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 (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeMar 10 Mai 2016 - 19:47


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
that beauty on my pillow
that holds me in the night
☆☆☆


Les responsabilités, les complications, les menaces ; y’avait tant de choses dans cette ville ou dans cette vie, qui semblaient menacer le moindre moment paisible qu’ils pouvaient connaître tous les deux. C’était comme s’ils étaient obligés de vivre sur le qui-vive, constamment les sens en éveil, et sûrement que ça n’aidait pas à construire des moments tranquilles sans avoir à penser à l’avenir. Cesare essayait d’moins en moins le faire, tandis qu’à chaque fois qu’il s’laissait prendre par sa raison, le doute pointait à nouveau : au fond, comment pouvait-on le blâmer de penser comme ça ? Ses parents avaient toujours été des fous furieux, et l’simple fait de perdre un tant soit peu le contrôle sur lui les avait poussés à bien des extrêmes : pourtant, la présence d’Isabela avait toujours été un tampon apaisant les humeurs des uns et des autres – plus maligne, plus patiente, elle avait probablement appris à mâter les instincts de Rafael assez aisément. Irrémédiablement, ça n’laissait à Cesare aujourd’hui, que l’assurance que s’ils devaient s’livrer une guerre aujourd’hui, DeMaggio contre DeMaggio, les conséquences et les circonstances de celle-ci n’serait qu’encore plus sanglantes et violentes que la dernière fois. Cette fois-ci, en plus, il n’y avait pas tout un groupe de transmutants qui se dressait au milieu de l’histoire, une bonne petite distraction pour détourner son géniteur des réels objectifs qui l’embêtaient si souvent : Isolde Saddler, et son propre fils, qui n’avaient de cesse de défier les lois humaines et physiques qui auraient dû faire d’eux, deux parfaits ennemis. S’il n’avait jamais développé une mutation, est-c’qu’il aurait un jour été capable d’avoir de tels sentiments pour la jeune femme ? Ca faisait des années et des années déjà, que le Cesare chasseur, né de l’éducation et de l’embrigadement de son père, se mourait peu à peu sous les doutes et les questionnements lovés dans ses chairs – ç’avait commencé avant même qu’Isolde n’entre dans sa vie. Et maintenant, avec du recul, près de six ans plus tard, Cesare était arrivé à la conclusion qu’y’avait probablement eu un petit jeu de hasard et du destin, qui avait complètement bouleversé les circonstances, et ouvert les possibilités pour eux deux. Etait-ce donc pour ça, pour pouvoir un jour aimer Isolde Saddler comme il l’aimait, que Cesare s’était un jour réveillé avec une mutation ? Il n’savait pas, franchement ; plus les années passaient, moins il était capable de comprendre comment la vie fonctionnait. S’il y avait un genre de destin, écrit indépendamment de sa volonté, ou si tout ceci n’était en réalité que le fruit de son libre-arbitre : au fond, devenir un mutant, ça n’avait jamais été le résultat d’son libre-arbitre. C’qu’il avait décidé de faire avec cette tare en revanche, c’était une autre histoire.

Définitivement, fallait croire que la philosophie des choses c’n’était pas pour lui ; et Cesare n’avait pas envie d’y penser maintenant, alors qu’il était si facile de se laisser bercer par les choses si simples. L’odeur d’Isolde, tout contre lui, la caresse de sensations suaves, alors même que la chaleur étouffante de l’été ne le dérangeait même pas. La façon dont son cœur battait, paisible, son esprit reposé, alors même qu’il était si souvent en éveil dès lors qu’il était dans la maison familiale, avec son père, avec sa cousine, avec tant d’ennemis potentiels que ça devenait bien difficile pour lui de prétendre qu’il n’était pas en danger, à chaque fois qu’il y retournait. Parce que d’toute manière, plus il passait des moments comme ça avec la Saddler et Clara, plus ça devenait pesant, difficile d’envisager des jours sans les voir, sans être avec elles, et sans pouvoir vivre un tant soit peu normalement comme il pouvait si bien le faire quand il oubliait le monde, juste avec elle. Il n’pouvait franchement pas rêver d’un meilleur anniversaire, qu’à parler de tout et de rien, à ricaner doucement aux paroles de la jeune femme, l’enserrant tendrement contre lui pour compenser la méchanceté de ses paroles. Oui, c’était méchant, de vouloir la priver de sommeil rien que parce qu’il en avait la possibilité, mais que ce soit pour trente secondes ou des heures entières, elle finissait toujours pas n’pas lui en vouloir. « C’est toujours trente secondes de gagnées. Et qui sait, j’sais très bien que des fois, trente secondes, ça peut se transformer en des heures et des heures. » qu’elle ne prétende pas le contraire, c’était déjà arrivé tellement souvent. Au moins, il ferait le linge ou d’autres tâches ménagères en venant, parce qu’il avait plutôt l’habitude de le faire – sauf la cuisine, fallait avouer ; au-delà de ça, Cesare était quand même habitué à ranger ou faire le ménage dans des zones beaucoup plus ordonnées que la maison d’Isolde. Ces endroits rendus arides et impersonnels par la maniaquerie, ou le vide ; au fond, il n’avait vraiment rien contre le bazar qui pouvait parfois trainer chez la mutante, au contraire. Ils s’aventuraient déjà des affaires ménagères à d’autres propos, d’autres sujets qui rendaient les mains baladeuses, les sourires plus mordants aux coins des lèvres – c’était bien ce que faisaient tous les couples, quand ils se cherchaient un peu, et eux deux, ils avaient passé toute la journée à le faire. « J’peux déjà dire que ce sera mon déballage de cadeau favori alors. » releva-t-il, arquant un sourcil amusé aux paroles de la jeune femme ; heureusement pour lui quand même, il avait droit à Isolde plus souvent qu’à son anniversaire uniquement, sinon, ça rendrait les choses beaucoup plus compliquées, et il aurait bien besoin de quarante-douze mille autres amantes pour la compenser. Et fallait croire qu’elle aimait le frustrer, lui arrachant un grognement capricieux ; elle s’était à peine relevée qu’il s’était laissé glisser contre le canapé, s’étendant contre celui-ci comme s’il n’avait aucune intention de se lever. Au moins son baiser était un peu réconfortant, et il ne protesta pas trop au moment où elle prit sa main pour l’entrainer à se relever. « J’veux bien venir avec toi, mais le reste, j’promets rien. » heureusement il avait toujours cette moquerie dans la voix, alors qu’il consentait à suivre Isolde, tant bien que mal.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeMar 10 Mai 2016 - 23:34

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Les soirées avec Cesare, ça avait une telle saveur, que même si ça devait devenir vraiment régulier, ou être comme ça tous les soirs, y aurait aucun moyen pour que ça devienne banal et ennuyeux. Ils pouvaient bien être vautrés dans le canapé en train de regarder la télé, que ce serait une soirée agréable. Ce serait toujours mieux que les fois où elle restait toute seule, trop longtemps devant la télévision et qu’elle finissait par s’endormir, devant n’importe quel programme peu intéressant devant lequel elle était tombée. Même s’ils devaient vivre ensemble, y avait peu de chance pour qu’ils passent beaucoup de leurs soirées devant la télévision de toute façon. Fallait croire que l’un comme l’autre, ce n’était pas trop leur truc. Concernant Cesare, c’était peut-être parce qu’il n’avait que trop peu expérimenté ça, les soirées à se vider la tête devant la télévision, il semblait avoir un rythme de vie dans lequel il n’avait pas forcément de temps à consacrer à ce genre d’activité. Elle, c’était juste qu’elle s’ennuyait rapidement, elle tenait bien le temps d’un film, d’un ou deux épisodes d’une série et après, elle avait besoin de faire autre chose. S’ils devaient vivre un jour ensemble, elle était certaine qu’ils trouveraient toujours le moyen de s’occuper autrement qu’en passant des heures devant la télévision, quand bien même ça semblait le truc de nombreux couples ce genre de soirées. Pour l’heure, si vraiment ils devaient passer une soirée aux allures banales, elle préférait encore lui parler ou aller tranquillement s’endormir dans ses bras plutôt que de perdre son temps comme ça. Qu’est-ce qu’ils faisaient d’autre, les autres couples le soir ? Dans le fond, elle n’en avait aucune idée. Ceux qui comme eux ne pouvaient pas trop sortir, à cause de leurs problèmes ou du bébé qui dormait tranquillement dans sa chambre. Ça faisait partie des nombreuses questions qu’elle se posait et peut-être bien qu’un jour, elle finirait par y répondre avec Cesare.

De toute façon, ce soit c’était son anniversaire, alors c’était clair que la télé, elle allait rester éteinte et qu’ils n’allaient pas juste aller se coucher après avoir mangé. Peut-être bien que d’autres fois, ça pourrait arriver, qu’il arrive trop tard et que la seule chose qu’il fasse ce serait aller se coucher ensemble et ce ne serait pas forcément une mauvaise chose. Mais pour l’instant, le soleil d’été n’avait pas encore complètement disparu, alors ils avaient encore la soirée, la nuit, la matinée pour en profiter sans simplement juste dormir. Et puis, il avait raison, trente secondes, ça pouvait se transformer en plusieurs heures. Ils se l’étaient déjà prouvés qu’ils étaient capable de repousser encore et encore les limites de la fatigue pour profiter de leurs moment ensemble. Faire une nuit blanche, peut-être pas, après tout, elle aimait vraiment dormir dans ses bras, y avait rien de plus reposant au monde. « C’est vrai, au pire je pourrais toujours compter sur toi pour me réveiller. » Rien que le fait de le voir sans doute, ça pouvait repousser sa fatigue de toute façon, la réveiller, avec cette idée, que ce serait idiot de gaspiller son temps avec lui pour simplement dormir. Tout autant que le perdre en tâche ménagère, dans le fond, s’il avait besoin d’une pause dans son quotidien et qu’il voulait en profiter pour s’occuper un peu de cette baraque, elle n’avait rien contre, mais qu’il le fasse quand elle n’était pas là, ou un moment où elle aurait vraiment l’obligation de bosser. Quoi qu’il semblait qu’ils avaient dit que si ça devait arriver, il en profiterait pour s’occuper de Clara et ce serait forcément mieux que le ménage. Ce soir au moins, y avait pas de ménage à faire – enfin si, mais pas question de s’en occuper – et elle n’avait pas ramené le moindre dossier, alors il pouvait profiter de son anniversaire et des cadeaux qu’elle lui offrait, sans s’inquiéter du reste. « J’espère bien. » Forcément, c’était quand même plus agréable de retirer cette robe sexy qu’elle portait rien que pour lui, plutôt que d’arracher un vulgaire papier cadeau, s’il avait prétendu le contraire, elle aurait eu de quoi se vexer. Mais il devrait attendre. Peut-être bien qu’elle avait décidé de se faire désirer ce soir. « Remarque tant que je suis dedans, j’aime bien savoir que tu as des pensées coquines. » Un sourire sur les lèvres, elle se hissa sur la pointe des pieds pour pouvoir l’embrasser, avant de lui attraper la main et de le trainer jusque à l’arrière de la maison, sur la terrasse qu’elle sentait encore chaude sous ses pieds malgré le soleil couchant. « J’ai peut-être un autre cadeau pour toi. Peut-être, parce que si tu en veux pas, je comprendrais, vu ta situation tout ça. » Le fait qu’il vivait chez son père et que si ça passait pas auprès de son père, si ça se trouve ce type pourrait tuer le chiot, une option absolument impensable, elle vivante, personne ne ferait de mal à ce chiot. « J’ai pas forcément pensé à tout un tas de détails pratique quand j’ai craqué. Mais en même temps je sais que tu en as jamais eu et je trouve ça vraiment trop triste. » Parce qu’elle aimait les animaux, qu’elle avait grandi avec des animaux, qu’elle aimait avoir son chien avec elle et dans les moment où elle s’était sentie un peu seule ou triste, lui il avait toujours été là. Elle s’en fichait, au pire, s’il ne voulait pas du chiot, elle le garderait elle. « Bouge pas. » Elle avait enfilé une paire de tong qu’elle avait laissé trainé dans le coin plus tôt avant de s’aventurer dans le jardin, jusqu’à un coin d’ombre dans lequel les deux chiens s’étaient posés. Elle attrapa le petit dans ses bras pour revenir jusqu’à Cesare, le gros chien derrière elle sans doute partagé entre curiosité et jalousie. « Regarde ce petit bout de chou. Il est trop mignon. » C’était absolument impossible de résister face à une boule de poils pareil, ça aurait été trop lui demander à elle de résister quand elle avait été au refuge et comme elle était une pro des décisions impulsive, évidemment qu’elle l’avait pris. Faudrait la retenir à l’avenir, parce que maintenant qu’elle avait une maison, avec un jardin plutôt grand, y aurait rien pour l’empêcher d’en adopter tous les deux mois. Elle tendit le petit bout de chien vers Cesare, qu’il l’attrape et elle était certaine qu’il craquerait aussi, c’était impossible de faire autrement.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeMer 11 Mai 2016 - 21:38


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
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☆☆☆


L’attrait des nouveautés, l’innovation, l’impulsivité ; des traits de caractère que le DeMaggio n’avait jamais vraiment eus, et qu’on n’avait jamais cultivés en lui. Au fond, peut-être avait-il toujours eu un côté un brin aventureux, que son éducation et ses géniteurs avaient mâté dans l’œuf lors de son enfance : il y avait bien eu une chimie, une alchimie presque illogique, qui avait poussé le jeune homme dans les bras d’Isolde Saddler. Militante mutante, fière d’être ce qu’elle était, impulsive, brûlante, vivante. Il lui avait dit souvent, à Isolde, au combien elle n’pouvait pas comprendre sa vie, d’où il venait, ou ce qu’il pouvait penser ou traverser selon les épreuves : et au-delà du simple fait qu’ils n’avaient certainement pas connu la même vie, les mêmes genres de parents et le même héritage, c’était aussi de par leurs caractères opposés. Peut-être était-ce un côté insouciant, qui offrait tant de foi à la jeune femme pour croire en leur avenir, là où son pragmatisme à lui continuait de lui murmurer que l’avenir n’pourrait jamais être tout blanc, et que le gris, ou noir qui s’pointerait dans leur vie, pourrait être la tâche de trop, débordant sur leur bonheur et détruisant celui-ci, comme une pourriture infestant le moindre de leurs souvenirs. Mais Isolde était aussi une impulsive- s’ils se ressemblaient dans leur façon de s’faire complètement dévorer par leurs passions, leur hargne et leurs envies de se venger par la force de leurs poings ou leurs capacités, le côté irréfléchi de la jeune femme allait encore au-delà de tout ce que le chasseur avait déjà pratiqué. Y’avait des choses, des instincts qui rendaient Isolde entière, engagée, dévouée, des façons de penser qui n’avaient jamais appartenues à Cesare – lui, il avait été rattrapé par la rigueur militaire qu’on lui avait offerte pour faire de lui un hunter qui savait observer, détailler, disséquer les faits et gestes et les attitudes des uns et des autres. Il n’lui avait pas fallu longtemps pour cerner complètement l’attitude d’Isolde, ce qu’elle était et ce en quoi elle croyait, ou l’ardeur imprudente qu’elle mettait dans tout ce qu’elle entreprenait – fallait être aveugle, débile et sourd pour n’pas voir Isolde Saddler pour ce qu’elle était. Une engagée, qui flirtait trop souvent avec l’enragée en elle ; il la croyait, quand elle disait qu’elle était prête à mourir pour sa cause, et c’était bien quelque chose qu’il avait du mal à digérer. Parce qu’il n’avait certainement pas envie d’perdre Isolde pour cette cause et n’importe quelle autre qui puisse exister ; il n’avait pas envie d’perdre Isolde pour Radcliff, pour cet amas dégueulasse d’humanité qui n’en valait pas la peine. Lui, il jugeait sévèrement l’reste du monde, la vie, l’avenir, là où elle, elle apportait une lumière chaude, doucereuse, trop réconfortante et apaisante – c’n’était pas pour rien qu’il l’avait toujours dite différente. Différente du ciel, du monde glacé dans lequel il avait évolué – à la froideur de tous les gens qui l’avaient toujours entouré – ses parents, sa sœur, ses alliés, Cesare avait trouvé le parfait opposé, en Isolde.

Et d’une certaine manière, la mutante avait déjà défié tous les codes et toutes les limites de la vie du DeMaggio ; il avait repoussé l’entendement pour elle, il avait changé sur bien des points pour elle. Avec elle. Grâce à elle. Avait-elle tout juste commencé à révéler des côtés de lui qui avaient toujours existé ? Cesare n’savait pas, mais la personne qui se révélait de plus en plus grâce à elle, il n’pouvait certainement pas dire qu’il la haïssait. Au contraire – être humain, ç’avait quelque chose qui ressemblait à une impression d’appartenance, et alors même qu’il avait tout perdu – ses assurances de toujours, ses croyances, ses fondements, sa famille, il avait bien besoin de ça. Il avait besoin d’Isolde dans sa vie, besoin d’être avec elle, envie d’être avec elle, dans des moments comme ça. Même les moments graves, durs et insupportables les avait façonnés, changés, faits évoluer. Etait-ce ça, l’amour ? Certains disaient que c’n’était pas bien, l’amour où on cherchait à changer l’autre – mais le processus s’était fait si naturellement, d’son propre chef tout autant qu’en circonstance des événements, que Cesare avait bien du mal à s’souvenir de ce qui avait pu valoir la peine en le Cesare DeMaggio qui n’avait jamais eu d’Isolde Saddler dans sa vie. « J’trouverai des bons arguments pour te réveiller sans t’mettre de mauvaise humeur. » qu’il garantit au moins à Isolde, lorsqu’il fut question de leurs nuits passées ensemble ; comme ça, quand ils s’enlaçaient simplement, ou quand ils balayaient le reste du monde, les lois physiques et leur fatigue pour se perdre encore et encore dans les bras l’un de l’autre. Ils l’avaient déjà fait, et ils n’pouvaient certainement pas prétendre, même des semaines plus tard déjà, qu’ils regrettaient quoique ce soit, et qu’y’aurait un quelconque mauvais souvenir pour entacher ces étreintes-là. Ou n’importe laquelle de leurs étreintes. Là aussi, ç’avait été une histoire inhabituelle, un processus qui avait été propre à lui-même ; l’amour de Cesare pour le corps d’Isolde, avait logiquement suivi la façon dont il était tombé amoureux de son être, son esprit, sa façon d’être. Ils étaient indissociables dans sa tête ; l’Isolde qui vivait sa vie selon ses convictions, selon ce qu’elle était, et la beauté de son être à l’extérieur. Elle aurait pu être blonde, brune, elle pouvait se teindre les cheveux en rose, au fond, ça n’changeait rien – le désir qu’il avait pour elle, entremêlé d’une dévotion accrochée à ses chairs, inscrite dans son être, il serait toujours là. C’était ce qui rendait leurs étreintes si précieuses, ce qui faisait que Cesare faisait l’amour avec affection, suave et harmonieux. Alors ouais, Isolde aurait pu être dans cette robe, ou dans n’importe quelle autre tenue, le fait qu’elle se clame comme étant un de ses cadeaux suffisait déjà à éveiller l’entrain du chasseur, un sourire gourmand à la commissure de ses lèvres. Elle pouvait bien espérer qu’il apprécierait particulièrement ce déballage en particulier ; il le savait déjà, et n’en douterait pas d’une quelconque manière. Même si elle n’était pas nue en dessous, il n’lui ferait certainement pas regretter chaque couche de vêtement qui caressait son corps si doux et blanc. Il pourrait au moins se maîtriser, pour quelques temps, grommelant malgré tout en se relevant avec elle ; il était vrai que s’ils avaient dû rester un peu plus longtemps sur ce canapé, ou enlacés l’un contre l’autre, à parler de sous-vêtements, de désirs, de robe sexy, ils auraient vite dégénéré. Comme d’habitude. Ils s’connaissaient, à force. Le DeMaggio reprit au moins son sérieux, et sa patience, au moment de la suivre, vers l’extérieur de la maison ; en chaussettes sur la terrasse, il l’observa enfiler ses tongs, retenant difficilement une remarque mi-enjôleuse, mi-moqueuse : y’avait quelque chose de marrant, à voir une Isolde qui avait mis tant d’efforts dans sa tenue, enfiler de vagues tongs de plage qui trainaient là. Mais il la laissa filer, accompagnée de son esprit à vrai dire, ses pensées qui fusaient à toute allure, en fonction des propos qu’elle avait tenus, et du fait qu’ils s’retrouvaient à l’extérieur- et dire qu’ils avaient parlé de poney, elle espérait quand même qu’elle n’avait pas miraculeusement trouvé un moyen d’en ramener un pendant qu’il s’occupait de Clara. Si tel était le cas, il n’douterait plus jamais de rien venant d’elle. Jamais, jamais. Même si elle s’mettait à lui annoncer qu’ils partiraient en vacances sur la lune, ensuite. Et alors que ses songes partaient très loin, Cesare ne put s’empêcher de lâcher un ricanement, entre le soulagement, la surprise, et l’amusement, lorsqu’elle revint avec un chiot. Du genre, l’image du chiot classique, le plus irrésistible, mignon, cliché possible. Et comme il n’était pas un expert en bestioles, le chasseur fut bien incapable de reconnaître la race- c’était une boule de poils, quelque chose comme une peluche faite vivante ; « T’es vraiment sérieuse ? » qu’il ricana de plus belle, rigide quand même, au moment d’attraper l’animal dans ses bras ; un peu comme il l’avait été, la première fois qu’il avait pris Clara. Et le chien bougeait plus que la petite, s’agitant dans tous les sens dans de vaines tentatives pour lui lécher le visage, les mains, gobant l’air plus qu’autre chose. Tous les gamins normalement constitués, souhaitaient un jour avoir un animal – n’importe lequel ; et c’était comme si le Cesare adulte reconnectait avec ce côté mort depuis longtemps de lui, au moment de ramener le chiot contre lui, le caressant. « Y’a vraiment que toi pour faire ça, hein. » il continuait d’en rire, d’en sourire, jusqu’à arquer un sourcil. « On est compatibles, alors ? » releva-t-il, en souvenir des messages qu’ils s’étaient échangés un peu plus tôt, et prenaient soudain tout leur sens.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeMer 11 Mai 2016 - 23:48

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Cesare, il n’avait jamais aucune difficulté à faire sourire Isolde. Dès qu’elle était avec lui, elle était sur son petit nuage de bonheur, duquel elle avait bien du mal à descendre. Même le soir qui avait suivi la mort d’Anthea, il avait réussi à lui arracher de nombreux sourires sincères. C’était bien un don que lui seul avait, parce qu’Isolde elle était habituellement, facile à énerver, à agacer, elle râlait pour un rien et se montrait toujours très susceptible et il le savait sans doute, parce que c’était à cette Isolde là qu’il s’était souvent confronté avant la naissance de Clara. Elle savait se montrer chiante et mieux valait éviter de trop la pousser à bouts, mais, Cesare, depuis qu’ils s’étaient réconciliés, elle avait l’impression qu’il suffisait qu’elle le voit pour se calmer, se sentir apaiser et être heureuse. Alors il pouvait bien venir chez elle à n’importe quelle heure du jour et de la nuit et tomber sur une Isolde agacée par le manque de sommeil, les nerfs à vifs pour telle ou telle raison, fallait croire qu’il trouverait toujours le moyen de la calmer, ne serait-ce que d’une étreinte réconfortante ou d’un ‘je t’aime’ qui semblait si facilement écarter tous les problèmes de sa vie. Et puis, s’il devait sortir les grands arguments, alors là, c’était certain qu’il l’enverrait tout droit au paradis, là où aucun mauvais sentiment ne pouvait s’emparer d’elle. Parce qu’elle les connaissait bien les fameux arguments maintenant et ils étaient très convaincants, elle n’y résistait pas plus d’une poignée de secondes. « J’en doute pas une seule seconde. » Impossible d’en douter. De toute façon, pour qu’elle reste vraiment de mauvaise humeur avec lui, ce serait qu’y aurait forcément quelque chose de vraiment préoccupant ou qu’elle frôlerait le burn-out au boulot. Ils ne passaient de toute façon pas assez de temps ensemble pour le gâcher bien longtemps avec les humeurs maussades et ils se l’étaient déjà prouvés, l’autre fois, alors que Cesare était venu pour lui reprocher son manque de communication et mettre un terme à leur histoire.

Ils s’aimaient trop pour ne pas trouver un moyen d’apprécier chacun des moments qu’ils passaient ensemble. Même coincés dans la salle d’attente d’un hôpital après des attentats, ils avaient réussi à chasser les difficultés pour alléger un peu le moment. Ce soir, c’était son anniversaire, alors c’était impossible que la soirée tourne mal. Elle voulait lui offrir le meilleur des anniversaires possibles et si elle n’était pas très douée pour ça, elle savait qu’au moins, elle pouvait lui offrir une nuit inoubliable ; il les vivait comme elle, les nuits passées ensemble, alors elle savait qu’il leur était facile, d’en créer, des nuits inoubliables. Ils se le prouveraient une nouvelle fois, quand elle laisserait Cesare déballer le fameux cadeau qu’elle représentait. Mais avant ça, elle l’avait conduit jusque sur la terrasse, avant de lui ramener le chiot qu’elle avait adopté au refuge quelques jours plus tôt. Elle les aimait trop les animaux elle, pour ne pas craquer avec aisance devant une bouille pareille et si elle s’était écoutée elle aurait déjà ramené l’intégralité des animaux du refuge de Radcliff dans sa maison à elle. A sa question, elle hocha la tête d’un air innocent, évidemment qu’elle était sérieuse. Ce n’était qu’un chiot après tout, beaucoup moins encombrant qu’un poney de toute évidence. Elle trouvait ça tellement mignon de voir Cesare avec le chiot dans les bras qu’elle ne pouvait s’empêcher de les regarder d’un air complètement attendri. Ils étaient trop mignons tous les deux ensemble ; déjà qu’ils l’étaient carrément séparément, alors forcément ensemble, le combo était presque aussi parfait que quand il était avec Clara. Elle égara quelques caresses sur la tête de son chien à elle, posé à ses pieds, peu satisfait qu’un chiot lui vole la vedette. « Je sais. Je suis folle. Et faible, j’peux pas leur résister. Je suis allée au refuge, pour le boulot et ils étaient tous trop mignons, t’as pas idée de comment ça a été dur d’en prendre qu’un. » Peut-être bien qu’elle était complètement folle ouais, quand il s’agissait d’animaux, mais en même temps, ils étaient trop mignons et puis elle avait grandi avec des animaux elle, alors ça la rendait encore plus à même de les adorer ces bestioles-là. « Si tu l’aimes, je crois bien qu’on est complètement compatibles. » Et c’était impossible de pas l’aimer ce petit chiot, même le plus horrible des hunters il n’aurait pas pu résister, peut-être bien que même son père, il le trouverait mignon ce chien, quoi que lui, le concernant, y avait plus d’âme pour trouver quoi que ce soit mignon. M’enfin, Cesare lui, il ne pouvait pas résister, c’était impossible.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeJeu 12 Mai 2016 - 21:26


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Si les DeMaggio avaient toujours été inclusifs, méfiants, distants, aucune obligation tacite n’avait retenu Cesare entre les murs de la grande maison familiale. Ç’avait plus eu de la préoccupation pratique : à quoi bon dépenser régulièrement de l’argent dans un loyer, pour un appartement qu’il n’occuperait que très rarement ? Dans sa jeunesse, ou même peu de temps avant la quarantaine, Cesare avait passé plus de mois dans l’année à rouler sur les routes américaines qu’à stagner à Radcliff – quelque chose qui lui avait sauvé la vie, bien souvent, alors qu’il tentait de cacher sa mutation aux siens, et surtout à une Bonnie qui s’était toujours avérée être un détecteur à mutants. Avec Aria, avec la quarantaine, ç’avait été plus envisageable, d’prendre un appartement ; mais le chasseur s’était bien assez tôt persuadé que ça aurait aussi été le meilleur moyen pour leurs parents de les retrouver. Rester trop longtemps au même endroit n’avait jamais été une option, et tous les deux avaient su redoubler d’imagination pour demeurer introuvables dans une ville aussi minuscule que Radcliff. Ça relevait presque du miracle, parfois, quand il y pensait – à chaque fois, pourtant, il avait su trouver Isolde, et même d’autres fois, leurs chemins s’étaient croisés de manière totalement aléatoire et imprévue : comme quoi, y’avait certaines circonstances qui se faisaient d’elles-mêmes, et quelque part, quelqu’un qui tissait les desseins ensemble, avait décidé que Cesare tomberait plus souvent sur Isolde Saddler à cette époque, que sur ses propres géniteurs. Mais alors qu’Isolde s’était retrouvée trop jeune sans parent, forcée à l’indépendance et à vivre seule dans son propre chez elle, Cesare lui, avait toujours été limité par sa condition de fils. L’omniprésence de ses parents et de leur cause dans ses ambitions et ses choix. Encore aujourd’hui, a planque, son chez lui de fortune était un lieu qui semblait, certes, impersonnel et froid à souhait, mais avait une place hors du monde. Sans oublier le fait que ces quatre murs miséreux étaient devenus bien plus agréables maintenant qu’Isolde et lui y avaient été ensemble pendant une nuit – la nuit de leurs réconciliations, et tout ce qui avait suivi découlant de ce simple endroit, d’un stupide plat de lasagnes, et de la tension électrique qu’il avait parfois l’impression d’sentir encore flotter entre les murs. Il y était allé plus fréquemment que prévu, notamment pendant ces semaines où il n’avait pas pu retourner auprès d’Isolde ; ces semaines à égarer son chemin jusqu’aux rues autour de son appartement à elle, avait de brusquement se rappeler qu’elle n’y serait pas. Et qu’elle et leur fille étaient il ne savait où, totalement introuvables ; ç’avait été aussi frustrant que rassurant, un putain de mélange doux-amer, une dichotomie en une seule sensation, que le DeMaggio avait eu du mal à dominer, à mesure que les semaines avaient continué d’avancer, inébranlables, et tortionnaires. Ç’avait été trop pesant, d’endurer les siens sans une échappée quelconque : ils pouvaient en plaisanter maintenant, mais parfois, penser à elle n’avait pas été assez. Ça n’avait pas compensé – d’autres fois, ça avait même été plus pesant que rassurant, ses songes d’elle.

Et aussi ardemment qu’il avait cru, à l’époque, qu’il n’pourrait jamais oublier ces trop longs jours qui s’étaient si lentement succédés, maintenant, Cesare était persuadé qu’ils avaient tout le temps du monde pour rattraper ces occasions perdues. Rien que ce soir, tout était nouveau, tout avait une saveur particulière, scotchant un sourire constant sur ses lèvres : il n’avait jamais connu d’anniversaires dans le sens propre du terme – et encore aujourd’hui, ce soir, c’n’était pas comme quand quelqu’un organisait une fête surprise à quelqu’un d’autre, et invitait tout un tas de gens. D’toute manière, qui inviterait-elle ? Il n’avait pas beaucoup parlé de ses rares connaissances à la Saddler, elle n’inviterait probablement pas sa famille – ce qu’il en restait du moins – alors que restait-il ? Ses amis à elle ? Ses alliés d’Insurgency, ceux qui n’l’avaient même pas visitée à la naissance de Clara ? Ouais, fallait croire qu’y’avait des choses qui n’changeaient jamais, malgré les semaines, malgré les progrès qu’ils faisaient tous les deux – Cesare n’avait aucun amour pour le groupe de rebelles fondé par Isolde – au fond, étaient-ils loyaux envers elle, ou envers la cause, l’utilisant comme figure de proue, tête exposée à tous les dangers ? Il n’pouvait s’empêcher de les détester pour ça- alors que ouais, au fond, Isolde avait fait son choix, ça n’changeait rien au fait que si elle avait dû le faire pour lui, pour une cause rien qu’à eux deux, il aurait préféré oublier sa cause que la laisser s’mettre en danger pour celle-ci. Il connaissait bien, les causes et il savait bien comment ça pouvait bouffer la vie ; laisser des cicatrices de plus en plus présentes et pressantes sur la peau. Jusqu’à la mort- prématurée, la plupart du temps. Heureusement, tous les deux, entre leurs quatre murs de tranquillité, ils n’parlaient jamais de politique, et ils n’semblaient jamais tentés de le faire : la mutante n’lui demandait rien d’autre que ce qu’elle avait besoin de savoir, vis-à-vis de ses activités à lui parmi les rangs hunters. Et il en faisait de même, bien peu désireux d’faire partie de cette masse de fidèles à une énième cause. D’toute manière, il préférait largement ce qu’ils avaient rien que tous les deux, Isolde et lui ; les sourires, les rires, la façon dont elle le regardait, alors qu’il n’pouvait s’empêcher de lever les yeux au ciel à ses paroles. Ouais, elle était folle, excessive, et ça n’l’étonnait même pas qu’elle ait cédé face à ce chien. Ou l’fait qu’elle le fasse, face à n’importe quelle potentielle bestiole se présentant devant elle- à part les araignées. « Et t’aurais fait quoi si t’en avais pris plusieurs ? Une distribution progressive au fil des anniversaires ? » il avait beau avoir ce rictus moqueur à sa bouche, il espérait quand même être l’exception : parce que voilà, un chien, apparemment, ça dictait la compatibilité des couples, et dans la logique d’un couple, c’était quand même un gros engagement. Du genre, j’ai bien l’intention d’être dans ta vie pour voir ce chien grandir – comme quoi, il n’avait jamais eu d’animaux, mais il en comprenait un peu la symbolique. Et le fonctionnement – même si c’n’était pas des machines, ce qui serait mille fois plus facile. « J’espère quand même qu’mon prochain cadeau ce sera pas le sachet de croquettes. Et après, la gamelle. Et après, le jouet du chien. » qu’il râla légèrement, à croire qu’il en devenait presque capricieux, au moment de s’approcher, pour venir déposer un baiser sur les lippes d’Isolde. « Carrément, j’dois déjà l’aimer ? » un grand pas pour lui, même si le chien faisait ses petits yeux irrésistibles et que le chasseur aimait déjà la façon dont ses doigts pouvaient si facilement s’enfoncer dans la caresse de ses poils doux. « Et si c’est lui qui m’aime pas ? » heureusement, il n’était pas sérieux, à s’poser des questions existentielles - « Et si j’le préfère à toi, et que je le lâche plus de toute la soirée, et qu’on finit par s’endormir comme un vieux couple, avec le chien entre nous ? On sera encore compatibles, là ? » il poussait vraiment le vice, là, ricanant contre ses lèvres au moment de venir l’embrasser à nouveau – et rien que par ce baiser, elle savait déjà qu’il n’en était pas encore au stade de préférer le chien à elle, y’avait encore de la marge.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeJeu 12 Mai 2016 - 23:15

Come lay your head upon my heart.
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My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Plus jeune, Isolde avait eu une vie plutôt simple. Ça avait été elle et son père dans une maison d’un quartier simple et calme de Radcliff. Son père, il lui avait offert un chiot aussi quand elle était gamine. Elle se souvenait plus forcément du moment où elle l’avait reçu, mais elle se souvenait d’avoir grandi aux côtés de ce chien, jusqu’au jour où la vieillesse l’avait emporté. Elle se souvenait aussi du chat, le vieux chat qu’elle avait eu étant petite fille et qui lui était mort quand elle était gamine, piqué par le vétérinaire alors qu’il avait été censé le sauver dans sa tête ; ce traumatisme d’enfance qu’elle avait raconté à Viktor quand il lui avait dit qu’il était vétérinaire et qu’il avait été la seule personne dans les environs à pouvoir soigner sa jambe. Elle avait toujours eu du mal avec les vétérinaires depuis cet événement, mais fallait croire que Viktor avait réussi à la rassurer là-dessus. Elle les avait toujours aimé les animaux, si bien que dès qu’elle avait eu son appartement, l’une des premières choses qu’elle avait faite, ça avait été d’adopter un chien et elle aurait pris d’autres animaux sans doute si son appartement avait été plus grand. Mais maintenant, y avait plus grand-chose qui la retenait, à part peut-être le fait qu’elle était maire de la ville, ce qui lui prenait beaucoup de temps et qu’en plus de ça, elle avait un bébé ce qui occupait quand même une grande partie de son temps libre. Alors, dans le fond, elle n’avait peut-être pas le temps de ramener le refuge de Radcliff chez elle. Elle savait qu’elle s’en serait sorti avec un chien en plus, si jamais Cesare refusait catégoriquement de le prendre avec lui. Elle se disait qu’un chat, ça pourrait cool, c’était indépendant comme animal après tout et puis un petit chaton, c’était adorable, enfin, elle verrait plus tard sans doute. Pour l’instant, elle avait d’autres choses à penser au quotidien.

Cesare aussi sans doute qu’il avait d’autres trucs à penser qui lui prenait assez de temps pour qu’il n’ait pas franchement besoin de s’encombrer d’un chiot qui, inéluctablement, allait lui demander beaucoup de d’attention. Peut-être bien qu’elle aurait dû opter pour un chaton du coup. Mais non, le chien, il l’avait faite craquer, il était tellement mignon et les chatons l’étaient tout autant, mais il avait fallu qu’elle ne choisisse qu’elle ne choisisse qu’un animal parmi tous ceux du refuge et son choix, il s’était porté sur cette petite boule de poils qui était encore plus adorable quand elle était dans les bras de Cesare. C’était impossible de ne pas l’aimer ce petit chiot. Sa question la fit hausser les épaules. « Non, t’es le seul à qui j’offre des chiots. Les autres j’les aurais gardés pour moi. » Elle ne savait pas franchement à qui d’autre dans ses proches elle pourrait offrir un animal, Léda peut-être, elle aimait les chiens, mais elle en avait déjà plusieurs, alors fallait peut-être éviter de lui en coller d’autres. Elle lui adressa un sourire, juste sous son baiser. « T’inquiète pas, tout ça c’est compris avec le chien. » Parce qu’elle n’allait pas le laisser repartir sans prendre de quoi nourrir le chien et puisqu’il avait une gamelle ici, autant qu’il la prenne avec lui, au même titre que les jouets qu’elle avait pris au passage quand elle l’avait adopté, son chien à elle il en avait déjà plein qu’il semait aux quatre coins de la maison. » Il est trop mignon pour pas qu’on l’aime. C’est un chiot, les chiots, ça aime tout le monde. » Un peu trop d’ailleurs, à tel point que les pauvres petites bêtes s’accrochaient parfois aux mauvaises personnes ce qui donnait des histoires tristes qui ne manquaient pas de l’énerver voire de la faire pleurer quand elle tombait dessus. Y avait pas que pour les transmutants qu’elle avait beaucoup d’empathie après tout. « Bha si tu préfères le chien, c’est lui que tu devrais embrasser comme ça. » Ce qui serait carrément glauque soit dit en passant. « T’façon, les chiens sont pas autorisés dans le lit quand je suis dedans, c’est la règle ici. » Et son chien à elle, il l’avait très bien comprise cette règle, du coup, il avait tendance à squatter le lit jusqu’à ce qu’elle arrive dans la chambre et à ce moment-là, il partait de lui-même, vers le canapé ou son panier. « Ce qui veut dire que si tu veux dormir avec lui, va falloir me virer de mon propre lit, dans ma propre maison, alors ouais, y aura un problème de compatibilité là. » Y avait quand même aucune raison qu’ils en arrivent là, elle en était certaine. « Puis ce serait dommage de louper un de tes cadeaux quand même. » S’il préférait le chien, alors elle, elle allait rester dans son emballage et tant pis pour lui. Mais elle savait déjà qu’il voudrait en profiter ce cadeau à déballer qu’elle lui avait déjà prévu quelques minutes plus tôt.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeVen 13 Mai 2016 - 22:50


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Vivre, à l’aise dans la société, et Cesare, ç’avait toujours fait mauvais ménage. Un genre de mélange doux-amer qui n’semblait pas pleinement logique ; et Isolde le savait, pour avoir été la témoin privilégiée d’un DeMaggio complètement paumé, hostile, tantôt froid, tantôt craquelé par des peines qu’elle avait lues au fond de ses prunelles. C’était un fait qu’elle n’pouvait pas ignorer, alors même qu’ils en avaient parlé à de nombreuses reprises – quand ils s’mettaient à évoquer leurs histoires passées, d’amour et d’amitié tout autant, ou cette fois-là, où ils avaient parlé de leurs années au lycée, et que la Saddler avait découvert, quelque peu surprise, qu’ils avaient été au même lycée. Ç’avait été sa façon d’être éduqué, sa façon de vivre – et avec le temps, comme pour le reste, c’genre d’attitude était devenue de plus en plus naturelle : et comme tous les enfants qui grandissaient sans jamais avoir d’animal de compagnie et n’alimentait pas l’espoir de réussir à faire craquer ses parents, Cesare s’y était fait. C’n’était pas pour rien, que la question que la mutante lui avait envoyée par message, comme ça, sortie de nulle part, l’avait quelque peu laissé perplexe : il n’détestait pas les chiens, n’détestait pas les chats, n’détestait pas non plus les animaux en général. Il n’était pas c’genre de sectaire qui croyait que l’être humain était au-dessus de n’importe quoi d’autre ; en vérité, il n’y avait jamais particulièrement pensé, et s’il devait s’mettre à philosopher sur la nature humaine, ce serait surtout sur la capacité de ses congénères à s’entretuer depuis des millénaires. Mais tout autant qu’il ne vouait pas une hargne profonde envers les bestioles à quatre pattes, le chasseur n’en avait pas non plus ressenti un certain attrait – comme pour le reste, bien des bonheurs à sa vie, bien des opportunités, il avait simplement détourné le regard, rien qu’pour ne pas se confronter à un mur de glace qui l’empêchait d’rejoindre une vie qui n’était pas faite pour lui. C’était un peu comme les études supérieures ; ç’aurait été dans l’ordre naturel des choses, qu’aux alentours de la fin du lycée, il s’demande ce qu’il ferait plus tard – mais il n’l’avait pas fait, et la seule option d’avenir que son père aurait accepté hors de la chasse, ç’aurait sûrement été l’armée, pour quelques années, avec la promesse de revenir dans les rangs des hunters une fois son délire d’indépendance passé. Cesare, suivant avidement et copiant exactement les traces de son patriarche : incontestablement, ça n’aurait pas été une perspective que le père DeMaggio aurait trouvé si déplaisante que ça. Il avait dû tomber de haut, en effet, en découvrant les résultats de son dépistage, son engagement de plus en plus honnête avec les transmutants, et l’fait qu’il se soit épris, comme un idiot, de la plus volontaire et têtue des dégénérées qui s’trouvaient dans cette ville. Isolde Saddler, la gamine qui s’accrochait à la vie alors que ça faisait sept ans qu’il essayait de la lui prendre – ouais, à s’placer dans la tête de Rafael, le destin devait avoir un goût bien amer, et aujourd’hui, le fils avait si peu de respect pour son père que ça l’en ferait presque ricaner d’ironie.

C’était qu’il en avait sacrifiées lui-même des choses, Cesare, à vouloir glaner à chaque recoin de sa vie, le respect et la fierté de ses parents – aujourd’hui, il n’avait plus que son père, et ça devenait de plus en plus difficile de supporter l’ambiance générale qui planait dans la maison familiale. Alors Cesare avait bien assez d’intelligence et d’instincts pour savoir qu’il valait mieux pas qu’il se pointe ce soir, avec un chien sous le bras chez lui, et annonce à Rayen et Rafael qu’ils avaient un nouveau colocataire pour salir la maison, manger les meubles, et pisser et chier un peu partout parce qu’il n’avait pas encore été bien éduqué. Là, maintenant, à tenir le petit animal dans ses bras, le DeMaggio n’savait pas vraiment c’qu’il pourrait en faire – évidemment, il n’était pas un fou sadique qui irait noyer l’animal dans sa baignoire dès lors qu’il échapperait à l’attention de la blonde. Son père, en revanche, c’était une autre histoire : si l’image d’un Rafael complètement gaga devant une pauvre bestiole avec de grands yeux pouvait s’avérer amusante, elle était totalement irréaliste – c’n’était pas pour rien, que ni Cesare ni Aria n’avaient un jour eu l’ambition d’emmerder leurs parents en leur demandant un chien ou un chat pour égayer leurs vies. Peut-être bien que Rafael aurait trouvé que ç’aurait été un bon entrainement que de pousser ses enfants à tuer leur animal de compagnie dès qu’il les aurait jugés assez vieux pour le faire. Ouais, en fin d’compte, plus ils se tenaient loin des DeMaggio, plus les animaux d’cette ville se tenaient mieux. Pourtant, le brun se voyait difficilement refuser le cadeau d’Isolde – il se voyait difficilement, surtout, embarquer l’animal, quelque peu forcé par une certaine politesse, et n’pas peu à peu s’attacher à la créature. C’était impossible, il le savait bien – et même s’il pouvait encore en douter d’une quelconque manière, tous les relents d’humanité qu’il se découvrait en grignotant peu à peu les plaisirs de la vie avec Isolde, pouvaient bien souvent s’avérer plus imprévisibles que la vie elle-même. Alors oui, ce chiot était trop mignon pour ne pas qu’on l’aime, alors même que ce serait une phrase qui n’sortirait jamais d’entre les lèvres de Cesare DeMaggio : l’attitude qu’il adoptait avec Isolde, si naturellement encline à connecter et à apprécier la vie, elle surprendrait n’importe qui qui n’serait pas Isolde et connaissait Cesare depuis un certain temps, de toute manière. « J’sais pas – c’est une preuve d’amour quand ils pissent dans tes chaussures ou essayent de t’bouffer les doigts ? » il en haussa les épaules, moqueur, parce que pour l’heure, le chiot que lui avait confié Isolde n’avait rien essayé de tout ça – du moins, pas la pisse dans les chaussures, parce que les doigts, c’était déjà une autre histoire. Est-ce qu’il voulait descendre de ses bras, pour pouvoir repartir gambader ? Ou aimait-il l’attention ? Déjà rien que pour ça, le chasseur était bien incapable de savoir : alors heureusement qu’Isolde lui offrait les croquettes, et le reste tout de suite, ça aiderait probablement. C’n’était pas pour rien qu’il préférait Isolde à tout le reste, et la préférerait toujours à tout le reste ; une évidence qui glissa dans le rictus accroché à sa bouche, ou le regard qu’il attarda sur elle. Pour sûr, jamais il n’embrassera un chien quel qu’il soit comme il embrassait Isolde – quand même, il avait encore assez de dignité. « Je sais pas, au moins j’ai le reste de la soirée pour décider avec qui j’préfère dormir. » qu’il roula des yeux, sardonique, quand bien même son choix était déjà fait, et le serait mille fois fait, encore et encore, au-delà même du lit, du chien, de ce soir. « Ce serait dommage que j’loupe mon cadeau préféré, ouais… » et au moment de se tourner à nouveau vers Isolde, se rapprochant d’elle, il laissa redescendre le chiot ; de toute évidence, il était trop excité pour rester dans les bras, et Cesare avait d’autres choses à faire. Comme embrasser Isolde, comme il vint le faire, un poil provocateur. « Ce serait surtout dommage pour toi. » releva-t-il, toujours avec un rire, une piètre allure enjôleuse – c’est vrai que si elle devait se retrouver chassée de son lit, ce serait dommage pour elle. Mais il n’parlait pas que de ça, et elle le savait.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeSam 14 Mai 2016 - 17:09

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C’était difficile de vraiment s’imaginer à quoi pouvait ressembler la vie quotidienne d’un hunter. Ce n’était pas forcément un truc auquel Isolde réfléchissait beaucoup. Les hunters, elle ne les aimait de toute façon pas beaucoup, voire carrément pas. Mais c’était dans cet univers là que Cesare avait vécu pendant plus d’une vingtaine d’années, là où il avait grandi et elle, elle voulait lui montrer ce à quoi pouvait ressembler la vie en dehors de cette existence. Elle avait bien l’impression de lui montrer ces petites joies toutes simples que le commun des mortels avait l’habitude de s’octroyait. Y avait tout un tas de trucs qu’ils ne pouvaient pas faire et qui pourtant faisait partie de ces choses qui elle, lui faisait plaisir sans que ce soit nécessairement le truc le plus phénoménale du monde. Elle aimait allait se poser à la terrasse d’un bar, dès qu’il commençait à faire chaud, elle aimait aller se balader au parc avec son chien, et Clara maintenant, elle aimait se poser tranquillement à l’intérieur d’un café avec un bon bouquin dès qu’il commençait à faire un peu frais. Y avait des trucs comme ça, qui faisaient sans doute pas partie de la vie d’un hunter, en tout cas ceux dont elle connaissait le visage, elle ne les croisait pas tous les matins au café du coin, et qui pourtant étaient agréable. S’occuper d’un chien, ça en faisait partie d’après elle. C’était toujours agréable d’avoir un peu de compagnie, quand parfois la solitude devenait trop pesante et c’était un animal qui avait de l’affection à revendre. Avoir un animal, c’était presque le rêve de tous les gamins, elle savait d’avance que si Clara devait en réclamer une autre bestiole un jour, elle aurait bien du mal à y résister. Tant qu’elle ne lui réclamait pas une mygale – elle avait jamais compris le délire de ceux qui possédaient des trucs pareils chez eux. Les gamins, ils aimaient les animaux et Cesare l’avait dit, il n’en avait jamais eu, alors comme c’était jamais trop tard pour s’y mettre, maintenant il avait un chien.

Peut-être bien qu’elle aurait pu commencer par lui offrir un poisson rouge, niveau entretien, c’était moins compliqué, mais c’était quand même beaucoup moins affectueux aussi. Nan un chien, d’après elle c’était parfait et ce petit bout de chou, avec ses poils dorés tout doux et ses gros yeux ronds, il était absolument parfait. Il ne lui avait pas fallu bien longtemps à elle pour en tomber amoureuse de ce petit chien. Alors, elle ne doutait pas que Cesare finirait par l’aimer aussi, même s’il semblait complètement étranger au concept, puisqu’il n’avait jamais eu d’animal et que vu l’éducation qu’il avait réussi, déjà aimer un autre être humain, c’était pas dans les bases de ce qu’on avait voulu lui inculquer étant plus jeune, alors aimer un animal, n’en parlons pas. Y avait un début à tout, après tout, il avait aimé sa sœur, il arrivait bien à l’aimer elle et Clara alors, y aurait bien un moment où aimer un animal ne paraîtrait pas si bizarre que ça. « Ils pissent pas partout s’ils sont bien éduqués. » Elle ne l’avait eu que quelques jours, alors niveau éducation, elle n’avait pas eu le temps de faire grand-chose, juste de bien l’engueuler les quelques fois où il avait pissé à l’intérieur, en continuant, ça devrait vite être bien enregistré dans son cerveau. « Puis, ils mordillent pour jouer, c’est pas bien méchant. » Tant qu’ils étaient bien éduqués aussi. C’était important chez un chien comme chez un gamin sans doute l’éducation. Beaucoup plus simple pour un chien que pour un enfant, d’après Isolde. « Fais bien ton choix, parce que de lui dépendra lequel de vous deux j’aurais moins de mal à voir partir. » Ce serait Cesare, le plus difficile à voir partir, c’était certain, quand bien même elle s’y était déjà attachée à ce petit chien. Mais ce serait toujours plus compliqué de laisser partir Cesare, ça l’était peut-être un peu moins qu’avant, puisqu’ils essayaient de se voir plus souvent qu’avant, mais quand même. Elle lui adressa un sourire, suite à son baiser, elle croisa ses mains derrière sa nuque pour venir se rapprocher de lui. « Surtout pour moi ? Si ce qu’y a en dessous de cette robe t’intéresse si peu, je vais vraiment aller voir le voisin moi. » Elle espérait bien que s’ils devaient faire lit à part – ce qui n’était absolument pas une option en dehors de leurs délires – il le regretterait autant qu’elle, sinon elle aurait de quoi se vexer dans le fond, elle espérait bien qu’il ait autant envie d’elle de profiter de la façon dont tournerait cette soirée quand il aurait déballer son fameux dernier cadeaux.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeDim 15 Mai 2016 - 18:57


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La vie de tous les jours avec Isolde, ça semblait être quelque chose d’aisément envisageable ; plus que ça, c’était accessible, à portée de main, totalement disponible dans ces petits moments où ils laissaient le monde partir de son côté, et qu’ils se contentaient de leur petit coin d’existence. Pas nécessairement parce qu’ils occultaient le reste – au fond, le monde n’en avait rien à faire d’eux, pourquoi devraient-ils constamment s’en préoccuper ? Mais Cesare n’vivait plus dans le déni de l’extérieur quand il était avec Isolde – il restait Cesare, Cesare DeMaggio avec cette vie qui l’enchainait à des obligations qui auraient tôt fait de le rappeler. Et elle restait Isolde Saddler, la nouvelle maire de Radcliff – quelque chose qui se rappelait si souvent à eux depuis qu’elle avait gagné les élections, que l’oublier, c’était un peu difficile. Mais les moments passés avec la jeune femme et Clara, c’n’étaient pas des crimes qu’il commettait en devant se sentir coupable ; c’n’étaient pas des instants qui devraient peser lourdement dans sa mémoire avec l’arôme du regret, comme si les deux univers n’étaient pas compatibles. Même quand il était à l’autre bout de Radcliff, à devoir vivre sous le toit de la maison de son enfance, Isolde était toujours là, quelque part, à une poignée de kilomètres à peine, et peut-être bien que s’ils s’laissaient aller à pleinement épouser leurs volontés, un jour, ils admettraient que c’n’était pas si compliquer de lier leurs vies à l’extérieur de ces murs, et leurs vies quand ils étaient là. C’était plus prudent, ouais, d’faire comme s’ils ne se côtoyaient pas – sur bien des points, ça rendait leurs vies moins compliquées : est-ce que Rafael serait du genre à les harceler quotidiennement, leur envoyer des bouts d’humains à longueur de journée s’il devait savoir qu’y’avait son hunter de fils, vivant la belle vie avec la traitresse mutante qui n’avait de cesse de se dresser sur son chemin, quelque part dans Radcliff ? L’idée était presque tentante, quand bien même ce serait carrément jouer avec le feu, et s’faire brûler dans le procédé. Au moins, dans le jardin de la Saddler, ils n’avaient pas peur de s’embrasser, pas besoin de regarder par-dessus leur épaule : cette maison, la blonde avait eu raison de l’acheter. C’était un havre de paix, et pas seulement parce qu’il était le hunter menteur qui avait besoin de se planquer pour pouvoir vivre son amour clandestin ; mais parce que c’était tranquille, au point que c’était facile d’oublier toutes les horreurs qui dépassaient leurs vies à eux deux tout simplement. Radcliff et ses bombes, Radcliff et ses morts, Radcliff et ses blessures invisibles. Il n’pouvait s’empêcher d’aimer l’idée d’être au moins, un peu à l’extérieur de cette ville maudite, à la charnière entre ici et le monde extérieur vers lequel il avait bien trop souvent envie de s’enfuir.

Alors quand il envisageait une vie simple, quelque chose de domestique avec Isolde, la perspective d’avoir un chien n’était pas si compliquée à envisager ; ses seules préoccupations gravitaient surtout autour des détails logistiques de la chose, puisqu’il était déjà clair dans sa tête qu’il ne ramènerait pas l’animal dans la maison de ses parents avec l’espoir que les siens accepteraient l’intrusion sans poser de question. Ou pire. Avec Rafael, avec Rayen, tout était possible – ils étaient si hostiles à Cesare lui-même, que s’il devait se mettre à envahir l’espace avec un chiot non éduqué et donc totalement imprévisible, il ne ferait pas long feu : au moins, probablement qu’ils décideraient de se débarrasser du chiot avant lui, un genre de chair à canon comme avertissement, mais il n’mettrait pas longtemps à suivre. Curieusement, ils n’étaient pas particulièrement enclins à apprécier les moindres signes de vie et de survie du nouveau Cesare qu’ils n’avaient pas l’habitude de côtoyer ; il prenait sur lui, plus aisément qu’il ne l’aurait cru, l’instinct de survie battant dans ses veines avant quelque autre fierté que ce soit. « Et je parie qu’il est pas éduqué, donc il va forcément pisser dans mes chaussures. Ou autre part. » releva donc le chasseur aux réponses d’Isolde, haussant les sourcils avec un faux air critique ; fallait croire que grandir sans animal privait du côté doucereux de la chose, pour privilégier un pragmatisme qu’il s’amusait à exposer juste sous le nez de la Saddler. C’n’était pas pour autant qu’il refuserait le cadeau, ou qu’il se savait incapable de s’attacher à la petite boule de poils ; au contraire, ça lui semblait inhumain de pouvoir résister à la douceur de glisser ses doigts dans son pelage, ou de laisser l’animal se blottir contre lui pour le reste de la soirée. Il l’éduquerait s’il le fallait, et peut-être bien qu’il prouverait là l’efficacité de sa rigueur. Ou ce qui semblait surtout se profiler à l’horizon vis-à-vis de ses talents parentaux : à savoir qu’il n’en aurait probablement aucun – il avait vécu une enfance trop rude pour avoir la moindre envie de répéter les actions de son père, et faire planer dans son avenir l’ambiance morne qui avait hanté ses jeunes années. L’un comme l’autre, les deux perspectives étaient malheureusement envisageables – m’enfin, il ferait quand même un effort pour apprendre à ce chien à n’pas pisser à l’intérieur, rien que parce que ça pourrait devenir très vite, très embêtant. Et même les petits yeux doux que le clébard ferait n’aideraient probablement pas le DeMaggio à voir un quelconque bon côté au fait d’avoir un animal – autant commencer lentement, et n’pas totalement se dégoûter du fait d’avoir un chien, non ? Pour l’heure au moins, entre passer sa soirée d’anniversaire avec Isolde, ou la passer exclusivement à se rouler par terre avec le chien et à le garder dans ses bras, le choix était vite fait. Il le serait toujours, peu importerait le nombre de fois où cette bestiole poilue lui tiendrait compagnie alors que leurs emplois du temps, à Isolde et lui, n’seraient pas compatibles. Ça arriverait forcément à un moment ou un autre ; mais le contact humain d’une Isolde amoureuse contre lui, y’avait rien qui ne pouvait remplacer ça. Ni la façon dont elle le faisait sourire. Et il n’irait certainement pas embrasser le moindre animal comme il l’embrassait elle – encore heureux. « Si tu dois parler comme ça, tu peux aussi toi dormir avec le chien, hein… » dans un ricanement, il avait haussé les sourcils, d’un faux air vexé, alors que ses deux mains disaient un tout autre message, au moment de fermement s’ancrer sur ses reins. « C’est justement parce que j’suis vraiment très intéressé par ce qu’y’a en-dessous, que ce serait dommage pour toi de manquer ça. » sans fierté, il admit ça, moqueur et sensuel, provocateur, pour venir l’embrasser à nouveau, alors qu’ils se déconcentraient à nouveau, bien trop vite. Alors au moment de lâcher sa bouche, il soupira, ravalant l’envie de reprendre ses lippes, et de ne jamais, jamais les lâcher, tant pis pour l’oxygène. « Alors, c’est un mâle ou une femelle ce chien ? Et-… il a un nom ? » ou allaient-ils devoir l’appeler le chien pour toujours ? Parce qu’il n’serait pas vraiment très inspiré pour lui trouver un nom, d’ailleurs. Au moins, peut-être que ça lui donnerait assez de grain à moudre pour penser à autre chose qu’Isolde, dans sa si belle robe, contre lui.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeDim 15 Mai 2016 - 21:27

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My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

La journée qui s’était écoulée aujourd’hui avait tout eu pour ressembler à une journée parfaitement normale. Y avait des moments comme ça, où elle en oubliait presque à quel point le monde pouvait être hostile, quand bien même, sur un coin de son bureau, y avait eu tout un tas de dossiers pour lui rappeler les explosions du moins derniers et qu’y avait encore plein de hunters contre lesquels personne ne pouvait rien faire parce qu’ils étaient absolument intouchables, malgré toutes les horreurs qu’ils avaient pu commettre. Des types comme le père de Cesare qu’elle avait définitivement envie d’arrêter, ce serait au moins sa façon de se venger si elle pourrait y arriver. Aujourd’hui tout particulièrement, elle avait plutôt bien réussi à laisser tout ça de côté pour se concentrer sur d’autres choses, plus personnelles sans doute, alors qu’elle avait passé la quasi-totalité à envoyer des messages à Cesare et dès qu’elle n’avait plus son portable entre les mains, elle avait passé son temps à rêvasser sur ce à quoi pourrait ressembler cette soirée. Clairement, ça n’avait pas été la journée la plus productive de sa vie, mais ça avait au moins été ce genre de jours, où la vie semblait particulièrement simple, bien loin des problèmes habituels et c’était loin d’être désagréable. Maintenant que Cesare était là, ça ne l’aidait pas non plus beaucoup à se concentrer sur les problèmes de Radcliff, elle n’en avait certainement pas envie. C’était l’anniversaire de Cesare, le reste, n’avait pas d’importance en comparaison à ça. Elle savait bien que cette bonne journée qu’elle avait pu passer allait rester bonne encore un moment, toute la soirée jusqu’au lendemain au moins, et après, elle verrait bien. Là, sur la terrasse de sa maison, ils avaient tout pour ressembler à un couple normal, manquerait plus que le barbecue et ils auraient vraiment l’air d’une petite famille qui venait de s’installer dans le coin.

Au défaut de ne pas avoir le barbecue – quoi qu’elle avait bien envie d’en acheter un, c’était sympa l’été – ils avaient au moins les chiens, en plus de la jolie clôture qui entourait la maison à la pelouse bien tondue. Tout semblait vouloir rendre cette journée on ne peut plus normale et si ça aurait pu ennuyer d’autres personnes, elle, elle trouvait ça vraiment bien, d’autant plus que ça ajoutait une soirée de plus à se voir pour d’autres raisons qu’un énième malheur, ça elle ne pouvait que s’en réjouir. Elle préférait parler de chien plutôt que du conflit qui se déroulait dans la ville de Radcliff. Conflit qu’elle avait l’impression d’avoir, au moins un peu calmé ces derniers temps. « T’auras qu’à ranger tes chaussures, ça aidera. » Elle était de loin la personne la moins placée pour parler de rangement, vu le bordel qui trainait chez elle et sans doute que même là, les chaussures de Cesare trainaient moins que celles qu’elle avait quittées quelques minutes plus tôt. Mais voilà s’il s’inquiétait autant pour ses chaussures – à se demander s’il n’en avait qu’une seule paire, ce qui bizarrement ne semblait pas tant improbable – il n’aurait qu’à les mettre en hauteur, là, le chien ne pourrait ni pisser dedans, ni les détruire en jouant avec. Il n’avait plus qu’à l’éduquer ce chien, une bonne engueulade et une tape sur le cul s’il pissait dans l’appartement et le problème serait vite régler. Une méthode d’éducation à ne surtout pas répliquer sur Clara sans doute. La réplique du jeune homme lui arracha un léger ricanement. « On aurait touché le fond si on se retrouvait à dormir chacun de notre côté avec notre chien. » Là ce serait pire encore que cette histoire de vieux couple s’endormant chacun de son côté du lit, dont ils avaient pu parler la fois dernière. Ce serait vraiment désespérant et ça voudrait sans doute dire que leur couple ne tenait plus à grand-chose voire à plus rien du tout et elle n’avait certainement pas envie qu’ils en arrivent là. Heureusement, la façon dont il l’avait attrapée, celle dont il l’embrassait et la suite de ses propos lui prouvait qu’ils étaient loin d’en être là. « Ça sonne vraiment très intéressant ça. » Finalement, y aurait pas de voisins à aller voir – comme si ça avait vraiment pu être une option. Alors qu’il revenait au chien, ils pouvaient au moins se dire que ce soir ils faisaient vraiment des efforts pour ne pas simplement se sauter dessus comme deux impatients, toujours trop en manque l’un de l’autre. « C’est un mâle et non, il n’a pas de nom, c’est à toi d’en trouver un. » Un nom qui ne serait pas juste le chien de préférence. C’était quand même plus facile de trouver un chien qu’à un enfant d’après elle. Elle en avait passé du temps à réfléchir pour trouver le prénom de Clara, beaucoup moins que pour le chien qu’elle avait appelé Harry, sans raison particulière, peut-être bien que c’était juste le premier nom qui lui était passé par la tête.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeLun 16 Mai 2016 - 23:12


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Un chien. Sans conteste à lui tout seul, Cesare n’aurait jamais sauté le pas pour obtenir un animal de compagnie ; s’il devait penser de manière pragmatique, enfermer l’animal dans l’appartement qu’il squattait en centre-ville et venir le visiter quelques poignées d’heures par jour, ce n’était définitivement pas la solution la plus idéale qui soit. Probablement que de ce point de vue-là, si Isolde avait dû faire des folies, il aurait mieux valu qu’elle choisisse de lui offrir un chat : parce que quand bien même il n’avait jamais eu d’animaux, le DeMaggio savait déjà que les chats étaient indéniablement plus indépendants que les chiens, et que ceux-ci dormaient de longues heures par jour, tant et si bien que parfois, ils n’se rendaient même pas compte qu’ils étaient seuls, et n’s’encombraient même pas de ça, tant que leur gamelle restait pleine. Les chiens, c’était franchement plus compliqué : il fallait le sortir probablement quelque chose comme trois fois par jour au moins, l’éduquer, faire de longues balades avec lui pour le défouler parfois, jouer avec lui et s’il était trop nerveux quand abandonné seul dans l’appartement, il se mettrait à aboyer sans jamais s’arrêter, ce qui aurait tôt fait de déranger les potentiels voisins. Y’avait vraiment bien qu’Isolde dans la vie du chasseur, pour prendre des décisions aussi impulsives et l’entrainer là-dedans : ils s’étaient retrouvés dans des situations bien particulières déjà à cause de ce genre d’attitude de la part de la mutante – mais malgré tout ça, il semblait bien qu’elle n’avait pas changé, et que maintenant qu’ils étaient un couple à peu près domestique, voilà qu’elle se mettait à lui offrir des animaux. Heureusement, elle avait au moins pensé aux croquettes et à ce genre de détails dont il ne connaissait même pas les limites ou la pratique au-delà de tout ce qui pourrait être accessible sur un endroit comme… une page wikipédia. Au moins avait-il déjà prouvé à la blonde qu’il était capable de faire ça, chercher sur une page wikipédia les informations dont il pourrait avoir besoin : même concernant la grossesse et l’accouchement. Quoique. Il n’savait pas s’il avait vraiment aidé Isolde avec ses conseils ce soir-là, ou si finalement, le cycle des contractions n’avait pas juste suivi son cycle normal, et qu’il s’était tout simplement comporté comme n’importe quel idiot qui prendrait sa voiture pour conduire une femme en plein travail, aux urgences. Pour ceux qui creusaient au-delà des articles wikipédia et des pages internet, y’avait probablement d’autres choses à apprendre, des détails pratiques autrement que théoriques et qui pouvaient s’avérer être importants : mais malgré tout ça, Clara était un bébé en pleine santé, et la naissance de celle-ci s’était manifestement passée sans aucun souci majeur. C’était déjà ça. Dans cette soirée bien chaotique, y’avait quelque chose qu’ils avaient fait de bien et ce, alors même qu’ils avaient été bien trop occupés à se hurler dessus une poignée de minutes plus tôt. Comme quoi. Peut-être qu’il s’en sortirait avec ce fameux chien, malgré les apparences quelque peu… compliquées des circonstances dans lesquelles la jeune femme avait subitement décidé qu’il avait besoin de connaître la joie d’avoir un animal de compagnie dans sa vie. La pauvre bête, elle serait quand même beaucoup toute seule, et y’avait pas à douter qu’à la fin de l’histoire, le chiot deviendrait un chien relativement mal éduqué, et bien trop indépendant.

Mais que perdait-il à essayer ? C’était un peu comme tout le reste et y’avait bien qu’avec Isolde et avec des ambitions complètement folles de c’genre, qu’il se disait que ça pouvait toujours s’essayer – c’n’était pas comme si, après tout, depuis l’enterrement de sa mère et l’inactivité de Rayen, Cesare fuyait de plus en plus les murs de la maison familiale. Il en passait, quand même, du temps dans son appartement silencieux et impersonnel- oui, peut-être qu’il valait mieux qu’Isolde ne sache pas grand-chose de la régularité avec laquelle il se laissait parfois à rester seul là-bas, avec ses pensées, avec ses réflexions ou tout simplement avec le temps qui courait. C’était plus facile, au moins, de partir le lendemain pour retourner au monde réel ; et même, au-delà de ça, leur schéma de ne plus passer trop longtemps sans se voir fonctionnait relativement bien : et ainsi, si quelqu’un devait le suivre à travers la ville pour simplement le voir aller dans une planque de fortune passer un peu de temps seul sans aucune visite clandestine, qui pourrait le blâmer de quoique ce soit ? Y’avait pas à douter que son père avait aussi un repère comme ça, une zone sauve où il pourrait se retrancher sans que personne ne puisse le retrouver tout de suite ; c’était presque le B-A-BA du hunter. Il s’y connaissait au moins en ça, dans le B-A-BA du hunter, un truc qui faisait partie de son éducation, comme la précision, la régularité, la rigueur ; l’ironie le fit ricaner aux paroles de la Saddler, alors qu’il levait les yeux au ciel d’un air bien équivoque à ses paroles. « Quel stade de désespoir je viens d’atteindre pour m’faire donner des leçons de rangement par Isolde Saddler ? » la question était rhétorique, moqueuse- parce que s’il fallait vraiment faire une thèse là-dessus, ça voudrait quand même dire que c’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Lui, il n’avait pas besoin de la menace d’un chien pissant dans ses chaussures pour les ranger un tant soit peu – il retint ces paroles, heureusement, sinon ils allaient vraiment finir par chacun dormir avec leur clébard, et pas juste pour se provoquer, mais parce que la soirée aurait bien mal tourné à cause d’une histoire complètement débile. Comme pour beaucoup de couples, hein ; peut-être que ça n’ferait qu’indiquer qu’ils étaient un peu normaux dans une certaine mesure. « J’sais pas, j’ai jamais dormi avec mon nouveau chien moi, alors j’peux pas dire si c’est mieux ou pire qu’avec toi. » encore un sarcasme, parce qu’il aimait la provoquer, autant avec ses mots qu’avec ses attentions – ses mains baladeuses, qui laissaient des empreintes bien nettes de leur passage sur cette si belle robe. Et dire qu’il n’avait pas encore vraiment le droit d’en profiter ; y paraissait qu’elle devait être déballée à la fin- il allait donc faire un peu d’effort. Même si… hein. « J’peux déjà te dire que c’est très intéressant dans ma tête. » allaient-ils vraiment tenir bien longtemps ? Même s’il avait envie que ses lèvres restent toujours accrochées à celles de la Saddler, le chasseur lutta encore un peu, décrochant leurs bouches affamées pour revenir sur le sujet du chien – qui pissait dans les chaussures et avec lequel il dormirait s’ils devaient faire chambre à part ; définitivement de quoi tuer le mood. Quoique. Cesare n’avait pas encore trouvé la volonté de bouger ses mains, ni de s’éloigner un tant soit peu ; y’avait bien que par la voix, et quelques questions qu’il égarait ses attentions vers son fameux tout nouveau chien. « Alors là, tu surestimes vraiment mes capacités imaginatives. J’espère que tu t’attends pas à c’que j’lui trouve un nom. » parce que le chien s’appellerait le chien et pas grand-chose d’autre. « A moins que tu trouves un moyen de m’inspirer. » un sourire goguenard, charmeur sur les lèvres, il revint l’embrasser – franchement, ils pouvaient déjà dire qu’ils avaient lutté plus longtemps que toutes les autres fois. C’était un progrès, non ? Cesare, au moins, il assumait l’fait de pas être vraiment résistant.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeMar 17 Mai 2016 - 14:01

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Dans les yeux d’Isolde, s’occuper d’un chien était une chose plutôt facile. Parce qu’elle avait eu l’habitude sans doute, depuis son enfance et qu’elle était loin d’avoir le même genre de vie que Cesare. Pour elle adopter un animal dès qu’elle avait eu son appartement, ça avait été une évidence, ne serait-ce que pour venir combler la solitude qui pouvait naitre dans le fait de vivre seul. Elle n’avait jamais regretté d’avoir son chien avec elle, même quand il avait été tout petit, pas encore éduqué et qu’il enchainait les conneries à la vitesse de la lumière. Fallait dire qu’avec la bouille qu’ils avaient, c’était assez compliqué de ne pas leur pardonner leurs bêtises. C’était fou sans doute de penser que ça pourrait être aussi facile pour Cesare de gérer que ça avait pu l’être pour être, vu la vie qu’il menait. Il était trop souvent chez son père, dans cette trop grande baraque et détestable à souhait, dans la quelle y avait probablement pas de place pour un chien ; quand bien même elle faisait facilement cinq fois sa maison à elle. Elle y avait pensé mine de rien à ça, pas sur le coup, quand elle avait décidé de prendre le chien, mais après chez elle, parce que malgré les décisions impulsive qu’elle avait tendance à prendre, il lui arrivait quand même de réfléchir un peu, après coup, mais valait mieux réfléchir trop tard que pas du tout. Elle savait bien que ça pouvait poser problème cette histoire, alors, si vraiment ce n’était pas possible pour lui, tant pis, elle le garderait ce chiot et sans aucune mauvaise volonté. Ce n’était pas comme si elle n’avait pas complètement craqué dessus de toute façon et qu’elle ne s’était pas déjà habituée à avoir un chien de plus, quand bien même ça ne faisait que quelque jours qu’elle l’avait ramené chez elle. Elle lui avait dit avant de lui montrer le chien, s’il n’en voulait pas, elle comprendrait.

Y avait des tas de choses qui pouvaient facilement la vexer, mais s’il devait lui dire de garder ce chien pour elle, ça n’en ferait pas parti. Au pire, ce serait lui qui serait perdant, parce que le chiot était vraiment adorable et Cesare l’était tout autant avec la petite bête entre les bras. Elle aurait peut-être dû aller chercher son portable, pour venir prendre une photo avant qu’il ne le laisse repartir. Tant pis, ce serait pour plus tard la photo. Sa réplique lui arracha un léger soupire avant qu’elle ne lève les yeux au ciel. Y avait quand même pire qu’elle niveau bordélique, mais c’était vrai qu’elle était pas la personne la mieux placer pour parler de rangement. Il suffisait de voir les cartons encore plein qui continuaient de trainer dans la maison pour s’en rendre compte. Mais quand même, mine de rien, ça faisait deux fois en peu de temps qu’il critiquait indirectement son sens du rangement. Ça ne la vexerait pas non plus dans le fond, ce soir, il faudrait vraiment plus que ça pour la foutre en rogne. Et c’était vite oublié, ces petites critiques maintenant qu’elle était dans ses bras. « Tu pourras toujours essayé plus tard, genre quand tu seras pas avec moi, histoire de pouvoir comparer. » Et elle espérait quand même que ce serait elle qui gagnerait. C’était forcément mieux de dormir avec elle qu’avec un chien de toute façon. « J’aimerai pouvoir lire dans les pensées, là maintenant. » Ouais au quotidien, ça devait être chiant comme don, ses propres pensées, ça lui suffisait et d’après Aldrich, ça n’avait pas l’air d’être le meilleur don du monde. Cependant là, dans l’immédiat, connaitre les pensées de Cesare ça aurait été très intéressant, mais fallait croire qu’il ne lui restait plus qu’à attendre le moment où les pensées deviendraient concrètes. « Oh si, va falloir que tu lui trouves un nom et le chien c’est formellement interdit. » Faudrait trouver plus original que ça, ce qui ne devait pas être si difficile que ça quand même. Y avait pas plus nul comme nom de chien que le chien après tout. Elle ne savait pas vraiment si elle pouvait être très inspirante pour les noms de chien et si elle avait franchement envie qu’il réfléchisse à ça quand il l’embrassait comme ça. « Je suis pas sûre d’être une super source d’inspiration pour ça, mais on peut toujours essayer. » Elle l’embrassa à son tour, incapable à présent de rester bien loin de ses lèvres, mais c’était de sa faute après tout, c’était lui qui avait commencé.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 20:18


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Il paraissait qu’il suffisait d’un événement, d’un pas grand-chose pour effacer les mauvais souvenirs. Ou au moins les amoindrir. Cesare n’avait jamais eu pour habitude d’y croire, d’penser que les choses pourraient être aussi simples, alors même qu’il avait trainé pendant des décennies les amertumes qui avaient empoisonné son âme, peu à peu. Mais évidemment, pour ça aussi comme pour l’reste, il avait suffi d’une personne – il avait suffi qu’Isolde entre dans sa vie, comme ça, et qu’elle bouleverse plus de choses qu’ils n’avaient pu le soupçonner. Ç’avait été comme une vague, qui avait lentement mais sûrement déferlé sur sa vie : fallait croire qu’il en estimait encore les dégâts aujourd’hui, sans cesse surpris par l’aisance avec laquelle ses démons s’envolaient, et les spectres du passé restaient au passé. Et même s’il pouvait prétendre avoir au moins connu des moments heureux, agréables, avant de connaître Isolde – heureusement – que ce soit avec sa sœur, avec Skylar, avec Ellie ou avec d’autres, rien n’égalait ces instants où il n’restait plus que la Saddler et lui dans ce monde. Et entre les messages pour ces dernières heures, et les poignées de minutes qui défilaient si librement déjà, Cesare pouvait déjà assurer qu’il avait passé une bonne journée d’anniversaire. Il n’manquait plus que la soirée, et la nuit, comme en témoignait le ciel qui s’assombrissait autour d’eux : le soleil se couchait tard en été, et encore maintenant, il semblait prendre son temps, comme si, pour une fois, il était de leur côté. Si le DeMaggio pouvait avoir une demande pour ses vingt-sept ans, ce serait bien celle-là : que pour une fois, les minutes et les heures n’aient pas l’air de défiler trop vite. Si seulement c’était possible : chaque battement de cœur, chaque goutte de sang glissant dans ses veines, chaque sursaut de son esprit semblaient tous être trop rapides pour cette vie. Il avait déjà ouvert deux de ses cadeaux- et s’il n’était pas très demandeur habituellement, le brun en serait presque à espérer qu’y’en aurait d’autres, rien que pour leur permettre de prolonger cette quiétude encore plus longtemps. Et même s’ils se reconstruisaient lentement, s’ils en avaient déjà connus, des moments heureux, c’était bien, encore une fois, la première fois que c’était comme ça. La première fois qu’ils étaient si librement à l’air frais, sous la caresse délicieuse des rayons chauds du soleil, en train de s’embrasser sans se préoccuper de qui pourrait les voir. Y’avait personne, vraiment personne, aucun son, aucun parasite pour les déranger : et si rien que pour ça, il pouvait jurer qu’elle avait bien choisi l’emplacement de sa nouvelle maison, Isolde devait en dépenser, de l’argent pour le taxi à cause de ça.

Sa proposition de la conduire ou de la ramener chez elle tenait toujours – et la blonde devait bien le savoir : il avait été sérieux quand il le lui avait proposé, tout autant qu’il avait été sérieux quand il avait parlé d’accepter un paiement en bisous, s’ils parvenaient à trouver un tarif sur lequel s’entendre. De toute évidence, ça n’semblait pas être une corvée pour la mutante, que de déguster ses baisers et de prendre ses lèvres dans des danses suaves. Heureusement pour eux, ils se contrôlaient encore assez, malgré l’appétit grandissant au creux de ses entrailles, le chasseur s’appliquait à rester doux, patient, sa bouche comme une caresse généreuse égarée au coin de celle de la jeune femme. Il était sûr, qu’à mesure qu’ils s’embrassaient, malgré les moqueries, le choix de savoir quant à savoir avec qui il dormirait cette nuit, était de plus en plus évident : si tant est qu’ils dorment un tant soit peu, d’ailleurs. C’était son anniversaire, hein, fallait bien dignement fêter – un prétexte qui, il n’en doutait pas, serait répété à de nombreuses reprises pour le reste de la soirée et de la nuit ; un privilège dont il avait bien l’intention de profiter, pour une fois en vingt-sept anniversaires, c’n’était pas un drame. « Ce sera à qui bougera le plus. » releva-t-il dans un rictus narquois, comme s’il avait envie de savoir si le chien bougeait beaucoup ou non : quelque chose lui disait, que d’toute manière, les animaux ne dormaient pas comme les humains, toute une série d’heures à la fois – et que cette bestiole aurait tôt fait de s’agiter au beau milieu de la nuit pour aller courir partout. Ouais, il aurait presque pu croire, Cesare, qu’Isolde lui offrait un chiot pour qu’il sache c’que ça faisait, de se faire réveiller trois fois par nuit, par une horrible petite chose trop mignonne pour être blâmée. Une façon de lui rendre la monnaie de sa pièce pour Clara, comme elle aimait si bien le répéter. « Est-c’que ça veut dire que tu veux pas que j’dorme avec le chien, mais avec toi ? » qu’il demanda, haussant les sourcils comme s’il attendait vraiment une réponse. Il préférait largement cette idée à celle d’une Isolde le balançant hors du lit et le laissant dormir sur le tapis tout ça parce qu’il avait parlé du chien. Ouais, c’n’était pas très pratique, au fond, de parler du chien en l’appelant constamment comme ça – mais pour l’heure actuelle, chercher un petit nom à donner à un animal qui n’en aurait pas grand-chose à faire, c’était le cadet de ses soucis, et quelque chose sur quoi il n’arrivait absolument pas à se concentrer. Pas avec Isolde contre lui, leurs lèvres accrochées ensemble, ses mains à lui ancrées sur ses hanches, menaçant dangereusement de dégringoler en ces zones qui faisaient passer l’instant de suave et moqueur, à très demandeur. « Nan moi j’suis content que tu lises pas dans les pensées. Ce sera une surprise du coup… » et au moins, maintenant, ils n’avaient même plus à s’inquiéter des voisins. Et quand son cerveau débordait littéralement de ça, se faire ramener au chien et aux responsabilités vis-à-vis de celui-ci par des paroles moqueuses de la blonde lui arracha un grognement. Certes, ironique, mais plein de vérité tout à la fois. « Je sais pas, j’aime bien le Chien, moi. » ou peut-être bien, ouais, qu’il pouvait trouver mieux. Demain. Ou plus tard. Comme pour le fait de dormir avec lui, il en profiterait les jours où Isolde ne serait pas là, dans une robe sexy, faisant grandir ses envies à chaque baiser qu’ils s’échangeaient. « Tu sais que tu m’inspires toujours. » ne manqua-t-il pas de lâcher malgré tout, leurs bouches à peine séparées le temps qu’il réponde, avant de l’embrasser à nouveau – s’ils s’y mettaient tous les deux, à n’pas être capables de lâcher les lèvres de l’autre, ils n’allaient plus tenir très longtemps. « Tu m’inspires beaucoup, même. » et oui, c’était une remarque qui n’avait rien à voir avec le chien, fallait bien l’admettre- mais Isolde n’en douta probablement pas, au moment où leurs lippes se retrouvèrent. Encore. Encore, ses deux mains la ramenant tout contre lui, comme s’il voulait se fondre en elle- tout juste pour qu’un des bras du chasseur s’entoure autour de ses reins, pendant que l’autre était montée, fébrile, caresser sa joue- maintenant, le voilà qui espérait qu’il n’avait plus d’autre cadeau pour le faire poiroter, il voulait déjà arriver au dernier.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 21:27

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

La première chose à laquelle Isolde avait pensé en se réveillant le matin, ça avait été à Cesare, comme souvent quand elle ouvrait les yeux sans que ce soit à cause des pleurs de Clara, là évidemment, sa première pensée allait à sa fille qui n’avait pas jugé bon de lui accorder encore quelques minutes de repos. Ce matin, en ouvrant les yeux, elle avait tout de suite pensé à l’anniversaire de Cesare. Ça faisait des jours et des jours qu’elle y pensait, se refusant d’oublier, pour une raison ou pour une autre. Il aurait pu se passer tout ou n’importe quoi aujourd’hui, elle n’aurait pas oublié cet anniversaire. Ça avait presque été difficile de se concentrer sur autre chose pendant toute la journée, d’autant plus que dès lors qu’elle avait attrapé son téléphone pour envoyer un message, elle n’avait pas pu se résoudre à laisser son portable dans son coin pour se concentrer sur tout ce qu’elle pouvait avoir à faire. Tant pis, elle se rattraperait plus tard, quitte à se taper une double charge de travail pendant les prochains jours. Pour l’anniversaire de Cesare, elle savait que ça en valait la peine. Pouvoir discuter avec lui, même par message, pendant une grosse partie de la journée, ça avait été agréable, elle n’avait pas franchement l’habitude d’envoyer plein de messages ou de se sentir impatiente, dans l’attente d’en savoir un et pourtant aujourd’hui, elle avait été exactement comme ça. Enfin, s’il avait dû mettre du temps à lui répondre, elle s’en serait remise quand même, elle n’aurait pas joué les copines jalouses à outrance à le harceler pour savoir pourquoi il ne répondait pas. Heureusement, elle n’en était pas encore arrivée là et elle espérait bien que ce ne serait jamais le cas. Toute cette journée avait été plutôt agréable à ses yeux et c’était forcément encore mieux depuis que Cesare était arrivé chez elle. Elle espérait qu’il partageait son point de vu, parce que c’était son anniversaire à lui et fallait qu’il s’en souvienne comme d’une bonne journée.

Ils étaient bien tous les deux, tous les trois, même si Clara était tranquillement endormie dans sa chambre. Tous les cinq, s’il fallait commencer à compter les chiens qui étaient déjà repartis à jouer ensemble dans un coin de la cour. Au moins, ils s’entendaient bien tous les deux, c’était un bon début. Comme quoi, si même leurs chiens étaient compatibles, ils n’avaient pas de raison de douter que tous les deux ne le soient pas. Si bien, qu’y avait peu de chance pour que Cesare puisse préférer dormir avec le chien qu’avec elle. « Dis pas ça, sinon je vais bouger toute la nuit et je risque de te donner des coups de pieds. » C’était bizarre de toute façon de préférer dormir avec celui qui bougeait le plus, c’était stressant logiquement d’avoir quelqu’un gigotant à côté de soi dans le lit. De toute façon, le chien ce serait forcément plus chiant, mieux valait qu’il ne s’encombre pas de cette idée et qu’il se contente de dormir avec elle, parce que de toute façon, y avait aucune chance pour qu’elle le laisse dormir avec le chien et elle dans une autre pièce. « Evidemment que je veux que tu dormes avec toi. Même avec cette chaleur, j’ai froid moi toute seule dans mon lit. » Elle mima une grimace triste, cela dit, elle n’était pas sûre que ça l’aiderait à être plus attendrissante que le chien. Enfin, il avait quand même une bonne raison de préférer passer la nuit avec elle, elle était simple et évidente : elle était sa petite amie et logiquement, ça passait un peu avant dans le top des priorités que le chien. En plus, elle portait une robe sexy, ça méritait bien une récompense ça. « Je dois admettre que j’aime beaucoup les surprises. » Le regard qu’elle lui adressa en disait long sur le genre de surprise dont elle parlait. Mais trop vite, ils en revinrent au chien, à croire qu’il allait vraiment finir par se mettre entre eux deux celui-là, quoi que, puisqu’ils semblaient qu’ils avaient battu un record de retenu, y avait quand même peu de chance pour qu’ils tiennent encore longtemps. « Bha c’est quand même interdit. » Alors qu’il fasse un effort et trouve mieux que le chien, parce que c’était pas non plus hyper compliqué à faire. Mais qu’il y réfléchisse plus tard, ce n’était pas une urgence après tout. Pour le moment, elle n’avait plus envie de parler du chien. Elle voulait rentrer à l’intérieur et le laisser lui retirer cette fameuse robe sexy qu’elle portait. « Tant mieux … » Qu’elle glissa vaguement entre deux baisers, qu’elle aurait voulu continuer encore un moment, mais qu’elle lâcha malgré tout pour pouvoir parler à nouveau. « Changement de programme, je suis pas le dernier cadeau, mais le prochain. » Parce que ça devenait vraiment trop dur de résister là et puis ils avaient encore beaucoup de temps, et même si y avait pas moyen qu’il esquive le gâteau d’anniversaire, ils pourraient toujours manger après, son appétit était de toute façon diriger vers autre chose. « T’as qu’à aller m’attendre dans ma chambre, je rentre les chiens et je suis toute à toi. » Parce que c’était avec l’objectif de pas les laisser dehors qu’elle avait ravalé ses envies quelques minutes plus tôt pour venir lui montrer le chien, alors fallait quand même les faire rentrer les autres. Elle déposa encore un baiser contre ses lèvres avant de s’éloigner difficilement de lui. « On sait jamais, peut-être bien que je pourrais perdre ma culotte en route. » Puisqu’ils en avaient parlé un peu plus tôt de cette fameuse culotte, autant la remettre sur le tapis, après tout, ils ne savaient vraiment pas ce qui pourrait se passer d’ici qu’elle monte les escaliers pour le rejoindre.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 4 Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 22:41


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
that beauty on my pillow
that holds me in the night
☆☆☆


Isolde, elle allait au moins pouvoir avoir la prétention de vraiment lui faire aimer son anniversaire. Certes, les années passées n’avaient pas été désastreuses, bien au contraire ; l’année dernière elle-même, il l’avait passé en solitaire, oui, mais pour mieux retrouver la jeune femme, une poignée de jours plus tard. A chaque fois depuis, Cesare avait considéré qu’il avait passé son anniversaire avec elle, plutôt que seul avec ses préoccupations et des verres d’alcool. Combien de fois avait-il hésité, les mots au bord des lèvres, sans les dire concrètement ? Il n’pouvait plus que s’en vouloir désormais, et tourner et retourner ça dans sa tête sans trouver une quelconque paix. Ç’avait beau faire presque un an, toute cette histoire avec ses parents, avec Aria, avec l’entrepôt, les blessures infligées par les doutes, et les stigmates portées à leurs êtres n’avaient pas disparu pour autant : peut-être est-c’que la douleur s’était amenuisée, les permettant l’un l’autre de se retrouver. Peut-être, ouais, que la vérité que le chasseur avait offerte à la jeune femme l’avait aidée, au-delà de peines qui ne concernaient qu’elle. Si ça n’avait tenu qu’à lui, qu’à eux deux, jamais son passé n’aurait été un problème ; il avait eu la folie d’croire qu’il pourrait simplement le nier, le renier, le fuir d’une façon bien efficace, en prétendant qu’il n’avait jamais existé. Ç’avait été une erreur, ouais, mais jamais une erreur qu’il aurait voulu voir déborder sur la vie de la Saddler : au fond, Cesare l’avait attendu, le courroux de ses parents pour les actes qu’il avait commis, la façon dont il s’était joué d’eux – il s’était plus préparé à se prendre une balle dans la tête rien que parce qu’il était un transmutant, le fils indigne qui leur avait menti plus qu’autre chose. Mais le problème, c’était que ses géniteurs avaient été plus meurtriers que portés par leurs impulsions : ils avaient fait d’une pierre deux coups. Ou d’une pierre quatre coups. Affaiblissant leurs enfants, les poussant à la fuite- détruisant les petits éclats de bonheur que Cesare avait constitués pour lui dans leur dos, brisant le cœur d’Isolde, l’ennemie jurée de Rafael pour ils n’savaient quelle raison et abattant d’un coup d’un seul, tout un groupe de transmutants. Encore aujourd’hui, les conséquences de cette nuit-là étaient visibles : parfois, elles s’entendaient dans les mots qu’ils échangeaient, et même au-delà. Insurgency existait à cause de cette nuit-là. Aria, était peut-être morte dans une certaine mesure à cause de cette nuit-là. Et encore une fois pour ce soir, ils avaient un bon prétexte pour repousser ces préoccupations-là, et n’pas en parler. Peut-être était-ce une bonne chose, peut-être une mauvaise chose ; il était au moins évident que Cesare en avait connus avant, des anniversaires désastreux – il n’avait pas envie de passer le premier d’une longue série avec Isolde, en entachant leur souvenir d’un point noir oppressant. Et ça, c’était sans compter le fait, qu’il préférait volontiers n’pas penser : n’pas penser à tout ça, à ce temps désormais trop lointain, avec une Aria vivante et tant de choses différentes. Il voulait vivre maintenant, avec Isolde – y’avait bien qu’elle pour le motiver à faire preuve d’autant de volontés pour vivre dans l’instant présent.

Même si pour cela ils devaient parler du chien, la toute jeune et minuscule bestiole qu’Isolde venait de lui offrir – quant à savoir si c’était une bénédiction ou une malédiction, Cesare se laissait les prochains jours pour en juger. Il avait le scepticisme de ceux qui n’avaient jamais eu d’animal de compagnie, probablement ; sans compter le fait qu’il y avait bien des chances, que le chien passe la plupart de son temps seul, dans l’appartement du DeMaggio, avec quelques visites aussi irrégulières que différentes. Ouais, y’avait pas à douter, du fait qu’Isolde allait probablement se retrouver souvent baby-sitter du chiot sans nom. Au moins, ça ne semblait pas la déranger, tant que Cesare ne s’mettait pas à développer une obsession pour la bestiole, qui la balayerait complètement de l’équation et de ses préoccupations. Pour l’heure, il aurait beau jurer que ce petit chien était mignon à souhait, et le cadeau aussi audacieux qu’amusant, y’avait bien peu de choses qui pouvaient attirer son attention plus qu’une Isolde tout sourire, en robe sexy, qui s’annonçait comme un cadeau à déballer au gré de ses volontés. « Heureusement que t’as pas de voisin alors. Sinon ils croiraient qu’on a des délires un peu bizarres au lit, si je ressors avec des bleus partout. » et même si tout chasseur qu’il était – avait été – il avait l’habitude de se prendre des raclées dans la gueule – et d’en donner – c’n’était pas pour autant que c’était devenu quelque chose qui l’attirait au lit, avec Isolde. Encore heureux. Ensemble, ils étaient probablement infiniment différents de ce que tous les autres gens de cette ville pourraient dire d’eux : tendres, attentifs, passionnés- des évidences qui transpiraient dans leurs baisers de plus en plus demandeurs, de moins en moins moqueurs et provocateurs. A force de se chercher, ils s’étaient trouvés l’un l’autre, et sans mot, malgré les répliques qu’ils tentaient encore de lâcher pour ricaner, ils s’étaient totalement perdus dans le même cercle vicieux de désir. « Aww, t’en fais pas, alors si c’est une question de vie ou de mort, j’ai déjà choisi avec qui je vais dormir. » qu’il répliqua, comme s’il était le plus généreux des hommes, alors même que déjà dans sa tête, y’avait aucun autre endroit où il se voyait passer la nuit qu’avec Isolde, dans son lit, avec des draps bien chauds- elle n’aurait pas froid pour sûr. Déjà maintenant, même avec sa simple robe, elle ne semblait pas avoir froid, et les frissons insidieux qui glissaient entre eux deux, entre les souffles qu’ils lâchaient sans pouvoir se contrôler, n’étaient pas ceux de deux personnes qui crevaient de froid, bien au contraire. Et le sourire qu’il lâcha si spontanément au changement de programme d’Isolde, en disait long sur les volontés du chasseur, et la façon dont il n’aurait pas tenu le coup de toute manière, à patienter pour des heures et des heures. Certes, il aimait l’idée du chien, il adorait l’idée de la clé et tout ce qui accompagnait cette offre et il avait bien hâte de voir ce qu’elle pouvait encore lui réserver pour cette soirée – mais Isolde, dans cette robe, elle n’pouvait pas prétendre ne pas savoir qu’il ne résisterait pas bien longtemps. Mais avant de partir, il lâcha un léger grognement moqueur, une de ses mains descendant sur les courbes d’Isolde, caressant le tissu de sa robe, là où se trouvait normalement cette fameuse culotte qu’elle n’avait pas encore perdue. « Oh non, t’as intérêt à pas la perdre, ça fait partie du déballage. » et dans un nouveau rire, pour bien convaincre la blonde, il déposa un autre baiser sur ses lèvres. Et même si ce n’était que pour quelques minutes, ce fut bien difficile de s’éloigner. « J’espère que les chiens vont rentrer vite, alors. » qu’il admit dans un sourire toujours à ses lippes. Et au prix d’un immense effort, il offrit une dernière œillade pleine de sous-entendus à la mutante, avant de faire volte-face, direction la chambre.
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