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 (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeLun 6 Juin 2016 - 17:17

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Dans toutes les histoires les plus niaises, combien de fois Isolde avait pu lever les yeux au ciel en se disait que tout ça était parfaitement débile ? Elle avait fui l’amour comme la peste avec tout un tas d’arguments pour venir justifier à quel point l’amour ça pouvait être bidon. Elle avait été trop déçue par le passé pour bien vouloir y croire, elle avait cru qu’elle serait toujours trop indépendante pour accepter de lier sa vie à quelqu’un d’autre. Elle n’avait jamais voulu être la petite-amie de quelqu’un et encore moins la femme de quelqu’un. Non, elle était Isolde Saddler, parfaitement libre et avec personne pour prétendre qu’elle pouvait être sa propriété. Aujourd’hui, c’était différent et elle n’avait pas juste envie d’être la petite amie ou la femme de Cesare, elle avait envie d’être la femme de sa vie, tout autant qu’elle le voulait comme l’homme de sa vie. Pourtant, ce genre de phrase ça atteignait un nouveau niveau de niaiserie. Elle n’avait jamais cru que c’était possible ça, qu’y ait une personne qu’on aime à tel point qu’y avait pas moyen d’imaginer refaire sa vie avec quelqu’un d’autre, qu’y avait qu’une seule personne sur terre qui pouvait être faite pour quelqu’un, à la façon d’âmes sœurs, liées pour la vie. Pourtant, est-ce que ça n’avait pas été le cas de son père ? Lui il n’avait jamais retrouvé l’amour après la mort de son épouse, il ne l’avait pas vraiment cherché d’après Isolde, mais elle était bien placée pour savoir que c’était justement le genre de trucs qui venaient au moment où on s’y attendait le moins. Mais son père, y avait jamais eu personne avec qui il avait eu envie de refaire sa vie. Elle avait l’impression que c’était pareil avec elle et Cesare, qu’y aurait jamais personne avec qui elle voudrait être, à part lui, qu’y avait que lui qu’elle aimait et que ce serait toujours le cas, parce qu’il était l’homme de sa vie, son âme sœur, ou peu importait le nom qu’on pouvait donner à ce sentiment.

Elle ne voulait plus que lui pour le restant de sa vie, c’était ce qu’elle ressentait à chacun des battements de son cœur, dès qu’il était avec elle, ou dès qu’elle pensait à lui, il éclipsait le reste du monde en un rien de temps. Là maintenant, dans cette chambre, y avait bien que lui qui comptait et elle voulait que ce soit comme ça pour le restant de ses jours. Heureusement que Clara était profondément endormie, bien décidée à les laisser profiter du moment sans venir les déranger. Qu’elle soit mignonne toute la soirée, toute la nuit, ce serait pas difficile de considérer ce comportement comme un cadeau d’anniversaire qu’elle ferait à son père. C’était impossible qu’elle soit vraiment mignonne toute la nuit, mais bon. Qu’elle le reste encore un moment en tout cas. Elle avait été patiente Isolde, refoulant l’envie qui grimpait dans ses veines pour se concentrer sur le plaisir qu’il avait fait naitre en elle, maintenant, elle ne voulait certainement pas être arrêtée sans qu’ils aient pu aller jusqu’au bout. Et le bout, elle ne voulait pas non plus qu’ils s’y précipitent, elle voulait que ça continue, encore et encore, le plaisir qui grimpait dans ses veines, là tout contre Cesare. Avec son dos qui s’était décroché de contre les draps, elle avait l’impression que la chaleur était redescendue un peu, rien qu’un peu, rien que pendant une fraction de seconde, alors qu’elle semblait grimper toujours plus haut. L’une de ses mains s’était posée contre sa joue alors que l’autre s’agrippait à son épaule alors qu’elle délaissait ses lèvres pour venir à son tour l’embrasser dans le cou. Ça faisait longtemps qu’il n’était pas reparti de chez elle avec un suçon dans le cou, et elle en avait oublié l’idée que ça pouvait être difficile à cacher que ça pouvait pousser son entourage à se poser des questions, là elle n’y pensait plus de toute façon, aux autres, à ceux qui pourraient se poser des questions en voyant une marque dans son cou, elle ne pensait plus qu’à sa volonté de l’embrasser et de lui laisser cette marque comme un souvenir contre sa peau, un autre cadeau d’anniversaire qu’il porterait pour les prochains jours.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeMar 7 Juin 2016 - 1:01


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
that beauty on my pillow
that holds me in the night
☆☆☆


Isolde devait savoir, maintenant, en le connaissant, que pour Cesare la passion et l’amour étaient deux sentiments indéfectibles l’un de l’autre- entremêlés, comme leurs corps qui s’étaient peu à peu défaits de leurs vêtements pour mieux se retrouver, se conquérir, grain de peau après grain de peau, muscles roulant à l’unisson. Il n’avait jamais été celui qui s’envoyait en l’air, celui qui baisait, alimenté par l’appétit de la chair et le désir ardent de collectionner, d’exploit en exploit. Au moins, peut-être que c’était un côté niais, qui perdurait chez lui malgré les épreuves et l’ardeur qu’on avait mis à lui extirper tout sentiment humain d’entre les tripes ; mais dans toutes ses histoires d’amour, à travers chacune de ses déceptions ou chacun des bons moments, le brun n’avait jamais été tenté de faire les choses différemment. D’arracher les vêtements d’une parfaite inconnue en dévorant ses lèvres comme si elles avaient des saveurs inconnues et nouvelles qu’il voulait sans cesse déguster encore plus, malgré les secondes qui défilaient trop vite. Alors que son cœur n’avait appartenu qu’à Isolde pendant les dix derniers mois qui étaient passés avant qu’ils ne se retrouvent, le DeMaggio n’avait même pas été tenté de lever les yeux vers une autre femme, d’envisager quoique ce soit- même si ç’aurait pu l’aider à se détendre, ou tourner la page, ou quelque autre connerie qui soit. Au fond, ça n’aurait fait qu’agiter encore plus de culpabilité en lui, alors même que ses sentiments auraient toujours été profondément honnêtes avec lui-même : ç’avait été Isolde de plus en plus clairement à mesure qu’ils s’étaient apprivoisés, et maintenant qu’ils s’étaient trouvés, il semblait bien difficile pour le jeune homme de même envisager un jour passer à autre chose. Alors quand Isolde elle disait des trucs du genre ‘et peut-être qu’un jour on n’s’aimera plus et à ce moment-là on verra’ l’idée était si irréaliste dans sa tête, que Cesare n’pouvait que penser au jour où elle ne l’aimerait plus. Parce que l’inverse était impossible- leur histoire, elle n’pourrait jamais s’écrire avec lui, qui se réveillait du jour au lendemain pour découvrir que ses sentiments pour elle s’étaient peu à peu envolés : en dix longs mois de galère, de dispute, de culpabilité et de ‘ce serait mieux comme ça’, ceux-ci n’avaient pas fléchi un instant, poussant sur sa dévotion autant que sur cette patience avec elle qu’il ne se serait jamais cru avoir avec qui que ce soit. On lui avait appris à avoir un certain brin de fierté, à Cesare, après tout, tant d’arrogance qu’il avait écrasée sous l’envie d’elle, le besoin d’elle. Le besoin de la savoir sauve, quitte à ce qu’il doive lui-même se prendre ses reproches en pleine tronche en se foutant aux premières lignes à ses côtés, rien qu’pour pouvoir se jeter entre elle et le premier adversaire qui menacerait sa vie. Dans bien des aspects de son caractère d’autrefois, il avait changé – pour elle, à son contact – en ce qui semblait être un temps record et une magie réconfortante ; et dix mois plus tard, rien de tout ce qu’il était devenu grâce à elle n’avait eu envie de disparaître ou de changer. Ça devait forcément signifier quelque chose. Quelque chose d’indéniable et d’immuable, quelque chose d’irremplaçable et de sans précédent.

Ça semblait se lire aussi dans les mouvements de leurs corps ; aussi affamés que languissants, comme s’ils n’en avaient jamais assez, mais n’voulaient pas aller trop vite, trop intensément non plus, rien que pour faire durer le plaisir lent et patient le plus longtemps possible. Oh, oui, maintenant qu’il était où il était, Cesare avait envie que ça dure toute une éternité, que le temps s’arrête, que le monde entier se suspende à leurs lèvres entrouvertes, leurs souffles qui se transformaient peu à peu en une tempête des sens, indicatrice des plaisirs qui montaient dans leurs chairs toutes entières, et ravageaient leurs êtres de la manière la plus délicieuse qui soit. Et en la sentant disparaître dans son cou, Isolde, en la sentant blottir ses lèvres contre les muscles roulant au creux de sa gorge, Cesare en eut un râle sauvage et empressé, alors que son cœur vibrait comme s’il allait se décrocher de sa place et sombrer hors de son poitrail, jusqu’aux affres d’un monde qui n’appartenait qu’à ces draps, leurs corps nus, leurs mains aussi brûlantes que des flammes destructrices. Une de ses mains à lui, d’ailleurs, s’accrocha dans la chevelure de la mutante, pressant ses attentions encore plus là où elle les déposait, certainement sans penser à tout le réel qui reprendrait sa place bien assez vite, et le pousserait à se préoccuper de qui pourrait voir la marque qu’elle laissait, qui se poserait des questions ou qui demanderait quoi. Tant pis, parce que pour l’heure, tout ce à quoi il voulait penser, c’était à trouver lui-même le creux de son cou en harmonie avec ses gestes à lui, non pas pour se perdre et égarer un suçon à lui – il en avait déjà laissés quelques-uns sur son trajet un peu plus tôt – mais pour trouver le creux de son oreille, où il lui murmura quelques mots rien que pour elle, son prénom comme une litanie imprimée de tout l’amour du monde, celui qui émanait de chaque pores de sa peau. C’était le point positif, avec la position dans laquelle ils se retrouvaient maintenant- c’était la position des amoureux, la danse des corps épris, langoureuse et lascive, lente et soupesée ; son autre poing ayant trouvé les tissus des draps pour que ses doigts s’accrochent fermement à ceux-ci, Cesare usait de sa main libre pour égarer des attentions aussi douces que le miel, aussi tendres que la valse de leurs reins. Et au prix d’un effort incommensurable – quoique – le chasseur décrocha les lèvres d’Isolde d’où elles s’étaient si impétueusement perdues contre son pouls qui courait à toute vitesse ; il avait envie de l’embrasser, et dès lors qu’il put croiser ses yeux bleus baignés de plaisir, il ne tint pas longtemps avant de dévorer ses lèvres, décrocher les fruits acidulés de sa passion entre ses lèvres, contre sa langue, là où leurs souffles brûlants se retrouvaient, s’écorchaient. Il avait envie de lui donner le monde entier, de déguster l’univers au creux de sa bouche et de ses cuisses, demandeur, lui aussi, au moment de croiser son regard à nouveau, leurs lèvres trop proches les unes des autres, comme s’ils n’arrivaient plus à s’éloigner ne serait-ce que d’un centimètre de plus, liés par un commun-accord. Un commun-accord, peut-être, silencieux et ne se communiquant qu’à travers leurs prunelles dévastées par la passion sans cesse réveillée à chaque étreinte profonde et chaude de leurs êtres ; une passion à laquelle Cesare vint ajouter les caresses pernicieuses de ses doigts, un rictus ne pouvant s’empêcher de gagner ses lippes, grivois, lorsqu’il sentit la blonde se tendre contre lui. Là, au creux des cuisses d’Isolde, il trouva le petit recoin de plaisir délaissé par leurs émois, y offrant l’attention faussement timide, tentatrice de ses touchers veloutés, comme pour pousser la mutante à poursuivre ses attentions, toujours plus ardemment dans les affres de leur plaisir bien à eux.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeMar 7 Juin 2016 - 15:01

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Sa relation avec Cesare, elle avait été faite de hauts et de bas. Depuis qu’ils s’étaient connus, il s’en était passé des choses entre eux. Des bonnes et des mauvaises. Tout ce qui avait pu les séparer à un moment, ça ne changeait rien au fait qu’elle était tombée amoureuse de lui, quand ils s’étaient rencontrés dans ce groupe de transmutants. Elle n’avait pas su toute la vérité sur lui à cette époque, y avait eu plein de secret entre eux, mais y avait eu ce quelque chose en lui qui lui avait rapidement offert une place de choix dans son cœur. C’était difficile de dire quoi exactement, c’était un tout sans doute, lui, la façon dont il s’était présenté à elle. Il était ce type perdu qu’elle avait voulu aider, il avait été brisé par tout ce qu’il avait pu connaitre, un passé dont elle ne savait pas grand-chose, mais sa volonté de l’aider les avait poussés dans les bras l’un de l’autre et quand bien même il était resté ce type un peu mystérieux qui ne disait pas grand-chose sur ses origines, sur son passé, ça n’avait pas empêché leur lien de se tisser et ils avaient fini par s’aimer. Qu’importait ce qui avait pu se passer après, les explosions, les disputes, les crises de nerfs, la façon dont ils avaient pu se repousser à chaque fois qu’ils s’étaient retrouvés l’un en face de l’autre. Le lien, il avait toujours été là, entre eux et elle savait bien qu’elle avait essayé de l’ignorer, qu’elle avait voulu le détester, oublier cette histoire parce qu’elle s’était sentie trahie, mais elle avait été incapable de le briser ce lien. Maintenant qu’ils se retrouvaient, elle ne le regrettait pas, au contraire. Maintenant qu’ils étaient ensemble, elle se sentait plus légère, libérée d’un poids qu’elle avait porté pendant trop longtemps, persuadée qu’elle se devait de le détester parce que c’était ce qu’on attendait d’elle dans la logique des choses. Maintenant au moins elle savait qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait et que la seule logique c’était de faire ce qu’elle voulait, ce qui l’aidait à se sentir mieux et là avec Cesare, elle se sentait mieux que pendant tous ces mois sans lui.

Elle ne voulait plus qu’ils se séparent, pour quelques mois ou quelques semaines. Elle ne voulait plus qu’ils se disputent, ils étaient mieux quand ils étaient ensemble que séparés. Elle se sentait plus en sécurité avec lui, elle avait l’impression de pouvoir s’inquiéter un peu moins pour Clara, quand elle était toute seule, y avait qu’elle pour gérer et y avait des moments où ça devenait plus difficile que d’autres, mais quand il était là, tout semblait déjà plus simple. Il n’avait pas mis tant de temps que ça à l’endormir et mine de rien, ça lui avait permis de souffler un peu à elle. Entre le bain, le repas, les moments où elle jouait avec elle et ceux où elle cherchait à l’endormir, le tout après une longue journée de boulot, y avait des moments où ça l’épuisait complètement. Pour bien des raisons, c’était un soulagement d’avoir Cesare à ses côtés. Là maintenant que Clara dormait, qu’ils avaient réglé cette histoire de chiens, maintenant qu’ils étaient là dans cette chambre, sur ce lit, c’était bien plus que du soulagement qui se répandait dans ses veines. C’était le plaisir qui l’enivrait, le désir qui brûlait dans ses veines. Tout contre lui, dans ses bras, elle grimpait toujours plus haut, vers un paradis dont les portes lui semblaient grandes ouvertes. De ses lèvres dans son cou elle dégustait la saveur de sa peau, tout autant que les mots d’amour qu’il glissait à son oreille, étirant ses lèvres en un large sourire. Quelques secondes les yeux plongés dans les siens lui donnait envie de les fixer pour toujours, tout autant que ses lèvres contre les siennes lui donnait l’envie de l’embrasser encore et encore. Ses caresses l’avaient fait se tendre encore plus, coupant complètement son souffle au passage, qui ne reprit qu’après un long gémissement. Elle se jeta vite sur ses lèvres à nouveau, comme une impatiente désireuse de s’en délecter à nouveau, quand bien même c’était dur, de rester collé à ses lèvres alors que ses soupires s’empressaient de plus en plus, sous le plaisir qui montait de plus en plus dans ses veines.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeMer 8 Juin 2016 - 4:46


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
you catch me in your eyes
that beauty on my pillow
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☆☆☆


On pouvait s’dire, que Cesare il avait tout du paradoxe ambulant : dans ses attentions, sa présence à petite échelle, l’individu qu’il était, il avait toujours été plutôt attentif, conciliant, observateur, loyal. En tant que hunter, on l’avait toujours poussé à être différent de ça : combien d’fois l’avait-on amené dans une situation où il devait devenir le traitre ou le trahi ? Combien d’fois avait-il été le tueur, plutôt que l’empathique qui cherchait à survivre à l’autre plutôt qu’à chercher quelque ressemblance entre lui et l’étranger ? Ça n’avait pas été que Aria, au fond, qui avait fait du DeMaggio quelqu’un d’humain- ç’avait toujours été en lui, qu’il soit à proximité de sa sœur ou non : n’était-ce pas ce caractère-là, qui l’avait permis de s’éprendre de femmes comme Ellie ou Isolde ? Toutes les deux, elles avaient toujours semblé être pour les autres, ces apparitions empathiques et baignées d’attentions – c’genre de personne qui n’aurait jamais le moindre égard pour ce que Cesare DeMaggio pouvait représenter. L’héritage d’un univers où la mort prévalait, la loi de la jungle pour seule valeur, l’ambition pulsant dans les veines : d’une certaine manière, le brun devait être bien différent, dans sa façon d’être quand il était avec la Saddler ou quand il était avec son père. Il le savait bien, et ceux qui l’appréhendaient simplement, comme ça, d’manière sporadique, avaient plutôt l’habitude de dire qu’il était difficile à cerner. Pour lui-même, il était difficile à cerner, naviguant au gré des instincts qui montaient si brusquement jusqu’à son esprit : parfois, il dévisageait Isolde en s’imaginant être le pire danger qu’il y avait dans sa vie. D’autres fois, il la regardait pour sentir le monde entier disparaître, et n’plus penser à rien d’autre qu’elle, eux deux, leur histoire et cette énergie si naturelle qui s’échangeait entre leurs êtres. Il aurait bien voulu, pourtant, qu’les choses soient au moins claires pour elle – ou entre eux deux : il aurait bien voulu pouvoir la regarder à chaque fois en ressentant les mêmes choses, n’jamais tenir ce langage qui lui brisait le cœur quand elle pensait qu’il allait la laisser tomber sous prétexte qu’il était trop dangereux pour elle ou les gens à qui elle tenait. Mais comment n’pouvait-il pas penser ça ? L’expérience lui avait après tout, appris que l’imprudence était le mal qui se transformait bien assez vite en un monstre qui le dévorait tout entier dès que les circonstances s’retournaient contre lui. Probablement que dans l’monde qui n’appartiendrait qu’à eux, l’univers où ils ne seraient que tous les deux, Cesare et Isolde, sans aucune autre appartenance qui soit, il pourrait, s’voir uniquement comme celui qui lui apportait du bonheur et de l’affection. Mais jusque-là, jusqu’à c’que l’univers ne leur appartienne qu’à eux, probablement que le chasseur trainerait toujours avec lui ces impressions aussi dangereuses que paradoxales.

Tout c’qu’ils pouvaient faire, alors, c’était saisir les bons moments quand ils se présentaient, déguster l’imprudence quand ils avaient la folie de s’dire ‘et tant pis si un jour les choses tournent mal’ ; tout c’qu’ils pouvaient faire, c’était déguster le miel de leurs illusions comme s’ils les pensaient vérités absolues. Pourtant, peut-être qu’au-delà des apparences, au-delà des impressions qui les traversaient de part en part dans des moments si évidents, il suffirait peut-être juste d’un bruit surprenant, d’une menace quelconque les faisant tressaillir, pour que les barrières de leur monde si merveilleux s’effondrent, au profit d’une réalité hostile où les instincts reprendraient leurs droits. C’n’était pas pour rien, qu’ils étaient égarés dans cette chambre, accrochés à ces draps comme s’ils étaient leur seul salut. Quand il était comme ça, avec Isolde, Cesare n’voulait pas penser à l’hostilité, il n’voulait même pas l’envisager, la dessiner dans un coin de sa tête – elle n’était pourtant pas si loin, là, toujours à Radcliff, toujours part de sa vie, de l’autre côté des murs et de la fenêtre, si prompte à s’rappeler à lui. Il avait l’énergie du désespoir, probablement donc, dans chacun de ses baisers, chacune de ses attentions, toujours la peur au ventre, quelque part dans ses entrailles, que ce baiser, cette étreinte, cette caresse soit la dernière marque d’affection qu’il pourrait lui offrir. C’était douloureux d’penser comme ça – pas sur le moment, pas alors qu’il dégustait chaque sursaut de plaisir et d’énergie comme le plus infini des délices ; mais après, quand la pression retombait, quand il n’y avait plus que le contact des draps pour le raccrocher au monde. Dans ces moments-là, Cesare se retrouvait souvent à penser à des ‘et si’ teintés de bien plus de craintes que du moindre regret. Jamais il n’regretterait rien avec Isolde, jamais il n’regretterait de l’aimer, de l’aimer à s’en fendre l’âme et à s’en défaire de tous ses principes d’autrefois. Jamais il n’regretterait de lui faire l’amour comme il le faisait, chaque parcelle de sa peau éprise de ses chairs, chacune de ses attentions répondant délicatement aux émois qu’elle laissait échapper. Quand il était avec Isolde, il n’voulait rien d’autre que ça – et qu’l’univers soit à eux, qu’ils ne soient qu’Isolde et Cesare, si librement que ce serait infini, sans menace et sans ‘et si’ : peut-être qu’il devrait faire ce vœu plus tard, quand il soufflerait ses bougies d’anniversaires, quand bien même il savait déjà que les vœux de c’genre ne se réalisaient jamais vraiment. Ouais, il viendrait amener ses fringues peu à peu chez Isolde- mais où est-c’que ça les mènerait ? Une préoccupation qui aurait bien assez le temps de venir glisser jusqu’à sa raison- pas maintenant en tout cas ; pas alors que ses lèvres s’échouaient contre celles d’Isolde avec plus d’énergie à chaque seconde. Pas alors que ses caresses juste contre les chairs désireuses d’entre ses cuisses, se pressaient, de plus en plus offreuses de plaisirs alors que le souffle de la blonde devenait toujours plus erratique. Toujours plus. Toujours plus- en ses doigts fermement accrochés aux couvertures du lit, ses reins embrassèrent plus amoureusement que jamais ceux d’Isolde, lui arrachant des râles, des émois si difficiles à retenir tout contre la bouche chaude de la mutante. Même en quelques jours, elle lui avait manqué comme ça – à c’point ; elle lui manquait toujours, dès le moment où ils se séparaient. C’était bien pour ça que c’était si chiant, d’appartenir à la réalité ingrate du reste du monde.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeMer 8 Juin 2016 - 18:25

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Ils étaient rares les moments pendant lesquels Isolde pouvait se sentir défaite de toutes ses responsabilités. Elle avait plus tendance à s'en rajouter qu'à en laisser de côté. Elle en voyait partout des responsabilités, même là où il n'y en avait pas sans doute. Ses choix l'avait toujours poussée à en prendre de nouvelles. Déjà quand elle avait été dans la police, elle avait du genre à vouloir en faire toujours plus, quitte à crouler complètement sous le boulot. Puis y avait eu Insurgency et elle  avait eu l'impertinence de penser qu'il fallait qu'elle s'occupe de tout ça toute seule et comme si ça ne suffisait pas, maintenant elle était maire de la ville. Elle avait un bébé en plus alors niveau responsabilités ça lui en faisait beaucoup ça. Il n'y avait bien que lorsqu’elle était avec Cesare qu'elle pouvait se défaire de tout ça. Bien sûr il y a toujours Clara et elle était toujours maire de la ville. Mais là, en cet instant présent elle n'était plus qu’Isolde, une femme comme une autre en compagnie de son petit-ami. Ça faisait du bien de n’être que ça, qu’elle-même et non pas celle qu’elle s’efforçait d’être au quotidien, parce qu’elle était maire, parce qu’elle était à la tête d’un groupe qui luttait contre les hunters, parce qu’y avait des moments où tout ça, ça commençait à faire vraiment trop et qu’elle avait besoin de souffler un bon coup. Les moments qu’elle passait avec Cesare, c’était indéniablement ceux pendant lesquels ça devenait d’autant plus possible de tout laisser de côté.  C’était aussi les meilleurs moments qu’elle passait, quand après plusieurs jours, elle pouvait enfin retourner dans les bras de Cesare, oublier tout le reste et profiter des instants avec lui. Tout devenait plus simple, plus beau, parfait dès qu’ils étaient ensemble. Elle savait pourquoi elle faisait ce qu’elle faisait, tout autant qu’elle se sentait incapable d’y renoncer, mais elle ne trouvait jamais rien à regretter dans le fait de tout laisser de côté pour vivre ce genre de moments en compagnie de l’homme qu’elle aimait.

Cette soirée d’anniversaire elle avait plutôt bien commencé et plus le temps passait, plus elle lui semblait sublime. Dommage qu’un anniversaire, ça ne se fête qu’une fois par an, elle aurait voulu fêter ça plus souvent, tous les jours. Ils pourraient toujours trouver d’autres choses à célébrer cela dit, dans le fond, ce n’était pas vraiment un problème. Mais se voir tous les jours, pour l’instant, ce n’était pas encore possible. Ils le savaient très bien tous les deux. Elle avait appris à faire avec et elle n’allait pas se mettre à jouer les filles un peu exigeante, de toute façon, y en avait plein des couples qui ne pouvaient pas se voir tous les jours et peut-être bien que ces couples-là, ils n’avaient pas un bébé sous le bras, mais quand même, ça existait. Ils n’étaient pas si différent que ça des autres et quand bien même elle aurait eu envie que cette histoire soit officielle, qu’ils puissent être vus dans la rue ensemble, elle se rassurait en se disant qu’ils étaient mieux rien que tous les deux. Ils étaient mieux, là dans sa chambre ensemble plutôt qu’à se tenir la main dans une rue. Elle préférait tellement ça. Tout en elle préférait ça. Les autres de toute façon, elle n’avait pas de mal à les emmerder complètement dès lors qu’elle était avec Cesare. Qu’importait ce qu’ils pouvaient être en train de faire, elle pourrait toujours oublier le monde avec lui. Dans ces moments-là, les plus intimes, y avait de toute façon plus grand-chose pour venir passer les barrières de son cerveau. Elle ne pouvait pas se concentrer sur autre chose que sur le moment qu’ils étaient en train de vivre, rien que tous les deux, sur le plaisir qui se répandait dans son corps, sur les gémissements qu’elle ne pouvait plus garder prisonniers au fond de sa gorge, sur le corps de Cesare sous ses doigts. Son épaule, qu’elle enserrait d’une main, ses cheveux dans laquelle elle avait passé la deuxième. Ses lèvres, sur lesquelles elle continuer de s’attarder, trop souvent coupée par les souffles qu’elle ne pouvait pas retenir, mais elle y revenait toujours contre ses lèvres, comme si elle ne pouvait plus s’en passer et c’était le cas dans le fond, elle voulait continuer à l’embrasser sans jamais s’arrêter.


Dernière édition par Isolde Saddler le Lun 13 Juin 2016 - 20:12, édité 1 fois
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 3:47


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Combien de fois Cesare avait-il frôlé la mort ? Combien de fois avait-il senti son cœur s’emporter, paniqué ou douloureux dans son poitrail, pour le mener vers un ultime souffle qui signerait sa fin ? Cesare avait enduré la douleur sous toutes ses formes, il était prêt à l’jurer ; encore aujourd’hui, des mois plus tard, il ressentait la sensation mordante de la hargne d’Andreas Kovalainen, manifestée en éclairs le traversant de part en part. Il aurait bien cru crever ce soir-là, chaque venaison de son être et de son âme accroché au moindre battement chaotique de son cœur. Rarement, il semblait, que son palpitant avait éprouvé des impressions délicieuses : celle de tomber dans un abysse chaleureux, celle de battre contre des côtes jusqu’à s’en fendre d’un bonheur infini, explosif, spontané. Toutes ces sensations, y’avait bien qu’avec Isolde qu’il avait l’impression de les avoir- avec Isolde, et avec des souvenirs d’autrefois, trop rares et aujourd’hui teintés de regrets qui s’accrochaient à son âme, et pervertissaient tout sur leur passage. C’était c’qui rendait ces impressions si interdites, non ? Le savoir qu’elles étaient inhabituelles, qu’elles auraient dû lui être inaccessibles, accrochées à un autrefois auquel il n’avait plus accès, verrouillé dans un coin de son être, enterré sous les années et les années à se polir l’âme dans la violence et la mort. Cesare n’aurait jamais cru connaître quelqu’un comme Isolde, un jour dans son existence – y’avait eu Ellie, d’une certaine manière, toutes les deux, elles s’ressemblaient, elles avaient cette âme lueur au creux de l’être, cette même chaleur quand il les serrait contre lui, réconfortantes, apaisantes, si logiques. Mais Ellie, il l’avait poussée hors de sa vie, peut-être parce qu’il n’avait pas été prêt, ou peut-être parce qu’il avait su qu’il n’la méritait pas. Ou peut-être parce qu’il n’l’aimait pas assez, pas autant qu’Isolde, pas au point d’y croire, d’croire en ses chances, d’croire qu’il en avait le droit, pour une fois. Peut-être que s’il avait laissé la jeune femme entrer dans sa vie comme il avait laissé entrer Isolde, par désespoir, par solitude, les choses seraient différentes ; mais maintenant, pour ses vingt-sept ans, tout c’qu’il pouvait dire, c’était qu’il n’voulait même pas envisager les choses différemment. Isolde et lui, là, maintenant, ils étaient tout ce dont il avait besoin, tout ce dont il avait envie, tout ce à quoi il aspirait : c’était égoïste, sous les embrassades de la blonde, contre son corps, entre les draps, entre les sourires et les discussions insignifiantes sur son anniversaire, d’oublier tous les drames qui les avait rassemblés, déchirés, détruits, ruinés, reconstruits. Il semblait bien, pourtant, que Radcliff n’était pas l’genre d’endroit où les histoires pouvaient être idéales- la dichotomie, combien d’fois l’avait-il appris, qu’elle n’existait pas ?

Y’aurait toujours une part de Cesare qui, pourtant, se sentirait profondément hypocrite à vivre comme ça – si pleinement, si infiniment, le cœur pulsant à cent à l’heure au creux de son torse, le sang courant dans ses veines : après avoir arraché tant de vies, le DeMaggio se sentait plus vivant que jamais. Et y aurait-il un jour, quoique ce soit, un miracle du monde quel qu’il soit, qui pourrait le faire se sentir différemment ? D’toute manière, tout chasseur qu’il avait été pendant tant de temps, il n’méritait pas de se sentir autrement que comme ça, l’âme à jamais entaché par le sang carmin de ceux qu’il avait laissés dans son sillage. Il lui suffisait d’pas grand-chose pour se sentir heureux, quand il était avec elle ; il lui suffisait d’pas grand-chose, pour se sentir s’effriter en d’autres circonstances. Pas ce soir, pas ce soir lui hurlaient ses volontés, la hargne au bord des lèvres, l’amour dans chacune de ses attentions. Non, ils n’auraient pas pu attendre plus longtemps, même avec toute la volonté du monde : parce que le brun se sentait bouillonner de bonheur, s’incendier d’infinies sensations, là, tout contre Isolde. C’n’était pas une histoire de sexe, c’n’était pas un appétit charnel- c’était l’fait de l’avoir contre lui, sans détour, sans frontière, sans le reste du monde. C’était l’fait de pouvoir la regarder droit dans les yeux, comme ça, si près de lui, d’y lire son âme, d’y lire son bonheur- et d’sentir chacune des sensations délicieuses lécher son être tout entier. C’était l’fait de sentir une part de lui appartenir toute entière à Isolde- la retrouver. Enfin, enfin, enfin. Et son cœur tambourina de plus belle, la chair de poule roulant sur le velours de sa peau, au moindre contact avec le corps d’Isolde – ses mains, sa poitrine, ses bras, ses cuisses, ses cheveux blonds qui dégringolaient sur ses épaules quand ils s’embrassaient. Cesare en perdit son souffle, de plus en plus erratique, de plus en plus irrégulier – son cœur, en un vulgaire organe fracturé contre sa cage thoracique comme s’il n’était que ça, un amas de chair bon à s’épuiser à un moment. Contre les draps du lit, les doigts du chasseur s’enserrèrent de plus belle, chaque muscle de son bras crispé par la prescience du plaisir, du bonheur- la prescience d’Isolde, d’eux deux. Il n’en arrivait presque plus à l’embrasser, ses lèvres entrouvertes dévorant parfois ses lippes, d’autres fois restant simplement collées contre la bouche de la mutante, incapables de bouger ; d’autres fois, il accrochait entre ses dents la chair de ses lèvres, mordillant tendrement, effaçant une quelconque douleur imaginaire avec un baiser, une attention, l’embrassade de ses reins, la chaleur de sa paume libre. L’énergie impitoyable de ses doigts, accrochés entre ses cuisses, contre ses chairs tremblantes d’aise, vibrant à mesure que la passion grimpait, chauffait l’air. Ouais, y’avait bien qu’avec Isolde, comme ça, qu’il s’disait que crever pour la prospérité, ici et maintenant, ce n’serait pas une si mauvaise chose que ça.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 22:15

Come lay your head upon my heart.
— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Être avec Cesare ça suffisait à Isolde pour qu'elle se sente heureuse. Elle était ce genre de filles à présent, celle dont le bonheur commençait déjà à se résumer à un garçon. Mais pas n'importe lequel. Ils en avaient traversés des choses, Cesare et elle. Ils avaient déjà connu tout un tas de trucs ensemble et ce même quand ils avaient été séparés. Ils avaient un bébé ensemble et même si Clara était plus le fruit d'une imprudence, ça restait leur fille, une part d'eux, une part de leur amour. Alors, avec tout ce qu'ils avaient pu vivre avant pendant ou après ces neuf mois, Cesare c'était forcément plus qu'un garçon parmi tant d'autres. C’était le garçon. Celui qui avait su faire la différence parmi tous les autres et il avait eu de la compétition mine de rien, alors qu’au final, elle était autant intéressée par les hommes que par les femmes. Parmi la masse de monde, de personnes qu’elle avait rencontrées au cours de sa vie, y avait que Cesare qui avait réussi à passer les frontières d’un cœur qu’elle avait cru avoir fermé pour de bon, refusant catégoriquement de tomber de nouveau amoureuse. Leur histoire, elle avait beau être compliquée, teintée des ruines d’une explosion ayant emporté une dizaine de personne, elle n’arrivait pas – elle n’essayait plus – de la regretter. Elle n’avait pas envie de continuer comme elle l’avait fait pendant neuf mois, se forçant à le détester alors même que ça lui faisait plus de mal que de bien. Maintenant qu’elle l’avait retrouvé, maintenant qu’il était à ses côtés, elle se sentait mieux. Elle se sentait bien, heureuse, tout ça grâce à lui. Tout ça parce qu’elle était amoureuse. Le truc niais par excellence, mais elle acceptait volontiers la niaiserie si ça lui permettait d’être heureuse aux côtés de Cesare. Elle pouvait le dire que lui et Clara, c’était tout ce dont elle avait besoin pour être heureuse.

Pourtant, pourtant, y aurait toujours quelque chose pour la rappeler près de son combat, quelque chose qui la pousserait à continuer ce qu’elle avait commencé, avec la mairie, avec Insurgency. Il fallait qu’elle continue. Est-ce que ça la rendait heureuse ce qu’elle faisait ? Elle ne saurait pas vraiment dire, disons que les victoires, ça la rendait heureuse et la sensation de pouvoir qu’elle avait grâce à la mairie, ça lui apportait une satisfaction qu’elle ne pouvait clairement pas nier. Mais le vrai bonheur, celui qui effaçait tout le reste, c’était ce qu’elle ressentait quand elle observait sa fille ou quand elle était au côté de Cesare. Là dans ce lit, elle était heureuse, elle avait cette impression d’être loin du reste du monde, ne n’avoir besoin de se soucier de rien d’autre que de l’instant présent et l’instant présent il était parfait. Elle sentait le plaisir dans ses veines, lui coupant le souffle, accélérant les battements de son cœur, crispant chacun de ses muscles. Elle les sentait ses doigts qui se refermaient autour de l’épaule de Cesare et elle se savait incapable de relâcher cette étreinte, alors que le plaisir grimpait en elle, la forçant à continuer de serrer et lui arrachant tant de gémissements qu’elle avait de plus en plus de mal à rester contre ses lèvres. Elle aimait toutes les sensations en elle, tout ce qu’elle ressentait en ce moment, elle l’aimait lui et entre deux gémissements elle s’était sentie obligée de le lui dire. C’était le genre de mots qu’elle avait toujours envie de lui dire, qu’elle pouvait répéter à l’infini tant elle les pensait à longueur de temps. Elle l’aimait et il n’avait peut-être pas besoin qu’elle le dise avec des mots précis pour qu’il le sache. Là dans ce lit avec lui, tout en elle semblait le répéter encore et encore.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeMer 15 Juin 2016 - 14:53


AND I WANNA BE YOUR EVERYTHING AND MORE
the moment we can have
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that beauty on my pillow
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Très vite, comme ça, Isolde, elle parvenait à effacer le reste du monde : les problèmes, les complications, Radcliff, les hunters, les transmutants, la mort et la culpabilité – tout ceci le quittait dès lors qu’elle entrait dans son champ de vision, et qu’il n’semblait n’y avoir plus qu’eux deux dans l’univers tout entier. Il perdait aussi toute prudence, dès qu’il s’retrouvait à proximité de la Saddler, oubliant ses instincts de survie, l’imaginaire peur de la mort qui était censée l’habiter, au profit d’actes impulsifs et démesurés. C’avait été le cas à la base militaire, quand ils s’étaient retrouvés après l’explosion de l’entrepôt dans lequel elle avait perdu tous les gens à qui elle avait pu tenir, à une époque – il avait décidé d’aider Isolde, sans même savoir ce qu’elle avait l’intention de faire, ou même comment elle pourrait réagir une fois qu’ils seraient sortis de cette situation de danger imminent dans laquelle ils s’étaient retrouvés. C’avait été le cas au milieu des ruines de la mairie, quand il était tombé sur elle et Kingsley Moren en plein face à face clairement déséquilibré : si en soit l’idée d’une Isolde vaccinée avait de quoi être dérangeante, le fait que Moren soit un dégénéré avait été une découverte encore plus déplaisante et déstabilisante. Un mystère qu’il n’avait pas encore pleinement réussi à élucider, Cesare, alors que trop souvent ses songes allaient graviter dans cette direction. Mais ici et maintenant, depuis le moment où il avait décroché un premier baiser aux lèvres d’Isolde- dès l’instant où il avait pris Clara dans ses bras, Radcliff s’était arrêté à la porte qui s’était claquée dans son dos, et rien jusque-là ne l’avait rappelé à cette ville hostile qu’il haïssait si profondément. Fallait dire, que côtoyer dans celle-ci, des gens comme son père, des groupes de hunters qui complotaient sur comment tuer tel ou tel habitant du coin sous prétexte que c’était un transmutant – tout en devant surveiller de ne jamais trahir sa nature à lui – ça le ramenait à c’t’époque esseulée de sa vie, peu de temps après la mort de Skylar, où il avait perdu tout contact avec sa petite sœur, et où il n’avait eu aucune Isolde dans sa vie. Ca le ramenait à cette part inhumaine de son être, ses réflexes de chasseur encore si profondément ancrés dans ses chairs que ça l’en détruisait de l’intérieur ; c’était à croire que ce savoir qu’on lui avait inculqué depuis aussi loin qu’il s’en souvenait, ne disparaîtrait jamais vraiment, et que peu importait jusqu’où il fuirait, ou dans les bras de qui il fuirait, Cesare resterait un hunter. En partie. Dans tout un pan de sa vie, aujourd’hui entaché par la honte, le désarroi et l’abandon. Il serait toujours un tueur – celui à qui on demanderait d’en être un tout au plus ; un rappel quotidien, dès lors qu’il croisait le regard de son patriarche, ou qui que ce soit d’autre dans ces cercles de gens qu’il aurait cru ne plus jamais avoir à côtoyer. Pas après ce qu’ils avaient fait à Aria – peu importaient les noms, au final, c’était toute la caste des hunters qui avait fait du meurtre, une soi-disant justice salvatrice pour l’humanité, et Aria en avait été une des victimes. Et quelque part, en haut de leur liste, il y avait probablement le nom d’Isolde Saddler.

Heureusement pour lui, il suffisait juste qu’il se retrouve face à elle, qu’il l’ait sous les yeux, puisse embrasser ses lèvres, caresser sa peau ou simplement l’enlacer contre lui, pour savoir qu’elle était toujours vivante, bel et bien en sécurité avec lui, dans c’qui ressemblait presque trop à un coin de paradis trop idéal, pour un monde aussi hostile. Parce que leurs histoires de bébé, d’amour, d’anniversaires et de chiots étaient probablement bien étranges pour le contexte de leurs vies : pendant combien de temps s’étaient-ils retrouvés, juste à cause de catastrophes ou de hasards désastreux qui amenaient toujours eux-mêmes des catastrophes en chaine ? Cesare n’avait jamais voulu penser les choses comme ça- mais à force, le cercle-vicieux avait voulu que dans sa tête, Isolde et lui soient englobés de morts, de larmes et de désarroi ; une illusion biaisée par ses propres ressentiments, qui aujourd’hui se diluait progressivement, avec peut-être une aisance progressive, dans les moments aussi insignifiants qu’heureux. Rien ne les avait forcés, ce soir, à fêter l’anniversaire du DeMaggio ; certainement pas la force de l’habitude, d’ailleurs, puisqu’il avait presque cru que cette habitude désuète et intime, aurait disparu avec Aria. C’n’était pas qu’il n’avait pas foi en Isolde, qu’il croyait qu’elle se fichait de lui au point de n’pas connaître sa date de naissance ; c’était surtout qu’il croyait qu’ils avaient tant d’histoires désastreuses, tant de problèmes, tant de préoccupations, que le treize août finirait par être une date comme les autres, un jour dans un alignement d’autres, qui passerait presque inaperçu, jusqu’à ce qu’un beau matin, Cesare n’se rende compte que la date était passée, et qu’il avait officiellement vingt-sept ans. Mais la trêve hors du monde, ils y avaient bien droit, et elle leur faisait du bien, le cœur tambourinant à toute vitesse, l’esprit allégé par un bonheur aussi onctueux que la caresse des draps contre sa peau. C’genre de soirée, c’était probablement ce que beaucoup de couples pouvaient connaître quotidiennement : le fait de rentrer du boulot après une longue journée, serrer dans ses bras l’être aimé, prendre sa fille dans ses bras avant de devoir aller la coucher parce qu’il était déjà bien tard. Qu’est-ce qu’ils avaient fait, pour mériter une existence où c’genre de moments semblaient aussi rares qu’inhabituels ? Eux deux, ils n’trouveraient probablement jamais la réponse ; tout ce qu’ils pouvaient faire, c’était profiter des chances qu’ils grignotaient peu à peu, et arrachaient d’entre les serres de leurs ennemis- dans le dos des gens comme Rafael, trop orgueilleux qu’il était pour se rendre compte que rien des choses qui se passaient autour de lui, n’allaient selon ses ambitions à lui. C’n’était pas plus mal comme ça, parce que d’toute manière, ici et maintenant, il n’y avait plus de Rafael, plus de Radcliff – même plus de DeMaggio, d’un nom écrit indélébile dans l’identité de Cesare ; il était juste Cesare, lové en une présence fiévreuse contre Isolde- juste Isolde. C’était bien ça qui rendait le retour à la réalité toujours si déplaisant ; ils oubliaient si facilement le reste du monde, dès qu’ils n’étaient qu’eux deux, baissant leurs gardes, oubliant toute prudence et tous leurs soucis. Ç’avait du bon, ç’avait du mauvais – ici et maintenant, le mauvais était bien loin des pensées du chasseur, qui n’était plus que sens, impressions, caresses perdues contre la peau d’Isolde, frissons s’étendant le long de son échine, satin contre ses lèvres. Il n’se rendait qu’à peine compte d’au combien son cœur battait à toute vitesse, son pouls au creux de son cou faisant courir le sang comme un torrent impétueux à travers tous ses organes- ses sens, entiers, offerts à l’union avec la blonde. Il accrocha d’ailleurs ses doigts dans les mèches claires de la jeune femme, juste au creux de sa nuque, épris des émois qui lui échappaient à chaque embrassade de leurs corps, désireux de les entendre, les écouter tendre l’air avec concupiscence. Il perdit donc ses lippes au creux de son cou, près de son oreille où il égara un râle brûlant, avant de trouver la chair de sa gorge, le dessin de sa clavicule- de sa bouche, de ses dents, de sa langue, de sa respiration erratique. Et tout contre la peau blanche d’Isolde, alors que ses doigts fourrageaient ses cheveux, que son autre main s’enserrait presque à en déchirer les draps, ce fut comme si son cœur manqua un battement, comme si ses poumons furent vidés de tout leur air. Avec une agilité qu’il se serait cru avoir perdue à travers ses muscles crispés et la passion brûlant son épiderme, le chasseur entraina la mutante dans un basculement, sans même la quitter d’un centimètre, d’un souffle à peine, décrochant un baiser à ses lèvres pour compenser le brusque changement de décor – un baiser qui devint bien assez vite réceptacle de leurs souffles empressés, de leurs sens exprimés en soupirs et gémissements de plus en plus prononcés, l’amour dans leurs reins gonflant de plus en plus vivement, impétueusement, jusqu’à la jouissance qui les gagnait à l’unisson.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeMer 15 Juin 2016 - 21:16

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La vie, elle serait quand même beaucoup plus simple si y avait pas de hunters, pas de transmutants. Elle était fière de ce qu’elle était et elle y avait renoncé pendant assez de temps pour savoir qu’elle n’aimait pas vivre sans ça. Son don, il était quand même bien pratique, c’était un avantage non négligeable dès qu’elle se retrouvait en face d’un ennemi. Elle l’avait bien remarqué face à Rafael, ce don, il était vraiment d’une grande aide. Elle savait se battre, elle savait se défendre même sans ce truc, parce qu’on le lui avait appris, elle était la fille d’un flic, elle était entrée dans la police à son tours, alors ouais, elle savait se défendre. Mais elle n’était pas surentrainée à la façon des hunters, alors ce don, il pouvait facilement lui sauver la vie. Elle y tenait. Mais en même temps, dans un monde sans hunters, elle n’en aurait pas tant besoin que ça. Ouais elle était forte, ça l’aidait pas mal pour porter ses courses ou ce genre de conneries, mais si y avait pas de danger omniprésent, elle en aurait quand même beaucoup moins besoin. Ce serait bien un monde comme ça, où elle n’aurait pas besoin de ça, où les hunters n’existeraient pas, où les transmutants ne seraient qu’une histoire à raconter à travers des livres ou des films. Cela dit, est-ce qu’elle aurait rencontré Cesare dans un monde comme ça ? Ils avaient passé des années dans la même ville, dans le même lycée avec seulement un an de différence et ils ne s’étaient jamais remarqués. Il avait fallu cette guerre pour les réunir, il avait fallu que son père à elle se fasse tuer par son père à lui, qu’elle monte ce groupe, qu’il soit assez désespéré pour venir à elle. Mais, y avait des moments où elle se surprenait à aimer la notions d’âme-sœur et dans ces moments-là, elle se disait qu’importait le monde dans lequel ils vivaient, les circonstances dans lesquels ils évoluaient, ils auraient toujours été fait l’un pour l’autre.

Comment pourrait-il en être autrement après tout ? Leur couple, il s’était construit bizarrement, leur histoire, elle était particulière. Mais, malgré tout ce qui avait pu leur arriver, malgré les épreuves, les disputes, les cadavres sur leurs routes, ils avaient toujours fini par se retrouver. Alors c’était peut-être ça, être des âmes sœurs, deux personne que rien ni personne ne pouvait séparer. Ils auraient pu se laisser vraiment tomber l’un l’autre à plusieurs reprises au cours de leur histoire et pourtant, ils étaient encore ensemble, ils s’aimaient encore alors, elle avait l’impression qu’ici ou ailleurs, dans ce monde ou dans un autres, ils auraient fini par se croiser, ils auraient fini par s’aimer et ils auraient été là, ensemble pour fêter le vingt-septième anniversaire de Cesare. Elle ne pouvait pas voir les choses autrement, quand bien même cette façon de penser, c’était une unième preuve, sans doute de la façon dont l’amour pouvait l’avoir rendue complètement niaise. Une unième preuve dont elle se fichait complètement. Ce qui comptait c’était qu’ils soient heureux ensemble et elle pouvait l’assurer qu’elle était heureuse, habituellement ; même quand il n’était pas là, mais qu’elle pensait à lui. Là maintenant dans ses bras sur ce lit, corps contre corps. Elle appréciait chacun de ses gestes, elle savourait chacune de leurs embrassades, malgré les souffles difficiles et l’air trop chaud partout autour d’eux. Elle dégustait le plaisir qu’il lui offrait, sans la moindre retenue, oubliant le reste du monde, oubliant même qui dormait un peu plus loin. Malgré ses muscles crispés, elle avait resserré l’emprise de ses cuisses autour de son bassin alors que son dos retrouvait les couvertures. Dans leurs baisers, elle ne voulait plus lâcher ses lèvres, qu’elles restent collées aux siennes pour étouffer les gémissements empressés et incontrôlables qui s’échappaient de sa gorge. Ne plus jamais les lâcher, juste par principe parce qu’elle les aimait ses lèvres, tout comme elle aimait le reste de son corps et qu’elle l’aimait lui.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeSam 18 Juin 2016 - 4:57


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Qu’est-ce qu’ils seraient, Isolde et Cesare, si dans c’monde il n’y avait pas de transmutants, pas de hunters, pas de guerre incessante ? Une question qu’il avait fini par arrêter de s’poser, parce qu’elle était bien trop compliquée à envisager ; lui, c’était toute sa vie – ou presque – qui était écrite autour de son devoir de hunter, ses pensées totalement bouleversées par le fait qu’il se soit réveillé un beau matin, lui, un DeMaggio, les gènes gangrénés par une dégénérescence toute aussi répugnante que celle qu’il avait éradiquée chez d’autres. L’instinct premier de n’importe quelle personne comme lui, dans une situation similaire à la sienne, ç’aurait dû être de s’foutre une balle dans la tête ; pendant combien d’temps, au juste, le brun s’était-il pensé hypocrite pour n’pas avoir osé le faire ? Pourtant, maintenant, avec du recul, il découvrait que des types comme Kingsley Moren, avaient eux aussi, vécu pendant des mois avec une mutation dans le sang- Moren s’était lui-même prétexté que c’était un don de Dieu, comme si ça pouvait au moins l’aider à mieux vivre la monstruosité née en son sein. Ouais, si les hunters n’avaient jamais existé, ce s’rait bien difficile d’imaginer où Cesare DeMaggio serait aujourd’hui : serait-il seulement né ? Au fond, ses parents n’se seraient jamais rencontrés dans les circonstances qui avaient constitué leur couple, ils n’se seraient jamais mariés, et n’auraient jamais eu d’enfants, pour la prospérité de leur lignage plus que par désir. Ouais, c’était pitoyable, cette façon dont il pouvait ressasser sa vie, ces fameuses vingt-sept années qui composaient aujourd’hui son existence, pour s’rendre compte finalement, qu’il n’avait majoritairement vécu que pour la chasse, qu’autour de la chasse, que grâce à la chasse. Si la chasse n’existait pas, qu’est-c’qu’il aurait fait comme études ? Qu’est-c’qu’il aurait aimé dans la vie ? Quel genre de type aurait-il été ? Des questions auxquelles il n’trouvait jamais de réponse, peu importait l’ardeur avec laquelle il creusait, creusait dans sa tête, dans ses tripes, dans son âme qu’il voulait plus humaine qu’elle n’l’était en réalité. C’était assez difficile, de s’rendre compte à un moment ou un autre, qu’on n’était rien d’autre qu’un automate, un robot poli et construit autour d’idées qui semblaient désormais immuables de ses chairs ; alors pourquoi pourrait-il souhaiter un jour, quitter Radcliff, laisser cette vie derrière lui, alors même qu’y’avait fort à parier, qu’il serait bien incapable d’avoir une vie normale, avec des préoccupations banales, et un quotidien ressemblant à celui de tous les autres ?

Et Isolde, si elle n’avait jamais été une transmutante, que serait-elle devenue ? Elle, elle avait au moins eu l’temps de vivre pour elle-même, de s’émanciper et de se construire pour elle-même – elle avait ses passions pour le dessin, le sport, des trucs de c’genre. Elle aurait fait ses fameuses études d’art, parce que son père n’serait jamais mort, vicieusement tué au détour d’un hasard sanglant. Elle, elle n’devait avoir aucun mal, à gratter la surface de ce qu’était sa vie telle qu’elle était, à la recherche d’un idéal qui n’était pas si loin. Et encore, et encore, alors, Cesare s’demandait ce qu’elle pouvait bien faire avec lui, la blonde – n’y avait-il pas mieux, avec qui construire quoique ce soit à l’avenir ? N’y avait-il pas mieux, à aimer, que le fils du type qui avait provoqué la mort de son père à elle ? Ou juste un type qui avait lui-même amené la mort à bien des gens ? Cesare, au fond, c’n’était pas parce qu’il s’était soudainement réveillé avec une conscience en plus de sa mutation et d’son cœur, qu’il n’avait jamais ressemblé à s’y méprendre à Rafael, aux types comme lui, avec l’ambition de devenir un chasseur reconnu et respecté parmi ses pairs, à même de porter dignement sur ses épaules l’héritage des DeMaggio. Sur ces vingt-sept ans, y’en avait eu un certain nombre, d’années, pendant lesquelles le brun n’s’était jamais remis en question, n’s’était jamais posé la moindre interrogation morale sur ce qu’il faisait, ce qu’il devenait – mais pour ces dernières poignées d’années, ces derniers mois, il semblait avoir rattrapé son quotas de remords, de rancœur, d’hésitations. Y’avait bien qu’avec Isolde, dans les moments d’aisance les plus infinis, les plus intimes, que tout était évident. Elle était avec lui parce qu’elle l’aimait lui, aussi fou et stupide que ça pouvait paraître être – Cesare, s’il avait pu commander les cœurs, il aurait probablement conseillé à la Saddler d’aller chercher son bonheur ailleurs, quand bien même ça lui crèverait l’âme et lui déchirerait le palpitant d’faire une chose pareille. Mais ouais, même ici, même maintenant, même pour ce soir à nager dans des moments innocents, des moments passionnés, y’avait toujours une part de Cesare qui savait qu’elle méritait mieux. Qu’elle mériterait toujours mieux, et qu’un beau jour, sûrement, Isolde se réveillerait en s’en rendant compte, elle aussi. Et la chute ferait bien mal, pour sûr, et Cesare n’savait pas pourquoi il était assez fou, pour accepter de vivre au jour le jour, alors même qu’exister comme ça, n’lui avait jamais fait le moindre bien. N’était-ce pas cette façon de tourner le dos à la réalité, qui avait donné l’opportunité à ses géniteurs de s’attaquer à lui, d’s’attaquer à Aria et Isolde, quelque chose comme dix mois plus tôt désormais ? Tout instinct de c’genre, était à mille kilomètres de lui, sa prudence anesthésiée par un bonheur qu’il ne touchait que trop rarement du bout des doigts, et ce, depuis le jour de sa naissance lui-même. Parce que Cesare avait toujours été voué à n’être qu’un hunter, avec aucune autre passion, aucune autre attache, aucun détour en travers du chemin tout tracé – ç’aurait été plus facile, sans conteste, y’avait pourtant, stupidement, aucun endroit où il préférerait être aujourd’hui, qu’ici, maintenant, avec Isolde. Dans ses bras, contre ses bras- leurs corps emmêlés fiévreusement l’un à l’autre, leurs souffles dansant ensemble, de plus en plus intensément à chaque seconde où la ferveur grimpait, gonflait, pulsait dans ses veines comme un torrent de plus en plus impétueux. Il en échoua une main qu’il n’aurait jamais pu croire aussi douce, sur la joue d’Isolde, entre deux baisers- la danse de ses reins gagnant en ardeur, en passion amoureuse, vélocité. Il aimait cette façon puissante qu’elle avait, de le serrer contre elle, peau contre peau, muscles roulant ensemble à travers chacun de leurs contacts, lèvres collées les unes aux autres, alors même qu’ils ne pouvaient se quitter pour bien longtemps. Leurs baisers avaient pourtant perdu de leur grâce soigneuse, déchirés d’envie, d’appétit, de la tension qui paralysait peu à peu leurs êtres entiers. Définitivement, y’avait pas d’autre endroit où il voulait être, qu’ici, maintenant- il n’savait où, il n’savait quand, dans un monde, un temps qui n’appartenait qu’à Isolde et lui.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeDim 19 Juin 2016 - 0:38

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My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Sa vie, Isolde ne s’était que trop rarement demandé à quoi elle allait ressembler. Heureusement sans doute, parce que de bien des façons, elle avait de quoi être déçue. Y avait aucun des rêves qu’elle avait eu plus jeune qu’elle n’avait pris le temps de réaliser. Elle n’était pas dessinatrice, c’était à peine si elle avait encore du temps à concentrer à cette passion. Elle n’avait jamais quitté le pays pour aller découvrir le reste du monde. Elle était coincée dans sa petite Radcliff, qu’elle n’arrivait pas à abandonner, quand bien même elle la savait synonyme de bien des malheurs. A vingt-cinq ans, elle était déjà maman, maire de la ville, avec tellement de responsabilité sur les bras qu’elle ne savait même plus ce que ça voulait dire de prendre du repos. Elle n’avait clairement pas imaginé qu’elle serait ce genre de personne à vingt-cinq ans seulement, celle qui avait eu l’impression que ça faisait des siècles qu’elle n’était pas sortie avec des amis, quand elle était partie avec Graziella pour célébrer son anniversaire. Elle était encore bien jeune, mais les années filaient à toute allure et maintenant qu’y avait Clara, fallait quand même admettre que c’était trop tard pour un tas de trucs. Elle en avait loupés des trucs dans sa vies, des trucs qui ne reviendraient jamais, mais elle essayait de ne pas y penser, de toute façon, ça n’allait rien changer à sa situation. Et puis, elle n’avait peut-être pas réalisé ses rêves, mais elle avait eu Clara et c’était la plus grande joie dans sa vie. Elle ne la regrettait pas Clara, tout comme elle ne regrettait pas Cesare. Tous les deux, ils faisaient partie de ces trucs complètement imprévus dans sa vie et pourtant, ils étaient ce qui la rendait le plus heureuse, alors elle n’avait probablement rien à regretter dans le fond.

Les choses, elles n’étaient pas faciles tous les jours, elles n’étaient pas comme elle les aurait voulues, quelques années plus tôt. Mais peut-être qu’elles étaient mieux que ce qu’elle aurait pu avoir si les choses s’étaient déroulées comme elle l’avait prévues. Sans Cesare, elle serait passée à côté de la chance d’être maman, trop persuadée que tout ça ce n’était pas pour elle et sans doute qu’elle se serait mis à le regretter bien trop tard. Sans Cesare, elle serait passée à côté de beaucoup de choses dont elle n’avait pas voulu à l’époque et qui pourtant la rendait vraiment heureuse. Ouais, l’amour, ça avait été un problème à un moment de sa vie, une source de déception dans laquelle elle n’avait pas eue envie de plonger de nouveau et elle avait bien cru avec Cesare que ce serait encore la même chose, une trahison de plus la poussant à maudire ce sentiment. Mais il était resté, malgré les épreuves, malgré ses volontés, elle avait continué d’aimer Cesare et maintenant elle ne pouvait plus le regretter. Elle l’aimait et elle voulait que ça dure pour toujours. Il était celui qui la rendait heureuse, celui avec qui elle avait envie de faire sa vie. Elle l’aimait leur relation, quand bien même elle était compliqué et qu’il lui manquait quand il n’était pas là. Elle n’avait pas envie de renoncer à lui, ni aujourd’hui, ni jamais. Elle voulait pouvoir continuer de se perdre dans ses bras, comme elle le faisait en cet instant. Oublié le reste du monde et se laisser submerger par le plaisir que l’union de leurs corps et de leurs cœurs pouvait créer en elle. Elle voulait pouvoir continuer à l’embrasser, là entre les gémissements qu’elle lâchait, elle voulait continuer de sentir sa peau sous ses mains, ses épaules sous ses doigts toujours plus tendues, qu’elle agrippait avec force. Y avait aucun rêve qu’elle avait pu imaginer plus jeune qui pourrait la rende plus heureuse que tout ce qu’elle ressentait quand elle était avec Cesare. Elle le sentait bien là, dans chaque cellule de son corps, le plaisir qui lui donnait cette impression d’avoir atteint le paradis et que sa vie était vraiment définitivement parfaite comme elle était. Dans le fond, elle pouvait bien renoncer à tout, sauf à Cesare et à Clara.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeMar 21 Juin 2016 - 5:10


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Les histoires d’amour évidentes, baignées de passion et d’aisance, Cesare avait toujours été prêt à jurer que ça n’existait pas. Pas dans c’monde, si hostile et impitoyable, c’monde dans lequel il avait toujours évolué en solitaire, poussé dans ses retranchements par une vie qui avait toujours, toujours exigé plus de lui qu’elle n’lui avait jamais donné. Orgueilleusement, ouais, ç’avait peut-être été mieux pour le DeMaggio, à un certain stade de son existence, d’arrêter d’croire à des choses comme ça – les romances faites de bons sentiments, du cœur qui battait à toute allure et des sourires infiniment faciles. Il n’s’était que trop rarement laissé l’occasion de goûter à ça, d’apprécier ça – même lorsqu’il avait été en couple avec quelqu’un d’autre, même quand il y avait eu quelqu’un, de l’autre côté de l’équation, attendant de lui qu’il mette du temps et des efforts dans la construction de quelque chose. Et d’une certaine manière, sûrement que son histoire avec Isolde n’était pas bien différente de toutes les autres. Peut-être que son couple avec la mutante, n’avait aucune raison possible et imaginable d’lui faire croire en l’amour évident et aisé : qu’y avait-il eu d’évident et d’aisé, entre eux deux ? Ne revenaient-ils pas, presque tout juste, de dix mois d’hésitation, de persécution, de combats entre leurs cœurs et leurs esprits- de disputes incessantes et brûlantes, de haine teintée de mélancolie, de passion transformée en sa forme la plus incandescente et dangereuse qui soit ? Y’avait probablement certains auteurs fous et sadiques, des amoureux du drame qui pourraient se dire que le chasseur et la Saddler, ils avaient tout pour rassembler les éléments de base d’une idylle épique. Des complications, des luttes, des rancœurs, des remords, des larmes, du sang, des sourires, des cadavres. Même un bébé imprévu- des moments heureux qu’ils pouvaient si facilement croire immuables et inaltérables. Des moments désastreux, tristes, ou baignés de rage, qui eux aussi étaient, insidieusement, inaltérables et immuables à leur façon. Alors même Isolde et lui, ils n’étaient pas la manifestation évidente de l’amour au premier regard, du coup de foudre qui ne faiblissait jamais, et n’doutait jamais – combien d’fois avaient-ils douté, au juste ? Le jeune homme avait bien l’impression que c’était plutôt l’assurance entre eux deux qui était encore fraiche et tâtonnante ; des moments heureux comme cette soirée qui venait tout juste de commencer, ils n’en avaient franchement pas connu beaucoup.

Et encore moins en de telles circonstances. Oui, y’avait toujours eu des moments désastreux qu’ils avaient réussi, par la force de leur union, ou les convictions de leurs êtres, à transformer en une soirée à peu près potable – si souvent, pourtant, le brun avait aspiré à plus. Il avait aspiré à juste être là, avec Isolde, quitte à ce que ce soit loin de Radcliff, parce qu’irrémédiablement, cette putain de ville avait fini pour toujours associée à tout ce qui allait mal entre eux, tout c’qui tournait à la misère dans leurs vies respectives. Si seulement il pouvait troquer son existence pleine d’aventures contre un train-train quotidien, Cesare s’en ficherait de perdre le reste : les souvenirs, l’expérience, des savoirs qui lui avaient si souvent sauvé la vie. La vie qu’il avait mené, depuis aussi loin qu’il s’en souvenait, il n’la souhaitait à personne – la vie qu’il avait mené, ça transformait des êtres humains en des gens comme Rafael DeMaggio, et ça tuait les faibles bien trop tôt, comme Aria. Et au-delà de ça, des stigmates visibles de l’extérieur, la vie qu’il avait menée, ça laissait des traces indélébiles, des impressions tenaces qui hantaient son esprit, à Cesare, pour uniquement lui échapper dans des moments où tout était simple, sensationnel – avec Isolde, ça faisait bien longtemps, que le jeune homme s’retrouvait plus souvent à écouter son cœur, ses instincts, ses tripes, son être, que son cerveau, son esprit, et tout ce qui avait pu faire de lui un être stratège et manipulateur en d’autres circonstances. Et c’genre de personnage, spontanément naturel, spontanément souriant et affectueux, il choquerait probablement tous les gens qui le connaissaient – tous, sauf Isolde. Comme quoi, y’avait bien un brin d’évidence entre eux ; l’évidence de chaque souffle qui tendait l’air. L’évidence de chaque caresse qui faisait trembler sa peau, chauffait ses paumes. L’évidence de pouvoir dire que tout ce qui se profilait pour cette soirée, était tout ce dont il avait besoin ; pour oublier Aria, tourner la page de ce qui n’pourrait plus être – ces fameux anniversaires qu’il n’avait passés qu’en la compagnie de sa sœur, dans leur petite cérémonie rien qu’à eux, avec leurs traditions rien qu’à eux. Partager son anniversaire avec Isolde, avec Clara, ç’avait évidemment une allure bien différente – guère une allure plus déplaisante d’une quelconque façon, bien au contraire. Et heureusement pour eux, la soirée ne faisait que commencer – une évidence soulignée par les quelques lumières du crépuscule, qui continuaient de filtrer par la fenêtre et de flotter dans l’air partout autour d’eux. Il voyait encore Isolde, dans la pénombre grandissante, quand il cherchait son regard entre deux baisers. De toute manière, il n’avait presque plus envie de l’embrasser maintenant, trop épris des émois qu’elle lâchait, et alimentaient, encore et encore, la vélocité, la passion de leurs étreintes. De leur dernier baiser, alors, Cesare s’en sustenta sans retenue aucune, ses lèvres écorchant celles de la blonde avec appétit, avant qu’il n’y égare un souffle à lui, ses poings s’accrochant plus fermement que jamais au réel – à la sensation du tissu des draps contre son épiderme, à la sensation des caresses de la peau d’Isolde dansant fiévreusement avec la sienne ; sa bouche, ses fantaisies, elles étaient déjà parties le long de la gorge de la blonde, au creux de son cou où il huma son parfum, juste sous son oreille, où il dessina les tracés de celle-ci – de sa langue, de ses lèvres, de son souffle s’empressant, s’empressant, amoureusement erratique alors que le plaisir, le désir, se mêlaient en une danse rageuse dans ses veines.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeMer 22 Juin 2016 - 0:26

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Y avait pas si longtemps que ça, une poignée de mois, quand elle avait eu encore le ventre rond et la rage circulant dans son sang, Isolde, n’avait certainement pas pensé qu’elle passerait l’anniversaire de Cesare avec lui. Elle n’avait même pas osé à penser à l’anniversaire de Cesare. Elle avait déjà trop pensé à lui et ça l’avait rendu folle bien souvent d’être incapable de le sortir de ses pensées. Elle avait été là à toujours essayé de le comprendre, de chercher ce qui pouvait le pousser à choisir d’aider les hunters, plutôt que les transmutants alors que les hunters, ils l’auraient tués en un rien de temps s’ils avaient su ce qu’il était. C’était les mauvaises questions qu’elle s’était posée durant tous ces mois. Elle aurait mieux fait de se demander si oui ou non, il était toujours aux côtés des hunters. Elle s’en était persuadée elle, parce que ça avait été la seule chose qui venait justifier son geste et il lui en avait fallu du temps pour admettre qu’elle se trompait. Elle ne l’avait fait que cette nuit dans cette chambre de motel, parce qu’il le lui avait dit clairement, plus clairement sans doute que les fois précédentes, ou bien elle avait juste mieux écouté que les fois d’avant. C’était qu’à un moment, à la fête foraine, tout avait eu du sens, mais quelques heures plus tard, chez elle, ce sens c’était complètement envolé et elle en était presque complètement revenue à l’idée de départ. Elle avait probablement préféré qu’il la déteste parce qu’elle était une transmutante et lui un hunter, que parce qu’il pensait vraiment qu’elle était responsable de la mort de sa sœur. C’était plus simple pour elle, parce qu’elle n’avait rien fait pour blesser sa sœur et qu’elle n’en avait jamais eu l’intention, qu’elle n’avait pas voulu que les choses dégénèrent à la fête foraine et qu’elle ne lui avait absolument pas menti. Il lui aura fallu du temps pour commencer à se demander ce qu’elle pourrait faire en ce jour du treize juillet.  

Même après leurs réconciliations, y avait eu un moment où elle n’y avait pas pensé parce qu’ils s’étaient mis d’accord sur le fait que c’était mieux qu’ils ne se voient pas pour le moment et elle n’avait pas su quand est-ce que ce moment, ce serait terminé. Elle avait commencé à y penser pendant les semaines qu’ils avaient dû passer loin l’un de l’autre. Elle n’avait pas non plus su quand est-ce qu’ils se reverraient, mais elle avait eu l’espoir que ce soit possible, au moins ce jour-là, parce que c’était son anniversaire et qu’elle n’avait pas eu envie qu’il le passe tout seul ou entouré de personne qui le méprisaient. Elle était bien contente alors, d’être aujourd’hui avec lui. Elle aurait vraiment détesté cette journée si elle avait dû la passer sans lui et venir se coucher dans ce lit toute seule. Au lieu de ça ils étaient tous les deux et ils n’avaient pas encore l’intention de simplement utiliser le lit pour se coucher et s’endormir. Il avait une toute autre utilité le lit, du genre de celles qui rendait le sommeil complètement futile. Ils l’avaient déjà prouvé de toute façon, qu’ils pouvaient bien résister face à la fatigue pour s’occuper toute la nuit et la nuit elle était à peine arrivée et, dans la liste des nombreuses choses qu’elle ressentait en cet instant, la fatigue n’en faisait pas partie. Elle ressentait du plaisir, du désir, du bien-être, un bonheur difficile à décrire avec des mots, mais qui se reflétait très bien dans chacun des gémissements qui passaient ses lèvres. Elle dû retenir son souffle pour les bloquer complètement le temps d’embrasser Cesare, ne voulant pas perdre une miette de ce baiser qui sembla trop court, malgré l’air qui manquait à ses poumons. Son souffle, il repartit vite, en même temps que les gémissements alors que ses baisers étaient parties vers son cou. Elle continuait de serrer ses épaules, un peu trop fort peut-être, ils en avaient déjà parlé, des traces d’ongles qu’elle laissait derrière elle, heureusement pour lui, ça partait vite. Il pouvait se réjouir qu’elle soit du genre à se ronger les ongles, plutôt qu’à les entretenir pour qu’ils soient longs et résistants, la pression qu’ils exerçait contre sa peau aurait été bien pire si ça avait été le cas.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeVen 24 Juin 2016 - 4:09


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Aujourd’hui, pour ses vingt-sept ans, Cesare ne se souvenait qu’à peine de l’anniversaire qu’il avait célébré pour ses vingt-six ans. Une fête en solitaire, dans un coin de bar à ressasser ses pensées, ses hantises et ses hésitations ; toute une soirée pendant laquelle il avait soupesé ses options, analysé sa situation et sa solitude évidente, tout en alignant les verres d’alcool. Indéniablement, cette soirée-là avait été à l’image de sa condition de l’époque : il avait été en solitaire, avec lui-même et ses mensonges, sa distance, ses précautions, sa propre façon de couper le reste du monde de tout ce qui pouvait les mettre en danger. Il avait presque complètement balayé Aria de sa vie, ç’avait été son premier anniversaire sans elle, depuis sa naissance – il en avait eu besoin, pour se préserver de la moindre trahison, si elle devait découvrir sa nature de transmutant. Il avait eu peur, si peur de c’qu’elle pourrait penser, de comment elle pourrait réagir, de si oui ou non elle se retournerait contre lui, qu’il n’avait qu’à peine remarqué qu’elle avait disparu de sa vie, plus qu’il ne l’avait chassée. Et des mois plus tard, Aria l’avait détesté pour n’pas lui avoir fait confiance- parce qu’il n’avait pas cru qu’elle serait capable d’accepter ce qu’il était ; au fond, avait-il eu tort de s’dire qu’il ne savait pas de quoi sa sœur était capable, ni qui elle était clairement ? C’n’était y’a pas si longtemps, encore, qu’il apprenait qu’elle avait planifié son départ avec un type qu’elle avait à peine rencontré. Son vingt-sixième anniversaire, il l’avait passé déchiré entre Isolde et ses parents ; entre ses devoirs et son cœur, entre ces souhaits qu’il n’avait pas réussi à s’avouer, et ce qui avait été toute sa vie, depuis aussi loin qu’il s’en souvenait. Lors de son vingt-sixième anniversaire, il s’était répété, répété qu’inclure Isolde dans sa vie, ce serait la mettre en danger – comme si elle n’avait pas déjà fait son chemin dans sa vie, déjà à cette époque. Comme si elle ne l’avait pas déjà conquis en c’temps-là, corps et âme, dévotion et désespoir tout à la fois. Ses parents, ses ennemis, ses adversaires, ils l’avaient su, ils l’avaient lu, dans ses attitudes, dans son regard, dans la moindre traitrise de son être – il n’savait pas où, quand, comment. Mais ils l’avaient su, peut-être mieux que la Saddler et le jeune homme eux-mêmes. Ils l’avaient su, et ils avaient probablement bien célébré à l’idée d’avoir tout ruiné dans le cœur de leur fils, dans le cœur de la traitresse mutante qui avait essayé de retourner le cerveau de leur si précieux enfant paria, duquel ils n’savaient plus quoi faire désormais.

Et tout autant qu’il s’était senti seul, infiniment seul, seul comme jamais le soir de ses vingt-six ans, cette année, ça semblait être tout l’inverse. Cette année, il n’y avait aucun ressentiment, aucun remord, aucune noirceur, aucun regret qui ne l’atteignait. Rien, rien d’autre que le plaisir, la passion, le désir, l’aise, le bien-être- c’bonheur duquel on l’avait privé jusqu’à ce qu’il croie qu’il n’y avait tout simplement pas droit. Et avec Isolde, à vivre des moments insouciants, à simplement parler de choses futiles et d’avenir, c’était parfois, comme si tout son passé n’existait pas. Evidemment, en d’autres occasions, le jadis le rattrapait, parfois sévèrement, jusqu’à le pousser aux abords d’un précipice de doutes. Pas ce soir. Pour son vingt-septième anniversaire, et pour le premier anniversaire d’sa vie, Cesare se sentait infini, inébranlable – heureux. Et si son cœur battait à cent à l’heure maintenant, c’n’était pas par survie, par instinct, à cause de l’adrénaline. C’n’était pas parce qu’il prenait une vie, pas parce qu’il suivait un chemin tout tracé par une volonté autoritaire ; c’était tout l’inverse, d’ailleurs. Il vibrait de sensations qu’il n’pourrait jamais connaître, qu’avec Isolde- il en avait la conviction absolue, jusque dans les moindres fibres de son corps. Le bout de ses doigts, qui frôlaient les tissus des draps, pour grimper sur la peau blanche de la mutante bien assez tôt, s’égarant sur ses cuisses, s’accrochant au creux de son genou, serrant, comme s’il y laisserait une marque impétueuse de sa passion. Oh, Isolde pouvait bien enfoncer ses ongles dans sa peau autant qu’elle le voulait, il lui rendait bien la pareille, dans chacune de ses attentions ; souvent, ses tracés tortueux à lui étaient invisibles, faits de baisers, de passages de sa langue ou de ses dents à peine caressantes, mais il s’était déjà enivré des suçons qu’il avait égarés ici et là, un peu plus tôt, au moment de titiller la patience de la blonde. Il n’pouvait de toute manière pas se lasser de son corps, de la caresse de celui-ci contre le sien, de la chaleur hypnotique de leurs étreintes de plus en plus virulentes, à mesure que le sang dans leurs veines bouillonnait littéralement, il le savait. Certes, il aimait Isolde pour tant de qualités, tant de traits de sa personnalité, de petites choses, infimes habitudes qu’elle ne remarquait sans doute pas. Il l’aimait pour l’impact qu’elle avait eu sur lui, sur sa vie, sur son être ; il l’aimait parce que c’était elle toute entière. Mais il n’pouvait clairement pas prétendre ne pas avoir le moindre désir purement charnel pour elle tout autant – dans sa robe sexy ou dans ses shorts, quand elle balançait ses cheveux sur une de ses épaules, le tracé sinueux de son dos, la douceur de ses mains partout sur son corps à lui. Il aimait aussi ça d’elle, évidemment, les impressions charnelles emplies de concupiscence qu’elle lui éveillait, jusqu’à la passion, jusqu’à l’épiphanie d’une jouissance qui grimpait, grimpait à chaque embrassade agile, demandeuse de ses reins ; il en lâchait des râles en harmonie avec les gémissements chantés d’Isolde, là, contre sa peau, contre le dessin de la naissance de son buste où il échouait son souffle caniculaire. Il perdait la raison, de désir pour elle, d’amour pour elle toute entière ; et juste au moment de croiser son regard, pour une seconde dans la pénombre, Cesare bascula avec elle à nouveau, bénissant la fraicheur du côté délaissé du lit, alors que son dos humide se lovait contre ceux-ci- ils se réchauffaient déjà, il n’avait eu qu’une seconde de trêve, alors que déjà, il serrait Isolde contre lui, un bras au creux de son dos, poitrine contre poitrail, souffles emportés ensemble, tempétueux, erratiques, à l’unisson, sans conteste et jusqu’au bout, il était prêt à le jurer.
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MessageSujet: Re: (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.   (fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life. - Page 7 Icon_minitimeSam 25 Juin 2016 - 14:32

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— cesare demaggio & isolde saddler —
My love I see in front of me, The hero and the falling man But he is the one I want. Oh, can we forget yesterday. He has passed out on the bed With tears in his eyes. He was lost but I have found. He's deeper than the ocean Higher than the rain Let me walk beside you now, oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter He was the best I ever had He is the one I want. — the one i want.

Les soirées avec Cesare, y avait pas besoin de passer des jours et des jours à les préparer au final, elles seraient toujours parfaites. Du moment qu’elle était avec Cesare de toute façon, Isolde avait l’impression que tout devenait subitement parfait. Alors elle aurait bien pu l’accueillir complètement décoiffée et dans une tenue beaucoup plus simple que ça n’aurait pas changé grand-chose à la façon dont cette soirée s’était déroulée. Peut-être bien que la robe avait fait son effet, mais elle avait bien l’impression qu’elle n’avait pas nécessairement besoin de ça pour attirer Cesare. Après tout, il l’avait déjà vue dans des fringues beaucoup moins sexy et ça ne l’avait jamais empêchée de terminée la soirée dans ses bras. Ce soir, c’était son anniversaire, alors elle avait fait quelques efforts pour préparer un truc pour célébrer ça, mais ils étaient de toute façon, bien assez doués pour se contenté d’improviser les choses et de les rendre absolument parfaites. Assez doués pour que même une dispute puisse se transformer en une nuit dont elle avait encore de nombreux souvenirs gravés dans sa mémoire. C’était parce qu’ils étaient tous les deux, réuni que ça devenait si simple de rendre les soirées inoubliables. Parce que celles qu’elle passait toutes seule dans son coin, elles étaient de toute façon, pas assez passionnantes pour rester gravée avec précision dans sa mémoire. Les moments où Clara dormait et qu’elle se retrouvait toute seule dans cette baraque, devant la télé ou au fond de son lit, mieux valait les oublier de toute façon, parce que dans le fond, c’était plutôt déprimant. Elle était forcément mieux là avec Cesare, à profiter d’une soirée en sa compagnie que lorsqu’elle se retrouvait complètement seule, elle avait pourtant été du genre à apprécier les soirées tranquillement chez elle, après une longue journée de boulot, sans personne pour la déranger. Mais depuis qu’y avait Cesare dans sa vie, ces soirées-là, elles étaient moins agréable, parce qu’il lui manquait.

Il lui manquait toujours dès qu’ils n’étaient pas ensemble. Il lui avait manqué aujourd’hui avant qu’il n’arrive chez elle et il lui manquerait le lendemain, dès qu’il partirait. Ça devait être un sentiment commun aux amoureux, cette sensation de manque dès qu’ils se retrouvaient séparés. Peut-être que ça s’atténuer pour ceux qui avaient la chance de pouvoir vivre ensemble, ces couples qui se voyaient tous les jours. Peut-être qu’eux, ils en avaient besoin parfois qu’une soirée loin de leur moitié pour souffler un peu. Elle leur échangeait volontiers ses soirées habituelles contre les leurs du coup. Parce qu’elle, elle en rêvait de ces soirs où Cesare et elle pourraient juste glander ensemble devant la télé avant d’aller se coucher, comme les trois quarts des couples de cette planète. Eux deux ils avaient tellement peu de temps ensemble qu’ils n’avaient certainement pas envie de gâcher leur soirée à rien faire. Il était clair qu’elle préférait être là dans ce lit, entre ses bras plutôt que devant la télévision. Y avait probablement aucun endroit où elle préférerait être que là, son corps contre le sien, le plaisir qui pulsait dans ses veines, les frissons qui parcouraient son corps et qui se retrouvaient intensifiés par chacune des caresses qu’il égarait contre sa peau ou ses souffles qu’elle pouvait sentir s’écraser contre son épiderme. De nouveau sur lui, elle put apprécier la fraicheur dans son dos contre sa peau, alors qu’elle quittait les draps, une fraicheur éphémère, annihilée par la chaleur du corps de Cesare contre le sien, la chaleur qui continuait de grimper dans ses veines à chacun de leurs mouvements. Elle en était à bout de souffle, mais ça n’avait pas d’importance. Le souffle court, la chaleur, la transpiration, tout ça, dans d’autres circonstances ça aurait été déplaisant, mais certainement pas là alors que le plaisir circulait dans son corps à vive allure, exprimé par ses gémissement et par ses doigts qui s’égaraient contre la peau de Cesare avec pression, contre ses épaules qu’elle avait fini par lâcher, d’au moins une de ses mains, remontant dans son cou, contre sa joue pour finalement s’arrêter dans ses cheveux. Elle aurait pu la passer partout contre son corps sa main, sans jamais se lasser de la sensation électrisante que ça pouvait créer dès que leurs peaux se touchaient. Y avait rien dont elle pouvait se lasser de toute façon, tant qu’elle était avec Cesare.
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(fst, cesare (-18)) ≡ my heart it came to life.

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