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It's like the sun set in your eyes

and never wanted to rise.

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http://chatnoirs-baton.tumblr.com/post/143565519092

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La nuit comme le matin, la veille comme le lendemain, ils oubliaient si facilement le temps qui courait – si souvent, ils avaient cru qu’ils n’auraient que ça en tête, les minutes qui couraient pour étendre les heures de la matinée, et les presser à se séparer, inquiétés par tout ce qui pourrait s’abattre sur eux s’ils cherchaient même à grappiller une minute de plus. Rien n’arrivait, pourtant, alors que ça faisait déjà une infinité, toute une vie, qu’ils glanaient des moments heureux dans le dos des autres, sous les rayons dorés du soleil, la chaleur naissante de l’aube traitresse. C’n’était même plus l’aube, là, le soleil se levait si tôt en été, qu’il était déjà bien installé dans le ciel, sans que le DeMaggio n’ait prêté la moindre attention à la courbe qu’il avait suivi, ou à depuis combien de temps il les narguait comme ça. C’était eux deux, après tout, qui narguaient l’reste du monde, les autres, ceux qui avaient le dos tourné – et dire qu’il avait fait comprendre à son père qu’il ne retournerait pas de sitôt vers sa Saddler, encore persuadé qu’elle le haïssait au moment de faire une telle promesse. S’il y avait bien une chose sur laquelle il pouvait n’pas être honnête sans la moindre honte, c’était ça – l’ardeur de sentiments que Rafael n’comprendrait jamais, et ne parviendrait jamais à pleinement mâter. Qu’il n’essaye pas, qu’il n’essaye plus – il semblait déjà avoir totalement perdu la bataille : certes, c’était aussi, un peu, à cause de lui que les deux amoureux se préparaient à se séparer aujourd’hui, pour des semaines à venir. Mais ils se retrouveraient, plus forts que jamais, plus unis qu’auparavant, et irrémédiablement, les DeMaggio seraient voués à échouer, dans leurs tentatives miséreuses de ruiner la vie de leur fils. Ce matin, ici et maintenant, il connaissait les moments les plus glorieux de l’existence, l’essence même de vivre, pleinement, sans retenue, le cœur pulsant contre sa poitrine, le sang grondant dans ses veines. C’était encore meilleur que toute cette nuit, encore plus délicieux d’se savoir si défiant, pour arracher aux lèvres d’Isolde des frissons qu’il avait plus encore envie de graver dans ses souvenirs. Il s’en retrouvait déchiré de doutes qu’il n’aurait jamais cru avoir l’opportunité d’avoir ; entre celui qui lui murmurait de continuer à l’embêter comme ça, à la faire grimper, grimper d’elle-même, le corps crispé, jusqu’aux sommets d’un plaisir tonitruant. La saveur à ses lèvres, imprimée dans sa mémoire avec chaque impression laissée par ses embrassades. Il avait tout autant envie de se perdre dans ses bras, entre ses cuisses, le corps tendu, affamé du contact tout entier de l’être de la Saddler contre le sien. Il aurait pu rester indécis pendant toute sa vie, tant il voulait tout vivre à la fois, et n’pas en finir avec ces délicieuses circonstances pour autant.

Et ils avaient pris leur temps jusque-là, c’n’était pas maintenant que Cesare avait envie de céder à une impulsivité qui précipiterait les minutes, l’infinité dans le néant d’un passé sur lequel ils n’pourraient pas revenir. Y’avait tout autant des lois naturelles, biologiques et physiques, que le temps qui courait, qui leur en empêcherait. A regret, alors, mais sans pour autant pleinement s’laisser bouffer par l’amertume, le chasseur quitta sa place de choix, y attardant de longs, provocateurs derniers baisers, quelques attentions sardoniques avant de remonter – remonter le long de sa peau, le tracé de sa silhouette, s’égarant ici ou là, pour faire durer le suspens. Jusqu’à suivre le tracé de sa gorge, la ligne de son souffle précipité, pour trouver, retrouver, déguster et redéguster ses lèvres, un baiser qu’il avait tant attendu. Il s’en retrouvait aussi tendu par le désir et l’appréhension que ne l’était Isolde, si chaude, si brûlante tandis que d’une main, entrainant sa jambe à s’enrouler autour de sa taille, il la blottissait corps et âme contre lui. Y’avait aucune impression, dans c’monde, qui pouvait le faire se sentir plus vivant, que le fait d’avoir une Isolde aux chairs crispées, à la peau bouillante, au souffle haletant dans ses bras. Il en mourrait de délice, il en mourrait d’une évidence aussi électrique que les mille sensations qui glissèrent tout le long de son échine - « C’est vraiment pas juste que j’aie à te partager. » qu’il ricana doucement contre ses lèvres, se forçant à un brin de patience – il n’avait pas envie que la mutante se perde trop vite dans les plaisirs, il voulait que ça dure, que ça dure, qu’elle ait le temps de reprendre son souffle, que les frissons de son corps s’estompent doucement. Juste le temps pour lui de balayer ses cheveux blonds de devant son visage, en des caresses suaves, onctueuses, accompagnées de baisers sur ses lèvres qui auraient presque des allures innocentes. Et la fièvre transpirante au creux des cuisses de la jeune femme était trop bonne, trop hypnotique, un appel d’une mer à conquérir, brûlante et imprévisible ; lové en ces zones si merveilleuses, il en finit par céder aux appels sans mot de l’amante. Et entre ses baisers, les mordillements de sa bouche empressée, Cesare suspendit un souffle empli d’adoration, un râle qui tendit l’air, tendit leurs chairs, fit valser le monde tout autour d’eux dans la transe de leurs corps amoureux. Il l’admira, le cœur vaillant, le souffle erratique, alors qu’il s’ancrait entre ses reins, s’échouait tout contre les sensations délicieuses de leurs êtres enserrés l’un contre l’autre, l’un avec l’autre. Il lui en fallut, d’infinis moments à déguster les mille plaisirs de leurs chairs, avant de pouvoir reprendre le cours de ses pensées, ses désirs, après l’avoir observée comme une œuvre d’art, une déesse toute offerte à lui, il revint l’embrasser, tendrement, comme s’il était le plus épris des hommes, ce qui était le cas, il était prêt à le jurer.

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wholesomeness

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Aspen était réveillée, c’était enfin une bonne nouvelle et comme chaque bonne nouvelle ces derniers temps était suivie d’une mauvaise, Calista ne pouvait pas s’empêcher de se demander qu’est-ce qui allait se passer encore. Ça n’arrêtait pas ces derniers temps. Y avait jamais le temps de vraiment se reposer ou de se réjouir de ce qui allait mieux que les problèmes recommençaient. Se concentrer sur le fait qu’Aspen était encore en vie et enfin réveillée, ça en était compliqué alors que tout semblait présager que quelque chose d’autre aller finir par arriver. Mais Calista était bien capable de faire cet effort. Quand il s’agissait d’Aspen et Lorcan, fallait croire qu’elle était capable de tous les efforts du monde. Laisser les problèmes de côté et sourire, c’était plus simple avec eux, qu’avec n’importe qui d’autre. Elle avait beau essayer avec Alec de toute façon, ça ne prenait jamais. Là dans cette chambre d’hôpital, le sourire contre ses lèvres était au moins trop sincère pour qu’il puisse trahir les inquiétudes qui dormaient en elle depuis trop longtemps maintenant. Elle était vraiment soulagée de retrouver sa petite sœur, de voir ses grands yeux ouverts plutôt que clos, comme ça avait été le cas ces derniers jours. Elle allait s’en tirer et c’était tout ce qui comptait pour le moment. Restait à savoir ce qui lui était vraiment arrivé, parce que dans le fond, elle n’en savait rien et la question était dans un coin de son esprit depuis un moment maintenant. Au moins, aux dernières nouvelles, ce n’était pas à cause de leur père que la jeune Wolstenholme s’était retrouvée à l’hôpital, c’était déjà pas mal. « Vous devriez tous les deux vous regarder, on dirait des bébés. » Elle leva les yeux au ciel d’un air taquin, mais elle espérait quand même qu’ils allaient arrêter de pleurer, sinon, ça allait être vraiment difficile de continuer à résister.


« T’en fais pas, ça va passer. » Elle n’avait peut-être pas été dans le coma, mais pour avoir été hospitalisée dans un état critique de fois de suite en un temps record, l’impression de s’être faite passer dessus par un rouleau compresseur, elle connaissait et ça finissait par passer. « Elles sont pas mal hein ? Si on se met à croire aux miracles, alors je pense que je vais me reconvertir dans le mannequinat.» Certainement pas, ça demandait d’être grande et c’était pas franchement son cas à elle ; à moins d’un nouveau miracle qui lui filerait une dizaine de centimètres en plus. Mais ses jambes, elle avait vraiment tendance à les apprécier ces derniers temps. La blonde s’était éloignée de son frère, laissant une dernière caresse réconfortante avant de faire le tour du lit, attrapant un oreiller au passage pour venir le glisser derrière le dos de sa sœur, histoire de l’aider à se redresser, puisque la tentative de la rouquine semblait avoir été rapidement avortée. « Le plus important, c’est que maintenant tu sois tirée d’affaire. » Le reste, c’était des détails dont ils pourraient parler plus tard, même si savoir ce qui s’était passé exactement, c’était intrigant et puis ça soulevait une question importante : est-ce qu’elle était en sécurité maintenant ? Y aurait le temps de voir ça plus tard. Pour le moment, elle ne craignait rien dans cette chambre d’hôpital. « En parlant de prince charmant. Tu m’as même pas raconté ton séjour en Californie. J’ai besoin de savoir si les types californiens sont sexys. » Elle lui adressa un sourire avant d’arquer un sourcil. Dans le fond, elle s’en fichait bien des mecs de Californie, parce qu’en plus d’être loin, du Kentucky, y avait pas moyen qu’un d’eux soit plus sexy qu’Alec, m’enfin, c’était toujours un bon moyen de détendre l’atmosphère de parler de mecs. Au moins entre elles deux, concernant Lorcan, tant pis pour lui, il devait bien avoir l’habitude à force.