute pas une très bonne amie non plus puisque j’ai réussi l’exploit de faire tuer ma meilleure amie non pas une fois, mais deux. Petite amie, ou qu’importe le mot exact, j’ai foiré aussi. » Si elle avait commencé avec un minimum d’ironie dans la voix, ça s’était rapidement atténué, parce que c’était vrai dans le fond. « Est-ce que j’ai tout ou il m’en manque encore ? » Qu’est-ce qu’elle avait pu foirer d’autre hein ? Y avait sûrement d’autres trucs dans le fond. Au moins, elle avait encore le mérite d’être celle qui gardait espoir de pouvoir changer les choses dans cette ville et protéger un tant soit peu les autres. « Tu peux continuer à m’crier dessus si tu veux. J’ai rien à dire pour ma défense de toute façon. » Ça servait à quoi de continuer comme ça dans le vent de toute façon, il lui en voulait, en plus de ne pas être d’accord avec elle. Alors autant en terminer maintenant. « C’est pas à gérer c’sentiment, s’sentir trahi alors qu’on faisait tout bien. » Elle le connaissait bien ce sentiment et pas que à cause de Cesare et de cette explosion dont les flammes avaient emporté leur histoire une première fois. « J’voulais vraiment pas ça, je le jure. » et il pouvait ne pas la croire, au point où ils en étaient de toute façon, ils étaient rendus des mois auparavant avec les rôles inversés. « L’avantage c’est que moi je reviendrais jamais avec des explications acceptables, parce que j’en ai pas aujourd’hui et que j’en aurais pas dans six mois. Alors, peut-être que ce sera plus simple. » Elle ravala un sanglot avant de passer rapidement ses mains contre ses joues pour en sécher les quelques larmes qu’elle n’arrivait plus à retenir. « J’ai pas envie que tu partes, mais j’ai merdé et j’ai rien de mieux que des excuses à te présenter alors si c’est pas suffisant, et qu’y a rien que je puisse faire pour changer les choses alors … » Alors qu’il s’en aille sans doute s’il jugeait que c’était la meilleure chose à faire.
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