maybe the razor sharp edge of our jagged corners
can fit together like a puzzle,
and we can feel whole again.
maybe we can unlearn the taste of the blood,
the tender not-pain of bruises,
the way bone splinters,
knees hit cement.
maybe we can love each other,
love ourselves,
until the wounds heal.
until the day breaks.

Citation :

220507

Citation :

A l’océan de bien-être, d’évidences qui accompagnait tous les couples, devait probablement se supplanter des moments de doutes, de questionnements, des disputes brûlantes et destructrices comme des tempêtes. Fondamentalement, est-c’que Cesare et Isolde, dans leur fonctionnement, ils étaient différents de tous les autres couples ? Ardents à leur façon, ça donnait à leur romance un paysage tout à fait particulier, fait de montagnes, de pics vertigineux et de ravins glacés. Et tout autant qu’il savait dans les moments de tendresse que tout était une évidence entre eux, dès qu’ils s’retrouvaient face à un quelconque obstacle, les questions revenaient inonder son esprit. A juste titre, selon ses pensées à lui – il restait le type qui avait déjà brisé le cœur d’Isolde, quand bien même avec du recul il pouvait avoir eu de bonnes raisons, quelques motivations impossibles à ignorer, pour justifier son geste ; est-c’que ça l’excusait pour autant ? Est-c’que ça excusait les mois de douleur qu’il avait laissés flotter en Isolde, à mi-chemin entre la lâcheté, l’abattement, et l’idée qu’c’était mieux comme ça, de toute manière ? Combien d’fois avait-il déjà été prêt à renoncer à elle, par amour, par folie, ardent à sa façon ? Il n’savait pas s’il l’aimait assez pour s’accrocher, ou s’il n’l’aimait pas assez pour être altruiste et la laisser partir : encore et encore, à mesure que la houle de ses doutes et d’ses remords envahissait les frontières de son esprit, Cesare oscillait entre ces deux idées. Et depuis longtemps déjà, il n’savait plus ce qui était le mieux à faire – ce qui aurait été le mieux à faire ; advienne que pourra, probablement, l’avenir était tout aussi incertain, qu’ils soient ensemble ou séparés, dans ce lit ou ailleurs. En réalité, là maintenant, le DeMaggio était surtout prêt à jurer qu’il connaissait le futur tout entier, et qu’il voulait le vouer au creux du cou de la Saddler, juste sous les caresses de ses doigts, ou dans chaque empreinte invisible abandonnée par son souffle. Probablement qu’d’ici peu, cette nuit leur paraîtrait surtout être une nuit d’abandon, de perdition, de dégustation brûlante de leurs sens et d’leurs sentiments, alors que c’était infiniment plus facile de passer des moments comme ça, de vivre à cent à l’heure, l’cœur battant à toute allure contre leurs côtes, que de briser celui-ci sous trop de pression, trop de réalité. Une meurtrissure fatale, qui les ferait à nouveau se quitter avec des larmes, de l’amertume, un fossé glacé : peut-être que pour dans quelques temps, quelques heures, ou l’infinité de l’univers tout entier, ils s’quitteraient plus facilement, l’esprit enjolivé par toute la chimie dansant encore dans leur cerveau et leurs tripes. Car ouais, même dans ces circonstances, il voulait s’imaginer pouvoir se défaire d’Isolde sans que ce n’soit blessant jusqu’à la peine lancinante ; il l’avait toujours su, mais il le savait encore plus nettement depuis la veille au soir – il aimait trop quand Isolde souriait, quand Isolde riait, quand Isolde vibrait de toutes les sensations délicieuses qu’il lui offrait.

Comme ça, oui, en était l’éclair de bonheur et d’évidence dans sa vie, Cesare n’avait aucun doute à avoir, aucune pensée pour s’imaginer autrement que celui qui allégeait son quotidien, et donnait un sens à quelques-uns de ses tourments. Etait-il l’amoureux auquel elle se raccrochait dès qu’elle avait une pensée noire ? C’était encore difficile pour lui d’envisager les choses comme ça, alors que pendant tout un temps, il avait probablement été le réceptacle et le centre de gravité d’toutes ses pensées noires. Quel paradoxe. Et peut-être bien qu’jamais il n’pourrait pleinement se pardonner d’avoir causé tant de tourments, tant de tristesses infinies en une Isolde qui s’était crue trahie, délaissée, anéantie. Aucune de ses caresses, aucun de ses baisers, aucune de ses attentions n’pourrait jamais réparer les fissures qu’il avait lui-même infligées à son âme – Cesare le savait, qu’elle le montre ou non, il le sentait, peser sur sa conscience et comme une empreinte immuable à leur histoire. Sa crainte, c’était qu’un jour ça ressorte, comme une plaie trop importante au cœur de la jeune femme, quelque chose qui n’pourrait jamais se compenser assez pour qu’elle le regarde autrement qu’en voyant tous les gens qu’elle avait perdus depuis qu’il était entré dans sa vie. Là maintenant, pour une poignée d’minutes, une poignée d’heures, il n’avait pas l’impression d’lire ça dans ses prunelles quand leurs regards se rencontraient – il aimait, lire la luxure, lire le désir brillant dans ses iris ; c’était infiniment plus léger, plus enivrant que n’importe laquelle des responsabilités qu’ils continuaient d’s’imposer, jour après jour. Et ce brin de perdition avait un arôme inoubliable avec elle ; il en tremblait plus ardemment à chaque étreinte de leurs reins, ses chairs de plus en plus tendues par ses muscles qui roulaient, se serraient, se crispaient, dévorés par la chaleur qui grimpait, grimpait tout contre Isolde. Les frissons qu’ils s’échangeaient, répandant sueur et chair de poule à la fois, étaient de bons témoins de la façon dont la jouissance dardait leurs êtres, caressant de sa présence pernicieuse, alors qu’ils la pourchassaient, la pourchassaient ardemment, suavement- il bénissait le monde entier ici et maintenant, d’être un hunter entrainé depuis longtemps déjà, endurant et véloce, sans quoi, la réalité se serait déjà refait une place entre eux depuis longtemps. Contre les lèvres de la mutante, dans un ricanement dévoré par ses râles bien assez tôt, Cesare égara un ricanement, lorsqu’il vit tout juste la marque qu’elle avait laissée sous sa bouche dévorante. Il n’hésita pas, n’demanda pas, au moment d’enfoncer les doigts de ses deux mains dans ses cheveux, usant d’une pression infime pour faire s’arquer le dos de la jeune femme tout contre lui, sa silhouette brûlante et blanche collée à la sienne, alors que de ses reins, il tirait, puisait, dardait sa jouissance – leur jouissance - lovée tout au creux de ses cuisses. Et la main aventureuse, traitresse qu’il avait égarée en des caresses contre ses chairs brûlantes quelques temps plus tôt, Cesare la laissa dégringoler à nouveau jusqu’à cette zone de prédilection, tout au creux de ses cuisses, si près de leur ardeur si chaude, et pourtant si délaissée. Qu’elle vienne, qu’elle cède, qu’elle sombre et se tende tout contre lui ; au moment d’enrouler son autre bras au creux de son dos pour la garder tout contre lui, le DeMaggio ne lui laissa pas la moindre échappée, épris des tremblements traitres qui grandissaient tout le long de leurs êtres emmêlés.

220585

Citation :

220658

7224

2967

1102

13880

1107

13909

Just Like Fire