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 (stv|isolde), a bright light in a sea of dark

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 17:54


cause here, everybody here's got somebody to lean on
ALL THAT I KNOW, THERE'S NOTHING HERE TO RUN FROM.
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embrace i won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Se sauver lui-même ; ça n’avait jamais été sa priorité- Cesare avait passé le plus clair de sa vie à se préoccuper de sa sœur, de sa cause, ou d’Isolde plutôt que de se préoccuper de lui-même. C’était une évidence indéniable, qui transpirait dans chacune de ses attitudes- qu’elles soient donc abusives ou non, Cesare avait toujours été celui qui avait contrôlé le moindre fait et geste de sa sœur depuis qu’ils avaient été en fuite, lui rabâchant encore et encore qu’à chaque fois qu’elle s’éloignait de lui, elle mettait sa vie en danger. Probablement que pour leurs derniers mois de vie commune, Cesare n’avait pas ressemblé au frère ainé qu’elle avait toujours eu, et ç’avait participé à pousser Aria à s’éloigner encore plus de lui. Peut-être n’était-ce que tout ça à la fin, c’t’histoire, une suite d’échec et de mauvais choix, qui l’avaient amené aux pieds du mur parce qu’il avait lamentablement échoué. Il savait qu’il avait échoué, encore et encore, pas b’soin qu’Isolde le dise pour qu’il le sache : il avait échoué avec elle des mois plus tôt, il avait échoué avec Aria un an plus tôt en la laissant chez leurs parents, il avait échoué avec Skylar, il avait échoué avec Isolde à nouveau. Et avec Aria une ultime fois. La seule chose à laquelle il était bon, c’était définitivement tuer ; tuer sans s’retourner et sans valoir mieux que des meurtriers du genre de son père- une assurance qui était devenue un véritable moteur lorsqu’il avait confronté Artur Kovalainen au beau milieu de cet appartement. Et oui, embrasser ces démons baignés de ténèbres, c’était enterrer un peu plus le Cesare qui avait aimé Aria, celui qui avait une chance de vivre un bonheur espéré avec Isolde- c’était renoncer, renoncer encore à se sauver lui-même. S’il n’avait jamais été particulièrement altruiste, il n’avait jamais non plus été l’égoïste qui n’pensait qu’à lui : y’avait toujours eu quelqu’un d’autre dans l’équation de ses choix. Son père, Aria, Isolde. Quelqu’un. Et probablement qu’ouvrir la bouche sur Moira Kovalainen et avouer c’qu’il avait fait, ç’avait été le premier acte qui ne l’concernait que lui depuis l’début de son existence ; peut-être que c’était injuste pour Isolde, peut-être que ça hanterait toujours leur couple- mais il n’cherchait pas l’absolution, il n’cherchait pas le pardon. Il avait juste eu besoin de le dire.

Alors oui, il savait qu’il avait échoué. Encore. Et depuis tout c’temps il y avait la voix de Moira Kovalainen qui lui murmurait qu’ça n’avait certainement pas été la bonne réponse, que ça n’avait aidé en rien, que ça n’avait fait que le perdre encore plus dans des ténèbres desquelles il avait si âprement essayé de fuir. Mais Radcliff, Radcliff elle-même semblait baigner dans l’ombre- être l’ombre. Quand est-c’que ça s’arrêterait ? Et s’il devait baisser sa garde, est-c’que ça n’arriverait pas à Isolde ou à Clara ? Peu importait qu’Isolde soit dotée d’une super-force, et qu’un jour Clara s’découvre une capacité hors du commun elle aussi- c’était toujours elles. Elles avant lui. Elles avant n’importe quelle part bonne de lui qui n’pourrait pas exister s’il avait personne à qui la vouer. Parce qu’il n’pourrait jamais s’aimer lui-même, s’inquiéter pour lui-même autant qu’il aimait et s’inquiétait pour Isolde. Dans toute sa vie, et bien au-delà des sentiments amoureux, Cesare n’avait pas été élevé et entrainé pour penser à lui : il avait toujours été l’instrument d’une plus grande cause ou le porteur d’une promesse- la seule promesse qu’il avait choisi lui-même de faire. Et tout ce qu’elle disait pouvait probablement paraître évident à Isolde- elle, la fille qui avait été élevée et idolâtrée par son père pour ce qu’elle était et la jeune femme qu’elle deviendrait ; elle n’pouvait pas comprendre, elle n’pouvait pas savoir- et c’était une chance pour elle. Mais ce serait toujours quelque chose qui les séparerait. Alors quand bien même il resta muet, et n’sembla pas daigner répondre aux déclarations de la Saddler, il les imprima dans un coin de sa tête, murmurées avec la voix de Moira Kovalainen : y’avait rien qu’il pourrait rétorquer, qui pourrait signifier quoique ce soit tant que le temps ne leur prouverait pas raison. Tant que les épreuves ne le mettraient pas à l’épreuve et qu’il serait apte à faire la part des choses. Alors autant n’rien dire. Il prit le téléphone qu’elle fit glisser dans sa direction, dévisageant la photo qui y était affiché- pendant longtemps sans doute, resta-t-il accroché à ce visage-là ; incroyablement familier et pourtant attaché à une personne qu’il n’avait connue que pour une poignée de secondes. « Oui, c’est lui. » qu’il reconnut, levant les yeux vers Isolde avant de lui rendre son téléphone. « Il balance des éclairs ou je n’sais quoi. » et entre ça et la fille capable de lui exploser les tympans rien qu’avec sa voix, y’aurait eu un Cesare d’y’a pas si longtemps qui les aurait tous les deux jugés dangereux au plus haut point. Mais il ne dit mot ; c’était la voix de Moira Kovalainen qui l’avait sauvé, l’ultime effort de sa propre victime- l’ironie se rappela à lui, cuisante et atroce.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 19:14

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

Isolde savait qu’elle ne pouvait pas faire marche arrière, elle était empêtrée dans ses sentiments jusqu’au cou, et elle n’avait même pas l’envie de s’en libérer, quand bien même ça faisait d’elle une mauvaise personne sans doute. De rester là en face d’un meurtrier qu’elle se sentait d’avis de défendre envers et contre tout. Ce qu’elle n’aurait jamais fait pour quelqu’un d’autre. Il était l’exception qui venait confirmer toutes les règles qu’elle s’était établie depuis longtemps maintenant. Celui qu’elle aimait assez pour tout remettre en question, même sa volonté de justice, même ses idées de sauvetage des innocents. C’était Cesare et pour lui, elle avait l’impression qu’elle pouvait tout accepter, même le pire. Elle l’avait déjà fait depuis un moment sans doute. Parce que Moira dans le fond, qu’est-ce qui pouvait bien la différencier des autres ? Le fait qu’elle ait été tuée pour faire du mal à quelqu’un ? Est-ce que c’était mieux ou moins bien que de tuer des gens à cause de ce qui composait leur génome ? Y avait probablement aucun de ces crimes qui étaient acceptables et justifiables mais si elle était capable de passer au-delà des autres, elle devait bien être capable d’en faire de même avec celui-là. Elle n’avait pas le choix de toute façon, accepter Cesare, c’était l’accepter avec ça. Et si elle en était pas capable, alors la seule chose qu’elle pourrait faire, c’était de le laisser partir et elle n’en avait vraiment pas envie. Alors elle allait l’accepter, elle allait le pardonner et faire en sorte que cette histoire et ce qu’elle pouvait ressentir vis-à-vis de celle-là, ne vienne pas se mettre en travers le leur route et des promesses qu’ils s’étaient faites.

Elle avait déjà été forcée de renoncer à trop de choses dans sa vie, alors elle avait l’impression de ne pas pouvoir renoncer à lui, malgré ses erreurs, malgré ses faux pas et ce passé qui avait tout pour la dégouter. Elle aurait voulu pouvoir oublier tout ça et passer à autre chose là maintenant. Ravaler sa fierté et lui demander de l’aider avec ces bouts de verre qui commençaient sérieusement à lui faire un mal de chien mais auxquels elle n’osait plus toucher. Elle aurait voulu pouvoir se lever, le serrer dans ses bras et lui dire que tout allait s’arranger, que tout irait bien et qu’ils allaient s’en remettre, qu’ils fallait arrêter de se focaliser sur le passé et penser à l’avenir, parce qu’y aurait forcément un moment, plus tard, un jour, ou tout serait beaucoup plus simple et que c’était le plus important. Mais elle ne pouvait pas bouger ses fesses de cette chaise, pas plus qu’elle ne trouvait le force de tendre vers lui sa main blessée pour qu’il essaie de faire quelque chose, lui. Elle avait réussi à tendre son portable par contre. Elle laissa échapper un long soupire en le récupérant. « Contrôle des orages. » Peu importait sans doute, mais bon, par principe, elle était celle qui était à la tête du groupe, elle connaissait les pouvoirs des transmutants qui le composait. « Lui et moi, on est clairement pas meilleurs amis. Il trouve toujours l’moyen de râler enfin bref. J’peux m’occuper de lui. » Trouver une solution, un accord, n’importe quoi ou simplement lui donner assez de boulot pour qu’il foute la paix à Cesare le temps qu’ils trouvent une solution. De toute façon, il faisait déjà partie des personnes qu’elle avait dans sa ligne de mire depuis la libération de Lynch, parce qu’elle avait cherché à savoir qui avait eu avais eu accès à ces fichus cachots le jour où Lynch avait été libéré et qu’il était dans cette liste. « Il fait partie des potentiels débiles qui ont eu la superbe idée de laisser un hunter immortel s’échapper alors qu’il avait vu à peu près toutes nos tronches et qu’il connaissait déjà très bien la mienne du commissariat. » Elle soupira encore, tellement elle était persuadée que celui qui l’avait fait sortir devant être sacrément con. « Si c’est lui qui a grave merdé, y a moyen de négocier. C’est mon nom que l’autre gros con peut aller balancer à tous ses potes hunters, après tout. » Elle se demandait d’ailleurs pourquoi il ne l’avait pas encore fait. Y avait pas grand-chose qui s’était passé depuis qu’Alec s’était barré et pourtant, y avait peu de chance pour qu’il soit mort. « Si c’est pas lui, je trouverai autre chose. » Il le fallait bien, parce qu’elle n’allait pas laisser Andreas tuer Cesare, quand bien même, on pourrait comprendre sa volonté. « Il te tuera pas, tu le tueras pas et pour une fois, personne ne va tuer personne. Et c'est même pas la peine d'essayer de négocier. » Pas après Anthea. Elle venait de la perdre, pas question que perdre aussi Cesare ou même Andreas, quand bien même ils avaient leurs différents, ils restaient alliés et elle ne cracherait pas sur ses talents.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 20:08


cause here, everybody here's got somebody to lean on
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Pour bien des raisons, Cesare n’s’était jamais intéressé à Insurgency- pas parce qu’ils étaient des mutants, pas parce qu’ils se dressaient contre les hunters ; mais parce que c’était Isolde- Insurgency était la manifestation de la hargne ancienne qu’il avait engendrée en Isolde. Et jamais il n’y aurait quoique ce soit pour lui faire accepter l’idée qu’un tel groupe, aussi violent, impulsif et sans pitié ait été commandité par la femme qu’il aimait. Somme toute, ils en avaient tous les deux commis, des erreurs- alors peut-être que la sienne s’appelait Moira Kovalainen, mais comment s’appelaient celles d’Isolde ? Ça n’servait à rien de remuer des couteaux dans des plaies trop fraiches, alors même qu’il était lui-même le responsable de la tournure qu’avait pris la vie de la Saddler peu de temps avant la création d’Insurgency. Et peu importait : aujourd’hui, les actions du groupe semblaient s’alléger, devenir plus diffuses, discrètes, et moins exposées sur la place publique où elles pouvaient blesser n’importe qui. C’était sûrement une bonne chose – indéniablement pour le DeMaggio : mais comme il était probablement la dernière personne à pouvoir faire des leçons de morale à la transmutante, il se contentait d’ignorer la chose. Il s’contentait de détourner le regard maintenant lorsqu’elle en parlait, lorsque le mot passait si naturellement ses lèvres pour flotter dans l’air. Les faits n’avaient pas changé : Isolde avait valu mieux que celle qu’elle avait tenté de devenir à l’époque de la naissance de son groupe de rebelles- et le fait que tout change aujourd’hui, en était clairement la preuve. Encore et encore, la Saddler avait retrouvé le bon chemin, sans même avoir besoin de lui- alors même qu’il se sentait toujours irrémédiablement paumé dès qu’il tentait d’écouter ses instincts à lui. Ce que lui murmurait son esprit ou ses tripes, ça n’avait rien d’héroïque, ça n’avait rien de merveilleux ou de bon à mettre en mots palpables pour tout le monde : d’bien des façons, c’n’était pas pour rien que le chasseur aspirait à ces jours où il n’aurait plus à s’inquiéter de rien. Quand il pourrait enfin baisser les armes, soupirer, et savoir que sa vie allait changer du tout au tout. Est-c’que ça se ferait au prix de la vie de ses parents ? Est-c’que ça se ferait au prix de sa vie à lui ? Il n’savait pas- la destinée était quelque chose qui avait trop longtemps contrôlé sa vie pour qu’il daigne s’attarder à l’interroger maintenant. C’était ce qui l’avait poussé à attaquer Artur Kovalainen si frontalement- c’était ce qui lui avait fait rencontrer Andreas Kovalainen, de toute évidence.

Et dans tout ça, il fallait que le transmutant fasse partie du groupe d’Isolde- à croire que dans toute la ville, il fallait toujours que Cesare et Isolde se retrouvent imbriqués dans la vie l’un de l’autre, plus ou moins directement. Certes, Radcliff n’était pas très grande, mais ça relevait presque de l’ironie, là. « Bah- s’il travaille pour toi, j’espère au moins qu’il t’a dit que son fils est un hunter. Et ça, j’en suis sûr. » et c’était la première fois depuis de longues minutes, que Cesare se révéla être mordant- offensif, clairement. Parce que cet Andreas Kovalainen, avait volontairement mis la vie d’Isolde et la sécurité d’Insurgency en danger, s’il le lui avait caché. Un hunter qui travaillait avec Kingsley Moren, qui plus est. Les meurtriers de sa sœur à lui. Combien d’cercles vicieux allaient donc devoir se répéter dans sa vie ? Certes, encore une fois ça n’excusait rien, ça n’effaçait rien- mais s’il fallait qu’ils essayent d’avancer, autant se concentrer sur ça. Le DeMaggio cilla pourtant bien vite, optant pour l’option de se concentrer sur autre chose : « Enfin bref-… j’sais pas si ça peut aider mais, y’avait un autre type qui est arrivé avec lui. J’ai-… pas vraiment eu l’temps de le voir longtemps. Grand, baraqué, du genre… blond. » il haussa les épaules, conscient que la description pouvait correspondre à la moitié de la ville ; blond sous-entendait quelqu’un à la peau blanche, quelqu’un à l’air on ne peut plus américain que tous les sudistes de ce pays avaient. Pas quelqu’un comme lui, somme toute. « D’toute manière, c’est pas à toi de faire avec c’que j’ai fait. Peu importe c’qu’il demande- s’il veut m’voir ou négocier avec moi- que ça s’fasse comme ça. » malgré les regrets, Cesare n’avait pas particulièrement cherché le type qui l’avait à moitié foudroyé sur place pour lui faire un signe de paix et lui proposer un pourparlers, mais il était adulte, parfaitement apte à affronter les conséquences de ses choix- une option qu’il préférait à celle de mêler Isolde à ça. Mais les yeux sombres du chasseur retrouvèrent le chemin naturel jusqu’à la main blessée de la Saddler, un soupir s’exprimant à la place des mots, alors même qu’il n’avait pas envie de revenir sur ça. « Je-je… j’sais pas quoi dire d’autre, Isolde. Je-je sais qu’y’aura aucun moyen d’réparer c’que j’ai fait, et que j’aurais jamais pu rien faire de pire-… » probablement que même pour son père ça n’aurait pas été acceptable, d’laisser comme ça un déchainement de rage le contrôler jusqu’à faire… ça. « Je-… si je l’savais pas, j’te l’aurais jamais dit, et j’aurais fait comme si de rien n’était. Mais-… j’pouvais pas… » il n’avait pas pu continuer à vivre avec ça, la regarder et savoir qu’elle réagirait comme ça, si légitimement, si elle savait la vérité. « J’suis désolé-. » qu’il le dise donc à nouveau, il n’semblait pas pouvoir s’en empêcher : « si j’t’ai entrainée là-dedans à cause de… nos sentiments. » c’était ça, d’être un couple, traverser les épreuves- c’n’était pas pour autant qu’elle devait partager la moitié du fardeau avec lui ; qu’elle l’aide, qu’elle ne le lâche pas- mais qu’elle n’se sente pas responsable. « J’pense pas-… qui puisse y avoir une façon saine pour moi d’croire que ça aurait été… préférable de pas te l’dire. » mais- « Et j’comprendrais si t’as b’soin de temps. Si tu peux plus m’voir, si-si tu t’dis qu’y’a probablement quarante meilleures façons d’aimer quelqu’un qu’en se sentant coupable de l’faire-… » parce que c’était sûrement ce qu’elle ressentait, là maintenant. « J’partirai si c’est c’que tu veux, j’attendrai si c’est c’que tu veux ou j’dirai rien si c’est c’que tu veux. Mais s’il te plait- fais quelque chose pour ça. » et il aurait voulu lui prendre la main, retrouver ce contact rassurant auquel il n’avait pas l’droit- il se retint, le mouvement à peine enclenché, ses épaules se tassant dans un souffle : « Je sais que j’peux plus rien faire pour effacer c’que j’ai fait maintenant… » c’était l’pire truc du monde, le pire truc dans la mort ; l’immuabilité de celle-ci, son aspect éternel et irréparable. Alors oui, paumé à souhait, tout c’qu’il pouvait faire- c’qu’il était prêt à faire, c’était faire comme elle disait, et accepter, laisser l’temps faire son œuvre, si tant est que ce soit possible.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 23:01

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Peut-être que le monde devait être sacrément petit pour que Cesare se retrouve à tuer la fille d’un homme qui travaillait avec lui, pour détruire son fils qui s’avérait avoir tué Aria. Andreas et elle, ce n’était pas non plus une grande histoire d’amour, ils avaient pas mal de différents tous les deux, soit disant qu’elle avait foutu en l’air le travail de toute une vie, quand bien même c’était grâce à elle qu’il avait pu les continuer ses travaux, parce qu’elle avait donné une grande partie des fond d’Insurgency à ses recherches et au lieu de la remercier pour ça, il trouvait le moyen de lui faire des reproches et de la gaver. M’enfin, ça ne rendait pas cette histoire plus acceptable pour autant. Cesare avait quand même tué sa fille et elle ne savait même pas comment elle pourrait regarder cet homme dans le blanc des yeux maintenant qu’elle savait que l’homme qu’elle aimait lui avait arraché une grande partie de son existence. Elle ne pouvait plus imaginer sa vie sans Clara, elle ne pouvait pas imaginer qu’on vienne la lui arracher comme Cesare avait pris la vie de Moira. Quand bien même elle venait de perdre sa meilleure amie, elle ne pouvait pas imaginer la peine que pouvait ressentir cet homme. Et elle, elle continuait de défendre l’homme qui avait causé toute cette peine. Elle le défendrait toujours, quoi qu’il puisse arriver, quoi qu’il puisse faire, fallait croire qu’elle trouverait toujours un moyen de prendre sa défense. C’était peut-être l’une des nombreuses conséquences de l’amour.

Il fallait aussi croire qu’y avait des détails dont Andreas n’avait jamais voulu parler, parce que non, elle n’avait pas su avant que Cesare ne lui dise, qu’il avait un fils du côté des hunters. Un secret qui aurait pu pourtant, avoir son importance. « Nan. C’est pas comme si je parlais beaucoup avec lui t’façon. » Si c’était pour l’entendre encore râler comme quoi elle faisait n’importe quoi avec ses précieuses créations, c’était clair qu’elle préférait presque se tirer une balle en pleine tête que de passer plus de dix minutes dans la même pièce que lui. Mais ça ne l’avait jamais empêché de lui préciser l’existence d’un fils hunter. La description qu’il faisait de l’autre type, c’était assez imprécis mais elle ne pouvait pas s’empêcher de penser de penser à Alec. Une nouvelle recherche sur son téléphone et elle pouvait aisément sortir le super article sur le héros de Radcliff avec la tronche de Lynch en photo. « Genre, ce gars-là ? » Sérieusement si Kovalainen l’avait libéré, il avait intérêt d’avoir une très bonne excuse à lui fournir s’il ne voulait pas se prendre la raclée de sa vie dans la tronche. Certes, il avait perdu sa fille, à cause de Cesare qui plus est, mais c’était complètement stupide de laisser sortir Alec comme ça, en mettant plein de vies en danger. Elle laissa échapper un soupire, avait de rebaisser les yeux vers sa main, commençant de nouveau à triturer les plaies, juste avec ses doigts, appuyant dessus comme une sauvage comme si les éclats de verre sortiraient à la façon d’échardes. « Ouais, on verra ça. » Fallait peut-être pas trop le laisser agir tout seul apparemment, alors mieux valait qu’elle s’en mêle, qu’il le veuille ou non. De toute façon, maintenant qu’elle savait, elle était forcément mêlée à l’histoire. Techniquement, si elle avait dû penser comme un flic, elle se serait même considérée comme complice d’un meurtre, puisqu’elle savait mais qu’elle ne dirait rien à personne. S’il ne savait pas quoi dire d’autre, qu’il ne dise rien, elle aurait volontiers pu lui répondre ça, avec toute l’amabilité dont elle savait faire preuve quand elle était vexée ou en colère. Qu’est-ce qu’elle voulait qu’il fasse hein ? Elle n’en savait rien. Elle ne voulait pas qu’il parte, ça, c’était toujours vrai, se retrouver presque toute seule dans son appartement en cet instant, non elle n’en avait pas la moindre envie. « Tout c’que je veux pour l’instant c’est virer ces putains de bouts de verre de ma main. » Et elle n’allait pas tarder à aller attraper un couteau si ça pouvait rendre l’exercice plus facile. Elle soupira toujours concentrer sous sa main, quand bien même tout ce qu’elle faisait n’aidait pas. « Alors à moins qu’tu te sois découvert un talent en chirurgie…  » Qu’il se taise tout simplement. De toute façon, il ne faisait que répéter la même chose, ça ne faisait rien avancer. « Maintenant que je suis au courant, est-ce que j’ai le droit de dire que j’ai plus envie d’en parler pour le moment ? » Ni ce soir, ni après et ce pendant autant de temps qu’elle aurait besoin pour assimiler les choses. « J’te pardonne. Parce que je t’aime et peut-être que ça me fais sentir coupable pour le moment, mais ça va passer. » Elle le savait, elle l’avait déjà ressenti ce sentiment, toutes ces fois où elle s’était sentie incapable de le détester assez alors même qu’il avait fait exploser cet entrepôt. « Peut-être que je suis juste égoïste, mais j’te laisse pas tomber. J’veux pas te perdre, peu importe … » Elle termina sa phrase sur un soupire. Peu importait ce qu’il avait fait. Fin de l’histoire, pas la peine de passer la nuit la dessus, elle n’en avait vraiment pas l’envie.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 23:50


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Le passé était l’passé- il était inchangeable et immuable ; une idée qui n’avait jamais dérangé Cesare avant récemment. Il n’avait jamais eu l’opportunité de regretter un ancien temps plus doux dans sa vie, avant d’enfin connaître la douceur- avec Isolde, et uniquement avec elle. Sa relation avec Aria, ouais, elle avait toujours été faite d’une présence mutuelle dans la vie de l’autre, d’un soutien, de quelques gestes de tendresse qui baignaient leur cœur d’amour. Mais la douceur, la vraie douceur, la caresse suave d’un espoir réconfortant- tout ça, il n’l’avait connu qu’avec Isolde. Et dès qu’il l’avait – si justement – perdu, il avait commencé à le regretter. Il avait commencé à vouloir réécrire le passé, à construire des ‘et si’ dans sa tête, des hypothèses rocambolesques et des espoirs de rédemption. Mais le passé restait le passé : il était gravé dans le marbre, glacé à jamais, et y’avait toutes les séries de science-fiction possibles et imaginables qui disaient qu’il fallait faire attention, quand on changeait le passé. Certes, Cesare n’avait jamais été un grand fan de télévision, ou même un gamin comme les autres qui pouvait passer des heures agglutiné devant un écran sans avoir de compte à rendre à personne- mais il s’était au moins découvert une récente passion (lors de ses nuits d’insomnie ou à veiller sur Aria) pour les bons vieux épisodes de Star Trek qui étaient passés sur le poste obsolète de sa chambre de motel. En bref, peu importaient ses efforts, peu importaient ses regrets, peu importaient sa hargne ou son désarroi, Moira Kovalainen ne reviendrait pas. Comme il l’avait dit à Isolde au sujet d’Anthea : elle non plus, elle n’reviendrait pas, quand bien même Isolde s’jetait prestement et imprudemment à la gorge de Rafael. Et déjà, comme ça, en un flottement, une seconde, le présent était devenu passé. Mais celui de leur discussion, là maintenant, il laissait une trace disgracieuse sur leur soirée qui avait si bien commencé : et encore une fois, Cesare s’retrouvait à imaginer toute la puissance du passé- peu importait s’il avait commencé à regretter d’avoir ouvert la bouche pour faire cette confession ici et maintenant, il n’pouvait plus revenir en arrière, il n’pouvait rien faire, rien faire de décent et d’humainement possible pour faire s’envoler ses mots et la réalité qu’ils avaient amenée avec eux. Alors autant soupirer, autant faire avec, autant s’accrocher- parce qu’elle n’voulait pas qu’il parte, il n’voulait pas partir non plus ; certes, il avait déjà connu pires comme répercussions pour ses erreurs- mais le silence d’Isolde, la déception d’Isolde, la sécheresse d’Isolde, c’était bien plus dur à encaisser que les coups et les coups de son père.

Au moins ce vague jeu de détectives leur permettait de s’adresser quelques mots insignifiants- Cesare n’avait clairement pas fait attention à l’énième protagoniste de la scène ; ç’avait duré quelques secondes à peine, d’ultimes secondes qui s’étaient partagées entre l’atmosphère pesante d’une tempête créée par un transmutant, et les hurlements de banshee de Moira Kovalainen. Mais il prit à nouveau le téléphone portable, analysant l’image que lui avait présentée Isolde- et il aurait voulu au moins pouvoir lui donner une réponse satisfaisante, comme si ça pouvait lui permettre de s’racheter un peu plus. Mais tout ce qu’il put faire, c’est hausser les épaules, circonspect, perplexe : « Ehm-… ouais. J’veux dire, ça pourrait être lui- niveau carrure ça marche. Mais-… il ressemblait un peu à la moitié d’la ville j’ai l’impression. » blonds-brun, yeux bleus, mâchoire carrée, cheveux courts, qu’y avait-il à dire d’autre ? Même Cesare avait bien plus de signes distinctifs que ce type-là. « Enfin-… faut pas non plus quatre heures pour reconnaître quelqu’un qui a plus l’air d’être hunter que transmutant. » et c’type, il avait clairement eu plus l’attitude d’un hunter, accroché à son flingue, à sonder la pièce pour une seconde avant de porter immédiatement son attention sur le coupable- lui. A essayer de se remémorer ces quelques secondes décisives, l’instinct de survie qui l’avait pris de la tête aux pieds à ce moment-là, Cesare en oubliait au moins les détails disgracieux de ce jour-là. Pour quelques secondes, du moins. Et si le passé n’pouvait être changé ou effacé, le présent bien palpable qui voyait la main d’Isolde être écorchée jusqu’au sang, se jouait là juste sous ses yeux : Cesare ne put s’empêcher d’en rajouter une couche, quitte à s’confronter à cette Isolde frigide et impétueuse, vexée et agressive. Fallait dire, qu’il avait été plutôt habitué à s’la prendre dans la tête, celle-là aussi. Il prit donc une profonde inspiration, coinçant l’air dans ses poumons pour ne pas lâcher un long soupir. « Okay. » c’est tout c’qu’il répondit : elle n’voulait pas qu’il parte, elle n’voulait pas qu’il parle, elle n’voulait pas qu’il fasse quoique ce soit. C’était paradoxal, et énervant au possible lorsqu’il était question d’assister comme un abruti à la charcuterie qu’elle faisait avec sa main. Ça se traduisit par son pied, tapotant nerveusement sur le sol, ses dents, mordant l’intérieur de sa joue : il aurait clairement préféré qu’elle lui dise de partir plutôt qu’elle le laisse là, comme spectateur du numéro de rancœur le plus stupide qui soit. « Parlons d’autre chose- alors… » et Cesare ne put s’empêcher d’enchainer, bien assez vite : « Elles sont franchement pas les cicatrices les plus marquantes que j’ai- mais… les cicatrices que j’ai sur mon épaule gauche- » il porta sa main au niveau de son omoplate, comme s’il racontait un truc bien sans intérêt : « j’suis passé par une fenêtre un jour… » pendant une chasse, mais l’évidence était là. « Et après que ma sœur soit morte, j’suis allé voir mon père-… et disons qu’y’avait un vaisselier avec une porte en verre qu’on a tous les deux traversé. » au fond, sa rage elle n’avait pas été dirigée qu’envers les mauvaises personnes- mais encore une fois, ça n’excusait rien. Et enfin, il leva un de ses poings, juste devant lui pour y souligner d’un doigt les cicatrices blanchâtres qui y étaient : « Et ça, c’est quand j’ai explosé un miroir, le premier soir où j’étais sans ma sœur-… » et il aurait même pu parler de Moira Kovalainen, comment ses cris de transmutante avaient explosé toutes les fenêtres dans son dos et n’l’avait pas laissé indemne non plus ; mais il se contenta de soupirer, enfin. « Je sais comment gérer les bouts de verre-… si tu m’laisses aider. » oui, il était celui qui avait vingt-cinq fautes qui pesaient sur ses épaules, il était celui qui ramassait la palme d’or de la connerie, mais au moins, on lui avait toujours appris à gérer les blessures de chair.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 11:29

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

J’te pardonne, c’était sans doute le truc plus facile à prononcer qu’à vraiment appliquer. Isolde le pensait, du plus profond d’elle-même. Elle le pardonnait, parce qu’elle était de toute façon incapable de lui en vouloir plus que quelques heures, quelques jours tout au plus, comme ça avait été le cas quand il avait fait explosé cet entrepôt. Elle lui en avait voulu avec toute la rage dont elle pouvait être dotée au début, puis les jours passant, elle avait perdu tout ça, sa rage, elle s’était dirigée vers les hunters, vers Lancaster, vers la façon dont cette ville pouvait tourner. Mais Cesare lui, même s’il lui avait fallu des mois pour l’admettre, il lui avait manqué. Elle s’était retrouvée complètement seule du jour au lendemain, tous ses amis étaient morts et il ne restait plus que Cesare. Elle aurait voulu pouvoir ravaler sa rancœur et juste céder à la petite voix au fond d’elle qui lui disait d’arrêter de lui gueuler dessus parce qu’il était la seule personne encore vivante qui restait dans sa vie. Il lui en avait fallu des mois pour être capable de faire ça, mais cette fois c’était différent. Cette fois, elle ne voulait vraiment pas laisser la rancœur gagner et être de nouveau séparer de lui. Alors, elle lui pardonnait, comme s’il s’agissait d’une erreur simple et banale, il aurait pu la tromper que ça aurait été la même chose sans doute, pourtant selon sa logique à elle, sur l’échelle des horreurs, le meurtre occupe une bien meilleure place que l’adultère. Mais ça n’avait pas d’importance, elle pardonnait, quand bien même elle ne le faisait pas avec toute l’amabilité du monde.

Au moins, malgré cette histoire de meurtre, il avait au moins le mérite de lui raconter des choses qui pouvaient l’aider à savoir qui avait laissé sortir Alec Lynch de sa cellule, comme si c’était le petit truc anodin qui n’aurait pas de conséquences sur le groupe. Certes, pour l’instant ça n’en avait pas eue, mais qu’est-ce qui se passerait si Lynch se décidait finalement à parler ? Elle n’avait pas franchement envie de le savoir. « Si c’était lui, il ressemblait pas à la moitié de la ville. Une tronche de con comme ça dans le coin, y a qu’une et c’est celle de Monsieur Alec Lynch. » Elle n’avait jamais pu le supporter ce type, même quand ils n’avaient été que des collègues travaillant pour la police de Radcliff. « Bha lui pour le coup, il est les deux. » Elle laissa échapper un long soupire en récupérant son téléphone, dégageant rapidement la photo de ce type de l’écran de son téléphone. Elle retourna à sa main, restant concentrée là-dessus jusqu’à ce que Cesare recommence à parler, elle leva la tête vers lui, un sourcil arqué alors qu’il commençait à parler de ses cicatrices, pour finalement en arriver au verre glissé sous sa peau. « J’ai presque cru qu’on allait s’mettre à comparer nos cicatrices. » Elle en avait plus d’une, fallait pas croire, la plaie de l’autre nuit, elle avait commencé à cicatriser et il resterait probablement à vie une trace de cette blessure et des points de sutures faits par Cesare. Ses yeux se reposèrent sur sa main, puis sur Cesare, plusieurs fois de suite. Elle avait envie de tendre sa main vers lui pour qu’il l’aide, mais elle savait que si elle le laissait la toucher, même du bout des doigts, elle serait incapable de continuer à se montrer froide avec lui et cette distance entre eux, c’était le peu d’honneur qui lui restait encore et elle ne voulait pas le voir s’effondrer, pas tout de suite et c’était peut-être qu’une question de minutes avant qu’elle ne cède, mais ces minutes, elles étaient importantes pour elle. Elle avait esquissé un léger mouvement pour glisser sa main vers lui avant de la récupérer rapidement « Je peux pas … » Ça faisait un mal de chien et pourtant ce n’était que quelques éclats de verre sous sa peau, des petites plaies qu’elle avait probablement aggravée, mais quand même, ce n’était pas grand-chose elle avait connu pire. Peut-être que c’était pas une bonne idée d’attendre le lendemain matin que Léda vienne à son secours, qu’avec le carnage qu’elle avait fait, ça risquait de s’infecter, mais elle pouvait pas juste tendre sa main vers lui et le laisser faire, pas tout de suite. « J’veux pas que tu me touches. Pas maintenant. Laisse-moi encore un peu de temps. » C’était pas comme si ça allait la tuer ces quelques blessures. Elle avait besoin de temps et elle savait déjà qu’elle ne parlait pas de semaines ni de jours, mais plutôt de minutes, d’heures tout au plus, alors il pouvait bien lui accorder au moins ça.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 12:53


cause here, everybody here's got somebody to lean on
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embrace i won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Contrairement à ce qu’on aurait pu attendre d’un hunter, Cesare était trop dirigé par son cœur ; ses émotions, ses instincts, sa rage, une impulsivité qu’il n’pouvait que comprendre en Isolde, pour devoir lui-même lutter contre la sienne. Somme toute, c’était le même sentiment qui avait poussé la Saddler chez les DeMaggio, qui avait poussé Cesare à confronter Artur- la seule différence, c’était que quand Rafael avait été entouré de connards dont elle n’avait cure, Artur, lui, avait eu une sœur innocente pour se dresser entre eux deux. Certes, il y avait tout un pas entre la théorie et la concrétisation d’un meurtre sans pitié, et Cesare aurait accepté n’importe quelle sentence s’il n’s’était pas retrouvé face à une Isolde blessée. Ça pouvait paraître être la plaie la plus infime qui soit, ç’aurait pu être juste une écharde trop douloureuse, ou le fait qu’elle se soit cognée l’orteil dans un meuble : le chasseur n’savait que trop bien déjà, qu’il l’avait trop blessée- des mois auparavant, ou rien que ce soir- avec ces simples paroles qui s’étaient étendues sur quelques répliques. Elle n’pouvait probablement pas le remarquer, elle qui l’avait toujours connu prompt à se maîtriser face à elle- mais Isolde avait changé le DeMaggio plus encore qu’il était possible de l’exprimer en mots. S’il avait dû se retrouver avec sa sœur, têtue et en train de se charcuter la main dans un accès de rancœur, Cesare lui aurait sûrement coincé le poignet entre ses doigts pour faire en quelques minutes, ce qu’elle aurait mis des heures à faire. Mais sa relation avec Aria avait toujours été différente de celle avec Isolde-… ou peut-être pas tant que ça, il n’savait plus maintenant. Il n’savait plus où il en était, ni c’qu’il faisait de ses dix doigts, ni à quoi il était prêt à vouer toutes ses intentions. Mais Aria et lui, ils avaient toujours eu besoin d’une confrontation nette et furieuse, pour briser la frontière qui les séparait, et s’retrouver à nouveau : souvent, si souvent ils s’étaient perdus en hurlements, ou en matchs de regards avant que la froideur ne fonde dans l’air, et que tout dans l’monde reprenne sa place normale. Avec Isolde, il avait sans cesse l’allure du coupable- il était celui qui faisait tous les mauvais choix, celui qui agissait par instinct peu importait où ceci l’amenait ; il était celui qui faisait erreur sur erreur, et s’retenait sans cesse de se défendre d’une quelconque manière. Parce qu’il savait qu’il ne le méritait pas- un chasseur qui avait passé plus de la moitié de sa vie à tuer des gens, au fond, il n’méritait pas grand-chose.

Alors à voir la transmutante reculer à nouveau, Cesare soupira- incapable de se retenir, incapable de faire bonne figure et incapable d’encaisser. « Okay-. » et malgré lui, il y eut une amertume plus amère que n’importe quoi d’autre dans sa voix : peu importait la légitimité des mots d’Isolde, ils n’en restaient pas moins plus blessants que n’importe quelle blessure physique. Elle n’voulait pas qu’il la touche- et c’était comme la concrétisation des peurs les plus viscérales qu’il avait eues au moment de commencer son récit. Et pour combien d’temps ? S’il fallait qu’ils se soient perdus pour de bon, qu’elle le dise clairement plutôt que d’osciller entre le pardon et la distance, la froideur et l’espoir. Qu’elle le lui dise clairement plutôt que de le forcer à rester cloué sur cette chaise, à la regarder faire n’importe quoi, à parler de tout et de rien comme si ça allait pouvoir dénouer la situation. « Okay- fais comme tu veux. » c’n’était nullement plus convaincant, mais au fond, il n’essayait pas vraiment de l’être : s’il fallait qu’ils essayent d’oublier, il fallait bien qu’il s’donne la peine de prendre en compte ce dont il avait besoin, lui, non ? « Mais tu peux pas m’demander de rester là, à regarder, à rien faire, à pas bouger, à pas parler. Alors-… » il se leva, épuisé- c’était la première fois qu’il avait autant envie de quitter cet appartement ; peut-être était-ce mû par rien d’autre que des désirs égoïstes, mais si Isolde avait besoin de temps, c’n’était pas en restant sous son nez qu’il lui en donnerait de toute manière. « J’te laisse réfléchir, moi j’ai besoin d’air. » parce que finalement, ça n’avait pas été une si mauvaise idée, qu’ils soient dans des pièces différentes. Et peu importait si c’était c’qu’il voulait, il n’pouvait pas partir ; pas parce qu’ils n’avaient pas fini de s’disputer ou de n’pas se comprendre- pas parce qu’il culpabilisait et qu’il s’plaisait à voir la Saddler afficher d’façon bien réelle toutes les phrases qu’il s’était déjà répété dans sa tête. Parce qu’elle avait perdu Anthea, qu’elle avait besoin de lui, d’une certaine façon, si tant est qu’elle le décide. Alors qu’elle décide. Dans un dernier regard, il partit en direction de la baie vitrée qu’Isolde avait laissée ouverte lorsqu’elle avait eu besoin d’air- il sortit sur le balcon, soufflant en bénissant l’air frais de Radcliff. Mais plutôt que d’aller à la barrière, lui, il recula jusqu’à ce que son dos trouve le mur, s’asseyant à même le sol- c’était l’été après tout- observant les alentours sans chercher de point fixe, un bon moyen de n’pas compter les minutes, ou les heures, ou peu importait quoi d’autre.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 14:43

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Le temps, c’était toujours un truc qui semblait leur poser problème. Soit ils n’en avaient pas assez ensemble, soit ils en avaient trop sans être l’un avec l’autre et maintenant, alors qu’ils étaient dans le même appartement, elle avait besoin de temps sans être avec lui. Elle ne voulait pas pour autant qu’il quitte cet appartement. C’était paradoxal sans doute, cette envie qu’elle avait de mettre de la distance entre eux, sans vouloir qu’il s’en aille. Mais c’était compliqué à gérer et comme elle n’était pas encore très sûre de ce qui était en train de se passer en elle-même, elle pouvait difficilement être sûre de tout ce qu’elle pouvait annoncer. Elle savait qu’elle lui pardonnait ou si ce n’était pas encore le cas, qu’elle le ferait bien assez vite. Mais il avait tué quelqu’un et la pilule avait quand même du mal à passer. Elle savait que ça irait mieux, qu’elle ne pourrait pas lui en vouloir à vie, mais elle avait probablement besoin d’un peu de temps pour faire le point avec elle-même. Un peu de temps, juste un peu de temps, pour réussir à accepter le fait qu’il avait tué une fille parfaitement innocente. La fille d’un type avec qui elle travaillait, d’un type qu’elle connaissait. Juste un peu de temps pour accepter un meurtre, quand bien même c’était sans aucun doute l’une des choses les plus graves qu’il était possible de commettre. Quand bien même elle était le genre de fille qui croyait en la justice et qui considérait qu’y avait pas de pardon possible pour ce genre d’action. Tant que c’était Cesare, fallait croire que tout était possible.

Elle n’essaya pas de le retenir, elle le laissa quitter la cuisine sans même relever les yeux vers lui. Il avait besoin d’air, elle avait besoin de temps, alors c’était mieux qu’il s’éloigne. Quand il quitta la pièce elle eut l’impression d’être libérée d’une pression étouffante et qu’elle réussissait enfin à respirer de nouveau. Elle en lâcha sa main, se laissant retomber contre le dossier de sa chaise. Elle avait besoin de se laisser aller un bon coup, évacuer tout ce qu’elle avait sur le cœur une bonne fois pour toute alors elle ne tarda pas à fondre en larmes, pour la énième fois de la soirée. Croisant les bras sur la table elle vint poser sa tête dessus et elle ne savait pas combien de temps elle passa à simplement pleurer la tête enfouie dans ses bras, probablement plus longtemps qu’elle ne l’aurait voulu. Elle avait mis du temps de se relever d’essuyer ses larmes d’une main tremblante et de commencer à ranger tout ce qui pouvait trainer sur la table, à commencer par les morceaux de verre et le sang qu’elle avait pu laisser sur la table, la glace et le vin. Elle se laissa tomber sur la chaise occupée par Cesare plus tôt, juste en face de son verre, qu’elle fixait en repensant à cette soirée. Il avait tué cette fille et l’idée restée gravée dans sa tête c’était certain, mais le reste aussi. La simplicité de leur discussion avant que tout ne tourne au drame, la manière dont il avait pu la réconforter. Et puis Clara. Ce petit bébé qu’elle aimait tant, serré dans les bras de Cesare et ça avait été si agréable comme scène. Elle attrapa encore une fois son portable pour fixer la photo qu’elle avait prise pour immortaliser l’instant. C’était Cesare et c’était Clara et les deux réunis c’était probablement la plus belle chose au monde. Et y avait rien qui puisse la faire renoncer à ça. Pas même les mauvaises actions de Cesare. C’était vers l’avenir qu’elle voulait se tourner, pas vers ce passé, aussi sombre ou aussi récent qu’il puisse être. Elle l’avait eu son temps à présent, ces longues minutes qui s’étaient écoulées depuis qu’il avait quitté la pièce. Elle ne savait même pas combien de temps ça pouvait faire. Assez longtemps sans doute. Elle laissa échapper un long soupire avant de délaisser son téléphone pour se relever et attraper ce qu’elle avait ramené de la salle de bain pour soigner sa main, avant d’enfin quitter la cuisine. Elle resta encore quelques minutes dos au mur à fixer la baie vitrée ouverte avant de décider à franchir le pas jusqu’à cette dernière, appuyant sur le bouton pour allumer la lumière sur le balcon avant de sortir et de venir s’asseoir à côté de lui et de déposer sur ses genoux sa trousse de soin. « Je suis désolée. » Peut-être qu’elle n’avait pas à l’être dans le fond, y en a d’autres qui lui auraient claqué la porte au nez sans chercher plus loin. Elle déposa également sa main blessée sur ses genoux. « Tu peux m’aider ? S’il te plait. » Il lui avait fallu plus de courage qu’elle ne l’avait cru pour simplement prononcer ces quelques mots. Maintenant que c’était fait, ça semblait plus simple, assez simple pour qu’elle laisse glisser sa tête contre son épaule. Il pouvait la toucher maintenant, elle ne broncherait pas.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 16:24


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Au fond, depuis les événements de ce jour-là, Cesare avait rarement pris le temps d’être seul avec lui-même : le pire, c’était qu’Isolde avait souvent- trop souvent – été cette distraction qui lui faisait oublier le monde. Ouais, ils s’étaient déjà vus plusieurs fois sans qu’il n’ait le courage de lui en parler, ou même sans qu’il ne daigne y penser. Il avait fallu que l’idée fasse tout un chemin en lui, pernicieusement et silencieusement- peu importait qu’il n’s’en soit pas donné le temps, son cerveau et ses tripes, eux, ils avaient tourné à plein régime. Il n’pouvait plus fuir cette réalité plus longtemps ; les souvenirs, la peine, la culpabilité- paradoxalement, sa cicatrice, elle, avait complètement disparu- parce que ça n’avait pas été celle créée par une plaie physique, mais plutôt une empreinte du mal qui s’était glissé sous sa peau avec les éclairs d’Andreas Kovalainen. Fallait croire que ç’avait laissé une trace, malgré tout, et qu’une partie du mal n’s’était pas échappée de sous ses chairs, malgré ses efforts, malgré l’envie d’y échapper plus qu’autre chose. Il avait tué cette fille, et l’assurance pesait comme du plomb sur son cœur maintenant, avec seuls recueils pour ses doutes et sa culpabilité, la nuit et le silence. Alors Cesare se confia à eux, les traits de son visage se tassant, ses deux mains s’accrochant à ses paupières closes, et le voile de celles-ci rejouant les ultimes scènes. Le pire, c’était qu’il était incapable de ressentir cette rage, là maintenant, d’savoir qu’elle était sienne, qu’elle vivait en lui, et qu’elle pouvait ressurgir à tout moment. C’était pourtant lui qui avait tué Moira, c’était lui qui avait agi de la sorte, c’était lui qui s’était fait posséder tout entier par cette fureur. Mais aujourd’hui, aujourd’hui il pourrait aisément promettre à la Saddler de n’pas recommencer, qu’il avait appris d’cette erreur et qu’il ne serait jamais plus celui qui tuerait des innocents, comme ça, dans un sursaut de colère. Mais où était-elle cette hargne, maintenant ? Au beau milieu d’un instant paisible, ça lui semblait si facile de dire qu’il pourrait la dominer, la contrôler, voire l’effacer avec des efforts-… mais c’était d’la théorie, là où la pratique n’pouvait être que plus chaotique. Il se connaissait, il connaissait les lois par lesquelles il vivait, et il n’avait que trop été l’unique spectateur de sa chute en Enfer depuis la mort d’Aria, pour savoir que les choses seraient compliquées. Comment pouvait-il retrouver cette part de lui, cette part d’humanité, alors même qu’elle n’avait vécu qu’avec Aria, que pour Aria et qu’à travers Aria ? Définitivement, les blâmes et les reproches d’Isolde n’avaient pas été nécessaires pour qu’il se le répète déjà à l’infini- mais c’n’était qu’une justice qu’il avait mérité. Et il en méritait encore plus, probablement.

Alors il attendait, il en oubliait même où il était, ce qu’il faisait, ce qu’il attendait- ses songes tournant sur eux-mêmes, Cesare, le regard dans le vide, l’attention happée par ses fautes. Il en avait déjà trop commis, mais il n’avait pas l’intention de s’laisser submerger par celles-ci : il n’avait pas l’droit, pas après tout ce qu’il avait enduré, tout ce qu’il avait traversé. Ces fantômes-là, ces spectres sans visage, c’était ceux qui le poursuivaient depuis des mois et des mois maintenant : c’n’était que par le silence de ses propres pensées que le chasseur leur répondait. Et comment vivre avec, comment les gérer ? Il savait bien qu’il était condamné à vivre avec pour le restant de ses jours, dès le moment où il avait décidé de s’connecter à sa conscience, sa raison, sa nature humaine. Tout ça, ç’avait été pour Isolde, et il espérait bien n’pas la perdre à cause de cette inhumanité récurrente qui bataillait toujours en lui : oui, ils avaient encore du travail à faire, un long procédé qui s’annonçait encore plus difficile dans les circonstances dans lesquelles ils se retrouvaient. La guerre, la survie, les transmutants, les hunters : peut-être bien ouais, qu’y’avait plus que survivre dans la vie, mais Cesare n’avait jamais vu, perçu, et vécu ces aspects-là d’l’existence. Et y’avait rien à faire pour sauver Moira Kovalainen maintenant- rien à faire, si ce n’est aller s’livrer à son père pour lui donner l’opportunité de venger sa fille, poursuivre le cercle vicieux, et l’achever- parce que lui, personne n’viendrait le venger de toute manière. Mais ce serait aller à l’encontre de tout ce qu’il avait promis à Isolde, tous les espoirs auxquels il tenait plus qu’à sa vie, son humanité ou n’importe quoi d’autre- et il n’pouvait pas… il n’pouvait simplement pas faire ça, pas maintenant, pas dans cette vie-là. Encore une fois, prouvait-il là être juste un égoïste de première ? Non, il savait, au fond, qu’Isolde le détesterait tout autant pour envisager cette option que pour ce qu’il avait fait. Elle le détesterait pour l’avoir blessée encore une fois. Alors il restait là, le cul cloué au sol, les yeux perdus dans le vide, l’esprit ici et là, accroché à des souvenirs trop frais et pourtant inatteignables : le pire, c’était qu’il n’pensait même pas à Artur Kovalainen, il n’envisageait même pas sa souffrance à lui- tout c’qu’il pouvait ressentir, c’était sa peine à lui, là maintenant, celle qu’il avait trop souvent refoulée derrière des responsabilités amenées par sa toute nouvelle vie de chasseur. Lorsque la lumière s’alluma, Cesare ne put s’empêcher de plisser les yeux, ramené à la réalité, sorti des ténèbres pour se rendre compte que son dos était devenu douloureux, et qu’il avait des fourmis dans les jambes. Il leva les yeux vers elle, pour très vite – trop vite – les détourner à nouveau ; elle avait pleuré, et s’il n’en était pas surpris, c’n’était pas pour autant que ça ne lui brisa pas le cœur. Isolde avait vécu trop de choses ce soir, à cause de lui, ou à cause des gens d’sa famille : ils en revenaient toujours au même point. Mais les premiers mots qu’elle prononça ne purent que l’interpeller, et pousser le DeMaggio à relever les yeux pour la dévisager : « Pourquoi tu t’excuses ? » il n’était pas venu ici parce qu’il était fâché, ou parce qu’il était blessé- certes, y’avait des estafilades dans son cœur, provoquées par les paroles qu’Isolde avait prononcées ces derniers instants, mais il les méritait, elles étaient légitimes, et elle aurait été folle de n’pas voir les choses comme elle les avait vues. Elle avait posé sa main sur une de ses cuisses pour qu’il l’aide, mais Cesare ne fit rien, encore trop occupé à l’observer. Finalement, il eut un soupir. « Je-… je peux pas t’promettre que ça se répétera pas, parce que ça inclurait l’fait que j’ai un quelconque contrôle sur ça, mais-... » mais c’était la rage qui le contrôlait, et il n’savait pas comment faire pour que ce n’soit pas le cas ; pas alors que la mort d’Aria était encore si fraiche et douloureuse. « Je sais qu’avec toi j’pourrai y arriver. Pas parce que j’veux le faire pour toi-… j’ai pas vraiment envie de devenir… un tueur pire encore qu’mon père. » et si Isolde revenait, si Isolde avait dit qu’elle pardonnait, c’était bien parce qu’elle ne lâchait pas l’éponge, non ? « T’excuse pas de pas m’laisser tomber- ou d’encore croire en moi. Parce que-… j’sais pas où j’serai sans ça. » et peut-être que c’était à nouveau égoïste. Mais il essayerait. Et Isolde finirait bien par y croire, qu’elle n’avait pas perdu son temps et qu’elle n’s’était pas entichée d’un meurtrier. Il aurait voulu pouvoir concrétiser ces paroles par une caresse sur sa main, ou sur sa joue, ou même un baiser- mais Cesare se rétracta bien assez tôt, balayant d’une de ses paumes l’humidité au coin de ses paupières, pour se concentrer sur la main blessée de la jeune femme. « J’crois pas que t’auras besoin de points de suture. Garde ta main surélevée. » et il ne put s’empêcher de lui prendre le poignet, délicatement, pour lui indiquer la position adéquate- le sang-froid de retour. « On a besoin d’eau chaude, alors ce serait mieux de le faire dedans. Essaye de garder ta main dans cette position. » surtout maintenant qu’elle avait laissé le sang couler et couler pendant de longues minutes- la main, ça saignait vite et beaucoup. Cesare s’était déjà redressé, attrapant la trousse de secours pour la glisser sous son bras, et tendre une main à la jeune femme pour l’aider à se relever.
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 18:13

if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me
— cesare demaggio & isolde saddler —
I watched you sleepin' quietly in my bed, You don't know this now but There's somethings that need to be said And it's all that I can hear, It's more than I can bear. What if I fall and hurt myself, Would you know how to fix me? What if I went and lost myself, Would you know where to find me? If I forgot who I am, Would you please remind me? Oh, cause without you things go hazy. — hazy.

Elle avait pris son temps, moins de temps qu’il en aurait fallu à d’autres sans doute, à ceux qui préférait penser avec leur tête plutôt qu’avec leur cœur. Mais, pas une seule seconde après que la révélation ne soit tombée, elle avait douté du fait qu’elle parviendrait à le pardonner. Parce qu’elle l’avait déjà fait par le passé et qu’en acceptant de laisser de nouveau une place dans sa vie à Cesare elle avait aussi accepté la part de ténèbres qui sommeillait en lui. Peut-être qu’elle avait cru que cette part de ténèbres, elle n’appartenait qu’à son passé, que tout ce qu’il avait pu faire de mal dans sa vie, c’était avant tout ça et que ça n’avait été guidé que par les volontés de son père. Mais ça avait été bien naïf sans doute de croire que sa présence dans sa vie pouvait avoir été suffisante pour éradiquer tout ce qu’il avait pu être. Mais elle ne laissait pas tomber. Peut-être qu’il avait besoin de plus de temps pour laisser tout ça derrière lui et qu’elle ne pouvait pas le laisser tomber pour une erreur, même si était horrible et difficilement acceptable. Elle l’aimait et elle avait l’espoir qu’un jour, ils pourraient avoir une vie ensemble, une vie normale, loin de toutes ces histoires alors elle ne pouvait pas le laisser maintenant, pas avant d’avoir donné tout ce qu’elle avait en elle pour l’aider à les chasser de façon définitive tous ses ténèbres. Elle savait que c’était possible, elle savait qu’il pouvait changer, qu’elle pouvait changer et qu’ils pouvaient s’accorder pour avoir ce futur dont il rêvait et qui finirait pas arriver, un jour.

Alors, elle avait quitté cette cuisine pour revenir vers lui, sur le balcon où l’air était encore agréable, malgré la nuit déjà bien installée. Dans le fond, elle ne savait pas vraiment de quoi elle s’était excusées, peut-être parce qu’elle avait été trop froide, malgré sa volonté de lui accorder son pardon, peut-être parce qu’elle aurait voulu être capable de l’aider plus que ça, histoire que jamais il ne franchise cette limite. Elle avait relevé les yeux vers lui alors qu’il avait repris la parole. « Okay, alors … Je suis pas désolée. » Elle esquissa un léger sourire. « On va combattre ça, ensemble. » Ce truc qu’il disait ne pas contrôler et qui pourrait un jour faire de lui un tueur pire encore que son père, du point de vue d’Isolde pour le moment, c’était quand même assez difficile d’être plus horrible que lui. « Un jour, tu le contrôleras. Je sais que tu peux. D’accord ? » Elle n’attendit pas vraiment de réponse avant de venir déposer un bisou contre sa joue, rien qu’un bisou comme pour appuyer ses propos, ensemble de toute façon, y avait rien qu’ils ne pouvaient pas combattre, elle en était certaine. Elle le laissa faire avec sa main et elle acquiesça alors qu’il lui disait de garder sa main comme il l’avait mise. De son autre main, elle attrapa celle qu’il lui tendait, pour pouvoir se redresser. De nouveau dans l’appartement, elle prit le temps d’éteindre la lumière du balcon avant de se diriger vers la salle de bain, ce serait probablement mieux que la cuisine qu’ils venaient de quitter, au moins y aurait pas toute la vaisselle sale à esquiver. Puisqu’elle n’était probablement pas comme toutes les filles y avait beaucoup moins de bordel dans la salle de bain que dans la cuisine, parce que de toute évidence, elle passait beaucoup plus de temps dans la cuisine que dans la salle de bain. Elle se laissa tomber sur le rebord de la baignoire, dans laquelle trainait encore tout ce dont elle avait besoin pour donner son bain à Clara et y avait déjà plus de produits pour bébé partout dans cette salle de bain que pour elle.
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 18:54


cause here, everybody here's got somebody to lean on
ALL THAT I KNOW, THERE'S NOTHING HERE TO RUN FROM.
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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embrace i won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Ils combattraient ça ensemble : aussi surprenant que ça puisse paraître, cette simple réplique suffit à Cesare- ça lui suffit à croire qu’elle y croyait, ça lui suffit à chasser le trop plein d’hésitations qu’il avait, ou les doutes qu’il avait cru deviner dans les prunelles d’Isolde. Peut-être était-ce une erreur, d’avoir un sourire rassuré au coin des lèvres en guise de réponse, d’espérer que cette histoire n’était vouée qu’à disparaître : il en faudrait du temps, avant que ce n’soit plus un problème récurrent- y’avait pas à douter que s’il devait revenir pour lui reprocher de faire exploser une bombe, elle lui retournerait l’argument Moira Kovalainen dans la tête. Mais il avait souri, malgré tout, le monstre de ses remords apaisé par la simple présence d’Isolde à ses côtés ; elle avait pris son temps, et il avait attendu tant bien que mal. Allaient-ils pouvoir passer le reste de la soirée, au moins, à pouvoir vraiment passer à autre chose ? Lui, il n’oublierait pas, non- Moira Kovalainen était une de ses fautes, une faute pour laquelle il n’savait pas quoi faire : y avait-il seulement quoique ce soit à faire pour inverser la tendance ? Ce n’serait pas en allant faire bénévole à la soupe populaire qu’il pourrait compenser pour un meurtre. Peut-être bien qu’c’était pour ça, que la réponse idéale, c’était la prison ; et encore, est-ce que les prisonniers une fois sortis de leur cellule, parvenaient vraiment à oublier ce qu’ils avaient fait, sous prétexte qu’ils avaient passé dix ou quinze ans derrière les barreaux ? Ce fardeau, cette peine, ce serait à lui et à lui uniquement ; jamais à Isolde, il n’voulait pas, il n’voulait pas qu’elle prenne sur elle de porter la moitié du bagage de ses propres erreurs. Qu’elle l’aide, qu’elle espère, qu’elle attende de lui toujours plus- et ce serait assez pour ajouter à sa motivation. Peu importait le temps que ça prendrait : ils avaient déjà traversé tant d’choses- tant de déserts arides, tant d’obstacles, dans d’abysses dans lesquels ils avaient manqué de s’perdre. Tant de flammes et tant de carnage. Y’avait une folie indéniable, dans l’fait qu’ils soient toujours là, à s’accrocher l’un à l’autre, main dans la main. Mais c’était la plus douce, la plus délicate, la plus importante folie qui soit. Alors il l’aida à se relever, comme elle, elle l’avait aidé à se relever, d’une autre façon - sinon, il aurait probablement passé sa nuit ici, à stagner le cul contre le carrelage sans même se rendre compte que ç’avait rendu ses jambes endolories. Et ensemble, ils retournèrent à l’intérieur- sur le chemin, Cesare dévia vers la cuisine, à la recherche dans les placards d’un saladier assez grand pour accueillir la main d’Isolde et assez d’eau pour y immerger sa main. Une fois ceci trouvé, il la rejoignit dans la salle de bain.

Avec la trousse de secours et toutes les affaires, Cesare reprit la main d’Isolde avec la sienne, analysant sa paume à une meilleure lumière. Dans la trousse d’Isolde, il trouva du désinfectant, ainsi que du coton, appliquant le tout sur la pince à épiler qu’elle avait si imprudemment maniée jusqu’alors. Et il était tellement pris dans la minutie de ce qu’il faisait, l’observation des quelques débris qui restaient encore sous la peau de la Saddler, qu’il resta muet pendant de longues secondes. La pince désinfectée, il revint lui prendre la main, dégageant un à un, lentement et avec minutie, les derniers bouts de verre encore atteignables. « Je pense sérieusement que j’ferais un bon urgentiste. » qu’il lâcha, à mi-chemin, relevant les yeux vers Isolde un instant ; de toute sa vie, Cesare n’avait pas pensé à son avenir- il n’avait pas fait d’études supérieures, et ça n’avait jamais été écrit dans ses ambitions d’en faire de toute manière. Ses connaissances, sa pratique de nombreuses choses, tout ça gravitait uniquement autour de la chasse : au fond, les mathématiques, les langues mortes et la lecture de livres chiants à souhait, ç’avait été son seul échappatoire. Une fois les bouts de verre enlevés jusqu’à ce qu’il ne semble plus y en avoir à la surface, Cesare attrapa le désinfectant, et des gazes pour commencer à désinfecter chacune des petites plaies. « Maintenant- quand tu penses qu’il peut encore y avoir des débris sous la peau et trop enfoncés... » il ressemblait presque à un médecin diplômé, à parler avec un faux professionnalisme jusqu’à venir se pencher vers le robinet de la baignoire, pour commencer à faire couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit bien chaude. « tu ne mets jamais la pince à épiler dans ta peau. » ça semblait quand même évident, m’enfin ; il remplit le saladier d’eau chaude, avant de le poser en équilibre à disposition d’Isolde. « L’eau chaude va faire gonfler ta peau, et devrait permettre de voir si y’a des derniers bouts de verre. Et- si tu ajoutes à ça du sulfate de magnésium, le verre remonte de lui-même à la surface de ta peau. Mais j’suppose que t’en as pas, alors faudra utiliser les moyens du bord. » au moins, sans qu’ils n’aient à passer par le procédé officiel de se poser des questions l’un à l’autre, Isolde venait de découvrir autre chose sur Cesare : il faisait partie de ces chiants qui connaissaient beaucoup de choses- non pas qu’il ait été particulièrement brillant avec la physique scolaire, mais fallait bien reconnaître qu’il avait appris quelques petits tours de passe-passe pour s’occuper de ses plaies à lui. « Par contre-, faudra que tu laisses ta main vingt à trente minutes dans l’eau. » au fond, y’avait sûrement pas que sur l’accouchement qu’il avait basé son expérience à partir d’un article wikipédia.
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 19:41

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Cette histoire, aussi dure soit elle, elle finirait par passer. Comme tout le reste. Ce n’était peut-être pas qu’un détail sur leur route, le genre de truc qu’ils pouvaient facilement effacer d’un revers de la main, mais ils finiraient par être capable d’en faire abstraction. Elle peut-être plus facilement que lui, parce que lui, il porterait toujours le poids du meurtre sur la conscience et sans doute que ce n’était pas le fardeau le plus facile à porter. Mais elle serait là à ses côtés et si ça pouvait suffire à alléger un peu le poids de ce qu’il portait sur lui, alors elle resterait là, à l’aider à sa façon, à l’aider du mieux qu’elle pouvait. Ça pouvait facilement ressembler à ce genre d’obstacle si grand qu’il en était infranchissable, mais elle pensait vraiment que n’était pas le cas, elle était persuadée qu’y avait un moyen de laisser ça de côté et le premier pas à faire pour y parvenir, ça avait été de quitter la cuisine pour venir le rejoindre sur le balcon. Lui demander de l’aide, pas seulement parce qu’elle en avait besoin, mais aussi dans une volonté de lui faire comprendre que malgré tout, elle lui faisait toujours confiance. C’était un pas en avant dont ils avaient besoin, alors même que cette histoire aurait facilement pu la pousser à ne faire que des pas en arrière et la coincer de nouveau dans cette rancœur dont elle avait fait preuve trop longtemps. Mais elle lui pardonnait, elle lui pardonnerait peut-être toujours, quelle que soit l’erreur commise.

A présent assise sur le rebord de la baignoire, elle avait attendu que Cesare la rejoigne, un saladier dans les mains. Elle l’avait laissé reprendre sa main et faire ce qu’il semblait bon avec, de toute façon, il ne pouvait pas faire un carnage pire que le sien. Si lui il aurait pu faire un bon urgentiste, c’était loin d’être son cas à elle. Elle était vraiment nulle avec ça, là elle avait été énervée, ce qui de toute évidence n’avait pas arrangé la chose mais même sans ça, elle aurait quand même aggravé le truc plutôt que de soigner sa main. Autant, avec un crayon en mains, elle pouvait faire preuve de délicatesse et de précision, mais au-delà de ça, il ne fallait pas trop lui en demander. « Ouais, au moins si jamais t’as besoin d’une reconversion professionnelle tu sauras vers où aller. » Dans le fond, elle ne savait absolument pas ce qu’il faisait comme métier, ça faisait peut-être partie des questions qu’elle aurait dû poser plus tôt dans la soirée. Elle avait bien compris, à l’époque, qu’il était du genre à enchainer les petits boulots, mais elle n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait faire en ce moment. « Okay, papa. » Qu’elle répondit à sa réplique, la prochaine fois – s’il devait y avoir une prochaine fois – elle n’irait pas triturer les plaies à l’aide d’une pince à épiler pour aller à la recherche des bouts de verre. Elle arqua un sourcil en écoutant la suite de son discours. « Peut-être que si j’avais une idée de c’que pouvait être le truc de magnésium, j’en aurais chez moi. Mais tant que j’envisage pas de monter un labo de chimie, ça risque d’être compliqué. » Et ce n’était pas demain la veille qu’elle allait se lancer dans la chimie. Elle plongea sa main dans le saladier d’eau chaude. « C’est parti pour vingt à trente minutes alors. » Elle laissa échapper un léger soupire, c’était long quand même, vingt à trente minutes la main plongée dans un saladier. « Si j’avais su que ce serait aussi long, j’m’serais fait couler un bain. » Elle aurait eu la main plongée dans l’eau de la même façon, mais elle aurait été plus à l’aise et mieux installée, attendre vingt minutes comme ça, ça risquait vite d’être chiant quand même.
 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 23:23


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Consolider les plaies de chair, évaluer les dégâts de celles-ci et savoir quoi faire, c’était définitivement plus facile à appréhender pour Cesare que toutes les plaies du cœur, toutes les meurtrissures de ses regrets et les questionnements qui tournaient en lui. Au fond, l’occasion s’était bien présentée, de pouvoir s’occuper les mains et l’esprit à quelque chose de concret : aider Isolde, presque toujours la même chose, la même obsession- après tout, pourquoi avait-il été aussi obsédé par quelques petits morceaux de verre fichés sous sa peau ? Il n’avait tout simplement pas supporté qu’elle souffre, mais elle avait sûrement plus souffert de sa révélation à lui que de ce verre éclaté entre ses doigts. Il le savait, mais il se savait aussi n’avoir aucun contrôle sur le temps- les heures, les jours, les semaines dont elle pourrait avoir besoin pour faire correctement le tri dans ses songes. Il n’savait pas si c’était clairement fait, et indéniablement, il n’irait pas poser la question- chaque petit moment délicat lui donnait au moins le sentiment de la retrouver un peu plus. Alors il s’appliquait, quitte à sembler totalement scolaire : au moins, ça pouvait être le cas quand il devait s’occuper des plaies de quelqu’un d’autre- mais Cesare avait bien souvent été forcé de faire les choses à la va-vite lorsqu’il avait été question de s’occuper de ses blessures à lui. Tout seul, difficile de s’occuper de stopper l’hémorragie, tout en préparant de quoi recoudre la plaie- gérer le tout sans anesthésie aucune. En bref, le DeMaggio avait déjà affronté bien pire que quelques petits bris de verre dans sa paume- à vrai dire, ça ne lui était même jamais arrivé, ça au moins- mais dès qu’il était question d’Isolde, fallait croire que même une petite coupure devenait l’Apocalypse. Encore une superbe façon de faire la part des choses, là où il aurait aisément ignoré un trou dans son crâne s’il avait eu un objectif en tête, il avait fallu qu’il ne cesse de penser à des petites plaies. La plupart ne laisseraient pas la moindre cicatrice sans doute, mais Isolde en aurait malgré tout, ici ou là.

Si jamais il avait besoin d’une reconversion professionnelle- l’idée le fit sourire ; il n’avait pas l’intention de déprendre d’Isolde et de ses revenus s’ils achevaient enfin leur route chaotique pour atteindre ce qu’ils souhaitaient. Et hunter- quand bien même dans un monde bizarre ça pourrait être l’ambition de toute sa vie, ça n’rapportait pas grand-chose. Et d’un autre côté, pas question de reprendre la belle fausse et dégueulasse entreprise de vente d’armes de son père : certes, il pouvait au moins témoigner que ça avait permis à sa famille de gagner des tonnes et des tonnes d’argent sur des générations- mais à quel prix ? Cette entreprise, elle avait alimenté de nombreux réseaux de chasseurs, et était intimement liée à cette profession. Alors évidemment qu’il allait devoir penser à une reconversion professionnelle d’une quelconque nature, quand bien même il était déjà persuadé que la plupart de son expérience en un certain domaine ne pousserait personne à l’embaucher. Ou peut-être en tant que garde du corps, ou au service d’une sécurité quelconque. Ou même l’armée- c’qui serait un mauvais choix, pour quelqu’un qui aspirait à une vie paisible avec la possibilité de passer du temps sans concession avec celle qu’il aimait. « Reconversion professionnelle entre serveur dans un grill pourri et mécano, j’imagine déjà. » certes, il n’avait rien contre les jobs qui n’payaient pas de mine, et il était littéralement au moins amoureux de sa voiture, mais c’n’était pas pour autant que les perspectives d’avenir de ce genre-là l’intéressaient ; et les études, fallait bien avouer qu’il avait largement dépassé la fenêtre de possibilités. Ce n’serait pas son père qui lui payerait de quoi se payer une grande université pour un avenir meilleur ; non, encore aujourd’hui, il était clair pour Rafael que le seul moyen dont Cesare pouvait laver son honneur, c’était en devenant chasseur, ou en crevant la bouche ouverte. « Pour ton information, le sulfate de magnésium peut être utilisé pour tellement de trucs qu’évidemment, personne n’en parle. » ça faisait partie de ces produits tout à fait naturels qui faisaient des miracles, mais n’étaient dans aucun produit moderne – paradoxalement. « Désolé-, peut-être que j’aurais dû préciser. Après, tu peux te déplacer hein, ‘suffit que t’emmènes ton saladier avec toi. » il eut un léger sourire moqueur, avant de reprendre son sérieux, fouillant à travers la trousse de secours qu’elle avait amenée avec elle tout du long. « Tu devrais prendre une aspirine, ou un truc du genre- pour calmer le stress. » certes, sur l’échelle de ses stress de la soirée, les coupures de verre se plaçaient entre son repas de midi et son repas du soir, mais les petits chocs de ce genre étaient toujours relativement importants pour le corps- qui sait, ça pouvait toujours aider. « Et-… je suis toujours là. » il haussa les épaules, même s’il doutait qu’elle veuille reprendre leur conversation comme si de rien n’était ; « j’veux dire, j’peux toujours t’amener quelque-chose, si t’as besoin. » pourquoi pas un livre- même si un livre assise sur le rebord d’une baignoire et avec une seule main, ça pouvait être compliqué. Mais peut-être qu’elle pouvait vouloir autre chose, ou juste qu’il lui tienne compagnie pour les vingt à trente prochaines minutes.
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeMar 8 Mar 2016 - 11:18

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Ce n’était pas surprenant de voir que Cesare savait gérer les blessures mieux qu’elle n’était capable de le faire elle. Peut-être parce que ça paraissait logique avec l’éducation qu’il avait reçu et sans doute parce qu’il avait géré à la perfection la plaie qui l’avait poussée à se précipiter chez lui lorsqu’elle s’était pris un coup de couteau dans l’abdomen. Il savait ce qu’il faisait, mieux qu’elle ne le saurait jamais. Tout ce qu’il pouvait lui dire là, y avait de fortes chances pour qu’elle l’ait oublié le lendemain matin. Et sans doute que si un jour elle se retrouvait encore avec des morceaux de verre sous la peau, elle glisserait de nouveau la pince à épiler directement sous l’épiderme, à la façon d’une grosse cinglée sans la moindre délicatesse. Ce serait très certainement différent si ça devait être Clara, elle, il suffirait qu’elle ait un petit bobo de rien du tout pour qu’elle se précipite aux urgences de l’hôpital pour qu’on la lui sauve, quand bien même elle n’aurait rien du tout. C’était toujours différent avec les autres de toute façon. Est-ce que Cesare lui-même, faisait preuve d’autant de minutie pour les blessures qui marquaient son propre corps ? Une question qu’elle devrait peut-être lui poser un jour, pour leur deuxième ou troisième rencard, puisque ce soir, ils avaient facilement pu le considérer comme le premier. Avant sans doute qu’il ne lance la bombe Moira Kovalainen. Parce que ça, ce n’était certainement pas un truc qu’on pouvait balancer à un premier rendez-vous ça. C’était au moins la preuve que malgré leur manque de petites confidences insignifiantes balancées au tour d’un repas, ils étaient un couple plus solide que n’importe quel autre.

Alors ouais, si l’envie lui prenait de se lancer dans une formation d’urgentiste, sans toute qu’il s’en sortirait plutôt bien et dans une ville comme Radcliff, ça pouvait être plutôt utile. Elle haussa les épaules. « Il est jamais trop tard pour se trouver de l’ambition. » Puisque serveur dans un grill pourris et mécano ça avait l’air de le motiver autant que si elle, elle avait dû se retrouver vendeuse dans une boutique de fringues ou esthéticienne. Y avait toujours moyen de se construire professionnellement, même après vingt-cinq ans passés. Ou peut-être qu’il devrait songer à quelque chose en rapport avec la chimie, de toute évidence, c’était un domaine qu’il maitrisait très bien. « Si tu le dis. » Elle n’avait clairement jamais entendu parlé de ce truc et des miracles que ça pouvait faire avant ce soir et quand bien même on lui en aurait parlé au lycée, c’était typiquement le genre d’informations qu’elle avait complètement oublié et ce depuis très longtemps. « T’es sérieux ? Je peux me déplacer en emmenant le saladier avec moi ? J’y aurais vraaaaaaaiment pas pensé qi tu n’avais pas été là. » Elle plaisantait bien entendu, évidemment qu’elle y avait pensé, elle était fatiguée, pas forcément au top de sa forme mais quand même. « Parce que tu prends d’l’aspirine pour le stress toi ? » Encore un truc sur le monde qu’elle devait ignorer du coup, elle, elle prenait ça pour les douleurs, les courbatures, les maux de têtes, les gueule de bois, mais quand il s’agissait d’évacuer le stress, son appartement pouvait en témoigner – et encore ça n’avait pas marché – elle se contentait de démolir tout ce qui lui passait sous la main. « Bha je pense que j’vais prendre l’option me déplacer avec le saladier, parce que rester sur le rebord de la baignoire une demi-heure, j’pense pas que ce soit bon pour mon dos. Ou mes fesses. » Et elle venait déjà de se battre avec son père, alors son corps avait déjà suffisamment donné pour la soirée sans doute. Elle se redressa en attrapant le fameux saladier, pour se rendre jusque dans le salon histoire de pouvoir s’asseoir sur le canapé, ou elle serait définitivement plus à l’aise.
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MessageSujet: Re: (stv|isolde), a bright light in a sea of dark   (stv|isolde), a bright light in a sea of dark - Page 7 Icon_minitimeMar 8 Mar 2016 - 19:11


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and you can tell the world that you're tired. every time that i see your face i notice all the suffering. just turn to my embrace i won't let you come to nothing. stand there and look into my eyes, and tell me that all we had were lies. show me that you don't care and i'll stay here if you prefer w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Parler de tout et de rien avec Isolde, ç’avait été rassurant, apaisant- ce genre de moments qu’il aurait voulu voir durer éternellement : pour la simple et bonne raison que ça n’avait pas eu la moindre importance, que ça n’avait pas été une question de vie ou de mort, ou même le fait stupide de se jeter sous des draps avec la possibilité de le regretter après. Après tout, la séparation le lendemain matin, n’avait-elle pas été plus dure lorsqu’ils avaient passé toutes leurs heures ensemble à s’embrasser, s’embraser, mains entrelacées et corps brûlants ? Certes, leur couple n’était pas fait que de passion, pas que d’une soif sexuelle de l’un et de l’autre- mais alors qu’ils avaient atteint la cohésion la plus totale, l’union la plus délicate et la plus suave qui soit, se séparer, ç’avait été comme perdre une partie de son âme. Ici, ce soir, ç’avait plus semblé être d’autres préoccupations qui rendaient leurs moments pesants, et la prescience des minutes qui avançaient, plus lourde à supporter qu’auparavant : ils en étaient même arrivés à un stade de la soirée où ils avaient dû être dans différentes pièces pour croire qu’ils pourraient continuer- alors ici, ce soir, égoïstement, le DeMaggio n’pouvait s’empêcher de regretter le moment où il avait commencé à parler de ces choses trop graves et trop réelles. Si seulement y’avait pu y avoir un bon moment, de bonnes circonstances pour amener ces révélations sur Moira Kovalainen ; mais peut-être bien que tous les jours, toutes les opportunités qu’ils auraient pu avoir, ou même le calme paisible d’un moment de tranquillité- rien n’aurait jamais été adéquat pour lâcher une telle bombe destructrice. Il fallait bien qu’il se contente de ce qu’ils avaient désormais, la douceur empathique qui était revenue dans le ton de leurs voix, l’aisance avec laquelle ils s’étaient concentrés sur une autre tâche. Mais maintenant qu’elle était finie, qu’est-ce qui adviendrait d’eux ?

Ici, dans la salle de bain, ils faisaient encore au moins l’effort, et Cesare haussa les épaules aux paroles de la jeune femme- il n’pensait que trop rarement à son avenir, sauf lorsqu’il était question de faire des promesses à Isolde, afin d’alimenter sa volonté de survivre. Mais qu’est-ce qu’il pourrait bien faire comme job lambda, dans une vie lambda, à réaliser leurs rêves lambda avec elle ? S’il avait été plutôt bon à l’école grâce à une bonne capacité à retenir et comprendre les choses, c’n’était pas pour autant qu’il était un scolaire plein de bonne volonté, apte à rester cloué à une chaise pendant des heures en écoutant quelqu’un raconter quelque chose. L’Université, quand bien même il aurait pu aspirer à s’y retrouver un jour, ça n’semblait pas être fait pour lui- y’avait eu Aldrich, son savoir, sa patience, sa façon de faire qui avaient permis à Cesare de comprendre de nombreuses choses… mais-… Mais l’avenir était vite, l’avenir était bouché, sauf lorsqu’il se perdait dans les yeux d’Isolde. « Non- tu prends pas l’aspirine pour le stress-… mais quand tu vis des moments de stress ou traumatiques ou peu importe, ton corps entre en choc. » certes, peut-être toujours pas tourner de l’œil mais ça en faisait partie : courbatures, fièvre, épuisement. « L’aspirine peut aider à combattre ça. Evidemment, ça traite les symptômes, pas la cause-… Mais, d’toute manière, tu devrais en prendre pour-… » il haussa encore une fois les épaules, son regard impuissant observant Isolde pour mettre en exergue ce que sa voix ne pourrait jamais dire- son père n’y était pas allé de main morte sur elle, peu importait la façon dont elle prétendait que ça pouvait ne pas être grave. « T’auras des courbatures de toute manière. Et- en plus, une fois que l’adrénaline sera retombée, la douleur va venir. » pour sa main, pour ses plaies, pour les bleus qu’elle aurait- en définitive, oui plusieurs situations de stress s’accompagnaient bien souvent chez Cesare d’un bon aspirine- rien que pour combattre la fièvre toute normale qui agitait son corps quand il devait gérer une blessure ou quelque chose du genre. Certes, les petites plaies d’Isolde n’avaient rien à voir avec l’entaille qu’elle avait eue quelques jours plus tôt, mais au pire, elle faisait comme elle voulait. « Tu fais comme tu veux de toute manière. » qu’il remarqua donc à haute voix, le regard fuyant, portant son attention sur les outils qu’il avait sortis et qu’il commençait peu à peu à ranger dans la trousse de secours. Et lorsqu’Isolde quitta la pièce, il ne la suivit pas tout de suite, occupé à gagner des minutes, et à embarquer quelques pansements dont ils auraient besoin plus tard. Et ce n’est que lorsqu’il n’eut rien de mieux à faire, que Cesare quitta la pièce, pour rejoindre Isolde. « T’as-… besoin de quelque chose ? » demanda-t-il vaguement, posant sur la table pas très loin les pansements qu’il avait emmenés avec lui.
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(stv|isolde), a bright light in a sea of dark

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